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Cela faisait plusieurs minutes, presque quelques dizaines de minutes, que la Directrice avait clôturé son discours et que, de ce fait, chaque élève avait rejoint son petit groupe. Tout le monde avait quitté l’amphithéâtre, ou presque. Je regardai autour de moi et vis Absolem, le préfet des Poufsouffle, ainsi qu’un autre petit groupe plus loin dans lequel nous n’étions pas. Bien bien… ça commençait bien ! Je n’eus pas le temps de rejoindre le jaune et noir qu’un professeur nous guida à l’extérieur, nous demandant d’attendre l’étudiant référent dehors. Eh bien, il ne devait pas être pressé celui-là… enfin, ce n’était pas moi qui lui dirait quelque chose.
J’observais du coin de l’œil le jeune Moriarty qui ne semblait pas emballé. Pas dit que la journée soit joyeuse. Je savais bien que le gars était le meilleure pote d’Asling, je comprenais qu’il soit toujours agacé ou autre chose… peu importe, je m’en foutais. Moi aussi, sa mort me touchait, mais je ne souhaitais pas infliger une humeur massacrante aux autres. Je ne souhaitais pas non plus entrer en conflit avec qui que ce soit, alors croisons les doigts pour qu’Absolem ne soit pas trop de mauvaise humeur, sinon la journée serait longue, très longue, trop longue. Bref, je ferai tout pour profiter de ce moment, comme promis… ce n’était pas pour autant que je ne pensais pas au serpent, au encore à Sunny, et même à la troisième jeune fille.
Notre premier objectif devait être de visiter les locaux des assos et du BDE, ce qui m’emballait pas mal… enfin, pour ça fallait peut-être qu’on vienne nous prendre en charge ! Tous les groupes étaient désormais partis, nous étions les seuls glandus qui ne savaient pas quoi faire de leur peau, écoutant l’enseignant qui nous expliquait le déroulement de la journée. Ce dernier, après avoir fini son blabla, nous laissa et nous demanda d’attendre l’étudiant. Ouais ouais, génial, peut-être qu’un jour on décollera ! J’aperçus l’un des groupes se diriger vers les résidences, bien motivé… on ne pouvait pas dire de même pour nous. Je m’adossai alors contre le mur du bâtiment, disant simplement, avec un léger ton amusé : « Tu vas voir que l’gars va pas venir… ». Et le pire, c’était que j’étais convaincu de ça. Observant les alentours, j’ajoutai d’un ton détaché : « Si dans 10 minutes il n’est pas là, ça te dit qu’on aille faire la visite par nous-mêmes ?! » Voyant qu’il s’en foutait pas mal, et que c’était quand même un gars avec qui j’avais eu quelques délires en soirées, ou non d’ailleurs, je dis avant de me décoller du mur : « J’vais pas te faire chier aujourd’hui mec, mais si on est que nous deux, va falloir qu’on profite de cette journée à deux… ». Et ce pour lui faire comprendre que je pouvais concevoir qu’il soit en colère ou tout ce qu’il voulait, mais qu’on pouvait quand même s’éclater pendant cette journée. Après tout, on n’allait pas broyer du noir jusqu’à ce soir, autant dire que je ne le supporterais pas… tout ça dépendait des réactions du jeune homme, et vu sa tête, c’était pas gagné !

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Yasha venait de partir rejoindre son groupe me laissant seul de nouveau. Pour être honnête, j'avais un peu angoissé à l'idée de la revoir, je me savais en faute et j'ignorais comme elle allait le prendre. Je savais que mon silence n'avait pas dû la ravir et qu'elle aurait certainement aimé pouvoir s'appuyer sur moi pour surmonter ce que nous étions tous en train de vivre. Sauf que je n'étais pas là pour elle, je n'étais là pour personne, même pas pour moi. Je crains, j'en suis conscient mais je suis ainsi. Certains diront qu'étant un artiste, je suis trop sensible, d'autre que je suis un connard égoïste, qui a raison, qui a tort ? A mon humble avis, je suis les deux et je ne m'en cache pas. Mais heureusement dans notre couple, là où je crains, j'ai une copine formidable. Forte, indépendante et compréhensible, elle n'a pas choisi la confrontation directe, comme certaines personnes auraient pu le faire. Elle a su s'y prendre pour me faire comprendre que j'étais un abruti, mais qu'elle était quand même là. Sa courte présence à mes côtés m'a fait du bien, ça m'a aidé à affronter le reste de la journée. Je n'avais plus vraiment envie d'être là, mais il était préférable de changer un peu d'air plutôt que de se morfondre dans une pièce abandonnée de Poudlard. Finalement après le départ de ma copine, je ne me suis pas retrouvé seul bien longtemps, un autre type vint me rejoindre. Matthew, le préfet des Gryffondors et type avec qui j'ai fais quelques soirées déjà. Un type sympa, mais un peu trop parfait pour être surmontable sur le long terme. Il m'a envoyé une lettre pour une réunion de préfets, mais je ne m'y suis jamais pointé et j'ai jamais donné signe de vie. Fuck leur réunion.

Juste après l'arrivée de Matt, un prof vint également nous rejoindre, il nous conduisit dehors et nous expliqua le déroulement de la semaine. Soit disant qu'un étudiant allait venir nous chercher ... en tout cas il n'avait pas l'air pressé vu qu'il n'y avait personne à l'horizon. Une fois le speech du prof terminé, il se barra, nous laissant comme deux cons au milieu de l'université. Je profitais de ce moment de répit pour m'allumer une cigarette. Pour une fois que je ne suis pas coincé à Poudlard, autant en profiter. « Tu vas voir que l’gars va pas venir… ». Visiblement on pensait tous les deux la même chose, on allait se retrouver comme deux cons à la fin de la journée. Matt me proposa de se barrer dans 10 minutes si l'autre tanche ne venait pas nous chaperonner. J'avoue que j'ignorais si je préférais qu'il vienne ou qu'il ne vienne pas. D'un côté, je pourrais me barrer, là maintenant, personne ne le saurait en dehors de Matt, mais en même temps, j'irais où ? Rejoindre mes potes au squat ? Pas très envie ... Ne me voyant pas répondre, il reprit la parole, décidément, il avait envie de parler lui aujourd'hui. Visiblement ma mauvaise humeur et mon je-m'en-foutiste était plus que visible. Je daignais le regarder, enfin, et de lui adresser la parole. « Ca va, t'angoisses pas ça va bien se passer ... » Bon j'avouerais bien qu'il y avait une pointe de colère, parce qu'il me faisait chier à me faire la pseudo morale à deux balles, même s'il avait raison, on allait être coincé comme deux cons durant 1 semaine, autant pas se prendre la tête tout de suite. « Bon allez viens on décolle, l'autre connard ne se pointera pas et j'ai pas envie d'attendre 10 ans ... j'vais te montrer les lieux ». Décidant de prendre les devant, le jeune homme se leva et clope au bec, se mit en chemin. Il ne savait pas encore où tout se trouvait, mais il connaissait déjà un peu les lieux - grâce à Yasha - et il avait un bon sens de l'orientation, ça devrait donc pas trop mal se passer. « Chui v'nu la dernière fois voir ma copine ... j'crois que le BDE et tout l'bordel, c'est d'se côté ... 'fin il me semble, mais bon on est pas pressé. »

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Je ne prévoyais pas vraiment les Portes Ouvertes de cette façon-là. Déjà, je ne pensais pas me retrouver juste avec le mec à qui on ne pouvait pas dire deux mots sans risquer de se prendre un pain dans la gu****. Bon, à la base, j’ai aucun soucis avec lui, on a déjà fait des soirées ensemble et avait toujours bien déliré. Mais là… j’avais bien conscience que ce ne serait pas la même ! Ok, il avait perdu son meilleur pote, mais moi j’avais aussi perdu un pote. ‘Fin bref, on verra, autant essayer de s’éclater, sinon je désertais les lieux.

On était dehors et on attendait patiemment l’étudiant… qui ne se présentait pas. Génial, c’était notre veine ! Déjà, on était que deux, et en plus on n’aurait personne pour nous faire visiter l’Université. Put***, faites qu’Absolem retrouve un minimum d’envie de profiter parce que sinon j’allais me faire royalement ch***. J’avais tenté de faire un peu de conversation, une chance que j’avais la parlotte facile, mais bon, je ne comptais pas faire ça pendant des heures. Sympa mais pas con, si vous voyez ce que je veux dire ! Et puis bon, j’étais là pour moi, par pour faire punchingball pour un mec qu’en avait rien à carrer !
Je m’adossai alors au mur, voyant qu’il n’était pas décidé à me parler. Je posai ma tête contre celui-ci, regardant le ciel et soufflant doucement, me disant que s’il ne disait rien dans les deux minutes, je me casserai.
A croire qu’il avait lu dans mes esprits, il avait enfin décidé à m’adresser la parole. Je tournai alors la tête vers lui lorsqu’il me dit : « Ca va, t'angoisses pas ça va bien se passer ... ». Je roulai des yeux en détournant mon regard de lui. Il était idiot ou il le faisait exprès ? Je sentais une pointe d’agacement monter en moi. Sa mauvaise humeur, il pouvait se la garder, j’avais pas besoin de lui pour passer une bonne journée… c’était d’ailleurs surement mieux sans lui. M’angoisser… il était drôle lui, si seulement c’était mon genre ! Il reprit alors, me disant que l’étudiant ne viendra surement pas. Apparemment il allait me montrer les lieux. Je ne pus m’empêcher de sourire, amusé, et encore je me retins de rire. Lui ? Un élève de Poudlard allait me montrer les lieux ? Ca c’était plutôt risible ! J’allais répliquer quand le préfet des Poufsouffles se leva et commença à partir, me disant au passage : « Chui v'nu la dernière fois voir ma copine ... j'crois que le BDE et tout l'bordel, c'est d'se côté ... 'fin il me semble, mais bon on est pas pressé. ». Sa copine ? A l’Université ? Je ne savais pas vraiment s’il se foutait de moi ou s’il disait vrai, mais pour dire la vérité je m’en foutais royalement ! Après ses indications, je fronçai les sourcils, regardant ce dont il parlait, puis me pinçai les lèvres, m’interrogeant. « Ouais, ben de toute façon y a pas grand-chose d’autre qui nous attend… vas-y, j’te suis, de toute façon y a que ça à faire… ». Je me redressai alors, le suivant vers le bâtiment qu’il décrivait, lui demandant, même si j’étais quelque peu sceptique quant à ce qu’il m’avait dit : « Pourquoi tu viens t’faire chier à visiter l’Université si tu connais déjà ? T’as fait que les recoins des bâtiments avec ta copine ou quoi ? » Dis-je sur un ton amusé, avec certains sous-entendus. Oh, ça va, c’était juste de l’humour et c’était pour détendre l’atmosphère. Je m’en foutais de sa vie perso, c’était juste qu’on pouvait se poser la question…

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Je savais que je pouvais m'emporter vite, surtout en ce moment. Ce n'était pas de la faute des autres, c'était mon tempérament qui était ainsi. Parfois je me fatiguais tout seul. Aujourd'hui ne faisait pas exception, même même si les quelques instants passés avec Yasha m'avais fait du bien. Ca n'arrangeait pas tout, loin de là, mais ça avait au moins eu le don de m'ouvrir les yeux : elle me manquait. J'étais con, je le savais, mais il m'étais difficile d'être autrement. Quand ça n'allait pas dans ma vie, je me coupais de tout le monde. Ca n'arrangeait bien souvent pas les choses mais ça avait au moins le don de me faire une pause, ce qui me permettait de souffler un peu. Mine de rien ça aidait pour me rendre un peu plus raisonnable. Je me rendais compte tout seul que j'étais débile et je revenais bien souvent vers mes proches. Yasha était patiente, une chance, mais combien de temps et de fois supporterait-elle tout cela ?
Je fis mine de ne pas remarquer la réaction de Matt face à ma première remarque, de toute façon je m'en foutais un peu pour dire vrai qu'il le prenne bien ou pas. S'il n'était pas trop con, il passerait au dessus et ainsi, nous pourrions potentiellement passer une bonne semaine, sinon tant pis, nous nous prendrons la tête, chacun partira de son côté et tout serait réglé. Ce n'était pas comme si je retrouvais Matt à la rentrée, je rentrerais en septième année alors que le Gryffondor irait rejoindre certainement les bancs de l'USL. Lasse d'attendre, je décidai que je prenais les rênes. Après tout, entre nous deux, j'étais celui qui était déjà venu à l'USL, donc celui qui pourrait le mieux suivre le programme. C'était un peu la lose et je ne me gênerai pas pour dire le fond de ma pensée à la direction une fois cette mascarade terminée.

« Ouais, ben de toute façon y a pas grand-chose d’autre qui nous attend… vas-y, j’te suis, de toute façon y a que ça à faire… ». Visiblement Matt était partant, une bonne chose. Même s'il n'avait pas été partant, ça n'aurais certainement pas changeait grand chose à ma vie. Je me serais barré de mon côté et puis c'est tout. Nous partîmes donc à l'aventure, parce qu'au fond c'était exactement ça. J'étais venu une seule fois et c'était Yasha qui me guidait. Pour être totalement franc j'étais assez dissipé, bien trop content de revoir ma copine et bien trop l'envie de passer du temps en tête à tête avec elle plutôt que de me concentrer sur la visite. Mais j'avais retenu quelques trucs quand même et si on se paumait, il nous suffirait de demander notre chemin, on allait bien nous l'indiquer ? Matt reprit la parole, me demandant pourquoi je revenais si je connaissais déjà. Question pertinente, même si au fond ça ne le regardait pas. J'avais pas très envie de m'épancher sur les confidences, on n'était pas suffisamment proche pour ça. Pourtant, malgré tout, sa dernière remarque me fit marrer. Il n'était pas totalement loin de la vérité, même s'il était difficile de faire "tous les recoins de la fac" quand il y avait du monde de partout, mais je connaissais bien sa chambre. Je me marrais quelques instants avant de décider qu'au fond, ce n'était pas un secret d'état la raison de ma présence à l'USL. « Disons que c'est l'occas' de passer un peu de temps ensemble, ce qui est assez rare ces derniers temps. Et puis j'avais pas envie de rester à Poudlard, donc c'est tout bénéf. » Il n'y avait rien d'étonnant à ce que je n'ai pas envie de moisir au château alors que mon meilleur ami venait de mourir. Changer d'air ne pouvait être que bénéfique et passer du temps avec Yasha une bouffée d'oxygène pour notre couple, mit à rude épreuve ces dernières semaines. C'était entièrement de ma faute, j'en étais bien conscient et c'était aussi pour ça que je voulais me racheter. Je savais que nous ne serons pas seul à la coloc', qu'il y aurait Annabela et Avril, mais au moins ça me changerais les idées. Par le plus grand des miracles, nous n'eûmes pas longtemps à marcher, nous trouvâmes assez rapidement le bâtiment que nous cherchions. En même temps, c'était plutôt bien indiqué, il aurait fallu être aveugle ou débile pour se planter de chemin. « Hé nous voilà arriver ... » Commençais-je par dire en ouvrant la porte du bâtiment, laissant ainsi Matt passer le premier. Vu que nous étions aux confidences ou à ce qui pourrait presque y ressembler et que nous étions bloqués ensemble durant 1 semaine, autant faire la parlote, surtout si c'était lui qui parlait. « Tu sais déjà ce que tu veux faire ? »

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Bon, le Poufsouffle avait raison, personne ne viendrait nous rejoindre maintenant. Génial l’organisation ! Enfin, si Absolem disait vrai et qu’il connaissait vraiment l’USL, tout du moins un minimum, y avait moyen de voir ce que l’on voulait et de profiter comme il fallait lors de cette semaine. Ouais… on verrait bien, j’étais pas du genre à stresser pour ce style de détails. J’étais à la fac, prêt à la visiter et espérant que j’aurai quand même quelques infos qui pourraient m’aiguiller un peu. Ben ouais, si je venais aux Portes Ouvertes c’était pas juste pour m’éclater, j’avais quelques questions et j’hésitais encore un peu pour mon orientation, j’attendais donc quelques réponses lors de cette semaine.

Tout en suivant Absolem, je tentais de me renseigner un peu sur la raison de sa visite, vu qu’il connaissait déjà. Bon, au fond, je m’en foutais un peu, ça ne me regardait pas et j’aurai surement zappé dans quelques jours. Mais ça faisait de la discussion, et on avait plutôt intérêt à la provoquer un peu, tout du moins au début, sinon la semaine serait longue ! En réalité, lors de soirées, on n’avait pas de mal à déconner ensemble, à délirer ou à s’entendre… ben ouais, c’était totalement différent, on était dans un autre état d’esprit ! On ne se connaissait pas et on n’avait jamais vraiment voulu le faire. On passait de bonnes soirées, avec les potes qu’on avait en commun, mais c’était bien parce que, justement, on ne savait rien de plus de l’un et de l’autre. Faudrait remédier quelque peu à ça, sans aller dans le trop sérieux et trop privé, évidemment, sinon je me taille tout de suite d’ici !

Bref, je remarquai quand même que la fin de mes paroles l’avait quelque peu fait rire, ce qui me fit sourire, de façon amusé à mon tour. Enfin, ça aussi ça ne me regardait pas… mais les histoires de nanas, c’était le genre de truc dont on pouvait parler facilement sans aller trop loin dans les confidences.

« Disons que c'est l'occas' de passer un peu de temps ensemble, ce qui est assez rare ces derniers temps. Et puis j'avais pas envie de rester à Poudlard, donc c'est tout bénéf. »

Ok, raison pertinente. J’avouais que pour ma part, sortir de Poudlard était une vraie bouffée d’air frais. Du coup, je ne pouvais que le comprendre sur ce point. D’ailleurs, évitons de rester trop sur ce sujet, c’était déjà un peu trop présent à l’école, maintenant que nous étions à l’extérieur, autant penser à autre chose ! Alors que nous marchions depuis seulement quelques minutes, nous arrivâmes devant un bâtiment… ça semblait être le bon au vu de l’exclamation du Poufsouffle. Après être entré, suivi d’Absolem, j’observai les lieux, remarquant que nous étions dans les locaux des associations et du BDE. Cool, super cool de commencer par ça ! Je m’étais déjà un peu renseigné avant et j’avais déjà une petite idée de l’asso’ que je choisirais… bien qu’hésitant encore un peu, tout dépendrait de mon cursus pour dire vrai. Alors que je m’approchais des descriptifs des associations, le jaune et noir me demanda ce que je projetais de faire l’année prochaine. En première réponse, je haussai les épaules, lisant les premières lignes du descriptif. Puis, quelques secondes plus tard, je me tournai vers mon camarade et répondis :

« J’hésite encore en fait. Je sais ce que j’veux faire, le domaine où j’veux exercer mais j’veux pas me planter dans le cursus à suivre… j’ai horreur de l’échec ! » Dis-je en détournant le regard afin de regarder les étudiants qui passaient près de nous. Bon, ok, j’en disais pas beaucoup, mais j’étais pas du genre à parler de mes projets à n’importe qui. Enfin, il avait fait des efforts tout à l’heure, je me devais bien de lui rendre la pareille. Je m’adossai alors au mur, près d’un tableau d’affichage, regardant de nouveau Absolem. « J’voudrai bosser dans le sport tu vois, mais pas en tant que sportif. J’suis fan de tous les sports, c’est sûr, mais j’suis plus ambitieux que ça, j’vois à long terme… du coup, faut que je trouve le bon alternatif pour combiner le sport et le management, l’international, le commerce. » Je ris alors tout en disant : « J’adore la complexité ! » Et le pire, c’était que c’était totalement vrai…

Je haussai de nouveau les épaules, me tournant vers le tableau présentant le BDE et les différentes associations. Je le tapotai du bout des doigts, demandant au préfet des Poufsouffle : « Y a des trucs qui te tentent toi ? Niveau asso ou cursus ? Même si c’est pas tout de suite, ça te donne le temps d’y penser… » Tout en regardant les descriptifs, le dis d’un ton plus bas : « Leurs assos donnent envie, ‘parait que tu t’éclates dedans ! »

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