S'il (elle) devait choisir une seule matière ce serait laquelle ? :

Ce serait certainement l'Astronomie, puisque c'est la seule chose qu'elle a retrouvée et reconnue en arrivant à Poudlard. Elle a toujours été intéressée par les étoiles, les planètes et tout ce qui allait avec, aussi a t-elle été soulagée de voir qu'il y aurait au moins une matière dans laquelle elle serait à l'aise. Et les choses n'ont pas changé avec le temps, bien au contraire. C'est aujourd'hui la seule matière dans laquelle elle n'a aucun mal à obtenir des Optimals à la pelle.

Ou peut-être le vol, puisqu'elle s'est prise d'intérêt pour le Quidditch avant même son entrée officielle à Poudlard, ayant pour but ultime de sa scolarité d'être acceptée au sein de l'une des équipes de l'école. Néanmoins, si elle vit des moments extraordinaires dès qu'elle est sur un balai, elle a un peu plus de mal avec toute la partie théorique de la matière, savoir s'occuper d'un balai tout ça, c'est pas son truc...

S'il (elle) s'approchait d'un chaudron d'Amortentia, il (elle) sentirait quoi ? :

Les vapeurs de la potion prendraient une odeur étrange et entêtante, le parfum gras des fast-food, mêlé à celui désagréable du pelage mouillé de Mops, ainsi qu'à la cire pour parquet, et en se concentrant bien, elle parviendrait même à discerner l'odeur rassurante de la lessive avec laquelle étaient lavés les vêtements de sa gouvernante.


C'était comment avant Poudlard ?: Son Altesse royale la princesse Sunny est née le 07 Septembre 2003 à Brighton. Bien qu'ayant pour parents le Comte et la Comtesse de Sussex, Clarence et Phyllis Mountbatten Windsor, elle n'a pas été très chanceuse à la loterie des familles. Ses géniteurs n'étaient pas très présents et sa mère ne parvenait pas à se comporter comme telle avec elle... Dès son plus jeune âge, elle fut élevée par sa gouvernante, Anna, qui la traitait comme sa propre enfant. Ce fut d'ailleurs elle qu'elle appelait Maman durant toute sa petite enfance, ce qui mettait mal à l'aise la jeune femme sans que ça ne dérange la véritable mère de l'enfant, qui se voyait ainsi de plus en plus détachée de sa fille. Elle n'a jamais été malheureuse pour autant, voyant cette vie-là comme ''la vie normale'', ses parents avaient des choses à faire, c'est pour ça qu'ils n'étaient pas toujours là. Ils lui manquaient, bien sûr, mais elle ne pouvait pas y faire grand chose... Elle grandit le plus normalement du monde, considérant le fils de sa gouvernante, d'un an son aîné, comme son frère, faisant avec lui les quatre cent coups. Son père faisait son possible pour la gâter, lui offrant des jolies robes par centaines, des jouets extraordinaires par millier et même un poney qu'elle trouva utile d'appeler Butterfly.

Si elle avait toujours eu hâte d'entrer à l'école pour se faire plein de copains et de copines, ça ne se passa pas aussi bien qu'elle l'aurait voulu. Sa maîtresse, qui bien qu'ayant sous sa responsabilité de nombreux enfants issus des plus grandes familles britanniques n'avait jamais eu de princesse sous son aile, s'intéressait un peu trop à elle, veillant à ce que tout aille pour le mieux pour la jeune Sunny, ce qui en fit la risée de ses camarades de classe qui n'avaient de cesse de la railler, lui faisant bien comprendre qu'ils n'aimaient guère son statut de chouchoute et compagnie... Leur enseignante les obligeait à la traiter avec les égards dus à son rang alors qu'elle ne demandait rien d'autre qu'à être une petite fille normale. Après avoir dit à Anna à plusieurs reprises qu'elle n'aimait pas l'école et qu'elle ne voulait plus jamais y aller, revenant souvent en larmes pour avoir été moquée par les autres élèves, celle-ci fit en sorte qu'elle puisse changer d'école, et après avoir eu l'accord de ses parents, elle la fit inscrire dans la même école que son fils, une école publique sans prétention de Brighton, bien loin de l'école élitiste dans laquelle elle avait été inscrite avant. Les choses s'arrangèrent d'elles-mêmes, à l'exception près que le jeune garçon voyait d'un mauvais oeil l'arrivée de Sunny dans cette partie privée de sa vie. Déjà qu'il était obligé de partager sa mère, il n'avait aucune envie de partager ses amis ! Les copains et les copines tant attendus firent enfin son entrée dans sa vie. Sa mère se plaignait qu'ils n'y en avaient pas un seul digne de l'approcher, et que les familiarités avec lesquelles ils le faisaient étaient inadmissibles, insinuant qu'Anna en était la seule et unique responsable, probablement jalouse de la différence de traitement qu'il devait y avoir entre les deux enfants. Elle ne parvint pourtant pas à la remettre dans son ancienne école. Malheureusement, les parents de ses amis ne réagissaient pas avec la même indifférence que ces derniers face à son rang. Recevoir une princesse dans leur modeste demeure leur paraissait impossible, si bien que rares étaient les fois où elle était invitée aux anniversaires ou aux sorties en tout genre...

A peine eut-elle eu sept ans que des choses étranges se passaient autour d'elle. La porte de sa chambre refusait de s'ouvrir lorsque sa mère voulait entrer, ses lacets se nouaient sans son aide quand elle n'avait le courage de le faire,   mais elle commença réellement à comprendre qu'il y avait quelque chose de différent en elle durant un après-midi, quelques jours avant ses neuf ans. Elle jouait sur le balcon de sa chambre avec le fils de sa gouvernante quand une dispute entre les deux enfants commença et que, sans le faire exprès, le jeune garçon la poussa un peu plus fort que prévu, la faisant passer par dessus la balustrade. Elle entendit le cri terrifié du gamin et s'attendit à avoir plus mal que jamais dans toute sa vie mais il n'en fut rien. Au lieu de ça, elle eut l'impression que le temps ralentissait au fur et à mesure de sa chute, si bien qu'il s'arrêta totalement juste avant qu'elle ne touche le sol, elle put poser le pied à terre sans la moindre égratignure, le coeur battant la chamade, les mains moites et les jambes tremblantes. Sitôt eut-elle été debout que le temps reprit son cours normal. Alertée par les cris, Anna se précipita dans la chambre de la jeune fille et, voyant la gamine juste sous la fenêtre, exigea des explications. Le garçon, pâle et choqué, ne put prononcer le moindre mot, si bien que Sunny préféra prendre l'entièreté de la faute sur elle, elle n'avait rien alors on ne la punirait probablement pas. Elle prétendit qu'elle avait voulu rattraper son télescope qui tombait et qu'elle était tombée également mais qu'elle ne s'était pas fait mal. Elle se fit sermonner comme jamais mais il n'y eut pas de suite à cette affaire. Pour tout remerciement, elle reçut un « J'avais pas besoin de ton aide » de la part du fautif, qu'elle regretta d'avoir aidé alors qu'il avait failli la tuer... Toutefois, pour se faire pardonner, le jeune garçon lui offrit le plus beau cadeau d'anniversaire qu'elle n'eut jamais reçu : un tout petit chien blanc, qu'elle s'empressa d'appeler Mops, malgré tout, leur relation qui s'était déjà détériorée à l'arrivée de la fillette dans leur école, se dégrada davantage, les poussant à ne presque plus se parler. La peur d'un autre accident, peut-être...

L'année suivante, le jeune garçon quitta la maison. Anna le lui annonça en lui expliquant qu'il n'avait plus l'âge d'aller à l'école, et que son collège était un internat, ce qui signifiait qu'il ne rentrerait plus que pour les vacances de Noël et les grandes vacances. Elle pleura pendant des heures mais cela ne changea rien, elle tenta même de faire un caprice pour qu'il reste, sans plus de succès. Alors elle demanda à le rejoindre l'année prochaine mais on lui répondit qu'elle ne pourrait pas, parce que c'était un collège pour garçons. Elle finit par abandonner et regarda tristement la voiture quitter l'allée le 1er Septembre 2014... Elle prit la décision de lui écrire tous les mois, mais après trois lettres sans réponse, elle décida d'arrêter. Cette année-là, elle s'inscrit dans plusieurs associations sportives pour palier à l'absence de son presque-frère, ainsi elle commença le cricket et le hockey sur gazon et devint capitaine de l'équipe de lacrosse de son école. N'ayant plus qu'elle à s'occuper durant la majeur partie de l'année, Anna la materna encore davantage, prenant le temps d'aller à chacun de ses matchs et à la plupart de ses entraînements, son père lui-même réussit à se motiver pour assister à la finale du championnat inter-écoles, qu'elle perdit malheureusement de peu. Il la félicita tout de même et l'encouragea à continuer à s'entraîner plus dur encore pour parvenir à la victoire l'année suivante. Seule sa mère se montrait totalement indifférente à la petite carrière de sa fille. Sunny ne s'en formalisait pas.

Sa petite bulle s'éclata durant l'été 2015, peu de temps avant son douzième anniversaire, quand un hibou entra par la fenêtre de la cuisine pour déposer une lettre sur la table. Phyllis hurla en le voyant, tandis que Clarence tentait tant bien que mal de le faire fuir à coup de torchon pendant que la jeune fille attrapait l'enveloppe qui portait son nom. Elle l'ouvrit et lut d'une voix tremblante ce qu'elle contenait. Elle était admise dans une école de sorcellerie qui s'appelait Poudlard ? Ca n'avait aucun sens. Ses parents se mirent à ricaner nerveusement en lui expliquant qu'il s'agissait certainement d'une plaisanterie d'un de ses amis, jusqu'à ce qu'Anna qui était restée silencieuse pendant tout ce temps, leur expliqua que ce n'était pas une farce, que c'était là que son fils était scolarisé, qu'il n'y avait jamais eu de collège pour garçons. Elle n'était pas sûre d'avoir envie de quitter toute sa vie pour une école qu'elle ne connaissait pas, où elle aurait pour seule connaissance qu'un garçon qui refusait de lui parler depuis trop longtemps. Celui-ci descendit de sa chambre à ce moment-là et, en voyant la lettre que la jeune fille tenait, lui lança un regard noir avant de s'installer, après avoir salué le Comte et la Comtesse, pour déjeuner. Ils reçurent dans la foulée la visite d'un représentant de l'école qui leur expliqua dans les moindres détails la route qu'elle s'apprêtait certainement à suivre, du fonctionnement de Poudlard au bureau de change de Gringott's, tout y passa et après cet entrevue, il fut décider que Sunny irait dans cette école, aussi bizarre soit-elle.

Devant la réticence de ses géniteurs à l'accompagner au Chemin de Traverse, Anna proposa qu'elle vienne avec eux puisqu'il leur fallait y aller pour acheter les fournitures du jeune homme. Elle ne mit pas bien longtemps à accepter. Ce qu'elle découvrit l'enchanta au plus haut point. Le monde sorcier promettait d'être grandiose et elle ne regrettait pas sa décision de quitter Brighton pour un château en Ecosse. La jeune femme l'emmena dans la boutique de Quidditch, où elle demanda à son fils de lui expliquer brièvement les règles de ce sport, Sunny déclara qu'un jour, elle ferait partie d'une équipe. Elle rentra chez elle la tête pleine de souvenirs et les bras chargés de paquets en tout genre qu'elle s'empressa de déballer devant ses parents. Son père s'y intéressa un minimum bien que déranger par son téléphone toutes les deux minutes, sa mère, quant à elle, soupira, se leva et alla s'installer devant la télévision sans lui accorder un regard. En fait, partir serait peut-être une bonne idée...

Et une fois qu'il (elle) en sera sorti(e), il (elle) fera quoi ? : Ses résultats ne seront pas forcément brillants mais elle parviendra tout de même à obtenir des Acceptables dans toutes les matières qu'elle passera à ses ASPICs, sauf en Vol où elle réussira comme par magie à décrocher un Effort Exceptionnel et en Astronomie où un Optimal viendra allonger sa longue collection. Ses proches lui conseilleront se tourner vers un cursus d'Astronomie à l'Université mais elle, elle préférera répondre favorablement à la proposition des Canons de Chudley de rejoindre l'équipe. Elle essayera un peu tous les postes, les résultats des Canons resteront toujours aussi aléatoires. Elle finira par être titulaire poursuiveuse. Les matchs gagnés ne seront pas nombreux mais elle s'amusera et aimera vraiment ce qu'elle fera. Elle ne roulera pas sur l'or mais ne s'en plaindra pas, ayant assez profiter de l'argent paternel durant ses jeunes années et continuant d'aspirer à une vie simple.

A côté de ça, ses parents ayant divorcé, elle coupera tout contact avec sa mère, ce qui ne les dérangera ni l'une ni l'autre. Son père se remariera avec Anna et, ravie, Sunny acceptera d'être le témoin de son géniteur. Leur relation restera au beau fixe, ce dernier tachant de rattraper le temps perdu. Il s'intéressera enfin vraiment à sa vie, tant que possible en tout cas puisqu'il sera dans l'incapacité d'assister au moindre de ses matchs.

Père: Son Altesse royale le prince Clarence George Philip Mountbatten Windsor, Comte de Sussex, né le 24 Janvier 1969 au palais de Buckingham, est le plus jeune des enfants de la Reine Elizabeth II et du Duc d'Edimbourg. Il a reçu la même éducation que le reste de sa fratrie, a fréquenté les mêmes écoles mais sans pour autant que les résultats soient similaires. Après des résultats plus que moyens jusqu'à l'obtention de son diplôme, le Prince renonça à continuer ses études, préférant de loin profiter de sa vie comme il l'entendait. Entre fêtes interminables et voyages autour du monde, il en oublia totalement l'image qu'il devait véhiculer de la monarchie.

Il rencontra Phyllis en 1999 lors d'une soirée organisée par des amis communs, alors que la jeune femme n'avait que six-sept ans. Si le coup de foudre fut immédiat, il n'eut d'autre choix que de taire les sentiments qui l'animaient. Dès qu'elle eut atteint sa majorité, le jour même de son dix-huitième anniversaire, il lui déclara sa flamme malgré les réticences de ses proches. Ils s'installèrent ensemble dans les semaines qui suivirent. Il l'épousa quelques jours après son dix-neuvième anniversaire, recevant de sa mère le titre de Comte de Sussex. Ils partirent en voyage de noces à Bali, y restèrent deux semaines puis ils revinrent pour déménager à Brighton. Tout le monde pensait que le mariage finirait par assagir le Prince, mais il n'en fut rien. Suivant sa femme dans toutes les fêtes possibles et imaginables, il se comportait comme s'il avait vingt ans, détériorant plus encore sa réputation qu'il n'avait pu le faire jusque là.

La naissance de la petite Sunny le calma durant quelques mois, le temps que Phyllis se remette de l'accouchement et puis leur train de vie reprit de plus belle, comme s'il ne s'était jamais rien passé... Bien que peu présent, et rarement intéressé par les progrès de sa fille, il n'en était pas moins un père aimant, toujours près à jouer avec elle, à lui offrir tous les jouets qu'elle désirait, allant jusqu'à faire installer un poney dans le parc de leur maison pour son quatrième anniversaire. Le départ de la petite fille pour Poudlard ne le perturba pas vraiment, même s'il se demandait comment il pourrait bien expliquer ça au reste de la famille, comme reste du Royaume...

Mère: Phyllis Winnifred Genevieve McGrace Mountbatten Windsor, Comtesse de Sussex, née le 04 Décembre 1983 à Londres, vient d'une famille de la noblesse britannique. Elle est l'aînée de quatre filles dont la plus jeune est à peine plus âgée que sa propre fille. Comme son mari, elle a reçu la meilleure des éducations mais celle-ci n'eut que peu d'effets sur elle. L'école n'était pas quelque chose qu'elle aimait, si bien qu'elle abandonna purement et simplement avant même d'obtenir le moindre diplôme et consacra sa vie à la dilapidation de la fortune familiale. Elle n'avait aucune limite, dépensant sans compter, disparaissant parfois pendant plusieurs jours avant de redevenir l'air de rien et de demander à ses parents le remboursement de dettes, souvent de jeux, pharaoniques.

Un soir, lors d'une soirée organisée par des amis, elle fit la connaissance du prince Clarence, de quatorze ans son aîné. Même si c'était un homme drôle et charmant, il ne l'intéressa absolument pas. Tellement peu qu'elle l'oublia totalement jusqu'à ce qu'il recroise sa route quelques semaines plus tard, l'obligeant avec une désinvolture exaspérante à se présenter de nouveau. Dès lors, leurs chemins n'eurent de cesse de se croiser 'par hasard', elle ne mit pas longtemps à comprendre qu'elle ne le laissait pas indifférent aussi, poussée par ses amies et ses parents ravis d'imaginer leur fille aînée aussi désespérante soit-elle intégrée la famille royale, elle fit tout son possible pour attiser l'intérêt et l'affection qu'il semblait lui porter. Ca ne fut donc pas une surprise, alors qu'elle l'avait invité à la fête qu'elle avait organisée pour ses dix-huit ans, de l'entendre lui faire part des sentiments qu'il nourrissait pour elle. Elle se mit donc à fréquenter le Prince le plus normalement du monde, bien que l'amour ne soit pas au rendez-vous, avant de le presser pour qu'ils s'installent ensemble. La demande en mariage suivit bien rapidement et elle l'accepta sans la moindre hésitation, avec l'approbation de ses proches. Elle devint ainsi Comtesse de Sussex.

Tomber enceinte fut, à ses yeux, la pire erreur de sa vie. Elle ne voulait pas de cet enfant mais n'avait d'autre choix que de le garder, ne serait-ce que par rapport aux qu'en-dira-t-on. Elle vécut sa grossesse comme un calvaire, voyant son corps se déformer au fil des mois. Si elle s'était attendue à ce que l'accouchement se présente comme une délivrance, il n'en fut rien. Elle se retrouva avec un microbe qu'elle n'avait jamais voulu dans les bras et dut sourire comme si elle était la femme la plus heureuse du monde... Elle n'avait pas la moindre idée de prénom et s'en fichait éperdument, elle était née un Dimanche ? Et bien qu'importe Sunny ça irait très bien. Elle la mit dans les mains d'une infirmière dès qu'elle en eut l'occasion. Lors de son retour chez eux, elle fit engager une gouvernante, qui s'occupa de la gamine à sa place. Elle reprit sa vie le plus normalement du monde, sans se soucier de l'enfant qu'elle ne parvenait pas à aimer comme elle devait. Elle la tolérait, la supportait, mais elle ne l'aimait pas vraiment... Elle vécut le départ de sa fille à Poudlard comme la vraie libération de sa vie, elle n'aurait plus à se préoccuper de sa présence puisqu'elle ne serait plus là...

Frère(s) et soeur(s): Sunny est fille unique.

C'était le jour J, celui tant attendu par nombre de jeunes sorciers. Sunny ne dérogeait pas à la règle, et même si elle n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait, elle ressentait une certaine impatience. Sa curiosité avait été piquée par cette lettre, par l'entrevue avec le Monsieur de l'école, et par sa visite du Chemin de Traverse. Elle en voulait plus, tellement plus... Vivre des choses nouvelles, dans un endroit où personne ne la connaîtrait... Elle pourrait enfin vivre une vie normale, la même que tous les enfants de son âge, à la différence près que les enfants de son âge vont rarement habiter à des kilomètres de leurs parents... Mais ça n'avait pas d'importance puisque tous ceux de cette nouvelle école serait dans le même cas. Elle rencontrerait des gens nouveaux, se ferait de nouveaux amis, apprendrait de nouvelles choses et... CRACK ! Elle n'eut pas le temps de terminer la liste des choses nouvelles qu'elle ferait qu'un homme d'une vingtaine d'années venait d'apparaître au beau milieu du salon. Ouvrant de grands yeux, sans parvenir à discerner si elle était émerveillée ou effrayée, la gamine le fixa sans oser bouger, pensant peut-être l'espace d'une seconde qu'il ne l'avait pas vu. Raté. Il s'approcha d'elle et lui serra énergiquement la main.

« Tu dois être Sunny ? Enchanté, moi c'est Graham. Je suis chargé de vous emmener, toi et ton frère, jusqu'à la gare... On m'a dit que tu ne devais pas t'y rendre en passant par le monde moldu, je n'ai pas bien compris pourquoi mais ça ne fait rien. Par contre, s'il pouvait se dépêcher un petit peu, le frangin, ce serait bien. On est pas très en avance, si tu vois ce que je veux dire. »

Elle n'eut pas le courage de lui dire qu'il ne s'agissait en aucun cas de son frère et serra Mops, enfermé dans son sac de voyage, fort contre elle. Elle, elle savait pourquoi elle ne pouvait pas passer par le ''monde moldu'', parce que ses parents avaient eu l'idée idiote de raconter à tout le monde qu'elle partait faire ses études à l'étranger, et qu'aucun train en partance pour un quelconque pays étranger ne partait de King's Cross. Mentir, pourquoi pas, mais encore fallait-il rester crédible. Un Monsieur du Ministère était venu, un soir, discuter avec eux des dispositions à prendre pour qu'elle puisse rejoindre le Château, et c'était la solution la plus pratique qu'ils avaient trouvé. Le Prince, Anna et le fils de cette dernière choisirent ce moment-là pour arriver, observant l'inconnu avec méfiance. Elle n'avait aucun mal à imaginer la question qui leur brûlait les lèvres, la même qui avait brûlé les siennes quelques secondes plus tôt : Comment avait-il fait pour entrer ainsi ? Le jeune homme ne leur laissa pas le temps de la réflexion qu'il allait les saluer avec la même énergie qu'il l'avait fait avec elle, puis revint se placer au milieu de l'affreux tapis, à l'endroit exact où il était apparu. Les deux enfants, regardaient curieusement le dit-tapis, comme s'il allait se mettre à leur révéler tous les secrets du magicien.

« Chère Madame, Monsieur, je suis désolé d'être entré chez vous de la sorte mais voyez-vous, le temps presse. Je n'ai pas le temps de vous expliquer en détail comment le voyage va se passer, soyez simplement sûrs que vos enfants arriveront en un seul morceau et qu'ils auront leur train, si seulement nous accélérons la cadence. Ce n'est pas que celui-ci part dans sept minutes trente exactement, mais un peu quand même. Allez, allez, tous les deux, vous avez une minute pour dire au revoir à Papa-Maman... Et toi, donne moi ton chien, ce sera plus facile. »

La petite blonde n'hésita pas une seule seconde à lui tendre le sac de Mops alors qu'elle allait dire au revoir à son père. Ce n'était pas des embrassades à tout va comme elle en eut le droit ensuite avec Anna, non, c'était certes chaleur mais surtout mal à l'aise, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus naturel pour l'un comme pour l'autre, si bien qu'ils furent tous deux soulagés d'entendre Graham les rappeler à l'ordre. Elle s'éloigna avec un léger pincement au coeur puis alla rejoindre l'homme au centre de cet étrange tapis. Il lui tendit la main, qu'elle prit sans trop comprendre pourquoi tandis qu'elle serrait de l'autre sa grosse valise comme si elle s'attendait à quelque chose de déstabilisant, quoi qu'un peu inquiétant. Ca ne se fit pas attendre. A peine le jeune garçon eut-il mis sa main dans celle de leur accompagnateur qu'un crochet invisible vint l'attraper derrière le nombril pour la tirer en avant. Ca ne faisait pas mal, c'était une sensation désagréable, très désagréable mais pas douloureuse pour un penny. Le monde entier s'était mis à tourner, elle ne distinguait plus rien d'autre que la main qui tenait fermement la sienne et le poids de sa valise qui pesait sur son bras... Près d'elle, Mops gémissait. La pauvre bête ne devait pas être rassurée.
La petite fille ferma forcement les yeux, lasse de voir l'univers déformé tournoyer autour d'elle au point de lui donner la nausée. Une dizaine de secondes plus tard, elle sentait de nouveau le sol, dur et présent, sous ses pieds. Elle hésita un instant puis se décida à rouvrir les yeux. Plus rien ne tournait. Ils se trouvaient tous les trois en pleine gare, bousculés sans cesse par les gens qui se pressaient dans un sens ou dans un autre. Des enfants par centaines se trouvaient là, poussant d'immenses chariots sur lesquels s'entassaient valises, cages et chaudrons en tout genre. Les hiboux ululaient, à moitié cachés par les panaches de fumées qui s'élevaient de la locomotive. Elle était là, juste devant elle, grande, rouge et vrombissante, comme on la lui avait décrite... Graham tira sur sa main, toujours dans la sienne, et elle remarqua que son camarade avait filé. Il avait certainement profité de son inattention pour se faire la malle sans qu'elle ne puisse le retenir. Elle avait surpris, quelques jours plutôt, une conversation qu'il avait eu avec Clarence et Anna, dans laquelle on lui demandait, moyennant une belle augmentation d'argent de poche, de garder un oeil sur elle tout au long de l'année... Et voilà qu'elle n'avait même pas encore commencé qu'il se dérobait déjà à ses engagements.

« Je ne te promets pas que tu trouveras un compartiment de libre, il est un peu trop tard pour ça, mais ce sera l'occasion de te faire de nouveaux amis dès le voyage, c'est plutôt une bonne nouvelle, non ? Tiens, je te rends ton chien. Bon... C'est là que je te laisse. Je crois que c'est moi qui vient t'attendre à Noël, pour te raccompagner chez toi, donc on se reverra ! Bonne rentrée, et bon courage pour tes premiers mois à Poudlard. »

Il attrapa sa valise qu'il posa dans le wagon avant de l'aider à monter à l'intérieur, il lui adressa un au revoir de la main et lui fit signe d'avancer pour chercher une place. Ce qu'elle fit sans grand entrain... Le murmure des discussions était entêtant, on se racontait ses vacances, on partageait des souvenirs, on riait, on se chamaillait, on s'extasiait devant une nouvelle robe, ou un magazine... Qu'elle aurait aimé avoir quelqu'un pour faire tout ça. Oh, l'année prochaine certainement... Elle tira sa valise un moment puis, lasse de chercher une place où elle ne dérangerait personne, elle vit le trajet dans l'autre sens dans l'espoir de retrouver son accompagnateur et de lui expliquer son problème. Elle n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à la porte que le signal de départ fut donner. Les portes se fermèrent, le sol trembla légèrement et le train s'ébranla, quittant la gare avec une lenteur affolante. Elle regarda le paysage se changer peu à peu, ne sachant réellement décrire ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Elle partait pour une autre vie, un autre monde même, et c'était excitant mais tellement perturbant en même temps... Derrière elle, la porte d'un compartiment s'ouvrit, la faisant machinalement se retourner. Une tête passa par le petit espace entre la porte et le mur.

« Tu veux venir ? Il reste une place. » lui demanda une fillette brune qui devait avoir à peu près son âge.

Sunny lui adressa un sourire rayonnant tout en hochant la tête. La porte s'ouvrit davantage alors elle s'engouffra dans le compartiment, tirant derrière elle son lourd bagage. Les deux garçons qui étaient installés là se levèrent et l'aidèrent à mettre sa valise dans les filets tout en haut pendant que les trois filles s'émerveillaient devant Mops, qui aboyait joyeusement, ravi d'être le centre d'attention de ces demoiselles. Elle le laissa sortir, le regarda un moment secouer la queue avec entrain tandis qu'il faisait le tour du propriétaire en sautillant gaiement, puis elle se laissa tomber sur le siège inoccupé, juste à côté de la fille qui l'avait gentiment accueillie.

« Je m'appelle Sunny, et lui c'est Mops. »

Ainsi débuta le premier voyage sorcier de son existence... Le temps passa bien plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. Elle fit quelques découvertes, sans avoir à quitter son fauteuil... Elle fit la connaissance de Chocogrenouille et obtint, pour première carte, celle d'Helga Poufsouffle, ce qui lui valut quelques moqueries de la part de ses nouveaux amis, moqueries qu'elle ne comprit pas. Ils discutèrent des maisons dans lesquelles ils voulaient aller, tous les cinq déclarèrent viser Serpentard, Serdaigle au pire, elle reconnut qu'elle ne savait pas où elle allait aller et que ça ne lui posait pas plus de problèmes que ça. Ils semblaient tous se connaître, et paraissaient vouloir la connaître également. Lorsqu'ils lui demandèrent ce que faisaient ses parents, elle se préféra répondre évasivement que son père se contentait d'être bien né tandis que sa mère se complaisait à n'être que la femme de son père, une réponse qui parut les satisfaire puisqu'ils hochèrent la tête d'un air connaisseur, comme s'ils n'avaient connu que ça toute leur vie.

Rapidement, le train ralentit puis s'arrêta totalement. Elle récupéra son bagage, remit Mops dans son sac et descendit du wagon avec précaution. Tout le monde se bousculait, s'appelait, se perdait, se retrouvait... Les plus grands suivirent un petit chemin jusqu'à d'étranges calèches sans chevaux, tandis que les première année, comme on les appelait ici, étaient amenés d'un autre côté. Le groupe s'arrêta. Elle ne vit pas pourquoi mais ne s'inquiéta pas. Elle s'imaginait qu'ils faisaient l'appel, qu'ils vérifiaient que tout le monde était bien là. Elle avait perdu sa nouvelle amie, Gillian, depuis qu'elle était sortie du compartiment, elle l'avait vainement cherchée puis avait renoncé. Elle dut laisser son chien avec sa valise, contre la promesse qu'il l'attendrait dans son dortoir et qu'il aurait été nourri d'ici-là. Elle voulait bien croire n'importe quoi, après tout ils étaient dans une école, tout irait pour le mieux. Tout allait toujours bien dans les écoles. Les enfants avançaient doucement, chuchotant avec frénésie sans qu'elle ne puisse saisir quoi que ce soit. Elle parvint à comprendre un peu de quoi il s'agissait peu de temps avant que son tour n'arrive. Le lac noir qu'ils disaient... Ils parlaient de barques et de calmar géant, mais ils devaient se tromper... Pourtant, l'air devenait plus frais, et une odeur de végétation humide venait lui chatouiller les narines. Il ne pleuvait pas... Peut-être longeaient-ils simplement le dit-lac, après tout. Elle n'eut pas bien longtemps à attendre pour se rendre compte qu'en fait, non, ils ne s'étaient pas trompés... Elle grimpa tant bien que mal dans la barque qui l'attendait, à côté d'un garçon grassouillet qui suçotait un morceau de chocolat, puis l'embarcation bougea toute seule et se mit à voguer sur la surface lisse et brillante du lac. La lune et les étoiles s'y reflétaient. Elle leva un instant la tête pour contempler ce spectacle qu'elle connaissait déjà par coeur avant que des ''Oh'' et des ''Ah'' admiratifs se mettent à pulluler tout autour d'elle, la forçant à s'intéresser à tout autre chose. Le château venait de se dresser devant eux, imposant et majestueux... Rien à voir avec Buckingham où elle avait été de nombreuses fois, non, c'était un véritable château, comme ceux du Moyen-Âge, dont la myriade de petites fenêtres luisait dans la nuit comme autant de feu follets. C'était un spectacle époustouflant, la plus belle chose qu'elle n'eut jamais vu jusque là.

« On dit qu'il y a plus de cent millions de fenêtres ! » déclara le garçon d'à côté avant d'essuyer sur sa robe de sorcier le chocolat qu'il avait sur les mains.

Cent millions ça faisait peut-être un peu beaucoup, mais elle ne voulut pas le contrarier pour autant. C'était peut-être possible après tout, il y en avait beaucoup des fenêtres, vraiment beaucoup... La gamine qui était tout à l'avant de la barque et qui tenait tant bien que mal une grosse lanterne trop lourde pour elle se retourna juste pour leur dire que c'était encore mieux à l'intérieur, c'était sa mère qui lui avait dit. Elle prit même le soin de rajouter que sa mère avait été Préfète en Chef quand elle était à l'école alors elle avait tout vu du château. Sept ans suffisaient-ils réellement pour visiter l'intégralité de ce magnifique monstre de pierres ? Elle n'en savait rien et c'était, pour l'instant du moins, le cadet de ses soucis. Un PLOUF! se fit entendre derrière eux, et avec lui quelques ricanements, visiblement quelqu'un venait de tomber à l'eau et personne ne se bougeait pour l'aider. C'est là qu'elle remarqua que la surface, jadis si calme, du lac s'agita. Il se passait quelque chose en dessous mais il faisait trop sombre pour y voir quoi que ce soit. Un cri s'échappa d'entre ses lèvres, faisant sursauter toute sa barque, tandis qu'un tentacule immensément grand venait de sortir des profondeurs, tenant fermement l'enfant trempé, et étonnamment ravi. Il le posa sur l'autre rive tandis qu'on lui donnait une serviette puis retourna hanter de nouveau les fonds marins... Le coeur de la jeune Sunny battait à tout rompre mais elle tâchait de faire comme si de rien était, pas décidée à embêter davantage ses nouveaux camarades. Son voisin lui tendit une Chocogrenouille dans un geste réconfortant. Elle l'accepta, le remerciant chaleureusement, avant de glisser le chocolat dans sa poche. Leur croisière s'arrêta enfin. Elle sortit avec joie du minuscule bateau et suivit avec hâte le reste des élèves dans les entrailles de Poudlard. Le couloir par lequel ils passèrent sentait un peu comme dans les musées, les vieilles pierres et la poussière. Il montait, montait, montait à n'en plus finir sans jamais donner l'impression que la fin approchait. Finalement, ils se retrouvèrent dans ce qui semblait être le Hall de l'école. Des tableaux par dizaine étaient accrochés aux murs, des tableaux vivants dans lesquels les personnages les saluaient au passage, leur souhaitant la bienvenue à Poudlard. Pas effrayée pour un sou, la Princesse leur répondait joyeusement, se déclarant même parfois ravie de les connaître lorsque le groupe s'arrêtait un moment.

Une femme, assez âgée tout de même, les attendait en haut de quelques marches. Elle avait l'air froide et sévère, pas forcément très commode, le genre de personnes qu'on évite de froisser en général si on ne veut pas avoir les pires ennuies du monde. Les élèves s'arrêtèrent d'eux même et les derniers bavardages cessèrent. Elle entreprit de leur expliquer rapidement ce qui allait se passer, la répartition aurait lieu, leur maison serait comme leur deuxième famille, et tout un tas d'autres informations dont elle ne comprenait pas l'utilité, puis les portes en bois qui s'étalaient derrière elle s'ouvrirent enfin, laissant voir une salle où s'alignaient des tables interminables. L'école toute entière tenait dans cette salle. Tous les élèves étaient présents, ainsi que tous les professeurs, tout au fond de la pièce. Le groupe se remit en marche et entra. Sunny ne savait plus où donner de la tête tant c'était magnifique. Et ce plafond, ou ce ciel, elle ne savait pas trop comment il fallait l'appeler, qu'il était grandiose ! Elle pourrait voir les étoiles tous les soirs sans être obligée d'aller dans le parc, si c'était pas merveilleux, ça ! Les plus grands les regardaient passer, se moquant légèrement parfois, essayant de les convaincre de rejoindre la maison dans laquelle ils étaient à d'autres moments, certains faisaient preuve d'une indifférence toute particulière, comme si toute cette agitation ne les regardait pas. Ils s'arrêtèrent une fois de plus, au bas de quelques marches qui menaient à l'estrade sur laquelle était installée la table des professeurs, ainsi qu'un tabouret coiffé d'un vieux chapeau tout moche... Le premier élève fut appeler. Il monta fébrilement les marches, on lui posa le Choixpeau sur la tête, et quelques instants plus tard, il fut acclamer à la table des Gryffondor. Les répartitions s'enchaînaient, Gillian quant à elle fut envoyer à Serpentard comme elle le désirait. Elle la remarqua en passant et lui fit signe de la rejoindre. Si elle le pouvait, elle le ferait, c'était la seule personne gentille qu'elle connaissait ici... Il y eut quelques autres élèves encore puis...

« Windsor, Sunny Edith ! »

Quelques murmures s'élevèrent dans la salle, notamment parmi les plus âges qui se demandaient certainement si c'était la coïncidence qui lui avait donné ce nom-là ou bien s'il y avait un réel lien avec les monarques, mais elle décida de ne pas y faire attention, monta les marches qui la séparaient du tabouret. Le chapeau lui tomba devant les yeux...  Une voix se fit entendre dans sa tête, la faisant sursauter. Non, elle ne lui répondrait pas, elle ne voulait pas parler à un chapeau, à des tableaux à la limite mais pas à un chapeau ! Ses doigts se resserrèrent sur les bords du tabouret tandis qu'elle faisait de son mieux pour garder mentalement le silence. Elle voulait que ça se finisse au plus vite, mais avant cela il fallait encore attendre le verdict final...

Prénom (ou Pseudo) : Sarah.
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Comment t'es arrivé(e) là ?: T'étais pas né que j'étais déjà dessus alors ça t'intéresse pas.
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