Rien n'est permanent, sauf le changement

Azure & Libre

Si on avait cru que des changements drastiques auraient lieu à Poudlard à la suite de l’arrivée du nouveau Directeur, personne, alors personne, n’aurait pu imaginer la teneur de ce qui avait bien pu arriver lors des derniers jours. Elle avait regardé des amis, des collègues de classe ainsi qu’un grand nombre d’étudiant ayant des positions exemplaires, autre que dans la brigade, prendre le chemin vers les nouveaux dortoirs du 2e. La salle commune des Gryffondor et la grande salle pendant l’heure du repas sonnait écho sous l’absence d’une partie de ces convives habituels. Elle avait pris son repas en jetant un coup d’œil de gauche à droite en notant les absents et se demandant bien pourquoi autant de personne avait fini au banc de la société scolaire. De crainte de se faire reprocher quelques choses, Azure avait continuer à regarder son assiette alors que certains membres or et de la brigade avaient l’air assez satisfait de ces grands espaces autour d’eux. Le malaise pour les autres était présent ou était-ce parce qu’elle pouvait aisément distinguer leur visage hors d’une foule dense. À l’occasion, on voyait une personne qui avait été dans le tour faire sa grande entrée dans la Grande Salle. S’ils avaient été du genre à applaudir des rescapés, la gryffonne se serait presqu’attendu à ce que cela arrive.

La demoiselle avait envoyé un papier à sa mère il y avait quelques jours pour lui parler de ce qui se passait ici. Il était resté sans nouvelle pendant trois longues journées jusqu’à ce qu’elle reçoive un paquet d’une très grosses chouette hulotte. Sur le dessus du paquet, une lettre avait été coller et facilement visible et elle s’en empara avant d’ouvrir ce qui devait très probablement contenir des médicaments pour ces allergies. Elle eut un questionnement en notant que le colis était beaucoup moins ferme que s’il contenait uniquement des boîtes, mais ne l’ouvrit pas tout de suite.

Ma très chère petite chérie,

Et voilà qu’elle se lançait dans le superlatif, ça promettait.

Je comprends tes inquiétudes. N’empêche que l’on parle d’une mesure temporaire et afin d’essayer de trouver celui qui a blessé plusieurs étudiants. Tu m’as écrit, même, que certains d’entre eux avait fini à St-Mangouste; ce n’est pas peu. Je sais que tu ne sais pas quel genre d’hôpital c’est et que nous n’y sommes jamais allés, mais il n’envoie que les cas très très très grave.

Entre le superlatif et une attitude à vouloir calmer le jeu. Tout de sa mère.

J’ai du mal à comprendre pourquoi tu t’inquiètes si tu n’es pas mise en cause, ni toi, ni ta sœur. Daphney semble assez heureuse d’avoir plus de place dans son dortoir. Il faut voir les choses du bon côté et se souvenir que ça passera.

Si ça passe… Sa mère était experte pour jouer à la Suisse. Passez sous le radar, rester calme, avancez malgré tout. Il ne fallait pas chercher très loin pour savoir qu’Azure n’était pas tomber très loin de l’arbre. Et en général c’était assez vrai. Mais de plus en plus certains limites semblaient franchir dans sa tête entre le tolérable et l’intolérable. Au point ou ce matin, elle avait écrit à Daria pour lui expliquer qu’elle se sentait mal, mais qu’elle allait devoir se trouver une nouvelle coéquipière pour faire le rituel de la nouvelle lune. Et dire que c’était la gryfonne qui lui avait demandés on aide! Elle se sentait prise entre … ne pas donner l’impression à la Serdaigle qu’elle avait servis de bouche-trou car elle ne connaissait personne d’autre pour l’aider et qui ne la jugerait pas … et le fait de lui causer des problèmes s’ils étaient vu ensemble. Déjà qu’elles ne pouvaient plus bosser sur les préparatifs du Rituel à la bibliothèque ensemble était embêtant, mais de savoir qu’elle pourrait lui causer plus d’ennui l’était tout autant.

Quand ils auront trouvé le coupable. Tout reviendra dans l’ordre.

Quel ordre ? Ça faisait 3 ans qu’Azure était à Poudlard et chaque année étaient ponctué de changement tous les plus drastique les uns des autres. L’an passé on leur avait retiré leur baguette, cette année c’était les dortoirs et la maison, la brigade et les rangs ? Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait signifier une année normale à Poudlard! Déjà qu’elle se cherchait elle-même! C’était pas déjà assez ? Son corps changeait, elle avait l’impression d’être hypersensible, de prendre trois pouces de grandeur à toutes les saisons, elle était passé prêt de se noyer… Quel ordre ? Si par habitude, elle n’était pas du genre à tout rangée, se laissait un peu trainer partout et que cela ne la dérangeait guère, elle pouvait aisément convenir que le chao méritait d’avoir certaines limites.

Pour le moment, concentre-toi sur tes études. Et si c’est trop pour toi, j’ai trouvé ceci dans une vieille malle au grenier. Tu devrais y trouver quelques utilités. J’ai laissé quelques notes dans le paquet avec 4 boîtes de médicaments pour tes allergies. Je t’envoie les autres, manquantes, quelques parts la semaine prochaine. J’ai dû refaire le paquet trois fois avant que la chouette accepte de la transporter. Assure-toi d’ouvrir le paquet seule dans ta chambre. Et verrouille la porte avant. C’est rien de dangereux, mais c’est mieux si personne ne soit au courant.

Maman

Quelques cachoteries, et bien! La brunette ne s’attendait absolument pas à cela de sa mère. Elle enfouis le paquet dans son sac en bandoulière, prenant soin de ne pas abimer l’emballage et relût une seconde fois la lettre. Il lui faudrait attendre 3 heures avant de pouvoir retourner à sa chambre. Et elle n’avait aucune envie que Professeur Kendrick la prenne pour un retard et la fasse débouler jusqu’au dortoir du 2e. En plus, il faudrait bien qu’elle se dépêche si elle voulait essayer de lui parler avant le cours pour lui demander une liste de candidat potentiel pour l’aider avec le rituel, pour remplacer Daria; ou même qu’elle use un peu de persuasion pour lui faire consentir de, qui sait, l’aider elle-même avec le rituel. Elle avala ces derniers bouchés dans son assiette, déglutit rapidement le fond de son verre de jus de citrouille et quitta rapidement la salle commune. Aucunes raisons de s’attarder, elle ne se sentait pas à l’aise, et ce même si elle continuait à échanger quelques regards avec Shayne et Florent un peu plus loin qui… comme toujours parlait Quidditch. Ces garçons! Rien à faire, elle n’avait absolument rien à rajouter et voilà que Kathleen semblait vouloir les rejoindre. Allez ouste!

J’dois filer. On se voit plus tard. Enchaîna-t-elle son sac sur l’épaule en souriant au trio.

Le cours se déroula assez bien, et se termina assez vite aussi. À son arrivée en classe, il y avait déjà plusieurs personnes installées sur les matelas au sol, et puis à la fin du cours, Professeur Kendrick nous empressa à quitter. Probablement une situation à géré avec un élève de Serpentard, qui sait. Du coup, il lui faudrait encore un fois lui envoyer un hibou pour lui adresser sa demande. Et dire qu’elle espérait que tous soit en ordre et arranger avant ce soir. Le destin en avait choisi autrement, c’était peu dire! Il ne lui restait plus qu’à annoter sa demande sur du papier, monter dans la tour et … envoyer un hibou. Il fallait vraiment qu’elle convainque sa mère d’en avoir un perso!!! Voilà, c’est ce qu’elle demanderait pour son anniversaire! Son hibou rien qu’à elle. Quoiqu’elle comprît qu’il allait quand même se retrouver souvent à la volière, si elle ne gardait pas le volatile quelque fois dans sa chambre… Et si elle oubliait de le nourrir, il aurait tôt fait de lui picosser la tête en guise d’avertissement ? Il faudrait qu’elle se renseigne; elle en savait si peu sur les volatiles et était si courant chez les sorciers. Elle prit un moment dans une salle vide pour écrire son message puis prit la direction de la volière; par nécessité. Tout en marchant, elle se dit qu’elle aurait pu répondre à sa mère avoir bien reçu son colis… qui était un secret, mais ça lui semblait très trivial tant qu’elle ne l’avait pas ouvert; alors non. Ça attendrait. Pour l’heure, elle devait régler la situation avec Daria, le rituel, Kendrick… et… au final, elle-même.

Après tout, c’était pour elle qu’elle voulait faire ce satané rituel!
Pour A) se remettre à dormir… sans se lever cribler d’angoisse à tous les matins!
Pour B) ne plus avoir à prendre de potion pour dormir!
Pour C) arrêter de paniquer quand elle jette un regard par sa fenêtre de chambre et noter au bas le lac qui lui gel littéralement le sang.
Pour D) arriver à faire quelque chose de potable en cours de DCFM et ne plus perdre ces moyens devant Professeur Thorstein. Pour… elle pouvait encore se faire une longue liste de raison tout aussi valable d’essayer d’aller de l’avant face à l’incident du lac. Et si en bonus, elle pouvait aussi rajouter une clause :
Pour … ne plus avoir ces sentiments non partagés avec Florent, elle ne s’en offusquerait pas non plus.

Et après sa vie pourrait reprendre… un minimum de normalité, selon les propos de sa mère. Encore qu’elle n’eût aucune idée de ce que cela voulait vraiment dire. Son parchemin plié et fermer par un tour d’origami qu’elle avait appris en 1ère année, elle escalada les marches vers la volière assez déterminé. Elle n’avait rien à perdre, sinon le temps et sa santé mentale, quoiqu’elle imaginât bien l’infirmière être capable de lui donner autre chose de plus fort que la potion de somnifère, et encore, sinon, ça donnerait une bonne raison à sa mère de l’apporter à Ste-Mangouste visiter. Encore, elle n’imaginait probablement pas toutes les options, par faute de manque de connaissance, très évidement. Mais elle voulait vraiment se libérer de se fardeau! Elle faisait des gros efforts pour avoir l’air normal et ne pas créer de remous, malgré tout, c’était toujours là, en elle, sous cette surface construite et qui pouvait se fissurer à tous moments.

LLa montée fût plus ardu qu’à son accoutumé. Il lui semblait qu’elle se débattait contre le vent qui tirait son corps vers l’arrière et le bas constamment. Arrivé en haut, elle constata qu’elle n’était pas seule et sans un mot se dirigea vers l’un des volatiles disponibles pour l’ensemble de l’école. Passant sa main dans le plumage et lissant ces aigrettes sur le haut de son crâne, le petite vint à se demander qui était dans la volière avec elle. Elle montra son poignet à l’oiseau le temps qu’il grimpe puis glissa sa main à sa gorge. L’animal étira le cou bien content de l’attention. Tout en cajolant l’oiseau, Azure fit quelques pas de côté pour se positionner pour voir la tête de la seconde personne. Si c’était un grade acier, devait-il s’enfuir en la voyant arriver ? Elle espérait bien que non. Et si ce ne l’était pas serait-il ou-t-elle mal à l’aise de se faire observer ? Les prochaines semaines allaient être sous la marée de nombre de changement ou d’accommodement et elle n’en voyait même pas le point de l’iceberg.

Là. Là.

En parlant à l’oiseau. Un bref regard lui confirma qu’elle avait devoir se pencher sur la question rapidement. Car l’individus n’était pas de ceux qu’elle voyait depuis les quelques jours profiter de la Grande salle à l’heure du repas en même temps qu’elle.

Tu crois qu’il va se passer quoi si on nous voit ensemble ici ? J’ai cru comprendre que les grades aciers ne devaient pas nous approcher…

Son ton laissait à prévoir qu’elle ne comprenait pas la nécessité de cette action, et en même temps qu’elle n’avait aucune idée des conséquences possible. L’étudiante, la chouette à la main, posait son questionnement tout en regardant l’oiseau, puis glissa son regard franc et direct vers l’intru dans la volière. Un regard bleuté perclus de question qui restait pour le moment aussi clair que ne l’était les décisions pour l’attribution des grades. C’était cela… avoir affaire à la normalité ? Mon œil.

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