Souvenez-vous c'est la baguette qui choisit son sorcier!

Azure & Amalia

Assise à table d’un restaurant, Azure observait la petite fille qu’elle devrait chaperonner pour la journée. Après le voyage scolaire, elle avait vraiment cru qu’elle pourrait se le couler douce et dormir jusqu’à midi pendant quelques jours, mais il fallait croire que Bridget n’était pas en connaissance des objectifs de paresse de sa fille. ’Tu es assez âgée pour aider, la fille de Morya. La petite entre à Poudlard l’an prochain.

La dite Morya était une collègue de travail de sa mère et son père adoptif alors il avait été assez difficile de dire non. De plus, c’était d’un souvenir qu’elle avait elle-même discuté d’un colloque que ses filles avaient rejoint une école très privée que la mère de la nouvelle étudiante s’était rappelé les paroles de sa brune de mère. Elle avait échangé quelques courriers depuis jusqu’à prévoir une journée à la fin de l’été pour qu’Azure, déléguée pour cette tâche, accompagne la petite demoiselle nouvellement nommé comme sorcière par le système de repérage de Poudlard.

Elle compta les minutes pendant tout le repas. Assise droite comme un piquet alors que les mères s’échangeaient des informations sur le travail et jeta des œillades sur Amalia. Plats après plats, elle s’était tenue à carreaux n’ayant pas grand-chose à raconter en lien avec leur travail. Eut-elle fini son désert qu’elle se leva sans cérémonie.

On y va, maman. Sinon, on risque de manqué de temps pour tout trouver. Comme mue par un esprit pratique, elle renchérit. Amalia, tu as tes pièces avec toi ? C’était bien les Lewis qui payaient, non ? Et puis, elle n’allait pas continuellement l’appelée Mlle Lewis pendant tout le trajet, non ? Azure observait de ces grands yeux bleu la petite demoiselle qui s’attaquait à trouver ou elle les avait rangés et n’étant d’aucune aide se retourna vers les dames qui étaient passé par autre chose. On revient vous chercher au spa, c’est cela ? Corvée de shopping pour Azure, Spa pour les mères, autant dire qu’il y avait une injustice assez palpable dans l’ordre des choses mais elle n’était guère convaincue qu’elle-même aurait apprécié de se faire couvrir le corps de boue et enrober dans de la pellicule plastique comme un gros jambonneau. Il y avait probablement des bienfaits mais il dépassait l’image terrible qu’elle s’était créer en tête. Avait-elle pris le pire traitement inimaginable ? Après une rappeuse réaction de sa part dans le train les menants à Londres, Briget savait exactement le fond de la pensée de la futur 4e sur le sujet. Il n’était plus vraiment question d’argumenter mais s’assurer qu’elle avait bien compris ou elles devaient retrouver les deux femmes. Un coup de tête affirmatif, une petite tape sur l’épaule, un Merci chérie, et elle quitta rapidement le restaurant pour prendre le chemin vers le Chemin de Traverse. Azure déambulait dans les rues en parlant d’absolument tout sauf du monde des sorciers, après tout elle respectait le secret magique ainsi que la bulle de protection pro-moldu que sa mère lui avait construit. C’est la première fois que tu viens à Londres ? Cherchant à discuter malgré tout, alors qu’elle longeait d’un pas franc sur le trottoir en évitant les passants.

Après un bus, qu’Azure paya pour toutes les deux, qui dura environ une quinzaine de minute et deux autres coins de rues à la marche, les deux demoiselles prirent le chemin pour entrer dans un bâtiment à l’air rustique et même un tantinet lugubre, le Chaudron Baveur. Suit moi. Pleine de sympathie alors qu’elle accordait un regard de sympathie pour la toute petite sur ces talons. Il faut passé par ici pour trouver le passage. Les sorciers, comme teinté de brun, les observèrent passer sans poser de question et se détournèrent bien vite en entendant les propos d’Azure. Et oui, elle était une sorcière, et oui, elle ne portait vraiment pas la tenue traditionnelle, mais ce n’en faisait pas pour autant une moldus. Avec son crop top noir, sa paire de jean taille haute et ces sneakers jaune, elle n’avait clairement pas le look sorcier à la mode.Ne t’en fait pas. Ils sont juste là pour s’assurer que les moldus n’arrivent pas jusqu’en arrière-boutique. Elle poussa la porte arrivant devant un mur de roche avec la petite néophyte.

@Amalia Lewis

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Souvenez-vous,
c'est la baguette qui choisit son sorcier !

feat.
Azure & Amalia

"On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie, des parchemins, des potions, des globes lunaires.".

Silencieuse, le front appuyé contre la vitre à sa droite, Amalia fixait le paysage qui défilait à une vitesse impressionnante. Elle savait que le voyage touchait à sa fin, car elle avait vu sa mère s’activer en face d’elle, quelques minutes auparavant. En effet, Moyra avait rangé le livre qu’elle avait apporté avec elle pour passer les quatre heures et demie qui séparaient la gare d’Edimbourg de celle de Londres, raison pour laquelle, elles avaient pris le premier train de la journée, celui de 7h30.

Alors qu’elle attrapait le portable posé sur la table entre elles pour regarder l’heure, une voix s’adressa aux voyageurs de leur wagon, leur informant qu’ils n’allaient pas tarder à entrer dans la gare de Kings Cross. Le téléphone de Moyra affichait 11h47. Tout, jusque-là, s’était passé sans problème. Pourtant, Amalia avait les boyaux noués depuis le début du mois de juillet et plus les jours passaient, plus la sensation se renforçait.

"Ça ne va pas, ma puce ?", lui demanda sa mère, les sourcils froncés par l’inquiétude.

En vérité, elle savait ce qui se passait, car elles en avaient déjà parlé quelques jours auparavant et elles vivaient la même chose.

Amalia pencha la tête sur le côté, les mains serrées contre son ventre, pour lui signifier qu’il n’y avait rien de nouveau et sa mère tendit sa main vers elle, par-dessus la table qui les séparaient, dans un geste affectueux.

"Je sais, sweety, je sais." lui dit-elle en caressant de son pouce la main que sa fille venait de lui tendre à son tour pour répondre à son élan d'empathie.

En temps normal, elles auraient adoré partager un secret entre elles ; d'autant plus un aussi important que celui qu'elles portaient toutes les deux dans leur cœur et qui les rongeaient de l'intérieur depuis plusieurs semaines maintenant.

Une voix s'adressant une nouvelle fois aux voyageurs mis fin à leur échange et la mère, comme la fille, se levèrent et enfilèrent leur sac respectif sur leurs épaules avant de se diriger vers la sortie du wagon au milieu du flot de passagers.

La gare de Kings Cross bourdonnait de vie. Il était presque midi et de nombreux voyageurs armés, ou non, de leurs valises se croisaient dans un ballet incessant, rythmé par les coups de sifflets des chefs de gare. Moyra, suivit de sa fille qui s'agrippait à sa main pour ne pas la perdre dans la foule, traversèrent cette marée humaine en mouvement constant avant de se retrouver sur le trottoir à l'extérieur.

C'est là qu'elles avaient rendez-vous avec une des connaissances de Moyra. Les deux femmes s'étaient rencontrées lors d'un colloque sur les métiers du livre et avaient gardé contact en échangeant des courriers, tant professionnels que personnels. C'est un de ses échanges que l'écossaise de 37 ans s'était remémorée lorsqu'elle avait lu la lettre de Poudlard adressée à Amalia.

En effet, il n'avait pas fallu beaucoup de temps à Moyra pour comprendre que l'école privée où se rendait Azure, la fille de Bridget, était la même que celle dans laquelle allait se retrouver sa propre fille.

Baissant la tête, elle jeta un regard à Amalia, maintenant collée contre son flanc, les mains sur les bretelles de son sac à dos. Elle laissa naturellement sa propre main se poser sur l'épaule libre de sa fille, la serrant un peu plus contre elle par la même occasion.

"Tout va bien se passer, sweety. Ça va aller." lui murmura-t-elle afin de se rassurer toutes les deux avant de se pencher légèrement pour poser un rapide baiser sur les cheveux de sa fille.

Prenant une grande inspiration, elle retourna son regard vers la route, observant les voitures qui s'arrêtaient près de la gare pour déposer ou récupérer des gens, pour s'occuper. Au creux de ses entrailles, une sensation désagréable s'installait dès qu'elle ne pensait plus à rien. Ses pensées se tournaient immanquablement vers Ian, son mari, le seul homme qu'elle ait véritablement aimé dans sa vie ; la seule personne avec qui elle n'avait jamais eu de secret… jusqu'à cette fameuse lettre.

Depuis que la poste avait acheminé ce courrier, plus rien n'était pareil. La petite cellule familiale habitant au 9 West Castle Road à Edimbourg avait perdu son rythme habituel. Moyra connaissait son mari, il aurait besoin de temps pour digérer la nouvelle et elle pourrait lui en parler avant qu'Amalia ne commence les cours. Mais pour le moment, elle avait préféré garder la nouvelle secrète. C'est pourquoi officiellement, la fillette allait dans une école privée et spécialisée qui pourrait révéler son plein potentiel… ce qui n'était pas tout à fait un mensonge, mais pas tout à fait la vérité. Et cela les rongeait, elle et sa fille.

L'excuse qu'elle avait trouvé pour la journée était la suivante : elles voulaient faire une journée entre filles avant la rentrée, car Amalia ne reviendrait plus à la maison avant un moment et il fallait qu'elles en profitent un maximum avant la fin de l'été. De plus, elles en profitaient pour acheter les dernières fournitures scolaires.

Et demain, elle se l'était promis, demain, elle dirait tout à Ian. Il ne pourrait plus faire machine arrière, ni s'opposer au fait que la fillette aille apprendre la magie, ni même contester l'existence du surnaturel.

Elle en était là de ses pensées lorsqu'elle repéra Bridget et sa fille à quelques mètres d'elles. Moyra serra alors une fois de plus l'épaule de sa fille dans sa main puis elle se dirigea vers sa collègue, Amalia sur ses talons.

Après avoir fait les présentations, le petit groupe de quatre pris la direction d'un restaurant que Bridget avait l'air de bien connaitre. Elles avaient commandé leur repas et les deux femmes avaient commencé à papoter sur un sujet qui n'attirerait pas l'attention, le boulot.

De son côté, Amalia, qui était restée silencieuse depuis le début de la journée, jetait des coups d'œil qui se voulaient discrets en direction d'Azure. Elle était belle avec ses yeux clairs, ses longs cheveux et ses sourcils parfaitement épilés. Malgré tout, elle avait l'air tout aussi raide et mal à l'aise qu'Amalia ce qui aurait presque fait sourire la fillette.

Alors qu'elles finissaient le dessert, Azure s'était levée brusquement, faisant sursauter l'enfant en face d'elle, et avait prétexté qu'elles manqueraient de temps si elles ne partaient pas tout de suite. Une bouffée d'angoisse, née au creux de ses boyaux, remonta jusqu'à sa poitrine où elle s'enroula autour du cœur de la petite. C'était là. Elle ne pouvait plus faire machine arrière. Elle tourna un regard semblable à celui d'un cerf surpris par les phares d'une voiture en rase campagne, vers sa mère. Mais cette dernière avait le visage tourné vers l'intérieur de son sac à main, posé sur ses genoux. Elle en sortit une petite pochette qu'elle posa sur la table un instant avant de prendre le sac à dos de sa fille. Là, sur la partie qui reposait contre le dos, se trouvait une petite poche bien dissimulée à l'abri des regards.

"Tu devrais avoir assez pour tout acheter. J'ai mis la liste de fournitures avec les billets. N'oubliez pas de les faire changer contre des pièces avant de commencer. " lui rappela-t-elle avant de tourner son regard vers celui de sa fille. "Et s'il en reste un peu, faites-vous plaisir."

Elle accompagna ses derniers mots d'un petit clin d'œil à sa fille puis d'un sourire en direction d'Azure.

"Merci beaucoup de nous aider avec tout ça." rajouta-t-elle sans détourner le regard de l'adolescente. "Sans vous, je ne sais pas comment on aurait fait."

Elle accompagna ses derniers mots d'une grimace contrite et tourna son regard vers Bridget, avec qui elle échangea un sourire, puis elle se tourna à nouveau vers sa fille. Amalia s'était levée et serra sa mère si fort dans ses bras qu'on aurait pu croire qu'elle partait pour Poudlard sur l'instant. Moyra frotta d'un mouvement circulaire de sa main le dos de l'enfant puis, alors qu'elle s'écartait, elle la regarda droit dans les yeux.

"Soit prudente surtout."

Amalia aquiesça avant de se tourner vers Azure qui échangeait quelques mots avec sa propre mère sur l'heure et l'endroit où elles se retrouveraient quand elles auraient fini leur shopping. Puis, sans plus de cérémonie, la jeune adolescente sortit du restaurant, la fillette sur les talons.

Elles déambulaient maintenant dans les rues de Londres et Amalia tentait d'enregistrer le moindre repère qu'elles croisaient pour la prochaine fois où elle viendrait avec ou sans sa mère.

La question d'Azure l'a surprise. Elle lui demandait si c'était la première fois qu'elle venait à Londres. La fillette secoua la tête avant d'ouvrir la bouche pour la première fois depuis le début de la journée.

"Non" répondit-elle, la voix enrouée de ne pas avoir assez parlé.

Elle se racla gorge avant de donner un peu plus de détails :

"Je suis venue avec l'école, cette année. On a visité un peu. La cathédrale St Paul, la Tour de Londres, Baker Street… Et toi, tu viens souvent ?"

Elle cherchait à faire la conversation, certes, mais aussi à en apprendre un peu plus sur le quotidien des gens qu'elle allait côtoyer cette année. Même si au fond d'elle, elle doutait de vraiment passer du temps avec Azure à la suite de cette journée. De ce qu'elle avait compris, trois années les séparaient. Elles ne suivraient certainement pas les mêmes cours et l'adolescente aurait sûrement mieux à faire que de se coltiner une petite nouvelle dans les pattes durant les neuf prochains mois.

Tout en continuant de discuter, elles prirent un bus que la plus âgée des deux paya et, alors qu'elle la remerciait d'un hochement de tête, Amalia nota mentalement de garder un peu d'argent pour payer le retour et lui rendre la pareille. C'était déjà bien sympa de sa part de l'accompagner, elle ne voulait surtout pas en profiter.

Ne sachant pas trop de quoi parler, elle laissa son regard vagabonder sur les bâtiments qui défilaient à travers la vitre, son esprit se tournant vers son père et le secret qui les séparait maintenant depuis l'arrivée de la lettre de Poudlard. Elle comprenait le point de vue de sa mère et elle était d'accord avec elle. Mais elle ne s'était jamais sentie si différente et si loin de lui. Il avait toujours été son modèle et elle s'était toujours dit qu'elle serait une grande scientifique comme lui un jour. Mais aujourd'hui, rien n'était moins sûr. Elle était, certe, heureuse de découvrir ce nouveau monde extraordinaire, mais ne pas pouvoir le partager avec son père lui serrait le cœur.

Quinze minutes de trajet en bus et deux coins de rues à pied plus tard, elles se trouvaient devant un pub sombre qui ne semblait attirer l'attention d'aucun passant.

Pourtant, Azure l'invita à rentrer à sa suite dans l'établissement plus que douteux nommé "Le Chaudron Baveur"

L'endroit n'était pas bondé, mais il y avait quelques personnes assises aux différentes tables. Certains mangeaient, d'autres buvaient, seuls ou à plusieurs… mais tous s'étaient plus ou moins arrêté pour observer l'adolescente et la fillette traverser la pièce.

Les mains crispées sur les bretelles de son sac, Amalia s'apprêtait à se faire interpeller à tout instant. Mais non, lorsque son guide expliqua qu'il fallait sortir pour trouver le passage, les gens reprirent leurs différentes occupations et la petite relâcha un soupir qu'elle ne s'était pas senti retenir. Elle se contenta alors de hocher la tête aux explications de la plus âgée et de lui emboiter le pas jusqu'à une petite courtine à l'extérieur.

Elles se retrouvèrent alors devant un mur de roches et la fillette pinça les lèvres en regardant autour d'elle, cherchant de la sorte le passage mentionné précédemment. Malheureusement, il n'y avait rien et elle se tourna vers Azure, se demandant ce qu'il se passait. L'espace d'un instant, elle se dit qu'elle était venue jusqu'ici pour qu'on lui annonce que tout ça était une mauvaise blague. Ben oui, au fond, la magie ça n'existe pas vraiment, si ?

original made by black arrow – customized and modified by Amalia

Azure & Amalia

Souvenez-vous c'est la baguette qui choisit son sorcier!

La gryffonne trainait dans son sillage la future première année et tentait à quelques occasions de faire la conversation. Elle ne savait pas trop quoi dire de pertinent à Amalia d’autant que son âge correspondait beaucoup plus à sa sœur Daphney qu’à elle-même. À un moment donné, elle s’était même dit qu’elle aurait peut-être dû les accompagner ce matin lorsqu’elle partit pour se rendre au restaurant rencontré sa collègue de travail et sa fille; mais avait été soulagé de ne pas avoir sa sœur qui rapporterait tout sur elle et qui ne cesserait de faire des demandes à sa mère qu’elle accepterait, comme toujours. Tout avoir dans la vie, c’était l’objectif de Daphnée. Si elle voulait une couronne, il était plus que clair pour Azure que sa sœur se sortirait très bien pour qu’on la lui donne avec un sourire. Le bus, puis la courte marche vers le chaudron baveur ne leur laissèrent guère le temps de vraiment s’aventurer dans des questions très larges, mais elle apprit néanmoins que la jeune étudiante avait passé la dernière année loin de chez elle pour venir à l’école à Londres. Tu étais en pensionnat ? C’était la seule solution possible. Elle voyait mal l’Écossaise faire l’aller-retour quotidiennement pour arriver à l’heure en classe. Déjà cette idée la révoltait; elle-même avait beaucoup de mal à être à l’heure alors qu’elle avait une chambre à même l’immense château qu’était l’école de sorcellerie Poudlard. Alors prendre le train tous les jours, non. C’était humainement impossible pour elle. Pas particulièrement. Nous habitons à l’extérieur de la ville et j’ai peu de raison de venir dans le coin. Mais à force, j’ai fini m’habituer au chemin pour me rendre sur le Chemin de Traverse, c’est probablement pour cela que maman m’a proposé pour t’accompagner. Ça et le fait qu’elle était assez vieille pour circuler seule dans une grande ville, rempli d’inconnu. Pour une indépendante comme Azure c’était vraiment le paradis, cette confiance. Un silence se pose entre elle, comme si les sujets manquaient. Qu’était-elle sensée raconté à cette fillette ? Appart les platitudes les plus commune. Ou était Daphney pour qu’on compte sur son aptitude à faire la conversation avec elle-même pendant des heures et nous obliger à l’écouter, ah oui, à la maison.

Le Chaudron Baveur était un lieu assez lugubre en fait. Même si elle savait comment s’y rendre, elle n’aimait jamais les regards qu’on lui lançait à chaque entrée. Si toutes les dernières années, Azure avait été avec Briget sur le Chemin de Traverse c’était parce que sa mère n’était guère sûre de vouloir laisser les accès pour Gringotts. Maintenant qu’elle était habituée, l’ex-sorcière préférait autant ne plus y aller. Azure savait qu’elle n’aurait pas dû poser de question, qu’elle aurait juste dû laisser couler, comme d’habitude; mais les agissements de sa mère commençaient à la laisser perplexe. Elle rassura Amalia qui croisait pour la toute première fois des sorciers dans une tenues des plus conventionnelles. Certains étaient en robe, d’autre avait des chapeaux qui ne faisaient clairement pas 2028; il détonnait grandement des passants dans la rue ou des moldus dans l’autobus, c’était un fait indéniable. Arrivée au mur, et Azure se retrouva à noter l’expression pincé d’Amalia. C’était assez marrant tout compte fait. Elle avait passé de la jeune fille effrayée, à celle qui croyait que son aînée avait péter un câble. Quand elle poussa les roches sous le regard calculateur d’Amalia, Azure ne put retenir le rire qui lui traversait l’esprit.

Tu crois que je suis dingue, non?

Les pierres se mirent à bouger, rouler et s’écarter : découvrant le Chemin de Traverse. Avant de voir, ils entendaient les voix, les cris, les hululements et les bruits de pas par centaine. Le découvert se découpaient et une luminosité aussi, comme un espace extérieur alors qu’il était bel et bien dans ce pub d’allure sombre.

Tu me crois toujours folle? Allez viens!

Et elle prit la main d'Amalia qui clairement semblait laisser place à la surprise et se transformer en statue.

@Amalia Lewis

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Souvenez-vous,
c'est la baguette qui choisit son sorcier !

feat.
Azure & Amalia

"On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie, des parchemins, des potions, des globes lunaires.".

Il était clair que, l’une comme l’autre, les deux jeunes filles tentaient de faire la conversation. Mais il fallait bien commencer quelque part et se connaitre débutait souvent par des banalités. Cependant, faire la conversation était un art que Amalia ne maîtrisait pas vraiment. Souvent seule avec son chat et ses livres, qu’elle appelait aussi ses meilleurs amis avec une pointe de sarcasme, elle n’avait pas vraiment l’habitude d’échanger avec les autres êtres humains. En tout cas pas avec des gens qu’elle rencontrait brutalement et qui n’avaient presque aucun lien avec elle. À l’école, les autres avaient, en général, le même âge et le même genre de centres d’intérêts comme les dessins animés, les films, Dan Howell et Phil Lester et par extension Youtube… Mais aujourd’hui l’exercice était tout autre et bien plus difficile qu’à l’accoutumé, sûrement une des raisons qui avait fait que sa réponse à la question "C’est la première fois que tu viens à Londres ?" n’avait pas été interprété comme elle l’avait initialement pensée et lorsque son interlocutrice demanda des précisions, Amalia pinça ses lèvres pendant une fraction de seconde avant de préciser ce qu’elle avait voulu dire.

"Non, pardon, je suis venue avec l’école en sortie scolaire." expliqua-t-elle alors avant d’ajouter : "On est resté une petite semaine et on était hébergé par les familles de nos correspondants à Londres."

Il n’y avait rien de plus à ajouter et elle écouta l’explication d’Azure en hochant la tête.

"Mais avant cette école privée où on va toutes les deux, quand tu étais petite, tu étais dans une école normale, non ? Ou tu as toujours été dans ce type de système scolaire ?" demanda-t-elle, curieuse de savoir s’il existait des écoles primaires pour sorciers ou s’ils étaient, comme elle, obligés de suivre la voie des gens normaux avant de s’inscrire à Poudlard.

Le reste du trajet à pied se poursuivit, ponctué de questions à mots couverts d’Amalia et de réponses d’Azure.

Une fois qu’elles eurent enfin atteint "Le chaudron baveur" et qu’elles l’eurent enfin traversé, elles se retrouvèrent dans la petite court à l’arrière, face à un mur de vieilles pierres qui semblait clairement indiquer que le chemin s’arrêtait ici.

Son ainée dût voir à l’expression de la cadette que cette dernière n’était pas à l’aise et qu’elle avait l’impression d’être la cible d’un canular. Même si ça faisait un peu gros toute cette histoire de magie, le fait d’avoir été attirée à Londres avec sa mère, d’avoir caché ce secret à son père pendant si longtemps, d’avoir traversé la capitale anglaise aux côtés d’une inconnue… c’était le canular le plus élaboré auquel elle serait sûrement confrontée dans sa vie.

Le rire d’Azure la tira de sa réflexion et, sous les yeux ébahit d’Amalia, les pierres se mirent à bouger, se décalant sur les côtés afin de créer une arche, un vide et ainsi libérer un passage vers le "Chemin de Traverse".

Soudainement, les bruits étouffés qu’elle avait entendus par-dessus le mur, lui parvinrent distinctement alors qu’elle regardait maintenant une foule déambuler sous ses yeux. Elle n’eut qu’une seconde pour enregistrer les mots de l’adolescente à ses côtés avant que celle-ci lui prenne la main et la tire vers les gens qui, tout comme elle, étaient venus faire leurs achats de fournitures magiques.

Sans résistance aucune, Amalia suivit son ainée sur les pavés usés du "Chemin de Traverse" alors que, derrière elles, le passage vers le "Chaudron baveur" se refermait aussi vite qu’il ne s’était créé.

Le regard de la fillette tentait de se poser sur tout ce que l’endroit offrait de nouveau à son regard. Ici, une dame avec un grand chapeau portait une cage avec une chouette… ou était-ce un hibou ? Là, un jeune garçon de son âge environ, accompagné de ses parents, portait un chaudron à deux mains, rempli de livres et la gravité le faisait frotter contre sa jambe à chaque pas qu’il faisait. Loin d’en être incommodé, l’enfant avait un sourire si grand qu’il dévoilait aisément toute sa dentition. Quelques pas plus loin, un adolescent, accompagné de deux de ses amis, portait un balai qui semblait flambant neuf sur son épaule. Les trois jeunes hommes parlaient vite et riaient fort.

Mais les gens qui les entouraient n’étaient pas les seules choses dignes d’intérêt dans ce lieu si singulier. Les boutiques étaient aussi tout autant particulières. Dans les vitrines, l’on pouvait voir des animaux en tout genre, de vieux livres à la couverture de cuir accompagné de plumes et de parchemins, des balais, des chaudrons, des baguettes… Amalia ne savait plus où donner de la tête.

Elle se serait surement perdue si Azure avait lâché sa main, mais la fillette la tenait toujours fermement ; malgré la magie du lieu, elle était parfaitement consciente du danger de l’inconnu et de la foule.

Alors que la petite était absorbée par deux jeunes femmes marchant devant elles, qui se disputait pour savoir qu’elle équipe de Quidditch (?) était la meilleure, la jeune femme qui lui servait de guide s’arrêta brusquement et elle se cogna contre son dos dans un grognement.

"Pardon !", s’exclama-t-elle, contrite en se massant le nez de sa main libre. "J’étais distraite."

Le visage rouge d’embarras, elle lâcha son nez pour agripper à nouveau la bandoulière de son sac à dos et, pour se redonner un peu de contenance, elle s’adressa à la jeune femme à ses côtés, se souvenant des dernières recommandations de sa mère avant de partir du restaurant :

"Je suppose qu’il faut que j’aille faire changer mon argent avant de regarder ma liste de fournitures."

Tout en prononçant ces mots, elle résista tant bien que mal à l’envie de tourner son regard vers une famille qui les dépassait avec autre cage et se força à écouter patiemment la réponse de son aînée.

original made by black arrow – customized and modified by Amalia

Azure & Amalia

Souvenez-vous c'est la baguette qui choisit son sorcier!

Azure hocha la tête comprenant mieux la situation. C’était quand même très chouette d’avoir été hébergé en ville; elle n’avait jamais eu une expérience semblable lors de ces années avant d’entrer à Poudlard. Et même là, elle était presque certaines que sa mère de lui aurait pas permis une telle escapade. Oh ça dû être chouette! Amalia se défigea un peu en lui posant une question un peu plus personnelle concernant sa vie avant Poudlard. Sa mère et son beau-père ne s’était jamais attendu à ce qu’aucune des deux n’aillent à l’école de Sorcellerie et avec leur travail, aucun non plus n’aurait eu de temps pour faire l’école à la maison, alors la question ne s’étaient jamais posé. Quoiqu’à quelque égard, il lui semblait presque sa mère aurait préféré avoir deux jeunes filles très normales plutôt que deux petites sorcières.

J’ai fait quelques années normales d’école avant, comme toi. Pour ceux qui ne sont pas comme nous et qui vivent uniquement dans leur monde, j’ai compris de part quelques échanges avec mes colocataires qu’il n’y à rien avant Poudlard; que des études à la maison. Et tu t’imagine bien que ma mère doit être comme la tienne, trop débordé et heureuse de leur travail pour avoir assez de temps dans une journée pour s’atteler à cette tâche. En tout cas, pour la mienne, c’est sûr. Elles débarquèrent du bus avant de prendre le chemin dans la rue vers le pub. Après une petite marche, les deux jeunes filles entrèrent, Azure rassura Amalia et elle l’amena à l’arrière pour prendre le passage caché. Elle était convaincue qu’Amalia était convaincue qu’elle était à demi-dingue et cela ne faisait que lui mettre un grand sourire sur les lèvres. C’est que la surprise serait d’autant plus de taille! Après avoir appuyé aux bons endroits, le mur s’écarta devant les deux filles et bouche-bée, Amalia avait l’air d’un poisson rouge. Elle aurait pu la stupéfier qu’elle aurait été tout autant muette. Elle prit sa main pour la faire traverser. La journée était loin d’être terminée.

-----
Avec la main d’Amalia dans la sienne, Azure fendait la foule avec entrain. Elle se doutait qu’Amalia était particulièrement absorbé par la découverte de ce lieu. Elle-même avait eut un regard émerveillée la première fois qu’elle s’y était rendu avec sa mère. Elle avait passé toute la journée à faire les boutiques de gauche à droite, récupérant ces effets les uns après les autres, s’arrêtant pour gouter pour la première fois à un plat et un breuvage typiquement sorcier. Le souvenir de sa première gorgée de jus de citrouille était particulièrement drôle, après tout elle s’était attendue à ce que ça goute un peu comme le punch au fruit mais ça en était très loin. Elle avait vraiment eu du mal à avaler. Quand elle s’arrêta, elle perçu le choc d’une Amalia qui lui fonçait dessus à petite vitesse. Y’a pas de mal. Ça m’a fait le même effet. Elle sourit en essayant de dédramatiser. Ça fait beaucoup d’un coup. Mais il y a des choses qu’on ne peut pas commander par magazine. Elle hocha la tête à la question d’Azure. Justement, c’est pour cela que je me suis arrêté. Gringotts était sous leurs yeux. Petite information. Elle s’éclaircit la gorge. La banque est tenue par des Gobelins, ils sont petits avec des longs doigts, des oreilles pointues. Essaie de garder ton calme. Il ne faudrait pas les offenser. Puis, s'assurant que les informations avaient passé d'audio à compris, elle entraîna Amalia avec elle en poussant les lourdes portes de la banque. Il y avait particulièrement beaucoup de monde en ligne aujourd’hui et elle s’assura que la petite se place à côté d’elle pour ne pas laisser à croire qu’ils étaient l’un derrière l’autre dans la file.

@Amalia Lewis

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Souvenez-vous,
c'est la baguette qui choisit son sorcier !

feat.
Azure & Amalia

"On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie, des parchemins, des potions, des globes lunaires.".

Prenant son rôle de guide très à cœur, Azure avait expliqué à Amalia que la banque du Chemin de Traverse était tenue par des gobelins. Elle les avait décrits sous les yeux écarquillés de la petite qui hocha la tête à sa dernière précision. Elle comprenait que lesdites créatures puissent se sentir offensées si on les regardait avec une curiosité insistante. Elle-même n’avait jamais aimé être dévisagée et elle était dans la norme humaine.

Se tournant vers l’imposant bâtiment, elle serra sa main libre sur la sangle de son sac-à-dos, visualisant mentalement la pochette se trouvant dans la doublure et qui contenait l’argent qu’elle devrait changer pour pouvoir acheter ses fournitures scolaires.

Prenant une grande inspiration, elle hocha une nouvelle fois la tête puis elle se laissa entraîner par Azure. Quand il fallait y aller…

Elles passèrent les lourdes portes de l’immense bâtisse avant de se placer dans la file d’attente. Imitant son aîné, Amalia attendit sagement à ses côtés que leur tour arrive. Ce faisant, elle en profita pour inspecter la salle et les gens qui attendaient, eux aussi, d’accéder aux guichets. Ces derniers se présentaient sous la forme d'une série d’alcôves encadrées de colonnes de marbres, une dizaine ou plus de chaque côté de la salle, elle n’aurait su le dire de là où elle se tenait, et ils étaient tous occupés par un gobelin.

Les clients, eux, attendaient patiemment leur tour dans une longue file. Certains était par petits groupes, souvent des familles, d’autres étaient seuls et il était amusant de se dire que, peu importait leur vie ou ce qu’ils venaient faire au Chemin de Traverse, il leur fallait à tous passer par la case départ et récupérer leur argent.

De longues minutes s’écoulèrent dans un silence quasi religieux que la fillette n’osa pas briser. Elle était en train de regarder un couple suivre un gobelin derrière une porte sur le côté lorsqu’elle sentit la main d’Azure se poser sur son épaule. C’était leur tour et, déglutissant avec nervosité, la fillette retira son sac-à-dos pour sortir la petite pochette d’argent de son emplacement secret avant de s’avancer vers le guichet qui venait de se libérer. Elle fit face à la petite personne qui était assise derrière son petit comptoir et se racla la gorge, son sac-à-dos coincé entre ses pieds.

“Bonjour” commença-t-elle, nerveuse. “J’aurais besoin de faire changer des livres sterling je vous prie.”

Il y avait beaucoup de monde autour d’elles et la petite se força à parler un peu plus fort que ce qu’elle avait l’habitude de faire pour bien se faire entendre. Elle savait que sa voix était plutôt discrète et elle avait parfois du mal à se faire comprendre dans un environnement bruyant, raison pour laquelle elle préférait de ne pas parler dans ce genre d’endroit, attendant d’être dans un lieu plus calme pour se faire entendre plutôt que de crier et se faire mal à la gorge. Malheureusement, dans le cas présent, elle n'avait pas d'autre choix que de forcer sur ses cordes vocales.

Le gobelin hocha la tête et l’invita à lui donner son argent, ce qu’elle fit rapidement. Sous ses yeux, il compta les billets, les rassembla puis en tapota la tranche deux fois contre le comptoir pour qu’ils soient bien alignés avant de se tourner vers un meuble sur sa gauche dont il sortit une poignée de pièces. Voyant qu’il n’y avait pas de billets, Amalia se mordilla la lèvre avant de demander :

“Est-ce que je pourrais avoir un petit sac pour les transporter s’il vous plaît ?”

Le gobelin acquiesça et lui préleva deux des plus petites pièces qu’il échangea contre une bourse de cuir dans laquelle il rangea le reste de sa monnaie.

“Voulez-vous un reçu ?” demanda-t-il alors de sa voix aiguë.

Ne sachant pas quoi répondre, Amalia finit par hocher la tête avant de confirmer vocalement.

“Oui, s’il vous plaît.”

Peut-être que sa mère apprécierait d’avoir un papier qui indiquait combien son argent valait en pièces pour d’autres occasions. Le gobelin attrapa donc une plume qui se trouvait sur sa droite, la trempa dans un encrier avant de remplir un papier qu’il avait sorti d’un tiroir situé dans la tranche du comptoir, juste devant lui. Cela dura quelques secondes, puis il tendit la bourse ainsi que la petite feuille à la fillette qui rangea cette dernière dans la pochette d’où elle avait sorti ses billets. Le guichetier lui demanda si elle voulait autre chose, mais Amalia secoua la tête avant de lui dire :

“Non merci, bonne journée”

Il lui retourna sa politesse avec ce qui ressembla à un petit sourire, puis tourna sa tête vers la file d’attente où il fit signe à la personne suivante de s’approcher. La fillette rangea rapidement la bourse dans son sac-à-dos avant d’en agripper une anse qu’elle passa sur son épaule en vitesse pour ne pas gêner les autres clients, puis elle suivit Azure dans la rue après un dernier regard à la salle presque entièrement construite en marbre.

Alors qu’elle sortait de la pièce aux multiples colonnes, la petite se tourna vers sa guide.

“Merci.” lui dit-elle avec une petite moue embarrassée. “Je ne m’attendais pas à avoir autant de monnaie, ce n’est pas très pratique. Les sorciers n’utilisent pas de billets ?”

Tout en écoutant la réponse de son aînée, elle déplia le papier qui avait été rangé avec ses billets et sur lequel se trouvait la liste de ses fournitures, puis elle la tendit à Azure.

“Ça fait beaucoup.” dit-elle en commentant la longueur de la liste. “J’espère que j’aurai assez d’argent. Dis-moi, toi qui as l’habitude, on commence par quoi ?”

original made by black arrow – customized and modified by Amalia

Azure & Amalia

Souvenez-vous c'est la baguette qui choisit son sorcier!

La gryfonne n’avait rien à faire autre qu’observer Amalia échanger sa monnaies moldu contre celle sorcière; le fait que ça soit à Gringottz entouré de créature plus petite, aux oreilles pointues et au tempérament acerbe ne rendait pas les choses particulièrement plus intéressantes, juste pour troublante pour la future première année qui les rencontraient pour la première fois. En même temps, le nombre d’étudiant né-moldu qui se présentaient à cette période de l’année pour récupérer les bonnes pièces étaient assez fréquent, tout comme les regards oblique dont ils devaient être habitué de recevoir, pour autant ça ne semblait pas les empêcher de changer les galions ni d’être moins efficace à le faire. Était-ce justement parce qu’ils étaient habitués à ces regards que les gobelins avaient des humeurs particulièrement peu avenantes ? Comme si le tempérament et l’attitude des sorciers ne les affectaient pas plus qu’outre mesure ? Peut-être. En retrait, Azure observait Amalia, disponible pour l’aider au besoin mais non désireuse de prendre les devant de la scène. Autant qu’elle s’habitue aux étrangetés de la vie de sorcière, une petite dose à la fois.

La prochaine étape serait de passé chez Olivanders. D’un, parce que la boutique accueillait le moins d’étudiant, mais que c’était l’outil le plus essentiel pour débuter sa nouvelle vie. Avoir une baguette changeait toutes les perspectives. Tu avais beau être doué ou pas, la capacité d’influencer son environnement à coup de baguette était l’essence même de ce qu’être un sorcier voulait dire. Un bout de bois qui semblait sans particularité et pourtant, pourtant si fascinant! Daphney avait eu la sienne l’année d’avant; maintenant c’était à Amalia de trouver son âme sœur en bois. Quel serait-elle? Son attention revint à Amalia qui tenait une bourse bien remplie de pièce et elles prirent le chemin ensemble vers les portes battantes pour retourner à la rue.

Non. Que des pièces. Encore que ce soit rare qu’on en traîne autant d’un coup.

La brune tint la porte pour laisser sortir Amalia avant de reprendre son chemin à ces côtés. Elle avait l’air particulièrement excité maintenant que les choses commençaient pour vrai. Tenues, chaudrons, livres, articles divers; la suite proposerait des découvertes de plus en plus grandes pour la prochaine arrivante. Tout autour d’elles étaient de nouvelles découvertes. Même s’arrêter pour prendre un breuvage seraient particulièrement différents. Par quoi commencer?

Par ta baguette. On commence par Olivanders. Non seulement, il n’y aura moins de personne dans la boutique, mais c’est un essentiel, en plus, ça va réduire considérablement le poids en monnaie que tu as sur toi.

D’une main, elle sortit sa baguette d’une de ces poches; sa baguette d’un bois clair avec plusieurs courbures était environ la longueur d’une règle moldu. Elle savait qu’elle ne pouvait pas l’utiliser ici, quoiqu’à la quantité d’adulte dans les parages probablement que le traçage pourrait être plus ou moins précis, mais elle ne tenterait rien de stupide n’ayant aucune raison d’en faire apanage devant Amalia.

Elles sont toutes différentes. Ça s’est la mienne.

Elle la tint par le manche, l’agita sans articulé un mot d’un mouvement d’Accio, puis sourit en souvenant tout ce que cela lui avait apporté par le passé. Donc, Shayne livré sur un divan.

Plus courtes, plus longue, plus droite, plus nervuré, plus pâle, plus foncé, et ça s’est sans parler de ce qu’elle peut contenir ou encore de quel bois elles sont faites.

Aller chez Olivanders lui rappelait son propre passage; suivit d’une Bridget particulièrement sombre et mutique. Sa mère n’avait pas été particulièrement enchanté de l’arrivé d’Azure dans le monde des sorciers et c’était avec des appréhensions que sa mère l’avait mené d’une échoppe à un autre. Elle avait choisi de vivre parmi les moldus et tout son être semblait avoir peiné à passer d’un étal à un autre. Était-ce de l’inquiétude qui l’avait envahie ? Était-ce des craintes ? Azure a ce moment-là n’avait pas été capable de déceler autre chose que sa propre perturbation mentale, sa surprise et son incompréhension. Maintenant plus vieille, après avoir vu Daph passé par le même cycle; elle avait tendance à croire que rien de changerait sa mère et bien qu’elle traînât de nombreux mystères dans son sillage, aucun de ceux-là n’appartenait réellement à Azure de clarifier.

Ils passèrent à côté d’un étal ou de nombreux hiboux étaient dehors dans une volière en devanture du magasin et dont un panneau qui semblait être rétractable couvraient la partie volière du devant du magasin. Eeylops. Elle s’arrêta un moment en jetant un œil sur chouette chevêche, avec une tête toutes rondes et aux teintes tacheté de brun; elle n’avait pas réussi à convaincre sa mère d’en avoir une cette année. L’hiboux attirerait trop le regard persistait-elle à dire, même s’il était sacrément utile pour transmettre le courrier et était particulièrement adorable. En même temps, elle n’avait aucune idée comme s’en occupé, alors…

Sa baguette toujours en main et ne faisant rien de particuliers, elle rétablit la vitesse de son pas avant de s'écarter devant un chariot très charger qui flottait transportant un nombre impressionnant d'article scolaire.

Attention.

@Amalia Lewis

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Souvenez-vous,
c'est la baguette qui choisit son sorcier !

feat.
Azure & Amalia

"On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie, des parchemins, des potions, des globes lunaires.".

L a réponse d’Azure sur le type de monnaie, fit naître une petite moue de réflexion sur le visage d’Amalia. Son explication semblait avoir du sens. En effet, pourquoi s’embêter à imprimer des billets quand on se sert peu de larges sommes d’argent ?

Pourtant, il devait bien y avoir des cas où de grandes quantités de monnaie étaient utilisées. Comment un sorcier faisait-il lorsqu’il voulait acheter une maison par exemple ? Il venait avec une remorque ? Mais les sorciers ne conduisaient pas, si ? Une brouette alors ? Où alors, il les invoquait à partir de rien depuis le lieu où elles reposaient ? La fillette força son esprit à lâcher prise sur ces questions et obligea son regard à faire le point sur la liste qu’elle avait dépliée alors que ses pensées vagabondaient sur le sujet des pièces. Faisant un effort pour se concentrer sur le papier, elle relut ce qui y était écrit.

Le nombre d’objets demandés était impressionnant. Elle comprenait mieux pourquoi elle allait avoir besoin d’autant d’argent. Relisant les mots, elle se demanda bien par quoi elle pourrait commencer et, lorsqu’elle verbalisa sa question, Azure lui répondit sans aucune hésitation.

“Par ta baguette. On commence par Olivander's. Non seulement, il n’y aura moins de personne dans la boutique, mais c’est un essentiel, en plus, ça va réduire considérablement le poids en monnaie que tu as sur toi.” lui dit répondit son aînée avec assurance.

Puis la jeune fille plongea une main dans sa poche pour en sortir un long bâton de bois afin de lui montrer celle qu’elle possédait elle-même. Toujours silencieuse, la petite se contenta d’observer l’objet avec curiosité tout en repliant la liste et en la rangeant dans une de ses poches. Elle mourrait d’envie de prendre la baguette pour l’essayer, mais elle se dit qu’en faisant ça, elle franchirait peut-être une limite interdite et elle se retint de le faire. Si Azure ne le lui avait pas proposé, c’est que ça ne devait pas se faire. Et dans un sens, elle comprenait. Si elle avait sa propre baguette, elle n’aurait sûrement pas envie qu’une gamine la lui prenne des mains. Surtout si cet objet avait fait partie intégrante de son quotidien depuis plusieurs années.

Elle se contenta donc d’écouter religieusement la description que lui fit Azure avant de lui emboîter le pas en direction de la boutique de Monsieur Olivanders. Ce faisant, elles dépassèrent un magasin possédant une volière où de nombreux volatiles se dérouillaient les plumes en se secouant et elle ralentit inconsciemment le pas pour observer les chouettes et hiboux qui s’y doraient la pillule par cette belle après-midi d’été. Le soleil frappant leur plumage en faisait ressortir des reflets insoupçonnés et le regard d’Amalia s’y attarda plus que de raison. Aussi l’avertissement d’Azure la sortit brusquement de son observation et, tournant la tête vers l’origine du danger, elle tenta d’esquiver un chariot qui lui arrivait dessus. Mais sa réaction ne fut pas assez rapide et l’étrange véhicule la bouscula.

Il ne l’avait pas percuté, mais elle perdit tout de même l’équilibre et se rattrapa au mur de la boutique d’animaux avec un petit cri avant de se tourner et de s’excuser auprès du conducteur.

“Excusez-moi” commença-t-elle, le visage brûlant de gêne et le regard tourné vers le sol. “J’aurais dû faire plus attention.”

Mais le jeune homme qui se trouvait derrière le chariot s’excusa à son tour en se grattant l’arrière de la tête sous le coup de l’embarras. Il avoua à son tour qu’il ne regardait pas non plus où il allait. S’assurant qu’elle ne s’était pas fait mal, il lui fit une dernière série d’excuses qu’Amalia imita sous le regard d’Azure ; puis chacun repris son chemin.

Cette fois, la fillette s’assura de se mettre bien derrière son aînée et elle ne la quitta pas des yeux. Même si elle observait de temps en temps ses alentours, elle se forçait à toujours avoir la jeune fille dans son champ de vision pour ne pas se laisser surprendre à nouveau.

Ainsi, elles dépassèrent de nombreuses boutiques et ce qu’elle y vit dans les vitrines fit écho aux mots qui étaient écrits sur sa liste. Elle prit donc note de revenir dans tel ou tel magasin pour aller chercher ses robes, ses livres ou encore son chaudron.

Finalement, après avoir vu la majeure partie du Chemin de Traverse, elles arrivèrent enfin devant Olivander’s. La grande fenêtre courbe donnant sur la rue mettait en valeur quelques baguettes posées sur divers coussins et Amalia s’attarda quelques secondes devant les présentoirs avant d’emboîter le pas de sa jeune guide qui poussait déjà la porte de l’échoppe.

La boutique était exiguë et les boîtes qui s’y entassaient le long des murs renforçaient cette sensation. C’était presque étouffant de se trouver là et Amalia jeta un rapide coup d’œil vers la sortie par réflexe avant de reporter son regard sur la jeune fille qui l’accompagnait. Celle-ci semblait à son aise, visiblement ce n’était pas la première fois qu’elle venait dans la boutique et peut-être même pas la seconde. Ou alors, elle savait bien cacher son malaise.

original made by black arrow – customized and modified by Amalia

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS