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[ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan]
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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] EmptyMar 30 Mai - 23:33


“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
C’était impensable… Incroyable ! Alors que Megan était en train de se balader dans les couloirs, sans aucune raison particulière, au bras de sa meilleure amie, on leur apprit que certains de leurs camarades avaient été pris en train de jouer clandestinement au Quidditch. Le sang de Megan ne fit qu’un tour et un voile qu’elle ne put contrôler s’installa devant ses yeux. Elle n’arrivait pas à parler tant les questions s’amassaient dans son cerveau. Comment ? Qui avaient-ils trouvé ? Que se passait-il pour eux ? Où étaient-ils ? Les mots ne sortaient pas mais le lien qui unissait Tasha et Megan eut raison d’elle et la griffonne eut l’intelligence de poser les questions qu’elle avait elle-même en tête. Le coup de massue tomba. Ils s’étaient fait prendre. Tous. Tous les joueurs des quatre équipes, sans exception. Ils s’étaient fait enfermer et torturer… le Doloris. Pourquoi ? Pourquoi faire souffrir autant de si jeunes personnes ? La conversation qu’elle avait eue avec Milo lui revint en tête et elle sentait les larmes lui monter autant qu’elle semblait avoir la tête qui tourne. Elle pensait à une personne en particulier. Une personne qui l’avait mise dans la confidence de ces matchs et qui semblait avoir son importance pour elle. Elle avait besoin de savoir comment il allait. Tentant de rassurer sa meilleure amie concernant son état de santé, elle lui signifia juste qu’elle avait besoin de se reposer. Tasha n’était pas dupe, elle avait sûrement compris que là n’était pas la seule idée que Megan avait en tête mais le regard qu’elles échangèrent était pour lui faire comprendre qu’elle lui expliquerait bien vite. Elle la lâcha, serrant son bras avec une émotion qu’elle ne pouvait définir avant de partir d’un pas décidé vers sa salle commune. En espérant l’y trouver là-bas… Heureusement pour elle – et son souffle –, elle se trouvait au troisième étage, plus qu’un à monter et elle pourrait se rassurer. Enfin elle avait l’espoir que ce soit le cas.

La voilà maintenant en plein milieu de la salle commune des aiglons, observant les lieux avant grande attention, le cœur battant à mille à l’heure et les mains à moitié tremblantes. Il n’était pas là. Sans réfléchir, ce qui était très rare chez elle, elle prit le chemin des dortoirs des garçons, frappant maladroitement à la porte de celui des 5èmes années et se rendant compte de son initiative qu’au moment où un de ses camarades ouvrit la porte. Là, ses joues s’enflammèrent et elle se sentit idiote, restant là sans rien dire pendant au moins trente bonnes secondes. « Oui ? Tu cherches qui ? Tu veux qu… » Prenant son courage à deux mains, elle lui coupa la parole et dit d’une voix peu assurée : « Je… je cherche Allen. Il est là ? » C’était fou comme une simple question pouvait être stressante. Elle voulait le savoir en bonne santé et pourtant elle craignait de voir la vérité en face. « Ouep ! Enfin pas là, là… il est sous la douche, il a besoin de… enfin tu dois être au courant vu ta tête ! » Il se moquait d’elle ? Déjà qu’elle se sentait bête alors s’il ne l’aidait pas. Avant qu’il ne puisse dire autre chose, elle balaya ses paroles d’un geste de la main, secouant la tête. « Pas grave. Je… j’voulais juste voir s’il allait bien mais… ok, euh ben je reste dans la salle commune au cas où… Ou pas… enfin à plus tard. » Se sentant honteuse et totalement maladroite, comme toujours, elle tourna les talons sans même accorder un nouveau regard au colocataire d’Allen, se disant qu’elle était bien ridicule de penser que ça pourrait importer au jeune homme de savoir qu’elle se préoccupait de lui. Pourtant c’était le cas, elle s’inquiétait et elle ne comprenait qu’une personne comme lui puisse souffrir. Il ne le méritait pas ! Ni lui, ni les autres ! Mais le savoir torturer, ça lui donnait un mal de ventre qu’elle ne pouvait expliquer, stressée et anxieuse d’apprendre qu’il était affaibli. Elle retourna d’un pas las jusqu’à la salle commune où elle se laissa tomber sur l’un des canapés, posant son sac à ses pieds. Elle soupira avant de sortir un bouquin qui pourrait la calmer un peu, remarquant le peu de personnes présentes à cette heure si tardive de la soirée. Son esprit était bien trop préoccupé pour penser à tout ça, elle n’arrivait même pas à lire, à faire fonctionner son imagination. Ses yeux parcouraient les lignes mais elle n’imprégnait rien, ne pensant qu’à Allen et au fait qu’ils aient eu la cruauté de faire subir de tels sévices à des personnes qui avaient encore un peu d’espoir… Comment expliquer ce qu’elle ressentait actuellement ?

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Dernière édition par Megan A. Euston le Dim 2 Juil - 22:33, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] EmptyMer 31 Mai - 14:09


Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain


Cette fin de saison de Quidditch était à prévoir. Tout le monde avait espéré, imaginé que tout de passerait différemment et que notre petite combine marcherait jusqu’au bout, mais tout le monde s’était trompé. En plus de la défaite des Serdaigle au dernier match, nous nous étions tous retrouvés dans une pièce dont j’allais sûrement garder un souvenir bien net jusqu’à la fin de ma vie. La torture n’était pas le lot des nés-moldus, nous étions tous concernés et chacun des joueurs qui avaient participé clandestinement avait subi ce soir là. Le sortilège Doloris avait été lancé à chacun d’entre nous en plus des brutalités gratuites au moment de « ramasser » tout le monde dans les salles communes et différents endroit du château. J’essayais désormais d’occulter un peu, même si c’était impossible et beaucoup trop frais. Le seul véritable soutien que j’avais l’impression d’avoir eu ce soir là était la satisfaction de savoir que ni Allia ni Edward n’étaient concernés par les matchs clandestins et qu’ils échappaient à tout ça. Tous les autres joueurs n’y échappaient pas, en revanche et je ne parvenais pas non plus à rayer de mon esprit le visage des joueuses de Poufsouffle : Callie, Octavia, Jill, Niamh et Daniela qui, en plus de vivre tous les jours dans les cachots, n’avaient pas été épargnées par ces nouvelles tortures. Pour nous (Serdaigle), il était plutôt question de dignité et d’acceptation de ce qui nous arrivait. Personne ne s’était plaint, même Elena qui, en bonne représentante féminine de notre équipe, avait fait preuve de courage, à mon sens !

Je ne savais plus vraiment combien de temps s’était écoulé depuis la soirée des tortures, mais j’avais encore l’impression d’avoir mal partout et évidemment, je n’arrivais plus à dormir. Je voulais faire un effort au quotidien mais ma seule envie était de trainer dans le dortoir, me mettre à la fenêtre pour regarder le parc et lire pour faire passer le temps. Loin de moi l’envie de descendre et de me promener dans le château. J’évitais tous les lieux « communs » le plus possible en attendant impatiemment de pouvoir partir de Poudlard. En cette fin de soirée, je pris quand même la peine de me lever de mon lit pour prendre une bonne douche, pressé de me replonger juste après dans le roman que j’avais commencé. Une histoire de cracmole recherché par la police magique après avoir été tenu responsable des pires atrocités infligées à des moldus. Une histoire étrange, un peu tirée par les cheveux selon moi mais qui m’occupait l’esprit et je voulais connaître la suite.

C’est au moment où je posais la main sur la poignée de la porte après être fraîchement sorti de la douche - une serviette serrée autour de la taille - que j’entendis des voix. Une très familière puisqu’elle appartenait à une personne que je voyais tous les jours dans le dortoir… Quant à l’autre, je l’identifiais dans la seconde qui suivit : Megan. Je ne pus m’empêcher de cacher ma surprise, même si personne ne pouvait en être témoin. Megan dans le dortoir des mecs ? Dans MON dortoir ? Toujours tout seul dans ma salle de bain, je tentais d’écouter tout en me posant mille et unes questions, choses que je ne faisais pas en temps normal. Je n’arrivais pas à suivre le fil de la conversation, et celle-ci ne dura pas très longtemps. Après m’être assuré de pouvoir sortir, je poussais la porte pour rejoindre le dortoir. Faisant mine de rien – même si je n’étais pas si innocent que j’en avais l’air – je demandais à mon coloc’ : « C’était qui ? » et j’eus droit à une réponse qui s’apparentait à quelque chose comme « une fille, une blonde qui te cherchait » accompagné d’une petite remarque du style « Bien joué » ou « Bonne Pioche » à laquelle je répondis en secouant la tête avec un sourire. Je m’habillais en deux temps, trois mouvements non sans grimacer à plusieurs reprises. Au moins, pas de mal de tête à l’horizon, il était évident que le calme du dortoir me faisait du bien. J’étais donc destiné à vivre à l’isolation totale pour me sentir bien…sauf qu’il n’était pas non plus dans ma nature de rester tout seul à longueur de journée. Je jetais ensuite un rapide coup d’œil à mon reflet dans le miroir après avoir enfilé un sweat à capuche et un jean, remarquant tout de suite l’effet du manque de sommeil et j’essayais de faire quelque chose de mes cheveux…. Abandonnant bien vite l’idée. Je m’installais ensuite sur mon lit, le regard fixé sur ma montre, bien décidé à laisser passer quelques minutes avant de sortir. Je n’avais pas réfléchi à ce que j’allais faire tant c’était évident : rattraper Megan. Sauf que je ne voulais pas non plus donner l’impression que je l’avais entendue et que je lui courrais après… La subtilité n’est pas donnée à tout le monde. En parlant de la jeune femme, j’avais toujours en tête l’effort que je voulais absolument faire pour rattraper l’erreur que j’avais faite…et accessoirement, j’avais pensé à elle toute la journée qui avait suivi notre petite entrevue à l’infirmerie. Mon esprit avait ensuite été occupé par la fin malheureuse de la saison de Quidditich mais rien n’empêchait mes pensées de voler vers la jeune femme, surtout quand je posais les yeux sur le lac.

Après quelques minutes supplémentaires à attendre sans rien faire, je traversais le dortoir sans rien dire au coloc’ direction la salle commune. Elle n’était peut-être déjà plus là, mais mieux valait tenter. Je me sentis immédiatement mal en arrivant en salle commune. Il n’y avait pourtant pas beaucoup de monde, mais c’était ici que j’avais été « attrapé » par les mangemorts … mauvais souvenir…encore trop récent… Je jetais un rapide coup d’œil vers les fauteuils et les endroits où il y avait de rares personnes. Je remarquais tout de suite les jolis cheveux blonds que je cherchais et je commençais à avancer tranquillement, n’ayant aucune idée de ce que j’allais pouvoir lui dire. Megan lisait un livre, elle venait sûrement de commencer et je n’avais pas l’habitude d’interrompre les gens dans leur lecture. Il fallait à tout prix que j’évite de lui laisser entendre que je n’étais pas au meilleur de ma forme, mais comment faire ? Tranquillement, je m’approchais d’elle, me penchant vers ses cheveux (mais pas trop près) avant de glisser, à mi-voix : « Je te déconseille de participer au club de lecture clandestin. Mais j’avoue que l’idée est tentante... » C’était de l’humour…sûrement un peu noir vu les circonstances récentes, mais je n’allais pas en faire toute une maladie… Je contournais ensuite le canapé avant de m’installer au bord, ne prenant pas mes aises là où elle avait elle-même décidé de le faire. Dès qu’elle leva les yeux vers moi, je lui adressais un petit sourire avant de reprendre la parole pour dire, avec humour : « On m’a dit qu’une fille me cherchait… Je ne savais pas que j’allais avoir un rendez-vous ce soir…mais je prends ! Tu sais qui c’est… à tout hasard ? » Le regard que je lui lançais finalement ne trompait personne. Elle allait vite comprendre que j’étais au courant de sa venue dans le dortoir et que je savais qu’il s’agissait d’elle. Incapable de me taire, je terminais en lui demandant, prudemment : « Ça va ? »Je n'arrivais pas encore à déchiffrer son expression et dans le même temps, je brûlais d'envie de savoir pourquoi elle était venue jusqu'au dortoir. Il devait bien y avoir une raison ? J'étais naturellement obligé de faire comme si je ne me souciais pas spécialement, mais l'exercice n'était pas facile ...







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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Avait-elle eu raison de se pointer dans le dortoir des gars de 5èmes années ?! Pour dire la vérité, elle n’avait pas réfléchi, elle était trop préoccupée à penser à ce jeune aiglon qui avait sûrement dû souffrir le martyr. Elle était obnubilée par ça et elle avait besoin de savoir une chose, une seule : allait-il bien ? Enfin, tout du moins, arrivait-il à retrouver un semblant d’espoir, lui qui était à la base optimiste et très encourageant.
Assise sur l’un des canapés de la salle commune, Megan se sentait incroyablement stressée et appréhendait de voir un Allen méconnaissable, totalement anéanti et marqué. Elle n’avait pas la force de le voir ainsi mais, aussi étrange que cela puisse paraître, elle avait besoin, justement, de le voir.

Tenter de lire son livre, c’était l’une des choses les plus difficiles qu’elle ait eu à faire aujourd’hui. Elle sentait ses yeux s’embuer. C’était compliqué à expliquer mais elle ne contrôlait pas ce flux d’émotions qui s’emparait d’elle. Les mots étaient flous, les pages étaient rêches sous ses doigts et elle n’arrivait pas à être autant passionnée par son bouquin qu’à son habitude. Son esprit était ailleurs. Tant qu’elle ne l’aurait pas vu, elle ressentirait indéniablement cette impression d’impuissance et de mal-être. Les minutes qui s’écoulèrent avaient placé Megan dans un état inexplicable, les yeux fixés sur son livre mais le cerveau débranché, incapable de bouger ou de réfléchir normalement. Pourtant, elle était une incroyable observatrice, qui réfléchissait avant d’agir, tournant 7 fois la langue dans sa bouche avant de dire quelque chose et prenant plus de recul et de distance qu’il ne le fallait. Là, tout de suite maintenant, elle avait l’impression d’être une toute autre personne sur ce point et de ne réagir que par impulsion, mettant le peu de pensées qu’elle avait en mode off.

La jeune aiglonne sursauta quand elle entendit une voix non loin de son oreille, voix qu’elle reconnut immédiatement. Elle ne sourit pas, ne capta même pas exactement ce qu’il venait de lui dire, sentant juste les battements de son cœur s’accélérer alors qu’elle se rendait compte qu’il était là, toujours capable de faire de l’humour. Une force et un courage qui lui était plus qu’honorable ! Megan le suivit des yeux alors qu’il s’asseyait sur le rebord du canapé. Elle le regardait de façon machinale, les yeux grands ouverts comme pour déceler ses émotions et cherchant à maîtriser les siennes. Il sourit et le voir un minimum bien la rassura d’une façon qu’elle ne pouvait expliquer. Elle était incapable de dire quelque chose mais ses oreilles étaient prêtes à écouter son second degré qui était toujours bel et bien présent. Qui était cette fille ? Evidemment qu’il savait qui c’était… et elle aurait pu sourire, renchérir avec une pointe d’humour sur ce qu’il avait dit mais elle resta neutre, bataillant avec elle-même, contrôlant ce qui s’entrechoquait au fond d’elle. Elle le fixait. Impassible, elle parcourait des yeux chaque endroit de son visage, de son corps. Ses yeux, ses lèvres, ses joues, ses bras, etc. Elle voulait s’assurer qu’il allait un tant soit peu bien. Et son cœur tambourinant le souhaitait aussi. Sa dernière question eut raison de Megan. Est-ce que ça allait ?

Elle ne réfléchit pas, ne se contrôla pas, les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle l’observait. Elle laissa tomber son livre à terre et se leva brusquement pour arriver devant Allen, l’enlaçant peut-être maladroitement mais d’une façon remplie d’émotions. Des larmes coulèrent sur ses joues et elle ne se rendait même pas compte de ce qu’elle était en train de faire. Elle voulait juste s’assurer que son épreuve ne lui avait pas enlevé tout espoir et ne l’avait pas blessé d’une façon où elle ne pourrait rien faire pour lui. Dans son étreinte, la tête sur son épaule, ne réalisant toujours pas ce petit moment de folie, elle dit juste : « J’ai eu peur quand j’ai appris ce qu’ils avaient fait… Si tu as besoin je… je suis là. » Mais comment prendre une partie de sa souffrance ? Comment faire en sorte que sa blessure se calme ? Elle ne savait pas, mais égoïstement, elle était juste soulagée de voir qu’il était toujours le Allen qu’elle avait apprécié de connaître… même si elle ne captait pas encore que ses émotions venaient de lui jouer un magnifique tour.

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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain


Megan… Personne ne saurait jamais que j’avais jeté un œil sur toute la table des Serdaigle le soir du jour où nous avions échangé à l’infirmerie. Peut-être Edward ? Ou peut-être personne… Personne, c’était bien. La jeune femme était fidèle à la description qui lui était propre : elle était discrète et je n’avais pas réussi à l’apercevoir dans les jours qui avaient suivi. Pour ne pas être curieux, je n’avais pas fait de détour à l’infirmerie pour vérifier qu’elle n’avait pas eu à y retourner…je n’avais d’ailleurs pas de raisons d’y aller puisque tout allait relativement bien pour moi. Je ne m’attendais pas à entendre le son de sa voix à la sortie de la douche … Visiblement elle me cherchait… Moi… Il n’y avait peut-être rien de bien spécial à ça, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me poser les mille et unes questions de circonstances. Après quelques minutes à trainer inutilement, je passais la porte du dortoir, ralentissant la cadence quand je réalisais que j’avais mal au dos avant de chercher du regard la jolie blonde. Elle n’était pas bien loin !

En m’approchant d’elle, je tentais l’humour avec une introduction légère. Je savais faire, pourquoi m’en priver ? La jeune femme n’eut pas de réaction tout de suite après mes paroles et je lui laissais le temps, me demandant si j’allais découvrir les joues rougissantes que j’avais eu le temps de voir à plusieurs reprises, la dernière fois. Ayant tourné la tête un instant après avoir parlé, je fus de nouveau poussé à me retourner vers la jeune femme quand j’entendis le bruit de quelque chose qui tombait par terre. Je n’eus pas suffisamment de réaction pour me rendre compte de ce qui se passa ensuite. Je me retrouvais dans ses bras ou elle dans les miens… Peu importe, la finalité était la même, je ne m’y attendais pas et j’étais paralysé. Pas que l’étreinte n’était pas agréable, bien au contraire, pas que j’avais envie qu’elle s’éloigne (toujours bien au contraire !) mais je ne m’étais pas préparé à la sentir aussi près de moi… Megan s’inquiétait de mon état et moi, je me demandais comment avoir l’air détendu suite à un geste aussi… normal ? Anodin ? qu’une étreinte. « Je… euh… » Plus maladroit, tu meurs, j’étais encore cloué sur place, ne m’attendant pas à ce qu’elle ait à l’esprit les tortures qui venaient d’avoir lieu. Je ne m’imaginais pas qu’elle y ait pensé ni qu’elle prendrait la peine de venir me trouver pour ça. Je ne savais pas quoi dire, mais j’avais fini par poser maladroitement une main sur son dos avant de le lui caresser d’un geste du pouce, ayant renoncé à dire quelque chose tout de suite. J’avais en effet commencé à vouloir répondre, mais c’était une mauvaise idée…. Du moins, pas tout de suite. Elle n’était pas responsable de ça, mais pendant un instant, j’avais le sentiment d’être à plaindre et je me sentais vide…étrangement vide en repensant à la soirée où nous avions tous reçu le sortilège. Je ne comptais pas manquer de lui dire que j’allais bien, ce qui était vrai (en dépit du manque de sommeil), mais le plus difficile était sans doute l’impuissance et le souvenir du spectacle de la souffrance d’élèves innocents. La douleur physique finissait par passer et j’en étais un habitué (d’une toute autre manière), mais ce qui avait été ressenti moralement lors des tortures était plus dur à occulter.

C’est au bout d’un bon moment que je me décidais enfin à parler, ayant pris le temps de me préparer à être capable à produire une phrase correcte. « Tu vas peut-être pouvoir faire quelque chose pour moi… » Je tentais de capter de nouveau son regard, m’écartant légèrement afin d’y arriver. Quand ce fut chose faite, je pris la parole à mi-voix pour lui dire, sans rapport avec ce que je lui avais dit juste avant : « Ça devait arriver… on a pris un risque, tout le monde le savait et tout le monde l’avait accepté. » Je fis une pause pour m’éclaircir la gorge, en réalité, je n’avais pas prévu que tout se déroule de cette manière, mais c’était fait. Je levais la main pour lui essuyer les larmes mais me ravisais en cours de chemin, arrêtant ma main en plein milieu du geste… Puis, finalement, je repris le geste pour aller jusqu’au bout et glissais un doigt sur sa joue. « C’est gentil de penser à moi… ça va aller… » Je tentais un petit sourire, bien moins franc que celui que j’avais réussi à sortir en arrivant près d’elle, mais c’était un début, je n’avais pas l’intention de me laisser abattre… J’étais convainquant, non ? Ce que je savais avec certitude, c’était que je me trouvais encore sous le coup de la surprise de son étreinte et il fallait que je parvienne à avoir l’esprit clair. Je tentais l’humour, une nouvelle fois, pas encore certain que la jeune femme soit encore disposée à y réagir vraiment : « En plus… on a perdu le dernier match ! » Je fixais mon regard sur elle, me décidant enfin à ne plus rien dire. J’étais content de la voir, mais en même temps fatigué après ce qui s’était passé tout en ressentant brutalement une certaine vacillation de mes espoirs, ceux que j’avais toujours tenus intacts.








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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Se retrouver dans ses bras, ce n’était pas du tout quelque chose qu’elle avait prévu. Elle n’avait pas réfléchi, elle avait agi par pure impulsion et la voilà désormais en train de pleurer sur son épaule. Elle était tellement inquiète pour lui que l’avoir vu là, relativement bien, l’avait poussé à lui faire part de son émotion. Son cerveau ne réagissait pas normalement alors autant dire qu’elle ne réalisait pas ce qu’elle était en train de faire. Elle l’avait juste étreint et pouvait apprécier le fait qu’il soit là, entier… c’était étrange, n’est-ce pas, de s’en assurer ainsi ? Totalement, et encore plus venant de la jeune aiglonne. Il ne dit rien, enfin pas vraiment, et ça allait très bien à Megan qui avait juste besoin de lui dire qu’elle avait eu peur en apprenant la mauvaise nouvelle. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle voulait lui faire part de ses états d’âme mais c’était plus fort qu’elle en cet instant. La blondinette ne pensait qu’à ce qu’il avait pu subir et cela lui brisait le cœur. Elle en culpabilisait presque…
Elle sentit son pouce au creux de ses omoplates, ce qui, étrangement, la rassura alors qu’elle se montrait encore une fois fragile. Pourtant, ce n’était pas elle qui avait pris, soyons bien d’accord. Mais l’empathie n’était pas toujours une qualité, la preuve !

Megan redressa quelque peu la tête quand il lui dit qu’elle pourrait faire quelque chose pour lui. Il capta son regard à ce moment précis, l’éloignant un peu de lui et le sien, à elle, était rempli de questions suite à cette phrase. Elle s’attendait à ce qu’il lui en dise plus mais ce ne fut pas le cas, le sujet était tout autre. Effectivement, ils avaient réellement pris un risque. Peut-être qu’ils avaient accepté leur sentence mais cela n’empêchait pas le mal qui leur avait été fait et qui dérangeait énormément la Serdaigle. Elle ne comprenait tout simplement pas. Comment pouvait-on faire ça ? Ses yeux passèrent de l’un à l’autre, sur le visage désormais familier d’Allen, et elle entrouvrit la bouche avant que ce dernier en vienne à lui essuyer une larme qui coulait sur sa joue. Ce fut comme un électrochoc. Elle se rendit compte de tout. De la proximité, de son geste, de son indélicatesse même… et ce qui devait arriver arriva : le rouge enflamma ses joues alors qu’elle prenait conscience de ce qu’elle venait de faire. Elle ferma quelques secondes les yeux alors que son doigt passa sur ses joues avant de les rouvrir, honteuse, lorsqu’il lui dit : « C’est gentil de penser à moi… ça va aller… » Evidemment qu’elle pensait à lui… depuis le premier jour de sa première année elle pensait à lui, c’en était presque ridicule. Maladroitement, elle recula d’un petit pas, totalement mal à l’aise, se passant les mains sur le visage pour enlever toute trace de rougissement ou de larmes. « Je… euh… désolée, vraiment, je… n'voulais pas t'embêter... hum... » Elle se racla la gorge et prit une grande inspiration avant de dire d’une voix douce mais légèrement stressée : « J’voulais savoir comment tu allais et… je suis contente de voir que ça va (?). » Cette affirmation ressemblait plus à une vraie question alors qu’elle le regardait du coin de l’œil, fronçant légèrement les sourcils comme si elle tentait de lire en lui. Elle capta son petit sourire et lui en offrit un, le premier de la soirée, témoignant de son soulagement à le voir ici. Ce qu’il ajouta la prit au dépourvu et elle ne put s’empêcher de sourire de façon plus amusée, secouant doucement la tête de gauche à droite en se disant que c’était agréable de voir qu’il n’avait pas perdu son humour. « Juste pour l’honneur, vous auriez pu le gagner ! » Osa-t-elle lancer d’une voix un peu timide, espérant qu’Allen y voie bien la taquinerie et non quelque chose de réel. Elle n’était jamais sûre, mais le connaissant un minimum elle imaginait bien qu’il comprenne. L’observant toujours maladroitement en cherchant une quelconque maltraitance, elle en revint à lui demander, curieuse : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Parce qu’elle n’avait pas oublié ses mots un peu plus tôt, elle voulait savoir et le faire, parce que quoi que ce soit, il le méritait, elle en était certaine.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] EmptyJeu 1 Juin - 21:41


Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

Même si je n’étais ni timide ni particulièrement réservé, je n’avais aucune assurance dans le domaine tactile. Serrer la jolie blonde dans mes bras m’aurait presque empêché de respirer. Dans l’idéal, j’aurais aimé qu’elle ne sache rien de ce qui nous était arrivé et qu’elle soit aussi souriante que notre dernière entrevue… mais tout le monde était au courant et j’étais désarçonné par la façon dont elle prenait les choses. Elle s’en était inquiétée et je regrettais amèrement qu’elle ait ressenti une fois encore de la peur… Peur qu’elle m’avait mentionnée à l’infirmerie quelques jours auparavant. J’avais envie de la rassurer et de lui dire qu’il n’y avait rien à craindre. C’était ce que je m’étais forcé à croire avant la soirée de l’horreur, mais mon opinion n’était plus le même. Il y avait des choses à craindre et je ne voulais pas qu’elle en fasse les frais ; elle était trop pure et honnête d’après moi… Ne trouvant rien d’autre, j’avais glissé une main sur son dos, m’électrisant tout seul avec ce geste. Il ne m’arrivait pas tous les jours de serrer dans mes bras une fille qui pouvait me faire de l’effet…

Je tentais ensuite de lui parler pour lui dire que nous avions eu connaissance du risque de nous faire prendre avant de continuer le Quidditch. C’était vrai, les secrets pouvaient peut-être tenir un moment….celui-ci avait admirablement bien tenu pendant des mois avant la fin plus ou moins logique des choses… Personne n’y avait échappé. J’essuyais une larme sur la joue de la jeune femme et j’étais tellement proche que je ne pouvais pas ignorer le rouge qui lui monta aux joues juste après. Merde. J’avais finalement eu raison de douter du geste, je la mettais dans l’embarras et c’était tout ce que je ne voulais pas. Je récupérais alors ma main avant de lui dire que c’était sympa de sa part d’avoir pensé à moi. Elle reprit bien vite la parole à son tour pour s’excuser et je pensais aussitôt « M’embêter ? Si elle savait comme elle est loin du compte ! » Je n’avais franchement pas l’impression qu’elle était en tort d’être venue jusqu’au dortoir. Curieusement, j’en tirais une sorte de satisfaction tout en me demandant avec une forme d’angoisse si elle n’avait pas cru, une seconde fois, que je la snobais. J’étais celui qui était censé aller à sa rencontre en premier, ce que j’avais prévu de faire à très court terme, mais les circonstances avaient joué en ma défaveur….c’était le moins qu’on puisse dire.

La jeune femme se justifiait, m’expliquant pourquoi elle était venue à ma rencontre et même si je la trouvais parfaitement adorable dans avec sa démarche, je n’avais pas besoin d’excuses ni de raisons. N’avait-elle pas fait quelque chose qu’elle n’était pas du genre à faire souvent ? Je n’étais absolument pas mécontent de la tournure que prenait ma journée et je faisais ce constat pour la seconde fois en la présence de la jolie blonde. Je décidais alors de lui en dire plus, n’entrant pas dans les détails qu’elle n’aurait probablement pas envie d’entendre : « J’ai connu mieux, c’est évident. » Je haussais les épaules avant de dire : « Je ne suis pas le plus à plaindre… même si j’ai un peu mal partout. C’est comme si… j’avais pris quelques cognards au cours d’un même match. Ça va rentrer dans l’ordre. Le pire, c’est ce qu’on se dit et ce à quoi on pense quand ça nous arrive…. » Je haussais les épaules espérant ne pas dramatiser. Puis, je lui demandais : « Qui…qui t’a appris ce qui nous arrivait ? » Le château entier devait vite avoir été mis au parfum, mais j’étais curieux de savoir comment Megan avait appris la nouvelle. Cette dernière ne connaissait pas le secret du Quidditch clandestin depuis très longtemps…

J’avais ensuite tenté la plaisanterie en lui disant que nous avions en plus perdu le dernier match. C’était la pure vérité mais je ne m’en formalisais pas… Tout le monde avait perdu, au final. Megan me fit sourire en marchant dans l’humour. La voir comme ça me soulageait même si la savoir concernée par ce qui m’était arrivé me donnait un sentiment assez étrange (et positif, évidemment). Je penchais la tête, souriant toujours tout en conservant mon petit air dépité : « Joanne Griffith triche… Je ne vois que ça … on était pourtant super bons ! » Je terminais par un sourire légèrement malicieux. J’avais un peu de mal à sourire de manière certaine car j’avais l’impression de ressentir une forme de culpabilité qui me venait de je-ne-savais-où.
Finalement, Megan revint à la charge avec « ce qu’elle pouvait faire pour moi ». Elle m’avait bien dit « si tu as besoin, je suis là » et j’avais besoin de quelque chose de précis. Je trouvais ce quelque chose dans les livres mais la réalité refaisait rapidement surface. « Eumh… disons que je supportais encore Poudlard l’autre jour, à l’infirmerie. Je ne t’ai pas menti, c’était le cas lorsque j’ai tenté de te dire, avec espoir, qu’il y avait encore des choses bien à y vivre. J’ai un doute, aujourd’hui. J’ai besoin de voir autre chose … Peut-être que tu pourrais me faire visiter… Galway ? Par…tes photos, j’veux dire. Non seulement, je suis curieux de voir à quoi ressemble le ‘paradis’ que tu m’as décrit, mais ça va sûrement aussi m’être utile… » Je haussais légèrement les épaules pour la énième fois avant d’ajouter, le même sourire malicieux aux lèvres : « Tu peux faire ça et… tout ce que tu voudras tant que je vois un sourire sur ton visage plutôt que des larmes… » Elle n’imaginait pas comme ça me faisait du bien d’avoir quelqu’un à qui parler. Je m’étais isolé de manière volontaire, ce qui m’avait semblé la meilleure des solutions pour passer au-delà de la soirée difficile que j’avais vécu avec les autres joueurs de Quidditch. Il y avait peut-être une autre alternative...









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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
En le regardant, Megan ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il avait subi. A ce qu’il avait vu ou ressenti. Elle prenait en elle cette souffrance et rêverait de pouvoir l’enlever d’Allen, ainsi que toutes les images qui devaient désormais le hanter. Elle ne pouvait pas imaginer ce qu’il avait vécu mais le voir relativement bien la rassurait énormément. Lui dire qu’elle était là comptait pour elle, mais elle se disait qu’il était peut-être suffisamment entouré et qu’il n’avait pas besoin d’une groupie en plus, bien trop fragile, pour lui donner un peu d’espoir. Oh oui parce qu’elle s’en doutait, bon nombre de jeunes filles devaient lui tourner autour, regardez-le… Alors elle tentait de garder la distance pour ne pas être blessée et pour ne pas trop s’attacher, même si elle avait l’impression que c’était déjà trop tard. Et ce, malgré lui.

Son doigt sur la joue de l’aiglonne lui coupa le souffle. Non pas qu’elle n’appréciait pas ce contact mais elle réalisait son propre geste et se sentait gênée. Gênée d’avoir créé une proximité avec lui qu’il ne pourrait pas apprécier. Oh, ce n’était pas son cas à elle, elle s’était sentie bien dans ses bras, elle pouvait sentir son souffle et sa respiration et en déduire un minimum son état. Et puis, en toute objectivité, elle n’avait pas pu se retenir, ne trouvant pas les mots nécessaires pour traduire le flux d’émotions qui s’entrechoquait en elle. Il enleva rapidement sa main et, machinalement, Megan la suivit du regard comme si elle regrettait sa réaction. Cependant, mal à l’aise, elle se recula doucement pour ne pas rester trop dans son cercle d’intimité, cercle qui avait dû se restreindre vu sa dernière mésaventure. Elle ne pouvait que le comprendre. Alors elle s’excusa. Maladroitement mais elle le fit pour se justifier, tentant de cacher son rougissement et ses larmes remplies de fragilité.
La blondinette voulut savoir comment il allait et elle fut servie. L’observant alors qu’il lui disait ce qu’il ressentait, elle était désolée pour ce qui lui était arrivé. Elle voyait sa souffrance, même s’il tentait de tempérer, et elle se disait qu’elle ne pouvait être là qu’en soutien. Le pire, c’est ce qu’on se dit et ce à quoi on pense quand ça nous arrive…. La curiosité aidant, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce à quoi il avait pu penser à ce moment-là. Elle n’était pas indiscrète et indélicate au point de le lui demander mais ses yeux parlèrent pour elle. Il posa cependant une question qui la fit réfléchir quelques secondes avant de hausser simplement les épaules, un peu perdue, réalisant qu’elle n’avait même pas fait attention à la (ou aux) personne qui avait répendu cette information un peu plus tôt dans les couloirs. « Je… Je n’sais pas. Je crois que c’est quelqu’un que Tasha connait ou… » Elle tenta de remettre son cerveau en route mais rien n’était clair. Nan vraiment, elle ne se souvenait plus. « Nan, je n’sais pas. Mais je pense que la nouvelle s’est vite répandue… » Lança-t-elle en le regardant. Etrangement, ce genre de nouvelles faisait bien vite le tour de l’école. Pour dire la vérité, elle n’avait pas cherché à en savoir plus, elle avait juste voulu savoir si… s’il allait bien. Lâchant sa meilleure amie. Oh la pauvre, elle devait se demander quelle mouche l’avait piquée ! Sûre qu’elle aurait vite un bel interrogatoire… Et elle ne pouvait pas mentir à Tasha. Enfin, elle ne savait pas jouer la comédie de toute façon, et ce avait personne. Omettre, elle pouvait, mentir, c’était tout autre !

L’humour était sûrement l’une des plus grandes forces du jeune Rivers. Et il arrivait à détendre Megan qui se prenait au jeu et charriait doucement le garçon, lui montrant ainsi qu’elle était prête à faire des efforts pour lui changer un peu les idées. Enfin, sa sensibilité lui faisait défaut mais croyez-moi, elle prenait sur elle pour ne pas fondre en larmes et pour jouer la carte de l’humour avec lui. Joanne Griffith était une merveilleuse joueuse incapable de tricher, sans nul doute. Megan tenta de feindre une mine choquée, une petite mine choquée parce qu’elle n’était pas très douée…, lui disant : « Que c’est moche de traiter l’adversaire de tricheur quand on réalise juste être moins bon qu’elle. » C’était d’une petite voix qu’elle avait dit ça. Elle l’embêtait et elle le faisait avec plaisir parce qu’elle se disait que ça pouvait lui faire du bien de ne pas se prendre au sérieux. Elle peinait à le faire, elle se forçait, mais pour voir son doux sourire, elle était prête à le faire. Et puis, soyons honnête, c’était juste de la taquinerie parce qu’elle ne connaissait pas mieux le jeu de quelqu’un que celui d’Allen, l’ayant si souvent observé (…) et il avait énormément de talent ! Là encore, son regard admirateur devait la trahir. Foutue sincérité !

Quelque chose tracassait Megan. Elle voulait savoir ce qu’elle pouvait faire pour lui, comme il le lui avait dit un peu plus tôt. Elle était prête à faire ce qu’il voulait si cela pouvait le soulager un peu, c’était le moins qu’elle puisse faire pour lui, n’est-ce pas ?! Il ne pouvait perdre espoir, pas lui. Parce que si elle-même avait peur et pouvait baisser les bras, elle n’imaginait pas que ce soit le cas du jeune garçon. Il était bien plus fort qu’elle et si lui avait un doute… elle ne voyait pas comment elle pouvait trouver de l’espoir dans l’école. Sans ses amis proches, elle serait sûrement déjà anéantie, alors elle avait besoin de ce maudit petit espoir. Sans qu’elle ne puisse se contrôler, un sourire sincère vint illuminer son visage. Oui, Megan c’était gens qui rient gens qui pleurent… une vraie girouette la pauvre petite ! Il voulait voir ses photos de Galway, son petit paradis comme il venait si bien de lui rappeler. Sa force, l’un de ses espoirs et ce qui lui permettait de pouvoir encore rêver un peu. Elle sourit de plus belle à la fin de sa phrase, essuyant d’un rapide revers de main les éventuelles traces de larmes qui pouvaient encore la trahir sur son visage. « Je… je peux faire ça ! » Dit-elle, enthousiaste avant de poser une main machinale sur la sienne et de lui dire : « Je vais chercher ça tout de suite, attend-moi là ! » Comme si elle avait vraiment besoin de lui dire… Sans réfléchir et d’un pas décidé, elle alla jusqu’à son dortoir vide, vide de Tracy et d’Alaska – la nostalgie était toujours présente, ce qu’elles pouvaient lui manquer ! – et trifouilla exactement là où elle savait que ses photos se trouvaient. Parce qu’elle était organisée et parce qu’elle les regardait souvent. Des photos moldues, des photos sorcières… elle avait de tout, et elle était surexcitée de pouvoir partager ça avec l’aiglon. Et aussi heureuse de voir qu’il se souvenait de tout ça, ce n’était pas rien pour elle. Ca comptait, tout autant que Galway et ce qu’il représentait dans sa si jeune vie.

Megan revint rapidement auprès d’Allen, s’asseyant sur le canapé à côté de lui tout en lui tendant d’une main émue ses si merveilleuses photos. « Il y a des moldues et des sorcières… Galway est encore plus beau en vrai mais j’espère avoir réussi à les mettre en valeur. » Dit-elle avec un petit sourire alors que les premières photos de la ville étaient celles de la plage, du port et de cette magnifique étendue d’eau qu’elle affectionnait tant. Puis, par la suite, des photos de plusieurs coins de la ville, de son père, de sa tante, et d’une nature qui la faisait rêver. Quelques photos d'elle (seule ou avec sa tante et/ou son père), aussi, que l'un d'eux s'était permis de prendre. Elle avait l’impression de se livrer plus avec ses photos mais elle savait qu’elle n’avait rien à craindre d’Allen. Et elle était ravie de voir qu’une chose si important pour elle pouvait lui changer les idées à lui. Enfin, elle espérait…


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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

D’après ses dires et ce que j’avais compris, Megan n’avait pas osé venir me parler en quatre ans. Aujourd’hui, elle semblait presque être venue sans hésiter. Peut-être l’avait-elle fait (hésiter), mais je n’en savais rien … Je commençais à me poser la question aussitôt après avoir eu la confirmation qu’il s’agissait d’elle et qu’elle venait pour moi. Après ce qui venait d’arriver au cachot, je n’avais pas spécialement prévu de compter sur quelqu’un en particulier ou de passer du temps avec du monde, mais ma curiosité et ma surprise balayaient d’emblée mes petites résolutions d’ermite. Il ne servait à rien de se morfondre ni d’ignorer le reste du monde. Il allait bien falloir continuer à vivre, ce que faisaient toutes les personnes qui avaient supporté les humeurs des Mangemorts. Tout irait bien pour moi, je tablais à nouveau sur la discrétion pour passer inaperçu et attendre que l’année s’achève ou que les choses bougent enfin. Megan semblait concernée par mon état et je voulais faire au mieux pour cacher mon ressenti véritable : j’étais flatté. Je n’avais en aucun cas envie qu’elle me plaigne ou passer pour celui qui était totalement au bout de sa vie (ce qui n’était pas le cas). Mais j’avais largement apprécié son approche et ses inquiétudes.

Je n’avais pas réfléchi pendant très longtemps avant de glisser un doigt sur sa joue pour lui essuyer une larme, mais je regrettais de ne pas avoir pris quelques secondes supplémentaires pour le faire. L’étreinte était peut-être un geste un peu moins « intime » que ce que je m’étais moi-même autorisé et je récupérais ma main en regrettant la maladresse. J’avais l’impression d’avoir fait un faux pas, ce que je ne voulais absolument pas faire après l’avoir « oubliée » suite à notre échange rapide de nos premières années. Le silence plus ou moins rétabli, je fis au mieux pour gérer mon malaise, espérant qu’il soit un peu moins visible que le sien. Le meilleur moyen de briser tout ça fut de lui en dire un peu plus sur les tortures. Il n’y avait pas de description précise à lui faire, chaque élève avait supporté le Doloris en fonction des désirs des Mangemorts. Je tentais de lui faire comprendre, par un regard, que j’avais eu un sentiment purement négatif et relativement désespéré au moment de voir les autres se faire torturer… Quant à moi, j’avais pensé à la douleur et à… mes parents. Megan avait été mise au courant très vite, un peu comme tout le monde ; l’espace d’un instant, j’avais pensé à Tracy avec qui j’avais un contact assez régulier et qui connaissait vraisemblablement Megan aussi. « J’ignore si on nous a dénoncés ou comment ils ont découvert nos activités… J’imagine que je pourrais devenir rancunier, pour la première fois de ma vie si quelqu’un avait apporté l’info à Blackman. » Je lui lançais un sourire en coin avant de dire : « Il y a un début à tout. Tu n’as pas d’amis qui ont joué au Quidditch ? J’suis content de savoir qu’Ed’ ne jouait pas… » Je connaissais la plupart des joueurs de Quidditch, mais j’ignorais qui étaient les fréquentations de Megan. Peut-être avait-elle été concernée par l’état de l’une de ses amies ?

Je pris un air faussement boudeur en croisant les bras sur ma poitrine tout en levant légèrement le menton avant de me décider à la taquiner en disant, sur le modèle de ce qu’elle m’avait dit elle-même : « Que c’est moche de ne pas soutenir son équipe, mademoiselle ! » Puis, me radoucissant toujours de manière voulue, je lui lançais un petit sourire tout en disant « Bon okay, j’admets qu’elle n’a sans doute pas triché, mais elle a eu de la chance, nous étions bons ! Toujours un peu plus stressés par les conditions, mais bons quand même ! » Je haussais les épaules avant d’ajouter « Il nous manquait les cheerleaders… et leurs pompoms…. C’est pas ça que j’ai vu au pied de ton lit l’autre jour, à l’infirmerie ? » Inutile de dire que je la taquinais un petit peu. Qu’est-ce que ça pouvait faire du bien de rire un peu ! Même si j’étais encore un peu sous le coup de son étreinte et de ce qu’elle avait ressenti en apprenant que j’avais fait partie des « torturés », je me détendais largement ; la place que je commençais à prendre dans le canapé en témoignait.

La jeune femme me questionna rapidement sur ce qu’elle pouvait faire pour moi et, bien sûr, je manquais de justesse de lui dire qu’elle faisait déjà beaucoup avec son sourire, mais je lui parlais des photos et de mon envie de découvrir sa ville et ses clichés. Megan m’avait présenté le lieu comme un bel endroit et, grâce à mon père, j’étais passionné par les nouveaux lieux à découvrir, notamment ceux qui s’éloignaient largement des places bondées et des lieux touristiques. La sourire de la jeune femme à la mention de ses photos valait de l’or, je m’installais encore un peu mieux dans le canapé avant de me figer très légèrement au contact de sa main. Il fallait que j’arrête d’y voir des signes, je réfléchissais toujours trop pour ça… Je profitais de sa courte absence pour chasser ces pensées de ma tête et me concentrer à prendre un air détaché et à l’aise. Elle n’y était pour rien, mais j’avais toujours ce sentiment de culpabilité qui ne venait de nulle part et les regrets d’avoir vécu les souffrances de l’autre soir.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour revenir à mes côtés et elle me mit ses photos entre les mains. Animé par l’impression d’entrer un peu dans son intimité, je posais malgré tout les yeux sur le premier cliché tout en écoutant ce qu’elle me disait. Comme elle me l’avait dit, l’endroit faisait envie et je ne pouvais que noter le calme qui se faisait sentir à travers les photos de la plage, du port et des endroits probablement emblématiques de la ville. Je ne levais pas les yeux vers Megan jusqu’à une photo où elle apparaissait seule. Je n’aurais probablement pas dû relever celle-ci en particulier et garder pour moi ce que j’en pensais, mais je pus m’empêcher de dire : « Joli modèle … » avant de passer à la suivante, prenant tout mon temps pour observer ce qu’elle avait voulu mettre en valeur. La jeune femme voyait sûrement d’autres choses que moi, mais j’appréciais, c’était évident ! J’y découvrais une partie de sa petite vie et j’aimais ça… Il restait dans mes mains une bonne quantité de clichés et je fis une petite pause dans ma découverte en lui disant : « Tu es une excellente photographe ! Tu te reconvertirais en guide touristique pour moi l’espace de quelques instants ? » En d’autres termes, je lui demandais de m’en dire un peu plus. Peut-être qu’il n’y avait rien de spécial à dire, mais s’il y avait des choses, je comptais bien sauter sur l’occasion. Incapable de m’en empêcher en voyant le cliché suivant, je lui demandais aussi par une question qui n’en était pas forcément une (je n’avais pas beaucoup de doutes quant à la réponse) : « Ça, c’est ton papa… ? » Je pris l’air de celui qui part dans de grandes réflexion avant de lui dire : « Laisse-moi deviner il est soit pêcheur, artisans de baguettes magiques ou il élève des animaux… je ne sais pas encore lesquels. Mon don de voyance n’est pas au point. » Je lui adressais un mince sourire, m’empêchant de rire franchement. Pas pour son papa, mais pour mon don que je m’inventais totalement. Peut-être qu’elle choisirait de ne pas m’en parler, mais elle n’avait pas l’air mécontente de m’exposer les photos où apparaissaient son papa, cela me laissait penser que la voie était plus ou moins libre pour les questions.









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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Tout contact avec Allen, que ce soit physique ou simplement visuel, faisait son petit effet sur Megan. Elle était sensible au jeune garçon et elle faisait tout pour ne pas se trahir, évitant ainsi de sentir encore plus mal à l’aise et de le faire fuir. Il parlait de ce qu’il avait subi, c’était juste horrible et l’aiglonne se disait qu’elle ne pourrait sûrement jamais comprendre ce qu’il avait ressenti. Cependant, elle avait l’impression de prendre une part de sa douleur et de se l’approprier en culpabilisant de ne pas être venue le voir plus tôt. De ne pas l’avoir su plus tôt. Elle avait pris son courage à deux mains pour aller le trouver, aujourd’hui, mais elle savait que sa souffrance était indescriptible. Ce qui la blessait d’autant plus. Elle comprenait qu’il puisse en vouloir à la personne qui les avait dénoncés auprès de Blackman. Si quelqu’un l’avait fait. Comment pouvait-il en être autrement ? Ils étaient tous très discrets. Avant que le jeune Rivers lui en parle, Megan n’avait pas connaissance de cette cachoterie. Certes, elle était discrète mais c’était une observatrice, elle se disait donc que la délation était malheureusement la raison de ces tortures aussi cruelles que dénuées de sens… Avait-elle des amis qui jouaient au Quidditch ? A cette question, elle secoua la tête doucement de gauche à droite, répondant simplement d’une petite voix : « Non, que des connaissances. Juste Anoushka en fait… je crois. » Soufflant de soulagement, elle ajouta concernant Edward : « Oui moi aussi, il ne mériterait pas ça. Enfin personne ne le mérite. Aucun élève. C’est horrible de penser à ce qu’ils vous ont fait subir… j’espère que tu arriveras à moins penser à tout ça. » Lui dit-elle avec un faible sourire honteux en relevant timidement les yeux vers lui, se rendant compte que c’était idiot de dire ça car il n’oublierait jamais. Mais elle pensait à tous les joueurs, tous ceux qui subissaient et qui devaient juste avoir une vie d’enfant, s’amusant et faisant des choses de leur âge. Et non souffrir ou avoir peur d’affronter le quotidien… c’en devenait insupportable pour la petite Euston, elle avait l’impression que chaque jour avait un poids et qu’il était de plus en plus difficile de continuer comme ça. Ici. Dans cette atmosphère.

« Je suis la première supporter des Serdaigle, c’est moche de ne pas s’en être aperçu Monsieur Rivers… » Lui lança-t-elle avec un petit sourire amusé et taquin, soutenant son regard en reprenant ses mots pour l’embêter à son tour. Parce que ça faisait du bien de rire un peu et de voir un vrai sourire sur les lèvres du jeune Serdaigle. La suite concernant son aveu sur le fait que Joanne n’avait sûrement pas triché n’enlevait en aucun cas le sourire de la jeune fille. Bien au contraire. Elle savait que leur équipe était bonne, et elle ne pouvait que l’acquiescer d’un signe de tête convaincu. « Vous êtes toujours bons. » Affirma-t-elle avant de laisser un petit rire timide s’échapper à l’idée d’avoir des pompons qui la suivraient partout, en bonne petite groupie qu’elle aurait horreur d’être. « Je pensais les avoir caché en-dessous du lit mais tu as l’œil. Va falloir que je les range bien précieusement maintenant. » Elle avait toujours cette petite réserve, même dans l’humour. Elle aimait rire mais elle se sentait vite idiote en disant ce genre de chose. Avec Allen, c’était plus simple, il la mettait à l’aise. Elle se voyait cependant mal jouer les cheerleaders, ce n’était ni dans son tempérament, ni dans son envie. Elle trouvait ça tout bonnement ridicule mais en rire était amusant. Peut-être qu’un jour elle le ferait, pour rire… le jour où sa timidité sera toute autre.

Pouvoir lui montrer ses photos de Galway et de tout ce qui faisait sa vie là-bas, c’était une chance et un vrai plaisir pour Megan. Elle était enthousiaste. Pire que ça, surexcitée ! Elle le manifesta par un contact sur la main du garçon sans vraiment se contrôler, même si elle gardait cette autre proximité en tête, se rendant compte qu’elle aimait être proche de lui… Megan stop ! Ne lui apporte pas plus de tracas qu’il a déjà ! De toute façon, elle ne voulait pas se faire de films, il était bien trop… bien pour faire attention à elle comme elle pouvait faire attention à lui.

Quelques minutes plus tard, la voilà revenue avec un tas de petites photos entre les mains, photos qu’elle plaça soigneusement entre celles de l’aiglon. Elle lui expliqua rapidement ce qu’elles représentaient pour elle et, par la suite, elle l’observa alors qu’il regardait ses clichés. Elle était attentive et ne perdait pas des yeux une seule de ses réactions. « Joli modèle … » Evidemment que ses joues se mirent à chauffer quand elle regarda de quelle photo il s’agissait. Elle ne put aussi s’empêcher de sourire en guise de remerciement, appréciant ce petit compliment mais se sentant bien trop gênée pour y répondre. Elle se disait bien que c’était peut-être plus de la politesse ou même de la gentillesse qu’autre chose, mais ça lui faisait tout de même plaisir venant du garçon. « Je ne connais presque que Galway alors je peux te faire toute la promotion de la ville si tu veux ! » Lança-t-elle enthousiaste et les yeux brillants en pensant à sa ville, ajoutant tout en lui montrant certaines photos. Etonnamment, sa timidité s’envolait quand elle parlait de ce qui la passionnait… « Ici, c’est la cathédrale. Tu es obligé de voir ce monument quand tu arrives dans la ville tant il est impressionnant ! … Là, c’est le port. Le plus beau port du monde. » Dit-elle avec un petit sourire avant de prendre une autre photo : « L’océan. Mon endroit préféré. L’étendue, l’immensité, les plages apaisantes. C’est vraiment le paradis. … Ah, ça c’est lors d’un des nombreux festivals qui ont lieu tous les ans à Galway. C’est juste génial et flippant en même temps. Tellement de monde et d’euphorie. J’adore me cacher et prendre des photos de tout et n’importe quoi… » Son sourire ne la lâchait pas alors qu’elle continuait de passer les photos, s’arrêtant sur une des petites rues pavées de la ville. « Le centre. Tout ce que tu veux s’y trouve. Promis, tout ! Et en plus il a beaucoup de charme… » Elle leva les yeux vers lui, pinçant les lèvres avec une certaine malice en ajoutant, plaçant d’autres photos sous ses yeux : « La merveille place centrale, ici – montra-t-elle du doigt avant de passer à une photo toute autre – et là, la grande université. Celles-là – elle prit un tas de photos dans sa main avant de les poser dans celle d’Allen – ce n’est que des photos de paysages. La côte, les falaises, la forêt et la ville en général. J’en ai des tonnes et… » Elle se mit alors à rougir en se rendant compte qu’elle parlait beaucoup. « Excuse-moi, je m’emballe un peu mais… Ca me manque tu sais. » Elle baissa un instant la tête avant de la relever quand il mit en évidence une photo de son papa. L’aiglonne sentit son cœur se serrer. Heureusement, Allen avait un don pour dédramatiser les situations et elle lui était très reconnaissante de le faire en cet instant. Son papa lui manquait tellement qu’elle pourrait en pleurer à n’importe quel moment… Grâce au jeune garçon, elle ravala ses larmes et afficha un petit sourire sincère. « Je me demande d’où te vient ce don ! » Lui dit-elle avec douceur et malice avant de prendre délicatement la photo qu’il avait entre les mains et de regarder avec intensité cet homme qui était tout pour elle. « Le meilleur des pêcheurs, sans aucun doute… Et le meilleur des papas. » Elle sourit de nouveau à Allen tout en lui retendant la photo, se permettant de lui demander : « Tu as quelques nouvelles de ta famille ? » En réalité, elle avait besoin d’en parler, alors s’il était enclin à accepter cette discussion, ça lui ferait beaucoup de bien.


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Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

La relation que je développais avec Megan était « spéciale ». La jeune femme était toujours aussi timide et réservée, mais impossible de ne pas remarquer l’énorme effort qu’elle avait fait en venant frapper à la porte du dortoir des 5ème. J’avais un peu de mal à identifier clairement le sentiment qui m’animait quand j’y pensais, mais il y avait bien quelque chose de particulièrement plaisant, en dépit de la situation générale actuelle qui avait bien du mal à me faire sourire. En l’espace de quelques instants, nous nous étions enlacés et j’avais touché la joue de la jeune femme…Deux gestes que je n’avais pas l’habitude d’effectuer, qui auraient dû être anodins mais auxquels je ne pouvais cesser de penser… Je craignais les faux-pas, pas que j’en étais adepte en règle générale ; seulement, l’idée d’en commettre un avec la jeune femme me dérangeait sérieusement. Je ne voulais pas mal faire et je n’avais aucune réelle explication à cette détermination. Megan mentionna une seule joueuse de Quidditch de sa connaissance et je pinçais les lèvres au souvenir d’Anoushka sous la torture. Elle comme les autres, mais puisqu’elle était mentionnée… Anoushka n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai et avait subi d’autres difficultés avant celle-ci. Levant les yeux vers Megan, je pris la parole pour dire : « J’espère que tout ça ne se reproduira pas… pour personne… On pense être plus ou moins à l’abri mais finalement…. » Je haussais les épaules avant d’ajouter : « Fais attention à toi… » Il n’y avait pas vraiment de risques pour qu’elle subisse des tortures, mais personne n’était à l’abri, j’en avais la certitude. L’idée de savoir Megan sous le coup de la torture était tout sauf une pensée agréable.

Notre discussion vira ensuite vers l’humour et je ne pouvais qu’approuver et marcher dans le jeu. La seule façon de ne plus y penser et de passer à autre chose ? Vivre. Ses paroles me firent sourire et je pris un petit risque en lui disant, toujours sur le ton de la plaisanterie et sur le modèle que nous avions adopté : « C’est moche de ne pas être venue parler au meilleur Poursuiveur de l’équipe avant… Mademoiselle Euston… » Le risque était surtout de remettre sur le tapis le fait que nous n’avions pas échangé depuis sa première année, et surtout, que j’avais complètement rayé de ma mémoire notre premier échange. Il n’y avait pas de raison pour qu’elle le prenne mal, si ? De toute façon, je ne pouvais retenir mon sourire amusé, similaire au sien. La voir soutenir mon regard était inédit. J’en fis de même pendant quelques secondes avant de baisser naturellement les yeux. Je les relevais néanmoins bien vite en l’entendant me dire que nous étions toujours bons. J’étais prêt à lui dire « Ah bon ? » mais je captais son regard ce qui me força à me taire. Elle parlait de l’équipe, bien entendu. L’équipe de Serdaigle n’était pas la meilleure, mais nous faisions toujours tout pour nous défendre… Elle me fit sourire encore un peu avec sa réaction sur les pompoms et je répondis tout de suite : « Tu peux les ranger jusqu’à ce que nous puissions jouer librement, ce qui arrivera un jour, j’espère…. J’espère d’autant plus maintenant que je sais que tu nous supportes malgré nos défaites. » Et je m’imaginais déjà sur le terrain, le vrai, en plein air, en train d’essayer de la chercher du regard pour la taquiner de loin… Cette « scène » ne risquait pas d’arriver, mais je ne pouvais m’empêcher de l’avoir à l’esprit.

Megan accepta de me montrer ses photos, à ma demande. Il avait été convenu qu’elle me les montrerait un jour, mais je n’avais pas imaginé qu’elle le ferait aujourd’hui. L’occasion était trop belle, j’avais envie d’en savoir plus et je savais pertinemment que discuter avec elle me ferait passer mes moments de « bad ». Megan était agréable… sous tous les points de vue… Agréable à regarder aussi mais ça, j’évitais d’y penser pour ne pas me mettre mal à l’aise tout seul. Nous nous entendions bien et il était évident que nous allions devenir amis. « Une amie qui te met dans tous tes états alors qu’elle pose une simple main sur la tienne Allen… c’est tout à fait normal » pensais-je alors qu’elle allait chercher les photos. Quand j’eus les clichés dans les mains, je commençais à regarder, ne pouvant m’empêcher d’apprécier celles où elle apparaissait avec le sourire que j’aimais avoir en live, celui que je pouvais retrouver en levant les yeux. Il n’était pas aussi heureux que sur les photos, mais c’était un début. Les circonstances actuelles étaient probablement en cause. Je demandais ensuite à la jeune femme de m’en dire plus sur les lieux qui apparaissaient sur les photos. Elle commença son job à merveille et je gardais le silence, content d’avoir l’occasion de l’écouter. Pour être honnête, je rencontrais quelques difficultés à fixer mon regard sur les photos à certains moments puisque je relevais les yeux vers elle à intervalles régulier, laissant traîner mon regard sur son visage quelques secondes de plus que ce qu'il fallait, tandis qu’elle me parlait. Évidemment ses clichés faisaient envie et l’explication qui allait avec ne faisait qu’accentuer les choses. Megan savait parfaitement comment mettre en valeur sa ville et je haussais légèrement les sourcils à la fin de ses explications quand elle s’excusa : « Ne t’excuse pas… je regrette qu’il n’y ait pas encore plus de photos de lieux… pour t’entendre encore me donner des explications. » Je remis en avant la photo où elle m’avait parlé de festival et lui demandais : « Festival de musique ? Ils organisent ça chaque été ? » Je ne lui posais pas de question sur tout, mais j’en étais capable. « J’imaginais Galway comme une sorte de village, je n’imaginais pas qu’il y avait autant de choses à voir. Ça donne envie ! Est-ce que les touristes sont accueillis comme il se doit ? » Je posais ma dernière question avec un sourire malicieux. Puisque la minute « dramatique » était passée, je profitais de chaque occasion pour faire preuve d’humour et sourire.

Sans savoir si l’idée était bonne, je posais une question sur son papa, misant une fois encore sur la blague pour ne pas avoir l’air trop intrusif. A mon grand plaisir, elle plaisanta avec moi et me répondit sur la profession de son papa. J’écarquillais les yeux dès ses premiers mots : « Il est vraiment pêcheur ?! J’ai dit ça au hasard…. » L’idée me fit rire, je ne savais même pas s’il était sorcier ou moldu, j’avais donc proposé les choses qui me venaient en tête… le port et l’océan m’avaient simplement donné cette idée. « Pour ma part, je n’ai pas trop besoin de demander d’où te vient ce goût pour l’océan et les grandes étendues d’eau… » Je reposais le regard sur son papa avant de réfléchir tout en prenant une autre photo à la main, celle où ils apparaissent à trois. Je n’avais pas demandé qui était la femme qui se trouvait là, mais je l’avais déjà entendu parler de « tante », il ne s’agissait donc pas de sa mère. La question était tellement délicate que je ne savais pas comment et quand je la poserai… Les yeux rivés sur les photos, j’écoutais tout de même sa question, sur ma famille. Je relevais la tête pour lui répondre : « Oui, un peu… J’ai réussi à leur envoyer quelques lettres mais on évite. Je dois …. Je cite : « Faire attention à ma sœur, manger et me coucher tôt et tout ira bien »… » Je lançais à la jeune femme un petit sourire en coin ; les instructions de ma mère étaient formidables, mais j’avais senti, à travers ses écrits, son envie de faire preuve d’optimisme. « Les familles doivent devenir folles en sachant que nous sommes coincés ici…. Et vous, vous avez tenté le courrier ? Je sais que certaines personnes préfèrent s’abstenir…d’autres ont envoyé des lettres qui n’ont jamais trouvé leur destinataire… » Je haussais les épaules, la mélancolie me reprenait ; moi aussi j’avais le manque de tout ce à quoi nous avions accès d’habitude. Il fallait faire avec, rester à Poudlard et s’entraider. La présence des autres était finalement indispensable et Megan m’en faisait prendre conscience. Même si c’était ridicule, je me voyais, cette fois-ci, prendre Megan par la main et la mener loin d’ici pour qu’elle retrouve sa famille et moi la mienne…







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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Ce garçon avait son importance pour Megan. Elle ne pouvait expliquer ce qu’elle ressentait lorsqu’elle était en sa présence mais elle se sentait tout simplement bien. Parfois gênée, se sentant quelques fois idiote mais il avait le don de la mettre à l’aise d’un simple regard. Et quel regard ! Malgré la situation, malgré les souffrances qu’il avait subies et qui devait l’anéantir, la jeune blonde était contente de passer un peu de temps avec lui. Elle culpabilisait car elle se sentait égoïste de penser cela mais c’était plus fort qu’elle, elle avait besoin de ce moment avec lui. Et aussi de savoir qu’Allen allait relativement bien. Physiquement parlant. Pour ce qui était de psychologiquement… elle était prête à faire des efforts pour lui changer un peu les idées s’il le souhaitait. En espérant qu’elle ne paraisse pas trop insistance, trop « groupie » ou trop ridicule. Après tout, ce garçon sociable pouvait trouver compagnie auprès bon nombre de personnes intéressantes. Tout du moins bien plus intéressantes qu’elle.
Elle gardait les quelques gestes de proximité qu’ils avaient eu en tête, luttant pour ne pas qu’ils la perturbent mais pour elle ils n’étaient pas rien. C’était ce qu’elle se disait, « pour elle ». Megan aussi espérait que cela ne se reproduirait plus. Plus de tortures, plus de cruautés… mais comment y croire alors qu’ils prenaient un malin plaisir à faire endurer de pareils sentences aux élèves ? C’était incroyable pour une jeune fille comme la jeune Euston qui croyait encore à la bonté en chaque personne… tellement surfait ! Elle releva d’un geste brusque la tête vers lui, clignant des yeux à plusieurs reprises, surprise, quand il lui dit de faire attention à elle. Oh, il devait le dire à beaucoup de gens et c’était anodin mais… elle avait espoir qu’il s’inquiète vraiment pour elle. Là encore, c’était purement égoïste et elle s’en rendait compte. « Je… je fais même trop attention tu sais, donc c’est facile. » Avoua-t-elle avec un petit sourire avant de détourner le regard. Elle ne serait sûrement pas en danger de la main des Mangemorts plus que par sa maladie, elle les fuyait bien trop… et elle se convainquait que c’était la meilleure chose à faire. Peut-être.

Ne pas être venue parler au meilleur Poursuiveur de l’équipe…. Ce n’était pas l’envie qui manquait mais tout bonnement le courage. Elle aurait aimé pouvoir aller lui parler mais elle avait peur de se sentir idiote, alors autant éviter. Megan était un peu gênée par ses mots mais elle prit sur elle, le plus qu’elle pouvait, pour ne pas le montrer, réagissant plus vite que d’habitude un peu maladroitement. « Je n’ai… jamais osé. » Olala la boulette, il fallait qu’elle réagisse vite avant de dire n’importe quoi ou d’amener des questions auxquelles elle ne pourrait pas répondre sans se sentir mal. « Je préfère regarder alors disons que… » Soufflant pour reprendre le ton humoristique d’avant, un sourire reprit place sur ses lèvres lorsqu’elle dit : « … c’est moche de ne pas remercier les meilleurs supporters qu’il peut y avoir pour son équipe. » Elle s’en était bien sortie nan ? Un peu ? Un tout petit peu ? Elle l’espérait, parce qu’elle ne voulait pas qu’Allen la voit comme une gourde qui s’emmêle les pinceaux dès que le sujet devient un peu bancal.
La jeune blonde réussit à soutenir le beau regard du garçon et elle en fut fière, elle devait l’avouer. Et puis, elle en profita pour ajouter qu’ils étaient bons. Oui, l’équipe des Serdaigle était une bonne équipe, sans aucun doute. Même si elle connaissait bien plus le jeu de certains que d’autres. Le sourire de l’aiglon quant à la remarque improvisée de Megan sur les pompons la rassura. Parce qu’elle n’avait pas l’impression d’être drôle mais qu’un simple signe de sa part lui montrait qu’elle l’était peut-être un peu. Grace à lui qui rendait ça un peu plus facile. Elle sourit de nouveau à ses mots en répondant simplement : « Je serai toujours derrière l’équipe, c’est important d’être fidèle. Avec ou sans mes pompons. » S’amusa-t-elle à dire avec un petit sourire, levant des yeux malicieux vers lui. Ce serait drôle qu’elle ait ses fameux pompons, tout de même, se surprenait-elle à penser…

Lui montrer ses photos était quelque chose qui lui tenait à cœur. C’était sa vie privée, sa passion… et elle était prête à le partager avec le garçon, d’autant plus si ça lui permettait de penser à autre chose. Sans faire trop d’efforts, la voilà en train de parler de sa ville sans tabou, comme si sa timidité s’était envolée. Elle était passionnée, amoureuse de Galway, alors elle pouvait en parler pendant des heures durant. Jusqu’au moment où elle se rendait compte que ça pouvait être ennuyant pour le jeune garçon. Elle s’excusa, tout naturellement, et la réaction d’Allen fut agréable et rassurante, comme toujours. Souriante, elle était ravie de voir que toutes ces explications ne le gênaient pas et que, mieux, il en demandait d’autres. Elle regarda la photo qu’il avait remise au-dessus de la pile alors qu’il lui demandait des informations sur le festival de musique. « En fait, c’est plutôt en mai mais c’est génial ! Tous les ans, la ville célèbre les cultures européennes. Tu y trouves des musiques, des danses et des costumes de tous pays et de tous temps. C’est… incroyable ! » Dit-elle, les étoiles dans les yeux en regardant dans le vide, se remettant ces images en tête. « Tous les étés il y a des courses de chevaux d’organisées aussi… en fait, il y a tout genre de festivals, c’est une petite ville mais elle vit. » Et elle était tout simplement passionnante ! Un large sourire prit place sur ses lèvres alors que ses yeux se posèrent dans les siens et qu’elle répondit : « Très bien accueillis ! Et ils reviennent… » A bon entendeur…

Son papa. L’homme de sa vie. Celui qui lui manquait tant et à qui elle pensait plusieurs fois par jour. Son pilier, sa force, la personne qu’elle voulait rendre fière et ne jamais décevoir. Il était là, sous ses yeux, souriant et illuminant de tout son être cette photo qui donnait du baume au cœur à Megan. « Oui oui, il est pêcheur. Marin-pêcheur plus précisément. » Dit-elle avec un petit sourire alors qu’elle ne pouvait pas quitter des yeux la photo où il se trouvait. A ses mots concernant son goût pour l’océan, elle releva les yeux vers lui sans perdre son petit sourire. « Les photos parlent d’elle-même. Dès toute petite, mon père m’emmenait sur son bateau, m’apprenait à nager et partageait sa passion avec moi. C’est… la plus gentille personne que je connaisse. » Et elle n’était pas triste, elle le disait avec un vrai bonheur en sachant très bien qu’elle avait de la chance de l’avoir. Lui et sa tante qui était merveille aussi. A son tour, elle voulait en savoir un peu plus sur sa famille et la relation qu’il avait avec elle. C’était peut-être indiscret de demander s’il avait des nouvelles, totalement maladroit aussi, mais peut-être que cela lui fera du bien ?! Quelques lettres et des recommandations avec sûrement quelques sous-entendus, c’était ce qui était le plus sûr de toute façon. « Tes parents doivent attendre votre retour avec impatience. » Dit-elle simplement un peu pensive. « Un peu. Mais j’évite de trop en envoyer aussi, mon père est né-moldu alors… je ne veux pas qu’il soit en danger à cause de moi. » Avoua-t-elle timidement. « Et il s’inquiète vite, il serait prêt à tout pour que je sorte d’ici. Moins il en sait mieux c’est. C’est ce qui est mieux pour tous, tu ne penses pas ? » Lui demanda-t-elle en captant son regard, attendant une vraie réponse. Elle était certaine, elle aussi, que certaines de ses lettres, et inversement, avaient été interceptés. Alors maintenant elle s’abstenait et se montrait patiente. Que faire de plus ? Ca éviterait qu’ils ne s’inquiètent, ce qui serait encore plus oppressant pour la jeune Megan. Elle avait la chance d’être bien entourée à Poudlard, et elle imaginait qu’Allen aussi, alors autant qu’elle s’en contente… pour le moment. Voyant qu’elle avait un peu tué l’ambiance, elle voulut remédier à son erreur en lui demandant avec un petit sourire : « Tu n’as pas des photos de chez toi ? Je suis sûre que toi aussi tu peux être un bon guide touristique. »

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Allen

Megan
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Je ne pouvais pas me poser autant de questions. Je ne le faisais généralement pas et ma naïveté faisait le travail à ma place, la plupart du temps. Avec Megan, les choses étaient différentes et notre échange à l’infirmerie me restait en tête. Je n’avais pas imaginé partager autant de choses avec quelqu’un, notamment l’obligation de se rendre à l’infirmerie régulièrement. Souffrir de quelque chose n’était pas un réel problème pour moi, j’avais l’habitude … mais en était-il de même pour la jeune femme ? Peut-être qu’elle ne le réalisait pas, mais elle faisait preuve de courage et de force en supportant ses soucis de santé. Ses sourires prenaient à chaque fois une dimension particulière…ne pas se laisser abattre était le maître mot. Au fur et à mesure de l’avancée de notre toute nouvelle conversation, je n’arrêtais pas de regretter les instants qui venaient juste de passer. J’avais eu la jeune femme dans mes bras et je n’avais rien fait… Qu’aurait-il fallu que je fasse ? Il y avait bien quelque chose… Edward l’aurait su…tout comme Oliver ou Milo… L’instant était passé et je cherchais la solution à mon problème tout en suivant la conversation en même temps. Megan me disait qu’elle faisait attention, voire même trop, et je ne pus faire autrement que de sourire en l’entendant avant de dire : « On ne sait jamais… Je les crois capable de prendre la liste des élèves et de piocher au hasard pour satisfaire leur bon plaisir. » Je roulais les yeux, préférant faire preuve d’un peu d’ironie pour éviter d’être trop dramatique. Personne ne savait vraiment ce que Blackman voulait, mais faire souffrir le plus de personnes, ça j’en étais certain.

Pour mon plus grand plaisir, et parce que je ne voulais pas lui laisser l’occasion de croire que j’étais totalement à plaindre après les tortures, nous étions entré dans une petite conversation remplie d’humour basée sur le Quidditch. Je sautais sur l’occasion pour lui faire savoir qu’il ne m’aurait pas déplu de lui parler avant… mais d’un autre côté, fallait-il aller contre le destin ? Elle m’avoua ne pas avoir osé mes parler, aveu surprenant et qui me donna presque envie de lui demander « Pourquoi ? » mais je pris le parti de dire à la place : « Tu as eu raison… d’habitude je mange les filles…. blondes… et qui ont un M comme initiale de prénom…. » Je roulais les yeux : « Nan, sérieusement… ça veut donc dire que sans le hasard de l’infirmerie je n’aurais pas eu le plaisir d’avoir une telle visite dans mon dortoir ? » Je ne pouvais faire autrement que de la taquiner un petit peu. Elle me gratifia d’un nouveau « c’est moche de… », nouveau petit jeu auquel nous jouions depuis quelques minutes, et j’attendis qu’elle ait fini avec de sourire pour dire : « Ce serait moche de louper une occasion de te voir revenir aux abords du terrain alors …. Merci supportrice ! » Je fixais mon regard sur elle, pas dans le but de la déstabiliser, mais simplement parce qu’elle venait de relever les yeux et de soutenir elle-même le regard. Je la savais capable d’être rapidement mal à l’aise et c’était mon cas aussi… pas parce que c’était dans ma nature mais cela dépendait des gens et dans le cas précis, j’avais tendance à voir des signes inhabituels dans les gestes ou les paroles de la jeune femme. Évidemment, je me faisais des films et elle était venue jusqu’au dortoir par inquiétude ; celle qu’elle aurait éprouvée de la même manière pour chaque personne concernée par les tortures.
Ses dernières paroles me firent plaisir. Je ne savais pas quel avenir j’avais dans l’équipe, mais cette dernière m’importait quand même, savoir que d’autres Serdaigle supportaient l’équipe était vraiment une excellente nouvelle pour moi.

Elle me montra ensuite une bonne quantité de photos de Galway. Qu’elle me les montre avait été convenu entre nous à l’infirmerie mais j’étais le seul à savoir que j’y avais pensé à plusieurs reprises depuis que l’idée avait été fixée. La manière dont elle parlait de l’endroit où elle vivait ne pouvait qu’intéresser son interlocuteur, quel qu’il soit. Megan n’en avait peut-être pas conscience, mais j’adorais l’écouter parler, ce qui me laissait l’occasion de la voir d’une manière différente….et surtout de la voir tout court. Je profitais de ses nombreuses explications pour la regarder, n’en loupant évidemment pas une seule miette. Elle me donna quelques explications supplémentaires sur le festival en question et je hochais la tête à ses paroles, n’ajoutant rien sur l’organisation des festivals en eux-mêmes, mais je lui demandais tout de suite : « Est-ce que, du coup, tu participes parfois aux sorties d’été qui sont organisées par Poudlard ? Ou tu préfères rentrer dès que l’année se termine ? » Curieuse question, mais de mon côté, je m’y inscrivais souvent, trouvant intéressante l’idée de découvrir quelque chose tandis que je ne retrouvais rien de spécial à Luton. Je ne pus m’empêcher de sourire malicieusement quand elle répondit à mon autre question sur les touristes. Évidemment, je ne l’avais pas posée de manière anodine, mais elle n’était pas censée s’en être rendu compte…Enfin… une fille se rend forcément compte de ça, non ? Elle me formula une réponse plus que plaisante et j’y répondis en penchant la tête, l’air de dire « Intéressant… » mais je gardais le silence, me contentant de continuer de la regarder dans les yeux avant de me replonger finalement dans les photos.

Je ne pensais pas être dans le vrai dans les propositions de métier sur son papa, mais j’avais vu juste à ma plus grande surprise ! Elle m’apporta quelques précisions avant de confirmer le partage de leur goût pour l’océan et je lui demandais : « Difficile pour lui de laisser partir sa petite fille aussi loin … j’imagine…et pour toi de t’éloigner de Galway pour la première fois ? » Je savais désormais d’où lui venait également sa gentillesse. Parce qu’elle l’était et ce compliment était loin d’être négatif. J’avais besoin de personnes comme elle par les temps qui courraient et je n’étais sans doute pas le seul. Sa présence me faisait du bien et je ne demandais pas mieux qu’à prolonger le moment passé sur ce canapé de la salle commune.
En parlant des parents, nous avions vite commencé à parler des nouvelles et Megan m’expliqua qu’elle n’échangeait pas trop avec sa famille, par sécurité. J’adoptais désormais la même technique même si j’avais essayé à de nombreuses reprises, sans réel succès, d’écrire à mes parents. Lorsqu’elle me confirma que son papa était né-moldu, un petit « schmilblick » se déroula dans mon esprit et j’avais compris que Megan n’étant pas née-moldue, et que sa maman devait donc être sorcière. Naturellement, je n’osais pas poser la question et me concentrais sur le reste en lui répondant : « Je pense que c’est le mieux à faire, oui… Mais si le directeur nous empêche de sortir d’ici à la fin de l’année, il va bien falloir trouver une excuse et une manière de minimiser les choses. J’imagine le climat dans le Londres moldu… ton père est quand même au courant de ce qui se passe ici … ? » Je l’interrogeais du regard, certain qu’il savait que quelque chose ne tournait par rond à Poudlard, depuis le temps… L’un dans l’autre, elle avait raison et j’avais eu envie de faire pareil dès le début sauf que mes parents étaient directement au fait sur les nouveautés et les événements. Le climat de leur côté ne devait pas être facile à vivre non plus.

Heureusement que Megan avait la capacité d’améliorer le climat. Nous étions tous les deux conscients qu’il n’y avait rien à faire à propos de nos familles, pour le moment. Elle chercha à savoir si j’avais des photos de chez moi. Sa demanda m’amusa et je passais en revue les choses que j’avais avec moi, dans mes valises et je me lançais dans une réponse assez incertaine en lui disant : « Euh…. Y’a pas grand-chose à voir chez moi… ou alors, je ne sais pas voir les choses aussi bien que toi. » Je haussais les épaules, lui lançant un petit sourire d’excuse : « Les seules photos que j’ai sont celles d’un week-end que nous avons passé sur l’île de Skye en Écosse. J’avais 8 ans… Sur le port de la ville principale, y’a plein de maisons colorées et j’ai choisi de taper la pose devant la maison rose… Tu ne vas quand même pas vouloir voir ça, si ? Je ne sais pas ce que ça fout dans mes affaires… mais c’est bien là. » Je terminais ma phrase en riant de moi-même. J’étais pardonné d’avoir l’eu l’air con à 8 ans, non ? Dans le fond, je regrettais de ne pas lui en apporter plus, mais ma ville, Luton, n’avait pas de signification particulière pour moi. « Bon, j’ai des progrès à faire dans le domaine du tourisme ; il va falloir que je prenne des cours de photographie avant toute autre chose, pour donner de la crédibilité à mes futures explications … ça détrônera peut-être la métamorphose, qui sait…. ? » Puis, en pinçant les lèvres pour ne pas rire, je lui demandais : « Une suggestion pour le prof à qui je pourrais demander de l’aide ? J’ai…. » Je fouillais dans ma poche, surpris moi-même d’y sentir une pièce qui était là pour une raison que j’ignorais totalement : « … Oh ! Une mornille ! » Je lui montrais la pièce, l’air toujours innocent, mais le sourire était là, c’était l’essentiel. Qu'elle n'ait aucun doute, je pensais à elle en parlant de « prof ».






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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Allen avait raison. Les Mangemorts étaient tellement tordus qu’ils étaient capables de tirer un nom au sort et de se délecter d’une torture personnelle. Megan frissonner à l’idée d’imaginer que n’importe qui pourrait souffrir de leur main juste pour assouvir un plaisir sadique qu’elle ne comprendrait – et heureusement – jamais. L’aiglonne remarqua que le garçon ne disait pas cela pour lui faire peur mais, c’était plus fort qu’elle, cela l’angoissait et son visage se décomposa lorsqu’il lui dit ces mots. Elle avala sa salive péniblement en repensant inévitablement à ce qu’Allen avait vécu il y avait peu, disant d’une petite voix : « Je ne comprends pas comment on peut devenir comme eux… » Et ça, c’était une vraie incompréhension pour la jeune fille qui avait du mal à concevoir la cruauté, la méchanceté gratuite et le sadisme à l’état pur. Ils étaient vraiment dérangés !

Jamais elle ne serait allée d’elle-même vers le Serdaigle. Jamais elle n’aurait osé lui parler s’il n’avait pas engagé la conversation à l’infirmerie. Non pas qu’elle n’en avait pas envie, c’était même tout l’inverse, mais la réserve ne l’aidait pas tellement à passer outre ses barrières. Sa réaction lui arracha un sourire amusé. Il mangeait les filles blondes qui ont un M comme initiale de prénom… c’était malin et vraiment drôle. Elle pensa à Madison et ne put s’empêcher de rire silencieusement avant qu’il ne reprenne. Il arrivait à rendre les choses plus simples, et rien que pour ça Megan lui en était réellement reconnaissante. A sa vraie question, la jeune Euston haussa simplement les épaules en pinçant les lèvres. « Je… Disons que je suis bien contente qu’on se soit retrouvés à l’infirmerie. » Dit-elle avec un petit sourire timide avant de prendre conscience de ce qu’elle venait de sous-entendre, s’empressant d’ajouter maladroitement : « Enfin nan, pas vraiment qu’on soit à l’infirmerie. Parce que c’était pour quelque chose de désagréable. Enfin à la base, tu vois… je veux dire je ne suis pas contente que tu aies eu une migraine mais… » Souffle Megan souffle… quelle idiote ! « Je veux dire que c’était un mal pour un bien, voilà… » Se sentant rougir et un peu ridicule, elle baissa les yeux. C’était étrange, elle était aussi à l’aise avec Allen qu’il la perturbait… un mélange qu’elle ne savait vraiment pas gérer sans que son visage ou sa maladresse ne la trahissent. Puis, avec l’humour dont le jeune Rivers savait faire preuve et son aisance à pouvoir détendre Megan, elle releva des yeux rieurs vers lui quand il continua avec malice leur petit jeu du « c’est moche de… ». En guise de réponse, elle lui dit avec un petit sourire : « Mais de rien ! J’espère pouvoir vous supporter l’année prochaine… Ce serait moche de se passer encore une année de votre meilleure supportrice. » Meilleure meilleure… c’était vite dit, mais il était vrai qu’elle prenait vraiment beaucoup de plaisir à voir un match. Elle était bien trop froussarde et discrète pour s’oser elle-même à ce sport qu’elle ne contrôlait pas. Elle admirait les joueurs des quatre maisons qui avaient vraiment du talent, selon elle. Et Allen… ben, c’était un pur régal pour elle que de l’observer s’adonner à l’une de ses passions. Mais évidemment qu’elle gardait bien cette petite pensée honteuse pour elle. Megan supporta le regard du jeune garçon, son sourire toujours présent sur ses lèvres alors que son esprit l’emportait vers d’anciennes images de match ou elle était plus spectatrice d’un joueur que des autres… et se plonger dans le regard de ce dernier avait quelque chose de rassurant pour elle. Rassurant mais sacrément gênant et perturbant, à la longue !

Assise à ses côtés, Megan lui offrit l’occasion de voir un peu plus où elle vivait grâce à un échantillon des nombreuses photos qu’elle avait pu prendre depuis plusieurs années de Galway, cette ville qu’elle aimait tant et qui lui manquait, il fallait l’avouer. Elle était passionnée et elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu’elle disait quand elle déblatérait tout son enthousiasme concernant ce petit coin de paradis. Elle regardait Allen par moment et elle remarquait qu’il l’observait. Elle s’en sentait un peu gênée mais cela passait assez vite étant donné qu’elle se reconcentrait assez rapidement sur les dites photos. La jeune Euston fut surprise de la question du garçon concernant les sorties d’été de Poudlard. En réalité, elle n’y avait participé qu’une seule fois, et ce parce que Tasha le lui avait demandé et qu’elle ne pouvait pratiquement rien refuser à sa meilleure amie. Mais pour dire la vérité, elle était tout aussi bien chez elle, avec son papa et sa tante dont elle ne pouvait pas profiter de la présence comme elle le voulait au cours de l’année. Et encore moins cette dernière… « J’ai participé juste une fois car Tasha me l’a demandé. » Dit-elle avec un petit sourire. « J’aime bien retrouver mes marques l’été mais c’est vrai que j’ai trouvé ça sympa aussi de faire autre chose. Je ne quitte jamais Galway sinon. » Penchant légèrement la tête, elle lui demanda : « Et toi ? Tu y participes souvent ? » A savoir qu’elle savait très bien qu’il y était l’année où elle l’avait fait… mais il était évident qu’elle ne le dirait pas. Elle faisait vraiment groupie et elle arrivait à se désespérer elle-même ! Elle ne put s’empêcher de penser à comment cela pourrait se passer cette année mais elle chassa vite cette idée de la tête, se rendant compte que cela lui faisait plus de mal qu’autre chose que de penser à l’inconnu et au fait qu’elle ne savait pas quand elle pourrait revoir sa famille.
Pour ce qui était des touristes à Galway… évidemment qu’ils étaient bien accueillis, ce qu’elle lui dit malicieusement en ajoutant qu’ils revenaient bien souvent. C’était vrai mais le sous-entendu était là. Elle n’était pas contre de l’y voir un jour… et la réaction du jeune homme lui fit plaisir, souriant juste en guise de réponse avant de faire comme lui et de reposer ses yeux sur les autres photos.

Très difficile même. Megan n’oubliait pas le nombre de lettres qu’elle avait pu recevoir lors de sa première année. Ca s’était calmé avec le temps (et évidemment encore plus cette année…) mais elle ressentait l’inquiétude à chaque fois dans ses lettres et un besoin affiché de connaître son quotidien. Elle ne s’en plaignait pas, son père était tout pour elle, ne pas avoir de ses nouvelles était sûrement la pire des tortures pour une jeune fille comme elle. Les yeux dans le vide, elle avoua au garçon : « Très difficile, surtout qu’il a toujours tout fait pour moi et qu’il s’est retrouvé du jour lendemain tout seul. Heureusement que ma tante était là. J’ai… » Elle posa ses yeux noisettes sur Allen, lui disant en joignant ses mains devant ses lèvres : « J’étais tétanisée quand je suis partie de Galway, et bizarrement je ressens toujours la même sensation quand je quitte la ville. » C’était beaucoup d’aveu d’un coup pour elle. Ca pouvait paraître anodin pour beaucoup mais pour elle c’était une part de son intimité qu’elle dévoilait, de son jardin secret. Elle aurait bien envie de lui parler de sa maman mais elle ne voulait pas le mettre inutilement mal à l’aise. Bien sûr que sa mort la rendait triste mais elle avait tellement d’estime pour elle qu’elle ne voulait pas ne plus penser à elle et ne plus en parler… c’était un traumatisme mais une raison principale de son inspiration, que ce soit dans son imagination globale ou dans la danse, dans ses lectures, etc. Enfin, à l’instant-même, elle se sentait bien, le regard dans celui d’Allen. Quelque chose de rassurant, de bienveillant, et un échange qui lui faisait du bien. Tout ce dont elle avait besoin et il ne se rendait certainement pas compte du bien-être qu’il lui procurait en lui donnant un minimum d’importance. Même si cela n’avait sûrement rien à voir avec ce qu’elle-même pouvait ressentir, c’était plus qu’évident…
Quant à ce qui concernait les échanges de lettres, Megan constata qu’Allen et elle raisonnaient de la même façon et qu’ils préservaient chacun leur famille, ne prenant aucun risque. C’était raisonnable et plus sage, sans aucun doute. Elle l’écoutait attentivement alors qu’il lui disait que s’ils ne sortaient pas à la fin de l’année, il faudrait bien trouver une solution pour rassurer nos parents. A cette idée, elle grimaça, ne s’imaginant pas un seul instant rester ici, dans cette même atmosphère lourde, au château. « Je ne préfère pas imaginer qu’on restera enfermés ici… » Elle n’en avait tout bonnement pas le courage et elle secoua la tête de gauche à droite pour appuyer ses mots. Hors de question ! « Il est… plus ou moins au courant à ce que j’ai pu comprendre. Enfin, vu certains de ses sous-entendus, je pense qu’il a malheureusement un peu conscience de ce qu’il se passe. J’imagine… » En vrai, elle ne savait pas vraiment s’il savait, ce qu’il savait et comment il le savait. Elle ne voulait pas y penser, ça la rongeait de l’intérieur sinon et elle n’en avait tout simplement pas la force. Curieuse et un peu préoccupée par ce qu’il avait dit avant, elle demanda : « Tes parents sont au courant eux ? Et… Hum… Tu penses vraiment qu’ils vont nous garder enfermés ici encore longtemps ? » Parce qu’en réalité, elle ne voyait pas l’issue de tout ça, elle ne la concevait pas et tout lui semblait bien flou.

A son tour, Megan voulait en apprendre plus sur l’endroit d’où venait Allen. Elle voulait elle aussi partager cela avec lui et qu’il se confie un peu plus. Elle aimait cette relation spéciale, elle avait besoin de voir que ça pouvait aller dans les deux sens. Pas grand-chose à voir chez lui ? Bizarrement, la jeune blonde en doutait. Il y avait toujours des choses à voir, c’était certain ! Lorsqu’il parla de la photo où il se trouvait, elle afficha un sourire enjoué, répondant à ses questions sur le ton de la rigolade : « Oh que si je veux voir ça ! Tu m’as tellement bien vendu cette photo que tu es obligé de me la montrer ! » Et c’était avec un amusement certain qu’elle avait dit cela, bien déterminée à voir cette fameuse photo. Il semblait qu’il n’ait que ça, ici… dommage, elle aurait bien aimé en voir plus le concernant, mais elle n’insista pas. Elle l’écouta juste lui parler de cours de photographie pour pouvoir devenir un bon guide touristique et tout le tintouin, ce qui l’amusa, ne le cachant pas. Son visage était un peu plus illuminé qu’au début, elle souriait et elle se sentait plutôt détendue. Son sourire s’agrandit quand il lui demanda une suggestion de prof pour avoir de l’aide concernant la photo. Et elle ne put s’empêcher de rire sincèrement quand il lui proposa une mornille. N’importe quoi lui ! Mais c’était drôle, vraiment. Il était drôle, il arrivait à faire oublier les tracas et à lui faire croire qu’il allait bien. C’était vraiment quelqu’un d’adorable… Son regard passa alors pendant plusieurs secondes de la mornille au visage d’Allen, faisant comme si elle hésitait. « Hum… une mornille… peu chère payée pour une excellente prof… » S’amusa-t-elle à lui dire alors qu’elle fit signe de la main de remballer sa si jolie petite pièce. « Tu voudrais vraiment apprendre à faire de la photographie ? » Demanda-t-elle un peu plus sérieusement mais avec un certain intérêt, se surprenant à penser que ce serait encore une belle excuse pour passer du temps avec lui. « Si c’est le cas, ça me ferait plaisir de te montrer. A une condition… » Dit-elle en fronçant légèrement les sourcils, malicieusement, levant un index juste devant son visage, avant de lui demander tout en captant son regard : « Tu seras obligé de me ramener plein de photos de cet été chez toi. » Car oui, pour elle, cet été, ils ne seront plus à Poudlard. Et elle voulait voir ce que vivrait le garçon, loin de l’école, alors qu’elle ne pourra pas le voir. L’espoir faisait vivre, n’est-ce pas ?!

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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

Je ne comprenais pas non plus ce que recherchaient Blackman et ses hommes et quel plaisir ils y prenaient, mais nous n’avions qu’une chose malheureuse à faire : subir en attendant d’y échapper. Je pinçais donc les lèvres aux paroles de la jeune femme, n’ayant rien à rajouter… Il était temps que notre quotidien redevienne normal mais d’un autre côté, un échange aussi simple que celui que nous avions ce soir prenait une importance toute particulière. Parler de choses et d’autres, plaisanter et sourire ne pouvaient que nous faire un bien fou et c’était mon cas.

Je tentais ensuite de lui demander si elle avait eu pour projet de venir me parler, lui faisant remarquer que sans le hasard qui s’était produit à l’infirmerie, nous serions sans doute encore deux étudiants de Serdaigle quasi inconnus… Ce qui était dommage, à mon humble avis, mais j’avais une grande part de responsabilité là-dedans, n’ayant pas tenu compte de la jeune femme après nos premiers mots échangés. Il aurait fallu que je sois sérieux lorsqu’elle me parla à son tour de notre « rencontre » à l’infirmerie ; mais je ne pus m’empêcher de sourire. Sa phrase à rallonge était drôle, pas dans le fond, mais surtout dans la forme. Elle était parvenue à la mener jusqu’au bout non sans mal et la manière qu’elle avait employé pour le faire la rendait mignonne au possible ! J’espérais ne pas la mettre mal à l’aise davantage avec mon sourire, mais je ne pouvais clairement pas faire autrement : « ‘retrouvés’….le mot me plaît bien. Ça élimine un peu de ma culpabilité, en plus ! Perso, je n’ai retenu que le bien de cette matinée… L’infirmier m’a dit que tu étais toujours en vie et que tu avais échappé au monstre du lit d’en face quand je me suis réveillé. Tu étais déjà partie…. » Je la regardais un petit instant avant de baisser les yeux. Je n’ajoutais pas « Dommage », mais le pensais fortement.
La réplique suivante de la jeune femme ne fit pas faiblir mon sourire, elle enchaîna encore une fois sur notre petit jeu un peu transformé du « ce serait moche… » en me disant qu’il serait dommage de se passer encore une fois de la meilleure supportrice de l’équipe. Par là, je comprenais également sa volonté de retrouver la normalité que nous avions perdue depuis un certain temps maintenant. « Vrai ! Mais maintenant que je sais qu’elle est là, j’vais probablement perdre ma concentration en essayant de voir si elle nous supporte comme il se doit à chaque fois, ce serait moche…, non ? » Je savais que je pouvais la mettre mal à l’aise en disant certaines choses, j’y avais fait attention au début, mais je commençais tranquillement à relâcher un peu ma vigilance même si elle n’avait pas totalement disparu. J’avais l’impression de grappiller toujours un peu plus de secondes lorsqu’elle affrontait mon regard, ce qui était loin d’être une mauvaise nouvelle.

Le moment de découvrir les photos de Megan arriva assez vite et il était évident que je prenais beaucoup de plaisir à en apprendre plus sur la jeune femme. Pourquoi au juste ? Je n’étais pas du genre à me désintéresser des autres, mais pas non plus à manifester un intérêt aussi poussé. Je ne pouvais pourtant pas m’en empêcher ; la passion avec laquelle elle me parlait de sa ville devait être en cause, de même pour son entrain qui était plus fort que jamais quand elle me parlait de quelque chose qui lui tenait à cœur. Adorable…
La question sur les sorties de Poudlard m’avaient été inspirées par les photos et la pensée de l’été. N’ayant pas prêté attention à ce que j’avais sous les yeux, je ne savais donc pas si elle avait participé à une sortie de Poudlard en même temps que moi. J’avais pour habitude de passer mon temps avec Shaelyn ou Perrin, Oliver & Ed’…. occultant un peu le reste. Megan me demanda à mon tour si je participais souvent et je n’attendis pas avant de lui dire : « Oui, j’aime bien… Il m’arrive parfois de le regretter quand le monde et le bruit me tapent sur le système, mais l’ambiance est un peu différente de Poudlard, pourtant, on y croise les mêmes personnes. » Anticipant d’avance la méga-connerie pleine d’humour noir que j’allais lui dire, je pinçais les lèvres pour ne pas rire avant de me lancer : « Blackman va nous envoyer passer un petit week-end prolongé pour visiter les jardins et les cellules VIP d’Azkaban on y participe ? Y’a des Détraqueurs et tout, trop cool…. » Je roulais les yeux, sûr que rien de sympathique ne se passerait cet été à Poudlard. Il ne fallait pas rêver, l’objectif était de sortir de là et de retrouver un peu nos familles. J’avais hâte de retrouver ma chambre… « Bon, c’était une blague… je pense que rien ne vaut un retour dans nos familles, pour le coup ! » Ou s’il fallait organiser quelque chose, autant le faire sans compter sur Poudlard. Les choses avaient changé définitivement cette année et le changement allait probablement être un peu dur à vivre…

Nous avions naturellement enchaîné sur la fois où Megan avait quitté sa ville pour se rendre à Poudlard pour la première fois. Je lui demandais si son départ pour Poudlard avait été une difficulté pour sa famille. Sans surprise, elle me confirma ce que je pensais, mais quelques petites informations me laissèrent deviner des difficultés supplémentaires à surmonter. Je n’osais toujours pas poser la question… Son papa s’était retrouvé tout seul du jour au lendemain… Bien sûr que j’imaginais quelque chose par cette phrase, mais j’avais conscience des difficultés de parler des choses les plus douloureuses. J’avais moi-même un secret qui me restait en travers de la gorge par rapport à ma mère et je n’avais pas la moindre idée de comment l’aborder avec quelqu’un. Au lieu de la questionner à ce sujet, pour ne pas prendre le moindre risque de faire une gaffe, je lui demandais plutôt: « Tu n’as jamais quitté Galway, excepté pour aller à Poudlard ? Pour voir Tasha … ou pour partir en vacances ? » Pourtant, j’avais envie de savoir et ce sentiment était à double tranchant : je ne voulais pas être intrusif tout en me disant qu’elle ne me lâchait pas des infos pour rien… Je ne savais que faire et j’étais intérieurement très embarrassé… Je n’avais pourtant pas trop de mal à la regarder dans les yeux avec la certitude de ne pas avoir envie de regarder ailleurs.

Notre discussion vira légèrement sur les échanges de courriers avec nos familles et les perspectives de la fin d’année qui approchaient. Selon elle, son papa était plus ou moins au courant que quelque chose clochait à Poudlard et elle avait l’air d’être remplie d’inquiétudes à cette idée… Sauf qu’elle était impuissante…comme nous l’étions tous… J’enchaînais, juste après ses deux questions : « Oui, ils savent… mon père a un contact régulier avec le Ministère et ils ont les journaux…. » Je haussais les épaules avant d’ajouter : « Je suppose que c’est aussi difficile pour eux que pour nous. Ne désespère pas… on les reverra tous ! » et je pensais « ton papa a profité de tes jolis yeux pendant 11ans, la place à d’autres ! » et finalement, je décidais de reprendre une concentration exemplaire en répondant à sa seconde question : « Je pense que…ça va exploser de nouveau. Comme le soir d’Halloween. » Je laissais échapper un petit éclat de rire avant de dire : « Je ne suis pas optimiste, désolé… » Je haussais les épaules en signe d’excuses avant de poursuivre : « …mais j’vois pas comment les choses pourraient se calmer d’elles-mêmes. Blackman ne laissera personne sortir sachant que personne ne reviendra ensuite… mais je pense aussi que les personnes qui veulent partir sont plus nombreuses et plus déterminées que les autres. J’ai de l’espoir ! » Je terminais en lui adressant un sourire. Les gens du Ministère nous sortiraient de là tôt ou tard, cela ne faisait pas de doute, mais quand ? Personne ne pouvait vraiment le savoir. Quant à agir nous même ? C’était risqué…

Je ne fus pas capable de donner satisfaction à Megan quand elle m’en demanda plus sur moi. Je n’avais pas de photos au contraire d’Allia qui avait sûrement monté un mur de souvenirs en choisissant les pires photos de moi dans son dortoir. La tendance était peut-être féminine… Je lui parlais néanmoins de la seule photo que j’étais sûr d’avoir en ma possession ici. Sa réponse ne m’étonna pas et me fit rire ! Je levais finalement les yeux au ciel, appuyant ma tête sur le dossier du canapé sur lequel nous étions installés. Puis, je reportais mon attention sur elle en lui disant : « Je ne m’en doutais pas une seule seconde… » Je m’avançais sur le bord du canapé, prêt à aller récupérer la photo mais je lui fis d’abord savoir que j’avais un peu de progrès à faire dans le domaine, puisque je n’avais aucune photo de mon lieu de vie. Puis, j’enchaînais en lui disant qu’il allait me falloir un peu d’aide pour l’amélioration, proposant la seule petite pièce que j’avais dans le fond de ma poche en guise d’honoraire. Son expression valait de l’or, plus le temps passait et plus j’en apprenais sur elle, par ses sourires, ses manières de réagir et je n’en loupais pas une miette. Je haussais une nouvelle fois les épaules en signe d’excuse, la mornille à la main avant de dire d’un air innocent : « Je peux trouver d’autres moyens de payer mais… enfin…. » Je rangeais la mornille, résolu, avant de dire, prêt à rire malgré l’interprétation qui pouvait être faire de ma phrase précédente : « ….ce ne serait pas raisonnable ! Bon, ben je vais attendre qu’une prof adorable se manifeste pour qu’elle me transmette son savoir avec passion et ….gratuitement. » Je baissais les yeux quelques secondes avant de surprendre le ton sérieux de sa question suivante. Si je voulais vraiment apprendre à faire de la photographie ? Je ne m’étais évidemment jamais posé la question, j’aimais voir les choses mais je n’avais jamais spécialement pensé à les immortaliser. J’associais souvent l’appareil photo à ma mère en train de nous prendre, Allia et moi, à quelques occasions, mais rien de plus. « Il n’y a rien que je refuserais vraiment d’apprendre… En réalité, je n’ai jamais eu l’impression que la photographie était quelque chose « à apprendre »…sans vouloir te vexer… Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Je n’ai jamais eu l’occasion de m’y intéresser. » En définitive, c’était bien l’occasion qui me manquait. Je ne connaissais personne qui avait un rapport particulier à la photo et de ce fait, je n’avais jamais cherché plus loin, ce qui était évidemment une erreur, mais je ne m’en étais jamais rendu compte.

La réplique suivant de la jeune femme aida mon sourire à s’accentuer un peu. J’avais trouvé ma prof et la condition était plus qu’intéressante pour moi ! Carton plein. Pour ne pas donner l’impression d’accepter franchement le deal, je repris la parole pour dire : « Et si tu recevais directement chez toi les photos de mon été, hum ? Si mes premiers essais sont nuls, j’vais faire des photos nulles tout l’été, il me faudra l’avis et les conseils de l’experte au fur et à mesure…. » Je gardais mon air innocent avant d’ajouter : « Enfin… si madame la prof est en service même pendant ses vacances d’été ? » Je l’interrogeais du regard avant de me lever : « Bon, en attendant, tu vas voir à quel point j’étais un mauvais modèle à 8 ans… Aujourd’hui, c’est une autre histoire ! » Je passais une main dans mes cheveux pour me donner toute l’assurance que je n’avais pas. Évidemment, je n’étais pas du genre à m’y croire, mais on peut toujours en rire ! Je lui glissais un « je reviens » avant de m’éclipser pour aller chercher la photo. J’étais relativement désordonné, mais pas assez pour ne pas la trouver. Par chance, je trouvais également une deuxième photo représentant Allia en premier plan avec plein de petits boursouflets sur les épaules et sur la tête. En arrière plan, Edward et moi visiblement en pleine discussion dans le jardin de notre maison de Luton. Fier de ma trouvaille, je retrouvais Megan – qui n’avait pas fui, ouf ! – et lui donnais les photos en lui disant : « Je t’ai trouvé un petit bonus… par extraordinaire mais… j’essaie de te convaincre de me donner ma chance… » Je voulais en finir là, mais je jugeais bon d’ajouter : « …en tant qu’élève plein de bonne volonté ! » Et je savais que la volonté m’amènerais très probablement à garder le contact avec elle, un contacta appréciable, c’était peu de le dire…





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Le garçon perturbait vite Megan. Il la mettait à l’aise autant qu’il arrivait à la gêner. Etrange, n’est-ce pas ? Elle s’était embrouillée en voulant lui faire comprendre qu’elle était contente qu’ils aient pu tous les deux discuter à l’infirmerie. Sa maladresse ne l’aidait rarement à être claire quand son esprit fusait dans tous les sens. Et le sourire d’Allen la rassurait de la même façon qu’elle se demandait s’il se moquait d’elle. Manque de confiance en soi, quand tu nous tiens… Ce qu’il lui dit la détendit et enleva cette mauvaise pensée de sa tête. Elle appréciait ses mots et ne put s’empêcher de sourire, touchée de voir qu’il avait apprécié cette petite matinée passée, malgré eux, ensemble. Enfin une partie. « Je me suis remise plus vite que toi. » Dit-elle en gardant son petit sourire. « Je ne voulais pas te réveiller en partant, mais l’infirmier m’a assuré le lendemain que tu allais mieux après… toi aussi tu as réussi à échapper à la créature du lit d’en face. » Les yeux rieurs, elle observait quelques secondes la réaction du jeune garçon avant de détourner les yeux en repensant à ce petit moment qui était gravé dans son esprit, désormais. Comme ce souvenir qu’ils étaient en train de créer actuellement…

Son sourire, celui qu’il avait souvent, il avait le don d’apaiser et de placer Megan dans une petite bulle qu’elle adorait. Elle voulait revoir des matchs de Quidditch à Poudlard comme avant, elle voulait soutenir les Serdaigle comme avant et elle voulait pouvoir regarder discrètement et secrètement le jeune Rivers comme avant. Etait-ce trop demander ? Le fait qu’il lui dise, même si c’était juste de l’humour, qu’elle pourrait le déconcentrer lors d’un match la fit légèrement rougir. Malgré elle, elle prenait ça comme un compliment et sentit son cœur s’emballer le temps de quelques secondes, souriant timidement. « Vu comment tu es à fond dans ton jeu à chaque fois, je doute que quelque chose puisse te déconcentrer. Et puis, ce serait moche de perdre un match à cause d’un manque de concentration, venant d’un Serdaigle ça sera dommage… » S’amusa-t-elle à lui faire remarquer avec le regard rempli de malice. Venait-elle vraiment de lui avouer, en sous-entendus, qu’elle l’observait toujours et qu’elle avait remarqué qu’il était toujours très concentré ? Cette fois-ci, elle ne s’en était pas rendu compte, sinon croyez-moi, elle aurait sûrement eu quelques bégaiements et les joues encore plus rougissantes qu’elles ne s’étaient permises de l’être.

Megan était ravie de voir que l’aiglon s’intéressait autant à ses photos et à sa vie. Peut-être le faisait-il juste par politesse, mais quoiqu’il en soit elle appréciait et elle avait la naïveté de penser qu’il l’appréciait peut-être un peu. Un minimum tout du moins pour être assez poli. Elle se sentait bien alors elle en profitait, surtout que ce garçon n’était pas n’importe qui à ses yeux… ses yeux d’une jeune fille qui allait bientôt avoir 15ans et qui ne savait pas comment interpréter certains signaux. De toute façon, Megan était passionnée par toutes ses photos et ce qu’elle représentait. Son côté timide disparaissait peu à peu face au jeune Rivers pour laisser place à une fille enthousiaste.
Curieuse, la jeune Euston demanda à son tour s’il participait aux sorties de Poudlard. Elle pensait connaître la réponse de par sa petite observation (elle n’était pas non plus obsédée par lui, elle ne connaissait pas tous ses faits et gestes… elle l’était peut-être plus maintenant). Sa réponse confirma ce qu’elle imaginait. Il y participait et apparemment il semblait aimer ça. Ce qui ne la surprenait pas, pour dire vrai. Etrangement, ce qu’il dit aurait pu mettre mal à l’aise la Serdaigle mais, là, sûrement nerveuse, elle rit doucement, appréciant l’humour du garçon, aussi noir soit-il. « Ben, niveau dépaysement, ça sera pas le top justement. Ca sera identique à toute cette année… » Continua-t-elle à dire sur le même ton amusé que lui. « Par contre, si on veut une sortie qui nous change de cette année, je peux lui proposer une petite île paradisiaque… mais avec tout le confort qu’on veut. Je ne vois vraiment pas pourquoi Blackman nous refuserait ça… » Dit-elle en mimant une petite moue, comme si elle ne comprendrait pas une réponse négative. C’était idiot, mais rire du sujet faisait du bien, en réalité. Allen arrivait à la faire passer au-dessus de ses peurs, et c’était une grande première, même si au fond d’elle les émotions s’entrechoquaient et qu’elle pouvait se mettre à pleurer de lassitude et de peur à n’importe quel moment. Une faille de la fragilité… « J’y crois tu sais. On va revoir nos familles. » Puis elle ajouta dans un souffle, comme si elle voulait s’en convaincre : « Il n’y a pas le choix… ».

Quitter son papa avait été l’une des choses les plus difficiles qui lui avait été donnée de faire. Elle sentait une certaine interrogation dans le regard d’Allen et elle l’observa un court instant avant de comprendre. Oh… oui, elle parlait de son père, de sa tante, mais pas de celle qui l’avait tant inspirée et l’inspirait encore aujourd’hui. Etait-elle disposée à en parler ? Sans aucun problème, elle faisait partie d’elle, si elle ne le faisait pas facilement c’était juste pour qu’on n’ait pas plus pitié d’elle qu’on pouvait déjà l’avoir en temps normal. « C’est… à peu près ça. Et j’avoue aussi ne pas être beaucoup partie en vacances. Des villes côtières avec mon père mais pas de vraies vacances. » Puis elle sut immédiatement comment amener le sujet alors qu’elle pliait ses jambes sous ses fesses, sur le canapé, afin de se mettre plus en face du garçon. « En fait… je voyageais quand j’étais petite, avec ma mère. Quand mon père partait en mère, elle voulait me faire découvrir d’autres horizons, comme elle le disait… » Dit-elle avec un petit sourire ému, la revoyant. « Si elle était encore là, elle le ferait sûrement encore mais… la vie en a décidé autrement. » Elle haussa les épaules, un peu fataliste, parce que même si elle était triste, elle l’avait accepté et ne voulait pas que cela soit encore une autre faiblesse pour elle. Pour ne pas qu’Allen se sente mal à l’aise, elle lui sourit sincèrement en ajoutant : « Ma tante m’a promis de reprendre le flambeau et de me soutenir et me faire voyager comme le voulait ma mère. Elles étaient proches et je pense qu’après mon père, c’est la meilleure personne qui puisse me faire ressentir les choses comme ma mère. Une vraie folle ! » Dit-elle dans un petit rire. Sa tante était vraiment une femme délurée qu’elle aimait énormément, et heureusement qu’elle était là, elle aussi. Confier tout ça à quelqu’un aurait pu être compliqué mais, en définitive, avec Allen ça ne l’était pas. Elle espérait juste ne pas trop l’ennuyer mais, étrangement, le regard qu’il posait sur elle, qu’elle échangeait avec lui, la rassurait.

Son père avait un contact avec le Ministère… c’était plutôt impressionnant comme révélation pour Megan ! Son père ne lisait pas les journaux sorciers. Il vivait dans une ville bien moldue, avec sa sœur moldue qui n’avait aucun pouvoir, alors quand Megan n’était pas là, il mettait de côté ses propres pouvoirs et ses souvenirs à Poudlard, se consacrant à sa vie moldue qu’il préférait largement. Oh il avait été content de l’entrée de Megan à l’école de Sorcellerie, mais il avait été surtout très inquiet. Enfin, l’aiglonne se disait qu’il était bien capable d’être allé chercher la gazette dans l’unique but d’en savoir plus sur le quotidien de sa fille chérie. Elle acquiesça d’un signe de tête quand il lui assura qu’ils reverraient leur famille et qu’il ne fallait pas désespérer. Elle avait besoin de cet espoir et Allen, sans s’en rendre compte, l’aidait beaucoup.
Il pensait que ça allait exploser de nouveau et Megan buvait ses paroles, n’arrivant pas à décrocher ses yeux de lui actuellement. Il rit et en réponse, elle ne put s’empêcher de sourire en l’écoutant. Elle haussa les épaules tout en amplifiant son petit sourire lorsqu’il s’excusa pour son « optimisme », mimant un « c’est rien ». Après tout, même si elle aimait vivre dans un monde de Bisounours, elle devait apprendre à voir la vérité en face quand cela se présentait. Autant dire qu’en ce moment, ou plutôt cette année, elle y était plus que confrontée… Elle le savait, elle n’était juste pas très douée pour affronter tout ça. Il haussa les épaules à son tour et elle l’écouta de nouveau, étant totalement en accord avec lui-même si elle avait peur des résultats que cela pourrait engendrer. « De toute façon on a plus que ça non ? L’espoir. » Dit-elle en pinçant les lèvres. Elle ne faisait pas partie des courageux, mais comme elle l’avait dit à Milo, elle croyait en les autres… alors autant ne pas baisser le bras.

Voir une photo d’Allen à 8ans, c’était très tentant, et elle ne manqua pas de le lui dire. Comme elle ne manqua pas de sourire à sa petite réaction. Evidemment qu’elle voulait voir ça, ce serait encore une façon de partager quelque chose de plus poussé lui. Et elle aimait ça, sans nul doute.
Il voulait avoir un prof de photographie en l’échange d’une mornille ? Très amusant, vraiment, et Megan ne put cacher que la réaction du jeune garçon la faisait rire. Elle haussa les sourcils quand il dit trouver d’autres moyens de payer. D’autres moyens ? La curiosité de l’aiglonne fit une nouvelle apparition et son visage devait la trahir alors qu’elle attendait de savoir lesquels ils pouvaient être. Pas raisonnable ? Oh non il devait lui en dire plus ! « Quels autres moyens ? » Dit-elle en se pinçant les lèvres d’amusement alors qu’elle fit mine d’être choquée par la fin de ses paroles, plaçant une main comédienne sur sa bouche entrouverte. « Han… Tu viens de briser mon petit cœur Monsieur Rivers, il n’y a pas plus adorable que moi ! » Elle ne put retenir son rire en lui soufflant comme si c’était un secret, se prenant au jeu : « Mais nous avons tous besoin de vivre, une mornille ne m’aidera pas à nourrir ma douzaine de chats dans mon dortoir… » D’où elle sortait ça ? Aucune idée, mais elle prenait plaisir à s’amuser à dire n’importe quoi avec le garçon, juste pour voir son beau sourire qui la rassurait tant.
Il avait raison. La photographie ne s’apprenait pas vraiment, elle se vivait. Avec passion. « Ce n’est pas tellement le fait de l’apprendre, c’est le fait de savoir capter les moments importants, les paysages au bon instant, un sourire, un émerveillement… Je pense que tu as raison, ça ne s’apprend pas. Ca se vit. » Et c’était toujours ce que disait sa mère… Passionne-toi pour des choses et vis-les du plus profond de ton être, avec toute la détermination dont tu peux faire preuve. Pour la photo, la natation, la danse, le bricolage, la lecture, etc. Tout n’était qu’une question de passion et d’envie. « Il y a bien des passions que tu vis au plus profond de toi, non ? » Demanda-t-elle avec intérêt, souhaitant en savoir encore plus sur le garçon.

Recevoir directement ses photos chez elle était la meilleure des options. Parce qu’elle aurait un échange avec lui et parce que cela serait une nouvelle excuse pour garder cette petite proximité. Elle ne pouvait clairement pas dire non ! En restant dans le petit jeu, elle afficha un petit sourire malicieux en prenant un air un peu plus sûr d’elle qui n’était clairement pas crédible… oui, elle ne savait pas faire pauvre petite ! « Hum… j’arriverai sûrement à trouver un peu de temps pour tes clichés. Je ferai un effort. » Et croyez-moi, en vrai elle n’avait pas besoin d’en faire pour lire des courriers d’Allen, ce serait même plus quelque chose de bénéfique pour elle que pour lui. Après cette parenthèse humoristique, il se leva afin d’aller chercher la fameuse photo culte. Megan avait hâte de voir et elle attendit son retour avec impatience, souriant comme une idiote, ravie de passer ce temps avec lui. Elle souriait plus que quand il était là mais c’était qu’elle se contrôlait pour ne pas avoir l’air d’une groupie, mais au fond d’elle elle était enthousiasmée par ce petit tête-à-tête.
Lorsqu’il revint, elle prit sur elle pour contenir son contentement, prenant un air plus détendu qui ne lui ressemblait pas vraiment, pas pour une petite stressée de la vie. Il plaça, non pas une, mais plusieurs photos entre ses mains et elle ne put s’empêcher de sourire largement en voyant ce petit modèle haut comme 3 pommes qui semblait poser contre sa volonté. « Trop mignon… » Laissa-t-elle échapper avec un petit sourire alors qu’elle observait la dite photo. Elle releva un regard malicieux quand elle le surprit à se justifier sur le fait de lui donner sa chance. Elle sourit juste comme pour lui faire comprendre qu’elle était prête à le faire pour n’importe quel motif et non juste en tant qu’élève plein de bonne volonté, comme il le disait si bien. Reposant ses yeux sur l’image, elle ajouta : « Tu savais très bien prendre la pose, cette photo est culte ! » Et elle trouvait cela vraiment adorable, imaginant sa mère lui dire qu’il était beau et que la photo était magnifique. Elle glissa celle-ci derrière une autre, laissant découvrir sa petite sœur avec des tas de boursouflets. En rit en premier lieu avant de plisser les yeux pour regarder avec plus d’attention les deux petits garçons derrière elle. Montrant de son index ces deux-là, elle releva des yeux curieux vers Allen en lui demandant : « C’est Edward et toi ? » C’était une question à l’affirmative. Pas de doute que c’était eux, on reconnaissait facilement leurs bouilles et autant dire qu’ils étaient déjà très mignons à cet âge-là. On pouvait y remarquer leur complicité qui, étrangement, faisait chaud au cœur à Megan. Parce qu’Edward n’était pas n’importe qui pour elle et que savoir qu’il était le cousin de l’aiglon était d’autant plus rassurant. Il l’avait bien souvent protégé et elle l’admirait, mais il était clair qu’elle ne le regardait pas comme elle pouvait regarder Allen… ce n’était clairement pas comparable !

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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

Une chose était sûre : il n’y avait que très peu de chances pour que je passe un mauvais moment en compagnie de Megan. La première fois à l’infirmerie m’était restée au coin de la tête et je prenais autant de plaisir à lui parler ce soir, après l’attention qu’elle avait eu à mon égard. Pendant un instant, nous avions reparlé de l’infirmerie et je lui fis savoir que cet instant était un bon souvenir. Je ne pus retenir un nouveau sourire quand elle m’affirma qu’elle avait demandé, le lendemain, mon état à l’infirmier. Je hochais la tête pour confirmer que le monstre du lit d’en face n’avait pas eu raison de moi, mais je ne retenais qu’une question que je me posais intérieurement : avait-elle réellement demandé à l’infirmier ?
Le petit jeu que nous avions commencé reposait sur le Quidditch et je prenais beaucoup de plaisir à y jouer, glissant quelques messages à la jeune femme tout en essayant de comprendre les siens. J’attendis donc qu’elle ait réagi à mes paroles avant de poursuivre en lui disant : « Si je ne prête pas attention à notre meilleure supportrice à l’avenir, elle risque de se désintéresser de nous et d’aller voir ailleurs, non ? Ce serait moche…. » et le tout accompagné d’un petit regard malicieux. Je ne l’avais pas remarquée avant… mais il semblait en être autrement pour elle ; fait qui me gênait sérieusement et qui me donnait envie de me rattraper encore un peu plus.

J’avais tout de suite eu envie de voir ses photos et je ne fus pas déçu du résultat. Un vrai plaisir de la voir parler de sa ville, de sa passion pour la photo et de sa famille. J’avais vite intégré le fait qu’elle faisait partie des personnes qui adoraient quitter Poudlard pour se ressourcer. Elle était d’ailleurs la seule personne de ma connaissance qui était capable d’en parler de cette manière. La conversation me poussa à lui demander si elle reniait les sorties d’été de Poudlard au profit de Galway. Elle m’affirma qu’elle avait déjà participé et commença à réagir à ma plaisanterie douteuse en me disant que le dépaysement serait meilleure avec une île paradisiaque ; en haussant les épaules d’un air innocent je lui répondis en marchant un peu dans son jeu : « Nos vacances d’été reposent en partie sur tes épaules. Je ne l’imagine pas refuser si c’est toi qui lui propose… On t’a déjà refusé quelque chose ? » Sous-entendu, on ne refuse pas quelque chose à une aussi jolie jeune fille, mais je ne pouvais pas lui dire une chose pareille ! La penser, à la limite… Tout comme je pensais que je n’étais probablement pas capable moi-même de lui refuser quoique ce soit…
Je confirmais ensuite ses dires sur l’espoir et nos familles… Megan m’expliqua que quitter son papa avait été difficile. Je m’étonnais toujours un peu de ne l’entendre parler que de son père et de sa tante… pas de sa maman… Je n’osais évidemment pas en demander plus, mais elle répondit à mes interrogations dans la suite de ses explications, suite à ma question sur les voyages. Je gardais la bouche fermée dans les premiers temps, l’écoutant avec attention en comprenant que quelque chose de très moche s’était produit dans la vie de la jeune femme. Je ne savais pas trop comment réagir dans un premier temps, et je décidais finalement d’être honnête en lui disant, à mi-voix : « Excuse-moi… c’est peut-être bête, mais je n’osais pas te poser la question de peur d’être…indiscret. Quand tu pourras transplaner, y’a pas un seul voyage que tu ne pourras pas entreprendre en souvenir de ta maman… » C’était la seule chose que je trouvais à lui dire mais le sujet était tellement délicat et je n’étais pas doué pour tout ça… Il y avait pourtant des tas de choses à dire. Je ne voulais ni la plaindre, ni raviver quelques souvenirs douloureux… Nous en vivions actuellement ici et la meilleure chose à faire était de rester positif et de penser à nos familles, à ceux qui pensaient à nous en cette période un peu spéciale : Son père, sa tante, mes parents…
La jeune femme me parla ensuite d’espoir et j’en avais beaucoup quant à notre sortie de Poudlard. La situation ne durerait pas, elle ne pouvait pas durer mais je craignais le retour des instants dangereux et chaotiques comme ceux qui s’étaient produits en début d’année. Fort heureusement, notre conversation vira vers quelque chose qui plaisait beaucoup à Megan et ce fait me suffisait pour me plaire aussi. Le thème de la photo était de retour.

Je n’étais pas contre l’idée d’apprendre à produire quelque chose de bien, par le biais de la photo… Je n’étais pas persuadé d’en avoir le talent et de voir les choses aussi bien que la jeune femme, mais ça valait le coup d’essayer, non ? Je m’attelais à plaisanter au maximum, pour conserver la légèreté de notre conversation tout en gardant le côté sérieux de l’idée. Je rangeais la seule petite misérable pièce que j’avais dans la poche avant de lui dire que je pouvais trouver d’autres moyens de payer mes cours. Mauvaise idée ! J’avais eu l’esprit mal tourné pendant quelques secondes et maintenant, j’étais obligé de trouver quelque chose qui soit convenable, je me démenais alors au mieux en lui disant : « Euh… eh bien… je peux…. je peux… te proposer… un service utile comme… te trouver les meilleurs bouquins de ce que tu aimes lire à la bibli et t’en faire la livraison ici ou…. ou… porter ton sac ? Monter….descendre….remonter…..redescendre…avec les manuels c’est lourd, non ? » Je l’interrogeais du regard en profitant de l’occasion pour agrémenter ma question par un ton malicieux. Mes propositions étaient cool… non ?... J’avais un petit doute là-dessus, mais finalement, nous étions en pleine plaisanterie, mon imagination allait assez loin pour trouver d’autres choses si Megan jouait la prof exigeante. Je haussais finalement les épaules : « Bon ok, j’admets que tout ça ne t’aidera pas à nourrir tes chats…. » Je fis mine de réfléchir avant de demander : « On peut nourrir des chats avec des chocogrenouilles ? J’ai ça en stock… je te les offre gracieusement… » C’est que nous étions capables d’enchaîner de belles conneries ensemble, j’en prenais conscience et cela me faisait bien rire. Il était évident qu’il n’y avait pas de prof plus adorable qu’elle et j’avais honte de le penser aussi facilement…
Quant au sujet sérieux des photos, elle me donna quelques infos sur la façon « d’apprendre » à capter les bons moments et je l’écoutais, gardant ses paroles dans un coin de ma tête pour pouvoir les ressortir au moment de faire mes premiers essais. Étais-je seulement capable de capter les moments importants ? Peut-être que certains moments importants ne l’étaient que pour moi ? Mais pourquoi les photos de Megan étaient alors si passionnantes ? Parce qu’elle avait l’explication qui allait avec, parce qu’elle avait véritablement capté des moments qui étaient importants pour elle et elle était capable de l’exprimer….

La question qu’elle me posa ensuite me fit lever les sourcils. J’avais un peu de mal avec les passions ; je n’avais pas l’impression que ma passion pour le Quidditch soit hors du commun, de même pour la lecture… Quant à l’autre chose que j’aimais, j’y avais renoncé depuis un certain temps déjà : « Bah… disons que… ça rejoint peut-être ce dont je t’ai parlé à l’infirmerie l’autre jour… la musique… J’ai cassé trois gramophones appartenant à ma grand-mère à force d’y toucher ! J’ai aussi réussi à lui en réparer un après des heures et des heures à regarder comment c’était fait. Je crois que ma principale passion, c’est bien ma famille, parce que j’ai hérité de tout ce qu’ils aimaient et la musique, ça vient de ma grand-mère… Je lui demandais toujours plus de disques et de nouvelles choses à écouter. Il fallait voir ce qu’elle trouvait comme musique !! » Je haussais les sourcils, toujours impressionné par le souvenir de ma grand-mère et de ses connaissances en musique : « … mais ça ne m’a pas spécialement réussi puisque j’ai eu ce problème auditif qui a un peu tout ruiné… J’écoute encore un peu quand ça va… » J’avais l’impression d’avoir pris la parole depuis trois heures, il fallait que j’arrête et je terminais la réponse avec un petit sourire sincère. Je ne pouvais pas lui en dire plus, je n’avais pas d’autre véritable passion mais il en existait peut-être que je ne connaissais pas encore.

Je lui proposais ensuite de lui envoyer directement mes essais photos. Bien entendu, la finalité de l’idée était de garder contact… Qui savait vraiment ce qui se passerait par la suite ? Qui reviendrait à Poudlard ? Et quand ? Je ne voyais pas d’inconvénient à écrire à la jeune femme de temps à autre, déjà décidé à faire des efforts au niveau de mon écriture qui n’était pas franchement super ! Une petite pointe de regret s’insinua tout de suite en moi après cette proposition… Elle était un peu trop flagrante, pas assez subtile et Megan devinerait tout de suite ce que j’avais en tête. Moi-même, je ne savais pas ce que j’avais eu en tête en lui disant ça. Je ne voulais évidemment pas lui faire perdre du temps pendant ses vacances… Ses paroles me firent néanmoins sourire, tout comme l’air qu’elle avait pris en me répondant. « Tu pourras me dire « je n’ai plus assez de temps pour toi » si mes clichés sont nuls… Je ferai semblant de ne pas avoir compris que notre contrat « prof/élève » est résilié d’office à cause de mon travail pitoyable… » Je haussais les épaules, lui souriant avant de dire ensuite : « En tout cas, j’apprécie ton effort, j’en ferai quelques un aussi…. » Je terminais par un regard taquin, essayant d’être parfaitement sérieux. En définitive, les photos seraient un prétexte pour lui écrire, mais j’avais bien l’intention d’essayer de faire l’effort nécessaire.

Je me levais finalement pour aller récupérer la photo que je savais dans mes affaires, au dortoir. Megan n’aurait sans doute rien à voir de particulier sur le cliché, mais elle m’avait tellement partagé de choses la concernant que je me sentais mal de ne rien avoir à lui proposer sur moi. Ma vie n’avait rien d’exceptionnel, j’avais vécu dans une famille totalement normale (quoiqu’avec un secret assez perturbant…), été dans une école moldue pour apprendre les bases avant d’intégrer Poudlard et mes souvenirs n’avaient rien de passionnant. Par chance, je trouvais une autre photographie avec celle que j’étais sûr d’avoir et je la lui amenais également. Je réalisais que cela faisait plusieurs minutes que je n’avais pas pensé aux tortures, l’esprit bien trop occupé par autre chose et je ne demandais qu’à ce que rien ne change ! Je me réinstallais à côté de la jeune femme, lui donnant la photo et ma trouvaille avant de fixer mon regard sur son visage, histoire de ne rien louper de sa réaction. Et elle valait le coup d’œil et je ne baissais la tête que lorsqu’elle commenta la première photo en quelques mots, secouant la tête de gauche à droite dans un petit rire. Ma mère aurait sûrement été d’accord avec elle, mais l’entendre de la bouche de Megan faisait un tout autre effet. J’écoutais sans rien dire sa seconde réaction avant de me décider à prendre la parole pour dire : « Je savais surtout bien masquer mon agacement quand ma mère avait envie de me prendre la tête avec ses photos… 30 secondes de perdues à ne pas pouvoir jouer, quand on est gosse et en vacances, c’est beaucoup… ! » Je lui lançais un nouveau sourire tout en la regardant observer l’autre photo, jugeant bon de lui dire : « Désolé je n’ai que ces deux là…. » Mais j’arrêtais bien vite les justifications, occupé à voir le grand sourire de la jeune femme qui regardait la star Allia Rivers sur la photo. Je bloquais sur son sourire, clairement… et j’étais conscient de me faire griller dès qu’elle se déciderait à lever les yeux…. Ce qu’elle fit dans la seconde qui suivit pour me demander s’il s’agissait d’Edward et moi. Je hochais la tête avant de lui dire : « C’est ça ! Le plus beau-gosse des deux est à droite sur la photo ! » Je me montrais du doigt avec humour avant d’ajouter : « Ça n’a pas changé….quoique …. » Je roulais finalement des yeux avant d’ajouter, un peu plus sérieusement : « On a passé pas mal de temps ensemble, nos parents s’entendent toujours bien avec la médecine entre ma mère et ma tante et le Quidditch pour mon père et mon oncle. Cooper, Ed et moi, on s’est rangé du côté des hommes et on a hérité du goût pour le Quidditch. Ça a toujours bien collé entre Ed’ et moi, on a bien profité de nos vacances étant petits ! » Je fis une petite pause, observant du coin de l’œil la jeune femme sans rien dire avant de lui dire autre chose. Finalement, je décidais de ne rien dire et de continuer à l'observer en silence... Nous échangions tellement sur nos vies, la facilité était déconcertante tout en étant plus qu'agréable à vivre...





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Ce petit moment à l’infirmerie, Megan le gardait précieusement en tête. Ce n’était peut-être rien pour Allen, mais pour elle cat instant partagé avait de l’importance. Par précaution, elle ne dit pas clairement au garçon qu’elle avait demandé de ses nouvelles le lendemain à Blake, mais c’était le cas. Elle était d’un naturel inquiet et quand un mal touchait quelqu’un qu’elle appréciait, elle aimait se rassurer en sachant que la personne allait mieux. Et apparemment, il était reparti de l’infirmerie soulagé de sa migraine. C’était tout ce qu’elle avait eu besoin d’entendre.
Megan capta le petit regard malicieux de l’aiglon à leur petit jeu, affirmant qu’elle risquerait de se désintéresser d’eux s’il ne prêtait pas attention à elle à l’avenir. Elle ne put empêcher un petit sourire amusé de prendre place sur ses lèvres alors qu’elle répondait : « C’est vrai que je vais avoir besoin d’un minimum d’attention pour vous supporter au mieux. Une équipe sans ses plus grands fans, c’est moche… » Bon, évidemment, Megan était une personne fidèle sur tous les points, elle ne tournerait jamais le dos à l’équipe de sa maison, et elle n’irait jamais voir ailleurs. Elle avait tout de même des intérêts, dans cette équipe…

Allen rentra dans le jeu de la blondinette quand celle-ci avança préférer une sortie de Poudlard sur une île paradisiaque plutôt que dans les prisons d’Azkaban. Etrangement… Elle aurait pu mimer le fait d’être surprise par ce qu’il dit, mais elle n’eut même pas besoin de jouer la comédie pour s’amuser car elle se retrouvait étonnée par ses propos. Non pas qu’elle pensait que ce serait possible, mais parce qu’elle n’était pas certaine de comprendre s’il y avait un sous-entendu ou non. Oui, Megan était le genre de nana à se faire des films… Mais son manque de confiance la ramenait vite sur Terre, rassurez-vous. Après avoir arrêté ses rêveries, son regard s’abandonna sur le décor de la salle commune alors qu’elle répondait avec un petit sourire : « Si seulement… Ca ferait longtemps que je lui aurais demandé plein de choses s’il ne pouvait rien me refuser. » Un petit haussement de sourcils accompagna ses mots juste avant de faire mine de chercher, tapotant ses lèvres de son index. « Hum… jamais rien, je crois que les gens ont peur que je fasse une crise s’ils me disent non à quelque chose. » Un petit rire s’échappa de sa bouche avant qu’elle ne le retienne. C’était de l’humour bien sûr, même si c’était malheureusement parfois vrai… Mais évidemment qu’on lui refusait des choses, bien qu’elle s’était aperçue depuis toute petite qu’elle savait comment faire pour avoir à peu près ce qu’elle voulait. Sans en abuser, parce qu’elle considérait qu’en temps normal (oublions la situation actuelle) elle ne manquait de rien. Elle ne put s’empêcher de reposer un regard observateur sur Allen, se disant qu’on ne devait pas lui en refuser beaucoup des choses, à lui… Regardez-le, un petit sourire et hop ! le tour était joué. Totalement injuste, mais elle devait avouer qu’elle était sensible à son charme en partie pour cela. Et pour tellement d’autres choses. Bref ! Tu t’égares Megan là, tu t’égares, reviens parmi nous ! Elle secoua rapidement la tête pour se remettre les idées au clair avant d’en venir à parler de leurs familles et d’un éventuel espoir qu’ils devaient garder en tête. Le plus naturellement qu’elle puisse le faire, elle en vint à parler de sa mère. Pas de façon dramatique et encore moins pour se faire plaindre, elle se disait juste qu’elle devait quand même quelques explications au garçon du fait de ne parler que de son père et sa tante. Pour elle, il méritait de savoir ce qu’elle représentait pour la jeune fille, et bien qu’elle ne soit plus de ce monde, elle l’aimait énormément. Le but n’était pas de le gêner, bien au contraire, mais elle le sentit un peu mal à l’aise et même si sa réponse était très appréciable du point de vue de Megan, elle lui dit avec une délicatesse et un sourire doux : « Ne t’excuse pas, c’est rien, je ne suis pas malheureuse. Elle me manque mais je l’ai accepté Et je pense que c’est une très bonne idée, maintenant j’ai hâte de pouvoir transplaner !!! Merci pour le conseil Allen. » Dit-elle avec une réelle reconnaissance. C’était peut-être peu de dire cela à la Serdaigle pour lui, mais ce conseil la touchait et elle gardait bien cela en tête. Tout ce qui touchait la famille, ça semblait être tout aussi important pour le jeune Rivers que pour elle. Ils étaient plutôt en adéquation et ça avait quelque chose de rassurant pour Megan.

Bien vite, les voilà revenu à l’une des passions de la jeune fille : la photo. Sans plus réfléchir, Megan n’avait pu retenir sa curiosité en demandant à quels autres moyens Allen pensait-il. Un peu trop naïve la petite, si vous voyez ce que je veux dire… Sa justification un peu bancale amusa la jeune Euston et elle ne s’en cachait pas, souriant largement en le voyant se dépatouiller comme elle pouvait le faire elle-même en temps normal. Trop mignon… Convaincue par ses propositions, elle leva un index déterminé, reprenant ses idées. « Malin, très malin. Il faut que je choisisse entre trouver de bons bouquins et porter mon sac ? » Demanda-t-elle malicieusement en le confrontant du regard, étrangement elle y arrivait de mieux en mieux. « Difficile de choisir… Les deux sont tentants. Va falloir que j’y réfléchisse… » Il avait de l’imagination, et Megan adorait ça, alors autant dire qu’elle ne pouvait pas s’ennuyer avec lui. A son tour, elle haussa légèrement les épaules, répondant : « Euh… les chats, pas tellement, mais moi oui. » Dit-elle en accompagnant ses mots d’un sourire innocent. Ce n’était pas une grosse mangeuse mais elle avait tendance à être attirée par le sucre, et les chocogrenouilles pouvaient se retrouver à être de vraies merveilles pour elle. Cependant, depuis que ses camarades étaient dans les cachots, elle avait du mal à grignoter ce genre de gourmandises. Elle culpabilisait et cela pouvait lui couper totalement l’appétit. Le psychologique, ça jouait énormément chez elle.

Megan avait besoin de passions, d’avoir quelque chose en tête, de rêver. Et elle avait la chance d’aimer s’intéresser à des tas de choses. Qu’en était-il d’Allen ? C’était incroyable comme la jeune fille pouvait boire les paroles du garçon. Alors qu’il parlait, elle avait posé ses coudes sur ses genoux croisés en tailleur, appuyant son menton sur les paumes de ses mains. Elle regardait chacune de ses réactions, passant de sa bouche à ses yeux, ou encore à toute expression de son visage. Elle était captivée et elle ne se rendait même pas compte qu’il pouvait la capter à n’importe quel instant. La musique. C’était une passion et elle trouvait ça dommage qu’il ne puisse pas plus l’exploiter. Cependant, elle trouvait ça extrêmement attachant qu’il soit passionné par sa famille. Elle sourit légèrement à son aveu, se rendant compte à ce moment précis qu’elle le fixait avec une tendresse qu’elle ne devait pas lui montrer. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, l’écoutant tout en prenant un air plus détaché qui faisait clairement faux. « Si la musique est ta vraie passion, il y a bien un moyen que tu puisses la vivre. Regarde, Beethoven était sourd, et pourtant c’est l’un des meilleurs compositeurs de tous les temps. Hum… je suis certaine que tu n’es pas obligée de mettre de côté cette passion. Et puis, peut-être qu’un jour tu te découvriras une nouvelle passion. En plus de ta famille. » Finit-elle avec un petit sourire, d’un ton rassurant et sincère.

Megan ne pouvait pas le cacher. Même si elle cherchait à contrôler ses émotions intérieures, elle était ravie de recevoir quelque chose de la part d’Allen pendant l’été. Même si ce n’était que des photos, ça venait toujours de lui et ça lui faisait incroyablement plaisir. Avoir de ses nouvelles… elle ne pouvait pas rêver mieux ! Lui dire qu’elle n’avait plus assez de temps pour lui ? Jamais. Elle en trouverait toujours, et sans faire le moindre effort, c’était certain. Elle avait la chance d’être en train de créer une relation spéciale avec lui, enfin c’était ce dont elle avait l’impression, alors elle ne gâcherait ça contre rien au monde ! Devait-elle être sincère ou rester sur le temps de la plaisanterie ? Elle ne savait pas tellement, alors elle tenta de mêler les deux. « Je suis certaine que tes clichés seront tellement bons que je serai obligé de renforcer notre échange de courrier. Enfin, pour tes photos bien sûr… » Rajouta-t-elle avec un petit sourire, sentant ses joues rougir une petite seconde en ayant peur d’en avoir trop dit. En réalité, elle voulait recevoir des courriers de sa part, qu’il y ait des photos ou non.

Le voilà parti chercher sa photo. Megan avait hâte de voir le jeune garçon à 8ans. Elle l’imaginait déjà et elle ne pouvait pas se détacher de son sourire. C’était plutôt ironique, par les temps qui courent… Mais Allen arrivait, le temps d’un moment ensemble, à lui faire tout oublier. Même qu’il avait été torturé il y avait peu, et ce qui l’anéantissait au plus haut point quand elle se surprenait à y penser.
Un agacement certain suite à une demande de photo de la part de sa maman. C’était compréhensible mais l’entendre de la bouche d’Allen fit rire la jeune Euston. « Surtout si ta maman voulait te prendre en photo plusieurs fois dans la même journée. Tant de minutes perdues à ne pas jouer. » Elle riait toujours en disant cela d’un ton moqueur, mais moqueur gentil, bien sûr. Quand il s’excusa, elle dit juste un « Pas grave… » alors qu’elle arrivait à la seconde photo qui l’intrigua un peu. Il n’avait peut-être pas des tonnes de photos mais ces deux-là étaient déjà très bien. Elles étaient importantes pour lui, pour ce qu’elles représentaient, c’était tout ce qui allait à Megan. La photo qu’elle tenait au creux de ses mains était belle et elle demanda, curieuse, si c’était bien lui et Edward. Ce dont elle ne doutait pas. Elle releva les yeux vers lui, se confrontant directement à son si beau regard et sans crier gare, ses joues rougirent comme un feu qui passait directement au rouge. (Très moldu comme image…). Est-ce qu’il la regardait depuis quelques secondes déjà ou il venait tout juste de poser les yeux sur elle au moment où elle avait levé les siens ? Oh voyons Megan, des films encore et toujours des films… Elle lui sourit doucement avant de reposer son regard sur la photo quand il se montra lui-même dessus, comme étant le beau-gosse des deux. Et elle ne pouvait qu’être d’accord. Edward était un garçon très beau, vraiment très beau mais, selon Megan, il n’avait pas le charme qu’Allen avait. Ce dernier n’était pas juste beau, il était craquant. Megan… reviens parmi nous ! Elle ne dit rien quand il s’amusait à s’envoyer des fleurs mais elle le regardait avec un petit sourire malicieux. Elle ne pouvait pas lui dire ce qu’elle avait en tête mais son regard la trahissait sûrement, parce qu’elle le regardait d’une manière dont elle n’avait jamais regardé personne.
« Vous vous voyez souvent alors en dehors de Poudlard, avec Edward ? » Demanda-t-elle curieusement alors qu’elle était bien contente d’en apprendre encore plus sur son enfance. « On dirait que le Quidditch est une autre de tes passions. Tu y joues beaucoup chez toi ? Tu… tu as l’air d’être proche d’Edward et ta sœur, tu ne t’es jamais vraiment retrouvé seul quand tu étais petit. C’est… c’est vraiment super. J’ai l’impression que tu n’as jamais vraiment eu le temps de t’ennuyer. » Lui dit-elle avec un petit sourire alors qu’elle le regardait, passant de la photo à ses yeux qui la captivaient tant. Elle était vraiment ravie de pouvoir discuter librement avec lui, même dans ses plus beaux rêves elle n’avait pas imaginé de pareilles situations. Enfin, la situation actuelle, ce moment partagé, et non cette cruauté dans laquelle ils vivaient quotidiennement…

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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

En sortant de l’infirmerie, je m’étais demandé si j’allais revoir la jeune femme tout de suite. Tout pouvait changer assez vite en cette année particulière, et sans mentir, je me préparais à une éventuelle sortie dès que l’occasion se présenterait. Je n’avais évidemment pas prévu les tortures après le dernier match de Quidditch. Il était un peu idiot de penser que c’était grâce à elles (les tortures) que Megan avait frappé à la porte du dortoir, mais c’était pourtant ce que j’avais pensé pendant un instant et je ne le regrettais pas. Tous les moments agréable étaient bons à prendre, celui-là en était un. Je l’écoutais jouer une nouvelle fois le jeu du « ce serait moche » et laissais quelques secondes de flottement avant de dire à mon tour : « Un minimum d’attention… on est d’accord. Même les meilleures supportrices peuvent prendre la grosse tête, ce serait moche ! » Je terminais bien évidemment ma phrase par un sourire malicieux. Je pensais évidemment qu’un maximum d’attention serait plus adapté que le minimum, mais je me devais de jouer le jeu jusqu’au bout et en profiter pour la taquiner gentiment.

La suite de notre conversation concerna les perspectives de vacances prochaines et notre ironie était évidente. Rien à faire avec Blackman et le climat qu’il avait installé à Poudlard. Aucune sortie ne serait prévue et je n’avais de toute façon pas la moindre petite intention d’y participer, auquel cas. Megan me fit sourire en disant qu’elle n’aurait pas attendu pour demander plein de choses à Blackman si ce dernier ne lui refusait rien. Je penchais légèrement la tête, approuvant ses paroles avant de lui demander : « Tu me laisses connaître ton top trois des choses à demander avant les vacances sur l’île paradisiaque ? » Elle me fit d’autant plus sourire avec la suite et je repris la parole après elle pour dire : « Une crise…. Une crise de colère, c’est bien de ça dont tu parles, hum ? Genre, je tape du pied par terre et je me mets à brailler… ? » Je lui adressais un petit sourire interrogateur et taquin. Mes questions n’étaient pas réelles, juste destinées à la taquiner encore un peu. J’ajoutais même : « Bon, de toute façon, c’est noté. Je n’avais pas l’intention de te dire non à quoique ce soit, mais si ça doit arriver, je surveillerai à mes arrières… Je savais que tu avais un caractère explosif… » Je fixais mon regard dans le sien, espérant capter sa réaction. Je ne l’imaginais pas comme une fille caractérielle, bien au contraire et c’était bien ce qui me plaisait chez elle. Son caractère posé lui donnait un charme que personne ne pouvait ignorer, tout le monde est d'accord là-dessus ? Mon esprit n’était d’ailleurs pas toujours en place à chaque fois qu’elle levait les yeux vers moi et j’avais du mal à gérer ce sentiment étrange.

Elle me parla ensuite de sa maman sans que je lui pose réellement de question. La tournure de cette conversation me soulagea d’emblée ; je n’avais aucune idée de la façon dont elle abordait les choses et ce qui s’était réellement passé. L’idée de la questionner n’était pas dans mes prévisions et je fus content de savoir qu’elle prenait les choses comme ça ; l’impression de m’introduire dans une part trop importante de sa vie s’éloigna petit à petit. J’osais même lui demander, après l’avoir laissé parler, et avec un sourire provoqué par la fin de sa tirade : « Est-ce que tu gardes quelque part des photos de ta maman ? Mon petit doigt me dit que vous partagiez quelques passions… La photo ? La danse ? » Je l’interrogeais du regard, tentant les questions mais j’étais déjà décidé à ne pas en poser une quantité trop importante. Elle venait de me faire un aveu assez important et personnel, ce qui était déjà énorme. Je n’avais pas fini d’en apprendre sur la jolie petite blonde qu’elle était… et j’étais prêt à y passer la nuit.

Si je ne pouvais payer les « cours de photographies » de la jeune femme avec une mornille, je pouvais me débrouiller autrement et je lui proposais d’autres moyens sauf que je n’avais pas réfléchi aux moyens en question. Ma petite proposition aurait sûrement fait rire Oliver, d’autant plus maintenant que je devais me rattraper un peu et trouver quoi lui dire. Heureusement que j’avais un peu d’imagination pour trouver quelque chose qui se révéla plutôt acceptable, en toute objectivité. Porter son sac ou lui trouver de bons livres ? Son franc sourire me donna envie de rire à mon tour et je l’écoutais approuver les deux idées. Qu’elle choisisse l’une ou l’autre, il était bien question de se donner une occasion supplémentaire de se revoir ; peut-être qu’elle ne le réalisait pas vraiment, mais moi oui ! Je répondis à sa question en disant : « Il le faut. Tu n’avais quand même pas dans l’idée de choisir les deux à la fois ? Si ? Je te l’ai dit, je ne sais pas encore ce que je serais capable de te refuser, tu pourrais en abuser… et … on y revient : ce serait moche ! » Je continuais de la charrier un peu avant de reprendre un air partiellement sérieux pour lui exposer l’idée qui me traînait en tête : « Je peux aussi te proposer de te transplaner là où tu le voudras au moment voulu… puisque JE suis la grande personne, entre nous deux ! Je vais donc logiquement transplaner avant toi. » J’essayais par la même occasion de l’embrouiller un peu avec un multiple choix. En souriant de plus belle, je repris la parole pour dire : « Tu n’as plus seulement deux choix, mais quatre : le sac, les bouquins, le transplanage ou piocher dans mon stock de chocogrenouilles….. » Je terminais en haussant un sourcil, signe d’interrogation destiné à la pousser à faire un choix.

Je ne m’attendais pas à lui parler de la passion que j’avais partagée avec ma grand-mère à l’époque où j’étais un gosse un peu ringard, qui ne s’intéressait pas aux mêmes choses que les autres. Mais j’avais fini par lui en parler. Elle m’accordait tellement de confiance en me parlant de sa famille et de sa vie que je n’avais pas la moindre envie de lui dissimuler quoique ce soit. Il y avait bien une affaire familiale dont je n’avais pas parlé, mais la conversation n’engageait pas ce sujet … Je lui parlais alors de la musique et de ma grand-mère. Je tentais de lui faire part au mieux des petits souvenirs qui étaient évidemment positifs pour moi. Mon cousin aussi partageait cette petite passion, mais je ne jugeais pas bon de le lui dire tout de suite, même si cet aspect des choses avait son importance. Quand j’eus fini, je réalisais qu’il y avait autre chose autour de moi que les yeux de Megan et j’en fus un peu perturbé. Je m’obligeais à écouter sa réponse avant de lui dire, toujours sous le coup de cette fixation inhabituelle qu’il ne me dérangeait pas de ne pas rompre : « De toute façon, j’y suis irrémédiablement attiré quand même, surtout quand je rentre ! A Poudlard, on a de quoi faire pour passer le temps ! Ma grand-mère m’a laissé des tas de trucs que je ressors de la poussière une fois de temps en temps… Ton exemple me donne un peu d’espoir… » Je fis une petite pause sourire avant de poursuivre, avec humour : « … je ne suis pas encore sourd, si ça m’arrive, j’ai un petit pourcentage de chance non négligeable de devenir le nouveau meilleur compositeur de tous les temps ? L’espoir fait vivre…tu as raison, j’adore la musique et j’vois pas ce qui pourrait changer ça. Tu n’as pas renoncé totalement à ton goût pour la natation si je me souviens bien de tout ce que tu m’as dit l’autre jour… tu deviens mon exemple. Des suggestions à me faire pour ne pas trop en vouloir au destin et à la fatalité ? » Elle avait un souci de santé qui l’empêchait de pratiquer la natation et moi, je m’empêchais tout seul de m’intéresser à la musique à cause de mon propre problème. J’étais évidemment dans le faux, mais il fallait gérer et je n’y arrivais pas encore totalement.

Notre conversation était sans fin pour mon plus grand plaisir. Nous étions capables d’enchaîner plein de sujets, de plaisanter et de nous faire des confidences assez importantes. Que se passait-il réellement avec cette fille ? Avec cette magnifique fille qui me charmait par sa façon d’être et par toutes ses petites mimiques … J’avais des tonnes de questions sans réponse mais je ne voulais pas trop les laisser prendre le dessus. Nous n’avions pas fini de nous parler et je ne voulais pas me perdre dans mes réflexions tout de suite. Si je n’avais pas miraculeusement réussi à gérer, je me serais retrouvé à écarquiller les yeux tout en haussant les sourcils quand elle me parla de « renforcer notre échange de courrier ». En réalité, ses paroles n’étaient pas en cause de ma réaction retenue, mais plutôt son expression de visage et la façon dont elle m’avait semblé gérer le petit moment de gêne, considérablement amoindri par rapport à ceux qui s’étaient installés pendant notre premier échange. Elle avait rougi…mais très peu et son regard ne fuyait plus autant qu’avant. Peut-être que j’étais tout seul à croire qu’il y avait un petit message dans ses paroles….dans ce cas, je pouvais commencer à rougir et à chercher un moyen de me secouer, pour ne pas devenir dingue…. J’étais bien dingue et finalement, mes réflexions se bousculaient d’elles-mêmes. Nous savions tous les deux que les choses allaient bouger à Poudlard d’ici peu et je ne cachais pas que je n’étais pas contre cet échange futur…. Je ne savais quoi lui répondre et je me forçais à ne pas la regarder avec trop d’insistance ; il était impératif que j’arrête de voir un message dans chacun de ses paroles….et pourtant, je ne fus pas capable de m’empêcher de dire : « Okay… va pour l’échange de courrier renforcé ! J’écris mal, mais j’écris sans fautes… Je t’écrirai pour te décrire mes photos et t’en fournir l’explication… bien sûr…. » Bien sûr…. Bien sûr… Ou alors, j’essaierai de savoir ce qu’elle était en train de faire et où elle était à tel moment ? Comment poser ce genre de question sans être grillé sur mes réelles intentions ? Je n’en avais pas encore la moindre idée….

Je lui montrais ensuite mes deux seules photos et il était évident que j’appréciais le sourire de la jeune femme quand elle observa les clichés. Rien d’exceptionnel, des petites photos de famille toutes simples. Je haussais ironiquement les sourcils quand elle me parla de la manie de ma mère de nous prendre en photo quand nous étions gosses. Le regard que je lui lançais pour toute réponse lui laissait entendre qu’elle n’avait pas idée des minutes précieuses que j’avais perdues à prendre la pose… mais je l’avais quand même toujours fait de bon cœur, parce que c’était ma mère et que j’étais tout simplement incapable de faire autrement que de vouloir lui faire plaisir. Rien n’avait changé mais Megan n’était pas obligée de le savoir. Tâchons de rester un vrai mec !
Elle s’intéressa ensuite à l’autre photo, celle avec Allia, Edward et moi. Allia était sûrement responsable de la présence de cette photo dans mes affaires, et je n’étais pas mécontent de la retrouver. La p’tite était mignonne, en toute objectivité et son sourire était communicatif. Quant à Megan elle s’intéressa surtout aux présences indésirables de la photo : Ed et moi.
Je me doutais qu’elle poserait une question, mais ma concentration fut mise à rude épreuve quand elle releva les yeux et que nos regards se croisèrent pendant plus de secondes que nécessaire. Je fis preuve d’un peu d’humour pour nous tirer de là, mais les yeux qu’elle posa de nouveau sur moi ruinèrent tous mes efforts. Je pensais alors « pense un peu plus tes plaisanteries Allen… » avant d’écouter ses questions et y répondre en disant : « Oui, on vole et on va traîner ensemble la plupart du temps. Y’a plein d’endroits assez déserts près de Worthing, plus que chez nous à Luton… Ça aide pour jouer au Quidditch en toute tranquillité ! Si tu vois ce que je veux dire….Au début, on avait le droit de se défouler au ras du sol et après, les parents ont eu confiance et on a pu voler un peu plus haut ! » Je lui adressais un mince sourire avant de penser à quelque chose : « Oh j’y pense, toi qui aime la mer, la jetée et les plages sont superbes vers chez Ed’… ! Y’a de quoi prendre de jolies photos, j’imagine. Tu aimerais sans doute…. le soir, surtout… » Et réalisant ce que j’étais en train de faire je tentais de me rattraper tout seul en disant : « Euh…J’suis pas en train de t’inciter à aller trouver Edward…enfin…. » Je balayais mes paroles d’un geste de la main en poursuivant le rattrapage : « Je pense à des endroits qui donneraient de jolies photos, c’est que le métier rentre…non ? » Puis, avec un petit sourire, je répondis à la question qu’elle m’avait également posé, sur mon enfance : « Non… je n’ai jamais été seul, grâce à Edward principalement, Allia c’est autre chose, elle est plus jeune…une vraie princesse ! Mais euh…en fait, tu connais Edward ? » Il était évident que mon enfance aurait été différente sans Allia, j’avais tout de suite été impliqué dès son arrivée et je n’étais pas de ces enfants qui ressentent de la jalousie envers les cadets, j’avais accepté l’attention que demandait Allia, profitant de la paix que cela pouvait me procurer et d’Edward quand nous avions la possibilité d’être ensemble. Cette enfance m’avait suffi et j’espérais que tous les mauvais moments à Poudlard ne changeraient pas ma vision de voir les choses, ni celle de ma famille.





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
S’amuser d’un rien, se taquiner, parler de tout… c’était quelque chose qui semblait être naturel avec Allen pour Megan. Elle aimait ça et elle adorait le voir surenchérir, affichant un petit sourire alors qu’elle se demandait quelle bêtise il allait encore bien lui sortir. « J’ai de la marge, je pense, concernant le fait de prendre la grosse tête. Alors un peu plus d’attention qu’un minimum est à ne pas négliger. Ce serait moche que je me sente dévaloriser à cause d’une négligence… » Affirma-t-elle en gardant son petit sourire. Ca allait loin et la blondinette se disait qu’il allait sûrement y voir des signes. Parlait-on bien encore de Quidditch et de supporters ? En temps normal, oui, mais le sous-entendu était bien là et elle ne dirait pas non à plus d’attention qu’un minimum. Le dire clairement était hors-de-question, mais l’insinuer pouvait être corrigé au cas où elle se ferait prendre. Et dans le cas de la dévalorisation… il ne craignait rien, elle ne pouvait pas plus se dévaloriser qu’elle le faisait actuellement. Mais ça, heureusement, il ne le savait pas, sinon il la verrait sûrement encore plus comme une pauvre petite chose, et là encore, il en était hors-de-question !

Si Blackman ne pouvait réellement rien refuser à la jeune Euston, ça ferait bien longtemps qu’elle aurait montré le bout de son nez dans son bureau afin de remédier à de grossières erreurs. Mais malheureusement, ce n’était pas le cas et elle se disait que personne ne pouvait vraiment s’attirer les faveurs de leur Directeur. Enfin, Megan n’aimerait même pas les avoir, la cruauté de cet homme lui donnait des nausées, et ce n’était pas juste un jeu de mots. Quoiqu’il en soit, elle n’était pas gênée de parler de cette éventualité totalement loufoque qui la faisait sourire. En fait, c’était surtout le garçon devant elle qui la faisait sourire, mais ça il n’était pas obligé de le savoir. Elle le regarda en fronçant doucement les sourcils, se demandant ce qu’il voulait dire par « son top trois des choses à demander avant les vacances sur l’île paradisiaque ». Elle se doutait bien qu’elle passerait sûrement pour une idiote mais d’une voix assez hésitante et plaçant son index sur ses lèvres, elle demanda : « Mon top trois ? » Et on pouvait clairement lire dans ses yeux qu’elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle savait pourtant lire entre les lignes, habituellement, mais là elle ne voyait pas. Voulait-il savoir les trois choses qu’elle demanderait à Blackman ? Elle osa : « Les trois choses que je voudrais demander à Blackman ? » Ses yeux s’agitèrent du garçon à la salle en elle-même, cherchant quand même à voir sa réaction pour s’assurer qu’elle ne passait pas totalement pour une nana aussi naïve qu’inintéressante. Oui, ça allait vite dans la tête de Megan, surtout face à une personne qui l’impressionnait autant que l’aiglon… Impressionnait dans le sens qu’elle ne voulait pas le décevoir ou passer pour une idiote. Rapidement, elle ne put s’empêcher de rire à son interrogation. Une crise de colère ? Oh, ça il fallait pousser loin… et éviter de le faire, parce qu’elle ne craquait pas souvent sous cette émotion mais quand c’était le cas, ouch, elle était hors de contrôle. Heureusement que ça ne lui arrivait pratiquement jamais. La dernière en date : suite au décès de sa maman, alors autant dire qu’il fallait un évènement ultra choquant pour que cela arrive à lui faire autant perdre pieds. Enfin, les conditions n’étaient peut-être pas les meilleures actuellement… Alors oui, c’était amusant pour elle et elle répondit dans un petit rire : « Je pense que tu ne voudrais pas me voir faire une crise de colère. » Puis, haussant les épaules et reprenant un peu plus sérieux, non sans effacer son petit sourire, elle lui dit : « En fait, je pensais plus à une crise suite à une frustration, du genre… malaise, pleurs, déprim’… le truc hyper gênant pour la personne en face, et pour moi aussi en réalité. » Elle aurait pu dire cela d’un ton las, désolé et mal à l’aise, mais elle préférait rire face à Allen de cette fragilité qui était bien présente chez elle. Elle en profita pour ajouta, se penchant très légèrement vers le garçon comme si elle voulait lui dire un secret, baissant la voix : « J’suis du genre hyper sensible. Mon père dit que je suis « gens qui rient gens qui pleurent ». Je peux passer du rire aux larmes en un temps record, on peut dire que c’est un talent non ? » D’habitude, elle ne riait pas de cette faiblesse car elle en avait honte, mais étrangement avec le Serdaigle, elle sentait qu’elle pouvait le faire car il ne se moquerait pas d’elle. Enfin elle l’espérait, mais elle se disait qu’en lui avouant, il ne pourrait pas la prendre totalement pour une fille bizarre si un jour il la voyait faire… nan ?
Son regard resta fixé sur Allen sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Il n’avait pas l’intention à lui dire non à quoique ce soit ? Vraiment ? En guise de réponse, elle lui sourit avec une certaine douceur en se permettant de lui glisser, amusée : « Je te l’avais dit la dernière fois, je cache bien mon jeu… » Ou pas du tout, elle n’était pas caractérielle et elle n’aimait pas les conflits. Comme tout le monde, elle pouvait péter un câble, mais c’était tellement rare que c’était loin d’être un de ses traits de caractère. En soit, elle se disait qu’elle avait du mal à voir Allen énervé et qu’il savait sûrement comment faire pour obtenir ce qu’il voulait, avec sa délicatesse et sa gentillesse à toute épreuve. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher de lui demander : « Et à toi, on te refuse sûrement pas grand-chose, non ?! » Il ne suffisait que de se confronter à son regard pour savoir que personne de sensé ne pourrait dire non à ce charmant garçon. Bref bref bref…

Lui parler de sa maman lui était apparu comme logique dans la tournure que prenait la discussion. Après avoir vu un Allen gêné – trop mignon – et après avoir voulu le rassurer quant à ce qu’elle ressentait concernant cette absence, elle avait été contente de voir qu’elle avait réussi à revoir son joli sourire, osant des questions qu’elle prit plaisir à répondre à l’affirmative, hochant avec un sourire enthousiaste la tête. « Toujours. Mais je ne les montre pas à… n’importe qui. Tu voudras en voir ? » Bon ben là ce n’était plus un sous-entendu mais même si elle s’en rendait compte, elle ne pouvait s’empêcher de sourire, clignant des yeux pour contenir un éventuel flux d’émotion et de gêne. S’il croisait son regard à ce moment-là, c’était fichu, ses joues s’enflammeraient, mais ça faisait partie d’elle et elle ne pouvait pas le contrôler. Cependant, elle arrivait de mieux en mieux à gérer son stress et ses émotions face à l’aiglon, c’était toujours ça de gagner n’est-ce pas ? « Tu… Oui c’est tout à fait ça… co… comment tu t’en es douté ? » Demanda-t-elle intriguée en le regardant avec de grands yeux impressionnées. « Depuis toute petite, elle m’avait appris la danse et inscrit dans des cours de classique. Elle était tellement douée, tu n’as même pas idée, tellement belle… et la photo c’est… » Elle avala sa salive avant de hausser les épaules et d’avouer en posant ses yeux sur ses mains nouées et s’agitant nerveusement : « Elle ne m’a jamais montré, elle était juste passionnée et… je voulais faire comme elle. » Elle releva timidement les yeux vers lui avant de sourire finement, comme gênée par ce mimétisme. Sa mère était l’un de ses modèles, une femme exceptionnelle. Et là, elle se rendait compte qu’elle parlait trop… Avec lui elle avait une aisance à se confier, tellement que ça lui faisait presque peur. Peur de trop en dire et qu’il brise cette confiance par la suite. Pourquoi ? Parce que c’était une flippette de base, qu’elle ne se méfiait pas assez des gens et que parfois elle s’en mordait les doigts. Elle ne pouvait pas le croire venant d’Allen mais, tout de même, elle lui parlait avec une facilité déconcertante qui lui montrait qu’elle était plus attachée à lui qu’elle ne voulait se l’avouer. Ironique n’est-ce pas ?! Surtout sachant qu’ils ne connaissaient réellement que depuis peu… Mais elle voulait en savoir plus, toujours plus sur lui, et la suite était, à son plus grand bonheur, dans ce sens.

Pourquoi ne pas pouvoir choisir les deux options ? Parce que sincèrement, les deux étaient alléchantes… porter son sac ou trouver de bons livres, le choix était cornélien pour elle, et elle s’amusa à accentuer d’autant plus son hésitation, profitant du sourire enjoué du garçon. « C’est de ta faute aussi, tu me proposes deux superbes options, c’est trop difficile ! » Fit-elle en mimant une enfant capricieuse, ne pouvant pour autant pas s’empêcher de sourire, amusée par la situation. Et à son « c’est moche » elle rit de plus belle, lui disant malicieusement : « Je ne sais pas ce qui est le plus moche : faire deux propositions intéressantes ou demander de faire un choix. » Puis, elle écouta ce qu’il avança par la suite, parlant de transplanage, idée complète de sa part qui lui mit des étoiles dans les yeux. Pour la ravir, croyez-moi, il avait visé dans le mille sans même sans rendre compte ! Elle se replaça alors sur le canapé, joignant ses mains en les plaçant devant sa bouche afin de contenir son sourire, comme une personne réellement impatiente. « Ca, c’est une super idée… et c’est de la torture de me la proposer alors que tu ne sais pas encore transplaner ! » Dit-elle en lui donnant un petit coup sur son épaule, malicieusement, avant de se redresser légèrement en osant lui dire : « Ca serait ironique que j’obtienne mon permis de transplanage avant toi alors… Monsieur « Grande Personne »… » S’amusa-t-elle à le charrier en mimant les guillemets. Je vous le disais, tellement simple avec lui… et elle se sentait si bien ! Bon, en soit, ce serait improbable qu’elle l’ait avant lui, mais pour l’embêter un peu, elle était prête à oser cette taquinerie. Juste pour voir son sourire espiègle, ses yeux rieurs et ses pommettes se remonter sur son visage qui la charmait à un point qu’elle ne l’imaginait même pas avant. Dur dur… Et sa ruse continuait de charmer la jeune fille autant qu’elle s’en amusait. Le fourbe ! « Han mais tu es horrible ! Les quatre meilleurs choix que je n’ai jamais eus… Tu es un sadique, tu le sais ?! » Dit-elle en profitant de ce moment. En vrai, elle savait ce qu’elle choisirait, et ce pour deux raisons : voyager là où elle voulait, et ce en bonne compagnie… alors, vous la voyez son option préférée ? Elle se concentra pour prendre un air boudeur, croisant les bras en disant, tournant la tête : « Je ne choisirai pas, c’est trop injuste… ou un échantillon des quatre. » Dit-elle avant de décroiser ses bras, tourner un visage angélique vers lui et en lui offrant un large sourire innocent. Ah… vraiment… ça faisait du bien ce moment avec lui, et ne plus penser à toute cette horreur, c’était la meilleure nouvelle de la journée. De la semaine. Ou de bien plus longtemps même !

Le fait qu’il adore la musique et qu’il partage cela avec sa grand-mère avait quelque chose de touchant pour Megan. Son rapport avec sa famille, elle le trouvait intéressant et incroyablement rassurant. Et suite aux questions et aux affirmations de la Euston, Allen répondit aisément alors qu’elle avait du mal à détacher ses yeux de lui. Il parlait bien, il était intéressant et il avait une facilité déconcertante à la captiver. L’aiglonne ne voulait pas faire d’erreur concernant sa grand-mère mais elle osa tout de même, bien qu’elle se rendait compte d’une certaine maladresse : « Et quand tu rentres chez toi, tu partages toujours ça avec ta grand-mère ? » Faites qu’elle soit toujours parmi nous, faites qu’elle le soit !!! Ou sinon, ce serait la plus grosse boulette de la soirée ! Elle laissa échappa un petit rire quand il parla de son pourcentage à devenir le meilleur compositeur de tous les temps. « Peut-être oui, mais on va éviter de te rendre sourd, ce serait moche… » Dit-elle avec malice avant de reprendre, un petit sourire sincère suite à ses dernières phrases : « Si tu aimes, tu ne dois pas t’en passer. J’suis loin d’être un exemple mais si je peux t’aider… je ne sais pas comment mais… tu peux compter sur moi. On ne doit jamais mettre une passion de côté. » Et elle était sérieuse, accompagnant d’un signe de tête convaincu mais doux ses dires. A sa question pour des suggestions, elle réfléchit sincèrement quelques secondes avant de reprendre la parole : « Le mieux pour ne pas leur en vouloir, c’est de ne pas les laisser gagner. Y a des solutions, on peut en trouver… enfin je le pense. » Elle n’était peut-être pas courageuse pour deux sous, mais pour ses passions, elle serait prête à enfreindre ses propres interdits. A se pousser à bout. Et à tout faire pour éviter de ne plus les vivre. Elle se mettait en tête de chercher dès le lendemain, à la bibliothèque entre autres, des solutions à son problème. C’était important pour lui, n’est-ce pas ? Alors elle prendrait plaisir à faire cette recherche, discrète et assidue comme toujours.

Un échange de courrier renforcé. Megan avait été gênée de lui dire une telle chose mais au fond d’elle c’était ce qu’elle espérait. Elle était beaucoup dans les sous-entendus, ou dans les insinuations, pour une seule et unique raison : elle n’était pas assez sûre d’elle pour dire réellement à Allen ce qu’elle aimerait. Et c’était très bien ainsi parce qu’elle se doutait qu’elle se faisait des films à certaines de ses phrases à lui, alors autant ne pas trop en dire. Elle lui offrit un sourire sincère quand il acquiesça pour ce fameux échange. Elle contrôlait sa satisfaction et son ravissement, mais croyez-moi, en elle, c’était un feu d’artifices d’émotions ! La fin de sa phrase la déçut un peu… il lui écrirait pour décrire ses photos et lui donner des explications. Rien de plus. Elle essayait de ne pas montrer cette déception mais elle avait du mal à contrôler ses émotions et elle se doutait que son sourire faiblissant et son visage se crispant légèrement montrèrent ce qu’elle pensait. « Oui, bien sûr… » Finit-elle juste par dire en forçant son sourire, se disant qu’elle aurait tout de même moyen d’y trouver quelques nouvelles. Espoir espoir…

Les deux photos qu’il montra à Megan la firent sourire. Parce qu’elles avaient une histoire et qu’elle adorait que le garçon la lui conte. Après avoir profité du Allen de 8ans et de son impatience à rester poser pour les beaux yeux de sa maman, la voilà à scruter la photographie représentant la petite sœur de l’aiglon, ainsi que deux petits chenapans en arrière-plan. Trop choux… déjà à cet âge-là ! Elle voulait en savoir plus sur cette enfance qu’il semblait partager avec Edward, et elle voulait juste qu’il lui parle de lui. Le Quidditch les liait, entre autres. Ce qui n’étonna pas la blondinette, pour dire vrai. Elle l’écoutait en souriant, approuvant la plupart du temps ses dires, riant par moment jusqu’à se figer, le fixant quand il parla de chez Ed’. En fait, elle n’aurait pas capté ce qu’il était en train de dire concernant des photos à prendre par chez lui s’il n’avait pas buggé en lui disant qu’il ne l’incitait à aller retrouver Edward. Sans se retenir, et par pure impulsion, elle lui dit direct : « Ca te gênerait ? » Puis prenant conscience de son indiscrétion, elle se dépêcha d’ajouter en rebondissant sur son échappatoire à lui : « Oui, le métier rentre plutôt bien même… de jolis endroits pour de jolies photos. » Lui dit-elle avec douceur, souriant timidement tout en baissant les yeux et en ne sachant pas trop ce qu’elle devait penser de tout ça. Enfin, il n’y avait sûrement rien à penser… Arrête Megan, arrête !
C’était bien de ne jamais être seul, une force qui avait dû l’aider à grandir, sans doute. Sa petite sœur, même si la différence d’âge faisait son effet, et un cousin dont il était proche… des relations saines et solides qui apportaient une certaine stabilité pour un enfant. A sa question, elle releva ses yeux noisette vers lui, hochant la tête affirmativement, se rendant compte qu’ils n’en avaient pas plus parlé que ça, d’Edward… « Oui, j’ai la chance de le connaître. » Lui avoua-t-elle avec un petit sourire avant de reprendre, se souvenant qu’elle ne lui avait pas tout dit sur ce moment où elle avait sombré dans le lac. « C’est… c’est lui qui m’a sorti du lac quand j’ai pensé que je pouvais nager… euh normalement. J’ai toujours été reconnaissante envers lui mais, je n’ai pu lui dire que cette année. Il y a quelques mois et… » Elle baissa les yeux en confiant à Allen : « Ca me rassure quand il est pas loin, parce qu’il ne m’a pas juste aidé ce jour-là, au lac, mais plusieurs autres fois. J‘ai l’impression qu’il… qu’il me protège un peu malgré lui. Et que je lui suis redevable. » Dit-elle dans un rire nerveux avant de balayer cet aveu d’un revers de main, se sentant idiote. « Oui je sais, c’est ridicule ! Oublie ça. » Pourtant, c’était ce qu’elle ressentait. Un protecteur, une sécurité. Mais quand elle regardait Allen, ses yeux, son sourire… elle voyait tout ce qui pouvait la faire se sentir bien et heureuse. Quelque chose de plus agréable et incomparable, même si elle respectait énormément le serpent. Allen était… Allen, et elle se disait que leur famille valait de l’or. Alors cela lui semblait normal, de lui parler de son cousin et de ce qu’il représentait pour elle, non ? Tout du moins elle espérait ne pas en avoir trop dit… parce que là, sur le coup, elle s’était peut-être confiée un peu trop vite.

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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

J’avais tout de suite eu la certitude que le courant passait bien et que la timidité apparente de Megan ne représenterait pas un frein. Nous avancions toujours un peu plus dans la plaisanterie, oubliant dans quelle époque de Poudlard nous vivions et ce qui venait de se passer pour pas mal d’élèves. Ce que je n’oubliais en revanche pas, c’était que j’avais tenu la jolie blonde dans mes bras quelques instants auparavant et même si l’étonnement et la surprise avaient primé, je pouvais désormais avoir une totale clairvoyance de la situation et je ne cessais de penser à la signification du geste. Rien de plus normal que de prendre quelqu’un dans ses bras dans une situation pareille, non ? Je me sentais quelque peu ridicule de me poser de telles questions, mais elles me trainaient en tête malgré moi… Notre jeu du « ce serait moche » me donna d’ailleurs une occasion de remettre sur le tapis ce sujet : « Mmh… je pense que tu dois avoir raison ! On va perdre notre meilleure supportrice pour une négligence … ça voudra dire plus de consolation comme celle à laquelle j’ai eu droit tout à l’heure. Ce serait moche…. En cas de défaite au Quidditch, l’humeur n’y est pas souvent … rien de comparable aux tortures de Blackman, mais quand même ! » Je haussais innocemment les épaules avec un petit sourire destiné à minimiser le sujet des tortures, et j’ajoutais avec un sourire malicieux: « Je t’ai pris dans mes bras en retour…ça compte comme « un peu plus d’attention qu’un minimum », non ? » Je ne détournais pas les yeux en disant ça, entrant parfaitement dans le jeu de l’humour et de la taquinerie mais je savais l’exercice risqué car le Quidditch était désormais un prétexte.

Le mieux était de ne pas se frotter à Blackman et ça, tout le monde le savait ! Megan n’aurait probablement pas cherché à lui demander quelque chose, tout comme moi et un bon nombre de personnes sensées…. Il devait sûrement manquer quelques cases à cet homme pour avoir fait ce qu’il avait fait, mais était-ce une raison pour s’empêcher d’en plaisanter un peu ? Il n’avait pas fallu attendre d’être moi-même victime des tortures pour avoir de la haine pour cet homme… Autant privilégier les sujets légers. De fil en aiguille, je demandais à Megan de m’exposer les trois choses qu’elle demanderait à Blackman dans l’hypothèse où ce dernier ne lui refusait rien. Je hochais doucement la tête à la confirmation qu’elle me demandait en lui disant : « Oui… comme dans le conte des mille et unes nuits moldu où le garçon demande trois vœux au génie de la lampe… » je l’interrogeais du regard, ne sachant pas si elle connaissait ma référence avant de continuer : « Quelles sont les trois choses que tu demanderais à Blackman sachant bien sûr qu’il ne pourrait pas te les refuser…. ? » J’avais une petite idée de sa réponse : libérer les nés-moldus, laisser tout le monde partir…. Et bien d’autres choses du même type. Sauf que la jeune femme était toujours surprenante et l’idée de l’île paradisiaque en guise de voyage d’été n’était sûrement pas dans ses premières idées.

Je mentionnais ensuite sa soi-disant crise de colère si quelqu’un avait le malheur de lui refuser quelque chose. Je continuais de faire primer la plaisanterie, ce qui était pour moi la meilleure chose à faire. Elle y réagissait d’ailleurs à merveille et me fit savoir que je n’aimerais pas la voir dans une crise de colère. Je ne pus qu’en sourire car, elle le savait sûrement, une telle phrase ne me poussait qu’à avoir envie de voir ce que cela donnerait. La suite de sa phrase fut moins drôle mais elle la fit passer comme il le fallait en me donnant la nature exacte de la crise en question. Je haussais les épaules, un petit sourire au coin des lèvres en disant : « Rien de bien insurmontable… la personne en face deviendra le chevalier en cas de malaise, elle t’offrira une boîte de mouchoirs pour les pleurs et quelques blagues pour faire passer la déprime…. Ça marche comme solutions ou je suis optimiste ? » Je lui jetais un nouveau coup d’œil rempli d’interrogations avant d’avouer : « Saches quand même qu’on s’habitue vite à ton sourire… j’ai trouvé déstabilisant de te voir pleurer, tout à l’heure… » Elle était sensible et ça se voyait, sensible à différents points de vue, d’après moi, mais il n’était pas question d’y voir un défaut.

La discussion n’était pas finie et j’enchaînais en plaisantant quand je lui prêtais un caractère explosif. Elle n’avait rien de tout ça mais elle joua le jeu avant de me poser une question tout aussi déstabilisante que l’avaient été ses pleurs quand j’avais gagné la salle commune. Si on me refusait des choses ?? J’étais plus tenté à l’idée de dire que non, mais avais-je déjà demandé quelque chose qui appelait un refus ? « Bonne question ! J’ai…. Je ne me la suis jamais posé. J’me contente de peu et ne demande quasiment jamais rien… Puisque je n’ai pas le charme nécessaire qui m’aiderait dans la manœuvre, je suppose qu’on me refuserait des choses… » Je fis une petite pause réflexion avant de relever les yeux vers la jeune femme pour lui dire d’un air malicieux : « Quoique… il paraît qu’il faut avoir confiance en soi. Tu accepterais de sortir avec moi… un après-midi, dans le parc ou ailleurs….avant la fin de l’année ? Je sais qu’il y a les examens…et la culpabilité en pensant aux nés-moldus qui ne sont pas libres de leurs mouvements mais…. » Je haussais les épaules. Contrairement à d’autres moments, je ne regrettais pas d’avoir fait cette demande et je l’assumais parfaitement. Maintenant, restait à voir si elle allait me le refuser, ce qui était possible pour des tas de raisons…

Megan me parla d’elle-même de sa maman et je l’en remerciais de l’avoir fait sans avoir attendu mes questions. C’était peut-être bête, mais je ne savais comment m’y prendre. Je ne voulais pas la pousser à parler de quelque chose sans en avoir envie ni d’afficher une curiosité trop poussée. Visiblement, cela ne l’embêtait pas et elle souriait même, ce qui me soulagea tout de suite. Quand elle répondit à ma question sur les photos, je ne pus faire autrement que d’ouvrir la bouche, prêt à dire quelque chose, mais je me ravisais pour penser la réponse que j’allais lui donner. Elle me proposait de voir des photos qu’elle ne montrait pas à n’importe qui… Je n’étais pas n’importe qui ? Si, j’étais n’importe qui, il n’y avait pas de doute là-dessus… Je ne savais pas quoi lui répondre et il me fallut un certain temps avant de dire, non sûr de moi : « Je… ça me plairait mais… c’est à toi de choisir avec qui tu souhaites partager ça c’est…euh… tellement important… j’imagine… » Il y avait bien entendu des moments où il était plus sage que je me taise, mais c’était trop tard ! Je n’en revenais pas ! Qu’elle pense à l’idée de partager ça avec moi était flatteur… plus que flatteur et je relevais ensuite les yeux pour chercher à lui faire comprendre par le regard que j’acceptais de voir ses photos, seulement si elle en avait vraiment envie ! Pour cela, il fallait qu’elle lève les yeux à son tour… Je n’étais pas encore parfaitement à l’aise avec le sujet qui concernait sa maman, mais je tâchais de faire des efforts, souriant franchement à la suite de ses paroles et de ses explications. Elle était touchante, adorable quand elle me parlait de sa famille. Le fait qu’elle ait perdu sa maman jeune était une injustice totale, mais elle parvenait déjà à conserver le meilleur et à faire vivre sa maman à travers ses passions. Impressionnant pour une jeune fille de 14-15 ans. « Je ne sais pas … le hasard, encore une fois. Tu m’as parlé de l’activité de ton papa, j’ai supposé que tes autres passions te venaient de ta maman… J’imagine qu’elle serait fière de savoir que tu ne laisses pas tomber malgré les difficultés. C’était sa profession… j’veux dire…. La danse, ou la photo ?? » La maman de Megan était probablement sorcière, mais tous les sorciers n’étaient pas forcément employés du Ministère de la Magie… Si les questions étaient trop personnelles, j’espérais que Megan me le ferait savoir. Un regard serait un signe suffisant que je n’aurais aucun mal à comprendre… pour l’heure, tout allait bien malgré une apparente nervosité qui, je l’espérais, s’atténuerait au fil du temps…

Je lui proposais plusieurs options pour payer les cours de photos, parce qu’il fallait bien entretenir la plaisanterie et ne pas lui laisser croire que c’était un moyen bien clair de garder le contact avec elle. Je ne m’empêchais pas de sourire sans retenue quand Megan joua à la petite capricieuse, et la laissais se plaindre des deux « superbes options » qui se présentaient à elle. Les options étaient deux, mais elles étaient surtout superbes et cette information n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd (pas encore !). « C’est moche, c’est cruel, je l’admets, mais c’est le jeu… quand on refuse le paiement initial. » Je lui lançais un léger petit clin d’œil avant d’ajouter une proposition : le transplanage. Je la regardais gigoter dans le canapé et me frapper l’épaule, ne cachant pas mon amusement avant de l’écouter et de lui répondre : « Je sais marcher… et voler sur un balai en attendant. Moyens alternatifs au transport de mademoiselle….. SI cette option est choisie, bien sûr ! » Je restais un petit instant fixé sur son regard avant de reprendre de plus belle, concernant le fait qu’elle pouvait avoir son permis de transplanage avant moi : « C’est que les « Petites-Personnes » on de l’espoir, par ici… C’est encourageant, je l’avoue… mais je suis quand même plutôt pour l’idée d’éviter les faux-espoirs … » Tout était possible, en effet. J’avais tellement envie de transplaner ! Le temps qui me séparait de la possibilité de passer le permis se réduisait mais j’avais encore à patienter…
Visiblement, Megan ne parvenait pas à choisir entre les QUATRE options proposées et me fit rire une nouvelle fois quand elle s’exclama ; toujours sous le coup de l’éclat de rire passé, je lui demandais : « Les meilleurs choix que tu n’aies jamais eus ?! Je prends peut-être un peu conscience de ma cruauté… on peut peut-être faire de légers arrangements et considérer les échantillons… tu vois, je t’avais dit que je ne pouvais rien te refuser. J’vais quand même lutter, pour la forme. Tu peux peut-être choisir deux échantillons majeurs sur les quatre…allez, courage, en procédant par élimination, tu vas bien trouver quels sont les paiements qui sont les plus rentables pour toi ! » Je roulais les yeux. On s’amusait quand même bien, là, dans la salle commune, en tête à tête à dire n’importe quoi. J’avais un plaisir fou à me trouver à quelques centimètres d’elle et même si j’avais l’intention de le cacher à la terre entière, pour le moment, je ne pouvais plus me le cacher à moi-même.

Je lui parlais ensuite de ma petite passion pour la musique et tout ce que j’avais partagé avec ma grand-mère. Elle me demanda d’emblée si je partageais toujours ces moments et je n’eus d’autres choix que de lui dire : « Non, elle n’est plus de ce monde …elle était âgée et j’ai été préparé à tout ça… disons que je ne peux faire autrement que de partager quand même avec elle quand je retrouve tout ce qu’elle m’a laissé. » Je lui adressais un sourire, bien décidé à lui faire comprendre que le décès de ma grand-mère n’était pas un sujet de tristesse, c’était l’ordre logique des choses et ma mère avait un don pour expliquer les choses. L’heure était à la légèreté et je ne pus faire autrement que de croiser le regard de Megan quand elle tenta un nouveau « ce serait moche… » qui était parfaitement bien placé. « Bien joué pour le « ce serait moche… » !! A mon tour : ce serait moche d’être sourd et ne plus pouvoir t’entendre me parler de ta vie… » Je fis une petite pause avant de reprendre un peu de sérieux pour dire : « Je vais réfléchir à une manière de passer au-delà des difficultés…j’ai choisi la facilité en arrêtant de faire de la musique et de l’écouter. C’était plus simple…. Tu as raison, je vais coller la tête de Blackman sur mes difficultés et y lancer des fléchettes, avec ça, je ne vois pas comment elles pourraient gagner ! » Je croisais encore une fois son regard, la remerciant par un coup d’œil pour l’encouragement. Elle était beaucoup plus douée que moi pour tout ça, cela ne faisait aucun doute. Je gardais dans le coin de ma tête sa proposition d’aide…. Bien content de l’avoir entendu. De toute façon, il était évident qu’elle était la mieux placée pour m’aider pour ce genre de choses. Nous avions tellement en commun…

Puisque j’avais pris le parti de l’observer et de capter chacune de ses réactions, je ne manquais pas de voir que son sourire s’éclipsait légèrement quand je lui parlais de l’échange de courrier renforcé en lui disant que je lui décrirai les photos. Même si je n’étais pas contre l’idée, ma future expérience dans la photo avait été mon prétexte pour pouvoir lui écrire pendant l’été, idée qui m’était venue et qui, pour l’heure, ne me quittait pas vraiment la tête. Et si nous étions amenés à ne jamais nous revoir ? C’était possible avec le monde cruel dans lequel nous vivions, j’étais certain que bon nombre d’élèves ne reviendraient pas à Poudlard. Que pensait-elle vraiment pour avoir cette expression de visage ? Je l’ignorais, je ne savais pas s’il y avait lieu au rattrapage, mais je me rattrapais quand même en lui disant, à mi-voix… « Et si par malchance, les photos sont floues… je t’écrirai autre chose… et tu te forceras à lire, je l’espère… » Je lui adressais un dernier sourire en baissant les yeux, le moment était troublant, bizarre….inconnu ? Je voulais à tout prix avoir la certitude que nous allions nous parler d’une quelconque manière mais POURQUOI être si préoccupé par l’idée ; il me suffisait de bêtement lui écrire et voilà… Non, l’idée de ne pas avoir de réponse me perturbait.

N’ayant pas imaginé que quelqu’un s’intéresserait à ma vie, je n’avais naturellement pas de photos en ma possession. Je n’avais d’ailleurs jamais eu l’idée d’en emmener pour « combler le manque », cela ne me ressemblait pas et je profitais de mes parents quand j’en avais l’occasion pendant les vacances. Je dénichais quand même deux petits clichés à montrer à la jeune femme. Elle s’intéressa à la première où j’étais tout seul avant de se pencher sur la seconde qui comportait un peu plus de protagonistes. Je tâchais de lui fournir quelques informations, lui parlant de la passion que je partageais avec mon cousin et ce que nous faisions de nos vacances ensemble. J’enchaînais avec la ville où il vivait (Worthing) et qui était beaucoup plus sympa que la mienne… N’étant pas foutu de lui trouver quelque chose de bien sur moi, je réalisais que je n’avais pas trop de difficultés à dérouler les infos sur Ed’ et je lui précisais d’instinct que je ne cherchais pas à la pousser à retrouver Edward. Ce qui était vrai… mais qui aurait très bien pu rester dans mon for intérieur… La jeune femme eut une réaction immédiate et elle me demanda si cela me gênerait. Pour la seconde fois en quelques instants, je me sentis totalement déstabilisé par une question… et cela devait se voir à mon air, je n’avais pas de réponse instantanée comme à chaque fois, je me contentais de lever les yeux vers elle avant de dire : « Euh … non … » Je clignais des yeux, déboussolé et conscient de m’être piégé tout seul… Rapidement, j’ajoutais un « ….peut-être… » Avant de secouer la tête et m’éclaircir la gorge avant de sauter sur la phrase suivante. « Ne te leurre pas, j’ai quand même besoin de ma prof pour faire de réels progrès ! Je suis bon en théorie pour à peu près tout mais la pratique… » Je ne savais pas si j’avais échappé à la question instantanée de la jeune femme, mais il était évident que j’y pensais encore, même en lui parlant du métier qui rentrait et du besoin d’avoir les conseils de ma prof. Est-ce que cela me gênait qu’elle aille trouver Edward ? Peut-être un peu…quoique non, Ed’ était mon cousin, l’une des personnes en qui j’avais le plus confiance ! Megan ne pouvait pas être entre de mauvaises mains entre celles d’Ed’ mais…. Mais quoi ?! Il y avait un mais … Et à bien y regarder, j’avais avoué à demi-mot que cela m’embêtait un peu… Pourquoi est-ce que j’avais fait ça ?!! Il fallait que je garde un air parfaitement normal et je me forçais à le faire en l’écoutant répondre à mes questions sur mon cousin. Sauf que ses réponses étaient plus déconcertantes que je ne les avais imaginées. Je laissais la jeune femme finir et lui servis un sourire légèrement crispé à la fin, mais j’étais capable de faire illusion. J’ignorais totalement qu’Ed’ avait un tel lien avec la jeune femme et je ne savais quoi lui dire … Je connaissais Edward comme étant courageux, serviable et capable de faire son petit effet. Avec les nanas, surtout ! Reprenant une contenance, je commençais à lui dire : « C’est un mec bien ! Je suis content que tu aies cette opinion de lui. Il donne des points considérables à notre « cousinade » avec ses bonnes actions. Je le féliciterai à l’occasion, le grand ! » Je lui adressais un sourire sincère, content d’avoir réussi à faire preuve de bonne foi et ajoutais « J’ignorais que vous étiez aussi proches… Ce que tu me dis n’est pas ridicule, je n’insinue pas que tu es une « petite chose » en disant ça … » impossible de ne pas ajouter un petit sourire taquin en disant ça, il le fallait, je ne pouvais m’empêcher de rester dans la légèreté : « …mais Ed’ n’est sûrement pas le seul à avoir cet instinct de protection envers toi. Tu es….relativement attachante, on va dire que ça va de paire ! » S’il n’y avait que ça ! Elle était captivante, jolie, apaisante, délicate, indulgente, patiente, sincère et bien d’autres choses encore… Naturellement, je regrettais légèrement d’en avoir dit un peu trop, mais au point où j’en étais. Finalement, je lui demandais : « Tu aimerais que je te présente Allia ? Il ne faut pas être trop sensible aux bavardages intempestifs par contre… Je lui dirais de ne pas te casser les pieds, promis ! » Je lui lançais un petit clin d’œil, conscient que notre soirée était complètement déroutante à tous points de vue….





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Est-ce que Megan se souvenait de la façon dont leur jeu du « Ce serait moche » était apparue ? Pas vraiment, mais elle aimait la tournure que cela avait pris. Même si elle ne s’attendait pas à ce que lui dit Allen et qui la déstabilisa grandement. Plus de consolation comme celle à laquelle j’ai eu droit tout à l’heure. Parlait-il de l’étreinte ? Si c’était le cas, elle n’avait pas contrôlé son geste et elle ne voulait surtout pas le gêner. Mais ce qu’il disait actuellement prouvait le contraire, n’est-ce pas ? Il avait peut-être… apprécié ? Elle se sentait chamboulée. Son cœur battait la chamade, ses mains devenaient moites et elle fuyait le regard du garçon, ayant peur qu’il se moque simplement d’elle. Cependant, elle ne pouvait empêcher un petit sourire sur le coin de ses lèvres quand ce dernier lui en offrit un qui la perturba d’autant plus. S’il voulait qu’elle le console quand il perdrait un match, elle serait la première à ses côtés. Mais lui dire, ce serait s’ouvrir un peu trop selon elle, et ce serait risquer de se faire moucher en beauté et de perdre le minimum d’assurance qu’elle avait en ce moment-même. Elle levait des yeux timides vers lui et ce qu’il rajouta eut un effet considérable sur elle : un rougissement poussé et une agitation nerveuse de ses doigts sur ses genoux. Elle était touchée par ce qu’il disait et son corps réagissait malheureusement avant elle. Comme pour se contenir, elle porta ses mains à ses joues et tenta de se justifier comme elle put, sachant qu’il remarquait vite son changement de couleur. « Il... il fait chaud dans la salle commune. Je… je suis… euh… sensible à la chaleur… » Nul de chez nul mais elle faisait ce qu’elle pouvait pour se calmer, tentant aussi de calmer sa respiration un peu plus rapide qui montrait qu’elle était réellement très sensible au garçon. Il la fixait et cela la déstabilisait encore plus. Elle baissa les yeux, ses lèvres s’étirant en repensant à ses mots, et elle dit en fixant ses mains : « Je suis désolée, je ne me suis pas contrôlée. J’avais… peur et… » Elle releva les yeux vers lui en tentant de maintenir le contact, pour ne pas qu’elle se fasse avoir par elle-même. « … ça aurait été moche que tu ne me prennes pas dans tes bras à ton tour… parce que, ça aurait été moche de me laisser le faire toute seule comme une idiote. » Un fin sourire vint ponctuer sa phrase alors qu’elle se rendait compte qu’elle parlait trop, qu’elle se dévoilait trop et… que ce geste qu’il lui avait donné en retour comptait trop. Parce que, de son côté, elle gardait ce moment en mémoire, comme son doigt sur sa joue, et que son cœur s’emballait à chaque fois qu’elle y repensait. Oui, elle se sentait ridicule…

Trois choses que Megan pourrait demander à Blackman. Voilà ce qu’était réellement les trois vœux qu’Allen mentionnait. Elle se mit à réfléchir. Des choses toutes bêtes, et logiques, lui vinrent directement en tête mais… Après réflexion, serait-ce vraiment ce qu’elle demanderait ? Avec l’imagination débordante qu’elle avait, des tonnes d’idées lui vinrent et ça l’embrouillait plus qu’autre chose. Elle leva les yeux au plafond tout en cherchant, finissant par répondre en reposant le regard sur l’aiglon : « Hum… Trois, c’est peu… pas très généreux ce génie. » Commença-t-elle avec un petit sourire avant de poursuivre : « Le premier serait simple. Qu’ils changent, lui et les Mangmorts. Qu’ils changent du tout au tout… il ne pourrait pas me le refuser. Il serait obligé de devenir un homme modèle. » Dit-elle avec un petit haussement de sourcils malicieux en appuyant sur son pouce comme pour faire un compte. « En deuxième, qu’ils s’en aillent d’ici, forcément. Parce que même avec du changement, le voir serait horrible. Ce qui impliquerait que tout le monde serait libre et prêt à être soigné. » Elle appuya d’un doigt sur son index avant de poursuivre en maintenant la pression sur son majeur droit. « Et en trois, je lui demanderai de nous offrir un merveilleux voyage, à tous les élèves, les profs, et tous ceux qui ont subi tout ça, ainsi qu’à leurs proches hors Poudlard. Un truc fantastique qu’on n’imagine que dans nos rêves ! » Son sourire s’agrandit comme si on lui avait réellement annoncé que cela se ferait. Elle le regardait avant de rire en lui disant : « Avoue que c’est tentant ! Et toi, tes trois vœux ? » Demanda-t-elle curieuse en posant son menton dans ses paumes de main, ne le quittant pas du regard, totalement absorbée par lui… regardez-le, difficile de détourner les yeux. Arf, mince, esprit tellement faible…

C’était assez drôle d’imaginer Megan faire une crise de colère. Parce qu’à Poudlard, personne ne l’avait jamais vu, et c’était très bien ainsi ! Elle en faisait des différentes, des crises, et c’était suffisant, croyez-moi… Son sourire à son évocation d’une éventuelle crise la fit sourire de plus belle et elle en profita pour lui expliquer clairement ce qu’elle voulait dire par « crise ». Parce qu’après tout, elle avait bien conscience de sa fragilité. La reconnaître était difficile, en parler aussi mais, étrangement, avec Allen, tout était plus simple. Mieux que ce qu’elle imaginait, des mois auparavant. « Non merci, les chevaliers ne sont jamais ce qu’on croie ! » Et elle l’avait dit avec un certain sérieux, secouant la tête de gauche à droite. Parce que comme elle lui avait dit à l’infirmerie, suite à certaines de ses crises, elle en avait eu des chevaliers… et « moqueurs » et « désobligeants » étaient ce qui les qualifiaient au mieux, dans la globalité. Pour ceux qu’elle avait pu, malheureusement, rencontrer. Pour la plupart, bien sûr, heureusement qu’il y avait des gens réellement gentils. Heureusement, Allen réussit de nouveau à la faire rire légèrement, ce à quoi elle rétorqua : « La solution marche bien en théorie. Mais malheureusement ça fonctionne rarement comme ça. Tout le monde n’est pas si gentil que toi. » Et elle avait réussi à maintenir son regard tout en lui souriant assez timidement, étant sincère et se rendant compte qu’il y en avait quand même plusieurs, des comme lui, mais qu’ils étaient tout de même incomparables. La suite de ses mots la fit encore plus sourire. « Le problème est qu’il faut que tu t’habitues à me voir pleurer, parce que ça m’arrive souvent. Mais… rassure-toi, je préfère sourire. » Lui dit-elle, justement, avec un sourire qu’elle fit exprès d’accentuer en montrant ses dents avant de rire, finissant par se mordre les lèvres en laissant échapper un : « Désolée… d’avoir pleuré dans tes bras… » Mais le truc était que si elle repensait à la fameuse raison pour laquelle elle avait pleuré, elle pouvait s’y remettre tout de suite maintenant. Il ne méritait tellement pas… lui et les autres !

En voyant Allen, la jeune Euston avait tendance à se dire qu’il devait obtenir ce qu’il voulait. Quand il le souhaitait. Mais elle ne le voyait pas du tout comme un opportuniste. Sa réponse ne la surprit pas. Même mieux, elle la rassura. Elle appréciait les gens qui n’avaient pas besoin de tas de choses pour être heureux. Pas de chichis, tout ce qui la mettait à l’aise. Elle était très coquette et aimait des choses assez superficielles comme tout ce qui concernait des histoires de mode, mais pas comme toutes les filles hautaines qu’on pouvait voir. Megan les aimait quand c’était joli, quand c’était délicat. Elle aimait prendre soin d’elle et les jolies choses faisaient partie de cet attrait. Mais elle n’était pas dans le m’as-tu-vu et elle n’avait pas besoin d’avoir grand-chose pour être comblée, loin de là. C’était du plus, voilà tout. Elle ne savait pas si Allen l’avait captée quand elle avait écarquillé les yeux au « je n’ai pas le charme nécessaire » mais elle n’avait pas été très discrète. Parce qu’elle n’était pas d’accord… Mais elle le gardait précieusement pour elle, le but n’était pas qu’elle se fasse avoir et qu’elle n’en dise trop. Oh oui, il en avait du charme, et pas qu’un peu aux yeux de l’aiglonne… La suite l’immobilisa sur place. Elle entrouvrit la bouche de surprise avant d’afficher un large sourire enjoué, se retenant pour ne pas sauter partout tant l’émotion était forte face à sa demande, qui était sûrement plus anodine qu’elle était en train de se l’imaginer. « Oui… oui bien sûr ! Ce serait génial. Enfin ça nous changerait les idées et… oui, ça nous ferait du bien. C’est… c’est gentil. » Dit-elle en ne pouvant s’empêcher de sourire, son regard passant de lui à diverses points de la salle commune afin de contenir cette joie qu’il lui ait demandé de la revoir. Oui, vous allez dire que ce n’était sûrement rien mais, pour la petite blonde, c’était beaucoup ! Et elle était tout simplement ravie de cette proposition. Pour ne pas laisser cette fameuse émotion la submerger, elle ajouta avec une pointe d’humour : « Tu vois, je ne te refuse rien… » Et c’était pour rester dans le petit jeu d’avant qui permettait de se mesurer un peu plus et de ne pas craquer sous le coup des émotions.

La maman de Megan était un sujet qui ne la dérangeait pas. Elle était une source d’inspiration constante et, même si ça pouvait paraître étrange du fait qu’elle soit décédée, elle aurait aimé pouvoir la rendre fière. Alors quand Allen lui demanda si elle avait des photos d’elle, elle affirma en lui soulignant qu’elle ne les montrait pas à n’importe qui. C’était son petit jardin secret mais elle était prête, vraiment prête, à partager cela avec le garçon. Elle en avait même envie. Parce que pour elle, le jeune Rivers n’était plus n’importe qui, mais comment lui dire sans se sentir gênée et incroyablement idiote ? La réponse était claire : elle ne le dirait pas directement, il en était hors-de-question, elle devait se protéger. Un minimum. Bien qu’elle ne sache pas le faire, avec personne, malheureusement, et elle se trouvait bien souvent déçue ou utilisée. Enfin, elle savait que ce ne serait pas le cas avec lui. Pas avec Allen. Le voyant hésitant, elle lui sourit de façon rassurante avant de lui répondre avec douceur : « Et je choisis de partager ces photos avec toi. » Elle prit sur elle pour le regarder droit dans les yeux lui disant ça, insistant sur l’importance que ça avait pour elle. Elle faisait quand même des efforts depuis qu’elle l’avait rencontré, vous ne trouvez pas ?! Megan s’en rendait compte en tout cas, et elle sentait qu’il ne pourrait être qu’une force pour elle, mais il ne devait bien évidemment pas s’en rendre compte. « J’irai les chercher tout à l’heure. » Dit-elle toujours avec douceur, lui souriant avant d’être surprise de voir qu’Allen visait dans le juste en supposant que Megan tenait ses passions pour la danse et la photo de sa maman. Bon sens de la déduction, sans doute. « Je tiens plein de choses de mon papa, d’autres de ma maman et un tas aussi de ma tante… je suis une éponge. » Lâcha-t-elle dans un petit rire. Ce n’était pas s’auto-flageller, elle le pensait réellement et c’était la raison pour laquelle elle avait tant de passions. Elle secoua doucement la tête de gauche à droite quand il parla du métier de sa mère. « Pas du tout, juste des passions. Elle était assistante sociale. » Répondit-elle simplement, ayant appris par la suite qu’elle était reconnue dans son métier sur Galway et Megan ne pouvait s’en trouver que très fière. Elle sourit de nouveau au garçon pour relever le côté « fier » de sa maman concernant ses passions, espérant que ce serait vraiment le cas. Au moins qu’elle puisse être fière de sa fille sur un point, pauvre petite qu’elle était. Sa maman était une sorcière mais elle avait choisi une vie plutôt moldue pour être vraiment heureuse. Enfin, pas vraiment, les deux s’étaient très bien mélangés et cela donnait à Megan une culture autant moldue que sorcière. C’était enrichissant et c’était réellement ce qu’elle aimait.

S’amuser sur le sujet du paiement des cours de photographie était très agréable pour la jeune Euston. Surtout qu’Allen était du genre à vite se prendre au jeu et à détendre l’atmosphère plutôt facilement. Le transplanage avait directement attiré la Serdaigle mais elle ne manqua pas de dire au garçon qu’il était cruel de lui proposer une telle offre attrayante alors qu’il n’allait pas tout de suite pouvoir le faire. Sa réponse l’amusa encore plus et elle ne put le masquer. « Ce sera difficile de m’emmener au bout du monde sur un balai… » Dit-elle avec un haussement de sourcils malicieux, soutenant son regard avant de le détourner, un peu gênée, quand il reprit concernant le parmi en lui-même. Un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres juste avant qu’elle ne souffle en penchant légèrement la tête, tout en le regardant : « Bien trop sûr de vous Monsieur Rivers… » Et c’était purement de la provocation car elle se doutait qu’il n’était pas comme ça et que, de toute façon, il l’aurait bien avant elle. Et les doigts dans le nez, c’était certain ! Quoiqu’il en soit, les quatre propositions étaient très attrayantes pour l’aiglonne. Elle avait, certes, des préférences, mais elle se délectait à pousser un peu plus loin, prenant plaisir à charrier le garçon. Il acceptait de revoir les échantillons, ce à quoi la jeune fille eut un hochement de tête satisfait non sans se défaire de son petit sourire amusé. Il acceptait qu’elle choisisse deux échantillons et, même si elle en était ravie, elle fit mine de réfléchir en tapotant ses lèvres de son index. « Hum… Dur dur… tu es un redoutable négociateur… Mais je choisis le transplanage et les bouquins, tu n’as plus le droit de me dire non ou je t’oblige à signer un contrat ! » Affirma-t-elle avec un large sourire malicieux tout en le menaçant, se retenant de rire, de son index. Dans les deux cas, elle pourrait continuer à le voir régulièrement en faisant des choses qu’elle aimait… que demander de plus ?

Boulette. Megan venait de faire sa boulette de la soirée et elle se sentait incroyablement gênée de son indélicatesse. La maladresse de la jeune fille, elle n’arrivait jamais à s’en défaire… et là, elle avait les pieds dans le plat, magnifique ! En premier réflexe, elle répondit alors que son sourire s’effaçait. « Oh excuse-moi… Je… » Elle ne sut quoi ajouter mais son sourire la rassura. Il n’avait pas l’air fâché contre elle et il semblait bien prendre la disparition de sa grand-mère. « Elle était musicienne ? » S’osa-t-elle à demander d’une voix timide, espérant qu’elle ne serait tout de même pas trop indiscrète. Puis, rapidement, elle se mit à sourire de nouveau quand Allen lui dit qu’elle avait bien joué son « ce serait moche ». A son tour à lui, elle lui sourit, se pinçant les lèvres pour se contenir un peu, haussant les épaules comme pour dire que ce ne serait rien de ne plus l’entendre elle lui parler de sa vie. Mais ce qu’il disait lui faisait plaisir, croyez-moi. Puis, par la suite, il lui parla plus sérieusement et elle ne put qu’acquiescer ses propos. « Avec ça, tu ne peux que réussir ! » Lança-t-elle, enthousiaste, tout en maintenant son regard pendant quelques secondes avant de lui sourire, espérant qu’il ait bien compris qu’elle serait là, en cas de besoin. Elle le comprenait, il la comprenait… Leur relation devenait spéciale, n’est-ce pas ?

Le sourire de Megan la quitta quand elle comprit que le Serdaigle ne voulait lui envoyer des lettres que pour parler des photos. Uniquement ça. Et elle ne pouvait cacher sa déception. Elle aurait pu ne rien montrer mais c’était plus fort qu’elle, elle se sentait un peu frustrée et se disant que cela n’était sûrement pas la même opportunité pour lui que pour elle. Elle ne savait que dire mais elle avait peur de ne pas avoir de réel échange avec lui et ça fit apparaître une sorte de boule de crainte au creux de son ventre. Et ça, elle n’arrivait pas à le contrôler. Ce qu’il rajouta eut cependant pour effet s’étirer légèrement ses lèvres, se demandant s’il disait juste ça pour ne pas la vexer ou s’il le pensait réellement. Elle avait la naïveté de croire en la deuxième solution et son sourire s’étira d’autant plus quand elle osa lui répondre, levant timidement les yeux vers lui : « J’aime beaucoup lire, je n’aurais pas à me forcer. J’espère que toi aussi, tu aimes lire… » Tenta-t-elle en le voyant baisser les yeux, ce qui perturba d’autant plus, ne sachant pas trop quoi penser de tout ça. Très étrange cet échange…

Voir ces deux photos assez précieuses pour Allen était tout aussi déstabilisant que plaisant pour la jeune fille. Et elle voulait des informations, des tas d’autres informations. Tout ce qui concernait la vie du garçon l’intéressait alors autant dire qu’elle ne se lassait qu’aucun de ses aveux. Surprise de ce qu’il avait dit concernant l’endroit où vivait Edward hors-Poudlard, elle avait rétorqué du tac-au-tac pour savoir si ça le gênerait si elle allait retrouver son cousin par chez lui. Pourquoi avait-elle dit ça ? Elle ne savait pas vraiment, peut-être parce qu’au fond d’elle elle espérait une certaine personne, sans en prendre vraiment conscience. Elle observait le garçon alors qu’il lui répondit négativement. Bien… s’il s’en fichait alors, c’était tant mieux… mais pourquoi était-elle aussi déçue ? Elle baissa les yeux mais les releva rapidement alors qu’il tenta un « … peut-être… ». A son tour, elle le fixait, sans un sourire, un peu perdue, analysant son regard pour ne pas se perdre à une mauvaise interprétation. Elle ouvrit la bouche pour prendre la parole mais il la devança, se raclant la gorge afin de répondre à ce qu’elle venait de dire, concernant le fait d’avoir déjà de bonnes bases photographiques. C’était difficile de repartir là-dessus depuis son « peut-être » qui la tracassait encore alors qu’elle continuait de le fixer. « Je… je pense que tu vas vite apprendre. » Finit-elle par dire avec un petit sourire, se demandant si elle devait insister mais elle se sentait assez gênée. Mais, qu’avait-elle à perdre. Elle baissa quelques secondes les yeux avant de les relever et de tenter d’une vois timide. « Allen ? Tu… » Recaptant son regard, Megan perdit tout son courage et elle secoua alors la tête doucement avant de dire avec un petit sourire, balayant ses dires d’un petit revers de main. « Non, rien. » Il ne fallait pas aller sur ce terrain glissant, elle ne devait pas et elle profita de ce moment pour parler d’Edward et de tout raconter de ce qu’il représentait pour elle. Pourquoi elle l’admirait, pourquoi elle était contente de le connaître et pourquoi il la rassurait. Elle voulait tout dire à Allen, parce que c’était son cousin et que c’était assez étrange comme relation, pour elle.
Le jeune Rivers confirma ce qu’elle dit que Edward et elle écoutait avec attention son avis. Un mec bien… c’était le cas, et il semblait que ce soit de famille. Lorsqu’il parla de la proximité du serpent et de Megan, elle haussa tout simplement les épaules en se justifiant : « Proches est peut-être un grand mot mais… disons que sa présence me rassure et qu’il m’apporte plus que je ne lui apporte. » Admit-elle avant d’ajouter dans un souffle : « Sans aucun doute… » Parce que pour elle c’était un garçon protecteur qui avait souvent été là pour elle, et elle tentait de lui apporter tout autant mais elle savait bien qu’elle ne pourrait jamais être assez reconnaissante pour ce qu’il avait fait pour elle. La suite, elle ne s’y était pas attendue et tout en croisant le regard d’Allen, elle se sentit déboussolée. Elle ne sut pas quoi répondre, touchée par ce qu’il venait de dire et qui lui fit offrir un sourire reconnaissant au garçon, ne le lâchant pas des yeux. « Merci Allen. C’est… c’est vraiment gentil de dire ça… Mais la… tu sais la protection, ça vient aussi du fait qu’on sent que l’autre est plus faible et plus fragile… » Elle l’avait dit avec un petit sourire, parce qu’elle savait que c’était vrai. Mais elle était toujours touchée et contente de ses petits mots du garçon. Venant de lui, ce n’était pas n’importe quoi…
A sa question concernant sa petite sœur, elle hocha directement la tête, contente de cette proposition. « Oui, avec plaisir. Ne t’en fais pas, je sais très bien écouter et… en plus… si elle est bavarde, je pourrai savoir plein de choses sur toi. » Dit-elle avec un haussement de sourcils malicieux comme pour lui dire attention, je vais apprendre des choses…, ce qui l’amusait grandement. Mais en soit, elle était bien contente de pouvoir rencontrer Allia. En plus, vu ceux qu’elle connaissait de la famille, elle ne pouvait qu’être enthousiaste concernant la jeune Rivers. Et si ça pouvait permettre d’être aussi plus complice d’Allen, elle était loin de dire non…


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Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

Il était évident que le sujet du Quidditch et de la supportrice étaient éliminés au profit de plusieurs sous-entendus difficiles à interpréter, mais bien présents. De mon côté, c’était clairement le cas et je jouais le jeu sans trop savoir où cela nous mènerait réellement. Je ne réfléchissais pas trop à ce que je répondais à la jeune femme bien que ce soit habituellement ce que je tentais de faire… et il s’avérait que mes paroles avaient un effet – sur lequel je ne pouvais pas vraiment mettre de mots – sur Megan. L’idée me faisait sourire et même s’il était tentant et plus facile de baisser les yeux, je ne pouvais faire autrement que de scruter son visage et de sourire légèrement. Était-il possible d’être plus mignonne que cette fille là ?! Ses yeux, ses cheveux…ses mimiques… Je pensais maîtriser au mieux la situation sauf qu’elle me prit un peu au dépourvu quand elle me parla de la chaleur dans la salle commune. Je haussais légèrement les sourcils, pris pendant quelques secondes par une idée légèrement mal tournée – excusez-moi d’avoir presque 16 ans – avant de me secouer pour trouver une manière de réagir à ma surprise. A bien y regarder, je cherchais la petite bête en lui reparlant de son geste de tout à l’heure et j’étais le seul responsable de l’embarras dans lequel je la mettais. Trouvant quelque chose à lui dire après quelques longues secondes de perturbations intérieures, je pris enfin la parole pour dire : « Je ne suis pas contre l’idée d’être le chevalier looser de la soirée mais… respire… j’ai aimé être ton voisin de lit de l’infirmerie mais… on est bien ici aussi malgré la chaleur, non ? » Je lui servis un autre sourire avant de l’écouter s’excuser et poursuivre notre petit jeu du « ce serait moche… » . J’écoutais jusqu’au bout, souriant aux passages qui me plaisaient le plus avant de surenchérir : « C’est sûr que ça aurait été moche que je gâche l’occasion que ça se reproduise un jour par mon manque de réaction….. » Puis, commençant à rire de la future réplique que j’allais lui sortir, je pinçais les lèvres avant de parler : « Tu n’aurais pas prétexté la peur et l’inquiétude pour te frotter à un joueur de Quidditch tout juste sorti de la douche, hum ? Ce serait moche si c’était le cas…. » J’appuyais la fin de ma phrase par un regard qui lui signifiait clairement que je plaisantais. Je savais évidemment qu’il n’y avait pas de prétexte, mais la taquiner était quelque chose d’amusant également, elle y réagissait relativement bien. Contre toute attente, je lui demandais avec un petit sourire au coin des lèvres, et en référence à sa justification passée : « Sérieusement…. Ne t’excuse pas…. C’était appréciable… Maintenant, tu n’as plus peur ? » Se laisser envahir par la peur n’était pas la solution, j’essayais de relativiser ce qui s’était passé après les matchs en passant à autre chose, en attendant avec patience la fin de toute cette galère… Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire !

J’étais curieux de savoir ce que la jeune femme demanderait sérieusement à Blackman si ce dernier cédait à ses jolis yeux et ne lui refuserait rien. Il était évident que Blackman était totalement dénué de sentiments et incapable de craquer comme j’étais en train de le faire pour la jeune fille que j’avais en face de moi, mais soit, il fallait bien rêver un peu et faire preuve d’imagination…. Histoire de ne pas sombrer ! Le sourire aux lèvres, je l’écoutais me faire ses trois propositions et ne pus m’empêcher de sourire en imaginant un Blackman modèle, gentil et attentionné envers ses petits élèves adorés. Nan clairement, nous étions bien loin de ce qui pouvait se produire dans la réalité, mais c’était bien tout l’intérêt de nous imaginer détenteurs de vœux. Je pris la parole à mon tour, souriant toujours d’après ce qu’elle venait de me dire : « Moi aussi j’ai mes trois vœux ? Je ne sais pas dans quel monde Blackman ne me refuserait rien mais… soit, puisque nous en avons trois chacun et que j’approuve largement les tiens, voici mes vœux : Un : je ne changerai pas le cours des choses, mais je l’obligerai à créer un endroit royal pour les nés-moldus… Il les enferme, OK, mais ils doivent être libres de leurs mouvements, libres de bien vivre et de pouvoir apprendre…. Le temps que quelqu’un s’occupe de son cas, ce qui arrivera tôt ou tard. Deux : Il nous laisserait aller à Pré-Au-Lard, parce que j’aimais m’y promener et que ça me manque clairement ! Trois : Il serait obligé de s’auto-punir physiquement à chaque torture d’élève ou de mauvaise action qu’il commet…. Ça pourrait être dissuasif ! Y’a déjà quelqu’un qui aurait demandé dans ses vœux à ce qu’il arrête définitivement, je ne fais que compléter un peu … » Je roulais les yeux, terminant par un sourire avant de reprendre : « Tu m’as vendu du rêve avec ton troisième vœu ! Les deux autres aussi mais… vu l’état actuel des choses, je préfère être celui qui part d’ici plutôt que de voir partir Blackman. On a besoin de vacances… d’une île de rêve… avec de l’eau à perte de vue pour madame… tant qu’à faire ! » Je terminais avec un coup d’œil malicieux. Si je commençais à partir dans mes idées, c’était foutu et nous en aurions sérieusement pour la nuit entière.

J’imaginais mal Megan partir dans une crise de colère… mais nos nerfs étaient tellement mis à rude épreuve que rien n’était vraiment impossible. Elle m’expliqua de quel genre de crises elle parlait ce qui n’était pas bien joyeux, mais possiblement évitable de mon petit point de vue trop optimiste. Les répliques de la jeune femme me firent sourire gentiment et je l’écoutais me faire de nouveau remarquer que tout le monde n’était pas conciliant, que j’étais gentil (en espérant que ce soit une qualité et pas un défaut du style « trop bon trop con ») et qu’elle pleurait souvent… L’information n’était pas spécialement bonne à savoir mais au moins, comme elle le disait, j’étais prévenu. « Je peux m’habituer, mais ça ne m’aidera pas à savoir quoi faire… si tu pleures… » Je l’interrogeais du regard en terminant ma phrase, et je repris la parole, incertain, pour lui dire : « J’veux plus te voir pleurer pour ça ; Blackman gagne quand il nous touche avec ses manières de faire… Bon, en tous les cas….. » …… les larmes ne t’empêchent pas d’être jolie. Je ne pouvais décemment lui dire une chose pareille mais j’avais pourtant failli. Je me rattrapais de justesse, détournant le regard un instant en ajoutant : « …les nés-moldus sont les plus à plaindre avec ce qu’ils sont obligés de faire tous les jours ! » Tracy avait rejoint les rangs un peu après tout le monde et je regrettais qu’elle ne m’ait pas parlé avant de tout ce qu’elle cachait…

L’ambiance un peu particulière ne tarda pas à faire son retour avec la question de savoir si nous obtenions facilement ce que nous désirions. D’après moi, cela ne faisait aucun doute qu’il n’était pas facile de refuser quelque chose à la jeune femme…et d’un autre côté, je ne l’imaginais pas du genre à réclamer des choses ; l’un dans l’autre, si elle le souhaitait, elle pouvait utiliser ses beaux yeux pour en faire l’expérience avec une garantie de succès assez importante. Pour ma part, je n’attendis pas longtemps avant de lui faire savoir que je n’avais pas besoin de grand-chose, ce qui ne me donnait que très peu d’occasion de tester mon supposé pouvoir. Je tentais néanmoins ma chance en lui proposant une sortie dès que l’occasion nous serait donnée… Pour être honnête, le prétexte était encore flagrant… le but de la manœuvre était bien de lui proposer quelque chose, non de voir si on ne me refusait rien… Je n’avais de toute façon pas l’intention de réclamer quelque chose d’incorrect à qui que ce soit. La réaction de Megan me fit hausser les sourcils. L’espace d’un instant, je me demandais si je n’allais pas l’avoir, ce refus ! Mais ce fut tout le contraire et je me retrouvais encore une fois piégé tout seul car chamboulé par son sourire. Je ne trouvais d’ailleurs rien à lui dire tout de suite, ce qui lui laissa le temps de me faire remarquer qu’elle ne me refusait rien. Dans un petit rire, je lui demandais : « Qui me dit que tu n’as pas accepté ma première réclamation pour me faire plaisir ? Je retenterai ma chance la prochaine fois… avec une toute autre demande… » J’ignorais laquelle, mais ce qui était sûr, c’était qu’il me faudrait l’avoir en face pour honorer cette petite promesse… Il allait donc falloir se revoir…

Du chemin avait été parcouru depuis que j’avais noté que la jeune femme ne me parlait quasiment que de son papa et de sa tante. Craignant de vexer les gens ou de me mêler de ce qui ne me regardait pas, j’avais laissé venir le sujet en laissant l’opportunité à Megan d’éloigner le sujet si l’envie lui prenait… Sauf qu’elle en fit autrement et me parla assez naturellement de sa maman disparue. Un sujet délicat auquel je n’avais quasiment pas de réponses ni de paroles réconfortantes… Elle était sans doute bien placée pour savoir que les gens n’avaient pas toujours les clés en matière de réaction et elle ne semblait d’ailleurs pas m’en vouloir pour ce que j’identifiais comme une forme de maladresse. Je demandais si Megan avait des photos de sa maman et sans surprise, elle me répondit pas l’affirmative en me proposant de me montrer lesdites photos. Wow… vraiment ?! Sans m’en rendre vraiment compte, je la dévisageais quand elle m’affirma vouloir me les montrer, tout à l’heure… je ne pouvais mieux faire que de me dire qu’un ange passait à cet instant précis... Quoique l’expression devait peut-être être adaptée à la situation. Qu’est-ce qui passait exactement quand je croisais son regard ? Un « truc », c’était certain… Il me fallut toute la concentration du monde pour me remettre dans la conversation et réagir à la question des passions de ses parents et la profession de sa maman. Je commençais par sourire avant de lui demander, concernant sa maman : « Pour les moldus, donc ? Est-ce que tu as une idée de ce que tu aimerais faire de ta vie ? » Ok, rien à voir avec sa maman, mais je ne pouvais m’empêcher de poser la question qui me venait en tête. Est-ce qu’elle avait l’intention de vivre de l’une de ses passions ? Je savais d’ores et déjà que la natation et la danse étaient deux passions qui étaient compromises, mais je n’éliminais aucune possibilité la concernant. Elle était pleine de surprises et même si elle était bien jeune pour répondre de source sûre à ma question, elle en avait peut-être une vague idée…

Le sujet des cours de photographies fut vite détourné vers le sujet du transplanage et nous étions déjà en train de nous amuser à chercher qui serait le premier à obtenir le permis. En toute logique, c’était moi, mais Megan formula l’hypothèse que ce soit elle, ce qui me fit rire et me poussa à me défendre. Quand elle mentionna la difficulté de parcourir le monde sur un balai, je haussais les sourcils et les épaules en même temps, prenant un air d’excuses avant de dire : « On fait ce qu’on peut ! » Puis, le sourire accroché aux lèvres, j’ajoutais : « On ira au lac et on fera semblant que c’est le bout du monde… j’ai cru comprendre que tu avais de l’imagination… moi aussi… » Je lui adressais un regard rempli de malice avant de reprendre la parole après ce qu’elle me disait : « Sûr de moi ? C’est tout moi… Il paraît que c’est la clé du succès... » Évidemment, je grimaçais en lui signifiant que je n’étais pas vraiment convaincu sur ce point. Puis, suite à son choix TRES difficile à faire, je m’exclamais : « Marché conclu, je paie relativement cher mes cours de photo, mais j’obtiens une prof de qualité qui va probablement me suivre partout quand elle constatera la qualité de mes services et qui demandera plus que de simples échantillons… Mon p’tit doigt me dit que la situation va tourner à mon avantage … » Je haussais furtivement les sourcils pour poursuivre sur ma lancée de ma pseudo-confiance. En réalité, je la taquinais un peu… et elle me le rendait plutôt bien ! Quelle soirée… !

Je ne laissais pas la jeune femme se répandre en excuses par rapport à ma grand-mère, j’avais accepté la perte et compris depuis bien longtemps ce que ma mère m’avait expliqué sur la mort. Ma grand-mère avait eu une belle vie et c’était ce dont je tâchais de me souvenir. Je fis comprendre à Megan, par un seul regard, que ce n’était rien et je répondis à sa question en lui disant : « Non, elle était botaniste… tu n’imagines pas toutes les anecdotes qu’elle a pu nous raconter sur l’époque où elle travaillait encore ! Des fous-rires… et pour la musique, c’était son petit truc à côté…Elle s’y est un peu consacrée quand elle a cessé de travailler mais on peut dire que c’était une femme passionnée… peut-être un peu tordue parfois, mais elle captivait les foules et c’était drôle. » Je haussais les épaules : « Bon, quoiqu’il en soit, tu m’as convaincu d’essayer de croire aux réconciliations… on verra ce que ça donnera… » Et la conversation se termina par un regard échangé. J’avais confiance en les conseils qu’elle m’avait donnés…confiance en elle… C’était assez incroyable à dire, voire même à penser, mais c’était le cas. Nous avions des goûts et des passions complètement différentes, mais un caractère assez similaire à l’acceptation des passions des autres…. Megan avait la détermination en plus et je ne savais même pas si elle en avait pleinement conscience. Cette dernière avait tendance à se croire très discrète, voire faible, mais elle avait tellement de choses qui surpassaient tout… Elle avait 14 ans mais elle me donnait parfois l’impression d’en avoir plus et de gérer des choses que peu de personnes de son âge avaient à gérer.

Je ne comptais pas oublier l’engagement de l’échange de lettres qui était désormais convenu. Megan avait l’air d’y tenir et c’était évidemment mon cas également. L’idée était lancée, elle était tentante et je savais parfaitement que les photos deviendraient un nouveau prétexte. Megan perdit son sourire pendant un instant ce qui me perturba un peu. Je tâchais alors de me rattraper en conservant l’excuse des photos tout en lui faisant savoir qu’il y avait une alternative en cas de photos ratées : la discussion sur toute autre chose… Nous n’avions pas vraiment de mal à parler de tout et n’importe quoi, à imaginer des choses et le souvenir de ce que nous avions inventé avec le poisson rouge et la sirène à l’infirmerie me revenait en tête. Elle reprit la parole une nouvelle fois pour me dire qu’elle ne se forçait pas pour lire, me demandant par la même occasion si j’aimais aussi lire… La réponse tombait sous le sens. Si elle attendait à ce que je lui dise que nous allions nous écrire pour parler… juste pour parler… eh bien nous avions les mêmes attentes mais l’avouer de manière relativement subtile n’était pas chose facile. « J’aime lire… Il y a de bonnes chances pour que j’aime TE lire… » Je relevais les yeux vers elle, incapable de savoir pourquoi je lui avais dit ça. J’étais perdu et ne comprenais pas pourquoi je mettais tant d’importance à ces écrits en question… La peur de perdre contact ? Je brûlais en même temps d’envie de savoir ce qu’elle pensait elle-même de tout ça, son expression avait été indéchiffrable pour moi, malgré mes efforts, mais toujours plus perturbant …

Force était de constater que je ne maîtrisais pas forcément tout ce que je croyais pouvoir maîtriser. Je répondis « non » par instinct quand la jeune femme me demanda si cela me gênerait si elle retrouvait Ed’… puis, animé par un besoin d’honnêteté qui me perdrait un jour, j’avais ajouté que « peut-être ». Quelques secondes auparavant, j’ignorais que quelque chose d’assez important liait Megan à mon cousin et je me rendais compte qu’il avait eu l’opportunité de découvrir cette petite perle avant moi. Je n’avais pas l’intention de le blâmer pour ça, je réservais le blâme à moi-même et à la naïveté de mes premières années. Embarrassé d’avoir en partie avoué mon léger malaise quant à sa proximité avec Edward, je relevais les yeux vers la jeune femme, espérant avoir une idée sa réaction (ou de son éventuelle non-réaction). Nos regards se croisèrent d’emblée et je fis en sorte de faire taire tous les sous-entendus qui devaient se voir dans mes yeux… Pour m’y aider, je repris le sujet concernant mon apprentissage de la photo, l’esprit complètement voilé par ce que je venais de dire et par son regard qui allait avec…
Je répondis à sa remarque par un sourire tout en baissant les yeux. Le prétexte, encore le prétexte… mais apprendre était un mot qui me plaisait plutôt bien ; je me voyais donc déjà apprendre sérieusement même si l’objectif premier semblait être bien différent de ce qu’il paraissait…. A l’instant T, je me foutais royalement d’apprendre… Je relevais rapidement la tête quand elle commença à me poser une question qu’elle élimina dès que nos regards se captèrent de nouveau. Je perdis peu à peu mon sourire, pas parce que la situation devenait négative, mais simplement parce que la concentration prenait peu à peu sa place : je cherchais naturellement la suite de sa phrase sans la quitter du regard … Allen ? Tu sais qu’Edward et moi sortons ensemble depuis un certain temps ? Allen ? Tu penses qu’Edward s’intéresse à moi ? Allen ? Tu es jaloux de la relation que ton cousin a avec moi ? J’arrêtais de chercher au bout de cette troisième possibilité, conscient d’être ridicule et que la situation demandait à ce que je reste terre à terre. Elle était néanmoins relativement exacte, cette troisième proposition. Ed’ était plus vieux d’un an, visiblement doué en relations humaines et n’avait besoin d’aucun effort pour attirer l’œil des filles… Finalement, sans savoir si je connaîtrai la fin de cette phrase, je l’interrogeais légèrement du regard, espérant comprendre un peu mieux…

Je sortais de la douche et pourtant, j’avais déjà besoin d’en prendre une nouvelle qui m’aiderait à éclaircir mon esprit. Le sujet « Edward » était encore sur le tapis et malgré les quelques pointes de réticences que je ne pouvais m’empêcher de ressentir à mon grand désarroi (parce qu’Ed’ est mon cousin…), je continuais de rebondir sur la question, écoutant avec attention la réponse de la jeune femme avant de dire à mon tour « Il n’était pas au meilleur de sa forme ces derniers temps… » Je haussais les épaules me souvenant parfaitement de la lettre de mon cousin où il m’expliquait qu’il s’était renfermé et éloigné de beaucoup de monde. « … apporte-lui un des sourires dont tu as le secret et je suis prêt à parier que tu lui apporteras plus que tu ne peux imaginer. Ça doit sûrement être plus facile pour lui d’aider que d’être aidé… » Nouveau haussement d’épaules avant d’ajouter : « Tu lui apportes… j’en suis certain…ça ne peut pas en être autrement… ! » Je terminais par un petit sourire, estimant que quelque soit la nature exacte de ce qui les liait, le soutien était de mise par les temps troubles que nous vivions à Poudlard.

Le sujet se poursuivit ensuite sur la protection et je l’écoutais me parler de faiblesse et de fragilité. Dans un petit sourire, je ne pus m’empêcher de lui répondre : « Je me doutais que tu allais me dire ça. Et pourquoi ça ne serait pas juste « faire attention à l’autre » parce qu’on y tient, parce que l’autre compte… ? J’imagine que les amis du mec le plus fort de la terre auraient envie de le protéger aussi, d’une certaine façon et pour tout un tas de raisons… » Je haussais les épaules, ne sachant pas si j’étais dans le vrai, mais c’était ce que je pensais. Je n’avais aucune idée des intentions exactes d’Edward ni ce qu’il pensait de Megan. Rien de m’empêchait d’ailleurs de le lui demander subtilement si j’arrivais à le croiser enfin dans les couloirs du château ! Ed’ avait la même technique que moi et ne trainait que très rarement.

Finalement, je demandais à la jeune femme si cette dernière acceptait de rencontrer Allia. Cette dernière était toujours fourrée dans la salle commune avec les copines de son année à parler de sujets qui ne m’intéressaient pas, mais elle était souvent là. La petite était loin d’être désagréable ni de mauvaise compagnie, elle était juste jeune et préoccupée par ses petites affaires et je prenais toujours beaucoup de plaisir à la voir rire et sourire avec ses amis. Megan m’avait partagé tant de choses que lui présenter l’une des personnes les plus importantes de ma vie me semblait une idée … A sa remarque, je roulais les yeux malicieusement avant de dire : « Il faut que je m’arrange pour aller voler les photos compromettantes de moi avant alors… y’a bien un mec qui s’est risqué à entrer dans les dortoirs des filles au moins une fois…. » Je pris un air pensif avant de dire : « j’ose espérer que ça s’est bien passé pour lui ….et qu’il en sera de même pour moi, par extension. » J’échangeais un petit regard malicieux avec la jeune femme avant de garder le silence un instant. Je n’avais strictement rien à cacher et je regrettais presque de ne pas avoir plus de choses à lui présenter. Famille (presque) normale, enfance normale… scolarité relativement normale pour un mec normal… vachement intéressant ! Je n’ajoutais rien, l’observant du coin de l’œil sans reprendre immédiatement la parole. La soirée avait commencé de manière étrange et sa suite n’en était pas moins perturbante à différents niveaux. J’avais du mal à y voir clair, mais je voyais pourtant clairement le visage de la jolie blonde qui me faisait face, incapable de renier l’envie qu’elle ne quitte surtout pas mon champ de vision. Une situation normale aurait sûrement abouti à des remerciements pour l’attention qu’elle avait eu à mon égard… une prise de nouvelles suivie de politesses du genre « bonne soirée à toi », mais il n’en était rien, la soirée s’était prolongée et s’était ponctuée de plein d’instants curieux, de moments de gêne et de sourires… Cette petite blonde était une belle personne, craquante et passionnée, je n’en revenais pas de la rapidité à laquelle nous avions échangé sur nous ni de la connexion qui était née. Tranquillement, je me levais et lui attrapais la main en lui faisant signe de me suivre. Je nous trainais vers une fenêtre avant de l’ouvrir non sans mal avant de m’installer sur la petite banquette faisant office de rebord de fenêtre (souvent occupée par des élèves également) et de l’inviter à faire de même. « Moi aussi, j’ai chaud… hum… » Je fus obligé de m’éclaircir la gorge une fois encore, espérant qu’elle ne soit pas capable de lire le for intérieur des gens par un coup d’œil… ne pas croiser son regard à cet instant était peut-être ma solution ? Je le fis néanmoins dans les secondes qui suivirent pour lui demander : « Qu’est-ce que tu voulais me dire tout à l’heure ?... » Je m’apprêtais à lui dire que je me devais d’être curieux parce que j’étais Serdaigle mais je préférais me taire, attendant de voir ce qu’elle allait me dire. Peut-être était-ce bien en rapport avec Ed’ comme je l’avais imaginé ?





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Tout ce qu’il disait, des sous-entendus ou même quand c’en était pas, ça mettait Megan dans tous ses états. Elle était sensible à ses mots, à ses mimiques, à ses réactions, son regard, son sourire… ma parole elle était envoûtée, c’était horrible ! Quand il lui dit de respirer, elle ne put s’empêcher de rire légèrement, et nerveusement, en se rendant compte que son comportement était ridicule. Comme souvent, pour dire la vérité. C’était une stressée, que voulez-vous, elle ne contrôlait pas ses émotions. C’était la faiblesse de la sensibilité. Elle acquiesça d’un signe de tête le fait qu’ils soient mieux ici qu’à l’infirmerie, lui rendant son sourire avec une certaine gêne. Il avait raison, et si seulement elle arrivait à se maîtriser elle pourrait lui dire que tout allait bien, que son cœur ne battait pas la chamade et que ses joues rougissantes n’avaient rien à voir avec lui… Mais ce serait mentir, et elle n’était pas capable d’être aussi détachée que ça. Impossible. Elle sourit de nouveau quand il lui servit un énième ce serait moche de…, avant de laisser de nouveau un petit rire stressé sortir, malgré elle, de sa bouche à son évocation du prétexte. Elle aurait pu… jouer la comédie pour se « frotter » à lui, mais si ce n’était pas par une réelle peur et une inquiétude sans égale, elle savait que sa réserve ne lui aurait jamais permis une telle proximité avec le beau garçon. Elle ne regrettait pas son impulsion, elle en était juste gênée. Alors quoi de mieux pour ne pas montrer son malaise que de jouer l’humour ? C’était la meilleure solution pour ne pas cramer sur place tant ses joues la brûlaient. « Tu m’as eue… Je suis ce genre de fille, groupie des joueurs de Quidditch, mon but est de tous vous câliner à la sortie de la douche. Où sont Zach et Thomas d’ailleurs ? » Dit-elle en tentant de paraître un peu plus sûre d’elle, la malice aidant. Mais au fond d’elle c’était loin d’être le cas. Elle se moquait de Zach et Thomas, de leurs bras ou leurs mains… par contre, ceux d’Allen… Elle avait aimé y être, mais elle en était autant gênée. C’était assez étrange. « Ce serait moche de faire du favoritisme au sein de l’équipe… » Ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête tout en le regardant dans les yeux, un petit sourire amusé au coin des lèvres. Quoiqu’il en soit, dans ses rêves les plus fous, elle espérait ne pas avoir besoin de prétextes pour avoir la chance de se retrouver de nouveau dans ses bras, ou d’avoir une quelconque proximité. Mais comme je vous le disais, c’était dans ses plus beaux rêves, et là elle se disait qu’elle avait peut-être tendance à se faire des films. Elle était bien trop fragile et peu sûre d’elle pour quelqu’un comme lui. Regardez-le… elle était conquise, et c’était de pire en pire, le connaître le rendant encore plus attachant, une vraie torture pour elle !
En réponse à sa question sur sa peur, elle lui sourit juste, se pinçant les lèvres en hochant la tête : « Disons que j’ai moins peur. Ne te fais plus attraper s’il te plaît… » Dit-elle à mi-mots, comme pour lui signifier qu’elle ne supportait pas de le savoir en danger, aussi bizarre que ça puisse paraître pour lui.

Si seulement Blackman pouvait exaucer leurs vœux, ce serait parfait. Malheureusement, ils en étaient loin mais se l’imaginer était quand même très agréable. Surtout en bonne compagnie et avec un esprit aussi tordu, et à l’imagination débordante, qu’elle. Elle approuva d’un signe de tête encourageant (dans le genre ravi) quand il demanda s’il avait aussi ses trois vœux. Elle l’écouta alors avec attention lui parler de ses fameuses demandes, menton sur ses paumes, observant chacun des traits de son visage quand il s’exprimait sans même s’en rendre compte. Ses deux premières conditions étaient vraiment intéressantes, et plus réalistes (un minimum) qu’elle. La dernière la fit rire. Elle n’était pas prétexte à rire pourtant mais elle avait l’image d’un Blackman d’auto-flagellant et c’était assez jouissif. Un sentiment assez bizarre, avouons-le… « Si seulement… » Dit-elle dans un petit rire avant de le laisser poursuivre. Elle ne put réprimer un sourire enthousiaste, mêlé à une certaine douceur, quand il parla de son troisième vœu à elle. Un peu naïf et du genre Bisounours mais elle était ainsi. Elle était toutefois heureuse de voir qu’Allen marchait dans son jeu. « Plein d’eau ? Un océan ? Des lacs ? De quoi se baigner quand on le veut ? » Lui demanda-t-elle avec un large sourire. « Ca c’est la meilleure option ! Rien qu’une baignoire géante me ferait rêver ! » Dit-elle avec un sourire amusé avant de baisser les yeux, se remémorant l’océan se trouvant dans sa si jolie ville de Galway. Tellement beau…

Allen était gentil. Mais le genre gentil comme un prince charmant. Sans le côté idiot et niais. Il n’était pas juste gentil, il était tellement plus et beaucoup de ses qualités rassuraient la jeune Euston. Elle se sentait bien avec lui, sans nul doute. « Il n’y a rien à faire. Je pleurs et deux minutes après je ris… Il faut juste s’y habituer. » Lui dit-elle avec un petit sourire, haussant les épaules comme si il n’y avait pas d’autre solution. Elle était ainsi. Son père la prenait dans ses bras quand elle pleurait, mais ce serait réellement déplacé de dire une telle chose au garçon. Et évidemment qu’elle ne le ferait pas. Quand il reprit la parole, le sourire de la blondinette s’estompa alors qu’elle baissait la tête. Ne plus la voir pleurer pour ça… Elle ne pouvait pas le promettre, loin de là même, parce qu’elle savait que si ça se représentait – Par Merlin faites que ce ne soit pas le cas ! – elle fondrait en larmes, de façon encore plus intense, très certainement. « Je… je ne contrôle pas vraiment Allen… je crois que j’ai besoin de pleurer. » Dit-elle en gardant la tête baissée, un peu honteuse. Relevant les yeux vers lui, elle dit tout simplement en haussant les épaules : « Je le sais, qu’ils sont plus à plaindre, et je pense toujours à eux. Je… je ne supporte pas ce qui arrive à des personnes qui comptent, c’est tout, et… je suis un peu trop empathique… je pense… » Alaska, Tracy, Spencer… elle pensait quotidiennement à eux et elle en avait le cœur brisé. Plus que lui manquer, elle avait besoin de savoir qu’ils allaient bien, et elle avait toujours peur qu’ils leur arrivent pire. A eux, et à ceux qui n’étaient pas dans les cachots mais qui se faisaient prendre quand même… A bon entendeur.

Lui demander de sortir avec lui, un après-midi, au parc ou autre, était quelque chose qui enthousiasmait la jeune fille. Oh, il pensait qu’elle avait accepté pour lui faire plaisir ? S’il savait… Elle était folle de joie ! « Et qui te dit que je l’aurais fait dans ce but-là ? Peut-être que j’ai juste du mal à te refuser quelque chose… Mais tu peux retenter avec une autre demande, si elle aussi plaisante que celle-là je ne dirais pas non. » Dit-elle avec un sourire angélique. Est-ce qu’elle venait vraiment de dire tout ça sans un semblant de gêne ? Oui, parce que c’était sorti tout seul, que c’était ce qu’elle pensait et que… ben voilà, ça y est, elle réalisait et son sourire laissait transparaître une petite gêne, ayant eu l’impression de trop se livrer. Il allait la trouver étrange, c’était certain, et il allait sûrement vouloir l’éviter dans le temps… Espérons que non, parce qu’elle s’y attachait grandement, au Serdaigle…

Bien sûr qu’elle voulait montrer des photos de sa maman à Allen. Partager ça avec lui, c’était très appréciable et sa réaction la toucha. Il la dévisagea et elle détourna le regard, un peu mal à l’aise en se demandant pourquoi il la regardait ainsi. Elle tenta de reposer ses yeux sur lui alors qu’elle remarqua qu’il la fixait toujours. Son cœur s’emballa et elle lui sourit timidement, s’humectant les lèvres pour contenir un flux d’émotions un peu trop intense. « Oui, pour les moldus. Mais elle tenait à son côté sorcière. » Avoua-t-elle en hochant la tête, reprenant en réfléchissant un peu. « Je ne sais pas trop. Je voudrais faire tellement de choses mais… J’ai encore le temps… M. Cooper m’a conseillé l’enseignement mais ça me fait peur. De toute façon je suis un peu… trop jeune, non ? » Cette question était plus comme une affirmation, s’empressant d’ajouter : « Et toi, une idée ? Ou plusieurs ? » Elle l’imaginait bien au contact des gens. Avec sa douceur, son écoute et sa tolérance, il ferait un malheur !

Pouvoir transplaner n’importe où à n’importe quel moment, c’était une chose qu’elle attendait avec impatience. Et ce pour de nombreuses raisons ! L’idée de partir aux quatre coins du monde sur un balai amusa la jeune fille, mais si c’était avec l’aiglon, pourquoi pas. Sa réaction la fit d’autant plus sourire, que ce soit concernant faire ce qu’il pouvait ou faire semblant que le lac était le bout du monde. « A nous deux, on peut créer un endroit totalement différent au lac, notre imagination peut nous emmener loin ! » Dit-elle en étant juste ravie en remarquant qu’ils partageaient ça, comment tellement d’autres choses. L’imagination, c’était une chose qui la faisait vivre. Le partager avec Allen, c’était un peu comme la cerise sur le gâteau. « Il va falloir que tu m’apprennes à être sûre de moi alors, si c’est la clé du succès… » Lui lança-t-elle avec un petit sourire, prenant tellement plaisir à voir son sourire malicieux reprendre place sur son doux visage. Il avait eu ce petit rictus sur son visage qui prouvait qu’il plaisantait, ce qui ne surprenait pas la jeune Euston, mais en rire était agréable aussi. « Parfait ! Notre marché commence quand alors ? » Demanda-t-elle avec un large sourire avant d’ajouter concernant la suite de ses paroles : « Oh, j’ai hâte de voir ce que tes services valent alors… Parce qu’ils doivent être merveilleux si ça me pousse à te suivre partout. » Un petit sourire malicieux venait de s’installer sur ses lèvres alors qu’elle se disait qu’elle n’aurait besoin de rien pour aimer passer du temps avec lui. « On verra… mais je pense que j’y gagne beaucoup. » Dit-elle avec un haussement de sourcils. Elle le reverrait, et cela était quelque chose d’important pour elle, il n’avait même pas idée de ce qui pouvait se passer dans sa tête à ce moment-là.

Sa grand-mère semblait compter beaucoup pour lui. Megan se sentait mal d’avoir fait la boulette concernant le décès de celle-ci mais il la rassura aussitôt, ce qui la soulagea énormément. Elle avait l’air d’être une femme formidable, sans aucun doute ! « Tu avais l’air d’aimer l’écouter, passer du temps avec elle. On dirait qu’elle a réussi à te captiver toi aussi. » Elle sourit avant de lui dire, convaincue : « Ca fonctionnera, j’en suis sûre. » Et pourtant, elle n’était pas sûre de grand-chose… mais elle se disait que rien n’était impossible, alors autant tenter. Le regard que les jeunes gens s’échangèrent était complice et plein de sens. Ca voulait tout dire. Ils se comprenaient, et pour Megan, ce n’était pas rien.

Les choses étaient devenues assez étranges quand l’histoire d’un échange de lettres avait été abordée. Après avoir été un peu déçue de ne recevoir que des photos, et non des nouvelles, de la part du garçon, Megan fut un peu rassurée quand il mentionna le fait de lui écrire autre chose. Ca, c’était quelque chose de plaisant ! Et elle savait que ça ne serait pas gênant de discuter de tout comme de rien avec lui… ils le faisaient déjà actuellement. Le feeling était vite passé entre eux, au plus grand bonheur de la jeune blonde. Il aimait lire. Ce qui ne la surprit pas la moins du monde. Ce qui la fit sourire timidement, replaçant une mèche de cheveux comme pour cacher son émotion, fut qu’il dise qu’il y avait de grande chance qu’il aime la lire, insistant bien sur le la. « C’est parfait alors… » Lui dit-elle simplement en le regardant avec sincérité et une certaine joie. Inexplicable ce que lui faisait ressentir ce garçon…

Est-ce que ça le gênerait vraiment si Megan se rendait jusqu’à chez Edward ? Son « peut-être » l’intrigua autant qu’il la ravit. Croiser son regard à ce moment précis avait quelque chose de perturbant… et d’excitant. Il y avait un mystère qu’elle ne pouvait pas expliquer dans ses yeux mais, étrangement, elle aimait ça. Il avait vite changé de sujet. Megan ne l’en blâma pas, elle ne voulait pas qu’il soit embarrassé par la question qu’elle lui avait posé mais voilà qu’elle-même se posait des questions. Des tas de questions. Parler de tout ça, ça la poussait à vouloir demander plusieurs choses à Allen… mais le courage n’étant pas sa spécialité, elle se ravisa aussitôt, coupant court à sa phrase pour ne pas devenir indiscrète ou se sentir encore plus mal à l’aise qu’ils pouvaient l’être déjà. Elle sentit directement l’insistance de son regard concernant cette phrase laissée en suspension mais en guise de réponse elle détourna les yeux, se sentant stressée de reprendre ce qu’elle voulait dire. Non, elle ne le ferait pas et changer de sujet était la meilleure des solutions.

Cependant, ils parlèrent tout de même un peu d’Edward et de la relation qui les liait avec l’aiglonne. Effectivement, il n’était pas au meilleur de sa forme en ce moment, mais qui l’était. Elle aurait bien souhaité lui dire un petit « Comme tout le monde » mais se ravisa de ce pessimisme, le laissant juste poursuivre. Quand il lui parla de son sourire, elle confirma ses dires par un vrai, un qui montrait qu’elle était touchée et qu’elle espérait qu’il apporte autant qu’il le lui disait. « Si seulement ça fonctionnait comme ça… » Dit-elle avec une légère nostalgie alors qu’il confirmait encore plus ses mots dits auparavant. « Je fais en sorte d’être là, après on espère tous s’aider les uns les autres… surtout pour ceux que l’on estime. » Et fallait-elle qu’elle ajoute qu’elle serait là pour Allen, aussi, en toutes circonstances ? Non, bien sûr que non, elle se vendrait bien trop et il en était hors-de-question !
Pour Megan, il était évident que certaines personnes voulaient la protéger dû à sa fragilité, et non par attachement. Elle en était intimement convaincue et même les paroles du garçon eurent juste pour effet de lui faire hausser les épaules. Bien sûr que l’on voulait aussi faire attention à l’autre parce qu’on tenait à lui, il n’y avait pas de doute là-dessus… Mais dans son cas, elle voyait beaucoup de pitié dans les yeux des gens quand il la voyait en mal, ou même juste dû à sa timidité, alors oui, elle avait un doute. La fin de sa phrase la fit d’autant plus sourire, amusée par sa comparaison sur le mec le plus fort de la terre. « La comparaison est parfaite… » Dit-elle dans un petit rire pour ne pas rester trop longtemps à parler de ses petites faiblesses, et surtout d’elle dans ce cas-là, elle ne se sentait pas à l’aise dans cette conversation. « … je suis justement la femme la plus forte de la terre. » Et elle voulait rire de tout ça, pas voir quelque chose qui ne lui plairait pas dans le regard d’Allen, la voyant comme une pauvre petite chose ou lui parlant de ce d’autres pouvaient ressentir à son égard. Parce qu’elle s’interrogeait toujours et elle était certaine – tout du moins elle l’espérait – de juste une poignée de personnes quant à leur réelle amitié. Il fallait dire qu’elle ne parlait pas facilement de sa maladie, mais regardez-la, même sans connaître ce côté-là d’elle, on pouvait vite se dire « pauvre petite » ou tout simplement lui demander d’avoir plus de cran, de se booster un peu, et pas comme un conseil, croyez-moi… dixit Cruz qui ne la lâchait pas, et pas au bon sens du terme. Bref !

Rencontrer Allia était une perspective qui enchantait bien la jeune Euston. La façon dont Allen décrivait sa sœur lui donnait une belle image d’elle, bien que très différente. Elle aimait la différence et même si elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine appréhension à l’idée de la rencontrer, elle en profita pour charrier l’aiglon concernant des choses qu’elle pourrait apprendre sur lui. Disant qu’un mec avait déjà dû s’aventurer dans les dortoirs des filles, un petit sourire au coin de ses lèvres se forma alors qu’elle haussait les sourcils du genre « j’ai des doutes… » comme si cet endroit était dangereux. Ce qui était loin d’être le cas, surtout que Megan était certaine qu’il y avait déjà dû y avoir… comment dire… des situations particulières, entre autres. Enfin elle ne savait pas trop mais elle répliqua, avec autant de malice que le garçon : « J’ai entendu une histoire… le garçon a été porté disparu par la suite… pour ta protection personnelle, je ne m’y aventurerai pas. Pas pour de simples photos compromettantes… » Et elle avait dit cela avec un amusement certain, le regardant avec beaucoup d’espièglerie dans les yeux, se rendant compte que la présence du garçon lui faisait un bien fou, notamment concernant sa réserve.
Un petit silence s’installa, mais pas du genre gênant, plutôt du genre propice à la réflexion. Pourquoi ? Megan ne pouvait pas l’expliquer mais il ne la dérangeait pas. Ce qui commençait à lier les deux jeunes gens plaisaient à la blondinette, sans nul doute, et elle n’avait pas envie de briser ce moment en regagnant par elle-même son dortoir. Non, vraiment, elle ne le voulait pas. Mais s’il le décidait, de son côté, bien sûr qu’elle le laisserait faire, gardant ce moment en mémoire pendant très longtemps !
Elle ne s’attendait pas du tout à ce qui se produit par la suite. Allen se leva et elle le suivit du regard. Son cœur s’emballa quand il lui attrapa la main, lui signifiant de le suivre. Impossible d’expliquer ce qu’elle ressentait à ce moment précis mais elle agitait ses doigts de sa main libre, les uns contre les autres, assez nerveusement. Elle ne le lâchait pas du regard, comme si elle attendait une petite explication. Etait-ce idiot de dire qu’elle appréciait ce simple contact avec le garçon ? Peut-être, mais c’était le cas… Ils allèrent s’installer sur la petite banquette près d’une fenêtre qu’ouvrit le Serdaigle. Elle l’observait, un peu perdue. Lui aussi avait chaud… Ok… Mais sûrement pas pour les mêmes raisons qu’elle, c’était même certain. Et là, croyez-moi, elle avait vraiment très chaud ! Elle n’arrivait pas à détourner le regard, cherchant sur son visage une éventuelle réponse. Après quelques secondes d’interrogation intense, Allen se décida à regarder de nouveau Megan, ce qui la soulagea un tant soit peu. Sa question la crispa instantanément et il s’en rendit peut-être compte de par sa main toujours au contact de la sienne. Elle avait comme une boule en plein milieu de la gorge. Il revenait sur ce qu’elle avait voulu lui dire, mais n’avait pas eu le courage de le faire. Elle détourna quelques petites secondes le regard, un peu perdue et ayant peur de ce qu’elle pourrait dire. Reposant ses yeux sur lui, elle avala avec une certaine difficulté sa salive, clignant des yeux à de multiples reprises, signe de son malaise. Elle n’arrivait pas à soutenir son regard, alors pour pouvoir lui parler elle n’eut que comme unique solution de poser ses yeux sur leurs deux mains, même si cela faisait encore plus battre son cœur. Quelle idiote… « Je… » Elle avait l’esprit tellement embrouillé qu’elle ne savait même plus, c’était hallucinant comme l’émotion pouvait la chambouler. « C’est juste que je… enfin c’est idiot mais… en fait je voulais juste te dire que, Edward… » Elle prit son courage à deux mains pour relever les yeux vers Allen. « Je l’apprécie vraiment mais… rien de plus. Enfin tu t’en fiches sûrement mais… je l’aime juste bien… » Et toi c’est différent. Non, bien sûr que non, elle ne pouvait pas dire le fond de sa pensée. La première chose qui lui vint à l’esprit sortit d’entre ses lèvres et elle s’en sentit vraiment plus que gênée, les joues aussi rouges que des pivoines : « Tu as une petite copine ? » Du tac-au-tac, elle tenta de se rattraper, mais là ça devenait réellement n’importe quoi… « Enfin c’est juste par curiosité, c’est que… ‘fin tu n’es pas obligé de me le dire, je… je crois que je suis un peu folle là, je dis n'importe quoi. » Dit-elle dans un rire nerveux, ne sachant plus vraiment comment se dépatouiller de tout ça. Elle n’avait pas voulu dire le fond de sa pensée mais elle s’engageait sur un terrain encore plus glissant. Si elle s’écoutait, elle fuirait immédiatement. Mais le contact avec le garçon, le respect qu’elle avait pour lui, l’en empêchait. Pourtant, croyez-moi, elle se sentait extrêmement stressée, prête à fondre en larmes à la moindre contradiction. Pauvre Megan, tes nerfs ne sont pas assez endurants pour faire face à cette attirance que tu as pour le beau Rivers…


AVENGEDINCHAINS



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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] [ANNÉE 2022 - 2023] (TERMINE) “L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.” [Allen & Megan] EmptyDim 25 Juin - 20:30


Allen

Megan
l'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain

La jeune femme était d’une nature tellement réservée que j’avais du mal à me dire que ce qui s’était passé dès mon arrivée dans la salle commune était vrai. Je n’aurais probablement pas réussi à l’imaginer faire ça, ce qui rendait la chose encore plus surprenante et intéressante, de mon point de vue. Je n’étais pas censé y penser mais me contenter d’être reconnaissant envers la jeune femme pour tout ça… Non, j’y pensais quand même, je pensais à son geste et je profitais de la tournure de la conversation pour essayer de la cuisiner un peu. J’étais capable de m’auto-piéger, ça, c’était une évidence et ma naïveté ne m’aidait pas spécialement, mais il fallait que je tienne le cap. Naturellement, Megan me fit sourire en me répondant qu’elle était une groupie et que son but était de câliner tous les joueurs à la sortie de la douche ; je n’attendis pas avant de lui répondre : « Hum… Thomas préfèrera sûrement un câlin un peu plus masculin…. Quant à Zach il… euh… ben il ne se lave pas ! Donc peu de chance de le croiser à la sortie de la douche. Il y a encore moi, dommage, ça limite un peu le choix… » Je haussais les épaules d’un air innocent avant de dire : « pas trop déçue ?! » Et répondant au petit jeu du « ce serait moche », je repris aussitôt en disant : « Ce serait moche de se priver de tout ça à cause d’un petit souci au niveau des paramètres… pas de favoritisme, juste un coup du sort ! Les gens vont comprendre, non ? » Et le nouvel haussement d’épaules témoignant de mon innocence était obligé !
Elle me fit ensuite comprendre qu’elle avait forcément encore peur, mais moins ; savoir qu’elle n’était pas parfaitement à l’aise n’était pas une idée plaisante, mais je n’avais pas de solution miracle. Par un regard, je lui fis comprendre qu’elle n’aurait plus l’occasion de s’en faire, mais pouvais-je vraiment lui promettre une chose pareille ?

Nous le savions tous les deux, rêver un peu était pour le moment notre seule option et Blackman n’avait pas l’intention de faire une fleur à qui que ce soit. Ce dernier était énervé par les tentatives de rébellion et il n’était pas franchement disposé à écouter les petits élèves en quête d’évasion comme nous. Megan et moi nous étions bien trouvés ! Je lui donnais mon top trois des réclamations après avoir entendu les siennes. Nous étions d’accord, il y avait plein de choses à imaginer pour être débarrassé de lui. Une fois encore, j’écoutais la jeune femme avant de lui répondre : « Plein d’eau ! Et plein de transat’, histoire que les moins courageux d’entre nous aient la possibilité de lézarder avec un bon bouquin… ça le fait ? » Puis, je pensais à une chose que je lui fis savoir aussitôt : « Y’en a dans la salle de bain des préfets des baignoires géantes je le sais de source sûre ! » Je terminais par un petit sourire malicieux. Shaelyn, bien sûr ! Comme si elle allait se retenir de me vanter la super salle de bain à laquelle elle avait accès à côté de notre petite douche ?!

Sans savoir vraiment comment nous en étions arrivés là, nous parlions des pleurs…des siens, en particulier. Megan était du genre à pleurer souvent, mais elle devait savoir que les gens avaient parfois du mal à trouver une réaction adéquate à tout ça… Je lui demandais ce qu’il fallait faire, ce à quoi elle me répondit « rien »… mais par désir de défi, je lui répondis : « Je trouverais bien quelque chose…en attendant, je suis prévenu et je continue à espérer que ma compagnie ne te donne pas envie de fondre en larmes ! » Je l’interrogeais du regard, ne quittant pas la malice qui devait se voir dans mes yeux. Ensuite, elle me parla des nés-moldus qui ne passaient franchement pas une super année ! L’idée était tellement hallucinante que j’avais parfois des difficultés à croire qu’ils étaient réellement enfermés et contraints. « Il va falloir qu’on soit capables de leur faire oublier ce qu’ils ont vécu… ça ne sera pas évident mais j’espère qu’on y arrivera quand ils auront retrouvé la liberté de leur mouvement. Tes amies sont là-bas….c’est ça ? » J’étais presque sûr que oui, mais je ne connaissais pas tout le monde à Serdaigle et encore moins dans le cercle de Megan. Secrètement, j’avais envie de savoir qui étaient ses proches, ici.

Je l’invitais ensuite à sortir avec moi, ce qui n’était pas quelque chose que j’avais trouvé gênant car la conversation et la petite plaisanterie en marche m’y aidait. Elle ne refusa d’ailleurs pas, à mon plus grand plaisir, me répondant par une question, celle où je devais lui dire ce qui me poussait à croire qu’elle avait accepté pour me faire plaisir : « Personne ne me le dit… J’aimerais bien le savoir… mais l’un dans l’autre, ça me fait plaisir que tu acceptes, j’aurais peut-être mal vécu que tu me refuses ça… » Ou comment avouer que j’avais envie de la revoir. J’étais en plein dans la plaisanterie, mais mes paroles étaient criantes de vérité et de sincérité. « J’ai bien retenu la fin de tes paroles ! Tu ne diras pas non à ma prochaine demande….si elle est agréable. Bon à savoir ! » C’était peu de le dire, mais il était évident que je le lui rappellerai en temps voulu, persuadé de pouvoir faire passer n’importe quoi comme une chose agréable.

Nous avions ensuite abordé le sujet de sa maman et force était de constater que Megan faisait passer « le drame » à merveille. Je ne ressentais plus aucune gêne à lui demander quelques petites choses sur sa maman même si je n’abusais pas sur les questions. Elle m’expliqua qu’elle travaillait pour les moldus mais qu’elle tenait à son côté sorcier… A mon sens, la maman de Megan aurait grandement souffert de voir la petite guerre qui se déroulait actuellement dans le monde des sorciers. Son attitude était la bonne… Je gardais cette petite pensée pour moi avant d’écouter Megan me parler de son avenir. Évidemment, elle ne savait pas trop ce qu’elle comptait faire de son avenir, mais la proposition du professeur Cooper était parfaite : « Avec des petites lunettes rondes, un livre sous le bras… professeur Euston ! Ça le fait ! Pourquoi est-ce que ça te fait peur, c’est une excellente idée, tu es douce, attentive, captivante… et d’autres choses encore. J’approuve Cooper mais… oui en effet, tu as le temps d’y penser. D’ailleurs, l’idée me tente bien aussi. Je ne sais pas non plus si je serais capable d’enseigner mais pourquoi pas la métamorphose … On se disputera le poste à Poudlard ? Pas le droit de me faire les petits yeux pour que je te le cède … tu sais que ça va marcher ! » Je terminais en souriant, l’hypothèse n’était pas d’actualité et je plaisantais, bien évidemment. Megan avait raison, il était tôt pour penser à ce que nous voulions vraiment faire, mais je m’intéressais encore et toujours à la métamorphose….que pouvais-je bien faire de ça ?!

Je hochais la tête aux paroles de la jeune femme concernant ma grand-mère. Inutile d’insister de trop, Megan avait parfaitement raison, j’avais aimé le temps passé avec elle et j’avais des tas de souvenirs précieux. Cela suffisait sûrement à me faire dire qu’il ne fallait pas que j’abandonne la musique pour mon problème de santé. Affaire à suivre… En attendant, je n’étais pas contre l’idée d’échanger du courrier avec la jeune femme pendant les vacances, quand nous serions séparés par un certain nombre de kilomètres. Pour parler de tout et n’importe quoi, c’était évident pour moi, et je ne fis que soutenir le regard de la jeune femme quand elle commença à me sourire. J’avais l’impression que nous nous comprenions sur nos intentions véritables, mais peut-être que j’interprétais son sourire comme je le voulais… Je ne pouvais le savoir, mais j’espérais qu’elle avait l’intention d’attendre mes lettres comme je pourrais attendre les siennes.

Profitant de son arrivée dans la conversation, je questionnais un peu Megan sur Edward. La savoir aussi proche de lui était une information assez étonnante que je n’avais pas vraiment anticipée ni imaginée. J’avais en général beaucoup de mal à mentir et j’étais du genre à privilégier l’honnêteté, c’est pourquoi j’avais quand même avoué, à demi-mots, que je me sentais gêné à l’idée qu’elle puisse rejoindre mon cousin pour s’intéresser à l’endroit où il vivait (et à lui, accessoirement). Bien sûr, je ne pouvais que m’en vouloir de penser ça, car je n’avais rien à dire, car Ed’ était un mec super et qu’elle ne pouvait être qu’en sécurité, protégée et bien reçue avec lui… Pourtant, j’avais envie de lui dire qu’il y avait des choses à voir à Luton et que c’était là qu’elle devait se rendre. Megan amorça une phrase qu’elle ne mena pas jusqu’au bout, juste après mon aveu que j’avais tenté de faire oublier par un changement de conversation. Dur dur de me rattraper après ça, mais je ne regrettais pas la pseudo-honnêteté dont j’avais fait preuve. Je lui parlais d’Ed’ une nouvelle fois, elle me fit comprendre qu’il fallait être là les uns pour les autres, ce que j’essayais de faire pour Edward, c’était certain ! Je compris ensuite dans le reste de la conversation qu’il était question de fragilité. Certaines personnes devaient probablement penser ainsi et nous ne pouvions pas y changer grand-chose… Je n’étais pas convaincu que ce soit le cas d’Edward et j’espérais qu’elle se focalisait sur ce genre de personne plutôt que ceux qui la protégeaient pour les mauvaises raisons. Je me mis à rire seulement quand elle me parla de la comparaison et du fait qu’elle pouvait prétendre au titre de la femme la plus forte de la terre. Je plaisantais à mon tour en lui disant « Très modeste pour « la femme la plus forte de la terre »…. Tu essaies aussi de concourir au titre de « la femme parfaite » ? Je veux bien te donner quelques points, si ça peut te rendre service… » je roulais les yeux, riant de nos petites plaisanteries qui faisait beaucoup de bien. Elle n’avait peut-être rien à voir avec certaines filles, mais ce qui était certain, c’était qu’elle n’avait rien à voir avec « la femme la plus faible de la terre » et même si je ne la connaissais probablement pas suffisamment, j’avais déjà plein d’arguments pour le prouver.

J’étais ravi qu’elle accepte d’être présentée à Allia et il ne nous fallut pas longtemps avant de trouver une nouvelle manière de plaisanter concernant les éventuelles photos compromettantes qu’Allia était capable de sortir. La réplique de la jeune femme me fit évidemment bien rire et je fis mine de prendre un air sérieux et grave pour lui dire : « Ah… l’espèce féminine est dangereuse, c’est bien ce qui me semblait. Qui nous dit que ce garçon n’a pas passé de super moments ? Y’a du pour et du contre, dans ton histoire, j’vais quand même y réfléchir, on parle de photos qui compromettent ma crédibilité … » Je roulais les yeux avant de quitter le sérieux et lui sourire sincèrement. J’étais persuadé que je n’oserais probablement pas aller frapper dans le dortoir des filles…encore moins dans celui de la jolie blonde qui me faisait face.
Le silence se réinstalla entre nous et j’en profitais pour l’observer du coin de l’œil avant de me lever pour rejoindre la fenêtre.

La jeune femme avait peut-être l’impression que je gérais totalement, mais ça n’était pas le cas. En réalité, je ne gérais rien du tout et remarquer que sa main était encore dans la mienne après avoir atteint la fenêtre me pétrifiait. J’en étais à l’origine, certes, mais ça ne m’empêchais pas d’être incapable de me sentir parfaitement à l’aise. Pas que la compagnie de la jeune femme était désagréable ni que je refusais cette proximité, mais j’avais un peu de mal à comprendre ce qui se passait vraiment. La petite discussion et les échanges étaient sympas entre nous, non ? Alors quel intérêt de stresser ? Je ne m’expliquais pas certaines choses et ce cas de figure était tout à fait perturbant pour moi.
Contre toute attente, je lui demandais ce qu’elle avait eu l’intention de me dire un peu plus tôt. Peut-être qu’il ne s’agissait de rien, peut-être ne se souviendrait-elle pas instantanément de ce dont je voulais parler… ? Je me trompais, elle savait parfaitement et son malaise de m’échappa pas. Sur le coup, j’hésitais à lui dire qu’elle n’était pas obligée de répondre, mais je n’eus pas le temps de prendre l’initiative, Megan prit la parole. Malgré moi, je fronçais légèrement les sourcils quand j’entendis de nouveau le prénom d’Edward. Y’avait-il quelque chose que je ne savais pas à son propos ? La micro-pause dans les paroles de la jeune femme était inquiétante mais ne dura pas très longtemps… Je l’écoutais poursuivre et je ne pus retenir un haussement de sourcils mêlé d’étonnement et de contentement. Et la question qu’elle me posa à la fin n’arrangea pas mes affaires. Même si je n’étais pas au maximum de l’aisance, je ne la quittais pas des yeux… et qu’elle me dise qu’elle était folle me fit gentiment sourire… M’avait-elle bien dit qu’il n’y avait rien de particulier entre Ed’ et elle avant de me demander si j’avais une copine ? La discussion était tellement particulière, sans parler de l’ambiance, de l’effet que venait de me faire sa petite révélation concernant Edward, de son regard que je cherchais à capter et de sa main dans la mienne. « Je n’ai jamais compris pourquoi certains disent que la curiosité est un vilain défaut… pas d’accord… » Je lui envoyais un petit sourire en coin avant de secouer la tête, m’aidant à garder les idées en place au maximum : « Je…n’ai pas de petite amie ; Shaelyn est mon amie…enfin…si c’est bien elle que tu as vu à mes côtés… » Il n’y avait rien de gênant, mais mon manque de maîtrise était évident. J’avais bien évidemment repéré quelques jolies filles mais je ne faisais pas partie de ceux qui allaient au bout des choses, les pensées étaient faites pour rester à leur place, ce qui était le cas, me concernant. « Pour Ed’… je dois bien avouer que j’ai imaginé l’éventualité que vous soyez plus que des amis, quand tu m’as parlé de lui… » C’était plus que vrai et le lui dire justifiait un peu son aveu. Je relevais les yeux vers la jeune femme, essayant de lui sourire en lui montrant un détachement parfait, mais je ne savais pas si j’étais bon comédien. J’ajoutais, guidé par l’instinct : « Je suis grand-frère, on m’a demandé de montrer l’exemple et de ne pas mentir….Ce serait mentir en te disant que je m’en fiche…. » Je cessais de parler, pinçant les lèvres avant de croiser son regard pendant un instant, nerveusement, je portais ma main qui ne tenait pas la sienne vers mon visage que je frottais tout en le cachant partiellement « Je ne sais pas pourquoi je te dis ça… » Je tournais la tête vers l’extérieur, scrutant un peu le parc sans pouvoir y déceler grand-chose tellement j’avais la tête occupée par un certain nombre de pensées. Je repris la parole, sans la regarder vraiment, me sentant dans une configuration nouvelle… : « En fin de compte….ce n’est pas « peut-être », c’est « oui »… ça me gênerait… » Je ne doutais pas vraiment de sa compréhension rapide à ces mots. J’étais revenu à la question qu’elle m’avait posée un peu plus tôt, quand je lui avais dit que je ne l’incitais pas à rejoindre Edward dans sa ville. Lui répondre « peut-être » avait été une solution de facilité que j’avais vite éliminée en parlant d’autre chose, mais il fallait que je sois honnête, même si je ne le pouvais pas entièrement, ne comprenant pas spécialement pourquoi je pensais tout ça. Je repris la parole une petite seconde ou deux après pour ajouter : « …et je ne sais pas non plus pourquoi…. » Je me décidais finalement à la regarder, histoire de voir si elle avait compris où je voulais en venir. Peut-être étais-je le seul à avoir réagi à cette partie là de notre conversation…. ? Je n’étais pas capable de le dire. Il était en train de se passer quelque chose pour lequel je ne pouvais pas mettre de mot...





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“L'inquiétude, habitante éternelle du coeur humain.”
Megan était surprise de voir Allen remettre le sujet de leur étreinte sur le tapis. Parce qu’elle s’en sentait gênée, autant qu’elle avait apprécié. A ses dires, elle avait l’impression qu’il avait aimé cette proximité mais elle se disait que c’était pratiquement impossible. Il pouvait avoir des accolades de qui il voulait, aucune fille ne lui dirait non… elle en était convaincue. Alors elle préféra charrier le garçon en parlant de Thomas et Zach, et sa réponse l’amusa, riant à sa façon de mettre de côté les deux garçons. Bon, pour Thomas, elle s’en doutait… peut-être qu’avec plus de poils au menton ça passerait, mais dans l’état actuel des choses, elle n’était pas à son goût. Quant à Zach, dire qu’il ne se lavait pas fit sourire la jeune Euston. Elle avait du mal à y croire mais pourquoi pas. Son petit air innocent charma Megan, et elle répondit tout d’abord par une simple moue amusée quand il demanda si elle était déçue. « On fait avec ce qu’on a… » Répondit-elle avec le même haussement d’épaules, même si un petit sourire s’installa sur ses lèvres. Evidemment qu’elle le taquinait, parce qu’en vrai elle n’aurait même pas à choisir, ça s’imposait direct à elle. Loin d’être déçue, elle en serait même presque honorée si cela avait la chance de se reproduire ! Enfin, arrêtons de se faire des films… « Les gens ne comprennent jamais, ce serait moche qu’ils pensent que je profite de ton statut. » N’importe quoi ! Mais c’était plus facile de s’en amuser pour elle, sinon elle serait toute rouge, et elle serait surtout ridicule… Cette option-là était la plus simple, et la plus plaisante. Ce qu’elle espérait, c’était ne plus ressentir l’inquiétude à l’égard de l’aiglon qu’elle avait ressenti auparavant. Même si elle n’était pas certaine qu’une fois leur moment ensemble fini, elle ne serait pas en proie à de nouvelles angoisses.

S’imaginer une île paradisiaque, loin de toute cette cruauté, c’était vraiment ce dont Megan avait besoin. Et avec l’imagination d’Allen cumulée à la sienne, c’était presque parfait. « Oh que oui, ça le fait ! Y a plus qu’à y être maintenant… » Lui lança-t-elle avec un petit sourire avant de réagir à ce qu’il dit sur la salle de bain des préfets, intriguée. « Dommage qu’on ne puisse pas y aller, ça doit être proche du paradis par-là. » Elle tenta d’imaginer les lieux et cela la faisait tout simplement rêver. Curieuse, elle demanda doucement : « Comment le sais-tu ? » Evidemment que c’était sûrement un préfet qui le lui avait dit. Cette fille avec qui il était souvent peut-être ? Shaelyn, leur préfète. Sa petite amie ? Cette idée lui serra le cœur et elle tenta de ne pas y penser, pensant immédiatement aux autres éventualités. Zach sûrement… Ou Milo ? Les autres, elle ne savait pas vraiment s’il les connaissait, mais ce qui était certain était que ça venait de l’un des huit. Sa curiosité voulait en savoir un peu plus.

Un sourire sincère au coin des lèvres, Megan apprécia qu’il lui dise qu’il trouverait quelque chose à faire si elle se mettait à pleurer. Elle n’en doutait pas un seul instant. « Pas du tout. Bien au contraire. » Lui avoua-t-elle, souriante, affirmant que sa présence était bien loin de lui donner envie de pleurer. Parler des nés-moldus enfermés pourrait la faire fondre en larmes. Parce qu’elle pensait toujours à eux et qu’elle culpabilisait de ne rien faire pour eux. L’espoir d’Allen était contagieux et elle approuva ce qu’il dit d’un signe de tête. Oui, elle fera tout pour leur changer les idées une fois de retour parmi eux, tout du moins elle tentera. Il lui demanda si ses amis étaient là-bas et, une fois de plus, elle acquiesça d’un signe de tête, répondant : « J’en ai… plusieurs oui. » Et elle avait l’impression que dans sa question, il demandait des prénoms, non ?! Sans même en être sûre, elle lui donna cette réponse : « Alaska, Tracy et Spencer… ils me manquent tu sais. » Dit-elle en baissant un instant les yeux, se disant qu’elle avait de la chance d’avoir quand même encore des gens qui comptaient beaucoup pour elle en haut. Relevant les yeux vers lui, elle demanda : « Tu as des amis aussi, en bas ? » Le regard qu’ils échangeaient était entendu. La discussion était pesante mais ils en avaient besoin, Megan le ressentait et elle savait que ça lui faisait du bien de parler d’eux. Il ne fallait pas que ce soit tabou, ils ne méritaient pas ça !

Accepter une sortie avec Allen, ce n’était pas une obligation, c’était une chance. Elle en était ravie et son sourire en témoignait. « Je l’accepte avec plaisir, crois-moi. » Lui dit-elle avec sincérité, un peu gênée, passant ses doigts sur ses lèvres comme pour avoir l’air plus détendu et faire quelque chose de ses mains. La suite fit sortir un petit rire de sa bouche. Il ne perdait jamais l’occasion de la faire sourire, et elle adorait ça, tout ce qui pouvait la mettre à l’aise en l’espace de deux secondes. « Oui, si elle est agréable… je suis difficile à satisfaire. » Lança-t-elle avec malice, s’amusant à le taquiner. En plus, c’était totalement faux, elle s’émerveillait d’un rien et était comblée avec de petites choses, alors elle savait très bien que sa demande serait toujours agréable. Et puis, l’imaginer lui formuler une nouvelle demande comme celle-là, ça avait le don de la rendre heureuse.

Professeur Euston. Cette idée lui hérissait le poil, et encore plus quand c’était dit de la bouche de quelqu’un. A sa question, elle haussa les épaules, bien que tout ce qu’il puisse dire par la suite la caractérisant lui fasse vraiment plaisir. « Je suis aussi trop timide pour faire ça. Je me ferais manger par les élèves en deux secondes. Je ne suis pas assez masochiste pour penser à cette éventualité… » C’était la vérité, même si elle le disait avec une pointe d’humour. « Toi par contre, tu serais parfait ! Ca t’irait vraiment bien et c’est certain que les élèves t’aimeraient. » La fin de sa phrase l’avait fait rire et elle ne put s’empêcher de rétorquer : « Juste pour me disputer le poste avec toi, je suis prête à faire ce métier… et à tenter les petits yeux, juste pour voir. » Elle appuya ses mots par un battement de cils amusé, juste pour continuer la plaisanterie. En vrai, elle ne le ferait pas, de toute façon il serait bien meilleur qu’elle, la question ne se posait même pas.

La grand-mère d’Allen, l’échange de lettres… Ces sujets étaient clos mais ils restaient en tête de Megan. Parce que cela faisait partie de leur conversation et que ça avait son importance. Elle était ravie d’avoir appris ce qu’elle avait appris sur le garçon, et elle souhaitait en apprendre encore d’avantage.

Parler d’Edward, ça pouvait paraître normal pour la blondinette. Enfin, ça devint vite étrange, sans qu’elle ne puisse expliquer pourquoi. Elle aurait voulu lui dire autre chose mais ses mots restèrent dans sa gorge, n’allant pas jusqu’au bout et changeant rapidement de sujet. Quoique… c’était lui qui avait changé de sujet de conversation, non ? C’était dire le malaise présent à ce moment précis, sans aucune explication logique pour dire vrai.
Etre la femme la plus forte du monde, elle aimerait ! Oh ce serait drôle, croyez-moi ! Sans se retenir, elle rit à la moquerie du garçon. Comme quoi, il pouvait vite la faire se détendre… « Je suis prête à écouter tes conseils, Monsieur Parfait. » Lança-t-elle avec amusement en le confrontant du regard comme dans l’attente de plus. Quels conseils pouvait-il lui donner ? Elle ne pouvait dire qu’il était parfait, mais selon elle il était assez exceptionnel.

Voir des photos compromettantes d’Allen, c’était aussi amusant que plaisant pour la jeune fille. Et puis, rencontrer Allia, c’était quelque chose qui la tentait tout aussi bien. Si elle était aussi gentille que son frère, pas de doute qu’elle s’entende avec elle. Ca avait l’air d’être de famille… « Très dangereuse, tu t’aventures sur un terrain glissant. » Un petit haussement de sourcils taquin accompagna ses paroles avant qu’elle ne reprenne, faisant mine de réfléchir : « Hum… peut-être qu’il a passé un moment agréable… avant de moins bien le vivre… peut-être… ta crédibilité peut bien me donner un peu d’elle-même. Enfin, je dis ça pour ta sécurité. » La malice était bien présente parce que s’il y avait des mangeuses d’hommes dans les dortoirs, ce n’était pas pour les faire disparaître. Et elle ne voulait même pas penser à d’autres choses, innocence bonjour !

Surprise, elle se laissa guider jusqu’à la fenêtre, sa main restant dans celle du garçon, ce qui provoquait un flux important d’émotions en elle. Son cœur battait si fort qu’elle avait peur qu’Allen puisse l’entendre. Elle se sentait presque tremblante. L’était-elle vraiment ? Elle ne savait pas, en réalité, son esprit lui jouait peut-être des tours. D’elle-même, elle ne voulait pas rompre le contact entre eux. Pourtant, elle en était clairement gênée, mais elle l’appréciait tout autant. Ses pensées s’embrouillaient et des tas de questions lui venaient en tête. Elle s’était pétrifiée quand il lui reparla de sa phrase laissée en suspens un peu plus tôt. Elle se sentait un peu comme prise au piège, ne pouvant plus ignorer sa question franche et directe. Alors elle tenta de s’expliquer, de lui dire la vérité, quitte à paraître totalement idiote et de lui dire des choses qu’elle ne contrôlerait pas. Pourquoi lui avait-elle demandé s’il avait une petite amie ? Elle se grillait totalement et elle se sentait honteuse comme jamais ! Enfin, si elle l’avait demandé, c’était parce que son cœur criait fortement à cette curiosité. Elle avait relevé les yeux, captant de nouveau le regard du jeune homme, ce qui la désarçonna d’autant plus. Sa remarque lui arracha un sourire timide alors qu’elle passait d’un de ses yeux à l’autre, espérant qu’il puisse la rassurer. Elle sentit un poids monumental la quitter quand il dit ne pas avoir de petite amie, que Shaelyn était juste une amie. Pourquoi être aussi soulagée ? Peut-être parce que ça lui importait, en définitive, et qu’elle était vraiment en train de (trop) s’attacher à lui. Son visage avait dû montrer ce soulagement. Elle se décrispa un peu, replaçant sa main dans la sienne en souriant un peu plus. Elle ne dit rien de plus, que vouliez-vous qu’elle dise sans se trahir plus ? Elle ne souhaitait pas faire de boulettes, pas plus qu’elle n’en avait déjà fait. Il reprit la parole et elle l’observait alors qu’il lui parla d’Edward. Plus que des amis ? Immédiatement, elle secoua la tête de gauche à droite de manière convaincante, s’empressant de dire : « Non non, absolument pas, ça n’a rien à voir avec ça… » C’était comme si elle avait besoin de se justifier. C’était étrange mais elle en ressentait le besoin. Il lui sourit mais elle sentait comme un petit malaise qu’elle ne comprenait pas. Elle lui rendit son sourire en voyant qu’il n’en avait pas fini. Ce fut le cas quand il dit qu’il devait montrer l’exemple, en parfait grand frère, et ne pas mentir. Oui… Elle se sentit touchée quand il dit, de manière assez particulière, qu’il ne se fichait pas de ce qui liait Megan et Edward. Enfin, c’était ce qu’elle avait compris. Avec un sourire sincère, acceptant de soutenir son regard, elle lui avoua à mi mots : « Ca me va si tu ne t’en fiches pas… » C’était assez sous-entendu mais elle ne pouvait pas en dire plus, pas en le regardant en face et en lui avouant, d’une certaine façon, que ce qu’il pouvait penser comptait.
Il ne savait pas pourquoi il lui disait tout ça… Il semblait qu’ils soient autant désorientés l’un que l’autre. Etrange, n’est-ce pas ? Le voyant plutôt mal à l’aise, elle trouva cela bizarre que lui soit dans cette posture et pas elle. D’habitude, c’était elle qui était gênée, et lui qui la rassurait. Là, le voir un peu perturbé était déstabilisant mais elle trouvait ça aussi vraiment mignon. Il détourna totalement le regard et elle continuait de l’observer. Elle ne savait pas quoi dire pour qu’il se sente plus à l’aise, parce qu’elle ne savait pas vraiment ce qui le tracassait et ce pourquoi il faisait tout pour ne pas la regarder dans les yeux. Peut-être parce qu’il regrettait ce qu’il lui disait et qu’il en avait marre ? Qu’il voulait juste s’en aller, la laisser, mais qu’il ne savait pas comment le faire ? Oui, ça tournait vite dans la tête de la Serdaigle. Ce qu’il ajouta, sans vraiment la regarder, serra son cœur comme jamais il ne s’était serré de la soirée. Ce n’était pas un « peut-être » mais bien un « oui ». Evidemment qu’elle sut directement de quoi il parlait et son regard était fixé, comme totalement prise au dépourvu, sur le garçon. Oui, ça le gênerait qu’elle aille chez Edward. Pourquoi ? Et pourquoi cela faisait tant plaisir à Megan qu’il lui dise cela ? Elle le regardait avec de grands yeux, le cœur loupant sûrement quelques battements alors qu’elle serra sa main avec un peu plus de force, sans réellement savoir pourquoi. Il ne savait pas pourquoi. Elle non plus ne savait pas pourquoi cette révélation lui faisait tant d’effet. Il finit par la regarder et elle baissa immédiatement les yeux, là encore, sans savoir pourquoi. Hésitante, elle les releva et recapta son doux regard, lui offrant un sourire rempli d’émotions. « Je n’irai pas. » Répondit-elle simplement avant de lui avouer : « Il y a plein de choses que je ne comprends pas non plus, en ce moment… mais… je suis contente que tu me dises la vérité et… je préfèrerai aller à Luton et te voir toi. Ca te gênerait ? » Elle avait parlé doucement, arrivant à maintenir le contact visuel (et tactile) même si elle savait que ce n’était que des mots, rien ne lui disait qu’elle pourrait aller à Luton. C’était sa façon à elle de lui dire qu’il y avait des tas de choses qu’elle ne s’expliquait pas le concernant, et son cœur qui ne ralentissait pas lui prouvait bien qu’elle était loin d’être insensible aux charmes du jeune Rivers.

AVENGEDINCHAINS


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