Dont limit your challenges, challenge your limits

Chang & Keith

Oui j’avais commis une erreur. Oui je n’aurais jamais dû faire ça et oui je comprenais totalement que Chang soit à présent révolté de voir que j’avais pu faire ça. Qu’il se rassure il n’était pas le seul, moi-même je me demandais encore ce qui m’était passé par la tête quand j’avais fait ça. Autrement dit, sa colère était justifiée mais inutile, c’est possible ça ? Il faut croire … En tout cas une chose est sûre, je n’allais pas m’amuser à lui tenir tête pendant plus longtemps, j’avais dit ce que j’avais à dire, je m’étais excusé, je lui avais confirme que moi-même je ne savais pas ce qui m’était passé par la tête. Alors quoi ? Qu’est ce qu’il voulait entendre ? Non parce que que ce soit clair cette conversation commençait réellement à m’énerver et je n’allais pas la poursuivre bien longtemps. J’avais donc fini par lui dire que finalement ce sur quoi nous étions partis était peut être bien trop risqué … En même temps je ne voyais pas comment nous pourrions trouver un équilibre alors que clairement je dérapais bien trop facilement lorsqu’il s’agissait de lui. Mais apparemment ça ne lui avait pas plu puisqu’il m’envoya sa poche de glace sur l’épaule, comme un signe de révolte, et je ne bougeais pas d’un poil, la laissant retomber au sol sans rien dire. Je me fichais de ses gestes, ce qui comptait réellement étaient ses paroles. Et il était reparti dans un discours sans fin, s’emportant avant que je ne puisse le retenir une seconde de plus. A mesure qu’il parlait mes défenses à l’intérieur tombait une à une et pourtant, je continuais de tenter de garder ce masque aussi longtemps que possible. C’était actuellement tout ce qui me restait je ne pouvais donc pas lâcher prise. Et ce malgré toute la douleur et la honte que je ressentais à présent. Extérieurement je n’étais qu’un visage froid et distant, que rien ne pouvait atteindre.

Je sais, je t’ai dis que tu pouvais prendre ton temps et c’est le cas … Lui dis-je d’une voix faible.

Franchement niveau persuasion on faisait mieux. Et je fus tout aussi incapable de bouger lorsqu’il s’approcha de moi d’un pas décidé, alors que je n’avais aucune idée de ce qu’il était en train de faire. C’est donc sans réaction particulière que je le laissais me pousser sur le matelas, ne m’interposant pas d’avantage quand il grimpa sur moi, plongeant son regard dans le mien. C’est à cet instant que je fis à nouveau abstraction de toute sensation extérieure, n’étant capable de voir que ses yeux chocolats, et son visage. Je sentais son souffle sur ma peau, ce n’était pas bien difficile étant donné le peu de distance qui nous séparait mais ça n’aidait pas à me concentrer. Au contraire, j’avais l’impression à nouveau que ses paroles n’étaient que de vulgaires échos destinés à attirer mon attention d’une façon ou d’une autre.

Quand il termina de parler, j’avais retenu seulement quelques bribes de son discours, et ma main s’était portée à son visage dans un geste doux alors que je lui dis :

Tu ne sais pas ce dont je suis capable, ce n’était qu’une erreur parmi tant d’autres et je ne veux pas faire quelque chose que tu ne me pardonnerais pas … Je n’avais jamais eu l’occasion de tester mes limites avec lui et c’est pour ça que je souhaitait autant l’épargner. Je suis content de voir que je te fais du bien, d’une certaine manière. Ce qui est sûr c’est que c’est tout autant libérateur pour moi que ça l’est pour toi et … J’ai tendance à réagir au quart de tour comme tu viens de le voir. Mais jamais je n’aurais voulu te brusquer plus que je ne venais de le faire.

Un sourire doux venait de se dessiner sur mes lèvres, alors que la colère que j’avais momentanément ressenti disparaissait à mesure que mon sourire apparaissait. Il avait vraiment le don de me faire passer du chaud au froid c’est pas croyable. Et c’est quand je réalisais ça que je réalisais par la même occasion que le lit où il m’avait poussé n’était autre que le mien, autrement dit celui qu’il avait trempé à cause de ses conneries avec la pluie.

Je déposais un baiser sur le coin de ses lèvres avant de le pousser doucement, juste pour qu’il se lève afin que je puisse moi aussi m’éloigner de ce matelas trempé.

Tu m’excuse mais comme je te l’ai déjà rappelé ce matin, la pluie … Très peu pour moi.

Je n’attendais pas sa réponse avant de me diriger vers ma valise histoire de chercher des vêtements propres et secs surtout, à l’intérieur de celle-ci. J’en sortais donc un jean noir tout ce qu’il y a de plus banale, même si j’avais tendance à préférer les jeans serrés, ainsi qu’un pull fin gris. Sans aucune pudeur je retirais mon haut et appréciais pendant de longues secondes cette sensation d’être débarrassé de ce vêtement trempé même si elle n’était qu’à moitié satisfaite puisque je portais encore le même jean que tout à l’heure. Je le retirais donc également, me retrouvant en caleçon devant Chang ce qui, histoire d’être honnête, ne me dérangeait pas le moins du monde. D’ailleurs je le laissais même profiter du spectacle lorsque je lui dis avec un petit sourire en coin :

Je sais même pas comment tu as pu réussir à me tremper autant. Et moi qui te faisais confiance, comment as-tu osé ? Demandais-je sur un air faussement outré, avant qu’un petit rire ne franchisse mes lèvres.

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Chang & Keith

Une erreur avait eu lieu. Regrettable mais sur laquelle ni Chang ni moi ne pouvions revenir. Oui j’étais désolé de ne pas avoir été conscient de ce que je faisais et je ne pouvais maintenant plus l’effacer de sa mémoire ni de la mienne d’ailleurs même si, en toute honnêteté, ce n’était pas ce suçon que j’aimerais oublier mais la réaction de Chang à ce sujet. C’est comme si d’un coup il s’était refermé sur lui-même, après ce geste maladroit de ma part. Je n’aurais évidemment pas pu lui en vouloir il aurait eu totalement le droit de me détester, le droit de renoncer à cette amitié avec bénéfices. Je n’aurais pas pu me montrer incompréhensif face à la haine qu’il aurait alors montrée à mon égard. Elle aurait été justifiée. Il avait raison, comment avais-je pu le marquer comme un vulgaire animal ? Bien sûr c’était ces mots-là qu’il avait employé même si, pour moi, ce geste avait eu une toute autre signification, étant la preuve de mon affection et la conséquence de ma possessivité. Oui je ressentais quelque chose de très fort pour lui. Oui je serais probablement jaloux si, contrairement à ce que nous pensions, Abraham pourrait avoir les mêmes sentiments pour Chang que celui-ci a. Mais est ce que cela me permettait d’adopter un tel comportement ? Non, probablement pas. Il restait un individu à part entière malgré mon affection pour lui et cela m’obligeait donc à le respecter et à respecter son corps, possessivité ou pas.

Alors quand il m’avait poussé sur le lit pour me dire d’arrêter de faire le con je l’avais mis en garde, on ne savait pas jusqu’où mes dérapages pouvaient aller et même si je n’étais pas quelqu’un de violent je ne voulais en aucun cas lui donner une raison de se méfier de moi. D’où ma mise en garde. Sur le moment bien sûr je ne m’étais absolument pas inquiété du fait que le matelas sur lequel il venait de me pousser était encore trempé suite à l’évènement de toute à l’heure. Je ne m’étais pas non plus rendu compte que, de ce fait, nous aussi étions à moitié trempés jusqu’au cou. Mais alors qu’il me répondait qu’il m’excusait déjà mais qu’il paniquait tout de même parce que ce que je lui faisais découvrir lui faisait peur. Sur le moment je m’étais demandé de quoi il avait peur exactement. Du fait qu’il ressentait éventuellement plus que de l’amitié pour moi, que ses sentiments pour Abraham n’étaient qu’une illusion ou alors encore de ce qu’il avait vraiment envie de faire dans certaines situations. C’est une question que je garderais secrète parce que je ne voulais pas revenir sur le sujet et il m’expliqua par la suite que c’était la première fois de sa vie qu’il avait un suçon. Hochant la tête je n’ajoutais rien et, après qu’il ait suggéré que nous retournions en cours, déposais un baiser au coin de ses lèvres, souriant quand il embrassa doucement le bout de mon nez. Je me levais ensuite et entrepris de me changer parce que rester trempé n’était pas à mon goût. Alors que je n’étais plus qu’en caleçon, ne ressentant absolument aucune gêne sur mon corps, je lui fis une remarque sur le fait qu’il m’ait autant trempé, non mais c’est vrai qu’elle idée ? Je fus néanmoins satisfait de voir que j’arrivais encore à le faire sourire et quand il commença lui aussi à se déshabiller pour se changer, je mordillais doucement ma lèvre inférieure, profitant visuellement de chaque centimètre carré de sa peau me demandant ce que ça ferait de laisser courir mes doigts sur ses bras, son torse, son bas ventre... Okay stop, on est censés retourner en cours et c’est pas comme ça que je vais y arriver. Je ne pus néanmoins pas m’empêcher d’avoir un petit sourire en coin quand il émit l’éventualité que ce ne soit pas qu’une question d’eau si j’étais aussi trempé.

Rêve pas trop petit vantard. Quoique, je suis certain que tu n’aimerais pas savoir ce qui se passe actuellement dans mon esprit …

Je me régalais du spectacle, ça ne fit aucun doute, surtout lorsqu’il finit par enlever son pantalon. J’avais eu là une idée charmante et je ne regrettais finalement plus autant qu’il soit obligé de se changer devant moi. C’est pour cette raison que je le lui fis remarquer, lui disant : Finalement faire pleuvoir au dessus de nous n’était pas une si mauvaise idée, le spectacle vaut le coup d’œil tu peux me croire…

Il alla ensuite nous chercher des serviettes à la salle de bain et j’attrapais au vol celle qu’il me lança, m’essuyant rapidement même si je ne pouvais m’empêcher de lui lancer des regards en coin de temps à autre. Assurément je n’aimerais être à aucun autre endroit actuellement. Et il avait raison, il y a de nombreuses choses que j’aimerais faire à son « superbe corps ». Finalement il avait peut être quelque soucis d’objectivité quand il s’agissait d’admettre qu’il avait un très joli visage, cela n’empêche que quand il s’agissait de ses muscles sculptés à la perfection il n’avait aucune gêne. En même temps si j’étais honnête avec moi-même, cela ne le rend que plus séduisant, si une telle chose est possible. Il a vraiment tout pour lui et ça, personne ne pourra le lui enlever. Et dire qu’il ne pense même pas à profiter d’avantage de l’affection que j’ai pour lui, quel dommage, il ne sait pas ce qu’il loupe …

Tu as raison, tous les plus beaux rêves ont une fin. Mais qui sait peut être que tôt ou tard ce ne sera plus qu’un rêve … Tu ne pourras pas me résister bien longtemps, j’espère que tu en es conscient parce que sinon quand tu finiras par craquer tu risque d’avoir été pris de court … Moi ? Sûr de moi ? A 100%. En même temps il n’y a aucun mal à ça …

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Chang & Keith

Notre petit moment de plaisir s’était transformé en une dispute où Chang prenait bien soin de me faire culpabiliser. Mais évidemment je ne pouvais pas lui en vouloir puisqu’il avait raison. Alors non, il ne voulait pas changer notre relation en quelque chose de plus sûr même si, de mon côté, j’étais convaincu que ce serait mieux pour lui. Rien que cette proximité entre nous créait chez moi des réactions inédites, que j’avais du mal à contrôler, si bien qu’alors qu’il m’avait poussé sur le matelas, j’avais ressenti le besoin de m’éloigner de lui avant de craquer à nouveau. Etre si près de lui après toutes ces années avait encore tendance à me déstabiliser mais d’un autre côté comment pourrait-ce différent ? Après tout, je m’étais battu contre mes sentiments pour lui pendant plus d’une longue année et maintenant je lâchais prise ? Forcément il y allait y avoir des dérapages, je ne vois pas comment on aurait pu y échapper. Quand d’un coup vous vous autorisez à faire ce que vous voulez après avoir tenté désespérément de tout contrôler pendant un bout de temps, vous finissez par faire des excès, la preuve maintenant. Je ne pensais pas que j’allais en être capable et pourtant c’était arrivé malgré le fait que je pensais que j’étais capable de me contrôler et donc d’avoir aussi une emprise sur la situation. Mais l’attraction de Chang était bien trop forte pour que je puisse agir de façon raisonnée. Alors je m’étais éloigné de lui, prétextant que j’avais besoin de me changer vu que j’étais trempé, à cause de son amour inconditionnel pour la pluie. Sauf qu’il avait fini par suivre mon exemple, se rendant compte que, étant donné qu’il avait déjà éternué il serait regrettable qu’il tombe malade et à ce moment-là je n’avais pas hésité à profiter du spectacle, constatant qu’il avait tout pour lui, que chaque centimètre de sa peau était aussi tentant qu’un autre. Comment pouvait-il être aussi sexy sans profiter de son pouvoir de séduction ? Je lui avais donc dit qu’il ne vaudrait mieux pas qu’il soit dans mon esprit parce qu’il s’y passait des choses pas innocentes du tout. Et quand il m’avait dit qu’il me retournait le compliment, un petit air ravi prit place sur mon visage, d’autant plus quand il me dit qu’il comprenait parfaitement les filles.

Ah mais qu’est ce que tu veux cher ami, c’est des années de pratiques, on devient pas un Dom Juan du jour au lendemain …

Oui, je me régalais du spectacle. Et dans ces situations là j’étais très sûr de moi. Allez savoir pourquoi, peut être que c’était l’habitude de me trouver dans des situations aussi délicates. D’un autre côté, est ce qu’on pouvait vraiment dire qu’elles étaient délicates ? Non, pas réellement, il suffisait de savoir ce que l’on faisait pour avoir le contrôle. Enfin, la plupart du temps. Mais aujourd’hui, à ce moment-là, c’était la première fois que je me retrouvais dans une situation pareille avec un mec, et surtout celui pour lequel j’avais eu un coup de cœur il y a si longtemps. Mais le fait est qu’avec Chang, le mieux est de se laisser aller à la situation, et ne pas essayer de tout vouloir contrôler. Mais c’est aussi ce qui crée cette tension perceptible qui faisait que j’étais actuellement dans tout mes états, je ne montrais rien mais à l’intérieur je bouillonnais, j’avais envie de lui sauter dessus, de faire abstraction du monde extérieur et d’oublier tout ce qui nous avait séparé pendant ces années. J’avais envie de bien des choses que je ne pourrais pas véritablement réaliser maintenant et je le savais. C’était pour cette raison que je faisais semblant, je cachais tout ce désir derrière un masque de séduction. Je lui avais ainsi dit qu’il ne pourrait pas me résister longtemps mais qu’il valait mieux qu’il soit prévenu sinon il risquait d’être pris de court. J’avais eu le temps d’enfiler un jean noir le temps qu’il ne réponde à cette petite phrase pleine de défi et quand je terminais de le boutonner, je le regardais approcher lentement, un air pervers peint sur le visage ce qui ne faisait qu’accroître mon désir comme il devait s’en douter. Quand il posa sa main sur mon torse avant de doucement descendre vers mon ventre, j’avais senti ma peau s’embraser à ce contact, à mesure que mon rythme cardiaque accélérait.

Je le regardais s’éloigner après qu’il ait doucement mordillé le lobe de mon oreille, alors que je me retenais tant bien que mal de l’embrasser à nouveau, malgré toute la passion et le désir qui hurlaient en moi, tels deux bêtes sauvages ne demandant qu’à s’exprimer. Je le regardais donc de loin s’éloigner, se rhabillant alors que de mon côté j’enfilais une chemise blanche, dont je laissais quelques boutons détachés, avant de passer la veste de mon uniforme de Poufsouffle par-dessus.

Bon aller monsieur le charmeur, en cours ! Lui dis-je, le laissant passer devant pour avoir une jolie vue sur son petit cul et j’en profitais pour lui mettre une petite fessée avant de passer la porte du dortoir, direction le prochain cours de la matinée.