Deuxième enfant d'une fratrie de trois, Malachy Eugene Gallagher vit le jour une nuit froide de Mars 1990 au sein du Cherry Orchard Hospital de Ballyfermot, une ville de banlieue défavorisée en périphérie de Dublin.
Fils d'une mère moldue et d'un père sorcier, le jeune Malachy vécu une enfance somme toute heureuse. Sans grands moyens, la famille habitait alors un modeste appartement où les trois enfants occupaient la même petite chambre. De ses premières années Malachy garde en mémoires les longues après-midi de jeux avec son grand frère et sa petite sœur. Des jeux imprégnés d'inventivité et d'espièglerie sur un proche terrain vague où de nombreux enfants du quartier se réunissaient, se servant de la misère ambiante comme d'un parfait décor à leur imagination juvénile. Malachy se souvient également de l'odeur si particulière de la tourbe dans l'âtre fatigué de la vieille cheminée, forte et âcre, à la fois violente et réconfortante. Le goût de la tarte aux pommes de sa grand-mère, toujours un peu cramée sur le dessous et les pommes parfois trop craquantes.

Enfant turbulent et casse-cou, Malachy enchaînait les petites bêtises et les grandes mises en danger, déclenchant tour à tour la colère et l'inquiétude chez ses parents. Des parents tout aussi aimants que justes dans leur éducation données à leurs enfants.

Alors que son grand frère, Oliver, démontra très tôt de certaines habilités à la magie, faisant léviter ses jouets et mettant le feu aux jupes de sa mère, Malachy, lui, à l'âge de 7 ans n'avait toujours pas démontré le moindre signe de ses talents magiques supposés. Dans un premier temps, son père ne s'en inquiéta pas outre mesure. « Nous sommes tous mourants. Chacun à notre rythme, c'est tout. » Avait-il coutume de dire.
Seulement, quand Angela sa petite sœur, montra à son tour les premiers prémices de la magie bouillonnant en elle, son père, toujours un peu angoissé, décida de faire passer quelques tests au garçon.

A l'hôpital Sainte Mangouste, la nouvelle tomba comme un couperet ; « Cracmol ». Le père de Malachy, estomaqué, n'émit pas un mot durant des jours. Son grand frère qui s'apprêtait à faire sa première rentrée à Poudlard, regretta aussitôt toutes les moqueries qu'il avait émise quant à l'absence de signes magiques chez son petit frère, un sentiment de culpabilité lui étreignant le cœur. Sa petite sœur, ne comprenant pas tous les enjeux de la situation mais sentant bien l’ambiance pesante qui s'était instauré au sein du foyer, devint encore plus discrète qu'elle ne l'était déjà. Malachy, lui, assaillit de doutes, se convainquit que du haut de ses 8ans, il venait de décevoir son père à tout jamais. Du haut de son statut de moldue, c'est sa mère qui mit fin à cette dangereuse atmosphère.

« Assez de tout ça, ce n'est tout de même pas la fin du monde !
-Bridy, je ne crois pas que tu te rends compte ce que représentent les cracmols...
-Notre fils est peut-être gravement handicapé dans ton monde, il est même peut-être une honte, un fardeau ou que sais-je encore. Mais dans mon monde à moi, il reste mon fils en parfaite santé, intelligent et plein de vie. Il ira à l'école publique et sera tout aussi heureux que son frère et sa sœur. »

Ainsi, Malachy continua sa scolarité au sein de la St.Raphael’s Primary School de Ballyfermot, voyant à chaque fin de vacances son frère et sa sœur quitter le foyer familial pour rejoindre leur école à eux, Poudlard.

Élève dissipé aux résultats moyens voire mauvais, Malachy se révéla rapidement atteint de dyslexie, dyspraxie ainsi que de troubles du comportement. Fortement angoissé face aux apprentissages scolaires qui le mettaient continuellement en situation d'échec, le jeune garçon ne s'ouvrait qu'aux moments de récréation où il retrouvait ses amis et s'autorisait enfin à être lui-même.

Malachy poursuivit sa scolarité tant bien que mal jusqu'à ses 14 ans, âge auquel il quitta l'école. Enchaînant alors plusieurs apprentissages qui se transformèrent tous en échecs cuisant dû à son manque de motivation et à ses difficultés d'apprentissage, le jeune garçon décida alors de cesser toute tentative de formation et se mit en quête de petits boulots.

C'est à cet âge, 16 ans, que Malachy se mit à consommer de nombreuses substances illicites, plongeant ses parents dans une terrible impuissance. Premiers tatouages, premières amoures, premières nuits blanches.

L'adolescence passa, l'âge adulte arriva. Malachy toujours en bon termes avec ses parents, ne s'éternisa pas pour autant dans le cocon familial. A 19ans il loua sa première chambre de bonne. Ivre de liberté imbibée d'alcool, le jeune homme multiplia les jobs et les aventures jusqu'à trouver le bon travail ainsi que la personne dont il avait terriblement besoin.

Il avait 25 ans, travaillait en tant que veilleur de nuit dans un hôtel chic de Stephen's Green Centre et filait le parfait amour avec une jeune provinciale répondant au joli nom d'Amelia. Amelia. S'il n'avait pas freiné sa consommation d'alcool et autres drogues, être aux côtés de la jeune femme avait procuré à Malachy un sentiment inédit d'apaisement et de bonheur simple.

Malheureusement, l'année de ses trente ans représenta un tournant certain dans ce joyeux tableau. L'hôtel ferma subitement boutique, laissant Malachy au chômage et sur la paille. Cerise sur le gâteau, Amelia, lasse du manque d'engagement de son homme et de son hygiène de vie déplorable, partit sans laisser d'adresse.
Seul et déçu sans pour autant se départir de son humour ainsi que de sa capacité à croquer la vie à pleine dents, Malachy reprit sa vie de fêtes et de défonces.

Mais la vie est ainsi faite que l'on a beau courir le plus vite possible pour échapper à ses démons, ces derniers nous rattrapent toujours. Malachy, à 33 ans se retrouva complètement fauché et désemparé.

C'est à cette période que de passage chez ses parents, il tomba sur un exemplaire de la Gazette du Sorcier posé sur la petite table du salon. Curieux, il ouvrit et feuilleta en diagonale le dit journal. Sur une des dernières pages, comme dans de nombreux journaux moldus, se trouvait une série de petites annonces. Une d'entre elles en particulier attira le regard du jeune homme.

« Le Château de Poudlard recrute un concierge afin d'assurer le gardiennage de l'école.
Il aura pour missions suivantes :
-Accueillir et renseigner les visiteurs.
-Assurer la sécurité des élèves.
-Veiller au respect du règlement scolaire.
Hébergement sur place.
Candidature ouverte à tous sorciers, semi-géants, gobelins, vélanes et cracmols. »

Malachy referma la Gazette, tira sur sa cigarette et sourit. Après tout, pourquoi ne pas essayer, l'expérience promettait d'être amusante... Oliver et Angela étaient entrer par la grande porte, Malachy se voyait bien entrer par la fenêtre.
Ne perdant pas un instant, le jeune homme attrapa son téléphone portable et pianota le numéro de son frère.

« Hey, salut Mal'.
-Salut Ol' !
-Comment tu vas ?
-Très bien, très bien. Dis moi... Si je te demandais de parler de moi à tes petits copains magiciens, qu'est-ce que tu en dirais ? »

Quelques jours plus tard, Malachy rejoignit son frère aîné dans un pub de Rathmines, quartier cosmopolite au sud de Dublin. Attablés autour deux deux pintes de Caffrey’s et d'un petit bol de crackers, les deux hommes devisèrent un bon moment de tout et de rien avant qu'Oliver n'aborde le principal sujet pour lequel ils se retrouvaient ce jour-là.

« Mal', à propos de ce que tu m'as demandé au téléphone l'autre jour...
-Je veux être concierge à Poudlard.
-Oui, ça j'ai bien compris mais... C'est pas si facile que ça tu sais ?
-Je demande juste un entretien d'embauche comme n'importe quel job.
-Justement, ce n'est pas n'importe quel job Mal'.
-Pourquoi ? »

Oliver porta son verre à ses lèvres, prenant ainsi un certain temps avant de répondre à son frère. Il avait été surpris de la requête de ce-dernier, c'était certain. Lui qui n'avait jamais eu aucune ambition, qui n'avait jamais fait preuve de sérieux quant à sa vie professionnelle, le voilà qui voulait adopter le poste de concierge à Poudlard... Lui habituellement sur la défensive lorsqu'il entendait parler de toute forme de magie, il voulait à présent s'y émerger totalement. Intégrer un monde dont la porte lui avait toujours été fermée par un terrible coup du sort. Se rendait-il vraiment compte de tout ce que cela comprenait ?

« Avec tout ce qui s'est passé durant ces derniers mois à Poudlard, le professeur Londubat sera sans doute plus qu'exigent vis à vis de l'embauche du nouveau concierge.
-Je veux tenter ma chance.
-Malachy, c'est... C'est un autre monde, je crois que tu ne te rends pas compte, tu... »

Oliver s'interrompit et reprit une gorgée de bière. Avant de penser aux intérêts de son ancienne école, il était avant tout soucieux de l'avenir de son frère. Malachy, sous ses airs de « je-m’en-foutiste » et de dur à cuire, était et demeurait un jeune homme sensible et plus fragile qu'il ne voulait se l'avouer.

« Tu dois me prendre pour un fou » répondit Malachy, à la fois compréhensif et agacé de la réaction d'Oliver « Mais j'ai l'intuition qu'il pourrait se passer de bonnes choses dans cette école.
-Oui, tes intuitions... Regarde où elles t'ont mené pour le moment. Ce n'est pas un jugement, je me fais du souci pour toi.
-Je sais, je sais mais là c'est différent. » Malachy fit une pause, prit une grande inspiration et encra son regard sur le mur décrépi derrière Oliver, trop gêné de regarder dans les yeux de ce-dernier. « Toute ma vie je me suis toujours senti mis à l'écart vis à vis de Papa, toi et Angela. Je suis un cracmol, ni moldu comme vous dites, ni sorcier. Ni totalement un, ni totalement l'autre, je suis entre deux. Le monde moldu, je le connais par cœur, le monde sorcier en revanche, bein... J'y connais rien. Et ça me manque. J'ai besoin de connaître les deux mondes auxquels j'appartiens un peu, quoiqu'on en dise. Intégrer Poudlard, ça me fait peur, faut bien que je l'avoue mais... J'en ai réellement besoin, crois-moi. »

Oliver sentit sa gorge se nouer alors qu'il ne quittait pas son frère des yeux. Il n'était pas habituel d'entendre Malachy parler de façon aussi sincère de ce qu'il pouvait ressentir. Une vague d'émotion submergea le sorcier mais il se reprit rapidement, faire preuve aussi librement de ses sentiments n'était pas chose évidente dans la famille.

« Bon, écoute, je peux toujours essayer de te dégoter un entretien mais je ne peux pas faire plus et... Si ton joli discours me convainc à moi, il n'en sera peut-être pas de même pour tout le monde alors ne te fais pas trop de faux-espoirs.
-Merci frérot. Bon ! On les boit ces bières ou on les regarde ?! »

« Vous n'avez aucun diplôme, aucune qualification pour ce poste M. Gallagher. » Le professeur Londubat, le dos droit et le port de tête gracieux était assis en face de Malachy, l'air serein et le regard franc. Les deux hommes étaient en entretien depuis plus d'une heure à présent. Bien sûr le jeune homme savait qui était Neville Londubat. Un héro du monde des sorciers, un homme bon et juste selon son père, son frère et sa sœur. « Tout ce que j'aime... » Pensa-t-il ironiquement. Mais il devait bien lui reconnaître quelque chose, cet homme inspirait une certaine confiance. Quoiqu'il en soit, Malachy détestait cet exercice, se vendre, convaincre l'employeur... Mais il le savait, le jeu en valait bien la chandelle.

« Je crois en la force de l'expérimentation et de l'expérience. C'est vrai, j'ai aucun diplôme mais j'ai bossé pendant des années dans l'hôtellerie, j'ai été gardien de nuit dans un grand hôtel. C'était pas un job facile, il fallait être tout le temps attentif, y'avait des clients qui arrivaient à toutes les heures, je devais m'en charger, je prenais les coups de fil, les patrons étaient contents de mon boulot. J'y serais encore si ces enfoirés... » Il se reprit « Pardon, si les boss n'avaient pas fait faillite.
-Soit. » Continua le directeur, concentré à l'extrême sur les propos de Malachy. « Expliquez-moi pourquoi je vous embaucherais vous et pas quelqu'un d'autre bien sous tout rapport au cv bien fournis ?
-Comme je vous l'ai dit j'ai une certaine expérience qui peut se rapprocher du job, je n'ai pas peur de travailler jour et nuit, je sais m'y prendre avec les gosses et... Euh... Ah oui ! Je suis un cracmol !
-Et donc ? Je ne vois pas bien où vous voulez en venir.
-J'ai aucun pouvoir, je suis pas doué de magie, je n'intéresse personne, moi, aucun camp ne pourra m'acheter ni ne voudra de moi. Je n'ai rien à faire des statuts de sang, de grande famille, de mages noirs et autres conneries. Moi si je veux faire ce job c'est pour que les gamins puissent apprendre à faire voler des plumes dans de bonnes conditions et en sécurité. C'est tout. »

Le professeur Londubat sourit face à l'aplomb et au franc-parler du jeune irlandais. Certes, il n'avait pas vraiment la « gueule de l'emploi » et son curriculum vitae n'était pas des plus chargés mais sa verve et sa sincérité jouaient en sa faveur. Neville s'adossa à sa chaise et adopta un air pensif. Il repensait aux anciens concierges. Eux, avaient le look attendu et toutes les compétences requises pour le poste mais l'histoire leur avait bien montré que tout cela ne pouvait comprenser les qualités humaines qui leur avaient fait cruellement défaut. Poudlard était en plein renouveau, avait besoin d'un second souffle. Embaucher Gallagher était un risque mais aussi peut-être une chance. Une dernière question lui vint en tête.

« Une question toute bête qui ne mérite aucune réflexion, répondez moi, je vous prie, par ce qui vous vient spontanément en tête. En tant que concierge, que ferez vous à Poudlard ?
-Je ferai de mon mieux. Ca n'a pas l'air de grand chose comme ça, mais il paraît que je ne suis pas aussi nul que ce dont j'ai lair. »
Neville sourit puis mit fin à l'entretien.

Quelques jours plus tard, le jeune homme reçu chez lui, une lettre provenant de Poudlard lui apportant une réponse positive ; Il était le nouveau concierge de l'école. « Bein voilà... J'ai finit par l'avoir cette foutue lettre de Poudlard... »
C'est ainsi que quelques mois plus tard, Malachy posa son premier pied, à l'âge de 33ans, sur les pelouses du château.

Malachy est grand et très fin, des mensurations qui lui confèrent un air d'éternel adolescent dégingandé. Ses yeux sont verts et souvent cernés de par son manque de sommeil chronique. Il arbore sur sa peau de très nombreux tatouages. Des tatouages aux styles variés réalisés sur des coups de tête depuis sa plus tendre adolescence.
Ne prêtant aucune importance à son look, il se vêt de vêtements trouvés ça et là sans se préoccuper si ceux-ci sont assortis les uns avec les autres. Une désinvolture lui apportant, paradoxalement, un style bien à lui, reconnaissable entre mille.

Briget dit « Bridy » Mary Gallagher née O'Toole (mère de Malachy)
Fille d'ouvriers, elle passa toute sa vie aux alentours de Dublin, ville qu'elle aime autant qu'elle la déteste. Après de courtes études, elle dégota un poste de serveuse dans une petite cantine de la modeste ville de Ballyfermot tenue par des amis. Un poste qu'elle occupe toujours à l'heure actuelle, faisant d'elle un véritable pilier de la vie du quartier quand lequel est implanté l'établissement.
En 1984 alors qu'elle a 26 ans, Bridy rencontre Filius Marcus Gallagher un sorcier de bonne famille et en tombe irrémédiablement amoureuse. Naquirent de leur union trois enfants. La mère de famille, tendre et stricte à la fois, voue un amour sans failles à ses enfants. Un amour à toute épreuve, base solide à l'épanouissement (plus ou moins complexe) d'Oliver, Malachy et Angela.

Filius Marcus Gallagher (père de Malachy)
Descendant d'une grande famille de sorciers, Filius vit le jour dans le luxueux manoir familial au beau milieu de la chic campagne du Wicklow. Il vécu une enfance régie par les lourdes règles d'une famille de sang-pur accrochée à son rang hautement privilégié. Enfance stricte, donc, mais néanmoins heureuse.
A 12 ans, le jeune sorcier fit sa première rentrée à Poudlard où il intégra l’honorable maison de Gryffondor.
Grandissant rapidement, Filius commença à se faire sa propre idée sur l'ordre du Monde et se détacha petit à petit des courants de pensée extrémistes de sa famille. Durant les vacances d'été de l'année de ses 17 ans, un incident vint définitivement fragiliser les derniers liens familiaux qui le tenaient attaché à ses proches ; Pris en flagrant délit de flirt avec une jeune moldue habitant le village voisin, Filius fut vite catégorisé « traître à son sang ». Blessé mais n'en perdant pas pour autant sa fierté légendaire, le jeune homme quitta le foyer familial pour ne plus jamais y remettre le pied.
Après sa scolarité à Poudlard, las des guéguerres entre sorciers, il décida de s'orienter vers une carrière dans le monde moldu. Devenu conducteur de trains pour la Irish Rail, Filius rencontra Briget et tomba immédiatement sous le charme de ses grands yeux d'un vert profond.
Très attaché aux convenances et aux respects des conventions sociales, Filius est un père très exigent mais néanmoins aimant vis à vis de ses trois enfants qu'il aime d'un amour sans borne.

Oliver dit « Ol' » Filius Gallagher (frère aîné de Malachy)
Ayant hérité de la fierté de son père et de la douceur de sa mère, Oliver a toujours été un être particulièrement populaire auprès de ses pairs. Apprécié de beaucoup, il fit des études brillantes à Poudlard au sein de la maison Gryffondor. Beau parleur, courageux et réfléchit, il occupe actuellement le poste de soigneur de dragons au sein de la grande institution de Gringotts. Marié à une sorcière nommée Veronica Boardman, ils ont ensemble une petite fille ainsi qu'un petit garçon prénommés Eve et Oscar.
Malachy, qui éprouva et éprouve toujours une grand complexe d'infériorité vis à vis de son frère s'entend tout de même bien avec ce dernier même si leurs contacts téléphoniques ou autres ne se trouvent pas être très réguliers.

Angela Linda Gallagher (sœur cadette de Malachy)
D'un naturel timide et réservé, Angela est une jeune femme profondément bienveillante et ouverte d'esprit. Vouant une grande admiration pour Malachy, malgré toutes ses complexités, elle fut ravagée quand elle apprit que ce dernier était un cracmol. Toute jeune enfant qu'elle était alors elle se fit la promesse de quoi qu'il arrive protéger son frère à tout jamais.
Élève curieuse et sympathique elle effectua ses études au sein de la maison Serdaigle. A présent fiancée à un moldu dénommé Aidan Rhodes, elle est avocate commis d'office Old Bailey dans le Londres moldu.
Elle et Masachy restent régulièrement en contact, se vouant l'un l'autre un amour protecteur extrêmement fort.

Linda Eibhlin O'Toole née Hogan (grand mère maternelle de Malachy) Décédée
Linda était la grand-mère de Masachy. Etant enfant, ce dernier aimait à se blottir sur ses genoux durant de longues heures, se plongeant dans le parfums de ses linges, caressant sa peau douce et usée de vieille dame.
Dévasté par son décés alors qu'il n'avait que 13 ans, il se fit rapidement tatouer son prénom sur son avant-bras.
Linda garde une place à part dans le cœur de Malachy.

Malachy a beaucoup de connaissances dans la banlieue de Dublin mais peu de véritables amis.
Stuart Murray avec qui il a fait les 400 coups et dont il se considère lié à vie.
Adam Boyle, ami d'enfance que Malachy aime à décrire comme un « Putain de génie coincé dans un corps de fiotte ».
Gary Jones, ami rencontré à travers les effluves de cannabis, toujours prêt à essayer d'oublier ses soucis avec Malachy.

Ses vieilles Superstar 80s usées jusqu'à la moelle crissant sur les graviers du parc de Poudlard, le vent hurlant dans les arbres centenaires de la forêt voisine, les vaguelettes du lac s'échouant sur les berges. Voilà tout ce qui venait aux oreilles de Malachy. L'air serein, le Directeur de l'école, Neville Londubat l'avait accueillit au grand portail et le menait à présent vers le grand château. Bien sûr il savait qui était Neville Londubat. Un héro du monde des sorciers, un homme bon et juste selon son père, son frère et sa sœur. « Tout ce que j'aime... » Pensa ironiquement le jeune homme.
Les mains dans les poches de son jean délavé, le visage fermé, Malachy regarda autour de lui. Oliver et Angela ne lui avait donc pas mentit, ce lieu était tout droit sortit d'un conte pour enfants. « Ces conneries qu'on raconte aux gosses pour les sortir de leur merde habituelle. » pensa Malachy.
Soudain, un sentiment que l'homme ne connaissait que trop bien lui enserra la gorge. Que venait-il faire ici ? Lui, un cracmol, même pas foutu de lire correctement de simples textes. Ce n'était pas sa place. Il repensa à son petit appartement de Ballyfermot, son lit grinçant, son frigo souvent vide et les bruits des gens tout autour. Dieu qu'il se sentit loin de chez lui tout à coup. Avant de sombrer dans la plus profonde des mélancolies, Malachy se reprit. « Rien n'est irréversible, tu te casses d'ici quand tu veux. » se dit-il pour se rassurer.

La voix du Directeur l'arracha à ses sombres pensées.
« Votre frère ainsi que votre sœur étaient des élèves brillants. Je ne les ai que très peu connu mais on ne m'en n'a dit que du bien.
-Il paraît, ouais. » Répondit sommairement Malachy, plus qu'habitué à ce qu'on lui vante les talents d'Oliver et Angela.
« Et des qualités humaines qui, parait-il, sont un trait familial. »
Pour toute réponse le jeune homme émit un petit raclement de gorge.
Neville Londubat comprit bien vite que le nouveau concierge n'était pas d'humeur à bavarder et enchaîna alors sur le principal sujet le concernant.
« Je vais vous conduire à votre loge puis je vous laisserai vous y installer. Je vous montrerai votre bureau plus tard. Nous avons fait conduire votre valise directement chez vous. »
Un bureau... C'était grotesque ! Malachy s'amusa de l'absurdité de la situation. Lui qui avait toujours fuit tout semblant d'éducation, voilà qu'il se retrouvait salarié d'une grande école, avec un bureau qui lui était assigné. Le jeune homme arbora un petit sourire cynique.

La loge qu'il allait occuper se trouvait tout au fond d'un long couloir de vieilles pierres au sixième étage. Attenant à son bureau son nouveau logis était indiqué d'une archaïque pancarte. « Concierge. Frapper avant d'entrer. Toute infraction en ces lieux sera détectée et strictement sanctionnée »
Arrivé devant la vieille porte en bois, Neville Londubat sortit sa baguette et formula un sortilège qui déverrouilla la serrure. Le porte s'ouvrit et Malachy pénétra à l'intérieur de la loge.
Une odeur rance de moisis inonda ses narines. Il sentit ses cheveux se prendre dans une immense toile d'araignée et ses pieds s'enfoncèrent dans une épaisse couche de poussière.
Au delà de l'aspect abandonné des lieux, la décoration était aussi très particulière. Sur des étagères en vieux bois reposaient d'énormes livres et parchemins de différents comptes et autres registres. Au sol était déposé un tapis grignoté par les rats. La pièce était totalement surchargée par de gros meubles sans âge, laqués, sculptés, cassés. Les murs étaient recouverts d’innombrables tableaux de vieux sorciers aux airs idiots ou aigris, parfois les deux à la fois. Un vieux réveil égrenait les secondes à l'aide d'une bruyante et pénible trotteuse.

« Oh je suis navré ! La loge devait être nettoyée avant votre arrivée, il a dû y avoir un oubli. » Se lamenta le Directeur, sincèrement gêné du triste accueil que l'école offrait à son nouveau concierge.
« De toute évidence... » Répondit Malachy feignant une fausse déception, lui qui en fait était plutôt amusé par la situation et franchement impressionné par la grandeur de son nouvel habitat. Le salon était bien plus grand que tout son ancien appartement.
« Désolé, je suis vraiment désolé. Je ferai nettoyer tout cela au plus vite.
-Non, non, c'est bon je m'en charge. » Lui dit Malachy, désireux de prendre lui même possession de ce nouveau lieux.
« Mais cela ne nous prendra que quelques secondes tout au plus. » Insista Neville Londubat.
Tout à coup vexé, le jeune homme se tourna et encra ses yeux verts dans le regard du directeur. Que croyaient les sorciers ? Que parce qu'il était un cracmol il était incapable de faire quoique ce soit ? Ils se sentent plus supérieurs que tout le monde hein ?
« Et bein moi ça me prendra des heures mais je veux le faire moi-même. » Répondit Malachy, d'une voix grave, presque menaçante en haussant un de ses sourcils d'un air entendu.
« Je ne pensais pas à mal, je comprends tout à fait cela. » Dit Neville d'une voix douce et assurée accompagnée d'un regard bienveillant. « Bien, je vous laisse vous... Installer. Nous nous retrouvons à votre bureau d'ici une demi-heure ?
-Ouais, faisons ça. »

Le Directeur fit demi-tour et Malachy ferma la porte derrière lui. De trois grandes enjambées, il alla s'affaler sur un des gros fauteuils en tweed. Sortant un paquet de cigarettes de son jean, il en tira une de ses lèvres et alluma. Tirant la première bouffée de fumée, il regarda autour de lui. Alors le voilà chez lui... Nourrit, logé, blanchit tout ça pour quoi ? Rendre la vie impossible à des petits merdeux ? Ma foi, c'est à ta portée Mal'... Se dit-il pour lui-même.

Au dehors, le soleil finissait sa course effrénée laissant place à une nuit sans nuage. Ainsi s'acheva la première journée de Malachy à au sein du vénérable château de Poudlard...

A suivre !