DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (415/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Teodora + Grant
(#) Sujet: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mar 4 Mai - 21:26
J'avais rendez-vous avec Siwan ce soir. Je ne sais pas exactement ce que nous entendions par-là, les échanges plein de sous-entendus et de blagues à peine déguisés étant devenus une tradition entre nous. Mais je comptais bien profiter d'un moment agréable en dehors de Poudlard, en la plus charmante et imprévisible des compagnies. Cela signifiait faire le mur, ce qui je dois l'avouer rendait l'expédition d'autant plus amusante… à quoi bon connaître tous les passages secrets - ou bon nombre d'entre eux - si on n'en profitait pas de temps en temps.
Ce week-end, Pré au lard se transformait en festival de printemps… stand de nourriture, de bière et concerts. Le début de soirée était consacré à la guinguette et aux chanteuses un peu geignardes, avant de laisser place à du bon vieux rock'n'roll. Ce qui est je dois dire était beaucoup plus à mon goût.
J'avais simulé ma ronde habituelle avant de m'attarder dans l'aile est. J'avais troqué mon habituelle besace et ma longue cape de sorcier pour une tenue un peu moins austère, mais qui ne dénotait pas à Poudlard. Une cape anthracite qui s'arrêtait aux genoux, un jean et une chemise un plus cintré qu'à l'accoutumée. Bref, une soirée normale dans les couloirs. Et comme je ne suis pas un irresponsable de première, le meilleur des meilleurs, @Wayde T. Bradford se charge d’assurer mes arrières. Est-ce qu’il s’est fendu d’un léger sourire un coin à peine moqueur ? Bien sûr que oui.
Ma divine camarade arrive à l’heure prévue, je la salue tout en me glissant discrètement dans le passage gardé par la Borgne : « Prête ? Il faudra juste faire attention, quand le passage prend un virage vers la droite, il y une caisse de résonnance qui porte le son jusqu’à l’infirmerie. » Est-ce que ça m’avait valu autrefois quelques heures de retenue ? Possible oui. Mais qui est là pour le dire ?
J’ouvre la marche en veillant à ne pas perdre en route Siwan, mais elle semble propulsée par son énergie habituelle, aussi je n’ai pas trop à m’en faire. Nous débouchons rapidement dans le village, décoré pour l’occasion : des lanternes volent de-ci de-là, il y a des fanions colorés partout, et l’ambiance est festive. Le passage secret déboule derrière les stands de farce et attrapes, si bien que personne ne prête attention à notre arrivée.
« Mission accomplie » dis-je avec un sourire. « Vous avez passé une bonne journée ? » Franchement, la journée n’est jamais aussi bonne que quand on sait que c’est le week-end et qu’on va pouvoir se sauver un peu non ? « J’ai un plan, vous me suivez ? Parce que pour l’instant la guinguette des mamies, je vous accorde que ce n’est pas le plus vendeur. On attrape quelque chose à grignoter sur un stand et je vous montre la meilleure vue de Pré-au-Lard. » La question est rhétorique, je lui tends mon bras pour ne pas la perdre, il y a quand même un peu de monde, et je m’avance vers le stand du traiteur. « Panier surprise à partager ? » je demande un peu étonné au commerçant. ‘’ Ouais, j’en avais marre tous les ans de passer trois heures à entendre les gens hésiter, se disputer, pour finalement me demander un hot dog. Cette année, c’est à prendre ou à laisser. Ou le stand à hot dog de Phineas. ‘’
Je jette un coup d’œil interrogateur à Siwan, suprise ou hot dog ? Soudain, je sens une main se poser sur mon épaule et je sursaute. Dans un réflexe pas vraiment homologué par la bienveillance, je la plaque sous la mienne le temps de me retourner. ‘’ Bah alors vieux, tu vas quand même pas m’en retourner une si ? ‘’ Oh merde, c’est Jimmy. Cheveux longs filasses, plus tatoué que moi, épais comme un fil de fer, la peau tannée par le soleil et le sourire le plus sympathique qui soit. Je transforme ma prise en poignée de main chaleureuse. « - Tu pouvais pas dire bonjour comme tout le monde ? Salut ! » - Alors, Ferg, t’as disparu de la circulation, on te croise plus au Singing Oak. J’ai bien cru que ta blonde avait eu raison de toi. « - Ma blonde ? Oh, non aucun risque que j’abandonne le navire, j’étais là avant ! Jim c’est toi qui a disparu de la circulation, pour faire ton truc là, Burning Man, n’envoyez pas de hibou, je suis en infiltration, blabla. T’aurais su que je me suis fait viré comme un malpropre et que je suis maintenant l’heureux concierge de Poudlard. » - Oh merde Fergal. Attends mais du coup, t’as fait le mur ?
Jimmy se marre et me claque le dos, avant d’ôter un chapeau imaginaire pour saluer Siwan. Il fait apparaître de gigantesque choppe de bière et nous les tend. - Putain, j’en reviens pas que tu aies choisi de reprendre pour perpète à Poudlard. J’imagine que la dame est aussi une évadée. Vous allez avoir besoin de ça. Vous restez dans le coin ? « Peut-être qu’on se croisera pour Wuthering Phoenix, mais on va préserver nos oreilles des accordéons ensorcelés pour l’instant. » Jimmy se marre avant de retourner à une tablée un peu plus bruyante, s’éclipsant aussi vite qu’il est apparu. Ce qui n’est pas plus mal car c’est une vraie pipelette et ce n’est pas à lui que j’ai envie de faire la conversation.
Je me retourne vers Siwan : « Exusez-moi, ce n’était pas vraiment dans le plan, mais le monde magique est petit. C’était donc Jimmy, un ami avec qui je vais souvent à des concerts. Et qui a toujours beaucoup de choses à dire. Si ça vous va, je vous laisse vous charger du solide, je porte le liquide ? Vous avez ‘’choisi’’ quelque chose ? « Je me retourne, et lui les désigne deux maisons un peu plus loin, à côté du pub la tête de sanglier. « On va par là !»
En effet, entre ces deux maisons, il y a un étroit passage – large comme une poubelle, je passe sur le côté, mais pas de face – qui mène vers un super coin. Ma planque préférée.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mar 18 Mai - 21:02
Listening to the Wuthering Phoenix
Siwan & Fergal
Depuis la lettre de Junior, Siwan aurait dû se sentir honteuse, gênée, souillée même, puisqu’un élève avait directement eu un aperçu de son intimité et qu’elle ne lui en avait donné aucun accord. Mais Junior n’avait pas choisi cette atteinte à sa vie privée tout comme il n’avait pas choisi son don ; Siwan le savait pertinemment. De plus, elle s’était sentie gênée, oui. Elle avait eu peur, même, mais non pas pour les accusations qu’il lui avait faites sur son idéologie et ses croyances, mais qu’il la dénonce aux autres élèves et à la Directrice sur le comportement qu’elle avait eu en public. Quelques mois plus tôt, la Galloise aurait été prête à vendre son poste au plus offrant si cela avait voulu dire protéger ces gosses de la tyrannie de la direction. Depuis sa discussion avec Wayde, elle s’était quelque peu calmée sur la question, comme ses cartes le lui avaient conseillé, et Siwan tentait d’allier sa rébellion à ses responsabilités d’enseignante à Poudlard, comme elle l’avait fait jusqu’à présent. Alors, oui, elle avait craint pour son poste, jusqu’à se rappeler qu’elle était Siwan Kendrick, que la Directrice était en plus mauvaise position qu’elle dans cette école, et que même si les élèves savaient, cela ne leur donnerait qu’une raison de plus de jaser. Et Siwan ne se retournait pas à chaque jacasserie pouvant être faite sur son dos. Elle préférait s’en amuser. Aussi, le rendez-vous qu’elle avait avec Fergal ce soir ne lui posait donc aucun problème. Le voir, même, en sachant parfaitement que Junior était au courant du surnom qu’ils se donnaient tous les deux, ne lui faisant rien. Elle n’avait pas pensé à mettre le concierge dans la confidence puisque, de toute façon, elle considérait la chose comme un moindre désagrément. Cette histoire ne les empêcherait pas de s’amuser. En tout cas, elle, de son côté, n’allait pas arrêter de vivre pour ça et Junior finirait bien par comprendre que toutes ces convictions, toutes ces… certitudes n’étaient que des restrictions de plus à une vie qui en avait déjà bien trop. Il fallait apprendre à lâcher prise ! à s’éclater un petit peu ! Tous ces sangs-purs… Ils étaient toujours d’une agréable compagnie, mais Siwan ne pouvait s’empêcher de les trouver un peu coincé, par moment. Et elle avait besoin de bouger, de gigoter, de briser les chaînes, continuellement, et de se prouver qu’elle était libre de tout et surtout de prendre des décisions. On n’arrêtait jamais vraiment d’être enfant. Siwan, en tout cas, restait toujours la même adolescente, mais juste avec des années en plus.
La Galloise avait sortie la robe fleurie et les chaussures de “bonhomme” comme s’en était souvent plainte sa mère. Il y avait également cette veste en cuir qu’elle ressortait pour toutes les occasions comme celle-ci et les concerts en tout genre. Bien sûr, Siwan aurait largement pu la métamorphoser afin qu’elle prenne l’apparence d’une simple cape de sorcière, mais étant allergique à cette matière, elle s’en était dispensée. Elle préférait le frisson de - peut-être - être vue par certains gosses ou par la Directrice elle-même sur le chemin. Alors elle était sortie au dernier moment de son bureau et s’était rapidement faufilée jusqu’au passage secret où Fergal l’attendait déjà. Ses vendredi avaient toujours été calmes en responsabilités et en charge de travail, aussi faire le mur ne lui coûtait trois fois rien, mais la simple idée de le faire l’excitait comme une petite puce. Et si on voulait les voir ce soir ? Et s’il y avait un problème dans la soirée ? Qu’importe ! Officiellement, ils faisaient leur boulot, officieusement, ils se tapaient la meilleure soirée de leur vie depuis leur intégration dans l’équipe éducative. En tout cas, Siwan comptait bien faire en sorte que cette soirée soit inoubliable, que Fergal n’ait pas l'impression d’avoir perdu son temps…
— Prête ?
Toujours ! Elle hocha la tête d’un air entendu et qu’elle voulait simple, mais son sourire la trahissait bien trop. Siwan se frottait les bras frénétiquement car l’excitation lui donnait plus froid qu’elle n’aurait dû. Elle se mordait la lèvre, regardait fréquemment les deux extrémités du couloir et écoutait attentivement les mises en garde de Fergal sur le passage qu’ils comptaient emprunter. Mais il s’adressait à une professionnelle. Elle avait fait le mur plusieurs fois pendant sa scolarité, fait nombre de soirées clandestines et avait enfreint le règlement un peu trop souvent. D’ailleurs, bien qu’elle était ravie d’avoir Fergal à ses côtés pour cette soirée, elle n’appréciait pas sa présence à sa juste valeur : avoir un concierge de son côté, c’était tout de même le rêve qu’elle avait toujours voulu réaliser.
— Jane saura nous pardonner un peu de bruit…
Toutefois Siwan se montra prudente lors de la traversée pour ne pas faire résonner cette caisse et alerter - ou faire la peur de sa vie - à Jane, juste derrière Fergal. Elle en regretta le manque de lumière d’ailleurs, car cette proximité et la petitesse du passage avait tout pour favoriser… les rapprochements. Mais ils arrivèrent au village bien vite, cependant, avec toutes ses décorations et sa foule, son engouement et la chaleur qui se dégageait déjà de tous ces gens. Ses poils se hérissèrent, mais non pas par froid, mais par ébullition. Qu’elle soit seule ou non, Siwan avait déjà prévu de venir à ce festival d’une façon ou d’une autre, quitte à y traîner Thorstein, encore et toujours. Mais, avec Thorstein, cela n’aurait pas été comme c’était actuellement avec Fergal. Aux dernières nouvelles, elle ne tentait pas de draguer sa collègue et ne lui donnait pas de surnom affectueux. Thor, c’était le maximum qu’elle puisse faire en termes de diminutif. Oh, par Myrddin, elle retrouvait toute sa vivacité d’adolescente, sa propension à faire des bêtises et son envie d’être la plus rebelle des rebelles ! Merci pas merci, Fergal Armitage ! Ils étaient bien loin des deux adultes responsables qu’ils étaient censés être, tous les deux.
— Mission accomplie, lui dit-il avec un sourire complice qu’elle partagea avec lui. Vous avez passé une bonne journée ? — Sûrement pas aussi bonne que ce qui nous attend…
À peine venaient-ils d’arriver que la Kendrick pouvait déjà le confirmer : ce serait exceptionnel. De la bière moyenne, de la nourriture probablement de piètre qualité et un début de festival qui pourrait être rediscuté, mais la suite promettait une ambiance que l’on ne trouvait nulle part ailleurs. Pour avoir côtoyé des soirées mondaines, Siwan mesurait pleinement la différence des deux ! Pourtant, elle acceptait sans mal de se laisser guider comme une enfant qui ne savait pas où aller par Fergal. Qui l’emmène un peu plus loin de ces stands de farce et attrape ou à l’autre bout du monde, qu’importe ! Le voyage en vaudrait la chandelle, elle s’en assurerait personnellement.
— On attrape quelque chose à grignoter sur un stand et je vous montre la meilleure vue de Pré-au-Lard. — Vous savez vendre votre truc, vous.
Elle n’aurait pas dit à une petite danse d’entrée de jeu, mais comme Fergal lui tendait son bras si aimablement, Siwan abdiqua volontairement à la chose. Elle ne se gêna pas pour se coller plus que nécessaire à lui d’ailleurs - elle n’allait pas se priver ! Avec un peu de chance, ils ne rencontreraient aucune connaissance particulière et ils ne seraient que deux inconnus parmi tant d’autres… Deux inconnus qui se vouvoyaient. Elle n’avait cessé de le vouvoyer alors qu’elle tutoyait certains de ses élèves. La Galloise ne savait pas… La chose était tellement ancrée dans leurs petits jeux, dans leur petite séduction que, finalement, elle ne se voyait pas changer du jour au lendemain sans une bonne raison. Siwan le ferait probablement un jour, ne serait-ce que pour le déstabiliser un bon coup, mais elle attendrait surtout d’avoir le bon feeling. L’instinct était ce qui marchait le mieux pour elle.
Arrivés devant le stand du traiteur, Fergal s’étonna du « panier surprise à partager » proposé par le vendeur. C’était soit ça, soit les hot-dog de Phineas. Le choix était tout désigné pour Siwan : une surprise, la meilleure épice de la vie ! Et tandis qu’elle s’adressait au vendeur - On prend. -, Fergal se fit accoster par ce qu’elle comprenait être une vieille connaissance. Elle tentait de ne faire mine de rien, de lui laisser un peu d’intimité dans ces retrouvailles mais, clairement, elle laissait traîner l’oreille.
— Les boissons sont incluses dans votre panier surprise ? demanda-t-elle tout en sortant son argent. — Non, débrouillez-vous. — Ok, super.
Le ton du vendeur était plus que déplaisant, mais même Siwan se montrait impolie en écoutant à moitié la réponse qu’il donnait à sa question. Le Singing Oak ? Est-ce que les astres lui donnaient la possibilité de fouiner dans le passé de Fergal ? Le ciel connaissait trop bien son point faible pour les potins et les révélations, par les chaussettes dépareillées de Myrddin !
— Oh merde Fergal. Attends mais du coup, t’as fait le mur ?
Ils avaient fait le mur oui ! Comme des gosses ! Deux têtes brûlées qui s’étaient bien trouvées et qui faisaient tout dans le secret. Par Myrddin, si Thor finissait par avoir vent de cette sortie… C’était Siwan qui risquait d’en entendre parler pendant des semaines, pour une fois. Quoi que… Excitée comme elle était, la Kendrick planifiait déjà de tout lui raconter de son propre chef. Ce serait bien trop dur de garder tout ça pour elle seule ! La connaissance de Fergal lui fit la référence pour la saluer, et Siwan lui renvoya la balle en faisant mine d’être vêtue d’une robe de princesse. Puis il fit apparaître des chopes de bière salvatrices. Décidément ! Les bières étaient servies et Siwan s’empara du panier surprise pour laisser place aux gens qui attendaient derrière eux. Quand ce n’était pas le vendeur qui râlait, c’était la file. Ils étaient bel et bien dans un festival, pas de doute !
— J’imagine que la dame est aussi une évadée. — Chuuut, fit-elle en mettant son index devant sa bouche, il ne faut pas que ça se sache voyons.
Le Jimmy lui avait fait bon impression, mais voilà déjà qu’il s’éloignait pour d’autres joyeusetés tandis qu’ils les laissaient avec deux bières. Fergal s’excuse de ce petit contretemps mais la rousse ne lui en tenait nulle rigueur, bien au contraire !
— Si ça vous va, je vous laisse vous charger du solide, je porte le liquide ? Vous avez ‘’choisi’’ quelque chose ?
Elle leva à bout de bras le panier surprise qui serait là pour les sustenter et faire passer le temps en attendant la partie intéressante de ce festival : le rock’n’roll. En attendant, Fergal devait lui montrer cette fameuse « meilleure vue de Pré-au-Lard » que Siwan ne connaissait pas. Après, la Galloise ne pouvait pas se vanter de tout connaître. Elles connaissaient certains passages jusqu’à la cabane hurlante, voilà tout. D’ailleurs, elle se souvenait bien plus de ce lieu que du village. Ce serait donc l’occasion de tout redécouvrir et de se créer… de nouveaux souvenirs. Fergal les emmena dans une petite ruelle et Siwan suivit, tout aussi curieuse que précédemment. Voire plus.
— Et donc, ce coin… commença-t-elle en se glissant de profil dans les pas du concierge, vous l’avez découvert avec Jimmy ? Ou avec « votre » blonde ?
Elle voulait en savoir plus sur cette blonde qu’ils avaient mentionnée. Elle voulait en savoir plus tout court sur ses amourettes ! Un bel homme comme lui… Il avait dû en avoir plusieurs à ses pieds.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mer 19 Mai - 15:22
Siwan est là, pimpante, un peu nerveuse peut-être ou excitée à l’idée de s’enfuir du château, à l’heure en tout cas. Comme à son habitude, elle ne manque pas de plaisantait quant au fait que l’infirmière ne nous en voudra probablement pas, je réponds sur le même ton : « Oh j’avoue que je ne m’en fais pas pour Jane, disons que je n’aimerai pas que cela donne des idées à ses pensionnaires » . Et nous nous mettons en route. J’ai vraiment très hâte de passer cette soirée en sa compagnie.
Et je suis heureux de voir que la hâte semble partagée… J’espère effectivement que ce sera mémorable ! Je ris alors qu’elle me dit que je sais bien vendre ma proposition. Je sens son bras qui passe autour du mien et elle se rapproche de moi. Je valide l’initiative, et la garde bien calée contre mon flanc, maintenant qu’elle y est, je compte bien faire en sorte qu’elle est envie d’y rester. J’ai l’impression d’être un ados de 16 ans, mais dieu merci, je crois que je ne me poserai pas mille questions pour lui prendre la main.
Nous nous dirigeons vers le stand de nourriture – c’est important pour passer une bonne soirée – et un petit imprévu m’agrippe par l’épaule. Je rencontre Jimmy, un ami de longue date et à la langue toute aussi longue. Heureusement, Siwan ne semble pas nous en tenir rigueur et répond à la plaisanterie.
Je peux bien entendu compter sur son ouïe légendaire pour ne rien avoir manqué de la conversation, et sa question m’arrache un petit rire franchement amusé : « Désolé de vous décevoir, mais absolument pas ! » . Je me faufile entre les deux maisons et nous débouchons sur une petite cour qui ne paye pas de mine. C’est plutôt sombre, humide. Un gros saule pleure ses longues feuilles jusqu’au sol, entouré de haies de buisson divers, qui semblent s’être mis d’accord pour pousser en bataille et sans aucune harmonie. Pourtant, c’est bien là que se trouve selon moi le coin le plus sympa du village. « Venez par là » dis-je en écartant délicatement les longues feuilles du saule.
Une douce lumière verte filtre à travers les branches et dévoile une alcôve. La chevelure de l’arbre est un peu plus clairsemée de l’autre côté, et l’on voit à travers une clairière lumineuse qui mène jusqu’à la forêt et un tout petit ruisseau qui traverse quelque pierre avant de plonger sous terre. Je laisse Siwan s’avancer, et découvrir le banc, une antiquité qui a été englouti par les branches et les racines de l’arbre si bien qu’ils ne faisaient déjà plus qu’un lorsque j’étais à Poudlard. Je dépose les bières sur un coin de branche et ma cape sur le banc. Je n’ai pas spécialement froid. « J’ai découvert ce coin en essayant de récupérer le chat d’une camarade qui avait trouvé bon de l’emmener avec elle en promenade. Il s’est faufilé, dans le passage et je me suis promis de l’explorer une prochaine fois. C’est ce que j’ai fait, et c’est devenu ma planque. C’est parfait quand on a envie d’un peu de calme, de s’éloigner du tumulte. » Et cela m’arrivait parfois quand j’étais élève, préfet, membre de l’équipe de quidditch, pas le dernier à faire la fête. Mais comme tout le monde, j’avais parfois envie qu’on me foute la paix, pouvoir penser tranquillement – notamment à mon petit frère qui aurait tant aimé cet endroit - , un petit coin secret en quelque sorte. « La seule personne que j’ai emmené ici c’est Wayde, qui a fini par se demander où je pouvais bien disparaître » .
Je lui propose de s’assoir d’un geste proche de la révérence : « Vous avez donc la primeur de la visite divine S, j’espère que votre auguste fessier apprécie l’honneur de découvrir ce banc. Ici on voit toute la clairière, suivant l’heure on voit les chevreuils ou les biches qui se baladent, les lapins… A la tombée de la nuit les lucioles, les feu follets suivants la période de l’année et quand il y a du brouillard, on se croirait face à la mer. Cerise sur le gâteau, le saule est tellement haut qu’en escaladant, on peut voir par-dessus les toits. »
Je dégote une branche où accrocher le panier de Siwan, enfin, notre panier, celui que je l’ai lâchement laissé payer, absorbé dans la conversation. Je ne suis pas spécialement galant ou attaché à ce genre de détail, je préfère mille fois partager l’addition que de me dire que à tout hasard, la fille se sent obligé de m’embrasser en dédommagement, mais pas vraiment parce qu’elle est convaincue. Mais je ne sais pas à quel point ma collègue tient à la tradition, et je me sens un peu embarrassé. Heureusement je pense que je ne manquerai pas d’occasion de me rattraper avant la fin de la soirée. Ne serait-ce je pense, qu’en satisfaisant sa curiosité, je sais à quel point elle est avide de petites histoires… et je sais bien que je n’ai pas réellement répondu à sa précédente question en jouant les guides touristiques. Quelle idée d’évoquer cette fille franchement, Jimmy, pas merci vieux. « Puisque Jimmy m’a volé l’occasion de vous offrir le repas, je peux peut-être vous proposer quelques potins me concernant… en attendant de vous offrir votre poids ou le mien en gourmandise chez le confiseur par exemple. » c’est vrai, elle ne doit pas peser bien lourd Siwan, je ne voudrai pas l’arnaquer !
« J’ai rencontré Jimmy quand j’ai commencé à travailler en écosse » est-ce que je commence sciemment par Jimmy ? Bien entendu, après tout, moi aussi j’aime bien asticoter Siwan. Et objectivement, l’une ne va pas vraiment sans l’autre. « J’ai évoqué mon amour du rock avec d’autres employés qui m’ont dit que le Singing Oak était un bar concert réputé, et que ça me plairait sûrement. La première fois que j’y suis allé, j’ai commandé une bière et Jimmy m’est tombé dessus. Comme vous avez pu le voir, il n’est pas vraiment sur la réserve, quand une tête lui revient bien il y va et puis c’est tout. Il a fait une remarque sur mes tatouages, m’a montré son dernier, m’a demandé ce que je foutais là, on a discuté musique et on ne s’est plus quittés depuis. » dis-je avec un sourire amusé. « Mais au plus calme, on partage des bières, et les seuls paysages qu’il est capable d’apprécier sont ceux des festivals. Et si je dois lui montrer un bon spot, ce sera un tatoueur ! » Je ne pense pas que Siwan ait déjà vu mes tatouages, je les camoufle tous avec un sortilège, sauf un, celui en hommage à mon petit frère. Il apparait parfois quand je suis en t-shirt, à l’intérieur de mon biceps. Et jusque-là, je n’ai pas tellement eu l’occasion de traîner en manche courte à Poudlard, si ce n’est pour le sport. A moins que Thor en l’ai rencardée, mais elle était trop occupée à me botter le cul pour s’attarder sur ce genre de chose à mon avis.
Je marque une légère pause. « Quant à ma blonde… Je crains que ce soit un abus de langage, elle n’a jamais vraiment été ‘’ma ‘’ blonde. Et ce n’est pas vraiment une histoire dont je suis fier mais ma foi… J’ai eu une relation il y a quelques années qui m’a un peu… sonné ? » Daphnée et moi, ça a été le genre d’histoire fulgurante qu’on trouve dans les livres, et qui explosent à la gueule de manière bien moins poétique que dans les histoires d’amour dramatiques que les lecteurs affectionnent tant. « Après ça, je me suis concentré sur le reste travailler pour mettre de l’argent de côté pour mon projet, les concerts pour la détente et ça m’allait a priori très bien comme ça. C’est un jour de concert où j’étais avec Jimmy et un couple d’amies que l’une d’elle m’a subtilement fait remarqué qu’une étudiante essayait vainement de capter mon attention toutes les semaines, et que je n’étais pas vraiment charitable de pas au moins lui sourire une fois. Je dois dire que j’ai autre chose à faire de ma vie que de sourire aux étudiantes, mais ma foi, je suis pas un mauvais bougre alors je me suis exécuté sans conviction. Heureusement, elle finalisait sa thèse. » dis-je sérieusement. Je ne m’imagine tellement pas rentrer dans le jeu d’une gamine sortie de l’école. « Bref. J’ai pas donné suite, jusqu’à un triste soir de déprime lors d’une soirée concert où le groupe a décidé de sortir toutes ses ballades larmoyantes et ses slows, et je me suis vraiment senti seul comme un con. Tamsin la blonde est apparue comme par magie, et j’ai donc fini par accepter ses avances en me disant qu’après tout quitte à être seul et comme un con hein… » je secoue la tête en levant les yeux au ciel. « Ce qui est évidemment une idée complètement stupide. Ça a duré quelques mois, on se voyait deci delà, avec un investissement très minimal. » Que Jimmy la considère comme ma copine me laisse pantois, je suis sûr qu’il a balancé ça pour m’emmerder ! « Pour vous dire, ça nous est arrivé d’aller au même concert, avec nos amis respectifs et de nous y croiser par hasard, sans pour autant décider de nous retrouver pendant ou après la soirée. Evidemment, on s’est séparé assez rapidement, elle a été prise en fin d’année universitaire dans un super institut au Canada. Elle a émit l’idée totalement saugrenue et inattendue que je la suive, ce que j’ai refusé très fermement, elle a émit l’idée encore plus stupide de rester. Ce que lui ai dit à peu près dans ses termes parce que c’était vraiment n’importe quoi, et que prendre le risque de manquer son début de carrière parce qu’on a la trouille en se planquant derrière l’excuse d’un mec qu’on n’aime même pas, c’est vraiment pas le plan du siècle et ça mérite de se faire remettre les pendules à l’heure. » Je soupire. Est-ce que c’est une bonne idée de raconter ce genre choses à une femme qui vous plait ? Peut-être pas mais en même temps, j'ose espéré ne pas avoir été le seul à être stupide et pas très prévenant. « Voilà, vous savez tout, rien de bien glorieux ou croustillant! » dis-je en riant.
Mais elle ne va pas s’en sortir aussi facilement. Je ne compte pas raconter ma vie sans rien apprendre en retour… Je passe ma main sur le cuir de son blouson, visiblement attendri par les ans. Est-ce que j’en profite ? Je ne vois pas ce qui vous fait dire ça voyons. « J’imagine que ce blouson et vous avez déjà vécu quelques aventures… A mon tour d’écouter une histoire ! » dis-je avec un sourire. Je ne bouge pas, j’attends, en profitant au passage pour boire une gorgée de bière et dévoiler le contenu du panier.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mar 6 Juil - 1:17
Listening to the Wuthering Phoenix
Siwan & Fergal
— Oh j’avoue que je ne m’en fais pas pour Jane, disons que je n’aimerais pas que cela donne des idées à ses pensionnaires.
Ils étaient clairement en train de faire tout ce qui était déconseillé de faire pour des élèves, et il trouvait encore le moyen de s’inquiéter de la bienséance de leurs actions ? Fergal n’était pas croyable. Un concierge hors pair, pour sûr, et la plupart des gosses de cette école ne comprendrait probablement jamais leur chance et passerait leur scolarité en ignorant jusqu’au nom de cet homme faisant pourtant énormément pour eux. Au même titre que Jane, d’ailleurs, qui ne cessait jamais de les soigner de prendre soin d’eux. C’était son métier, certes, mais la jeune femme aurait pu mal le faire ou sans le sourire, sans attention et sans y mettre le coeur. Et c’était tout le contraire : elle y mettait du cœur, peut-être même trop ce qui ne lui était pas forcément profitable. Quant à Fergal, Siwan imaginait qu’il y mettait du cœur, lui aussi, pour avoir autant de considération pour son métier. Rien que de se rendre compte d’une telle chose donnait le sourire à la Galloise. La même chose s’appliquait à Wayde qui ne voulait certainement que leur bien-être, avec le poste qu’il occupait. Elle ne pouvait pas en dire de même pour Thor, mais Thor ce n’était pas la même chose et, finalement, Siwan trouvait qu’ils étaient plutôt bien entourés, dans cette école, malgré la direction plus que discutable à son goût. Si bien entourés, de fait, qu’ils se permettaient purement et simplement de quitter l’enceinte de l’école et leurs responsabilités avec l’espace d’un soir seulement.
Son excitation augmentant à chaque pas, Siwan ne tenait littéralement pas en place en arrivant à Pré-Au-Lard où le festival battait son plein. Elle accepta avec plaisir le bras que Fergal lui offrit : si cela l’empêchait de courir partout comme une enfant, elle avait au moins le plaisir de l’avoir près d’elle et de le coller sous prétexte qu’il y avait foule. Quelques pas plus tard, ils commandaient à manger en se laissant guider par la surprise. Et en quelques mouvements de foule, Fergal retrouvait un vieil ami, la potinière en elle entrevoyait une moyen d’en savoir plus sur la vie de ce concierge si dévoué et ils se retrouvaient de nouveau seuls, mais avec des bières et de la nourriture. Alors Fergal l’emmena vers la “meilleure vue” de Pré-Au-Lard et Siwan ne put s’empêcher de demander ce qu’il en était : comment avait-il découvert l’endroit ? Et, surtout, en compagnie de qui ? La fameuse “blonde” que Jimmy avait mentionnée ?
— Désolé de vous décevoir, mais absolument pas ! — Je ne vous crois pas, répondit-elle sur un air amusé quoiqu’un peu perplexe.
Il y avait une histoire - voire deux - sous tout ceci et rien n’était lié ? Fergal n’allait pas pouvoir se taire s’il voulait une Siwan conciliante, car il venait de lui donner suffisamment de miettes à lécher pour qu’elle ait envie d’avoir tout le pain avec. Pour le moment, toutefois, elle se contenta de suivre le concierge jusqu’à une cour cachée au bout d’une petite ruelle, pleine de verdure. Par Myrddin… Sa tante aurait adoré. Elle ne s’était pas recluse dans un cottage d’un comté perdu au milieu de nulle part pour rien et, tout de suite, ce lieu lui rappelait le bien-être des endroits cachés et inconnus du monde.
— Venez par là.
Siwan oublia un instant ce qu’elle désirait savoir, voire même la raison de leur venue jusqu’ici, et elle se laissa guider à travers les feuilles du saule pleureur. L’endroit se dévoila alors à elle, merveilleux et enchanteur, comme perdu à travers les fils du temps et la Galloise posa leur panier surprise sur un banc dont elle ne remarqua qu’inconsciemment la présence. Fergal, quant à lui, après avoir posé leurs bières, se mettait à raconter sa découverte de l’endroit : une chasse au chat. Et pour une camarade, qui plus est ! Déjà serviable à cette époque, visiblement, mais l’atmosphère n’était pas aux rires et aux moqueries sympathiques. Pas encore.
— C’est parfait quand on a envie d’un peu de calme, de s’éloigner du tumulte. — Je comprends.
Elle comprenait même parfaitement. Sa tante s’était réfugiée dans un cottage pour cette raison, et Siwan avait suivi pour la même chose : le calme, la nature, le repos et la relaxation. Si une telle atmosphère avait de quoi la pesait, parfois, pour un papillon aussi social qu’elle, c’était tout de même des retraites nécessaires et plus qu’appréciables. L’enseignante n’aurait d’ailleurs pas dit non à une telle chose il y a quelques mois de ça.
— La seule personne que j’ai emmené ici c’est Wayde, qui a fini par se demander où je pouvais disparaître. — Nooon ! Vous voulez dire que votre premier rendez-vous dans cet endroit a été avec Wayde ? demanda-t-elle en faisant revenir le ton blagueur. Je dois m’inquiéter ?
Elle se montrait joueuse, un peu farouche, plus directe aussi peut-être sur ce qu’elle espérait de leur relation, parce qu’après tout, cela faisait un moment qu’ils se tournaient autour, tous les deux. Et elle n’était pas patiente.
— Dire qu’on aurait pu s’éviter une véritable journée shopping, la dernière fois, avec une planque pareille à quelques mètres seulement…
Est-ce qu’elle voulait le faire culpabiliser ? Peut-être un peu. Elle avait abandonné une bonne bière et avait forcé Fergal à abandonner la sienne pour laisser deux petits cœurs seul à seul tout de même ! Même si elle avait dégoté quelques pièces de tissu pas trop mal et une après-midi en compagnie du concierge, savoir que cela aurait pu être encore mieux… Hum, non, elle ne regrettait pas, mais tout de même ! Se souvenir de cette bière lui donna envie de plonger ses lèvres dans celle qu’ils avaient et Siwan s’asseya dès que Fergal l’invita à le faire, très heureuse de la découverte.
— Vous avez donc la primeur de la visite divine S, j’espère que votre auguste fessier apprécie l’honneur de découvrir ce banc.
Elle le remercie d’un hochement de tête évocateur avant de se laisser bercer par la bière et les explications de son compagnon. Pour un endroit secret, c’était un endroit secret, et Siwan était même heureuse que plus de monde n’ait connaissance de l’endroit. Il devait rester comme il était, et son mystère participait à son charme.
— C’est… C’est parfait, vraiment.
L’endroit avait un petit côté enchanteur qui aurait plu à toutes les jeunes filles facilement impressionnables et qui vivaient leur première histoire d’amour ; Siwan n’en doutait pas. Pourtant, elle ne faisait pas partie de cette catégorie et n’en avait jamais fait partie. Elle s’était laissée avoir par bien des choses, mais les mots pré-mâchés et les jolies fleurs ne l’avaient jamais attendrie comme cela avait pu être le cas avec d’autres - avec sa cousine Alys, par exemple.
— Ça me rappelle la maison, c’est plus qu’agréable, dit-elle sincèrement.
Elle était loin du cottage de sa tante, à Poudlard, et sa tour avait été le seul endroit de solitude et de retraite qu’elle avait pu trouvé pour combler le manque. Cette cachette que lui montrait aujourd’hui Fergal… lui convenait bien mieux. Sa tour paraissait humide et fade, à côté, bien moins reposante et attrayante que cet endroit… Le panier surprise fut accroché à une branche et Siwan invita Fergal du regard à s’asseoir à côté d’elle sur ce banc, ne serait-ce que pour lui tenir chaud. Les petits vents frais et insidieux n’étaient pas franchement sa tasse de thé. Les potins, par contre, étaient une autre histoire en matière de goût et la Kendrick tendit plus que l’oreille à l’entente du mot magique : elle allait en savoir plus.
— Je suis toute ouïe, mon cher, ne retenez aucun détail !
Et il lui expliqua - sa rencontre avec Jimmy, ses tatouages qu’elle mourrait d’envie de voir désormais, les festivals. Siwan écoutait, sa bière entre les mains, étonnamment calme et silencieuse, trop avide d’entendre tout ce qu’il avait à en dire pour prendre le risque de l’interrompre et couper le fil de son monologue. Et il en arriva à cette fameuse blonde - une étudiante en fin de thèse, un concert, deux concerts, peut-être plusieurs et, finalement, le poids de la vie et de la solitude que Siwan avait déjà ressenti, l’envie de juste avoir quelqu’un à tenir dans ses bras, profiter de l’occasion mais en rester au strict minimum, puis mettre les points sur les i en mettant un terme à tout ça. Quelque part, la potinière était un poil déçue sans savoir pourquoi. Peut-être parce que l’histoire manquait de charme, de rebondissement et de magie, mais elle n’était pas en droit de juger et Fergal restait un homme comme les autres avec sa propre histoire. En fait, comparé aux magouilles qu’il pouvait y avoir entre bonnes familles, son histoire avait quelque chose de… rafraichissant. D’authentique. Pour Siwan, c’était amplement suffisant et elle offrit un sourire compatissant à l’homme à côté d’elle, sans prendre la peine de rire avec lui, pour une fois.
— J’imagine que ce blouson et vous avez déjà vécu quelques aventures… lui dit-il, et elle le voyait venir ! À mon tour d’écouter une histoire !
Siwan balbutia plusieurs fois avant de s’avouer vaincue : elle lui devait bien ça, oui, mais ce n’était pas franchement plus glorieux de son côté.
— J’adorerais dire que ce blouson est un cadeau d’un père attentionné ou celui d’un oncle un peu farceur, mais vraiment, ce n’est rien de tout ça. C’est un cadeau de moi-même à moi-même, et je crois franchement l’avoir volé à un mec. Un inconnu, pas un petit-ami.
Elle avait eu des aventures d’un soir - celles que l’on vit, poussé par la même solitude évoquée par Fergal - et le blouson devait venir d'une de ces aventures dont on profite rapidement et qui sont tout aussi vite oubliées. C’était presque honteux de ne pas se souvenir de l’origine de cette veste alors qu’elle l’adorait autant, la portait autant… Mais une chose était sûre, elle ne venait pas de son fiancé. Honnêtement, Siwan ne se souvenait pas avoir déjà vu Bran porter autre chose que des pulls bien tricotés, des chemises bien repassées, des vestes en tweed quand il fallait être bien habillé et des cardigans pour les soirées tranquilles à la maison. Ses tenues avaient été à l’image de sa personnalité : d’une platitude affligeante. Et Siwan avait eu la bêtise de tomber amoureuse d’un type pareil et de se laisser embobiner par des mots guidés uniquement par l’argent !
— Mes relations n’ont pas été plus glorieuses que les vôtres, vous savez. Siwan jouait avec sa chope de bière, tapotant ses ongles sur le rebord, la faisant tourner entre ses doigts, regardant le breuvage à l’intérieur qui n’attendait que d’être bu. J’ai été fiancée, une fois.
Quoi de plus normal pour une fille de son rang ? On ne pouvait pas en attendre plus d’une enfant de sang-pur et sûrement que beaucoup devait se demander pourquoi elle n’était pas mariée à son âge, désormais. Oh, sa mère avait essayé, qu’ils ne se méprennent pas ! Ça avait échoué, voilà tout, et Siwan avait toujours souri de toutes ses dents pour faire pâlir de jalousie les autres femmes qui avaient abandonné leur liberté pour le bien familial. Son sourire avait toujours valu mille explications, milles réponses aux interrogations qu’elle n’avait jamais sollicitées. Mais Siwan ne l’avait jamais expliqué à personne de vive voix. La dernière fois qu’elle avait parlé d’un sujet aussi important, c’était avec Junior, sur la mort de Nana. La rouquine était bavarde, certes, mais s’il n’y avait pas le contexte adéquat, elle ne déballait pas toute sa vie intime non plus à de parfaits inconnus. Il y avait le contexte adéquat, tout de suite. Et elle devait bien ça à Fergal.
— Un charmant garçon, vraiment. Il se destinait à travailler à la banque de Gringotts, alors nos parcours ne collaient pas vraiment ensemble, mais on avait quand même réussi à se croiser ! Je pensais vraiment finir ma vie avec lui, après la fac. On aurait eu de beaux enfants, une belle maison, un bel avenir. Le schéma parfait que tout le monde désire.
Ou pensait désirer. Elle ne s’était jamais vraiment posé la question elle-même. Un tel idéal lui semblait faux, désormais. Inatteignable même. Et Siwan ne savait même pas ce qu’était devenu Bran, mais elle imaginait sans mal la fadeur qui avait dû s’emparer de son être. Sûrement qu’il avait trouvé une autre proie, une autre famille un peu riche et suffisamment pure pour vouloir de lui.
— Finalement, ma mère l’avait juste payé pour faire passer ça pour une idylle merveilleuse. J’ai tout lâché quand j’ai appris la vérité.
La belle maison, ils l’auraient eu. Mais le bel avenir avait été entaché par l’argent. Et les beaux enfants… Mieux valait ne pas y penser. C’était ça, le plus grand regret de sa vie. Et son plus joli scandale. Si elle faisait déjà honte à sa famille, sa mère n’avait été qu’à un cheveu de la déshériter, mais cela aurait été plus honteux encore et c’était tout ce qui l’avait empêché de le faire. Siwan était partie de chez elle peu après de toute façon, les épargnant de sa présence dans la maison familiale. Elle se garda bien de préciser tout cela à Fergal. Elle s’en faisait une fierté, certes, mais une fierté qu’elle préférait cacher, une des rares. Toutes les femmes ne rêvaient pas de maternité, mais Myrddin savait qu’elle en rêvait, elle ! Avouer ne pas y avoir le droit naturellement, c’était encore trop dur.
— Heureusement, j’ai appris à trouver mon bonheur ailleurs et à changer d’idéal de vie, fit-elle avec un sourire teinté d’un peu de tristesse.
Elle quitta son air trop sérieux et but une gorgée dans sa chope. Cela voulait tout et rien dire, mais cela voulait surtout dire qu’elle ne cherchait plus rien de sérieux. Ce genre de relations avait de quoi la faire fuir, désormais, et Siwan ne se voyait vraiment pas se remettre en couple avec quelqu’un d’autre. Pour faire face à une nouvelle farce quelle qu’elle soit ? Non merci. Les aventures d’une soirée lui suffisaient. Les aventures sans attache lui plaisaient. C’était rapide et son impatience en était aussi comblée qu’elle. Devait-elle le faire comprendre verbalement à Fergal, cela dit ? Ils se tournaient autour et c’était bien gentil, mais Siwan commençait à devenir impatiente et si elle n’en tirait pas au moins un baiser ce soir, elle commencerait à revoir ses plans, vraiment. Et, en même temps… Fergal était un type sympa. Elle ne voulait pas lui faire de mal, mais s’il recherchait quelque chose de plus posé que ça, peut-être ne devraient-ils pas aller plus loin ? Mais cela reviendrait à abandonner ses plans et à la laisser sur sa faim… Siwan ne savait pas trop qu’elle était la bonne décision à prendre, et comme à chaque fois dans ses plus grandes indécisions, elle continuerait de ne prendre aucun choix et trouverait un moyen de rejeter la faute autre part. Quoi qu’il en soit, c’était son histoire peu glorieuse.
— Et ce blouson a sûrement été le plus fidèle des hommes dans ma vie, ça oui ! Il aura connu les concerts arrosés, les fêtes étudiantes, les soirées chaudes de fin d’été et sûrement les soirées un peu plus moites aussi. Franchement, je ne me vois plus aller à un concert sans lui. Je devrais peut-être finir mes jours en sa compagnie, rigola-t-elle.
Oh, c’était une version plus abîmée et moins joyeuse de son être qu’elle lui montrait. Sûrement n’avait-il pas prévu que la soirée continue sur cette note. Personnellement, Siwan n’avait pas envie de continuer sur cette note, et elle comptait bien se dirigeait sur autre chose que de la morosité.
— Et ce panier, alors, qu’est-ce qu’il nous réserve ?
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (415/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Teodora + Grant
(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mar 6 Juil - 12:10
J’embarque Siwan dans les petites ruelles de Pré-au-Lard, pour lui faire découvrir un de mes endroits préférés au monde. Elle a visiblement l’air déçu que ce ne soit pas ma planque à rendez-vous, mais franchement, ce ne serait pas un peu la loose que d’emmener toutes ses conquêtes au même endroit ? Nope, pas mon genre. Non, ça c’est un vrai endroit secret, où je me sens bien, et que j’ai envie de lui faire découvrir à elle. Bon, peut-être que je ne vais pas oser le formuler comme ça, mais elle en déduira bien ce qu’elle veut toute seule comme une grande : elle est futée. J’éclate de rire quand elle me demande si elle doit se méfier de Wayde. « Ah mais tout à fait ma chère, nous avons déjà prévu de réserver deux chambres côte à côte si nous finissons seuls, vieux et croûlants. » Enfin, surtout seuls, vieux et croûlants, on y passera tous. « Nous terroriserons les infirmières et nos camarades dans les couloirs avant de finir sur un vieux rockingchair à boire du whisky en se remémorant le bon vieux temps. »
Je plaisante, mais il y a de cela quelque part, Wayde et moi, c’est à la vie à la mort. Nous ne nous sommes jamais éloignés malgré la distance ou les chemins de vie différents. Je connais tous les événements importants de sa vie, et pareil pour lui. Et lorsque la vie nous en a laissé le temps, on se rattrape aussi sur les futilités.
Entends-je le doux son des reproches ? Oh j’aurais bien sûr pu l’emmener là, si seulement elle ne m’avait pas prise aussi au dépourvu. Mais je ne vais pas jouer à ce petit jeu, je préfère lui lancer mon sourire le plus charmeur : « Vous ne vouliez quand même pas que je manque l’opportunité de participer à vos essayages ? » . Bon évidemment, ce n’est pas comme si elle m’avait réellement laissé entrer dans sa cabine, mais cette déambulation en sa compagnie m’avait plu. Suffisamment en tout cas pour que je lui ouvre cette porte-ci.
Heureusement, elle ne semble pas réellement m’en tenir rigueur. Je suis touchée que l’endroit lui rappelle son foyer. « Cet endroit est encore plus agréable quand on le partage avec quelqu’un de confiance. » dis-je à voix légèrement plus basse qu’à l’accoutumée, autant pour elle que pour moi. Mais chose promise, chose due, je me lance dans le récit de mes aventures avec blondie. On a connu plus palpitant.
Mais l’histoire que je reçois en échange vaut son pesant de dragées. Je hoche un sourcil surpris avant de rire. Finalement, Thor ne croit pas si bien dire quand elle la surnomme la pie, elle n’est pas seulement bavarde mais aussi voleuse : « Bien, j’imagine que ça le consolera de savoir qu’il vous va parfaitement et sûrement mieux qu’à lui » . J’imagine que se voir délester d’une veste après une nuit dans les bras de Siwan ne pèse pas lourd dans la balance, mais si c’est une simple perte, ce pauvre homme saura-t-il jamais ce qu’il arrivé de son vêtement ? Je dois avouer que ça m’amuse assez.
Je ne m’attendais pas vraiment aux confidences qui suivent. Même si dans l’absolu, je ne suis pas étonné. Au-delà du fait que la jeune femme fait une épouse tout à fait convoitable, elle vient d’une de ces grandes familles où il est difficilement concevable de rester célibataire. Il écouta avec attention. Il avait eu une petite amie en revenant de Roumanie, cela avait duré quelques années, à faire des projets d’avenir, avant qu’elle se rende compte, qu’elle avait simplement suivi le chemin sans vraiment réfléchir à sa destination et de vouloir explorer d’autres avenirs. Ils étaient jeunes. Ma mâchoire tomberait presque quand je l’entends parler d’un mec payé pour l’épouser. Sérieusement, comme si c’était nécessaire. Je ne devrais pas être surpris. J’ai bossé pour tout un tas de famille sans pur, où les enfants se vendent et s’unissent comme on accouple les chevaux pour perpétuer un lignage. Mais je dois avouer qu’il y a souvent plus de considérations pour les chevaux. « Sage décision » dis-je en passant mon bras autour de ses épaules, espérant chasser sa mine triste. « Je crois que vous êtes une personne suffisamment forte et singulière pour ne pas faire dépendre votre bonheur de qui que ce soit. Et surtout pas d’un imbécile qui a besoin d’un chèque pour prendre conscience de votre valeur. »
Je ne me permets pas une remarque sur l’initiative déplorable de sa mère, après tout on ne choisit pas sa famille. Je dépose machinalement un baiser sur ses cheveux. Parce que je réfléchis toujours une fois que les choses sont faites. Elle pourra toujours me fourrer un petit pain dans le bec si elle veut se débarrasser de moi. Ou un pain tout court, mais il me semble que Thor a l’exclusivité de la méthode.
L’ajustement n’est pas toujours si facile quand on change de plan de vie. Mais visiblement la professeur s’en est bien sorti. Il m’aura fallu cette histoire merdique avec Daphné, cette phrase assassine dans l’une de ses crises de démence pour me rendre compte que rien n’était jamais simple. ‘’Tu sais Fergal, ce serait si simple, pour moi, pour n’importe laquelle d’entrenous, de tomber enceinte et de repartir avec le bébé juste pour t’emmerder. Même pas parce qu’on a envie de le garder mais juste pour te punir, pour la forme. On considèrera toujours que le choix de la mère est le plus sage. Comme ça tu auras une idée de ce que s’est souffrir dans ses tripes. Non ? Ce n’est pas un beau projet.’’ Le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’avait pas foncièrement tord. Ça a mis du temps à faire son chemin, une relation avec une étudiante, un job à Poudlard à temps plein avec des jeunes pour me rendre compte que… Je ne pouvais pas simplement attendre de trouver une personne, qui finirait peut-être par se barrer et me mettre des bâtons dans les roues pour voir le ou les enfants que j’attendais tant. J’ai bossé toute ma vie comme concierge pour pouvoir économiser suffisamment rapidement de quoi acheter un petit domaine pour mettre ma famille et mes chevaux. Je vieillis, je ne veux pas crever en ayant renoncé. Alors j’ai fini par remplir les dossiers de la protection de l’enfance et je les ai envoyés pendant les vacances. J’ai reçu un accueil glacial, des moqueries, une fin de non recevoir. Mais je ne lâcherais pas. J’attends quelques mois, et je me présenterai de nouveau. Si une compagne vient à s’ajouter à l’équation, j’aviserai à ce moment là, ou elle avisera d’ailleurs.
Je souris quant elle évoque la fidélité de son compagnon de cuir, je sers fort l’étoffe entre mes doigts et la secoue gentiment. « Conçu pour résister. On ne se sépare pas d’une bonne affaire comme celle-là » dis-je en riant. « Vous serez la grand-mère la plus stylée du carré or à n’en pas douter ! Mais j’essaierai quand même de vous faire concurrence, sachez-le, je ne suis pas en reste en terme de garde robe ! » .
Le panier se déploie devant nous et une petite carte dévoile son contenu :
- Mini-pain surprise (plusieurs pains différents maïs, pain d’épice, noir, blanc, c’est un joli patchwork). - Œufs de dragon* - Chaussons à la viande marinée bierraubeurre - Vifs d’or à croquer (fromage frais enrobé de cacahuètes pétillantes et légèrement pimentées) - Cupcake citrouille glaçage filtre d’amour (thé à l’hibiscus)
J’attrape un pique surmonté d’un vif d’or miniature et le tend à Siwan : « allons-y pour un petit peu de piment ? »
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Dim 22 Aoû - 20:48
Listening to the Wuthering Phoenix
Siwan & Fergal
Fergal et Wayde semblaient bien plus proches que ce que Siwan avait pu en déduire jusqu’à présent, et elle en était vexée. En colère contre elle-même, mais non pas moins farceuse en compagnie du concierge. Quel beau groupe d’amis ils étaient en train de former, tous les quatre - Thorstein, Wayde, Fergal et elle. Et plus si affinité… Ce serait ô combien cliché, mais ô combien drôle de suivre un tel schéma ! Et ils continueraient de se voir, années après années, à faire leurs bêtises d’adultes dignes d’adolescents, à boire des bières et à manger des bonbons, et à regretter le lendemain les gueules de bois et les kilos en trop qui partiraient de moins en moins facilement à mesure que l’âge viendrait… Cela devenait dangereux car Siwan parvenait véritablement à peindre un tel tableau pour son avenir, elle qui préférait ne rien envisager et se laissait porter par les flots du temps et du destin. Il ne fallait pas qu’elle devienne dépendante d’une telle vision de l’avenir. Elle, plus que quiconque, savait à quel point les choses pouvaient devenir changeantes en l’espace de quelques minutes seulement et savait le chagrin qui s’en suivait. Siwan était une bonne vivante parce qu’elle se préoccupait du présent avant toute chose et réservait ses pensées futures à ses pratiques divinatoires en grande partie. Mais cela ne l’empêchait pas de rigoler aux fantaisies des uns et des autres, et celle de Fergal était hilarante !
— Ah mais tout à fait ma chère, nous avons déjà prévu de réserver deux chambres côte à côte si nous finissons seuls, vieux et croulants.
La Galloise ne put s’empêcher de rigoler à gorge déployée en tapant l’épaule de Fergal avec la main qui lui restait. Qu’est-ce qu’elle les imaginait bien, tous les deux, vieux et croulants, la barbe jusqu’aux genoux, à effrayer tous leurs petits camarades et à vivre leur meilleure fin de vie - de toute façon, on en a qu’une, alors autant la vivre dans les meilleures conditions possibles.
— Quelle belle perspective d’avenir ! On viendra vous rendre visite en déambulateur, avec Thorstein.
Certes, elle n’avait pas demandé son avis à Thor et personne ne pouvait prévoir s’ils continueraient de se parler ou de se fréquenter après tant d’années - même pas elle -, mais… Ne serait-ce pas magnifique ? Tous les quatre, abîmés par le temps, sûrement un peu séniles ou un peu fous, mais toujours aussi désireux à passer une bonne soirée, en bonne compagnie et avec un bon verre entre les mains. Oh, vous savez quoi ? Tant pis pour les déceptions et les discours sur le fait de ne pas trop vivre dans l’avenir : Siwan avait envie de s’imaginer une telle conclusion de leur passage sur cette terre avant de revenir aux côtés de Myrddin. Cette perspective lui apportait le réconfort et les repères dont elle avait besoin dans sa vie. Pour en avoir autant perdu et à son âge tout à fait respectable, la rouquine avait bien le droit de s’en trouver de nouveaux et de tout faire pour les garder.
— Vous ne vouliez quand même pas que je manque l’opportunité de participer à vos essayages ? répliqua-t-il quand Siwan lui fit des reproches.
Cette dernière se mordit la lèvre tandis que son sourire s’élargissait. Peut-être aurait-elle dû essayer plus de tenues provocatrices et lui demander son avis pour chaque essayage, ce jour-là ? Ou peut-être devrait-elle l’emmener dans des magasins de friperies plus spécifiques, à l’avenir ? Car Siwan devenait subitement curieuse de voir un grand gaillard comme lui être gêné. Plus ils devenaient proches, tous les deux, et plus elle voulait découvrir toutes ses facettes. Cela passait malheureusement par la gêne en premier lieu, avec elle, tandis que lui offrait l’intimité d’un lieu plus qu’appréciable pour ses goûts.
— Cet endroit est encore plus agréable quand on le partage avec quelqu’un de confiance.
Oh, elle voulait bien croire en cette phrase prononcée à demi-mot et elle était heureuse d’être ici en sa compagnie. Elle voulait bien le croire, oui, et elle imaginait avec plaisir être une personne de confiance pour Fergal… et inversement. Après tout, n’étaient-ils pas en train de se confier l’un l’autre sur leur vie en ce moment même ? Sûrement n’étaient-ils pas en train de dévoiler tous leurs petits secrets, mais ils en dévoilaient sûrement bien plus qu’à l’accoutumée. Siwan accueillit le récit de Fergal sans dire un mot et il n’était que normal que son tour vienne également.
— Bien, j’imagine que ça le consolera de savoir qu’il vous va parfaitement et sûrement mieux qu’à lui.
L’enseignante lui sourit faiblement, sachant trop bien que la suite de l’histoire ne serait pas aussi plaisante que ce compliment. On pourrait y donner toute la symbolique qu’on voudrait - un signe de rébellion, un souvenir d’une belle soirée, une méchanceté puérile ou quoi que ce soit d’autre -, ce ne serait jamais qu’un simple blouson volé à quelqu’un d’autre alors qu’elle aurait tout aussi bien pu en acheter un elle-même. Mais, après tout, n’avait-elle pas toujours fait ça ? Voler des parties de vie des autres personnes pour les garder pour elle-même ? Les garder, les faire sien et se convaincre qu’elle n’avait besoin de personne d’autre. C’était là où elle était dans sa vie, désormais. Et le chemin qu’elle prenait croisait souvent celui des autres, mais allait rarement dans la même direction pour plus que quelques mètres seulement. Siwan avait appris à faire avec, mais Fergal le comprendrait-il ? Trouveraient-ils un compromis ou les choses allaient-elles changer du tout au tout ? Par Myrddin, elle n’en savait rien, et tant pis ! Pour le moment, sa sollicitude était tout ce qui lui importait.
— Je crois que vous êtes une personne suffisamment forte et singulière pour ne pas faire dépendre votre bonheur de qui que ce soit. Et surtout pas d’un imbécile qui a besoin d’un chèque pour prendre conscience de votre valeur.
Oh, elle savait ce qu’elle valait. Sa mère, en tout cas, avait réussi à y mettre un prix et ce dernier n’avait pas dû être suffisamment élevé pour obliger un homme à rester avec un femme infertile et probablement trop horripilante pour lui. De toute façon, il n’y avait aucun homme - et aucune femme - la connaissant suffisamment à l’heure actuelle pour avoir connaissance de ces choses-là. Fergal était en bon chemin, cependant, si seulement elle le laissait accéder à toutes ces couches de sa personnalité qu’elle continuait d’empiler encore et encore. Siwan préféra s’appuyer contre lui alors que le concierge avait passé son bras autour de ses épaules. Il lui offrait une occasion, elle la saisissait. Un baiser sur sa tête, une simple preuve d’affection et Siwan avait envie de se laisser aller dans un peu plus qu’une étreinte. C’était idiot, mais il ne lui suffisait pas seulement de parler avec d’autres êtres humains pour faire fuir la solitude. Il lui fallait quelque chose de plus physique également, et Fergal était là, et ils étaient là tous les deux, et… Myrddin, quelle horrible façon de penser.
— Conçu pour résister. On ne se sépare pas d’une bonne affaire comme celle-là. — N’est-ce pas ? Je m’étonne moi-même d’avoir fait une si bonne affaire, fit-elle en retrouvant le sourire et en s’écartant de Fergal pour le laisser respirer. — Vous serez la grand-mère la plus stylée du carré or à n’en pas douter ! Mais j’essaierai quand même de vous faire concurrence, sachez-le, je ne suis pas en reste en terme de garde robe ! — J’ai hâte de voir ça, mon cher Fergal.
Risquerait-elle une amitié qui pourrait durer des années pour un simple soir ? C’était une question qu’il fallait se poser mais que Siwan allait préférer ignorer. Pour l’heure, la nourriture les appelait : il fallait bien se remplir l’estomac s’ils voulaient profiter de la soirée dans de bonnes conditions ! Ce fameux panier surprise semblait bien garni, en tout cas et, aussitôt, Siwan était démangée par l’envie de tout engloutir d’un seul coup - ce qui était une très mauvaise idée, vous en conviendrez, mais était-ce réellement le cas ?
— Allons-y pour un petit peu de piment ? — À toi l’honneur, fit-elle en prenant un de ces vifs d’or à croquer et l’approcha de la bouche de Fergal.
Il était là, le bon feeling pour le tutoyer, et la chose s’était faite naturellement, les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’elle n’eut à y penser et… que pouvait-elle dire d’autre ? Quant à la bonne raison, disons qu’après avoir partagé une partie de leur vie respective, ce n’était que justice que cette nouvelle proximité ne s’exprime d’une façon ou d’une autre.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mer 25 Aoû - 16:30
Il semblerait que la vision décatie de Wayde et moi-même fasse rire aux éclats la jolie professeur de divination : “Promis, on se réservera le couloir pour organiser la course du siècle et impressionner les autres résidents!” Je n’ai aucun mal à m’imaginer la scène et les tranches de rire, dans une de ces ambiances feutrées et déconnectées de toutes responsabilités. “J’espère quand même qu’on aura l’occasion de faire les cons avant de finir totalement grabataires ! “ dis-je en riant. Après tout, on s’entend bien tous les quatre, ce serait dommage de ne pas se créer une occasion.
Même si j’approuve totalement les manigances de Siwan pour laisser Wayde et Thorstein en tête à tête, si on ne les pousse pas un peu, ils se contenteront de se jeter de temps à autre des regards noirs plein de défi sans que rien ne bouge. Néanmoins, je ne vais pas leur jeter la pierre trop vite, puisque même si je crois que Siwan et moi-même sommes un peu plus démonstratifs, nous restons sagement sur la réserve. Entre les paroles et les actes, jusque-là, il y a tout de même un pas que nous n’avons pas franchi.
J’imagine qu’au vu de nos histoires respectives, il faut un certain temps pour que la confiance se tisse au-delà d’une franche camaraderie et qu’on se livre un peu plus. C’est une chose de partager des éclats de rire, une autre de partager ses états d’âme. Je suis sincèrement peiné d’entendre son histoire, que je trouve odieuse. Siwan est si… je ne sais pas, intrigante, drôle, intelligente. J’ai du mal à comprendre que l’on fasse le choix de passer à côté de sa personne sans s’arrêter. Je la prends doucement dans mes bras, et loin de m’envoyer balader, elle se blottit contre moi.
J’aimerai la garder là, toute proche, pendant des heures. Je ne bouge pas, laissant doucement glisser mes doigts sur son épaule. Mais elle finit par s’écarter, reprenant la discussion. Je garde l’odeur de ses cheveux en tête, alors qu’elle évoque nos futurs concerts de vieillard. J’avoue que pour l’instant, j’ai plutôt envie de me concentrer sur l’instant présent. D’autant qu’elle vient de m’offrir un tutoiement que je n’ai pas encore osé proposer. Est-ce que je me sens pousser des ailes? Tout à fait. Mais nous en profitons pour découvrir le contenu du panier, je lui propose le vif d’or pimenté, elle en pioche un me l’offre du bout des doigts.
Je fais mine de la croquer au passage “Avec plaisir” et goûte le hors d'œuvre. Juste ce qu’il faut de croquant et d’épices pour éveiller les papilles sans détruire tout espoir de sentir autre chose par la suite. “Pas d’empoisonnement à prévoir, c’est délicieux, tu peux y aller. “ Pourtant, à cet instant, j’ai bien du mal à me focaliser sur la qualité de la nourriture. C’est plutôt Siwan que je dévore des yeux sans même m’en cacher. Je ne crois que ça la gêne plus que ça. Je pose doucement ma tête contre la sienne, je lui murmure à l’oreille, l’effleurant presque de mes lèvres : “Mais je t’avoue que j’ai perdu ma concentration sur le repas quelque part en chemin.” Probablement quelque part entre mon bras autour d’elle et sa tête contre moi. Je meurs d'envie de la dévorer de baiser. Je ne résiste pas à l'envie de poser mes lèvres à la naissance de son cou, avant de m'écarter et de lui tendre à mon tour de quoi manger : “Néanmoins, je ne voudrais pas que tu meurs de faim.”
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Mer 15 Sep - 23:58
Listening to the Wuthering Phoenix
Siwan & Fergal
— J’espère quand même qu’on aura l’occasion de faire les cons avant de finir totalement grabataires ! — Oh, même alités, on trouvera le moyen de faire tourner le monde à notre rythme.
Siwan en était persuadée. Si elle avait appris une chose en plus de savoir écouter et observer les signes qu’on voulait bien lui donner, c’était de créer ses propres signes, son propre rythme. Le monde n’attendait personne et avait un rythme bien particulier - régulier certes, mais si complexe que personne ne pouvait le reproduire et tenter de le suivre. C’était impossible. Et attendre de pouvoir se caler dessus pouvait parfois prendre le temps d’une vie. On ne vivait jamais totalement libre si l’on ne vivait jamais totalement en suivant ses principes, ses valeurs, sa musique intérieure. Jamais totalement libre, donc jamais totalement heureux. Oh, Siwan ne savait pas particulièrement si elle était heureuse et elle pouvait facilement avoir des regrets à cause de son indécision maladive, mais elle n’avait encore nullement eu l’impression d’être enchaînée. Plus depuis qu’elle était partie vivre chez sa tante, embrassant son envie de faire de la divination et abandonnant - avec tristesse certes - sa famille pour vivre le plus loin possible d’elle. Pourtant, c’était avec eux qu’elle avait toujours imaginé sa vie, lorsqu’elle était encore à Poudlard - avec ses frères et sa cousine. Le premier vrai groupe qu’elle avait cru capable de traverser le temps et les âges, les trahisons et les déceptions, les départs, tous les autres bonheurs et malheurs de la vie. Envers et contre tout, pour toujours ! Bien sûr, ça ne s’était pas vraiment passé comme cela… Ils avaient grandi et la vie… restait la vie, avec son rythme implacable et son impartialité. Ils auraient pourtant continué de faire tourner le monde comme ils l’auraient entendu, que ce soit à Poudlard ou en maison de retraite. La famille Kendrick, terreur des générations ! Une sacrée bande de quatre, toujours. Des repères qui seraient restés à ses côtés sans jamais fluctuer. Aujourd’hui, c’était une autre bande de quatre qui l’entourait, et même si Siwan tentait de ne plus répéter les mêmes erreurs d’espérance, elle ne parvenait pas à s’en empêcher. Une lueur d’espoir qui lui murmurait « et si… ? » à longueur de journée.
Une lueur d’espoir qui lui faisait voir l’homme assis à côté d’elle et qui lui murmurait le même début de phrase, encore et encore. Et si c’était le bon ? Et si elle pouvait se laisser tenter par plus qu’une simple amitié ? C’est qu’il était charmant, drôle, dévoué, gravitant dans un monde différent que tout ce qu’elle avait pu côtoyer dans son enfance, proche du monde dont elle s’enivrait depuis son adolescence, sincère de surcroît, si elle ne se trompait pas… Mais non. Non, elle ne pouvait pas. Pas encore, se disait-elle, mais probablement jamais. Elle se sortait l’excuse de plaies encore trop ouvertes, de cicatrices qui avaient du mal à guérir, alors qu’en vérité, il fallait coupler à tout cela une peur certaine de l’inconnu. Tout pouvait si vite basculer, d’un côté comme de l’autre, et Siwan n’avait aucune idée de la stabilité de cette balance… Peureuse, dirait-on, mais ce n’était pas tout à fait ça. Frileuse à l’idée de sortir de sa zone de confort ; casanière au point de ne pas vouloir en bouger. Fergal devrait comprendre avec ce qu’elle lui avait confié, non ? La Galloise avait peur de s’engager à nouveau et collectionner les aventures qui n’engageaient à rien de sa part. C’était sa vie depuis la fin de l’université, et elle avait toujours bien vécu la chose. Pourtant, dans les bras du concierge, l’envie d’y rester se faisait bien présente. Elle n’attendait que ça, en vérité. C’était indéniable. Impossible de passer à côté, impossible de se voiler la face bien longtemps, impossible… de continuer dans cette voie. Si la Kendrick se plaignait de la lenteur de leurs actions, c’était bien pour ne pas s’avouer se refuser la chose elle-même. Que ce soit pour du sérieux ou non, elle ne voyait là qu’une occasion de gâcher une amitié et Fergal ne méritait de subir son inconstance. Sa vie privée était un véritable chaos si l’on regardait bien et ce chaos ne devait ne faire de mal qu’à elle et à personne d’autres. Pour les pauvres hommes qui avaient croisé sa route, elle avait eu peu de scrupules, retirant parfois même des trophées de guerre comme ce blouson, mais elle était bien trop proche de Fergal désormais pour se montrer sans-cœur. Aussi se détacha-t-elle de cette étreinte de son propre chef pour reporter leurs attentions sur la nourriture et repartir sur des bases plus joyeuses. En ajoutant, toutefois, cette pincée d’intimité en plus dans ce tutoiement qu’ils n’avaient jamais usité auparavant.
— Pas d’empoisonnement à prévoir, c’est délicieux, tu peux y aller dit-il en lui ouvrant l’appétit de bien des façons.
La diseuse de bonne aventure ne se fit pas prier pour goûter l’un de ces vifs d’or épicés à son tour en se léchant le bout des doigts alors qu’elle sentait le regard de Fergal sur elle. Son sourire grandit d’un ou deux centimètres de plus, prenant un cure-dent du bout des doigts afin de déguster un de ces minis-pains surprise. Mais cette tête contre la sienne, cette odeur qu’elle commençait à connaître et ces mots prononcés dans le creux de son oreille… Avait-elle vraiment si faim elle-même ? Un baiser sur sa peau et la réponse fut toute trouvée.
— Néanmoins, je ne voudrais pas que tu meurs de faim. — Au diable la faim.
Écartant ce que lui tendait Fergal et le panier-surprise par la même occasion, Siwan n’attendit pas plus longtemps pour plaquer ses lèvres sur celles du concierge. Cette fois, c’en était terminé d’attendre. Elle y mit le poids, quitte à s’avachir à moitié sur ce banc, plongeant finalement ses yeux dans ceux de Fergal après avoir repris son souffle.
— J’ai été très patiente, alors c’est ta dernière chance de passer la soirée comme tu l’entendais au départ.
Tant pis pour le concert. Tant pis pour la voix de la raison qui l’avait retenue depuis tout ce temps. Tant pis pour tout le reste. Siwan n’était pas une sainte et elle avait ses limites.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Jeu 16 Sep - 16:03
Imaginer un futur aussi lointain avec notre bande d’ami me met d’une extrême bonne humeur. Que tout cela arrive ou non, la projection est réconfortante. Bien plus en tout cas que nos histoires d’amour pas bien brillantes ou carrément tragiques. Mais cela fait aussi partie de ce qui nous construit… On ne peut pas faire abstractions des difficultés traversées en toutes circonstances. Et ainsi j’ai le sentiment que je pourrais mieux comprendre ma comparse. Elle décide de changer de sujet, optant pour la nourriture et me tutoyant au passage. Je ne sais pas où cela va nous mener, mais j’aime le chemin que cela prend.
Si les joutes verbales de cette année m’ont beaucoup amusé… Je crains d’avoir envie de plus que ça. Je ne voudrais pas paraître empressé, mais cette proximité toute neuve entre Siwan et moi me donne juste envie de l’embrasser. Doucement, parce qu’après tout, peut-être qu’elle n’en a pas envie… Mais qui ne tente rien… ça réponse dépasse mes espérances et sa hâte me fait sourire. Bon, je vois que nous portons finalement le même intérêt à ce panier repas. Alors qu’elle s’allonge presque sur moi, je l’enlace et lui rend son baiser avec gourmandise.
« J’avais un plan moi ? Je crois que j’ai oublié ça en chemin. » dis-je amusé. Ou en tout cas, il a clairement changé de direction. Comme je le disais, je crains que mon être entier ne soit à présent concentré sur la belle professeur. Je l’embrasse sans aucune retenue, me grisant du goût de ses lèvres encore légèrement épicée, de l’odeur si caractéristique de ses cheveux… A-t-on réellement besoin d’un autre plan que celui-ci ? On peut y passer la nuit ça me convient tout à fait.
Je reprends mon souffle en déposant un baiser dans son cou, la tenant au plus près de moi. Je n’ai absolument pas envie de m’éloigner d’un centimètre.
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Jeu 4 Nov - 23:45
Listening to the Wuthering Phoenix
Siwan & Fergal
(c) DΛNDELION
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Si tu veux qu'on arrête là un rp qui n'aura que trop duré par ma faute, ne t'en prive pas
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan Ven 12 Nov - 14:41
Je pourrais dire que l’innocente sortie en catimini change de ton, mais je crois que ni Siwan ni moi ne sommes réellement candides dans cette histoire. Mais nous avons fait semblant un certain temps, j’estime que nous pouvons être fiers de notre retenue. Je crois que nous serions de toute façon incapables de profiter des mets du panier repas avant d’avoir profité l’un de l’autre. Bien entendu, c’est facile à dire, maintenant que sa bouche si parfaite se colle à la mienne, et que le doute et l’hésitation n’ont plus vraiment leur place. Je crois qu’il n’y a rien de plus grisant que ce moment où tout bascule, où l’on franchit les quelques centimètres qui nous séparent de l’autre. J’aime laisser mon cerveau être totalement court-circuité et plonger dans l’instant. Je n’ai pas la moindre envie de réfléchir à tout cela nous mènera, pour l’heure, tout ce qui m’intéresse c’est de suivre les chemins de son corps.
Et dans la mesure où j’ai l’assentiment de la principale intéressée, je ne me prive pas. J’essaie de prêter attention à ses réactions, de faire au mieux pour ne pas être maladroit. C’est un peu intimidant de découvrir une nouvelle personne ainsi, mais je fais confiance à Siwan pour manifester sans gêne un quelconque mécontentement. Mais je me rassure, elle a l’air plutôt satisfaite et en maltraite ses doigts. Je prends ses mains entre les miennes alors que je me rassois à côté d’elle, légèrement essoufflé. Je ris quant à sa remarque : « Peu m’importe, tant que je ne suis pas tout seul dans le lit ! ». Franchement, chez elle, chez moi, à l’auberge… Je ne vais pas faire la fine bouche. Même si ce qu’il reste d’adulte en moi songe qu’il vaudrait sûrement mieux éviter de devoir sortir au petit matin de la chambre de quelqu’un et de se faire griller. Bon clairement, si c’est Thor ou Wayde, ce sera bien mérité. Mais… je préfère éviter les regards entendus des autres. Et puis, faire le mur et découcher, ça a tout de même un petit goût d’interdit qui me plaît bien.
Je la prends par la main et rassemble nos affaires : « Viens, si on veut se trouver quelque chose de sympa, mieux vaut prendre les devants ! » Vu le débit de boisson, il y aura sûrement de la viande saoule trop cuite pour transplanner si on attend la fin de la soirée. Et puis, j’avoue que j’ai surtout très hâte que la nôtre continue.
[HRP] Désolée, c’est court, mais je suis interrompue perpétuellement [/spoiler]
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(#) Sujet: Re: Listening to the Wuthering Phoenix pv Siwan