C'est l'heure du dududududuuuu... duel !! [Gwendolyn & Nikita]

Depuis quelques temps, les échecs de Nikita en sortilèges devenaient de plus en plus pesant. Alors qu’il était arrivé en Grande-Bretagne depuis moins de six mois il s’était déjà par deux fois trouvé pris dans le feu de duels sorciers improvisés – dont le dernier l’avait sacrément amoché – et sentait que certaines rivalités naissantes nécessiteraient peut-être, dans les prochains temps, de dégainer de nouveau sa baguette. La perspective ne l’enthousiasmait qu’à moitié. Pas qu’il soit poltron, ça non, mais il se traînait depuis Koldovstoretz un petit retard en sortilèges, retard qui s’était sacrément creusé depuis son arrivée à Poudlard. Pour tout ce qui touchait à la métamorphose le jeune homme était complétement à la ramasse et mettait deux fois plus de temps et d’essais que les autres à sortir un sort potable, ce qui pouvait être très handicapant dans un contexte de duel magique.

Pour sa fierté comme pour sa sécurité, la situation ne pouvait plus durer. Il lui fallait des cours de rattrapage, sans quoi il finirait l’année aussi mauvais qu’il l’avait commencé – s’il finissait seulement l’année.

Après avoir un moment pesé les enjeux de sa décision, Nikita estima qu’à tout prendre, c’était encore vers Gwendolyn qu’il avait le plus intérêt à se tourner. La jeune fille tenait le club de duel, se débrouillait bien en sorcellerie et, quitte à mettre son ego au placard, autant s’adresser à quelqu’un avec qui il avait déjà eu l’occasion de croiser le bois et qui ne se faisait pas d’illusions sur son véritable niveau. L’humiliation était pire que les bleus et les ecchymoses, la discrétion était la priorité du jeune homme aussi opta-t-il plutôt pour la salle sur demande que sur la salle des duels. Moins de chances d’y croiser d’indésirables curieux, et la pièce répondait peu ou prou à tous ses désirs ce qui la rendait modulable pour les différents entraînements.

Rendez-vous pris, il fila dès la fin des cours vers le sixième étage, passa trois fois au pas de course devant la tapisserie des trolls dansant et se glissa dans la pièce dès lors que la porte de celle-ci eut apparu sur le mur.

C’était parfait. Il y avait là tout ce qu’on pouvait demander : mannequins, protections pour les coudes et les genoux, une estrade officielle et même – il essaya pour voir – possibilité de faire apparaître divers obstacles ou dangers d’une simple pensée, pour compliquer l’affrontement.

Il n’eut pas à attendre longtemps, assis sur l’estrade, les jambes ballant dans le vide, dont il se laissa tomber dès lors que Gwendolyn se fit voir.

- Merci d’être venue, la salua-t-il avant d’aller s’assurer que la porte était bien fermée. Il préferait que cette entrevue demeure discrète, pas besoin d’informer tous ses camarades d’à quel point il galérait et demander de l’aide lui trouait déjà suffisamment l’ego pour ne pas en rajouter en en faisant un événement public. « J’aurai besoin de ton aide. »

Son regard s’en alla vadrouiller au loin un instant avant de revenir se poser sur la jeune fille.

- J’ai besoin que tu m’entraînes en duel. Il était à deux doigts d’en cracher du sang. « J’ai du retard sur les gens de l’école et ce n’est pas tolérable. Tu es bonne duelliste, tu feras une bonne professeure. »

@Gwendolyn A. Chastel

C'est l'heure du dududududuuuu... duel !!

...at the end his honor was no better for it. Nothing was served, no point was proved. It was all false ... ▬ ft. @Nikita N. Yaga

Les cours du Lundi fin d’après-midi était particulièrement complexe et intéressant. Ces études en DCFM avaient pris une part importante de son temps et elle avait finit par trouver dans la fibre de l’étrange et du mal beaucoup plus de mystère à résoudre que toutes les autres matières avec le temps. Ce n’était guère étonnant; mais c’était peut-être un peu tard compte tenu du large temps qu’elle avait passé en études runiques pour satisfaire sa mère et le maintien des cours de vol pour son père. Finalement, elle avait un lot impressionnant de cours qu’elle avait maintenu pour sa dernière année de scolarité et un agenda bien étoffé; que ça soit de projet, d’étude, de recherche, de sport, ne laissant presqu’aucune place à la socialisation, si ce n’était que de tiers niveau ou encore moins d’avoir une autre personne qu’elle-même à songer. Jasper avait fait des ravages avec son départ, même si elle ne l’avouerait jamais, et dorénavant s’il avait quelqu’un dans son paysage sentimental ça n’était pas vraiment pour les sentiments mais pour le côté pratique et détente sans chichi, ni contrainte. Depuis la rentrée, elle avait relancé le Club de Duel, dont elle tenait les reines depuis deux ans maintenant, et même tentée une approche pour joindre l’association de Jorgensen avec comme réaction qu’un mépris totale et un manque de respect… Et il voulait être la voix des élèves ? Il délirait, soit cela ou il ne voyait que son propre nombril. La vue dans son crâne ne lui avait appris que son profond mal être et ces problèmes, couches sur couches comme un mille-feuille. Elle avait été désolée, au départ, puis plus du tout quand il avait commencé à la brader au Club, alors qu’il n’avait aucune raison de faire le fanfaron. Si elle avait voulu le détruire en miette, elle aurait pu; mais Gwen n’avait jamais eu une once de méchanceté en tête, quand bien même lui la classait comme une personne ignoble et une bully pour je-ne-sais-quel-trauma, qu’elle devait représenter à ces yeux. Soit, si Silas ne voulait pas son aide et que Dmitri était bien décidé à l’attaquer dans le dos; ça serait leur plus grand problème; il ne progresserait pas et cumulerait les retenues pour l’usage de leur baguette contre d’autre élève, alors que le Club était spécialement fait pour cela; réglé des conflits et apprendre le respect d’autrui.

Gwendolyn avait voulu apprendre des techniques d’Ha Na quelques jours plus tôt, non seulement parce que la curiosité la menait, mais surtout pour déterminer si elle pouvait les autoriser dans le cadre du Club. Il était hors de question de blessé gravement un autre élève, et tout ce qui se révèlerait du même type était banni d’hors et déjà par les règles des tournois reconnus. Le but était de vaincre d’adresse et d’ingéniosité; pas révélé que vous étiez capable d’égorger le duelliste devant vous. Le duel n’était pas une question de force brute; bien qu’il fût autorisé d’user de métamorphose et de combinaison permettant les attaques physiques. Ainsi un sorcier pourrait charger l’autre, sa baguette transformée en sabre composé de flamme ou encore de maitriser le sol et l’environnement pour s’avantager. Les combinaisons étaient infinies. Mais ce qu’elle avait toujours préféré au duel était ceux qu’on pouvait effectuer en duo; ou chacun avait sa part de responsabilité et ou la synergie était particulièrement importante. Jamais à ce jour, elle n’avait trouvé quelqu’un avec qui faire équipe à ce niveau; mais rien ne lui empêcherait de guider les membres vers cet accomplissement s’il trouvait une personne digne, non seulement de leur confiance mais qui saurait prévenir et réagir à leur action.

La veille, Gwen avait reçu la note de Nikita. Elle avait acquiescé de lui faire un peu de temps dans son emploi du temps, en sachant qu’elle avait quelques chose que deux heures plus tard. Deux heures, c’était assez pour des duels et grignoter. Après deux heures, il était clair qu’il se serait lassé de tentative infructueuse. Elle ne lui souhaitait pas, nullement, mais s’il fallait lancer Ventus en série pendant deux heures, probablement que lui s’en lasserait bien avant. C’est avec des sandwich pour elle et lui dans son sac et deux Bierreaubeurre en bouteille dans les mains qu’elle passa et repassa devant les tableaux, avant de passer par la porte d'une manière un peu maladroite, tenant les bouteilles par les goulot d'une main entre ces jointures. La session de travail de cet été lui avait permis de développé un peu plus la dextérité de ces doigts, tout comme une série de sort qu'elle n'avait jamais songé utilisé de cette manière.

Salut! - Entonna-t-elle plutôt contente alors qu’elle trimballait le goûter et son sac largement volumineux contenant nombre de manuscrit et volume de Défense ballotant sur sa hanche droite. Ne lui avait-elle pas déjà dit qu’elle avait des heures privilégiées dans la réserve pour Défense, mais aucun de ceux-ci n’en provenait. Quand prenait-elle le temps de lire tout cela ? Oh! Mais on fait des miracles avec des potions de concentration. Son regard suivit le sien, alors qu’après trois pas, il s’assurait que la porte soit correctement refermé. Son comportement était un peu louche, mais était-ce vraiment étonnant de la part de quelqu’un de son genre… La première fois, il s'était engagé dans l'allée des Embrumes, passé à deux doigts de se faire quidnappé en passant pour un fils à papa trop riche pour être du coin. Et ça c'était que la pointe de l'iceberg, en vrai. - D’accord. Que puis-je fais pour toi ? Outre le sandwich bien sûr.

S’entraîner pour le duel. C’était dans ses cordes. Il avait l’air d’être en souffrant à demander ce qui attisa sa curiosité encore plus. Calme, elle pencha la tête de biais, avant de lui tendre une bouteille de Bierreaubeurre. - Je suis pas sur que l'un et l'autre vont de pair. – Allez, autant savoir quel était les plus grands problèmes auxquels s’atteler. Il avait du retard, d’accord; mais en quoi exactement. Si elle ne s’était pas mise sur la liste des tuteurs, c’était peut-être pour une raison, non ? Elle n’avait pas l’habitude de se ménager et s’attendait de la même éthique des autres, alors quoi, c’était au programme qu’il allait en baver si c’était ce qu’il désirait; mais c’était lui qui l’aurait demandé – alors ou serait le mal là-dedans. Elle fit quelques pas notant le décor, avant de lui tendre son sandwich au fromage qu’elle sortit de son sac entouré de papier ciré.

Sache que je sais pas ne pas être exigeante... C'est pas pour rien que je suis pas tuteur, en général. Mais si t'es prêt à bosser dur. Alors que je crois qu'on peut s'entendre. On mange et on se lance! Je pourrai prendre des notes sur ce qui te pose problème et on débutera pas cela. Tu viens ?

Son attitude ne demandait pas de réponse, mais plutôt une action, alors qu'elle avançait vers la platforme de duel avant de poser son sandwich et sa bouteille, et se hisser pour s'y asseoir. C'était un peu mieux que le parquet du sol, bien que ce n'était pas vraiment totalement différent. Mais y'avait aucune raison de traîné, si ? Elle déballa son sandwich, avant de poser une question avant de croquer dedans.

Par retard, qu'est-ce que tu veux dire ?

Nikita avait presque oublié cette histoire de sandwich mais lorsque Gwen lui tendit le sien, la faim se rappela à lui en faisant gargouiller son ventre et il s’en saisit avec reconnaissance. S’il y avait bien un domaine dans lequel Poudlard brillait, contre toute attente, c’était pour la nourriture. La cuisine, même britannique, se révélait autrement plus savoureuse, variée et complexe que ce qu’on leur servait à Koldovstoretz, trop souvent cuisiné par des élèves en retenue.

Il se hissa sur l’estrade aux côtés de la jeune fille et croqua dans le pain. Il y avait des fines herbes, un peu d’ail grillé, du thym et surtout un mélange de fromage de chèvre délicieux. Nikita s’empressa d’en avaler une seconde bouchée.

- Exigeante, ça me va, répondit-il la bouche pleine, avant d’avaler et de poser son regard sur son aînée. Il ne faut pas se ménager, c'est ainsi qu'on devient bon. »

S’il y avait bien une chose que son éducation sévère avait créé chez lui, c’était une haute idée de la valeur de l’effort. Depuis tout petit son emploi du temps avait sans cesse était rempli d’une foule d’activités censées le préparer à la vie mondaine russe, et c’était paradoxalement à Koldovstoretz puis à Poudlard que le jeune homme avait enfin pu goûter au plaisir du temps libre. Au point de presque s’ennuyer parfois. Ça ne lui ferait pas de mal de reprendre quelques exercices exigeants, quitte à ranger son ego au placard une heure ou deux par semaine.

Il finit d’hocher la tête aux paroles de la jeune fille et entreprit de faire un sort au reste de son sandwich, pressé.

- Retard sur tout, mon niveau est mauvais.

Il ne savait pas exactement comment entrer dans les détails, factuellement, il avait du mal avec des sorts que les autres semblaient maîtriser depuis longtemps déjà.

- Surtout en métamorphose, et mauvaise réactivité en duel. Je mets du temps à lancer mes sortilèges.

Il acheva son sandwich en deux bouchées supplémentaires et n’attendit pas plus longtemps pour se hisser debout sur l’estrade. Anticipant le duel, il s’était habillé en conséquence : pas de robe gênante mais un simple maillot de corps qui dégageait les avant-bras pour plus de souplesse dans les articulations.

- Il faudra essayer encore et encore, impitoyablement, sans repos, jusqu’à réussir. Il fronça les sourcils cependant, comme réalisant qu’il en demandait peut être un peu beaucoup, sans contrepartie. En récompense je peux t’offrir des pièces d’or si tu le désires. Ou tu pourras essayer tes sortilèges en retour si tu préfères. Cependant tu n'es pas autorisée à revenir chez moi. »

Une fois, pas deux. D'autant que c'était un peu la stratégie qu'il avait mis en place vis-à-vis de Kenneth et Nikita ne comptait pas se faire avoir à son propre piège.

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La blonde hocha la tête quelques fois, appréciant les réponses tout en se demandant pourquoi il cherchait à venir à l’extrémité de la demandé elle pour l’aider à progresser. Non seulement, il allait pas aimer ces techniques, ni son acharnement, mais un moment à l’autre et même s’il décidait que c’était assez, ça ne se terminerait que lorsqu’elle l’aurait dit. Sinon, son aide s’arrêterait comme s’il ne lui avait même pas demandé.

Bien.

Dégustant les sandwichs sur l’estrade paisiblement, la blonde commença à adresser quelques questions. On pouvait pas être mauvais en tout; dans un sort il y avait quatre éléments fondamentaux; la formule, le mouvement, la vitesse et la volonté. Dont l’un, n’était pas utile quant à la réalisation mais surtout attrait à une vitesse de réaction. L’agréabilité de manger rapidement et de foncer à quelques choses de dynamique avait quelques avantages, tout comme le fait que les elfes avaient préparé comme elle aimait son sandwich à la saucisse, sans cornichon et avec des légumes rôtis. Elle repoussa un morceau de poivron qui s’en allait s’échapper avec son annulaire avant de se questionner sur comment il pouvait être mauvais globalement. Bon, faut dire qu’il acceptait des cons comme Baby; alors prendre un élève qui savait à peine utiliser sa baguette ça serait pas une nouvelle étonnante, par contre ce qui l’était c’était vraiment qu’un enfant de si bonne famille, put-elle le penser ait tant de difficulté à en faire l’usage. Ne naissait-il pas avec des baguettes en or dans la bouche… ah non, c’est vrai, ça s’était van Aken…

Tu veux bosser sur la linguistique, les mouvements ou … la vitesse ? Parce que je pense pas que le problème se situe au niveau de la motivation.

Sinon, elle ne serait pas là, assise sur une estrade apparu magiquement pour la cause. S’il avait changé de tenue, c’était absolument pas le cas de la sorcière en face de lui; on maîtrisait ou on ne maîtrisait pas, c’était pas le code de la mode qui changerait quoi que ce soit sur son Incarcerem ou sur un Bombardia.

C’est une idée.

Qui clairement laissé songer que c’était peut-être pas celui qu’elle envisageait sans pour autant le signifier ouvertement. Elle finit son sandwich, avant de d’essuyer ces doigts sur ces lèvres et se relever pour prendre place devant lui.

Crois-moi, si tu veux encore t’entraîner avec moi, c’est moi qui te devrait quelques choses à la fin. Et non, l’inverse. Par contre… je dois savoir ce qui empêche ton sort de se manifester. Alors, ça, tu risque de pas trop aimer, si je dois me rendre jusqu’au centre du problème! Et quelques fois, c’est pas juste que tu bouges pas ta main dans le bon sens.

Elle balança la tête, sur le côté, avant de s’étirer le cou, reculer jusqu’à l’emplacement désiré sur l’estrade et sortir sa baguette de la poche intérieur de sa veste de sorcière. Les pans de sa robe scolaire béant largement sur sa silhouette fine. Il avait un certain nombre de chance que, par ailleurs, le sort n'atteigne que sa robe. Puis elle procéda un salut de duel habituel, avant de scander de l’autre côté de celui-ci un :

Allez! On se lance! Je vais bloquer principalement ou nullifié les effets, pour le moment. Mais pour cela, il faut encore que tu les réussisses. Si ça n’avance pas, on changera de tactique très rapidement, question de faire autre chose que brandir encore et toujours ta baguette sans résultat! Et si ça s'améliore, je ne limiterai pas des coups; question de tester ta réactivité à te défendre. Vas-y! Je n’attends plus que toi.

Elle disait cela sur un certain ton de défi, alors qu'elle prenait une pose classique de combat, le pied gauche en arrière et la main paume vers le côté le visant. La bierreaubeurre attendrait. On avait parlé de se mettre au travail rapidement, et dieu sait comment cela serait amené à se passer dans la réalité. Elle l'avait vu foncé droit sur des inconnus, utiliser de la force brut; mais faire quelque chose de sa baguette c'était un travail à venir qui pourrait se révélé probablement plus long que tout ce qu'elle pouvait s'imaginer.

Était-ce vraiment la motivation qui l’animait ? A dire vrai, Nikita n’en savait rien. Il avait d’avantage l’impression d’être esclave autant de ses devoirs que de son ego : un Yaga qui perdait ses duels, cela finirait par se savoir et, tôt ou tard, quelqu’un tenterait de s’en servir contre lui.
Ceci dit, Gwendolyn posait les bonnes questions. Nikita aurait bien aimé pouvoir dire que ce n’était au fond qu’un problème de barrière de la langue, mais déjà à Koldovstoretz il avait du mal avec les sortilèges et le niveau s’était considérablement élevé à Poudlard, rendant d’autant plus saillantes des lacunes accumulées. De là à savoir ce qui clochait… il ne pouvait pas juste se résoudre à conclure qu’il n’était pas doué. Le travail, il n’y avait que ça de vrai.

- Je ne sais pas exactement ce qui ne va pas, expliqua-t-il agacé contre lui-même. Trop de choses à penser, peut-être.

Entre le geste, la formule, la réactivité, sans parler du stress, forcément, il avait tendance à être brouillon et à perdre sa concentration. Autant d’erreurs qui pouvaient se révéler très handicapantes dans le feu de l’action.

- Chez moi cela fonctionne à peu près, donc je me dis que c’est lié aux duels.

Bon, ça n’allait pas SI bien que ça chez lui, mais le calme et surtout de savoir que personne ne l’observait augmentait sans aucun doute son taux de réussite en sortilèges.

Il attendit sagement que sa camarade le rejoigne et lui rendit son salut, comme aimaient le faire les Anglais. Le jeune homme n’avait aucun doute quant aux compétences de Gwendolyn : elle avait plus que suffisamment fait démonstration de son talent magique, allant, à son grand déplaisir, jusqu’à repousser une percée de légilimancie. Il n’avait d’ailleurs pas vraiment cherché à en savoir plus, depuis, et elle non plus puisqu’à part quelques allusions discrètes, ils n’en avaient jamais reparlé. C’était mieux ainsi, il n’aurait pas dû tenter de pénétrer son esprit, ce genre de techniques devaient s’employer avec parcimonie au risque que toute l’école sache bientôt qu’il avait le don de lire les pensées des gens.

Comme l’incident n’avait pas eu de conséquence, Nikita en avait conclu que Gwen avait su tenir sa langue et, d’une certaine manière, cela renforçait un peu la confiance qu’il lui vouait. Ca et aussi parce qu’elle l’aidait pour le vocabulaire étranger.

- Soit. En garde dans ce cas.

Il leva sa baguette et se concentra. Faire le vide dans son esprit, se concentrer sur ses mouvements. La magie était affaire de convoquer des forces naturelles, chaque sort était un marchandage avec le diable.

- Everte statum.

Par prudence il avait opté pour un sortilège un peu en dessous de son niveau attendu. Même s’il était là pour s’exercer, échouer en boucle n’avait rien de très palpitant et quelque chose de fierté refusait malgré tout de passer trop vite pour un nul.

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➤ 1 ; 2 ; 3 = Si Gwen ne contre pas, elle trébuche
4 ; 5 = le sort est un pétard mouillé, encore
6 = c’est Nikita qui trébuche ! bon sang !
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'Le Hasard' : 2

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Cela fonction à peu près. C’était vraiment avec le visage fermé de toute expression qu’elle le regarda à défaut de juste appesantir son regard de milles et unes questions sur ce que pouvait bien signifier pour lui - à peu près. Avoir beaucoup de chose à penser était une chose, elle était la première à avoir des fourmis dans sa tête. Milles et unes questions qui venaient la tirailler, dont certaines la réveillait en pleine nuit quelque fois et pour laquelle elle arrivait à trouver la réponse dans un moment de calme plat comme une illumination. Mais de là à faire en sorte qu’elle n’arrive pas à lancer un sort, pas vraiment! Elle prit la pause, savamment positionner comme toujours, s’attendant à un maléfice plutôt qu’un enchaînement ce qui n’aurait pas été très logique alors qu’il avait du mal à juste lancer point un sort selon ces dires. Ces échecs sur le Ventus à deux reprises n’eut peut-être pas été qu’un cumul de mauvaises chances

Sorts
1 – Elle lance le sort Protego sur Nikita, à la place. (Valide pour la prochain attaque)
2- Se concentre plutôt à lancer un Cooloshoo sur elle, pour contrer le maléfice; elle a quand même l’impression de se manger un pelle au visage par contre.
3- Nada. Pas de sort.
4-5-6 – Réussite de Protego

Elle commença le mouvement de sa main à peu près en même temps que lui, seulement en projetant ces intentions sans y avoir accès. -Protego - Vif, sec; son mouvement répondit parfaitement afin t’interrompre la vague magique causé par l’effet de la baguette de Nikita, effectuant un arc de cercle pour la couvrir. Quand le sort percuta la paroi, le chatoiement et l’onde brillante légèrement blanchâtre en révélant tout le contour de dedans. Elle pouvait techniquement maintenir le sort, si elle se concentrait assez pour ne faire que cela. Mais quitte à recevoir des sorts, autant elle aussi travailler sa rapidité, non ? Elle balaya sa baguette mettant fin à son sortilège avant de reprendre la position.

Ça, ça va. Mais t’a pas appris cela cette année, si ?

Après, pour la 7ème qui passait son temps à étudier et apprendre de nouvelle chose, la distance entre ce sort en termes d’année était peut-être biaisée. Depuis, elle avait appris à faire tomber quelqu’un de deux autres manières, certains plus complexe que d’autre, dont une version qui était possible d’utiliser sous l’eau, s’apparentant à une sorte de croche-pied, mais qui faisait vriller la personne dans le sens donné par le coup. Les duels sous-marins c’était pas très commun; mais il arrivait que certaines créatures sous-marines posent un problème et l’ensemble des sortilèges avait de nombreuse variation qui ne convenait qu’au terrestre.

Prochain! On enchaîne. Et si ça réussit encore, je contre-attaquerai sans attendre. Soit prêt.

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'Le Hasard' : 6

Si son sortilège n’était pas très représentatif de son véritable potentiel, étant donné qu’il était de bas niveau, Nikita eut au moins la satisfaction de le voir réussir et filer vers Gwendolyn, première étape nécessaire à tout duel. Le trait de magie vint s’écraser sur le bouclier de son adversaire, toutefois, mais l’honneur était sauf.
Enfin, la jeune fille ne semblait pas complétement dupe. Nikita grimaça.

- Non. Plus jeune.

Bon, visiblement il était inutile de tourner éternellement autour du pot, il n’échapperait pas au douloureux moment d’échouer en boucle ses sortilèges. Après tout, il était là pour ça, n’est-ce pas ? Gwendolyn n’avait d’ailleurs pas l’air très disposée à perdre du temps, l’enjoignant à enchaîner. Mentalement il dressa la liste des sortilèges appris depuis le début d’année, et leur équivalent russe pour se donner un point d’ancrage. Quelque chose de simple, relativement basique pour ne pas s’encombrer de gestes de poignet trop complexes.

- Repulso !

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1 = si elle ne bloque pas le sortilège, Gwen est projetée en arrière
2 = Gwen ET Nikita sont projetés en arrière (si elle ne bloque pas le sortilège)
3 ; 4 = Rien ne se passe
➤ 5 ; 6 = C'est Nikita qui est projeté en arrière.
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Il fallait s'y attendre, ce n'était pas pour rien s'il avait besoin d'entrainement. Plutôt que d'impulser une pression vers sa camarade, le sort se déploya pour s'appuyer sur l'air et, se faisant, Nikita se sentit repoussé puis littéralement projeté en arrière sur deux mètres, atterrir douloureusement au bout de l'estrade.

Il se redressa en grognant, d'avantage mortifié par sa fierté que par la douleur.

- Kurva, maudit-il dans sa langue. A ton tour, je vais essayer de bloquer. »

Peut-être aurait-il plus de chance avec le sortilège de protego ? Il voulait le croire, sinon la séance risquait de tourner rapidement à la pantalonnade. « Il faut plus d'enjeux ! décréta-t-il tout de go : la pression est bonne conseillère. »

On n'obtenait jamais autant de bons résultats qu'en se forçant à les obtenir. Si vous n'aviez pas droit à l'échec, le succès devenait nécessaire. Autour d'eux, la salle commença à se transformer, la piste de duel se réduit et, soudain, se trouva entourée d'un champ d'ortie. Ainsi ne tomberait-il plus. Du moins Nikita voulait-il le croire.

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'Le Hasard' : 5

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Elle n’était pas complètement stupide. Quand il lui confirma qu’il l’avait pas appris cette année, elle se questionna sur combien d’année antérieur de sort, ils devraient vraiment bosser. Cette année, d’accord ça allait. Une portion du cursus de 3e, à la limite. Des sorts de première année ? C’était pas du rattrapage, c’était littéralement sa scolarité qu’elle devrait remettre en cause. Qu’apprenait-il vraiment perdu dans ces bois reclus ? Pas qu’elle ne sache vraiment quoi que ce soit de majeur sur cette école, mais n’empêche… il pouvait pas avoir été reçu ici sans qu’il soit un minimum doué pour quelque chose. À faire crépiter sa baguette comme un feu de bengale moldus, c’était plus dans l’art des cracmol et un manuel par la poste qu’il lui faudrait. Cela étant, elle ne cherchait pas à l’offenser, ni de voyant les cracmol comme quelque chose de maléfique ou arbitrairement anormal – sa famille avait littéralement une branche qui vivait comme tel, ou presque, mais … quand même. Le second sort… surprenant. C’était au moins ce qu’elle eut comme réaction en voyant le gamin reculé. Comment tenait-il sa baguette, par Merlin. Il s’était visé les orteils ?

Ça va aller ?

Elle voulait qu’elle fasse une attaque dans sa direction. Un maléfice semblait logique, d’autant qu’il voudrait probablement tester ces compétences en bouclier. Si d’ordinaire, elle maîtrisait le terrain en premier, ce n’était pas adéquat pour le moment. Pas quand qu’il ne serait pas capable de gérer ces propres sorts offensifs. Il n’arriverait pas à changer le brouillard, éteindre une flamme ou prévenir une attaque physique. Alors on attaquait les cinq sens; l’audition, la vue, le toucher, l’odorat et voilà. Impunément, le lanceur ne pouvait plus faire grand-chose autre qu’abandonner. Phase un, visant son visage et non l'espace. Le son. Étant la seule présente, ça serait, elle qu'il n'entendrait plus.

Assurdiato.

1-2-4-6 - Réussite
3-5 - Échec

Le sortilège se manifesta, filant droit vers sa tête. Prêt à être bloquer s'il arrivait à manifester un bouclier. Au fond, peut importe ce qu’elle aurait lancé, ça aurait été tout aussi difficile à contré. Mais à quoi bon tenter de lancer quelque chose qu’elle maîtrisait déjà à la perfection. Pour le reste les sorts qu’elle apprenait en 7e était certes plus complexe, mais beaucoup moins dynamique que le reste du cursus magique. Et puis, … elle voulait aussi éviter de le blesser inutilement. Balance une dragée surprise pour qu’elle lui démolise l’épaule, c’était loin d’être charitable. Quoique, ça viendrait peut-être. Il voulait du défi. Et si elle l’envoyait à l’infirmerie, c’était assez vous croyez ?

Le membre 'Gwendolyn A. Chastel' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6

- Bien sûr que ça ira, grogna-t-il. Il n’était pas agacé contre Gwen, surtout contre lui-même. Ca n’aurait pourtant pas dû être si compliqué, ses camarades y arrivaient bien, eux, pourquoi lui fallait trois ou quatre essais supplémentaires par rapport aux autres ? Vas-y, ne traînons pas. »

Il ne tenait pas à s’appesantir sur ses échecs, ni risquer d’être moqué, ou pris en pitié. A choisir, difficile de dire quelle réaction aurait été la plus douloureuse. Il vint se replacer au centre de la piste, attentif au moins geste de la Serpentard.

- Assurdiato.

- Protego, s’écria-t-il par réflexe. Etait-ce un sort approprié face à ce genre de magie ? Il n’en savait trop rien mais ne pouvait de toute façon pas se payer le luxe de décrypter les sortilèges de ses adversaires avant de les parer. La barrière de la langue imposait un temps de latence qu’il compensait en réagissant aux gestes du sorcier face à lui, plus qu’à ses attaques.

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1 ; 2 ; 3 = le bouclier se déploie et dissipe le sortilège de Gwendolyn
➤ 4 ; 5 ; 6 = un nouvel échec, les oreilles de Nikita semblent pleine de coton
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Nikita su que le sort l'avait frappé sans le voir, au son étouffé que fit le monde autour de lui, avant de disparaitre. Il n'entendait plus rien d'autre que les sons que produisaient son propre corps : battement rapide du coeur, respiration profonde et concentrée. Mais il n'avait pas besoin d'entendre pour annoncer ses sorts, et il n'allait pas laisser ses échecs le miner. Il pointa sa baguette sur Gwen et, sans s'entendre, prononça la formule à haute voix.

- Ventus !

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1 ; 2 = une puissante bourrasque de vent fonce vers Gwen comme un poing invisible.
➤ 3 ; 4 ; 5 ; 6 = non, ça ne donne rien
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L'absence de réaction de sa baguette et de déplacement d'air suffisait à signer un nouvel échec. Au moins n'entendrait-il pas les sarcasmes, sa honte serait silencieuse.

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#1 'Le Hasard' : 4

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#2 'Le Hasard' : 6

C'est l'heure du dududududuuuu... duel !!

...at the end his honor was no better for it. Nothing was served, no point was proved. It was all false ... ▬ ft. @Nikita N. Yaga

Gwen ne remarqua pas le choc de son sort s’étiolant sur la surface brillant d’un bouclier alors qu’elle sondait très exactement à une distance très approximatives ou il aurait dû être. Si elle s’attendait à un résultat ce n’était assurément pas celui de lui brandissant sa baguette dans sa direction. Elle était censée se défendre et ce n’était pas absolument pas comme la démonstration comme quelques jours plus tôt avec Ha Na. Alors quand elle entendit le début de l’incantation, elle agit promptement pour y faire opposition. Vent à vent; pour que rien ne bouge, en espérant que sa volonté et celle de Nikita serait assez similaire pour que le sort s’épuise sans prendre forcément l’avantage l’un sur l’autre. Déjà qu’il avait décidé de le lancer avec les oreilles bouchées, il devait l’avoir assez pratiqué depuis la dernière rencontre du Club pour le réussir. Elle y avait mis toute sa volonté comme à chaque fois qu’elle agitait sa baguette, créant une énorme rafale de vent qui percuta Nikitta en moins de temps que dire ouf.

Ventus
Reste - Réussite
1-2 Gwen s’arrête juste à temps en notant qu’il ne l’a pas réussi.
6 - Échec

Elle n’attendit pas vraiment plus longtemps pour avancer sur la surface cirée du parquet de la platforme de duel. Un pas mesurée et lent, puis un autre jusqu’à arriver à sa hauteur, le visage fermé d’expression en s’asseyant à côté de lui plutôt que lui tendre une main secourable pour l’aider à se relever. Ça ne marchait pas. Pas de cette manière, en tout cas! Il faudrait qu’il accepte de fonctionner différemment. Mais elle pouvait noter à son expression qu’il n’était pas très satisfait de lui-même; qui l’aurait été ? Un cancre qui aimait raté ces sorts ? Après, cette volonté, Gwen appréciait de la voir chez les autres. Même si l’abattement de l’échec pouvait momentanément y prendre place.

Finite Incantatem

Elle libéra ces oreilles, permettant à nouveau au son de sa voix de sonné clair. Elle attendit néanmoins qu’il se redresse sur son séant, l’observant d’assez prêt assise en indien malgré sa jupe, alors qu’elle posait ces mains délicatement sur le tissus pour qu'il renfonce entre ces cuisses.

Pas de pause. Mais on va changé de tactique, finit le duel pour le moment. - Quoique c'était plus une dérouillée pur et simple. J'ai pas besoin d'être dans ta tête pour savoir que tu dois pesté ta vie. Essayons le sortilège du pantin. Tu connais ?

En sommes c'était assez simple, elle pourrait manipuler son mouvement pour lui ou inversement. Ce qui lui permettrait de voir si le problème venait de la forme qu'il créait avant tout. Cela interrelierait leurs membres pendant un petit moment, mais ce n'était pas infaillible, l'un devrait donné le contrôle à l'autre sinon les fils casseraient et ça ne donnerait absolument rien. C'était un sort très pratique pour faire faire des bêtises à quelqu'un d'endormi qui ne pouvait pas opposé sa volonté et caser les fils à moins de se réveillé.

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'Le Hasard' : 3

S’il avait réussi son sort, la rencontre de deux courants d’air aurait sans aucun doute pu provoquer une jolie tornade. C’était d’ailleurs une idée à garder en tête, pensa silencieusement Nikita alors qu’il était repoussé en arrière par la bourrasque convoquée par Gwendolyn. Plutôt que de s’embêter avec les très complexes sortilèges météorologiques, une création artisanale ferait aussi bien l’affaire sans aucun doutes.
Pour la seconde fois en cinq minutes, Nikita mangea le sol et n’attendit pas pour se relever en grognant. Le vent avait cessé et Gwendolyn venue se rapprocher de lui. Au moins avait-elle le bon goût de ne pas exprimer de pitié face à ses échecs. Ni de moquerie d’ailleurs. C’était pour ça qu’il lui avait demandé à elle et pas un autre de l’entraîner. La jeune fille avait le sens du professionnalisme.

D’un geste de baguette et d’une formule qu’il n’entendit pas, elle lui déboucha les oreilles avant de s’installer assise à ses côtés. Silencieusement, Nikita l’imita. L’échec le rendait mutique, il ne désirait pas commenter ou se trouver des excuses, mieux valait disparaître avec sa honte, se retirer quelques temps, plutôt que d’ergoter des heures sur pourquoi il était un raté.

- Pas de pause. Mais on va changer de tactique, finit le duel pour le moment.

Il hocha la tête, ne se sentant honnêtement guère en légitimité de s’obstiner sur des exercices qui, vraisemblablement, ne donnaient aucun résultat. La suite de la proposition de Gwen lui fit toutefois froncer les sourcils. Un sortilège de pantomime ? Oui il connaissait, en théorie au moins. Il s’agissait d’une formule qui faisait bouger en miroir, les liants par des fils de magie, l’un devenant la marionnette de l’autre à condition de ne pas trop résister.

- Je ne sais pas si…

Si quoi ? S’il faisait suffisamment confiance à Gwendolyn pour ça ? Lui avait-elle donné matière à se défier d’elle ? Un peu, à dire vrai. Pourtant la jeune fille avait également respecté son choix de ne pas transplaner avec elle, pendant l’été, et hormis cet élan de curiosité malheureux dans la chambre de sa mère, il n’avait pas eu motif à se plaindre d’elle depuis la rentrée de septembre.

Le problème était plus profond, tout comme il avait paniqué en sentant qu’on tentait de pénétrer son esprit à l’aide de la légilimancie, l’idée de se retrouver manipulé par quelqu’un d’autre – au sens littéral – ne lui plaisait pas du tout. Sa tête, son corps, étaient les derniers refuges d’intimité auxquels il pouvait prétendre, alors que le reste de sa personne et de son temps libres étaient consacrés à valoriser l’image de sa famille, et de son pays. Céder sur cette question dans le seul but de s’améliorer en duel lui laissait un goût amer en bouche.

- Je connais oui.

Il plissa les yeux de contrariété, fixant ses phalanges, rougies par le vent.

- Soit. Déclara-t-il. Ceci dit j’attends des garanties.

Pas fou non plus. Il se redressa et tendis la main où apparu par magie un coffret ouvert et vide. La salle sur demande répondait à tous leurs besoins. Une fois fermée, cette boîte ne se rouvrira que si nous deux donnons notre accord. »

Il sauta de l’estrade et alla chercher dans sa veste laissée sur le dos d’une chaise une chevalière d’or blanc où brillait un grenat élégant. Dessus y étaient gravés un N entrelacé d’un Y.

- Je mets ma bague là-dedans. Mets aussi un objet de valeur ainsi chacun sera tenu de se montrer respectueux avec l’autre s’il veut retrouver son bien.

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De son angle de vue, Gwendolyn commençait peu à peu à entrapercevoir ce que ‘’mauvais’’ au yeux du jeune Russe. Sa propre consternation alors qu’il se relevait d’un Ventus le percutant de plein fouet ne faisait pas particulièrement plaisir à la Serpentard. Elle voyait dans son attitude, sa volonté dans ses propos et dans la manière dont ces épaules paraissaient bien droites au moment de lancer un sort. Ça, elle n’en doutait pas! Alors voir cet abattement et le constaté dans un plein silence, c’était comme d’en éprouver la lourdeur. Allez de front ne fonctionnait pas, alors il fallait essayer autre chose. Trouver d’autres avenues, garder le moral et positivisme c’était une de ces grandes forces; et même si quelques fois les autres la trouvait intense de poursuivre et de ne pas abandonner, tous pouvait au moins dire qu’à la fin elle obtenait toujours ce qu’elle voulait. Elle proposa le sortilège du patin, non seulement parce que le second sorcier pouvait s’en libérer mais qu’elle pourrait aussi mieux voir en ressentant ce qu’il faisait.

Des garanties ?

Gwen fronça les sourcils. Incertaine de comprendre le pourquoi du comment, vu qu’à la base c’était bien lui qui lui avait demandé son aide et qu’il était prêt à accepter ces méthodes. Elle lui avait dit qu’il n’aimerait pas tout, il fallait peut-être qu’il s’y fasse tout simplement ? Elle vit la boite et le suivi du regard avant qu’il n’y ajoute une bague qui devait couter facilement le salaire d’au moins six fois ce qu’elle avait gagné comme serveuse aux Chaudrons, et même là, elle était généreuse. Elle continuait à fixer le fond de la boite, songeuse et mutique à mi-chemin entre ‘’c’est du n’importe quoi’’ et ‘’j’ai rien du genre sur moi’’. Ça devait transparaitre sur son visage quand elle releva les yeux vers Nikita qui devait probablement s’attendre à ce qu’elle file vers ces affaires pour y trouver une chose fabuleuse à enfermer.

Parce que, j’ai absolument rien qui vaille ta bague …

Ces parents gagnaient bien leur vie et elle ne pouvait pas dire qu’elle avait manqué de grand-chose; mais ce n’était absolument pas de communes mesures avec les dépenses d’un fils de famille sang-pur, émissaire de son pays d’origine. Elle était à peine rentrée dans le consulat que son monde lui était pari si petit, tout comme sa chambre qu’elle louait. Tous ces meubles de chambre devait rentrée plusieurs fois dans cette salle de bain attenante qu’elle avait utilisé, et pas la peine de comparer avec le dressing et la chambre en elle-même. Il ne devait probablement pas comprendre à quel point il misait gros, sinon il aurait mis leur deux bierreaubeurre dans la boite en se disant que l’autre pourrait bien mourir de soif à l’issus de cet entrainement comme punition ultime. Ou il demandait du respect, ou elle voyait une certaine crainte de son côté; un besoin de garantie qui n’aurait pas dû être nécessaire s’il lui avait donné sa confiance. Alors même si ça lui en coûtait de ne pas valider l’information, elle décida néanmoins de lui faire une contreproposition.

Et si on oublie cette histoire de boite et que je te dis pourquoi la poupée de ta mère délirait, ça te convaincrait de me faire confiance ?

Au pire, il dirait non. Au mieux, probablement que ça éclaircirait le doute et la frustration qu’il avait ressenti à la seconde ou la madone en bois s’était mis à gueuler et que lui ait décidé que la chose la plus logique était d’essayer de fouiller dans son crâne, avant de voir son esprit s’y refuser. Elle était consciente qu’elle ne maîtrisait pas l’Occlumencie, et dans beaucoup d’occasion, elle s’était dit que ça lui serait peut-être utile. Mais au fond, elle me cherchait pas forcément à cacher des choses, elle cherchait surtout à les apprendre. Elle avait posé sa baguette sur le sol à côté d’elle, les jambes toujours croisées. S’il voulait savoir pourquoi elle l’avait suivi, après retour dans ces pensées, c’était une chose qu’elle n’avait aucune raison de se sentir honteuse. Et puis, il n’aurait peut-être même pas été là, si elle ne l’avait pas fait; alors….

Il ne fallait pas être un grand génie pour comprendre assez vite que Gwendolyn ne pourrait concurrencer la valeur de son bijou. Nikita grimaça silencieusement, c’était un peu une bourde, il aurait dû y penser avant.

- Ça n’a pas besoin de valoir autant, tenta-t-il de se justifier.

Ce qui comptait, c’était qu’il y ait un enjeu à perdre l’objet. Ainsi chacun avait la garantie que l’autre ne tenterait pas de le flouer une fois sous emprise. L’esprit de Nikita était un sanctuaire où se dissimulaient des secrets d’Etat, il ne pouvait se laisser aller en situation de vulnérabilité devant l’une de ses camarades, même bien intentionnée, en particulier si celle-ci était légilimen.

Il était en train de réfléchir à quelque chose qui vaille le coût de mettre dans la boîte quand la contre-proposition de Gwendolyn le prit au dépourvu.

- Elle ne délirait pas, répondit-il sur la défensive. Pourquoi mentirait-elle ? Ma famille l’a ensorcelée.

Si on ne pouvait même plus avoir confiance en nos serviteurs, à quoi bon s’entourer de démons et d’objets magiques ? Les pactes que les sorciers nouaient avec ce type de créatures étaient du donnant-donnant mais si on les respectait, ces-dernières n’avaient aucune raison de trahir, voire ne le pouvaient tout simplement pas. Nikita ignorait si la matriochka de sa mère avait une conscience propre ou si elle se contentait de dénoncer les bêtises, à la façon dont l’aurait fait une machine complexe. Si elle avait décelé de mauvaises intentions chez Gwendolyn, il y avait de bonnes raisons d’au moins se méfier, surtout avec les espions qui traînaient dans l’entourage du garçon depuis son arrivée au Royaume-Uni.

La jeune fille ne semblait pas se moquer de lui mais il fallait se montrer prudent, se méfier de l’eau qui dort. Nikita croisa les bras, suspicieux.

- Travailler ensemble n’implique pas que je te fasse confiance. Tu es une sorcière douée mais suspecte voilà ce que je pense. Tous les grands sorciers sont louches ceci dit, raison de plus de se méfier.

C'est l'heure du dududududuuuu... duel !!

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Dans l’esprit de Gwen, rien ne valait la vérité; c’étaient quelques choses de précieux, fragile et immuable, du moins quand on considérait que celle-ci pouvait être légèrement variable selon le point de vue de chacun. Une vérité, ça s’acquérait et se traitait par nos sens et ça s’analysait avec nos intentions et les résultats. Et pour obtenir des résultats, ça lui semblait tout à fait logique de prendre quelques choses en caution qui avait aussi important que la bague qu’il mettait dans la boite. Peut-être pour lui ne valait-elle rien, ou peut-être était-ce une sécurité – comme il cherchait – une manière de dissuader de ne pas tenir parole. Pour la Serpentard, ne pas tenir parole était absolument hors de questions, alors ça ne lui faisait guère de sens d’abandonner une babiole dans une boite; surtout qu’en somme, elle n’était pas si matérialiste.

Ce n’est pas nécessairement une question de vrai ou faux dans ce cas-ci; mais plutôt qu’elle a pris une situation hors contexte pour en faire une alarme. Hors contexte, on peut faire dire ce qu’on veut à des circonstances, c’est un peu ce que je lui reproche. Après, je n’en dis pas qu’elle ne peut être utile, mais qu’il y a quand même rien de mieux qu’un souvenir. Je t’offre de mettre en gage une fiole à utiliser dans une pensine, si tu veux, avec ce qu’elle a mal compris dans l’histoire. C’est un objet, et je trouve que c’est un juste gage; d’autant qu’il est pertinent vu qu’il s’agit de ton histoire à toi aussi.

Elle aurait pu tout autant lui laisser lui trifouiller l’esprit, mais cela s’avérerait probablement plus difficile de lui bloquer l’accès à l’ensemble du catalogue mentale. Il croisa les bras, et elle continuait à le fixer d’un air toujours aussi sûr d’elle. Elle avait des fioles dans son sac, le sort en tête, il ne manquait plus qu’il l’accepte tout bonnement, ou qu’il accepte juste de céder un pas pour le bien de l’exercice. Il la prenait pour qui, une gamine boutonneuse qui allait lui faire fouiller dans son nez ou s’enfoncer sa baguette dans le cul – voyons, elle était bien trop sérieuse pour se lancer dans de tes enfantillages et surtout son temps avec les ASPICs étaient hautement précieuses avec le Club et le Quidditch, ainsi que ces projets personnels pour qu’elle s’encombre à vouloir bêtement ridiculiser quelqu’un en buvant sa Bierreaubeurre tranquillement assise sur les planches de la scène de duel.

Je trouve flatteur que tu me trouve doué et de faire partie des grands sorciers à tes yeux; mais je ne me vois largement pas comme tel. Si j’avais voulu te manipuler et abuser, je crois que j’en aurait eu largement le temps depuis. Tu t’es quand même enfermé avec moi, seul, dans une pièce qui n’apparaitrais aux yeux de personnes à moins qu’il ne la cherche spécifiquement. Alors, si c’est pas un minimum de confiance, je me demande ce que c’est… ? Après tu as raison que ce n'est pas forcément nécessaire, mais ça aide un peu quand même.

Un surplus de confiance en lui ? À moins que ça ne soit que de la témérité pure et dur, comme l’ensemble de ces cousins et cousines qui y étaient réparti; action et on pensera après s’il le faut, en tout dernier. Il y avait quand même beaucoup de risque à n’y aller qu’au ressenti. Alors soit, il ne le ressentait pas réellement comme une menace mais se gardait une sacrée réserve vu toutes les situations depuis leur première rencontre dans les ruelles malfamées de Londres; soit il était naturellement suspicieux et c’était un trait naturel familiale, voir ethnique. Honnêtement que ça soit l’un ou l’autre, ça l’intriguait beaucoup plus qu’elle ne le démontrait. Elle en tapotait doucement l’ourlet sa jupe en cadence, signe qu’il devait un moment ou un autre prendre une décision; - Alors ?- avant de juste pointer la bouteille toujours fermé et scellé sur l'estrade qu'elle n'avait toujours pas entamer.

Accio Bierreaubeure.

Accio
1-2 Échec
Reste - Réussite

La bouteille fila vers Gwen qui la capta, avant de la déboucher loin de tout tracas sur le choix que ferait le jeune homme. Après, s'il n'en faisait pas; voilà, ça ne pourrait pas forcément continuer de jouer au sort à la volée; c'est un mannequin d'entraintement qu'il lui faudrait et non un tuteur improvisé.

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'Le Hasard' : 4

Le fait était que Nikita faisait entièrement confiance aux serviteurs de sa maison, étant ses seuls alliés objectifs dans un pays qui lui était hostile. De facto, Gwendolyne était particulièrement suspecte à ses yeux, depuis que la matriochka avait hurlé à la trahison. Qu’elle soit une sorcière talentueuse par ailleurs pouvait bien forcer son respect, respect et méfiance n’étaient pas contradictoire, au contraire. Quelqu’un de parfaitement incapable en sortilèges lui aurait de loin suscité bien moins de suspicion.

Il plissa les yeux aux explications de sa camarade.

- Pourquoi ne pas simplement me révéler ce souvenir, si le contexte t’innocente ? On dirait que tu as des choses à cacher.

Comme lui-même, ceci dit, il ne tenait pas à se lancer dans un concours de secrets avec Gwendolyne, mais une part de curiosité gamine chez lui désirait désormais en savoir plus sur les circonstances de leur rencontre. Après tout, il avait déjà croisé la route d’une espionne alors pourquoi pas deux ? La Serpentard était-elle plus que ce qu’elle prétendait ? Au vu de ses capacités, cela n’aurait pas surpris Nikita, ceci dit il comprenait encore mal pourquoi, si Gwendolyne lui cachait des choses importantes, elle était prête maintenant à les lui révéler sous conditions. Tout cela ne faisait pas vraiment sens et il se tordit les lèvres, agacé que le fin mot de l’histoire lui échappe.

Ceci dit, Gwendolyne n’avait pas complétement tort quant à leurs antécédents tous les deux. Mais c’était avant que la poupée gigogne ne lance l’alerte et déjà alors, dans l’allée des embrumes, Nikita avait fait preuve de prudence, refusant par exemple de se laisser transplaner sans avoir le contrôle de l’endroit où ils allaient atterrir. De mauvaise foi, il balaya toutefois l’argument d’un revers de la main.

- Cela n’avait rien à voir, tu aurais très bien pu faire cela pour gagner ma confiance.

Ceci étant dit, il sentait bien que la conversation tournait un peu en rond. Dans d’autres circonstances, il aurait certainement abaissé sa garde bien plus tôt, mais le fait était que les secrets qui se trouvaient dans sa tête nécessitaient qu’on redouble de prudence pour les protéger. Gwen était capable de légilimancie, il le savait, comme il savait la dangerosité que représentait ce pouvoir. On le lui avait suffisamment rabâché en cours d’occlumancie. S’il lâchait prise sur son corps, son esprit serait d’autant plus facile à briser et il ne pourrait pas repousser une incursion mentale de la part de la jeune fille.

Tandis qu’il tergiversait, Gwen sembla s’impatienter et convoqua la bouteille qu’elle avait emmené avec elle. Faire boire les gens était aussi une technique pour leur faire abaisser leurs défenses, il le savait pour avoir employé la technique avec Kenneth. Ceci dit, le jeune homme comprenait bien qu’il ne pouvait pas éternellement repousser la décision. Soit tout s’arrêtait ici, soit il acceptait de lâcher un peu du leste, à ses risques et périls.

- Bon.

Les mots lui arrachaient la gorge mais il les prononça malgré tout.

- C’est d’accord.

Il jeta un œil aux alentours, comme s’il avait cherché une échappatoire à sa propre décision puis revint fixer son regard sur Gwen.

- Si tu essayes d’entrer dans mon esprit, je t'y lobotomise.

Le mot anglais était un peu compliqué, mais il se souvenait vaguement que cela avait rapport avec l’effacement de souvenirs ou quelque chose du genre et cela lui paraissait approprié comme menace.

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Gwendolyn avoir des choses à cacher ? Des tas! Mais c’est principalement pas ces choses à elle qu’elle garde sous clé dans sa tête, ce sont toutes celles des autres. Après, comme il avait sans trop de mal arriver à en conclure la curiosité la poussait bien au-delà des limites de ce que lui rapportait que ces yeux et ces oreilles. Alors quand on en connait autant, il semblait tout autant nécessaire de s’assurer que ce que l’on dit soi vrai mais aussi que rien n’en sorte sans un contrôle vigilant. La bouteille de Bièreaubeurre dans la main, la blonde profitait de l’épisode de tergiversions pour s’hydrater en n’étant même pas certaine si les exercices allaient ou non continuer. Mi-bouteille, il finit par donner son accord, peu conscient que personne n’avait eu une image bien claire de ces pensées par le passé. C’était non seulement son souvenir, mais aussi sa réalité qu’elle partagerait; comme le goût de la sucette à la cerise, les pensées déplacés des marchants dont elle aurait préféré ne pas avoir en plein visage alors qu’elle circulait dans les rues du chemin de Traverse; ainsi que le flot continues de ces questionnements et ces impressions. Elle leva un sourcil devant cette mine peu déterminé avant de le regarder chercher comme autre chose dans la salle, avant de se retourner vers elle en le menaçant. Elle prit son temps en détachant son regard en suivant sa bouteille qu’elle posait sur la surface de bois de l’estrade.

Plus tu en parles, plus tu m’en donnes envie…

Mais ce n’était pas le sujet du moment; il pourrait se faire du sang d’encre pour la prochaine trentaine de minute; peut-être que la journée ou elle le déciderait il ne se rendrait même pas compte qu’elle y était. Pour l’heure, c’était un peu comme le défier droit en le regardant dans les yeux; grisant peut-être, inutile pour les besoins de son spectacle de ventriloque. Elle avait fait une proposition; la première étape d’un plus grand plan, et elle contait pour le moment s’y tenir. Elle donna quelques coups d’index sur le couvercle de son breuvage avec nonchalances.

…, plus les risques que tu te blesses toi-même en essayant – de me lobotomiser, comme tu dis - est grand. Je me demande ce que dirait la pauvre infirmière Stewart en nous voyant arriver! – Elle rit un coup unique, amusée sans nécessairement être méprisante. - Et je me demande même pourquoi tu me menaces… c’est toi qui a essayé d’entrer dans ma tête par le passé; pas l’inverse.

Et ça avait fait un tintamarre de malade. Il aurait pu arriver avec la fanfare complète de percussionniste et une série d’éléphant qui barrirent, qu’elle aurait eu autant un vif aperçu de sa présence; ou plutôt sa tentative d’entrer dans son esprit. Elle retourna un regard dubitatif avant de se lever et se diriger vers ces effets; sans signifier si elle emplissait cette fiole de son souvenir et si elle continuerait les exercices pour autant. Il craignait tellement de se laisser aller et tellement peur qu’elle prenne le dessus qu’il faisait tout à reculons, alors qu’il aurait dû à aller tout droit. La bouteille de vitre de sa liqueur coincée entre son index et son majeur s’agitait au rythme de ces pas, jusqu’à ce qu’elle arrive sur le bord de l’estrade, s’assoit sur le rebord avant de se jeter sur le plancher ou son sac n’était pas bien loin. La première chose qu’elle fit fût de mettre la bouteille entamer dans son sac après avoir déverrouillé le cadenas magique sur le devant qui n’avait l’air que d’un simple fermoir en laiton et balancé le rabat de cuir marron sur lui-même. Elle n’avait pas trop le choix de se déplacer jusqu’à son sac pour prendre cette fiole vide; l’Accio n’aurait été tout simplement inutile; d’autant qu’avec les volumes qu’elle sortait de la réserve, un petit ajout sur son sac avait été nécessaire pour rassurer cette pauvre bibliothécaire qui n’avait aucunement envie que les sorts et les informations dans ces livres de Défense arrive à des yeux non éduqués. Il lui fallut peu de temps pour trouver son porte-fiole, une cassette contenant six fioles, dont trois bien remplies dont le chatoiement du liquide de couleur différents étaient la seule marque que c’était trois recettes différentes. Elle tira une petite fiole d’environ la longueur et la grosseur de son pouce avant de pointer sa baguette vers elle-même. Silencieuse, le sort se manifesta en un rayon de filament lumineux argentés qui s’enroulaient les uns sur les autres, jusqu’à ce qu’elle donne un petit coup sec, rompant la connexion avec sa tempe, avant de faire tournoyer sa baguette et faire descendre la substance jusque dans la fiole, qui avait une légère teinte de rouille et de bronze une fois la fiole refermée.

Elle est ou ta boite, qu’on arrête de s’encombrer sur le comment du pourquoi ? À croire que t’aider c’est aussi compliqué que remplir des formulaires pour une demande plainte au Ministère de la Magie pour erreur de portoloin ou une inscription à l’Université Magique d’Europe! - Et elle était monté à nouveau sur la platforme, le pas vif et déterminée, la fiole dans sa main gauche, avant de s’arrêter pour remplir le contenant de Nikita avec elle. – Ça sera la seule garantie, Nikita. J’ai dit que je t’aiderais, et je tiens ma parole face à cela, mais j’ai pas dit oui pour que tu agisses comme un département bureaucratique de Russie. C’est compris, j’espère ? - Sur ce, elle ne laissa même pas le temps au 4ème le temps de répondre, elle lança le sort de pantin aussi rapidement et surement

Pupa Filum.

Sortilège :
1 - Échec
Reste - Réussite

Il leur faudrait une cible, et ça ne pouvait pas être elle. Alors il ne leur restait plus qu'à faire des sorts de zone ou visés les mannequin en bas. Elle ne pouvait pas être rattaché et se défendre en même temps. Quoiqu'elle ne l'avait jamais tenté; mais ça demandait à un enchainement particulièrement efficace entre la fin du sort et la rapidité de faire le contre-sort. Visiblement l'idée commençait à faire un petit bout de chemin dans la tête de celle qui aimait dépassé ces propres limites.

Énonce à voix haut le sort que tu veux lancer. Et je te ferais faire le mouvement, dès que tu commencera la première syllabe de ton sort.

Et si c'était pas le mouvement, il le saurait tout les deux bien assez tôt.

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'Le Hasard' : 3

Aux mises en garde de Gwendolyne, Nikita ne répondit que par un regard noir. Il doutait d’avoir véritablement les capacités de détruire l’esprit de quelqu’un qui chercherait à pénétrer le sien, mais la légilimancie n’était pas exempt de risques et l’on pouvait se faire mal en la pratiquant. Ou faire mal à l’autre. Après tout, il s’agissait bien souvent de percer ses défenses mentales pour y arracher des visions et pensées secrètes, l’opération ne pouvait pas se faire sans quelques frictions.
Au fond, moins qu’une menace, il se sentait plus rassuré à ce que chacun reste à sa place, séparé par un climat de défiance. Commencer à faire ami-ami aurait été trop dangereux, voire contre-nature, considérant la méfiance que devait lui inspirait la jeune fille, et ses propres obligations.

- J’ai progressé, depuis, répondit-il du tac-au-tac, légèrement vexé par l’évocation de son dernier échec. Il s’était quelque peu précipité alors, ça n’était pas la bonne manière de procéder, entrer dans une tête demandait certes de la force voire de la brutalité, mais c’était au prix de la discrétion. Les meilleurs légilimans savaient le faire sans même que vous remarquiez leur intrusion, d’où la nécessité de rester sur ses gardes en permanence. De toute façon, s’était-il maintes fois rassuré, il n’avait pas non plus à rougir de ses performances. Certes il était allé trop vite, mais il ne pratiquait pas cet art depuis si longtemps que ça non plus. Gwen était plus âgée, il n’y avait pas de mérite à être plus douée, c’était d’ailleurs la raison de sa présence à cet entraînement.

Il indiqua la boîte d’un geste de la main, ayant suivi avec attention le processus d’extraction de mémoire de Gwen. Ca pouvait tout autant être le plus gros secrets de sa vie que le souvenir de sa première diarrhée, ça ne valait rien en soi et il savait Gwen assez malignes mais aussi assez retors pour essayer de le tromper. Ne l’avait-elle pas fait en s’infiltrant chez lui, à l’ambassade de Russie ?

- Excuse-moi d’être prudent, maugréa-t-il.

Les fonctionnaires étaient généralement des fainéants, doublés d’incompétents, selon son père. Il fallait mieux se méfier de la bureaucratie, c’était le terreau de la dictature. Ceci dit, un minimum d’organisation ne faisait pas de mal non plus. Il se redressa légèrement, prêt à reprendre l’entraînement. « Et je ne me comporte pas comme un ministère rus... »

Le sortilège le prit à l’improvise, dressant une dizaine de drapeaux rouges dans son crâne, avant qu’il ne consente à relâcher légèrement prise.
La sensation était étrange, en relâchant assez ses muscles, ces-derniers semblaient guidés par une force difficile à voir. Il était toutefois rassuré de sentir que celle-ci demeurait légère, et qu’un élan de volonté furieuse suffirait sans doute à briser l’enchantement.

- D’accord…

Le processus avait encore un fond de mystère à ses yeux, mais il était désormais prêt à tenter l’expérience. Au pire, il s’exposait simplement à un nouvel échec.

- Ventus, annonça-t-il avec lenteur, pour laisser à Gwendolyn le temps d’accompagner son geste. C’était comme se laisser tenir la main, vague souvenir de ses premiers essais avec un pinceau ou un stylo plume entre les doigts dans sa petite enfance, ou de ses premières passes d’armes, un fleuret au poing. Il chassa cette idée de son esprit, il fallait rester attentif.

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➤ 1 ; 2 ; 3 ; 4 = avec l'aide de Gwendolyn, ça marche mieux !
5 = Nikita fait de la résistance malgré lui ce qui gêne l'éxécution du sort
6 = Nikita fait de la résistance malgré lui ce qui retourne la bourrasque contre lui dans une deuxième gamelle
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