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...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyMer 9 Mar - 22:07

...qui est-elle ?
réflexion nocturne
ft. @N. Harriet Karmali & Sidney Driscoll
Je ne pensais pas qu'on ferait la fermeture de la bibliothèque mais quand je relève la tête de notre devoir, il faut bien admettre qu'il n'y a plus que nous... La bibliothécaire est en train de ranger ses affaires, et au regard qu'elle me lance, je n'ai pas de mal à comprendre qu'on ferait mieux d'en faire autant. Je glisse mon parchemin à l'intérieur de mon bouquin pour ne pas perdre la page et le referme en espérant bêtement – et un peu tard – que l'encre était sèche. Harriet semble comprendre le message puisqu'elle en fait rapidement de même. Il n'y a pas un bruit sinon les feuilles ramassées, maladroitement rassemblées... un encrier qui cogne contre le bois de la table, une chaise qui grince... le tic-tac de l'horloge qui nous rappelle que mon couvre-feu est bientôt là... Mais on parvient à fuir avant qu'on ait à nous rappeler à l'ordre. Dans le couloir, l'air est frais. L'écho de nos pas sur la pierre a l'air de venir de loin. C'est comme sortir d'un rêve, un peu, le réveil est compliqué. Pourtant, ça ne m'empêche pas d'étouffer un gloussement stupide en remontant mon sac de cours sur mon épaule.

Ça y est, je souffle en dénouant ma cravate d'un geste rendu mou par la fatigue, on est des vrais Serdaigle.

Je ne sais pas elle mais, moi, je me sens particulièrement loin de tout ça. Des clichés typiques de notre maison, je veux dire... S'il y a bien une chose que je suis pas, c'est un intello ! Demandez à n'importe quel prof, il sera d'accord avec moi... Bien sûr, je suis moins nul qu'en arrivant – difficile de faire pire – mais le retard est toujours là et mes notes qui rasent les pâquerettes ne font que le confirmer un peu plus à chaque fois. Sérieux, je ne sais pas comment je vais pouvoir m'en tirer, de celle-là. Je sais que le redoublement me pend déjà au nez et si j'ai rien contre les troisième année, j'ai pas très envie de partager mes journées avec des gens qui ont trois ans de moins que moi... C'est énorme, trois ans ! Ils étaient même pas nés que je parlais et marchais déjà et... Ce serait vraiment trop la honte. Mais je m'efforce de ne pas y penser pour l'instant.  Au moins, les devoirs supplémentaires que mon grade me donnent d'office sont plutôt une bonne chose. Ça m'embête par principe mais je sais que c'est mérité et que, dans le fond, c'est dans mon intérêt. Il faut que je travaille plus et que je le fasse sérieusement. J'ai moins de temps libre mais ça m'évite d'en perdre en rêvassant pendant des heures... Enfin peu importe... Je cale machinalement mon rythme sur celui d'Harriet et prends le chemin des escaliers sans même y faire attention. J'aime bien sa compagnie. Je n'aurais jamais parti un centime là-dessus mais je suis content d'avoir partagé sa mésaventure de la boutique d'uniforme, il y a sept mois. Sept mois... ça paraît ouf quand on y pense... Et dire que j'avais espéré ne jamais revenir après Noël. Aujourd'hui, je ne sais pas trop ce que j'en pense... Sûrement que si j'avais la possibilité de rentrer à la maison... l'image de ma chambre me revient d'elle-même... mais ça n'est pas seulement Rochdale ou Maman qu'elle me rappelle. Si on m'avait dit que je me ferai vraiment des amis, ici... que je me ferai vraiment des amis tout court, en vrai. L'ombre d'un sourire un peu idiot passe sur mes lèvres avant que la première volée de marches ne s'élève juste en face de nous... avant de nous faire faire un tour qui n'était pas prévu. S'ils m'agacent parfois quand je suis en retard ou plus triste que je ne le devrais, je les trouve géniaux, ces escaliers, quand même... Mes doigts s'agrippent à la rampe dans un semblant d'habitude avant de grimper quelques marches de plus, observant avec un intérêt amusé le monde qui bouge autour de nous. Un éclat jaune disparaît à l'étage d'en dessous, deux ados qui se tiennent par la main montent dans les hauteurs...

Je crois que c'est le truc qui me manquera le plus, ça.


Les escalators moldus vont faire pâle figure, à côté, c'est évident ! Je suis presque déçu d'avance...

Tu crois qu'on peut tomber ?

Depuis la visite que Blaze m'a offerte, les premiers jours, je me pose souvent la question sans oser la poser à qui que ce soit de peur qu'on ait envie de me faire tester... Blaze en serait capable, je suis sûr. Il a risqué la vie de toute notre maison en guise de soirée d'intégration alors juste la mienne... surtout que ça peut passer pour un accident... J'ai à peu près zéro doute. Mais là, c'est différent... Je ne dirais pas que j'ai vraiment confiance, parce que je ne pense pas avoir vraiment confiance en qui que ce soit ici, il y a toujours une certaine distance, je reste toujours un peu sur la défensive... Mais force est de constater que je me sens de plus en plus à l'aise avec elle... Je n'ai plus vraiment peur d'être jugé et les barrières cèdent lentement. Très lentement, peut-être, mais c'est déjà  un progrès incroyable... à mes yeux en tout cas. L'escalier finit par arrêter de jouer et on peut terminer notre chemin. Heureusement d'ailleurs parce que je dois être rentré dans dix minutes ! Une fois au bon étage, il nous faut pas longtemps pour arriver jusqu'à la porte de notre salle commune. Rien que de la voir, je sens toute la fatigue me tomber dessus d'un coup. J'ai hâte d'aller me coucher, vraiment ! La journée a encore été longue, mine de rien. Le train-train quotidien est à plus grande vitesse que celui que je connaissais à la maison. Ça n'est plus quelques cours ici ou là quand Miles pouvait venir... c'est des heures et des heures à n'en plus finir... un peu abrutissantes parfois... stressantes souvent... On ne sait jamais quand on va être la cible des professeurs, si on ne va pas se ridiculiser, être la risée de la classe entière... C'est une angoisse permanente, une boule au ventre qui ne me lâche qu'une fois la cloche sonnée... Mais bon... j'apprends à faire avec. C'est pas comme si j'avais le choix, de toute façon... Mais il me reste encore un moment avant d'avoir à m'y confronter à nouveau... toute la nuit, au moins. J'attrape le heurtoir en forme d'aigle et le laisse retomber contre la porte. Il ne met pas longtemps à s'animer, comme à chaque fois.

Étoffe de laine ou de coton,
C'est aussi une bande sur l'horizon,
La partie amincie du marteau
Qui est-elle ?


Je me tourne instinctivement vers Harriet en haussant les épaules. Si on retombe souvent sur les mêmes ou que certaines sont tellement connues qu'on les a déjà entendues quelque part, c'est pas le cas de celle-ci... pas de mon côté en tout cas... Mais peut-être qu'elle oui...?


Dernière édition par Sidney Driscoll le Sam 21 Mai - 9:29, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyDim 13 Mar - 16:58



( ... qui est-elle ? | SIDNEY ☉ HARRIET )
Les lettres dansent et se mélangent, forment un embrouillamini qui n’a plus aucun sens. J’ai beau cligner des yeux, une fois, deux fois, trois fois, ça ne change rien. Il me faut de longues secondes pour me rencontre compte que je ne lis plus rien et que ma plume, en suspens au-dessus de mon parchemin, n’y a déposé qu’une tache d’encre et rien de plus. Je sursaute — ou plutôt, j’ai une sorte de spasme — qui me sort de cette semi-torpeur et redonne un sens aux lignes que je fixe depuis le début. Je n’ai pas le temps de replonger vraiment dans mon étude : un mouvement de Sidney me fait relever la tête et constater qu’il n’y a plus que nous et la bibliothécaire, déjà en train de ranger ses affaires. Un soupir, je m’étire, rassemble les feuilles éparpillées pour les réunir un bloc que j’égalise d’un petit coup sur la table et le reste de mes effets personnels ne tardent pas à les suivre dans mon sac.

L’ambiance feutrée de la bibliothèque laisse place à celle, toute aussi calme, d’un couloir vide. Pas âme qui vive dans cette partie-là de Poudlard, ce qui confère un air surréaliste à la scène. Nous sommes pourtant dans notre bon droit, le couvre-feu n’est pas encore passé — enfin, je ne crois pas — et nous ne faisons rien de mal, rien de plus qu’étudier jusqu’aux dernières heures permises. La plupart du temps, le château est un endroit relativement accueillant qui bruisse des énergies et des enthousiasmes des élèves. Mais il suffit de s’éloigner des artères principales et de se retrouver dans un couloir peu fréquenté pour se sentir comme un intrus qui commettrait une faute grave. Sidney a un petit rire qui balaie ce sentiment de briser quelque interdit. Un sourire fleurit sur mes lèvres au son de sa voix, rapidement suivi par un gloussement semblable au sien. « Tout de suite, j’aimerais être une vraie Poufsouffle. » Le glouglou qui s’échappe de mon estomac et souligne mes propos résonne entre les pierres habillées de tableaux. Depuis le début, j’ai un peu de mal avec le système des maisons à Poudlard. Plus que dans les autres écoles où j’ai eu l’occasion d’étudier, on dirait que l’emblème que l’on porte définit absolument qui nous sommes et les comportements qu’on attend de nous. Ajoutés à ça les badges aux éclats plus ou moins dorés et on se sent rapidement déposé dans une case pour ne plus pouvoir en sortir par nous-mêmes. Enfin, j’imagine qu’il n’y a rien de bien méchant à rêvasser des cuisines supposéments rattachées à la salle commune des Jaune et Or, ou s’amuser du fait que les deux derniers élèves à quitter la bibliothèque soient des Serdaigles.

On renoue avec un semblant de civilisation en arrivant aux escaliers sur lesquels quelques silhouettes disséminées ici et là nous rappellent que nous ne sommes pas seuls. Peu nombreux, certes, mais ce n’est pas étonnant si on pense à l’heure qu’il doit être. Machinalement, je retire le bandeau qui retenait mes mèches brunes, libérant les boucles qui sautillent joyeusement le long de mon visage, alors que nous nous avançons sur des marches qui ne tardent pas à s’éloigner du rebord où nous étions la seconde d’avant. Capricieuses, elles s’envolent là où nous n’allons pas, mais je ne m’en étonne même plus. Il y a sept mois, je me souviens que je m’étais accrochée à la rambarde, jetant des coups d'œil désespérés à droite et à gauche, essayant de comprendre comme j’étais censée arriver à destination si les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête. Sept mois… Déjà. Autant. J’ai l’impression que la rentrée était hier et, en même temps, que j’ai passé des années entières à Poudlard. Je n’ai pas choisi de venir ici mais c’est loin d’être aussi désagréable que je me le figurais, même s’il était hors de question que je l’avoue à Maman. Je limite toujours mes lettres à des réponses aussi courtes que possible et, franchement, si c’était possible, je crois que je choisirais de ne pas rentrer cet été. C’était bizarre, de passer Noël à Poudlard, mais toujours mieux que d’affronter l’absence de mes proches. Et puis, qui sait si elle n’a pas encore décidé de déménager et de m’emporter loin de ces nouvelles bases, certes fragiles mais présentes malgré tout, encore une fois ?

Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour me plonger dans cette amertume familière mais c’est de nouveau la voix de Sidney qui me ramène au présent. Mes yeux noirs glissent sur son visage, pensivement relevés vers les escaliers qui nous entourent, et finissent par suivre son regard. « Des fois j’ai l’impression que le château est vivant. » j’avoue, l’air un peu ailleurs. Entre ces volées de marches possédées par une volonté propre, les couloirs qui semblent bouger d’un jour à l’autre, cette salle magique qui nous permet de nous rendre là où nos souvenirs souhaitent nous porter… La magie ne m’a jamais paru si consciente. Sa question me remet les pieds sur terre et je contemple les étages inférieurs cette fois-ci. « Je sais pas, c’est le genre de choses qu’on prévoit quand on fait des escaliers qui bougent… non ? » Mais en le disant à voix haute, je me rends compte que c’est loin d’être sûr. « On pourrait essayer avec un livre. » je lance, tout en continuant de contempler les profondeurs, là où les escaliers laissent place au marbre du rez-de-chaussé, qu’on distingue à peine et qui sera bientôt invisible à mesure qu’on s’élève dans les étages. Même cette expérience serait en demi-teinte : si le livre tombe tout en bas, rien ne dit que le sortilège ne protège pas que les êtres vivants. Si sortilège il y a.

On arrive enfin au quatrième étage et on s’engage dans le couloir qui dessert notre salle commune, sous l'œil attentif de certains tableaux. D’autres sont vides, d’autres dorment déjà, formant un assemblage de vies et de personnalités qu’on ne prend même pas le temps de considérer, tant nos allées et venues en ces lieux sont rapides et dédiées à d’autres finalités. Le heurtoir en forme d’aigle nous attend et s’éveille lorsque nous nous arrêtons devant elle et que Sidney le fait résonner. Je crois que c’est assez unique, comme manière de faire. En tout cas, nous n’avions pas ça, ni à Uagadou, ni à Castelobruxo, et Lilith m’a expliqué qu’il suffisait de chatouiller une poire pour entrer chez les Poufsouffle. J’imagine que, là encore, les maisons et leurs attributs jouent un rôle.

— Étoffe de laine ou de coton,
C'est aussi une bande sur l'horizon,
La partie amincie du marteau
Qui est-elle ?


Il me faut une petite seconde pour réagir à la voix si particulière de notre gardien et pour mettre en marche les rouages de mon cerveau fatigués par des heures d’études à la bibliothèque. Il faut croire que penser à toutes ces choses sur le chemin jusqu’ici m’a rendue moins alerte. Ou peut-être est-ce tout simplement la fatigue. Les semaines passent toujours très vite et sont toujours bien chargées, entre les devoirs, les entraînements de Quidditch, la honte de perdre nos matchs et d’en être la principale coupable, ça et tant d’autres choses qui me font retrouver mon lit avec un plaisir non-dissimulé, le soir venu. Je tourne la tête vers Sidney mais lui hausse les épaules, l’air de dire qu’il n’en a pas la moindre idée. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je crois que celle-ci, c’est la première fois que je l’entends. « Une écharpe ? » je propose après un petit silence. Un silence qui revient et qui s’épaissit, tandis que le heurtoir se fige sous nos yeux. Ce n’est pas une première, j’ai déjà dû m’y reprendre à deux ou trois fois pour trouver la bonne réponse et gagner le droit de rentrer dans mon dortoir, mais j’avais toujours au moins autant d’idées et il me fallait simplement les essayer une à une. Là… je sèche complètement. Sur mon épaule, mon sac semble peser une tonne. Avec un soupir, je le pose par terre, renouant mon foulard comme pour mieux me concentrer, répétant à voix haute l’énigme qu’il nous faut résoudre. « Qu’est-ce qu’il se passe, si on ne trouve pas ? Je veux dire... Je sais ce qu'il ne se passe pas, mais on fait comment ? » La question m’avait déjà traversé l’esprit, mais je ne l’ai jamais posée à quiconque. Je n’avais pas envie de passer pour plus stupide que le reste de notre maison et chaque devinette me laissait entrevoir suffisamment de possibilités pour ne pas m’en inquiéter sur le coup.

@Sidney Driscoll

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyDim 20 Mar - 18:34

...qui est-elle ?
réflexion nocturne
ft. @N. Harriet Karmali & Sidney Driscoll
Je n'aurais pas cru qu'on sortirait de la bibliothèque si tard... et dire qu'on a même pas fini en plus ! Sûrement qu'on sera obligés d'y retourner demain... ou ce week-end. Normalement, ça aurait dû me saouler mais même pas, en fait. J'ai passé une bonne soirée. Un peu chiante parce que j'aime pas la Botanique mais en même temps... c'est bête mais avec Harriet, je me sens un peu moins nul. J'ai pas peur qu'elle se foute de moi, ou qu'elle appuie bien sur toutes mes erreurs alors j'en fais étrangement moins. Je galère, c'est pas clair, tout ce qu'on veut mais... mais je m'en sors. Dehors, le couloir est désert. Le calme se propage même hors de la bibliothèque, c'est agréable. J'aime bien Poudlard dans ces moments-là, quand il n'y a personne et qu'on peut vraiment en profiter. Il faut bien reconnaître que c'est un beau château et que ça fait un peu conte de fée d'y vivre au quotidien... et comme dans les contes de fée, il y a toujours des moments qui virent un peu au cauchemar... Mais pas ce soir. Je glousse en plaquant sur nous les clichés de notre maison et Harriet me suit sans se faire prier. Je sais que je peux faire des blagues nulles, avec elle... En vrai, je sais que je peux être moi-même, avec elle... Même au tout début, elle a toujours été très respectueuse, très patiente, très douce... Je lui en suis reconnaissant, dans le fond, même si je ne dis rien. Elle rend la vie ici plus supportable, une normalité bancale presque envisageable. Je veux dire... j'ai une amie.  

Tout de suite, j’aimerais être une vraie Poufsouffle.

Le gargouillement de son estomac me tire un rire étouffé... et l'écho de sa voix me ramène quelques jours plus tôt, loin d'ici. J'ai deux amis, en réalité. Et je l'imagine drapée de jaune... ça lui irait bien. Et je m'imagine drapé de jaune... ça me donnerait sûrement l'air malade... mais...

...moi aussi.

La nourriture ne me traverse pas l'esprit une seule seconde... il n'y a pas grand chose qui le fait, en réalité. Un vide tranquille qui ne me dérange pas et une sincérité troublante qui m'échappe avant que j'ai le temps de réaliser vraiment ce que je suis en train de raconter. Je me demande comment c'est, ailleurs. Est-ce qu'on a le droit d'aller voir ? Est-ce que je voudrais aller voir ? Je ne sais pas trop... peut-être...? Mais l'arrivée des escaliers coupe court à mes réflexions... Harriet détache ses cheveux et je regarde rêveusement tomber ses jolies boucles. Elle a des cheveux magnifiques... je l'envie un peu, parfois. Je trouve ça dommage qu'elle les attache... en même temps ça doit pas être super pratique. Je ne comprends pas comment ça se fait que tous les garçons de l'école ne soient pas en train de lui courir après. Je veux dire... Daisy est super jolie mais... mais elle n'est pas forcément plus jolie qu'elle. Et pourtant, ça n'a pas l'air d'être le même succès des deux côtés. Après, peut-être qu'elle s'en fiche...? Sûrement dans le fond... et elle a raison. Je me demande comment c'était pour elle, avant. Si elle avait plein d'amis, des prétendants à la pelle... si sa vie ressemblait à celle des héroïnes de série, en vrai... Et puis sans prévenir, l'escalier se met à bouger et nous embarque loin de notre destination. Je ne peux m'empêcher de sourire, les yeux levés vers les étages qui défilent. Il y a encore quelques élèves ici ou là, d'autres flopées de marches n'en font qu'à leur tête... C'est magique. Je me sens infiniment petit au milieu de tout ça, et un peu privilégié aussi... Tout le monde n'a pas la chance de voir ça. Et dire que j'aurais pu passer complètement à côté... Je ne suis pas mécontent d'avoir tout quitté pour venir voir comment ça se passe ici. Parfois, j'ai plus de mal à l'admettre, parfois j'ai l'impression d'avoir fait la plus grosse bêtise de ma vie... mais dans l'ensemble, c'est plutôt une bonne idée...

Des fois j’ai l’impression que le château est vivant.
Je suis sûr qu'il l'est !

Ça me rappelle un article que j'ai lu sur je ne sais plus quel blog et qui racontait que dans je ne sais plus quel vieux roman – belge ? français ? peu importe, je l'ai pas lu –  l'appartement où vivent les personnages est un personnage à part entière... et je pense très sincèrement que si on écrivait une histoire sur Poudlard et ses habitants, le vrai héros ne serait pas l'un d'entre eux mais bien le château lui-même. Je ne sais pas pourquoi je me souviens de ce truc... Mon regard est attiré vers le bas, là où un uniforme jaune disparaît dans un couloir. Peut-être que... et puis cette question meurt avant d'avoir été formulée, remplacée par d'autres qui existent depuis bien plus longtemps... et que je me risque à poser pour la première fois de ma scolarité.

Je sais pas, c’est le genre de choses qu’on prévoit quand on fait des escaliers qui bougent… non ?

Je hausse les épaules. Je sais pas. Je me serais sûrement dit pareil si les gens qui avaient prévu de faire des couloirs changeants avaient pensé à faire des plans... ils ont pas eu l'air de penser à grand chose sinon à faire ce qu'ils  voulaient quand ils voulaient. Je dis pas que c'est pas bien, hein, mais c'est pas non plus hyper pratique.

On pourrait essayer avec un livre.
Mais, je m'étouffe en riant discrètement, imagine y'a quelqu'un qui passe en dessous ?

Mais sa proposition entrouvre une possibilité... peut-être qu'un jour faudrait tenter... Un soir, vraiment au dernier moment, quand y'a personne, et de pas haut pour être sûrs que les risques soient minimes... mais peut-être que de pas haut y'a pas de protection... Je sais pas. Même après des mois passés ici, j'ai l'impression que le fonctionnement même de l'école est encore un sacré mystère. À tous les plans, hein. Que ce soit administrativement, scolairement, magiquement, socialement... tout. Tout m'échappe encore. Mais c'est pas si grave. Je peux faire avec, je le sais. Finalement on arrive au quatrième étage sans avoir jeté de bouquin sur la tête de qui que ce soit. Notre salle commune se dessine et avec elle la perspective de m'étaler sur mon lit et de ne plus en bouger avant demain matin. J'ai hâte. J'ai très hâte même. Je fais cogner le heurtoir sur son socle et sa voix un peu flippante mais devenue familière résonne dans tout le couloir... nous lâchant une énigme que je n'ai jamais entendue jusque là... J'aime bien que les énigmes du soir ne soient pas inconnues... qui a envie de réfléchir juste pour aller dormir, sérieusement...? Tout repose sur Harriet. Mais son silence ne présage rien de bon... La poisse ! Alors pendant qu'elle réfléchit, je me risque à réfléchir aussi... sauf que j'ai pas fait plus gaffe que ça... Morceau de laine ou de coton et bout de marteau, quelque chose comme ça...

Une écharpe ?

L'aigle ne dit rien et la porte ne s'ouvre pas. Mauvaise réponse. L'inquiétude se fait doucement sentir... et lorsqu'elle ouvre à nouveau la bouche, j'ai le malheur de comprendre qu'il n'y a pas que moi qui m'inquiète :

Qu’est-ce qu’il se passe, si on ne trouve pas ? Je veux dire... Je sais ce qu'il ne se passe pas, mais on fait comment ?
On toque pour qu'on nous ouvre de l'intérieur ? mais faut espérer qu'il y ait encore quelqu'un dans la salle commune... On va voir Hatwell pour lui expliquer qu'on est coincés ? mais faut espérer qu'elle puisse faire quelque chose et qu'elle reste pas coincée avec nous dehors... On va trouver.

Mais ça sonne tout sauf convaincu. C'est juste qu'on a pas mille et un choix. Il faut qu'on trouve et vite si on ne veut pas être dehors après le couvre-feu... Encore, Harriet a un petit peu de marge... Moi, si dans sept minutes je suis pas dedans, c'est la merde... Réfléchis deux secondes, aller... Lin, coton et marteau... Y'a quoi qui va avec les trois...?

Manche...?

Sans succès... D'accord... Alors maintenant il va falloir penser à paniquer.


Dernière édition par Sidney Driscoll le Sam 21 Mai - 9:29, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyDim 3 Avr - 23:00



( ... qui est-elle ? | SIDNEY ☉ HARRIET )
Je n’avais aucune envie de venir à Poudlard. Cette idée me suit et me poursuit depuis la rentrée. Dans les mauvais moments, pour souligner à quel point Castelobruxo était mieux, pour déposer un peu de sel sur la plaie encore à vif, mais également dans les bons. Comme à l’instant. Tout le mal que je pensais de leur système de répartition pour finalement en rire ce soir, avec Sidney. Ne pas enfermer les gens dans des cases, certes, mais s’amuser des clichés inhérents aux maisons fait parfois du bien. Ce soir, on fait clairement honneur à ceux des Serdaigle : on rentre tard de la bibliothèque, les devoirs encore plein les yeux. Et mon ventre qui gargouille se plaint que nous ne soyons pas un peu plus Poufsouffle sur les bords. Malheureusement, il est un peu trop tard pour imaginer grappiller quelques restes du dîner. Et avec le couvre-feu qui se rapproche, nous n’avons pas intérêt à trop traîner. Dans un soupir, j’abandonne mes envies de dessert bien mérité et je détache mes boucles brunes qui cascadent sans se faire prier, enfin libérées après des heures d’étude acharnée. Le calme est agréable, il fait du bien. Autant que les petites plaisanteries qu’on essaime sur le chemin. C’est facile, avec Sidney. Ou ça l’est de plus en plus. Plus naturel. On se connait depuis quelques mois maintenant et rien n’a vraiment changé, si ce n’est l’impression que ma présence ne l’importune pas du tout, contrairement à cette toute première fois, dans la boutique de vêtements. Au point que même maintenant, alors que nous attendons que l’escalier pivote jusqu’à notre destination, sans un mot, je ne me sens pas mal à l’aise.

Un à-coup me tire de mes pensées. Plutôt que de prendre la direction du quatrième étage, les marches sont en train de se diriger vers un tout autre palier. Impossible de faire confiance au mobilier, ici. Et pourtant… Ce soir, peu importe. Avec la quiétude qui règne dans le hall et l’impression que nous sommes seuls au monde, ça donne un côté encore plus magique à cette école qui l’est déjà par bien des aspects. On en convient tous les deux : on dirait que les lieux sont vivants. Ce n’est franchement pas impossible. En tout cas, si nous venions à l’apprendre, je n’en serais pas plus étonnée que ça. Les tableaux, dans le monde magique, le sont bien, alors pourquoi pas des pierres, des tours, des marches et tout ce qui va avec ? Il faudrait vraiment que je le dessine. Mais chaque fois que je suis dans le parc et que mon regard se porte sur les tours qui s’élancent vers le ciel je me sens paralysée, comme si je craignais de ne pas pouvoir déposer même un peu de sa majestuosité sur le papier. La question de Sidney attire finalement mon attention vers le bas, là où on distingue à peine le sol de l’entrée. J’ai envie de croire que de telles protections existent et en même temps… qui sait ? « Aïe, ça doit faire mal en plus, un livre lancé de cette hauteur. » Je rigole à mon tour, prenant conscience de la bêtise de cette idée. C’est juste que tout est si calme présentement qu’on dirait que nous sommes les seuls habitants de ce château. C’est faux, bien entendu, et il serait évidemment dangereux d’en profiter pour jeter un livre ou un quelconque objet par-dessus la rambarde, mais la sensation est présente.

Sans blesser personne ni résoudre ce grand mystère, nous arrivons enfin à l’étage désiré et le heurtoir qui marque l’entrée de notre salle commune se dessine enfin sous nos yeux. Je commence à sentir la fatigue m’envelopper, prête à me tirer dans ma chambre et dans un sommeil bien mérité. Encore que je ne dirais pas non à traîner un peu sur un canapé avec mon camarade de maison si l’envie lui prenait. Et même si ça n’était pas le cas, ce ne serait pas très grave, on vient déjà de passer plusieurs heures ensemble. Je ne m’attends pas à ce que l’énigme soit bien compliquée, et pourtant. La voix du heurtoir nous dépose ce mystère à nos pieds et je reste bête. Je n’en ai aucune idée. Une écharpe ? C’est tout ce qui me vient, mais en vain. J’hoche la tête aux paroles de Sidney. On va trouver, oui. Sauf que j’ai beau me passer et me repasser les mots de l’énigme, rien d’autre ne me vient. Qu’est-ce que ça peut-être ? Je marmonne des bribes d’idées tout bas, mais je sais, aussitôt que les syllabes franchissent mes lèvres, que ça n’est rien de tout ça. À son tour, le Serdaigle essaye mais son succès est à la hauteur du mien. On est nazes. « Est-ce qu’on pourrait en avoir une autre ? » je tente, assez peu convaincue de moi-même. Face à l’absence de réaction du heurtoir, je frappe du poing contre la pierre avec pour unique résultat une petite grimace douloureuse. Est-ce qu’ils entendent seulement quelque chose, de l’autre côté ? « Un nuage ? » je souffle, avec toujours la même assurance. J’ai plein d’idées qui me viennent et qui pourraient relier deux des propositions entre elles, mais aucune qui corresponde aux trois.

Bon, inutile de paniquer. Enfin, quand même… Nous avons été les derniers à quitter la bibliothèque, je n’ai pas envie de compter sur l’arrivée d’un autre Serdaigle à cette heure-ci pour espérer rentrer dans mon dortoir. Et je n’ai pas non plus envie qu’on soit pointés du doigt demain matin parce qu’on aura été les deux incapables de résoudre une énigme. « Hatwell ? » Ma question en suspens, j’échange un regard avec Sidney. Est-ce qu’elle est seulement dans son bureau à cette heure-ci ? Est-ce que les professeurs ont une chambre dans leur bureau ? C’est vraiment là que je me rends compte de toutes les lacunes que je possède encore. « T’as couvre-feu à quelle heure ? » Ce ne serait pas si grave, dans le fond, de risquer une retenue, mais autant l’éviter. « Sinon, il y a toujours le Balcon du Monde. » Solution finale qui n’est pas pour me déplaire. Pourquoi pas, après tout ? S’y cacher ce soir pour ne pas subir une punition injuste et en profiter pour quitter Poudlard, le temps de quelques heures. Enfin, ça devrait venir après être allé chercher notre directrice de maison, en toute logique.

@Sidney Driscoll

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyLun 2 Mai - 16:00

...qui est-elle ?
réflexion nocturne
ft. @N. Harriet Karmali & Sidney Driscoll
Si les débuts ont été – très – compliqués, je dois bien reconnaître qu'il y a des moments, maintenant, où je me sens bien dans cette école. À ma place. Des moments où je ne regrette pas d'avoir lâché tout ce que j'ai toujours connu pour venir ici... Après tout, j'y ai trouvé ce que je suis venu y chercher, je crois. Il n'y a qu'à voir les rires étouffés échangés avec Harriet ou le récit d'un Charles posé sur mon lit... C'est exactement cette vie-là que je voulais. Enfin, peut-être que j'imaginais autre chose, un peu plus grandiose, quand j'ai décidé de venir. Peut-être que je voulais des tas d'amis, participer à toutes les soirées du monde, être de ces nouveaux hyper intégrés qu'on voit dans les séries... mais en vrai, je m'en fiche. C'est exactement cette vie-là que je veux. Tant pis si j'ai « juste » deux amis, tant pis si je passe le plus clair de mes soirées à tricoter dans ma chambre, tant pis si mes notes font un peu pitié... C'est une vie qui me ressemble. Celle que j'avais, un peu, mais en mieux. En mille fois mieux. Mais je n'ai pas le temps de me prélasser plus longtemps que ça dans ce genre de réflexions rassurantes que les escaliers décident d'en faire qu'à leur tête... et me ramènent à des réflexions moins brillantes. Comme la possibilité de tomber... ou, pour mon amie, celle de jeter des bouquins par-dessus bord. Je lui fais remarquer en riant que c'est dangereux, quand même... et elle ne met pas longtemps à rire à son tour. C'est simple, avec elle. Beaucoup plus qu'au début en tout cas. Je crois qu'on a réussi à s'apprivoiser un peu. Assez pour que le silence ne soit pas gênant ou qu'on puisse discuter sans forcément laisser de blanc. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que c'est parfait mais... mais c'est bien. Vraiment.

Aïe, ça doit faire mal en plus, un livre lancé de cette hauteur.

Je ne sais pas si c'est la fatigue, le ton qu'elle a employé pour dire ça ou les deux mais ça m'arrache un éclat de rire qui n'a plus rien d'étouffé et qui me vaut une remarque de la part d'un tableau qui somnolait dans un cadre un peu plus loin. Je bredouille un « désolé » pas vraiment sincère ni mérité et termine mon ascension dès que l'escalier se stabilise sans plus de regard pour le vieil homme que j'ai réveillé. Malheureusement, la suite n'est pas aussi évidente que ça. Dès qu'on se retrouve devant la porte de la salle commune et que le heurtoir nous file l'énigme à résoudre pour rentrer, on comprend qu'on est pas sortis. Je veux dire... vous avez vu cette énigme ?! On vient de se taper une journée entière, plus des devoirs, comme si on était en état de réfléchir assez pour passer en revue tous les mots du monde pour voir si ça colle ! Et puis... je connais même pas tous les mots du monde ! Genre les marteaux c'est ma passion, même...?! Sur le coup, je me repose totalement sur Harriet en me disant qu'elle l'a sûrement déjà entendue avant... mais elle me fait rapidement comprendre que non. C'est la merde. Vraiment vraiment... On tente ce qui nous vient sans grand espoir... et surtout sans grand succès. L'angoisse. Je nous vois déjà coincés ici jusqu'à demain avec les profs, les préfets, la brigade... On va avoir des ennuis, c'est obligé. Tout ça pour des devoirs, sérieux...

Est-ce qu’on pourrait en avoir une autre ?

Sans surprise, c'est négatif. Enfin... c'est rien du tout mais le silence veut tout dire. La panique commence doucement à monter, surtout quand elle demande ce qu'on fait si on trouve pas. On va trouver... Il faut qu'on trouve... Sinon faudrait aller voir Hatwell... peut-être qu'elle peut ouvrir, elle... Sinon... Sinon j'ai même pas envie d'y penser. Elle tente une autre réponse mais c'est toujours pas ça. On va jamais y arriver !

Hatwell ?

Je hausse les épaules.

Elle sait peut-être quoi faire. On doit pas être les premiers à pas pouvoir rentrer.

Mais en vrai, j'en sais rien du tout et ça doit s'entendre. Je lâche un soupir aussi fatigué qu'agacé et jette un regard mauvais au heurtoir qui s'en fout royalement. C'est ça que Blaze aurait dû nous expliquer, à la rentrée : les solutions d'urgence pour avoir accès à la salle co'... Pas « comment esquiver les bouses dans la forêt en pleine nuit ».

T’as couvre-feu à quelle heure ?
Vingt-et-une heures trente.

Je jette un coup d'oeil au cadran rayé de ma montre. Le bracelet en plastique a perdu ses couleurs, depuis le temps, je crois que je l'avais déjà avant qu'on déménage ou quasiment... La grande aiguille se rapproche dangereusement du six.

Genre dans trois minutes, même pas...

J'ai pas envie de finir collé juste parce qu'on a voulu rentrer et qu'on a pas pu. Ce serait tellement injuste ! Pas dramatique, ok... Mais tellement injuste !

Sinon, il y a toujours le Balcon du Monde.
Hein ? je m'étrangle en abandonnant l'heure pour poser brusquement les yeux sur elle. C'est autorisé de faire ça ?

J'ai pas besoin de vraie réponse... je sais que non. D'un côté, j'ai pas du tout envie de la suivre sur ce coup-là. On a pas le droit de faire ça... Qu'on ait une retenue pas méritée, c'est triste, mais je m'en fiche... mais j'ai pas envie qu'on puisse me reprocher vraiment un truc. Et là, ce serait le cas... mais d'un autre côté... c'est un peu plus enthousiasmant que de rester là et de prier pour que quelqu'un finisse par sortir...

La tête ?

Mais non, évidemment... J'ai fait le tour des bouts de marteau que je connais. Je peux faire la liste des trucs en coton ou je sais plus quoi mais ça va pas être utile si ça colle pas avec le reste.

On... on commence par aller toquer chez Hatwell ? Et si elle est pas là...

Ma phrase meurt avant d'avoir eu une fin mais, dans le fond, elle veut tout dire quand même. Le bureau de notre prof d'histoire et le Balcon du Monde, c'est au même étage alors peut-être que... Foutu pour foutu...


Dernière édition par Sidney Driscoll le Sam 21 Mai - 9:29, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyJeu 19 Mai - 0:59



( ... qui est-elle ? | SIDNEY ☉ HARRIET )
L’impression de parcourir un château endormi n’en est pas vraiment une puisqu’un tableau nous apostrophe avec ressentiment alors que le rire de Sidney résonne encore, au loin. Le Serdaigle marmonne des excuses tandis que je retiens un gloussement qui n’aurait rien de très poli. Qu’est-ce qu’ils peuvent être rabat-joie, ces tableaux. Et le pire, c’est qu’il y en a absolument partout… On ne s’arrête pas à ça et on poursuit tranquillement notre chemin jusqu’à la Salle Commune, protégée par ce heurtoir de pierre qui dispense les énigmes à chaque fois. Nos sourires s’effacent rapidement quand, après plusieurs essais, la porte ne s’ouvre toujours pas. Je commence à réaliser ce que ça signifie — on est bloqués dehors, incapables de rejoindre nos dortoirs, nos lits — tout en essayant de chercher une réponse qui pourrait correspondre mais toutes celles qui me viennent font défaut. Après un nouvel échec, j’ose demander, d’une voix peu convaincue, si on peut avoir une autre question, n’importe quoi. Mais on ne peut pas rester plantés ici et passer la nuit sur un sol en pierres, quand même… N’est-ce pas ?

Malheureusement, seul le silence répond à ma requête. Je vais prendre ça pour un non… J’essaie de faire refluer la panique qui grimpe en flèche mais je suis éreintée, j’ai le cerveau en vrac après tous ces devoirs, j’ai envie de la chaleur et du confort de mon lit, pas d’errer dans tout Poudlard jusqu’au petit matin, pas plus que de me sentir bête quand, demain, quelqu’un passera la tête en-dehors de la Salle Commune et nous verra plantés là comme deux idiots. C’est impossible qu’on nous laisse comme ça, ça reste une école, alors je me tourne vers mon ami et je laisse tomber le nom de notre Directrice de Maison. S’il y a bien une personne qui peut faire quelque chose, c’est elle, non ? « J’espère qu’on est pas les premiers… » Franchement, on aurait l’air de quoi si c’était le cas ? « Mais ils doivent avoir quelque chose de prévu dans ces cas-là, je peux pas croire que tout le monde trouve tout le temps les énigmes ou que personne n’oublie jamais les mots de passe. » C’est comme ça pour Serpentard et Gryffondor, en tout cas, ce qui fait une bonne moitié des élèves qui risquent de se retrouver bloqués eux-aussi si par malheur ils ne se souviennent plus du précieux sésame. J’essaie de me rassurer autant que je suis convaincue qu’il existe une solution. On ne va pas passer la nuit comme ça, je refuse d’y croire. Reste que, pour l’instant, on est parfaitement bloqués. J’interroge Sidney sur son couvre-feu, plus tôt que le mien. Trois minutes. Autant dire qu’il est déjà en retard. On aura jamais le temps de trouver Hatwell et de revenir avant que celui-ci ne soit terminé. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour qu’on ne tombe pas sur un professeur incompréhensif ou un préfet mal-luné qui refuserait de croire en nos explications. « Bon, on a pas le choix, alors autant se dépêcher… »

« Tu te souviens où est son bureau ? » je demande, d’une voix prudente. « Je crois que c’est vers sa salle de classe, au troisième, mais je suis pas sûre. » C’est comme si toute ma mémoire avait été avalée par les nombreuses heures passées à la bibliothèque. Je suis à deux doigts de dire plus jamais. D’autres questions se bousculent à mesure que les secondes filent dans les couloirs qui semblent être devenus plus sombres en l’espace de quelques minutes, aidés par le fait que nous allons bientôt être dans l’illégalité. Et si elle n’est pas là ? Je ne sais même pas où dorment les enseignants. Est-ce qu’ils ont un dortoir, ailleurs dans le château, ou une chambre à côté de leur bureau ? Parce qu’on se dirige vers ce dernier mais sans certitude de la trouver… Est-ce qu’ils ont une espèce de salle des professeurs ? Peut-être qu’ils sont tous là-bas en ce moment-même. Et alors, que fera-t-on ? Une autre idée s’insinue alors que les doutes ont déjà pris pas mal de place. Sinon, il y a le Balcon du Monde. C’est accessible, sans mot de passe, sans demander de l’aide à personne… Si on ne trouve pas Hatwell, on pourra toujours s’y replier. Et puis, j’aime bien cet endroit. Un peu trop peut-être. Ça fait réagir Sidney qui semble très peu à l’aise avec l’idée. « Honnêtement, je ne pense pas, mais si on a pas le choix… » Je préfère ça à passer la nuit dans les couloirs.

« Mais ce sera en dernier recours, allons d’abord voir si on trouve Hatwell. » je soupire, déjà lasse d’être autant retardée dans mon étalage sous mes couettes. Mon camarade tente une dernière réponse, mais rien ne se passe, à l’instar des précédents essais. Sommes-nous bêtes ou est-ce que cette énigme est trop compliquée ? Je refuse de croire que nous sommes les plus stupides, mais force est de constater que nous sommes les deux seuls Serdaigle à poireauter à l’extérieur de la Salle Commune. « On commence par Hatwell. » Je ne dis rien de plus : pas la peine de se monter la tête avec des possibilités alors qu’elle est peut-être là et que tout ira bien dans le meilleur des mondes. On tourne le dos à ce maudit heurtoir et on rebrousse chemin en direction des escaliers. Je nous trouve bien silencieux, pourtant quelques tableaux nous suivent d’un œil mécontent, et je suis quasi-certaine d’en entendre un ou deux grommeler qu’ils vont tout rapporter et qu’il est inadmissible que deux élèves se promènent à cette heure-ci. Je suis pourtant encore dans les heures de mon couvre-feu, même si ce n’est pas le cas de Sidney, et je me contente de leur retourner un regard noir. Qu’ils sont agaçants ! « Tu sais c’est lequel ? » je demande quand nous arrivons au troisième étage et que nos pas ralentissent au niveau de la salle de cours d’Histoire. Je ne suis jamais allée dans le bureau de notre enseignante, alors je cherche du regard une plaque à son nom qui indiquerait où toquer.

@Sidney Driscoll

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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptySam 21 Mai - 13:24

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On a beau tout tenter, rien ne marche. Rien. Vraiment rien. Toutes les réponses qu'on donne tombe à côté et le heurtoir garde rivé sur nous un regard que j'imagine moqueur. Et la porte reste définitivement fermée. J'aimerais dire que je m'en fiche, que c'est pas grave, mais honnêtement c'est pas le cas. Je sens la panique qui monte. L'heure qui tourne. J'ai bientôt plus le droit d'être dehors. J'ai pas envie d'avoir des ennuis pour avoir été trop bête pour réussir à répondre à une énigme... Normalement, on y arrive ! Pas toujours tout de suite, pas toujours facilement mais dans l'ensemble ça passe... Pourquoi il a fallu que pile ce soir ça soit la plus compliquée du monde ?!

J’espère qu’on est pas les premiers… Mais ils doivent avoir quelque chose de prévu dans ces cas-là, je peux pas croire que tout le monde trouve tout le temps les énigmes ou que personne n’oublie jamais les mots de passe.

Je hoche la tête. Ils peuvent pas laisser des gens à la porte toute la nuit, c'est évident. Enfin... Je crois. Je suis pas sûr à 100%, cette école est assez bizarre et ça pourrait faire partie des méthodes d'apprentissage. Si on trouve Hatwell, elle aura une solution. Elle viendra parler au heurtoir pour lui demander d'ouvrir ou elle sortira un carnet avec les réponses à toutes les énigmes qu'il peut y avoir, je sais pas... Mais c'est le meilleur plan qu'on peut avoir... Elle finit par s'intéresser à mon couvre-feu... et autant dire que c'est maintenant. Il me reste moins de cinq minutes avant d'être dans l'illégalité la plus totale. C'est nul qu'on ait pas tous le même, au moins on aurait été sûrs quelqu'un arrive vite... Après, normalement, il devrait y avoir Blaze à l'intérieur... mais est-ce que j'ai vraiment envie de compter sur Blaze pour nous sortir d'un mauvais pas ? Non, absolument pas. Hatwell c'est plus sûr.

Bon, on a pas le choix, alors autant se dépêcher…

Une fois de plus, je hoche la tête. Comme elle le dit si bien : on a pas le choix. Après il faut relativiser, le pire du pire que je risque, c'est de finir en retenue. J'ai pas envie, hein, mais je m'en remettrai sûrement. Et puis au moins, peut-être qu'on nous fera rentrer dans notre salle commune de force. Enfin... de force... on est carrément d'accord, nous !

Tu te souviens où est son bureau ?

Nouvel hochement de tête, à croire que je ne sais faire plus que ça.

Je crois que c’est vers sa salle de classe, au troisième, mais je suis pas sûre.
C'est la porte juste à côté, je lui rappelle dans un sourire fatigué.

J'y suis allé plusieurs fois au début de l'année. Jusqu'à ce qu'elle commence à mentir à moitié avec ces histoires de lettres, là... soit-disant qu'elle savait pas ce que c'était mais qu'il fallait sûrement pas les croire et pas suivre aveuglément les idées des autres... Et après ça demande de faire confiance, sérieux... Ça aurait pas été plus simple de m'expliquer directement le problème ? Je  veux bien croire que je suis pas une flèche mais je suis pas débile au point de rien comprendre non plus... Enfin, toujours est-il que je sais où est son bureau. Et puis, comme ça, sans prévenir, elle propose de passer la nuit ailleurs. Comme si c'était normal. Je m'étouffe à moitié. On a le droit de faire ça...?

Honnêtement, je ne pense pas, mais si on a pas le choix…

« Elle pense pas »... non mais ça veut tout dire, ça !  J'ose même pas imaginer ce qu'on pourrait raconter demain si ça s'apprend... Et puis, on pourrait avoir des ennuis, peut-être... Je sais pas si les retenues ça peut marcher à retardement mais ça m'étonnerait même pas ! Aller ailleurs pour éviter d'être collés et être collés quand même, merci mais non merci ! Je me demande si elle fait ça souvent. Peut-être que si c'était moins l'urgence je me risquerais à lui demander... Mais c'est l'urgence. Grave grave l'urgence même.

—  Mais ce sera en dernier recours, allons d’abord voir si on trouve Hatwell.

Énième hochement de tête et, avant d'abandonner définitivement, je tente le tout pour le tout avec une dernière réponse... mais sans succès... Bon, tant pis pour l'énigme et la honte qu'on va se taper en devant expliquer qu'on est trop bêtes pour trouver, faut qu'on se bouge !

On commence par Hatwell.

Je lui emboîte le pas, délaissant la salle commune et sa porte désespérément fermée. Pire soirée du monde, je vous jure ! Bon, c'est pas vrai, on a connu pire ici... mais ça doit bien être dans le top 5 ! Dommage parce que ça avait vraiment bien commencé ! Le silence est total. Notre trajet est moins enthousiaste et amusé que tout à l'heure. On sent que c'est pas les mêmes circonstances, que l'heure est un peu grave... Et puis la fatigue joue pas mal, aussi... Pourtant, les tableaux râlent de nous voir là. D'ici qu'ils aillent dire à tout le monde que je suis toujours dehors, y'a pas des kilomètres... Enfin, après, j'ai bon espoir qu'ils sachent même pas qui je suis. J'arrive à me faire oublier des gens alors pourquoi pas des portraits ? Ce serait assez utile, ce soir, en vrai... On ne met pas longtemps à arriver à destination. Sans croiser personne. Tant mieux ! Maintenant, il faut croiser les doigts pour qu'Hatwell soit dans son bureau. Pitié, faites que ça soit le cas... j'ai pas envie de partir à sa recherche...

Tu sais c’est lequel ?
L'autre porte.

Je remonte quelques mètres de plus et toque à la porte sans attendre une seule seconde. Pas le temps. Et pas de réponse, non plus... Le regard que je jette à ma camarade se fait désespéré. Je toque à nouveau. Plus fort cette fois. Je me penche un peu vers la planche pour essayer d'écouter de l'autre côté. Mais c'est le silence est total. C'est la merde, p'tain ! Au cas où, je toque une dernière fois, si fort que je me fais presque mal... mais si jamais elle s'est endormie, au moins, ça la réveillera... Mais là encore, rien ni personne ne répond. Il faut se rendre à l'évidence, c'est vide. Et on est toujours dehors alors que je devrais être rentré depuis plusieurs minutes déjà. Mon estomac est noué. La panique se transforme doucement en angoisse. J'interroge silencieusement Harriet des yeux et finis par hausser les épaules, dans un renoncement évident. Va pour le Balcon du monde, j'imagine. Sans un mot, je me remets en route, supposant qu'elle me suivra. Mais j'ai à peine le temps d'aller au bout du couloir que des pas se font entendre là d'où on vient. Durant une seconde, je ralentis, les yeux tournés vers le bureau d'Hatwell en espérant que ce soit elle... mais l'ombre qui se dessine a l'air masculine... Un prof ou un préfet, peu importe, mais des ennuis en tout cas ! Sans réfléchir, j'attrape la manche de mon amie et je l'entraîne en courant dans le couloir d'après, essayant de mettre un maximum de distance entre l'inconnu et nous.
Lorsqu'on arrive à destination, je suis au bout de ma vie, quasiment en crise d'asthme mais je me jette quand même sur la porte en me concentrant sur le premier truc qui me traverse l'esprit à ce moment-là : le camping tout nul* où on est allés quelques fois en vacances avec Maman et Tante Jessica. Et quand on passe la porte, c'est comme si on y était à nouveau. La même étendue d'herbe interminable... les mêmes arbres plantés presque les uns à côté des autres... quelques tentes posées au milieu de rien... La nuit qui commence à s'installer rend tout un peu glauque. Est-ce que ça l'était déjà, avant...? Normalement, il y avait des caravanes, un peu plus loin. On avait pas le droit de s'en approcher. Et puis des espèces de maison en bois où on voulait toujours aller mais c'était toujours « la prochaine fois » sans que ça arrive jamais. Et maintenant, c'est évident, ça arrivera jamais. Alors que je me laisse tomber contre la porte pour être sûr que personne n'entre après nous, j'entends presque la voix d'Oliver qui ricane « le dernier arrivé est une poule mouillée »... Il trichait toujours parce qu'il partait avant. Mais je le vivais bien d'arriver toujours le dernier. On se chamaillait trois secondes à base de « c'est pas vrai, si c'est vrai » et puis c'était fini... Ça le faisait rire. Ça me faisait rire aussi... Mais tout ça, c'était dans une autre vie. Je n'ai même jamais vraiment repensé à tout ça avant aujourd'hui. Avant de devoir trouver dans l'urgence un endroit où passer la nuit. J'ose même pas reposer les yeux sur Harriet. Elle qui a dû voir plein de trucs de ouf dans sa vie, elle doit clairement se demander ce qu'elle fout ici. Qu'elle se rassure, moi aussi...

Désolé, je... Fallait qu'on se grouille et... 'fin... tu peux faire ce que tu veux de la salle, hein.

On est pas obligés de rester dans cet endroit pourri. Vraiment pas obligés...
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyMar 31 Mai - 19:01



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Je monologue. C’est-à-dire que je converse, mais seule. Je ne m’en rends même pas compte tout de suite. C’est seulement au bout de plusieurs phrases et de quelques questions que je remarque qu’il n’y a que les hochements de tête silencieux de Sidney qui me répondent. Comme un rappel qu’il n’est plus temps de parler mais d’agir. J’ai encore une trentaine de minutes avant de risquer une punition si je ne suis pas dans mon dortoir, mais ce n’est pas le cas de Sidney. Je déteste cette idée de couvre-feu, encore plus que ceux-ci soient en décalés selon la couleur de nos grades. Néanmoins, ce n’est pas le débat du soir, il y a plus important et plus urgent à faire que de ronchonner contre les règlements de cette école. Une dernière tentative auprès du heurtoir, un échec qui se rajoute à la liste, un abandon dépité. On tourne les talons et on rebrousse chemin. Notre marche est bien moins gaie que la précédente. Les couloirs semblent plus sombres, les tableaux plus agressifs, les ombres plus grandes. Comme si tout menaçait de dénoncer l’infraction que nous sommes en train de commettre… Alors que ça n’est même pas de notre faute. Du moins, ce n’est rien de volontaire. On ne brise pas le couvre-feu sciemment, on n’a juste pas eu le choix. Mais allez expliquer ça à un préfet un peu trop zélé, un membre de la brigade un peu trop intransigeant ou un professeur un peu trop obtus.

La fatigue s’entremêle avec la frustration de ne pas être parvenue à répondre à l’énigme. C’était une belle soirée, on passait un bon moment, mais tout ça semble être derrière nous maintenant. Je soupire en passant devant un énième portrait qui nous gratifie d’un regard mécontent et l’agacement commence à poindre. On ne fait rien de mal, à ce que je sache, ce n’est pas comme si nous étions en train de hurler, les privant de sommeil. Et puis, de toute façon, depuis quand un tableau à absolument besoin de dormir. Heureusement, aucun ne nous prend à parti et seul mon regard noir trahit l’accumulation qui commence à peser sur mes épaules. C’est sans croiser âme qui vive que nous parvenons jusqu’au couloir que nous cherchons. Je reprends un peu espoir : Hatwell doit être là, derrière l’une de ses portes, une solution au bout des doigts pour nous permettre de regagner nos lits. J’espère que Sidney ne m’en veut pas. Je n’y suis pour rien, lui non plus, mais la journée a été longue et ce serait facile de ressentir un vague mécontentement à l’égard de l’autre, tout aussi facile de transformer ce mécontentement en ressentiment. Et si je n’avais pas travaillé aussi tard avec elle. Et si j’avais fait mes devoirs dans ma chambre. Et si j’étais allé manger. Et si…

Les pensées moroses s’estompent alors que mon pas ralentit. Je glisse un regard en direction du jeune homme, espérant qu’il se souvienne précisément de laquelle c’est. On ne va pas déjà pas avoir l’air très fin, à venir quémander une entrée à notre directrice de maison, autant ne pas passer pour plus stupides encore en se trompant lamentablement de bureau. Aussitôt dit, aussitôt fait : Sidney s’avance jusqu’au battant qu’il désignait et toque sans plus attendre. Je suis soulagée mais le soulagement est de courte durée, soufflé comme une feuille morte par une tempête. Aucune réponse. Je crois lire le même désespoir dans le regard du Serdaigle. Pourquoi est-ce que tout est contre nous, ce soir ? Le deuxième coup résonne dans ma poitrine avec anxiété et le troisième, plus fort que les deux autres, achève tout espoir d’obtenir une réponse. Elle n’est pas là. Si ça ne tenait qu’à moi, je m’en ficherai plutôt pas mal : les conséquences d’une nuit passée dehors ou d’une fuite loin de l’autorité — parentale, la majeure partie du temps — ne m’ont jamais retenue. Mais ça concerne aussi Sidney. Et, à voir les traits de son visage s’agiter, ça ne va pas. Nos regards se croisent et j’ouvre la bouche, cherchant quelque chose de rassurant à dire, une idée de génie peut-être… Rien ne vient. Je ne suis pas un génie, ce n’est pas nouveau, mais je me trouvais plus débrouillarde que ça jusqu’alors. En face de moi, le Serdaigle hausse les épaules et s’éloigne.

Après une courte hésitation, je le suis. Il a peut-être pour projet de frapper à toutes les portes jusqu’à ce que quelqu’un ouvre ? Le Balcon du Monde ne m’effleure pas l’esprit puisqu’il semblait avoir rejeté l’option en bloc. Ce serait pourtant presque l’endroit parfait. De ce que Misha m’a expliqué et de ce que j’ai constaté, on peut vraiment en faire le souvenir de notre choix. Alors, une chambre, deux lits, de quoi passer la nuit et s’éclipser au petit matin sans que personne n’en sache jamais rien. « Tu… » Mon chuchotement meurt aussi rapidement qu’il est né. L’ombre d’une silhouette se dessine au bout du couloir que nous sommes en train de laisser derrière nous. L’espoir que ce soit Hatwell s’évanouit, comme tous les autres depuis que le heurtoir a refusé de nous donner accès à notre Salle Commune. Ombre trop grande, trop large… L’élan de Sidney m’entraîne avec lui, au pas de course, à l’opposé de cette arrivée qui pourrait signifier une retenue pour lui. Je n’ai pas la présence d’esprit d’aller à sa rencontre, moi, qui ne suis pas encore en train d’enfreindre le règlement, pour demander de l’aide et tenter d’expliquer la situation. Et puis, au risque de laisser mon ami tout seul ? Alors on s’enfuit, à toutes jambes, afin de passer encore plus pour des coupables. C’est dingue ce que des règles imbéciles peuvent provoquer comme réactions qui le sont au moins autant.

Toujours sous l’impulsion de Sidney, la porte qui se dessine face à nous s’ouvre pour nous laisser pénétrer dans un camping. De l’herbe jusqu’aux confins de ma vision, des arbres, le tout parsemé de tentes et de caravanes, faiblement éclairé par la nuit qui tombe doucement. Avant toute chose, la respiration sifflante de Sidney me détourne de la découverte de ce nouvel endroit. Adossé contre la porte, le souffle court, ses excuses me font secouer doucement mes boucles brunes. « Sois pas désolé, t’as eu raison. Si on était tombé sur quelqu’un de mal luné décidé à nous faire passer l’envie de nous promener dans les couloirs… » Comme si c’était réellement ce qui nous motivait. Enfin, ce n’était pas nouveau que les adultes entendaient ce qu’ils avaient envie d’entendre. « Mais, ça va ? » je demande en m’agenouillant. « Tu… Tu fais de l’asthme ? » je demande, un brin inquiète. L’une de mes petites-cousines en faisait et ça n’était franchement pas drôle lorsque ses poumons refusaient d’accueillir suffisamment d’air. « T’en fais pas pour la salle. » Je prends le temps de jeter un regard curieux autour de moi, me demandant si c’est là qu’il passait ses vacances. « J’ai encore un peu de temps avant mon couvre-feu, est-ce que tu veux que j’aille voir si je trouve quelqu’un ? » En même temps, le plan est vraiment bancal : qu’est-ce que je fais si je tombe sur quelqu’un qui me ramène à mon dortoir et que Sidney reste ici ? Ou que je le nomme et qu’il est puni ? J’ai l’impression qu’on est coincé et qu’aucun de nos choix ne sera parfaitement bon. « On est où ? » Finalement, je laisse ma curiosité s’échapper. Si on doit rester là, j’ai le droit, non ? « L’avantage, c’est que si on décide de rester ici cette nuit, on devrait avoir de quoi dormir. » Toujours voir le verre à moitié plein, non ? Je suis loin d’être malaisée par cette idée, j’ai dormi des endroits plus précaires que ça. Jamais bien longtemps, c’est certain, mais il fallait faire avec ce que j’avais lorsque je cherchais à fuir cet endroit que maman tenait à appeler chez nous. En comparaison, une petite maisonnette en bois, c’est presque le grand luxe. Mais Sidney, lui… « On n’est vraiment pas obligés, hein. Si tu te sens pas… Je peux vraiment aller chercher quelqu’un, il doit bien y avoir un adulte responsable quelque part dans ce château. »

@Sidney Driscoll

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptySam 11 Juin - 21:28

...qui est-elle ?
réflexion nocturne
ft. @N. Harriet Karmali & Sidney Driscoll
Il n'y a rien qui va, ce soir. À croire que le destin a décidé de s'acharner. Je sais pas ce qu'on a fait mais, vraiment, ça devait être hyper grave... parce qu'entre l'énigme qu'on arrive pas à résoudre, le bureau d'Hatwell désespérément vide et maintenant quelqu'un dans ce maudit couloir... la punition est un brin exagérée. J'ai juste envie de rentrer me coucher. Filer à Serdaigle, lui dire bonne nuit et rejoindre Gus sous ma couette. C'est bête mais ça me fait l'effet d'une gifle : j'ai pas Gus avec moi. Normalement, il est dans mon sac mais quand j'ai pris mes affaires pour faire mes devoirs, tout rentrait pas alors je l'ai laissé dans mon dortoir et... la panique se fait un peu plus forte. C'est la pire soirée du monde. J'ai l'impression que j'en arriverai jamais au bout, que les trucs vont s'enchaîner encore, qu'il y aura d'autres problèmes... Je sais pas quoi, ni quand, ni comment mais c'est évident que ça va pas s'arrêter en si bon chemin. Alors face à tout ça, je fais la chose la plus stupide mais la plus évidente : je prends la fuite. Je suis incapable de réaliser que c'est pas forcément le plus intelligent, qu'on a rien à se reprocher, qu'on est là pour chercher de l'aide et tout... mais pour ça il faudrait connecter deux neurones et c'est beaucoup trop me demander pour l'instant. Dans mon esprit, c'est le vide total. La manche d'Harriet sous mes doigts me rassure un peu : je suis pas tout seul... mais je l'entraîne dans quelque chose qu'elle aurait pu éviter. Elle a le droit d'être dehors, elle. Mais là encore, j'y pense même pas. Tout comme je ne pense pas réellement à quoi que ce soit en arrivant devant la porte du Balcon du Monde, si bien qu'il y a une interminable seconde de choc quand je l'ouvre. Je reconnais aussitôt l'endroit, les souvenirs refont surface aussitôt... C'est dingue comment j'avais cru être passé à autre chose à la maison, avoir pu surmonter tous les traumatismes de mon existence... mais c'est finalement autant de fantômes qui sont sortis de nulle part à mon arrivée ici... et cet endroit en est un de plus. La voix d'Oliver résonne à mes oreilles comme s'il était dans les parages, prêt à se jeter sous la tente pour me piquer toute la place. Combien de nuits il s'est étalé de tout son long sur nos deux matelas gonflables ? Je me souviens du rythme de sa respiration quand il dormait, de la moindre de ses mimiques... comme si c'était hier... Mon cœur s'emballe, ma vue se trouble un peu. Je me laisse lamentablement glisser contre la porte fermée. J'ai du mal à la lâcher, comme si mon poids pouvait empêcher quelqu'un d'entrer. C'est débile. En poussant un peu fort, même un enfant de dix ans y arriverait sûrement... mais peu importe. Je bredouille des excuses sorties de je ne sais où en essayant de calmer mes tremblements. Tout va bien. On respire, on déstresse. Tout va bien...

Sois pas désolé, t’as eu raison. Si on était tombé sur quelqu’un de mal luné décidé à nous faire passer l’envie de nous promener dans les couloirs…

C'est gentil... mais pas particulièrement vrai pour autant. J'étais pas obligé de l'embarquer avec moi, elle risquait rien, elle... Alors qu'en passant la nuit ici, elle est aussi coupable que moi. Mais bon, en même temps, c'était son idée alors... mais quand même... Je me contente de hausser les épaules. J'ai du mal à reprendre le dessus.

Mais, ça va ?

Je hoche simplement la tête. Ça se voit pas, comme ça, mais oui... enfin, ça peut aller en tout cas. Je suis encore en mesure de parler – à peu près – et de réfléchir – si on est pas trop exigeant – c'est que ça va... C'est pas toujours le cas. Je ne compte plus les fois où mon cerveau a complètement bugué, laissant juste un vide angoissant, quelques pensées parasites en boucle ou des choses comme ça. Là ça va. Je peux suivre la conversation, répondre même si c'est juste du non-verbal... C'est pas si dramatique que ça.

Tu… Tu fais de l’asthme ?
Non... juste des attaques de panique qui...

Ma phrase n'a pas de fin, juste un haussement d'épaules et un sourire désolé. C'est juste l'air qui commence à manquer à chaque fois, je me sens comme un poisson hors de l'eau, donc je panique encore plus, donc c'est pire, et ainsi de suite... J'ai toujours l'impression de plus savoir respirer dans ces moments-là, de plus y arriver, comme s'il y avait un truc qui marchait plus ou je sais pas. Mais encore une fois, j'ai connu pire. Le calme et la certitude qu'on est à peu près à l'abri aident à faire refluer un peu la vague.

Désolé.

C'est pas comme si j'y étais vraiment pour quelque chose mais bon... ça m'embête qu'elle ait l'air inquiète alors que clairement on s'en fiche. 'Fin, je veux dire... je commence à avoir l'habitude. Toujours contre la porte, je ferme les yeux rien qu'une seconde. J'essaye de reprendre le dessus. Tout va bien. Il faut juste se calmer... respirer profondément... ça va passer... Autour de nous, c'est le silence. Il n'y a que le bruit de quelques oiseaux perdus et un vent un peu absent. Normalement, il y aurait dû y avoir des voix de partout, des rires d'enfants, un joyeux bazar... comme avant. Exactement comme avant... Là, ça a l'air juste mort. Mon estomac se noue. J'ai l'impression que ça fait tellement longtemps... c'est pas une impression en vrai, ça fait vraiment longtemps... Le manque me tombe dessus sans prévenir. Parfois, c'est comme si tout ce qui se passait ici était là dans le seul but de me faire regretter, culpabiliser, comme une vengeance sadique venue de l'au-delà... Je sais que c'est bête, qu'il ferait sûrement jamais ça – et puis je crois même pas à ces choses-là – mais c'est difficile de penser autrement. Je n'y ai jamais autant repensé que depuis que je suis ici... Jamais.

T’en fais pas pour la salle.

De toute façon, c'est pas figé... enfin je crois. Quand Blaze m'a montré l'autre salle, la première fois, il a modifié des trucs pendant qu'on était dedans alors je suppose qu'on peut faire pareil dans celle-là. Peut-être qu'elle préférait aller dans un endroit qu'elle connaît. Un endroit mieux que ce camping moisi. Je me demande s'il y a encore le parc à jeu...? Sûrement, puisque c'est mon souvenir, tout ça...

J’ai encore un peu de temps avant mon couvre-feu, est-ce que tu veux que j’aille voir si je trouve quelqu’un ?

Je secoue presque imperceptiblement la tête. Pour leur dire quoi ? On a rien fait de mal mais on a fui et du coup on est coincés là pour la nuit ? Enfin... je suis coincé là... Ça aurait l'air débile et on aurait sûrement des ennuis, c'est pas la peine...

Non, t'inquiète, je m'efforce de lui adresser un sourire que j'espère rassurant, mais tu... tu peux essayer de rentrer, toi... si tu veux...

Très honnêtement, j'ai aucune envie de rester là tout seul toute la nuit mais je ne me vois pas lui demander de me tenir compagnie. Normalement, c'est le rôle de Gus mais... p'tain quelle poisse ! Juste ce soir quoi... Je n'ai jamais passé la moindre nuit sans lui. Depuis... depuis toujours en fait... Je sens que ça va être la pire de ma vie. Ça va être interminable... Et puis je peux même pas trop m'en plaindre en vrai... qui dort avec une peluche à seize ans sérieux ! Malgré tout, j'arrive finalement à retrouver un semblant de calme. Je respire un peu mieux, mes mains tremblent un peu moins. C'est pas parfait mais ça fera l'affaire pour l'instant.

On est où ?
Oh... à côté de Londres...

Le silence retombe machinalement. Je ne sais même pas où à côté de Londres exactement... Je sais juste qu'on mettait pas beaucoup de temps pour venir... Une heure ? Moins peut-être... Juste assez pour se chamailler à l'arrière et faire des jeux nazes.

—  On est venus quelques fois pendant les vacances quand j'étais petit. J-je sais pas pourquoi j'ai...

Pourquoi j'ai pensé à ça. Sûrement parce que j'ai pas beaucoup d'autres endroits en tête. Je n'ai qu'une chambre ou deux des enfants que gardait ma mère, celles que nous avions, nous, à Peckham et les maisons mitoyennes de Greenwood Street... Y'a bien St Chad mais je crois que passer la nuit dans une église aurait été beaucoup trop flippant pour moi. Ça aurait pu être Holydale, j'imagine... mais ça aurait été moins confortable... Pour un peu que le camping soit vraiment confortable, je suis loin d'en être certain... C'est bête mais dans le fond, je crois que c'est mieux. Je me sens pas le courage de lui montrer l'endroit pitoyable où je vis en réalité. Je ne pensais pas que j'en aurais vraiment honte un jour et pourtant... Charles a vu que ma chambre alors ça allait à peu près... mais faut dire que ça fait vraiment pitié comme maison...

On n’est vraiment pas obligés, hein. Si tu te sens pas… Je peux vraiment aller chercher quelqu’un, il doit bien y avoir un adulte responsable quelque part dans ce château.
Je te promets, ça va.

Et comme pour lui prouver que je dis vrai, je prends même la peine de me relever, frottant machinalement mon pantalon pour en virer l'herbe et la terre. J'ai encore les jambes un peu flageolantes mais ça passera. Ça passe toujours. Mon regard se perd à nouveau dans les environs. Vraiment, ça fait film d'horreur ce camping vide. Je réprime un frisson.

Au moins, on aura pas de mal à trouver un endroit où se poser...

Oui, voilà, on essaye de relativiser, c'est bien. C'est pas l'endroit du siècle mais pour une nuit, on s'en remettra. Enfin... je m'en remettrai. Harriet, je sais pas trop. J'imagine qu'elle a l'habitude des trucs de dingue et qu'elle doit un peu me détester... En même temps, je lui ai dit qu'elle pouvait changer si elle voulait, je peux pas faire mieux...

On va vers où ?
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Message(#) Sujet: Re: ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY ...qui est-elle ? — HARRIET & SIDNEY EmptyMar 21 Juin - 0:20



( ... qui est-elle ? | SIDNEY ☉ HARRIET )
Pour toute trace de notre présence au troisième étage, il ne reste qu’un courant d’air silencieux. Le calme inquiétant — parce que nous étions les deux seuls à le troubler — d’un château en train de sombrer dans le sommeil est remplacé par un camping niché entre les arbres et les herbes folles. Les minutes se suivent et ne se ressemblent pas. Comment avons-nous pu passer d’une fin de journée studieuse, efficace même puisque nous étions venus à bout d’un devoir ou deux, à ce début de soirée catastrophique ? Une énigme insoluble, une directrice de maison absente, une ombre qui ne disait rien qui vaille… Le couvre-feu s’était refermé sur nos poignets comme des menottes implacables, nous poussant à fuir comme les coupables que nous n’étions pas. Ça avait forcément à voir avec l’ambiance générale de cette école : jamais je n’aurais craint à ce point de me faire prendre à enfreindre si légèrement le règlement à Castelobruxo. Je remarque la tension au bout de ma manche au moment où elle s’efface, mes yeux cherchant la raison de cette disparition, constatant que Sidney s’est laissé glisser au sol. Les rayons de la lune sont suffisants pour me rendre compte qu’il n’est pas au mieux de sa forme et que les tremblements qui agitent son corps n’ont rien à voir avec quelques degrés en moins. Je repousse ses excuses d’un mouvement de la tête qu’il voit même pas et, à défaut, de quelques mots qu’il peut entendre. Il n’a aucune raison de se sentir désolé ou, en tout cas, aucune raison de l’être plus de quelques secondes parce que je ne lui en veux vraiment pas. C’est pas de sa faute, si on se retrouve ici ce soir, c’est la somme de circonstances improbables, de celles qui vous font sentir nul, qui vous persuadent que la suite va être pire encore — même si je ne vois pas comment les choses pourraient aller en s’aggravant tant que nous sommes ici. Il n’y a aucune raison pour que quelqu’un vienne fouiller le Balcon du Monde à cette heure-ci, n’est-ce pas ? Non, aucune… Exceptée les tableaux qui nous ont forcément vu passer. Peut-être dorment-ils tous ? J’ai envie d’y croire, mais l’accumulation de malchance ces trente dernières minutes me laisse un goût amer sur la langue.

Tout ça est secondaire et s’efface alors que je m’inquiète de l’état de mon camarade. Il n’a pas l’air d’aller bien… Sa respiration n’a rien de normal et il est toujours aussi fébrile. Je lui demande si c’est à cause de notre course précipitée, s’il fait de l’asthme et si ses poumons sont en train de manquer d’air, mais la réalité n’est pas plus rassurante. Une attaque de panique ? Je repousse une boucle brune sur mon front et me laisse tomber au sol à mon tour… Sans la moindre idée de ce que je dois faire. J’ai le sentiment qu’être trop proche pourrait lui donner la sensation d’étouffer mais je n’ai pas envie qu’il me sente loin et qu’il se dise qu’il est seul. On est deux, dans cette galère, je ne compte pas le laisser tomber. Le ne sois pas désolé est à deux doigts de franchir mes lèvres de nouveau, répétition du précédent, mais je le laisse mourir en silence. À la place, je pose ma main sur le poignet du Serdaigle, juste comme ça. Il sait que je suis là, je n’ai pas l’intention de partir, ni de l’accabler de reproches — ce serait franchement la dernière chose à faire, c’est, de toute façon, la dernière chose qui me traverserait l’esprit, comme s’il était responsable de notre situation —, encore moins de détourner le regard comme si de rien n’était alors que l’angoisse cherche à s’infiltrer dans ses pensées pour l’emmener avec elle. Le silence nous enveloppe, troublé seulement par quelques gazouillis d’oiseaux et le vent qui joue avec les branches des arbres. Est-ce que c’est bien, de rester silencieux ? Est-ce que ça l’aide ou ça aggrave sa crise de panique ? Les quelques fois où mes émotions ont enflé, grossissant au point d’empêcher l’air de passer, poussant les larmes à déborder de mes paupières et m’enveloppant d’une angoisse paralysante, j’étais seule, toute seule. Je ne sais même pas si toutes les attaques de ce genre se ressemblent — d’une certaine manière, j’imagine que oui, les symptômes doivent être relativement semblables — ni ce qui pourrait aider quelqu’un entre les griffes de l’affolement. Je ne sais même pas ce qui m’aurait aidée, moi, dans ces cas-là. J’en suis réduite à espérer que je n’empire pas la chose.

Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas, alors je me risque à quelques paroles pour mettre de côté de potentielles inquiétudes. L’endroit est très bien, mais je me propose tout de même d’aller chercher quelqu’un pour nous permettre de passer la nuit dans nos dortoirs et non pas réfugiés dans une pièce tirée au hasard. « Rentrer ? Sans toi ? » Mes doigts étreignent légèrement son poignet. « Comme si c’était une option. Puis, de toute façon, même si je le voulais, je te rappelle que l’énigme n’aura pas changée. J’ai pas envie de me retrouver seule devant le heurtoir, je suis bien mieux ici. » Et quand bien même ça n’était pas le cas, quand bien même mon lit me manquerait de façon terrible, restait que je n’allais pas laisser Sidney tout seul. Hors de question. Je ne sais pas s’il ferait la même chose, à ma place, je ne me pose même pas la question. C’est comme ça, un point c’est tout. Alors je reste là, je n’esquisse pas le moindre geste pour m’en aller, ni du côté de la porte qu’il bloque toujours, ni de celui du camping qui n’a pas encore dévoilé beaucoup de ses secrets. J’attends, simplement. Je suis assez patiente, pour ce genre de choses. Tant qu’il ne me fera pas signe que ça va mieux, je ne compte tout simplement pas bouger. Le son de sa respiration se fait moins sifflant, plus régulier, plus profond aussi peut-être. On dirait que ça va, que ça va mieux. Je me risque à lui demander où on se trouve, espérant que ça le tirera des dernières prises de son attaque de panique. Pas loin de Londres, donc. Je n’insiste pas : Misha m’a expliqué comment fonctionne l’endroit, il est tiré de nos souvenirs et de nos souvenirs seulement. Alors c’est quelque chose qui lui appartient et qu’il peut décider de partager, ou non. Comme un écrin qu’on a le choix d’ouvrir ou de conserver fermé. Sa voix brise le petit silence, expliquant qu’il venait ici pendant les vacances, quand il était petit. J’ai l’impression que c’est pour tout le monde pareil, on a tendance à vouloir retrouver les endroits où on se sentait bien, quand on était plus jeunes. Ce sont ces terres éloignées en ce qui me concerne, et le lieu de ces vacances dans son cas.

À bien y réfléchir, je me demande quand même s’il est si heureux que ça d’être ici. Il donne l’impression… de regretter ? Je ne sais pas, c’est bizarre, il n’a pas l’air à l’aise en tout cas. On peut tout à fait aller ailleurs s’il préfère, ou même quitter le Balcon du Monde pour aller chercher un adulte, croisant les doigts pour qu’il soit compréhensif et nous reconduise jusqu’à nos chambres sans plus d’histoires. Mais Sidney refuse, repousse l’idée et se relève, comme pour mieux camper sur ses positions. « Ok. » je souffle en me redressant à mon tour. Si ça lui va, ça me va. Je m’adapte très bien et, de toute façon, je suis sûre qu’il existe de pires endroits où passer la nuit. Comme s’il avait lu dans mes pensées, ou presque, le Serdaigle souligne qu’on ne sera pas en peine pour trouver un lit. Le camping doit en regorger. « C’est peut-être pour ça que tu nous as conduits là, inconsciemment. » je fais avec un sourire à son intention. « Je sais pas, tu dois mieux connaître l’endroit que moi. » Quel euphémisme. Je ne le connais pas du tout alors qu’il est familier des lieux. « Tu avais l’habitude de dormir où ? Non, mieux, tu rêvais de dormir où ? C’est le moment d’en faire une réalité ! » Je ne suis jamais allée camper mais je suis certaine que tout le monde regarde ce qui les entoure avec une forme d’envie, du moins de curiosité, se demandant si tel appartement n’est pas mieux, si telle chambre n’a pas plus de lumière, si la vue n’est pas différente là-bas. En tout cas, c’est mon cas. Je m’imagine souvent ce que peuvent donner les intérieurs des lieux que je ne fais que croiser et je ne peux pas croire que Sidney n’ait jamais été curieux des autres logements de ce camping. Ou alors il les a tous faits, ce qui serait quand même assez dingue.

@Sidney Driscoll

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