C'était comment à et avant Poudlard ?: J’ai toujours été une sorte d’anomalie. Le gars qui, à la première impression, fait un peu “tâche”. Celui qui semble ne pas être à sa place : On se demande qui il est, et surtout ce qu’il fait ici. Ce sentiment, pour ne pas dire cette vérité, s’est manifesté très tôt chez moi.

Je n’étais pas un enfant désiré. Cela annonce déjà la couleur. Grand prématuré, j’ai vu le jour à Londres, par une sympathique journée d’été. Ma mère était américaine, née à Los Angeles et héritière d’une famille que la communauté des sorciers qualifient aujourd’hui encore de “sang-pur”. Mon géniteur, quant à lui, était non seulement un sorcier né de parents moldus, mais également un garçon beaucoup trop jeune pour endosser correctement son rôle de père. Son nom vous évoquera probablement quelque chose : Donaghan Tremlett, bassiste des Bizarr’ Sisters. Mais à cette époque, il n’était rien. Rien de plus qu’un jeune homme ennivré par le charme et la prestance d’une femme noble, et plus âgée. Lorsqu’ils prirent conscience que leur passion mutuelle avait engendré une conséquence non espérée - à savoir ma petite personne - tous deux choisirent de cesser de se voir. La pression sociale dont ma mère était victime ne lui permettait pas d’assumer une telle “erreur”. Quant à mon père, prendre la responsabilité d’un enfant l’aurait contraint à abandonner ses études et renoncer à un avenir prometteur.

Ma mère pris la décision de s’installer à Londres, loin de sa famille, de façon à pouvoir dissimuler plus aisément sa grossesse. Mais le stress et l’isolement auxquels elle était en proie eurent des effets très négatifs sur sa santé mentale. Seule Winry, l’elfe de maison dont elle avait hérité, était restée à ses côtés et s’investissait corps et âme pour égayer la vie de sa maîtresse. Winry était une elfe dévouée et sincère, l’état de santé de sa maîtresse l’affectait tout particulièrement et se sentir ainsi impuissante la rendait très malheureuse.

Me mettre au monde n’arrangea pas vraiment sa situation. Et c’est Winry qui, aussi loin que je me souvienne, a toujours pris soin de l’enfant que j’étais. Mis à part ma situation familiale atypique ainsi qu’une légère hyperactivité, mon enfance fut des plus banales et je ne pense pas avoir à m’en plaindre. J’ai beaucoup souffert de la distance et du manque d’affection de ma mère, mais je sais qu’elle n’a jamais rien voulu de tout cela. Elle n’a jamais voulu devoir porter sur ses épaules fragiles “l’honneur” que son nom de famille lui conférait. Elle n’a jamais voulu renoncer à l’amour de sa vie, mais elle a fait le choix de le laisser réaliser ses rêves, quitte à ne pas être à ses côtés. Quelques années plus tard, une fois son succès fait et sa notoriété acquise, Donaghan Tremlett revint vers nous. Il n’avait pas oublié ma mère, ne m’avait pas oublié moi, et maintenant qu’il était capable de prendre soin de son foyer comme un homme, il épousa la femme qui l’avait fait succomber lorsqu’il était plus jeune. Belle histoire, me direz-vous ? Malheureusement les choses n’étaient pas aussi simple de ce temps-là.

Une dépression ne se soigne pas en un claquement de doigt, aussi ma mère, bien que très heureuse, était toujours malade. Mon père fit de son mieux pour être présent, mais il avait des obligations, et son choix de carrière ne lui permettait pas d’être suffisamment disponible pour elle. En 1997, suite aux événements ayant eu lieu au Ministère de la Magie et à la menace que représentait Lord Voldemort, il disparu pour éviter que son “sang” ne lui attirent quelques problèmes. Ma mère confia à Winry le soin de me protéger, et lui demanda de partir sans lui dire où elle m’amenait. Je me suis retrouvé dans un foyer catholique pour garçons moldus, perdu au milieu de je ne sais quel coin de nature. J’avoue que moins j’en parle, et mieux je me porte. J’ignore combien de temps j’ai pu passé là-bas… Beaucoup trop de temps à mon goût. J’ai probablement été le plus insupportable petit garçon qu’il leur avait été donné de voir. Les punitions et les châtiments corporels, bien que particulièrement violents pour un enfant, n’y changèrent absolument rien. Heureusement, bien après les affrontements, notre famille pu être de nouveau réunie. Du peu de moments que j’eus l’occasion de partager avec mon père, ce dernier me transmit de solides bases en musique, et ressentir ainsi l’intensité de sa passion ne me laissa pas indifférent. Peu de temps après, je reçus ma lettre d’admission pour Poudlard.

Je fus réparti lors de mon premier jour dans la maison des Serpentards. Là encore, cette décision fut soumise à de nombreuses interrogations. La guerre, la énième séparation avec mes parents, et l’expérience du foyer catholique m’avait poussé à me replier sur moi-même. Beaucoup tentèrent de sympathiser avec moi parce que j’étais “le fils de”. Mais mon introversion me permit de me faire rapidement oublier et d’éviter ainsi les amitiés factices. Mais je suis rarement de ceux qui ne se font pas remarqué. Je vous ai déjà évoqué mes légers problèmes d’hyperactivité : Je suis, et j’ai toujours été quelqu’un qui a besoin de stimulations, qu’elles soient physiques ou intellectuelles. J’ai besoin de voir, de savoir, de découvrir, d’essayer, de réfléchir, de bouger. Il faut que je sois constamment occupé. Je déteste ne rien faire. Ainsi, l’isolation m’a permis de me consacrer à fond à mes cours et à l’école. A la fin de la première année, mes notes et mon niveau étaient tels que je soupçonne quelques Serdaigles d’avoir envisagé la pratique du vaudou pour m’éliminer. J’étais rapidement devenu l’une des fiertés de ma maison, et me sentir ainsi apprécié et admiré m’a fait reprendre confiance en moi.

J’ai continué les cours de vol, car il s’agissait de la seule matière qui s’apparentait un peu à du sport. Et en troisième année, j’ai choisi les cours de divination, d’astronomie, d’étude des moldus et de soins aux créatures magiques en option. Mes préférences ont commencé à se manifester à ce moment-là. Je reconnais que bien que mon niveau eut toujours été correct en histoire de la magie, je n’avais pas beaucoup d’affinités avec cette matière et la négligeais volontiers. Les cours sur les créatures magiques me fascinaient, ayant passé plus de temps en compagnie de Winry que de ma propre mère, j’étais plutôt sensible à la cause animale. Mais la divination… Ce fut probablement la matière qui me demanda le plus d’efforts. Si une chose était sûre, c’est que j’étais loin d’avoir le Troisième Oeil. Ou alors celui-ci dormait très profondément. Les feuilles de thé, les boules de cristal, j’allais d’échecs en échecs et mon incapacité me frustrait au plus haut point. J’ai lu des dizaines et des dizaines de livres, cherchant encore et toujours à percer les mystères de cette discipline… Et j’ai réussi à comprendre. Certaines choses, du moins. J’ai appris plusieurs livres par coeur, et certaines formes de “voyance” m’étaient plus familières que d’autres : L’astrologie et les rêves, notamment. A force de persévérance, j’ai fini par réaliser que de nombreux facteurs psychologiques entraient en compte dans leur interprétation; et qu’avec un certain sens de l’observation et de la patience, même un moldu était en mesure de faire des présages.

En cinquième année, 2003 me semble-t-il, je suis devenu préfet de ma maison. Cette nomination a fait grimpé en flèche ma côte de popularité, en bien comme en mal, et je crois que presque toute l’école avait déjà entendu mon nom au moins une fois. J’ai également rejoint notre équipe de Quidditch en tant que batteur, c’était ben le seul poste qui demandait autant de force que de rapidité dans ce sport, et cela me permettait de canaliser mon énergie. Je m’investissais toujours autant dans les cours, et quand j’arrivais encore à trouver du temps libre, je travaillais les livres de partitions que mon père m’avait offert. Je n’avais pas une minute à moi, et je dormais très peu. C’est peut-être bizarre, mais c’est ça qui me rend heureux.

Et ta baguette, elle est comment ?: Elle est faite en bois de chêne rouge, un arbre à la fois simple et extravagant qui je pense me correspond plutôt bien. 31,75 centimètres de longueur, relativement souple mais très résistante. En son coeur du crin de Kelpy, rendant ainsi cette baguette très caractérielle mais également d’une fidélité à toute épreuve.

Et depuis qu'il (elle) en est sorti(e) ? : J’ai validé mes ASPICS sans le moindre problème; pourtant, je n’avais aucune idée de ce que je ferais ensuite. Enfin… C’était plutôt le contraire : Je voulais TOUT faire, et choisir un seul et unique secteur d’activité m’était presque impossible. L’été de ma dernière année, un petit imprévu vint cependant bousculer mon existence : Les Bizarr’ Sisters avaient un concert à donner devant une salle comble et Heathcore Barbary, guitariste rythmique, fut dans l’impossibilité d’assurer le spectacle le soir de la représentation. N’ayant pas le coeur à renvoyer ainsi leur public chez eux, mon père me demanda de le remplacer exceptionnellement sur scène. J’ai hésité. Quelque chose comme trois secondes et demi. Et ce fut vraiment l’une des meilleures expériences que je fis de toute ma vie. Partager ainsi une telle dose d’adrénaline avec autant de monde, c’est vraiment une sensation hors du commun. Après ce franc succès, le groupe m’a permis de réaliser occasionnellement les premières parties de leurs concerts. Et pour continuer dans les arts de la scène, je me suis inscrit à l’Académie d’Arts Dramatiques Sorciers. J’ai étudié trois année là-bas. J’ai principalement été formé au théâtre et à la comédie, mais nous avions également des cours de chants, et donc une certaine approche de la musique.

J’avais déjà de très bonnes connaissances en la matière, et j’ai rapidement pris goût à la comédie. Mes facilités me permettaient d’avoir suffisamment de temps libre pour travailler avec mon père et son groupe. En plus des concerts, j’ai eu l’occasion de me produire dans diverses représentations théâtrales, et même quelques comédies musicales où il m’était enfin possible d’allier mes talents d’acteurs à ma passion pour la musique. Mais en grandissant, j’ai rapidement abandonné l’idée de pouvoir vivre grâce au monde du spectacle. La passion brûlait toujours au fond de moi, mais je ne me faisais pas d’illusions : Le petit succès dont je jouissais, et toutes ces opportunités qui se présentaient à moi je les devais à mon nom de famille, pas à mon talent. Je savais que mon look et ma confiance en moi avait attiré la sympathie des membres de mon petit public, mais je n’étais pas un artiste qui sortait du lot. Et quand un artiste n’est plus satisfait des prestations qu’il fournit, vouloir forcer les choses ne peut conduire qu’à un échec cuisant. J’ai donc choisis de tout arrêter, car je préférais largement décevoir ceux qui croyaient en moi par mes choix plutôt que par un travail médiocre.

A vrai dire, ma démotivation ne venait pas seulement de mon égo blessé. Cela faisait un moment déjà que ma mère avait été déshérité par sa famille en Amérique, depuis l’annonce de son mariage. Elle avait tenté de libérer Winry pour que celle-ci ne soit pas contrainte de retourner auprès d’eux, mais l’elfe refusa et demeura aux côtés de notre famille. Mais les Américains avaient fini par se rendre eux-même jusqu’à Londres pour récupérer “ce qui leur était du”, et Winry n’eut pas d’autres choix que de partir à leurs côtés. Je n’ai jamais pu lui dire au revoir. Et je ne l’ai jamais revue depuis. J’ai donc par la suite rejoint l’Université Sorcière de Londres dans le parcours Zoologie, espérant une fois diplômé pouvoir rejoindre le Ministère et faire respecter les droits de toutes les créatures magiques. Mon implication dans le travail de mes cours ne me fit une nouvelle fois pas défaut, mes notes étaient excellentes; mais plutôt que de profiter de la vie sociale que pouvait offrir le statut d’étudiants, je préférai aller voir comment ça se passait dans les autres cours. J’ai fini par découvrir les cours de Divination avancés qu’offrait l’Université, et j’ai commencé à m’y rendre en tant qu’auditeur libre.

Après trois ans d’études, je suis reparti mon diplôme en poche, mais j’ai décidé de ne pas rejoindre le Ministère immédiatemment. J’ai pensé qu’avec un CV plus étoffé, je pourrais prétendre à un poste plus intéressant. Je n’avais pas envie de me retrouvé au département des croups écrasés, je voulais être en mesure de prétendre à mieux. J’ai donc décidé de partir. Découvrir le monde et les créatures qui le peuplent par moi-même. J’ai grâce à mes diverses expériences rédigé une première thèse concernant l’influence environnementale sur le comportement et l’agressivité des créatures magiques. J’ai par la suite commencé la rédaction d’un deuxième document ayant pour sujet l’ascendance du griffon sur l’hippogriffe, que je n’ai par ailleurs pas encore achevé. Et pour cause, lors d’une escale aux Etats-Unis, j’ai donné une conférence à l’Institut Sorcière de Salem où j’exposais le rôle qu’avait joué l’aruspicine dans la mise en danger de certaines espèces. Mon discours a grandement séduit le Professeur de Divination de l’établissement, qui m’a affirmé que rares étaient les sorciers disposant d’autant de connaissances en voyance sans l’influence du troisième oeil. De fil en aiguille, cette dame m’a proposé de me former à son métier d’enseignant en arts divinatoires. Elle s’apprêtait à prendre un congé maternité afin de mettre au monde et élever son enfant, et souhaitait que ce soit moi et personne d’autre qui la remplace pendant son absence.

Vous vous en doutez, mon goût de l’aventure m’a poussé à accepter. C’était une expérience à vivre; et pour une fois, ce n’était pas le nom de mon père qui m’avait offert cette opportunité. C’était moi, et moi seul. Ainsi, j’ai enseigné à Salem pendant deux années consécutives, et j’ai quitté l’Amérique quand cette grande dame est venue reprendre sa place. Je suis rentré à Londres en pensant finir ma thèse, et j’ai appris qu’un poste de Professeur en Divination était à pourvoir dans les plus brefs délais à Poudlard. J’ai hésité. Quatre secondes. Et j’ai fais parvenir ma candidature au Professeur McGonagall en me disant que je n’avais rien à perdre. Le monde de l’enseignement m’avait plu, et je n’étais pas sans savoir que cette chère Directrice ne croyait pas vraiment aux dons de voyance. Mon approche plus “logique” et “réaliste” de la matière saura peut-être jouer en ma faveur.

Mari / Femme: Ahah, c’est pas au programme pour l’instant ! J’aime être en bonne compagnie tout autant que les plaisirs de la chair. Homme ou femme, je fais rarement le difficile et je mange de tout ! Mais je suis aussi un homme de parole, et je prends mon temps. Je ne peux me permettre de promettre “jusqu’à ce que la mort nous sépare” sans être absolument sûr que l’engagement en vaut la peine. Je continue à prendre la vie comme elle vient, sans prise de tête, on verra bien où cela me mènera !

Enfant(s): Trente enfants par jours à gérer les trois quarts de l’année, n’est-ce pas amplement suffisant ? C’est une grosse responsabilité que de vouloir élever son propre enfant, et je préfère attendre d’être amplement satisfait de la vie que j’aurai mené avant de prendre une telle décision. Qui plus est, je n’ai pas encore de partenaire de vie pour envisager cela.

Père: Donaghan Tremlett, Né-moldu et bassiste des Bizarr’ Sisters. Il a rencontré ma mère très tôt et s’est laissé emporté par la fougue de la jeunesse. Il a cependant réussi sa carrière en tant qu’artiste et est revenu prendre soin de son épouse et de son enfant dès que l’opportunité s’est présentée. Même si son choix de carrière l’empêchait d’être aussi présent que nous en aurions eu besoin, je sais que c’est quelqu’un qui a bon fond et je le respecte pour avoir réussi tout ce qu’il a pu entreprendre dans sa vie.

Mère: Descendante d’une famille de sorciers américains “de sang pur”, elle a été déshérité dès que son mariage avec “un né-moldu” eut été officialisé. C’est une femme très sensible et cela l’a rendue fragile. Mais c’est quelqu’un de bien. Elle n’a jamais été très présente pour moi, mais je sais qu’elle n’en est pas vraiment responsable. Elle avait déjà du mal à lutter pour elle-même. Et malgré cela, elle a toujours su prendre les bonnes décisions pour me protéger ou m’aider à évoluer. Nous ne nous sommes plus beaucoup vu ces derniers temps; j’ai quelques fois des nouvelles par courrier.

Exemple de RP

Je me souviens de mon premier jour d’enseignement comme si c’était hier. Le premier jour où j’ai dû affronter seul une classe de petits sorciers américains, avec mon accent qui selon eux annonçait le “tea time” à chaque ponctuation. Oui j’étais stressé, mais bizarrement, quelque chose au fond de moi me disait que je ne pouvais pas échouer. Je me suis donc présenter. Je leur ai expliqué que leur professeur titulaire devait s’occuper de sa famille et que jusqu’à son retour, je serais en charge de leur enseigner la Divination. Les Américains, c’est des gens qui n’ont pas la langue dans leur poche. Et je l’avoue, l’honnêteté, c’est quelque chose qui me plaît. Une demoiselle au premier rang se mit à soupirer et sortit sa plume de ses affaires en appuyant nonchalamment sa tête sur sa main. Je décidais de l’interpeller : << Vous n’avez pas l’air enchantée, jeune fille ? >>
Elle leva les yeux vers moi, visiblement surprise que je me sois adressé à elle. Je vis son regard fuir le mien pendant quelques secondes où elle semblait réfléchir à ce qu’elle allait me répondre, puis rétorqua : << La divination n’a rien de rationnel. Je suis ce cours pour faire plaisir à mes parents. Je ne perturberai pas le cours, mais vous ne pouvez exiger de moi que je ne montre de l’enthousiasme. >>

<< Rien de rationnel ? répétais-je aussitôt. Crois-moi, certaines branches de la Divination sont tellement rationnelles que même un moldu pourrait les enseigner. Lèves-toi, s’il te plaît. >>
Je la vis me scruter avec incompréhension, mais elle s’exécuta. Je la fis se placer debout devant toute la classe.
<< Nous allons commencer par un cours basique d’astrologie. Il y a deux façons d’établir le signe astrologique d’une personne : Soit en dessinant son thème astral en fonction du moment et du lieu de sa naissance, soit en émettant des suppositions selon son caractère. La deuxième option est beaucoup plus risquée et imprécise, mais je dois reconnaître que c’est celle que je préfère. C’est notre première rentrée ensemble, jeunes gens. Nous serons donc d’accord sur le fait que je ne connais personnellement aucun d’entre vous. Le registre des élèves, c’est encore votre ancien professeur qui l’a. Mis à part que ceci est votre tout premier cours de voyance, je ne sais rien de vous. Mais nous allons apprendre à nous connaître. >>

J’observais la jeune fille de haut en bas, puis me tournait de nouveau vers la classe.
<< Prenons cette demoiselle comme sujet d’études pour aujourd’hui. Que voient la plupart d’entre vous ? Une jeune fille mignonne ? Une élève venue assister à son cours comme n’importe lequel d’entre vous ? Maintenant, regardez mieux. Je lui fit face à nouveau. Je vois… Une demoiselle féminine, aux cheveux bien coiffés et aux ongles soignés, mais sans aucune vulgarité, aucun excès. Une demoiselle calme et discrète, qui n’en demeure pas moins quelqu’un de sincère puisque votre réponse a été franche. Vous avez votre propre avis sur les choses, et vous êtes quelqu’un de soigné - trop soigné. Votre sac est parfaitement rangé contrairement à n’importe quel autre sac de demoiselle, rien n’est laissé au hasard que ce soit dans votre apparence ou votre comportement. Vous réfléchissez toujours avant d’agir, c’est très bien, mais cela témoigne d’un besoin puissant de domination. Vous avez besoin de tout contrôler, rien n’est laissé au hasard, pour éviter au maximum les imprévus. Mais vous n’appréciez pas non plus particulièrement vous faire remarquer, voilà pourquoi vous avez opté pour un vernis de couleur sobre plutôt qu’un rouge, par exemple. Car vous êtes quelqu’un de prudent et de réfléchi, et que vous avez bien saisi qu’il est toujours plus facile d’appréhender les choses avec de la distance. Se faire remarquer reviendrait à s’impliquer directement. Vous êtes du signe de la Vierge, Mademoiselle. Et je peux vous assurer que votre goût pour l’observation et la rationalité ferait de vous une excellente astrologue ! >>

Elle resta sans voix pendant plusieurs secondes, mais la démonstration semblait lui avoir plu. Plutôt satisfait, je me retournais de nouveau vers la classe.
<< Le moindre petit détail dans l’attitude ou le physique d’une personne peut vous en dire long sur sa personnalité. Il ne faut jamais s’arrêter à la première impression. Un sens aiguisé de l’observation vous permettra d’anticiper de nombreuses situations qui vous sembleront beaucoup plus aisées à résoudre puisque vous y étiez déjà préparé. L’astrologie est une science très complexe, il est difficile de taper dans le mille à tous les coups. Le décan, le degré et l’ascendant zodiacal peuvent avoir une influence non négligeable sur les caractéristiques psychologiques du sujet. Le tout reste une fois encore, de savoir discerner judicieusement le vrai du faux, et d’envisager toutes les éventualités avant de les vérifier. >>

Nous avons donc passer le reste du cours à discuter des attributs caractériels principaux de chaque signes et nous avons réfléchis ensemble à la façon d’interprêter correctement leurs manifestations à travers le comportement ou l’image que pouvait renvoyer une personne. En deux années d’enseignements, je n’ai jamais rencontré aucun problème majeur pendant mes cours. Tous les élèves étaient attentifs et studieux. Il était évident que certains avaient plus de facilités que d’autres. Le sens de l’observation, c’est comme n’importe quelle autre discipline : Soit on a un don naturel, soit on le travaille.