Un acte manqué? (PV Azure)

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Hors-Jeu:

Un acte manqué?

Depuis qu’elle avait quitté Poudlard, Ombeline manquait à Sarah. Cette dernière n’avait finalement pas autant pu rattraper le temps perdu qu’elle l’aurait souhaité avec cette cousine tombée du ciel. Ou plutôt… Elles avait été réunies au château pour une trop brève année et maintenant, pour se revoir… Ce serait compliqué, très compliqué. Surtout dans le dos de Damoclès. La petite rouge et or n’avait même pas eu l’occasion de mettre en garde son aînée, de l’inciter à rester un minimum sur ses gardes… Et de même, désormais, pour l’avertir… Elle voyait mal comment y parvenir. Il n’y avait plus qu’à espérer que son père ne découvrirait jamais qu’elle avait fréquenté et s’était rapprochée d’Ombeline…

En ce début de soirée, la jeune Davenport avait du temps libre. Pour une fois, elle n’était pas dehors. Après avoir posé ses affaires dans son dortoir, dans un mouvement inconscient et plus ou moins automatique, comme si l’espace d’un instant elle avait oublié le départ de sa cousine, Sarah s’était rendue dans ce qui avait été le dortoir de la franco-anglaise.
Ce ne fut que lorsqu’elle tomba sur Azure dans la pièce, seule, que l’enfant réalisa où elle était, pourquoi et qu’elle ne trouverait pas celle qu’elle était venue voir.

« Bonsoir… je… désolée… L’espace d’un instant, j’ai oublié qu’Ombeline n’était plus à Poudlard… Je suis venue la voir automatiquement. J’espère que je ne t’ai pas dérangée. Si c’est le cas, dis-le mois, je repartirai. » dit-elle, présentant ses excuses, embarrassée par la situation et ce qui ressemblait de sa part à un acte manqué davantage encore qu’à un simple oubli.

C’était un peu fouillis, mais maintenant qu’elle était face à la colocataire de chambre d’une de ses cousines, elle pouvait bien prendre de ses nouvelles. Elle se souciait toujours de son prochain, peu importait son propre état. Il fallait qu’elle tombe bien bien bas pour oublier cette politesse élémentaire.

« Comment vas-tu ? » finit-elle donc par demander.

Oh, bien sûr, si elle dérangeait, elle partirait. Elle ne s’imposerait pas, loin de là son idée. Mais, cela ne l’empêchait pas d’être attentive à sa camarade Gryffondor, n’est-ce pas ?

(c) Kira pour Never Utopia

Azure & Sarah

Un acte manqué ?

Couvert de parchemin et de livre, le lit d’Azure lui semblait un champ de guerre. Ce devoir d’Histoire était vraiment plus long à écrire qu’elle avait prévu. Des sources multiples s’étaient vite accumulées et devant le chao sous ces yeux, elle devait trouver un peu de sens pour finalement rédiger un papier pour au minimum avoir une note plus qu’acceptable. Si elle n’avait aucune talent ou intuition pour la Botanique, l’Histoire de la magie ne requérait d’elle qu’une application dans ces recherches et un esprit de synthèse pour recomposer tout ce qu’elle trouvait comme information. Mais là, elle avait peut-être un peu abusé en prenant autant de source! Le problème résidait dans le fait qu’elle n’avait aucune idée de celle à éliminer et celle à retenir. Y avait-il des auteurs plus reconnus ? Devait-elle se fier le plus possible à son livre principal ou devait-elle démontré plus de flexibilité à son sujet ? Les questions étaient multiples et après avoir manger rapidement, elle était revenue dans sa chambre avaient tout étalé sur son lit et étendu dessus, elle les regardait les unes après les autres, formant des piles diverses pour classer son intérêt à utiliser ou non cette piste pour le travail. Mais il y en avait beaucoup! Vraiment beaucoup.

La porte de sa chambre s’ouvrit alors pour laisser passer Sarah, la cousine d’Ombeline. Elle la connaissait peu, mais Ombeline la recevait souvent dans leur chambre du temps ou elle y était encore. Sa place laissée vacante avait permis à Azure quelques petites folies personnelles; comme arrêter de tout ranger à la seconde près. Cette attitude n’avait jamais été naturel que la gryffonne de 3e année qui était plus du type bordélique et un peu organisé. Azure leva les yeux de ces documents et la regardait avec une mine amusée alors qu’elle évitait de se prendre les pieds dans quelques choses qu’elle avait clairement oublié et laissé traîné par terre. Couchée sur le ventre, elle se redressa pour finalement s’asseoir sur son lit ou trônait 3 piles de documents et d’autres clairsemés autour. Allez viens! Encouragea-t-elle la 2e année à franchir la distance jusqu’à son lit.

Ça va. Mais elle se doutait bien que si Sarah venait dans la chambre pour venir voir Ombeline c’était peut-être parce qu’elle avait quelques choses à lui dire. Une confession, un problème ou je ne sais quoi. Les deux colocataires n’étaient pas la confidente l’une de l’autre mais en sachant que Sarah avait peut-être perdu une oreille attentive, il lui semblait normal de vouloir l’aider. Je gère comme je peux et j'ai refais la déco. Et toi ? Elle prit les documents à gauche et à droit ne formant pas une pile encore et les posa les uns par-dessus les autres. Un petit moment pour discuter ne l’empêcherait pas de finir son devoir. Et puis, finalement, ce n’était peut-être pas si mal. Elle ne garderait peut-être que les documents qu’elle avait préalablement déjà choisi au lieu de se gâcher la tête à continuer à les trier.

Une petite pause me fera du bien. Je ne vois plus vraiment ce que je lis, très honnêtement. Elle tapota sur son lit, pour l’inciter à grimper. Son lit, étrangement, était la seule chose qui était bien faite. Les draps étaient tirés et à plats et ces oreillers correctement positionnés. À croire qu’un elfe passait tous les jours pour au moins rendre ce coin de sa chambre présentable.

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Un acte manqué?

Sarah attendait, hésitante et avec patience de savoir si sa présence dérangeait ou non Azure. Ou si elle pouvait rester – maintenant qu’elle était là – et discuter un peu avec sa camarade. Finalement, encouragée à rejoindre son interlocutrice, la jeune rouge et or s’approcha davantage.

« Tu es sûre ? » vérifia-t-elle néanmoins.

« Je… vois ça pour la déco » finit-elle par dire, un sourire amusé sur les lèvres.

En effet, elle trouvait rigolote la manière dont son aînée avait présenté les choses. Et elle eut une énième pensée affectueuse pour Ombeline qui, elle, n’aurait sûrement pas apprécié cette « décoration ». N’étant plus là, sa cousine n’avait rien à dire sur le sujet et pour sa part, elle ne pouvait que comprendre le fait qu’Azure en eût profité pour se laisser aller à ses penchants naturels.

« Ça va. Beaucoup de changements cette année. »

Non, elle n’allait pas aussi bien qu’elle voulait le dire, même si parler avec Cassi, puis avec Alice lui avait fait du bien. Seulement, les questions qui continuaient à la préoccuper étaient terrain réservé, un terrain où Ombeline avait pu avancer – car problèmes de famille – où Cassi pouvait se mouvoir comme elle l’entendait, terrain dont elle avait ouvert la porte à Alice, qu’elle avait entrebaillée pour Jamie et qu’enfin, elle avait laissé approcher par Florent et Kathleen, sans jamais les laisser la franchir réellement.
Quant aux changements, eh bien, oui bien sûr elle pensait principalement aux statues, aux tableaux, au classement par mérite et à la brigade.

« Oui, tu as raison, il faut parfois faire des pauses. Tu travaillais sur quoi là ? » acquiesça-t-elle.

Après un silence, elle reprit :

« Ombeline ne te manque pas trop ? »

Après tout, en tant que colocataire de chambre, Azure avait eu l’habitude l’année précédente de voir la franco-anglaise tous les jours, de pouvoir discuter avec elle, alors, même si Sarah ne connaissait pas encore plus que ça la Gryffondor avec laquelle elle discutait, elle ne pouvait qu’imaginer que l’absence d’Ombeline devait avoir aussi affecté son interlocutrice.
Question un peu directe il était vrai, surtout de la part de la jeune Davenport, de nature plutôt discrète. Elle mettait peut-être un peu les pieds dans le plat, là, non ? D’un autre côté, elle ne savait trop sur quoi d’autre lancer la discussion n’en sachant pas encore assez sur Azure, ses goûts, ses habitudes, etc. Elle avait juste découvert que l’ordre n’était pas le fort de son aînée.

(c) Kira pour Never Utopia

Azure & Sarah

Un acte manqué ?

La brunette rangeait tranquillement ces documents alors qu’elle accueillait Sarah dans sa chambre. Si la petite continuait à demander si elle était sûr de l’accueillir, elle ne répondit pas mais tapota sur son lit pour indiquer qu’elle voulait qu’elle la rejoigne. Autant dire que les mots n’étaient guère nécessaires. Comme pour confirmer qu’elle allait bien, elle indiqua sa chambre en désordre. N’importe qui aurait probablement était de l’avis inverse. Comment une chambre désordonnée pouvait signifier un bien-être quelconque ? Les gens tristes et déprimés n’étaient pas du genre à faire le ménage, non ? Alors pourquoi chez Azure devait-il donné l’impression qu’elle était saine d’esprit ? Si ce n’était qu’elle avait toujours été bordélique, n’importe qui aurait pu opter à dire qu’elle mentait tout simplement. En fait, si on grattait un peu sous l’image que se donnait la Gryfonne et qu’on la connaissait un peu, on pouvait remarquer qu’elle n’était pas tout à fait dans son assiette. Si le départ d’Ombeline n’était qu’un infime parti du problème, le reste n’était pas de ce fait ; et Azure ne cherchait pas vraiment à se confier à sa cadette. Quelques de ces amis savaient ces craintes, son mal être, ces cauchemars depuis l’automne. Et puis, il y avait aussi Florent, qu’elle aimait beaucoup, qui était maintenant avec Kathleen. Le cercle des ces amitiés se recourbait sur lui-même et elle n’avait en réalité qu’elle-même et quelques oreilles plus vieilles pour partager par à coup ces sentiments. Sarah n’avait pas besoin d’avoir d’autre soucis, du moins pas les siens en plus.

Elle avait raison; beaucoup de chose changeait depuis le début de l’année. Intérieurement, Azure avait l’impression que ça serait comme cela jusqu’à la fin de sa scolarité, autant dire que chaque six mois tout s’inversait et se réinventait.

Tu dis!

Elle l’informa qu’elle pouvait prendre une pause pour ce qui était assez vrai. Il faut dire qu’elle ne voyait qu’à moitié ce qu’il y avait décrit sur ces parchemins, puis elle avait encore du mal à déterminer ce qu’elle allait faire pour le travail. Probablement que si ça aurait été un travail d’équipe, le choix des sources et la sélection aurait déjà été fait par son second, probablement damné de voir le nombre de papier qu’Azure aurait sorti de la bibliothèque. Mais ce n’était pas le cas et elle devait essayer de se structurer du mieux qu’elle pouvait; ce qui … donnerait probablement un travail aussi atypique que le rangement de sa chambre. La grande finit d’écarter ces papiers, qu’elle posa sur son oreiller derrière elle et tapa à nouveau sur son lit pour encourager Sarah. Elle la questionnait sur le départ d’Ombeline. Elle soupira et eut un sourire triste pour Sarah.

C’est sûr qu’elle me manque! La pièce est trop calme sans elle. J’ai l’impression d’entendre les fantômes parler pendant la nuit, tellement que c’est le calme plat.

Elle avait réussi à créer un quatuor d’objet chantant pour aiguayer sa chambre mais dans la pénombre, elle ne percevait que les ombres se mouvant et le froissement du vent contre le mur et sa fenêtre. Si quelques fois c’étaient ces cauchemars qui la réveillaient, les autres fois c’était l’ambiance sordide qui l’empêchait de se rendormir. Elle voyait les ombres dans sa chambre comme un naufrage du fond du lac, totalement inquiétant.

Et toi ?

Le regard d’Azure était beaucoup moins amusé que le ton de sa voix; mais elle gardait en tête qu’elle devait être là pour Sarah et non l’inverse. Ces démons, c’était les siens.

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Un acte manqué?

Sarah comprit parfaitement l’invitation silencieuse d’Azure à la rejoindre. Alors, elle vint s’asseoir sur le lit à côté de son aînée. Elle sourit lorsqu’elle constata que la chambre en désordre semblait être une réponse concernant l’état de l’autre Gryffonne et surtout quand elle eut compris à l’expression, à la façon dont le geste était fait que c’était synonyme de « ça va dans le monde d’Azure ». Et si le désordre ne l’inquiéta pas, elle repéra comme une fausse note. En effet, Sarah, elle-même prompte à cacher son mal être derrière un sourire et très sensible, elle était assez douée pour remarquer quand on se cachait derrière l’image que l’on souhaitait renvoyer. Mais, elle repéra également bien vite que son interlocutrice ne souhaitait pas lui parler de ce qui la tracassait. Et cela, elle le respecterait. Elle n’était pas du genre à forcer les barrières ni les gens à évoquer des sujets qu’ils préféraient éviter.

« Pour ce que j’ai pu découvrir du caractère d’Ombeline l’année dernière, elle devait mettre de l’animation dans votre dortoir, oui » acquiesça-t-elle.

Azure l’avait amusée par sa façon de dire les choses, mais elle avait également repéré son sourire triste. Elle remarqua aussi que si elle parlait d’un ton joyeux, son regard, lui, était sérieux. Elle ne pourrait sans doute pas se barricader au-delà d’un certain point derrière ce sourire de façade qu’elle arborait en quasiment tous temps et tous lieux, malgré tout ce que – volontairement ou non – son père lui avait infligé.

« Je n’arrive pas à savoir si ne l’avoir connue que peu avant la rentrée de l’année scolaire passée est une chance ou non… Mais, oui, elle me manque aussi. Il y a des sujets dont je ne peux pas parler à grand monde, mais avec elle, je le pouvais. Dans une moindre mesure qu’avec Cassi, car je la trouve encore bien jeune, mais tout de même… Et puis, il y a un avertissement que je souhaitais lui donner avec l’aide de Cassi, mais je n’ai pas eu le temps de le faire… Et… disons que ça m’ennuie. Parce que si je veux la contacter, il faut que je trouve comment faire sans que mes parents ne l’apprennent… Et elle sait aussi bien que moi que communiquer l’une avec l’autre en secret n’est pas évident et impératif si on souhaite le faire. Tu as de ses nouvelles, toi ? »

Vers la fin de sa réponse, lorsqu’elle avait évoqué l’avertissement qu’elle souhaitait donner à la franco-anglaise et le fait qu’elle n’avait pas eu le temps de le lui donner, sa voix s’était faite légèrement blanche, laissant entrevoir à Azure que malgré sa force, elle avait également ses faiblesses, mais également qu'il s'agissait là d'un sujet important et qui l'effrayait.

« J’espère en tous cas qu’elle va bien et qu’elle a pu aller étudier dans une autre école de magie, ça serait dommage qu’elle n’apprenne pas à utiliser ses pouvoirs »

(c) Kira pour Never Utopia

Azure & Sarah

Un acte manqué ?

Oh oui! Mais j’imagine qu’on se motivait l’une l’autre!

Depuis son dortoir sonnait vachement plus échos! Si elle avait pris l’habitude de suivre Ombeline le matin par obligation, maintenant il était sûr que son absence laissait transparaître un grand nombre de ces tares. Elle aimait le désordre, check! ; elle avait du mal à se lever le matin, check!; et le summum de tout, quand elle se réveille en nage la nuit dans le noir en proie à son imagination et ses cauchemars, il n’y avait personne pour lui dire que tout allait bien. Non le dortoir seule n’avait pas que ces avantages, mais elle ne voulait garder d’un sourire à offrir à Sarah.

Elle l’écouta raconter quelques choses en parabole et tout en finissant d’empiler des documents, releva un regard perplexe sur Sarah. Elle devait passer un message à Ombeline, grosomodo, c’est ce qu’Azure comprenait. Et le fait que le message vienne d’elle serait peut-être problématique. Elle n’avait pas eu de contact avec sa colocataire depuis son départ. Quoiqu’elle n’ait pas vraiment cherché à la contacter avec vigueur non plus. Elle avait clairement la tête sous l’eau depuis quelques semaines déjà.

Non. Pas de nouvelle. Mais si tu veux, je lui envoie un hibou ? Après tout, si le but est de passer un message et que c’est problématique que ça vienne de toi, j’imagine que bien écrit et de la main d’une autre, on pourrait arriver à passer ton message.

Ce n’était qu’une idée. Ça serait bête qu’elle ne poursuive pas ces études! C’est quoi cette idée! Elle va faire comment sans son brevet ?

Car les connaissance d’Azure restait limité dans ce domaine. D’ailleurs, elle était consciente qu’il devait avoir d’autre école de sorcellerie mais outre Durmstrang qu’elle avait visité en colonie de vacances l’année d’avant, ces connaissances sur ces questions était terriblement limité. Par réflexe, elle se disait qu’il devait y en avoir un peu partout, mais c’était la limite à sa perspicacité. Elle avait l’air un peu choqué que la jeune femme se voit refuser une scolarité en bonne et due forme.

Il pourrait faire cela ? Ne pas la retourner dans une école ? Mais c’est affreux!

Cela ne lui donnait que plus envie de prendre de ces nouvelles. Mais si même Sarah n’en avait pas, autant dire que c’était probablement peine perdue. À moins que le courrier ne soit trié et qu’on retire les lettres de la petite. Mais à quoi bon…

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Un acte manqué?

Sarah fit un sourire amusé et tendre à la fois, accompagné d’un léger rire, à la réponse d’Azure concernant l’animation que devait mettre Ombeline dans le dortoir. Oui, elle les imaginait fort bien s’entraîner l’une l’autre dans cette direction.

« C’est surtout le fait que je me sois rapprochée d’Ombeline qui poserait problème. Tu sais, la mère d’Ombeline est la sœur de père. Et, bon, on vient d’une famille pro-sang-pure, alors, quand sa relation avec le père d’Ombeline, moldu, a été découverte, eh bien, elle a été reniée, comme cela se fait souvent dans ce genre de famille. Et supprimée de l’arbre généalogique. Du coup, bien sûr, selon père, Ombeline n’est pas fréquentable… Tu auras compris que je suis loin d’être du même avis, mais voilà… Il faut à tout prix éviter qu'il ne découvre ça… » tenta-t-elle d’expliquer à mi-voix, contrairement à son habitude, elle s’était sentie suffisamment en confiance pour dire ce qu’elle pensait. Peut-être parce qu’Ombeline s’entendait avec Azure, que celle-ci était de sang-mêlé. Peut-être était-ce aussi tout simplement la marque qu’elle était fatiguée de jouer un rôle, un rôle qui était celui qu’on attendait d’elle, mais pas le sien.

« C’est vrai que si tu lui écris toi, ça sera plus difficile de remonter jusqu’à moi pour mes parents, mais… Je ne sais pas si j’arriverai à l’écrire, à vrai dire… cet avertissement. Tu crois que le réseau des cheminettes porte jusqu’en France ? Tu crois que si je trouvais à accéder à une cheminée reliée au réseau, je pourrais parler à Ombeline avec l’aide de Cassi, comme prévu ? Ou au pire laisser Cassi faire… Auquel cas, le message à lui donner serait de trouver le moyen de se parler par cheminée… » continua-t-elle, d’une voix où l’on sentait toute la tension accumulée par la petite.

« Ca serait bête, oui. Mais, je ne sais pas comment ça se passe pour les transferts… Alors, comme je n’ai pas de nouvelles, je me demande… Oui, elle serait embêtée sans son brevet, en plus, ce ne sont pas ses tuteurs qui peuvent lui apprendre à maîtriser sa magie. La France dépend de Beauxbâtons, donc si elle a été transférée, c’est sûrement là, puisque j’imagine qu’elle est retournée dans ce pays. Ses tuteurs savent-ils seulement que cette école existe ? Encore quelque chose que j’ignore.
Ce que je sais des transferts, c’est que souvent les familles pro-sangs-pures britanniques demandent une dérogation pour Durmstrang. Et qu’elles ne l’obtiennent pas toujours. Je ne sais pas quels motifs ils acceptent à Beauxbâtons, ni s’il faut impérativement arriver en début d’année scolaire,… »

Oh, oui, elle ne savait que trop bien combien Durmstrang était prisée par les familles pro-sang-pures, pro-Mangemorts et pratiquant la magie noire, bref, les familles comme la sienne. D’autant plus qu’elle y avait échappé de peu. Et que s’il y avait eu un avantage pour elle à la nomination de Monsieur Sørensen comme directeur de Poudlard c’est que cela avait calmé toute vélléité de ce genre chez Damoclès.

« Je n’ai pas pu la contacter parce que je n’ai pas su comment le faire de manière à ce que mes parents l’ignorent, mais j’imagine que si toi, Cassi ou Kath vous la contactiez, elle vous répondrait. Il n’y a pas de raison pour qu’il en soit autrement. » rajouta-t-elle, comme si elle avait deviné la question qui avait traversé l’esprit d’Azure. Et si ce n’était pas exactement le cas, elle avait bien remarqué que son interlocutrice semblait avoir des doutes quand à ce qu’il se passait pour le courrier que recevait Ombeline. Or ce n’était pas celui que recevait Ombeline, mais celui que, elle, Sarah, pouvait envoyer qui était en cause. Ce qui n’était pas tout à fait la même chose. L’étape de l’envoi était bien plus dangereuse que celle de la réception.

(c) Kira pour Never Utopia

Azure & Sarah

Un acte manqué ?

Assise sur son lit avec Sarah, Azure voyait peu à peu la timidité de la jeune fille refloué. Elle s’était croisé un nombre important de fois et elle avait qu’Ombeline était une parente d’elle; mais pour le reste, elles les laissaient généralement faire leur petite chose dans l’intimité du dortoir et ne s’attardaient pas vraiment à écouter aux portes. Si la chimie avec Sarah lui donnait des impressions d’avoir affaire à sa propre sœur, Daphney, il en était tout autre de celle qu’elle avait si facilement eu avec sa cousine. Elles étaient toutes les deux assez vive et démonstrative et aux fils des ans, elles avaient à ne plus vraiment avoir de carapace l’une pour l’autre, du moins dans le confort du dortoir. Ombeline avait de nombreuses amies et Azure qui était très proche d’un Pouffsoufle, qu’elle aurait presque considéré comme son meilleur ami à l’époque n’avait pas cherché à se coller à elle; avec reculs, ça aurait été bien mieux après la déception qui l’avait hanté l’année passée. Et puis, Ombeline était partie, comme un coup de vent, je ne sais ou, laissant encore plus de vide dans sa propre existence. Elle devait, certes, beaucoup manquer à ces proches parents, mais ça avait vraiment été un coup dur pour Azure de se retrouver seule et sans nouvelle.

À observer la plus jeune, la 3e était à se demander ce qu’elle connaissait de sa propre existence. Car son histoire était assez similaire à celle d’Ombeline; à un détail près, maintenant que Sarah lui parlait de l’arbre généalogique, sa mère était toujours inscrite sur celui des McGrey. Ce qui lui laissa à penser un trop grand nombre de question par rapport à sa propre situation. Il y avait de nombreux pans de son histoire qui semblaient se morceler et être incomplet; tout comme elle en fait. Oui, je sais. Conclut-elle par dire à Sarah. Ombeline et moi, on s’est tout de suite entendu, mais avec les années, on est arrivé à la conclusion que nos mères avaient faits des choix similaires. À force de parler, c’est devenu comme une évidence. Je n’ai jamais vraiment fait moi-même très attention à mon ascendance, vu que pour moi ça importe peu; mais je sais que toi et Cassi étaient très importante pour elle. Soupir pour elle-même. Ça m’aurait bien plu d’avoir des cousins qui sont aussi ouvert d’esprits, malheureusement, je n’aurai probablement jamais la chance d’en rencontrer.

Puis la conversation bifurqua sur le fait de communiquer avec Ombeline et le réseau de cheminette. Elle la regarda un peu intriguée; elle avait vaguement su ce que c’était, mais n’avait jamais emprunté le réseau. Elle devait être la personne la moins bien placé pour lui répondre, encore pire qu’une né-moldus, encore une fois.

Je l’ignore. Demande à notre Directeur, il saura peut-être. Elle ne cherchait pas vraiment à l’envoyer vers Professeur Alexander; mais au moins étant un adulte, il aurait surement plus de réponse à ce sujet que la néophyte qu’elle était. Effectivement, elle devrait se trouver à Beauxbâton, si elle est dans une école de sorcellerie. Mais j’avoue que plus tu me parles, et plus je m’en inquiète. Elle avait une boule dans l’estomac et c’était plus fort qu’elle. Après vaguement eu l’impression que son départ avait été organisé, que son chemin était prévu et tracé et qu’elle était loin mais en sécurité; tous les propos de Sarah venaient ébranler ces certitudes. Il n’y a qu’une manière d’avoir de ces nouvelles, c’est de tenté d’en avoir! Elle profita du moment pour se lever de son lit les mains chargés de documents triés qu’elle comptait utiliser, elle les posa sur sa commode avant d’ouvrir son pupitre et en sortir un bout de parchemin. N’ayant pas de hiboux, il faudrait pour elle monter dans la tour demain pour l’envoyer, mais elle ne pouvait plus vraiment rester dans l’obscurité sans tenter d’ouvrir la lumière sur ce qui se passait.

J’imagine qu’un hibou arriva plus aisément à la trouver et si on se met à faire le tour des cheminettes de France.

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Un acte manqué? ft @Azure Zinnia

Sarah était assise sur le lit d’Azure, à côté de son aînée de Gryffondor. La conversation s’était bien vite concentrée sur Ombeline, son départ et son passif avec les Davenport. Ne sachant pas vraiment ce que sa cousine avait pu dire ou non à ce propos, si elle avait raconté ou non que sa mère avait été renié par Damoclès et ses parents, elle avait opté pour la solution qui consistait à préciser les choses avec son interlocutrice. C’était en plus dans la droite lignée de ses préoccupations du moment. Elle écouta ensuite tout ce que la rouge or lui confia à propos de sa propre famille, des similitudes entre son histoire et celle d’Ombeline.

« Tu viens donc d’une famille de sang pur par ta mère ? » demanda-t-elle.

Non que cela dût changer ses rapports avec son interlocutrice, ce n’était pas son genre, mais cela lui permettrait d’ajuster ce qu’elle pourrait dire concernant le fait d’avoir des cousins ou non aussi ouverts que Cassi ou elle-même. De son point de vue, Azure pouvait bien en avoir sans le savoir, voire, si elle était de sang pur par sa mère, elles étaient probablement cousines même à un degré éloigné, vu que généralement, toutes les branches des familles de sang-pur se rejoignaient à un moment ou à un autre tant elles se faisaient rares.

« Mon ascendance n’importe que dans la mesure où je ne peux pas me permettre de ne pas la prendre en compte, mais c’est bien plus l’opinion que l’on peut avoir sur ce sujet que le sang qui coule dans nos veines qui peut influencer ce que je peux penser des uns ou des autres… » fit-elle, avec une pointe de tristesse lorsqu’elle prononça la première phrase.

« Ça ne sera peut-être pas facile de trouver d’éventuels cousins ou cousines, mais tu en as peut-être que tu ne connais pas et que tu apprécierais » commença-t-elle, en attendant de préciser sa pensée en fonction de ce qu’Azure lui répondrait.

Puis, elles parlèrent de contacter Ombeline et Sarah évoqua le réseau des cheminées pour se faire. De toute façon, si sa cousine se trouvait à Beauxbâtons, elle ne pourrait lui parler ainsi que pendant l’année scolaire ce qui voulait dire qu’elle aurait besoin de l’intervention d’un adulte pour se faire.

« Oui, tu as raison, c’est une bonne idée de demander à Monsieur Alexander. En plus, si c’est possible, il faudra que je le fasse hors vacances scolaires – puisque la cheminée des tuteurs d’Ombeline, s’ils en ont une, n’est sûrement pas reliée au réseau. Il pourra sûrement m’aider à accéder à une cheminée si cette solution peut marcher. » acquiesça-t-elle.

« Tu as bien raison concernant les nouvelles d’Ombeline. Oui, un hibou n’aura aucun de mal à la trouver. On ne pourrait pas faire le tour des cheminées de France, enfin, je ne pense pas, de toute façon. Et pour passer par la poudre de cheminette pour communiquer avec elle, il faut deux cheminées reliées au réseau et savoir à quelle adresse la contacter de toute façon » précisa-t-elle.

Ayant remarqué à quel point Azure s’y connaissait – aussi peu qu’une élève d’ascendance moldue – concernant la poudre de cheminette, elle ajouta :

« Et si jamais il y a des éléments du monde magique que tu ne connais pas encore, n’hésite pas à me poser des questions, je t’y répondrai si je peux » proposa-t-elle, avec douceur et gentillesse.

Il n’y avait aucune moquerie, juste le désir d’aider son prochain. Elle avait beau être plus jeune, elle avait visiblement beaucoup plus d’expérience de ce monde que son interlocutrice, alors, si cela pouvait lui servir…

(c) Kira pour Never Utopia

Azure & Sarah

Un acte manqué ?

Azure confirma à Sarah l’ascendance de sa mère d’un hochement de tête et d’une parole. Oui. Elle n’était certes pas dans la même situation qu’Ombeline, ni même de Sarah, vu qu’au final ces grands-parents niaient son existence même jusqu’au portrait magique qu’elle avait vu; niait ou dédaignait de voir son existence, la ligne lui semblait effectivement très mince. Elle trouvait dommage que cela ait un si grand impact sur la vie deux gryffonne. Au lieu que la vie leur soit plus facile, on aurait vraiment dit qu’elle portait un fardeau.

À condition qu’il ne soit pas … disons mal à l’aise avec le fait que je n’existe nulle part. Selon l’arbre généalogique familiale, ma mère est censée être morte…

Particulièrement mordant, non? Être une hypothèse nul et non avenue ? Pourtant maman était bel et bien vivante, sur ces deux pieds. Elle respirait l’air de la Grande-Bretagne tous les jours. Non seulement, ça serait sympa d’avoir des cousins mais ça s’annonçait plutôt complexe pour les trouver et leur faire accepter qu’elle fût de la même famille. Maman n’avait pas de frère et sœur, du moins pas en vie qu’Azure connaisse. Il faut dire qu’elle ne connaissait absolument personne de ce côté de la famille, ni même de son géniteur en fait. Elle était comme une petite bulle de savon dans un grand ciel sans attache outre sa mère, son beau-père et sa demi-sœur.

Elle n’y connaissait rien au transport sorcier. Quand la première année, elle avait eu vol à son planning, elle n’avait rien compris de ce qu’il retournait. Elle avait été assez mauvaise pour ne pas vouloir retenter l’expérience. Alors la poudre de cheminnette… non. Elle ne pouvait nullement aidé Sarah à son projet, elle était mieux d’en parler avec un adulte.

C’est gentil. Mais je ne saurai même pas par ou commencer.

Au moins, elle ne ressentait pas de malaise de l’avouer à voix haute, ni de moquerie de la plus jeune. La conversation continua pendant quelques un moment avant d’Azure plaque sa main devant sa bouche pour couvrir un gros bâillement. Elle était fatiguée et commençait à envisager ne pas du tout faire son travail ce soir. Ça serait dommage mais ça serait aussi bien car elle n’aurait pas la concentration qu’il faudrait. Couché dans son lit, elle n’arriverait probablement pas à fermer l’œil mais c’était mieux cela que de ne rien tenter du tout. Ce fût le moment ou la conversation tourna court et les deux étudiantes se séparèrent.

Passe quand tu veux, Sarah. Dit-elle en refermant la porte de sa grande chambre, plutôt vide. Et tiens moi au courant, si tu veux que je tente d'écrire à Ombeline!

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Un acte manqué? ft @Azure Zinnia

Sarah écouta ce qu’Azure lui répondit concernant sa mère, son histoire, son ascendance. La méthode employée par la famille de la mère de l’aînée des Gryffonne était assez extrême, comme pouvaient l’être celles des pro-sangs-purs.

« C’est plutôt… extrême… Je ne peux pas dire que ça m’étonne d’une famille pro-sang-pure, c’est bien le style de nier l’existence de membres de leur famille qu’ils ne veulent pas reconnaître… Je suis désolée pour toi que certains membres de ta famille aient ce genre de position…
J’imagine que ça doit être pour le moins troublant d’apprendre que la tante qu’on supposait morte est bien en vie et qu’on a des cousins, mais si tu tombes sur des gens ouverts d’esprit, ils s’y feront.
Et tu sais, entre familles de sang-purs, on est souvent liés les uns ou autres, de près ou de loin, donc si ça se trouve, si on fouillait, on découvrirait qu’on est des cousines éloignées » lui répondit-elle, tentant de lui donner espoir en la matière comme elle le pouvait.

Puis, elles continuèrent à discuter et comme Sarah avait remarqué que son interlocutrice semblait perdue par rapport à la poudre de cheminette, elle lui avait proposé son aide pour mieux connaître le monde sorcier.

« Je t’en prie. Et c’est comme tu voudras. Ma proposition restera d’actualité si jamais tu trouvais par où commencer » fit-elle avec un doux sourire.

Elles continuèrent à parler jusqu’au moment où Morphée frappa à la porte d’Azure, voulant l’entraîner dans le sommeil.

« Repose-toi bien et merci. Et oui, tu peux tout à fait tenter de contacter Ombeline, je pense que ça lui fera plaisir » fit-elle, prenant congé de sa camarade.

Si elle pensait sincèrement que sa cousine apprécierait de reprendre contact avec son ancienne camarade de dortoir, Sarah ignorait encore que pendant l’été, elle aurait l’occasion de revoir Ombeline, à la faveur du mariage de Cassi et Léo.

(c) Kira pour Never Utopia

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