Azure et le portrait

Le portrait

C’est une fin d’après-midi comme une autre, banale à faire peur. A faire peur, oui. Etrange comme les mots prennent parfois un sens un peu plus littéral que prévu.

Pendant les heures de cours, les couloirs du château ont une atmosphère de fin du monde. Déserts et silencieux. Sombres. Trop sombres. Comme si on en avait soufflé toutes les bougies. Et silencieux. Trop silencieux.

Tu réalistes un peu tard que les portraits qui t’entourent sont désertés. Tu avais la tête ailleurs, dans tes cours, dans tes pensées, tes amourettes, qu’importe. Tu avançais les yeux rivés sur le sol, arpenter un couloir déjà emprunté cent fois. Mille fois.

Le silence. C’est le silence qui t’interpelle soudain. Et la pénombre. Le château n’est pas censé être si sombre et silencieux. Pas un fantôme pour traverser en riant ces murs de pierre froide, aucun esprit frappeur à l’horizon, pas de chat vagabond, pas d’élève en retard tu es seule.

Seule avec lui.

Azure.

C’est ton nom prononcé d’une voix profonde comme un puits. Devant toi il n’y a rien d’autre que l’obscurité. Une abysse. Comme une enfant prise de vertige, à la fois répugnée et fascinée. Se pencher plus. S’avancer dans le couloir.

Azure.

Il y à la au fond un portrait. Plus grand que les autres, aux couleurs primitives, délavées par des siècles d’humidité dans un cachot au fond d’un manoir sur une île des Hébrides. Des siècles de silence dans les caveaux d’un mage noir.

Libéré. Comme une forte odeur de forêt rance, de moisissure, d’humus, relâchée après tant de temps, crachée à la face du monde, un courant d’air qui prend la forme du vent dans les arbres.

Mais il n’y a pas d’arbre n'est-ce pas ? Nous sommes toujours à Poudlard ? Dans ce château chaleureux ?

Rassure toi comme tu peux.

Azure. Viens à moi.

Au fond du couloir.

HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@Azure Zinnia

Azure & @Le portrait

Azure et le portrait

Les jours sombres, tant de jours sombres se succèdent après le retour de l’école. Le soleil égraine la nuit mais ces jours-ci, ils sont nombreux à venir comme son la neige ne pouvaient arrêté de tombé, comme si le brouillard matin et soir ne pouvaient se levé. Étrange comme les pas porte quand on marche dans le noir, étrange comme l’habitude nous transporte sans pour autant y voir. C’est une Azure un peu morose qui circule dans les couloir, l’esprit bien embêtée d’avoir reçu cette invitation des plus amènes pour une soirée de St-Valentin. Son cœur est comme la température, pris dans une tempête à mi-chemin entre la contrariété et le désespoir, tout comme le fait étrange d’être encore à quelques jours de la fête, sans invitation. C’est qu’il est tard et son chemin la pousse à refaire les cent pas dans les couloirs de Poudlard. C’est calme, trop calme. Elle remarque à peine, sa tête remplie de la mélodie de ces pensées les plus sombres. Sombre comme…

Et voilà qu’elle lève son regard dans un grand silence. Sa tête se vide du tourbillon qui l’habite et elle ressent un grand fois un grand silence. Un trop grand silence. Ça l’appelle comme l’écho et ça perce le voile. Encore, comme pris quelque part dans un écho troublant. Ces pas s’avance comme auto-guidé sans pour autant comprendre; encore, un peu, toujours un peu. Qui l’appelle ? Et elle le sent dans ces veines, comme si le froid l’envahissait peu à peu, goute par goute. Qui connait son nom ? Elle ne connait aucun tableau réellement, ni n’ait jamais vraiment songé à leur adresser la parole. Son pied glisse sur le sol froid, un petit pas, puis un dernier. Elle tourna la tête, inquiète. L’ambiance autour est parfaitement digne d’un film d’horreur, pourquoi n’y a-t-il personne ? Ça l’appelle encore. Elle lève les yeux sans comprendre ce qu’elle voit, les couleurs se mêlent indescriptibles, impossible d’en connaître l’essence. Elle cligne des yeux avec l’impression de voir quelque chose bougé, mais rien. Non, elle doit avoir rêvé. Et puis, il y a cet odeur étrange, perturbante; comme lorsqu’elle s’est promenée dans la forêt après une grosse pluie d’automne. Lourde, forte et herbacé. Elle ne comprend pas, les peintures ne lui ont jamais fait cet effet avant. Comme mue par une sombre curiosité, un pas à nouveau dans sa direction. Les tableaux ne sentent pas habituellement, non ? Elle l’ignore. Elle ignore tant de chose du monde des sorciers que c’est presque bluffant de se laisser guider par ces pieds. Mais elle ne voit rien dans le décor, rien de ce genre.

Qui m’appelle ?

Sa voix sonne clair, voir un peu tremblante. C’est étrange, on dirait presque son écho qui cogne sur les murs et lui revient. Et elle l’entend encore, sans le voir. Elle est bien loin de ces précédentes pensées. Elle cherche les yeux grands à mi-chemin entre la surprise et l’effroi. Parce qu’elle ne le voit pas. Si seulement, elle comprenait ce qui lui arrive. Si seulement, elle connaissait mieux le monde; mais quand elle atteint finalement le fond du couloir. Elle se retourne encore; rien non rien. Il n’y a que le noir et cette impression d’être observé comme son gré; comme l’an passé. Mais il n’y a pas d’œil pour la remarquer, juste ces tâches abstraites qui ne forment rien de compréhensible sous son regard.

Le portrait

Voilà l’esprit attrapé comme dans une toile d’araignée, collé, glué, plus il se débattra plus grand sera son intérêt. Et l’emprise du tableau sur lui plus grande encore.

Des yeux perçants comme ceux des oiseaux nocturnes percent l’obscurité du couloir et crèvent cette fine couche de chaire que tu appelles ton cranes pour pénétrer l’esprit.

La magie à l’œuvre remonte du fond des âges, aussi puissante qu’ancienne, elle balaye sur son passage des défenses immunitaires qui ont oublié qu’à une époque, des dangers autrement plus redoutables hantaient les bois.

Qu’importe.

Répond la voix. Qu’importe qui parle, tout ce qui m’intéresse c’est toi, dit-elle, sans mots pour le dire. Tu es la personne la plus importante ici, la plus importante de cette école, de ce pays. Tu as toute l’attention d’une chose antidiluvienne, d’un dieu d’un autre âge. Toi. Juste toi.

Profite.

Sens toi flattée.

Approche.

Un pas de plus dans le boyau. Au fond du couloir se dresse un portrait, un portrait pas comme les autres. Plus grand. Plus profond. Il semble contenir autre chose que de la peinture et des huiles. Comme une fenêtre ouverte sur un autre monde. Un autre temps.

Azure.

Bonsoir.

Sur un trône de bois vert se tient quelque chose. Il vaut mieux dire quelque chose que quelqu’un. Cela n’est plus exactement humain, c’est certain, bien que ça en ait l’apparence. Un masque vermoulu dissimule son visage et de grandes ramures se fondent dans les frondaisons.
C’est un paysage de sous-bois obscure. Une forêt sombre où la forme de l’être se distingue à peine.

Azure.

Ses yeux t’observe avec plus d’amour que ta mère.
Plus de fierté que ton père.
Plus d’intérêt que quiconque t’en accordera jamais.

Tu es le centre du monde.

J’ai besoin que tu me rendes un service, Azure.

Est-ce quelque chose qui se refuse ?

HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@Azure Zinnia

Azure & @Le portrait

Azure et le portrait

Azure secoue la tête. Non, elle n’est rien. Pas rien, mais clairement pas quelqu’un d’important. On ne méprise pas quelqu’un d’important, on s’en éloigne pas, on ne la rejette pas. Non, pour elle, ça ne fait aucun sens. Sinon, elle aurait une marge beaucoup plus claire de cette société qu’elle ne connait que sommairement. Elle aurait des grands-parents qui l’aimeraient et la chérisseraient. Elle n’aurait pas l’impression d’être un intrus dans le cadre familial. Ces pensées ne sont jamais à la surface et pourtant c’est toujours l’image de cette famille élargie qui la hante et qui travaille année après année son subconscient. Flattée; l’est-elle ? Troublé et dans un tourbillon d’émotion sans nom, elle l’est beaucoup plus. Ce n’est pas comme si elle combat réellement l’attraction, mais ça ajoute des couches et des couches d’une peinture dans le propre cadre de ces pensées.

Oui ?

Mais elle répond en plus, qu’on la nomme par son nom, alors que peu à peu elle a l’impression de pouvoir noter des traces brillantes d’un regard brillant d’une flamme et de magie dans un cadavre de teinte brun moisis. Mais ces pas, s’avance, encore un peu, toujours, alors qu’elle cherche, sans trop comprendre. Et la gryffonne a l’impression que sa tête lui tourne alors qu’elle fait un demi-tour sur elle-même, cherchant derrière elle alors que le son se module et que l’univers aussi se change autour d’elle. Ça bug. Elle ne comprend pas. Ou est-elle ? Ces mains étaient bien sur elle, aucun portoloin pour l’y mener; mais se poser des questions n’est pas son genre. Elle est beaucoup trop dans l’instant. Intriguée et poussée; ou plutôt tiré vers l’avant avant de suivre le chemin des branches et sondé le sol jusqu’au trône de bois à demi couvert de mousse dans une pénombre dissimulant l’être à demi couvert et camouflé par la végétation.

Mais elle n’est pas sûr de ce qu’elle voit et quand ça vient à parler, elle figera un bref instant comme dans une incertitude de savoir ou posé ces yeux à la recherche d’un regard pour fixer le sien ou encore de lèvres qui bougent pour articuler son message. Et il y a cette vague, ça percute comme un immense rouleau au travers de l’océan. Une houle violente et pourtant si douce, si apaisante; l’impression d’être importante. Ah oui, je le suis ? Je le suis vraiment. Son esprit qui accusait quelques réticences commence à moduler prêt à assumer cette amour et cette fierté qui l’envahis comme un raz de marée. C’est qu’elle n’aura jamais vraiment assumé d’être sans père… Un vrai père. C’est qu’elle n’aura jamais dans les dernières années eut l’impression de ce regard d’amour inconditionnel depuis quelques années, posé plutôt sur sa jeune demi-sœur; et qui aurait été porté avec une pointe de crainte et d’inquiétude de la part de sa mère dès le jour ou elle aura reçu cette lettre de Poudlard. Non, elle ne se rend même pas compte combien quelques minuscules détails l’auront blessé au fils des ans. Là, elle ne les voit pas; mais on les exploite en opposition avec cette vie et ce lien qu’on lui tend comme un flambeau près à la consumée.

Oui, je suis le centre du monde.

Mais sa bouche bouge seule; comme si la réponse ne provenait qu’à demi d’elle-même. Ça sonne comme un écho quelques part dans son esprit. Est-elle-même encore là, alors qu’elle s’assied par terre comme si l’environnement n’était pas inquiétant. Comme si elle était chez elle. Mais elle sourit l’idiote, c’est presque aussi tendre qu’un fruit juteux alors qu’elle passe sa main à travers les feuilles mortes avant de porter son regard bleuté vers l’être toujours assis.

Ah oui ?

Elle rendre service. C’est pas comme si elle n’avait pas à cœur le bonheur des gens qui l’aiment. Qu’elle aime… Elle soulève des feuilles du sol, en les laissant tombé au sol dans un balancier porter par aucun vent.

Pourquoi je refuserais de t’aider ?

C’est qu’elle retourne la même question; comme si elle avait besoin de valider et qualifier qu’elle n’avait aucune raison de lui nuire. C’était d’un naturel qu’elle insérait ses doigts dans la terre, son attention à demi-dirigé vers le dieu d’un autre âge.

Tu m’aide bien, toi. Tu m'aimes. Je le sens. Je suis là, alors montre toi.

Ah oui ? C’est qu’elle est un peu confuse dans ses attachements sa gryffonne alors que sa bouche parle et que ces doigts trace mécaniquement la terre. Voilà. Il m’aime ; il doit bien avoir fait quelque chose pour moi par le passé. Présent, passé. Ici, là-bas. C’est un rêve peut-être ? Mais l’image de la réalité ne l’effleure qu’à peu près pas.

Le portrait

Le centre du monde, voilà où se trouve ta place. Ta véritable place. Ce potentiel qui sommeille en toi, qui grandit et ne demande qu’à éclore. Tu es une graine, un bourgeon, un monde gigantesque est replié en toi, avec du temps, de l’eau et du savoir-faire, tu pourrais devenir la plus magistrale sorcière de ce pays. Et plus encore ?

Il n’y a aucune raison de refuser une main tendue. Chacun de notre côté nous sommes forts, ensemble nous sommes inarrêtables.

Mais toi seule possèdes à ce jour un corps physique. Une présence dans ce château immense.

Toi seule peut atteindre les ramifications profondes de son pouvoir.

Et de ses agents.

Dans le portrait les ronces et les branches s’écartent comme un décor de théâtre, révélant une autre scène, des escaliers noirs, un couloir obscure, une porte gravée d’une plaque. Un nom : van Aken.

Là se trouve un portrait. Un portrait qu’il nous faut déchirer.

Comme on déchire un voile.

Comme on perce une outre.

Où s’abreuver de pouvoir, et boire à cette source.

HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@Azure Zinnia

Azure & @Le portrait

Azure et le portrait

Ces yeux clignotent comme les phares d’une automobile qui chercherait à aviser un dépassement, quelque chose de plus loin. Et ces doigts, il forme des traits sur le sol; des formes indéterminées qui canalise sont trop plein d’énergie alors qu’elle est au sol. Terre, feuilles, cendre et roche, c’est contre tout cela qu’elle bute alors qu’elle arrive à placer les mots justes qui traversent son esprit sans même qu’elle n’y accorde un sens. Des mots qui franchissent ces lèvres sans une pointe d’incompréhension. Des mots perclus de sens et d’un poids conséquent. Oui, elle fera ce que tu voudras. Le pouvoir, oui. Elle peut avoir du pouvoir, non elle en as; oui c’est cela. Après tout, avec cette cape, elle peut aller partout, faire ce qu’elle veut. Personne ne peut la voir. Personne si ce n’est qu’on peut la sentir et la marquer, et la faire saigner et tracer son chemin. D’ailleurs, elle se coupe là, Azure sur une roche avant de porter son doigt sale contre ces lèvres tout en relevant un œil vers la créature.

Mais elle cherche ou est cet escalier qu’il lui montre et puis figure cette plaque en basculant la tête sur le côté. C’est lui qui a le pouvoir ? Oh mais plus pour longtemps; non vraiment il ne devrait pas y avoir droit. Il n’en est pas digne, c’est ce que la créature dit, alors elle la croit. Déchirer, briser, c’est facile. D’autant que ce n’est pas comme si ce pouvoir n’était pas à elle; non, tout est à elle. Le monde le sera, à elle et cette chose qui l’aime tant. Découper. Oui, elle voit ce qu’elle peut faire, avec une lame; non sa baguette. Oui, ça sera plus simple, plus rapide et moins visible. Et ça se place dans sa tête avec aucune crainte et aucune chance que ça n’échoue en cours de route. Elle est subjuguée sans vraiment l’être; c’est logique, ça lui revient. Peut-être d’autre verrait dans son regard le trait d’une folie, le fils de sa personnalité qui s’est corrompu jusqu’à avoir cette grandeur qui ne lui est pas habituelle. Peut-être même le miroir lui renverrait aussi ce reflet. Mais il n’y a qu’elle et la créature et elle ne se voit pas dans son regard.

Je le trouverai.

Voilà, c’est clair dans son esprit; elle l’aura ce portrait. Peu importe à quoi il ressemble, elle les détruiras tous si cela lui permet de trouver le bon; et boire à la source. Tous! Sans distinction. Et s’il n’y en as qu’un; elle compte bien le rapporter avec elle, et puis prendre le plaisir de voir la toile tendue se rompre délicatement comme on en séparerait chacune des fibres d’un tissu. Et il glisse sur ces joues, ce sourire mauvais, conquérant; celui qui ne lui ressemble en rien; celui qui frise son esprit vers la folie.

Et je le détruirai; pour moi.

Elle a soif, si soif! Comme si la vague jouissive du pouvoir n’était qu’un pas pour emporter sa bonté. Un pas, un tout petit pas pour qu’elle ne recule devant rien. Parce qu’elle n’a peur de personne. Elle n’a besoin de personne. Que lui; qui l’aime. Elle le sent; presque comme des mots à ces oreilles. Des mots que personne ne dit comme lui; des mots qui brisent son isolation et sa solitude trop grande et si amer – un vide qu’il comble naturellement et sans heurt. Mais elle s’est levée, elle avance vers la créature, parce que cet amour, elle veut en prendre un morceau avant de partir pour eux. Oui, voilà. Il doit graviter autour de moi; je dois l’avoir lui aussi; comme le pouvoir. Et après, je pourrai hanter les murs de l’école; trouver mon dû et … rendre ce menu service sans l’ombre d’un remord. Oui, aucuns remords. C’est juste, c’est bien et c’est à moi! Van Aken me l’a volé, car ça m’était destinée, alors je ne peux que lui reprendre.

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