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Le temps est venu (Rosa & Haley)
Saige Billington

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Message(#) Sujet: Le temps est venu (Rosa & Haley) Le temps est venu (Rosa & Haley) EmptyLun 30 Mai - 18:46

Le temps est venu.

@Rosalie Dawley-Guggenheim & @Haley M. Strauss


   Cette fois-ci, Haley était bien décidée à lui parler. Si elle avait trouvé le courage de proposer une soirée à Misha, elle pouvait bien s’entretenir avec sa meilleure amie, la seule fille pour laquelle elle n’avait jamais le moindre secret ! Plusieurs semaines durant, elle avait rongé son frein, laissant du temps à Rosalie pour tout lui expliquer, suppliant intérieurement pour qu’elle vienne lui en reparler d’elle-même, mais nulle révélation n’avait été faite et lorsque pour la première fois, la poufsouffle avait envisagé l’idée d’aller en quémander, quitte à secouer un peu l’autre fille, un drame plus important que n’importe quelle altercation un peu perturbante dans des toilettes était survenu. Ça n’était pas qu’un attentat un brin perturbant dans leur école déjà attaquée à plusieurs reprises au fil des temps, mais bien une explosion qui avait touché les deux préfètes en plein cœur : Artemis avait été blessé, gravement qui plus était... et tous les autres soucis de l’anglaise avaient été soufflés par la déflagration. Seul importait le serpentard, sa convalescence loin d’elles et son retour à Poudlard avec des séquelles difficiles apprivoiser. À côté de ça, une pauvre dispute – qui n’en était pas vraiment une – dans les toilettes des filles, ça n’était pas bien important.

Les semaines passant et leur meilleur ami commençant à reprendre ses marques, soutenu dans cette lourde tâche pas les encouragements de la flamboyante écossaise – ainsi que la pluie de bonbons qu’elle avait déversée sur lui – et le sérieux scolaire de la poufsouffle pour faciliter au mieux son rattrapage. Les conséquences de l’attentat dans la tour privilèges commençaient doucement à s’atténuer et peu à peu, le souvenir de cette rencontre tardive dans les sanitaires revenait à l’assaut, rappelant la peine et la frustration qu’elle avait soulevées dans le cœur de Haley. C’était décidé, aujourd’hui, elle parlait à Rosalie ! Les étoiles s’alignaient parfaitement pour lui donner l’occasion de la prendre entre quatre yeux et de régler définitivement ce problème : les devoirs dans toutes les matières s’accumulaient de plus en plus, à mesure que les BUSEs approchaient. Ils étaient de plus en plus complexes et longs à faire, même pour elle qui était d’ordinaire si prompt à travailler longuement et assidûment. L’appel au secours de son amie pour celui de sortilèges était une parfaite occasion : elles s’installaient dans une salle, armées de leurs manuels, et tentaient d’en venir à bout ensemble... une fois ceci fait, elle n’aurait plus qu’à la questionner.

Bien décidée à ne plus laisser sa chance passer, pas même à cause d’un nouvel attentat, d’un incident, d’un meurtre ou d’un quelconque autre drame, elle n’avait eu qu’à donner rendez-vous à sa meilleure amie dans la salle des préfets, rare lieu plutôt tranquille où elles étaient certaines de n’être dérangé par personne, si ce n’était peut-être leurs rares comparses à l’insigne surmonté d’un P.

Son sac plein à craqué de manuels de cours, de livres empruntés à la bibliothèque et de parchemins, la jeune fille s’était donc dirigée vers le troisième étage à l’heure voulu, quoiqu’elle fût bien en avance sur le rendez-vous. Rosalie et elle avaient dû se séparer pour leurs options respectives, l’une pour le soin aux créatures magiques tandis que l’autre déchiffrait des énièmes runes dans un cours un peu moins vivace que le premier. Le trajet entre sa salle de classe et celle des préfets étant moins long que depuis le parc, il n’était donc pas surprenant qu’elle ait le temps de faire un crochet par la bibliothèque tout en arrivant en première. Lorsqu’enfin la gryffondor la rejoignit, elles se mirent à travailler et bavasser joyeusement, piochant régulièrement dans un sachet de bonbon qui ne les quittait décidemment plus dès lors qu’il était question de faire un devoir. Le sucre était bon pour le cerveau, disait-on !

« Aaaah c’est pas trop tôt ! » soupira Haley en reculant sur son fauteuil après avoir annoté sa copie de son nom. Elle était plutôt fière de ce qu’elles étaient parvenues à faire sur leurs devoirs respectifs de sortilèges, même si elle n’était pas convaincue de tous les développements et qu’elle n’était pas certaine d’avoir compris toutes ces histoires de nature intrinsèque de l’objet ensorcelé. En la matière, Artemis était sûrement bien plus au fait qu’elle ne l’était. « Les profs ne mentaient pas quand ils disaient que la cinquième année était la pire. » Mais ne disaient-ils pas ça chaque année ? La préfète ouvra un nouveau sachet de fizwizbiz, ultime récompense pour leurs efforts de la journée et dernier encouragement avant de s’attaquer à ce qui occupait un coin de son esprit depuis le début de la journée. Après avoir avalé une deuxième de ces boules de sorbet, elle planta son regard bleuté dans celui de son amie, hésitant sur la manière d’aborder les choses. « Dis Rosa... » Elle ne voulait pas lui donner le sentiment de la prendre en otage – elle tenait trop à elle pour la mettre ainsi mal à l’aise – mais en vérité, leur entrevue en prenait tout de même l’allure. « Je sais qu’avec ce qui s’est passé dans la tour et la blessure d’Arte, on avait toutes les deux d'autres choses en tête... » Diantre, qu’elle détestait ce genre de situation ! « Mais depuis le temps... tu me dois des explications ! » La gryffondor ne lui avait peut-être pas formellement promis de lui en donner, mais l’anglaise avait toujours estimé qu’elle l’avait fait au moins implicitement. Et quand bien même ça n’était pas le cas, elle méritait bien de comprendre ce qui s’était passé dans les toilettes ! Elles n’étaient pas de simples amies, c’est bien plus que ça. « Je pensais qu’on avait pas besoin de secrets entre nous... » La poufsouffle marqua une longue pause et sans plus rien dire, lança un regard chargé de suppliques à sa meilleure amie en attente d’une réponse, ou tout d’un moins d’un signe de compréhension de sa part. Quelque chose, même un infime début de vérité. Plus après plusieurs minutes de silence de sa part, laissant à l’écossaise tout le loisir de déverser un flot de paroles, elle murmura presque dans un soupir : « Je n’arrête pas de repenser à ce qui s’est passé dans les toilettes. »

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Message(#) Sujet: Re: Le temps est venu (Rosa & Haley) Le temps est venu (Rosa & Haley) EmptyMar 31 Mai - 18:17



( le temps est venu | ROSALIE ✿ HALEY )
Le coup de coude de Michaela la réveilla en sursaut. Non pas que Rosalie soit en train de dormir — pas vraiment, elle somnolait juste, les yeux dans le vague — mais la surprise de l’attaque la ramena violemment à l’instant présent. Une exclamation incrédule fila entre ses lèvres alors qu’elle tournait un regard mécontent vers sa copine. Non mais, c’était quoi ses manières ? Elles n’étaient pas des sauvages, tout de même ! Le sourire de la rouquine, entre compassion et moquerie, et la sensation qu’un regard pesait sur elle lui firent lever les yeux jusqu’au professeur Ainsleigh. Oups. Les yeux dorés de Rosalie se teintèrent d’innocence — un ange incarné — jusqu’à ce que l’enseignant consente à répéter sa question. Pour laquelle elle n’avait pas la moindre réponse — elle n’en savait rien, elle, de l’apport calorique quotidien nécessaire pour une femelle scroutt âgée de deux semaines — malgré toute sa bonne volonté. Elle tenta quelque chose, au pif, mais neuf cent mille n’était visiblement pas le chiffre attendu, à en juger par l’expression arborée par l’enseignant. C’était pas sa faute, aussi ! Le temps filait à toute allure, à croire qu’il avait décidé que la blonde risquait de s’ennuyer. Son rôle de Préfète, les cours, les devoirs, les révisions pour les BUSEs, le Quidditch, sans parler de l’explosion, de l’état d’Artemis, même si celui-ci s’améliorait jour après jour… Tant de choses pesaient sur ses frêles épaules qu’elle avait souvent besoin de se perdre dans ses pensées. Juste pour prendre une petite pause, quoi. D’autant plus que sa colocataire n’était toujours pas revenue dans leur dortoir et qu’elle n’avait personne avec qui décompresser, le soir venu, en racontant mille histoires stupides et en se gavant de bonbons. C’était juste une question de survie, dans le fond.

Et la preuve : ça avait fonctionné ! La blonde avait survécu au cours de Soins aux créatures magiques et, après un très mature Gnagnagna à l’attention de Mika, elle l’abandonna pour rejoindre Hazel. Sa meilleure amie était la plus forte du monde entier, la plus gentille, la plus serviable. Elle avait gentiment accepté qu’elles travaillent ensemble tant Rosa se sentait dépasser par tout ce qu’elle avait à faire. Elle se trouvait au pied d’une immense montagne infranchissable et l’aide de ses amis n’était pas de trop pour une ascension réussie. La Poufsouffle était déjà dans la Salle des Préfets quand la Gryffondor y pénétra, un large sourire ne tardant pas à illuminer son visage. Certes, elles allaient faire un truc chiant au possible — à savoir étudier — mais elles le faisaient à deux et ça suffisait pour que Rosa soit de meilleure humeur. Et puis, elle avait des bonbons. Un gros sachet plein à craquer qui ne demandait qu’à les accompagner dans cette lourde épopée que représentait ce satané devoir en Sortilèges. D’ailleurs, il fallait commencer par ça : du sucre plein la bouche et seulement ensuite la blonde tira parchemins, manuel et plume de son sac, noua ses longs cheveux à l’arrière de sa tête, prête à plonger dans le premier cercle des Enfers.

Les deux amies soupirèrent à l’unisson. Leur devoir était enfin terminé. Sans le moindre doute, celui de la Poufsouffle était bien meilleur, mais Rosalie n’était pas mécontente de son rendu. Oh, elle avait très certainement loupé plein de détails et bon nombre d’éléments soulevés par Hazel avaient laissé au fond de ses prunelles dorées une lueur d’incompréhension, mais il y avait le nombre de parchemins demandés et, globalement, elle avait compris le principal. « J’ai envie de mourir. » lâcha Rosalie d’un ton plaintif en dépliant ses jambes et quittant le sol sur lequel elle était assise pour aller s’étaler sur l’un des canapés. « C’est trop dur. Il y a trop de choses à faire et pas assez de temps. Comment est-ce qu’on est censé tout retenir ? Imagine je rate tous mes examens et je suis virée de Poudlard ? Ou pire, je redouble ? » Le bras tendu, le regard éploré, elle attendit que Hazel laisse tomber un Fizwizbiz entre ses doigts et se retourna sur le divan pour que ses yeux dorés n’aient aucune difficulté à trouver ceux, parfaitement bleus, de sa meilleure amie. Ceux-ci, d’ailleurs, se plantèrent dans les siens avec un sérieux particulier que Rosa ne releva pas immédiatement. « Hm ? » grommela-t-elle, la bouche pleine de l’une de ces boules bleues. C’était un sachet moitié-moitié où tous les bonbons ne vous faisaient pas léviter, ce qui revenait un peu moins cher mais permettait malgré tout de profiter du bon goût de la friandise. Et puis, ça rajoutait un peu de suspens : est-ce que j’allais me mettre à voler à quelques centimètres au-dessus du sol ou non ? Visiblement, pour ces premières bouchées, c’était non. Les deux amies restèrent parfaitement installées dans le confort de leurs fauteuils.

Une tension inhabituelle se glissa au creux de la poitrine de Rosalie alors que les mots de Hazel tissaient une vision de mauvaise augure. Son air était grave, ce qui signifiait que le sujet était sérieux, et plus ses paroles abandonnaient d’indices, plus la Gryffondor voyait où elle voulait en venir. Ses yeux ses baissaient à chaque seconde, honteux. Des explications, un secret qui persistait entre elles… Le silence de Haley lui fit relever la tête, le regard larmoyant tant la culpabilité venait de la frapper de plein fouet. « Je suis désolée. » Dis donc, elle passait son temps à s’excuser, ces derniers temps. « J’ai jamais voulu vous mentir, c’était pas pour vous tromper ou parce que je ne vous faisais pas confiance, c’est pas ça du tout. Je suis désolée… » Et à la culpabilité s’ajouta la panique. Charles avait été incroyablement compréhensif, mais qu’en était-il de Haley ? Est-ce que sa meilleure amie allait accepter de lui pardonner ? Allait-elle comprendre pourquoi Rosa n’avait jamais avoué que l’avenir était aussi sombre que pour n’importe qui ? « J’ai souvent voulu vous en parler, mais j’avais toujours peur que vous le preniez mal, que vous me trouviez moins intéressante, que vous m’aimiez moins… » Oh, comme elle se sentait bête, tellement bête. Mais Charles avait ouvert certaines vannes et les mots semblaient sortir plus facilement que la première fois. Les larmes aussi, menaçaient déjà de déborder tant elle paniquait : elle aimait bien trop ses meilleurs amis pour accepter de les perdre. « Ça semble tellement r-ridicule. Comment tu as découvert que… que je n’arrive plus à voir l’avenir ? » demanda-t-elle, la voix tremblante, ses doigts noués jouant une angoisse profonde. La réponse de la Poufsouffle prit forme dans un murmure, si bien que Rosa ne fut pas certaine d’avoir bien compris. « Dans les toilettes ? Qu’est-ce qu’il s’est passé dans les toilettes ? » fit-elle, une pointe d’incrédulité dans la voix. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose ?


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Message(#) Sujet: Re: Le temps est venu (Rosa & Haley) Le temps est venu (Rosa & Haley) EmptyMer 8 Juin - 20:24

Le temps est venu.

@Rosalie Dawley-Guggenheim & @Haley M. Strauss


   Le temps de s’attarder sur leurs devoirs, Haley avait mis de côté les questions qui lui brûlaient désormais les lèvres. Elle avait tenu les braises de ses angoisses bien à l’abris durant plusieurs semaines, les oubliant à la faveur des examens qui approchaient, de la saison de quidditch qui se faisait plus stressante et de l’explosion dans la tour qui avait laissé un Artemis durement atteint. Toutes ces préoccupations avaient été suffisante pour occuper son esprit et lui faire oublier ce qui était infiniment moins pressant. Mais plus les jours passaient, plus elle avait l’impression que montait en elle une envie de lâcher prise, d’exiger des explications qui tardaient trop à venir. Ses entrailles commençaient à brûler de cet ardent désir de réponse. Ça lui irritait le gosier au point qu’à présent, elle ne pouvait plus le retenir. La décision avait été prise : elle devait parler à Rosalie. Tout comme elle s’estimait en droit de connaître le fin mot de l’histoire, elle se sentait obligée de ne plus lui cacher sa tristesse et sa déception.

Son soupir de satisfaction, qui ponctuait la clôture tant espérée d’un devoir bien trop long à faire, était tout autant la manifestation de l’épuisement qu’il avait nécessité qu’une tentative de prendre son courage à deux mains pour enfin aborder le sujet épineux avec la gryffondor. Au fond, elle avait un peu peur de la braquer et de réitérer leur semblant de dispute – qui n’en était pas vraiment une – dans les toilettes de l’école. La préfète écouta son amie déclamer sa lassitude mortelle de tout ce travail qui semblait s’accumuler sans jamais qu’elles ne parviennent à en voir la liste décroître, malgré toute l’assiduité qu’elles pouvaient y mettre. La plus jeune des deux alla se réfugier sur un des canapés de la salle des préfets, avantage fort sympathique de celle salle de travail improvisée : elles étaient à l’écart de la foule, profitant d’un certain confort et du calme plat de la pièce. Répondant à la traditionnelle supplique muette de sa camarade, Haley la ravitailla de ces précieuses sucreries qui ne quittaient décidemment jamais leurs séances studieuses. « M’en parle pas, tous ces devoirs finiront par m’achever ! » Des deux, la poufsouffle avait toujours été la plus confiance en ses capacités tout autant qu’en celle de ses plus proches compagnons. Sans doute qu’à force de fréquenter également Artemis, qui n’était pas moins studieux qu’elle, elle n’imaginait pas que le dernier membre de leur trio puisse échouer aux examens. Peut-être n’était-elle pas aussi à l’aise qu’eux, mais elle tenait bon et travaillait, c’était tout ce dont il fallait pour réussir les BUSE ! « Tu ne redoubleras pas. » affirma-t-elle d’un ton catégorique, avant de rajouter avec empressement. « Et je t’interdis de te faire virer de Poudlard ! » Si elle perdait sa meilleure amie, elle n’était pas sûre de s’en remettre. Ou plutôt elle était certaine de ne pas pouvoir s’en remettre. L’inquiétude qu’avait provoqué la convalescence d’Artemis avait été, en la matière, riche en enseignement : une partie de sa vie d’adolescente reposait sur la présence de ses deux meilleurs amis. Si l’un partait, elle n’osait pas imaginer le profond désarroi dans laquelle cela la plongera.

À elle seule, cette perspective ravivait les angoisses de l’étrange altercation avec Rosalie, nouant un peu plus son estomac alors qu’elle finissait d’avaler sa friandise et attirait l’attention de la concernée en l’appelant par son diminutif. Les paroles de l’anglaise furent déclamées avec hésitation mais non sans empressement, comme si elle craignait de perdre tout son courage si, par malheur, elle prenait trop de temps à aborder le sujet. Elle avait répété d’innombrables fois son discours, préparant un interrogatoire intéressé mais pas trop agressif... pour finalement tout oublier et se contenter de laisser parler son cœur. Il y eut comme un instant de flottement lorsque son flot de paroles vint à se tarir, une hésitation au cours de laquelle la lionne put s’engouffrer pour lui répondre, les yeux imbibés d’une lueur attristée. Haley l’interpréta comme un signe de compréhension, un air désolé et le début des révélations qu’elle avait tant attendu, si bien que ses premiers mots, lorsqu’elle reprit la parole dans un murmure, avaient été comme arrachés à elle sans que son cerveau n’y réfléchisse. Lui était bien trop occupé à comprendre ce que l’écossaise avait déclamé.

La mâchoire de la Poufsouffle sembla se décrocher à mesure qu’elle recollait les morceaux d’une discussion qui n’avait plus ni queue ni tête. « Rosa... » Elle ne murmurait plus, ni ne parlait d’un ton suppliant. Le diminutif avait été prononcé comme une onomatopée surprise. Elle ne savait pas par où commencer, ni même que dire. Au bout de quelques secondes, elle en vint finalement à lâcher prise, poussant un profond qui transpirait la frustration. « Je ne comprends plus rien. » Elle se leva de son fauteuil mais ce ne fut pas pour aller rejoindre sa meilleure amie. Pas immédiatement, tout du moins. Elle se mit à marcher en long, en large et en travers, arpentant la pièce quelques instants en passant de la table au mur, et du mur à la table. Puis elle se figea, de nouveau tournée vers l’autre préfète. « Tu sais bien que rien ne pourrait jamais faire que je t’aime moins. » C’était la seule certitude qu’elle était parvenue à trouver durant son petit manège silencieux. Qu’elle voit l’avenir ou non, qu’elle ait oublié ce qu’il s’était passé dans les toilettes ou non... ou qu’elle n’y ait tout simplement jamais pris part.

La jaune et noir se rapprocha, s’asseyant à son tour sur le canapé comme si le fait de se rapprocher de son interlocutrice l’aidait à mieux saisir ce qu’elles essayaient de se dire. Elle savait que ses yeux dévoilaient bien plus que de l’incompréhension. Dansait dans ses iris une forme de tristesse alors qu’elle réalisait qu’elle lui avait menti tout ce temps sur son don, mais elle s’accompagnait d’une plus grande émotion, celle d’un attendrissement certain en comprenant l’aveux indirect qu’elle lui avait fait : elles craignaient toutes les deux de perdre l’autre, et au fond, le savoir était à cet instant plus important que le reste. « Je n’ai rien découvert du tout... » avoua-t-elle enfin, mettant terme à un quiproquo étrange qui avait au moins le mérite de laisser derrière eux trop de secrets. « Je te parlais de ma ronde, il y a plus d’un mois... quand tu t’es enfermée dans les toilettes pour m’éviter. Tu te souviens ? » Et parce que depuis qu’elle avait entendu la surprise dans la voix de son amie, elle rajouta, bien consciente de ce qui se tramait dans les couloirs de Poudlard et dont elles avaient déjà discutés ici même en début d’année : « C’était bien toi, ce soir-là, n’est-ce pas ? »

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Message(#) Sujet: Re: Le temps est venu (Rosa & Haley) Le temps est venu (Rosa & Haley) EmptyDim 19 Juin - 20:44



( le temps est venu | ROSALIE ✿ HALEY )
Allongée sur un canapé — repos bien mérité après l’effort titanesque que ce devoir lui avait demandé — Rosalie s’empara de ses sucreries qui ne la quittaient jamais et s’employa à faire remonter en flèche son taux de sucre durement malmené par l’heure de réflexion qui venait de se terminer. Ses lamentations cherchèrent et trouvèrent la compassion de sa meilleure amie dont la compréhension ne la rassura qu’à moitié. Si même Hazel pensait pouvoir mourir sous la charge de travail, c’était décidément que la Gryffondor était à deux doigts de la mort. « Non, c’est hors de question. » appuya la blonde en secouant la tête de gauche à droite. Elle refusait que cela arrive. Elle préférait mourir que de se faire virer ou que de devoir redoubler ! Ne plus être dans les mêmes classes que ses deux meilleurs amis représentait un châtiment terrible à ses yeux. Même la mort serait plus douce. Non pas qu’elle souhaite mourir, loin de là. Elle voulait vivre, mais vivre avec Artemis à Haley à ses côtés. L’accident tragique dont avait été victime le premier avait jeté une angoisse nouvelle sur les problèmes de séparation dont souffraient les membres du trio. Les deux adolescentes avaient failli perdre l’un des leurs. Ça ne devait jamais arriver, jamais, jamais, jamais. Alors, si pour éviter cela, Rosalie devait oublier ce que signifiait dormir et dire adieu à tout ses plaisirs jusqu’à ses examens, elle estimait que c’était un sacrifice nécessaire. Douloureux, mais nécessaire.

Un léger flottement s’empara des deux Préfètes, assises chacune de leur côté — l’une plus affalée que l’autre — jusqu’à ce que la Poufsouffle déposa une conversation sérieuse au creux de ce silence. Les premiers mots frappèrent Rosa de plein fouet. Elle savait que le jour viendrait où il lui faudrait avouer ses mensonges et parler de ce qui la rongeait de l’intérieur, mais elle ne pensait pas que ce jour serait aujourd’hui. Encore moins que Hazel lui avouerait, la voix lourde d’une tension retenue, à quel point cela la blessait. Honte, culpabilité, tristesse… Toutes ces émotions enveloppèrent la Gryffondor, comme une cape trop serrée, menaçant de l’étouffer. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu. Elle n’avait jamais cherché à blesser sa meilleure amie… Aussitôt que celle-ci redevint muette, la langue de Rosalie se délia. Les mots s’échouèrent tristement, les uns après les autres, déposant l’écume d’un mensonge encore bien trouble. Il n’y eut que l’incompréhension pour repousser cette peine qui menaçait de la submerger. Les toilettes ? Pourquoi Hazel parlait-elle des toilettes ?

L’esprit de blonde tourna à plein régime. Avait-elle oublié quelque chose qui s’était produit dans les toilettes ? Mais quand ? C’est qu’elles y passaient pas mal de temps, mine de rien, mais elle n’avait tout simplement aucun moment qui lui sautait particulièrement aux yeux. Son surnom lâché par Hazel arrêta le cours de ses pensées. Elle avait l’impression que sa sentence allait tomber à chaque seconde, que la Poufsouffle allait lui dire de cesser ses bêtises et de lui dire la vérité, toute la vérité, avec une colère qui ressemblerait peut-être un peu à celle de Charles, en un million de fois plus terrible. Mais elle ne vint pas. À la place, Haley avoua son incompréhension. Les prunelles dorées de sa meilleure amie cherchèrent les siennes, comme pour lui partager sa propre incrédulité, la suivant alors qu’elle se levait pour faire les cent pas dans la pièce. Quelque chose lui échappait. Hormis toute la conversation, bien évidemment. Il lui manquait un détail, une clef qui lui permettrait de démêler ces liens sans corrélation apparente. Quelques secondes passèrent avant que la Poufsouffle ne s’arrête et ne plonge son regard dans celui de Rosalie, affirmant que rien au monde ne pourrait faire qu’elle l’aime moins. Le menton tremblant, ravalant des larmes soulagées qui menaçaient déjà de déborder — il n’en fallait vraiment pas beaucoup tant la tension était forte — la Gryffondor hocha la tête, sans savoir si elle le savait aussi bien que le disait Haley, ou si elle manifestait juste son contentement d’entendre de telles paroles.

L’émotion semblait retomber quelque peu. Les deux meilleures amies désormais sur le même canapé considéraient ce qui venait d’être dit avec un mélange d’étonnement et de tendresse. Rosalie était soulagée des propos tenus par sa meilleure amie, même si cela ne faisait pas taire la culpabilité d’avoir été prise au piège de ses propres mensonges, même si cela n’éclaircissait pas le mystère de l’épisode des toilettes. Heureusement, la Poufsouffle semblait plus à même de tenir une réflexion que la Gryffondor qui se remettait doucement de ses émotions. Encore que… Ça n’avait aucun sens, ce qu’elle racontait ? Jamais Rosa n’avait essayé de se cacher de sa meilleure amie, certainement pas il y a un mois, encore moins en s’enfermant dans des toilettes. Ses sourcils se froncèrent, son nez se plissa, une ombre vint foncer le miel de ses prunelles. Une nouvelle fois, elle secoua la tête. « Non, c’était pas moi, je te jure. Pourquoi je me cacherais de toi ? Est-ce que tu m’as vue ? T’as peut-être pris la voix d’une autre pour la mienne ? » Cette simple idée lui serrait le cœur. S’imaginer que sa meilleure amie puisse la méprendre avec la première venue avait de quoi la blesser. Mais avant que cette pointe puisse se ficher plus profondément dans ses sentiments facilement bouleversés, la Gryffondor se figea. « Tu m’as vue, c’est ça ? C’était l’Usurpateur ? » Question rhétorique. Parce que si Haley avait effectivement été en face de Rosalie alors que celle-ci n’avait jamais vécu une telle situation, il n’y avait qu’une seule et unique possibilité. Une possibilité terrifiante. « Il prendrait mon apparence aussi, alors ? Qu’est-ce qu’il t’a dit exactement ? C’était crédible que ce soit moi ? » Mille questions fourmillaient dans son esprit et son cœur battait la chamade. Avec l’accident de leur meilleur ami, l’enquête avait été mise de côté. Mais si l’Usurpateur menaçait doublement leur petit monde, il allait falloir l’attraper. Plus que jamais, elles ne pouvaient le laisser faire.

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