Max avait envoyé un hibou à Carla pour lui proposer un rendez-vous dans la salle des préfets. Après tout, comme la jeune femme voulait la jouer discret en ce moment, rien de mieux qu’un endroit où peu de personnes avaient accés, n’est-ce pas ? Et au moins, là bas, il y avait un canapé où ils pouvaient se poser tranquillement. C’était assez étrange de faire semblant qu’il n’y avait rien avec Carla aux yeux de tous mais il pouvait s’y faire, il n’était pas forcément pressé et il comprenait qu’elle n’ait pas envie de le crier sur tous les toits pour le moment. Bon, elle ne l’avait peut être dit à personne, mais lui si, il ne s’était pas fait prier pour partager la nouvelle avec deux de ses plus proches amis : Caleb et Skyler. Parce que les deux serpentards faisaient partis de son entourage proche, et qu’il ne pouvait pas leur cacher une telle nouvelle. Surtout que techniquement, c’était Skyler qui lui avait mit le petit coup de pied au derrière dont il avait besoin pour faire enfin un premier pas vers Carla. Il ne savait pas réellement si la jeune femme l’avait dit à quelqu’un. Finalement maintenant qu’il y pensait, il ne savait pas trop qui faisait parti de son cercle proche. Casey était son amie, mais elle n’était désormais plus au château. Elle parlait à Finn, du moins aux dernières nouvelles, mais il ne la voyait pas partager cette nouvelle avec lui. Qui était donc les proches amis de Carla ? Et comment pouvait-il ne pas avoir cette information sur elle ?

Ainsi le jeune homme arriva dans la salle des préfets, qui était heureusement vide, et se posa sur l’un des canapés en attendant la jeune fille. C’était le week-end, un après-midi, et la plupart des élèves de l’école avaient encore le droit d’aller à Pré-au-Lard, sauf lui, au vu de son grade. Mais au moins, comme il y avait moins de monde dans le château, ils risquaient surement moins d’être vu, ce qui était techniquement une bonne chose pour le secret. Carla ne fut pas très longue à arriver. Un sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il vit la jeune femme débarquer dans la pièce. Il n’avait pas douté qu’elle viendrait au rendez-vous mais n’empêche que ça faisait plaisir de la voir ici.

– Je te suis bien reconnaissant de sacrifier ton samedi aprem fun à Préo pour passer du temps avec le grade pourri-interdit-de-sortie que je suis.

Dit-il en rigolant. Carla était grade or aux dernières nouvelles, donc contrairement à lui, elle avait quand même beaucoup de possibilités qui s’offraient à elle. Des possibilités bien plus cool d’ailleurs, mais ça c’était un autre débat. Ce n’était clairement pas de la faute de Carla s’il se retrouvait au grade le plus inférieur.

– Petit topo pour cette aprem.

Dit-il tout en se penchant vers son sac à dos qui avait été balancé sur le sol. Il fouilla à l’intérieur pour en ressortir deux verres et une bouteille de WPF, un petit sourire malicieux se dessinait sur le coin de ses lèvres. Evidemment, quand on trainait avec Max, il se pouvait qu’on viole quelques règles du règlement intérieur de l’école par la même occasion.

– On a encore pas mal de choses à dire. MAIS. Y’a pas de raison que ça parte en sucette. Alors ce que je propose c’est de poser des faits, des questions, des affirmations sur la table et d’en parler de manière détendue. Les blagues sont les bienvenues, les rires sont obligatoires, et les vêtements sont optionnels, évidemment tu connais.

Petit sourire. Parce qu’il se trouvait particulièrement drôle. Il prenait aussi cette initiative parce qu’il savait que Carla avait des choses sur le cœur, avait des choses à dire, surement plus que lui d’ailleurs, et il voulait simplement qu’elle comprenne qu’elle pouvait en parler sans craintes.

– Preums. C’est un crime d’être aussi sexy, parce que je suis obligé de me remettre à un rythme de trois entrainements par semaine pour pouvoir être à ton niveau de sexitude.

Carla lui fit comprendre assez subtilement qu’elle savait qu’il était l’auteur du gribouillage sur le panneau d’affichage. Lui qui se pensait discret ne l’était finalement pas tant que ça. Mais bon, elle connaissait surement son style mieux que quiconque. Maxwell n’avait aucunes chances d’être un jour grade or, il en avait pleinement conscience maintenant. Il ne pouvait pas être hautement classé parce qu’il n’avait d’une part pas le bon sang, et d’autre part pas les bonnes alliances au sein même de l’école. Ca le soulait bien évidemment d’avoir moins de droits que les autres, mais pour le moment il faisait avec, en espérant qu’ils trouvent des moyens de faire chier la direction avec les autres membres de la troupe des indignés. Et puis, avec un peu de chance pépé Soso ne ferait pas long feu à la direction de Poudlard, comme ses prédecesseurs. Techniquement Maxwell ne s’était pas fait prendre pour cet affront à la direction. Il n’avait pas reçu de punitions, et ne s’était même pas fait envoyé en retenue. Peut être que personne n’avait compris que c’était lui (à part Carla), en même temps, il n’y avait personne dans le couloir à ce moment-là. Tant mieux pour lui au final.

Carla accepta finalement sa proposition pour l’après-midi, et prit soin de se servir un verre avant de se tourner vers le tableau de la salle des préfets. Maxwell était un peu choqué qu’elle prenne la peine de provoquer un tableau. Et pourquoi diable se justifiait-elle auprès d’un gribouillage ? Et il comprit légèrement … surtout quand elle lui confia qu’il fallait se méfier des tableaux. OMG révélation. Les tableaux étaient doncs des rapporteurs à la direction ? Wesh. Comment n’avait-il pas pu faire le rapprochement ? Mais qu’est ce qu’il était con quand il s’y mettait quand même, ce n’était pas possible.

– Attend genre, les tableaux nous surveillent pour aller cafter au dirlo ? WTF. Pourquoi je me suis pas fait collé pour mon tu-sais-quoi alors ?

Demanda-t-il un peu surpris du coup de ne pas avoir eu une punition publique. Il y avait bel et bien un tableau à côté du panneau d’affichage qui l’avait surement vu ducoup afficher sa magnifique œuvre d’art. C’était à rien n’y comprendre. Pleins de choses lui échappaient encore dans cette école de fou.

Le garçon commença donc la partie en lui faisant évidemment un compliment caché. Ne jamais lésigner sur les compliments, aussi lourd soient-ils, c’était une règle d’or dans le jeu du dating. Et il s’y connaissait un peu, du moins avec Carla … Ca tombait bien, c’était elle qu’il devait amadouer.

– C’est du taff, surtout si je veux continuer mes excursions dans les cuisines tard le soir.

Maxwell attrapa son verre pour boire un coup. Il n’allait pas se priver d’avoir un peu de WPF. Surtout que ça faisait longtemps maintenant qu’ils n’avaient pas pu faire de soirées folles. Poupou devenait un peu ringard et ennuyant ces derniers temps. Carla quant à elle lui rappela leur premier date et lui partagea son enthousiaste à l’idée de recréer leur premier rendez-vous. Ah le fameux, il s’en souvenait même très bien pour avoir eu un moment très intime avec la jeune femme.

– Qui suis-je donc pour refuser une telle proposition. Mon petit pote sera content aussi, ça fait un bail qu’il veut sociabiliser à nouveau.

Oh mais quelle beauferie … Le garçon fronça les sourcils, conscient de ses propres paroles. Bon il en faisait peut être un peu trop. Mais en même temps, c’est vrai que ça faisait longtemps pour un adolescent emplis d’hormones.

– Comment t’essaies de m’amadouer avec du sport, c’est pas censé être MA technique ça d’ailleurs ?

Demanda-t-il en pouffant de rire. Elle venait techniquement de changer totalement le sujet qu’il avait mis sur la table pour continuer le début de conversation qu’il avait eu avec elle, pour laisser entrevoir la probabilité d’un rapprochement de type intime. Alors EVIDEMMENT qu’il était intéressé, mais elle jouait SES cartes contre lui. Intéressant, efficace, et drôle. Il but une nouvelle gorgée en s’installant un peu plus confortablement sur le canapé, attendant une petite réaction de la jeune femme. Elle semblait dans tous les cas de bien meilleure humeur que la dernière fois, et ça lui faisait plaisir qu’elle puisse tout de même un peu lâcher prise. Il savait que la route serait surement pleins d’embûches, mais c’était rassurant de la voir souriante et moins hostile envers sa propre personne.

Est-ce que les tableaux les observaient vraiment et allaient ensuite cafter à la direction leurs conneries ? INCROYABLE. Si c’était le cas, Max était sacrément dans de beaux draps vu le nombre de bêtise à la minute qu’il faisait. C’était en tout cas ce qu’il avait cru comprendre avec l’attitude de Carla quelques minutes auparavant. Mais face à ses questions, la jeune femme avait l’air surprise, ce qui lui indiquait donc qu’ils s’étaient mal compris pour le coup. Elle resta silencieuse un instant, comme si elle prenait le temps de réfléchir un peu à ce qu’il venait de dire. Puis, elle reprit la parole, à voix basse, soudainement consciente, peut être, du pouvoir des dit-tableaux. Elle lui confia qu’elle n’en savait rien, et lui rappela par la même occasion qu’elle n’était pas membre de la brigade. Max se rendit compte qu’il ne s’était jamais vraiment intéressé à cette brigade ni à ses membres d’ailleurs. Plutôt stupide de sa part, sachant qu’il ne savait donc pas de qui se méfier. Mais il se doutait bien de quelques noms qui devaient y être rattaché, comme les Sorensen par exemple ou quelques autres puristes bordeline extrémistes. Elle lui apprit cependant que certains étaient directement liés au professeur de potion. Intéressant. Comme quoi, il y avait encore plein de choses qui lui échappaient à Poudlard, surement parce qu’il ne faisait pas réellement attention.

– Ouais c’est vrai. Tant que je me fais pas torturer comme certains, j’pense qu’on peut partir du principe qu’il sait pas, ce vieux dirlo.

Laissa-t-il échapper. Venait-il de dire une connerie ? Parce qu’il était au courant de ce que Zeynep avait subi parce qu’elle en avait parlé pendant leur fameux rassemblement secret, mais cette information n’avait peut être, cependant, pas fait le tour de l’école.

Max devrait peut être profil bas étant donné qu’il n’avait plus beaucoup de temps à passer à Poudlard. C’était surement stupide de vouloir s’attirer des problèmes. Mais outre le fait qu’il trouvait la situation révoltante, Skyler l’avait invité et lui faisait confiance. Et si elle avait besoin de lui, il serait là pour la soutenir. C’était ce que faisait les amis après tout, ils étaient loyaux envers les personnes qui comptaient pour eux. Peut être ne ferait-il pas parti des indignés sans elle, mais au fond, la raison pour laquelle il était membre n’avait pas ou peu d’importance maintenant.

Le jeune homme reprit un verre, tout en se laissant aller à une petite blague très déplacé. Pour une fois que la tension n’était plus présente, ils pouvaient tous les deux lâcher un peu prise. Carla semblait rire à ce qu’il venait de dire, c’était plutôt une bonne nouvelle. Loin de là l’envie de la mettre en colère évidemment. Elle lui lança une petite pique qu’il accueillit avec un sourire malicieux sur le coin des lèvres.

– Tu me trouves hilarant, ça me suffit pour le moment.

Dit-il finalement. Il se rendit vite compte que la jeune femme usait de ses propres techniques contre lui, comme s’ils avaient, pour une fois, inversé les rôles. Intéressant. Il rit de bon cœur lorsqu’elle l’entendit répondre. Cela faisait du bien de prendre une pause dans les problèmes, comme si pour une fois les choses étaient simples entre eux. Peut être que ça ne durerait pas indéfiniment, mais il comptait bien en profiter.

Alors qu’il but une nouvelle gorgée, le garçon faillit accidentellement s’étrangler en entendant une étrange confession de la part de la verte et argent. WTF. A quelle heure Carla commençait-elle à apprécier Cab ? Aux dernières nouvelles, et surtout ces trois dernières années, les deux lui avaient mené la vie dure en le foutant au milieu de leurs querelles … et maintenant tout allait bien … ou presque ? Il était surpris. Très surpris même. D’autant plus que pour se trouver supportable, cela voulait surement dire qu’ils s’étaient parlé et Maxwell n’avait pas du tout connaissance de cela. Ni l’un ni l’autre ne l’avait mis au courant.

– J’ai du loupé un épisode … ou cinquante. Première question : à quelle heure toi et Cab, vous faites des soirées papotages ? Deuxième question : comment est-ce possible ? Vous êtes des oufs, je suis choqué.

Dit-il en pouffant de rire. La météo allait surement annoncer une véritable tornade d’ici peu, ce n’était pas possible autrement.

Max s’amusait à rigoler de sa bêtise, du fait qu’il ne s’était pas réellement fait chopper pour sa caricature du directeur de l’école. S’il gardait un ton léger, Carla semblait plus inquiète pour lui, ne voulant certainement pas qu’il ne s’attire plus d’ennuis qu’il n’en avait déjà. Max n’était pas foncièrement inquiet. Il faut dire qu’il n’avait jamais été un élève très calme, et qu’il avait accumulé des centaines de bêtises depuis sa première année. Alors oui il avait du payer pour certaines d’entre elles, à coup de punitions et de retenues bien mérités, mais rien de plus. Il ne dépassait jamais les limites au point de frôler le renvoi, il n’était pas bête à ce point. Carla n’avait donc pas à s’en faire pour lui. Pour autant, son petit club fermé avec Skyler qui entrait en conflit avec le système de l’école était peut être un pas de plus vers la limite à ne pas franchir. Chose dont il ne se rendait pas pleinement compte pour le moment. Pourtant, il avait bien vu ce dont ils étaient capables à la réunion avec les indignés. Zeynep leur avait montré les traces sur son corps de la dernière punition en date qu’elle avait reçu. Il vivait encore dans son monde, ne pensant pas qu’une telle chose pouvait lui arriver à lui. Mais inutile de perdre du temps à parler de la politique de l’école. Maxwell n’en avait pas l’envie, il préférait passer ce peu de temps qu’il avait avec Carla. L’un de leur premier moment d’ailleurs depuis qu’ils s’étaient remis ensemble … en secret (si on ne comptait pas Caleb et Skyler bien évidemment). Comme à son habitude, il surfait sur l’humour et la légèreté. Et après ces dernières semaines plutôt compliqués, ça faisait un bien fou, il fallait tout de même l’admettre. Il ne put s’empêcher d’être surpris et choqué à l’annonce de la pseudo-relation entre Carla et Caleb. Pour Max, ils vivaient tous les deux dans deux mondes différents, et il avait du mal à les imaginer ensemble. Et encore moins sans lui au milieu. Il faut dire que depuis quelques années, c’était une petite gueguerre qui s’était installé entre les deux serpentards. Alors qu’ils puissent se parler normalement dans son dos, était très surprenant.

Max attrapa son verre pour boire une longue gorgée. Et Carla lui expliqua que non ils ne se retrouvaient pas pour se brosser les cheveux et pour se peindre les ongles. Bonne nouvelle. Elle lui expliqua un peu plus en détail, mais Max trouvait cela assez étrange. Peut être parce que ça n’était jamais arrivé avant qu’ils puissent avoir une once de sympathie entre eux. Plus d’une fois ils l’avaient rendu chèvre sans aucune raison après tout.

– Nan … Oui … c’est bien fin je suis juste un peu choqué. Vous avez jamais pu vous saquer avant même quand j’vous demandais de faire des efforts, donc j’pensais que ça arriverait jamais tu vois ? Tu as eu besoin de lui pourquoi ?

La question lui avait échappé, la curiosité aussi. Pourquoi diable aurait-elle besoin de Caleb, plutôt que de lui par exemple ? Il n’était en rien énervé, pour autant, il essayait simplement de comprendre ce qui lui avait échappé dans cette relation qu’il ne maitrisait pas. Il s’était simplement arrêté au fait que Caleb et Carla ne pourrait jamais s’entendre, et qu’il se retrouverait toujours au milieu à devoir choisir un camp ou un autre. Visiblement, une autre option était possible si les deux étaient capables de se supporter, voire mieux de s’entendre carrément.

Mais si sa curiosité à propos de Caleb était naturelle, Carla en profita pour rebondir sur la relation du poufouffle avec sa camarade serpentard : Skyler. Les deux filles ne s’entendaient pas vraiment, du moins de ce qu’il en avait compris et de ce dont il avait eu vent. Connaissant Carla, elle ne devait que moyennement apprécié qu’il soit aussi proche d’une autre fille, qui plus est d’une fille qu’elle n’appréciait que trop peu. Avec Skyler, cela faisait un moment qu’ils étaient proches. Ca avait mit du temps, certes, mais ils avaient désormais une amitié solide, et elle était une personne sur laquelle il pouvait compter les yeux fermés, il en était persuadé. Max ne voulait pas que Carla ressente de la jalousie, qui n’avait clairement pas lieu d’être puisqu’il ne considérait pas la jeune femme comme une possible conquête.

– J’sais pas, ça doit bien faire un an, peut être plus maintenant. On s’est bien rapproché pendant l’été dans le camp moldu là, puis on a continué à trainer ensemble à Poupou depuis. C’est une fille bon délire, et loyale. Mais t’as pas de soucis à te faire par rapport à elle, j’espère que tu sais.

Dit-il finalement. Elle n’en avait pas. Elle était son ami rien de plus. Mais Max avait des relations très proches avec ses vrais amis, à qui il donnait toute sa loyauté, et pour qui il pouvait faire quasi n’importe quoi.

Il n’était pas mécontent que Carla et Caleb puisse enfin avoir une relation cordiale après tant d’années de haine possiblement injustifié mais il ne pouvait s’empêcher d’être surpris par ce revirement de situation. Etait-il totalement aveugle qu’il n’ait pas un seul instant remarqué ce rapprochement ? Peut être … Mais après tout, ils étaient tous les deux dans la même maison, partageaient la même salle commune. Ils avaient peut être même fait quelques rondes de préfets ensembles. Et puis ils étaient tous les deux des grades ors, et avaient donc la possibilité de trainer dans la tour des privilégiés. Finalement, ils avaient eu beaucoup d’occasions de se retrouver ensemble sans même que Maxwell ne puisse le remarquer. Peut être n’était-ce alors pas totalement de sa faute s’il n’avait rien vu ? Quoi qu’il en soit, il était tout de même curieux. Il n’arrivait pas à s’imaginer les deux avoir une conversation ou se retrouver en tête à tête. De quoi pouvaient-ils bien parler à part de lui ? Carla lui avoua qu’elle avait eu besoin de lui … ce qui encore une fois attira sa curiosité. Pourquoi aller voir Caleb plutôt que lui par exemple ? Peut être à propos de trucs sang pur auquel il ne pigeait rien ? Carla prit quelques secondes puis lui répondit que ça avait un rapport avec Casey. Il hocha la tête. S’il s’entendait bien avec la jeune femme, il ne lui avait pas parlé depuis qu’elle avait quitté Poudlard. Caleb était surement resté en contact avec elle puisqu’il l’avait chiné l’année dernière et qu’il avait semblait être assez attaché à elle. Carla étant la meilleure amie, Caleb le potentiel mec, il comprenait mieux le pourquoi du comment les deux s’étaient retrouvés pour discuter de ce sujet. Maxwell n’insista pas réellement. Il partait souvent du principe que ça ne servait à rien de forcer les gens à parler d’un sujet, que s’ils voulaient se confier, ils le feraient naturellement. Surtout Carla, elle était du genre à beaucoup parler, alors si elle avait voulu lui donner plus de détails, elle l’aurait fait directement, n’est-ce pas ? Ainsi, il laissa courir, pas par désintérêt, mais simplement par envie de ne pas être un gars super relou qui oblige quelqu’un à se confier quand la personne n’en avait pas envie.

Carla rebondit sur une nouvelle question qui portait sur l’une de ses amies les plus proches : Skyler. Il avait bien sentit que la relation entre les deux filles était assez chaotique, même s’il n’en comprenait pas réellement les tenants et les aboutissants. Mais il essaya tant bien que mal de s’expliquer et de rassurer Carla sur le fait que Sky n’était qu’une amie, une très bonne amie certes mais rien de plus. Il ne se passerait rien de plus entre eux. Carla ne semblait pas être forcément de son avis dans la description de sa pote. Et alors que le garçon s’apprêtait à répliquer, elle secoua la tête avant de reprendre elle-même la parole. Elle lui expliqua qu’elle l’appréciait plus qu’il ne le pensait. Ah. Pour lui, elles ne s’aimaient tout simplement pas. Et la serpentard lui expliqua quelques détails des prémisses de cette relation dont le point central se trouvait être pendant les vacances au camp moldu, en même temps, quasiment, que lui et Sky s’étaient réellement rapprochés. Intéressant. Il écouta attentivement, assez intéressé pour comprendre ce qui se passait réellement entre les deux.

– Elle m’en a jamais vraiment parlé de votre relation. Mais j’pense pas qu’elle te déteste. Sinon pourquoi elle m’aurait pousser à arrêter mes conneries, à jouer au con, et de revenir vers toi ?

Laissa-t-il échapper. Si elle détestait réellement Carla, elle n’aurait surement pas essayé de la renvoyer dans les bras de son ennemies, non ? Peut être était-il à côté de la plaque. Les histoires entre filles, en général, il n’y comprenait rien. Parce qu’il avait l’impression que tout était plus compliqué entre meufs. Entre gars, ça ne se passait pas comme ça, il y avait moins de faux-semblants, du moins c’était son impression. Avec Cab, il n’y avait jamais eu d’engueulades par exemple, la vie était plus simple comme ça.

Max lui renvoya la bouteille lorsqu’elle lui demanda, et prit soin de boire une gorgée de son verre, qu’il finit. Il le tend ensuite à Carla pour qu’elle le remplisse après le sien. Il eut un petit sourire en entendant les paroles de la jeune femme. Visiblement, il n’était pas au bout de ses surprises avec elle, et surtout avec ce qu’elle connaissait des gens. Mais visiblement c’était à son tour de poser une question.

– Ouais t’arrives même à me surprendre sur deux personnes dont je croyais quasi tout connaître, donc je veux bien te croire là-dessus.

Il attrapa son verre et but une nouvelle gorgée.

– Est-ce que tu subis une pression de te positionner au sein de l’école par rapport aux grades, au SP, tout ça ?

Après tout, ça ne devait pas être si facile d’être comme Carla, une sang pur, qui avait envie de rester dans la neutralité. Max n’y avait jamais réellement pensé avant, mais la pression devait être dérangeante. Comment faisait-elle pour y faire barrière ? Et surtout pourrait-elle continuer indéfiniment ?

Et c’est ç ce moment précis qu’il comprit qu’il avait dit une connerie. Sur le moment, il pensait simplement à rassurer Carla en mode t’inquiète Skyler peut pas te détester autant que tu le penses sinon elle me conseillerait pas d’arrêter mes conneries et de venir te pécho … MAIS. Il n’était qu’un mec, un petit bouffon qui ne réfléchissait pas aux cinquante milles façon qu’une nana avait d’interpréter même les plus innocentes paroles. Il bloqua donc un instant sur la réponse de la jeune femme, pouvant presque entendre ses pensées. Elle était en train de se faire des gros films en se disant qu’il n’était revenue vers elle que parce qu’on l’y avait poussé ou quelque chose comme ça non ? Il espérait que non … mais en même temps il connaissait un minimum Carla et pouvait presque deviner ses réactions. Maintenant comment allait-il faire pour se sortir de ce puits qu’il s’était lui-même creusé ? Premièrement il hocha la tête pour réfuter ses paroles. Non, il n’avait pas pris cette décision seulement à cause de Sky. Sinon il ne serait sans doute pas là aujourd’hui. Sky avait simplement aidé à le mener sur la piste de réflexion de ce qu’il voulait vraiment, voilà tout. Mais voilà maintenant qu’il avait dit ça, il allait devoir se bouger pour trouver une bonne manière de l’expliquer. Car la dernière chose dont il avait envie aujourd’hui c’était bien de se prendre la tête avec Carla. Déjà parce que ça ne faisait que trop peu de temps qu’ils s’étaient retrouvés et puis que ça serait quand même con de commencer cette relation par des disputes. Ils étaient censés kiffer le moment, et pas se jeter des reproches en pleine tronche, n’est ce pas ?

Il ne savait pas exactement combien de temps s’était écoulé pendant ses réflexions intérieures mais la jeune femme avait repris la parole pour laisser échapper un autre commentaire sur la dite situation. Problème … Il ne savait pas si Carla était sarcastique ou non. Elle avait le sourire aux lèvres et semblait retrouver une bonne humeur … MAIS on lui avait appris qu’une fille pouvait faire genre pour faire passer une idée à laquelle elle n’adhérait pas du tout. Alors il était dans une impasse. Carla était-elle honnête ou sarcastique ? Avait-elle réellement envie de remercier Skyler ? Mmmmh probablement pas comme leur relation était chelou voire mauvaise. Aaaaah pourquoi ne comprenait-il rien aux femmes ? Pourquoi les nanas étaient-elles aussi compliquées en permanence ? Pourquoi n’existait-il pas encore de décodeur pour leur rendre la tâche plus facile ?

– Elle m’a dit d’arrêter de jouer aux cons. Ce n’est pas que pour ça que j’suis venu te voir. C’était un premier pas vers la réelle réflexion c’est tout. T’es pas fâchée, si ?

Se risqua-t-il. Parce qu’il avait un peu l’impression que c’était du sarcasme, mais il n’en était pas sûr à cent pour cent. Peut être était-ce mieux de demander pour ne pas passer pour le plus grand crétin de l’école ? Ou peut être allait-il l’énerver justement parce qu’il était incapable de comprendre par lui-même ?

Sinon c’était à son tour de s’octroyer le droit de poser une question. A première vue, il n’en avait pas réellement de très intelligente ou de très intéressante. Mais il but une gorgée et quelque chose lui vint en tête. Il aimerait comprendre un peu plus la situation de la jeune femme face aux pressions de son non-positionnement. La jeune femme errait un peu dans le monde sorcier. Elle faisait parti des SP sans totalement en faire parti. Ca ne devait pas être simple, et clairement il ne pouvait pas comprendre puisqu’il ne serait jamais confronté à une telle situation. Carla était visiblement très étonnée de sa question. Elle souligna le fait qu’il ne lui avait jamais demandé une chose pareille, pensant peut être qu’il n’y portait d’habitude aucun intérêt. Max haussa les épaules, ne sachant pas réellement quoi répondre. Et elle se livra à une explication de sa position au sein de l’école, et de la société sorcière plus globalement. Elle soulignait le fait qu’elle se laissait, semble-t-il, aller d’une position à une autre sans forcément prendre de choix définitif. Comme si les SP avait une action positive dans sa vie et qu’il était plus simple de croire leurs paroles pour les rejoindre. Max resta silencieux pour laisser la verte et argent s’exprimer.

– Parce que c’est plus simple d’être avec eux ?

Demanda-t-il en rebondissant sur le fait qu’elle venait de dire qu’il était plus simple de les croire quand elle avait eu une mauvaise journée. Encore une fois ce genre de réflexion était loin de ce que Max avait à vivre chaque jour. Le sujet de pression du groupe par rapport au sang n’existait évidemment pas dans son monde. Elle continua néanmoins en lui indiquant qu’un choix serait inéluctable à la fin. Elle devrait choisir ce monde, son monde ou elle-même. Parce que les deux ne pouvaient apparemment pas cohabiter. La question de Carla était dans la continuité de cette conversation. Etrangement, il ne s’attendait pas réellement à ce qu’elle s’intéresse à si ça le gênait ce fait de ne pas prendre position pour ou contre.

– Ouais.

Il lui fit un sourire pour lui faire comprendre que ses paroles n’avaient rien de foncièrement méchant au fond.

– Pas que je veux absolument que tu te positionnes. Tu fais c’que tu veux, j’suis personne pour te dire ce que tu dois faire, tu vois. Mais j’avoue des fois c’est chaud à comprendre genre tu me dis des trucs sur les SP, comment ça craint et tout, et le lendemain t’es à nouveau pote de ouf avec eux. C’est compliqué à suivre quoi.

Répondit-il en toute transparence. Jamais il ne dirait à Carla de prendre clairement position, connaissant un minimum le bordel que ça pourrait créer dans sa vie, dans sa famille. Et ce n’était pas qu’il lui disait là maintenant, il répondait juste de façon transparente à sa question.

Il n’aurait peut être pas du parler de Skyler. Carla semblait inconfortable dans cette discussion. Il ne comprenait pas réellement pourquoi. Il essayait évidemment. Mais pour lui, ça n’avait pas d’importance. Pourquoi était-ce si important que Skyler lui ait ou non parlé avant qu’il ne vienne la voir ? Cela ne changeait finalement rien au résultat, non ? Peut être était-il stupide, peut être ne réfléchissait-il qu’avec un cerveau d’homme qui lui empêchait de comprendre les subtilités de cette différence … Sky était son amie, et il avait eu besoin d’elle dans ce moment là, pour lui donner la dernière tape d’épaule dont il avait besoin après beaucoup de réflexions. La relation entre Carla et Skyler était compliqué à comprendre, même avec des explications. Il n’arrivait pas réellement à savoir si les deux filles se détestaient ou si elles s’appréciaient. Comme si une rivalité était toujours présente entre les deux. Mais elle était une figure importante de sa vie, et Carla ne pourrait sans doute pas l’éviter. Elle serait dans les parages quoi qu’il arrive. Il lui demanda si elle était fâchée. Elle lui répondit que non. Pourtant Maxwell ne la croyait qu’à moitié. Elle avait clairement l’air mécontent vu le regard qu’elle lui lançait et la manière dont elle répondait à toutes ses questions et affirmations. Il ne répondit rien, attendant qu’elle lui dise enfin la vérité. Ca ne servait à rien de partir sur une base où elle cachait ses sentiments réels. Elle confirma, tout en lui expliquant qu’elle en devait une à Skyler. Le garçon fronça les sourcils d’incompréhension. Pourquoi en devait-elle une à la jeune femme maintenant ? Aucune logique dans ce qu’elle venait de dire, du moins pour lui.

– Hum, je comprends pas là.

Répondit-il en toute honnêteté. Il ne voulait pas réellement insister, sachant qu’il ne pourrait pas refaire ou rétablir la relation entre les deux femmes en une après-midi. Clairement il était voué à avoir des amis et une copine qui ne peuvent pas se piffrer. Mais il avait quand même l’espoir que tout irait bien.

La conversation se fit plus profonde et se concentra davantage sur Carla, sur sa position dans le monde des sorciers, coincée (très souvent) entre le jugement des sang-pur et sa vie avec le reste des sorciers. Max ne comprenait évidemment pas tout. Il n’avait jamais été et ne serait jamais dans une telle position, dans une telle situation. Son statut de sang l’en excluait automatiquement. Etait-ce plus simple d’être avec les SP plutôt que contre eux ? Surement. Mais il lui demanda quand même. Après tout, c’était sa position à elle qu’il voulait connaître, et pas une simple généralité. Elle lui expliqua que la situation n’avait rien de simple, c’était comme être coincé entre deux mondes, qu’elle ne pouvait complètement satisfaire. Mais elle lui avait tout de même demandé si cette non-position le dérangeait. Le garçon répondit par l’affirmative. Puis s’expliqua plus en détail, il ne voulait pas être la personne qui lui ordonne de se positionner, et il ne le ferait jamais. Il ne considérait avoir aucun poids dans ce genre de situation mais il se livra tout de même sur ce que lui ressentait sur la question. La plupart du temps, il avait l’impression que Carla était contre ce monde, qu’elle voulait un échappatoire, une porte de sortie, mais le reste du temps, elle semblait pourtant se complaire dans ce monde qu’elle critiquait. Alors il avait du mal à suivre et du mal à situer la réalité.

– T’inquiète, j’sais que j’suis pas le genre de personne qu’on prend trop au sérieux.

Dit-il après ses excuses. Il n’en attendait pas autant en fait, il voulait simplement exposer son point de vue, et ne cherchait clairement pas à ce qu’elle s’excuse pour quelque chose qui le dépassait complètement. L’instant d’après elle lui confia qu’elle supportait mal le rejet des SP. Il n’était pas sûr de comprendre pour le coup. Pourquoi mal vivre le rejet de gens qu’on n’aime pas forcément ? Ca le dépassait totalement. Elle comprit rapidement puisqu’après quelques secondes de silence, elle commença une tentative d’explications pour lui exposer son point de vue et son ressenti sur la question. Il écouta attentivement ses explications, essayant de comprendre où elle voulait en venir.

– Je suis désolé. Je crois que je pourrais jamais vraiment comprendre ça. On a jamais utilisé ce sentiment pour me contrôler. J’aimerais que tu n’ais pas eu à le subir non plus …

Il s’arrêta presque subitement.

– C’est ce que je t’ai fais ressentir aussi non ?

Demanda-t-il faisant le rapprochement avec leur propre histoire, et ces deux dernières années hautes en couleur. Il pouvait tout aussi bien avoir été son bourreau sans totalement s’en rendre compte.

Mais elle lui fit comprendre qu’elle prendrait position pour lui un jour. Il lui sourit, comme pour lui faire comprendre qu’il comprenait l’importance de ses paroles. Parce qu’elle laissait sous-entendre qu’elle était prête à remuer son monde pour lui.

– J’avoue j’ai du mal à m’imaginer un après-poupou, j’sais pas si ça a du sens. Et toi ?

Maxwell avait bien l’intention de laisser tomber pour cette histoire entre Skyler et Carla. S’il avait appris quelque chose avec les années, c’était de ne pas se mêler des histoires de meuf. Il n’y avait rien à y gagner à part des maux de têtes. Pour l’instant, la conversation avait dérivé sur des sujets plus sérieux qu’ils n’en avaient l’habitude. Maxwell s’était risqué à se confier sa position sur Carla, sur sa division entre deux mondes. Elle était surprise. Peut être de ses paroles, ou même du simple fait qu’il en parle. Il était lucide sur le fait que personne ne le prenait jamais au sérieux. Ce n’était pas un reproche en soit. Il le savait, il en avait conscience. Il était le genre de type à s’amuser d’un rien, d’un tout, à passer son temps à faire des blagues, à rire, à aimer la vie. Alors on ne l’associait que très rarement à des conversations sérieuses. On le pensait souvent incapable de ressentir des émotions négatives ou même d’être contrarié. Carla le pensait aussi, et elle le connaissait mieux que quiconque. Il ne lui en voulait pas. Sa vie était assez facile pour qu’il se permette de rire de tout. Contrairement à celle de la jeune femme. Elle était coincée entre deux mondes, entre des sentiments qui paraissaient tellement abstrait pour lui. Il n’avait jamais vécu dans un monde d’amour conditionné, dans un monde où il devait réclamer qu’on ne l’aime. Sa famille lui avait apporté un modèle d’amour sain, où il n’y avait aucune condition. Ou l’amour n’était pas régit par le comportement de chacun. Au contraire. Sa mère l’aimait d’un amour inconditionnel, peu importe ses paroles ou ses actes, peu importe ce qu’il lui disait ou les bêtises qu’il faisait. Elle était envahissante, parfois un peu trop, mais jamais il n’avait douté de son amour. Cette femme ferait tout pour ses enfants peu importe la situation. Côté amitié, il n’avait jamais eu non plus à quémander. Caleb était à ses côtés depuis le premier jour. Alors il ne comprenait pas ce que pouvait ressentir Carla. Il ne comprenait pas vraiment qu’on puisse se compromettre pour l’amour conditionné de quelqu’un.

Mais alors qu’il expliquait son point de vue, la vérité le frappa. Il avait également un rôle dans cette manière erroné d’aborder l’amour. Après tout, n’avait-il pas joué des sentiments de la jeune fille pour lui ces dernières années ? C’était ce qui lui avait permis de prendre son temps d’ailleurs … le fait de savoir qu’elle serait toujours là, ou du moins cette impression que malgré ses conneries, elle faisait toujours parti de son monde. Il faisait parti du problème. Carla essaya tout de même d’installer le doute sans offrir une affirmation ou une infirmation. Il n’en avait pas besoin. Il se rendait compte que c’était le cas. S’il ne voyait pas le mal, il avait tout de même fait passé sa personne et son luxe personnel avant les sentiments de la jeune femme. Et le fait qu’elle soit encore là aujourd’hui n’avait été rendu possible que par ce désir d’amour qu’elle éprouvait intérieurement. Si on lui avait fait subir la même chose, il se serait sans doute barré depuis longtemps. Parce qu’il avait eu un meilleur modèle d’amour et qu’il savait ce qui pouvait être acceptable ou non ? Peut être. Elle haussa finalement les épaules et lui confia que ça ne servait à rien d’en parler, l’important était sa présence aujourd’hui.

Et comme pour changer de sujet, et enterrer ses questionnements, la jeune femme lui parla d’avenir. La fin de Poudlard approchait. Il avait du mal à s’imaginer un après-Poudlard. Après huit ans passé dans cette école, après avoir trop longtemps considéré cet endroit comme son terrain de jeu géant, après y avoir vécu des centaines d’aventures … comment s’imaginer une vie en dehors, dans le vrai monde, avec des adultes … Carla semblait avoir les idées plus claires que lui sur la question, elle voulait semble-t-il décrocher un stage au Ministère. Bonne idée, il la voyait bien là-dedans. Et elle voulait être avec lui.

– On le sera.