Max marchait dans les couloirs du château après avoir fini sa balade dans le parc. Le château était plutôt calme. Les élèves vaquaient à leurs occupations, les grades aciers étaient surement dans la bibliothèque en train de taffer contrairement à lui. Les devoirs en plus commençaient à sérieusement le souler. Et il en avait louper quelques uns, lui valant des retenues évidemment. En plus, il n’avait même plus réellement le droit d’aller dans sa salle commune puisqu’on leur avait attribué des dortoirs avec les autres grades pourris. C’était du grand n’importe quoi selon lui. Il voulait retrouver sa salle commune, son dortoir, son canap’, sa vie tranquille en bref. Le garçon avait pris les escaliers, avec dans l’idée d’aller dans les cuisines histoire de piquer un peu de bouffe. Il avait la dalle. Mais il croisa un des profs qui lui ordonna de regagner sa salle commune. Apparemment tous les élèves devaient se confiner pour on-ne-sait-quelle-raison. WTF. C’était quoi ce délire encore ? Déjà qu’ils n’avaient le droit de rien faire, maintenant ils devaient s’enfermer dans les dortoirs en pleine journée. Le poufsouffle essaya de demander des explications. On l’envoya royalement bouler en lui demandant d’obéir. Puis soudainement on se rappela qu’il était préfet et on lui demanda de relayer l’information aux camarades qu’il croiserait sur son chemin. Mais au lieu de se diriger vers son dortoir, il prit la décision d’aller vers la salle des préfets. S’il fallait se retrouver coincer quelque part, autant que ce soit là-bas. Au moins il avait un peu de matos caché dans la pièce, et avec un peu de chance il y aurait Carla ou Cab. Il monta un étage, puis le deuxième. Il y avait du remue-ménage et des faces paniqués. Les élèves se bousculaient pour rejoindre leurs salles communes.

Le poufsouffle poussa la porte de la salle des préfets. Elle était déserte … dommage. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Y-avait-il quelque chose de grave ou était-ce simplement une énième excuse pour les emmerder et les renvoyer dans leurs chambres ? Max s’avachit sur le canapé, et sortit sa boite de bonbon. Il commença à grignoter tranquille, seul, en attendant on-ne-sait-quoi. Il n’avait pas franchement envie de ressortir au risque de se prendre une énième retenue. Mais il trouvait quand même bizarre que personne ne soit là. Après tout, Carla serait venue ici directement non ? Au moins pour être confiné avec lui ? Il se releva, ses bonbons à la main, marchant dans la salle, essayant de comprendre, de trouver une explication logique à ce qui était en train de se passer. Mais il n’avait que trop peu d’indices pour formuler une quelconque hypothèse.

Soudainement la porte s’ouvrit dans un bruit sourd. Surpris, Max en lâcha son paquet de bonbon qui tomba sur le sol. Il s’attendait presque à voir un prof qui venait pour l’engueuler d’être ici plutôt que dans son dortoir. Mais non, c’était juste Carla. Un instant, il croisa son regard, ses yeux emplis d’incompréhension avant que la jeune femme ne court dans ses bras. Il vacilla sous l’effet de cette étreinte alors qu’elle s’accrocha à lui. Qu’est-ce qui s’était donc passé pour mettre la jeune femme dans un état pareil. Elle laissa échapper quelques sons étouffé, son visage enfoui dans son cou. Il entendit le mot explosion, qui le laissa bouche-bée. Le reste était incompréhensible. Il y avait eu une explosion à Poudlard ? Elle reprit un peu son souffle avant de lui offrir une phrase plus claire. Il y avait eu une explosion dans l’une des tours, elle n’avait rien mais Cab était blessé. Max resta silencieux un instant, assez choqué par cette nouvelle. Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel dans cette école ? Il n’avait encore rien dit. L’espace de quelques secondes … et Carla se détacha soudainement de lui, reculant d’un pas, comme pour le regarder, l’analyser des yeux.

– Une explosion … ?

Répéta-t-il comme s’il essayait lui-même d’assimiler ce qu’elle venait de lui dire. C’était invraisemblable … et d’une violence incroyable surtout. Comment une telle chose avait-elle pu arriver dans une école soit-disant sûre, soit-disant protégé et gardé de toute part ?

– Et Caleb va bien ?

Tout était un peu brouillon dans sa tête. Tout était trop, et il avait l’impression de ne même pas savoir comment réagir à cette situation. Carla était extrêmement remué, ayant surement été aux premières loges. Il avait envie de lui dire que tout irait bien, qu’elle allait bien, qu’il n’y avait rien à craindre. Peut être la serrer dans ses bras pour lui montrer qu’il était là … Mais elle s’était soudainement éloigné de lui comme si elle voulait jauger sa réaction. Pourquoi ?

– Tu crois que c’était un accident ?

Pas un instant, l’idée ne lui traversa l’esprit qu’elle puisse croire qu’il était relié de près ou de loin à cette histoire.

Les mots résonnèrent dans sa tête … une explosion à Poudlard … alors oui il y avait déjà eu des accidents à l’école, genre le feu il y a quelques années, donc Carla avait d’ailleurs failli être victime. Mais là une bombe ? Ce qui impliquait peut être qu’elle avait été délibérément posé pour faire des blessés voire des morts. Max resta bouche-bée, ne réussissant pas à lâcher d’autres mots. Mais en entendant le prénom de son meilleur pote, il demanda presque immédiatement des nouvelles. Il n’avait encore que trop peu d’indications sur cet accident (qui n’en était peut être d’ailleurs pas un) mais il savait que Carla y était, et que Caleb avait été blessé. Est-ce qu’il allait bien ? A quel point avait-il été blessé ? La jeune femme le rassura, lui annonçant qu’il n’avait pas été le plus atteint par l’explosion, il avait été pris en charge. Elle lui assura qu’elle avait essayé de l’aider, d’un ton urgent, comme si elle ne voulait pas qu’il pense un seul instant qu’elle ait pu ignorer les blessures de son pote. Max hocha la tête d’un geste mécanique, presque automatique, essayant d’assimiler tout ce qu’il entendait, trop choqué pour laisser passer un son pour le moment. Cet évènement cassait ce monde qu’il s’était construit dans lequel tout allait bien, rien n’avait d’importance, le mal n’existait pas réellement, et tout cela le ramenait à la dure réalité : qu’ils étaient dans un monde dangereux où les tensions entre castes étaient encore bien trop présents. Elle s’était détaché de lui, trop vite pour qu’il n’en comprenne réellement les raisons. Max essayait de raisonner cette situation, c’était un accident, comment cela pourrait-il en être autrement ? Il posa son regard sur la jeune femme comme s’il attendait une confirmation de sa part. Mais il eut l’impression de se heurter à une atmosphère beaucoup plus glaciale. Sa voix avait légèrement changé. A lui de le dire. Mais de dire quoi ? Il ne comprenait pas. Mais ses prochaines paroles eurent le mérite de déclarer clairement ce qu’elle avait dans la tête. Elle pensait que ça venait d’eux. La bombe avait explosé dans la tour des grades ors. Si ce n’était pas un accident, cela venait forcément de quelqu’un qui était contre ce système, donc possiblement du groupe qui s’était retrouvé quelques semaines auparavant pour discuter de l’inégalité des grades, groupe dont il faisait parti, dont Skyler était l’instigatrice …

Est-ce que c’était eux ? Est-ce qu’il était au courant ? Les questions rebondirent sur lui. Mais les mots ne sortirent pas immédiatement. Trop choqué de comprendre ce qu’impliquait les mots que Carla lui adressaient. Etait-elle réellement en train de le tenir responsable ? Ou de penser un instant qu’il avait quelque chose à voir avec ça ? Peut être aurait-il du lui crier que « non il n’avait aucun rapport avec cette explosion » ni de près ni de loin, son silence pourrait l’embrouiller, la faire croire qu’il avait des choses à se reprocher. Ce n’était pas le cas. Il était remué qu’elle puisse le penser, même l’espace d’un instant. Voyant le silence, et dans l’urgence de cette conversation, elle reprit la parole, elle lui cita des noms … des personnes blessés … il prenait ça comme une accusation, comme si elle cherchait à le pousser dans ses retranchements pour avoir peut être un aveu.

– Stop.

Non il n’avait pas envie d’entendre qui était blessé et à quelle gravité. Il ne voulait pas s’imaginer graphiquement cette scène violente et probablement traumatisante. Et il ne pouvait pas non plus continuer à entendre les sous-entendus de la jeune femme alors qu’il n’avait absolument aucune idée de ce qui s’était passé dans la tour.

– Je ne sais absolument pas de quoi tu parles Carla, je suis au courant de rien. On a rien fait.

Sa voix était claire, forte et posé, pour ne laisser aucun doute à la teneur de ses paroles. Par « on » il entendant Skyler et lui, et il savait que Carla le comprendrait surement comme ça aussi. En un sens, il ne savait pas où se trouvait Skyler maintenant, il ne savait pas non plus ce qu’elle savait ou non sur cette explosion, mais il savait qu’elle n’était pas impliqué. Parce qu’il la connaissait et qu’elle n’était pas capable de ça. Lui non plus, et il voulait que ça soit clair. Que Carla comprenne qu’il n’avait rien à voir avec ça.

Carla était surement sous le choc, son comportement et sa voix la trahissait dans ce sens. Et elle commença à défaire son vêtement, comme s’il la brûlait. Elle tendit sa main et demanda son pull. C’était plus un ordre qu’une demande d’ailleurs. Max ne réfléchit pas très longtemps, l’enleva et lui donna. Il posa son regard sur elle, attendant une réaction, quelque chose de sa part, voir qu’elle avait au moins un minimum confiance en lui, qu’elle le croyait … Elle ne voulait pas croire qu’il soit impliqué, son choix de mot le piqua légèrement. Le garçon passa ses mains sur son visage, comme pour essayer de se défaire de ce cauchemar.

– Je proteste pas contre les SP, j’m’en fous, ce qui me soule c’est d’être classé par rapport à un mérite approximatif selon le bon vouloir du dirlo, ça a rien à voir. C’est pas contre vous. Ni contre toi, ni contre Cab. Jamais.

Il était abasourdi. Dans le sens où il avait l’impression qu’on ne comprenait pas sa position. Jamais son but n’avait été d’être contre les SP. Il s’en foutait du sang, c’était pas ça le problème au fond. Et maintenant à cause de ça, on doutait du fait qu’il puisse être impliqué dans une histoire de pose de bombe ? WTF. Le monde ne tournait plus vraiment rond pour le coup.

– Je n’ai rien à voir avec l’explosion.

Dit-il d’un ton clair plein de gravité.

Stop. C’était ce qui était sortit de sa bouche en premier, il ne voulait pas entendre les descriptions macabres de cet horrible accident, mais plus que cela, il ne pouvait continuer d’écouter des mots sous-entendant une quelconque implication de sa part. Maxwell n’avait jamais réellement eu l’âme d’un révolutionnaire. Sa vie avait été partagé entre le monde moldu d’un côté et le monde sorcier de l’autre : deux mondes qui vivaient en harmonie dans sa tête. Il avait été élevé dans des idéaux où la suprématie du sang n’avait pas sa place : dans un sens ou dans l’autre. Et c’était bien pour cela aussi qu’il se fichait des conventions. Il ne pensait pas que quelqu’un devait être mieux traité parce qu’il était sang pur, ou mal traité parce qu’il était né-moldu. Quand il détestait quelqu’un c’était pour sa personne pas pour son sang. Et il n’avait jamais réellement pris position dans des querelles de sang qui n’avait pas lieu d’être selon lui. La seule chose qu’il avait fait était de rejoindre le groupe de Skyler, qui était contre le système de grade, encore une fois pour lui il n’y avait pas forcément un rapport avec le sang. C’était l’injustice qu’il trouvait inadmissible, voilà tout. Mais peu importe, jamais il ne serait capable d’une atrocité comme celle-ci, de blesser gravement des gens au nom d’une rébellion. Et qu’on puisse le penser capable d’une telle chose était absolument insoutenable pour lui. Il était certain que Skyler n’avait rien à voir là-dedans non plus. Parce qu’il la connaissait et qu’il lui faisait confiance les yeux fermés.

Est-ce que Carla n’avait pas confiance en lui ? Etait-ce pour cela qu’elle le suppliait pour des réponses quant à son implication ? Il en était perturbé. Elle le connaissait très bien, du moins c’était ce qu’il pensait … alors comment pouvait-elle avoir une telle idée dans la tête ? Comment pouvait-elle penser un instant qu’il aurait eu envie, ou qu’il aurait pris le risque de lui nuire, à elle, et à Caleb également. Il lui annonça clairement qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire et qu’il n’était au courant de rien. S’il avait entendu quelque chose, il ne serait certainement pas resté les bras croisés en sachant que deux des personnes dont il était le plus proche pouvaient courir un grave danger. Elle finit par reprendre son souffle, acceptant ses paroles, lui octroyant la générosité de croire en lui. Elle s’excusa même quelques secondes plus tard. Il était encore sous le choc, il ne pouvait pas s’en cacher, cela se lisait très clairement sur son visage.

Mais il ne pouvait pas non plus être énervé contre Carla, après ce qu’elle venait de vivre. Peut être était-ce simplement le choc qui l’avait fait se questionner sur tout et sur tout le monde. Peut être n’était-ce pas contre lui, et qu’elle avait simplement besoin d’entendre ces mots pour revenir à la réalité ? Il n’en savait rien. Mais en soit, est-ce que ça avait une très grande importance sur le moment ? Probablement pas. Il hocha la tête pour acquiescer, avant de la prendre dans ses bras. Elle était remuée et n’avait pas besoin d’être bousculé plus qu’elle ne l’était déjà. Parfois il fallait choisir ses batailles, et celle-ci n’était pas une qu’il avait envie de mener. La jeune fille s’était ensuite laissé tomber dans le canapé. Maxwell la rejoint assez rapidement. Avachis dans le canapé il attira la verte et argent vers lui. Heureusement qu’il n’était finalement pas rentré dans son dortoir comme on le lui avait ordonné. Elle avait le regard perdu, la tension en elle était même presque perceptible dans toute la pièce. Venait maintenant le moment où les questions resurgissaient. Qui avait fait ça et pourquoi ? Dans quel but ? Maxwell resta silencieux un instant, comme pour réfléchir à une réponse non stupide.

– Non personne ne mérite d’être blessé.

Commença-t-il. Car au moins, ceci était une vérité sur laquelle ils pouvaient s’accorder. Carla devait sans doute poser ses soupçons sur une personne avec un grade plutôt bas, c’était dans la logique de ses accusations. Du moins c’était ce qu’il s’imaginait, que les grades ors allaient forcément accuser les autres de jalousie, et de tentative de nuire. Maxwell n’imaginait pas quelqu’un de leur groupe faisant une telle action, sans les mettre au courant, sans établir un réel plan avec ceux avec qui il aurait pu trouver du soutien.

– On a pas accès à votre tour, Carla.

C’est une phrase simple qu’il laissa un instant en suspens. D’apparence simple, elle ne l’était pas tant que ça puisqu’elle sous-entendait tout de même de nombreuses choses et possiblement quelques accusations. S’ils n’avaient pas accès à la tour à cause de leur grade décevant, celui qui avait fait ça était peut être quelqu’un qui y avait accès donc un professeur ou un élève de grade or. L’ennemi aurait possiblement pu être à l’intérieur. Mais est-ce que Carla avait envie d’entendre ça maintenant ? Probablement pas. Et il n’avait pas non plus envie qu’elle se sente accuser elle ou ses camarades dont elle était plus ou moins proches. Après tout, Max n’avait aucune idée des motivations d’une telle personne, ni même qui aurait bien pu faire ça. Pour l’instant, il ne se permettait que de réfléchir un instant aux choses les plus évidentes. Mais si c’était un grade or, s’en était d’autant plus inquiétant. Personne n’était réellement à l’abris dans ce cas de figure.

– Ne parle à personne de ce que tu sais sur la réunion de Skyler. Après un évènement comme celui-ci, on pourrait risquer gros.

Laissa-t-il finalement échapper. Etre dans un groupe de révolté après un incident comme celui-ci ? Mieux valait garder ça secret pour ne pas se retrouver injustement en haut de la liste des suspects. Il espérait que Carla n’en avait parlé à personne pour le coup.

Installé dans le canapé, les deux adolescents retrouvaient un certain calme qui était d’ailleurs le bienvenue. Un instant de répit avant de devoir à nouveau se confronter à la réalité de l’insécurité à Poudlard. Qu’était donc devenu le château qui devait être l’endroit le plus sécurisé du monde magique ? Il n’en était rien. Aujourd’hui encore cela avait été prouvé. Maxwell avait la chance de ne jamais réellement se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Mais ce n’était pas forcément le cas de ses proches. Carla était évidemment sous le choc, il ne pouvait pas commencer à imaginer ce qu’elle avait vu, les images qui devaient encore se répéter en boucle dans sa tête. Quelqu’un voulait instaurer un climat de peur dans l’école, et il avait réussi. Comment dormir sur ses deux oreilles lorsqu’une bombe peut être posée sans que personne ne s’en aperçoive avant qu’il ne soit trop tard ? Le jeune homme n’arrivait pas à trouver du sens à cette action. Les grades ors étaient visés, mais qui avait donc réussi à les atteindre du haut de leur tour privilégié ? Maxwell pensait que personne à part eux pouvaient y monter. C’était une hypothèse car finalement il n’avait jamais tenté lui-même d’y monter. Il n’en avait jamais trouvé un quelconque intérêt. Il s’était simplement basé sur le système des salles communes mis en place depuis des siècles. Si un gryffondor ne pouvait pas aller dans la salle commune des poufsouffle, il ne voyait pas pourquoi un acier pouvait aller dans la tour des ors. Carla lui apporta une information nouvelle : elle n’était pas réellement sûre que la bombe ait été posée à l’intérieur de la tour. Si ça avait été le cas, l’un d’entre eux l’aurait vu. Maxwell haussa les épaules. Il n’était pas là, donc ses hypothèses seraient forcément limitées par le peu d’information qu’il avait à sa disposition.

Quoi que la réponse se trouvait peut être parmi les blessés. Carla ne devait pas être très proche de la bombe puisqu’elle n’avait quasiment rien eu. Elle avait l’air de dire que certains étaient mal en point, peut être des personnes qui étaient physiquement à proximité de ladite bombe. C’était une hypothèse à creuser. Néanmoins, Maxwell n’était pas stupide, et même s’il n’avait aucune raison officielle de se trouver sur la liste des suspects, il n’était pas non plus à son avantage de chercher outre mesure une explication à la bombe. Cela attirerait les yeux vers lui, et s’attirer des ennuies était bien la dernière chose qu’il voulait.

– Est-ce que ceux qui ont été le plus blessé étaient proches de la porte ou des escaliers ?

Demanda-t-il tout de même pour se faire une idée. Il n’avait pas réellement besoin d’entrer dans les détails. Max jeta un coup d’œil au tableau, il était vide pour le moment. Techniquement, il était possible donc que leur conversation ne soit pas écoutée. Mais à Poudlard, et surtout en ce moment, il fallait toujours se méfier.

La tour des privilégiés était inconnue pour lui. Il ne savait pas comment elle était faite. Il ne savait pas ce qu’il y avait à l’intérieur, si elle était grande ou non. Il ne pouvait donc aller plus loin que de poser des questions à Carla pour essayer d’y voir plus clair. La jeune femme prononça ensuite un nom : celui de leur professeur de potions. Max fut surpris. Pensait-elle qu’il avait un lien plus ou moins proche avec cet accident ? Etrange. Pourquoi diable un professeur ferait-il une telle action ? Certes le vieux était SP, possiblement extrémiste sur les bords, mais il n’avait aucun intérêt à décimer les sang-pur qu’il aimait tant, si ? Mais si Carla parlait de lui, c’est qu’elle-même avait fait un lien ou avait trouvé une possible explication à son implication ?

– Pourquoi est-ce que le ieuv chercherait à faire du mal à ses chouchous ?

Ca n’avait aucun sens pour lui, alors il comptait sur Carla pour éclairer légèrement sa lanterne. Il voulait comprendre. Mais cette conversation souleva tout de même une certaine crainte chez Maxwell. Si Carla avait pu douter un instant de sa possible implication, même de loin, d’autres pourraient possiblement faire le même rapprochement s’ils apprenaient pour cette réunion secrète qui s’était tenu il y a quelques semaines. Il lui demanda donc de ne parler à personne de ce qu’elle savait sur eux. Il ne voulait pas risquer d’être associé à cet accident. Et puis il savait d’avance qu’il n’aurait surement aucun soutien parmi les professeurs pour le défendre s’ils en arrivaient jusque là. Autant prendre les devants pour ne pas prendre de risques inutiles. Carla acquiesça. Elle n’en parlerait à personne et ne ferait rien qui puisse le nuire. Bien. Il avait besoin de l’entendre. Même s’il ne doutait pas qu’elle ne veuille pas le mettre dans des histoires comme celles-ci.

Elle précisa quelques secondes plus tard qu’elle n’en avait parlées à personne. Max était rassuré. Il savait que sa relation avec Skyler était chaotique, mais était soulagé de savoir que sa loyauté envers lui supplanté ses querelles d’adolescentes avec la verte et argent.

– Merci Carla.

Peut être qu’aujourd’hui était un signe pour faire profil bas, pour stopper cette rébellion secrète qui se dessinait dans l’ombre contre le système d’injustice qui avait pris place depuis des mois à Poudlard. Et pourtant Maxwell semblait être conforté dans l’idée qu’il fallait faire quelque chose contre ça. Car après tout, c’était bien à cause de l’injustice que cet accident avait eu lieu. Le système créait des ennemis, et continuer à laisser faire pouvait avoir de plus grandes conséquences. Il faudrait qu’il parle à Skyler, savoir quelles étaient ses plans, si elle en avait. Mais il savait aussi que Carla avait du mal à comprendre cette affiliation. Elle avait du mal à détacher tout ça d’une guérilla contre elle, alors que ce n’était pas le cas. Pas pour lui en tout cas.

– J’crois qu’on peut pas continuer à laisser le système d’injustice en place ici. Ca va continuer à attiser la rage d’un côté ou de l’autre …

Dit-il pour avoir son avis, pour prendre la température, tout en laissant sous-entendre qu’il n’allait pas forcément rester dans son coin sans rien faire du tout.

Maxwell essayait de comprendre. Comme un mauvais pressentiment … les grades aciers allaient surement être blâmés pour cette attaque contre les grades ors. Pourquoi ? Parce que cette école n’en avait rien à foutre de la justice. C’était pourtant une tour qui leur était réservé et le poufsouffle se doutait qu’ils ne pouvaient pas y avoir accès sinon quel aurait été l’intérêt de l’endroit ? Il n’avait cependant jamais essayé de s’y rendre. Parce qu’il s’en foutait royalement de cette tour, et que la plupart des hauts gradés ne faisaient pas partis de son cercle, hormis Carla et Caleb évidemment. D’où venait la bombe ? Comment avait-elle été placée sans que personne à l’intérieur ne s’en rende compte ? Il lui demanda finalement si les blessés étaient proches de la porte. Celui qui l’avait posé devait avoir pris en compte le besoin de partir rapidement pour ne pas être lui-même touché. Quoi de mieux que de rester près de la sortie pour cela ? La jeune femme haussa les épaules. Il comprenait qu’elle n’ait pas envie de rejouer cette scène dans sa tête. Il ne voulait pas lui faire de mal en repensant à cela, et pourtant il avait envie de savoir les détails de cette histoire. Il n’était surement pas dans la liste rouge des personnes à problèmes concernant les grades, mais si leurs réunions secrètes venaient à fuiter, il ferait surement rapidement parti des suspects. Et si cela arrivait, il valait mieux pour lui qu’il soit un minimum préparé, ou au moins conscient de ce qu’il s’était passé dans cette tour. Après quelques secondes de silence, Carla lui offrit une réponse un peu plus complète. Selon elle, la plupart des blessés étaient plus ou moins proche de la porte. Il hocha la tête calmement. Les projectiles avaient fait des dégâts évidemment. Mais l’idée que le coupable soit proche de la porte semblait être plus ou moins confirmée. Elle lui donna quelques détails comme le fait que l’explosion avait provoqué une absence totale de lumière, ne permettant pas de voir ou de reconnaitre qui que ce soit. Tout avait été pensé pour que le coupable ne soit pas reconnu et puisse s’en tirer sans problème.

– J’espère qu’ils ne se tromperont pas de côté quand viendra le moment de désigner le coupable.

Murmura le jeune homme comme si cette phrase n’était pas complètement désigner comme une réponse à la jeune femme. Carla laissa échapper quelques soupçons contre le professeur de potions. Maxwell fut surpris, ne sachant pas à quel point la jeune femme avait un lien avec cet adulte. Pourquoi voudrait-il nuire à ses élèves ? A ceux dont il est surement le plus fier ? VA est un sang-pur … et Maxwell doutait franchement de son envie de blesser l’un des siens. La jeune femme lui répondit simplement qu’il était quelqu’un de très stratège. Maxwell ne répondit rien, se perdant un instant dans ses pensées. Peu importe dans quel sens il tournait le problème, il ne trouvait pas d’explications censé à la culpabilité de Van Aken.

– Tous les grade ors étaient présents dans la tour ?

Demanda-t-il. Il posait beaucoup de questions, peut être même un peu trop. Carla allait-elle finir par s’agacer ? Elle avait tout d’abord pensé à sa propre implication, chose qu’il avait mal pris, alors maintenant qu’il retournait la question et qu’il sous entendait une possible implication de ses pairs, allait-elle en être agacé ?

Il venait de lui demander de ne parler à personne des réunions secrètes. Surtout en ce moment, cela serait dangereux pour tout ceux qui avaient assistés à ces dites réunions. Et le but n’était clairement pas de mettre la lumière sur leur envie de casser le système de grade. Carla lui promit. Il la remercia. Il n’avait aucune raison de douter d’elle, aucune raison de penser qu’elle ne puisse révéler cette information à quelqu’un. Il la connaissait, et il ne doutait pas de sa loyauté envers lui. Le garçon se détendit quelque peu, et s’enfonça dans le canapé, laissant la pression et le stress redescendre. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il allait se passer ensuite. Ils ne pouvaient pas continuer comme ça. Cette injustice et la rage des élèves ne se calmeraient pas en un claquement de doigt. Il laissa sa phrase en suspens, par précaution, comme s’il attendait de voir ce qu’elle pouvait en dire avant de continuer.

Et il eut une réaction presque immédiate. La jeune femme se releva brusquement, l’air outré. Il voulait prendre la température, et elle lui donnait en retour. Elle se poussa légèrement, comme pour mettre de la distance entre eux. Le garçon hocha la tête prudemment, comme si, d’une certaine manière, il s’attendait à cette réaction.

– Je ne parle pas de faire exploser l’école en guise de représailles, Carla.

Dit-il avec un calme presque affolant. Il n’était cependant pas d’accord avec elle, et la jeune femme devait s’en rendre compte, après tout, elle était l’une des personnes qui le connaissait le mieux.

– A qui appartient cette révolution alors ? Tu veux qu’on dise aux gosses qui se font torturer ou charcuter : non déso poto, j’me casse à la fin de l’année c’est pas mon problème ?

Non il ne comprenait pas son point de vue. Et il ne le partageait pas. Si elle ne voulait prendre part à rien, tant pis, il ne le retiendrait absolument pas contre elle. Mais pour autant, il ne garderait pas forcément les yeux fermés sur tout.

– Je te demande pas de participer, ni même de comprendre. Je te préviens simplement que j’y réfléchis.

Répondit-il lucide.

Ils n’étaient pas d’accord et en bonne voie pour ne pas se comprendre. Maxwell le savait, le sentait. Il suffisait de voir cette attitude de recul qu’elle avait immédiatement eu lorsqu’il avait sous-entendu de quelconques représailles. Peut être était-ce trop tôt et qu’il manquait terriblement de tact. Mais elle-même ne pouvait ignorer le fossé qui se formait petit à petit au sein même de l’école. Entre les uns et les autres, entre les privilégiés et ceux qui perdaient tout droit. Elle semblait vouloir prendre le parti de rester en dehors de tout cela. Et que lui fasse de même. Ce n’était pas sa bataille, ce n’était pas à lui de s’impliquer. Mais a qui appartenait-elle ? Bien sûr, il quitterait l’école dans quelques mois et serait loin de toutes ces histoires ? Mais qu’en était-il des autres grades aciers qui subissaient chaque jour et qui, eux, n’avaient pas la chance d’être en septième année et de pouvoir se barrer ? Qu’en était-il des gosses qui s’étaient fait torturer pour ne pas avoir suivi les directives de Sorensen à la lettre ? Il ne s’agissait pas seulement d’eux, mais de l’école entière finalement. Et il avait du mal à saisir comment Carla ne comprenait pas cela. Elle parlait des adultes ? Le regard ne Maxwell se faisait de plus en plus confus. Allaient-ils dans la même école ? Vivaient-ils la même année scolaire ? Si c’était le cas, comment pouvait-elle dire une telle chose ?

– Mais ils sont où tes adultes quand on se retrouve en retenue toutes les semaines, où qu’on se fait dégager dans un dortoir miteux loin de la populasse, ou qu’on vit entre interdiction et punition de sortir ? Tu peux pas me dire sérieusement qu’on peut compter sur les adultes du château. Ils sont où, ils font quoi ?

Il ne criait pas. Son ton n’était pas agressif, au contraire il semblait plutôt calme comme s’il voulait simplement exposer son point de vue, pour aider Carla à ouvrir les yeux. Il n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit de trop stupide qui puisse le mettre en danger d’une quelconque manière, mais il fallait se rendre à l’évidence que laissait faire les choses ne changerait absolument rien.

Sa dernière parole se voulait rassurante, non pas alarmante. Il ne cherchait pas à l’énerver ni même à l’imbriquer dans ses histoires. Il n’avait même pas encore pris de décisions sur quoi que ce soit, il voulait simplement réfléchir à la situation, rien de plus. Mais pour Carla, ce qu’il venait de dire ne passait définitivement pas. Elle bondit presque immédiatement sur ses pieds pour s’éloigner de lui, plus qu’elle ne l’était déjà. La surprise s’installa sur son visage, ne comprenant clairement pas une réaction aussi intense de sa part. Elle le traita de fou, lui rappelant que des gens étaient peut être mort dans cet accident, et qu’il pensait déjà à mener quelque chose de dangereux. Non, ce n’était définitivement pas ce qu’il avait dit ou ce qu’il voulait dire. Elle fit un rapprochement très rapide avec Skyler, la tenant comme responsable de cette discussion entière. Il fronça les sourcils, encore une fois surpris, ne comprenant pas cette réaction.

Elle ne comprenait pas son point de vue, et il en prenait pleinement conscience. Il aurait pu s’en douter. Elle n’avait pas la même vie que lui cette année à Poudlard. Peut être que dans la tour privilégié, les choses n’étaient pas si différentes des années précédentes, finalement … Mais ce n’était pas le cas, de son point de vue. Ils n’avaient déjà pas le droit de faire grand-chose, en plus des punitions hebdomadaires qu’ils recevaient, et maintenant que la tour était tombée, ils risquaient également d’être les premiers à en payer les pots cassés. Alors non, ça ne donnait pas envie de rester les bras croisés à subir, et à attendre que ça passe tranquillement.

– Ok zen, ça part un peu loin.

Il était peut être temps de faire redescendre la pression un peu. Max n’avait pas envie de parler au milieu d’une dispute. Au contraire, il préférerait avoir une conversation sur le sujet plus calme où il était possible d’entendre un point de vue sans se sauter à la gorge. Est-ce que tout ça valait réellement la peine de se mettre dans de tels états. Surtout que pour l’instant ce n’était que des paroles, il n’y avait absolument rien de concret, ni de près, ni de loin.

– Déjà ce n’est qu’une réflexion qui se pose sur une envie de changer le système et pas de buter tout le monde pour y arriver.

Dans son monde, il ne voulait évidemment pas faire de mal aux gens. Elle le connaissait tout de même assez pour savoir qu’il n’était pas comme ça, et qu’il ne mettrait jamais la vie des gens en danger pour quoi que ce soit. Il y avait d’autre manière de se révolter que de blesser tout poudlard. Des choses différentes que de poser une bombe dans une tour par exemple …

– Est-ce que … et par pitié te fâche pas, je dis ça avec toute la bienveillance du monde … tu penses pas avoir cette position de rester en dehors et de laisser courir parce que tu n’es pas atteinte par l’injustice des grades ?

Et donc qu'elle était privilégié par ce système. Il essayait de mettre des gants. Parce qu’il ne voulait ni la fâcher ni la vexer, mais il fallait tout de même souligner qu’elle n’était pas dans la même position que les aciers à l’école. Elle ne subissait pas les injustices quotidiennes qui en résultaient.

Maxwell resta silencieux un instant, comprenant bien vite que cette discussion ne pouvait mener nulle part. Elle ne voyait pas le problème avec la différence des traitements d’élèves au sein de l’école. Ca ne l’intéressait pas réellement de se disputer sur le sujet avec Carla. Alors il essaya un instant de pacifier l’échange pour que le climat redevienne un peu plus agréable. Un instant elle parlait d’extrême, l’autre elle lui laissait entendre qu’il se faisait des illusions s’il pensait qu’une révolution puisse rester pacifiste. Il laissa le silence s’installer. Peut être parce qu’il savait qu’ils allaient tourner en rond. Ils n’avaient pas la même vision de cette situation. Personne n’avait été torturé ? Pourtant Zeynep en avait fait les frais et leur avait bien montré les résultats lors de la réunion secrète. Mais ça, elle n’en était sans doute pas au courant. Si certaines rumeurs allaient vite dans l’établissement, d’autres actes plus graves comme celui-ci avait été passé sous silence. Pour autant, ce n’était pas à lui de révéler l’histoire de la jeune fille. Elle s’était montré vulnérable lors de la réunion, pour leur montrer de quoi la direction était capable, pas pour que le poufsouffle n’aille le crier sur tous les toits. Ce n’était pas son histoire à raconter.

Peut être était-il naïf de penser qu’ils pouvaient s’opposer à quelque chose sans basculer forcément dans la violence ? Peut être n’avait-il pas encore été touché par la corruption qui alimentait cette génération ? Pour autant, il ne pensait pas que prendre position était si dangereux qu’elle semblait vouloir lui faire remarquer. Mais il n’avait pas pour autant envie d’envenimer les choses, ni de mettre à mal sa relation avec Carla pour des hypothèses et un futur incertain. Il verrait bientôt quel positionnement il prendrait. Après tout, il était maitre de lui-même et de ses décisions, et était en toute capacité de prendre des mesures qui lui semblait importante. Pourtant il se risqua tout de même à laisser sous entendre que la jeune femme avait cette position parce qu’elle faisait parti des privilégiés. Et en soit, ce n’était absolument pas un reproche, s’il en faisait parti, il ne se poserait surement pas toutes ces questions … Mais personne ne pouvait nier que les grades ors ne vivaient absolument pas la même expérience qu’eux dans le château depuis le début d’année. Elle était hors d’elle. Et peu importe les précautions qu’il prenait, il semblait réussir à chaque fois à l’énerver un peu plus.

– Ok très bien je suis désole de te contrarier.

Finit-il par dire. Parce qu’il n’avait pas envie de finir cette journée par une dispute avec la jeune femme, et parce qu’il comprenait qu’il ne pouvait pas non plus pousser cette conversation plus loin. Il ne s’excusait pas pour autant des propos qu’il avait tenus. Leurs divergences d’opinions sur la question ne prendraient sans doute pas fin aujourd’hui, c’était presque évident. Mais est-ce que ça valait le coup de continuer alors que Carla était sans dessus dessous, probablement incapable de se calmer ? Surement pas.

Il se rappuya contre le canapé, fatigué de cette journée intense, soucieux et stressé de ce que leur réservait les prochains jours à Poudlard, inquiet de ce qui pourrait possiblement arriver à ses amis et à lui-même. Un an plus tôt, Poudlard ne ressemblait en rien à ça. Ils avaient Appleton, qui voulait presque supprimer la magie de l’école, mais qui portait une bienveillance aux né-moldus. Aujourd’hui, ils avaient Sorensen qui attisait la haine entre les différents groupuscules de sorciers en les mettant à part les uns des autres. Etait-ce vraiment impossible d’avoir un juste milieu ? Poudlard ne pouvait pas être un endroit sûr où tout le monde pouvait trouver sa place ? Visiblement, c’était trop demander. Et maintenant que la bombe avait été posé, l’école n’allait surement pas tarder à imploser elle aussi.

– Viens, t’as besoin de te reposer.

Dit-il. Elle était passée par toutes les émotions ces dernières heures. Il faisait un pas vers elle, en lui proposant de mettre cette discussion de côté, de prendre du recul, et de simplement se poser un instant. Ca ne servait à rien de se déchirer maintenant. Il n’en avait ni l’envie ni la force. Il lui tendit la main, pour lui proposer de revenir vers lui, espérant qu’elle accepte. Ca ne ferait de mal à personne, non ?