Pitié, faites que personne ne voit ça... [PV Lucas B. Sands]

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Le jeune homme tenta un sourire quand elle lui expliqua que ce n'était pas un reproche... Il ne l'avait pas prit comme tel, juste qu'il trouvait dans un sens que c'était injuste aussi : Il faisait plein de bêtises et n'était pas malade alors qu'à contrario la jeune fille était restée bien au chaud et c'était bien elle qui devait rester dans le fauteuil sous peine de donner l'impression de tomber dans les trois secondes qui suivrait si elle devait rester debout.
Il l'écouta et ses sourcils se froncèrent sans qu'il l'est réellement commandité. Ca arrivait souvent ? C'était pas normal, ça... Après tout, un vertige de temps en temps, pourquoi pas, surtout quand on a rien dans l'estomac, mais souvent... Lucas tenta de reprendre un visage impassible mais ne put cacher sa surprise quand elle lui avoua d'un ton presque anodin qu'elle devrait surement se faire opérer durant les prochaines vacances et qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. D'accord, il pouvait y avoir des interventions bénignes, mais il y avait quand même toujours de quoi s'inquiéter. Du moins du point de vue du blond. Mais n'avais-je pas déjà dis que le préfet s'inquiétait d'un rien ? Malgré tout, il ne put pas empêcher sa bouche de s'ouvrir comme ça, laissant sortir des sons qui avaient l'air de former des mots et ces mots une phrase.

"Te faire opérer ?"

Trois mots. Trois petits mots qu'il regretta d'avoir prononcer. Ce n'était pas ses affaires du tout, mais vraiment pas. Il n'avait pas le droit de se mêler des affaires de la blonde et n'en avait pas eu l'intention, en plus. C'était une sensation bizarre. Il ne savait vraiment pas pourquoi il avait demandé, savant parfaitement ce que c'était comme affreuse sensation lorsque l'ont avait l'impression que quelqu'un s'infiltre dans notre vie privée.

"Désolé." fit-il avec une moue après un temps de réflexion, cependant très peu, la jeune fille n'avait pas eu le temps de répondre.

Finalement son regard se perdit dans les alentours, regardant autour de lui, curieusement. Il remarqua que depuis qu'il avait prit l'objet interdit des mains des Gryffondors imprudents, la salle s'était remplie. Énormément. Mais dans un sens, le préfet les comprenaient, quoi de mieux que la chaleur de cette pièce que la froideur de la pluie ? Lucas était malgré tout beaucoup mieux ici, près de la chaleur du feu que dehors sous la pluie qui semblait tomber toujours un petit peu plus à chaque minutes qui osaient passer. Il était partit si loin dans ses pensées qu'il eu du mal à revenir pour se concentrer sur la voix d'Avril. Il posa son regard sur elle et l'écouta avant de sentir un sourire étirer son visage.

"Je nettoierais. Je te dois bien ça... Si ça peut faire du bien au subconscient de Madame." s'amusa t-il avant de capter son regard et d'hausser les épaules. "C'est plus marrant d'être sous la pluie que dans le lac directement, pour mon avis en tout cas !"

Finalement il l'entendit revenir sur le sujet des préfets et il ria de bon coeur. Si ça se faisait, il était bien au courant que se ne serait pas sans en payer le prix. Étais-ce intéressant ? Pourquoi pas. Ca pouvait pimenter un petit peu ses rondes, par exemple... Ca pourrait être marrant. Quand elle lui demanda des laisser passer la nuit, ça lui fit penser à son meilleur ami qui en profitait déjà, ce qui ne l'embêtait pas le moins du monde, de toute façon, tout le monde sortait la nuit, du moins pour les plus téméraires, donc autant en profiter si on pouvait être sur de ne pas se faire attraper, même si c'était quelque chose qui pourrait lui couter son poste si jamais un problème survenait.

"Pour les gourmandises, ça marche, ventre sur patte ! Et les sorties aussi, tant qu'il n'y en a pas trop dans une même semaine, je risque quand même mon poste ! Oh ! Dire que je suis corruptible !" ria t-il de nouveau, toujours de très bon coeur.

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Avril ignora soigneusement l'exclamation de Lucas concernant son opération. Ce ne serait certes pas une grosse intervention mais cela la mettait quand même mal à l'aise. Elle sourit légèrement quand il s'excusa, contente qu'il n'insiste pas. Elle ne se serait surement pas étalée sur le sujet, de toutes façons, mais cela évitait un silence éventuellement pesant dans leur conversation. De toutes façons les derniers vertiges s'éloignaient déjà. Bien vite, ils revinrent sur un sujet plus commun : l'état de propreté de la salle commune des Gryffondors.

"Je ne suis pas contre, merci bien pour cette proposition ! Mon subconscient va beaucoup mieux, rit-elle. Chacun son point de vue sur la chose, répondit elle en haussant les épaules."

D'accord, ils n'étaient surement pas faits pour avoir une conversation normale. Elle laissa son regard courir sur la pièce : les fauteuils étaient poussés dans tous les coins pour permettre le passage de certains groupes d'élèves -bien la peine qu'ils les range !- et ces élèves laissaient derrière eux un sol boueux. Un détail attira son regard alors qu'elle regardait ces pieds. Bon Dieu, ce n'était pas possible ! Elle rejeta un coup d’œil pour vérifier mais l'évidence était là... Elle savait bien qu'elle avait eut du mal à se réveiller ce matin là mais ça n'expliquait ni ne justifier "ça" ! D'un geste vif, elle cacha ses chevilles sous sa robe. La blonde venait juste de remarquer que, dans le brouillard qui avait accompagné son réveil, elle avait enfilé une chaussette blanche tout ce qu'il y a de plus banal mais aussi une rose sur laquelle de magnifiques lapins bleus couraient. Encore un cadeau empoisonné de sa très chère mère. Elle pria de toutes ses forces pour que le préfet n'ai pas aperçu cette horreur. Il l'avait déjà surprise en train de danser comme une folle, pas besoin de rajouter une couche. Elle profita du changement de sujet pour faire diversion.

"Héhé ! Je serais ravie de devenir ta collaboratrice, rit-elle. Mais le prix n'est pas si élevé que ça ! J'aurais pu demander plus, comme l'accès à la salle de bain des préfets.Et je ne suis pas un ventre sur pattes, fit-elle semblant de s'indigner. Je suis juste un grande sportive, nuance !"

Elle avisa trois de ses amies assises plus loin et grimaça en les voyant chuchoter et éclater de rire, tout ça en jetant des regards peu discrets en leur direction. Elle aurait certainement à nier en bloc toutes les suppositions hasardeuses qu'elles étaient en train de formuler. A croire qu'une fille n'avait pas le droit d'être amie avec un garçon sans aucune arrière pensée ! Ses pensées furent interrompues par un grognement en provenance de son ventre. Avril rougit avant de lancer un sourire d'excuse à Lucas.

"Je crois que l'heure du repas approche, lança-t-elle."

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Son exclamation était de toute façon sortie toute seule, c'était le coup de la révélation, peut-être. Surement, même. Lucas n'aurait jamais était aussi indiscret, la preuve, il s'était excusé tout de suite. Mais "le mal" était déjà fait et c'était donc sans une grande classe qu'il se mit à regarder ses pieds pour ne pas avoir à croiser le regard d'Avril, suite à ça. Heureusement, elle lui répondit sur l'état de la salle commune de Gryffondor et osa donc relever la tête et lui envoyer un sourire amusé. Heureusement que la magie existait et là, c'est sans remords qu'il y penserait et l'utiliserait, d'ailleurs. Parce que sinon, il en avait pour longtemps avec sa serpillère, son seau et son eau. Cette idée le fit rire, c'était vrai que depuis qu'il était entré dans ce monde, qu'il était à Poudlard, le ménage était une chose qu'il lui complaisait de faire avec l'aide de sa baguette, n'ayant jamais réellement aimer aider sa mère à le faire, chez lui.

"Tant mieux ! Je nettoierais tout à l'heure, dans ce cas là, se sera comme neuf !" ria t-il.

Il ne répondit pas quand elle lui dit que chacun avait son point de vue, il fit juste un petit hochement de tête. De toute façon, il n'y avait plus grand chose à dire sur le sujet, si ce n'était qu'ils étaient radicalement opposés à propos de ce qui pouvait être dit dans cette discution.
C'était vrai que finalement le regard que leur avait lancé un groupe en rentrant ne voulait plus dire grand chose car là, subitement, il y avait tellement de monde qu'on ne regardait personne en chien de faïence parce qu'ils avaient bougés les meubles, n'est ce pas ? Dur réalité. Tant pis. Lucas tenta un sourire, de nouveau amusé, vers Avril mais il ne comprit pas sa gêne ni son désarroi. Suivant son regard, il ne capta pourtant rien du tout. Il haussa les épaules, elle avait surement du voir quelque chose qui lui avait échappé, mais d'après leur conversation, de toute façon, c'était elle qui avait des yeux de lynx, pas lui.

"Très bien, chère collaboratrice ! C'est partit pour un pacte de folie !" ria t-il avant de rouler des yeux devant son indignation. "Non ? Juste une grande sportive ? Bon, admettons..."

Son regard était toujours aussi rieur et finalement capta aussi un groupe de filles qui semblait connaitre Avril pour ainsi que moquer d'eux. Parce que lui, c'était certain, il ne les connaissaient pas. Et si elles ne connaissaient pas Avril, il n'y avait pas de raisons qu'elles soient aussi exécrables ou indiscrètes, n'est ce pas ?

"Tu pourras leur dire que j'ai rêvé d'un écureuil vengeur et que c'est de quoi nous avons parlés, si tu veux, pour qu'elles ne t'embêtent pas ?"

Finalement Lucas partit d'un rire qu'il ne pût pas arrêter quand il entendit le ventre d'Avril gargouiller. Pas un ventre sur pattes ? Bon, elle avait l'excuse de ne pas avoir mangé, de toute façon. C'est cette pensée qui réussit à calmer le jeune préfet.

"Une grande sportive, n'est ce pas ?" dit-il en lui lançant un regard complice.

Il toisa les gens autour de lui avant de remarquer un groupe de garçons qu'il connaissait et avec qui il mangeait presque tous les jours, d'ailleurs. Il lança un regard à Avril, puis aux garçons dont il capta le regard. Visiblement, ils étaient en train de l'attendre.

"Je vais aussi y aller, le groupe là bas..." en disant ça, il les avaient peu élégamment pointés du doigt. "... et bah ils m'attendent pour aller manger..."

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Un écureuil vengeur ? L'idée la fit rire. Elle s'imaginait d'ici un Lucas martyrisait par l'animal qui, du haut de se branche, le bombardait de noisette. Elle mit un certain temps à se calmer et leva les yeux au ciel quand elle se rendit compte que cette preuve de bonne humeur n'était pas restée inaperçue chez ses amies qui chuchotaient avec en encore plus d'entrain. Avril soupira en se demandant ce qu'elle avait fait pour attiser une telle curiosité. Elle voulait bien admettre que son manque de relations amoureuses sérieuses -on ne pouvait décemment pas dire que les petits flirts qu'elle avait eut durant ces six années étaient sérieux- en était la cause avant de repousser cette idée. Elle sourit à Lucas.

"Je veux bien admettre que ce rêve est un surprenant sujet de conversation mais je doute les duper avec ça. Ces filles sont dotées d'une curiosité impressionnante et d'une imagination débordante. Je pense que j'aurais quelques petites choses à débattre ce soir, plaisanta-t-elle."

Elle roula des yeux quand il remit son affirmation en cause. Il était tout à fait normal d'avoir faim à cette heure là quand on avait loupé un repas, non mais oh ! Et puis ce n'est pas comme si elle était une morfale non plus. Le souvenir d'une descente en cuisine en pleine nuit lui revint et elle sourit. Au moins, elle n'avait pas été la seule à se lever ce jour là. Elle devait avouer avoir été surprise de tomber sur Katy Gibson, Serdaigle de son état et de se rendre compte qu'elle lui ressemblait beaucoup.

"Je suis surtout une grande sportive affamée, rit-elle. Je crois que je pourrais même manger une bougie ! Remarque, ajouta-t-elle pensivement, je l'ai déjà fait une fois, petite. Manger une bougie je veux dire. Ce n'était pas si mauvais que ça, plutôt bon même..."

Elle rougit de honte en se rendant compte de ce qu'elle avait dit à voix haute. C'était quand même un secret peu banal. Elle se passa la main dans les cheveux, gênée et profita de l'excuse toute trouvée qui pouvait la sortir de cette embarrassante situation.

"Et bien, je crois qu'il est temps pour moi de descendre avaler un truc ou deux... Ce fut un plaisir de discuter avec vous, Monsieur le Préfet, et d'arriver à cette charmante collaboration."

Elle s'éloigna et esquiva un groupe de première année pour rejoindre ses amies. Elle leur fit une petite frayeur en se glissant derrière elles pour les surprendre et intervenir dans leur conversation pour le moins déplacée. Bien vite des éclats de rire et des petits cris indignés éclatèrent au milieu de la salle commune puis la blonde les convint de descendre manger. Avant de passer le tableau, elle adressa un petit signe de main et un sourire à Lucas. Finalement, la pluie avait de bon côtés.

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Le jeune homme n'avait pu retenir un sourire amusé quand elle avait commencé à rire à son annonce. après tout, ce n'était pas commun de rêver de ça, non ? Et puis, il s'était vu sous un arbre, attaqué par un écureuil à coup de noisette... Tout ça car Lucas, pas gourmand pour deux mornilles, avait voulu prendre des noisettes dans l'arbre visiblement déjà occupé. Trop choqué par cette offense, le jeune homme s'en était allé... Il ne s'était jamais vu plus poule mouillé que dans son rêve, ce qui était très bizarre, il fallait dire... Il avait peut-être faim, cette nuit là ? Qui sait ? Même lui n'était pas au courant, ce qui aidait vachement. Tout ça étant, il ne savait pas si il devait être amusé ou vexé par le soudain éclat de rire de la jeune fille vis-à-vis de ça, mais il prit la première option : C'était amusant et il fallait tout de même le reconnaitre ! Qui rêverait de ça, franchement ?
Jetant un coup d'oeil autour de lui, il capta les jeunes filles qui semblaient s'exciter un peu plus, comme si le faite qu'il fasse rire Avril voulait dire quelque chose de spécial... Mais bien sur. Finalement quand elle se calma, il posa son regard sur elle et lui rendit son sourire.

"Ah ! Heureusement que les garçons ne sont pas comme ça ! Du moins je ne pense pas qu'ils vont me charrier, ou alors très peu... Hm... En faite, ils peuvent être chiants eux aussi. Mais je ne m'en fais pas... Par contre, bon courage avec tes amies ! Et qui sait, peut-être que si, mon rêve marchera très bien, d'abord !" ria t-il avant de tirer la langue comme un vrai gamin...

Il en aurait presque entremêlé ses bras, pour accentuer et confirmer qu'il avait des réactions encore très puériles pour un garçon de 16 ans.
Lucas avait eu envie de l'embêter et elle lui avait juste tendu la perche, après tout. Une grande sportive, bien entendu, il n'en doutait pas, mais une grande gourmande à n'en pas douter non plus ! Les deux devait surement avoir raison, malgré tout, non ?
Manger des bougies ? Étonnant ! Mais après tout, petit, on fait beaucoup de bêtises non ? Et puis, il n'en savait rien... Peut-être que c'était bon ? L'idée ne lui serait jamais venue à l'esprit et à vrai dire, il ne tenterait surement pas l’expérience de si-tôt.

"Je le répétera pas" promit-il. "Et puis c'est comme si tu voulais faire courir une rumeur comme quoi j'avais dis « J'ai mis une petite culotte en dentelle et j'aime bien»... Totalement absurde, personne n'y croirait. Tant fais pas."

Il avait juste voulu la rassurer, puisqu'elle semblait avoir honte d'avoir dit ça, ne s'en étant surement pas rendu compte avant, en plus.
Finalement le temps de partir manger était arrivé... Et dans un sens, le Préfet était rassuré : La jeune fille aurait quelque chose dans l'estomac dans peu de temps et au moins, elle n'aurait peut-être plus de vertiges pour l'instant ?

"Plaisir partagé, jeune demoiselle. Quand vous voulez, ce n'est que partie remise. Nous sommes appelés à nous revoir, je crois !" répondit-il sur le même ton qu'Avril.

Dans un sourire amusé, il se leva et partit vers son groupe de copains avec qui il allait bientôt partir manger. Leurs regards se croisèrent et il capta son petit signe de la main et il y répondit, ce qui lui valu des vannes de la part de ses copains qu'il ne releva pas, levant juste les yeux au ciel. Vive les collaborations, après tout.

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