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Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé]
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Message(#) Sujet: Re: Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] - Page 2 EmptySam 14 Juil - 13:11

« Je vais au plus simple pour moi. L’arithmancie est de loin la matière qui me plait le plus, alors forcément ça aide. Et toi d’ailleurs, je me demande laquelle tu peux bien préférer… Hmm… Pas l’Etude des moldus, c’est carrément cliché. Je vais dire Histoire de la magie, je trouve que ça te correspond bien. »

Bonnie ne put s'empêcher de rire à sa tentative. Trouver quelle matière elle préférait lorsqu'on la connaissait un minimum était à peu près aussi difficile que de savoir qu'elle était rousse, autant dire qu'il n'y avait pas besoin d'avoir fait quinze ans d'études supérieures en divination pour trouver une réponse logique et convenable à cette question. Il avait bien peu de chance de se tromper, de tomber à côté. Elle vivait depuis seize ans ou presque dans un monde d'histoire, qu'elle soit moldue ou plus récemment sorcière, il y avait toujours un livre sur n'importe quel personnage, n'importe quelle période dans son sac et il n'était pas rare de l'y voir plonger en attendant le début d'un cours ou l'arrivée du jeune homme les rares fois où ils devaient se retrouver en dehors de la Bibliothèque. Il ne prenait pas beaucoup de risques mais ça ne la gênait pas le moins du monde. Il n'aurait de toute façon pas pu tomber plus juste même en imaginant toutes les hypothèses possibles. Peut-être finissait-il par la cerner en fin de compte ?

"Oh oui bah tu te mouilles pas !" le charria t-elle gentiment. "Tu pourras m'aider en arithmancie alors ? Une fois sur deux j'y comprends rien. Je ne sais vraiment pas comment j'me débrouille..."

Il la prendrait sûrement pour une folle, c'était un fait. Elle passait sa vie dans les livres, dans n'importe quel livre pour un peu qu'il ait des pages et des centaines, des milliers de mots qui s'y étalaient et elle n'était pas capable de comprendre complètement et correctement une pauvre leçon d'arithmancie, qu'elle étudiait depuis deux ans, c'était absurde ! Elle s'attendait d'ailleurs à rater complètement sa BUSE dans cette matière, à obtenir quelque chose qui ressemblerait plus ou moins à un E, voire même à un A ce qui risquerait d'handicaper grandement ses perspectives d'avenir bien que pour l'instant inexistantes. Il fallait espérer que les autres se situent aux alentours des O, dans toutes les autres matières. Sauf la divination, bien entendu... Elle n'y avait pas remis les pieds et n'était pas décidée à le faire à la rentrée bien qu'elle n'ait pas trouvé le courage d'en arrêter l'étude. Elle continuait distraitement à la bibliothèque, entre deux devoirs et autres cours de sixième année mais ça ne suffirait certainement pas à décrocher la note maximale. Comment allaient réagir ses parents ? Ses professeurs ? Ses amis ? Combien de personnes allait-elle décevoir en échouant ainsi ?

« Mais oui, bien sûr. Tu me montreras cette fameuse liste ? S’il y a des garçons que je connais, je pourrais même te présenter, histoire de te simplifier la tâche. Je serais curieux de savoir sur quels critères tu bases ton classement. »

Elle hocha la tête d'un air entendu, comme s'il était évident qu'elle la lui ramènerait dès le lendemain, qu'ils en discuteraient ensemble pour voir qui serait le plus apte à le remplacer. C'était une idée particulièrement malsaine mais qui, sur l'instant, avait un côté amusant qui n'était pas déplaisant. Que ça n'ait rien de réel devait certainement faciliter la chose, c'était certain. Elle les imaginait sans mal assis sur le rebord d'une fenêtre dans un couloir fréquenté à débattre de la capacité de chaque garçon qui passerait devant eux à jouer les petits-amis parfaits. Un peu comme Cassidy pouvait le faire avec Gabriel finalement, mais en plus sérieux. Le pauvre élu devrait réussir à la supporter en quasi-permanence, à démêler le noeud qui constituait généralement la compréhension qu'on pouvait faire de ses dires et de ses attitudes, bref, un vrai travail à temps plein pour lequel il ne serait ni payé ni véritablement récompensé. Il n'aurait donc absolument rien à gagner si ce n'était quelques ennuis par-ci par-là et des maux de tête à acquérir des actions chez Doliprane. Cooper avait bien du courage, c'était un fait.

"Sur quels critères je base mon classement ? Et bien tu apprendras que je fais tout au feeling, alors ça change un peu tout le temps, en fonction de ce que je peux apprendre d'eux, voire de mon humeur parfois. Rien de très stable. C'est bien pour ça que j'aurais besoin de ton aide d'ailleurs. Je suis sûre que tu arriverais parfaitement à me fixer. C'est bien beau l'organisation, mais je crois que j'y suis suffisamment enfermée dans ma vie toute entière pour ne pas y emprisonner ma vie sentimentale en plus."

Elle ne paraissait pas plus dérangée que cela de reconnaître qu'une organisation quasi-millimétrée comme la sienne pouvait parfois être pesante ou qu'elle n'avait pas véritablement envie de s'y cloîtrer sur tous les domaines possibles. Elle n'avait jamais caché les contradictions de son caractère et prouvait une fois de plus qu'elle pouvait vouloir tout et son contraire sans présenter la moindre gêne à ce sujet. Si elle aimait avoir un contrôle parfait sur sa vie scolaire, voire même familiale, elle ne semblait pas chercher la même chose dans ses relations, amicales ou amoureuses, préférant de loin se contenter de se laisser porter par ce qu'elle pouvait ressentir plutôt que de fouiller à la recherche d'une explication logique et rationnelle qu'elle ne trouverait jamais. Si c'était rassurant en un sens, ça n'en était pas moins perturbant. Comprendre quelqu'un qui peinait à se comprendre elle-même devait être déstabilisant et encore une fois, le pauvre Serpentard en faisait les frais bien malgré eux. Elle ne put cacher son inquiétude lorsqu'il manqua de s'étouffer, s'en voulant presque aussitôt d'avoir lancé un tel sujet. Ce n'était peut-être pas une idée brillante finalement... Heureusement, ça passa bien rapidement, voyant qu'il allait bien, qu'elle n'avait pas manqué de le tuer...

« Waow, tu m’invites au mariage de ton frère ? Ça devient sérieux. Je serais ravi de vous y accompagner Miss Brawne. Si tu me promets de pas me laisser tout seul, je suis sûr que je vais faire des gaffes. »

Elle grimaça discrètement en l'entendant dire que ça devenait sérieux. Parce que ça ne l'était pas jusque là ? Il n'avait fait que jouer pour passer le temps ? Ca ne faisait pas bien longtemps qu'ils étaient ensemble, certes mais ça n'avait aucune importance. Elle n'y croyait pas vraiment mais pouvait encore aisément se tromper. Ce n'était pas comme s'ils avaient pour habitude de se comprendre du premier coup, qu'elle se soit leurrée pendant plusieurs jours n'aurait strictement rien eu d'étonnant et il valait même mieux qu'elle s'en rende compte maintenant plutôt que des mois plus tard après s'être véritablement attachée à leur relation. C'était encore tout récent, aussi pouvait-elle tirer un trait dessus s'il le fallait mais elle ne le pourrait certainement plus de la même manière dans quelques semaines. Enfin, peut-être qu'elle se faisait tout un film pour pas grand chose, qu'il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie simplement. Oui. C'était probablement ça et elle, pauvre idiote, s'était enfoncée dans des interprétations foireuses comme elle en avait le secret.

"C'est ça, oui. Et puis, si ça peut te rassurer, je serais sûrement perdue aussi. Entre la famille éloignée que je ne vois jamais et la belle-famille que je n'ai juste jamais rencontrée... Non, ça doit pas être très rassurant en fait."

Elle avait prononcé sa dernière phrase plus pour elle qu'autre chose, d'une voix lointaine et détachée. Se rendre compte que sa copine ne connaissait finalement pas grand monde à un mariage où elle lui demandait de l'accompagner devait être plus inquiétant qu'autre chose, notamment lorsque la copine en question était plus réputée pour son asociabilité que pour sa faculté sans faille à sympathiser avec tout le monde... Le pauvre allait vraiment finir par se demander ce qu'il faisait avec une quiche pareille et refuserait jusqu'à la revoir un jour même s'il n'y avait plus qu'eux deux sur cette Terre. D'un autre côté, il devait probablement s'y attendre un minimum puisqu'elle n'avait jamais fait preuve d'un intérêt incroyable quant à la vie de son aîné alors le reste de sa famille et pire encore la famille de la future mariée ne pouvait que lui échapper. Encore une chance qu'elle visualise à peu près qui était sa future belle-soeur... Cependant, elle dut revenir rapidement à une réalité plus imminente en voyant le regard surpris du Serpentard se poser sur elle. Bah quoi ? Elle n'avait pas le droit de ne pas être totalement contre la venue de la mère de celui-ci ?

« Tu voudrais vraiment qu’elle vienne ? J’ai dit un truc qu’il ne fallait pas ? T’as l’air de pas trop, trop aimer… On s’est peut-être mal compris ? »

L'adolescente rougit de nouveau en secouant la tête et se passionna soudainement pour la couverture sur laquelle ils étaient assis. Magnifique... Allez donc lui expliquer qu'elle était juste totalement paniquée à l'idée de passer une nuit seule dans la même chambre que lui et que c'était pour cela qu'elle aurait accepté de ramener le château tout entier à leur expédition, simplement pour y échapper ! C'était complètement stupide, même pour elle d'ailleurs. Elle ne pouvait décidément pas être tombée si bas, ce n'était même plus le désespoir qu'elle pouvait inspirer à un tel niveau mais carrément les envies de meurtre, ce qui n'était pas spécialement mieux... Elle ne méritait pas forcément mieux de toute manière... Elle soupira, victime d'une panique qui commençait doucement à l'envahir. Quelle idiote, mais quelle idiote ! Elle ne pouvait tout de même pas le laisser là, sans lui donner la moindre réponse, la plus petite tentative d'explication. Non... Ca ne se faisait pas...

"Non... Je ne le voudrais pas vraiment mais..." commença t-elle sans savoir vraiment sur quel terrain miné elle évoluait encore. "J'ai pas l'habitude de... Enfin si mais c'est pas... Pas vraiment en tout cas alors..."

C'était une tentative. Ratée, certes, mais une tentative quand même. Elle sentait les battements de son coeur se répendre dans tout son corps, ce qui n'avait rien d'agréable et qui paraissait la prévenir qu'elle ne serait pas tranquille tout de suite, que l'angoisse n'avait pas particulièrement envie de l'abandonner maintenant et pourtant, il fallait qu'elle reconnaisse le problème, qu'elle le lui explique convenablement. Ce n'était pas vraiment un problème en soi, juste une inquiétude de plus, une façon comme une autre de lui prouver qu'elle était définitivement dérangée et que les choses n'iraient jamais en s'arrangeant. Resserrant nerveusement les doigts sur le tissus de sa jupe, elle daigna retenter de faire une phrase correcte pour rattraper le carnage.

"Je n'avais pas songé que nous partagerions la même chambre et... Et... Je trouve ça... Stressant ?"
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Message(#) Sujet: Re: Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] - Page 2 EmptyLun 16 Juil - 17:15

"Oh oui bah tu te mouilles pas ! Tu pourras m'aider en arithmancie alors ? Une fois sur deux j'y comprends rien. Je ne sais vraiment pas comment j'me débrouille..."

Cooper lui jeta un regard surpris avant d’acquiescer silencieusement. Il ne pouvait qu’être ravi de pouvoir à son tour donner un coup de main à la jeune fille, elle en avait déjà fait tellement pour lui. Il était tout de même étonné qu’elle lui demande son aide. Parce qu’il pouvait être d’une aide quelconque ? Bien sûr, il lui arrivait de donner un coup de main à la maison pour les tâches ménagères ou dans la boutique de sa mère lorsque les clients affluaient, principalement pendant les soldes, mais pour ce qui était du domaine scolaire, tout était bien trop compliqué. Il n’avait même pas fait l’effort de se plonger dans les cours d’Isis, convaincu qu’il ne pourrait rien lui apporter mis à part des ennuis. Il n’avait d’ailleurs pas tout à fait tort à ce sujet, quiconque recopierait ses anciens devoirs recevrait très probablement une horrible note. Il avait toujours mis un point d’honneur à bâcler tout ce qu’il faisait, écopant donc de notes à la hauteur de l’effort qu’il avait accompli, même lorsqu’il se contentait seulement de recopier le paragraphe d’un bouquin, il arrivait à être en dessous de tout. Il suffisait qu’il soit distrait pas quelque chose, en retard à un de ses entrainements de quidditch ou toute autre chose du même genre et il se mettait à sauter des lignes ou des mots pour aller plus vite et finissait la plupart du temps par rendre un devoir qui n’en était pas un sachant qu’aucune des phrases employées n’avait réellement de sens. Finalement, ses travaux de dernière année seraient probablement les meilleurs qu’il ait jamais rendus, il pourrait au moins se vanter d’avoir terminé l’année en beauté, même si ce n’était pas tout à fait le cas en définitive. Il lui restait encore le plus dur à passer et même si l’appréhension n’était pas vraiment présente, ça ne lui assurait pas une vraie réussite.

"Sur quels critères je base mon classement ? Et bien tu apprendras que je fais tout au feeling, alors ça change un peu tout le temps, en fonction de ce que je peux apprendre d'eux, voire de mon humeur parfois. Rien de très stable. C'est bien pour ça que j'aurais besoin de ton aide d'ailleurs. Je suis sûre que tu arriverais parfaitement à me fixer. C'est bien beau l'organisation, mais je crois que j'y suis suffisamment enfermée dans ma vie toute entière pour ne pas y emprisonner ma vie sentimentale en plus."

Cooper ne se départit pas de son sourire, cette conversation avait quelque chose d’étrange mais étrangement elle ne lui déplaisait pas vraiment. Pouvoir plaisanter de ce sujet quelque peu délicat lui prouvait justement qu’il n’était pas aussi jaloux qu’il en avait l’air et que l’hypothèse qu’elle le trompe était assez ridicule tout compte fait. Si jamais elle n’avait pu ne serait-ce que l’envisager, elle ne se serait probablement pas permis d’en rire aussi facilement et cette discussion qui aurait dû lui faire peur ne faisait en définitive que le rassurer. Comme quoi, ils étaient faits l’un pour l’autre. Ils ne réagissaient pas forcément de la manière attendue, c’était même tout le contraire. Le serpentard ne savait cependant toujours pas ce qui lui plaisait chez lui, mais il n’allait pas oser demander, ou peut-être que si, mais dans plusieurs semaines quand il serait sûr et certain de ne pas se vexer si elle lui répondait simplement que c’était à force de passer du temps ensemble qu’elle avait envisagé qu’il y avait peut-être une possibilité. Enfin, s’il n’aimait pas cette réponse, c’était probablement parce qu’elle s’approchait un peu trop de la vérité. Dans leur cas, ils ne pouvaient certainement pas parler de coup de foudre, ils en étaient bien trop loin. Pouvoir s’envisager en tant que couple avait pris un certain temps, et il n’aurait jamais considéré la vipère comme une petite amie potentielle s’il n’avait pas cherché à obtenir des conseils pour ses ASPICs. Ça ne changeait rien à ses sentiments actuels, mais il aurait bien aimé réussir à ouvrir les yeux plus vite. Au moins, il n’aurait pas eu à se demander ce qu’allait devenir leur relation seulement quelques jours après son début, simplement parce qu’il risquait de ne plus revenir à l’école l’année prochaine. Il lui était de toute façon impossible de revenir en arrière, il fallait simplement espérer que la distance ne leur nuirait pas.

« Hmm… C’est compliqué. Je trouve que tu serais bien avec un garçon brun, qui pourrait venir te demander de l’aide pour réviser ses examens et avec qui tu pourrais travailler à la bibliothèque. Ça ne devait pas être si compliqué que ça à trouver, c’est une personne lambda en fait. Là, comme ça, j’ai aucun prénom qui me vient, mais en creusant un peu je suis sûr qu’on y arrivera. » Lança le jeune homme sans chercher à dissimuler son amusement. « Alors comme ça, tu veux une vie sentimentale désorganisée ? Ça me plait bien, on ne peut pas toujours échapper aux imprévus. »

Il cherchait à l’enquiquiner un peu et ça devait probablement se voir. Cooper avait toujours eu du mal à cerner correctement la jeune fille, mais s’il avait retenu une chose c’était son sens de l’organisation mais aussi sa timidité. Elle n’aimait pas trop exprimer ce qu’elle ressentait et finalement, n’avait pas non plus l’air très à l’aise dès que la discussion évoluait dans le domaine du relationnel. C’était pour cette raison qu’il aimait bien insister un peu lorsque le sujet revenait sur le tapis. En l’occurrence, il n’y avait rien de bien méchant, il lui avait suffi de reprendre les propres mots de sa petite amie, il n’avait rien cherché à développer et ne voulait pas vraiment la pousser vers une conversation qu’elle n’avait pas du tout envie d’avoir. Cette situation ne le dérangeait pas. Certes, ils avançaient lentement dans un univers qui était encore totalement inconnu à Bonnie et que lui-même avait du mal à retrouver puisque les réactions de la vipère le prenaient de cours la plupart du temps, mais il n’avait jamais demandé à ce qu’ils soient mariés dans les trois jours suivants leur relation, bien au contraire. Il était plaisant de se retrouver avec quelqu’un qui semblait chercher ses marques, trop d’assurance finissait par lui faire peur en fin de compte. Il s’était bien trop souvent senti manipulé pour avoir envie de retenter l’expérience. Et au moins, au lieu de galérer tout seul, il était sûr et certain qu’il aurait presque toujours autant de doutes et d’inquiétudes que Bonnie et que jamais elle ne lui rirait au nez si l’envie lui prenait de les faire partager. Certes, c’était un tableau sûrement beaucoup trop idyllique de la situation mais après seulement une dizaine de jours de relations, il aurait été bien inquiétant que Cooper se mette déjà à relever les points négatifs qu’il croisait sur son chemin. Pour l’instant, il flottait presque en permanence sur son nuage rose et n’était pas forcément pressé d’en redescendre.

"C'est ça, oui. Et puis, si ça peut te rassurer, je serais sûrement perdue aussi. Entre la famille éloignée que je ne vois jamais et la belle-famille que je n'ai juste jamais rencontrée... Non, ça doit pas être très rassurant en fait."

Cooper dut retenir l’étonnement de s’étaler sur son visage. Il avait beaucoup de mal à comprendre comment l’univers de la vipère pouvait lui paraitre aussi flou et inconnu. Que lui se retrouve perdu dans une foule qui lui était totalement inconnue ne lui paraissait pas si étrange que ça, après tout il ne savait des gens qu’il allait rencontrer que ce que sa petite amie avait bien voulu lui dévoiler, mais ça s’arrêtait là. Il n’y avait pas un seul visage connu qu’il pourrait repérer dans la foule, mis à part le père de la demoiselle qui aurait sans doute mieux à faire que de venir discuter avec lui. D’un autre côté, il comprenait ou en tout cas, pensait comprendre où se situait le vrai fond du problème. Si tous les élèves issus d’une famille de sorciers avaient l’habitude de vivre de cette façon, en revoyant leurs parents seulement à de rares occasions, ce n’était pas du tout le cas des familles moldus. Enfin, il en savait très peu à ce sujet, mais la matière lui avait assez plu pour qu’il daigne y accorder de l’attention et maintenant qu’il connaissait Bonnie, l’envie d’en savoir plus était d’autant plus présente. Il devait être assez compliqué pour la vipère d’être la seule de sa famille à être continuellement mise à l’écart alors que ses frères et sœurs pouvaient réellement restés soudés. Bien entendu, Cooper reconnaissait sans mal qu’il pouvait facilement se tromper également, mais pour une fois, il pensait viser plutôt juste. Il avait tout de même une maman poule qui pleurait souvent trois ou quatre jours avant son départ, histoire de pouvoir verser le quota de larmes réglementaire pour ce genre d’événements particulièrement traumatisant. Il était donc plutôt bien placé pour comprendre ce que la séparation pouvait engendrer. Seulement, toutes les familles étaient différentes et il n’était pas forcément judicieux de tenter de comparer la sienne à celle de Bonnie.

« Oh si, ça l’est, on sera perdu tous les deux mais au moins on sera ensemble. Ça ne doit pas être simple pour toi de rester en contact avec ta famille, tu es plongée toute l’année dans un monde tellement… Différent. Tu crois qu’ils m’aimeront quand même ? Je ne veux pas leur faire mauvaise impression, et puis ils doivent pas être des pro-sorciers quand même, l’inconnu fait peur en général, pour toi ils doivent avoir une vision des choses différente, vous avez les liens du sang. »

Allait-elle rire de ses inquiétudes ? Probablement pas si elle arrivait à comprendre qu’il était sérieux sur ce coup-là, et il l’était réellement. Cooper n’avait jamais voulu réellement plaire à tout le monde. Il se fichait de l’avis des gens en général tant qu’ils n’avaient pas dépassé le stade de simple connaissance. Seulement, pour les parents de Bonnie c’était vraiment très différent. Il avait déjà l’impression de s’être mis tous les proches de la vipère à dos à l’intérieur de l’école et peinait à comprendre comment elle pouvait réussir à lui faire confiance alors que des amis qu’elle connaissait depuis des années passaient leur temps à dire du mal d’elle. Après tout, la jeune fille aurait toutes les raisons du monde de se méfier de lui, il était arrivé dans sa vie en tant que petit cancre complétement perdu sous la masse de travail qui s’amoncelait et elle aurait pu croire qu’il s’était servi de cette excuse pour l’approcher puisqu’il avait tenté de l’embrasser peu de temps après. Enfin, il s’était quand même écoulé un bon moment entre l’instant où il avait réalisé qu’il ne voulait pas que Bonnie devienne un jour son amie et celui où il avait osé faire non pas le premier pas mais le second, seulement, ça ne changeait rien au fait que son comportement pouvait paraitre assez suspect. Il ne lui restait donc qu’une seule chance de ne pas se mettre tout l’univers de sa petite amie à dos, et c’était tout simplement de réussir à ne pas trop déplaire à sa famille. Il ne connaissait pour l’instant pas grand-chose de tout ce petit monde et peut-être se voilait-il totalement la face en imaginant que c’était quelque chose de possible, mais il avait tout de même envie d’y croire. Il n’était pas dans ses habitudes de se faire des ennemis et Cassidy semblait déjà prendre trop de place dans cette case.

"Non... Je ne le voudrais pas vraiment mais... J'ai pas l'habitude de... Enfin si mais c'est pas... Pas vraiment en tout cas alors..."

Et voilà, ils n’avaient pas mis dix minutes à replonger dans quelque chose de compliqué. Bonnie semblait vraiment très douée pour trouver des appréhensions là où lui-même ne parvenait pas à en voir. Cependant, du moment qu’elle parvenait à l’expliquer ils avaient jusqu’ici réussi à tout remettre en place et à passer à autre chose. Ça avait été le cas lors de leur première dispute même s’ils n’étaient pas encore ensemble, lors de leur premier baiser également, mais aussi quand ils avaient parlé d’Isis et d’Oliver et il y avait fort à parier que la discussion qui se profilait à l’horizon ne serait pas la dernière du genre. Du moment qu’elle lui fournissait une explication un peu plus claire que celle-ci, il ne voyait absolument aucun inconvénient à tenter de comprendre le problème dans le but de le résoudre dans un avenir proche. Seulement, il n’était pas très avancé pour le moment, il avait simplement réussi à décortiquer dans tout ce méli-mélo de mots que sa mère n’était pas forcément la bienvenue dans leur chambre d’hôtel en fin de compte, ce qui était plutôt rassurant. Cooper n’aurait pas vraiment apprécié qu’une tierce personne vienne s’ajouter au voyage, ça serait leurs derniers moments à deux et il n’avait réellement pas envie de passer à côté pour une raison qu’il ignorait encore mais qu’il n’allait certainement pas tarder à découvrir surtout s’il continuait à se taire. C’était sans doute un peu méchant de sa part de ne pas l’aider à se dépatouiller un peu plus, mais avec le peu d’éléments qu’il avait en sa possession, il ne pouvait pas faire grand-chose pour lui venir en aide.

"Je n'avais pas songé que nous partagerions la même chambre et... Et... Je trouve ça... Stressant ?"


Cooper ne savait pas trop quelle attitude adopter en fin de compte. Il ne savait d’ailleurs pas comment il était censé le prendre. Devait-il être un peu vexé ? Après tout, elle venait tout de même de lui avouer avoir peur de passer une nuit dans la même pièce que lui, et encore elle n’avait même pas évoqué le fait qu’ils puissent dormir dans le même lit, chose que le serpentard n’avait pas mis bien longtemps à réaliser. Mais il était peut-être inutile de lui dire qu’il vivait très bien cette idée et son imagination aussi… Toujours était-il qu’il n’était pas plus avancé que ça sur la marche à suivre. Il pouvait encore tenter de jouer les gros nounours en lui disant que ça allait être des vacances géniales et qu’il pouvait très bien faire en sorte de se comporter en ami et non pas en petit ami pendant la durée du séjour et donc de laisser ses mains, ses yeux et sa bouche à leur place. Il y avait un seul petit problème là-dedans, il n’avait pas du tout envie de mentir. Peut-être que s’il lui accordait simplement du temps elle serait un peu moins réticente à rester seule avec lui ? Après tout, ils ne sortaient ensemble que depuis peu de temps et la France paraissait encore assez loin pour qu’ils aient le temps de réfléchir. Du côté de Cooper c’était tout réfléchi, mais il ne pouvait pas imposer quoi que ce soit à Bonnie et il n’avait pas envie de le faire de toute façon. Il fallait simplement espérer qu’il n’allait pas trop s’emmêler les pinceaux dans ses piètres tentatives pour trouver une explication ou une solution. Une solution à quoi d’ailleurs ? Il n’allait pas proposer de dormir par terre quand même ? C’était probablement la meilleure solution, mais il ne pouvait que croiser les doigts pour qu’elle la laisse de côté.

« Je peux dormir par terre si tu veux. Ramener ma mère comme vigile n’est probablement pas la meilleure solution, je te fais peur à ce point ? Je ne croyais pas avoir été aussi entreprenant que ça jusqu’ici, je fais des efforts. »

Bon, il n’avait pas précisé qu’il maintiendrait des distances de sécurité raisonnables et c’était probablement ce que Bonnie aurait aimé entendre. Seulement, il n’avait pas forcément envisagé de passer toutes ses soirées à jouer au scrabble ou aux dominos. S’il n’avait eu aucune arrière-pensée en acceptant ce voyage, il avait eu largement assez de temps de les imaginer depuis et n’avait pas du tout l’intention de les supprimer. De toute façon, quelle que soit la tournure prise par la discussion, le serpentard était plus que convaincu de ne pas aimer ce qui allait suivre.
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Message(#) Sujet: Re: Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] - Page 2 EmptyVen 27 Juil - 12:46

« Hmm… C’est compliqué. Je trouve que tu serais bien avec un garçon brun, qui pourrait venir te demander de l’aide pour réviser ses examens et avec qui tu pourrais travailler à la bibliothèque. Ça ne devait pas être si compliqué que ça à trouver, c’est une personne lambda en fait. Là, comme ça, j’ai aucun prénom qui me vient, mais en creusant un peu je suis sûr qu’on y arrivera. Alors comme ça, tu veux une vie sentimentale désorganisée ? Ça me plait bien, on ne peut pas toujours échapper aux imprévus. »

Bonnie l'écouta sans broncher, retenant un sourire taquin d'étirer ses lèvres alors qu'il se lançait dans la description du "garçon idéal" ou du moins qui était censé l'être pour elle. Elle se contentait de hocher la tête avec attention, lâchant de vagues "Hinhin" comme si ce qu'il disait était d'une évidence rare. Si on suivait à la lettre le portrait qu'il en faisait, elle n'aurait guère de mal à trouver quelqu'un pour le remplacer à la rentrée. Elle ne savait pas vraiment s'il l'avait remarqué aussi bien qu'elle ou s'il s'était simplement imaginé qu'elle ne verrait pas plus loin que lui, refusant d'admettre qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre lui ressemblant à ce point. Enfin... Lui ressemblant en fonction de ce résumé sommaire en tout cas puisqu'elle n'était pas convaincue qu'il puisse exister deux Cooper dans le château. Ca se saurait probablement, or elle n'avait jamais rien entendu de tel. Sa meilleure amie se serait sûrement empressée de le lui apprendre, voire même de lui présenter le n°2 dans l'espoir qu'elle délaisse l'original. Heureusement, il n'en fut rien et c'était une chose qui n'arriverait absolument jamais. Elle savait qu'elle avait une chance incroyable d'être tombée dans ses bras à lui, qu'il n'y aurait pas eu grand monde pour la supporter comme il pouvait bien le faire, à passer son temps à la rassurer, à veiller qu'elle ne se faisait pas de films pour rien... Beaucoup aurait laissé tomber dans les minutes suivants leur premier baiser, ça ne faisait pas le moindre doute. Mais pas lui... Il était encore là malgré tout. Elle peinait à comprendre ce qui le retenait réellement mais n'osait pas lui poser la question de peur de se rendre compte qu'il n'y avait rien, que ce n'était que le hasard ou qu'il cherchait à dépasser les limites de sa patience, juste pour passer le temps... Il y avait peu de risques, c'était vrai, mais malheureusement pas aucun...

"Moui, pourquoi pas... Je n'en suis tout de même pas très sûre. Je crois que je m'ennuierai avec un garçon comme ça, non ?" interrogea t-elle sans pouvoir se retenir une nouvelle fois de sourire. "Et je n'ai pas dit que je voulais une vie sentimentale désorganisée. Ca fait péjoratif. Juste pas aussi organisée que le reste. Ce n'est pas la même chose."

Elle n'avait jamais pensé avoir une vie sentimentale un jour de toute façon, donc le simple fait de se retrouver là constituait en soi un imprévu non-négligeable, mais il lui semblait qu'elle parvenait tout de même à gérer la situation sans trop de mal. Bien entendu, ça ne coulait pas encore de source mais ça viendrait, il n'y avait pas de raison. Après tout, elle avait réussi à dépasser le stade de la pauvre gamine paniquée par sa simple présence pour finir coller à lui jusqu'à ce qu'ils n'aient eu d'autre choix que de s'éloigner, ce qui ne pouvait être qu'encourageant. Un jour viendrait où elle trouverait tout ça le plus normal du monde et cesserait enfin de se poser mille et unes questions qui n'avaient pas de raison d'être et qui, généralement, n'avaient de sens que pour elle et encore pas tout le temps. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes et ce serait très bien ainsi. Et peut-être que dans deux ou trois ans, ce serait leur mariage à eux qu'on organiserait tout l'été...? Ca semblait très improbable mais au point où elle en était, ce n'était pas non plus impossible. Ils n'avaient jamais abordé le sujet, bien heureusement, et la Serpentard n'était pas franchement pressée de le faire, mais c'était une hypothèse comme une autre que son frère la poussait bien malgré elle à envisager. Une hypothèse désagréable qui sonnait bien plus comme une énorme bêtise que comme une décision murement réfléchie. Enfin, avant qu'ils en arrivent là... Ils auraient le temps de se séparer dix fois.

« Oh si, ça l’est, on sera perdu tous les deux mais au moins on sera ensemble. Ça ne doit pas être simple pour toi de rester en contact avec ta famille, tu es plongée toute l’année dans un monde tellement… Différent. Tu crois qu’ils m’aimeront quand même ? Je ne veux pas leur faire mauvaise impression, et puis ils doivent pas être des pro-sorciers quand même, l’inconnu fait peur en général, pour toi ils doivent avoir une vision des choses différente, vous avez les liens du sang. »

Ses inquiétudes la touchèrent plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Voir qu'il ne se contentait pas de l'accompagner pour éviter qu'Oliver le fasse en se fichant complètement de ce qu'il pourrait se passer là-bas la rassurait plus qu'il n'aurait pu le faire autrement. Elle resta silencieuse un moment. Elle n'avait aucun mal à imaginer la réaction de ses proches, Cassidy était souvent chez eux et sa mère la suppliait à moitié à chaque vacance d'inviter son meilleur ami... Le reste de la famille ne savait rien, ils avaient préféré raconter qu'elle était dans un éternat spécialisé pour éviter les questions et autres indiscrétions sur le sujet. Tout se passerait bien, ils seraient ravis de le rencontrer, ça ne faisait pas le moindre doute. Sorcier ou pas, ça ne changeait rien. Ses parents étaient vraiment géniaux de ce côté-là. Si elle l'appréciait, elle, ils n'avaient pas de raison d'en faire de même, aussi se contenteraient-ils de ça et le traîterait probablement comme s'ils le connaissaient depuis toujours. Comme ils l'avaient fait avec la Gryffondor.

"Je ne me fais pas de soucis là-dessus. Ils se ficheront pas mal que tu sois un sorcier ou non. Cassidy ne passe pas un été sans venir au moins une semaine tu sais, et je ne pense pas qu'elle ait été traumatisée par le côté "pro-moldu" de mes parents. Et puis mes soeurs t'adoreront, j'en suis persuadée. Les autres n'en sauront rien, toute ma famille n'est pas au courant que je ne suis pas "normale". Sincèrement, tu n'as aucune raison de t'inquiéter."

Elle lui sourit de plus belle, attendrie malgré tout. Non, tout se passerait bien. Il faudrait sûrement expliquer discrètement à Emily que, non, il ne pouvait pas non plus lancer de sortilèges devant elle, mais elle finirait par laisser tomber en voyant qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait et irait chercher des bonbons pour faire passer la légère déception avant de proposer un cache-cache ou un autre jeu d'enfants du même genre. C'était le pire qui pouvait lui arriver. Aussi Bonnie était-elle persuadée qu'il s'en sortirait sans trop de mal. Ils passeraient un bon moment, puisqu'à part sa fratrie, il n'y aurait pas grand monde pour les déranger, trop occupés à féliciter avec hypocrisie les jeunes mariés. Ce serait l'un de leurs derniers instants avant la rentrée, il y avait plutôt intérêt à ce que tout se passe pour le mieux. Elle ne voulait pas le quitter sur une note négative mais, chose rare chez elle, elle restait particulièrement optimiste sur la question. Ce serait peut-être un peu long, comme tous les mariages, mais il ne serait pas considéré comme une bête de foire ou l'indésirable n°1 de la journée.

« Je peux dormir par terre si tu veux. Ramener ma mère comme vigile n’est probablement pas la meilleure solution, je te fais peur à ce point ? Je ne croyais pas avoir été aussi entreprenant que ça jusqu’ici, je fais des efforts. »

Mal à l'aise, elle secoua lentement la tête et se mit à jouer nerveusement avec quelques brins d'herbe qu'elle avait arrachés. Elle n'avait rien eu à lui repprocher jusque là et se doutait qu'elle n'aurait pas à le faire davantage plus tard mais il ne pouvait pas lui demander d'être confiante et détendue à l'idée de tout partager avec lui pendant cinq jours. Elle n'avait même jamais partagé sa chambre avec ses frères, alors là son petit-ami... Ca lui semblait perturbant et ce n'était pas la chose la plus plaisante au monde. Il ne lui faisait pas peur, enfin pas vraiment. C'était un garçon, c'était tout. Qu'il s'agisse de lui ou de n'importe qui d'autre, le résultat aurait été le même.

"Bien sûr que non, je ne veux pas que tu dormes par terre mais ce n'est pas pour autant que... J'en sais rien, me demande pas de m'expliquer là-dessus, j'en serais bien incapable. C'est pas habituel de partager ma chambre et encore moins mon lit avec un garçon, c'est tout. Alors ça m'inquiète un peu."

Elle ne pouvait guère faire mieux. Il lui faudrait s'en contenter en espérant qu'il ne le prenne pas plus mal encore...
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Message(#) Sujet: Re: Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent... [Bonnie - Terminé] - Page 2 EmptySam 28 Juil - 8:26

"Moui, pourquoi pas... Je n'en suis tout de même pas très sûre. Je crois que je m'ennuierai avec un garçon comme ça, non ? Et je n'ai pas dit que je voulais une vie sentimentale désorganisée. Ca fait péjoratif. Juste pas aussi organisée que le reste. Ce n'est pas la même chose."

Cooper dut se mordre la langue pour s’empêcher de rire. Il ne voulait pas avoir l’air de se moquer, mais il trouvait très drôle qu’elle appréhende à ce point un manque d’organisation dans sa vie si bien rangée. Elle avait l’air si sûre d’elle en avouant qu’elle voulait une vie sentimentale moins organisée que pouvait l’être le reste de sa vie, et maintenant, elle refaisait le chemin inverse sans même se préoccuper de l’impact positif qu’aurait pu avoir son aveu. Après tout, il était toujours agréable de pouvoir sortir un peu des sentiers battus et Bonnie avait certainement dû le réaliser en acceptant ce rendez-vous. Sortir de l’école alors que le soleil se couchait ne devait pas être dans ses habitudes et il était plus que satisfaisant pour le jeune homme de constater qu’elle ne semblait pas encore avoir envie de s’enfuir à toutes jambes pour rentrer au château. Ou si c’était le cas, elle le dissimulait admirablement bien. Cooper avait toujours su que ce rendez-vous ne lui plairait pas, c’était la raison pour laquelle il avait fait ce pari stupide, qu’elle avait eu la gentillesse d’accepter sans avoir l’air de trop le haïr sur le coup. Le jeune homme s’était tout de même mis une pression d’enfer, imaginant qu’il devait lui concocter le parfait rendez-vous pour éviter de se faire plaquer au cours de la soirée. C’était sans doute stupide de sa part et le bon moment qu’ils arrivaient tout de même à passer le lui confirmait. Cependant, il ne regrettait pas les efforts qu’il avait essayé de fournir, au moins, il était presque sûr que rien ne pourrait venir perturber leur soirée.

« Oh non, je ne crois pas. Je suis sûr qu’il est de très bonne compagnie. »
Plaisanta-t-il sans en être totalement convaincu. « Pas très organisée… C’est juste un euphémisme, c’est un pas un mal d’être désorganisé. »

De bonne compagnie ? Lui ? Il en doutait vraiment. Il pouvait certainement être un bon ami, à l’écoute et tout et tout, mais pas franchement le garçon idéal. Il évitait certains sujets de conversation, posait beaucoup trop de questions, pouvait se montrer lourd et insistant sans même s’en rendre compte. Tous ces défauts devaient le handicaper un maximum et il était encore étonnant que Bonnie ne lui ait pas fait plus de reproches que ça. Elle l’avait tout de même déjà accusé de bouffer son espace vital en étant en permanence accroché à elle et il ne pouvait que comprendre ce qu’elle ressentait à ce sujet. Comment un simple garçon à qui elle n’avait jamais adressé la parole pouvait oser venir lui demander de consacrer sa vie entière à des révisions qui n’étaient pas les siennes et ce, pendant plusieurs mois. Il fallait simplement espérer que les résultats de Bonnie pour ses BUSEs soient à la hauteur de ses espérances sinon il y avait fort à parier que leur couple en prendrait un sacré coup. La vipère ne pourrait probablement pas s’empêcher de lui en vouloir sans pour autant oser lui faire des reproches puisqu’après tout, elle n’avait pas accepté de l’aider contrainte et forcée, mais au final, elle le détesterait tellement qu’il deviendrait plus un ennemi qu’un amie et encore moins un petit-ami. Cette perspective n’avait rien d’enthousiasmant et le jeune homme préférait très largement tenter de se concentrer sur autre chose de plus positif.

"Je ne me fais pas de soucis là-dessus. Ils se ficheront pas mal que tu sois un sorcier ou non. Cassidy ne passe pas un été sans venir au moins une semaine tu sais, et je ne pense pas qu'elle ait été traumatisée par le côté "pro-moldu" de mes parents. Et puis mes soeurs t'adoreront, j'en suis persuadée. Les autres n'en sauront rien, toute ma famille n'est pas au courant que je ne suis pas "normale". Sincèrement, tu n'as aucune raison de t'inquiéter."

Évidemment, ça ne suffisait pas à rassurer Cooper qui était très doué pour se mettre la pression tout seul et involontairement bien sûr. Il avait imaginé le père de Bonnie un certain nombre de fois, si bien qu’il n’était plus sûr de rien maintenant. Il avait tout vu et son contraire, et appréhendait le moment où il se trouverait enfin en face de l’intéressé. Mais il n’y avait rien à craindre, n’est-ce pas ? Ce n’était pas un monstre, seulement un moldu et il n’y avait aucune honte à ça. Certes, ça compliquait la tâche du jeune homme puisqu’il n’y connaissait entre rien et pas grand-chose. Peut-être que, contrairement à lui, Cassidy avait de la famille parmi les sorciers mais également parmi les moldus, au moins ça expliquerait la facilité avec laquelle elle s’était intégrée dans la famille de sa petite amie. Mais pour une fois, le serpentard n’enviait pas spécialement la jeune fille. Après tout, leurs statuts étaient tellement différents, elle était une simple amie et n’avait pas grand-chose à prouver à cette grande famille. Si jamais ça se passait mal, elle pouvait ne pas décider de rester, alors que lui… Il serait au milieu à ne pas savoir quoi choisir entre Bonnie et sa famille, il n’était pas certain d’aimer ça. Qui plus était, il avait toujours imaginé se retrouver face au géniteur de la vipère mais pas du tout face à sa famille entière, il avait entendu parler du mariage, bien sûr, mais était convaincu qu’il n’y serait pas convié. Comme quoi, il était encore tombé à côté. Il lui faudrait tout de même un moment pour s’habituer à l’idée, la jeune fille avait une immense famille et il était difficile pour Cooper de s’imaginer intégré parmi tous ces gens. Ce n’était certainement pas impossible, pourtant.

« On verra bien… J’ai surtout peur des sujets de conversations. Je crois que je vais devoir me mettre à l’Étude des moldus un peu plus attentivement, sinon je vais être perdu pendant vos conversations. Au pire, je demande conseil à Cassidy, si elle a réussi, je peux le faire… Enfin, c’est pas tout à fait pareil… »

Cooper parlait de cette rencontre comme d’un examen difficile à présenter, ce n’était certainement pas la meilleure façon d’aborder les choses. Certes, il avait vécu dans un monde de sorcier et il n’était pas sûr de pouvoir discuter le plus tranquillement du monde avec des gens qui n’avaient partagés aucune de ses habitudes, mais ce n’était sûrement pas une raison pour arriver la bouche en cœur, un bouquin à la main, prêt à le feuilleter à chaque fois qu’il y aurait un malaise ou un blanc. Tout en y réfléchissant, le jeune homme essuya une goutte d’eau qui coulait sur sa joue. Il ne s’inquiéta pas le moins du monde de sa présence, bien trop occupé à échafauder des plans tous plus loufoques les uns que les autres, visant à rendre agréable son séjour dans la famille de sa petite amie. Demander conseil à Cassidy… Ce n’était pas franchement l’idée du siècle, la gryffondor le détestait plus que tout au monde et lui demander de l’aide reviendrait certainement à se jeter dans la gueule du loup. Ne pouvaient-ils pas simplement envisager une réconciliation ? Ca paraissait assez compliqué, mais Cooper était persuadé de pouvoir instaurer une bonne entente si jamais il arrivait à lui parler une seule fois. Parce que finalement, elle semblait l’éviter comme la peste, ce qui n’arrangeait pas du tout ses affaires. Serait-elle à ce fameux mariage elle aussi ? Si comme le prétendait Bonnie, elle était une amie de la famille et avait l’habitude de passer ses vacances chez elle, il était fort probable qu’elle ait été invitée. Dans ce cas, ils seraient trois sorciers, ils ne pourraient pas s’éviter aussi facilement qu’à l’école, si ? Réconciliation ou pas, Cooper préférait nettement que Cassidy ne vienne pas, au moins, il aurait Bonnie pour lui tout seul et c’était le principal.

"Bien sûr que non, je ne veux pas que tu dormes par terre mais ce n'est pas pour autant que... J'en sais rien, me demande pas de m'expliquer là-dessus, j'en serais bien incapable. C'est pas habituel de partager ma chambre et encore moins mon lit avec un garçon, c'est tout. Alors ça m'inquiète un peu."


Super… Voilà qui compromettait légèrement ses plans. Enfin, ce n’était pas comme si il avait l’habitude de partager son lit avec une autre fille, loin de là, mais il n’était pas en train d’échafauder des plans pour inviter le père de Bonnie à venir partager leur chambre. Cooper avait beau se creuser la tête, il ne voyait pas du tout ce qui pouvait lui faire peur là-dedans à part… Lui ? Il n’était pourtant pas un monstre, n’allait pas tenter de lui sauter dessus au moment où elle s’y attendrait le moins. Bonnie ne serait pas obligée de dormir à moitié pour rester sur ses gardes, épiant le moindre mouvement suspect de l’autre côté du lit. Mais comment lui expliquer ça ? Ce n’était pas simple à faire comprendre, d’autant plus que le sujet de conversation n’était pas facile à manier correctement. Le serpentard avait la nette impression de marcher sur des œufs. Le ciel ne lui laissa, de toute façon, pas le temps de répondre. Les quelques gouttes qui s’étaient écrasées sur son visage étaient passées plus ou moins inaperçues jusqu’ici mais la violente averse qui s’abattit soudain sur le champ ne pouvait pas franchement être loupée. En moins d’une minute le serpentard se retrouva trempé jusqu’aux os. Il n’avait pas du tout prévu ça comme ça ! D’accord, il n’avait pas l’habitude des pique-niques et niveau conditions climatiques, il n’avait probablement pas choisi le meilleur mois de l’année pour en faire un, mais ce n’était tout de même pas normal qu’il tombe sur LA soirée où il pleuvrait des cordes. Heureusement, la pluie n’avait pas réussie à gâcher toute leur soirée qui était déjà bien entamé, mais dans l’esprit de Cooper, il leur restait encore du temps, beaucoup de temps et les énormes gouttes venaient de sensiblement l’écourter.

« Zut ! Zut ! Zut ! Je te jure qu’il était prévu du beau temps pour toute la soirée ! »


Le jeune homme se hâta de ramasser tout ce qui se trouvait sur la nappe et la nappe elle-même, la fourrant sans ménagement dans son sac-à-dos. Le pire dans tout ça était que la pluie se serait sans doute arrêtée avant même qu’ils n’arrivent aux portes du château. C’était une averse rien de plus, mais c’était ce qu’il y avait de pire en cette saison. Ils n’avaient plus le choix maintenant, ils étaient trempés tous les deux et n’allaient pas tarder à grelotter s’ils restaient ici plus longtemps. Cooper sauta sur ses pieds. Il ne voyait rien du tout devant lui et se félicita de ne pas trop s’être éloigné du village. Il attrapa la main de sa petite amie, dont le sens de l’orientation laissait sérieusement à désirer, et se mit à courir en direction du village. Il fallait simplement espérer qu’ils ne rencontrent pas le concierge en route. C’était certainement le moment idéal pour se poster aux portes du château et attendre bien gentiment que tous les petits fraudeurs mouillés rentrent à la maison. Tant pis, si c’était le cas, il assumerait sans aucun problème toute responsabilité. Après tout, c’était lui qui avait entrainé la vipère dans cette soirée et il avait fait en sorte qu’elle ne puisse pas franchement refuser. Mais heureusement, il n’y avait personne à l’entrée, ni-même dans les couloirs. Regagner la salle commune fut un jeu d’enfant pour le jeune homme qui s’en étonna. Peut-être que des élèves d’autres maisons étaient arrivés entre-temps ça expliquerait l’absence de toute surveillance. Arrivé devant l’accès au dortoir des filles, il s’arrêta enfin. La salle commune était presque déserte, et les regards qui se tournaient de temps en temps vers eux se faisaient plutôt rares.

« Bonne nuit. Encore désolé de t’avoir infligé ça, je l’avais pas du tout prévu, on se rattrapera la prochaine fois. »

La pauvre, elle n’avait pas eu la meilleure tenue vestimentaire pour l’occasion. Cooper lui lança un regard désolé, il ne pouvait pas faire grand-chose malheureusement mis à part regagner son propre dortoir et trouver un moyen de se sécher rapidement. Il ne voulait pas se retrouver au fond de son lit avec une fièvre de cheval la veille des examens. Il embrassa furtivement Bonnie, provoquant des murmures dans la salle commune et tourna les talons, cette soirée n’avait peut-être pas pris la tournure attendue, mais il ne l’en avait pas moins apprécié. Il fallait juste croiser les doigts pour que ce soit aussi le cas de la vipère.
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