♦ C'était comment à et avant Poudlard ?: Comme pour beaucoup de sorciers, la maison d'Ian et d'Annabel Barclay, sa mère, était tout simplement au milieu de nulle part, parce qu'en un clin d’œil ils pouvaient se rendre dans le centre même de Londres, ou n'importe quelle ville.
Ainsi, sur le sable d'une plage d’Écosse, face à une mer noire et constamment agitée, Ian grandit dans un cottage typiquement écossais, blanc, rectangulaire, disposant d'un étage, avec ses façades parfaitement plates ses fenêtres toutes bien alignées sous un toit en ardoises.
Puisqu'il habitait seul avec sa mère, il avait apprit à se distraire seul, lisant, batifolant sur le sable, jetant des cailloux dans l'eau en attendant qu'elle ne rentre du travail. Elle était froide et souvent distante, sa mère, mais bienveillante. Elle lui avait apprit tout ce qu'il y avait à savoir, sur les règles de savoir vivre qu'il ne fallait en aucun cas enfreindre, sur ce qu'il se passait dans le reste du monde, et sur les moldus, ces êtres qui auraient pu être normaux et sorciers, comme eux deux, mais qui vivaient sans magie, ce qui faisait d'eux des personnes inférieures.
Parfois ils allaient à Londres faire leurs courses. Alors, Ian collait aux chaussures de sa mère, et dés qu'ils avaient terminés, ils retournaient au Chaudron Baveur et d'un coup de poudre de cheminette, ils retournaient chez eux, sur la plage.

En toute logique, lorsqu'il arriva à Poudlard, Ian ne connaissait aucun enfant de son âge. Il était timide, réservé, avait peur des autres puisque leur contact était encore nouveau. Mais en sept ans de scolarité, il réussit à s'intégrer aux autres de son âge, si bien qu'il connut un adolescence normale, bien lointaine de l'enfance solitaire à laquelle il eut le droit. en fait, son adolescence fut banale; il avait des amis, des histoires de cœur diverses et variées, et des notes acceptables, mais visiblement plutôt doué pour les sortilèges et la métamorphose.

♦ Et ta baguette, elle est comment ?: La baguette d'Ian est plutôt courte (à l'image de son propriétaire), puisqu'elle mesure 21cm, son épaisseur lui donnant une allure de branche grossière, mais bien droite. En bois d'ébène, lui donnant une couleur noire profonde, elle a l'aspect d'un morceau de bois flotté qu'on aurait ramassé sur une plage, si bien que l'on peut parfois peine à distinguer quel bout est l'avant, quel bout est l'arrière. Quant au crin de licorne qu'elle renferme, elle assure à son propriétaire la sécurité d'une baguette qui risque peu de se rebeller.

♦ Et depuis qu'il (elle) en est sorti(e) ? : Ian obtînt ses ASPIC avec des notes passables. Il n'avait aucune idée de ce qu'il ferrait de son avenir. Le manque d'ambition était souvent quelque chose que lui reprochait Annabel. Mais toujours était-il qu'elle semblait avoir raison. Alors, dans le doute, au cas où l'idée du siècle lui viendrait pendant qu'il continuerait ses études, Ian se lança dans des études d'administration à l'Université Sorcière de Londres.

Il y passa donc quelques années, vivant toujours avec sa mère, transplanant de chez lui à Londres, puis de Londres à chez lui. Mais une fois son diplôme obtenu, l'inspiration ne lui vînt pas. Alors, tout ce qu'il lui restait à faire était trouver un travail, n'importe lequel.
Parmi les premiers qu'il trouva, et les mieux payés, il y avait un poste de comptable dans les bureaux de la compagnie des Magicobus. L'entreprise, opérant dans tout le Royaume-Uni, avait son siège social à Londres, dans le chemin de traverse, non loin de la banque Gringotts, mais une filiale à Glasgow pour tous les bus opérant en Écosse mais aussi au Pays de Galle ou en Irlande.. Ainsi, grâce à son large salaire, Ian pu enfin déménager de chez sa mère.
Elle lui en voulut énormément lorsqu'il s'installa dans un petit appartement d'un immeuble tordu et ancien au beau milieu du quartier sorcier de Glasgow, qui s’apparentait davantage à une ruelle à vrai dire, lorsqu'on considérait sa taille ridiculement petite. Elle était aussi constamment traversée de touristes, cette rue tout à fait atypique, aux maisons colorées, sorties d'un autre âge et à l'équilibre inquiétant pour un moldu.

Ainsi, pendant une dizaine d'année, Ian fut le type silencieux du service compta, qui travaillait dans son bureau en écoutant son phonographe ensorcelé afin que lui seul puisse en entendre l'énergique musique qui servait à le tenir éveillé pendant ses longues heures de travail.
Son travail était loin d'être enrichissant, c'était même l'ennui complet. Ian vivait au rythme des horaires de son bureau, sa seule source d'agitation dans la vie était une possible vague de licenciement, ou la crainte d'un remplacement de son poste par une simple plume ensorcelée.
Il n'avait pas gardé de liens très forts avec sa mère. Bien qu'ils aient pu être très liés pendant la jeunesse de l'homme et qu'il aille la voir régulièrement, ils avaient finit par se séparer avec le temps, une fois Ian parti. Ils n'avaient simplement rien à se dire, eux qui ne faisaient pas grand chose de leurs vies respectives. L'homme travaillait, du matin au soir,puis rentrait chez lui lire un roman en compagnie de son chat avant d'aller se coucher. Le lendemain, tout recommencerait.
Ian n'avait pas non plus gardé contact avec ses amis de Poudlard, qui étaient partis chacun de leurs côtés. A nouveau, Ian était seul. Au début cette solitude lui pesait, puis il s'y habitua à nouveau, comme lorsqu'il était enfant.

Un jour, il transplana sur la plage où se tenait, où s'était toujours tenue, sa maison d'enfance. Il profitait alors quelques instants du vent marin et des embruns qui lui manquaient tant, avant de pénétrer dans le champ d'action de l'ensemble des sortilèges qui protégeaient la maison des vagues, des intempéries et de la vue des moldus. Ainsi, aux alentours de la maison, les bruits des vagues ou des mouettes étaient toujours lointains, et le vent déchaîné soufflait toujours comme une légère brise.
Mais cette fois-là, le vent ne cessa pas de souffler autour de la maison, le bruit des vagues et des mouettes ne s'estompa pas lorsqu'il passa le pas de la porte. Les sortilèges s'étaient arrêtés, Annabel Barclay était morte, au milieu de la nuit elle avait glissé d'un sommeil à l'autre et jamais ne se réveillerai.

Ainsi, Ian hérita de la maison, et de tout ce qu'elle contenait, il n'avait plus besoin de son appartement de Glasgow. Il lui fallut quelques temps pour s'approprier de nouveaux les lieux, qui n'avaient que peu changé depuis son départ, et même depuis sa naissance.
Il hérita aussi du sentiment de ne rien faire de sa vie, de la peur de finir comme sa mère, seul, sans rien d'autre à léguer à son ou ses héritiers que la maison dont elle avait elle-même hérité. Il ne voulait pas mourir seul dans son sommeil sans que personne ne s'en rende compte. Il ne voulait pas que sa vie soit aussi ennuyeuse qu'elle l'était depuis déjà plus de dix ans. Ian avait 35 ans, et face aux funérailles de sa mère où personne ne fut venu, il venait de réaliser qu'il ne pouvait pas continuer comme cela.

Alors, fort de ses économies qu'il avait accumulé depuis dix ans, il décida de reprendre ses études, à l'Université Sorcière de Londres. Cette fois, il ferrait des études de commerce, ce qui lui permettrait peut-être de se lancer dans le business d'animaux magiques exotiques, ou de reliques anciennes, ou plein d'autres choses excitantes de la sorte ! Il n'avait toujours pas d'idée de ce qu'il ferrait dans le futur, mais cette fois il essayerait !

♦ Mari (Femme): Ian est un célibataire endurcit. Il n'a que très rarement été en couple, peut-être une ou deux fois à Poudlard, pas plus à l'université, et quelques fois une fois ses études terminées. Il n'a pas tellement l'habitude des autres, donc être en couple, c'est quasiment le bout du monde pour lui. Enfin, s'il n'a jamais vraiment été en couple, c'est parce qu'il n'osait avouer son homosexualité à sa mère. D'un côté il attendait d'être avec la bonne personne pour lui dire, et de l'autre il n'osait réellement tenter grand chose tant qu'elle n'était pas encore au courant, par honnêteté peut-être. Mais aujourd'hui elle n'est plus. Le frein qu'elle représentait n'a donc plus vraiment de raison de persister, n'est-ce pas ?

♦ Enfant(s): Ian ne s'est jamais vraiment vu avec des enfants. Déjà parce qu'il n'aime pas les enfants, c'est bruyant, exigeant, sale et ingrat. Aussi, tout simplement pour des raisons biologiques: pour faire un enfant, il faut un homme et une femme. Alors, deux hommes, ça ne fonctionne pas si facilement pour faire des bébés. La question des enfants est donc réglée pour Ian. Une adoption pourrait très probablement faire l'affaire si jamais l'envie d'avoir un enfant lui prend, même si cela reste hautement improbable. Après tout il a déjà 35 ans, c'est peut-être déjà trop tard. En plus, l'idée d'être père lui fait peur, lui qui n'en a jamais eu. Il ne saurait comment s'y prendre, que faire, quelle place occuper dans sa vie.

♦ Reste de la famille:Ian n'a pas d'oncle ni de tante, ni frère ni sœur, et n'a jamais connu son père. De sa famille, il n'a donc connu que sa mère. Jamais mariée, ce fut une femme stricte et autoritaire, exigeante mais bienveillante, qui a toujours prit grand soin d'Ian, lui apprenant à bien se comporter, à faire attention à toujours être présentable et à considérer les moldus comme inférieurs aux sorciers. Son père, par exemple, était un sang-pur, il méritait alors le plus grand respect, lui expliquait sa mère. Ainsi, puisqu'elle n'était qu'une sang-mêlé, elle était indigne de lui, et voilà pourquoi il ne put rester avec elle, même après qu'elle tomba enceinte de lui. C'était dans l'ordre naturel des choses, lui avait-elle apprit.

Exemple de RP L'impression d'être prit entre un marteau et une enclume, d'épais pouces froids qui enfoncent ses yeux dans ses orbites, la sensation d'être forcé à entrer dans un tuyaux trop petit pour lui. Puis tout cela s'arrête dans un craquement sonore, le vent souffle dans ses cheveux, puis vient l'odeur salée de la mer. C'est peut-être le quatrième ou cinquième aller-retour d'Ian entre son ancien appartement de Glasgow et son nouveau domicile. D'une main il tient la poignée d'une large malle en bois dont les petites roulettes s'enfoncent dans le sable, de l'autre la cage dans laquelle, terrifié, se trouve Abernathy.

Après quelques secondes d'immobilité, il commence à s'avancer sur le sable humide, en direction de sa maison. Il ouvre la porte, qui n'est pas fermée à clé, qui l'est très rarement, et laisse tomber la malle dans l'entrée, à côté de trois malles similaires et d'un gros carton de bibelots, avant lutter contre contrer le vent puissant qui s'engouffrait dans la maison afin d'en fermer la porte. Plus délicatement, il pose la cage du chat sur sa malle et l'ouvre. La pauvre bête était roulée en boule dans un coin de la cage, les poils hérissés. Il avait toujours détesté transplaner, cet animal.

Décidant qu'il valait mieux le laisser tranquille pour l'instant le temps qu'il prenne ses marques dans sa nouvelle maison, il laissa le chat tranquille. Puis Ian décida d'en faire de même pour lui, de faire une pause. Les transplanages successifs, et chargés, s'avéraient toujours de plus en plus éprouvants et dangereux pour ceux qui les pratiquaient. Il ne faudrait pas qu'il ait un accident, sur cette plage personne ne pourrait l'aider s'il laissait accidentellement un bras, une jambe ou sa tête à Glasgow. Et il sentait une migraine commencer à s'installer. Heureusement, bien qu'il ne fasse que s'installer dans cette maison, il la connaissait par cœur, et même s'il apportait ses affaires, elle était encore pleine des affaires de feu sa mère.
Alors, ils mit la bouilloire qu'il remplit par magie sur le feu qu'il alluma par magie, décidant qu'il pouvait toujours se faire un thé en attendant de reprendre correctement ses esprits.
Dans l'entrée, Abernathy, le chat ridiculement court sur pattes -c'était pour ça qu'Ian l'aimait tellement- commençait à explorer, l'homme voyait ses petites moustaches apparaître et disparaître du pas de la porte.

L'eau mettait du temps à chauffer, Ian n'aimait pas attendre. Étonnamment il n'était que peu patient, et il n'avait pas encore apporté ses livres. Ceux de la bibliothèque de la maison il les connaissait déjà par cœur. Alors, puisqu'il devait bien faire quelque chose et que, justement, à l'extérieur de la maison le vent soufflait trop fort, il était temps pour Ian de remplacer les sortilèges qu'avait lancé sa mère autrefois. Toujours sa baguette à la main, il sortit de la maison et commença à marcher sur le sable, jusqu'à la limite à laquelle il était habitué à traverser la barrière invisible qu'il avait toujours connu.

« Repelgo Muggletum. Cave Inimicum. Protego Totalum. Salvio Hexia. »répétait-il, agitant lentement sa baguette dans les airs. Au fur et à mesure qu'il lançait ces sorts parmi d'autres, il sentait le vent souffler de moins en moins fort et le bruit des vagues qui diminuait à l'intérieur de l'enceinte qu'il créait.
Une fois satisfait de son œuvre, il rentra savourer son thé. Le chat explorait la cuisine désormais. Ian avait hâte de le voir gambader sur le sable ou dans les hautes herbes.

Sa migraine était enfin partie, c'était ça la magie d'une petite camomille. Ian allait pouvoir reprendre ses aller-retours. Son prochain chargement seraient probablement des livres, qu'il pourrait commencer dores et déjà à ranger dans la bibliothèque. Ou alors son phonographe, pour écouter de la musique tout en trouvant leur nouvelle place à ses objets. Peut-être les deux en même temps, il gagnerait du temps.
Posant alors sa tasse de thé quasiment vide dans sa soucoupe, sur la table, Ian se commença à se concentrer sur son appartement de Glasgow, lorsqu'il entendit un bruit de sonnette, un petit « Ding dong ! » enjoué. C'était que son sortilège fonctionnait à merveille, quelqu'un venait de pénétrer dans le champ d'action de tous les charmes de protection qu'il avait lancé.

Fronçant les sourcils face à cette désagréable surprise, Ian fut bien obligé de remettre son aller-retour à plus tard. Mais s'il y avait bien une chose dont il n'avait pas vraiment envie ce jour-là, c'était de devoir parler à quelqu'un. S'il aimait tant cette maison c'était parce qu'il n'avait pas de voisins.
Se montrant tout de même un hôte responsable et agréable, le nouveau maître de maison sortit par la porte d'entrée, souriant face à celui qui osait déranger en une journée pourtant si chargée.

[HRP: Le meilleur exemple de RP c'est encore un post d'ouverture. S'il plait, je pourrais peut-être même le lancer sur le forum après ma validation]