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Let me be your friend - Dan
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Message(#) Sujet: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyJeu 20 Juil - 21:59


Dan & Savannah

Let me be your friend

« Très bien Savannah, est-ce que tu peux me dire s’il y a un moment ou un événement auquel tu penses particulièrement ? » Je soupire tellement fort que je suis sûre d’avoir déclenché une tempête dans tout le pays. Mais qu’elle est chiante cette psychologue à deux balles ! Non, je ne pense à rien, je n’ai pas de cerveau, je me contente d’errer dans les couloirs et de manger des bonbons. Elle est vraiment si conne que ça ou elle en a juste l’air ? « Est-ce que tu peux répondre à la question ? » Non. Connasse. Je ne peux pas répondre à ta foutue question parce qu’entre les tortures, le moignon de mon petit-ami, la joue arrachée de Roxy et les marques de coup de fouets sur mes camarades, j’ai un peu de mal à choisir l’événement marquant auquel je pense majoritairement ces derniers temps. Au lieu de lui répondre, je fais ce que je m’interdis d’habitude et m’autorise discrètement à m’aventurer dans la tête de mon médecin. Une plage de sable blanc, l’eau transparente à perte de vue, de la dentelle rouge. Je ne peux m’empêcher de sourire et retourne à l’instant présent sans pouvoir tenir ma langue. « Vous avez parfaitement raison, des vacances au soleil vous feraient le plus grand bien. Hawaï ? Polynésie française ? Vous avez l’embarras du choix. En revanche, j’éviterais cet ensemble, je doute que monsieur apprécie. Je ne suis pas hyper callée dans ce domaine, mais je peux toujours essayer de vous conseiller. Vous voulez qu’on en parle ? » Je suis une véritable petite peste aujourd’hui et je suis sûre et certaine que l’ancien Isidore aurait trouvé ça très drôle. Narguer un adulte sous l’autorité duquel je me trouve ne me ressemble pas tellement mais je n’en peux plus de cette psychologue débile et de son air attristé à chaque fois qu’elle me voit. En plus, elle a une sorte de dossier et me connait par cœur alors j’ai bien le droit de m’amuser un peu aussi. « Savannah ! » Cet air outré ne lui va franchement pas. Une bonne partie de jambes en l’air devrait lui faire du bien, les vacances au soleil sont donc vraiment sa meilleure option. « Je rigole, ça va ! » Je lève les yeux au ciel, en bonne adolescente qui se respecte. Nous avons abordé la legilimencie dès mon deuxième rendez-vous et j’ai eu droit à tout un speech sur le respect de la vie privée qui m’a agacée au plus haut point car je sais très bien ce que j’ai le droit de faire ou de ne pas faire. C’est la première fois que je m’autorise un petit écart et c’est franchement parce qu’elle me fait chier au plus haut point. En plus, c’était vraiment un truc de merde ce qu’il se passait dans son cerveau, si ça avait été vraiment sérieux, je ne lui en aurais pas parlé, mes parents m’ont bien élevée quand même. La psychologue essaie de relancer la conversation une fois ou deux mais devant mon air butté, elle finit par capituler et me rend ma liberté pour mon plus grand bonheur.

Même si cette idiote devenait sacrément agaçante, je n’ai pas du tout l’intention de passer le reste de la journée toute seule. Je ne peux pas aller voir Isidore parce qu’ils ont prévu de lui faire des soins aujourd’hui et qu’il n’a pas droit aux visites mais ce n’est pas pour autant que je vais rester inactive. Durant mes passages à l’infirmerie, j’ai déjà constaté à plusieurs reprises que mon ami Dan s’y trouvait aussi. Enfin, mon ami, c’est un bien grand mot sachant que dès que je rentre dans une pièce, il part en courant et ne réapparait plus dans mon champ de vision. Je crois que je lui fais peur mais je ne sais pas vraiment pourquoi. Bon, j’avoue, j’ai peut-être un peu merdé avec lui en lui disant que je mourrais d’envie d’entrer à l’intérieur de sa tête mais c’est seulement parce qu’il est horriblement secret avec moi et qu’il met ma curiosité à rude épreuve. En vérité, je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit, mais j’admets que j’aimerais bien le connaitre davantage. Du coup, j’ai eu l’idée d’aller lui rendre une petite visite à l’infirmerie. C’est un petit peu vicieux puisque je sais pertinemment qu’il ne pourra pas s’échappe cette fois, à moins que son lit d’hôpital ait de petites roulettes et un moteur performant, je ne vois pas franchement comment il s’en sortirait. Mais bon, je suis pleine de bonnes attentions alors je ne vois franchement pas pourquoi je n’aurais pas le droit d’aller le distraire un petit peu. Lorsque j’entre dans l’infirmerie je tombe directement sur Liu Xi qui fronce les sourcils en me voyant entrer. « Je t’avais dit qu’Isidore… » Je ne la laisse même pas terminer sa phrase, inutile de lui faire perdre son temps. « Je viens rendre visite à Dan, je crois qu’il peut recevoir des visites, non ? » Je demande mais je suis sûre que c’est le cas puisque j’ai vu Milo à ses côtés au moins une fois depuis que je viens quotidiennement ici. Et j’ai raison puisque Liu Xi accepte et me désigne un lit alors que je sais pertinemment où il se trouve. Je m’approche en souriant, enthousiaste à l’idée de rejoindre mon futur ami. Je suis sûre que ces retrouvailles seront le début d’un lien fort et durable. « Salut Dan ! » Je m’arrête au pied de son lit, l’air de rien, le gratifiant d’une salutation la plus positive possible. « Je me doute que tu ne t’attendais pas à me voir, mais je me suis dit que tu devais sacrément t’ennuyer ici, surtout que normalement à cette époque de l’année, j’imagine que tu es chez toi, dans un bazar monstre alors je comprends que ce soit dur à vivre. » En vérité, je n’en sais rien du tout, je sais simplement qu’il est issu d’une famille nombreuses parce que ses parents ont sympathisé avec les miens, sûrement pour partager leur détresse respective, mais il faut bien commencer quelque part. « Du coup, je me suis dit que je pouvais venir jouer les petites sœurs chiantes aujourd’hui, histoire que tu ne sois pas trop dépaysé, qu’est-ce que tu en dis ? » A mon avis, il allait vouloir directement s’étouffer avec son propre oreiller mais bon, ça vaut le coup d’essayer, avec un peu de chance je serais positivement surprise.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyJeu 20 Juil - 23:50


Let me be your friend
Savannah & Rioghbhardan

Si mes parents me voyaient, ici, ils ne me reconnaîtraient pas. Je suis sage, discret. Le môme parfait, en somme. Loin de ce que je suis à la maison. Mais à la maison, je vis. Ici, je survis. Le peu d'énergie que me laissent mes nuits difficiles sert à ressasser, encore et toujours. Alors me plaindre ou faire des caprices, vous imaginez bien... Je me contente de me laisser faire, docilement, sans même gueuler quand ça fait mal. Un miracle ! L'infirmière termine de vérifier que tout cicatrise correctement, je l'entends marmonner quelque chose à propos des risques qu'ils ont fait prendre à des enfants et puis elle se redresse et remonte le drap sur moi. Elle m'adresse un sourire maternel auquel je ne réponds pas, me rappelle de ne pas hésiter si j'ai besoin de quelque chose et quitte mon lit pour aller s'occuper de quelqu'un d'autre un peu plus loin. J'ai besoin de quelque chose. De quelque chose qu'elle serait bien incapable de m'apporter. Que personne ne pourra plus jamais m'apporter... Lentement, mon regard glisse dans la pièce. Il est là, au bout du monde, sur cette chaise qui me devient insupportable. Je détourne les yeux en soupirant et attrape le roman qu'on m'a filé pour passer le temps. Enfin... Je ne sais pas si on peut parler de roman, c'est plus un torchon... Après une vague conversation au cours de laquelle j'ai eu le malheur de parler de mon île (parce que c'était plus simple que de parler du reste), l'infirmière qui vient de s'occuper de moi est revenue avec une bouse sentimentale qui « me rappellerait un peu chez moi ». Un château en Irlande. C'est pas parce qu'il y a « Irlande » dedans qu'il fallait me le refiler, sérieusement... Genre, c'est une histoire pourrie qui m'a lassé dès le résumé. Un écrivain célibataire de l'ancien temps qui n'a aucun temps pour les femmes mais qui tombe amoureusement méfiant de sa magnifique voisine... Blablabla... C'est une véritable torture mais ça me donne l'occasion d'avoir l'impression de faire quelque chose. Juste pour faire autre chose que le fixer de plus en plus désespérément.

« ...Dan, je crois qu’il peut recevoir des visites, non ? » Je sursaute en entendant mon nom et relève les yeux des lettres qui s'étalent sur la page que je n'ai pas daigné lire. Ouais, il peut en recevoir mais c'est pas pour autant qu'il le veut ! Mais comme d'habitude, mon avis, hein... J'entends pas la réponse, je vois seulement un geste en direction de mon lit. Un grognement m'échappe. Je vois qu'il a entendu, lui aussi. Je m'agite un peu nerveusement sur mon lit. Il me faut plusieurs secondes pour réaliser que la visite en question n'aura rien de très agréable. Savannah Caldwell. En soi, j'ai rien contre elle, on se connaît pas vraiment et ça a pas l'air d'être une méchante fille mais... Mais elle est légibidule qui peut lire dans les esprits, là, ou je sais pas quoi. J'en aurais sûrement rien eu à faire si elle était pas venue me trouver pour me dire un jour qu'elle avait vraiment envie de voir ce qu'il y avait dans ma tête, mais qu'elle le ferait pas parce que c'était mal. Quelque chose comme ça. Et là, cette fille, elle fonce droit sur moi. Je me crispe d'un coup. « Salut Dan ! » Elle s'arrête au pied du lit. « Salut... » Surtout, cache ta joie. Ouais, c'est ce que je fais. J'aurais pas pu avoir de la visite bien ? Quelqu'un avec qui j'aurais pu avoir envie de parler ? Je sais aps trop comment ça marche, son truc, du coup, j'évite de la regarder. Je me sens mal à l'aise. J'ai pas tellement envie qu'elle réalise à quel point je suis psychologiquement une loque en ce moment... J'ai pas envie qu'elle comprenne que toute mon existence s'est barrée en ruines et que je sais plus comment faire pour récupérer un gars en qui j'aurais de toute façon plus confiance... Enfin... Je dis ça mais je serais capable de ramper pour qu'il me pardonne et fermer les yeux sur mes doutes à venir. Genre « je suis un abruti pathétique et désespéré, aime-moi s'il te plaît ». C'est bon. Pas la peine. Si j'en parle pas, c'est pas pour qu'elle joue les mentalistes. Dans ma fuite visuelle, je croise la chaise. Vide. Il est parti. Encore. Mon cœur accélère la cadence. « Je me doute que tu ne t’attendais pas à me voir, mais je me suis dit que tu devais sacrément t’ennuyer ici, surtout que normalement à cette époque de l’année, j’imagine que tu es chez toi, dans un bazar monstre alors je comprends que ce soit dur à vivre. » Je peine à reporter mon attention sur elle, observant sans le voir vraiment le château soi-disant irlandais qui attend sur mes genoux. Il est parti... Je frissonne. En soi, c'est rien, il faut bien qu'il parte parfois mais c'est la même chose à chaque fois. La même peur qu'il ne revienne pas. Pourtant, on se parle pas. Rien. Pas un mot, pas un signe. On s'ignore royalement. Mais il est là... Et c'est toujours ça de pris... Je sais qu'il y a un jour où il y sera plus, où il trouvera mieux à faire que de perdre son temps dans la même pièce que moi. « Et j'imagine que tu dois sacrément t'ennuyer aussi, pour venir me trouver. T'as pas mieux à faire ? » Oui, j'aurais dû être chez moi, dans un bazar monstre. J'aurais dû me battre avec Jackson pour la télécommande et enfermer Brady dans l'armoire pour qu'il arrête de me surveiller pour tout balancer aux parents. J'aurais dû finir tremper en aidant à baigner Ciara et râler parce que Shawna sait pas faire à bouffer. Et j'aurais dû stresser comme le pire crétin de l'univers parce que mon petit-ami aurait dû passer quelques jours à la maison... Mais finalement, je suis là, coincé dans ce lit pourri, sans famille ni chez-moi, en ayant l'impression d'avoir quatre-vingt-dix ans tant je dérouille dès que je bouge un peu trop. J'exagère, ça commence à aller mieux, mais ça fait une semaine presque que j'ai envie de mourir dès qu'il est question de m'asseoir ou de me recoucher...

L'Irlande clichée du roman me semble tout à coup insupportable et j'envoie valser le bouquin sur la table de chevet, faisant tomber les chocoballes que Danni m'a filées et auxquelles je n'ai toujours pas touchées. Par principe. Parce qu'il est allergique et que si il... Enfin... J'ai juste envie de m'encastrer la tête dans le mur tellement je suis désespérant. Ce qui ne m'empêche pas de partir à nouveau à sa recherche sous prétexte de fuir le regard de Savannah. Il y a du passage dans l'infirmerie, comme souvent, mais la chaise reste vide. Où il est ? Pourquoi il ne revient pas ? Les mots de l'infirmière me reviennent doucement. Si t'as besoin de quelque chose, n'hésite pas... Je fixe la chaise. J'ai besoin de quelque chose qu'elle pourrait pas m'apporter... Normalement...? « Du coup, je me suis dit que je pouvais venir jouer les petites sœurs chiantes aujourd’hui, histoire que tu ne sois pas trop dépaysé, qu’est-ce que tu en dis ? » Je sursaute à nouveau et pose vraiment les yeux sur elle pour la première fois. Qu'est-ce que j'en dis ? Je... Je sais pas. J'ouvre la bouche, la referme sans un mot. Puis je hausse les épaules. Peut-être qu'il comprendrait ? Qu'il me sait assez idiot et attaché pour y voir autre chose que la coïncidence...? Je finis par hocher doucement la tête. « Ouais. Ouais, tu peux. C'est pas le temps qui manque, de toute façon... J'imagine que je suis pas à deux minutes de perdues avec toi... Mais tu fais pas de trucs bizarres, compris ? » Ne pas se montrer trop enthousiaste, ce serait suspect... Je soutiens son regard qu'une seconde et m'intéresse à mes mains, bien moins dangereuses pour le coup. « T'as qu'à aller chercher une chaise. J'te veux pas trop près, on sait jamais. » C'est l'excuse la plus pourrie que j'ai jamais sortie. Mais en soi, pourquoi pas, je sais pas trop comment ça fonctionne, son bordel, et j'ai pas follement envie de le découvrir aujourd'hui. Je veux juste qu'elle m'apporte ce que je peux vouloir. Ni plus ni moins. Sans passer pour une amoureuse au bord du suicide, tant qu'à faire...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyVen 21 Juil - 22:02


Dan & Savannah

Let me be your friend

« Salut... » Je sais qu’il n’est pas content de me voir, son ton ne trompe personne et je pense qu’il n’a même pas essayé de me dissimuler son désintérêt pour ma présence. Il me regarde à peine, comme s’il attendait que je m’en aille ou quelque chose comme ça. Je n’en ferais rien, ça c’est sûr, il m’a trop souvent repoussée et je tiens là une occasion en or d’avoir la conversation que j’ai toujours voulu avoir avec ce garçon. Rioghbhardan est un garçon extrêmement secret et même si je ne suis pas une commère, j’avoue que je suis très curieuse de savoir ce qu’il cache. Et puis, je suis surtout frustrée. Ce garçon a une famille nombreuse, un peu comme la mienne. Un peu moins nombreuse quand même, mais mes parents sont des malades alors ce n’est pas étonnant. Du coup, j’ai toujours pensé que nous pourrions être de bons amis parce que nous avons ça en commun et que je veux vraiment partager mon amour pour ma famille avec quelqu’un qui comprend. Sauf que Dan m’a jetée comme une merde, sans le moindre scrupule. Bon, il ne s’est pas non plus montré désagréable mais il m’a bien fait comprendre qu’il ne souhaitait pas parler de sa famille avec moi, ni de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. J’ai été déçue, c’est clair, je pensais pouvoir aborder le sujet des triplettes avec lui et lui demander comment il faisait pour que les petits le considèrent comme un membre de la famille malgré son absence. J’aurais aimé lui parler de Moïra aussi, ma peste de petite sœur qui joue les princesses mais que j’aime énormément malgré tout. J’étais sûre qu’il pourrait comprendre et encore maintenant je refuse catégoriquement de reconnaitre que je me suis trompée. Je n’ai pas tort, pas du tout, il aime sa famille, j’en suis persuadée et j’ignore totalement les raisons qui le poussent à ne pas aborder le sujet. Je tiens à le savoir et je suis sûre qu’en me rapprochant assez de lui pour gagner sa confiance, je parviendrais à savoir ce qu’il veut essayer de me cacher. Je me montre un peu trop intrusive, j’en ai conscience mais je veux tellement ce lien positif que j’ai imaginé que je ne peux me résoudre à laisser tomber sans avoir compris la raison pour laquelle il tenait tant à me repousser. J’espère vraiment que je ne vais pas l’énerver parce que ce n’est pas du tout mon but. Je ne veux pas lui attirer des problèmes ni même savoir des choses qu’il préfère dissimuler au monde entier. Tout ce que je désire, c’est que nous puissions enfin partager ce point commun qui nous lie forcément. Est-ce que je l’insupporte ? Très probablement oui, en tout cas c’est ce que laisse présager cet accueil un froid et l’absence d’enthousiasme qui va avec. Peut-être que c’est notre dernière chance de réussir à nous comprendre, en tout cas je n’ai pas encore baissé les bras. J’ai porté dix enfants à bout de bras pendant toute mon enfance, ce n’est pas un garçon un peu trop secret qui va me faire peur.

Je continue mon discours de copine attentionnée comme si de rien n’était, réussissant pourtant à peine à capter l’attention du Poufsouffle qui ne croise même pas mon regard. Je suis un peu désespérée mais je ne le montre pas, en tout cas pas maintenant. « Et j'imagine que tu dois sacrément t'ennuyer aussi, pour venir me trouver. T'as pas mieux à faire ? » Je souris. Bien sûr que je m’ennuie, sinon nous savons tous les deux que je ne serais pas là. Toutefois, il a tort s’il pense être mon dernier choix avant la dépression qui m’attend pour inactivité. Si je suis là c’est vraiment parce que j’ai envie de le voir et non parce que je n’ai plus d’autres possibilités. « Un peu, les groupes de paroles et les cellules de soutien, c’est pas trop mon truc, je préfère rendre visite aux blessés. » Je rigole mais pas tant que ça finalement, j’ai passé tellement de temps dans cette infirmerie que je connais presque par cœur les allées et venues de chacun et l’heure à laquelle certains malades doivent prendre leur potion. « Je ne sais pas si j’ai mieux à faire, mais c’est là que j’ai envie d’être. » Est-ce qu’on peut considérer qu’accomplir une ou deux tâches supplémentaires pour la ferme serait mieux que de rester auprès de quelqu’un qui ne veut pas de moi ? Oui, certainement, mais j’effectue mon lot de corvées quotidiennes et j’ai besoin de me détendre un peu. Certes, on pourrait croire que je suis habituée à devoir travailler maintenant que j’ai eu l’immense chance de servir d’esclave pendant de longs, très longs mois, mais justement, cette épreuve m’a aussi appris à me ménager et à penser à moi de temps en temps. Enfin en l’occurrence, c’est plutôt à Dan que je pense et j’espère que malgré tout ce qu’il se passe, ma présence parviendra à lui redonner le courage. « Ouais. Ouais, tu peux. C'est pas le temps qui manque, de toute façon... J'imagine que je suis pas à deux minutes de perdues avec toi... Mais tu fais pas de trucs bizarres, compris ? » Je lève les yeux au ciel. Je ne l’ai jamais fait avec lui mon truc bizarre, comme il dit, qu’est-ce qu’ils ont tous à flipper comme ça ?! Franchement, je ne sais pas quel est leur problème, mais il faut qu’ils arrêtent de penser que je manque à ce point d’éducation, c’est pas croyable. Je suis une fille bien, merde ! « Promis juré. » Je n’ai aucun mal à faire cette promesse puisque je n’avais de toute façon pas prévu de rentrer dans sa tête en venant ici mais bien de discuter et d’essayer de comprendre ce qui le poussait à me tenir écarté de lui. Bon, évidemment, devant son angoisse évidente face à ce que je pourrais éventuellement lui faire, je suis sûre que je ne pourrais pas résister à l’envie de m’amuser un peu mais pour le moment, je préfère le mettre en confiance. « Tu m’accordes donc deux minutes de ton temps ? Monsieur est bien trop généreux, je suis toute émue d’un seul coup. » Je souris une fois de plus, je le taquine, je sais bien qu’il joue les gros durs en essayant de me piquer pour que je dégage. Enfin, c’est ce que je pense en tout cas, puisqu’il ne peut pas partir de lui-même, il doit sans doute essayer de me vexer pour que je décide de partir par moi-même. On voit qu’il n’a pas eu à supporter les sautes d’humeur d’Isidore, je crois que je peux faire face à n’importe quelle situation après ça. « T'as qu'à aller chercher une chaise. J'te veux pas trop près, on sait jamais. » Je louche sur la chaise à côté de son lit mais m’abstient de lui faire remarquer que je pourrais utiliser celle-ci et fait demi-tour pour en récupérer une autre qui erre dans un coin de la pièce. Je m’assois le plus loin possible de lui avant de reprendre le fil de notre conversation comme si de rien n’était. « J’espère que tu as conscience que le fait que je sois aussi loin ne change rien, je pourrais être à l’autre bout de la pièce ou sur tes genoux, ça ne change rien à ce dont je suis capable. D’ailleurs, je devrais essayer un jour de tenter le truc en étant carrément dans une autre pièce, je ne sais pas si ça marcherait mais ce serait franchement cool. Peut-être veux-tu servir de cobaye ? » Encore un sourire amusé mais non moqueur. Je viens de lui promettre que je ne ferais rien alors il ne va pas se mettre à flipper. Enfin, j’espère.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyVen 21 Juil - 23:25


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Savannah & Rioghbhardan

Si j'avais pu choisir, ça n'est pas elle que j'aurais appelé pour me divertir un moment. Je l'ai vue passer plein de fois mais elle ne s'est jamais arrêtée là. Et je ne lui ai jamais demandé de le faire. C'était quand même un signe ! Mais pas assez flagrant, visiblement. Alors j'essaye de lui faire comprendre qu'elle peut continuer son chemin mais ça ne change rien et elle reste, là, plantée au pied de mon lit comme si on était les meilleurs amis du monde. Eh, c'est pas parce que nos parents partagent très certainement leurs traumatismes qu'on est potes, ok ? On s'est parlés deux fois, c'était cool, faut pas abuser des bonnes choses, hein. En réalité, on s'est même jamais vraiment parlé... Elle m'a harcelé pour qu'on discute de nos expériences similaires ou je ne sais quoi et je lui ai fait comprendre que j'avais envie d'être fils unique. Ça me dérange pas vraiment de parler des miens, hein, mais rarement en bien. J'ai pas envie de faire savoir à quel point ils me manquent quand je suis à l'école ou combien je peux mal vivre les retours à la maison durant lesquels Ciara me regarde comme si elle me connaissait pas. Pour la moitié de ma propre famille, je suis un étranger, quelqu'un à qui on garde un lit sans vraiment savoir pourquoi. Ça, c'est le genre de choses dont je ne parle pas. Et dans le fond, c'est exactement le genre de choses dont elle aurait voulu qu'on parle. Parce que c'est ça, ce qu'on a en commun : une absence. Génial, hein ? « Un peu, les groupes de paroles et les cellules de soutien, c’est pas trop mon truc, je préfère rendre visite aux blessés. » De qui c'est le truc ? Qui a envie de pleurnicher sur l'épaule de quelqu'un qui en a de toute façon rien à secouer de ce qui s'est passé ? Je me fais pas trop d'illusions, hein. Ils sont là parce qu'ils se sont retrouvés embarquer dans nos emmerdes, pas franchement par choix. Ils se sont sûrement pas dit un matin « bah tiens, si je lâchais ma famille, mon job et tout pour aller écouter des mômes geindre toute la journée ! ». Je lève les yeux au ciel. « Parce que tu crois qu'on a pas assez souffert comme ça ? » Ma voix n'est pas agressive ni mauvaise, au contraire. Derrière la lassitude pointe l'ombre d'une taquinerie. C'est pas transcendant, bien sûr, mais je crois que c'est mieux que tout ce que j'ai fait ces derniers jours. « Je ne sais pas si j’ai mieux à faire, mais c’est là que j’ai envie d’être. » Le flou qui tourne autour de son me renvoie à mon dortoir. Je me renferme presque aussitôt et repars machinalement à sa recherche mais en vain. Il n'y a que la chaise vide au bout du monde pour me rappeler encore qu'il y était juste avant. C'est ridicule, je le sais bien mais... Mais il me manque. On a passé six mois à se parler tous les jours, à se voir tous les jours, on a partagé le même lit pendant plus de nuits que je n'arrive à en compter. C'était toute ma vie qui tournait autour de lui et du jour au lendemain, il n'y a plus qu'un vide immense. Mon ventre se noue. Je sais pas quoi faire pour que ça change. Il ne m'approche même plus. Comme s'il avait peur que je l'envoie chier à nouveau. Ça se comprend, bien sûr, mais c'est pas mon intention. Je dirai rien. Je le laisserai faire. Je me laisserai faire...

Mais je sais qu'il ne le fera pas de lui-même. Alors doucement, un film se fait dans mon esprit en miettes. Il n'a peut-être pas à le faire de lui-même. On peut peut-être... l'aider ? Mon cœur accélère la cadence alors que j'accepte qu'elle me tienne compagnie. C'est pas sans intérêt. J'espère juste qu'elle suivra le plan docilement. Je n'ai pas ressenti cette excitation idiote depuis que je suis arrivé ici. J'ai l'impression de revivre un peu. Je reprends même naturellement une certaine comédie... Légère. Reprendre le contrôle, rien qu'un instant. « Promis juré. » Je risque un regard vers elle et hausse un sourcil dubitatif. Je n'ai pas vraiment le choix de lui faire confiance, de toute façon. « Tu m’accordes donc deux minutes de ton temps ? Monsieur est bien trop généreux, je suis toute émue d’un seul coup. » Je hoche doucement la tête. Ouais. Deux minutes. Pas une de plus. Elle sourit, comme si ça lui faisait vraiment plaisir. Je ne comprends pas ce qu'elle peut bien me vouloir, depuis tout ce temps. Je comprends pas ce qu'on peut bien me vouloir, en général... Elle risque vite de déchanter en réalisant que le garçon qu'elle gonfle depuis des années n'a finalement rien d'exceptionnel. Pire que ça, même. Je ne suis pas grand chose, en fin de compte. « Je sais. Ma bonté me perdra. » Sur quoi je la regarde s'éloigner. Mon cœur bat plus fort encore. Je me redresse, oubliant totalement le mal que cela fait naître, trop occupé à sentir physiquement chaque centimètre qu'elle parcourt. Chaque centimètre qui la rapproche de la chaise. Ma respiration se suspend. J'attends. Il lui faut ce qui me semble être une éternité pour s'en saisir mais lorsque c'est fait, c'est un soulagement troublant qui me prend sauvagement. Et ce n'est pas elle que je vois faire demi-tour et revenir jusqu'à moi, c'est lui que j'imagine à sa place. C'est lui que je voudrais à sa place. Mais ce sera bientôt le cas, hein ? Il comprendra. Il réalisera que si son trône a malencontreusement atterri près de mon lit au lieu de moisir bien sagement là où il l'avait laissé, ce n'est pas dû à la coïncidence. Ou dans le pire des cas, il viendra pour le récupérer. Au moins ça. J'en viens à espérer seulement qu'il s'approche. Juste qu'il traverse cette salle interminable pour venir jusqu'à moi. Je veux sentir son odeur, imaginer sa chaleur... Je veux revenir à la maison, juste une seconde. Je n'ai pas le temps de rêvasser davantage que les pieds rencontrent le plancher dans un bruit suffisant pour me ramener à la réalité. Je me sens stupide. Vraiment. Mais c'est comme si un poids venait de disparaître de mes épaules. Je sais qu'il y reviendra bien vite mais là, à cet instant précis, je peux enfin respirer. Je sais que la distance disparaîtra. Il ne me reste plus qu'à rester réveillé jusque là. Qu'importe si ça prend des jours. Il s'approchera de moi et je serai là pour le voir faire. « J’espère que tu as conscience que le fait que je sois aussi loin ne change rien, je pourrais être à l’autre bout de la pièce ou sur tes genoux, ça ne change rien à ce dont je suis capable. » J'en oublierais presque que j'ai pas envie de la voir. Si ça tenait qu'à moi, je lui ferais un câlin de ouf juste pour avoir joué les déménageur. Mais d'un point de vue purement technique, je ne peux pas, ce qui n'est pas plus mal dans le fond. « D’ailleurs, je devrais essayer un jour de tenter le truc en étant carrément dans une autre pièce, je ne sais pas si ça marcherait mais ce serait franchement cool. Peut-être veux-tu servir de cobaye ? » Je réponds vaguement à son sourire, sans même m'en rendre compte. L'euphorie de voir son bien presque à portée de main est indécente mais je ne m'en formalise pas. Mon cœur peine à se calmer et j'imagine sans trop de mal que mes joues ont pris quelques couleurs oubliées depuis longtemps. « D'accord. Ce que je te propose c'est d'aller dans ta chambre, d'essayer voir si ça marche et de surtout pas revenir me dire le résultat. T'en dis quoi ? » Elle ne me dérange plus autant qu'elle l'aurait dû, c'est que je me sentirais presque redevable, en fait. Oui, tout ça pour une chaise. Exactement...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyMar 25 Juil - 19:00


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Let me be your friend

Je ne sais pas vraiment si j’apprécie la compagnie de Dan ou si c’est juste de savoir qu’il a une famille nombreuse, un peu comme la mienne qui m’incite à vouloir me sentir proche de lui. Après tout, je ne le connais pas du tout, je ne sais pas quels sont ses goûts, sa manière d’être, qui sont ses amis. Tout ce que je sais, c’est que Milo et lui sont très proches et qu’il a attiré des ennuis aux nés-moldus, apparemment sans le vouloir, pendant que nous étions enfermés aux cachots. Je ne sais pas trop de ce que je dois penser de lui et de son attitude, il a l’air de vouloir me repousser et pourtant il n’en fait rien, se contentant de me taquiner gentiment comme pourrait le faire n’importe lequel de mes amis. Sauf que je réalise parfaitement que nous ne sommes pas amis, même si je l’aurais beaucoup aimé et je ne peux pas le forcer à m’apprécier si ce n’est pas le cas. Sauf qu’il n’a pour le moment même pas essayé, il fuit ma compagnie pour une raison que j’ignore totalement et je dois reconnaitre que parfois ça me vexe un petit peu. Certes, j’ai bien conscience de me montrer sans doute un peu trop intrusive, j’exige de connaitre sa vie, sa famille et tout ce qui le concerne alors que nous ne sommes pas du tout passés par les banalités du type : Tu t’appelles comment ? Tu as quel âge ? C’est quoi ta matière préférée ? Ce sont toutes ces bêtises que l’on demande, en principe, lorsque l’on rencontre de nouvelles personnes, sauf que moi, je n’ai pas eu à le faire puisque ce sont nos familles qui ont d’abord fait connaissance pour partager leur expérience de famille nombreuses, je n’ai fait que suivre le mouvement en imaginant bêtement que puisque nos géniteurs respectifs s’entendaient bien, nous pourrions faire de même en échangeant des astuces et des anecdotes diverses et variées. Je ne sais pas pourquoi il semble à ce point réfractaire à l’idée, j’avoue que ça m’intrigue mais aussi que ça me déçoit un peu parce que j’avais enfin trouvé quelqu’un susceptible de comprendre ce que je vis au quotidien chez les Caldwell.

Cette visite à l’infirmerie est donc une formidable opportunité de faire ma place sans être repoussée par mon peut-être futur ami. J’ai conscience de la fourberie de mon action, mais je la paye par des taquineries qui n’en sont peut-être pas vraiment en fin de compte. Je ne prends pas la mouche pour si peu, de toute façon, ça ne me ressemble pas d’être susceptible, mieux vaut ne pas l’être avec dix frères et sœurs. « Parce que tu crois qu'on a pas assez souffert comme ça ? » Je lève les yeux au ciel, sans pouvoir réprimer un sourire. Il a de la répartie de ce garçon et à défaut de réussir à l’amadouer comme j’avais initialement prévu de le faire, je peux au moins bien m’amuser et peut-être le distraire un peu. Il peut dire ce qu’il veut, il doit sacrément se faire chier ici toute la journée alors ça doit lui faire du bien de pouvoir parler à une ou plusieurs personnes autres que ce cher Milo, même s’il n’a pas du tout l’air d’être un méchant garçon, bien au contraire. « Pauvre petit choupinet, tu veux un bisou magique ? » Bon, en vérité, je sais bien qu’il a souffert et que sa blessure n’est pas superficielle. Il a certainement eu vraiment mal. Sauf que je ne veux pas dramatiser les choses, il doit avoir sous les yeux des regards compatissants à longueur de journée, je ne lui en donnerais pas un supplémentaire. J’ose également espérer que sa blessure ne concerne pas une partie trop intime de son anatomie, je viens de lui proposer un bisou quand même et Isidore n’est pas bien loin. Enfin, même s’il était dans un pays différent, je n’aurais rien fait du tout, bien sûr, mais j’ai bien peur que ma pique soit mal interprétée. « Je sais. Ma bonté me perdra. » Une nouvelle fois, je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel, ce garçon est incroyablement irritant et pourtant j’ai vraiment l’impression que nous avons des choses à partager, c’est tellement dommage qu’il se laisse approcher aussi difficilement.

Evidemment, lorsque je vois son angoisse à l’idée que je puisse lire dans ses pensées, je ne peux m’empêcher de le narguer mais il ne semble pas plus déstabilisé que ça par proposition. A croire qu’en réalité, il se fiche bien que je sois ou non Legilimens et que son seul souhait est en réalité que je le laisse tranquille, quel que soit le prétexte employé. Je suis un peu déçue que ma présence à ses côtés soit aussi peu désirée, mais en même temps, je l’ai bien cherché c’est moi qui le colle bêtement. « D'accord. Ce que je te propose c'est d'aller dans ta chambre, d'essayer voir si ça marche et de surtout pas revenir me dire le résultat. T'en dis quoi ? » J’en dis que c’est une très mauvaise idée mais que c’est bien essayé. Je ne pense malheureusement pas être assez talentueuse pour lire les pensées des gens à travers les murs, j’avais déjà du mal à le faire avec les Mangemorts dans les cachots, alors je n’imagine même pas le calvaire ici. En plus, ce que j’ai fait n’a servi à rien puisque je n’ai pas pu apprendre grand-chose d’intéressant. C’est dommage, j’aurais tellement aimé que ce pouvoir serve réellement à notre cause. A dire vrai, je ne l’ai pas beaucoup utilisé parce que je craignais d’être repérée et d’avoir encore plus de problèmes mais le peu de risque que j’ai pris n’a servi absolument à rien. « J’en dis que mes deux minutes ne sont pas encore écoulées, alors je reste. » Je ne vais pas me laisser intimider par un blessé aigri qui semble ne pas avoir envie de recevoir la moindre visite. « En plus, j’ai ramené de quoi te distraire un peu, je me suis dit que ça pouvait t’intéresser. » Tout en parlant, je sors une enveloppe que j’avais coincée dans la ceinture de mon short pour éviter d’avoir à me balader avec un sac. Je déteste m’encombrer les bras, alors mes ceintures et mon élastique de soutien-gorge sont la plupart du temps reconvertis en espace de rangement. Ce n’était pas très pratique au début, mais avec le temps je suis devenue une véritable experte. « Ce sont des photos de famille, je voulais te présenter mes frères et sœurs, je suis sûre que tu vas les adorer. Et peut-être qu’un jour tu pourras me présenter les tiens. Tu veux bien regarder ? Allez s’il te plait, dis oui ! » Ma famille me manque et pouvoir parler d’elle avec quelqu’un me fera le plus grand bien, j’espère juste que je ne vais pas me faire envoyer sur les roses et que nous allons pouvoir enfin échanger.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyJeu 27 Juil - 19:58


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Je n'ai jamais vraiment su ce qu'elle me voulait. Depuis que mon beau-père a eu la merveilleuse idée d'aller trouver ses parents sur le quai de la gare pour compatir à leur douleur (il ne l'a sûrement pas dit comme ça mais le résultat reste le même) elle me colle comme si on était les meilleurs amis du monde. Sauf qu'on l'est pas. Et qu'on le sera jamais. C'est pas parce que nos parents désespèrent ensemble du trop grand nombre d'enfants qu'ils ont à se coltiner que ça y change quoi que ce soit. Je ne suis pas mes parents. Je ne sympathise pas avec les gens juste parce qu'on a vécu des choses similaires. De ce que j'ai cru comprendre, de toute façon, c'est même pas le cas. Elle, c'est sa famille. Moi, même si j'admets maintenant qu'elle l'est aussi, on m'a balancé dedans sans rien me demander. Mais elle me manque comme si j'étais né dedans. C'est de plus en plus insupportable. Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de rentrer que là. Je me plaindrais pour la forme, je ferais comme si je détestais ce trou et l'appart' minable qu'on nous impose mais en vrai, je n'en repartirais probablement jamais. Au diable Poudlard et mes ASPICs ! Je crois qu'on m'a trop longtemps arraché aux miens pour prendre le risque de recommencer une fois de plus. Et puis... Et puis rien ne m'y retient plus... Je la vois sourire et lever les yeux au ciel à ma réplique alors je hausse les épaules avec toute l'innocence que je suis encore capable. « Pauvre petit choupinet, tu veux un bisou magique ? » Qu...quoi ?L'espace d'une seconde, je dois avoir l'air particulièrement stupide. Je crois presque avoir mal entendu. Je sais que ma réputation s'est un peu cassée la gueule ces derniers temps (beaucoup même) mais tout de même... Il y a moins d'un an, je l'aurais sûrement pris pour argent comptant et harcelée jusqu'à avoir ce bisou promis. Enfin... Aujourd'hui, à part me rappeler que je dois tirer un trait sur ceux que j'aurais encore voulu avoir... Je me force malgré tout à lui adresser un regard vaguement intéressé, un peu pervers peut-être, mais je suis bien loin de la lourdeur à laquelle j'ai habitué la majeur partie des filles du château. « Madame aime prendre des risques, à ce que je vois... » Ou presque... Mais elle aurait pu... « Et si je dis oui...? » J'ose espérer qu'elle renoncerait tout de suite. Je déteste d'avance le défi qui pointerait presque derrière tout ça. Je veux pas de son bisou, je veux pas de sa compagnie, je veux juste qu'elle me foute la paix. Qu'elle m'aide et me foute la paix serait plus juste. Mais visiblement, c'est pas dans ses plans. Après... Je dois bien reconnaître que l'apparente normalité de cette discussion est agréable. Pas de « comment tu vas ? » mal à l'aise auxquels je mens tout le temps, pas de regards désolés ou plein de pitié... Rien de tout ça. Juste une fille chiante qui perd son temps avec un garçon qui l'est tout autant. Ça me va. Je n'irais pas lui dire mais ça me va...

Et puis, finalement, elle joue sans le savoir les cupidons ou quelque chose s'en rapprochant en ramenant jusqu'à moi la chaise et, par métonymie, Milo tout entier. Enfin... Normalement. Peut-être que ce sera un échec lamentable mais je m'en fiche, j'ai envie d'y croire. Parce que pour la première fois depuis une semaine ou presque, il n'a jamais été aussi proche. Quasiment à portée de main. Je l'imagine déjà se traîner jusque là, sûrement à contre-cœur mais je m'en fiche. Il n'aura pas le choix, n'est-ce pas ? Que ce soit pour s'installer ou pour récupérer son bien. Qu'importe ! Il va venir. Il va me parler. Il va enfin arrêter de faire comme si j'avais cessé d'exister ! Mon cœur bat sur un autre rythme désormais. Plus léger. Plein d'un espoir idiot que je sais, en réalité, bientôt déçu. Parce que ça n'arrangera sûrement pas grand chose, en réalité. Mais ça fait du bien d'y croire, même juste un instant. Tellement de bien... Je ne dis rien, pour ne pas passer pour une idiote amoureuse au bord du désespoir (que dis-je, j'ai plongé dedans depuis des jours !) mais je lui en suis reconnaissant. Elle n'a quasiment rien fait, c'est vrai, mais tellement en même temps. J'aurais jamais pu le faire tout seul. Enfin, si, mais je le pourrai quand ce sera trop tard... « J’en dis que mes deux minutes ne sont pas encore écoulées, alors je reste. » Je hausse à nouveau les épaules. Soit. « Deux minutes », ça ne m'a jamais semblé aussi long. Mais bon, il semble que cette année m'a appris deux ou trois choses vaguement utiles dans la vie sociale du genre : on ne vire pas salement quelqu'un qui rend service. Voire on ne vire pas salement quelqu'un tout court mais il semblerait que j'ai encore un peu de mal avec l'exercice. « En plus, j’ai ramené de quoi te distraire un peu, je me suis dit que ça pouvait t’intéresser. » Je pose sur elle un regard aussi dubitatif que curieux avant de la regarder sortir quelque chose de son short. Je ne relève pas la cachette même si ce n'est pas l'envie qui manque. « Au moins, le plan de ce trou, avec tous les issues de secours, j'espère. » Je n'ai jamais caché mon envie de partir. Après tout, tout le monde veut rentrer chez lui, donc ça n'a rien d'étonnant. Même si, moi, je ne me réjouie même pas d'être sorti de l'école... « Ce sont des photos de famille, je voulais te présenter mes frères et sœurs, je suis sûre que tu vas les adorer. » Des photos de famille ? Sérieusement ? J'affiche ouvertement ma déception et soupire bruyamment. Qu'est-ce qu'elle veut que ça me foute ? À part me rappeler les miens et accentuer encore plus le manque déjà affreusement présent, franchement, ça sert à rien. « Et peut-être qu’un jour tu pourras me présenter les tiens. » Ouais. Un jour. Ou jamais. C'est bien jamais. Si je devais présenter ma famille à quelqu'un, même juste sur photo, ça ne serait certainement pas à elle ! Je baisse les yeux une seconde. Il aurait dû les rencontrer en vrai. Ça aurait dû être les vacances les plus agréablement stressantes de mon existence. Je suis toujours aussi certain qu'ils l'auraient adoré et rapidement adopté. Mais j'en aurai jamais la moindre certitude. Lui aussi, il me manque. L'avenir foireux qu'on arrêtait pas de se dessiner aussi... « Tu veux bien regarder ? Allez s’il te plaît, dis oui ! » Je marmonne quelque chose qui ressemble à s'y méprendre à un « tu me fais chier » des plus agréables et soupire à nouveau. « Il te reste trente secondes. » Autrement dit « oui, mais grouille ». Je n'ai pas vraiment l'intention de passer le reste de ma journée à écouter ses souvenirs stupides. Je veux bien être sympa deux minutes mais vraiment juste deux minutes...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyMer 2 Aoû - 18:55


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Je n’irais pas jusqu’à dire que j’aime la compagnie de Dan, je ne le connais pas assez pour ça, mais j’aime l’idée que nous puissions apprendre à nous connaitre à travers les anecdotes sur nos familles respectives. C’est très con, je sais, mais j’ai besoin de partager ça avec quelqu’un. Je suis sûre que mes amis et ma famille me dissuaderaient d’aller vers lui s’ils le savaient. Après tout, c’est quand même le mec qui nous a planté un couteau dans le dos, a vendu la petite Joanne et a provoqué une torture de masse qui a contribué à l’affaiblissement général. Je ne devrais pas lui faire confiance, personne ne devrait lui faire confiance, mais j’ai vraiment besoin de croire que l’ainé d’une famille nombreuse a nécessairement un cœur énorme et des tonnes de choses à partager. Je ne sais pas si j’ai encore une bonne raison d’y croire, il a passé tellement de temps à me repousser que j’aurais déjà dû lâcher l’affaire depuis longtemps mais tant que je ne serais pas certaine de ne rien pouvoir tirer de lui, je continuerais à m’accrocher. « Madame aime prendre des risques, à ce que je vois... » En dehors de cette histoire de bisou magique qui ne me parait pas être un énorme risque, il est vrai que j’ai toujours aimé vivre dangereusement, surtout depuis que je suis à Poudlard et encore plus depuis que je partage les très nombreuses bêtises d’Isidore. Le Serpentard m’a toujours entrainé avec lui et désormais c’est aussi souvent moi qui l’entraine dans des situations improbables et pas toujours très rassurante. J’aime bien me faire un peu peur parfois. « Je crois que nous n’avons pas la même définition du mot risque, mais si tu le dis. » Je me fous légèrement de sa gueule mais en vérité je suis loin de le prendre pour une lopette. Après tout, s’il est actuellement couché dans ce lit, c’est qu’il s’est retrouvé au cœur de la bataille opposant le château aux Mangemorts et qu’il a essayé, comme beaucoup d’autres élèves, de nous venir en aide. Une petite voix me souffle qu’après tout ce qu’il a fait, réparer ses erreurs était la moindre des choses mais je l’ignore et tente malgré tout de le considérer comme un héros. Bon, peut-être pas un héros tout de même, Izzie restera mon seul héro dans cette histoire, mais il a quand même largement contribué à la fin de notre calvaire donc il mérite un minimum de considération. « Et si je dis oui...? » Bah en toute logique, s’il dit oui, il aura tout simplement son bisou magique et il sera guéri… Enfin, si la légende fonctionne évidemment, dans le cas contraire, il restera avec sa blessure et continuera à râler autant qu’il le souhaite. « Je ne sais pas ce que tu imagines mais un bisou magique, c’est le truc que demandent les gamins pour soigner les bobos, pas autre chose. » Je tiens à apporter cette précision même si je me doute qu’il le sait déjà. Son cerveau a l’air de lui faire croire qu’il pourrait obtenir toute autre chose de moi et ce n’est pas du tout envisageable. « Je ne sais pas ce que tu imagines, mais quelque chose me dit que ce n’est pas aussi innocent que ma proposition de base. » Peut-être qu’il pense juste qu’en agissant de cette manière, il va réussir à me faire fuir mais je doute fort qu’il parvienne à ses fins pour le coup.

J’ai mieux à faire que de me prendre la tête pour des bêtises, j’ai bien prévu de m’amuser et de montrer à Dan que ma famille est formidable, voire de lui donner envie de me parler de la sienne. En fait, c’est de la pure manipulation psychologique, mais je m’en fiche, j’ai bien envie de connaitre un peu plus ses frères et sœurs. « Au moins, le plan de ce trou, avec tous les issues de secours, j'espère. » Je lève les yeux au ciel pour la énième fois depuis mon arrivée auprès de Dan. Franchement, il ne mérite pas toute l’attention que je lui porte, c’est clair, mais je ne baisse pas les bras, je suis une fille très persévérante et il va s’en rendre compte rapidement. « On en rediscutera quand tu pourras effectuer plus de trois pas sans avoir besoin d’un déambulateur. » Pour l’instant, dans son lit, il ne risque pas de fuir bien loin et il serait grand temps qu’il s’en rende compte. Je ne mets donc pas longtemps à écarter l’idée de se tirer d’ici avant d’aborder celui des photos que j’ai évidemment pris soin d’apporter avec moi. Dan n’a évidemment pas l’air ravi et c’est tout juste s’il ne m’envoie pas chier mais je ne m’en formalise pas plus que ça, j’ai la nette impression qu’il va fondre en voyant ce que j’ai amené. « On va commencer par celle-ci parce qu’elle est vraiment trop bien. » Je lui tends la photo en allongeant le bras le plus possible pour pouvoir lui filer sans me rapprocher. Je suis une fille bien, je m’en tiens aux indications qu’il m’a données au préalable. « C’est le jour du mariage de mes parents, t’as vu comme ils sont beaux tous les deux, je crois que je ressemble plus à ma mère qu’à mon père, mais j’ai ses yeux quand même. » Je suis persuadée qu’il s’en fout mais je ne me laisse pas démonter et continue de lui montrer mon petit univers en lui tendant une seconde photo de la même manière que précédemment. « Sur celle-ci, il y a toutes les filles de la famille, tout à droite il y a Avalon et devant elle ce sont les triplettes Leeroy, Katniss et Enola de gauche à droite, elles font un peu la gueule parce qu’elles voulaient manger le dessert avant de prendre la photo. Elles sont mignonnes, hein ? Celle qui est en jogging au milieu c’est Phyllis, ma mini-moi, on se ressemble pas trop physiquement mais on a des caractères très similaires. Moïra c’est la petite peste qui prend la pose de starlette tout devant et à gauche il y a Addison et moi, si elle sourit c’est pas parce qu’elle aime les photos, elle a horreur de ça, mais ce jour-là elle avait appris qu’elle avait gagné un prix pour un concours de science ou un truc du genre, du coup elle était super heureuse. » J’adore cette photo sans doute plus que les autres, voir toutes les filles réunies me fait toujours super plaisir, je trouve qu’on remarque instantanément nos différences en regardant ce cliché et c’est ce qui me plait. « Bon, celle-là, elle va pas trop t’intéresser parce qu’il y a que Brooklyn et Avalon dessus et tu les connais déjà, c’était pendant l’été et ils s’étaient fait surprendre par un orage monstre alors qu’ils étaient partis en balade, t’as vu leur tête, je trouve ça trop drôle ! » Ce qui est amusant c’est que malgré leur malchance, ils ont l’air de s’être vraiment amusé et je trouve ça chouette de voir Brooklyn heureux alors qu’il n’exprime pas souvent ses émotions que ce soit par la parole ou même par des expressions différentes. « J’en ai encore d’autres, tu veux les voir ou j’arrête là ? » Je ne lui ai pas encore montré les jumeaux, ni la journée randonnée et pique-nique que j’avais organisé l’été dernier et qui a tourné au drame lorsque Moïra a réalisé qu’elle s’était assise sur un nid de fourmis. J’ai encore tellement d’anecdotes à raconter et j’ai surtout super envie de le faire.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyDim 3 Sep - 16:11


Let me be your friend
Savannah & Rioghbhardan

Je ne sais pas trop ce qu'elle fout là. Je sais juste que c'est fourbe de venir me trouver alors que je ne peux pas fuir, parce qu'elle a sans doute parfaitement conscience que j'aurais pris la fuite si je l'avais pu. Deux mots balancés à la va vite en guise d'excuse et puis plus rien. J'aurais été déjà loin. Enfin... Aussi loin qu'on puisse aller dans ce trou. J'aurais pas fait deux pas quoi... Mais bon, là, même deux pas, c'est mort. Du coup, faut trouver autre chose. La gonfler autant qu'elle peut le faire, elle, c'est plus ou moins le plan. Elle veut me faire regretter encore plus d'être coincé là, et bien je vais lui faire regretter d'être venue. Enfin... Peut-être... D'un côté, elle me change du reste des gens. Elle me prend pas pour une pauvre petite chose fragile. Elle a l'air de se foutre pas mal de si je suis à l'agonie ou non, et c'est tant mieux. J'ai pas envie d'avoir à expliquer une énième fois que ça va. Parce que c'est faux. Ça va pas. Évidemment que ça va pas. Alors mine de rien, cette conversation naze avec une fille qui l'est sûrement tout autant, ça fait du bien. Elle me prend pas la tête avec les souvenirs ni les mots rassurants qui me filent plus la gerbe qu'autre chose. Elle est égale à elle-même : chiante. Alors du coup, je peux l'être également. Pas besoin de faire semblant d'apprécier le soutien ou la compagnie, rien de tout ça. « Je crois que nous n’avons pas la même définition du mot risque, mais si tu le dis. » Je lève les yeux au ciel. Ouais, c'est fort possible. Je le définis pas bien, ce mot-là, de toute façon. J'ai un peu perdu cette notion cette année. J'en ai pris bien plus que prévu en m'assurant que c'était pour m'en préserver. J'ai fait de la merde quoi... « Je ne sais pas ce que tu imagines mais un bisou magique, c’est le truc que demandent les gamins pour soigner les bobos, pas autre chose. Je ne sais pas ce que tu imagines, mais quelque chose me dit que ce n’est pas aussi innocent que ma proposition de base. » J'affiche un air aussi innocent que possible mais je crois que ça n'est pas particulièrement crédible. En réalité, c'est le plus innocent du monde. Je n'attends rien d'elle. Ni d'elle ni de personne. Et encore moins quoi que ce soit qui s'éloigne des chemins de l'innocence. Ce qui est stupide, en soi. J'aurais le droit. Si je voulais me taper toutes les filles de cette maudite ferme, qui pourrait prétendre avoir le droit de m'en empêcher désormais, hein ?! Mais je ne le veux pas... Parce que l'abruti que je suis espère encore que la fin finira par disparaître un jour... « J'aurais au moins essayé. » Sur quoi je hausse les épaules et laisse la conversation dériver.

Elle finit par annoncer une surprise et sans y croire vraiment, je me laisse aller à espérer à voix haute qu'il s'agit d'un moyen de partir de là. Qui a envie de rester, hein ? Il n'y a rien à faire, on nous promet un retour à la normale qui n'arrivera peut-être jamais et, honnêtement, on étouffe ! Et encore, j'ai de la « chance », l'infirmerie s'est pas mal dépeuplée depuis que je suis arrivé... « On en rediscutera quand tu pourras effectuer plus de trois pas sans avoir besoin d’un déambulateur. » Sa réplique me laisse con avant de m'arracher un sourire faiblement amusé. Ok, j'avoue qu'elle a pas tort. Mais tout de même ! Genre c'est le genre de chose à rappeler, d'ailleurs ! Mais je suis loin de mal le prendre, au contraire. Je trouve presque ça agréable. Je préfère qu'elle se foute de moi plutôt qu'elle me tapote la main avec une compassion dégueulasse en me promettant qu'elle le fera quand je sortirai de ce lit. « Tu comprends rien. Au moins, j'aurais eu le temps de potasser le truc et de monter un plan infaillible ! » Ou pas... J'imagine que s'ils nous ont parqués là, c'est pas pour rien. Dans le genre protection et tout le bordel, ça doit s'imposer. Alors pour sortir... J'ai déjà du mal à faire un Alohomora correct alors venir à bout, tout seul, d'une protection gouvernementale ou peu s'en faut... Ouais. Y'a peu de chance... Mais qu'importe. Au lieu de la liberté, elle rapporte le manque avec elle. Génial. Tout ce dont je rêvais ! Réaliser que ma famille est au bout du monde et que je les reverrai jamais. J'ai même pas de photos d'eux, moi... Tout est resté à Poudlard... « On va commencer par celle-ci parce qu’elle est vraiment trop bien. » Je prends silencieusement la photo qu'elle me tend. Un homme et une femme, visiblement le jour d'un mariage. Ses parents, j'imagine. « C’est le jour du mariage de mes parents, t’as vu comme ils sont beaux tous les deux, je crois que je ressemble plus à ma mère qu’à mon père, mais j’ai ses yeux quand même. » Mon regard passe de la photo à Savannah, puis je finis par hausser vaguement les épaules. Elle ressemble à sa mère, ouais. Par contre, sur la photo, c'est difficile de savoir si elle a les yeux de son père ou pas. Je crois que j'aimerais bien ressembler à la mienne, de mère... Mais non. Rien. Je suis le portrait craché de mon père à mon âge et elle m'en veut un peu pour ça, je crois. Ça le lui rappelle. Et ça lui rappelle aussi qu'il est plus là, qu'il a menti... Et moi, je vois juste que je n'ai pas un seul trait en commun avec mes frères et sœurs. Comme si on était définitivement pas de la même famille...

Elle me passe une autre photo. Pleine de filles. « Sur celle-ci, il y a toutes les filles de la famille, tout à droite il y a Avalon et devant elle ce sont les triplettes Leeroy, Katniss et Enola de gauche à droite, elles font un peu la gueule parce qu’elles voulaient manger le dessert avant de prendre la photo. Elles sont mignonnes, hein ? Celle qui est en jogging au milieu c’est Phyllis, ma mini-moi, on se ressemble pas trop physiquement mais on a des caractères très similaires. Moïra c’est la petite peste qui prend la pose de starlette tout devant et à gauche il y a Addison et moi, si elle sourit c’est pas parce qu’elle aime les photos, elle a horreur de ça, mais ce jour-là elle avait appris qu’elle avait gagné un prix pour un concours de science ou un truc du genre, du coup elle était super heureuse. » Mon dieu... Je plains ses frères ! Je deviendrais dingue avec autant de filles à la maison ! Déjà, trois, c'est au moins deux de trop ! Peut-être que j'exagère un peu et que je serais malheureux si elles n'étaient pas là mais ça ne change rien au fait que trop de filles, ça doit être un enfer... « Katniss ? Comme la meuf dans Hunger Games ? Sérieux...? » Je ne sais pas moi-même si c'est un reproche gentiment moqueur ou juste une question étonnée. Un peu les deux, peut-être ? Enfin, qu'importe, elle ne me laisse pas le temps de souffler qu'elle reprend son déballage de souvenir. Là, c'est des gens que je connais ! Et pour cause, ils sont à Poudlard avec nous. Brooklyn et Avalon. « Bon, celle-là, elle va pas trop t’intéresser parce qu’il y a que Brooklyn et Avalon dessus et tu les connais déjà, c’était pendant l’été et ils s’étaient fait surprendre par un orage monstre alors qu’ils étaient partis en balade, t’as vu leur tête, je trouve ça trop drôle ! » J'esquisse un sourire à sa remarque. J'aimerais bien avoir Shawna et Jackson avec moi... Ou même Brady, je m'en fous, je prends... N'importe qui qui me donne l'impression de pas être purement et simplement une pièce rapportée, un cas à part. Un véritable étranger pour à peu près tout le monde... Mais non... Et d'ici qu'on sache si les plus jeunes ont ou non des pouvoirs, moi, je serai déjà loin... « Vous habitez où ? » La question est idiote, sûrement, mais je m'en fiche. Au point où j'en suis... Et puis, elle m'impose tout ça, c'est la moindre des choses que de supporter mes questions. « J’en ai encore d’autres, tu veux les voir ou j’arrête là ? » Je délaisse les airs de chiens mouillés des deux adolescents pour relever les yeux vers elle. J'hésite un peu mais... Mais elle a l'air contente de parler de tout ça et de me montrer ses photos alors... Je finis par hocher la tête, une fois de plus. « Vas-y. C'est pas comme si j'avais mieux à faire de toute façon. » Et puis peut-être que c'est pas aussi désagréable que je le prétends, dans le fond...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyMer 6 Sep - 7:54


Dan & Savannah

Let me be your friend

Fuir pourrait être une bonne idée si nous étions sûrs de ce qui nous attend au-delà des limites fixées par la ferme. En soit, je comprends parfaitement Dan, mi aussi j’ai envie de partir de là, de m’évader, de vivre ma vie et de ne pas avoir constamment à attendre que des tierces personnes me disent quoi faire, comment le faire voire même quoi penser. J’en ai marre de ces soutiens psychologiques de merde, des heures de visite de l’infirmerie, des repas de groupe où nous nous efforçons d’avoir le sourire et des dortoirs communs où nous nous entassons toutes les nuits durant lesquelles je n’arrive pas à dormir. Toutefois, nous n’avons pas vraiment le choix, si nous ne voulons pas mettre nos familles en danger en essayant de les rejoindre, alors je prends mon mal en patience, attendant, comme tous mes camarades, une bonne nouvelle de la part du reste du monde magique. « J'aurais au moins essayé. » Je ne peux m’empêcher de sourire, sachant pertinemment qu’il n’y aucune sincérité dans ses propos. Dan n’a jamais essayé de me draguer et je doute d’être son genre, il s’ennuie et il veut s’amuser, voilà tout. « Tu comprends rien. Au moins, j'aurais eu le temps de potasser le truc et de monter un plan infaillible ! » Il a l’air déçu et je suis presque triste de ne pas pouvoir lui venir en aide pour qu’il puisse sortir d’ici. Evidemment, je sais bien que ce ne serait pas raisonnable et qu’il n’est de toute façon pas assez en forme pour aller galoper dans les près, sinon il ne serait sans doute pas là à se morfondre à l’infirmerie. Evidemment, je me garderais bien de lui faire une remarque à ce sujet, il n’a sans doute pas besoin de ma compassion, j’ai été à bonne école avec Isidore, je sais qu’il vaut mieux éviter d’être trop gentille et de lui rappeler constamment sa situation d’infirme, même si celle-ci, dans le cas de Dan, est certainement provisoire. « Je m’occupe de tout, ne t’en fais pas, j’ai déjà prévu une fuite en montgolfière, histoire qu’on ait une place dans les livres d’histoire. Avoue que ce serait absolument sensationnel, je vois déjà les gros titres « Deux cons essaient de passer inaperçu dans un gros dirigeable rouge ». Partant ? » Malheureusement, je sais pertinemment qu’il n’y aura pas de dirigeable rouge pour nous et qu’à part prendre notre mal en patience et attendre que l’on vienne nous dire que nous sommes libres, nous n’avons pas grand-chose à faire. C’est terrible de se sentir aussi impuissant. Que ce soit en cours ou dans la vie de tous les jours, j’ai souvent entendu que mes choix avaient un impact, que j’avais le droit de choisir ce que je voulais faire de ma vie et que c’était à moi de me construire. Mais en réalité, je me rends compte dans de pareilles circonstances que ce n’est pas tout à fait vrai et que ma vie peut m’échapper à tel point que je la remets entre les mains de parfaits inconnus parce que je n’ai pas d’autre choix. C’est assez angoissant et j’ai hâte que tout ça soit enfin terminé. Je veux reprendre une vie normale, je crois que je l’ai mérité.

En réalité, j’ai l’impression que cette visite ne se passe pas aussi mal que je l’avais imaginé. Certes, Dan n’est pas le garçon le plus ouvert et réceptif que je connaisse, mais il a l’air de prêter vraiment attention aux photos que je lui tends successivement et ça c’est vraiment chouette. Bon, il est tout à fait possible qu’il fasse ça pour me faire plaisir, mais ça ne change rien au fait que j’ai enfin réussi à capter son attention et cette petite victoire suffit à me réjouir. « Katniss ? Comme la meuf dans Hunger Games ? Sérieux... ? » Je souris, bien consciente que ma pauvre sœur n’a pas forcément attrapé le meilleur lot du tirage au sort A l’école, elle a déjà eu ce genre de réflexion. Pourtant, elle n’est pas encore assez grande pour que tous ses petits camarades aient vu le film, je me doute bien qu’elle va vivre un véritable enfer quand ce sera le cas. Mes parents se sont vraiment lâchés pour les trois petites dernières, il y a des chances que les triplettes se lancent dans un procès lorsqu’elles auront atteint leur majorité. « Ouais… Je crois que mes parents ont craqué. Les trois petites dernières n’étaient pas franchement prévues au programme, peut-être qu’ils n’avaient plus d’inspiration et qu’ils ont joué leurs prénoms au dé… Je t’avoue que je n’ai jamais posé la question. Enfin, Katniss n’est pas vraiment à plaindre, Leeroy a beaucoup plus de soucis parce que dès qu’elle est invitée quelque part, ou qu’elle s’inscrit à une nouvelle activité, les gens sont étonnés de voir une fille et pas un garçon. Quand elle était plus jeune, tout le monde lui demandait si ce n’était pas trop dur d’avoir été dans le ventre de maman avec deux filles. Elle ne trouvait pas ça très drôle. » Encore aujourd’hui, il arrive encore aux gens de faire la confusion. C’est normal, elle est encore une enfant et je ne cesse de lui répéter que les choses seront différentes plus tard, mais j’ai parfaitement conscience que ça l’agace d’être constamment confondue avec une personne du sexe opposé. « Vous habitez où ? » J’hallucine vraiment de réaliser que Dan s’intéresse à moi pour une fois. Enfin, c’est peut-être un peu ingrat de dire ça, au moins il ne m’a jamais laissé de faux espoirs en me faisant croire que nous allions éventuellement devenir amis, mais ça me fait plaisir qu’il se plonge dans notre conversation, pour une fois. « A Oxford. Tu vis où, toi ? » J’en profite pour essayer de grapiller quelques petites informations, moi aussi. Peut-être que lui aussi va finir par s’ouvrir, ça serait franchement chouette. « Vas-y. C'est pas comme si j'avais mieux à faire de toute façon. » Je suis super contente qu’il accepte de regarder d’autres photos et je lui tends immédiatement un cliché représentant Moïra, roulée par terre, le visage déformé par la colère. « On a immortalisé le sale caractère de ma sœur, mes parents arrêtent pas de se plaindre du fait qu’elle est odieuse mais en même temps il la traite comme une princesse, dès qu’elle demande quelque chose, elle l’obtient, pas étonnant qu’elle ait un tel comportement. » Je souris malgré moi. Comme mes parents, j’ai tendance à considérer ma sœur comme une petite princesse et à tout lui passer ce qui ne lui rends clairement pas service. La photo suivante représente les jumeaux sur un bateau avec mon père en arrière-plan. « Ce sont les jumeaux Blake et Stanley. Mon père a voulu les emmener pêcher un jour, soi-disant pour canaliser leur énergie. Au bout de dix minutes, Blake a mis une baffe à Stanley, du coup Stanley lui a renvoyé un coup de poing, Blake a perdu l’équilibre et est tombé dans l’eau. Il a hurlé pendant tout le trajet du retour, j’ai cru que mon père allait prendre sa valise et quitter la maison, en rentrant. » Je lui tends une énième photo, une de mes préférés cette fois. « Là, c’est moi, à l’hôpital, à la naissance de Phyllis. J’étais trop contente parce que j’ai eu le droit de la porter toute seule le temps de la photo. J’avais quatre ans quand elle est née, j’étais la plus heureuse du monde. » La vision de ce cliché provoque toujours chez moi la même émotion, j’aime beaucoup trop ma famille. « Tes photos sont restées à Poudlard ? » Ce serait logique, les blessés ont été rapatriés sans même avoir le temps de prendre des affaires. Si j’avais su, j’aurais pris ses souvenirs. Je suis bête de ne pas y avoir pensé. Au fond, je sais que je n’aurais pas eu le temps, mais je culpabilise un peu quand même.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyMer 6 Sep - 20:25


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Savannah & Rioghbhardan

Visiblement, la fuite ne sera pas pour aujourd'hui. Elle n'est pas là pour m'aider à déguerpir. En même temps, c'est pas comme si c'était étonnant... La déception n'est pas franchement là. Elle est aussi coincée que moi. Enfin, plus ou moins. Elle a au moins la chance d'être libre de ses mouvements, elle. Ce qui n'est pas vraiment mon cas pour l'instant... Je déteste ce lit. Je crois que ça m'aura vacciné pour les grasses matinées jusqu'à la fin de mon existence. « Je m’occupe de tout, ne t’en fais pas, j’ai déjà prévu une fuite en montgolfière, histoire qu’on ait une place dans les livres d’histoire. Avoue que ce serait absolument sensationnel, je vois déjà les gros titres « Deux cons essaient de passer inaperçu dans un gros dirigeable rouge ». Partant ? » Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant. Un rire un peu idiot qui me surprend moi-même. Non pas que j'ai pas l'habitude d'avoir l'air débile, loin de là, juste que c'était particulièrement spontané, ce qui n'est pas arrivé depuis (il me semble) une éternité. Je finis par hocher la tête. « Carrément ! J'ai toujours rêvé d'avoir ma tête dans le journal. » Et dans le fond, cette phrase a des airs de vérité. La gloire et les paillettes, pourquoi pas. Je pense que je n'aurais rien contre voir mon nom s'étaler dans les journaux. Bon, si ça pouvait être sans me qualifier de con, ce serait un plus, mais après tout, on fait avec ce qu'on a. Et il faut dire qu'on a pas grand chose... Mais bon, tout ça, ça n'arrivera pas. Ni la célébrité ni la cavale. Je me fais pas trop d'illusions. On est coincés et le seul truc que je pourrais obtenir c'est une réputation foireuse dans les rues de Dublin. Génial... Ma vie toute entière ressemble à s'y méprendre à un lamentable échec. Je n'ai pas le temps de me lamenter plus longtemps sur mon triste sort qu'elle me balance ses photos. La distraction, à défaut d'être intéressante, n'est pas trop désagréable. Moins que ce à quoi je m'étais attendu au début. Ça fait bizarre de voir ces gens sur papier glacé. Ça fait un peu souvenirs d'une vie lointaine et ça me déplaît. Mais ça me rassure. Ça me rappelle qu'on est tous dans le même cas et que si je ne vois plus les miens, les autres ne voient pas les leurs davantage. C'est bête, je sais, mais je me raccroche aux faibles branches qu'il me reste... « Ouais… Je crois que mes parents ont craqué. Les trois petites dernières n’étaient pas franchement prévues au programme, peut-être qu’ils n’avaient plus d’inspiration et qu’ils ont joué leurs prénoms au dé… Je t’avoue que je n’ai jamais posé la question. » Faut jamais demander d'où viennent les prénoms moches ou bizarres, de toute façon, les réponses risquent d'être flippantes. Vous croyez qu'on s'amuse à poser la question, à la maison ? Ils ont été récupéré tous les prénoms les plus immondes du coin pour nous les refiler ! La seule chose qu'on risquerait d'apprendre, c'est qu'on est pas aimés, voilà tout. « Enfin, Katniss n’est pas vraiment à plaindre, Leeroy a beaucoup plus de soucis parce que dès qu’elle est invitée quelque part, ou qu’elle s’inscrit à une nouvelle activité, les gens sont étonnés de voir une fille et pas un garçon. Quand elle était plus jeune, tout le monde lui demandait si ce n’était pas trop dur d’avoir été dans le ventre de maman avec deux filles. Elle ne trouvait pas ça très drôle. » Ouais, j'imagine. Mais bon, les parents sont des êtres égoïstes qui ne pensent pas à l'avenir de leur progéniture, tout le monde sait ça. Faut faire avec, pas le choix. « Et alors ? C'était pas trop dur ? »

Et puis je me laisse aller à participer vraiment à la conversation. Puisqu'on est là, hein... Et puis elle n'a pas forcément l'air décidé à me foutre la paix alors autant essayer de faire un effort. Un tout petit. Surtout que je n'ai rien contre elle. Elle est un peu flippante avec son truc de « je peux lire dans ta tête » ou je sais pas quoi et carrément chiante quand elle me suit pour me parler de sa famille et tout le bazar mais elle n'a pas l'air méchante. Et je ne suis pas un connard tout le temps. Elle doit vivre une année de merde, elle aussi, autant faire en sorte de pas lui donner encore plus de raisons de détester tout ça. « A Oxford. Tu vis où, toi ? » Loin de là. Dans un autre pays, même. Le bout du monde si on s'en tient à mes habitudes... « Pas loin de Dublin. » Dans un trou qui me manque comme jamais aucun endroit ne m'a manqué. Je veux me plaindre du manque de choses à faire, de cette ville qui sert à rien, des habitants que je n'aime pas vraiment et de l'appart' trop petit qu'on est trop nombreux à occuper. Je veux râler en me jurant de plus jamais partir de là. Je veux désespérer mais profiter d'un retour chez moi. Mais je crois que ça n'arrivera pas. Sincèrement. Qu'on restera coincés ici jusqu'à qu'on vienne nous y achever. Ou peu s'en faut... Je prends une nouvelle photo. Une crise de colère que j'ai l'habitude de croiser à la maison. Ça me tire un sourire nostalgique. « On a immortalisé le sale caractère de ma sœur, mes parents arrêtent pas de se plaindre du fait qu’elle est odieuse mais en même temps ils la traitent comme une princesse, dès qu’elle demande quelque chose, elle l’obtient, pas étonnant qu’elle ait un tel comportement. » Je hoche doucement la tête, n'ayant aucun mal à imaginer Ciara dans cette description. Est-ce que ça veut dire qu'elle continuera sur cette voie plus tard ? J'espère pas... Mais bon, je pense qu'il faudrait reprendre toute son éducation pour en faire quelque chose de pas trop mal sauf que mes parents en ont marre, je crois, et que le troupeau a mieux à faire que de s'occuper d'une môme insupportable. Après, c'est Chucky et la maison ne serait sûrement pas la même sans ses caprices et ses colères à n'en plus finir... « Je connais ça. Vous vous faites mordre et frapper, vous aussi, ou alors on a eu le niveau au-dessus ? » Je ne compte plus les bleus que je me suis récolté parce que je la portais de force pour qu'elle suive et que Mademoiselle ne voulait pas. Le pire, ça reste quand même Brady et Gally qui lui servent d'en-cas à chaque fois qu'elle n'est pas contente. Soit approximativement tout le temps...

Elle me tend une nouvelle photo. Deux garçons sur ce qui doit être un bateau. Ça me rappelle encore plus la maison et notre sempiternelle balade touristique des côtes du coin. Est-ce qu'ils l'ont fait sans moi, cette année ? D'un côté, je me dis que oui, qu'ils doivent sûrement penser que je profite de mes vacances sans eux alors sûrement qu'ils profitent des leurs sans moi... « Ce sont les jumeaux Blake et Stanley. Mon père a voulu les emmener pêcher un jour, soi-disant pour canaliser leur énergie. Au bout de dix minutes, Blake a mis une baffe à Stanley, du coup Stanley lui a renvoyé un coup de poing, Blake a perdu l’équilibre et est tombé dans l’eau. Il a hurlé pendant tout le trajet du retour, j’ai cru que mon père allait prendre sa valise et quitter la maison, en rentrant. » De quoi faire regretter à n'importe quel père au monde d'avoir eu des mômes ! Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle continue son déballage de souvenirs. Une petite fille tient un bébé, sur celle-là. « Là, c’est moi, à l’hôpital, à la naissance de Phyllis. J’étais trop contente parce que j’ai eu le droit de la porter toute seule le temps de la photo. J’avais quatre ans quand elle est née, j’étais la plus heureuse du monde. » Et je crois que ça se voit. Perso, ça ne m'a jamais vraiment fait cet effet-là... J'avais neuf ans quand j'ai vu le premier bébé de ma vie, et l'année précédente je venais de passer de fils unique à pauvre tache du milieu d'une fratrie de quatre, et encore même pas la mienne... Ce môme, je le voyais comme un intrus de plus, un chieur qui me piquerait ma mère et qui en plus allait en avoir le droit parce que ça serait la sienne aussi... « Tes photos sont restées à Poudlard ? » Je lui rends celle qu'elle m'a passée en haussant légèrement les épaules. Comme toute ma vie, en réalité. Il y a un sac avec deux-trois affaires mais j'ai pas encore vérifié ce qu'il y avait dedans. Et sans trop prendre de risque, j'imagine que c'est Milo qui s'en est chargé. « Ouais... Mais bon, j'avais pas grand chose de ma famille de toute façon. » Juste une que j'avais prise juste après être revenu du camping organisé par l'école, lors d'une journée à la plage et que j'ai patafixé dans mon agenda. Je revois sans trop de mal ma mère rire aux éclats devant l'air particulièrement stupide d'Aoibheann revenant de l'eau, les cheveux trempés et plein d'algues lui tombant mollement sur les épaules et l'air vaguement dégoûté de Shawna juste à côté pendant que les garçons terminaient d'enterrer Mal qui regardait l'objectif comme s'il était en train de faire le truc le plus fantastique de l'univers. Mais bon, tout ça, c'était dans une autre vie...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptySam 9 Sep - 14:33


Dan & Savannah

Let me be your friend

J’ai réussi à faire rire Rioghbhardan et je crois que c’est ma plus grande réussite depuis mon arrivée à la ferme, c’est dire si je m’en sors mal en ce moment. Malgré tout, je n’arrive pas à m’empêcher de penser que c’est un peu dommage que je n’ai pas eu la chance d’entendre le rire d’Isidore plutôt que celui de Dan. J’aime beaucoup le Poufsouffle, aucun doute là-dessus et depuis que j’ai rencontré sa famille même de loin, j’ai toujours rêvé de pouvoir le compter parmi mes amis. Sauf que ça n’est jamais vraiment arrivé et même si je ne perds pas espoir, je n’oublie pas le fait qu’il a fait beaucoup de mal à Joanne. Je crois qu’il a été assez puni comme ça et qu’il n’est pas nécessaire que je lui rappelle mais ça reste bien sûr dans un coin de ma tête et je me garde bien d’exprimer ça à haute voix. Je préfère largement continuer à m’amuser avec lui et apparemment la perspective de notre tentative d’évasion foireuse suffit à le mettre en joie et je tiens à ce que ça reste exactement comme ça. Je ne connais pas vraiment Dan et j’ai beaucoup de mal à le cerner en réalité, alors du coup, j’avoue que j’ai tendance à faire attention à ce que je dis et aux sujets que j’aborde de peur que la conversation m’échappe et que je finisse par l’agacer. Ça ne devrait pas se passer comme ça, je ne devrais pas avoir à peser mes mots mais je tiens vraiment à ce que tout se passe bien. Cette visite est un peu la rencontre de la dernière chance entre lui et moi et je sais que si encore une fois, je me fais repousser, alors je devrais sûrement lâcher l’affaire. « Carrément ! J'ai toujours rêvé d'avoir ma tête dans le journal. » Je lève les yeux au ciel. Je ne suis pas sûre qu’avoir sa tête dans le journal soit une bonne finalité, en soi. Après tout, ce cher directeur Blackman passe sa vie en première page de couverture alors que c’est un parfait enfoiré. Je ne suis pas sûre que d’apparaitre sur un journal soit quelque chose d’extrêmement difficile en fin de compte. « Si tu le veux vraiment, je suis sûre qu’on peut trouver un moyen… Te marier avec une fille célèbre, braquer une banque, tuer un membre de ta famille, faire une super découverte impressionnante… Si tu veux, je veux bien être ton nouvel agent ! Mais je prends quarante pour cent de ce que tu gagnes. » Si ça peut me permettre de vivre de ma passion sans me mettre la pression en me demandant constamment si je vais réussir ou non à gagner ma vie en dessinant, alors ça en vaut certainement la peine. Bon, en réalité, je me doute bien qu’il plaisante et que même si ce n’était pas le cas, il n’aurait pas besoin d’une adolescente de seize ans pour l’épauler dans sa future carrière de serial killer ou de personne célèbre.

« Et alors ? C'était pas trop dur ? » Je hausse les épaules. A dire vrai, je n’en ai pas la moindre idée. Je ne pense qu’aucun gamin se souvient du temps qu’il a passé dans le ventre de sa mère alors j’imagine que Leeroy se fiche bien d’avoir dû partager un ventre avec deux de ses sœurs. Pour ma part, je ne me souviens pas du tout de ce qu’a donné la cohabitation avec Avalon mais j’imagine que notre entente n’était pas meilleure qu’elle l’est maintenant. Je ne me souviens pas d’une seule période de notre vie où nous ayons été sur la même longueur d’onde. Dès l’enfance, nous nous sommes chamaillées pour un rien. J’ai toujours eu une opinion contraire à celle de ma jumelle. « Je n’en sais rien, elle n’en jamais parlé. Soit elle a oublié, soit elle est traumatisée, je ne sais pas trop… En tout cas j’ai réussi à supporter cette chieuse d’Avalon, alors j’imagine que tout est possible. » Je souris, je suis un peu injuste avec la pauvre Serdaigle, c’est vrai qu’elle est très différente de moi, c’est pour ça que nous nous entendons aussi mal. « Je plaisante, j’adore ma sœur, c’est une fille incroyable. J’aurais aimé être aussi intelligente qu’elle, mais je crois que c’est peine perdue… Elle est toujours fourrée dans ses bouquins, je ne sais pas comment elle fait pour être aussi appliquée et concentrée… Je crois qu’au fond, je l’admire. Mais tu gardes ça pour toi, hein ? Je ne veux pas qu’elle s’imagine qu’elle est sensationnelle même si c’est le cas. » Il n’est pas dans mes habitudes de dire autant de choses positives sur ma sœur, mais pour le coup, parler de ma famille me rend un peu plus bavarde et j’exprime ce que je pense sans chercher à dissimuler le moindre sentiment. « Pas loin de Dublin. » Je hausse les sourcils. Ce n’est pas très précis comme réponse et il n’a pas l’air super ravi de son lieu de résidence. Son regard ne s’est pas illuminé et il ne s’est pas mis à déblatérer sur la beauté de la ville de son enfance. A moins qu’il n’y ait pas vécu toute son enfance, justement ? Mieux vaut ne pas insister sur le sujet. « Oh je vois… Un village perdu où il y a plus de vaches que d’habitant ? Cool, ça te donne un petit côté paysan sexy. » Je ne fais que me foutre de sa gueule bien sûr, mais Dan a un côté faussement mystérieux qui peut parfois être incroyablement agaçant et prendre tout ça à la rigolade me permet de minimiser un peu les choses et de faire comme si je ne me renseignais pas vraiment sur lui alors que c’est pourtant ce que je suis en train de faire en réalité. « Je connais ça. Vous vous faites mordre et frapper, vous aussi, ou alors on a eu le niveau au-dessus ? » Je ne peux m’empêcher de rire. Comme quoi, il peut dire ce qu’il veut, le fait d’être l’ainé d’une famille nombreuse nous fait forcément vivre pas mal de choses de la même manière et il est bien placé pour me comprendre. « Oui… C’est fourbe ces petites choses-là, tu peux me croire et ça ne change pas en grandissant ! La tienne aussi s’appelle Moïra ou est-ce que le diable a plusieurs identités ? » Encore une manière détournée de lui poser une question. Je sais bien qu’il n’est pas vraiment dupe mais si ça peut lui permettre de me répondre sans se sentir coupable, alors je crois que je fais bien de m’accrocher et de continuer comme ça. « Ouais... Mais bon, j'avais pas grand chose de ma famille de toute façon. » Cette fois-ci, une moue apparait sur mon visage. En réalité, je trouve ça un peu triste. Les photos sont ce qui nous permet de retracer nos souvenirs et j’aurais aimé qu’il ait cette chance lui aussi. « Il n’est jamais trop tard. » Je me contente de cette réponse. S’il a envie de conserver des souvenirs avec sa famille, il peut toujours s’en créer, je suis sûre qu’il en a encore autant à vivre avec eux que ce qu’il a déjà vécu, voire même plus.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyVen 15 Sep - 16:12


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L'idée de côtoyer la célébrité ne m'a jamais repoussé, au contraire. Je crois que j'aurais bien aimé pouvoir marcher, un jour, dans les traces paternelles et faire parler de moi pour autre chose les pires conneries de mon existence. Qu'on se retourne sur mon passage, qu'on se souvienne de mon nom, tout ça... N'importe quoi pourvu que ça m'arrache à la vie beaucoup trop normale que m'a imposée ma mère. Mais bon, je crois que ces dernières semaines et que celles, interminables, qui viendront encore m'ont fait et me feront sûrement voir les choses autrement. Relativiser un peu. Réaliser que, peut-être, ce que j'ai n'est pas si mal. « Si tu le veux vraiment, je suis sûre qu’on peut trouver un moyen… Te marier avec une fille célèbre, braquer une banque, tuer un membre de ta famille, faire une super découverte impressionnante… » J'écoute la liste sans ciller. La moitié m'envoie directement derrière les barreaux. Et la découverte super impressionnante, à part payer quelqu'un pour la faire à ma place, ça risque d'être compliqué. Une fois de plus, on en revient au mariage. Un peu comme avec Alaska... Et comme avec elle, l'idée me dérange. C'est idiot. Je peux bien faire ce que je veux de toute façon. Épouser toutes les idiotes friquées de la planète si ça me fait plaisir, qui pourrait me le reprocher, maintenant, hein ?! « Si tu veux, je veux bien être ton nouvel agent ! Mais je prends quarante pour cent de ce que tu gagnes. » Eh ben ! Elle se gêne pas, celle-là ! Quarante-cinq pourcents, rien que ça ! Elle veut me plumer avant même que je profite de quoi que ce soit ! Quel vautour ! Pourtant, je hausse les épaules avec indifférence. « Ok. Mais pour que ça les vaille, tu trouves la fille, tu la convaincs de m'épouser, ce qui ne devrait évidemment pas être très compliqué, et tu organises le mariage. » Parce que je veux bien partager mais encore faut-il qu'elle les mérite. Je n'ai pas l'intention de la payer à se tourner les pouces !

Et puis elle commence à me montrer ses photos de famille. Elle est là pour ça, après tout. Je regarde, j'écoute, je questionne un peu. Je fais ce qu'elle attend de moi, en soi. Je suis doué pour ça et puis, je n'ai pas mieux à faire et aucun moyen d'y échapper. Même si je fais la tronche et que je l'envoie chier, elle restera assise sur la chaise qu'elle a ramené jusqu'à moi et terminera ce qu'elle a commencé. Et puis, autant être honnête, je lui dois bien ça. C'est stupide, je le sais, mais c'est comme ça que je le ressens. Sans le savoir, elle m'a sacrément aidé aujourd'hui, alors c'est la moindre des choses que d'agir en conséquence. Je serai le roi des cons la prochaine fois, au pire... « Je n’en sais rien, elle n’en jamais parlé. Soit elle a oublié, soit elle est traumatisée, je ne sais pas trop… En tout cas j’ai réussi à supporter cette chieuse d’Avalon, alors j’imagine que tout est possible. » Elle sourit. Je souris aussi, plus discrètement cela dit. Parfois, je me dis que j'aurais bien aimé avoir un jumeau ou une jumelle. Shawna, par exemple. Avoir un lien évident avec quelqu'un et y tenir probablement plus que je pourrais tenir à ma propre vie. Et puis la seconde d'après je réalise que je tiens bien trop à mon individualité pour ça. Je n'aimerais pas beaucoup être comparé sans cesse à un deuxième moi, et pour un peu que ça soit un garçon, que tout le monde nous confonde en permanence. Ça me gonflerait vite... Alors dans le fond, et pour une fois, la nature n'est peut-être pas si mal faite... « Je plaisante, j’adore ma sœur, c’est une fille incroyable. J’aurais aimé être aussi intelligente qu’elle, mais je crois que c’est peine perdue… Elle est toujours fourrée dans ses bouquins, je ne sais pas comment elle fait pour être aussi appliquée et concentrée… Je crois qu’au fond, je l’admire. Mais tu gardes ça pour toi, hein ? Je ne veux pas qu’elle s’imagine qu’elle est sensationnelle même si c’est le cas. » Je hoche la tête. Je ne parle pas particulièrement à Avalon, je ne vois pas pourquoi j'irais le trouver juste pour lui balancer ce qu'elle a pu dire de sur elle. Et puis, ça ne me regarde pas, de toute façon. « Peut-être que c'est peine perdue, mais tu dois avoir des choses qu'elle peut t'envier aussi, alors c'est sûrement pas si grave. » Je dis ça mais j'en sais fichtrement rien ! Après tout, je ne la connais pas vraiment. Ni elle ni la frangine d'ailleurs. Pas plus que je connais Brooklyn ou l'autre Serdaigle de leur famille, là... Celle avec les cheveux roses. Enfin je crois qu'elle est de leur famille. Shelley Caldwell ou un truc comme ça. Je sais plus exactement.

Doucement, la conversation change un peu de cible. Forcément, si je pose des questions, c'est évident qu'elle me les retournera. Mais sur le coup, je tilte pas vraiment. Alors je me laisse avoir comme un bleu. « Oh je vois… Un village perdu où il y a plus de vaches que d’habitants ? Cool, ça te donne un petit côté paysan sexy. » Heureusement que non ! Je deviendrais complètement dingue ! Déjà que je fuis Lucan à la moindre occasion tant je m'y ennuie, alors si en plus nous étions au milieu de nulle part... Je hausse les épaules une fois de plus, l'air de rien. « Si tu savais... Le dur labeur et l'odeur des foins me rendent absolument irrésistible. » Niveau foin, je risque d'être servi, ici. J'ai envie de rentrer chez moi. Deux fois en deux sans, les vacances de merde, c'est bon, j'ai donné. On devait être tranquilles ! C'était de liberté dont on rêvait, certainement pas de moisir ailleurs ! Poudlard, c'était tellement mieux que ça ! C'était dangereux, peut-être, on y jouait nos vies, sûrement, mais au moins, elles nous appartenaient encore ! « Oui… C’est fourbe ces petites choses-là, tu peux me croire et ça ne change pas en grandissant ! La tienne aussi s’appelle Moïra ou est-ce que le diable a plusieurs identités ? » Moïra ? Non. Mais elle aurait pu. Ça ne s'éloigne finalement pas tant que ça du sien, ni vraiment de celui de ma mère d'ailleurs. Des sonorités similaires. Une origine commune, peut-être aussi ? Je sais pas. Je secoue la tête. « Chez nous, le diable s'appelle Ciara. Mais qu'importe le nom ou le joli minois, ça doit être le même démon à l'intérieur. » Mais bon, c'est la petite dernière alors on ferme les yeux, on subit, on pardonne. Quand bien même on sait que ce sera la môme la plus capricieuse, la plus narcissique et égocentrique qu'il y aura dans les environs. Il n'y a qu'à voir les regards réprobateurs de quiconque la croise en pleine crise pour comprendre que mes parents font un peu n'importe quoi avec elle. Mais bon... Moi, hein, ça me regarde pas vraiment. C'est pas comme si j'avais à la supporter très souvent et avec la différence d'âge, une quinzaine d'années, je n'aurais sûrement pas vraiment à la voir grandir. Juste aux Noël et aux anniversaires, quelque part dans une vie dont elle ne fera jamais vraiment partie. J'imagine que Savannah aimerait que je lui rende la pareille et que je partage avec elle quelques morceaux de ma vie. C'est en tout cas ce que je comprends à sa question. Mais manque de chance, je n'ai rien sur moi. « Il n’est jamais trop tard. » J'ai ce qu'il faut à la maison, des photos à n'en plus finir, des cartons entiers à ranger. Mais je n'ai pas l'impression d'en avoir besoin à Poudlard. Parfois, on m'en envoie une ou deux, mais ça s'arrête là. Je ne compte pas retapisser les murs avec, de toute façon. « Je ne crois pas que ça me manque vraiment. » Sauf ces derniers jours, bien sûr, mais je crois que c'est pas des photos qu'il me faudrait, c'est eux en vrai...
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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyLun 18 Sep - 13:46


Dan & Savannah

Let me be your friend

Je ne crois pas que nous deviendrons de grands amis, Rioghbhardan et moi. C’est dommage, j’aurais vraiment beaucoup aimé mais je me rends bien compte que cette idée lui déplait et qu’il est tellement réfractaire et que ça se ressent dans son comportement. Il ne se laisse pas franchement aller à discuter avec moi et de temps en temps, j’ai la nette impression qu’il préférerait que j’en aille. Pourtant, l’instant d’après, il me sourit, partage mes délires et semble même plutôt content d’avoir un peu de compagnie. Du coup, je suis perdue et ne pas savoir sur quel pied danser avec quelqu’un est une sensation extrêmement désagréable que je préférerais évidemment ne pas connaitre. Alors tant pis pour toi, Dan, mais si tu ne fais pas le moindre effort, je crois que je vais arrêter d’en faire également. Pourtant, je suis une fille sympa, gentille, rigolote, enfin en tout cas j’espère. Je suis sûre qu’on aurait pu bien s’entendre, discuter, rigoler, ou en tout cas essayer de s’entendre. Et puis, nous avons tout de même un point commun d’avoir une famille nombreuse que nous aimons, ou en tout cas c’est l’impression qu’il donne mais finalement je n’en suis plus si sûre. Il n’a pas l’air du tout d’avoir envie de parler de lui, de sa famille ou de quoi que ce soit d’autre. Mais finalement, alors que la conversation se poursuit, je me rends compte que j’arrive de plus en plus à le dérider et il parait presque sympathique. Je ne sais pas s’il se fout de moi ou s’il est sincère mais son changement de comportement me plait et même si je pense toujours que nous ne pourrons pas devenir amis car cette relation serait beaucoup trop à sens unique à mon goût, je crois que j’avais raison en pensant que c’était le genre de garçon qui aimait sa famille, il n’a juste pas franchement envie de l’étaler aux yeux du monde, pour une raison qui m’échappe totalement. Ou alors, c’est simplement moi qui lui pose problème et il tient à conserver une certaine distance, c’est envisageable aussi, mais je comprends encore moins pourquoi, après tout, je ne lui ai rien fait du tout. « Ok. Mais pour que ça les vaille, tu trouves la fille, tu la convaincs de m'épouser, ce qui ne devrait évidemment pas être très compliqué, et tu organises le mariage. » Evidemment, je ne peux m’empêcher de rire, il a dit ça le plus normalement du monde, comme si le fait d’envisager de se marier avec la première cruche venue ne lui posait pas de problème particulier. Je me doute qu’il plaisante, évidemment, mais sa sérénité apparente est amusante. « Bien sûr, tu peux compter sur moi, tu as devant toi un agent performant et compétent. Et puis, j’ai toujours rêvé de devenir wedding planeuse. » Alors là, pas du tout. J’ai beau être un peu trop fleur bleue parfois, je ne suis pas franchement étouffée par le romantisme en règle générale et en même temps, c’est plutôt normal parce qu’Isidore a beau être un garçon parfait, il n’est pas caractérisé par sa délicatesse et son tact. Ça ne me pose pas de problème particulier, nous étions amis depuis longtemps avant de sortir ensemble et s’il avait changé du tout au tout sous prétexte qu’on était en couple, ça m’aurait paru super bizarre.

J’ai quand même réussi à aborder le sujet de ma famille et, contre toute attente, il ne semble pas du tout être réfractaire à l’idée de m’entendre parler de mes nombreux frères et sœurs voire de se confier lui aussi un peu sur sa propre famille. C’est vraiment génial parce que je ne pensais pas arriver à un tel résultat aujourd’hui. A défaut de me donner envie de devenir sa meilleure amie, il parvient au moins à me redonner l’infime espoir qu’il cesse de m’éviter quand il me croise dans les couloirs, parce que c’était quand même sacrément vexant, d’autant plus que je n’arrivais pas du tout à comprendre ses motivations et d’ailleurs je n’arrive toujours pas à le saisir. Peut-être devrais-je lui poser la question mais j’ai un peu peur que ça casse carrément l’ambiance. « Peut-être que c'est peine perdue, mais tu dois avoir des choses qu'elle peut t'envier aussi, alors c'est sûrement pas si grave. » Est-ce que j’ai quelque chose que ma sœur n’a pas ? Franchement, j’en doute fort, Avalon est l’intelligente de la famille, la fille brillante, celle à qui tout réussi. Peut-être le Quidditch ? je sais qu’elle n’est pas totalement réfractaire au domaine sportif mais je pense que dans ce domaine, je suis quand même davantage impliquée qu’elle. Mais bon, c’est surtout une question de travail, tout ce que ma jumelle touche finit par se transformer en or, alors je dois surtout m’estimer heureuse qu’elle n’ait pas les mêmes centres d’intérêt que moi, ce serait frustrant de se retrouver constamment dans l’ombre. Mais bon, en soi, je suis toujours extrêmement fière de ma sœur, c’est juste que parfois j’aimerais bien la surpasser, ce serait assez valorisant. « Sûrement. » J’aimerais rajouter une blague en disant que je suis carrément plus jolie qu’elle mais je ne suis même pas sûre qu’il la connaisse et il risque de prendre ma remarque pour de la fierté mal placée. Et puis, je n’ai pas non plus envie de trop m’étendre sur le sujet parce qu’il n’est pas psychanalyste et qu’il ne semble pas avoir spécialement envie de le devenir. « Si tu savais... Le dur labeur et l'odeur des foins me rendent absolument irrésistible. » J’éclate de rire, ayant beaucoup de mal à l’imaginer en fermier. Cela dit, ça doit être super amusant de vivre en pleine campagne. Je ne suis pas sûre que j’aimerais beaucoup toutes les bestioles qu’on trouve généralement dans une ferme, j’ai ici un avant-goût de ce que ça pourrait être et j’admets être sceptique sur mes capacités d’adaptation à long terme. « A quand le calendrier des agriculteurs ? » En soit, je suis sûre que si Dan était sur ce calendrier, il se vendrait plutôt bien. Il ne doit pas avoir des tonnes d’agriculteurs avec son physique et je suis sûre qu’il serait envié par le plus grand-nombre. Bon, il faudrait évidemment que son calendrier à lui reste bien loin du calendrier des pompiers pour pas qu’il ait l’air ridicule à côté mais ça pouvait tout de même être un business intéressant. « Chez nous, le diable s'appelle Ciara. Mais qu'importe le nom ou le joli minois, ça doit être le même démon à l'intérieur. » Ciara. Je trouve ça plutôt joli, elle a eu la chance d’avoir un prénom un peu moins compliqué et moche que celui de mon interlocuteur actuel mais je me garde bien de le lui préciser, je suppose qu’il ne doit pas si bien le vivre que ça. « Les sonorités ressemblent, il doit forcément y avoir un lien. Elle a quel âge Ciara ? J’ai cru pendant longtemps que les choses s’arrangeraient avec Moïra quand elle grandirait et aussi après la naissance des triplettes mais en fait pas du tout, elle reste la petite princesse capricieuse de la famille. » Je crois que le fait que les triplettes soient plus considérées comme un lot que comme des individus à part entière a poussé ma mère à considérer Moïra comme la petite dernière de la famille même après la naissance de ses trois dernières filles. Quand on y pense, c’est assez horrible, mais je me garde bien de préciser ce détail à Dan. « Je ne crois pas que ça me manque vraiment. » Je hoche la tête, incapable de trouver quoi répondre à ça et choisis donc de rester silencieuse. Je ne sais pas si ça veut dire que sa famille ne lui manque pas ou qu’il n’a juste pas besoin de photos pour qu’ils soient dans sa tête mais je ne tiens pas à poser la question, je crois que je commence à connaitre les limites du jeune homme et à mon avis, il est trop tôt pour que j’envisage de dépasser celle-ci.

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Message(#) Sujet: Re: Let me be your friend - Dan Let me be your friend - Dan  EmptyVen 29 Sep - 19:12


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Honnêtement, je m'attendais à pire quand je l'ai vue débarquer. J'ai pris l'habitude de la fuir sans trop savoir pourquoi au début, juste parce que je ne suis pas ami avec les enfants des amis de mes parents, quelque chose comme ça. Par principe quoi. Et puis finalement, elle m'a dit une fois qu'elle pouvait lire dans la tête des gens ou je ne sais quoi, et c'est tellement le bordel dans la mienne que j'ai préféré continuer sur cette lancée. Vous imaginez, vous, qu'elle puisse savoir à quoi je pense tout le temps ? Alors, en soi, maintenant, c'est plus dramatique, au pire je lui ferais pitié et j'aurais l'air d'une autre petite chose désespérée mais avant... Avant, ça aurait été autrement plus gênant ! Mais bon, il faut avouer qu'elle n'est pas si désagréable. J'en ferais pas ma meilleure amie mais si, un jour, le hasard la ramène sur mon chemin... Si elle a entendu ça, je nierai, évidemment. Je ferai comme si c'était un test pour voir si elle était vraiment capable de le faire, son truc... En attendant, on parle de mon avenir. Ou plutôt de comment je pourrais devenir célèbre en ayant pas le moindre talent. Et on a choisi le mariage. Elle se met à rire et met à mal mon sérieux, et même le malaise bien caché que j'ai pu ressentir à cette idée idiote. Je passe un moment pas trop désagréable, je l'avoue. « Bien sûr, tu peux compter sur moi, tu as devant toi un agent performant et compétent. Et puis, j’ai toujours rêvé de devenir wedding planeuse. » Je la jauge du regard un moment avec une exagération toute particulière puis finis par lui tendre la main avec l'air d'un businessman en pleine affaire. « Super. Marché conclu, alors ! » Je sais que ça n'arrivera jamais, c'est bien pour ça que j'accepte cette offre stupide. Un peu comme la fuite en ballon dirigeable ou je ne sais plus ce qu'elle a balancé. Mais ça ne fait rien, cet après-midi, je suis prêt à y croire juste un peu. C'est pas pire que le reste, n'est-ce pas ?

Elle met un soin tout particulier à me montrer ses photos et, contre toute attente, je prends sincèrement la peine de l'écouter. Au début, je le faisais un peu par dépit. J'avais l'impression de lui être redevable pour avoir ramené la chaise de Milo jusque là et puis je suis coincé de toute façon... Mais en fin de compte, je me prends vraiment au jeu. Et je rêvasse à ma propre famille en voyant défiler les visages de la sienne. Même si tout n'est pas exactement pareil, il y a quelques points communs amusant, quand même. Et je n'ai aucun mal à m'imaginer à sa place. C'est plaisant, dans le fond, de voir qu'il y a des gens qui comprennent. Parce que normalement, j'ai juste le droit à des regards surpris et des questions nulles auxquelles je ne sais jamais vraiment quoi répondre. Comme si c'était moi qui avais demandé quoi que ce soit ! Et puis c'est soit tout beau soit tout moche, mais il n'y a pas de demi-mesure « Haaaan, j'aimerais tellement avoir une grande famille ! » ou « Eurk, ça doit tellement être l'horreur », elle, elle sait que c'est les deux en même temps. Parfois très bien, parfois juste un cauchemar. Même si quand j'en parle, c'est plus souvent un cauchemar qu'autre chose... Elle aborde le sujet de sa sœur, Avalon, sa jumelle. Serdaigle, si je me plante pas. Je suis incapable de les différencier, perso. Alors je sais que c'est Savannah quand ça vient me parler... Sinon bah... Si j'y allais moi-même, j'aurais une chance sur deux de passer pour un con... « Sûrement. » Elle n'a pas l'air certaine d'avoir quelque chose à envier et ça me fait de la peine. Sûrement parce que je sais ce que c'est. Trouver mille et une qualités à tout le monde et être incapable de trouver rien qu'un truc chez soi pour compenser. Mais je n'insiste pas. On ne se connaît pas. Je me laisse aller à quelques déclarations sur ma vie. Lucan, tout ça... Je reste vague sans trop savoir pourquoi. Dans le fond, tout le monde le sait. Je veux dire... Ma vie presque entière est publique à Poudlard. Je ne cache rien, je parle facilement de tout. Ou presque... Alors le fait que j'habite dans un trou nul, c'est pas un secret... Elle rit de plus belle et je serais presque fier de ma blague ! Je suis sûr que j'aurais la classe à gambader dans les champs ou à veiller sur des vaches ! J'ai dû passer à côté de ma vocation, sûrement... « A quand le calendrier des agriculteurs ? » Je hausse vaguement les épaules et désigne d'un geste absent la pièce dans laquelle on est enfermés. « Eh bah j'y songerai dès que je serai loin de là ! » Un soupir m'échappe malgré moi. J'ai l'impression que ça n'arrivera jamais... Mais bon... Ça fait seulement quelques jours... L'ombre d'un sourire revient rapidement sur mes lèvres alors que je m'efforce de lui lancer un sourire faussement aguicheur. « Je te l'enverrai en avant-première, si tu veux. Et si tu me donnes ton mois d'anniversaire, je ferai en sorte que tu y aies une énorme surprise. » Bon, bien sûr, ce n'est pas dans mes plans de me mettre à la photo, pas de l'autre côté de l'objectif en tout cas et certainement pas à exposer un peu plus mon anatomie à chaque mois qui passe.

Ça me fait bizarre de me rendre compte que, même chez elle, il y a une petite peste que tout le monde adore... Moïra, Ciara... C'est la même. Et visiblement, elle est plus âgée que la mienne, ce qui me fait un peu flipper pour la suite. Je n'ai aucune envie d'avoir à supporter des crises et des coups jusqu'à la fin des temps moi ! « Les sonorités ressemblent, il doit forcément y avoir un lien. Elle a quel âge Ciara ? » Il me faut un instant de réflexion. J'ai du mal avec les âges... Shawna a dix-neuf ans, Jackson quinze, Brady douze... Mais alors le reste... Elle est née quand j'étais en quatrième année, la première quatrième année... Donc j'avais quinze ans... « Elle va avoir quatre ans. » Ce fut laborieux ! « J’ai cru pendant longtemps que les choses s’arrangeraient avec Moïra quand elle grandirait et aussi après la naissance des triplettes mais en fait pas du tout, elle reste la petite princesse capricieuse de la famille. » Je grimace ouvertement. J'espère, déjà, qu'on aura pas d'autres mômes après elle, nous ! On est déjà huit, ça me suffit ! Et puis, si c'est un autre gars, le bazar que ce serait... Six dans notre petite chambre ?! Non ! Plutôt mourir ! Il irait dormir sur le balcon, le gosse ! Mais bon, ça sent mauvais pour la suite quand même... Si elle ne change jamais... M'enfin, c'est comme tout, on s'y fait... « Tu vas me porter la poisse et elle va rester chiante tout le temps je suis sûr... » Un rire nerveux m'échappe. J'aimerais bien la revoir, aussi chiante qu'elle soit. La voir criser et être de corvée de portage pour qu'elle daigne nous suivre. Bon, de force mais tant pis, c'est pareil. Quelques pas résonnent dans l'infirmerie. Je n'y fais pas particulièrement attention sur le coup. Tout le monde va et vient comme il veut ici de toute façon... Sauf que les pas se rapprochent de nous et la déception est bien présente quand je vois une infirmière s'arrêter près de mon lit. C'est que j'aimais bien voir ses photos, en fin de compte... « Pardon de vous déranger mais il va falloir reprendre votre conversation un peu plus tard. » Je lève les yeux au ciel et hausse les épaules. Oui, je sais, je vais encore devoir supporter mon rôle de pauvre petite chose fragile. Génial ! Je suis ra-vi ! « Bon... Bah... A plus tard. Et n'oublie pas de chercher ma future femme. » Parce que si elle pouvait continuer à m'être utile, cette brave petite, ce serait pas un mal...
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