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So much hate for the one we love - Maxwell & Carla
Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptySam 26 Fév - 12:06

So much hate for the one we love



@Maxwell Carter

Quand Carla était plus jeune, lors de ses premières années, elle avait adoré explorer le château. Ce n’était pas une preuve d’originalité extrême, la plupart des élèves s’y amusaient un jour ou un autre. Certains poussaient l’exploration plus loin, mais leur école était un terrain de jeux bien trop mystérieux pour ne pas être visité. A cette époque, elle était très solitaire. Enfin, elle n’avait pas plus d’amis qu’aujourd’hui, que des connaissances, mais disons que c’était le moment où elle s’en accommodait sans difficulté. Ces explorations n’avaient donc eu qu’elle pour unique témoin et ses découvertes aussi. Elle n’avait pas la prétention de croire qu’elle était assez maligne pour avoir découvert des recoins totalement inconnus, mais elle avait des cachettes bien isolées tout de même. Rien de fou, mais c’était justement là que résidait leur intérêt. Des salles vides, perdues, tombées dans l’oubli … Autant de pièces où elle se glissait quand elle avait envie de solitude. Maintenant qu’elle estimait que son dortoir n’était plus un endroit entièrement sûr à cause de Bluebell, elle avait pris l’habitude de s’absenter pour s’y installer. Ce qui était justement le cas ce soir.

Sa discussion avec Caleb l’avait ébranlée, les idées de révolution de Skyler la préoccupait, les roses de Thaddeus lui avaient fait aussi plaisir qu’elles l’avaient effrayée. Il n’avait jamais été question d’être un couple. Leurs solitudes se répondaient, voilà tout. Il se sentait seul, elle aussi. Il lui donnait l’impression d’être importante, elle lui donnait ce qu’il voulait en échange. Elle achetait ses mensonges, il payait sa présence. Quel arrangement sordide finalement. Mais elle préférait cela à un couple officialisé. Cela serait nécessairement revenu aux oreilles de son père qui aurait sauté sur l’occasion pour essayer d’en faire un arrangement sur le long terme, ce dont elle ne voulait pas. A vrai dire, elle souhaitait seulement survivre à cette année. Redoubler avait été une idée dictée par e désespoir et donc débile. Elle assumerait les conséquences de son choix, mais elle n’était pas obligée d’en apprécier chaque minute. Pour être exacte, elle en détestait chaque seconde. Elle se faufila dans les couloirs vides, l’heure du dîner était toujours la meilleure pour se déplacer, et se rendit dans une toute petite salle au fin fond d’un couloir de la tour d’astronomie. La pièce était trop petite pour être une salle de cours, déjà trop grande pour un placard, si bien que faute d’utilité, elle n’accueillait plus que quelques meubles poussés contre les murs, comme dans un espace de stockage. Mais ce n’était pas cela qui l’intéressait. C’était la fenêtre. D’un geste assuré, elle l’ouvrit, laissant l’air glacé s’infiltrer sous ses vêtements et s’assit sur le rebord, ses jambes se balançant dans le vide. Elle aimait les hauteurs. Pouvoir tout observer, voir la situation dans son ensemble, peut-être la dominer en un certain sens … Cela l’apaisait. Le parc plongé dans l’obscurité était paisible, les étoiles aussi brillantes qu’à l’accoutumée et elle soupira d’aise. L’air nocturne lui éclaircissait littéralement les idées.

Les minutes s’égrainèrent alors qu’elle restait songeuse, perdue dans ses pensées, quand la porte derrière elle grinça. Le bruit la fit sursauter et elle se retourna pour voir qui pouvait bien se trouver ainsi aux confins du château au même moment qu’elle. Selon l’identité de l’élève, elle comptait bien jouir de son privilège d’aînée et de préfète pour le chasser. Elle était arrivée la première, c’était donc sa cachette pour ce soir. Elle la lui cèderait plus tard.

Mais la silhouette était atrocement familière. Même à moitié éclairée, elle l’aurait reconnue. Maxwell, bien sûr. Quand ils avaient été en couple, elle lui avait montré de bon cœur les recoins qui avaient sa préférence. Certains avaient d’ailleurs servi à s’isoler du reste de l’école à plusieurs reprises, ce qui était bien pratique. Avec Maxwell, jouer aux échecs n’était pas vraiment le programme. Mais c’était amusant qu’il s’en souvienne. Puisqu’il l’avait à peine calculée, même quand elle lui avait écrit pour son anniversaire, elle avait considéré qu’il avait tout relégué au fond de son esprit. Oh, après le bal de Noël, il dirait que c’était de sa faute. Elle lui opposerait ses courriers pour le moins limpide et la discussion n’avancerait jamais. Quelle ambiance délicieuse. Devait-elle lui dire qu’elle savait pour son épisode de l’an dernier à l’infirmerie ? Daisy avait fini par lui raconter. Si dans un premier temps, l’idée lui avait clairement donné la nausée, elle trouvait ça plutôt sympathique finalement que ce soit son vice qui l’ait blessé. Bien fait. Elle passait sa vie à le protéger et lui accumulait les conneries. C’était comme cette histoire de révolution. Apprendre qu’il en faisait partie l’avait rendue jalouse qu’il donne de son temps à Skyler et l’avait blessée. Il luttait contre ce qu’elle était finalement. Est-ce que Cab le savait ? Le vivait-il comme elle ? Elle détourna les yeux pour recommencer à fixer l’extérieur, essayant de faire abstraction de sa présence.


- Il y a d’autres salles vides. Laisse moi celle là, s’il te plaît.

Laisse moi tranquille aurait été plus juste. Mais ils savaient tous les deux qu’elle n’avait jamais le cran de le dire. Elle attendit quelques secondes et n’entendant pas la porte claquer à nouveau, elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Il était toujours là, visiblement partagé. Mais entre quelles émotions, elle n’aurait pas su le dire. Qu’il n’explique pas la raison de cette intrusion l’agaçait. Qu’il n’ait même pas répondu à son hibou la blessait. En fait, tout chez lui la rendait nerveuse de frustration, de colère et de tristesse. Et comme à chaque fois qu’elle était mal, elle choisit d’attaquer pour se protéger.

- Qu’est-ce que tu veux, Maxwell ? Pactiser avec l’ennemi ?

N’était-ce pas ce qu’elle était dans leur petite rébellion ? Skyler lui faisait bien sentir. Elle s’était excusée la dernière fois mais c’était tellement tard. Ils arrivaient tous toujours trop tard en un sens.

- Je suis au courant de votre mutinerie de bac à sable. J’ai déjà dit Skyler que je ne dirais rien. Alors ça ne sert à rien de venir toi pour me le demander.

Oui, cela prenait du sens. La Serpentard avait dû lui demander de lui parler. Sa faiblesse coupable pour le garçon était loin d’être un secret.


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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptySam 26 Fév - 21:53

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Maxwell se baladait dans les couloirs de l’école, l’air songeur. Il faut dire que ces dernières semaines avaient été chaotiques à tout point de vue. Cette année scolaire n’était surement pas la meilleure, déjà à cause des restrictions qui s’accumulaient encore et encore à cause de ces foutues grades, et puis aussi à cause de sa relation qui n’était pas top avec Carla. Max avait un peu abandonné les devoirs supplémentaires imposés par le corps professoral. Il faut dire qu’en septième année, ils avaient déjà suffisamment de travaux personnels à faire sans qu’on leur en rajoute par-dessus. Il savait pourtant qu’il risquait d’avoir des punitions bien plus sévères lorsque quelqu’un s’apercevrait de son comportement … Surtout qu’il était loin d’être un ange … Il avait participé à la réunion de Skyler qui prévoyait des actions contre le système injuste qu’ils étaient en train de subir à Poudlard. Pour l’instant, ils n’avaient pas encore mis en place de réelles actions … Mais cela ne saurait surement tarder. Il fallait agir, et ne pas se laisser marcher dessus de cette manière. Qui était ce bouffon de directeur pour les priver de toutes leurs libertés ? Il devrait envoyer un hibou à Sky pour lui demander où ça en était. Il lui avait parlé récemment, mais le sujet n’était pas le même. Non, en effet, la jeune femme lui avait annoncé qu’elle était à nouveau en couple avec Blaze. Et l’avait surtout urgé de faire quelque chose par rapport à sa relation avec Carla. Comme d’habitude, Maxwell était un peu perdu. Il faut dire que cette année c’était compliqué. La serpentard était même allé au bal avec un pauvre type.

Ses pas le guidèrent vers la tour d’astronomie sans qu’il ne sache réellement pourquoi. C’était pourtant un coin sympathique avec une vue magnifique sur les étoiles lorsque le ciel était suffisamment dégagé. Il arriva rapidement sur le balcon, et sentit la brise lui caresser le visage. Face au calme de la nuit, il était lui-même silencieux. Il regardait au loin, se remémorant les paroles de son ami. Elle avait été vache avec lui dans ses hiboux, mais en même temps, il savait qu’elle voulait le faire réagir, le bouger, au lieu de toujours attendre sans rien faire. Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas parlées à Carla, outre des bonjours discrets ou des petites conversations au détour d’un couloir. Il ne savait même pas où elle en était avec Rowle. Il aurait pu envoyer la Grosse Sarah à la pêche aux infos … mais n’en avait même pas eu l’envie. Peut être avait-il même un peu peur de la vérité, de savoir qu’elle avait une quelconque relation avec ce bouffon si bien sous tout rapport pour une fille comme elle. Mais en ne faisant rien, il faisait déjà quelque chose, c’était un peu ce que Sky lui avait dit, non ? Elle l’avait mis en garde contre cela ? Le garçon releva la tête. BON. Go trouver Carla. Pourquoi ? Pas sûr encore ? On verra quand on y sera. Soudainement pris d’un regain d’énergie le garçon sortit du balcon, prêt à dévaler les escaliers pour essayer de trouver la jeune femme dans le château. Mais il s’arrêta net sur la première marche. Il n’avait aucune idée d’où elle se trouvait, alors il pouvait commencer par le plus proche.

Cette pièce, c’était elle qui lui avait montré, donc il savait que possiblement c’était un endroit où elle pouvait se trouver. Il avança donc au fond du couloir, pris une grande inspiration, et poussa la porte grinçante. Elle était bien là, le regard posé sur lui qui venait de l’interrompre dans ses songes. Après quelques secondes, elle détourna le regard pour se replonger sur le paysage à l’extérieur … Mmmh pas très bon signe, non ? Elle ne le salua pas vraiment.

*Mmmmh ca veut dire barre toi de là, ça, non ?*

Le garçon ne bougea pas. Il n’avait clairement pas envie de rebrousser chemin, mais il avait été stoppé net dans son élan par la froideur de sa camarade. En même temps, à quoi s’attendait-il après des semaines de silence ? Elle se retourna à nouveau et laissa sortir quelques mots de sa bouche.

– Avec l’ennemi ?

Répéta-t-il complètement perdu. Il ne se souvenait pas avoir fait quelque chose de grave au point qu’elle le voit désormais comme un ennemi. Pour le coup, il ne comprenait pas du tout. Carla eut quand même la gentillesse d’élaborer un peu, lui permettant de comprendre à quoi elle faisait allusion. Visiblement Skyler lui avait balancé quelques informations à propos de leur réunion top secret de rébellion.

– Euh c’est pas elle qui m’envoie. A vrai dire j’suis pas venue pour ça du tout à la base. Mais … fin’ j’comprends rien, vous êtes potes avec Sky pour qu’elle t’ait raconté ça ?


Il était aveugle qu’il n’avait jamais remarqué que les deux filles avec une relation amicale ou il était juste stupide ? Carla l’avait quand même pris de cours avec son tempérament peu patient, lui faisant un peu perdre les moyens, et de vue les raisons pour lesquelles il la cherchait ce soir.

– J’sais pas si t’as vraiment envie que je me casse mais … si t’as cinq minutes, on peut parler ?

Demanda-t-il un peu stressé, du moins, c’est ce qu’il laissait transparaitre.



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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 9:55

So much hate for the one we love



@Maxwell Carter

Maxwell ne partit pas, mais ne sembla pas non plus comprendre sa rebuffade, ce qui lui fit lever les yeux au ciel. C’était tout lui. Il participait à une entreprise totalement anti sang-pur et ne voyait pas du tout pourquoi elle aurait pu s’en offusquer ou se sentir blessée. Pour cela, ils s’étaient bien trouvés avec Skyler. Ils avaient toujours le monopole de la contrariété mais ne la concédait que très rarement aux autres.

- Potes ?

Carla eut un rire étranglé. Il pouvait difficilement être plus loin de la vérité. Skyler n’était pas son amie. La blonde avait essayé de faire des pas vers elle, sincèrement, mais elle s’était toujours heurté à des murs, avec plus ou moins de violence. Il était évident qu’elle ne la souhaitait pas dans son entourage et pour être honnête, depuis l’épisode de la volière, Carla était sur la défensive. Elle n’avait pas apprécié de se faire sauter à la gorge et même si elle savait que sa réaction avait permis qu’elle ne se batte pas comme des chiffonniers, une part d’elle-même était outrée de ne pas avoir répondu à l’affront. Mais cela aurait été contraire à son leitmotiv de cette année. Ne pas faire de vague.

- Je doute qu’elle me considère ainsi, sinon elle ne m’aurait pas menacé quand j’ai découvert son petit groupe d’indignés.

Ayant pour seule réponse un silence un peu désorienté, elle précisa.

- Les hiboux que vous avez reçus. Je les ai vus de manière fortuite quand elle les envoyait à la volière. Ca l’a suffisamment contrarié pour qu’elle me bouscule un peu. Je crois qu’à un moment, elle a aussi envisagé de planquer mon corps.

Et elle avait dit que Maxwell l’aurait aidé. C’était d’ailleurs ce qui l’avait faite vriller ce jour là. L’idée qu’il participe à lui faire du mal physiquement lui était intolérable. Leur relation étrange et malsaine était si habituelle qu’elle en était presque devenue un mode de communication, mais jamais il n’avait fait mine de s’en prendre à elle et elle ne l’aurait jamais cru possible. Elle refusait de l’envisager. Il était le seul avec qui elle se sentait en sécurité. Mais parce qu’elle avait peur de la réponse, elle ne lui en demanda pas confirmation.

- Elle ne m’a crue que quand je lui ai dit que je ne ferais jamais rien qui pourrait te nuire. Voilà pourquoi je pensais qu’elle t’envoyait.

Elle avait dit cela d’un ton faussement indifférent mais le sens de ses paroles restait comme toujours bien trop tendre à son égard. Jamais elle n’aurait fait quoi que ce soit contre lui parce qu’elle arrivait à l’aimer autant qu’elle le détestait.

Carla se retourna si vivement à sa dernière question qu’elle vacilla légèrement, toujours assises les pieds dans le vide. Elle se rattrapa à l’embrasure de la fenêtre d’un geste vif et posa ses yeux verts sur lui, à la recherche d’un mensonge. Maxwell n’avait jamais envie de parler. Depuis leurs quinze ans, c’était un fait constant. Tellement que cela avait été à l’origine de bien des incompréhensions entre eux. Elle était toujours celle qui lui réclamait des conversations, il s’y pliait par politesse, mais il n’était jamais très loquace. Alors son premier réflexe avait été de croire qu’il avait dit cela avec une intention derrière la tête. Mais il n’y avait pas de malice sur son visage, pas de sourire mal dissimulé, de regard rieur. Il semblait nerveux au contraire. Le silence s’éternisa encore durant une poignée de secondes avant qu’elle ne baisse les armes et qu’elle admette à mi-voix


- J’ai toujours cinq minutes, j’imagine.

Pieux mensonge. Elle avait des heures devant elle et pour lui elle avait déjà perdu deux ans. Elle n’avait pas cinq minutes. Elle avait la nuit entière pour peu qu’il le lui demande ! Elle avait beau essayer de se sevrer, rien n’y faisait jamais. Il suffisait qu’il arrive avec son sourire solaire et ses grands yeux d’un bleu cristallin pour qu’elle fasse une rechute. Elle se détourna pour fixer le sol qui s’étendait des mètres sous elle, le regard fixe, comme pour s’empêcher de le dévorer des yeux.

- Toi par contre, cela m’étonne que tu aies du temps à m’accorder. Cela n’était guère le cas ces dernières semaines.

Il n’avait rien vu. Pas vu comme elle allait mal après avoir parlé avec Cab de Casey, pas vu comme elle était ébranlée de van Aken, de Skyler, de ce que lui avait dit Daisy … Il ne voyait jamais rien alors qu’il était le seul à pouvoir deviner quand est-ce qu’elle était à deux doigts de s’effondrer. Mais elle ne pouvait pas le lui reprocher. Il ne lui devait rien.


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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 11:47

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Maxwell ne comprenait pas réellement le lien qui unissait Skyler et Carla. Il était plutôt proche de Sky depuis plus d’une année maintenant et elle ne lui avait jamais réellement parlé de Carla, du moins pas avant son dernier hibou en date. Alors que les deux filles puissent avoir une relation le surprenait un peu. Etait-il si aveugle que cela qu’il ne l’avait même pas remarqué. Mais si ce n’était pas le cas pourquoi donc sa pote avait parlé de cette réunion top secret à Carla ? Ca n’avait absolument aucun sens. Carla eut un petit rire en répétant le mot « pote » comme s’il venait de dire la chose la plus stupide au monde. Bon au moins, c’était rassurant, il n’était pas complètement passé à côté de leur amitié. Techniquement il aurait trouvé assez étrange qu’elles soient proches. Il fallait quand même dire qu’elles étaient complètement opposés niveau personnalité. Max avait parfois du mal à imaginer ses potes et Carla dans le même univers, comme si la vie était séparée en plusieurs groupes. C’était comme Caleb et Carla, il n’imaginait pas une seconde pouvoir les mélanger tous les deux. Mais bon il ne savait pas non plus tout sur cette histoire. La serpentard vint un peu plus dans les détails en lui expliquant que Skyler ne la considérait surement pas comme une amie, tout en lui faisant comprendre que celle-ci l’avait menacé lorsqu’elle avait découvert le poteau rose. Hum. Là, il était un peu perdu. Il savait que Sky avait un sacré tempérament, mais peut être pas au point de menacer Carla … Quoi que, la connaissant, c’était fort plausible finalement … Max était perdu. Comment diable Carla avait elle eu vent de leur réunion qui était censé être discrète. Visiblement elle avait compris le désarroi du garçon à cause du silence, et se décida à préciser un peu les faits. Elle avait donc vu les lettres à la volière. Ah. Il n’aurait pas pu se tromper plus sur la relation entre les deux filles vu les dires de Carla.

– Ah. Chaud. T’es bien la seule dont elle aurait pas du craindre pour le coup. Mais genre vous vous êtes battu ?

Avait-il bien compris ou était-il grandement en train d’exagérer une petite bousculade. Il savait que Skyler était grandement engagé pour cette cause, mais Maxwell ne considérait absolument pas Carla comme un danger, peu importe son sang, ou quoi. Il ne pensait pas la serpentrd capable de le mettre en danger d’une quelconque manière, malgré les dernières semaines chaotiques entre eux. Du moins, c’était son avis. Sky avait surement un autre point de vue, d’une part parce qu’elle n’était pas proche de Carla, et d’autre part parce qu’elle était sur la défensive par rapport à ceux qui jouissaient des avantages de ce nouveau système de rang au sein même de l’école. Il pouvait comprendre les deux points de vue, même si lui aurait placé sa confiance en Carla. La jeune fille confirma d’ailleurs ce qu’il pensait avec ses prochaines paroles.

– Nan elle m’a pas envoyé, elle m’en a même pas parlé.

Dit-il finalement pour conclure sur cette partie. Enfin techniquement, son message avait peut être eu une petite influence sur lui, mais elle ne l’avait pas envoyé au sens que Carla comprenait du moins. Le garçon lui demanda finalement si c’était possible de lui parler pendant cinq minutes, parce que techniquement, il ne venait pas vraiment ici pour se prendre la tête à cause de Skyler. Il eut une réaction immédiate de la part de sa camarade. Elle se retourna si vivement qu’il eut peur un instant qu’elle ne tombe. Visiblement cette petite phrase l’avait choqué plus qu’il ne l’aurait imaginé. Etait-ce si délirant qu’il veuille lui parler ? Peut être. Elle laissa le silence s’installer pendant de longues secondes. A tout moment, elle allait encore l’envoyer bouler, et lui dire de dégager. Mais finalement elle lui accorda un peu de son temps. Alléluia.

Evidemment, elle en profita pour lui renvoyer un petit pique sur le fait qu’il ait été assez absent ces dernières semaines. Bon en même temps, elle n’avait pas vraiment tord, mais elle ne lui facilitait pas la tâche en restant sur la défensive pour le coup.

– J’en ais maintenant. Mais si tu as des trucs à me dire avant que je commence, vas-y, je vois bien que t’es grave tendu par rapport à moi là.

Ce n’était pas un reproche, loin de là. Il voulait bien comprendre pourquoi elle était un peu énervée contre lui. Mais il préférait qu’elle le fasse maintenant, avant qu’il ne commence à s’embourber dans ce qu’il devait lui dire. Autant mettre les choses à plat avant de commencer ?

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 14:03

So much hate for the one we love



@Maxwell Carter

Carla esquissa le premier sourire de la soirée, machinalement. Les mots de Maxwell, spontanés, lui faisaient l’effet d’un baume apaisant. Il n’avait jamais douté de sa loyauté, lui. Il la jugeait digne de confiance. Il semblait même trouver absurde que Skyler ait pu l’assimiler aux autres. Cela lui démontrait aussi qu’il avait sans doute accepté de rejoindre leur petit comité par frustration plus que par haine. Elle nota cette information mentalement et se demanda si Caleb en était informé. Si Maxwell lui avait parlé, lui aussi avait dû se sentir en partie trahi par son initiative. Après tout, elle pouvait bien s’ouvrir les veines et se saigner à blanc. Elle ne changerait jamais son sang. A sa question de savoir si Skyler et elle s’étaient battues, elle ricana

- Tu demandes cela pour avoir une image pour alimenter tes fantasmes ?

Deux filles qui se battaient, cela lui serait bien allé de voir la situation comme une image plus attirante que préoccupante. Après tout, il n’avait jamais pensé qu’avec ses hormones. Mais puisqu’il voulait une réponse, elle pouvait lui en fournir une. De toute façon, s’il avait été suffisamment observateur, il aurait su. Elle était venue en cours avec les mains écorchées, ne pouvait se lancer d’Epiksey à elle-même et refusant d’aller à l’infirmerie pour éluder maladroitement les questions de Jane. Elle était trop contrariée de le savoir dans cette entreprise pour lui demander de l’aide et elle n’avait pas réellement réussi à identifier quelqu’un dans son entourage pour lui rendre ce service. Finalement, c’était Thaddeus lors d’un cours en commun qui après l’avoir piqué avec quelques phrases finement amenées lui avait lancé un sortilège de guérison. Elle s’était contentée de mentir en prétextant une chute lors d’un entraînement de Quidditch. Personne ne s’était interrogé.

- Un peu. Rien de grave, quelques écorchures, tout au plus. Ca s’est arrêté assez vite.

Rien dans les proportions de l’attaque menée par Bluebell contre Skyler. Encore un secret. Il fallait croire qu’elle était dépositaire des secrets de tout le monde. Ce qui était un bon calcul finalement. A qui les aurait-elle racontés ?

- J’imagine qu’elle a considéré que mon silence méritait le sien.

Dans un élan de loyauté, elle choisit d’en faire de même pour ce soir. Malgré l’envie qui lui brûlait les lèvres de discréditer la brune pour essayer de saboter leur relation privilégiée avec Maxwell, elle tut les phrases acérées. Elle ne pipa pas un mot sur la manière dont elle avait mentionné le garçon à dessein pour la faire réagir. Tout comme elle ne mentionna pas avoir plus ou moins menacé sa condisciple dans l’hypothèse où il arriverait quoi que ce soit au garçon. Elle n’avait qu’une seule allégeance et elle lui revenait en dépit de tout. Elle ne se mêlerait, ne balancerait à la direction ce qu’elle savait que si elle imaginait même une seconde qu’il puisse être en danger de quoi que ce soit. Le reste, elle s’en moquait. Elle avait ses propres problèmes à gérer et pas assez d’affection pour le reste du monde pour s’en soucier.

Maxwell maintint son souhait de lui parler avec une forme d’aplomb qu’elle ne lui connaissait pas. Il était toujours assuré quand il s’agissait de dire des âneries, rarement quand cela était sérieusement, si bien que son comportement la déboussolait. Elle ne savait même plus ce qu’elle en éprouvait. Est-ce qu’elle était tendue ? Normalement, les paroles du Poufsouffle auraient dû achever de la faire sortir de ses gonds. Elle avait eu des colères mémorables avec lui, tellement que dans les instants où elle était lucide, elle se disait qu’il l’avait aimée au moins un peu pour la supporter. Mais elle avait changé et lui ne s’en était pas rendue compte. Elle ne s’énervait plus, elle était trop fatiguée pour cela. Elle lui avait vomi dessus sa colère pendant si longtemps qu’il ne lui en restait plus assez pour de violents coups d’éclats. Juste assez pour le détester de loin quand elle apprenait une de ses énièmes actions stupides.


- As-tu reçu mon cadeau d’anniversaire ?

Ce n’était pas une réponse frontale, on pouvait presque croire qu’elle éludait, pourtant une partie des explications s’y cachait. Elle lui en voulait du désintérêt qu’il lui témoignait. Elle balança doucement ses jambes et ajouta

- Je ne suis pas tendue. Je crois que je suis un peu … triste. Daisy m’a raconté ton séjour à l’infirmerie l’an dernier. J’ai appris que tu participais à ce petit groupe. J’ai eu des mauvaises nouvelles. Ce n’est pas vraiment ma meilleure année.

Elle haussa les épaules, résistant toujours à l’envie de relever la tête pour voir ses expressions. Lui résumer les derniers mois n’était pas une tâche aisée. Elle s’était noyée dans les secrets, dans sa solitude aussi. Et ils s’étaient éloignés, assez pour qu’elle ne sente plus le droit de quémander son amitié ou son écoute quand elle avait besoin. A l’instant présent, elle se sentait même plus proche de Caleb, ce qui était bien la preuve que tout son monde tournait à l’envers.

- Et toi ? Pourquoi veux-tu me voir ?

Elle était incapable de trouver une raison logique à ce comportement. Si Skyler n’en était pas l’instigatrice, elle n’avait aucune explication plausible. Il ne semblait pas non plus particulièrement fâché contre elle. Mais pour venir se perdre dans de tels recoins de Poudlard dont lui seul savait qu’elle les aimait, il devait avoir besoin d’elle. Le devoir de sortilèges peut-être ? Elle était bonne dans cette matière. Si ce n’était que cela, elle lui donnerait sans sourciller.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 15:05

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La question de Carla le fit doucement rire. Non il n’avait pas réellement pensé au fantasme en posant cette question en premier lieu. C’était surprenant pour lui qu’une de ses amies et que Carla puissent en arriver aux mains. Peut être parce qu’il ignorait tout de leurs relations et qu’il ne s’était jamais posé la question. Mais elle lui répondit tout de même par l’affirmative, en lui assurant que ce n’était rien de grave, simplement quelques écorchures. Max ne cacha tout de même pas sa surprise, ayant du mal à imaginer l’une ou l’autre se battre. Il faut dire que même quand il l’avait mérité, Carla ne lui en avait jamais mise une. Skyler pouvait avoir une personnalité un peu bagarreuse. Pour autant, il n’avait jamais été réellement sujet à sa colère, et ne pouvait pas bien visualiser la chose. Le poufsouffle avait tout de même tenu à expliquer à Carla qu’il n’était pas du tout venu la voir à propos de cette histoire, surtout qu’il n’en avait pas eu connaissance préalablement. Pouvait-elle lui accorder quelques minutes pour qu’ils puissent parler ? Elle avait l’air de dire oui, mais pourtant il pouvait sentir un peu d’agacement dans la voix de sa camarade, comme si elle avait des choses sur le cœur qu’elle voulait peut être sortir. Etait-elle énervée contre lui ? Ce n’était pas comme s’ils avaient eu beaucoup de contacts ces dernières semaines, il n’avait surement pas pu faire une bêtise qui lui aurait attiré les foudres de la jeune femme. Et pourtant … Il lui proposa donc de commencer par elle, si elle avait des choses à lui dire qu’ils puissent crever l’abcès avant que Max ne prenne réellement le contrôle de la situation. Il la sentait bien trop tendue pour le moment.

Quelques secondes de silence plus tard, elle commença par une question : s’il avait reçu son cadeau d’anniversaire. Ah. Oui, en effet, il ne lui avait pas répondu. Bien sûr il avait été touché par l’attention, et il avait été gamin de ne pas répondre. Mais c’était encore trop prêt du bal et de son rapprochement avec le bouffon SP pour qu’il puisse mettre tout ça de côté et agir de manière un peu plus mature. Il n’avait pas vraiment d’excuses pour ça, c’était de sa faute. Il aurait du dire quelque chose au lieu de tout ignorer comme d’habitude.

– Oui … merci. J’suis désolé d’avoir rien dit, j’étais encore contrarié pour ton mec SP du bal mais c’était pas une bonne raison pour faire l’autruche.

Il ne lui reprochait rien pour le coup, de toute façon c’était de sa faute donc il n’avait rien à redire là-dessus. Elle finit par reprendre la parole en lui parlant brièvement de ce qui s’était passé ces dernières semaines ou du moins ce qu’elle avait appris de lui alors qu’il ne se parlait plus que très peu : sa participation au groupe contre les rangs, et son histoire avec Daisy. Ah.

– Oh la garce.

Murmura-t-il dans sa barbe à propos de Daisy. Quelle boufonne. C’était bien la peine de le souler avec des conversations stupides pendant des heures si c’était pour le balancer dés qu’elle en avait eu l’occasion. Il aurait du faire confiance à son intuition et savoir qu’il ne pouvait pas avoir confiance en Daisy pour garder un secret. A croire que ça lui faisait plaisir de colporter les rumeurs et de foutre la merde dans la vie des gens. Cette fille était un véritable poison. Mais elle n’était pas réellement le sujet de cette conversation. Il savait qu’apprendre ça n’avait surement pas dû faire très plaisir à Carla. Et même s’il comprenait, cette histoire remontait maintenant à presqu’un an et n’avait pas la moindre importance, pas plus qu’elle n’en avait eu à l’époque. Mais Carla venait tout de même de lui dire qu’elle avait eu des mauvaises nouvelles. Et il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle entendait par là.

– Par rapport à ton père ?

Il se souvint que par un moment celui-ci lui cherchait un prétendant digne de son nom pour qu’elle fasse honneur à sa famille et à sa longue lignée de sang-pur. Les mauvaises nouvelles avaient-elles un rapport avec ça ? Lui avait-il trouvé quelqu’un. Maxwell priait intérieurement pour que ça ne soit pas ce bouffon de Thadd, ça serait quand même le pire, ça et le bouffondor aussi. Il secoua la tête, ne voulant clairement pas se mettre ce genre de scène dans la tête.

– Par rapport à notre relation, fin’ si t’es d’accord pour en parler.


Dit-il un peu hésitant. Il faut dire qu’elle n’était pas des plus enjouées pour le voir, donc forcément ça ne mettait pas trop en confiance. Maxwell faisait déjà un effort surhumain en proposant de mener une conversation sur ce sujet-ci.


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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 15:56

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@Maxwell Carter

A sa réponse, sa main se crispa sur le rebord de la fenêtre et ses ongles s’enfoncèrent dans la pierre jusqu’à crisser dans un bruit discret. Si Carla avait pu, elle l’aurait frappé. Secoué en lui hurlant qu’il était tellement stupide qu’il était incapable de comprendre qu’elle lui avait laissé un boulevard pour qu’il l’invite à la place de Thaddeus. Elle aurait dit oui. Ils le savaient tous les deux, elle ne disait jamais non pour rien. Elle avait tellement peur de le perdre définitivement au moindre refus qu’elle n’en formalisait jamais aucun. Elle n’en avait pas envie non plus. Ou plutôt son ego avait envie de se rebeller, mais elle finissait toujours par accepter les miettes d’un bonheur auquel elle aspirait. En cela, il n’était pas correct avec elle. Il avait vu tous les efforts qu’elle avait tenté pour s’éloigner, toujours en vain. S’il n’avait pas l’intention de répondre favorablement à ses avances, il aurait dû la repousser lui, pour lui éviter cette souffrance qu’elle s’infligeait à essayer sans jamais réussir.

- Il suffisait de m’inviter quand nous nous sommes écrits.

A ce jour, elle ne voyait toujours pas comment elle aurait pu être plus claire que ce qu’elle avait été. A part se trainer à genoux devant lui, peut-être ? Manque de chance, elle avait encore une once d’ego. Pas énorme, mais elle l’avait.

- Mais c’est cool si tu l’as reçu. Je suis contente.

Son ton boudeur disait tout l’inverse. Elle était agacée d’être celle qui subissait les reproches pour être allée au bal avec Thaddeus alors que lui avait oublié de la prévenir qu’il avait couché avec Daisy dans des circonstances tellement intenses qu’il en avait fini à l’infirmerie. C’était toujours deux poids deux mesures non ? Quant à Daisy, elle n’arrivait pas à savoir si elle était une garce ou si à force de chercher des réponses à ses questions, elle avait bien mérité de se prendre la réalité en pleine face. Elle se doutait bien qu’entre les périodes où ils remettaient le couvert il se passait des choses, mais elle n’avait jamais réalisé à quel point. Evidemment son tempérament jaloux avait été au supplice. D’un ton acide, elle répliqua

- Tu t’en aies bien remis, non ? De ce que j’ai pu voir chez tes parents, il n’y a pas de séquelle.

Façon de lui dire qu’elle savait très bien qu’il avait joué sur plusieurs tableaux. C’était cela qui l’agaçait sans doute le plus. Etre passée après. Et avant. Le tout avec force de déclarations comme quoi elle comptait. Rien que d’y penser, elle avait la nausée. C’était d’un glauque. Mais il n’y avait rien à dire de plus. Epiloguer sur le sujet n’aurait servi à rien.

- Non, pas mon père. Si mon père était impliqué, tu aurais déjà reçu un faire-part.

Elle connaissait suffisamment son père pour savoir qu’il avait compris pour Maxwell et qu’il aurait donc pris un soin tout particulier à l’écarter du paysage de cette façon. Quand les choses ne suivaient pas le tour qu’il voulait, il prenait un malin plaisir à infléchir lui-même le destin en blessant autant de monde que possible au passage. Elle ne pouvait guère lui en vouloir, elle avait également pris ce trait de caractère. Quand elle était triste ou en colère, son premier réflexe était de détruire, d’infliger une douleur similaire à celle qu’elle éprouvait. Maintenant qu’elle avait identifié cette tendance chez elle, elle arrivait tant bien que mal à y faire face, mais elle ne se contenait pas toujours aussi bien que ce soir. Un léger silence s’installa, le garçon attendant sans doute qu’elle développe ce qui la tracassait et l’espace d’une seconde, elle mourut d’envie de le faire. La voyance, van Aken, ses peurs … Elle avait besoin de les confier à quelqu’un pour que tous ses problèmes cessent de l’écraser. Mais à quoi bon le choisir comme confident s’il n’était présent que par intermittence ?

- Sur le moment j’aurais aimé t’en parler pour que tu m’aides. Ca n’a guère plus d’intérêt ce soir. Par contre tu devrais vérifier comment va Cab. Certaines choses l’affectent et vous êtes amis, après tout.

Pourquoi éprouvait-elle le besoin de faire en sorte qu’il vérifie que Caleb allait bien ? Elle aurait dû s’en moquer, mais elle n’y arrivait pas entièrement. Elle ressentait de l’empathie pour son co-préfet. Qui en avait bien moins pour elle, de ce qu’elle en voyait.

Elle dut se pincer les lèvres violemment pour ne pas laisser échapper une remarque désagréable, entre amertume et ironie. Cela n’aurait pas été bien compliqué, il lui aurait suffi de lancer « Quelle relation ? » pour faire autant de dégâts que possible. Cela aurait été aussi difficile à nier, tout comme ils auraient su au plus profond d’eux-mêmes à quel point cette remarque était fausse. Ils avaient une relation bancale, étrange, et sûrement malsaine, mais ils avaient une relation. Ce n’était pas une tendresse passée entre ex petits amis, c’était au-delà de l’amitié et ils n’étaient pas un couple. Elle soupira et brusquement ramena ses jambes à l’intérieur de la salle, arrêtant de lui offrir son dos comme seul interlocuteur. Toujours assises sur le rebord de la fenêtre mais pieds sur le sol désormais, elle le regarda avec un intérêt prudent. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, ni même ce qu’elle serait en mesure de supporter. Si cela n’était passez évident, elle errait entre morosité et mélancolie. Un coup de sa part l’aurait achevée facilement.

- Tu as toujours été disponible pour m’écouter sur le sujet. Je suis toute ouïe.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 16:39

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Bon autant ne pas épiloguer sur le sujet du bal ou sur son cavalier. Clairement Carla n’était pas prête à lui concéder quoi que ce soit, et son ton le lui faisait très bien comprendre. Tout comme son attitude d’ailleurs, elle lui tournait le dos, comme si ça ne servait à rien de le regarder dans cette conversation. Bon. Le bal était du passé, ça ne servait à rien de revenir là-dessus de toute manière. Du moins, c’était ce qu’il en tirait. Elle lui annonça ensuite qu’elle était contente qu’il ait reçu son cadeau. Si ses mots voulaient dire quelque chose, son ton disait l’inverse. Cette conversation était assez bancale, dans le sens où Carla semblait clairement être agacée contre lui, sans pour autant totalement le verbaliser. Il ne savait pas trop quoi faire ou quoi dire, ne voulant pas réellement envenimer la situation. Son but n’était pas de faire éclater une énième dispute entre eux. Il n’avait pas réellement le contrôle de la situation et ne s’attendait pas vraiment à tout ça en venant dans cette pièce. Bon en même temps, il était un peu stupide de sa part de s’imaginer qu’il pouvait faire tout et n’importe quoi sans la moindre conséquence. Autre chose qui n’avait clairement pas l’air de passer pour Carla, c’était sa petite aventure (si on peut appeler ça comme ça) avec Daisy. Techniquement ça remontait maintenant à tellement longtemps que ça n’avait pas même lieu d’être discuté. Depuis, il s’était passé presque un an, et ils avaient eu le temps de se rapprocher, de s’éloigner, de se rapprocher, tout ça. Ce n’était pas important, ni elle, ni les autres filles qu’il y avait pu avoir ces dernières années. Mais voilà, Carla l’avait appris ces dernières semaines et se fichait surement bien que ça se soit déroulé il y a quinze ans ou quinze jours. Max comprit vite d’ailleurs que cette pouf de Daisy lui avait vraiment raconté tous les détails en plus, en passant par son malheureux accident qui li avait valu un aller direct pour l’infirmerie. Mais pourquoi diable s’était-elle amusé à raconter ça à Carla ?

C’était une question ? Elle n’attendait pas de réponses ? Max était légèrement mal à l’aise, ne sachant pas vraiment ce qu’il devait faire. Elle lui lançait clairement un pique, et n’attendait surement pas ni excuses ni bafouillement stupide. Est-ce que ça servait réellement à quelque chose de répondre à cela, et de risquer de partir sur une discussion uniquement centrée sur ce qu’il avait fait avec une pauvre meuf il y a de ça maintenant un an ? Nope. Il valait mieux partir sur autre chose, et donc Max lui demanda si ses problèmes avaient un rapport avec son père. Et clairement, elle avait compris à quoi il faisait référence. Au moins, c’était rassurant de savoir que son daron ne lui avait pas encore trouvé de futur mari. Et que visiblement si c’était le cas un jour, il aurait même le droit à un faire-part. Ola, espérons que ça n’arrive pas vraiment. Si ce n’était pas cela, alors il n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se passer pour Carla. Ces dernières semaines, il n’avait pas été son confident numéro 1, et ce n’était surement pas à lui qu’elle avait eu envie de confier.

– Comment tu le sais ?

Après une possible relation entre Skyler et Carla, maintenant il y avait des trucs qu’il ignorait entre elle et Cab ? Les deux qui étaient censés se détester et qui se sauter au cou dés qu’il était dans les parages ? Il ne comprenait vraiment plus rien pour le coup. Elle lui fit néanmoins bien comprendre qu’il n’avait pas été là pour elle quand elle en avait besoin, et qu’il ne méritait donc pas d’avoir les détails de ces histoires. Bon, bonne ambiance.

Max avait quand même l’impression d’être dans une sale posture, face à une jeune femme qui n’avait pas tellement envie de l’avoir sous le nez. Etait-ce réellement le bon moment pour avoir une conversation ? Quand il insista sur le fait de vouloir parler, elle soupira, avant de se retourner enfin pour lui faire face, et pour qu’il n’ait plus à parler sans cesse à son dos. Bon c’était déjà une petite victoire. Elle était tout ouïe donc, lui confia-t-elle. Le silence s’installa quelques secondes. Bon il était temps de l’ouvrir maintenant, après tout, c’était bien lui qui avait insisté pour avoir une conversation n’est-ce pas ?

– J’vais finir par parler t’inquiète.

Laissa-t-il finalement échapper après un temps anormalement long de silence. Comme pour la prévenir qu’il n’était pas mort, qu’il n’était pas en train d’avoir un AVC, et qu’il n’avait pas abandonné l’idée de parler.

– Bon. Je. En fait. Le truc c’est que. Voila. Je. Oh. Putain je soule là, mon dieu. Ok. Attends deux secondes. Ca va le faire.

Grande inspiration.

– Je pense que j’ai pas très envie que … genre … tu sois avec Rowle, ou machin, ou un autre type, genre … autre que moi, tu vois.

Mmmh pas très clair le garçon hein.

– J’ai l’air d’un bouffon là quand je parle non ? J’ai l’impression que j’ai l’air d’un bouffon. On peut genre rembobiner et recommencer ? J’pense j’peux faire mieux.

Bon si Carla arrivait à le suivre, ce serait déjà un exploit en tant que tel.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 17:31

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@Maxwell Carter

Carla réfléchit à sa réponse quand Maxwell parut étonné de savoir de l’entendre mentionner Caleb. C’était surprenant, elle le comprenait, elle-même avait du mal à comprendre comment ils se toléraient désormais, mais force était de constater qu’aucun des deux n’avait tenté de tuer l’autre. Encore deux ans à ce rythme et elle aurait pu l’apprécier. Enfin, pas trop tout de même.

- Une histoire avec Casey le concernait, on en a discuté. Je crois qu’on se supporte mieux.

Le sentant presque blessé quand elle lui dit que c’était avant qu’elle aurait eu besoin de lui, elle passa une main dans ses boucles blondes dans un geste presque nerveux et tenta de tempérer son propos.

- Ce serait long à raconter, il y a beaucoup de choses.

Mais cela ne fermait pas la porte à lui raconter un jour s’il décidait de s’intéresser à autre chose qu’à sa petite personne. Alors que Carla lui avait dit qu’elle l’écoutait, le garçon acquiesça et laissa le silence s’installer. La blonde le fixa pendant une poignée de secondes avant de pencher légèrement la tête sur le côté, une expression d’incompréhension sur le visage. Est-ce qu’elle devait entendre quelque chose ? Se concentrer sur un bruit ? Finalement, il lui indiqua qu’il allait finir par parler et elle posa son visage dans le creux de l’une de ses mains dans une position d’attente. Il n’y avait pas d’impatience dans son geste, plutôt un étonnement teinté de lassitude. Elle savait qu’il n’aimait pas communiquer et que ce n’était pas son fort. La seule manière dont ils avaient toujours réussi à se comprendre était quand ils devenaient plus tactiles. Mais les mots, ce n’était pas leur fort, elle parce qu’elle en disait généralement trop, lui parce que dans l’excès inverse, il n’en formulait jamais assez.

Au bout d’un temps interminable pour elle qui ne connaissait pas le sujet qu’il voulait aborder, il commença une phrase qu’il ne termina jamais. Elle plissa les yeux d’un air de plus en plus perdu. Il n’y avait pas une seule phrase complète et cohérente dans ce qu’il venait de tenter. Est-ce qu’il se moquait d’elle ? La possibilité lui effleura l’esprit et elle contempla la panique qui semblait envahir le garçon avant de repousser cette hypothèse. Il était bien trop au supplice pour que ce soit un piège. Si elle n’avait pas été aussi désabusée le concernant, elle aurait peut-être compris que cela voulait dire que l’information était importante, mais elle n’attendait tellement plus rien de lui …. Il prit une grande inspiration et lui débita qu’il n’avait pas envie qu’elle soit avec d’autres garçons que lui. Carla secoua légèrement la tête, sans méchanceté, mais plus par égarement.

- Tu n’as jamais eu envie que je sois avec un autre garçon. Y a deux ans tu leur racontais que j’avais des IST pour les faire fuir, il me semble.

Il n’y avait pas de malice dans sa remarque, juste un constat prononcé d’une voix incertaine. C’était gentil de lui dire, mais il n’y avait pas de changement radical à leur relation actuelle et elle avait toujours refusé de lui rendre des comptes sur sa vie amoureuse en ne bénéficiant d’aucune exclusivité sur la sienne. C’était la dernière limite qu’elle n’avait pas franchie, celle de signer le stupide contrat qu’il lui avait un jour amené pour être son rendez-vous hebdomadaire au milieu d’un agenda chargé de conquêtes. L’arrangement avec Rowle n’était certes pas excessivement différent, mais elle était la seule à profiter de son temps libre. Puis elle ne comprenait pas ce qu’il voulait en disant cela ? Qu’elle lui réponde qu’elle n’aimait pas le voir avec d’autres filles ? Il le savait déjà. Elle était jalouse à en crever, même Skyler représentait une menace à ses yeux. Voyant qu’elle ne comprenait rien, il reprit, toujours aussi embrouillé en décrétant qu’il avait l’air d’un bouffon. Elle faillit lui confirmer qu’effectivement, il n’était guère à son avantage mais elle décida d’être magnanime et s’excusa doucement

- Je suis désolée, je ne comprends pas, Max. Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ?

Il était sans doute bien trop confus pour lui apporter la moindre réponse et brusquement, il eut pour brillante idée de recommencer. Histoire de faire mieux. La blonde fronça les sourcils. C’était un canular ? Quelqu’un était en train d’enregistrer la scène ? Parce que si c’était pour finir dans le prochain journal de l’école, elle partait immédiatement. Mais comme un chiot abandonné sur une route, il lui jetait un regard tellement plein d’espoir qu’elle finit par lui accorder prudemment

- Vas-y, réessaie.

Si possible sans période de bug comme au début, ils avaient un couvre-feu. Il était certes dans plusieurs heures encore, mais à cette vitesse, cela devenait une réelle préoccupation.

- Fais des phrases courtes, ça aide.

Sujet, verbe et si besoin complément. Mais vraiment si besoin, le sujet et le verbe seraient déjà une belle victoire.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 18:47

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Il avait l’air complètement stupide, non ? Vraiment. Il n’était évidemment pas à l’aise, en même temps comment est-ce que ça aurait pu être le cas ? Lui était bien quand il pouvait faire l’idiot, et user et abuser de l’humour. Là, maintenant, ce n’était pas réellement le cas. Pour autant, c’était bien lui qui avait choisi d’avoir cette conversation et c’était donc à lui de la mener. Le long silence avant de débuter n’existait que pour Carla. Car dans la tête du poufsouffle, il se passait plein de chose, il n’y avait pas de place pour le silence, tellement sa tête était infestée de milliers de pensées et d’interrogations. Mais dans quelle situation il s’était encore fourré ? Quand il ouvrit la bouche, il sentit que c’était le moment, qu’il pouvait proposer un discours simple, concis mais clair. Quand il entendit ce qui sortit finalement de sa bouche, il se rendit compte à quel point il s’était trompé. Il bégayait comme un bouffon, ne sachant pas aligner trois mots qui avaient un semblant de sens. Non mais vraiment, il devait être atrocement ridicule. Dans un élan de on-ne-sait-trop-quoi, il finit par sortir une phrase qui avait un semblant de sens : c’est-à-dire le fait qu’il n’avait pas envie qu’elle soit avec quelqu’un d’autre que lui, comme Rowle ou autre, surtout Rowle d’ailleurs – car techniquement c’était bien celui dont il devait se méfier en ce moment. Il ne savait pas jusqu’où allait la relation qui unissait les deux serpentards. Il croisa le regard de Carla qui n’avait pas l’air de bien comprendre où il voulait en venir. Elle répondit que ce n’était pas une information nouvelle, et lui rappela d’ailleurs l’un de ses actes d’il y a deux ans : la fois où il avait balancé une rumeur sur elle pour que les mecs ne s’approchent pas. Ah bah tiens, il ne se souvenait plus de ça avant qu’elle ne lui rappelle tiens. Alors certes, mais ce n’était pas vraiment là où il voulait en venir. Il se croyait clair, mais il fallait croire qu’il ne l’était pas du tout si Carla ne comprenait pas où il voulait en venir.

– Ouais. Mais c’est pas ce que j’voulais dire en fait.


La suite ne fut que catastrophe et humiliation. Il était vraiment nul pour parler franchement. Pourtant, il n’était pas plus stupide qu’un autre, si ? Il savait qu’il racontait n’importe quoi. Il arrivait à peine à comprendre ce qu’il essayait de dire, alors ce n’était pas une surprise de voir Carla qui ne suivait pas du tout. Elle était très paumé, et son regard laissait penser qu’elle n’avait absolument rien compris à ce qu’il avait dit. Il avait l’air d’un bouffon. Et Carla avait eu la décence de ne pas l’enfoncer en lui disant que oui (même si c’était clairement le cas). Elle restait néanmoins patiente, essayant tant bien que mal de le rassurer. Le verdict tomba officiellement : elle ne comprenait rien. Fallait oublier. Il fallait tout recommencer, et être un peu plus clair, pus sûr de soi, plus mâle dominant qui sait prendre les rênes.

Elle accepta, tout en lui conseillant de faire des phrases courtes. Ouais pas bête. De toute façon, il fallait changer quelque chose pour être au minimum un peu plus clair, non ? Parce que même s’il pensait avoir la nuit devant lui, il existait encore un couvre-feu, et son rang pourri ne lui accordait pas le luxe de pouvoir veiller tard. Il passa une main dans sa nuque, un signe de nervosité. Il regarda droit devant lui, essayant de se donner le courage de parler distinctement. Et il posa enfin son regard sur elle, dans ses yeux clairs, avant de sourire face au ridicule qu’il laissait transparaitre.

– Ok. J’ai été con de penser que peu importe mes conneries, tu serais toujours là. Parce que j’me prends pour je-sais-pas-qui, le meilleur parti pour Carla Yaxley, alors qu’en vrai pas du tout.

Phrase entière c’est fait, mais pour l’instant on ne voyait toujours pas réellement où il voulait en venir. Mais maintenant qu’il avait parlé un peu, peut être que le reste allait suivre. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait commencé par là mais il avait besoin de se détendre en possiblement racontant, pour commencer, quelques banalités déjà entendues auparavant.

– Je … préfèrerais que tu sois pas dans une relation avec Rowle là en ce moment …

Pour ne citer personne évidemment

– Parce que je préférerais moi être avec toi.

Il avait l’air complètement stupide non ? Il eut un petit rire à cause du stress. Il allait s’en prendre une non ?



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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 19:56

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@Maxwell Carter

Maxwell sembla méditer son conseil et, après avoir passé une main sur sa nuque dans un signe nervosité qu’elle comprenait de moins en moins, il sembla récupérer un peu de courage pour tenter à nouveau de se faire comprendre. Elle commençait à réaliser pourquoi elle était celle qui menait habituellement les discussions. Ce n’était vraiment pas son fort. Cette fois-ci, les phrases étaient organisées et avaient théoriquement un sens, mais elle était incapable de le comprendre. Il commença à parler de ses conneries, si bien qu’elle s’attendit à des excuses, mais au lieu de cela, il enchaîna sur une histoire de meilleur parti, ce qui la fit froncer les sourcils. A quel moment cette discussion sur leur relation avait été en lien avec quelle personne serait le meilleur parti pour elle ? Son père avait déjà une idée bien arrêtée sur la question, elle n’avait pas besoin qu’il se lance aussi sur ce terrain. De toute façon, la question était plus simple que cela. Elle, elle n’était un bon parti pour personne.

- Pourquoi tu dis ça ?

Il ne lui répondit pas directement et continua sur cette histoire de Thaddeus. Mais il était en boucle sur ce pauvre garçon ! D’autant plus que ses suppositions étaient entièrement fausses, elle n’était pas sa petite amie. Du moins, elle ne l’avait jamais envisagé ainsi et elle était certaine que lui non plus. Il cherchait du réconfort dans des étreintes, elle voulait compter pour quelqu’un. Pourquoi vouloir chercher un sens à ce qui n’était que physique ? Il aurait dû le comprendre mieux que personne, c’était lui le spécialiste de ce genre de relations après tout. Elle reprit immédiatement.

- Je n’ai jamais dit que j’entretenais une relation avec Thaddeus.

Puis il termina enfin son discours et ce fut à son tour de rester muette. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise et elle ouvrit la bouche pour tenter de dire quelque chose, avant de renoncer, paralysée par l’effarement. Alors c’était si simple que cela ? Pour qu’il se rende compte qu’il l’appréciait, il fallait seulement qu’elle s’envoie en l’air de manière ostensible avec quelqu’un ? Mais si cela n’avait tenu qu’à ça, elle aurait accepté le premier idiot disponible dans son lit. Finalement, il avait mieux valu qu’elle cesse de faire l’acrobate à balancer ses jambes dans le vide, elle n’aurait pas survécu à une telle nouvelle. La surprise lui aurait sans doute fait perdre l’équilibre. Son cœur, plus éprouvé par l’attente interminable qu’il avait mis pour prononcer ces mots qu’elle ne l’aurait cru, s’emballa brusquement et se mit à cogner puissamment dans sa cage thoracique. Elle avait l’impression de se tenir en équilibre sur un fil et qu’il pouvait la faire basculer d’un côté ou d’un autre à tout moment. Il lui offrait une bouffée d’espoir, sans aucune sécurité. Il ne lui rendait pas sa déclaration qui datait déjà d’une bonne année, mais pour la première fois il verbalisait quelque chose qui ressemblait à autre chose que de la tendresse pour une relation passée. Que devait-elle en comprendre alors ? La chamade désordonnée ne cessa pas et une joie teintée d’espoir l’envahit. S’il voulait être avec elle, cela signifiait bien quelque chose non ? Elle avait presque la sensation de sentir chacune des blessures qu’il avait pu lui infliger un jour, volontairement ou non se refermer. Comme si ses paroles l’enveloppaient dans un cocon protecteur et la mettait à l’abri de tout. Après qu’une bonne minute se soit écoulée, elle réussit enfin à bégayer avec une forme de panique non dissimulée dans la voix

- Je … Je ne saisis pas.

Elle croisa les bras contre sa poitrine, se préparant à encaisser un choc d’une réponse inappropriée après cette bouffée d’euphorie. Puis après quelques instants, elle se raidit et son regard s’éteignit. Elle venait de comprendre, du moins, c’était ce qu’elle pensait. Il ne supportait pas de la savoir avec Thaddeus alors il lui donnait de nouvelles miettes pour la retenir. Il la voulait avec lui, mais il n’avait jamais dit dans quel rôle. Si c’était juste pour qu’elle soit pour lui ce qu’elle était pour Rowle, elle préférait encore restait là où son cœur souffrait le moins. Au moins le Serpentard lui offrait des mensonges convaincants. Il ne l’aimait pas, mais il faisait parfaitement semblant. Maxwell n’avait jamais su rendre l’illusion assez crédible pour qu’elle y croit entièrement. Elle frissonna, brusquement glacée, sans savoir si la faute revenait à ses pensées déplaisantes ou à l’air nocturne qui continuait de s’engouffrer dans son dos. Elle baissa les yeux pour fixer le sol en pierre, se soustrayant à son regard et laissa ses boucles tomber en partie devant son visage, comme un rideau protecteur. Cela aurait été si simple de ne pas réfléchir à ses motivations et de le croire sans aucune réserve.

- Tu préfèrerais être avec moi seulement pour me détourner de lui ou parce que tu …

Elle fut incapable de terminer sa phrase et elle déglutit péniblement. Elle avait peur de ce qu’il allait dire. Elle ne savait pas ce qu’elle avait envie d’entendre, elle était incapable de prévoir si, en dehors de l’espoir déraisonnable qu’elle éprouvait, elle était encore de lui faire confiance. A vrai dire, elle était tout bonnement perdue.

- Parce que si tu dis juste cela pour te ménager et changer d’avis dans quinze jours, je ne suis pas capable de le supporter, Max. Je n’aime pas Rowle et c’est réciproque. Nos solitudes vont bien ensemble, c’est tout. Il ne peut pas me faire de mal si cela ne m’importe pas. Mais toi, c’est autre chose.

Lui, ça avait toujours été autre chose. La question de lui demandait s’il l’aimait lui brûla les lèvres et elle les pinça pour l’empêcher de s’en échapper. Elle ne lui poserait pas cette question, plus jamais sans avoir la certitude de sa réponse, tout comme elle ne lui dirait plus jamais qu’elle l’aimait avant qu’il ne le fasse. Elle n’était pas certaine que son cœur puisse être un peu plus brisé que lors de la première fois où il l’avait éconduite, mais elle ne tenait pas à le vérifier.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 20:29

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Il avait enfin rassemblé un peu de courage pour s’exprimer. Il n’était certes pas le type le plus clair du monde, mais au moins c’était un début. Il entama la discussion sur l’idée du bon parti. Il n’était clairement pas le genre de garçon qu’on voyait comme un bon petit-ami, et ne l’avait surement jamais été. Forcément ça ne donnait que moyennement envie. Surtout qu’il avait traité Carla comme une propriété, pensant surement à tord qu’il pouvait faire n’importe quoi, et qu’elle serait toujours là au moment où il en avait envie. C’était stupide, dégradant et méchant à l’égard d’une fille qui lui avait ouvert son cœur à maintes reprises. Maintenant, il ne pouvait pas revenir sur ce qui s’était passé, sur ce qu’il avait fait dans le passé, il n’avait pas le pouvoir de changer les choses, mais s’en rendre compte était un premier pas. Elle n’était pas un jouet dont il pouvait disposer lorsqu’il le souhaitait. Et elle l’avait bien compris aussi, en prenant ses distances avec lui, et en se rapprochant d’autres gens. Ca le dérangeait bien évidemment. L’idée qu’elle soit proche d’un autre avait toujours remué son estomac, que ce soit à l’époque où ils étaient ensembles ou même après. Pourtant, il n’avait pas cherché assez à l’empêcher d’aller au bal avec Rowle, alors qu’il aurait pu possiblement en avoir les moyens. Un aveu de faiblesse, peut être ? Carla ne semblait pas savoir où il voulait en venir, lui demandant d’être plus clair. Mais il enchaina sur Rowle, sur le fait qu’il n’avait pas envie de la voir avec lui. Il parlait de relation, sans aucune connaissance de ce qui se passait réellement entre les deux serpentard. A part être son cavalier au bal, il n’était peut être rien ? Mais c’était peut être aussi une manière de prêcher le faux pour avoir le vrai. De toute évidence, Carla devait penser que ce n’était pas ses affaires. Elle ne lui donna que le minimum vital comme toute réponse. Certes elle ne l’avait pas dit, mais était-ce le cas, voilà la grande question ?

– Peut être que c’est que physique ou quoi ? Tu sais quoi, non laisse tomber, j’ai pas envie de savoir.

Se reprit le jeune homme. Ce n’était pas le moment pour ce genre de discussion qui pouvait surement le faire légèrement vriller. Techniquement ce n’était pas ses affaires, donc il n’avait pas besoin de savoir. Ou il préférait ne pas savoir. Quoi qu’il en soit, il continua à essayer de verbaliser ce qu’il avait dans la tête. Et annonça enfin qu’il préférait, lui, être avec elle. Etait-ce assez clair ? Il n’en était pas sûr. Carla, quant à elle, resta muette. AH. Elle écarquilla les yeux visiblement sous le choc de ce qu’elle venait entendre. Clairement, elle ne s’attendait pas à ce genre de paroles. Maxwell lui laissa un instant de répit, et se tut à son tour. Bon si elle était choquée, c’était surement qu’elle avait un peu compris, non ? Il faut dire que ce n’était pas non plus très courant que le poufsouffle dise des choses pareilles. Elle ne s’y attendait sans doute plus depuis le temps qu’elle espérait qu’il fasse un pas dans sa direction. Ais elle reprit la parole après une longue minute … lui annonçant qu’elle ne comprenait pas. Omg mince, ce n’était clairement pas gagné. Encore une fois, il bégayait des choses incompréhensibles donc.

Maxwell resta figé quelques secondes, ne sachant pas réellement comment reprendre. Il réfléchissait à des manières de mieux formuler ses pensées pour être plus clair. Car il y avait quelque chose qui n’allait clairement pas dans sa manière de distribuer une information. Mais ses pensées furent interrompues par la voix de la jeune femme. Elle se questionnait sur les intentions du poufsouffle, pensant surement qu’il s’agissait d’une énième ruse pour la récupérer sous son emprise, histoire d’écraser une nouvelle fois la concurrence.

– Quoi ?

Laissa-t-il échapper en bégayant, clairement surpris par sa remarque. Ce n’était pas du tout ce qu’il avait essayé de dire. Et elle reprit, elle n’était pas capable d’être encore une fois à sa merci pour qu’il la lâche dans quinze jours. Et elle reparla de Rowle. Bon elle était en train de lui dire qu’ils couchaient ensemble là, non ? Du moins c’était ce qu’il en comprenait. Ce type était bien pour prendre un peu de plaisir, et au moins n’avait pas le pouvoir de lui faire du mal.

– Ah, donc vous couchez bien ensemble.

Cette fois-ci ce n’était pas une question. La réalisation lui fit un petit nœud dans l’estomac. Ce serait mentir de dire que ça ne lui faisait pas de mal. Mais en même temps dans cette situation, il avait simplement le droit d’encaisser et de la fermer. C’était bien de sa faute après tout, donc il serait stupide de dire quoi que ce soit à propos de cette histoire.

– Nan, je veux être avec toi parce que c’est toi. Et j’m’en fous des autres, et j’me sens bien avec toi. Je sais qu’j’suis un crétin et que t’as surement envie de baffer, mais j’suis pas en train de jouer là. J’essaie juste de pas être con et d’arrêter de perdre du temps avec mes conneries.

Big up à Sky et à son hibou d’ailleurs. Est-ce qu’elle allait le croire au moins ? Il n’était pas dans son élément et ça se ressentait. Mais c’était de la sincérité, un peu brut finalement, comme lui.


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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 21:32

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@Maxwell Carter

Preuve qu’il était certainement plus sincère qu’elle ne voulait bien le croire, Maxwell parut sincèrement désarçonné par son interrogation. Il ne semblait pas avoir envisagé cette discussion comme un moyen de récupérer l’influence qu’il avait sur elle ou en tout cas, il ne le faisait pas consciemment. Carla ne pouvait s’empêcher de songer que le timing était bien étonnant, mais en même temps, avait-elle envie de le lui reprocher ? Elle avait souhaité qu’il ouvre les yeux, elle n’avait pas donné de planning pour le faire.

Carla se figea un instant quand elle comprit que Maxwell n’avait jamais envisagé qu’elle ait pu faire plus qu’accompagner Rowle au bal et elle se mordit la lèvre. Elle n’avait jamais eu l’intention de lui envoyer l’information au visage pour le blesser. A ses yeux, il était logique qu’après deux ans à l’attendre, elle ait eu envie d’avoir l’impression d’exister pour quelqu’un. Quitte à être exhiber comme une poupée, pourquoi n’aurait-elle pas pu finir la soirée de manière agréable ? C’était son corps après tout et elle se moquait bien de ce que les autres pensaient de ses mœurs. De toute façon, elle serait toujours facile quand les garçons étaient charmeurs. Etre une fille était une plaie. Personne ne reprochait à Max ses nombreuses conquêtes. Lui semblait étonné alors qu’elle n’en avait qu’une seule et au bout de deux ans. Elle marmonna, au comble de la gêne


- Et tu as couché suffisamment avec Daisy pour finir à l’infirmerie. Un partout, balle au centre ?

Ils n’étaient pas là pour faire étalage de leurs histoires. Cela n’avait aucun sens. Elle avait été suffisamment claire de toute façon sur ses motivations, tout comme après ces années, il ne pouvait pas douter qu’elle faisait cela pour l’oublier. Ou pour être exact et s’il avait été observateur, il aurait sans doute vu que plus son moral s’était étiolé, plus elle avait été malheureuse, moins elle avait fini par accorder d’importance à ce qui lui arrivait pour peu que cela la distrait. Tout comme elle s’appliquait à détruire tout ce qui la blessait autour d’elle, quand elle avait réalisé qu’elle était l’artisan de sa propre tristesse, elle avait paradoxalement recherché inconsciemment tout ce qui pouvait empirer sa situation à long terme. Thaddeus, Bluebell en colocation, même parler de Casey à Cab. Elle était toxique pour les autres mais surtout pour elle-même. Elle le savait. C’était aussi pour cela qu’elle était amoureuse de lui. Il était le seul qui la stabilisait assez pour qu’il ne reste que ses qualités.

Contrairement à ce qu’elle craignait, il ne l’accabla pas de reproche. Au contraire, il choisit de poursuivre avec ce qui se rapprochait le plus d’une déclaration et elle resserra ses bras autour de sa poitrine, se tassant un peu plus sur elle-même, l’esprit et le cœur déchirés. Elle avait tellement envie de le croire ! Chaque fibre de son corps en avait envie. Et dans un même temps, un instant de protection insoupçonné la sommait de ralentir, de se méfier avant de tomber à nouveau de haut. A chaque mot qu’il prononçait, elle perdait un peu plus de l’indifférence affichée au début de la conversation et de sa superbe pour donner uniquement une impression de profonde vulnérabilité.

- Je ne comprends pas. Ca fait deux ans et demi que je t’attends, Max. Que je te pardonne tout. Pourquoi maintenant ?

C’était sans doute la question clé de cette conversation. Pourquoi maintenant ? Qu’est ce qui avait changé ? C’était le pire moment, sous la direction Sorensen, alors que ses relations avec sa famille étaient si fragiles, si elle acceptait, elle perdait tout pour un garçon changeant. Et en même temps, n’était-elle pas restée en partie pour cela ? Pour prolonger la torture d’une année avant de se résigner ? Elle releva enfin la tête pour le regarder, à la recherche d’une confirmation de ce qu’il ne disait toujours pas

- Je t’ai tellement espéré en vain. Comment je peux te faire confiance ?

Dis moi que tu m’aimes. C’était cela qu’elle exigeait l’air de rien. Elle n’abandonnerait pas tout juste parce qu’il aimait sa présence. Lui ne perdait rien à la prendre et à le repousser, elle, si elle acceptait, elle jouait tellement plus gros que ce qu’il pouvait imaginer. Alors si elle devait parier, elle voulait avoir de vraies raisons de miser. Comment pouvait-on se sentir autant en difficulté dans une situation dont on avait rêvé ?

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 22:03

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Oui il aurait pu s’attendre au fait que Carla ne soit pas chaste toute sa vie en attendant qu’il veuille bien se poser avec elle. Et c’est bien pour cela qu’il essayait que ses paroles ne sonnent pas comme des reproches. Il ne la condamnait pas d’voir couché avec Rowle. Mais ça lui faisait un pincement au cœur, comme un coup de poing dans le ventre qu’il n’était clairement pas préparé à prendre. Elle semblait d’ailleurs surprise comme si elle pensait qu’il le savait déjà. Mais non, personne ne lui avait rien dit, il n’avait pas remarqué que ce rapprochement était aussi grand au bal, et il n’avait pas envoyé d’espions traquer ses moindres mouvements depuis maintenant un bon petit moment. Alors il prit le coup comme il le pouvait, essayant de s’en remettre doucement. Ce n’était pas comme s’il pouvait faire quelque chose d’autre. Ce n’était pas sa place de s’énerver, ou de lui reprocher une telle action. Il se mordilla la lèvre un instant, avant de reprendre un peu de contenance. Elle lui rebalança son histoire avec Daisy comme toute réponse. Aoutch. Il ne dit rien, ne répondit pas. Oui elle avait raison, ça ne faisait pas moins mal pour autant. Comment pouvait-il tomber de si haut alors que c’était techniquement normal ? Le garçon secoua la tête, prêt à mettre ça de côté pour se concentrer sur l’essentiel, sur ce qu’il était en train de dire à Carla, avant de comprendre cette histoire.

Alors il poursuivit pour essayer de faire comprendre le but de cette conversation. Il n’avait pas toujours été clair, et elle n’avait pas réellement réussi à le suivre. Il essayait pourtant de se faire comprendre du mieux qu’il le pouvait. Ce n’était pas pour rien s’il n’était que très rarement le leader dans ce genre de conversation, il n’était pas forcément très doué pour parler de lui ou de ses sentiments. Il ne l’avait jamais été. Il mesurait à quel point c’était compliqué de se montrer vulnérable, de se mettre à nu devant quelqu’un sans aucunes assurances. Carla l’avait déjà fait, et maintenant il voyait à quel point elle avait du aussi avoir du mal, et être peiné de n’avoir rien en retour. S’il se faisait remballer maintenant, il aurait clairement du mal à s’en remettre, il ne pouvait pas mentir.

Elle semblait désormais comprendre où il voulait en venir. Mais elle ne comprenait pas ses intentions, son but. Pourquoi maintenant, alors qu’il avait eu des mois voir des années pour le faire, et pour s’en rendre compte. Il resta un instant silencieux, bouche-bée, ne sachant pas réellement ce qu’il devait ou pouvait dire. Certes, il n’avait pas réellement préparé son discours, ou ce moment en lui-même, mais il ne s’attendait pas à autant de questions. C’était justifié, bien évidemment, de la part de Carla, mais quand même, il était un peu perdu. Car pour lui, tout ce qu’il venait de faire représentait déjà un effort considérable. Jamais il ne s’était réellement mis dans une situation de vulnérabilité comme celle-ci. Elle ne le regardait pas, lui avait son regard posé sur elle, l’air un peu paniqué, peut être ? Elle releva finalement la tête, en ayant surement un peu marre de ne plus entendre le son de sa voix. Et lui posa une nouvelle question, qui trouvait tout son sens lorsqu’on observait le passif du poufsouffle.

– Parce qu’il reste plus que 4 mois avant la fin de Poudlard, et que ça a aucun sens de les passer sans toi.

Laissa-t-il échapper pour commencer. Cette aventure à l’école allait prendre fin bientôt. La fin arrivait plus vite qu’il ne pouvait l’imaginer. Et perdre encore du temps à être éloigné de Carla paraissait être trop stupide. Il s’en foutait du reste.

– Parce que j’aurais pu te dire ça des dizaines de fois ces dernières années, parce que j’aurais pu te dire ce que tu voulais entendre, mais je le fais maintenant que je suis sûr.

Dit-il, il fit une légère pause avant de reprendre. Il leva les mains en guise de fausse défense

– Je comprends si tu as envie de me frapper, j’le mérite en vrai. Mais je t’ai jamais dit des choses juste parce que tu voulais les entendre, tu le sais. J’ai des sentiments pour toi, et j’ai envie d’être avec toi. Si tu veux bien me laisser une chance … encore une ?


Ces quelques secondes après avoir prononcé ces paroles étaient horribles. Omg, cette position de vulnérabilité était tellement inconfortable qu’il aurait clairement eu envie de disparaitre dans un trou si c’était possible. Il n’était pas rassuré, ça pouvait se lire très clairement sur son visage. Son assurance légendaire n’existait absolument pas à ce moment précis.



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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 27 Fév - 23:21

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@Maxwell Carter

Carla sentit ses yeux s’embuer quand il lui dit que cela n’avait aucun sens de passer ces quatre mois sans elle. Cela n’avait jamais eu aucun sens de passer cette année de redoublement sans lui de toute façon. Maintenant qu’il prononçait les mots dont elle avait besoin pour chasser une partie de ses peurs, le soulagement prenait le dessus comme une vague prête à l’engloutir. Ce n’était pas une mauvaise chose, mais elle avait l’impression que toute la tension accumulée depuis des mois, toute la solitude qu’elle avait si mal vécue lui retombaient dessus comme un violent contrecoup. Elle avait tellement manœuvré dans une optique de survie que la moindre émotion faisait lâcher ses nerfs. Elle contempla la distance qui les séparait, la trouvant brusquement ridicule. Pourquoi étaient-ils séparés de trois mètres alors qu’elle avait besoin par-dessus tout d’être rassurée ? Elle se releva prudemment et s’approcha de lui d’un pas hésitant, les yeux rivés sur lui. Tout n’était pas réglé. Elle n’avait pas entièrement confiance, cela se voyait à sa manière de l’interroger compulsivement, à sa manière de guetter le moindre changement alors qu’elle s’avançait vers lui. Puis elle considéra qu’il ne la repousserait pas, son pas s’accéléra brusquement et sans lui demander son avis, elle le prit dans ses bras, glissant son visage contre le cou du garçon. Sa chaleur s’infiltra dans ses vêtements et elle prit conscience que l’air glacé de la nuit la congelait depuis plusieurs minutes sans qu’elle n’y prête attention.

- Quatre mois ou plus ?

Le visage caché contre sa peau, elle pouvait continuer à verbaliser ses peurs tout en évitant son regard. Au pire, il s’en agacerait, mais elle n’accepterait rien sans savoir à quoi elle s’engageait et sans être rassurée. Et elle voulait savoir à quel point elle allait s’engager dans un bras de fer contre sa famille. Son père laisserait sans doute difficilement couler quatre mois, mais elle était loin et le temps que tout cela lui revienne aux oreilles, elle aurait sans doute un peu de temps pour sauver sa peau. Si Maxwell acceptait d’être discret, elle pouvait même manœuvrer de manière à conserver sa tranquillité. Et commencer à bouger ses pions pour savoir comme elle agirait ensuite.

- Mais tu ne dis pas tout ce que je veux entendre et nous le savons tous les deux.

Elle avait marmonné cela autant pour lui que pour elle-même. Avoir des sentiments n’était pas un je t’aime. Elle ne pouvait pas en exiger plus et elle ne le ferait pas. Mais cela ne signifiait pas qu’elle ne l’avait pas noté. Elle s’écarta légèrement pour pouvoir le regarder et leva les yeux au ciel. Il était stupide à réclamer depuis tout à l’heure qu’elle lui mette un coup, elle allait finir par croire qu’il aimait cela. D’autant plus que l’idée lui était assez douce dans une certaine mesure. Mais il avait raison sur un point. Il ne lui avait jamais murmuré de cajoleries uniquement pour lui faire plaisir, ce qui rendait ses aveux de ce soir particulièrement précieux. Parce qu’il n’en avait pas abusé, il prenait des accents de vérité inattendus. Elle ne savait pas comment les gérer d’ailleurs. Elle ne voulait pas répondre qu’elle aussi avait des sentiments, parce que cela était faux, mais parce qu’elle avait pris suffisamment de revers pour désormais exprimer ses sentiments avec plus de parcimonie. Elle soupira et admit avec un haussement d’épaules

- J’ai envie de te frapper. Tu mériterais que je te frappe parce que je te déteste. Je te déteste de m’en avoir fait baver autant et de ne pas m’avoir calculée pour arriver comme une fleur.

Néanmoins, loin de joindre le geste à la parole, elle se contenta d’effleurer son bras dans une caresse, totalement incapable de lui faire du mal. Cela avait toujours été ainsi. Même fâchée, elle avait essayé de manœuvrer dans l’ombre pour être certaine de toujours être en mesure de le sauver lui avant elle. Pourtant ce qu’elle disait n’était pas entièrement faux. Elle avait beau être amoureuse de lui, elle nourrissait une certaine rancœur à son égard. Evidemment que ses jolis mots l’effaceraient rapidement, mais cela n’aurait pas été honnête de lui dire que tout était pardonné avant même qu’il ne le demande. C’était un brin plus compliqué.

- Mais, il n’y a jamais eu de doute, n’est ce pas ? Evidemment que j’ai envie d’être avec toi. Ce n’est un secret pour personne.

A part pour lui, peut-être ? Il avait mis tellement de temps à comprendre. Elle interrompit son geste et hésita une seconde avant de le prévenir

- Est-ce que toi, tu seras patient ? Peut-être qu’il faudra un peu de temps pour se comprendre.

Manière polie de dire qu’elle était incapable de lui accorder une entière confiance à l’instant. Elle essayait de toute son âme, sincèrement. Mais elle se connaissait assez pour savoir qu’elle allait devoir gérer ses insécurités qui reviendraient au galop dès qu’il ne serait plus sous ses yeux. Et que pour y arriver, elle lui demanderait sûrement des comptes.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 6 Mar - 16:12

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Ah c’était horrible. Maxwell ne faisait pas le moment, bien au contraire. Il avait l’impression de se trouver dans une situation réellement inconfortable. Il n’avait pas l’habitude d’être dans cette position, plus souvent dans l’humour que dans le sérieux. Et pourtant il essayait tant bien que mal d’afficher un sérieux qu’il ne connaissait que trop peu, essayant de convaincre Carla qu’il n’était pas du tout en train de se foutre d’elle. Elle était sur la défensive, ne sachant pas réellement si elle pouvait le croire. Pourquoi ce virement de pensée ? Pourquoi maintenant alors que cela faisait maintenant deux ans que leur relation était compliquée ? Il n’avait sans doute pas les réponses à toutes ses questions, mais il se tenait pourtant devant elle, sûr de lui, et de ce qu’il voulait maintenant. Il ne restait que quatre mois avant la fin de l’année, avant la fin de Poudlard, avant que toute sa promotion ne parte dans le monde adulte. Il ne savait pas ce que lui réservait le monde « normal » en dehors, mais il voulait profiter au maximum de ces prochains mois avec ses copains, et il voulait également passer du temps avec Carla. Il en avait marre des disputes. Et clairement, il ne voulait pas non plus qu’elle continue à voir son bouffon de serpentard (même s’il n’était pas au courant de ça jusqu’à maintenant). Alors il lui avait dit, se tenant maintenant debout devant elle, légèrement paralysé, attendant qu’elle réagisse. Allait-elle le frapper ? Peut être. Même s’il espérait tout de même une autre réaction. Pour une fois qu’il s’était mis à nu, et qu’il se montrait vulnérable, il préférerait quand même avoir un happy ending à cette histoire. La jeune femme se releva et s’approcha d’un pas hésitant. Max ne fit pas un mouvement, ne sachant pas trop quelle allait être sa réaction. Et finalement elle prit dans ses bras. Max referma ses bras autour d’elle, clairement rassurée par le pas qu’elle venait de faire vers lui.

La jeune femme lui posa une question, rebondissant sur ses paroles. Son visage était désormais enfoui contre son torse, et elle ne vit pas le petit sourire que laissa échapper Max en entendant sa question.

– Je prends ce que tu me donnes.

Dit-il avec un ton rieur. Son corps se relâcha quelque peu, avec en même temps le stress de ces dernières minutes. Elle laissa quand même échapper un petit reproche, lui laissant entendre qu’il ne disait tout de même pas ce qu’elle voulait entendre. Max en avait pleinement conscience. Il resta silencieux, ne voulant pas ternir ce moment avec une dispute ? Il savait ce qu’elle attendait de lui, clairement. Mais il venait déjà de faire un pas énorme dans sa direction, et il avait également besoin d’y aller à son rythme. Ce n’était pas un aveu de non sentiment, mais il s’était déjà fait tellement violence, qu’il pouvait se laisser faire un petit peu. Il faut dire que maintenant, ils avaient le temps, non ?

Elle avait envie de le frapper ? Normal. Il comprenait totalement ce sentiment. Il faut dire que la demoiselle lui avait fait comprendre à plus d’une reprise qu’elle le voulait lui et personne d’autre. Il le savait, et s’en souvenait. Mais comme il lui avait expliqué, il ne disait jamais rien juste pour faire plaisir aux gens. Et lui avait visiblement eu besoin de plus de temps pour en arriver à cette conclusion. Il ne rejetait pas ses sentiments pour autant, elle avait le droit d’être énervé par le temps qu’il avait mis à se rendre compte.

– J’avoue j’ai été un peu lent. Mieux vaut tard que jamais, non ? Non. Non. Pardon, j’suis con.

Oui il valait peut être mieux ne pas mettre de l’huile sur le feu, et ne pas risquer que Carla s’énerve maintenant, alors que c’était censé être moment précieux et appréciable dans leur relation. Une nouvelle page commençait dans leur relation. C’était un peu effrayant certes, mais pour des raisons différentes désormais. La confiance allait être surement un peu plus compliqué à mettre en place, surtout du côté de Carla, il le savait déjà. Elle lui demanda s’il saurait être patient, lui expliquant qu’ils auraient peut être besoin de temps pour se comprendre. Max croyait comprendre en parti ce qu’elle voulait dire.

– Alors attends un instant, on parle de ça dans deux secondes, il y a juste un truc que j’ai envie de faire avant.

Dit-il avec un sourire, alors qu’il l’attire un peu plus vers lui. Il plongea son regard dans le sien avant de se pencher vers elle pour l’embrasser. Un moment doux et privilégié, comme il n’y en avait pas eu depuis un moment. Bien sûr qu’ils pouvaient parler de tout ce qui tracassait Carla, mais avant ça, il avait juste besoin d’un moment de proximité avec la jeune femme pour apprécier ce moment encore plus. Il laissa glisser sa main sur la joue avant de rompre ce baiser quelques secondes plus tard. Bon maintenant que c’était fait, que ce moment était passé et grandement apprécié, Carla méritait tout de même une réponse à sa question. Le garçon s’appuya sur l’une des tables derrière lui, avant de planter son regard dans le sien, essayant de lui faire comprendre qu’il prenait tout de même cette conversation au sérieux.

– Je serais patient. J’ai bien compris que tout le passif disparaissait pas seulement parce que j’ai dis deux trois trucs, t’inquiète. Je suis tout ouïe si tu as des choses à me dire, des règles à poser, on peut en discuter.

Il était ouvert à la discussion et à la patience. Après évidemment le naturel revenait souvent très vite, mais il espérait quand même que Carla comprenne qu’il était dans une position où il était prêt à faire des efforts.



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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyVen 11 Mar - 20:19

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@Maxwell Carter

Tout comme elle sentit les muscles du garçon se relâcher quand elle l’interrogea sur la durée qu’il envisageait pour cette relation, elle se détendit également à sa réponse, laissant échapper un rire railleur

- Je n’ai pas vécu des montagnes russes émotionnelles pour quatre mois.

S’il n’avait pas réussi à se débarrasser d’elle pendant deux ans, nul doute que si elle devait être à nouveau sa petite amie, elle n’allait pas se lancer là-dedans pour quatre mois. A vrai dire, cela n’aurait eu aucun sens. Elle n’avait plus quinze ans et son entourage était moins enclin à voir ses choix comme une rébellion passagère. Elle lui avait dit cet été sans le formuler clairement. Elle était capable d’hypothéquer sa situation pour lui, mais seulement s’il lui donnait une bonne raison de prendre des risques. Elle n’allait pas perdre ce qu’elle avait difficilement conservé pour une nuit ou un baiser volé. Le jeu n’en aurait pas valu la chandelle sur la durée.

Sa remarque suivante se heurta au silence du garçon et elle ne relança pas plus, même si une appréhension réelle lui tordit le ventre. Sa compagnie lui manquait. Il voulait quelque chose de plus stable avec elle, tout cela était des signes encourageants, des pas de géant même, vu leur point de départ, mais il n’y avait toujours qu’un engagement émotionnel limité, du moins dans ses paroles. Elle ne pouvait pas le forcer à lui dire ce qu’elle voulait entendre. Cela n’aurait pas été juste, ni même satisfaisant. Que valait une déclaration d’amour arrachée sous la contrainte ? Mais elle ne pouvait pas dire qu’elle était entièrement rassurée par la situation. Son côté fleur bleue était presque en train de tomber en pâmoison de bonheur, mais ce qui subsistait de rationalité en elle lui murmurait de continuer à se protéger autant que possible. Les enjeux n’avaient jamais été les mêmes entre eux. D’ailleurs, s’il plaisanta en disant qu’il était con, il lui indiqua brusquement qu’il avait envie de faire quelque chose avant de continuer à discuter, ce qui lui arracha un froncement de sourcils. Il y avait vraiment mieux là maintenant ?

Evidemment qu’il y avait mieux, mille fois mieux. Elle ne le comprit que quand il l’attira vers lui et qu’elle se laissa faire sans opposer la moindre résistance. Ses lèvres se posèrent sur les siennes avec une douceur et une tendresse qu’elle ne lui connaissait pas. Ou plutôt, qu’elle lui avait connu, mais qu’ils avaient perdu depuis un certain temps. Leur dernière étreinte avait été plus urgente et avide qu’affectueuse. La faute au contexte, la faute à leur relation bancale aussi. Puisqu’ils étaient incapables de communiquer, tout passait dans leurs gestes, y compris leurs dissensions. Mais puisque ce soir il n’y en avait plus, ses lèvres avaient une saveur différente. La seconde de surprise passée, elle se pressa contre lui, enroulant ses bras autour de sa nuque, et lui rendit son baiser sans réfléchir, avec une passion bien plus débordante que ne l’avait laissé supposer son hésitation précédente. Elle en oublia les questions en suspens entre eux, grisée. C’était à se demander pourquoi elle ne l’avait pas embrassé avant et pourquoi elle ne passait pas une partie de son temps à lui voler des baisers.

Alors qu’il s’écartait d’elle pour s’appuyer à l’une des tables entreposées là, Carla effleura ses lèvres du bout de ses doigts, perdue. Ses émotions continuaient de jouer aux montagnes russes et après le plaisir ressenti, son corps protestait de le voir s’éloigner alors que son esprit lui soufflait que la conversation n’était pas terminée. Tout allait beaucoup trop vite après être allé trop lentement. Elle avait l’impression que son monde venait de se mettre à l’envers sans que personne n’ait la bonté de l’en informer. Le revirement de Maxwell était surprenant. Tellement que l’euphorie passait, elle se sentait de plus en plus insécurisée par la situation. Elle avait envie de le croire, désespérément. En un certain sens, elle ne doutait pas qu’il puisse être sincère, elle ne le jugeait pas assez cruel pour un plan pareil. Mais son sérieux allait durer combien de temps ? S’il avait changé d’avis si brusquement, pourquoi ne serait-il pas capable de faire le chemin inverse ? Quand il mettait assez de distance entre eux pour qu’elle puisse réfléchir, elle devait admettre qu’elle était aussi terrifiée qu’elle avait été extatique. Terrifiée qu’il change d’avis. Terrifiée à l’idée de commettre le moindre faux pas s’il se révélait sérieux. Elle cligna des yeux à sa réponse ô combien sensée et ses prunelles jade lui lancèrent un regard anxieux. Elle ne comprenait plus rien. Elle savait qu’il était capable de se conduire comme un petit ami équilibré. Elle se souvenait de leurs premiers rencards. Mais qu’il lui dise ce qu’elle voulait entendre et qu’il soit capable de donner des réponses dignes de ses romans à l’eau de rose, elle avait l’impression qu’il s’agissait d’une vaste blague dont elle était le dindon.


- C’est une réponse étonnamment … adaptée.

Est-ce que quelqu’un l’avait briefé ? Pas Cab. Il la détestait.

- Encore deux ou trois du même genre et je peux te ramener à mon père.

Leurs regards se croisèrent une seconde et tous les deux grimacèrent, sans doute pour des raisons différentes. Evidemment, elle avait dit cela sur le ton de l’humour et pour gagner un peu de temps pour ordonner ses pensées. Elle secoua légèrement ses boucles blondes et tempéra immédiatement son propos

- Oublie ce que je viens de dire.

Maintenant qu’elle ne bénéficiait plus de sa chaleur, le froid de la pièce s’infiltra à nouveau à travers ses vêtements et elle frotta son bras dans un geste machinal. Est-ce qu’elle avait des choses à dire ? Des dizaines. De la promesse d’exclusivité à son envie de lui quémander la moindre marque d’affection, de ses secrets aux évidences qu’elle n’avait pas eu le temps de lui dire, à la nervosité qui lui retournait l’estomac, elle avait des heures de discussion à lui imposer. Tellement qu’elle resta muette, incapable de savoir par où commencer. Lui la couvait de ses yeux bleus, l’air si attentif qu’elle finit par demander à mi-voix

- Est-ce que pour l’instant, ça peut rester entre nous ?

C’était la meilleure des solutions. Il avait un groupe d’amis qui était en mesure de le soutenir et assez de popularité pour ne pas être embêté, mais elle, elle allait se jeter en pâture aux lions. Et elle n’était plus assez forte pour cela. Pas quand elle doutait toujours de ses intentions sur le long terme. Pas non plus quand elle avait déjà eu un bref aperçu des commérages qui la poursuivraient sans le moindre répit dès que ce serait officiel. Ils avaient besoin de temps tous les deux. Il fallait être qu’ils soient plus solides que cette discussion hésitante quand il faudrait affronter ses petits camarades sangs purs. De peur de le blesser, elle ajouta précipitamment

- Ce n’est pas que je ne veux pas m’afficher avec toi. Mais les autres … Je n’ai pas énormément de trucs biens dans ma vie. Et je les fréquente assez pour savoir qu’ils vont tout abîmer.

Cela pourrait être son joli secret, sa bulle de bonheur loin de tous ces fous furieux. Après tout, elle ne devait rien à personne, aucune explication. Elle pouvait juste choisir de profiter de lui sans partager leur histoire avec toute l’école. Cela ne leur avait pas vraiment réussi la première fois.

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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 13 Mar - 16:10

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Cette discussion avec Carla était inédite dans sa forme et dans son fond. Le jeune homme faisait un grand travail sur lui-même pour en être arrivé là et pour pouvoir mettre des mots dessus. C’était un grand pas pour quelqu’un qui quelques mois plus tôt était effrayé à l’idée d’avoir une conversation un peu trop sérieuse. Et pourtant il savait que cela n’était surement toujours pas assez pour Carla, qui attendait bien plus de lui. Il avait encre du travail pour avancer personnellement et avec elle, mais il ne pouvait pas tout lui donner comme ça, d’un coup. Il faisait de son mieux, était ouvert à la discussion, et pour une fois n’était pas sur la défensive. Il ne lui avait même pas trop reproché son rapprochement avec Rowle, bien que ceci lui reste un peu en travers de la gorge. Carla n’était pas rassurée, il le sentait. Elle avait besoin de discuter, d’extérioriser, de s’exprimer plus en détail sur cette situation. Mais pour le moment, le garçon l’attira vers lui pour l’embrasser. Après ces mois à s’éloigner et à se disputer, il appréciait grandement cette proximité nouvellement retrouvé. Sentir la peau de la jeune femme, passer une main dans ses cheveux, sentir son odeur caresser ses narines. Elle lui rendit son baiser, se rapprochant de lui, supprimant cette dernière distance. Les mains du garçon se posèrent dans son dos, la serrant petit à petit un peu plus contre lui. Il y avait de la passion entre les deux adolescents, une vraie connexion, ce qui ne rendit pas facile de couper ce baiser pour se re-concentrer sur une discussion.

Mais cette fameuse discussion était nécessaire. Tout avait été très flou entre les deux adolescents ces deux dernières années, et pour que cette histoire ait une quelconque chance, il ne fallait sans doute pas répéter les erreurs du passé. Max n’était pas vraiment à l’aise dans ce genre de discussion, mais il voulait bien se faire violence pour repartir sur des bases solides. Parce qu’il connaissait assez Carla pour savoir qu’elle était surement extrêmement anxieuse, et que ses insécurités et son manque de confiance en lui la dévorait intérieurement. Elle n’avait pas réellement de raison de lui faire une confiance aveuglement en même temps, il en avait conscience. Il essaya donc de lui expliquer qu’il avait conscience du passif entre eux, et que ce dit passif rendait forcément la situation plus compliquée. Il était ouvert à la discussion. Carla semblait un peu surprise. Alors il se demanda un instant s’il n’avait pas encore dit une connerie. Mais après quelques secondes, elle lui répondit que sa réponse était adaptée.

Elle fit une blague à propos de son père, comme quoi s’il continuait comme ça, elle pourrait presque le ramener au manoir. Le garçon la regarda un peu surpris en grimaçant. Il faut dire que la première et dernière fois qu’il avait vu le père de Carla, les choses ne s’étaient pas réellement bien passées. Il n’était pas un SP et ne trouverait sans doute pas grâce aux yeux de son paternel. Carla resta muette un instant avant de laisser échapper une question. Maxwell fronça presque immédiatement les sourcils sous le coup de la surprise. Il s’attendait à beaucoup de choses, mais clairement pas au fait qu’elle veuille qu’ils aient une relation secrète. Et pour être honnête il ne savait pas réellement comment le prendre. Il ne comprenait pas sa requête. Elle voulait être avec lui mais que personne le sache ? Pourquoi ? Il n’avait pas l’impression que leur relation, quel quel soit, ait déjà été un secret. Carla vit surement sa surprise, et repris la parole pour tenter de s’expliquer.

– Euh … si c’est ce que tu veux d’accord.

Dans la forme ce n’était pas quelque chose qui le dérangeait au plus haut point. C’était plus à propos de ce que cette requête sous-entendait : la possible honte qu’elle avait de s’afficher de la sorte. Pas qu’elle ait foncièrement honte de lui, mais s’associer à son image en ce moment n’était pas bon, en vue de la politique menée à Poudlard. Le garçon resta un peu dubitatif, un peu surpris, un peu perdu face à cette requête. Mais peut être qu’elle n’avait pas tord. Du moins pour le moment. Inutile d’avertir la terre entière alors que cette discussion n’était même pas encore terminée. Il acquiesça donc une seconde fois pour montrer qu’il était bel et bien d’accord. Il le dirait évidemment à Skyler et Caleb, mais ils étaient ses potes, donc c’était normal de leur donner une information comme celle-ci.

– Je préférerais que tu limites tes rapprochements avec Rowle dans ces cas-là.

Autrement dit, parles plus au mec que tu baisais stp. Il ne savait pas réellement ce qu’il y avait entre les deux, mais quand bien même, il préférait qu’il n’y ait rien, pas même une amitié. Etait-ce déplacé ou même trop tôt de demander une chose pareille ?



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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 13 Mar - 19:26

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@Maxwell Carter

Elle soupira quand elle le vit hésitant face à sa demande et esquissa un geste pour lui caresser le bras dans un signe de réconfort avant de se raviser. Quoi qu’elle dise, il aurait toujours du mal à la croire sur ce sujet, elle le savait. Pourtant, elle estimait lui avoir donné mille garanties sur le fait qu’elle n’avait pas honte de lui, mais c’était une peur qui revenait relativement souvent sans qu’elle ne puisse comprendre d’où cela venait. Elle se mordilla la lèvre, réfléchissant à comment elle pouvait essayer de lui expliquer

- Ce n’est pas toi le problème, c’est moi. Je sais que tu ne me crois pas, mais je n’ai pas honte de toi. C’est juste que cette année a été compliquée jusqu’ici pour moi et j’ai seulement envie qu’on me laisse profiter quelques semaines de mon bonheur avant de ternir ma joie. Je sais que les autres sang-purs vont dire des choses désagréables. Je sais aussi que je m’en fiche dans l’absolu, mais pour ça j’ai juste besoin de me sentir un peu moins … vulnérable. Tu comprends ?

Pas certaine qu’il soit en mesure de comprendre, il n’avait pas suivi l’histoire de Casey, pas van Aken, pas le don de voyance, qu’une partie de sa relation pour le moins tendue avec ses parents … Rien n’allait en somme, au point qu’elle avait fondu en larmes sur Caleb, un souvenir qui la contrariait encore. Si elle voulait être capable de repousser les rumeurs d’un geste dédaigneux de la main, elle avait besoin de deux ou trois petites semaines pour se rassurer. Ca ne serait pas très difficile en vrai, par nature Maxwell avait un effet apaisant sur elle qu’elle ne s’était jamais expliqué. Elle se sentait étrangement en sécurité en sa présence.

Carla lui adressa un regard outré à sa dernière demande, tellement cela lui semblait évident qu’elle n’allait pas gaiment s’afficher avec Rowle alors qu’elle lui demandait de la discrétion. Le but était d’avoir un peu de temps pour que chacun d’eux puisse trouver ses marques et se comporter enfin comme un couple à peu près normal avant de s’exposer à l’hostilité des autres. C’était son problème à lui de ne pas arriver à limiter les contacts avec le sexe opposé, pas le sien.


- Tu croyais que j’allais continuer à le voir en même temps que toi ?

Elle n’avait jamais joué sur deux tableaux en même et elle était vexée qu’il puisse le penser. A ses yeux, cela était nécessairement la preuve qu’il ne la croyait qu’à moitié quand elle disait qu’elle l’aimait, sinon il se serait rapidement rendu compte à quel point cette idée était absurde. Elle croisa les bras contre sa poitrine, le visage fermé

- Je ne sais pas ce que tu imagines mais tu fais erreur, je suis pour l’exclusivité. La réciprocité également.

Aucune chance qu’elle ne puisse pas mener sa vie si lui avait le droit de draguer la moitié des filles de cette école. Elle était prête à admettre que cela faisait partie de son caractère et qu’il ne se montrerait jamais austère, mais il y avait une différence entre se montrer amical et insistant. Malheureusement, la frontière qui le séparait de la lourdinguerie était souvent trop ténue pour qu’il ne l’identifie.

- En d’autres termes, tu me laisses mettre fin à ce qu’il se passe avec Thad, ce qui nécessite que je lui adresse la parole à ce moment-là tout de même, et après ce qui vaut pour moi vaut pour toi. Je n’ai jamais été partageuse.

Manière assez sobre de dire qu’elle était même plus souvent rongée par la jalousie que par la sérénité. Maxwell y avait toujours vu un manque de confiance de sa part, la réalité était plus nuancée. Effectivement, elle n’était pas rassurée par le comportement du garçon, mais c’était surtout de confiance en elle qu’elle manquait. Si elle avait un instant cru qu’elle pouvait lui être suffisante, elle n’aurait pas particulièrement tiqué quand il parlait à d’autres filles. Ce n’était pas une question de ne pas se sentir jolie, elle se savait belle et n’avait aucun complexe sur son apparence. C’était quelque chose de plus profond. Elle avait l’impression qu’une fois passé l’intérêt pour sa plastique, elle avait la fâcheuse tendance de toujours tout gâcher ou de ne pas être assez intéressante, assez drôle, assez gentille, assez de quoi que ce soit pour retenir quelqu’un. Si elle l’avait été, son père serait différent, Casey ne serait pas si distante, Killian ne serait pas en France et elle n’aurait pas été uniquement le faire-valoir de Finnbjörn pour attirer l’attention de Bluebell. Si savoir que Maxwell avait ses propres insécurités lui permettait d’avoir un argument de négociation, il y avait peu de chance pour que le garçon se rende compte de la profondeur de ses failles tout de suite. Elle lui en parlerait un jour. Mais pas ce soir, pas quand elle ne savait pas s’il n’allait pas lui briser le cœur dans une semaine.


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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 13 Mar - 20:11

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Carla lui expliqua que le problème ne venait pas de lui, qu’elle n’avait pas honte de lui et qu’elle voulait simplement profiter d’un peu de légèreté sans subir le retour de bâton de ses amis puristes. Sur le fond il comprenait un peu qu’elle ne veuille pas qu’on la soule avec cette histoire, après tout sa famille ne serait surement pas hyper contente d’apprendre qu’elle s’était à nouveau approché de lui, et cela était possiblement vrai pour ses potes SP aussi. Peut être qu’elle voulait simplement profiter du temps sans se prendre la tête. En soit, cela ne changeait rien à la vie de Max de ne pas crier cette relation sur tous les toits. Mais cela le piquait un peu tout de même, comme un message douloureux pour lui rappeler qu’il ne serait jamais à la hauteur de ce qui était bon et bien pour Carla Yaxley. Il ne doutait pas de son honnêteté lorsqu’elle voulait lui faire comprendre que le problème ne venait pas d’elle, ce n’était pas elle qui avait honte de lui, mais le milieu dans lequel elle vivait. Il avait toujours eu un rapport conflictuel avec cette différence de sang. Lui qui avait été élevé dans un monde où moldus et sorciers cohabitaient de manière libre, ne comprenait pas qu’on puisse ne pas être assez bien pour quelqu’un simplement par rapport à son sang. Il ne ferait l’unanimité ni chez ses amis SP, ni dans sa famille, et il devait s’y faire. Et pourtant au fond, sans qu’il puisse réellement mettre le doigt dessus, ça le dérangeait fortement. Mais que pouvait-il y faire ? Pour le moment, si Carla voulait le garder pour elle, il pouvait accéder à sa demande, ne pensant évidemment pas un seul instant que ses deux potes étaient exclus de ce secret. Caleb serait évidemment au courant assez rapidement après la fin de cette entrevue, et même chose pour Skyler, qui avait toujours été un soutien important pour lui.

– Je comprends.

Répondit-il simplement sans s’éparpiller sur la question. Que pouvait-il dire de plus de toute manière ? Rien pour le moment. Pour autant il ne savait pas en quoi l’année de Carla avait été compliqué. Il savait que l’une de ses meilleures amies, Casey, avait finit sa scolarité, et qu’elle devait lui manquer, que ses parents lui mettaient la pression, mais c’était tout. Rien de plus. Il lui manquait surement un épisode. Ce qui finalement n’était pas très surprenant, parce qu’ils avaient été très distants ces dernières semaines/mois. Il aurait pu se passer pleins de choses dans la vie de Carla sans qu’il ne soit au courant. Elle avait même commencer une sorte de relation avec Rowle qu’il n’avait même pas vu, c’est pour dire. Etait-ce pour autant sa place de lui demander de plus amples informations sur cela ? Peut être pas. Pas maintenant en tout cas. Le moment viendrait peut être plus tard.

Par contre, s’il voulait bel et bien faire des concessions, il voulait que ce soit réciproque. Et la première chose qui sortit de sa bouche était qu’elle devait mettre un terme à sa relation avec Rowle. Bon ça paraissait évident, certes, mais c’était tout de même mieux de le verbaliser. Mauvaise idée. Carla semblait outrée qu’il ose faire une telle demande. Et il lui avait donné visiblement, la parfaite occasion, pour lui lancer une pique. Légèrement malvenu et injuste trouva-t-il car il n’était jamais allé voir ailleurs pendant leur relation.

– Je voulais juste que les choses soient claires, rien de plus.

Dit-il, mais Carla reprit la parole pour lui expliquer qu’elle devrait lui parler de toute manière pour mettre fin à cette relation. Très bien. Elle attendait la même chose de lui. Ok. Bon il n’avait pas quarante conversations à faire pour autant puisque ça faisait maintenant un bon moment qu’il n’avait rien fait avec personne pour le coup. Il savait pour autant que Carla avait un tempérament assez jaloux, et qu’elle pouvait facilement s’énerver dans des situations qui l’impliquait d’une quelconque manière avec des filles. S’il avait pu comprendre la légitimité de cette peur parfois, il ne la comprenait pas toujours. Pour lui, elle ne lui faisait pas confiance. Et il ne comprenait pas qu’elle ne puisse pas lui faire confiance parce que s’il voulait aller voir ailleurs, il n’avait aucune raison de se mettre sérieusement avec elle, ou s’il était de ce genre là, il n’aurait pas mis aussi longtemps à repartir sur une vraie relation.

Il n’avait pour autant pas envie que cette conversation se passe. Il voulait profiter du moment, ne pas se disputer, et surtout ne pas partir sur des mauvaises bases avec la jeune femme. Elle lui avait dit qu’elle mettrait un terme à sa relation avec Rowle. Très bien, il la croyait. Il n’avait pas de raisons de ne pas la croire sur ce sujet de toute manière.

– Skyler ne fait pas parti des filles dont tu dois être jalouse, qu’on soit clair, mais son amitié est très importante pour moi. Tout est platonique, il s’est jamais rien passé, et il se passera jamais rien, mais elle sera forcément dans le paysage. J’espère que tu pourras l’accepter.

C’était sa manière de prendre les devants, et il espérait que Carla ne le prendrait pas mal. Il voulait la rassurer dans la nature de sa relation avec Skyler, et en même temps, lui faire comprendre, qu’elle n’allait nulle part.

– Et si pour ce soir, on se mettait un peu moins de pression et on allait se promener tranquillement pour passer un peu de temps ensemble ?

Demanda-t-il. Peut être avaient-ils eu assez d’émotions pour ce soir et qu’ils pouvaient profiter d’un moment de pause ?


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Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Voyante
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus: Un renard
Epouvantard: Etre encerclée par un incendie
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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Message(#) Sujet: Re: So much hate for the one we love - Maxwell & Carla So much hate for the one we love - Maxwell & Carla EmptyDim 13 Mar - 20:47

So much hate for the one we love



@Maxwell Carter

Maxwell eut beau répondre qu’il comprenait, elle n’en fut pas entièrement certaine, ce qui déclencha une nouvelle vague de nervosité. Est-ce que pour se faciliter la vie elle ne venait pas de se tirer une balle dans le pied ? Difficile à dire. Tout comme elle ne sut pas si sa réaction trop vive sur le sujet de Thaddeus n’agaça pas le garçon sans qu’il le dise. La réponse mesurée qu’il lui opposa ne fit qu’accentuer son malaise. Elle avait l’impression de marcher sur des œufs, que chacune de ses réactions pouvaient déclencher une dispute dont elle avait franchement peur. Contrairement aux apparences, elle avait vraiment envie que cela fonctionne, tellement qu’elle était terrifiée par le moindre de ses faux pas. Si c’était elle qui n’avait pas été capable d’être assez jusqu’ici, est-ce qu’il partirait à sa première colère ? Jusqu’où allaient ses bons sentiments ? Elle se mordilla la lèvre, brusquement anxieuse de ce qu’elle venait de dire et tenta aussitôt de tempérer sa réaction

- Alors on est d’accord.

Enfin, elle essaya autant qu’elle put puisque sa jalousie fut le départ d’un nouvel éclaircissement qu’elle n’apprécia que très modérément.

- Skyler ?

Le ton incrédule de sa voix démontrait que si elle était évidemment au courant qu’ils se parlaient, elle n’avait jamais réalisé qu’ils étaient amis à ce point. Immédiatement, une pinte de jalousie comme de rancœur lui serra la gorge et lui retourna l’estomac. Jalousie à plusieurs égards, évidemment parce que Skyler était une fille et que donc par définition, elle représentait une forme de menace, mais surtout jalousie que Skyler soit capable d’avoir des amis qui n’étaient pas elle. Pour ce qui était d’une présence féminine dans l’entourage direct de Maxwell, elle supposait qu’elle pouvait s’accommoder de son existence. Après tout, elle considérait comme Maxwell que Skyler n’allait pas sauter sur le garçon. Le seul sur qui elle aurait dû se jeter était Blaze et Carla était persuadée qu’elle finirait par s’en rendre compte un jour, quand elle arrêterait de se mettre des œillères et d’avoir peur de toutes les choses positives qui pouvaient lui arriver dans la vie. Le reste serait un problème qu’elle ne résoudrait jamais. Quand elle avait compris que les échanges épistolaires qu’elle avait eus avec S étaient avec Skyler, elle avait sincèrement essayé de se montrer amicale à son égard. Elle ne pouvait pas dire que cela était toujours très concluant. La neutralité était généralement la réaction la plus encourageante, la froideur était la norme et l’hostilité était parfois présente. Alors l’idée qu’avec son joli sourire et ses blagues, il ait pu réussir là où elle s’était cassée les dents, elle devait bien admettre qu’elle était jalouse. Voilà ce qu’il ne comprenait pas avec les statuts sanguins. Il avait l’impression que sa vie en était plus simple, mais pas du tout. Elle n’était jamais assez extrême pour les sangs purs et son hémoglobine n’était jamais assez diluée pour les autres. Peu importe à quel point elle montrait patte blanche aux uns ou aux autres, elle n’appartenait à aucun monde. Elle ne savait pas leur ressembler. Quant à la rancœur, elle était simple à comprendre et elle lui brûlait l’œsophage. L’un des premiers points de cette conversation avait été qu’elle en était venue aux mains avec Skyler. Or, Maxwell la connaissait assez pour savoir qu’elle n’était pas celle qui avait initié le mouvement, cela ne lui ressemblait pas. Et après, il venait la prévenir que la fille qui lui avait sauté à la gorge serait toujours dans le paysage ? C’était indécent. Non, pire, dans une certaine mesure, cela était blessant. Il prenait toujours la défense des autres, de Cab, de Skyler maintenant, mais jamais la sienne. Immédiatement son regard brilla d’une lueur de tristesse qui était en contradiction avec sa réponse

- J’imagine.

Elle avait déjà failli gâcher les choses avant qu’elle ne commence, elle ne pouvait plus en rajouter pour ce soir. De toute façon, peu importait à quel point cela lui faisait mal au cœur, il n’aurait pas compris, parce qu’il n’aurait pas essayé de comprendre. Sa loyauté à ses amis était une qualité qu’elle appréciait autant qu’elle la subissait. Enfermée dans son mutisme et fixant le sol, elle releva les yeux quand Maxwell lui proposa de se balader. Son regard se porta vers la fenêtre où seules les étoiles brillaient. Oui, ce n’était pas une mauvaise idée. Elle aimait la nuit. Les coins de sa bouche s’étirèrent dans un sourire et elle acquiesça doucement

- Ca me va !

Se rapprochant de lui, elle glissa sa main dans la sienne, savourant la chaleur de sa peau contre la sienne. Le contact eut pour effet de l’apaiser et elle se détendit, oubliant en partie de qui l’avait tant contrariée la minute avant. Il avait raison. Pas de pression pour ce soir.

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