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Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy]
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Message(#) Sujet: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyDim 5 Fév - 14:38


Le portrait

Grimpant l’escalier en colimaçon de la tour de la volière, tu fixes tes pieds pour ne pas manquer une marche. Attentif, un accident est si vite arrivé. Un pas après l’autre, l’essouflement te gagne, combien d’étages encore ?

Il te faut quelques secondes pour réaliser ce qui pourtant saute aux yeux. L’obscurité. Pas normal à cette hauteur, pas normal à cette heure où les fenêtres déversent pourtant d’ordinaire la lumière du jour comme un torrent. Dehors, de l’autre côté de l’épais mur de pierre, le soleil brille en cette fin de matinée.

Pourquoi fait-il si sombre ?

Et cet air qui descend, comme si quelque part là-haut on avait ouvert une porte sur une forêt. Un air chargé d’odeur, d’humus, de mousses, de feuilles mortes et de moisissure. Un air resté contenu trop longtemps dans les boyaux d’un cachot, enfermé sur lui-même, un bois tout entier qu’on n’aurait laissé respirer et soudain libre, éclate à tes narines. Ca pue et ça sent bon à la fois. Et ça attire.

A l’opposé des insectes, l’obscurité attire. Chaque marche de cet escalier en colimaçon s’assombrit un peu plus. Il y a quelque chose de noir là-haut, de noir et d’ancien, qui t’appelle. Qui prononce ton nom.

Qu’est-ce que cela te veut ? Qu’est-ce que cela cherche ?

Une marche de plus, ce n’est rien. Puis une autre. Sans te soucier de l’absence de fenêtres, de l’absence du jour, descendre à l’envers vers le haut dans les profondeurs, un pas après l’autre, une marche après l’autre. Ca t’appelle. Ca murmure des phrases indistinctes et rugueuses, pleines d’aspérités comme de l’écorce. Ca a l’attrait des choses anciennes, des vieux objets un peu mystérieux, qui ont l’air d’avoir du vécu et témoignent d’une époque oubliée.

Une chose est sûre : il y à là-haut quelque chose qui ne devrait pas s’y trouver.


HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@Libre



Dernière édition par Le portrait le Dim 5 Mar - 13:16, édité 1 fois
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E. Murphy Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyMer 8 Fév - 17:00

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


C’était une matinée paisible et ordinaire, au cours de laquelle Murphy s’était livrée à l’expérimentation d’un nouveau type de rituel, la résurrection sur de petits animaux morts. Elle avait récolté bon nombre de spécimens trépassés entre les murs du château : souris, lézards, même un moineau dont le trajet express contre l’une des fenêtres s’était révélé fatal… et les avait tous réunis au beau milieu de l’une des salles de classe désertées, dans un grand cercle de craie, autour duquel flambaient une multitude de bougies. Récitant des formules alambiquées dictées par le Guide Vénéneux de la Nécromancie, l’adolescente avait espéré voir en ces petits êtres trop tôt décimés par la vie une petite lueur qui animerait à nouveau leur regard… signe d’espoir dans sa quête pour trouver un remède à la Mort, et permettre à son bien-aimé grand frère de rejoindre à nouveau le monde des vivants. Elle progressait, elle le sentait… ! Mais pourtant, elle n’obtint rien de cette petite séance : chaque animal demeura parfaitement inerte, insensible à l’énergie qu’elle mettait à profit pour leur rendre vie. Un peu découragée, elle attrapa son carnet de notes pour noter ses quelques observations, et finit par se résoudre après une multitude d’essais de retenter sa chance un peu plus tard : après tout, elle savait que sa quête était un long chemin parcouru d’embuches. Elle finit par sorte de la salle en soupirant, emportant avec elle les bâtons d’encens, craies et autres chandelles, ainsi que les petits cadavres de rongeurs et de reptiles… Et prit le chemin de la volière : si elle ne pouvait pas s’en servir pour trouver un accès menant à l’immortalité, autant qu’ils nourrissent les hiboux de l’école… Elle grimpa donc deux par deux les marches menant au sommet de la tour, sifflotant distraitement un air qu’elle avait en tête depuis le réveil, sans savoir d’où il pouvait bien venir.

Et cela faisait bien quelques minutes qu’elle montait les escaliers, sans se rendre compte de la pénombre qui s’installait progressivement… Il lui fallut bien quelques minutes, avant qu’elle ne s’arrête, et ne regarde autour d’elle, un peu perplexe. « Adrian… ? » appela-t-elle à mi-voix, espérant voir surgir d’entre les murs qui l’entouraient la tête familière de son frère. Elle se pencha au-dessus de la rampe, guettant un signe de vie quelconque, mais n’obtint comme réponse que le silence pesant régnant dans la tour. « Adrian t’es là ? » répéta-t-elle, fronçant légèrement les sourcils avant de relever la tête vers les étages supérieurs, qu’elle peinait à deviner à cause de l’obscurité. Il n’était même pas midi, comment pouvait-on y voir comme s’il faisait nuit… ? Une drôle d’odeur se mit alors lui chatouiller les narines, ça sentait la mousse et l’humus, un peu comme lorsqu’elle pétrissait de la terre humide pour certaines préparations de potions. Le temps d’un instant, elle se demanda si ça ne venait pas du sac qui contenait les petits animaux morts, mais c’était plus fort, plus entêtant, ça s’infiltrait dans ses poumons jusqu’à les remplir. Puis, elle crut entendre murmurer son nom, une fois, puis deux… et fut tentée de suivre cette drôle de voix qui l’appelait, qui lui adressait des phrases dans un obscur dialecte qu’elle ne comprenait pas.

@E. Adrian Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyDim 12 Fév - 17:39

Le portrait
dans la tour

c'est moi qui hante, normalement
ft. @Le portrait, @E. Murphy Leonhart & E. Adrian Leonhart
Abruti de crapaud, reviens ! ordonna sans succès Adrian alors qu'Elizabeth, son batracien ectoplasmique s'enfuyait en bondissant dans le vide.

Il essaya de l'attraper mais il lui glissa littéralement entre les mains et disparut à travers le plancher de « sa chambre », ce taudis qu'il hantait dans les combles de la tour de Divination. Il avait l'une des boulettes de chewing gum qui traînaient dans sa poche depuis qu'il avait passé l'arme à gauche et si, évidemment, l'animal ne risquait pas franchement d'y rester puisqu'il était déjà mort depuis une éternité, force était de constater... que l'adolescent avait clairement envie de le voir faire des bulles à chaque coassement et que ça le désespérait de pouvoir louper ça. C'est qu'il se passait pas grand chose, cette année, à Poudlard... et à part zoner dans les toilettes des filles avec Mimi ou errer vers les vestiaires de Quidditch au cas où une demoiselle s'attarderait un peu trop longtemps sous la douche – ce qui n'arrivait jamais, ou jamais quand il était dans les parages en tout cas – ses journées n'étaient qu'une longue suite d'attentes interminables... Que Murphy sorte de cours, que Murphy arrête de lire, que Murphy se comporte comme une ado normale et fasse des trucs sympas plutôt que de fixer des cadavres en balançant des phrases en latin qui voulaient sûrement rien dire... Lui aussi, il pouvait le faire hein... Il avait un animal mort à porter de main et connaissait par cœur des machins en latin... Lorem ipsum dolor sit amet... avec une grosse voix, ça pouvait le faire ! Enfin, peu importait, en réalité, parce qu'aujourd'hui, rien qu'aujourd'hui, il pouvait se passer un vrai truc. Un truc drôle. Un truc qu'il pourrait aller raconter à qui voudrait bien l'entendre – ou non d'ailleurs, il ne comptait pas laisser le choix à grand monde – et qui changerait des racontars sans intérêt qu'on entendait dans les couloirs. Sérieux qui pouvait se vanter d'avoir vu un crapaud faire des bulles de chewing gum un jour dans sa vie, hein ? Et comme c'était un crapaud fantôme, il y avait même des chances qu'il s'envole un peu plus à chaque hoquet. Mais pour ça, il fallait le rattraper, ce maudit crapaud fantôme. Alors il suivit le mouvement, passant à son tour à travers le bois. Elizabeth avait une longueur d'avance et avançait à grands bonds droit devant elle. Bordel, il allait avoir la chanson de Nemo dans la tête maintenant, la poisse ! Ça ne l'empêcha pas d'accélérer la cadence. Elle passa à travers un mur, il le traversa quelques secondes derrière. Elle bifurqua brusquement sur la gauche, il tourna quelques secondes derrière. Elle sauta dans un chat qui passait là, il lui marcha dessus quelques secondes derrière. Elle contourna l'entrée de la volière...

Adrian…?

La voix était lointaine, un peu étouffée, comme si elle venait des hauteurs de la tour... et c'était – il en était sûr à 100% – celle de sa frangine. Pourquoi elle l'appelait ? Il avait fait du bruit à ce point-là ? ...il avait rien dit tout. Il n'y avait que le chat qui avait feulé en s'enfuyant, sûrement dérangé par la sensation glaciale qu'il avait eu à son contact. Ils ne s'étaient pas donné rendez-vous non plus... C'était bizarre. Son regard passa des escaliers en colimaçon qui s'ouvraient à sa droite à la silhouette transparente qui continuait de s'éloigner. C'était pas le moment, merde ! Il était sûr que les bulles allaient arriver dans pas longtemps... ça promettait d'être drôle et tout... Pour une fois qu'il se passait quelque chose de cool, là... Au pire, il pouvait toujours dire qu'il était pas passé à ce moment-là, ou qu'il l'avait pas entendue...?

Adrian t’es là ?

C'était un peu plus fort, cette fois, comme si elle avait senti qu'il allait s'échapper... En attendant, c'était le crapaud qui s'échappait avec son chewing gum... Il bondit une fois de plus et traversa un nouveau mur, disparaissant totalement à sa vue. Elle avait intérêt à avoir une bonne raison pour l'empêcher de profiter du spectacle ! Un peu grognon, Adrian abandonna donc son couloir et se glissa dans l'escalier. Il ne prit pas la peine de tourner autour du poteau central comme il l'aurait sûrement fait d'ordinaire dans une imitation nostalgique des vivants et grimpa directement, tout droit, sans s'embarrasser des problèmes de matière... sauf que, rapidement, il commença à faire de plus en plus sombre... Il était même pas encore midi... et en bas il faisait clair, y'avait même du soleil. Il était en train de se passer quoi, sérieux ? Une éclipse ? La fin du monde ? Et puis, une odeur gênante lui fit froncer le nez... ça sentait la terre, un peu le moisi, quelque chose qui lui rappelait la campagne autour de chez lui et l'idée qu'il se faisait d'un macchabée. C'était assez fort, assez entêtant pour que ça s'imprime dans sa gorge, que ça laisse comme un goût, un goût réel qui titillait un peu sa langue. Nick lui avait dit, une fois, que ça pouvait arriver... que certains fantômes demandaient à ce qu'on laisse pourrir de la nourriture pour se souvenir de la sensation de ces saveurs qui restaient en bouche... Il l'avait pas cru... et pourtant... il se sentit bêtement plus vivant qu'il ne l'avait été ces dernières années. C'était agréable. C'était grisant.

Murphy ?

Si ça se trouve, il avait rêvé... et en même temps, s'il y avait une seule personne qui pouvait être ici, c'était bien elle. Il y avait quelque chose d'oppressant au milieu de cette obscurité, quelque chose d'attirant aussi. Elle ne pouvait pas être ailleurs. Et il n'eut qu'à monter un peu plus pour la trouver. Elle était là, au milieu des escaliers, le nez levé vers les hauteurs, toujours plus sombres, toujours plus dérangeantes. C'était quoi ce bordel...? Ils étaient où, les hiboux ? On les entendait même pas hululer comme d'habitude, il n'y avait qu'une voix abstraite, qui soufflait des mots aussi incompréhensibles que ceux qu'avaient souvent prononcé sa sœur. Son ventre se serra dans une mélange de crainte et de curiosité.

Qu'est-ce que t'as foutu, encore...?

Sa question, à peine chuchotée, comme pour ne pas déranger ce qui se trouvait là-haut, sonna faux. Il y avait une part de lui qui ne pouvait qu'être convaincu que c'était encore une expérience qui avait mal tournée – par quel hasard elle se serait retrouvée là, sinon ?! – mais une autre savait à son attitude qu'elle était tout aussi dépassée... ...mais quoi que ce soit en réalité, peut-être qu'il faudrait prévenir Armitage, non ?
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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptySam 18 Fév - 0:14


Le portrait

Une. En voilà une. Et pourtant quelque chose laisse penser qu’ils sont deux. Pourquoi ? Comme une chauve-souris aveugle, clouée à son mur, le tableau avance à tâtons. Ce qui passe sous sa main, il s’en saisit. Ce qui lui échappe le contrarie.

Non ce n’est pas Adrian. Comment pourrait-ce être Adrian ? Qui est Adrian ?

Le frère fantôme. Intéressant. Sans doute cette présence impalpable que le portrait sent aux côtés de la fille, une voix d’outre-tombe, comme la sienne, mais plus impuissante. Un pâle écho.

Tu es curieuse. Entreprenante. Isolée. Incomprise. Tes objectifs n’appartiennent qu’à toi, ils font de toi une personne exceptionnelle, n’en doute jamais.

Là-haut, quelque chose te comprends. Te reconnais à ta juste valeur.

Serait prête à t’aider ?

Chacun de tes doutes, je les ai traversé. Chacune de tes frustrations, je les ai connues. Ton frère fantôme qui t’obsède, dont la présence te rappelle chaque jour tes échecs, celui que tu n’as pas pu aider, que tu as retrouvé, mais tu demeures impuissante.

Envie de crier dans un coussin.

De jeter tes cobayes à travers la pièce. Désespérément inertes.

La grande quête de la vie.

Tu t’y es jeté à corps perdu. Littéralement. Au prix de ton adolescence, de sa santé, de ton sommeil. Pour un frère si proche et si loin.

Tu peux presque le toucher, mais il n’est pas là.

La rage.

Comme je te comprends.

Vois-tu, je ne suis pas si différent de toi.

Je te comprends.

Mieux sans doute que tes propres amis.
Que tes propres parents.
Peut-être même que ton propre frère.

Adrian.

Un nom qui me reste inaccessible.

Rapprochez vous donc que je vous vois.

Montez encore quelque marche.

Dans ma tour. Dans ma forêt. Goûter un instant aux odeurs anciennes du sous-bois.

Des odeurs primales. Rassurantes. Inquiétantes.

L’odeur du pouvoir.

Tu pourrais y goûter.


HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@E. Adrian Leonhart  @E. Murphy Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptySam 18 Fév - 19:06

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


A première vue, ça n’augurait rien de bon : la lumière venait de baisser drastiquement, recouvrant la tour toute entière d’un voile sombre. Ni le feu des torches, ni les bavardages des portraits ne vinrent la rassurer… Murphy était seule, alors que l’air se retrouvait soudainement chargé d’une odeur de forêt, de terre humide et de feuilles mortes, qui détonnait avec celle habituelles des fientes de hiboux qui caractérisait d’ordinaire la volière. Par réflexe, comme elle le faisait toujours dès lors qu’elle sentait qu’elle avait besoin de lui, elle appela son frère. Une première fois, puis une seconde… Et ce dernier lui répondit, surgissant à travers l’escalier, l’interrogeant sur les raisons de sa présence sur un ton légèrement accusateur. Désarçonnée par cette atmosphère lugubre au sein de laquelle ils baignaient désormais tous les deux, Murphy ne sut que répondre… En cinq ans à Poudlard, elle s’était habituée à être confrontée à des phénomènes inexplicables d’un point de vue scientifique, mais cette fois, le sens de tout ce qui se passait autour d’elle lui échappait… « Hein ? Rien, je te jure… ! Mais… il y a quelqu’un… quelque chose. C’est tout proche. » murmura-t-elle, comme si elle craignait qu’on l’entende. Maintenant, il faisait si sombre qu’elle ne distinguait même plus le visage des portraits au mur. Elle entrevoyait à peine les marches de pierre sur lesquelles elle mettait les pieds… Pourtant, elle avait la ferme conviction qu’elle devait avancer, coûte que coûte. Son instinct lui susurrait que tout au bout du chemin, quelque chose l’attendait… Les murmures s’intensifièrent, devenant intelligibles : ça lui parlait. Ça s’adressait à elle spécifiquement. Au début, elle fut gagnée par une inquiétude naturelle… elle voyait ses pensées intimes révélées récitées par un inconnu qui, lui, semblait tout connaître d’elle. Elle eut quelques sueurs froides en l’entendant évoquer sa quête, sa solitude. Il savait. Qu’on ne la comprenait pas, que même les personnes dont elle était le plus proche nourrissait des doutes quant à la réussite de son entreprise. Qu’elle se sentait parfois démunie face à la difficulté, face au pessimisme, face aux sceptiques. Malgré sa détermination infaillible, les autres s’obstinaient à se cantonner aux limites de la magie qu’ils connaissaient, et à croire impossible l’exploit qu’elle tentait de réaliser. Et comme elle se sentit soulagée, en entendant cet inconnu dont elle ne savait rien lui susurrer qu’il savait ce qu’elle ressentait… !

Un peu déroutée, elle se tourna vers le fantôme de son frère, dont elle distinguait à peine l’enveloppe ectoplasmique dans l’obscurité environnante. « Écoute Adrian, tu vas penser que je suis dingue, mais tu dois me croire. » lança-t-elle, les sourcils légèrement froncés, pour qu’il comprenne qu’elle ne plaisantait pas, et qu’elle n’inventait rien. La voix avait raison, lui aussi avait cessé de croire en elle, depuis bien longtemps… Il l’aimait, mais était encore incapable d’admettre qu’elle pouvait inverser le processus, et le ramener parmi les vivants. Mais aujourd’hui, elle avait besoin qu’il soit de son côté… « J’entends une voix. Elle me parle. Elle sait. » commença-t-elle, consciente que cette affirmation n’aiderait probablement pas à la rendre crédible. N’importe quel élève la traiterait de cinglée… Pourtant, elle était bien incapable de remettre en question la véracité de ce qui se passait. C’était trop réel. Aucun portrait, aucun fantôme, aucun esprit frappeur dans ce château ne pouvait s’adresser à elle sans avoir lu au plus profond de son esprit. « Elle comprend et… elle peut peut-être nous aider. T’aider toi. » insista-t-elle, avec une drôle de lueur dans le regard. Parce que si cette chose, ou cette personne, avait trouvé un moyen de la contacter… C’était bien pour leur prêter main forte, n’est-ce pas… ? L’odeur du pouvoir… c’était peut-être cela, la clé. Elle avait envie d’y croire ! Elle pointa son index vers le haut des marches, qui disparaissait dans la pénombre et l’attirait irrésistiblement, malgré l’odeur singulière qui s’en dégageait et imprégnait désormais tout l’air environnant. « Elle veut nous rencontrer, là-haut, tous les deux. » affirma-t-elle, en reprenant son ascension vers le sommet de la tour, avançant à tâtons. On ne devinait presque plus les pierres du mur, ou les dalles du sol… Les fenêtres avaient cessé de diffuser leur lumière, mais elle refusait de laisser l’obscurité l’arrêter. Pas alors qu’elle touchait peut-être du doigt une piste. Son cœur bondissant dans sa poitrine, elle accéléra le pas, se retournant pour interpeler son grand frère flottant au-dessus des marches. « On ne doit pas perdre de temps, vite ! » Elle ne pouvait s’y rendre sans lui… ! S’il existait un espoir de le ramener à la vie, que cette chose pouvait concrétiser, alors ils devaient grimper au sommet de cette tour le plus vite possible, ensemble. Et bientôt, ce pouvoir dont la voix parlait… ils le toucheraient du bout des doigts.

@E. Adrian Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptySam 4 Mar - 22:06

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Elizabeth s'éloigna dans le couloir, bondissant vers une liberté toute relative, tandis qu'Adrian abandonnait la course pour s'enfoncer dans l'escalier. Murphy avait intérêt d'avoir une bonne raison pour l'empêcher de rattraper son crapaud voleur de chewing-gum ! ...et il n'eut qu'à la rejoindre pour comprendre que c'était bel et bien le cas. La tour avait quelque chose d'étrange, une obscurité anormale pour cette heure, une odeur trop forte pour venir des marches en pierre... une tension presque palpable, des hiboux étonnamment silencieux... C'était à la fois excitant et effrayant, quelque chose qui nouait son estomac comme rien ne l'avait fait depuis bien longtemps. C'est que la mort tuait la peur. Qu'est-ce qu'on pouvait risquer de plus puisqu'on avait déjà tout perdu ? Alors que là... C'était nouveau, c'était bizarre, ça dépassait tout ce qu'il avait toujours connu entre ces murs... Et sans surprise, sa sœur était là, au milieu de cet escalier qui semblait mener à tout sauf à la volière. C'était comme s'ils étaient sur le point de quitter Poudlard, de s'enfoncer dans une forêt qui n'avait de toute évidence rien à faire là. Forcément qu'elle était là. Où pourrait-elle d'être sinon là où il se passait un truc louche ? Ça le désespérait autant que ça le rassurait. Au milieu de ce décor qui le dépassait, il y avait quelque chose qui était parfaitement à sa place.

Hein ? Rien, je te jure… ! Mais… il y a quelqu’un… quelque chose. C’est tout proche.

L'adolescent hocha machinalement la tête. Quelqu'un... quelque chose... Il aurait été incapable de dire exactement quoi, lui non plus. Mais il aurait cru que ça venait d'elle, qu'elle était à l'origine de tout ça. Une expérience qui avait mal tourné, une tentative de trop, un échec qui aurait été trop loin. Qu'est-ce qu'elle foutrait là, sinon, hein ? Sur les lieux d'un crime dont elle n'était pas coupable ? Il avait beau adorer sa sœur, être prêt à tout pour elle, il n'était pas non plus complètement idiot. Elle avait un problème, des limites trop floues et la fâcheuse tendance à faire n'importe quoi. S'il voulait bien fermer les yeux et la couvrir autant qu'il le pouvait, il n'était pas certain de pouvoir le faire si ça mettait en danger l'école toute entière... ou même juste tous les hiboux. Parce que sans être du genre à défendre les animaux – elle tuait des rats sans qu'il ne fasse rien d'autre que lever les yeux au ciel – c'était quand même grave, ça allait empêcher les gens de communiquer avec l'extérieur... et il avait eu l'occasion de voir de lui-même les dégâts que ça faisait, de pas avoir de contact avec le monde, dehors...

Écoute Adrian, tu vas penser que je suis dingue, mais tu dois me croire.

Quand ça commençait comme ça, en général, ça n'annonçait rien de bon... Elle allait lui dire quoi, cette fois ? Qu'elle avait ouvert une brèche avec une autre dimension et qu'ils étaient sur le point de tous y rester ? Enfin, non pas qu'il risque grand chose, mais il n'avait pas très envie qu'elle le rejoigne dans cet entre-deux insupportable.

J’entends une voix. Elle me parle. Elle sait. Elle comprend et… elle peut peut-être nous aider. T’aider toi.
Laisse tomber, Murph' souffla-t-il aussi bas qu'elle pouvait bien le faire, comme pour ne pas déranger cette chose, là-haut, quoi qu'elle puisse être. J'ai pas besoin d'aide.

C'était pas aussi vrai que ça, bien sûr, et il avait cru dur comme fer à ses histoires. Le faire revenir d'entre les morts, lui offrir la possibilité de retrouver une vie normale, tout ça... il avait passé des nuits entières à rêver les yeux grand ouverts à ce que ça pourrait faire de débarquer rentrer chez lui – chez ses parents – et de serrer sa mère dans ses bras, même si elle avait jamais voulu le croire vivant... à ce que ça pourrait faire de grandir en même temps que sa sœur, de partager pour de vrai les moments importants de sa vie : faire la fête jusqu'au petit matin pour ses dix-huit ans, la faire danser à son mariage, apprendre des gros mots à ses enfants... Et puis, au fur et à mesure des années, son enthousiasme s'était fané. Les faux espoirs et les échecs avaient fini par lui faire retrouver la raison : il était mort, mort de chez mort, et on ne pouvait pas faire grand chose pour ça. Il fallait se rendre à l'évidence, elle n'arriverait à rien. Il était temps qu'elle arrête... mais en même temps, il n'osait pas trop la pousser dans ce sens, craignant qu'elle ne reprenne une vie normale pour une fille de son âge, une vie sans le fantôme de son frère disparu dans les pattes... Mais, en même temps... si cette chose, là-haut, n'était pas de son fait... et si, vraiment, elle savait... et si, elle pouvait... Non. C'était stupide. C'était Poudlard. On ne faisait pas confiance aux trucs venus de nulle part. C'était l'une des premières choses qu'on apprenait ici. Être méfiant, rester sur ses gardes...

Elle veut nous rencontrer, là-haut, tous les deux.
Je crois que c'est pas une bonne id-

Mais elle ne l'écoutait pas, reprenant déjà son ascension.

On ne doit pas perdre de temps, vite !
Murphy ! Non ! Faut aller voir Armitage d'abord !

S'assurer qu'il savait ce qui se passait ici, que c'était sans danger, que sa petite sœur ne risquerait rien à monter voir cette chose inconnue dont elle entendait la voix. Il était prêt à la suivre les yeux fermés si c'était ce qu'elle voulait, à aller s'entretenir avec tous les trucs chelous de l'univers mais il voulait la savoir en sécurité. Il eut le réflexe idiot de tendre le bras pour attraper le sien, l'empêcher de grimper plus haut mais ses doigts passèrent au travers, faisant tomber un poids dans son estomac. Chaque rappel brutal à sa condition était toujours un peu plus douloureux que le précédent. Il ne s'y faisait pas, pas vraiment, jamais tout à fait... et là... et là il n'était même pas en mesure de l'empêcher de faire des bêtises ! S'il lui arrivait quelque chose... Il lui emboîta le pas et finit par la dépasser en coupant à travers le poteau central pour venir se placer juste devant elle et lui « bloquer » le chemin.

Arrête, on sait pas ce que c'est que ton truc, là ! Je vais voir, si tu veux, mais toi, tu restes là.

Son autorité faisait peine à voir, restes pathétiques d'une relation qu'ils n'avaient jamais vraiment pu avoir... mais il ne pouvait pas faire mieux pour l'instant...
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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyDim 5 Mar - 13:10


Le portrait

Deux esprits qui dialoguent, se confrontent et parfois s’entremêlent. L’un fantomatique, impalpable et lointain, l’écho d’une mémoire, qui parle depuis le fond d’un puits. L’autre hurle et rue comme un cheval, avide de tout, avide de vie. Pour elle ou pour son frère, les choses ne sont pas si claires. Egoïsme et altruisme se confondent à l’orée des caractères adolescents et sur ces berges troubles s’échouent des déchets inavouables.

Il y a celle qui court, se précipite vers l’abîme, heureuse d’être regardée par elle. Et lui qui freine de ses mains intangibles, incapable de retenir la chute d’un monde auquel il n’appartient plus.

La légilimancie se précise, voit le frère à travers l’esprit de la sœur.

Tu sais que certains savoirs se révèlent dans le secret des adultes.

Tu es seule dans ta quête.

Depuis si longtemps.

Personne avec qui échanger.

Révéler tes secrets à demi.

Ne pas inquiéter.

Ne pas alerter.

Ils ne te comprendraient pas.

Ils ne savent pas ce que c’est que d’être en mission.

Ils n’ont pas chevillé au corps une conviction profonde.

Toi, tu avances soucieuses, avec la détermination de ceux qui luttent.

De ceux qui vivent.

Monte sans crainte, toi qui ne redoute pas l’adversité.

Le pouvoir échoie toujours aux méritants.

Il y a le frère aussi, qu’en faire, du frère ? C’est lui qui cristallise tout. Espoirs et prudence. La contradiction profonde, irrésolue. Le décanteur de toute chose. Un monde mort dans un esprit vivant. Qui y prend toute la place. A tel point qu’en s’y glissant, on pourrait presque le palper.

Qu’Adrian vienne aussi.

Nous avons des choses à nous dire.

Il verra en moi un égal.

Et moi en lui un compagnon.

Il ressent lui aussi la solitude.

L’isolement.

Il ne te le dit pas.

Ou pas assez.

Pour te préserver des tracas.

Vous vous protégez l'un l'autre.

Mais qui vous protègera tous les deux ?


HRP

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyDim 5 Mar - 19:21

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


Si l’obscurité et le silence de plomb régnant dans la tour l’avaient tout d’abord intimidée, entendre cette voix qui semblait lire en elle avec une clairvoyance rare avait suffi à apaiser Murphy ; ses yeux s’habituaient à la pénombre, et sentir la présence rassurante de son frère à ses côtés lui donnait envie de continuer à monter ces escaliers. Elle ignorait qui elle trouverait tout là-haut, mais qui qu’il soit, il avait des réponses pour eux… Et elle attendait depuis si longtemps qu’elle ne laisserait pas une odeur de pourrissure de bois l’empêcher de poursuivre son chemin. En revanche, Adrian, lui, semblait y être déterminé, au vu de l’aplomb avec lequel il tenter de la dissuader… Elle se tourna vers lui, battant des paupières, dévisageant le visage ectoplasmique de son aîné. Est-ce que sa condition de fantôme lui créait des trous de mémoire ? Ne se souvenait-il donc pas qu’au terme de sa troisième année, elle s’était retrouvée convoquée chez Appleton justement parce que l’on s’imaginait ses recherches étaient dangereuses ? Quelle ironie ! Lui dire ça à elle qui essayait de créer la vie et de déjouer la mort… ! Traitait-on les médecins de fous ? On ne lui accordait que peu de crédit à cause de son jeune âge, mais un jour, son travail obtiendrait enfin la reconnaissance qu’il méritait. « Armitage comprendrait pas, tu le sais très bien ! » Les adultes ne comprenaient pas, c’était une réalité. Ni leurs parents, ni leurs professeurs… Alors, le directeur de l’école ? Mieux valait ne pas trop rêver. Ce n’était pas par méchanceté, Murphy était au contraire convaincue que leurs intentions étaient bonnes, qu’ils pensaient bien faire… mais ils avaient fermé leur esprit au surnaturel depuis tellement longtemps qu’ils ignoraient tout ce qui se passait réellement autour d’eux. La magie permettait d’ouvrir des portes que nul ne songeait pouvoir franchir un jour, et tout le monde se privait d’utiliser ce pouvoir à son plein potentiel à cause d’une peur primitive… ! Comme il était rafraîchissant d’entendre dans cet escalier quelqu’un le reconnaître enfin, partager ses frustrations, verbaliser ce qu’elle ressentait depuis si longtemps ! Mais les révélations que lui faisaient cet esprit caché ne concernaient pas qu’elle : selon la voix d’outre-tombe qui s’adressait à elle, il semblait qu’obnubilée par son objectif, elle était passée à côté de l’essentiel… son propre frère. Elle se tourna donc vers ce dernier, espérant qu’il la contredirait… « Est-ce que c’est vrai ? Que tu te sens seul… ? » lui demanda-t-elle, d’une voix inquiète. Ces derniers temps, elle ne s’en était pas rendue compte… Il était vrai qu’elle passait beaucoup de temps à aménager dans la salle sur demande son nouveau laboratoire, à essayer de nouveaux rituels, à noter ses observations. Et si Adrian semblait si enjoué d’ordinaire, s’il ne semblait rien avoir perdu de sa verve habituelle, et qu’il passait du temps avec les autres fantômes de l’école… La voix avait peut-être raison : elle avait manqué d’attention. Et dans un nouveau murmure, cette dernière les pria de gravir le reste des marches pour monter la rejoindre.

Sans hésiter une seule seconde, Murphy était prête à s’exécuter : la pénombre ne l’effrayait plus, l’inconnu non plus. De toute façon, elle avait déjà trop côtoyé le paranormal pour s’en méfier… Et convaincue que la clé de sa quête résidait dans ces zones nébuleuses que personne ne souhaitait arpenter, alors elle était volontaire pour en faire elle-même l’expérience. Elle reprit donc sa course vers le sommet, avant que le spectre luminescent de son frère ne vienne se positionner au beau milieu de son chemin… Interloquée, elle secoua la tête tandis qu’il tentait de la raisonner. Comment pouvait-il imaginer une seule seconde qu’elle le laisserait s’aventurer en haut tout seul ? Elle était déjà bien trop investie, et cette occasion d’obtenir enfin les réponses qu’elle cherchait ne se représenterait peut-être plus jamais. « Je ne suis plus une enfant ! Je viens avec toi. » s’emporta-t-elle, les yeux brillants. Elle avait seize ans, maintenant. Un âge qu’Adrian ne dépasserait jamais s’il s’obstinait à chercher à la décourager… Il n’avait pas à subir tout cela tout seul, quand serait-il capable de se rendre compte qu’elle était avec lui, et qu’elle déployait des efforts colossaux pour l’arracher au monde des morts ? La voix reprit ses murmures, et Murphy retint sa respiration pour mieux l’entendre, humant à pleins poumons d’odeur de forêt humide qui provenait du haut. Ses mots étaient pessimistes, mais porteurs d’espoir à ses oreilles : peu importait qui était celui qui les chuchotait, il se rendait compte de ce qu’ils traversaient. Et elle était prête à tout laisser tomber, ses responsabilités de préfète, son emploi du temps, ses engagements divers... pour peu que cela lui permette de se rapprocher d'un semblant de piste. « Il a des choses à te dire. » finit-elle par ajouter, à l’attention de son frère, espérant que cela suffirait à le convaincre à la laisser l’accompagner. Elle n’avait ni envie de le mettre en colère, ni de le décevoir… mais elle devait lui faire comprendre que s’entretenir avec cette entité leur apporterait peut-être la solution, celle après laquelle elle courait jusqu’à épuisement.

@E. Adrian Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyDim 12 Mar - 14:55

Le portrait
dans la tour

c'est moi qui hante, normalement
ft. @Le portrait, @E. Murphy Leonhart & E. Adrian Leonhart
Sûrement que si Murphy n'avait pas été là, Adrian aurait grimper ses étages sans se poser la moindre question, poussé par une curiosité fébrile et emprunte d'un souffle de vie qu'il n'expérimentait plus. C'était nouveau là où l'ennui avait tout recouvert, excitant là où la monotonie devenait un enfer... Mais elle était là, elle, cette frangine incontrôlable toujours prête à foncer dans les problèmes. Et pour elle, juste pour elle, il fallait qu'il soit le plus raisonnable des deux. Ça n'était pas un rôle qu'il avait souvent endossé. Avant, il y avait les parents, et après, il n'y avait plus eu grand chose... entre les deux, elle n'était qu'une présence lointaine qu'il croisait à peine et il avait eu tout le loisir de faire de la raison une espèce de légende dont il se fichait bien. Ah c'est qu'elle lui ressemblait, cette gamine trop téméraire pour son propre bien ! ...et il fallait voir où ça l'avait mené, lui ! Il ne voulait pas qu'elle suive le même chemin, qu'elle se perde en route... et pour toujours.

Armitage comprendrait pas, tu le sais très bien !
On s'en fout qu'il comprenne pas ! On va pas laisser un truc chelou parler dans la tête des élèves, réfléchis deux secondes ! On a assez donné avec les conneries !

Qu'importe si le truc chelou en question donnait envie de grimper, de savoir, de découvrir. Il y avait plus important qu'assouvir une curiosité débile : elle ! Mais non, évidemment, c'était trop lui demander que d'arrêter de jouer les psychopathes tête-brûlée deux secondes. Et puis, d'un coup, sans prévenir, l'agacement sembla se dissiper et le regard de la jeune femme se tourna vers lui, presque brillant d'une inquiétude qu'il ne lui connaissait pas.

Est-ce que c’est vrai ? Que tu te sens seul… ?
Quoi ? hoqueta-t-il, sous le coup de la surprise. ...non, pas du tout... Ça te prend comme ça ?

Le mensonge était énorme et loin d'être éhonté. Bien sûr qu'il se sentait seul ! Il passait le plus clair de son temps avec des gens qui avaient cinq fois son âge, avec qui il ne partageait rien, ni référence ni culture ni souvenir... Il avait vu ses amis s'éloigner puis partir les uns après les autres... Il n'avait plus ni parent ni famille en dehors de cette sœur trop accrochée... Les journées étaient longues, les semaines interminables, la mort sans fin... Comment aurait-il pu en être autrement...? Mais à quoi bon lui dire, de toute façon ? Elle avait assez à gérer comme ça, entre ses cours et sa vie et ses expériences pourries. La faire culpabiliser la pousserait sûrement à se plonger encore plus dans ses loisirs aussi douteux qu'hasardeux, et sûrement qu'elle oublierait de vivre, elle, pour lui rendre sa vie à lui. Elle ne méritait pas ça. C'était un objectif qui n'en valait pas la peine, il fallait juste se faire une raison et accepter la réalité : il était mort. Juste mort... ça n'était pas quelque chose qu'on pouvait soigner, qu'on pouvait changer, qu'on pouvait inverser. C'était la fin, rien d'autre. Enfin... approximativement puisqu'il y avait ce quelque chose ni tout à fait la vie ni tout à fait la mort qui continuait pourtant... mais l'idée était la même. Une page s'était tournée et aussi difficile que ce soit à accepter, c'était ainsi. Mais essayer de la rassurer, de lui faire comprendre que ça ne servait à rien d'aller chercher des réponses à des questions qu'il ne fallait pas se poser n'eut pas l'effet escompté. Ça ne l'empêcha pas de reprendre sa route vers les hauteurs. Ses doigts passèrent au travers du poignet de l'inconsciente, le ramenant avec une brutalité inouïe à cette condition qu'il détestait tant. Elle prenait des risques et lui il n'était même pas en mesure de l'arrêter ! Alors il tenta le tout pour le tout et alla se planter devant elle, bouchant métaphoriquement le passage de son enveloppe incorporel. Murphy eut au moins la décence de s'arrêter. ...mais malheureusement pas celle de l'écouter.

Je ne suis plus une enfant ! Je viens avec toi.

Ses premiers mots lui firent l'effet d'une gifle, tant et si bien qu'il eut un mouvement de recul involontaire. Elle n'était plus une enfant, non... cette petite sœur qu'il avait vue naître, dont il avait changé les couches avec toutes les grimaces enfantines du monde sous les rires attendris de leur mère, cette petite sœur qu'il aurait dû protéger de tous les crétins qui l'embêtaient dans ces couloirs, dont il aurait dû menacer le petit copain pour le seul plaisir de rappeler qu'il veillait au grain avait eu seize ans, dépassant de quelques mois maintenant cet âge que lui-même ne dépasserait plus jamais. Elle n'était plus une enfant et elle n'était plus vraiment « sa petite sœur ». Il se redressa dans un geste inconscient, comme si se grandir physiquement pouvait changer quelque chose à ce temps qui ne passait plus, à ces rôles qui s'étaient inversés.

Tu soûles.
Il a des choses à te dire.
Bah pas moi !

Deuxième mensonge, moins gros peut-être que le précédent. Enfin, non, ça n'en était pas vraiment un, de mensonge... il n'avait rien à lui dire... mais l'envie de l'écouter. Elle avait eu l'air si sûre, elle, que ça pouvait valoir le coup que... que peut-être... Mais c'était stupide ! Qui savait si c'était pas encore le traquenard d'un gros taré ?! Et elle, bien sûr, elle n'y courait pas, elle y volait ! Mais elle irait, de toute façon. Avec ou sans lui... Et il était hors de question de la laisser y aller seule. Elle l'avait appelé, après tout, non ? C'est qu'elle ne se sentait pas aussi confiante qu'elle tentait de le lui faire croire... n'est-ce pas ? Sinon pourquoi n'aurait-elle pas juste grimpé ces maudites marches en le laissant faire sa vie le plus normalement du monde ? L'adolescent croisa les bras et la toisa d'un air trop adulte pour être crédible.

Ok, consentit-il finalement à accepter avant de rajouter d'un ton sans appel : Mais tu joues pas au con. Si je dis on se casse c'est on se casse, Murph', et je suis sérieux. Si tu le fais pas, j'hésiterai pas à aller chercher tous les profs du bahut et tant pis si t'as des emmerdes. Compris ?

Au pire, elle passerait le reste de sa scolarité en retenue, et elle le détesterait sûrement, mais il ne la laisserait prendre aucun risque, c'était mort. ...enfin, c'était plutôt pour éviter que ça arrive, en réalité.
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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyVen 17 Mar - 23:41

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


C’était là. A seulement quelques mètres au-dessus de leurs têtes, dans la volière. Seulement quelques marches et de la pierre les séparait de l’origine de cette voix mystérieuse, qui attirait Murphy presque autant qu’elle repoussait Adrian. C’était tout proche, et pourtant son aîné s’obstinait à chercher à la dissuader de s’y rendre… Il était vrai qu’ils ne savaient rien à propos de cette personne qui leur parlait, que la pénombre qui s’était abattue sur eux les avait désormais plongés dans le noir, que l’odeur de mousse et de moisissure qui se dégageait de l’étage avait quelque chose de repoussant. « Et si c’était la seule occasion qu’on avait d’avoir des réponses, hein ? T’y as pensé, à ça ? Et si cette voix, on l’entend plus jamais, après ça ? On a pas le temps d’aller chercher Armitage, Adrian, c’est maintenant qu’il faut se décider. » tenta-t-elle de le convaincre avec un certain empressement. Il y avait des risques, c’était vrai… Malgré tout, c’était trop bête de ne pas les prendre. Elle travaillait sans relâche à trouver un remède, une solution miraculeuse pour ramener son frère à la vie… Et lui, il préférait abandonner maintenant ? Peu lui importait, finalement, qu’il fasse aussi sombre dans cette tour que si quelqu’un y avait répandu de la poudre d’obscurité instantanée du Pérou. Peu importait que cette partie-là du château ne ressemble plus à ce qu’elle connaissait. Et peu importait que ce soit dangereux, là-haut. Si quelqu’un savait, et pouvait l’aider à mieux s’orienter dans ses recherches, alors elle voulait bien avancer à tâtons, à la rencontre de cet inconnu. Cet inconnu qui semblait pouvoir lire en son frère… Interpelée par les mots de la mystérieuse voix, elle s’était enquise de l’état d’Adrian… Et si c’était vrai ? Qu’il se sentait véritablement insolé, reclus dans cette partie-là du monde qui n’était pas assez vivante ? Il démentit aussitôt, manifestement surpris qu’elle lui pose la question… Elle fut tentée d’insister, mais le moment n’était probablement pas le mieux choisi. « Ouf. Tant mieux. » soupira-t-elle, malgré tout un peu rassurée. La voix avait dû se tromper. Malgré tout, elle tint à s’assurer d’une chose : « … je suis là pour toi, tu le sais, hein ? ». C’était implicite entre eux d’ordinaire… mais cette fois-ci, elle avait envie qu’il l’entende.

Malgré tous ses arguments, Adrian refusait obstinément d’envisager qu’elle puisse avoir raison, et que la voix qui s’adressait à eux ait réellement envie de les aider. Bouillonnant d’impatience et d’une frustration enfantine, Murphy ouvrit la bouche, et se retint de prononcer les milles phrases idiotes qui lui venaient en tête, selon lesquelles son frère préférait visiblement la mort à la vie pour y mettre aussi peu de bonne volonté. Finalement, en se hissant sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur – comme si cela pouvait suffire à lui conférer une certaine légitimité -, elle se plaça à quelques centimètres à peine de lui. « T’es vraiment une tête de nœuds, Adrian. Fais un effort un peu ! » s’exclama-t-elle, découragée. Avec le manque de lumière, il devenait de plus en plus compliqué d’avancer… Et entendre son frère essayer de la dissuader de continuer ne l’aidait pas. Si ça se trouvait, ils perdaient du temps, et quelle que soit cette personne qui les attendait tous deux, elle ne serait plus là quand ils atteindraient le sommet de la volière… Et Murphy se connaissait suffisamment pour savoir qu’elle s’en voudrait durant des jours entiers d’avoir laissé cette piste-là lui filer entre les doigts. Si seulement Adrian voulait bien juste… comprendre ! Mais il était trop borné pour entrevoir les solutions qui existaient autour de lui, et plus le temps passait, plus il commençait à se calquer sur le discours de leurs parents, qui croyaient dur comme fer que la mort était un état définitif… L’adolescent fantomatique finit cependant par croiser les bras sur son torse. Malgré le regard réprobateur qu’il lui adressa, il semblait enfin disposé à la laisser monter elle aussi… non sans quelques conditions. Elle ne chercha pas à négocier, trop empressée de pouvoir enquêter sur l’origine de cette mystérieuse voix pour rechigner. « D’accord, d’accord, ça va. Je ferais tout ce que tu me dis. » concéda-t-elle, espérant que cela suffirait à convaincre Adrian de mettre ses réticences de côté. Ses inquiétudes étaient compréhensibles, mais… l’enjeu était trop important pour faire marche arrière. Il y avait dans cette voix d’outre-tombe, malgré son ton caverneux, une sonorité familière, une façon si singulière de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait depuis si longtemps… ! A nouveau engagée dans sa montée des marches vers le sommet de la tour, elle se tourna à nouveau vers la silhouette spectrale de son aîné. « Mais… laisse-lui une chance, okay ? Entends ce qu’il a à te dire. Si cette personne peut nous mettre sur la bonne voie, si on a une minuscule, une infime chance de trouver une piste qui puisse nous aider à te ramener, alors on doit l’écouter. Et je te jure qu’après ça, tu pourras aller chercher tous les profs que tu veux, sans problème. » ajouta-t-elle à son attention. Après tout, ils étaient là-dedans tous les deux… elle devait pouvoir compter sur son soutien, sur son appui. Même dans la pénombre la plus totale, même alors que le corps de son frère ne produisait plus aucune chaleur, elle avait besoin de sentir sa main sur son épaule, pendant qu’elle montait les marches.

@E. Adrian Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyMer 22 Mar - 15:44


Le portrait

C’est le fantôme qui pose problème, il le comprend rapidement. Un esprit protecteur, sorte d’ange-gardien ? Son barrage reste malgré tout misérable. Peut-être le portrait, enfermé dans son monde de peinture, éprouve-t-il à cet instant un brin de compassion pour cette ombre, tenue éloignée du monde physique. Ou peut-être tout ce qui restait d’humain derrière ce masque a-t-il été dévoré par l’obscurité de sa prison, où il est resté silencieux pendant des siècles.

La fille négocie, promet, assure qu’ils sont deux mais ils ne sont pas deux, quoi qu’elle en pense, quoi qu’il en pense. Il y a une vivante et un mort, là est toute la différence.

Elle grimpe les dernières marches qui les séparent et soudain, elle est face au portrait. A la place d’une porte condamnée ce trouve ce tableau de la taille d’une fenêtre, d’un passage. En arrière-plan se dessine une forêt à la profondeur vertigineuse, un sombre sous-bois. Devant, un homme, sur un trône, le visage masqué d’un autre visage, un masque en bois, et de grandes cornes de cerf.

Merci d’être monté.

Sa voix ne va pas plus loin que l’esprit de la fille, elle y résonne distinctement, inaudible pour le reste du monde. Son crâne est devenu la caisse de résonnance d’une musique lointaine, qui y rebondit avec un écho.

Le frère et la sœur.

Une vivante et un mort.

La distance qui vous sépare semble immense.

Ce n’est pourtant qu’un voile d’eau.

Une cascade.

Sa force empêche de la passer, d’un côté comme de l’autre.

Pourtant certains outils fendent les flots en deux.

Elle, elle est déjà convaincu. Au fond il n’y a qu’elle qui compte. La seule capable d’agir. Mais le frère pourrait être un frein. Loin du portrait, Murphy pourrait se laisser détournée de ses objectifs par sa réticence. Lui qui n’a pas d’emprise sur le monde physique cherche à dissuader ceux qui peuvent agir. Misérable.

J’aimerai parler à ton frère.

Par ta bouche.

Adrian.

Je suis moi aussi piégé dans un corps qui n’est pas le mien.

Une ombre de moi-même.

Condamné à observer ce qui fut un jour ma terre.

Mes proches.

Nous sommes plus proches que tu ne le crois.

Nous pouvons nous entraider.

Entre ombres.


HRP

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyJeu 13 Avr - 21:35

Le portrait
dans la tour

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Dans toutes les autres circonstances du monde, Adrian aurait joué les imbéciles de premier ordre, sautant avec un plaisir adolescent dans toutes les bêtises qu'on aurait pu lui proposer. Aller parler à un truc bizarre qui agissait visiblement soit sur leur environnement soit sur leurs sens ? Bah go, ce serait con de passer à côté ! Mais ça n'était pas « toutes les circonstances du monde », c'était sa sœur, sa petite sœur quoi qu'en dise le temps qui passait, et là où il aurait pris des risques pour lui, il refusait d'en prendre pour elle. C'était son rôle, non ? De réfléchir à sa place, d'essayer de la freiner quand elle faisait n'importe quoi, de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. C'était ce qu'on lui avait appris, en tout cas. C'était l'image qu'il avait de ce rôle de grand-frère qui lui avait échappé des années plus tôt, alors qu'un enfoiré avait décidé de le faire passer par dessus bord. Il n'avait jamais vraiment eu aucune prise sur la vie de Murphy. Il était parti quand elle était une enfant, ne l'apercevant que quelques semaines par an... et quand ils auraient enfin pu se retrouver, il n'était plus qu'une ombre approximative dans les couloirs, de ces formes à côté desquelles on passe sans vraiment les remarquer... Alors si pour une fois, rien qu'une, il pouvait s'imposer et l'empêcher de faire une bêtise plus grosse qu'elle...!

Et si c’était la seule occasion qu’on avait d’avoir des réponses, hein ? T’y as pensé, à ça ? Et si cette voix, on l’entend plus jamais, après ça ? On a pas le temps d’aller chercher Armitage, Adrian, c’est maintenant qu’il faut se décider.
Mais y'a pas de réponses, putain, tu comprends, ça ?! s'emporta-t-il d'un ton agacé.

Elle n'avait jamais rien voulu entendre... et il n'avait jamais osé briser ses espoirs. Par amour pour elle, bien sûr, mais par égoïsme peut-être aussi... Parce qu'elle était tout ce qu'il lui restait, à lui, et que le jour où elle réaliserait qu'elle ne pourrait rien faire de plus que son deuil, il serait définitivement seul au monde. S'il avait réussi tant bien que mal à tirer un trait sur ses parents – plutôt mal, en réalité, il s'appliquait à demander des nouvelles à chaque fois qu'elle recevait une lettre en croisant les doigts pour qu'elle lui annonce un jour qu'ils en avaient demandé aussi, au lieu de faire comme s'il n'existait pas – il n'était pas prêt à le faire sur elle. Elle avait toujours été toute sa vie, cette frangine braillarde et brillante. Et elle était devenue toute sa mort... Qu'est-ce qu'il deviendrait quand elle ne serait plus là ? La fin prendrait tout son sens, la mort dans tous les sens du terme. Et comme si elle avait lu dans ses pensées, elle s'appliqua à le rassurer :

… je suis là pour toi, tu le sais, hein ?
Ouais, j'sais.

Sa voix avait perdu de sa dureté, quand bien même un « pour l'instant » lui brûlait littéralement les lèvres. Ça ne durerait pas toujours, ça aussi il le savait... Il y aurait bien un moment où elle irait vivre sa vie, loin de lui et de l'éternité dans laquelle il était pris au piège... Inutile de précipiter les choses, n'est-ce pas ? Alors peut-être que... sans prendre de risque... il pouvait bien... C'était pas sérieux, l'adolescent en avait parfaitement conscience. Il aurait dû dire non, encore, toujours, l'empêcher de finir de grimper autant qu'il le pouvait... C'était étrange quand on y pensait... Elle n'aurait eu qu'à le traverser pour continuer son chemin sans s'embarrasser de son avis alors que là... là elle attendait seulement qu'il accepte. Comme s'il était encore vivant, comme s'il était en mesure de l'arrêter, comme s'il avait un impact dans son existence. Il avait un impact dans son existence... S'il avait été en état de ressentir quelque chose, sûrement qu'il aurait été pris par une douce chaleur, par quelque chose d'agréable et de rassurant.

T’es vraiment une tête de nœuds, Adrian. Fais un effort un peu !

Il leva les yeux au ciel avec une exagération toute particulière, retenant un « t'es mille fois pire » parfaitement enfantin et finit par céder... non sans imposer ses conditions. Ok, elle viendrait avec lui mais il était hors de question qu'elle joue les warriors. Au moindre truc louche – enfin, plus louche qu'une voix qui parle dans sa tête et l'obscurité dans l'escalier – ils débarrasseraient le plancher, qu'elle ait eu ses réponses ou non. Et s'il fallait qu'il rameute tous les détenteurs de l'autorité du château pour la tirer de cette volière qui n'en était plus une et bah tant pis, il le ferait ! Mais Murphy n'était pas stupide, elle savait pertinemment que le seul moyen de mettre un terme à ces négociations ridicules était d'accepter.

D’accord, d’accord, ça va. Je ferais tout ce que tu me dis.
Je suis sérieux, Murph'.

Elle lui dirait sûrement qu'elle aussi ou quelque chose dans le genre mais ça ne faisait rien. Ça n'appelait aucune réponse, vraiment, il voulait seulement qu'elle sache qu'il n'hésiterait pas à faire n'importe quoi pour la tirer d'un potentiel piège, et ce même si ça voulait dire la faire coller jusqu'à la fin de sa scolarité.

Mais… laisse-lui une chance, okay ? Entends ce qu’il a à te dire. Si cette personne peut nous mettre sur la bonne voie, si on a une minuscule, une infime chance de trouver une piste qui puisse nous aider à te ramener, alors on doit l’écouter. Et je te jure qu’après ça, tu pourras aller chercher tous les profs que tu veux, sans problème.
Papa et Maman t'ont jamais appris à pas faire confiance à n'importe qui ? soupira-t-il en secouant la tête, ses boucles blondes devenues grises avec sa condition pitoyable s'agitant en rythme. Lâche pas ta baguette et si jamais ça craint, tu réfléchis pas : t'attaques.

Si tout avait été normal, il aurait resserré son emprise sur la sienne et aurait ouvert la marche, prêt à faire bouclier pour la protéger... Il ne savait même pas ce qu'elle était devenue, sa baguette... Est-ce qu'on l'avait jetée comme on avait sûrement jeté le reste de ses affaires ? Est-ce qu'on  avait enterré son corps avec, par principe...? Il n'espérait pas. Avec son balai, à la limite, et son uniforme de l'équipe de Serpentard aussi, mais sa baguette c'était débile...

Allez, viens. Et reste près de moi.

C'était sorti tout seul, comme une vieille habitude qu'ils n'avaient jamais eu le temps de prendre. Qu'est-ce que ça changerait, qu'elle reste à côté, hein ? Il n'était rien. Il n'était même pas sûr qu'il pourrait ralentir un sort si jamais on les prenait pour cible. Est-ce que ça le traverserait comme s'il n'avait jamais été là ? Probablement... Il n'avait jamais vraiment essayé. Il faudrait, juste pour voir. Mais peut-être que ça allait être trop tard,  qu'il les menait droit dans un traquenard et qu'elle finirait comme lui, elle aussi... Sa main chercha la sienne à tâtons, frôlant ses doigts sans parvenir à s'en saisir. C'était n'importe quoi ! Mais avant qu'il n'ait pu décider qu'il fallait faire demi-tour sur le champ, ils terminaient leur ascension. Et au lieu de la porte qui aurait dû donner sur le monde des hiboux, un cadre dans lequel reposait une toile... Il n'y voyait pas grand chose, sinon une forme qui avait l'air humaine, des bois sur la tête peut-être, comme un mélange de cerf et d'homme. Il n'avait pas souvenir de l'avoir vu dans les couloirs ces cinq dernières années, alors qu'il avait probablement eu l'occasion de discuter au moins une fois avec chacun des portraits qui peuplaient les peintures tant les heures à tuer étaient nombreuses... mais une chose était sûre : qui qu'il soit, il n'avait rien à foutre là. Ça ressemblait à une blague de mauvais goût, à une caméra cachée qui ne le faisait pas franchement rire. Son regard tenta de scruter la pénombre dans l'espoir de trouver quelque chose ou quelqu'un qui aurait pu expliquer ce qui se passait là mais non, rien...

C'est quoi ce bordel...? Tout ce bin's pour un tableau...? Sérieusement...?!

Au pire fallait aller chercher le concierge pour qu'il le remette à sa place et puis le tour serait joué ! Il n'était pas certain que ça vaille vraiment la peine d'avoir loupé les bulles d'Elizabeth, cette affaire...
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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyLun 24 Avr - 20:31

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


Ce refus manifesté par Adrian de s’engouffrer dans les voies qui s’ouvraient à eux, les invitant à essayer une nouvelle approche, était parfois blessant pour Murphy. Certes, sa désillusion était compréhensible… Il avait perdu la vie, la plupart de ses proches, son avenir, ses passions… Mais qu’il s’obstine à ce point à nier toutes les solutions existantes, ça, elle ne pouvait l’accepter. C’était un trop grand gâchis ! La violence de sa réponse la frappa aussi fort que s’il venait de la gifler. Elle sentit les battements de son cœur s’intensifier, en même temps qu’une colère froide la gagnait toute entière… Renoncer à croire en elle, alors qu’au bout du chemin se trouvait peut-être une lumière qui guiderait leurs pas, c’était un coup bas. « Non, t’as pas le droit de dire ça, t’as même pas essayé. Arrête. » tonna-t-elle, l’air furieux. C’était trop facile de se la jouer dramatique et de se contente d’une issue fataliste alors qu’ils avaient déjà de bonnes pistes de réflexion… ! Certes, elle avait encore du chemin à faire, vers la résurrection… mais elle ne cessait de progresser, même si personne ne s’en rendait compte, pas même son propre aîné. D’ordinaire, elle savait conserver son sang-froid et faire preuve de pédagogie face aux sceptiques, mais là l’enjeu était trop important pour demeurer passive face à lui. C’était bien parce qu’elle lui avait promis de lui obéir qu’elle se retint de retoquer à son avertissement… Mais la tentation de remettre un peu son fantôme de frère à sa place n’en était pas moins tentante. Elle l’aimait plus que n’importe qui, mais qu’est-ce qu’il pouvait être agaçant, par moments ! « Oui et moi aussi, d’accord ? T’sais, j’ai seize ans maintenant. » affirma-t-elle en levant les yeux au ciel. Il invoqua leurs parents, et elle se retint de répondre qu’ils ne croyaient même pas en l’existence post-mortem de leur fils, alors leur bon jugement était carrément à revoir… Elle savait qu’ils désapprouveraient, mais elle savait par-dessus tout le reste que sa cause était noble, même si l’univers tout entier s’évertuait à essayer de lui faire comprendre le contraire. Même si l’adolescente voulait revendiquer son indépendance – après tout elle manipulait des substances hautement toxiques à longueur de journée, elle pouvait bien survivre à une interaction avec un inconnu ! -, elle s’appliqua à suivre docilement Adrian en montant les marches derrière lui, reprenant leur ascension vers les ténèbres, main sur sa baguette. C’était comme si le sol, les murs, les dalles froides sur lesquelles elle déposait un pas prudent, comme si l’air au sein duquel l’enveloppe ectoplasmique évoluait, tout menaçait de les engloutir. Ils n’étaient plus dans la tour menant à la volière, une force étrangère semblait les avoir projetés dans un dédale nébuleux, un endroit possédé par un esprit qui les dépassait de loin : les boyaux du château. A travers cette obscurité qui gagnait progressivement l’escalier en colimaçons, il y avait quelque chose d’organique….

Elle vit les doigts phosphorescents de son frère remuer en direction des siens, et par réflexe, elle avança elle aussi sa main pour toucher la sienne : elle avait besoin de sentir sa chaleur, de sentir qu’il était là, tout près d’elle. Le courant d’air froid qui lui parcourut la paume eut tôt fait de la ramener à la réalité… Et lorsqu’elle sentit que le chemin menant au sommet parvenait à son terme, elle prit le temps d’examiner durant quelques secondes ce nouveau lieu lugubre qui s’offrait à eux, jusqu’alors inconnu à Poudlard. Et là, tout au fond de la pièce, à peine visible, se trouvait un imposant tableau… Volontairement, elle ignora la remarque de son aîné, espérant que leur hôte ne se vexerait pas devant un tel manque de considération et de respect... Elle n’y connaissait pas grand-chose à l’art, mais ce personnage masqué pourvu de grands bois de cerfs avait quelque chose de profondément fascinant. Elle se tint bien derrière Adrian, comme elle le lui avait promis… et cligna plusieurs fois des yeux lorsqu’il s’adressa à elle. Elle demeura muette tout le long de sa tirade, assimilant ses propos parfois durs… Son regard s’attrista soudainement lorsqu’il évoqua la distance matérielle qui existait entre elle et son frère. Et lorsqu’il demanda à parler à Adrian, elle se tourna aussitôt vers le spectre, veillant à bien répéter tout ce qu’il lui confia. « Il… il dit qu’il est piégé, lui aussi. » murmura-t-elle, ressentant un frisson dans tout le haut de son corps. « Dans un corps qui est pas le sien. Qu’il est condamné à observer, et… » s’appliqua-t-elle à réciter, soucieuse de ne déformer aucun des termes employés par… qu’est-ce que c’était, d’ailleurs ? Elle n’avait jamais vu une chose semblable… un esprit, une créature totémique ? Pour avoir étudié un peu de magie chamanique afin de progresser dans ses recherches, elle avait le sentiment de reconnaître une figure empruntée à leur culture. Intimement, elle se sentit privilégiée, comme si elle devait en être reconnaissante envers ce mystérieux interlocuteur de les avoir choisis eux. « … il dit que vous êtes proches, plus proches que tu le crois. Que vous pouvez vous entraider. » ajouta-t-elle, cette fois pleine de conviction, persuadée que cet énigmatique personnage, se présentant à eux comme un nouvel espoir, pouvait se révéler en être un réellement. Son apparence hybride et sinistre aurait fait fuir bien des élèves… mais pas elle. Pas après tout ce qu’elle avait vu ou fait, pas après avoir glissé un pied dans cette mare dont on lui avait privé l’accès, celle du chaos, celle des abysses. Alors, timidement, elle osa prendre la parole, cette fois à l’attention de cet interlocuteur qui semblait mieux les connaître qu’ils ne se connaissaient eux-mêmes. « Hum… monsieur ? » A vrai dire, elle ignorait comment s’adresser ainsi à cette sorte de divinité des bois ; avec un fantôme que l’on invoquait au cours d’un rituel nécromantique, il y avait tout un protocole… mais face à ce genre de situation, elle ne maîtrisait pas l’étiquette. « Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous sortir de là ? » demanda-t-elle d’une voix douce, aveuglée par son désir inaltérable d’avancer dans sa quête.

@E. Adrian Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyJeu 25 Mai - 12:14


Le portrait

Dans l’esprit de l’enfant, il lit ses atermoiements. Son frère y occupe une place démesurée, trop grande sans doute, pour être appropriée. Où est-elle, elle, dans tout ce bazar ? A justifier chacun de ses actes par sa quête ? Que n’y a-t-il de place pour se trouver soi-même, quand tous vos efforts sont destinés à un autre, qui devrait être parti depuis longtemps ?
Elle répond malgré tout à son appel. Sans doute a-t-elle assez de lucidité pour comprendre que quelque chose cloche. Qu’elle ne pourra pas éternellement continuer à ce rythme. Qu’une quête doit avoir une résolution. Et que la solitude est le fardeau à tous deux.

Enfin il la voit. Si l’on peut le dire ainsi. Le frère ne doit pas être loin, mais il peine encore à percer cet esprit fantomatique.

Le portrait se présente dans sa grande forêt sombre, assis sur son trône au milieu des frondaisons, entouré de sous-bois. Il est une petite tâche au milieu des grands arbres. Petit et pourtant au centre de tout. Derrière son masque de bois, ses yeux accrochent le regard.

Les grandes catastrophes appellent à la vengeance ou au pardon.

Les drames se surmontent dans l’action ou dans l’oubli.

Nous pouvons faire de nos causes un parti commun.

Un échange honnête.

Le mycélium fait réseau dans Poudlard. Il y a tout autour de nous des espaces sombres et insoupçonnés où seul parviennent à pénétrer les champignons.

Portraits sans âge, qui ont tout vu.

Fantômes oubliés.

Tout cela je te l’offre, la plus vaste des bibliothèque du monde.

Mille génération de sorciers.

Un puits sans fond.

En échange, un sacrifice.

Rien pour toi, tout pour moi.

Comme un don à un ami.

Un souvenir.

Le plus beau de tous.

Déposé contre ma toile.


HRP

Considérant l'ambiance plus sombre du RP, si celui-ci ne vous plait pas, il est toujours possible de faire demi-tour et d'en rester là.

@E. Adrian Leonhart  @E. Murphy Leonhart

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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyLun 10 Juil - 12:31

Le portrait
dans la tour

c'est moi qui hante, normalement
ft. @Le portrait, @E. Murphy Leonhart & E. Adrian Leonhart
Ils s'étaient souvent disputés, chamaillés, boudés mais ça n'avait jamais été particulièrement loin. Elle était tout ce qui lui restait, il était une sorte de muse ridicule. Mais là, dans cette tour qui n'en était plus vraiment une, dans ce château qui ne ressemblait plus à rien, Adrian sentait qu'il n'aurait pas fallu grand chose pour que l'orage éclate, pour s'éloigner des simples embrouilles adolescentes. Comme si, dans cet environnement qu'ils ne maîtrisaient pas, les nerfs étaient soumis à rude épreuve.

Non, t’as pas le droit de dire ça, t’as même pas essayé. Arrête.
Essayer quoi ? De parler à un truc qui existe que dans ta tête ?!

Un claquement de langue réprobateur vint ponctuer sa question qui n'attendait pas la moindre réponse. Pourquoi faire ? Pour qu'elle lui dise que oui c'était exactement ce qu'il devait essayer. Il n'avait jamais été connu pour son intelligence hors du commun mais il ne fallait pas être surdoué pour remarquer que cette histoire n'avait aucun sens et ne connaîtrait aucune bonne fin ! Ce qui était surprenant, en revanche, c'était que cette imbécile brillante soit incapable de regarder la vérité en face ! Si elle avait dû trouver quelque chose, elle aurait trouvé. Si elle avait dû avoir des réponses, elle les aurait eues. C'était voué à l'échec ! Au milieu des odeurs de mousse et de pourriture, ça semblait plus évident encore.

Oui et moi aussi, d’accord ? T’sais, j’ai seize ans maintenant.

La violence du coup fut inouïe. Bien sûr, qu'il le savait. Il comptait les années qui passaient depuis qu'elle était revenue. Elle avait eu onze ans, puis douze, puis treize, puis quatorze... puis elle avait atteint son âge, à lui, elle, sa petite sœur, celle qu'il avait vue naître, celle à qui il avait changé les couches en grimaçant... Elle n'avait plus été « sa petite soeur », seulement sa sœur... et maintenant, elle avait seize ans là où lui ne les aurait jamais. Elle avait seize ans et elle se comportait comme si c'était elle, l'aînée des deux. Parce qu'elle l'était, en réalité. Elle l'était devenue, parce que le temps était injuste et ne filait plus que pour elle. Il aurait dû en avoir quoi... vingt ? Vingt-et-un peut-être ? Il ne savait même plus. Il comptait pour elle mais pas pour lui, parce que pour lui ça ne servait plus à rien. Ça resterait à quinze, quoi qu'il arrive, pour le restant de l'éternité.

Ouais bah arrête de faire de la merde si tu veux atteindre les dix-sept un jour, répliqua-t-il dans une froideur blessée.

Lui aussi s'était senti invincible, un jour. En haut d'une tour, même. Alors qu'il flirtait avec le danger, qu'il était prêt à se confronter à un inconnu sans imaginer une seule seconde que dans la vie réelle, on pouvait vraiment y rester. Et puis il finit par céder. Parce qu'elle l'aurait fait, de toute façon, avec ou sans son accord. Avec ou sans lui. Parce que même si elle avait assez de respect pour prendre en compte son existence fantomatique, il n'était pas un obstacle à quoi que ce soit, et il ne le savait que trop bien.
Arrivés en haut, la surprise fut totale. Lourde. Pitoyable. Tout ça pour un tableau ? Ça n'expliquait pas les changements dans la tour ni les voix dans la tête de sa sœur mais ça avait un côté rassurant. Ça n'était pas un dangereux criminel là pour assassiner sa frangine. Seulement un cadre que le concierge pourrait remettre à sa place en trois secondes. D'ici ce soir, ce serait de l'histoire ancienne.

Il… il dit qu’il est piégé, lui aussi. Dans un corps qui est pas le sien. Qu’il est condamné à observer, et…  il dit que vous êtes proches, plus proches que tu le crois. Que vous pouvez vous entraider.

L'adolescent fronça les sourcils en l'écoutant. Bien sûr, c'était tentant... mais... mais bordel, c'était quand même du blabla générique. Il avait côtoyé assez de fantômes pour savoir que ça s'appliquait à une bonne partie du panel, quand même ! Ils étaient tous piégés ici, même ceux qui l'avaient choisi un jour, parce que l'éternité c'était plus long que ce qu'on croyait... et puis l'immatérialité aussi, c'était pesant. Plus encore que de ne plus vieillir, d'après lui... Alors oui, c'était vrai, tout ça, mais son neurone était encore en état de fonctionner correctement pour ne pas plonger tête baissée dans les premières bêtises du monde. Seul, oui. Avec Murphy, non. Pour Murphy, encore moins.

Déso, je suis pas intéressé, conclut-il d'une voix qui se voulait ferme mais où pointait malgré lui un soupçon d'hésitation. C'est des conneries, Murph', t'en obtiendras rien.
Hum… monsieur ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous sortir de là ?

Il leva les yeux au ciel avant de plaquer sa main sur son visage avec une exagération théâtrale. Mais elle s'arrêtait jamais, hein...? Il se rapprocha d'elle et tenta vainement de lui attraper le bras pour la tirer vers l'escalier.

Trouver le concierge pour qu'il le refoute avec les autres tableaux, voilà ce qu'on peut faire. Allez, viens, on redescend.
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Message(#) Sujet: Re: Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] Le portrait dans la tour [Adrian & Murphy] EmptyVen 28 Juil - 15:17

Le portrait dans la tour
Qu'y a-t-il, tapi dans l'ombre ?


Et tandis qu'ils plongeait encore davantage dans la pénombre, s'enfonçant dans cette tour nébuleuse, Adrian s'obstinait encore à la contrarier : il doutait sans arrêt d'elle, comme si elle n'avait jamais été capable de prouver ces cinq dernières années qu'elle était prête à accomplir l'impossible pour lui... Comme il lui tardait, le jour où elle démontrerait à tous qu'elle avait eu mille fois raison de s'acharner, de pousser la réflexion autour de son ambitieux projet plus loin encore. Elle se retourna vers lui l'air sévère, sourcils froncés. « C’est pas dans ma tête, y a des études très sérieuses là-dessus ! Tu le saurais si tu lisais. » Enfin il s’agissait majoritairement de pistes théoriques, pour être honnête, mais c’était toujours bien mieux que rien. Si elle était folle, alors Nicolas Flamel était bon à faire interner ! Et si le fruit de son travail était bon à alimenter des histoires à dormir debout, ça revenait à nier des siècles entiers de travail d’alchimistes de renom. Il serait le premier après tout, le tout premier sorcier ramené à la vie… ! A force de s'entêter à croire, comme le reste de leur entourage, qu'il n'y avait plus rien à faire, ça allait finir par devenir une réalité. Mais contrairement à leurs parents et professeurs, Murphy refusait de se retrouver heurtée à la simplicité des grands principes magiques qu'on leur enseignait depuis des années : la science avançait constamment, on progressait sans arrêt... pourquoi l'occultisme devrait y faire exception ? Parfois, elle regrettait que Mr. Fitch, son ancien professeur, ne soit qu'un moldu : lui il aurait sans doute soutenu son engouement.

Et maintenant, voilà qu'ils étaient en train de se chamailler dans ces escaliers en colimaçons sans fin, qui ne semblait les mener vers un endroit que la lumière n'atteignait plus. Face à sa remarque assassine sur son âge, elle demeura sans réponse, bredouillant quelque chose d'inintelligible, avant de finir par pointer un doigt accusateur dans sa direction. « J’peux te répondre la même chose, c’est exactement pareil pour toi. » C'était à croire qu'il n'en avait même pas conscience... La mort n'était pas une fin en soi, mais plus longtemps il restait plongé dans cet état d'inertie, plus les chances qu'elle avait de le ramener définitivement à la vie s'amenuisaient. Il ne prenait pas suffisamment au sérieux son projet, et un jour, il en paierait malheureusement le prix... Heureusement pour lui, elle n'avait pas l'intention de l'abandonner. Et voilà que le soutien qu'elle espérait trouver depuis tout ce temps, c'était un vieux portrait poussiéreux qui le lui offrait... Un interlocuteur bien énigmatique à l'accoutrement pour le moins atypique se mit à s'adresser à elle, d'une voix d'outre-tombe. Prête à obéir aux exigences du tableau pour obtenir les réponses qu'elle cherchait, Murphy formula poliment quelques demandes, chose dont son frère s'empressa immédiatement de la dissuader. Elle se tourna dans sa direction, le visage calme, le ton dépourvu de colère. "Je peux pas faire ça, Adrian. On aura peut-être plus jamais cette chance." Elle n'en avait pas la preuve qu'il détenait véritablement la clé de toutes ses interrogations, mais c'était la première fois qu'un esprit se montrait capable de verbaliser ses angoisses les plus profondes, de mettre des mots sur les pensées les plus sombres qui l'animaient. Ce n'était pas un hasard, et elle avait conscience qu'elle ne renoncerait pas avant d'avoir véritablement pu s'entretenir avec lui.

Ce fut la raison pour laquelle elle écouta les vers qu'il déclama de sa voix caverneuse, les yeux rivés sur le paysage forestier qui lui faisait face, contemplant béatement les racines noueuses qui figuraient à la surface du tableau, les herbes sauvages qui reprenaient leurs droits derrière cet étrange personnage... « Il faut… il faut lui céder quelque chose. » finit-elle par conclure. Mécaniquement, elle porta sa main à sa baguette, sans avoir l'intention de s'en servir pour se défendre. Ses doigts s'enroulèrent autour du manche, et elle finit par l'extirper de sa poche. « C’est… vraiment ce que vous voulez ? » demanda-t-elle à l'hôte du portrait, tout en connaissant déjà sa réponse. Puis, elle finit par diriger son extrémité sur son front, un peu hésitante. Elle n'était pas bien certaine de savoir comment faire, elle n'avait jamais eu à manipuler des souvenirs... Elle se contenta donc de repenser une toute dernière fois à cette bataille de boules de foin qu'ils avaient faite dans la grange ; c'était un après-midi où ils avaient ri aux éclats à s'en faire mal au ventre, même lorsque leurs parents les avaient grondés après les avoir appelés pour le goûter et découvert l'état lamentable dans lequel ils se trouvaient. Des heures après, ils riaient toujours aux larmes, incapables de se calmer. Elle avait déjà ri à nouveau après cela, mais plus jamais aussi fort. « Je… je suis désolée. » lança-t-elle à Adrien, d'un air sincèrement contrit, tandis qu'elle retirait de sa tempe un filament bleu luminescent. C'était le seul moyen.

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