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La vérité éclate toujours (Baby & Haley)
Saige Billington

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Message(#) Sujet: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyLun 5 Déc - 14:13

Il arrivait à Haley de perdre l’intérêt de son cours, son attention vaquant à des occupations si lointaines de celles du professeur. Ses rêveries l’envoyaient là où la pression des examens, les soucis d’adolescentes et les angoisses de sa vie affective ne pouvaient plus l’atteindre. Elle s’y oubliait quelques instants, ignorant temporairement la culpabilité qui finirait par l’étreindre et le retour de toutes les préoccupations qui l’habitaient d’ordinaire. Puis tout revenait d’un coup, dans un torrent de pensées diverses et variées. Parfois, c’était violent et son visage se marquait d’une expression paniquée, mais aujourd’hui ce fut plus doux. Le sentiment était venu discrètement, insidieusement, alors que ses yeux qui ne s’intéressaient plus aux notes inscrites sur le tableau vinrent à trouver le blond délavé d’un camarade.

Elle se souvenait encore de son incompréhension en reconnaissant le visage de Willow, qui dépassait de la foule de première année, durant le banquet. Il aurait été difficile de le louper, avec sa grande taille et ses mèches si claires. Difficile de l’oublier, aussi. Non qu’elle lui ait porté un réel intérêt, au cours de ces dernières années, mais l’on n’oubliait guère l’identité d’un garçon – d’une célébrité d’outre-mer, même ! – dont on s’était vanté de bien le connaître.

Elle aurait préféré qu’il finisse dans les méandres de l’oubli.
Ça n’était pas tant pour ses propres souvenirs que pour ceux des autres, et de ce qu’elle avait pu compter à ses camarades, l’espace de quelques minutes de folies et de vantardises. À côté de personnes comme Rosalie, qui avaient toujours quelques choses à raconter, elle s’était parfois sentie pauvre en anecdotes... des voyages, elle en avait fait, mais jamais qui ne soit vraiment resplendissant d’aventures et d’histoires particulières. Il fut un temps, sans doute aurait-elle rêvé d’apprendre qu’elle était suffisamment intéressante pour que l’on usurpe son identité... et peut-être qu’au fond, cette idée recommençait peu à peu à la charmer, à la fois inquiétante et porteuse de passions étrangement séduisantes. À l’époque, si pareille mésaventure lui était arrivée, jamais elle n’aurait ressenti le besoin de se glorifier de sympathie inexistante, ou tout du moins s’en plaisait-elle à y croire. Aujourd’hui, elle regrettait ses paroles d’antan, qui auraient dû rester si anodines ; jamais elle n’avait envisagé que ses mensonges ne soient dévoilés au grand jour et plus les semaines passaient, plus elle craignait que quelqu’un ne vienne en parler à Willow, dévoilant un pot-aux-roses aussi gênant qu’irrattrapable.

Ainsi en quelques minutes, ses rêveries avaient mué en angoisses, si bien qu’elle en oubliait même de noter la liste des devoirs à faire ; tant pis, elle pouvait toujours compter sur les notes d’Artemis pour rattraper son retard. Son objectif principal, elle peinait à le quitter des yeux, masquant difficilement son caractère parfois obsessionnel. Après un sourire et quelques morts à son meilleur ami, et des excuses vaguement intéressés formulées à une autre camarade de serpentard, elle emboîtait le pas du poufsouffle, sans pour autant le héler trop ouvertement. Il ne faudrait tout de même pas qu’on la voit le suivre comme le ferait une fan un peu timide mais passionnée. Il ne faudrait surtout pas qu’elle soit forcée de discuter avec lui devant un trop grand parterre de public qui verrait bien vite qu’au-delà de leurs entraînements communs, elle ne partageait avec lui guère plus que les couleurs de leur maison.

Sitôt éloignée de la masse des autres élèves qui avait fini par s’éparpiller dans toutes les directions, la préfète pressa le pas pour rattraper celui de son coéquipier de quidditch. Elle n’avait sûrement pas dû être très discrète, le bruit de ses chaussures résonnant entre les murs dénués de fenêtres et autres décorations murales du sous-sol. Il y avait plus coquet, et infiniment plus propice, comme lieu pour se commémorer de vieux souvenirs, mais elle était trop obsédée par ceux-ci pour daigner attendre plus longtemps. Elle avait laissé la question planer trop longtemps au-dessus d’elle pour repousser une nouvelle fois l’échéance sans craindre qu’elle ne finisse par lui retomber dessus et amoche sa réputation. « Salut... Baby ! » Plus elle y réfléchissait, plus elle en venait à se dire qu’il devait la trouver bien étrange, cette fille. Elle n’avait jamais trop su trouver de juste milieu entre la familiarité qui aurait dû être celle de deux personnes qui se connaissent depuis plusieurs années, et la distance respectable de deux camarades qui n’avaient réellement commencés à se fréquenter qu’au cours d’entraînement de quidditch. D’ailleurs, son rôle d’attrapeuse avait été en la matière assez salvateur : elle pouvait aisément prétendre se concentrer pleinement sur son vif d’or et ignorer facilement les poursuiveurs et autres batteurs. Dans l’équipe, elle jouait à un poste solitaire qui justifiait qu’elle n'ait guère trop de temps à accorder aux autres... sauf à leur capitaine, bien entendue. « C’était aussi ton dernier cours de la journée ? » Machinalement, elle repositionna la lanière de son sac sur l’épaule, secouant l’air de rien son insigne de préfète. Elle en avait toujours été fière et aujourd’hui, il lui donnait une excuse parfaite pour s’immiscer un peu dans l’espace personnel de l’américain. « Ça va, ça se passe bien, ton... intégration à Poudlard ? » N’était-ce pas là son rôle premier ? D’ordinaire, elle s’amusait plus des instants de disciplines et de l’autorité que lui conférait le petit badge brillant, mais dans les moments comme celui-ci, quand elle ne savait pas trop comment aborder le problème – elle ne voyait décidemment pas de meilleur qualificatif pour Willow – il se révélait fort utile.

@Willow Gillespie
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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyMer 7 Déc - 20:39

la vérité éclate
toujours

rêve ta vie, il paraît
ft. @Haley M. Strauss & Willow Gillespie
Avant, les cours n'avaient toujours été que l'extension un peu bruyante de ses nuits. Il restait là, pendant des heures, le menton dans la main et les yeux dans le vague, subissant avec un sourire idiot les coups de coude d'Ashley pour le maintenir éveillé. Quand son meilleur ami n'était pas là, c'était sa cousine, Harper, qui lui rappelait qu'il fallait prendre une note ou deux... Mais maintenant, tout avait changé. Baby étouffa un bâillement ennuyé alors que le professeur van Aken leur laissait quelques devoirs pour la fois suivante. Il s'était toujours particulièrement fichu des cours de potions... de sortilèges, de métamorphose, d'astronomie, de botanique aussi... Il n'avait jamais eu vraiment le temps de s'y intéresser, pas d'envie non plus. Ça n'avait jamais posé de problèmes, on avait toujours un peu fermé les yeux, il avait été assez bien entouré pour donner le change. Ashley n'avait jamais rechigné à faire ses devoirs en plus des siens pour un peu qu'il lui promette de travailler pour les examens de fin d'année... ce qu'il avait toujours fait... ce qui avait toujours suffi, un peu par miracle... jusqu'à l'année dernière, du moins. Désormais, il était obligé de faire un minimum d'efforts pour éviter d'agiter sous les yeux du monde qu'il n'était pas vraiment une lumière. C'était stupide, personne n'était doué partout ! Il avait d'autres priorités, d'autres talents. Et puis, ça n'était pas de savoir faire un philtre de confusion ou il ne savait pas quelle mixture inutile qui allait payer les factures ! Il rangea ses affaires, ferma son sac d'un geste pressé et fut dans les premiers à quitter sa paillasse. Si la journée n'était pas encore totalement terminée, le pire avait au moins le mérite d'être passé ! Et, même mieux, il avait une petite heure pour souffler. Le temps de rentrer à Poufsouffle, de se poser, de se changer sans se presser... En s'éloignant dans le couloir, le jeune homme se demanda si Jin était dans les parages... Sa compagnie serait sans nulle doute plus agréable que celle de son colocataire. Peut-être qu'il ferait un détour par les environs de la salle commune de Serpentard avant de remonter. Il en était là dans ses projets pour les soixante minutes à venir lorsque des pas se rapprochant immanquablement de lui à une allure rapide le poussèrent à interrompre le fil de ses pensées. Lorsqu'il tourna la tête, sa préfète était là.

Salut... Baby !
Salut Haley, répondit-il simplement, plus par politesse qu'autre chose, alors qu'il s'écartait d'un pas en pensant qu'elle allait continuer son chemin.

Après tout, ils n'étaient pas amis, ils ne s'étaient jamais vraiment adressé la parole en dehors de l'équipe de Poufsouffle, et même là, ça restait superficiel. Il n'avait rien contre elle, sûrement qu'elle était gentille, mais il finissait par se lasser – déjà ! – des filles de cette école, toutes si semblables, si prévisibles. Elle était à l'image de toutes les autres. Il n'y avait que Sherwin qui détonnait vaguement dans cet océan de blondeur fade mais... il n'était pas sûr que ce soit pour le mieux. Quoi qu'il en soit, sa camarade n'eut pas l'air de vouloir presser le pas pour le dépasser.

C’était aussi ton dernier cours de la journée ?

Il hocha la tête dans un sourire ouvertement soulagé.

C'est une torture de finir avec ça, non ?

Bien sûr, ça aurait pu être pire... ça aurait pu être Défense contre les Forces du mal, par exemple. Son regard clair glissa sur la jeune femme qui remontait son sac sur son épaule. Sa présence à ses côtés avait quelque chose d'étrange, d'assez peu naturelle. Il peinait à croire que c'était juste pour lui faire la conversation qu'elle l'avait rattrapé dans ce couloir... pas alors qu'elle aurait eu mille et une autres occasions depuis la rentrée, autant qu'elle n'avait jamais pris la peine de saisir.

Ça va, ça se passe bien, ton... intégration à Poudlard ?
Ouais, tranquille.

Un haussement d'épaules lui échappa. Ça n'était pas Ilvermorny. La culture laissait à désirer, les élèves aussi, les professeurs, les cours... Le sport, même, n'était pas à la hauteur de ce qu'il avait connu jusque là. Le château était miteux, il partageait sa chambre avec ce qui lui apparaissait comme le Roi des Coincés, les filles donnaient envie de se pendre... Il n'y avait que deux choses positives dans le coin : il avait du temps libre de temps en temps et il ne rentrait plus chez lui tous les week-ends. Mais tout ça, elle n'était pas obligée de le savoir.

C'est gentil de demander, reconnut-il finalement dans un sourire plus doux.

Mais elle n'était pas censée s'inquiéter, si ? Il habitait avec Charles, elle devait s'imaginer qu'en tant que préfet, lui aussi, il prenait très à cœur son intégration ! Il avait dû lui poser la question durant les premiers jours... Il n'en était plus très sûr.

C'est juste pour ça ou...? je peux faire quelque chose pour toi, peut-être...?

Parce qu'il n'était peut-être pas l'élève le plus brillant de l'école mais... il avait passé sa vie entouré de tous les vautours du monde et il avait rapidement appris qu'on ne venait pas souvent, comme ça, par pure bonté d'âme quand on avait jamais esquissé le moindre geste dans sa direction avant ça. Mais peut-être qu'il se trompait et qu'elle prenait juste très à cœur son rôle... Sûrement, même.
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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyMer 21 Déc - 17:19

Haley avait assez observé du coin de l’œil le nouvel élève pour savoir qu’il n’était pas un foudre de guerre dans la plupart des cours. Il n’y avait bien que sur un balai qu’il brillait par son élégance et rattrapait sans trop de mal son ignorance du quidditch. Ailleurs, il tenait plus du cancre qui se la joue jouvenceau populaire ; elle aurait dû trouver sa pitoyable, si seulement elle n’avait pas toujours eu un faible pour cette attitude. Il n’était pas si différent de Misha, après tout : un étranger réparti à poufsouffle, jouant les mauvais garçons et brillant de milles feux sur un balai. Ses parents seraient exaspérés en découvrant l’identité de ceux qui faisaient un peu chavirer son cœur et en l’instant présent, elle l’était elle aussi, mortifiée par ses propres appétences ridicules.

Elle s’était attendue à ce que Willow soit un peu surpris de la voir arriver mais pour son plus grand plaisir, il savait suffisamment feindre l’inverse pour que ça ne lui saute pas trop aux yeux et ne la décourage dans son objectif. Il devait avoir l’expérience, après une vie entière passée sous les feux des projecteurs. Mieux encore, il lui donnait la réplique avec suffisamment de naturel pour la conforter dans ses objectifs. Elle haussa les épaules en rigolant. « Oh, on a connu pire, crois-moi : tu n’as jamais eu de cours à 8h du matin avec l’ancienne prof de défense contre les forces du mal. » Son départ n’avait pas dû être un drame pour grand monde ; c’était un bourreau de moins qui s’en était allé, laissant aux élèves la douce certitude de ne jamais voir quelqu’un d’aussi rude la remplacer. Elle battait sans nul doute des records en la matière. « Un enfer, cette femme. »
Parler des cours avait quelque chose de rassurant pour elle ; tant qu’ils s’en plaignaient, elle jouissait d’un sursis avant d’aborder la question fatidique de ses paroles de matamore. Et puis quelques autres camarades continuaient de passer non loin d’eux, voyant bien qu’ils conversaient, que la préfète fût en compagnie de l’américain dont elle s’était autrefois vantée de bien le connaître. Ses fanfaronnades prenaient corps, semblant tout d’un coup plus réelles. Elle savait que ça n’était qu’une brève illusion, mais elle ne pouvait s’empêcher d’en savourer chaque instant.

La réalité ne tarda guère à revenir à l’assaut, discrètement et pourtant déjà trop fracassante aux oreilles de Haley. « Je ne dirais pas « juste pour ça », il en va de ma légitimité en tant que préfète. » Le dos droit et la tête haute, son corps tout entier témoignait d’une volonté de se montrer sûre d’elle. Elle demeurait un peu plus petite que Willow, mais elle avait une taille relativement acceptable pour une jeune femme ; son père disait d’elle qu’elle avait la taille de mannequin, ce qui était fort optimiste et surévalué, mais elle aimait bien se dire qu’elle n’était pas juste une bonne élève. Entre deux devoirs, elle prenait soin d’elle, de son teint, de ses cheveux et de sa ligne. C’était une fille coquette qui se faisait une fierté d’aller à l’encontre des clichés ; ça allait avec l’envie de connaître des célébrités. Le rat de bibliothèque voulait jouer dans la cour des grands, avec ceux qui se pavanaient sous les projecteurs comme l’américain. « Je me doute bien que ça n’est pas toujours simple d’arriver si tard dans une nouvelle école. » Elle marqua une courte pause, un sourire qui se voulait avenant sur les lèvres. Elle voulait paraître naturelle, décomplexée et ne surtout pas donner l’impression de lui courir après comme une banale groupie. Elle comptait bien sur le fait que l’adolescent ait remarqué qu’elle avait une proximité particulière avec le capitaine de leur équipe ; si elle était proche du russe d’une façon qui ne laissait guère de doutes sur ses sentiments, il pouvait bien en déduire que ses intentions étaient pures, non ? « Surtout pour quelqu’un comme toi. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Poudlard accueille un athlète célèbre. J’imagine que ça doit attirer des regards, non ? » Tous sauf le sien, voyons. Elle ne savait trop par quel bout prendre le jeune homme, avançant doucement, comme à tâtons. Dans un monde idéal, il finissait lui-même par la reconnaître, elle cette fille parmi toute une floppée d’adolescente avec qui il avait pris la pose... un beau rêve qu’elle savait absurde.

@Willow Gillespie
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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyMer 28 Déc - 13:38

la vérité éclate
toujours

rêve ta vie, il paraît
ft. @Haley M. Strauss & Willow Gillespie
Il fallait bien reconnaître que ça n'était pas la première fois qu'on venait le trouver dans un couloir ou n'importe où ailleurs... Ici, peut-être. Tout le monde ou presque semblait bien se ficher de qui il était, de ses parents, des paillettes qu'on jetait sur leur passage de l'autre côté de l'Atlantique... mais à Ilvermorny, il avait cessé de compter... « Mon cousin veut entrer dans l'équipe nationale, tu crois que ton père peut faire quelque chose ? », « Ma mère est en train d'écrire un livre de cuisine, peut-être que la tienne pourrait en parler à la radio, non ? », « Je fais une fête pendant les vacances, je peux dire que tu viens ? Je suis sûr qu'on parlera que de ça ! »... et blablabla... Si ça n'était pas quotidien – encore heureux ! – c'était suffisamment régulier pour devenir lassant. Durant les premières années, il avait appliqué à la lettre les conseils parentaux : toujours refuser avec le sourire, être aimable, avoir l'air presque désolé sans trop en faire, c'est qu'il fallait être à la fois ferme pour pas que ça devienne une habitude – tu parles ! – mais pas donner l'impression de prendre les gens de haut... et puis avec le temps, ça avait viré à des grommellements d'adolescent agacé, des grossièretés qui faisaient glousser les copains et lâcher des « ouuuuh j'aurais pas aimé » à tous les gamins de ce public improvisé. Baby ne savait pas trop quoi penser de l'arrivée de sa préfète. Elle lui rappelait sa vie d'avant sans être certain que ça soit vraiment ce qu'il aurait voulu en garder. Est-ce qu'elle le pensait idiot au point de ne pas croire qu'il pouvait s'attendre à ce qu'elle ait quelque chose à lui demander ? Ou alors était-elle seulement bien intentionnée, là pour apprendre à le connaître, faire la discussion, et qu'il la diabolisait par habitude ?

Oh, on a connu pire, crois-moi : tu n’as jamais eu de cours à 8h du matin avec l’ancienne prof de défense contre les forces du mal. Un enfer, cette femme.
Pitié épargne-moi ça, rit-il, presque complice, comme si ça n'était pas la première fois qu'ils s'adressaient réellement la parole. Déjà que c'est la première fois de ma vie que j'ai cours à 8h alors on va y aller par étape, hein. L'enfer, on verra ça l'année prochaine !

Et il n'y avait là aucun mensonge. Cette année, ses journées étaient assez vides pour lui permettre de s'organiser autrement mais, jusque là, il avait fallu trouver un moyen de tout faire rentrer dans des plages horaires bien trop étroites. Alors, forcément, les cours avaient pris cher... Il avait été question de tout rattraper mais, au fil des ans, force était de constater qu'il terminait ses nuits dans ces leçons particulières et qu'il ne rattrapait pas grand chose. Au début, personne ne disait rien, parce que son nom, parce que les dons de Papa à l'établissement, parce que les retombées positives que ça pouvait avoir... et puis, tant qu'il n'y avait rien d'autres à lui reprocher que ça, ça n'était pas si grave, il parvenait à se maintenir péniblement dans la moyenne, on n'allait pas lui en demander davantage alors qu'il avait autre chose à gérer... et puis ça avait mal tourné. L'adolescent finit par mettre les pieds dans le plat, sans gant ni grande pincette. Au moins, si elle avait besoin de quelque chose, elle gagnerait du temps et lui, il serait fixé.

Je ne dirais pas « juste pour ça », il en va de ma légitimité en tant que préfète.

Le dos droit, la tête haute dans une attitude aussi prétentieuse qu'il était possible de le faire, Haley parut presque choquée qu'il puisse ainsi remettre en question sa gentillesse... encore que ça n'était pas tant par pure bonté d'âme que pour montrer au monde qu'elle était à la hauteur de ses responsabilités. Il ne put retenir un sourire, quelque part entre l'amusement et la moquerie alors qu'il hochait simplement la tête.

C'est vrai, désolé. On a de la chance de vous avoir, Charles et toi.

Si l'ironie se faisait sentir, il n'y avait rien non plus pour la prouver. Après tout, son colocataire l'avait très bien accueilli... avant que les mille et une différences qu'il y avait entre eux ne rendent leur cohabitation à la limite du désagréable. Il se demandait comment elle était, elle, dans l'intimité ? Fière et hautaine comme elle l'avait été quelques secondes plus tôt ? Aussi coincée que son coéquipier ? Ou avait-elle au moins le mérite d'être drôle et sympathique...? Peut-être qu'ils les choisissaient pour leurs capacités à casser l'ambiance et à rappeler au monde qu'ils étaient là pour faire leur travail et que le règlement n'était pas là pour faire joli ? Pas impossible...

Je me doute bien que ça n’est pas toujours simple d’arriver si tard dans une nouvelle école.

Sa voix s'était faite plus douce, son sourire plus agréable. Elle lui faisait penser à Eléonore. Dans deux minutes, elle allait lui proposer son aide ou une visite guidée des coulisses de l'école ? C'était dommage, elles se ressemblaient vraiment toutes.

Ça va, ça aurait pu être pire. Ilvermorny a été calqué sur Poudlard, à la base, alors y'a quand même plein de trucs qui se ressemblent, ça aide.

Il ne prit pas la peine de préciser que l'élève avait dépassé le maître depuis longtemps et que tout ce qu'on trouvait ici n'était qu'un vulgaire ersatz de ce qu'il avait connu là-bas. Vu le sérieux qu'elle semblait porter au rôle qu'on lui avait confié, il y avait fort à parier qu'elle défendrait son école corps et âme sans jamais vouloir admettre qu'elle ne valait rien.

Surtout pour quelqu’un comme toi. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Poudlard accueille un athlète célèbre. J’imagine que ça doit attirer des regards, non ?

Baby haussa les épaules dans un gloussement un brin idiot. La flatterie avait toujours un petit quelque chose d'efficace, quand bien même on y était habitués depuis longtemps. C'est qu'il n'y avait plus grand monde pour l'auréoler de la gloire qui lui revenait pourtant de droit, ces derniers temps...

Tu n'as pas idée de la tranquillité que j'ai dans cette école. Rien à voir avec chez moi ! Ça fait du bien de pouvoir faire ce qu'on veut sans se demander ce qui paraîtra dans les journaux le lendemain, reconnut-il avec un enthousiasme parfaitement feint. C'était difficile de parler à une fille plus de cinq minutes sans qu'on aille raconter que c'était ma nouvelle conquête... Du coup, félicitations, t'échappes à mon tableau de chasse !

Bien sûr, c'était exagéré, bien sûr, il n'était pas si ravi que ça du changement... Mais il y avait une part de vérité dans tout ça malgré tout. On avait passé ces seize dernières années à disséquer sa vie, celle de ses parents, à tout commenter, tout critiquer... et souffler un peu, pouvoir être un ado normal rien qu'un instant, c'était grisant... mais son statut particulier, les gens qui l'arrêtaient dans les rues de New-York, les paparazzis à la sortie de ses entraînements... ça lui manquait un peu.
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Saige Billington

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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyDim 8 Jan - 14:58

En parlant avec Baby, Haley commençait à regretter de ne pas être allé vers lui plus tôt, rompant la glace dès le début ; elle avait un peu craint de se faire rembarrer, perdant à la fois sa crédibilité et tout espoir de sauver les meubles. Quelle idiotie. L’Américain se révélait être plutôt jovial, riant presque comme s’ils étaient de vieux camarades de classe. Il devait être habitué aux gens et à la nécessité de bien paraître, renvoyant à la perfection une image agréable à ses interlocuteurs. C’était assez simple, en fait, de discuter avec lui. « Sérieux ? Vous n’aviez pas cours à 8h dans ton ancienne école ? » Elle en connaissait beaucoup qui seraient enchantés par cette idée. Un établissement scolaire où les enseignements n’étaient qu’en début d’après-midi, quand tout le monde avait eu le temps de se réveiller lentement... cette perspective l’effrayait plus qu’autre chose ; un de ces avantages sur ses camarades était qu’elle n’avait jamais eu trop de mal à se lever tôt. C’était ainsi, son organisme était fait pour qu’elle se couche tôt et se lève presque avec le soleil. Alors quand ils devaient commencer avec un professeur rude dès le matin, elle avait l’avantage d’être plus réveillée et plus alerte que les autres. Réviser, même, était plus simple quand la tentation de faire une grasse matinée demeurait relativement rare. Alors une école où elle n’avait plus ce don – et c’en était un ! – par rapport aux autres, ça n’était pas particulièrement séduisant pour elle.

De fait, la poufsouffle avait toujours joui de cette petite aptitude qui la rendait sympathique à la plupart des professeurs et un peu insupportable pour ses camarades les moins sérieux. Une élève modèle, sérieuse et ponctuelle, à qui l’on avait donc guère hésité à confier son insigne. Et comme toute chose scolaire, elle ne le prenait pas à la légère. La partie « sociale » de son rôle n’était sans doute pas celle qu’elle réussissait le mieux, mais elle avait toujours fait des efforts pour ne pas être que le bras armé de la discipline de l’école... ainsi lorsque Willow se félicita de leur existence, à elle et son partenaire de travail, elle le prit pour argent comptant. Qu’il soit sérieux ou moqueur, elle ne s’en intéressait guère ; en fait, elle n’avait jamais été très douée pour comprendre les émotions des autres et savoir déceler un sarcasme un peu dissimulé d’une autre assertion. Alors si elle se doutait bien qu’il y avait peut-être un peu d’ironie dans sa remarque, elle ne pouvait se l’affirmer suffisamment pour s’en vexer ; mieux valait le prendre au pied de la lettre et en savourer l’effet, ce qu’elle fit sans mal. Si tous pouvaient réaliser à quel point Charles et elle prenaient à cœur leur travail de préfets, le monde s’en porterait tellement mieux.
Certes, elle venait à lui plus par intérêt que par réel désir de se montrer responsable, mais rien n’empêchait de faire d’une pierre deux coups. « Je ne savais pas que le modèle de Poudlard avait été exporté aux Etats-Unis... mais maintenant que tu le dis, ça fait sens. » Les Américains n’étaient après tout guère plus qu’un conglomérat d’européens qui avaient finis par imposer leur présence sur des terres qui n’étaient pas les leurs.

À son tour, elle gloussa. « Ton tableau de chasse, carrément. » Son rire sonnait un peu faux, sans doute parce qu’elle avait encore les mots précédents de Baby à l’esprit. Il n’y avait rien à féliciter là-dedans, c’était justement qu’on le remarque avec elle qui l’intéressait pour l’instant ! Pas qu’elle voulait être assimilée à l’une de ces conquêtes potentielles – et elle ne donnait pas chère de sa peau si Misha commençait à voir en lui un concurrent un peu trop sérieux – mais simplement qu’elle avait besoin de crédibiliser ses histoires d’antan. C’était sa réputation à elle qui était en jeu. Son mensonge qui devait prendre corps. « Pas d’inquiétude, donc, ici à part le Petit Croâsseur, il n’y a pas de torchons qui vont venir jaser sur ta vie privée. » Et si le corbeau savait qu’elle était une menteuse, s’en ferait-il une joie de s’en moquer ? S’il n’avait rien de mieux à raconter, nul scoop plus intéressant à dévoiler, nulle invitation au lynchage de petits nouveaux, ferait-elle une cible plus intéressante ? Jusque-là, il l’avait laissé tranquille, ne l’évoquant que brièvement – et par accident – à l’occasion des candidatures pour la brigade du directeur... mais elle n’était pas sûre de pouvoir supporter être le centre de ce torchon s’il s’avérait qu’il vienne à l’humilier. « Mais j’imagine qu’à côté des journalistes américains, notre petit rapace local fait bien pâle figure. » Et il se faisait plutôt discret depuis la rentrée, il fallait bien l’admettre. À se demander s’il n’avait pas désormais quitté Poudlard, voguant déjà vers le monde des adultes.
C’était presque dommage, à présent qu’il y avait une célébrité dans les couloirs de l’école ! « Maintenant que tu es ici... c’est fini, les compétitions de vol acrobatique ? » Il fallait reconnaître que la discipline majoritaire, en Grande-Bretagne, était le quidditch. Le reste paraissait n’être qu’annexe, de jolies pirouettes qu’un poursuiveur se permettait d’exécuter lorsqu’il venait de marquer des points. Les compétitions, en la matière, étaient plus rares et visaient un public de niche. C’était bien dommage, d’ailleurs ; au-delà de la vantardise, Haley avait été réellement impressionnée par la compétition à laquelle elle avait assistée, aux Etats-Unis. C’était beau, plus élégant qu’un cognard fiché dans les côtes d’un attrapeur quoique cela tenait moins en haleine, il fallait l’admettre. « Remarque, j’imagine que tu n’auras pas grand mal à te faire une place dans le quidditch, ou peut-être, qui sait que tu pourrais rendre très populaire le vol acrobatique, ici ? Quiconque t’ayant vu au championnat, il y a deux ans, adorerait revoir quelque chose de similaire ! » Un peu de flatterie, ça ne faisait jamais de mal. Elle n’avait pas vraiment à se forcer d’ailleurs : ses mots lui venaient assez naturellement, traduisant sa pensée avec juste quelques touches d’emphases en prime.
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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyVen 10 Fév - 14:15

la vérité éclate
toujours

rêve ta vie, il paraît
ft. @Haley M. Strauss & Willow Gillespie
L'allure de Baby s'était machinalement calée sur celle de sa préfète, lui offrant l'impression de gérer tant cette conversation que ce bout de chemin qu'elle voulait faire avec lui. S'il avait des défauts plus qu'il n'en aurait fallu et que tout le monde s'était toujours appliqué à les mettre en avant – on lui avait souvent reprochés ses caprices, comme s'il était une véritable diva et non seulement un ado de quinze ans à qui on ne refusait jamais rien – il fallait bien reconnaître que ses nourrices avaient fait un excellent travail quant à son éducation. Il était poli, aimable, souriant... l'image parfaite de l'enfant chéri de l'Amérique sorcière. Et, de toute évidence, ça n'était pas Haley qui s'en plaindrait. Après tout, ne discutaient-ils pas comme deux vieux amis ? Comme s'il n'avait rien de mieux à faire que de lui offrir quelques minutes d'un temps libre pourtant trop rare pour être perdu ? Il fallait espérer qu'il y aurait un retour sur investissement un jour, qu'elle se souviendrait de cette amitié branlante si d'aventure il en avait besoin...

Sérieux ? Vous n’aviez pas cours à 8h dans ton ancienne école ?
Les autres si, rectifia-t-il sur le ton de la confidence, mais j'avais un emploi du temps aménagé, je rattrapais certains cours durant mes jours off.

Il fallait bien reconnaître que l'accumulation de taches colorées sur son planning de ces dernières années ne lui manquaient pas le moins du monde... Les entraînements chaque matin, chaque soir, les mercredi – et les dimanches du temps où il les passait encore à Ilvermorny – blindés au maximum pour donner l'impression que ses passes-droits n'en étaient pas vraiment, les week-ends à New-York, où il enchaînait littéralement les rendez-vous professionnels... Parfois, il se demandait comment il avait réussi à trouver le temps d'avoir une vie, des amis, d'être un ado comme les autres... Heureusement, la donne avait changé, ici. Beaucoup de matières avaient été abandonnées à la suite de ses BUSEs, aussi il avait été plus facile de caser ses entraînements à des heures raisonnables. Il ne finissait plus tous les soirs après dîner, n'avait pas à enchaîner ses journées sans fin par des sessions de devoirs ou de révisions sur lesquels il s'endormait immanquablement... Et puis, non négligeable, Sørensen n'avait jamais cédé sur les sorties hebdomadaires, si bien qu'il n'y avait plus de week-ends à New-York, plus cette boule au ventre dès le jeudi soir... Bien sûr, ça reprendrait, bientôt on enverrait des demandes d'autorisation exceptionnelle pour des rendez-vous importants – son contrat avec Starsweeper devait être renouvelé bientôt, non ? et il y devait avoir une nouvelle campagne de pub dans quelques mois, si ses calculs étaient bons – et les championnats qui débuteraient bien trop vite à son goût...

Je ne savais pas que le modèle de Poudlard avait été exporté aux États-Unis... mais maintenant que tu le dis, ça fait sens.
Je t'avoue, on parle de vous jusque dans notre manuel d'histoire alors on peut vraiment pas passer à côté de l'info.

Un rire discret vint ponctuer sa phrase... même si, en réalité, il voyait dans son ignorance qu'une preuve supplémentaire de cet autocentrisme britannique. Il n'avait jamais rencontré qui que ce soit qui ne voyait que par et pour sa culture propre que tous ces élèves, là, dont l'univers se limitait aux frontières de leur pays pourri. C'était dingue, tout de même ! Ils ne voyaient pas au-delà de leur école, au-delà de leur Quidditch, au-delà de leurs habitudes... Comme si tout ce qui avait cours ici était tout ce qui existait dans le monde entier. Peut-être serait-il temps de s'ouvrir un peu au reste de la Terre, non ? C'était d'une tristesse, tout de même... Il fallait croire que le rayonnement mondial qu'avait connu Poudlard un jour l'avait laissé se placer en centre de l'humanité. Pourtant, ce temps était plus que révolu ! Il fallait descendre de son piédestal, maintenant !  

Ton tableau de chasse, carrément.

L'adolescent hocha la tête avec une fierté visiblement feinte. Il n'y avait qu'à voir ce qu'ils avaient fait de Kline... On les avait aperçus ensemble en dehors de l'école et, déjà, les États-Unis dans leur globalité les imaginait déjà convoler ! D'accord, peut-être que sa mère s'était arrangée pour que l'image qu'ils renvoient soit exactement celle-là, offrant aux torchons de quoi faire leurs choux gras pendant toute la durée des fêtes. Après tout, c'était un moment creux pour le couple souverain alors mieux valait qu'on parle de leur rejeton plutôt qu'on s'intéresse à quelqu'un d'autre.

Pas d’inquiétude, donc, ici à part le Petit Croâsseur, il n’y a pas de torchons qui vont venir jaser sur ta vie privée. Mais j’imagine qu’à côté des journalistes américains, notre petit rapace local fait bien pâle figure.

Son incompréhension fut des plus sincères. Ça faisait plusieurs mois qu'il était là et il n'avait entendu parler de rien du tout. Aucune rumeur étalée où que ce soit, ni le concernant ni concernant le plus insignifiant de ses camarades.

Le Petit Croâsseur ?

C'était d'un goût relativement douteux, autant l'avouer. Et puis, quitte à voir son nom apparaître dans quelque colonne, il préférait largement que ça soit dans quelque chose de plus national qu'un machin étudiant qui n'avait visiblement plus d'existence réelle. Il briguait Sorcière Hebdo, Balai Magazine, La Gazette du Sorcier, même, pourquoi pas ! N'importe quoi qui pourrait satisfaire ses géniteurs et leur faire oublier, ne serait-ce que temporairement, qu'il avait eu le malheur de se faire renvoyer pour une histoire d'ego un peu trop démesuré.

Disons que ça a pas l'air d'être le vautour le plus menaçant que j'ai jamais rencontré, ironisa-t-il dans un rire qui se voulait complice.

Sûrement qu'il y aurait moyen d'étouffer les bêtises qui paraissaient dans une feuille comme celle-là sans avoir à traîner des grands noms en justice pour diffamation. Si personne, jusque là, n'avait eu à le faire pour lui, ses parents étaient coutumiers de la manœuvre. Leurs avocats étaient devenus des amis, son parrain lui-même avait tiré Bobby de quelque sale drap.

Maintenant que tu es ici... c’est fini, les compétitions de vol acrobatique ?

Sa question eut le don de le surprendre. Pourquoi ce serait fini ? Parce qu'ici tout le monde ne voyait que par le Quidditch ? C'était un peu réducteur, une fois de plus ! Mais ça ne l'étonnait pas plus que ça, malheureusement.

Remarque, j’imagine que tu n’auras pas grand mal à te faire une place dans le quidditch, ou peut-être, qui sait que tu pourrais rendre très populaire le vol acrobatique, ici ? Quiconque t’ayant vu au championnat, il y a deux ans, adorerait revoir quelque chose de similaire !

Baby ralentit machinalement la cadence alors qu'il dardait sur son interlocutrice un regard plus surpris encore.

Il y a deux ans...? T'y étais ? répéta-t-il prudemment.

C'était trop précis pour être du hasard. Est-ce qu'elle était en train de dire qu'elle avait fait le déplacement au bout du monde pour un sport dont elle avait l'air de se ficher pas mal juste pour assister à son sacre ? Il y avait quelque chose d'étrange dans cet aveu. Quelque chose qui ressemblait presque à un fanatisme pitoyable, comme il en trouvait chez Eléonore.

Mais je te rassure, j'ai pas du tout l'intention d'arrêter quoi que ce soit. Mon père a vu avec la direction de l'école pour que je puisse sortir pour les compétitions. Après... rien ne m'empêche de me faire une place dans le Quidditch également, ce serait dommage de n'avoir qu'une corde à son arc.

En réalité, on ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Sûrement que s'il avait pris seul la décision, il aurait tout arrêté. Pas seulement cette année mais l'autre d'avant, également. Il aurait raflé le titre de champion des États-Unis, se serait complu dans son rôle de plus jeune médaillé d'or de l'histoire et aurait tiré sa révérence... parce qu'il en avait assez, depuis une éternité, d'étouffer sous la pression, de renoncer à son existence pour un sport qui ne le faisait plus vraiment rêver... Mais ça n'était pas comme si l'avis de Baby Gillespie avait le moindre impact face à celui plus tonitruant de son père...

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Saige Billington

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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyJeu 2 Mar - 15:04

Puisque Willow n’était assurément pas un garçon comme les autres, il était en fin de compte tout à fait logique qu’il ne bénéficie pas d’un emploi du temps comme les autres. Pour autant, ce qu’il dépeignait de sa vie dans son ancienne école ne semblait pas très enviable pour l’Anglaise ; elle s’imaginait déjà une adolescence à courir par monts et par veaux pour des entraînements, tentant vainement de maintenir un niveau scolaire acceptable par rapport à ses camarades, tout ça pour un avenir qu’elle trouvait trop limité. D’un point de vue extérieure, cela éveillait peut-être une certaine fascination, mais elle ne s’imaginait pas une seule seconde vivre ainsi. Les entraînements de quidditch occupaient déjà beaucoup son esprit et son temps, et elle ne jouait qu’à un niveau amateur, quand bien même se révélait-elle très douée pour se mettre une énorme pression. « Ça devait être un enfer. » lâcha-t-elle très naturellement, parfaitement conscience d’enfoncer des portes ouvertes. À bien y réfléchir, ils n’étaient pourtant pas si différents : lui était le fils d’un athlète que la destinée poussait à suivre le chemin tracé par son père, et elle la fille de hauts fonctionnaires du ministère que tout poussait également vers une carrière similaire.

« Je t'avoue, on parle de vous jusque dans notre manuel d'histoire alors on peut vraiment pas passer à côté de l'info. » Bien sûr Poudlard, et la Grande-Bretagne plus généralement, avait été le siège de tant d’évènements importants pour les sorciers que ce qu’il lui disait ne l’étonnait pas vraiment. Comme toute adolescente anglaise, elle connaissait infiniment mieux l’histoire de son pays que celle des autres. Les Britanniques semblaient avoir un don tout particulier pour dispenser au monde entier la fable nationale, se targuant de tout ce qu’ils possédaient de grandiosement magique, oubliant parfois qu’ils n’étaient pas seulement la patrie de Dumbledore, mais également celle de Lord Voldemort. À moins qu’il ne soit également un sujet à fierté ? « Et dans la rubrique “faits divers” des journaux, non ? » ponctua-t-elle dans un rire moqueur. Il était loin le temps où l’on osait encore dépeindre Poudlard comme l’un des lieux les plus sûrs du Royaume-Uni ; elle savait qu’à l’époque de ses parents, ils le clamaient de temps à autres, mais déjà lorsqu’ils écumaient les bancs de l’école, plus personne n’osait trop y croire. Aujourd’hui, elle s’étonnait même que des étrangers puissent venir étudier ici, alors qu’ils avaient d’autres établissements moins risqués. Peut-être que malgré tous les drames, et par un étrange miracle qu’elle ne s’expliquait pas, le ministère arrivait à maintenir la réputation de Poudlard, l’ancestral collège qui avait donné tant de grands mages à ce monde ?  « Le Petit Croâsseur ? » Elle opina du chef en souriant, ajoutant en guise d’explication : « La feuille de chou de Poudlard. Sa spécialité est de colporter des rumeurs ridicules et d’appeler au lynchage des petits nouveaux. » Haley ricana en l’écoutant ironiser au sujet du journal local. Sans nul doute, elle n’avait pas son expérience en termes de journaux et colportages insultants, aussi la seule fois où elle avait – très vaguement – figuré dans le petit croâsseur avait été déjà suffisamment désagréable pour qu’elle ne veuille pas se retrouver avec un article totalement dédié à sa personne. « Enfin je ne l’ai pas entendu croasser depuis la rentrée, il est peut-être parti voler ailleurs. Ou il a découvert le bon goût pendant les vacances, qui sait ? » L’espoir fait vivre, disait-on. Le plus probable était encore qu’il ne soit plus à Poudlard.

La réaction de Baby eut le don de prendre la préfète un peu de surprise. Ils avaient jusque-là avancé d’un pas normal, sans ralentir ni se presser, mais d’un coup elle se retrouvait avec un peu d’avance sur lui. Elle le regarda un instant, curieuse, avant de calquer à nouveau son allure sur la sienne. « Euh oui... » commença-t-elle un peu plus prudente, consciente qu’elle arrivait là sur un sujet glissant pour sa personne. Et visiblement, le garçon ne s’y trompait pas non plus... quoi peut-être n’était-ce pas pour la même raison. « J’étais en vacances avec mes parents aux Etats-Unis à ce moment-là. C’est comme ça que j’ai découvert la discipline. » Jusque-là, elle n’avait toujours vu que du quidditch, de l’aingingein et plus sporadiquement quelques matchs de petits clubs de quodpot. Le sport américain était moins populaire ici que son homologue anglais, mais il avait tout de même un certain public. « C’est là-bas aussi que je t’ai rencontré, pendant la rencontre après la compétition. » se força-t-elle à rajouter en arborant un sourire timide, même si une petite voix dans la tête lui criait de ne rien en dire. Ça n’était pas très fin mais à quoi bon continuer à tourner autour du pot ?

Haley fut bien heureuse quand l’Américain lui offrit une discrète porte de sortie, ou à tout le moins une diversion momentanée. Ça lui laissait un peu le temps de respirer, de laisser la tension redescendre un peu. Qui sait, peut-être que tout allait se passer au mieux et qu’ils repartiraient comme s’ils étaient de bons amis, sans que la petite fable de la poufsouffle ne soit dévoilée au grand jour ? « Dans l’équipe de poufsouffle, non. J’ai commencé l’année dernière. Avant, je n’avais jamais trop pris le temps de me rendre aux sélections. » Pour une fois, ça n’était pas une façon enjolivée de présenter les choses : si l’idée de se montrer mauvaise aurait pu la dissuader de tenter l’expérience, cette crainte n’avait jamais eu l’occasion de se présenter à elle, du moins pas avant qu’elle ne se retrouve sur le terrain, face à l’implacable Erin. Le quidditch, à l’instar de beaucoup d’occupations d’adolescents, était longtemps resté au second plan dans ses préoccupations, ne l’occupant que lorsqu’elle accompagnait ses meilleurs amis dans les gradins. Et encore, elle avait loupé beaucoup de matchs dans l’objectif de terminer un devoir particulièrement retors.
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Message(#) Sujet: Re: La vérité éclate toujours (Baby & Haley) La vérité éclate toujours (Baby & Haley) EmptyJeu 20 Avr - 16:44

la vérité éclate
toujours

rêve ta vie, il paraît
ft. @Haley M. Strauss & Willow Gillespie
Lentement, tranquillement, ils quittaient les méandres des cachots, s'éloignant toujours davantage de la salle de potions, presque bras dessus bras dessous, comme des vieux amis. Baby aurait aimé pouvoir prétendre qu'il maîtrisait la situation mais force était de constater que, même s'il avait l'expérience des vautours, il était bien incapable de savoir sur quel pied danser avec sa préfète. D'un côté, elle ressemblait à tous ces autres qui avaient toujours eu quelque chose à demander, une idée derrière la tête... d'un autre, elle avait l'air somme toute  sympathique, un brin étrange peut-être mais néanmoins innocente. L'existence qu'il avait menée jusque là le poussait à croire la première option, celle à laquelle il s'accrochait dans cette école de malheur préférait la deuxième... Dans le doute, mieux valait rester sur ses gardes tout en ayant l'air aimablement naïf de celui qui ne s'attend à rien.

Ça devait être un enfer.

Il haussa négligemment les épaules. C'était pas toujours facile, c'était un fait. Il en voulait parfois à ses parents de l'avoir poussé sur ce chemin-là, il le reconnaissait volontiers... mais il n'était pas mauvais – il s'avérait même doué, en réalité – bien moins qu'il ne l'était dans ses études alors il pouvait se raccrocher à quelque chose, se dire que quelque soit l'issue de sa scolarité, il ne serait pas laissé à l'abandon, faute d'avoir les capacités nécessaires pour faire quoi que ce soit de sa vie. Mais si, vraiment, on lui avait laissé le choix... il était probable qu'il n'aurait pas choisi ce chemin-là... pas comme ça, pas à un tel niveau, pas avec tant de sacrifice.

Oh bah on s'y fait, tempéra-t-il simplement.

C'était un demi-mensonge, parce que si on s'y faisait bel et bien, qu'on s'habituait au rythme, à la pression, ça n'était pas pourtant que ça n'était pas un enfer. Et puis le sujet changea avec un certain naturel. S'ils ne se connaissaient pas, la superficialité de leur conversation permettait des échanges fluides. Un bon point pour elle, mine de rien. Des idiotes qu'il avait croisé, rares étaient celles qui parvenaient à faire une phrase correcte et cohérente dès la première entrevue. Il n'y avait qu'à voir cette pauvre Rosalie ou Eléonore pour comprendre quoi il voulait parler !

Et dans la rubrique “faits divers” des journaux, non ?

Son rire lui arracha un sourire amusé. Ah ça...! S'il y avait bien un endroit où Poudlard était cité, c'était dans la presse, et bien peu souvent pour des exploits ! Attaque, morts, incendie, prise d'otage, morts, remorts... C'est que ça faisait rêvé, comme palmarès !

C'est qu'on se pose des questions quand on l'y voit plus.

À Ilvermorny, ça n'était pas rare de parier sur le temps qu'il allait se passer avant une prochaine catastrophe ou combien de morts il y aurait au prochain incendie ou combien d'horreurs il faudrait encore avant que quelqu'un se décide à fermer l'école... C'était glauque, un peu cruel mais ça rappelait surtout à quel point on était en sécurité là-bas. On pouvait se permettre de plaisanter de choses affreuses parce qu'on s'en tenait si loin qu'on se sentait pas concernés. C'était un peu comme suivre les épisodes d'une série quelconque et de monter ensemble tout un tas de théories débiles. ...sauf que l'adolescent avait rejoint la distribution et que si cette nouvelle saison était à peu près tranquille, il ne pouvait que croiser les doigts pour que la prochaine le soit tout autant.

La feuille de chou de Poudlard. Sa spécialité est de colporter des rumeurs ridicules et d’appeler au lynchage des petits nouveaux.
Génial...
Enfin je ne l’ai pas entendu croasser depuis la rentrée, il est peut-être parti voler ailleurs. Ou il a découvert le bon goût pendant les vacances, qui sait ?

Bon, c'était toujours ça de pris ! Pas d'apprenti journaliste sur le dos et, tant qu'il était coincé entre les murs de cette école, probablement pas de journaliste tout court. Il fallait dire que les rares personnes qui en avaient après lui étaient plus occupés à laisser des traces de bave sur son passage qu'à aller vendre des informations quelconques à tous les torchons du coin... et c'était tant mieux ! Les groupies, il gérait bien plus facilement que les taupes ! Enfin... quand elles ne se cachaient pas. Parce que l'ambiance changea légèrement lorsque Haley admit avoir été dans les parages lors d'une compétition. Il ne voyait pas trop ce que ça pouvait faire mais, en tout cas, ça pouvait expliquer la raison de son soudain intérêt pour son existence. Est-ce qu'elle espérait qu'il lui propose de venir avec elle pour les prochains championnats, de voir ça de l'intérieur, de jouer les VIP ? Elle risquait d'être déçue. S'il n'avait rien contre l'idée de faire profiter de son univers, encore fallait-il que ce soit à quelqu'un d'un tant soit peu de confiance ! Il ne se voyait pas proposer à une fille sortie de nulle part de squatter chez ses parents pendant quelques jours et de partager son hôtel en cas de déplacement... Il l'avait proposé plus d'une fois à Ashley, qui avait toujours décliné, et Jake et Lucas avaient profité de quelques sièges bien placés dans les tribunes présidentielles sans que ça n'empiète plus que ça sur sa vie privée. Et c'était ses meilleurs amis ! Alors elle...!

Euh oui... J’étais en vacances avec mes parents aux États-Unis à ce moment-là. C’est comme ça que j’ai découvert la discipline.
Ah ouais ?
C’est là-bas aussi que je t’ai rencontré, pendant la rencontre après la compétition.

Son sourire eut quelque chose de flippant. Ok... Donc ils s'étaient déjà rencontrés... et elle s'en souvenait... assez pour venir le trouver dans un couloir à la sortie d'un cours pour le lui faire savoir... C'était pas dramatique, bien sûr, mais il avait eu vent d'histoire, avec son père, qui aurait très bien pu commencer comme ça avant de finir sur les bancs des tribunaux.

Oh... Je suis vraiment désolé, je m'en souviens absolument pas, avoua-t-il d'une voix douce. Faut dire qu'on voit passer tellement de monde... J'espère que j'ai été sympa, au moins ?

Il ne se faisait pas trop de soucis sur ce point, il avait été élevé pour être irréprochable ou presque devant les appareils photos et tous les témoins du monde. Toujours un mot gentil, toujours un sourire aimable, toujours trois secondes pour signer un autographe... S'il avait la chance d'être bien moins sollicité que le couple souverain – encore que son partenariat avec Starsweeper avait achevé de le faire sortir de l'ombre de l'autre côté de l'océan – il avait toujours marché dans leurs traces : patient, agréable, accessible. De quoi filer des complexes à toutes les ménagères du monde en regardant leur rejeton banal faire sa crise pour trois fois rien.

Dans l’équipe de poufsouffle, non. J’ai commencé l’année dernière. Avant, je n’avais jamais trop pris le temps de me rendre aux sélections.
Et ça t'a pris d'un coup ? Être préfète et avoir les BUSEs à préparer, c'était pas suffisant ?

Normalement, c'était un peu l'objectif d'une vie, d'entrer dans l'équipe de sa maison, non ? Bon, lui ne se comptait pas dans le lot puisqu'il n'avait briqué celle des Oiseaux-Tonnerres que pour narguer son père et dans celle-ci que pour lui prouver qu'il était capable de l'attaquer sur tous les terrains... mais elle ?
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