À vous enflammer la tête, oui!

Azure & Artemis

Non ! Je refuse.

Mais quand bien même Azure s’obstinerait avec le tableau devant elle, elle savait qu’elle n’aurait pas gain de cause. Le regard oblique qu’il lui lançait semblait stipulé qu’elle allait subir la loi martiale et que rien n’allait empêcher le courroux de s’abattre sur sa personne. La fille serra des dents continuant de fixer le tableau avec une rancœur manifeste pendant qu’il continuait à lui déballer qu’elle avait clairement risque sa vie en agitant devant son visage une flamme nue. Pour autant, Azure était assez certaines qu’elle était bien loin du tableau alors qu’elle brûlait un morceau de parchemin à la fois par ennui et par la non-satisfaction de l’essai qu’elle avait composé hier, qu’elle avait ratifié ce matin puis détruit, là tout juste maintenant après que la feuille lui ait semblé plus ressembler à un tableau abstrait. En fait, pas si détruit que cela, car après que l’auguste peinture lui avait crier dessus sans prévenir, elle avait tressauté, perdu la feuille des mains de peur de se brûler les doigts et oui sa baguette c’était pointé vers le maudit tableau.

Il n’y a rien à refuser jeune fille. Je vous aie vu avec des intentions de vous en prendre à moi. Et je l’attesterais devant l’éminent Directeur Sorensen …

Plus il parlait, plus la petite gryffonne pestait dans sa tête. Pourquoi avait-elle décidé de s’éloigner autant de la Grande Salle. Là-bas, elle aurait eu moult personne pour attester qu’elle n’avait eu aucune intention funestre, mais ici… Elle entendait déjà dans sa tête, le vil commentaire qui disait qu’elle l’avait cherché ; mais au fond si Azure avait pris un détour dans ce couloir c’était justement pour brûler ce fichu papier en paix et définitivement l’oublier. Le brûler lui avait semblé une méthode brutale mais plutôt efficace, et à moins de vouloir attirer l’attention sur elle pour un rien... elle avait quitter la salle après le repas du soir à cet effet.

… que vous êtes un danger public …

Et puis quoi encore. Sur quel maudit individu avait-elle atterrie. Elle savait que certain sorcier était mal luné mais là, elle se demandait bien pourquoi on avait mis ce tableau-ci dans cette allée. À croire que c’était un guet à pend. Froncé les sourcils et vous finirez en Grade Acier, à croire qu’il récoltait des lauriers de ces mauvaises interprétations et avait un quota d’étudiant à piéger avec ces sornettes. Il en venait quasiment à lui donner vraiment envie d’incendier son tableau. Ce qu’il pouvait être… rageant.

… et que vous aviez démontré une agressivité manifeste. Il est de mon devoir de m’assurer de la sécurité de tous et du bon comportement d’autrui …

Elle agressive ? Elle leva les yeux au ciel serrant les poings et par le fait même sa baguette qui actuellement n’émettait pas de flamme. Avait-il vraiment envie qu’elle mette feu à son tableau, parce qu’à énoncer des faussetés pareilles ce n’était pas l’envie qui lui manquait soudainement. Si elle n’était pas aussi furieuse, elle aurait eu la répartie de pensée qu’il était vraiment très dédié à son devoir, ça aurait presque sonné être louable, mais là… elle ne se retenait que de lui siffler des insultes, qui elle aurait été d’une vérité sans mesures à être rapporté au directeur de l’école.

… pour restaurer la gloire de cette école.

Définitivement, s’il n’était pas comme cela avant sa mort, autant dire qu’il était un digne partisan ou qu’il avait suivi un intense lavage de cerveau avant d’être poser ici prêt à surprendre tous les élèves au passage. Bien emporté, le sorcier du tableau criait.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

	A vous enflammer la tête, oui !
	@Azure Zinnia
Il y avait des jours comme ça où le calme et ma tranquillité étaient ma priorité. Tout le monde était dans la Grande Salle, ça papotait, ça jacassait, dans un brouhaha continu. Et quand je préférais un peu de silence, je m’éclipsais, laissant Rosalie et Haley, Alexander et les autres sur place. Soit je trouvais une excuse naze, soit je me tirais simplement en toute discrétion, et c’était cette dernière option que j’avais choisi. Profitant de discussions ne me concernant pas, j’avais fui les lieux pour déambuler sans but particulier dans les couloirs. Tout ce qui m’importait, c’était d’avoir du silence, de pouvoir laisser vagabonder mes pensées sans les interférences des caquètements des autres élèves. Je ne suis pas toujours aussi asocial, mais ça ne pouvait que faire du bien quand ça arrivait. Et, sentant à l’avance que ça allait arriver, j’avais prévu le coup et rangé un livre dans une poche intérieure de mon uniforme pour m’occuper. Ma direction serait sûrement le Balcon du Monde, malgré la baston à laquelle j’y avais participé la dernière fois que j’y avais mis les pieds. Mais rien ne m’empêchait de simplement vagabonder dans des couloirs quasiment vides avant d’atteindre ma destination. C’est ainsi que je me retrouvais à déambuler au deuxième étage, tout aussi désert que le premier avant lui. Pourquoi c’était à cet étage que je m’arrêtais un moment ? Allez savoir. Les seuls points qui changeaient des autres étages étaient les toilettes des filles qui ne me concernaient pas, et la salle d’étude des runes dont le prochain cours n’était pas pour tout de suite. Il s’agira donc simplement de flâner dans les couloirs, en regardant les extérieurs de haut. Ce que, encore une fois, je pourrais faire à bien des étages, mais qu’importe. Toutefois, il semblerait que j’aie mal choisi mon étage. A l’approche d’un angle, j’entendais quelques éclats de voix, d’un homme visiblement énervé envers je ne sais qui. J’aurais pu faire demi-tour, éviter les ennuis, mais une certaine curiosité s’installait en moi. Pas suffisante pour que je m’arrête sur les lieux, mais suffisante pour que je continue ma route pour au moins jeter un œil en chemin. D’un pas légèrement plus décidé, j’atteins donc l’angle et tourne pour voir ce qu’il se passe. Là, une Gryffondor, visiblement un peu plus jeune que moi, se tenait face à un tableau qui semblait lui faire tout un sermon. Ça parlait de sécurité, de bon comportement, de gloire. C’est dans ce genre de situation qu’on peut se dire que donner vie aux tableaux n’était pas forcément une si bonne idée que ça. Un peu déçu que ce soit seulement un tableau un peu mal luné qui s’emballait, j’allais continuer ma route comme si de rien n’était, quand ce dernier me héla. « Et voilà qu’en plus l’on m’ignore, l’on voudrait passer devant cette infamie sans aucune réaction. » Et qu’est-ce que ça peut te faire ? C’est pas à moi qu’il faut rapporter tes ennuis. « Approchez-vous donc plutôt, et vous me direz ce que vous pensez des actes de cette jeune fille. » J’aurais pu continuer à l’ignorer. J’aurais pu continuer ma route comme s’il n’existait tout bonnement pas. Mais avec un long soupir, je fis deux pas vers le tableau. « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » lâchais-je simplement, avec un ton exaspéré au possible qui ne laissait aucun doute sur mon ennui d’être retenu ici. Je ne suis même pas préfet, ni même dans la brigade, qu’est-ce que vous voulez que je gère vos problèmes ? Mon regard alterna entre la Gryffondor et le tableau en attendant des explications sur cette "infamie" de laquelle on voulait me rendre témoin.

Code by Joy

Azure & Artemis

À vous enflammer la tête, oui!

Rien n’allait. Absolument rien. Si le début du monologue l’enquiquinait et la chauffait comme un fer rouge de colère, le drame survint lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était plus toute seule avec l’énergumène peinturé sur le mur. Le trouvant derrière elle, elle ne l’avait ni vu ni entendu approcher et dans ce calvaire qu’était sa vie actuellement ça n’en rajoutait qu’une goutte de plus qu’il connaisse lui aussi le drame de son existence. Elle avait prié que ça soit quelqu’un qui ne lui vaudrait pas de mal, un ami aurait été encore mieux, un étudiant qui s’en foutait une option passable, mais elle ne le connaissait pas celui-là et anticipait sa réaction. Après tout, quand elle avait noté que c’était un garçon qu’elle ne connaissait pas, elle avait bien perdu toute chance de rédemption. Ces derniers accrochages lui avaient couté un service et une risée. Tous deux par des aînées qu’elle ne comprenait manifestement pas vraiment.

Elle posa son regard vers le jeune homme, incertaine, mais surtout surprise qu’il soit maintenant lui aussi impliqué dans cette histoire idiote. Et puis, vivement, elle repensa à ces feuilles de parchemins jonché au sol à ces pieds qu’elle avait échappé en sursautant à l’appel du tableau. Ce n’est pas pour rien qu’elle avait voulu les détruire. Décidément, l’idée de s’installer dans un coin tranquille n’avait pas été une si bonne idée que cela. Mettre le feu à ces écrits aurait été plus profitable à l’extérieur ; mais la neige l’avait rebuté et voilà ou elle en était. À ces pieds, le texte ratifier un nombre incalculable de fois qu’elle avait envoyé à Dmitri, ainsi que plusieurs autres certains d’amour, d’autre de son mal-être, ainsi de suite. Aux bas mots, il y avait une dizaine de feuilles. Feignant être concerné et l’entendant demandé son avis au vert, Azure s’accroupit bêtement pour ramasser les feuilles qui avait au départ causé son malheurs. Elle s’arrêta subtilement et leva les yeux au ciel d’exaspération en l’entendant l’appeler à nouveau à l’ordre.

Mademoiselle !!

Au moins, elle nota qu’il ne connaissait pas son nom. C’était au moins cela de gagner. La gryffonne avait juste à … s’en aller sans jamais lui répondre ? Elle savait que ce n’était pas une solution qui tiendrait et son ton l’irritait profondément. Elle reposa son regard au sol, plus que deux à ramasser. Et croisa le regard du pauvre qui maintenant était jeter en pâture pour prendre une décision sur son sort.

Mademoiselle !!!!

Et puis, merde. Elle resta accroupie et énonça clairement :

Il a eu la trouille que je détruise son tableau.

Et poursuivit mentalement sa déclaration ; et ça n’aurait pas été plus mal, vu qu’il est insupportable ! Elle finit par prendre une feuille puis la dernière se souleva et s’enfuit de la portée de sa main. Elle le suivi de ces yeux marrons et … lorgna les chaussures du jeune homme alors qu’elle était devant lui. Elle releva les yeux vers lui, irrité et mal à l’aise, se demandant si elle devait aller la chercher elle-même ou s’il lui donnerait tout simplement. Deux secondes passèrent avant qu’elle prenne la décision avant de se déplier et d’avancer pour récupérer la feuille. Le mieux sera encore qu’il ne lisse rien. Cela, en revanche, n’était nullement garantie. Elle espérait être assez vite pour s’assurer qu’il ne comprenne pas ce qu’il ait entre les mains. C’était sa priorité. Après tout, c’était pour cela qu’elle voulait les détruire ; s’assurer que personne ne verrait jamais ce qu’elle avait écrit.

◈◈◈◈◈◈◈
≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

	A vous enflammer la tête, oui !
	@Azure Zinnia
Moi qui était parti fuir le brouhaha, en voilà un autre, moins bruyant, mais tout de même. Il semblait être si dur de trouver un peu de paix dans ce château, parfois. Pourtant, sûrement justement parce qu’ici, il y avait sûrement moins de monde agglutiné, ma curiosité peut-être un peu malsaine avait guidé mes pas vers la source du conflit que l’on entendait de loin, alors que j’avais voulu le calme. Y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, dirons-nous. Ce n’étaient même pas deux vraies personnes qui conversaient là, et encore moins des gens que je connaissais. Il faut dire que j’aurais reconnu les voix dans le second cas. Une inconnue au bataillon et un tableau sans nom, si ce cadre hurlait dans ma tête de m’en aller puisque rien de tout cela ne me concernait, la décoration ne l’entendait pas de cette oreille, et s’indigna de mes pas non concernés. J’étais très mauvais pour cacher mon agacement à partir d’un certain point, mais le tableau ne semblait pas particulièrement en avoir quelque chose à faire, trop imbu de lui-même. J’attendais donc désormais des explications, quitte à devoir m’improviser juge. Quant à la Gryffondor, plus discrète – ou peut-être simplement parce qu’elle avait du mal à en placer une avec ce tableau trop bavard – ignorait à son tour le tableau, préférant ramasser les parchemins qui traînaient au sol. Seulement bien sûr, le relou du tas ne l’entendait pas de cette oreille et l’appelait. Comme s’il ne pouvait pas décrire lui-même la situation… Sans quitter sa position, elle expliqua que le tableau avait cru qu’elle comptait le détruire. Les Gryffondor avaient une réputation un peu farouche, mais de là à détruire un tableau sans aucune raison, ça me semblait un peu gros. « Sérieux ? Ça n’a aucun sens. Pourquoi quelqu’un ferait ça ? » Et puis, je regardais le tas de feuilles que la Gryffondor ramassait, en remarquant un un peu noirci, comme un peu cramée. Voulant régler cette affaire au plus vite pour m’en débarrasser, je faisais tourner mon cerveau pour remettre ce qui avait pu se passer en place, quand une des feuilles qu’elle tentait de ramasser vola jusqu’à mes pieds. D’un geste rapide, je ramassais la feuille juste avant qu’elle ne s’approche pour le faire. « Ah ça, je ne vous le fais pas dire ! » répondait en même temps le tableau à mes interrogations, n’ayant clairement pas compris que je ne croyais pas à son histoire. En silence, ignorant encore ses mots quelques instants, mes yeux se posèrent machinalement sur l’écriture qui ornait le parchemin, sans vraiment lire le contenu pour autant. Mon regard s’accrocha seulement à quelques mots du lexique de l’amour, sûrement à cause de la Saint-Valentin. Ca ne me concernait pas vraiment, mais ça me donnait pile les informations qu’il me fallait pour bien confirmer ce qu’il s’était passé. Je tendais la lettre à sa propriétaire tout en reportant mon attention sur le tableau. « A mon avis, vous n’avez jamais rien risqué. Elle voulait juste se débarrasser de mots embarrassants, et vous, pour je ne sais quelle raison, vous avez cru à une attaque. Franchement, quel niveau de maladresse vous pensez qu’il faudrait pour cramer ses propres parchemins… » lançais-je en indiquant d’un geste de la tête le tas de feuilles que la rouge portait. « Plutôt que foutre le feu à un tableau parfaitement immobile ? » Après, je ne la connaissais pas, peut-être que c’était possible, mais ça restait assez peu probable. Au final, tout ce qu’il fallait en retirer… « Franchement, si vous avez peur d’une petite flammèche à quelques mètres de vous, fallait refuser d’être un tableau ou je ne sais pas. » ponctuais-je d’un haussement d’épaules, certain que ça ne lui plairait pas, mais je n’en avais que faire.

Code by Joy

Azure & Artemis

À vous enflammer la tête, oui!

La petite brunette penchée pour ramasser les différentes feuilles de parchemins qui étaient tombés à ces pieds finit par répondre au tableau. Si elle le trouvait agaçant, c’était presque qu’un euphémisme ! Il n’était probablement pas le seul du lot de nouveau tableau qui avait une envie de conquête glorieuse et de se sentir efficace et bien vivant. Mais à quoi bon ! Vous n’êtes même pas vraiment vivant ; que des âmes immortalisés et … clairement agaçant. D’imaginer qu’il avait pu être aussi chiant de leur vivant et qu’un peintre s’était quand même dit qu’il pouvait s’avéré judicieux d’emprisonner son essence dans un cadre, avait probablement été la pire décision jamais prise par l’auteur de la peinture. La réplique du vert la rassura, au moins elle n’était pas la seule à le trouver complètement dérisoire.

Elle regarda voleter la dernière feuille vers les pieds du garçon et franchit la distance alors qu’il la ramassait, ignorant superbement le commentaire décousu du sorcier mural. La lèvre coincée, elle se demanda s’il avait pu noter quelques choses d’une très brève visualisation et le voyant lui retourner la feuille, elle eut un soupir, appréciant qu’il n’ait pas cherché à fouiller sa vie privée. Un membre de la brigade n’aurait probablement pas donné la peine de respecter sa vie privée aussi méticuleusement.

Merci. Prenant la feuille, l’ajoutant à son paquet coller contre son buste. La demoiselle écouta le Serpent proposer les évènements avec un assez grande justesse pour ne rien ajouter et rit doucement, incapable de s’en empêcher, lorsqu’il énonça qu’il n’avait qu’à ne pas accepté d’être un tableau s’il craignait les flammes. C’est vrai qu’il fallait y penser, personne ici se promène avec des lampes-torches. Des flammes, il y en a partout.

Indigné l’auguste personnage croisa les bras avant de rétrécir son regard passant de la colère et la crainte, à une sourde opposition. Au moins, il ne criait plus, se dit Azure. Les jeunes de mon temps étaient beaucoup moins insolent ! Voilà qu’il leur cherchait encore des noises pour un rien. Mlle Zinnia soupira, jeta un regard découragé à son aînée puis estima que peut importe ce qu’il dirait lui et l’autre, le tableau était bien décidé à continuer sa conquête de correction auprès des élèves. Les étudiants de quel temps on parle exactement ? Après tout, peut-être qu’il était juste mal luné ou aurait-il dû rester dans un environnement contrôlé loin des jeunes turbulents et bruyant. Azure s’imaginait bien le tableau d’une autre ère se confondre dans des concepts et usages qui n’étaient plus les mêmes. Peut-être bruler des parchemins étaient interdit par le passé ? Peut-être faisait-elle quelques choses de grave, si elle se fiait à ces mœurs ? Mais elle ignorait jusqu’à son nom.

◈◈◈◈◈◈◈
≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

	A vous enflammer la tête, oui !
	@Azure Zinnia
La situation était assez incroyable, se fait engrainer comme ça par un tableau. Si j’avais été dans la situation de la Gryffondor, j’aurais sûrement passé mon chemin et laissé l’être d’un autre temps dans ses illusions. Il aurait pu le raconter à la direction, qui avec deux doigts de jugeotte l’aurait cru sur une histoire pareille ? Et pourtant, là, alors que je n’étais pas sa cible, me voilà à vouloir élucider ce qu’il s’était passé pour qu’il la ferme. Il n’était pas bien compliqué de comprendre ce qu’il s’était passé, d’ailleurs. Quelques parchemins cramés, un pyrophobe, et les pièces du puzzle s’assemblaient sans mal. Ma réflexion sur la peur du feu que ressentait le tableau sembla amuser la victime qui rebondit pour en rajouter une couche. Je n’en dis pas plus, observant seulement le personnage du tableau se renfrogner, visiblement à court d’arguments. En même temps, comment argumenter contre l’évidence même ? Finalement, tout ce qu’il fut capable de répondre, c’était que nous étions plus insolents qu’à son époque. Pas de quoi me faire avoir une crise existentielle, qu’est-ce que ça pouvait me faire qu’il y a des décennies les jeunes se laissaient marcher dessus. Je ne comptais pas pour autant juste encaisser les palabres d’un vieux fou. La Gryffondor fut la première à répondre à ses plaintes, et j’enchaînais. « Votre temps est révolu depuis un moment, mon vieux. Faut apprendre à avancer maintenant, et faire avec le monde tel qu’il est. » Non parce que, encore une fois, c’était pas la peine de devenir un tableau si c’était pour ne pas voir et accepter ce que devient le monde. Nous étions toujours capables de faire preuve de respect, mais sûrement pas avec de vieux fous comme celui-là. Ce genre de vieux qui va toujours te répéter que c’était mieux avant, que de son temps tout allait bien, et qui refuse de voir les avancées de notre ère… Mais cette histoire commençait doucement et sûrement à me lasser. Le tableau était de toute façon à court d’arguments, il était donc temps de clore l’incident et d’enfoncer le clou. Je tourne les talons, tournant le dos au tableau, et je jette un regard à la rouge avant de pointer le vieux relou du pouce. « L’incident est clos, je pense. Laissons-le ruminer sur son époque autant qu’il veut, et cassons-nous. » On lui avait déjà accordé beaucoup trop de temps. Il ne serait sûrement pas non plus content avec ce que je venais de sortir, mais je n’en avais rien à foutre. Il avait plutôt intérêt à nous laisser tranquille, s’il commençait à nous poursuivre à travers les tableaux pour nous faire chier, je peux vous garantir que j’allumerai un feu bien plus proche que ce qui avait dû se passer ici…

Code by Joy

Azure & Artemis

À vous enflammer la tête, oui!

Le tableau les observait avec une hargne au visage tel un anachronisme d’un autre temp. Déjà la comparaison était malhabile sans repaire de temps pour les étudiants, mais elle était assez certaine que des adolescents restaient des adolescents de son temps ou du leur. À moins qu’il soit une réelle antiquité et qu’il ait vu l’école à son ouverture alors qu’il y avait à peine d’étudiant déambulant dans les couloirs et vivait d’une quiétude anormale. L’avait-on sorti d’un coin obscur pour le réintroduire pour surveiller les élèves cette année ? Il aurait mieux fait d’y rester. Le Serpentard avait raison, il fallait qu’il avance et qu’il passe à autre chose. C’était peut-être simplement trop lui demander. Une idée fugace lui passait en tête alors qu’elle se demandait si le concierge ne pourrait pas juste relocaliser le tableau dans un coin loin des élèves, question qu’il puisse jouir de la quiétude; mais c’était par gentillesse d’âme et il ne le méritait probablement pas. Elle se dit qu’elle allait attendre de voir si soudainement son statut venait à changer et prendrait une décision d’aviser ou non le concierge de l’école.

Totalement.

Les papiers sur son buste, elle avança vers le garçon avant de passer à sa droite. La mine résolue, les cheveux balançant attacher en couette haute, la gryffonne marchait avec la ferme intention de ne pas s’arrêter peu importe ce que le tableau dirait.

Belle perte de temps, en plus j’ai même pas fini ce que je voulais faire. Compléta-t-elle avec ironie.

Elle emboîta le pas et s’assura de passer le coin avant de ralentir, ignorant par le fait même si son aînée l’avait suivi ou non. Il n’y avait pas des tonnes de chemin possible et il lui semblait qu’elle devait quand même le remercier même si ça lui en coûtait d’avoir été malmené par un tableau. Foi d’Azure, ça serait la dernière fois! Le prochain qui l’enquiquinerait se heurterait à une très forte résistance pour autant qu’elle n’eut été réellement pas coupable de quoi que ce soit, mais du fait de son caractère, il lui semblait plutôt improbable que cela puisse arriver. Et puis, au-delà de le remercier, elle voulait au moins connaître le nom du jeune garçon ténébreux. Cela pourrait toujours servir plus tard, croyait-elle. Elle avait du bol, il ne semblait pas être un chevalier en armure, juste quelqu’un qui désapprouvait fortement l’air suprémaciste d’un tableau. Azure avait toujours l’impression que les Serpentards étaient un peu hautain, elle n’avait guère d’ami dans cette maison. Ils étaient bel et bien en classe avec eux, mais elle préférait se concentrer sur Kathleen qui était de nature plus simple. Elle suspendit son pas, consciente que l’individus devant être derrière elle à peine.

On dirait qu’ils ont sorti tous les tableaux qui traînaient dans la poussière, enfermer dans des vieilles maisons, depuis cinq décennies pour avoir assez d’effectif! C’était une très mauvaise idée !

Elle était consciente que d’autre tableau l’entendrait mais au final, elle ne disait que son mécontentement, rien de très étonnant ni scandaleux. Personne ne pouvait décemment être heureux d’être écouté à chaque cinq pas qu’il faisait dans le couloir. Y-avait-il des augustes sorciers intéressants et qui ne soient pas acariâtre dans les nouveaux venus ou il avait été choisi explicitement pour leur être désagréable ? Bon! Elle n’était pas fan de la Grosse Dame mais elle n’était pas mesquine, juste un peu frivole. Ça pouvait être à la limite distrayant.

C’est gentil de…

La liste était longue et surtout la brunette ignorait si le Serpentard était du genre gentil ou tout simplement s’il prendrait la chose mal. Après tout, certaine personne avaient un certain standing à avoir. N’avait-elle pas dit un jour à l’aînée de Sorensen qu’elle trouvait son accent mignon, ce qui était tout à fait vrai, et avait heurter une barre de mépris non déguisé. Elle jetait un regard azuréen vers lui guettant sa réaction.

◈◈◈◈◈◈◈
≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

	A vous enflammer la tête, oui !
	@Azure Zinnia
Mes derniers mots assassins finirent de calmer le tableau. Enfin, calmer était peut-être un grand mot, cette tête de mule ne semblait jamais s’arrêter dans sa bêtise. Même à court d’arguments valables, il continuait de grommeler. Il faut dire que je n’aurais probablement pas bien pris ce que je venais de lui envoyer à la figure non plus, mais qu’importe. Il n’est qu’un tableau, qu’un vestige du passé, je ne vais pas m’inquiéter d’avoir écorché ses sentiments. Après tout, c’était lui qui m’avait interpellé, il ne pouvait pas se plaindre. Peut-être avait-il espéré du soutien, il s’était trompé de personne pour ça. Et de toute façon, à agresser les gens et les ramener dans ses affaires sans qu’on n’ait rien demandé, il y avait peu de chances qu’il en obtienne, du soutien. D’un geste, je mis un terme définitif à l’incident, prenant le large en invitant la principale victime à en faire de même. Quelques mots de sa part et elle m’emboîta le pas, mettant une distance bienvenue avec le tableau jusqu’à ce qu’un coin de couloir nous mette définitivement hors de sa portée. J’allais enfin pouvoir retourner vaquer à mes propres occupations. Avoir enfin le calme que j’avais cherché en fuyant la grande salle. Faire… Quoi que ce soit de plus intéressant que débattre avec un vieux tableau. Ce qui n’était pas compliqué, en soi. Ou… Pas encore en fait ? La rouge qui m’avait dépassé, sûrement encore plus pressée que moi de fuir, finit par ralentir et pester à nouveau sur les tableaux qui avaient été choisis pour orner les murs du château. « C’est sûr… » répondais-je d’un air absent. Je n’étais pas intervenu pour sociabiliser, et si je n’avais pas été interpellé j’aurais sûrement simplement passé mon chemin en la laissant là, à se débrouiller avec son interlocuteur en 2D. Cracher un peu de venin grâce à l’archaïsme du tableau n’avait pas été déplaisant, mais superflu malgré tout. Mais visiblement, elle pensait que j’étais intervenu comme un chevalier blanc venu défendre la demoiselle en détresse, ce que je n’étais pas le moins du monde, au vu de ce qu’elle commençait à dire ensuite. C’était peut-être gentil, c’était peut-être arrangeant pour elle, mais à aucun moment je n’ai pensé à le faire pour son bien. J’ai juste trompé l’ennui en restant là et en ne tournant pas les talons dès que la conversation tournait en rond. « Je l’ai pas fait pour toi, mais seulement parce qu’il m’a entrainé dans son histoire. » répondais-je d’un ton sec, mais pas agressif. « Garde donc tes excuses, c’est pas dit que j’en aurais fait autant un autre jour. » Si le but n’était pas de passer pour un connard, il valait mieux au moins qu’elle ne se fasse pas des idées. J’ai déjà vu ce que ça donnait que d’être sympa avec certains spécimens de chez Gryffondor. Aujourd’hui n’était qu’une heureuse circonstance, et il n’y aurait sûrement pas de seconde fois où je la sauverai d’une mésaventure pareille. « Sur ce, je te souhaite une bonne journée. » Un peu de politesse malgré tout, elle ne m’avait rien fait, aucune raison que je l’envoie chier. Mais maintenant, il est temps de retourner à mes occupations personnelles.

Code by Joy

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS