Cuba, île paradisiaque qui est très prisée par les touristes, qui a fait parlé beaucoup d'elle dans les manuels d'histoire du monde entier et qui m'a vu naître. C'est à La Havane, le 5 février 2010 à 5h30 du matin que j'ai vu le jour. Je naquis dans l'une des familles les plus influentes et riches de La Havane. J'aurai aimé pouvoir dire que je suis fille unique mais malheureusement mes parents n'ont pas eu le bon goût de se contenter d'un seul enfant, mais on optait pour une famille nombreuse. Je fus donc accueillis par mon père, Augusto Reyes, sorcier de sang pur et Capitaine de police, Helen Reyes, sorcière de sang pur et fille d'un grand industriel américain et de Pedro et Esteban Reyes, mes deux grands frères. Mon père est très heureux d'avoir eu des garçons, afin de perpétuer son héritage en portant son nom. Je n'en vois pas l'intérêt, il aurait très bien pu se contenter de m'avoir moi et on aurait obligé mon futur époux à porter mon nom de famille ou à accoler nos deux noms de famille, histoire que chacun y trouve son compte et le tour aurait été jouer. Mais on ne m'a pas demandé mon avis, c'est bien dommage ! Vous allez certainement me dire que 3 enfants, ce n'est pas vraiment une famille nombreuse mais sachez que mes parents ont eu l'outrage de procréer une dernière progéniture, en la personne de ma soeur, Izabela Reyes, de 6 ans ma cadette.

Pendant 6 ans, j'ai vécu une vie de rêve. Unique fille de la famille, j'étais la princesse de mon père et la déesse de ma mère. Ce qu'il faut savoir c'est que ma mère a toujours rêvé d'avoir une fille, mais la nature étant joueuse, lui a offert 2 garçons. Mon père était fou de joie et d'une certaine façon, ma mère aussi, mais elle gardait au fond d'elle ce rêve inavoué d'avoir une petite fille. Il aura fallu qu'elle attende 5 ans pour que son rêve se réalise. Et si vous vous demandez pourquoi je suis la seule de la famille à ne pas porter un prénom à connotation hispanique c'est que ma mère a toujours voulu appeler un de ses enfants Phoenix mais que mon père s'y est toujours opposé, voulant que ses racines soient honorés avec des prénoms espagnol. Il faut croire qu'après l'annonce de mon sexe, mon père s'est plus facilement laisser convaincre puisque j'étais déjà, au point de départ, une belle déception. Une fille, quel intérêt ? C'est trop de soucis pour rien ! C'était en tout cas ce qu'il pensait, avant ma naissance. Je vous rassure tout de suite, il changea rapidement d'avis quand je suis née et aujourd'hui, il n'a aucun regret d'avoir ... 2 filles à la maison. Je pense toujours que 2 c'est trop et que je pouvais largement suffire mais encore une fois, on ne m'a pas consulté et j'ai été fort contrarié quand j'ai appris que je n'allais pas vivre longtemps sur mon piédestal. Car oui, quand vous êtes la seule fille de la maison et que vous êtes aussi belle que moi, vous avez tout ce que vous voulez. Claquez des doigts et on se pliera en quatre pour vous servir. Je n'ai peut-être pas de titre de noblesse mais croyez moi, j'ai réellement été traité en princesse et j'ai détesté perdre ce statut quand cette petite punaise est venue au monde !

Pendant 9 ans, on a vécu dans le luxe, logeant les trois quarts de l'année dans l'une des plus belles demeures de la Havane et passant nos vacances le reste du temps dans un très bel appartement à Manhattan. Nous avons appris à parler couramment l'espagnol et l'anglais et nous avons de très bonnes notions de français et d'allemand. Nos parents ont eu à coeur de nous offrir la meilleure éducation possible en nous envoyant dans une école privée. Nous étions destinés à être l'élite de Cuba ... ou de New-York si on décidait de partir vivre sur la terre natale de notre mère. On ne pouvait pas dire que notre père approuvait totalement l'idée mais je suppose que tant qu'on réussissait, il aurait fini par s'en satisfaire aussi. Malheureusement, même les plus belles histoires se finissent un jour. J'aurai aimé que ça ne soit qu'au moment de ma mort mais le destin est bien plus cruel qu'on ne le pense et après m'avoir offert de goûter à tout ce bonheur, me l'a arraché violemment.

Cela a commencé d'abord par la naissance de ma soeur. Quand nos parents nous ont annoncé que nous allions avoir un petit frère ou une petite soeur, je dois bien avouer que je fus la seule à ne pas sauter de joie. Mes frères ont déjà connu ça, avoir une personne de plus à la maison, ça ne les dérangeaient pas tant que ça. L'idée même d'avoir un autre petit frère, pour avoir un nouveau partenaire de jeu, leur plaisait beaucoup. Moi je trouvais cette idée insensée et je ne pus cacher mon mécontentement. "Mais non ! Non non non ! Pourquoi vous faites ça ? Vous ne nous aimez pas assez pour nous imposer encore un autre enfant ?! On est déjà trop nombreux, je ne suis pas d'accord !" Fut ma première réaction, avant de partir en pleurant dans ma chambre. Je ne voulais plus leur parler, je les détestais vraiment. Et ma colère ne diminua pas avec le temps. Dès que j'avais une occasion, je me montrais méchante avec ma mère, rien que pour qu'elle comprenne que ce qu'elle faisait été mal et que je n'approuvais pas. Maman ne peut plus me laver les cheveux parce que ça lui fait mal au ventre ? Ben tant mieux, comme ça le bébé il mourra ! Je ne ratais jamais aucune occasion de professer des menaces face à cet enfant qui allait naître et gâcher ma vie. Et le fait que mes parents ont fini par se mettre en colère pour me calmer n'y changea strictement rien, en dehors du fait que je ne leur ai plus adressé la parole durant des semaines ! Je trouvais la vie tellement injuste, je ne pensais pas qu'elle pouvait s'empirer ... comme j'avais tort !

Ma soeur est née et elle devint le centre d'attention de tout le monde. Dans les soirées, plus personne ne me voyait, il n'y en avait que pour ma petite soeur. Oh comme elle était jolie ! Oh comme elle est sage ! Elle a l'air coquine, elle va vous en faire voir de toutes les couleurs ! Comme si moi je n'existais plus ! Les mois se sont écoulés et la vie reprit son cours presque normal. Je faisais tout pour attirer l'attention de mes parents et de tous les gens qui m'entouraient. Hors de question que cette petite punaise me passe devant, c'était moi la soeur aînée, elle allait vivre dans mon ombre. Et si vous vous posez la question, mes frères n'ont jamais pu m'éclipser, ils étaient trop bêtes et bien trop occupés à faire des bêtises pour avoir envie de jouer à ce petit jeu avec moi ! Moi je vouais ma vie à devenir le centre d'attention de tous les gens qui passaient dans ma vie, eux passaient leur temps à s'amuser ! Comme n'importe quel sorcier de sang pur de Cuba, ils ont intégré l'école de sorcellerie de Colombie. Et j'étais prédestinée à y aller à mon tour, comme tous les enfants Reyes, mais la vie en a décidé autrement. Quand j'ai eu 8 ans et demi, mon père a commencé à rentrer de plus en plus tard du boulot. Les traits tirés, il devenait de plus en plus nerveux, taciturne, colérique. Il se mettait en colère pour un rien, quand il nous faisait acte de présence. On ne comprenait pas ce qu'il se passait, il était si différent de l'homme qui nous avait élevé. Mes frères ne s'en rendaient pas forcément compte parce qu'ils étaient à l'école les trois quarts du temps et ma soeur était trop petite pour comprendre, mais moi, j'étais aux premières loges et j'ai commencé lentement à détester l'homme qui prétendait être mon père. Quelques jours après mon neuvième anniversaire, la nouvelle tomba : mon père était destitué de ses fonctions et une enquête était ouverte sur ses agissements en tant que Capitaine de Police. Détournement de fond, blanchiment d'argent, drogue ... mon père était un véritable ripoux et ses agissements remontent depuis très longtemps. J'ignore si ma mère était au courant ou non, moi je sais que j'ai toujours vu mon père comme un héros, celui qui arrête les criminels et fait régner la justice ... pas comme un criminel qui se sert de sa position pour obtenir ce qu'il convoite.

J'ai eu tellement du mal à croire à tout ça. Pendant des mois j'ai préféré faire l'autruche et je prétendais à qui voulait l'entendre que c'était une erreur et que mon papa était un homme bien. Ma mère nous emmena, ma soeur et moi-même dans notre appartement à Manhattan, soit disant pour nous éloigner de toute cette agitation et pour nous préserver. Pourtant le mal était fait, mon père venait de passer du statut de héros national au statut de menteur. Encore aujourd'hui, je ne lui pardonne pas de nous avoir fait autant de torts ! Ma mère commença à vendre lentement notre patrimoine pour payer les meilleurs avocats du monde, mais cela suffit pas pour faire blanchir mon père. Il était reconnu coupable bien avant d'être jugé ! En plus de perdre notre fortune, on perdit nos amis et notre statut ! Nous sommes passé de l'Elite au bas peuple en une fraction de seconde. Des beaux quartiers de Manhattan, nous avons fini, ma mère, ma soeur et moi-même à une banlieue pourrie d'Inverness en Ecosse. Il était hors de question pour ma mère de rester à New-York, couverte de honte et de déshonneur, elle ne pouvait plus vivre dans le pays qui l'avait vu naître et grandir. Pourquoi L'Ecosse ? Je l'ignore, je sais juste qu'elle voulait s'éloigner le plus possible de Cuba et de l'Amérique et qu'il n'y avait personne en Ecosse qui pourrait être susceptible de nous connaître. A Inverness, on pouvait repartir à zéro et tenter de nous reconstruire. Mes frères ont eu l'autorisation de finir leur année dans leur école, avant d'être transféré à Poudlard. Et il était prévu, au vu de la lettre que je reçus pour mon 10ème anniversaire que je ferais ma rentrée là bas aussi.

Je pense qu'il est important de faire une pause ici pour bien se rendre compte que ma vie a subi un chamboulement énorme et que je n'y étais pas prête. Qu'on m'impose une petite soeur, déjà je n'appréciais pas vraiment l'idée mais à la longue, j'aurai pu m'en accommoder. Je n'irai absolument pas jusqu'à dire que j'aurai fini par en être heureuse ou que je l'aurai aimé mais en tout cas son existence aurait pu être toléré et si elle apprenait à rester à sa place, elle aurait même pu presque me servir. Mais qu'on m'arrache à mon foyer douillet pour m'envoyer dans un pays que je ne connais pas, loin de mes amis, de ma famille et de tout ce que je connais jusque là, là je dis STOP. Pourquoi faire des enfants si on n'est pas capable de s'en occuper convenablement en leur offrant la vie de rêve qu'ils méritaient ... Enfin, encore que ça touche mes frères et ma soeur, bon, pourquoi pas, après tout ça ne leur fait pas de mal, mais moi ?! NON ! Je n'ai rien fait pour mériter ça et j'ai le droit d'aspirer à la vie de princesse qui a toujours été la mienne jusque là. Qu'ils envoient mon père croupir en prison pour payer sa dette à la société, grand bien leur en fasse. Il mérite la mort par pendaison même, qu'ils se fassent donc plaisir il ne mérite absolument aucun traitement de faveur, ce n'est qu'une sous-merde ! Mais je n'ai pas à en subir les conséquences. Je ne vois pas pourquoi on nous a enlevé notre héritage. Je ne comprends pas pourquoi on nous a chassé de notre maison à La Havane ou notre appartement à Manhattan. Ce n'est pas nous les criminels, alors pourquoi on nous traite comme tel ! On a fait comprendre à ma mère qu'il ne serait pas convenable qu'elle reste à Cuba, qu'elle n'y avait plus sa place et que nous non plus ! La vie est tellement injuste !

Ma soeur est celle qui s'en sort le mieux dans l'histoire car elle ne se souvient pas de sa vie à Cuba, c'est donc plus facile pour elle de vivre expatriée. De notre vie d'avant, elle n'a aucun souvenir et autant quand elle était été toute petite, au tout début, elle appelait notre père, autant avec le temps, elle a fini par oublier jusqu'à son existence. Enfin oublier ... disons que ma mère lui parle de lui, mais aux yeux de ma soeur, ce ne sont que des histoires, rien de plus. Elle a beau l'avoir vu en photo et finalement connaître plein d'anecdotes de lui, elle ne se souvient plus de lui vraiment. Elle sait qu'elle a un père quelque part, qu'elle ne reverra très certainement jamais, sauf si elle retourne à Cuba pour lui rendre visite. Je suis persuadée qu'elle ne connaît pas vraiment la définition du mot père, parce qu'elle n'a aucun souvenir auquel se raccrocher pour l'y aider. Ce n'est qu'un mot, parmi tant d'autres, rien de plus. Pour mes frères, je dois bien avouer que j'ignore ce qu'il se passe dans leur tête. Je crois que tout comme moi, ils ne savaient rien des agissements de notre père et les mois passaient à l'école, à être montré du doigt constamment par leurs camarades ont vraiment été difficiles pour eux. Bagarres, insultes, notes en baisse, punitions, ils ont été vraiment content d'apprendre leur transfert et ne regrettent absolument pas la Colombie. A Poudlard, ils ont pu repartir de zéro car là bas, personne ne savaient qui ils étaient. Pour moi, encore aujourd'hui c'est difficile à oublier et à passer l'éponge. J'étais aux premières loges au moment de l'arrestation de mon père, les perquisitions, le procès, j'étais vraiment au coeur de l'action. Ma mère a essayé de me protéger autant qu'elle le pouvait mais elle était toute seule à essayer de sauver son époux et à s'occuper de ses deux filles. Plus d'amis, plus de famille, plus personne sur qui compter. C'est aussi pour ça qu'elle a pris la décision de partir en Ecosse. En partant, elle ne laissait personne derrière elle puisque tout le monde lui avait tourné le dos. Notre famille aurait accepté de l'aider si elle avait tourné le dos à mon père mais cette idée lui était intolérable. A la vie, à la mort ! Qu'elle idée de merde !

J'ai été à l'école à peu près un an, avant d'aller rejoindre les bancs de Poudlard. Exit l'école privée où tous les fils et filles à papa y sont rassemblés et bonjour l'école publique du quartier. Comme on pouvait s'y attendre, l'enseignement était vraiment médiocre et malgré le fait que j'ai toujours été une élève plus que moyenne, là bas, j'étais dans les premières de la classe. Et dieu que je m'y ennuyais. Les cours étaient plus qu'élémentaires et je pouvais faire une croix sur les cours de langues. Afin que je ne perde pas mon niveau, ma mère nous parlait espagnol à la maison, histoire qu'Izabela puisse préserver notre héritage en parlant notre langue maternelle et que je puisse me sentir un peu chez moi, dans ce pays qui n'était pas le mien. Même si ma mère n'a jamais travaillé de sa vie, elle réussit à décrocher, après maintes efforts, un boulot dans une agence comme organisatrice de soirée. A Cuba, elle adorait organiser de très belles réceptions et son expérience plut visiblement. Malgré notre déchéance, ma mère n'a jamais rien perdu de sa superbe et de son assurance, rien d'étonnant qu'elle finisse par trouver un boulot qui lui convenait et pouvait subvenir à nos besoins.


Je n'avais aucune envie d'aller à Poudlard, autant être honnête. J'étais toujours attachée à ma vie d'avant et je n'aspire qu'à la récupérer. Mes frères me disaient qu'il fallait que j'oublie Cuba et tout ce qu'on avait connu là bas et que je me fasse une raison. Selon eux, j'arriverai à être tout aussi heureuse ici si je donnais une chance à cette toute nouvelle vie ! Je n'y croyais pas un instant, surtout quand on sait que l'année avant mon arrivée à Poudlard, un malade avait pris possession de l'école et avait marqué certains élèves. Selon mes frères, ce n'était pas si traumatisant puisqu'il ne s'en était pris qu'aux nés moldus. Selon eux, nous étions intouchables et même s'il revenait à Poudlard, il ne nous arriverait rien. Ma famille n'a jamais été une famille pro sang-purs, qu'on s'entende, mais on ne peut pas nier le fait qu'on arrive facilement à dénigrer les gens qui ne font pas parti de notre rang. On était riche, influent, on avait tout ce qu'on pouvait rêver d'avoir, les problèmes des petites gens ne nous ont jamais vraiment intéressés. Parfois, un peu hypocritement, on participait à un gala de charité, parce que c'est très courant dans notre milieu. On s'est abaissé une fois à servir à la soupe populaire pour un Noël, mais en toute honnêteté, ce n'est jamais allé plus loin et les dons pour des oeuvres caritatives nous suffisait amplement, ça nous donne bonne conscience et c'est déductible des impôts ! Alors que mes frères réagissent de cette façon, ça ne m'étonnais pas vraiment. A partir du moment où ils se sentaient privilégiés, ça leur suffisait pour faire leur bonheur. Ils n'iraient pas jusqu'à être d'accord avec ce qu'il se passe mais ils ne vont pas se rebeller non plus pour protéger leurs amis.

De toute façon, que je le veuille ou non, ma mère ne me donnait pas le choix. Ma place était à Poudlard et nulle part ailleurs, je devais oublier l'école en Colombie. Alors je m'y suis rendue et pour être honnête, même si ça n'a pas été facile au début, j'ai fini par me faire ma place. Blackman n'était plus dans le coin, des Aurors protégeaient le château, je me sentais plutôt en sécurité là bas même si pour moi c'était peut-être un peu trop. Avait-on vraiment besoin d'autant de gens pour protéger l'école ? Et combien de temps allaient-ils rester ? Plus il y aurait des Aurors qui resteraient à Poudlard et moins ils auront de chance d'attraper les fugitifs, non ? Après je n'étais qu'une gamine de 11 ans, je n'y connaissais pas grand chose en politique et dans le métier des Aurors. Je suppose que s'ils restent à Poudlard c'est qu'il doit y avoir une raison. En tout cas ma première année fut assez normale, par rapport au reste de ma scolarité. Mon père nous écrivait de temps en temps. Je sais qu'il le faisait parce que notre mère lui répondait. Moi j'ai pris le parti de faire comme s'il était mort, occultant tous les passages dans les lettres de ma mère où elle parlait de lui pour me donner des nouvelles. J'ignore si mes frères lui écrivaient ou s'ils l'ignoraient, comme moi, on n'en a jamais parlé et de moi-même, je ne le ferais jamais. On ne parle pas des morts, ça n'a aucune importance, surtout quand lesdits morts ont fait autant de mal autour d'eux. Je sais que cela fait de la peine à ma mère mais je m'en moque. Je suis persuadée aujourd'hui qu'elle était au courant de tout ce qu'il a fait et qu'elle l'a toujours couvert. Après tout, elle aimait la vie dorée qu'il lui offrait en arnaquant le monde entier et cette vie lui convenait. Ils n'ont jamais pensé à nous un seul instant. Je ne veux pas croire qu'ils pensaient réellement qu'il ne se ferait jamais prendre. Peut-être qu'il a fait tout ça pour nous offrir une vie de rêve, mais si c'est pour nous l'arracher quelques années plus tard, je n'en vois pas l'intérêt !

Le début de ma deuxième année fut somme toute assez banale. Les cours ennuyants, les sorties à Pré-au-Lard, les matchs de Quidditch, les gens, pas toujours des plus intéressants ... Bref, je sentais que j'allais m'enliser dans une routine qui allait rapidement me sortir par les yeux. Mais ce ne fut pas sans compter Blackman et ses Mangemorts pour venir pimenter un peu tout ça. La nuit du 30 au 31 fut assez terrifiante, on ne va pas se mentir. J'étais dans mon lit, comme tout le monde je pense, quand l'attaque à commencer. Au début, j'étais totalement perdue. Qu'est-ce qu'il se passe au juste ? Est-ce que c'est une surprise de la part de notre directrice pour Halloween ? Mais elle ne pouvait pas attendre la journée pour faire ça ? J'étais surprise et perplexe. Mais lentement, autour de moi, les gens ont commencé à être tendu, à avoir peur. Quelque chose se passe. La rumeur d'une attaque est rapidement arrivée jusqu'à moi et en grande courageuse que je suis, je me suis glissée sous mon lit. Hors de question de sortir dans les couloirs pour aller me battre. Je venais à peine de commencer ma 2ème année, j'étais plus que consciente que mes chances de faire quelque chose d'utile frôlaient le zéro absolu. En plus on ne va pas se mentir, déjà à cette époque là je savais que je ne deviendrais pas une grande sorcière. Je n'aimais pas les cours, les devoirs me tapaient sur le système et ma baguette était plus que réticente à m'obéir. Alors hors de question de sortir pour aller me battre pour finir en charpie en trente secondes.

Les combats continuèrent une bonne partie de la nuit avant que tout soit fini pour nous. Les "méchants" avaient gagné, on n'avait pas d'autre choix que de se rendre. On nous expliqua que les nés moldus allaient être enfermés dans les cachots et que nous, en tant que sang purs, on ne risquait rien. Parfait ! C'est cruel à dire mais moi ça m'allait. Malgré la déchéance de ma famille, ici je restais au sommet de la chaîne alimentaire et ça m'allait comme un gant. Mes frères et moi n'avons pas prêter allégeance à Blackman, mais on s'est réjouit silencieusement de pouvoir continuer à vivre normalement. Pour être honnête, j'aurai adoré qu'ils fassent sauter les cours, ça m'aurais bien arranger mais visiblement ce n'était pas dans leur plan. Mon année se déroula assez normalement. Je ne prétends pas que j'ai adoré les petites séances de torture publique, je ne suis pas totalement inhumaine, mais disons que j'étais contente de me dire que c'était eux et pas moi. En fait, pour être complètement honnête, j'aurai dénoncé sans hésiter mes frères pour sauver ma peau, si j'avais dû en arriver là. Ils étaient assez grands pour pouvoir supporter un Doloris ou des coups de fouet, moi j'avais la peau trop sensible et j'étais trop petite. L'occasion ne s'est jamais présentée, mais j'ai hésité plus d'une fois à les dénoncer, rien que pour le plaisir de me débarrasser d'eux. Ils ne m'ont rien fait mais j'ai toujours voulu être fille unique alors bon ...
Lors du bal de fin d'année, j'y étais, mais je me suis rapidement carapater au loin pour me cacher, afin d'éviter de me prendre un sortilège dans la face. J'aurai aimé être prévenue, c'est ce que je reproche le plus à mes camarades qui ont déclenché cette rébellion. Parce qu'ils sont bien gentils de vouloir "sauver tout le monde" mais aux dernières nouvelles, je n'avais rien demandé et je n'avais pas à me retrouver en plein milieu d'une guerre qui ne me regardais pas. Ils n'ont qu'à savoir s'adapter comme je le faisais. Plier l'échine et obéir aux règles a parfois du bon et on ne vivait pas si mal, il ne faut pas exagérer. Bon, j'aurai adoré pouvoir retourner à Pré-au-Lard, ce ridicule village de pécores a fini par me manquer à la longue.

Une fois la bataille remportée, on s'est retrouvé dans une ferme minuscule, c'était d'un ridicule. Alors on nous sort d'un trou pour nous enfermer dans un trou encore plus petit ... ça n'a pas de sens ! Cet endroit puait la mort, on s'ennuyait à mourir et vivre entasser ... ça va on n'est pas des manouches non plus ! J'avais l'impression que finalement c'était ça la vraie torture ! C'est 1 mois et demi m'ont paru une éternité et j'ai très mal vécu notre enfermement. On ne pouvait aller nulle part, on était tous serré comme des sardines et il n'y avait plus de hiérarchie, on était tous logé à la même enseigne, un scandale ! Et on parle de leurs séances de thérapie de groupe ? Je m'y suis rendue une fois et c'était vraiment du n'importe quoi ! J'avais l'impression d'être au milieu d'une secte, c'était l'enfer. Plus jamais ! Je me porte comme un charme, merci d'être passé !
Enfin, tout cela c'est terminé. On a finit par rentrer chez nous pour profiter de 15 petits jours de vacances. Une honte, si vous voulez mon avis ! Au vu de tout ce qu'on a vécu, on aurait mérité de faire notre rentrée plus tard ... voir de ne jamais la faire ! Mais évidemment, encore une fois, personne ne m'écoute et on a fait notre rentrée comme si de rien n'était. C'était extrêmement étrange. Se retrouver à regarder certains de nos camarades recevoir une médaille pour service rendu alors que concrètement, ils ont joués les kamikazes et ils ont eu de la chance que ça se finisse bien ! Après les choses ont fini par rentrer dans l'ordre, même si certains de nos camarades - petites natures visiblement - ont joué les traumatisés un long moment ! Les écouter parler de leur calvaire ... c'était mortel ! Pour être honnête le vrai calvaire c'était de les écouter se confier alors que ça me passais totalement au dessus. C'est moi qui aurait dû recevoir une médaille pour les avoir supporter. Enfin bon, j'ai fait bonne figure et j'ai fait semblant que j'étais vraiment touchée pour eux, histoire d'avoir une réputation impeccable. Après tout, ça fait mauvais genre de passer pour un monstre sans coeur, surtout quand on sait que je ne suis qu'en 3ème année et que je ne suis pas encore sortie d'ici.

Je ne me suis pas rendue à l'événement d'Halloween organisé par l'école et visiblement j'ai bien fait ! Je n'aime pas trop cette fête et j'ai préféré faire autre chose, profitant de l'absence de la moitié de l'école pour vivre ma vie et ne pas me préoccuper du couvre feu ! Par contre j'ai regretté de me rendre au bal de Noël. Je ne dis jamais non à un bal. A partir du moment où je peux mettre une belle robe et jouer mes princesses, vous pouvez être sûr que je vais y aller avec plaisir. Changer de corps fut vraiment une expérience étrange et je n'ai pas trop aimé. Mais la personne qui était dans mon corps n'a pas fait n'importe quoi alors je suppose que je dois m'en satisfaire. J'ai échappé de peu à la catastrophe de la Saint-Valentin. J'avais un devoir en retard - très en retard même - et j'ai essayé de le boucler du temps de midi. Autant vous dire que j'ai eu un troll au devoir mais ma réputation et mon intégrité ont été safe alors je suppose que je supporter une mauvaise note. Pour le reste de l'année, je n'ai pas grand chose à dire, je ne suis définitivement pas une bonne élève, au grand déplaisir de ma mère qui aimerait me voir travailler beaucoup plus. Je passe en 4ème année avec des notes qui frisent la moyenne, mais suffisante pour me faire passer alors c'est le plus important ! Je suppose que pour mes BUSEs je devrais m'appliquer un peu plus mais c'est dans 2 ans alors j'ai le temps ! La bonne nouvelle par contre c'est que j'ai décidé de devenir Légilimens. Pourquoi ? Je crois que je n'ai toujours pas digérer l'idée que mon père ait pu me mentir et je ne veux plus que ça se reproduise à l'avenir. Alors si j'arrive à lire dans l'esprit des gens, je pourrais me protéger des menteurs ! Et au fond de moi, j'ai envie d'avoir la confirmation de la trahison de ma mère, histoire de pouvoir faire une croix sur elle aussi ! Alors il y a du chemin avant que j'arrive à maitriser ce nouveau don mais je ne perds pas espoir .... j'ai tout mon temps !

Augusto Reyes : C'était mon père. Théoriquement, il l'est toujours, mais pour moi il est mort et enterré. Quand j'étais enfant, j'ai eu la naïveté de croire que c'était un homme bien, un héros ... mais c'était faux et j'en ai payé le prix fort. Je crois que ce que je lui reproche le plus, ce n'est pas tant qu'il soit un escroc, parce qu'au fond, ça je m'en moque bien, mais qu'à cause de tous ses mensonges, il ait brisé ma vie. Il m'a offert la richesse et une vie de rêve durant quasiment neuf ans, pour tout m'enlever du jour au lendemain ! Et pour ça, je lui en veux affreusement. Qu'il tombe pour ses crimes, c'est une chose, j'aurai pu vivre avec, mais qu'il nous entraîne dans sa chute, ça je ne suis pas d'accord ! Alors oui, il a été un très bon père, pendant les quasi 9 premières années de ma vie ... disons 8, parce que ça a commencé à se gâter quelques mois avant mes 9 ans. Mais tout ça ne compte plus aujourd'hui, c'est mort et enterré, comme lui. Je pense que je ne lui pardonnerais jamais et si un jour je réussis dans mon entreprise, j'irai le narguer. Je lui montrerai que je n'ai pas besoin de lui pour réussir et atteindre le sommet et je serai plus que ravie de rayer à jamais le nom de Reyes de mon héritage. Autant avant c'était un vrai honneur de porter le nom de mon père, aujourd'hui je préférerai m'appeler autrement. Mais même le nom de ma mère ne m'intéresse pas, pas après que sa famille nous ait tourné le dos ! Sinon, pour résumer un peu plus mon père, il faut savoir qu'il est issu d'une grande famille de sang purs, qu'il a étudié à l'école de Colombie et qu'il a rencontré ma mère à Cancoon, quand ils étaient partis avec des amis pour se relaxer, après avoir obtenu leurs ASPICs. Je crois qu'on peut dire que c'était le grand amour, vu comment elle l'a protégé après le scandale médiatique. Elle continue toujours à lui parler et je sais qu'elle n'aspire qu'à une chose, aller lui rendre visite. C'était un peu compliqué avec nous sur les bras, mais maintenant qu'elle n'a qu'Iza, je suis sûre qu'elle va trouvé une combine pour s'y rendre.
Avant de devenir un résident à temps plein dans la prison de La Havane, mon père était de l'autre côté de la barrière, en tant que Capitaine de police. Homme respecté et prétendument droit, il faisait régner la justice dans notre ville. Ce qu'il a oublié de préciser c'était que c'était sa justice à lui et qu'il s'est fait beaucoup d'argent sur le dos des gens !

Helen Reyes : Née Helen Montgomery. Sorcière de sang pure, fille d'un grand industriel américain qui a fait fortune dans des outils moldus, un comble ! Sa famille vie à Manhattan, raison pour laquelle nous avions un très bel appartement là bas. Nous allions tous les étés passer 2 mois là bas pour leur rendre visite et profiter un peu des joies de la vie américaine. Malheureusement, dès que ça a senti le roussi pour nous et voyant que leur fille ne se détacherait pas de son époux pour sauver les apparences et l'honneur, ils ont fait une croix dessus. Depuis, nous n'avons plus aucune nouvelles d'eux et pour être honnête, c'est certainement mieux. D'un côté, j'aimerai qu'ils reprennent contacte, ça serait plus facile pour moi s'ils m'aidaient à remettre un pied dans le grand monde, mais en même temps je ne suis pas sûre d'être capable de leur pardonner ... Mais je suppose que je suis capable de jouer les hypocrites à merveille pour obtenir ce que je veux ! En tout cas ma mère ne veut plus entendre parler d'eux et refuse qu'on reprenne contacte avec eux ! Avant elle passait son temps à s'occuper d'oeuvres caritatives, soirées mondaines, cocktails avec ses amis, etc. Aujourd'hui, elle prépare des soirées via une entreprise dans l'événementiel. Visiblement ça lui plait, elle fait quelque chose qui lui correspond et ça lui permet, parfois, de garder un pied avec son monde qui lui manque tant en secret ! Toujours amoureuse de mon père, elle aspire secrètement à le revoir un jour. C'est tellement pathétique. Sinon elle nous élève seule, refusant de se remettre avec quelqu'un ! Et croyez moi, ce n'est pas facile d'être une mère célibataire, parce qu'il faut bien avouer qu'on ne lui rend pas la tâche facile !

Pedro Reyes : Pedro est l'aîné de la famille Reyes. Nous avons tous les deux 5 ans d'écart. On ne peut pas réellement dire qu'on soit très proches tous les deux, en même temps on ne peut pas réellement dire que je sois très proches de ma famille en générale. Disons que je donne le change, histoire de ne pas les entendre se plaindre et pouvoir obtenir ce que je veux d'eux, mais je n'éprouve aucun attachement particulier pour lui. J'aurai voulu être fille unique et le fait qu'il soit né avant moi ne me plait pas beaucoup. Je sais bien qu'il n'y ait pour rien mais ai-je dit que je n'étais pas une fille injuste ? Il faut bien en vouloir à quelqu'un et je suis capable d'en vouloir à tout le monde pour ça alors j'en profite ! Pedro n'est plus à Poudlard, il est à l'université sorcière de Londres pour faire des études dans le domaine des animaux magiques. Si j'ai bien compris, il veut se spécialiser dans les soins ... une sorte de vétérinaire pour animaux magiques en somme. Pas très intéressant mais chacun son délire !

Esteban Reyes : Esteban est le deuxième de la famille, nous avons tous les deux 3 ans d'écart et il rentre en 7ème année l'an prochain. Autant il est très complice avec Pedro, avec qui il a fait les 400 coups, autant nous n'avons pas grand chose en commun tous les deux, en dehors de nos parents ! Mais disons qu'on se supporte ! Je le trouve moins inintéressant que Pedro, peut-être parce que c'est le seul de ma famille avec qui j'ai le moins d'écart, je ne sais pas. Nous partageons tous les deux les places du milieu et là où moi ne le supporte pas et fais tout pour exister en tant qu'individu en tentant d'éclipser le reste de la fratrie, autant lui se satisfait très bien de cette place. Il n'a pas la responsabilité que Pedro a en tant qu'aîné de la famille et n'a pas l'attention de nos parents en tant que petit dernier. Grosso modo, ça lui plait bien de vivre dans l'ombre des autres, ça lui permet de faire ce qu'il veut en toute quiétude. Il ne cherche pas l'attention, la fuie même. Il veut vivre sa vie comme il l'entend, sans avoir aucune responsabilité ! C'est une façon de voir les choses. Il a l'air de s'être bien fait à notre nouvelle vie et à l'air d'avoir oublié qu'avant, il faisait parti des grands de ce monde et qu'aujourd'hui, il n'est plus personne. J'ignore si Cuba lui manque et s'il aspire à retrouver la gloire de notre famille. J'ai du mal à comprendre comment on peut si facilement tourner la page sur la vie de rêve qu'on avait avant ... Mais peut-être que ce n'est qu'une illusion et qu'il en souffre plus qu'il ne veut bien l'avouer, je l'ignore !

Izabela Reyes : Celle qui a commencé à gâcher mon monde parfait avec son arrivée. Izabela et moi avons 6 ans d'écart. Je ne suis pas une personne qui aime facilement les gens, pas sans raison en tout cas et je ne me sens pas vraiment proche de ma famille, surtout depuis notre chute vertigineuse vers les bas-fonds de la populace, mais elle, je crois que je peux dire que je la déteste profondément. Quand je la vois, elle m'énerve. Elle m'énervait déjà quand elle est venue au monde ... avant, même... mais je pouvais encore supporter sa présence parce que j'avais tout le reste pour compenser. Mais depuis qu'on a tout perdu, elle continue de me taper sur le système. Parce qu'elle n'est pas atteinte par ce qui nous arrive. Facile pour elle, elle ne se souvient pas de notre vie d'avant, bien trop jeune pour que ça marque son esprit. Alors notre vie avec notre mère, à Inverness, pour elle c'est normal ! Elle sourit, elle rit, elle se fait des amis, la pauvreté ne la dérange pas, parce qu'elle n'a connu que ça. C'est la petite chouchou de tout le monde et je déteste ça. Ce n'est pas normal, elle m'a déjà volé ma place, elle n'a pas le droit de me voler l'attention des gens en plus ! Heureusement qu'elle est jeune et naïve et que j'en fais ce que j'en veux, sinon ça serait le comble ! Je suis sa grande soeur, le modèle auquel elle veut ressembler, alors je peux quasiment tout obtenir d'elle. Bon, je ne dis pas qu'elle ne se plaint jamais à notre mère ou qu'elle ne se met jamais à pleurer, mais dans l'ensemble, j'arrive facilement à obtenir tout ce que je veux ! Ca ne plait pas toujours à nos frères, Esteban surtout, mais qu'importe, son avis ne compte pas ! Il faut bien la former la petite, si ce n'est pas moi qui la manipule, ça sera quelqu'un d'autre, alors qu'elle fasse ses armes avec moi !

Il est amusant de constater que plus on a envie de quelque chose et plus le temps s'allonge et qu'à contrario, moins on a envie de quelque chose et plus le temps raccourci ! Si le maître du temps existe vraiment, j'aurai bien envie d'aller lui rendre une petite visite pour lui dire le fond de ma pensée ! Mais en attendant me voilà allongée dans mon lit, feignant de dormir encore alors que je n'ai quasiment pas trouvé le sommeil de la nuit. Dans ma tête, je me dis que si je ne me lève pas, si je me fais la plus discrète possible, ma mère va m'oublier. Comme si elle était le genre de personnes à être capable d'oublier la rentrée de ses enfants. Il en existe peut-être certains mais ma mère ne fait pas partie de cette catégorie. C'est donc sans grande délicatesse, mais le sourire aux lèvres, que ma mère rentre dans ma chambre pour me faire sortir de mon lit. Avait-elle deviné que j'étais déjà réveillée ? Savait-elle que ma nuit fut longue et pénible mais que je n'aspire qu'à une chose, rester dans mon lit ? Je l'ignore, elle n'en montrait rien en tout cas !

"Je ne me sens pas bien ! Je crois que j'ai de la fièvre !" Lui dis-je en prenant une petite voix agonisante. J'avais frotté mes yeux quelques instants avant qu'elle n'arrive, quand je l'ai entendu bouger dans l'appartement, afin de parfaire mon imposture. Elle n'allait décemment pas m'envoyer dans cette école à l'autre bout du monde alors que j'étais malade, ce serait totalement inconscient ! Je sais ce que vous allez me dire, Poudlard est en Ecosse ... Mais justement, s'il se trouve dans le pays où nous vivons, pourquoi doit-on se rendre à Londres ? Quel est l'intérêt de quitter l'Ecosse pour descendre en Angleterre prendre le train qui va mettre 15 ans à nous faire arriver dans cette école alors qu'il nous suffirait de nous rendre par nos propres moyens à Poudlard dans le courant de la journée ! Soit disant que personne ne sait vraiment où se trouve cette école, mais je trouve ça débile. Elle se trouve à côté d'un village qui s'appelle Pré-au-Lard, c'est Esteban qui me l'a dit ! Il suffit de chercher ce village est le tour est joué ! Franchement, les gens de nos jours ne sont vraiment pas très intelligents. Mais non, soit disant que ça ne fonctionne pas comme ça et qu'il faut qu'on se rende à la gare de King's Cross pour prendre le Poudlard Express qui nous emmènera à Poudlard. Beaucoup de temps perdu pour rien ! Et du temps, j'avais très envie d'en perdre à mon tour, histoire de nous faire arriver en retard à la gare. Si on loupe le train, on ne pourra pas se rendre dans cette école ! Mais il faut croire que ma mère s'attendait à quelque chose dans ce genre là de ma part. Elle s'approcha de moi, observa mes yeux rougis par les frottement, me fit ouvrir la bouche et tirer la langue et pris ma température à l'aide de sa main. "Tu n'as pas l'air d'avoir de fièvre et ta gorge n'est pas rouge ! Je suis sûre que ce n'est rien et que tu iras mieux très vite !" Super ! Donc j'ai concrètement deux être sans coeur et incompétents en guise de parents. Formidable, vraiment !

Après avoir râlé et tenté de corrompre ma mère par tous les moyens qui étaient en ma disposition - pleures, supplications, cris, chantages, entre autre - je dus me résoudre à m'avouer vaincue pour cette première manche. Elle ne céderait pas et visiblement, prête ou non, elle me traînera de force dehors pour rejoindre Londres. Ne voulant pas m'y pointer en pyjama - j'étais déjà très coquette à 11 ans - je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche et m'habiller. J'avais mis un temps infini la veille à trouver la tenue parfaite pour le train, ne voulant rien laisser au hasard. Je finis par descendre prendre mon petit déjeuner et je dus supporter les moqueries de mes frères. Quels idiots ces deux là. Une fois que tout le monde fut prêt, maman embarqua l'ensemble de nos valises dans la voiture et c'est bien serré que nous avons pris la route pour nous rendre, non pas à King's Cross, mais chez les parents d'un des meilleurs amis à Pedro, habitant à une trentaine de kilomètres de chez nous. Notre appartement n'avait pas de cheminée, impossible donc d'utiliser la poudre de cheminette dans ces conditions là. La famille Henderson étant reliée au réseau de cheminées, nous avait invité à utiliser leur cheminée pour faire le voyage tous ensemble. C'était un moment plutôt convivial, pour eux tout du moins, et depuis que les deux garçons étaient devenus amis, il est vrai que maman c'était beaucoup rapprochée de cette famille, se sentant un peu moins seule à Inverness.

"Je suis désolée pour notre retard, Phoenix a trainé des pieds jusqu'au bout !" Cette nouvelle n'étonna personne, tout le monde savait que je n'avais aucune envie d'aller à Poudlard, depuis qu'on avait fait leur rencontre il y a quelques mois, je n'ai jamais caché mon envie de rentrer chez moi à Cuba. Les Henderson savait que nous avions quitté notre pays pour venir nous installer à Inverness, sans notre père, mais ils ignoraient tout du scandale qui avait éclaboussé notre famille. Maman savait qu'il viendrait un moment où il faudrait soit tout leur raconter, soit trouver une autre version de l'histoire, mais pour le moment elle ne se sentait pas prête à raconter quoi que ce soit et les Henderson le comprenaient parfaitement. Madame Henderson me sourit en me disant qu'une fois à Poudlard, je changerai d'avis sur cette école et n'aurais plus envie de rentrer. Monsieur Henderson quant à lui me caressa les cheveux en me disant que ce n'était qu'une question de quelques mois avant que je sois de retour auprès de ma mère, ça passerait vite ! J'avais très envie de leur dire que je me moquais bien de ce qu'ils pouvaient penser, que cette école n'était pas la mienne et qu'à l'avenir, je préférerais qu'on ne me touche pas les cheveux, j'avais mis du temps pour me coiffer, mais je me contentais d'un sourire. Je ne voulais pas me les mettre à dos, ils pourraient me servir à l'avenir, autant me la jouer fine avec eux et voir ce que je pouvais en tirer de cette nouvelle amitié entre ma mère et eux. Chacun à notre tour, on se rendit à King's Cross et comme toujours je détesta foncer droit dans le mur pour passer le portail. J'avais toujours peur qu'il se referme avant qu'on arrive et qu'on percute le mur de plein fouet. Maman disait que c'était impossible mais Pedro m'a assuré du contraire. Un certain Harry Potter s'était mangé le mur avec un de ses amis une fois ! Et même si je sais que Pedro peut souvent raconter des bêtises pour m'embêter, Esteban m'a confirmer l'anecdote. Alors bon, vous allez me dire que les deux peuvent mentir mais j'ai pris Esteban à part sans que Pedro n'ait pu lui parler avant et sa réponse avait l'air sincère, alors j'ai envie de les croire !

Les adieux sur le quai de la gare furent un peu étrange. Les garçons sont partis très vite, me laissant toute seule avec maman. Elle avait une larme au coin de l'oeil, me répétant que mon père aurait adoré être là pour mon premier jour à Poudlard et qu'il serait très fière de moi. Sauf que moi je n'avais absolument pas envie d'entendre parler de mon géniteur et que si c'était pour raconter ce genre de bêtises, autant qu'on écourte les adieux. Elle me serra dans ses bras, me fit quelques recommandations de dernières minutes et je pus enfin monter dans le train. Les garçons me firent comprendre que je n'étais pas la bienvenue dans leur compartiment et cela m'alla. Je ne dis pas que je n'aurais pas apprécié me retrouver en compagnie de personnes que je connaissais, mais si c'est pour les entendre rire comme des ânes, je préfère encore voyager seule. Une fois installée dans mon compartiment, j'eus largement le temps de réfléchir et de me rendre compte que malgré le fait que j'étais très en colère, ma mère allait me manquer et qu'au fond de moi, en plus de détester profondément mon père, j'aurai aussi voulu qu'il soit là aujourd'hui. Il a tout gâché et je le déteste pour ça, mais pire encore, il en rajoute une couche avec son absence et je le déteste plus encore. Il nous a abandonné !

Le voyage fut très long mais je n'étais pas prête je crois à ce qui m'attendait ensuite. Les garçons n'ont pas voulu me dire comment était Poudlard. Soit disant que je le découvrirai bien toute seule. Je ne m'attendais donc pas à être séparée du groupe pour aller m'installer, avec le reste des 1ère année, dans une barque pour nous rendre au château. La traversée du lac, en pleine nuit, fut aussi effrayante qu'étrangement agréable. J'étais partagée entre la peur que notre barque se renverse et l'envie que ça ne s'arrête jamais. C'était plutôt une traversée agréable et tout paraissait si calme et si paisible que ça me faisais presque oublier que je n'aspirais qu'à une chose, rentrer chez moi. Une fois descendue de la barque, on rejoignit le hall d'entrée où on nous fit attendre un peu et on nous fit ensuite pénétrer dans une énorme pièce, avec un plafond incroyablement beau où des bougies flottées en l'air. Les gens autour de moi se demandaient où ils allaient finir. Certains espéraient atterrir dans une maison en particulier, comme le reste de leur famille bien souvent. D'autres espéraient juste ne pas tomber dans une maison spécifique, espérant que le choixpeau magique choisirait entre les 3 autres maisons qui restent. Moi j'étais juste totalement perdue. C'est quoi un choixpeau magique ? Et quelle est la différence entre les maisons ? Toutes les questions qui me venaient à l'esprit finir par obtenir une réponse. Chaque maison possédée des qualités bien spécifiques et je ne pus m'empêcher de me dire que j'aurai vraiment ma place à Serpentard. Quand au choixpeau .... mon coeur rata un battement quand je vis le machin. Hors de question que cette chose se pose sur ma tête. Magique ou pas, il avait l'air d'être infesté de mites et de poux. Pendant qu'on nous appelait par ordre alphabétique, je tentais d'oublier que cette monstruosité alors être en contact avec ma superbe chevelure et je laissais traîner mon regard sur la salle et ses résidents, me moquant bien de savoir qui allait finir où. Quand mon nom retentit, il ne restait plus grand monde autour de moi et je savais qu'en cet instant, on était trois à être très curieux du résultat. Et quel résultat ! On en parle ou bien ? Parce que là, très clairement ce détritus est complètement à côté de la plaque et m'a vraiment très mal évalué .... C'est vraiment n'importe quoi cette école !

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors mieux vaut l'avoir fait tout de suite. Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un poste vacant.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ce serait bête de ne pas savoir comment rapporter des points à ta maison. D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe. Et comme les votes, c'est le bien, Top-Siter rapporte des points !

N'empêche que le meilleur moyen d'obtenir des points reste d'aller en cours. Et oui, nous sommes dans une école et nos chers professeurs vont se faire une joie de t'apprendre tout ce qu'ils savent. Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.

Il n'y a pas que les points des sabliers qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis ! Tu peux aller lire ce sujet pour savoir exactement ce que c'est que les points défis. N'oublie pas de créer ton sujet d'ailleurs, qu'on puisse tous t'en proposer ! Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points en allant voir la fiche ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que vous avez un point, vous pouvez voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000...

Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !