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La porte du Paradis ... (Harriet & Misha)
Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyJeu 23 Déc 2021 - 20:31

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
Je laisse glisser ma plume distraitement sur mon parchemin. Je note les informations essentielles du cours sans vraiment prendre la peine de vraiment les comprendre, ça attendra plus tard, si jamais j'ai la foi de relire ce cours un de ces jours, cela va s'en dire ! Tout ce que je veux à l'heure actuelle c'est que le cours se termine pour passer à la partie la plus fun de la journée. Les cours ça va bien cinq minutes mais ils commencent tous à me gonfler ces derniers jours à nous surcharger de boulot pour "nous occuper un peu et nous préparer pour nos ASPICs". Ca va bro, on a cinq minutes, les ASPICs ce n'est pas avant l'année prochaine, y'a le temps de les voir venir, non ? Selon eux, ça arrive bien plus vite qu'on pourrait le croire et sincèrement, je commence un peu à les croire. J'ai l'impression que c'était hier qu'on fêtait Halloween alors qu'on est quasiment à Noël, le temps passe à une vitesse folle. Pourtant dieu sait que je m'emmerde mortellement en cours, j'ai l'impression que le temps avance super lentement rien que pour me rendre dingue, par contre dès la fin des cours, vous pouvez être sûr que je ne vois plus le temps passer, comme s'il me narguait, c'est insupportable ! Je soupire pour la cinquième fois du cours et je regarde du coin de l'oeil la montre de mon voisin de table. Il tourne son regard vers moi, un peu suspicieux, ce qui a le don de m'agacer encore plus “Ca va ducon, détends toi, je ne fais que regarder l'heure, j'vais pas te la charaver !” répliquais-je tranchant avant de détourner mon regard pour ne lui offrir que mon indifférence si jamais il lui venait en tête de me répondre. Fort heureusement... pour lui .... il n'eut pas cette folie et le cours continua comme si de rien était.

La sonnerie tant attendue retentit enfin et c'est avec empressement que je range mes affaires. Même si je ne vois pas Harriet avant une heure, je vais enfin pouvoir me dégourdir les jambes et me changer les idées. Avec les trois heures de DCFM, les deux heures de métamorphoses et les deux heures de sortilèges, je n'en peux plus. On a eu, fort heureusement, pas mal de pratique, mais pas que et je dois bien avouer que la partie théorique ne m'enjaille jamais bien. Je sais qu'il est important de savoir l'histoire de ce qu'on est en train d'apprendre, pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants, mais c'est trop d'un coup, moi ça me gonfle très rapidement. Je ne sais pas si ça vient d'un défit de l'attention ou juste le fait que je suis un ado et que je me désintéresse très rapidement de ce genre de choses, mais ce qui est sûr c'est que je déteste ce genre de journée. Encore heureux que j'ai lâché pas mal de cours, histoire d'avoir un emploi du temps un peu plus soft qu'avant, mais le mercredi, c'est vraiment pas un jour horrible, à croire qu'ils l'ont composé exprès pour moi. Et le pire dans l'histoire c'est que ce soir, je revois encore Tothor pour le retour des retenues hebdomadaires. Je sais que je l'ai un peu cherché, mais que voulez-vous, c'est toujours plus fort que moi quand il s'agit à jouer au plus malin avec les profs. Aujourd'hui j'ai vu que cette vieille bique prend trop de plaisir à me mettre en retenue... mais j'imagine que si je continue à la provoquer, ce n'est pas sans raison. Elle a beau être imbuvable par moment, c'est bien une des rares profs que j'arrive encore à respecter ici, ce qui n'est pas peu dire.

Je passe par ma salle commune pour lâcher mon sac sur mon lit et je m'en vais presque aussitôt dehors pour prendre un peu l'air. Ras-le-cul d'être enfermé, j'ai besoin d'un peu d'air frais. J'aurai bien pris mon balai pour faire un petit entraînement privé mais malheureusement je sais qu'à cette heure-ci il y a les quatrième année qui sont en cours de vol, c'est donc mort pour une petite séance de Quidditch. Tant pis, j'irai m'en griller une à l'orée de la forêt interdite, ça ne me fera pas de mal de marcher un peu. Pas trop près de la cabane du professeur de SCM, histoire de ne pas se griller inutilement si jamais il est en cours. L'heure passe au final bien plus vite que je ne le pensais et je suis presque obligé de courir pour rejoindre le château pour ne pas faire attendre trop longtemps Harriet. Ca ne la tuera pas d'attendre un peu, évidemment, mais ça serait con qu'elle se barre en pensant s'être plantée de jour ou pire encore, qu'elle pense que je lui ai fait un faux plan. Je monte quatre à quatre les escaliers et j'arrive presque à bout de souffle aux troisième étage. La clope, ça me tuera à coup sûr ! J'avance dans le couloir et je finis par voir la Bleue et Bronze près de la porte du balcon du monde “Hey ! ça gaze ?” Lui demandais-je en m'approchant d'elle, sourire aux lèvres. Je déteste cette école pour plein de raisons mais s'il y a bien un truc que je trouve trop cool, c'est vraiment cette salle. Je me souviens encore quand je me suis retrouvé dans ma Russie natale, bordel, ça n'a pas de prix cette sensation de revenir chez soi. J'ai hâte de voir là où elle va nous emmener et voir sa gueule en découvrant le décors qui va l'entourer. “T'es prête meuf ?” Lui demandais-je tout sourire. “Bon, meuf, ferme les yeux et fais moi confiance.” Lui dis-je en la guidant vers la porte une fois ses yeux fermés. Je la lâche quand je lui pose sa main sur la poignée “Avant d'ouvrir la porte, va falloir que tu penses à un lieu où tu veux aller. Imagine le dans ta tête et après, ouvre la porte...” Je m'éloigne d'un pas, histoire de lui laisser un peu d'espace et j'attends avec impatience qu'elle ouvre la porte...

@N. Harriet Karmali



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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyJeu 30 Déc 2021 - 17:51



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
Ce matin, au réveil, j’ai la tête pleine d’interrogations qui appréhendent le rendez-vous donné par Misha. Il a parlé d’un endroit, le Balcon du Monde, sans vouloir m’en dire plus pour ne pas me gâcher la surprise, et je suis censée l’y retrouver juste après le cours de Vol de cet après-midi. Je tourne et retourne cette idée au petit-déjeuner, enveloppée d’une douce odeur de café au lait et je ne cesse d’y penser en prenant la direction de la Bibliothèque. C’est mercredi, aujourd’hui, ce qui signifie que je n’ai aucun cours avant celui de Vol, donc tout le temps de rattraper mon retard phénoménal sur les autres matières. Comme souvent, je laisse un petit mot pour Sidney, des fois qu’il souhaite me rejoindre pour qu’on révise ensemble. C’est plus sympa à deux : on peut s’entraider et je me sens un peu moins à la ramasse en constatant que je ne suis pas la seule. Surtout, ça nous permet de passer un peu de temps ensemble et je me dis que la rentrée ne nous aura finalement pas séparés. Je parcours rapidement la liste de mes devoirs et me décide pour la Botanique, ignorant ce parchemin à rédiger en Histoire et dont la date limite se rapproche furieusement. Au moins, le premier m’intéresse alors que le second me donne mal à la tête. J’en suis à peu près à la moitié quand je vois les traits de mon camarade de maison se dessiner entre les rayonnages et je relève mon stylo pour lui faire un signe de la main, accompagné d’un grand sourire. Il s’installe et on retourne chacun à nos bouquins, dans un silence que seules nos questions ponctuelles viennent rompre. Enfin, jusqu’à ce qu’on se retrouve tous les deux sur ce fameux devoir en Histoire et que nos regards un brin désespérés se croisent, appelant l’autre à l’aide dans une prière muette. Il n’y a pas un dicton qui dit qu’à deux nous sommes plus forts ? Je ne sais pas si c’est vrai mais ça me donne le courage de m’y mettre et de m’y mettre bien puisque nous sommes deux sur la question désormais.

Je profite de l’absence totale d’impératifs — excepté le cours, à l’heure du goûter — pour proposer à Sidney d’aller déjeuner un peu plus tôt qu’à l’accoutumée, à l’heure où bon nombre de nos camarades sont encore enfermés dans des salles de classe. C’est l’occasion de jouir d’un certain calme et de se servir nos assiettes sans risquer de les renverser à cause des gestes empressés des élèves affamés. Je ne leur jette pas la pierre, loin de là, surtout pas après une longue matinée passée sur un banc… Mais je préfère quand je peux l’éviter. On retourne bien vite à nos parchemins couverts de toutes ces dates qui s’entremêlent et perdent leur sens et, heureusement, nous le finissons suffisamment tôt pour que Sidney me quitte en prévision de son cours. Arithmancie, je crois bien que c’est ce qu’il m’avait dit la semaine dernière. Hayden m’avait déconseillé cette matière — trop de chiffres, disait-il — mais j’espère que mon camarade, dont la silhouette disparaît bien vite, emportant avec elle mon À tout à l’heure soufflé tout bas pour ne pas troubler la quiétude des lieux, s’en tire sans trop de difficultés. Un petit soupir et je repousse les livres ouverts devant moi, leur préférant quelques craies et un dessin quasiment terminé. Il me reste quelques traits à reprendre et quelques autres à souligner si je veux pouvoir l’apporter à Misha ce soir.

De fil en aiguille — ou plutôt de craie pastel en craie pastel — je me retrouve à dessiner jusqu’à ce que l’heure du cours de Vol approche. Autant pour le cours que je voulais relire d’ici demain, ça sera ma lecture de ce soir. Je range tout au plus vite et me dépêche de regagner mon dortoir afin de me changer et de déposer les manuels inutiles pour le reste de la journée. Un peu plus légère et habillée d’une tenue confortable, je prends la direction du terrain de Quidditch et retrouve Sidney, en chemin. J’aime profondément voler mais je trouve ça bien plus facile avec des ailes que sur un balai. Et dire que je fais partie de l’équipe de Serdaigle… Un malheureux concours de circonstances, un hasard joueur et un destin farceur, un mélange adéquat pour me propulser attrapeuse dans une école que je viens d’intégrer et qui semble placer ce sport au cœur de bien des préoccupations. Enfin, le capitaine est plutôt cool et Hayden fait partie de l’équipe. Tout comme Blaze Mansfield, d’ailleurs, dont je ne parviens pas à saisir les intentions. Bonnes et maladroites ou mauvaises et vicieuses, deux facettes d’une même pièce. Je chasse ces pensées et me concentre sur le discours du professeur : à l’ordre du jour, des pirouettes dans les airs. D’accord, ce n’est pas exactement ce qu’il a dit, mais l’idée est là et le résultat le même : je termine les boucles malmenées qui s’échappent autant que faire se peut de l’épais chouchou que j’ai noué comme un chignon au sommet de mon crâne et les genoux crottés par une chute ou deux dans la boue qui recouvre le terrain. Malgré tout, c’est vraiment cool. Pas de dates à retenir, pas de formule compliquée, par d’ingrédients dont il faut apprendre les effets par cœur… C’est libérateur.

« Je te laisse, il faut que je me dépêche ! » je lance à l’attention de Sidney, un petit sourire désolé à l’idée de le planter là. Il est déjà dix-huit heures et, le temps que je monte jusqu’au troisième étage, les minutes auront filé à toute allure. Hors, je n’ai pas envie de faire attendre Misha. Ou pire : qu’il pense que je ne vais pas venir et qu’il s’en aille. Je grimpe les escaliers quatre à quatre, passablement essoufflée par cette petite course et par les deux heures de sport que je viens de quitter. J’y arrive enfin et… personne. Le couloir est vide. Un regard circulaire ; toujours personne. Nerveuse, je me mets à jouer avec ma lèvre inférieure. Est-ce qu’il n’est pas encore arrivé ou déjà reparti ? Heureusement pour mes pensées parasites et ma propension à stresser à partir de rien, la silhouette de Misha apparaît à l’autre bout du couloir et je retrouve le sourire. C’est bon, j’étais juste la première arrivée, tout va bien. « Olá ! Ça va et toi ? » Son parfum exhale une senteur de tabac, j’en déduis qu’il a fumé. Je ne savais même pas que c’était autorisé à Poudlard. Enfin, ça ne l’est peut-être pas, d’ailleurs… Mais ce ne sont pas mes oignons. Il a l’air franchement emballé et son enthousiasme est communicatif. D’autant plus que je me languis de découvrir ce fameux Balcon du Monde depuis qu’il m’en a parlé. « Je suis impatiente, même. »

Il me demande de fermer les yeux et de lui faire confiance. Faire confiance. Plus facile à dire qu’à faire. Mais bon, c’est Misha, alors mes réticences se font moins vives. De toute façon, il n’y a rien d’autre que nous et quelques tableaux, on ne parle pas d’une escapade dans la Forêt Interdite en plein milieu de la nuit, par exemple. « Ok. » Je sens ses doigts se poser sur mon épaule et me faire avancer de quelques pas, jusqu’à ce que son autre main guide la mienne à la rencontre d’une… poignée ? C’est bien ça, une porte. Logique, on parle d’un balcon, il faut bien pouvoir y accéder. Preuve que je connais encore très mal Poudlard et son dédale de couloirs, je ne parviens pas à imaginer comme celui-ci peut donner sur l’extérieur. Ses explications achèvent toute rationalité possible. « Qu’est-ce que… » Mais les mots me manquent alors que les souvenirs et les images affluent. Un endroit où je veux aller ? Il y en a quelques-uns et tous sont loin d’ici. Notre maison, à Entebbe, ma chambre à Uagadou, Rio, Castelobruxo… Des lieux hors de portée et que je conserve jalousement dans le secret de mon cœur. Mais bon, une nouvelle fois, c’est Misha qui m’accompagne, pas un parfait inconnu. C’est même le seul à qui j’ai jamais parlé un peu de Papa et, surtout, quelqu’un qui comprend ce sentiment déchirant qui vous emplit l’âme quand on vous arrache à vos terres natales et qu’on vous projette ailleurs, sans la moindre racine à laquelle se raccrocher. Sans trop savoir pourquoi, c’est sur notre maison à Rio que mes pensées s’arrêtent, se focalisent et se précisent. Mon dernier chez moi. Après de longues secondes, je fais ce que le Poufsouffle m’a dit et j’ouvre la porte. Un pas et puis j’ouvre les yeux.

Tout autour de moi, les murs de ma maison. Tout est à l’identique, aussi calme et silencieux que ce jour où nous l’avons visitée. Les mêmes grandes baies vitrées, le même jardin, la même forêt foisonnante au-delà, la même brise tiède, les mêmes rideaux qui se soulèvent paresseusement. La même grosseur dans ma gorge, alors muette par vengeance. Je fais un tour sur moi-même, ébahie, et mon regard croise celui de Misha, me ramenant à la réalité. Je ne suis pas vraiment là-bas. « C’est… Wahou, c’est merveilleux ! Comment est-ce que c’est possible ? On dirait que tout est réel. » Pour preuve, je touche le bois clair du meuble à côté de moi et la sensation est la même. Je file voir ma chambre et tout est pareil. De l’autre côté de ma fenêtre, il y a même ma moto accoudée aux barrières qui délimitent notre terrain. « Et ça marche avec tout ? » je demande, fébrile, au jeune homme. Je peux aller où je veux ? Quand je veux ? Est-ce que c’est sans limites ?

@Misha A. Bradford

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMar 4 Jan 2022 - 22:36

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
En montant les escaliers pour rejoindre Harriet, j'essaye de me souvenir de la première fois que j'ai découvert cette pièce, mais c'est le trou noir. Je ne sais plus comment je l'ai découvert, ni même avec qui. Est-ce que j'étais seul la première fois que je l'ai testé ou alors étais-je avec quelqu'un ? J'imagine sans mal que l'endroit auquel j'ai pensé en premier était Moscou, certainement le quartier dans lequel j'ai grandi et peut-être même l'appartement dans lequel on a vécu ces dernières années. C'est un peu dommage de ne pas m'en souvenir mais ce n'est pas un drame en soit, depuis lors, j'y suis retourné un bon paquet de fois. Je crois que la fois qui me marquera pendant longtemps est celle où Sasha a voulu enterrer la hache de guerre avec son petit jeu de tir sur des cibles à l'effigie de certaines personnes du château. C'était assez inattendu comme idée et je dois bien avouer que je m'y étais rendu en traînant des pieds, loin d'être très emballé par l'envie de me retrouver en tête à tête avec elle. Je suis colérique et rancunier, vous pouvez être sûr que si je vous en veux, ça peut durer longtemps. Et on peut dire que cette chère Sasha en a bavé durant deux ans et je refuse de penser que c'est peut-être en parti à cause de moi qu'elle s'est barrée d'ici. Je préfère me dire qu'elle avait mieux à faire ailleurs et que c'est certainement mieux pour elle. En tout cas, son petit plan ce jour là avait fonctionné et je m'étais plutôt bien éclaté à tirer sur ces cibles. C'est dommage qu'on n'aura jamais plus l'occasion de refaire ce genre de chose, en tout cas pas entre les quatre murs de ce château.

Une fois au troisième étage, je chasse tout ça de mon esprit, histoire de me focaliser sur l'instant présent. Il faut bien avouer que j'ai hâte de découvrir la tête de Harriet quand elle réalisera ce qu'est vraiment le balcon du monde. Je suis sûr qu'elle va adoré, en même temps je connais personne qui déteste profondément cette salle. Peut-être qu'elle en laisse certains de marbre, mais pour ma part je trouve ça vraiment cool, quand tu en as marre d'être enfermé dans ce château, il te suffit de t'imaginer partout ailleurs et pendant quelques minutes ou heures, tu peux t'échapper de ton quotidien morose, une vraie bouffée d'air frais. J'ai surtout hâte de voir quel va être le premier endroit où elle va nous emmener. J'imagine sans mal un endroit qui l'aura marqué et qui lui manque, mais elle qui a beaucoup voyagé, elle a des masses de choix. Surprise ! En tout cas elle est déjà là, fidèle au poste et ponctuelle, ce qui n'est clairement pas mon cas. Je sais que je devrais m'excuser de la faire attendre mais c'est rarement dans mes habitudes de le faire. Je suis toujours le mec en retard qui s'assume totalement. Pas le genre de mec à te faire attendre deux ou trois heures sans pression, mais celui que tu peux attendre jusqu'à quinze ou vingt minutes si jamais je traînasse trop ou que je n'ai pas vu le temps passé. Parfois aussi, je sous-estime mon temps de trajet, pensant mettre moins longtemps ou compter sur le fait que les transports en commun - pour ne citer qu'eux - seront à l'heure et pas bondés. Bref, tout ça pour dire qu'elle va s'y faire ... il vaudrait mieux en tout cas !

“Ca va, ça va .... Journée un peu interminable, mais c'est tous les mercredis pareil !” Répliquais-je en plaisantant. C'est ma plus grosse journée de la semaine, comme s'ils avaient décidés de tout regroupé le même jour. Encore heureux qu'ils ne l'ont pas fait le lundi et le vendredi, histoire de bien me foutre la mort. Enfin, de toute façon avec les retenues de Thorstein, ça revient un peu au même, elle va occuper beaucoup trop de mes soirées, c'est la lose ! J'esquisse un sourire quand Harriet m'avoue être impatiente et je lui explique rapidement la marche à suivre, ne lui laissant que peu de choix en réalité. Après ça va, elle ne joue pas sa vie, dans le pire des cas, si vraiment elle ne me fait pas confiance pour la guider vers la porte, il lui suffit de garder les yeux ouverts ou entre-ouverts pour s'assurer que je ne lui prépare pas de crasse, dans son dos, je ne le verrais pas. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'elle fait, mais si c'est le cas, elle est assez discrète puisque quand j'attrape sa main pour la poser sur la poignée, je me retrouve à ses côtés et non plus derrière et elle me donne vraiment l'impression d'avoir les yeux fermés. Je lui explique qu'avant d'ouvrir la porte, elle doit bien visualiser un endroit où elle voudrait aller et je m'éloigne ensuite d'un pas, histoire de la laisser réfléchir en paix. Je suis sûr que beaucoup de lieux bataillent dans son esprit avant que l'un sorte du lot. Je la vois actionner la poignée et c'est ensemble que nous entrons dans la pièce, moi un pas derrière elle, histoire de lui laisser le temps de comprendre ce qui était en train de se passer.

Elle a l'air impressionnée, ce qui est assez logique puisqu'on vient de faire un bon dans ses souvenirs. Je la laisse parcourir l'endroit, tandis que je fais quelques pas à l'intérieur, histoire de m'imprégner un peu du lieu. Je m'approche des fenêtres pour voir un peu à l'extérieur et on est clairement bien loin de Poudlard ou de ma Russie natale. “C'est là tout l'art de la magie, te donner l'illusion que tout est réel !” Je ne saurai expliquer vraiment comment ça fonctionne, parce que je l'ignore moi-même. Mais je sais une chose, tout est fait pour qu'on est vraiment l'impression d'y être. Le vent sur nos visages quand on se trouve dehors, les odeurs, la chaleur du soleil, le froid de la neige, la fraîcheur de l'eau, le sable chaud, la douceur de l'herbe et j'en passe. C'est une magie très puissante qui est capable d'être aussi précise que ce que tu vas lui apporter comme informations. Plus tu vas entrer dans les détails et plus ça semblera réel. C'est toi qui orchestre le décor que tu auras autour de toi. “J'aime à croire que la seule limite est celle de ton imagination. La pièce n'est que le reflet de tes souvenirs et plus ils sont précis et plus la pièce te donnera l'impression de te ramener là où tu veux être.” C'est elle qui contrôle la pièce, si ses souvenirs sont instables, la pièce le sera aussi. C'est pour ça que parfois, il vaut mieux choisir des décors simples, histoire de ne pas être brusquement ramené à la réalité sans crier gare. “On se trouve où tu coup ? Lui demandais-je, curieux.

@N. Harriet Karmali



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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMar 18 Jan 2022 - 23:31



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
Misha et ses traits familiers font leur apparition à l’autre bout de couloir, chassant les craintes nées de son absence. Je ne suis pas en retard, il ne s’en est pas allé, las de m’attendre, la journée peut continuer sur une note aussi positive qu’elle a débuté. Je suis impatiente d’en découvrir plus sur ce lieu dont il m’a parlé et sur les secrets qu’il contient. Le Poufsouffle m’a dit que j’allais adorer et j’ai bien envie de le croire. Tout comme je ne rechigne pas ouvertement à faire glisser mes paupières sur mes prunelles, m’isolant dans le noir et lui accordant cette confiance qu’il m’a demandée. Je ne sais pas si on peut dire de lui qu’il est mon ami — est-ce que ça se décide de manière unilatérale ? est-ce quelque chose dont on parle ? est-ce que ça vient naturellement ? Il semblerait que j’ai oublié comment les choses se font avec tous ces déménagements et ces relations qui ne durent jamais bien longtemps une fois un océan ou deux entre nous — mais il est en tout cas ce qui s’en rapproche pas mal, à Poudlard. Si ce n’est un ami, au moins un pote, rencontré dans des circonstances un peu particulières qui créent un lien qui l’est autant. Alors s’il y a bien une ou deux personnes envers lesquelles je peux me montrer confiante, c’est entre autres lui. Il s’empare de ma main et me guide jusqu’à ce que je devine être une poignée. Une poignée, une porte, mes déductions ne m’emmènent pas plus loin que ça.

Les consignes qui suivent sont plutôt claires bien qu’improbables. Néanmoins, j’obtempère : après tout, nous sommes là parce qu’il connaît les lieux et je ne vais pas commencer à remettre sa parole en doute. Et puis, au moment même où il parle d’un endroit où j’aurais envie d’aller, les souvenirs affluent, les images se précisent comme un tableau d’une précision troublante, emportant avec eux tout le reste. De tous les endroits où je souhaiterais me trouver, il n’en est pas un qui se situe dans ce pays, pas un qui se trouve sur ce continent. Finalement, ce sont les murs de mon tout dernier chez moi, de notre maison à Rio, qui s’imposent à mon esprit, chassant les contours des autres lieux où j’ai pu habiter. C’est à la fois quelque part où j’ai grandement envie de retourner et, en même temps, c’est bien moins intime que mon foyer ougandais. Un entre-deux qu’il semble convenable de dévoiler. Il y a bien une seconde ou deux où j’hésite à m’évader dans l’une de mes anciennes écoles, surtout qu’il y aurait des choses à voir et des choses à montrer, mais à ce moment précis je ne sais pas encore ce qui m’attend quand je rouvrirai les yeux.

Ce qui dépasse largement l’entendement. La magie fait de merveilleuses choses mais je bascule dans un tout autre monde : le mien. Celui que Maman m’a forcée à abandonner pour nous exiler sur d’autres terres. Je passe le pas de la porte comme si je n’étais pas partie, définitivement, quelques mois plus tôt et mes yeux s’écarquillent à mesure qu’ils prennent conscience des détails et de leur réalisme. Tout est à l’identique, au point qu’il paraît invraisemblable que nous nous trouvions encore à Poudlard. Il me faut de longues, de très longues secondes, avant de m’extirper de ces émotions diverses qui s’emparent de moi et de revenir à la réalité — si tant est que je puisse encore la distinguer de ce mirage parfait — ainsi qu’à Misha qui m’accompagne. « C’est plutôt réussi. » je souffle en reprenant ma contemplation des alentours. Le réalisme va jusque dans les températures, bien plus chaudes que celles d’Écosse pour lesquelles je me suis habillée. C’est l’esprit encore ailleurs, mon attention toute tournée vers les lieux que je traverse, que je retire mon pull et le jette sur l’un des deux canapés du salon.

Rapidement, quelques questions affluent. Pouvons-nous passer un temps illimité dans cette pièce ? Est-ce que ça fonctionne avec tout ? Tout le temps ? Pour tout le monde ? « C’est… C’est franchement incroyable, tu avais raison. » Ce n’était pas l’imagination qui me manquait et la précision de ma mémoire ne m’avait jamais fait défaut, surtout pas lorsqu’il s’agissait de chez moi. « Est-ce que des gens peuvent apparaître ? » je lui demande alors, les sourcils froncés. « Genre, ceux qui vivent ici, ou des voisins ? Ou bien ce ne sont que des choses inanimées qui se matérialisent ? » C’est-à-dire que je n’ai pas vraiment envie de voir brusquement débarquer Maman. En revanche, mes grands-parents, mes cousins… Je ne réalise pas encore tout ce qu’une telle possibilité pourrait avoir de dangereux, bien trop plongée dans ces étranges retrouvailles avec ce lieu que j’avais appris à aimer.

« On est au Brésil, à Rio. Là où j’habitais avant de venir à Londres. » Dehors, le temps est tout simplement parfait. Un grand soleil, une brise légère qui empêche de mourir complètement de chaud, un ciel d’un bleu inégalé… « Est-ce que tu peux agir sur le décor ? Désolée, j’ai vraiment trop de questions, mais je n’ai jamais eu de salle comme celle-ci, nulle part. » D’accord, Poudlard n’était pas aussi bien que Uagadou pour bien des choses, non plus que Castelobruxo, mais cette pièce valait le détour et remontait un peu le niveau. « Je te fais visiter ? » je lui propose finalement, avec un petit sourire qui essaie de m’arracher de ces pensées pleines de nostalgies qui menacent de m’emmener avec elles. « Et par exemple, si on sort dans la rue, le décor va suivre avec nous, on pourrait prendre la moto et aller en ville par exemple ? » Ce n’est qu’un exemple, bien entendu, et non une idée qui est en train de prendre forme de mon esprit et de s’y implanter durement, tandis que j’englobe d’un geste large le grand salon et la grande cuisine ouverte, baignés d’une lumière chaude grâce à toutes les baies vitrées, prête à lui faire faire le tour du propriétaire.

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMer 26 Jan 2022 - 11:32

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
Je ne sais pas pour elle, mais je suis content de pouvoir partager ce moment avec Harriet. C'est une façon originale d'en apprendre un peu plus sur elle, de la laisser d'une certaine façon s'ouvrir à moi et m'offrir des bribes de souvenirs et d'informations sur elle qu'elle est prête à partager. Et je ne pense pas que ça soit une façon intrusive de rentrer dans sa vie, puisqu'elle est maître du décor et de ses souvenirs. S'il y a certaines informations qu'elle ne veut pas que je vois, elle saura me les dissimuler, je lui fais confiance pour ça. Mon regard parcours l'appartement avant de me diriger tranquillement vers une des fenêtres pour regarder au dehors. Vais-je pouvoir deviner facilement où on se trouve ? Pour l'heure, pas vraiment, mais je n'ai pas beaucoup de points de référence pour déterminer un pays ou une ville spécifique, il faut bien l'avouer. Avant d'arriver ici, je n'étais jamais vraiment sorti de ma Russie natale, donc en dehors de savoir que je suis certainement dans un pays chaud, au vu de la chaleur ambiante, je ne pourrais pas vous dire où on se trouve exactement. Mais ce n'est pas très grave, je le saurais bien assez vite, en attendant, je hoche la tête quand elle avoue que l'illusion est plutôt réussie et je la laisse profiter du spectacle qui s'offre à elle en cet instant. J'imagine sans mal qu'elle a mille et une questions à me poser sur cette pièce et sur ses possibilités, mais je sais d'avance que je ne vais pas pouvoir satisfaire entièrement sa curiosité. Au fond, je sais très peu de choses sur cette pièce et sur ses possibilités, je me contente, comme beaucoup, de juste m'en servir quand l'envie m'en prend, sans chercher plus loin comment elle fonctionne. Non pas que ça ne m'intéresse pas, mais je n'ai pas réellement besoin de savoir comment elle fonctionne pour prendre plaisir à m'en servir. Limite même, je me dis que moins j'en sais, plus j'apprécie le résultat car moins je me dis que ce n'est qu'une illusion. Me mentir à moi-même, j'adore ça !

En cet instant, j'aimerai pouvoir être légilimens pour savoir ce qu'il se passe dans sa tête, je suis sûr que c'est passionnant. Mais en même temps, je me dis que cet instant qu'elle vit, cette découverte, on l'a tous vécu à un moment donné, la première fois où on est entré dans cette pièce et ses pensées ont certainement été les nôtres, d'une façon ou d'une autre. La chaleur, qui était agréable de prime abord, commence à être difficile à supporter habillé comme je suis. Donc, à l'instar d'Harriet, j'enlève ma cape pour me délester d'une couche d'habit et je retrousse les manches de ma chemise. Je serais mieux en t-shirt mais je n'ai pas ça sous la main en cet instant, on fera avec les moyens du bord. Je me tourne vers elle en lui offrant un sourire quand elle m'avoue qu'elle trouve ça aussi incroyable que je le lui avais dis. “Content que ça te plaise !” Répliquais-je en ayant au fond aucun doute sur la question. Elle enchaîne en me demandant si des gens pouvaient apparaître et je me retrouve face à la première question à laquelle je ne peux pas répondre. Je prends quand même un instant pour réfléchir avant de hausser les épaules “Je ne sais pas ... je dois bien avouer que je n'ai jamais vraiment essayé... Peut-être ... mais je doute que tu puisses avoir une vraie interaction avec eux... genre, je doute qu'ils puisse te répondre autre chose que ce dont tu as envie d'entendre ....” Comme je l'ai dis quelques instants plus tôt, la seule limite de cette pièce et ton imagination, donc je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir d'autres personnes dans la pièce. Mais ce ne sont que des personnes sortant de ton imagination, donc si elles ont la capacité de parler, elles répondront forcément ce qu'on aura envie de les entendre dire, rien de plus. Mais peut-être que je me trompe, allez savoir “Essayes, tu verras bien ! Je sais pour ma part qu'à chaque fois que je suis allé dans mon ancien appartement, mes parents n'étaient pas là. Je pouvais entendre le bruit de la rue, les enfants rire et jouer au loin, parfois même entendre ma mère dans la cuisine en train de préparer le repas, chanter, prendre sa douche ou autre, mais jamais les voir. Et je crois que c'est pour le mieux, mon inconscient me protège de ce qui pourrait arriver si je pouvais vraiment les faire apparaître. Je serais H24 ici, coincé dans mes souvenirs, incapable d'avancer ou de dépasser mon deuil, refusant l'idée même qu'ils soient morts.

Nous sommes à Rio, au Brésil. Je hoche de nouveau la tête et jette un nouveau coup d'oeil par la fenêtre. Ca ressemble donc à ça, tout du moins le quartier dans lequel elle a vécu. C'est cool ! Elle me demande si je peux agir sur le décor et je fais non de la tête “Non ... enfin je ne crois pas. En théorie, vu que c'est toi qui a ouvert la porte, c'est toi qui a la main sur la pièce ... Mais bon, j'y connais pas grand chose au fonctionnement de cette pièce, si tu veux je peux essayer de modifier le décor pour voir si ça fonctionne ... ?" Je comprends qu'elle ait beaucoup de questions et je suis désolé pour elle de ne pas pouvoir l'éclairer plus que ça. Moi je ne suis que là pour lui présenter la salle et la tester avec elle, si elle veut en savoir plus, il faudra peut-être qu'elle se tourne vers la bibliothèque, il doit bien y avoir des bouquins sur Poudlard et sur tout ce qui compose cette école, dont le balcon du monde. “T'inquiète, je comprends. Moi non plus y'avait pas ça à Durmstrang ... Mais bon, je ne suis pas à Serdaigle, j'ai jamais vraiment cherché à savoir comment elle fonctionne, tant qu'elle fonctionne, moi ça me va !" Répliquais-je en plaisantant. Il faut bien être honnête, je n'ai pas la même curiosité qu'elle. Moi tant qu'un truc fonctionne, je m'en contente et ne cherche pas à comprendre comment ça fonctionne derrière, enfin en tout cas pas sur ce genre de chose. “Grave ! Vous êtes restées ici combien de temps ?" Lui demandais-je en la suivant pour visiter l'appartement. “Comme je te l'ai dit, la seule limite est celle de ton imagination. Donc si tu penses à la rue, la moto, le décor va te suivre et il sera aussi détaillé que ce à quoi tu penses !" lui répondis-je, curieux maintenant de découvrir la ville avec elle. Evidemment ça sera sa version de la ville mais qu'importe, je n'ai pas prévu pour l'heure de me rendre prochainement à Rio, donc je pourrais largement m'en contenter.

@N. Harriet Karmali



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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyLun 7 Fév 2022 - 3:13



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
Les premiers pas s’accompagnent d’un émerveillement stupéfait. Je suis chez moi. C’est réaliste, dans les moindres détails. C’en est vertigineux, presque dangereux. Comme un rêve si réel qu’il ne faudrait pas grand-chose pour s’y perdre et y demeurer éternellement. La magie joue avec bien des limites, je viens d’en franchir une que je ne concevais pas jusqu’alors. Mes yeux brillants d’un plaisir immense parcourent les yeux à toute allure, puis très lentement, comme pour s’assurer que tout est bien là, puis pour en profiter et apposer un peu plus de ce baume qui me réchauffe le cœur. Après quelques minutes seulement, la chaleur me pousse déjà à ôter mon pull. En débardeur dans cet environnement, c’est plus réaliste que jamais. Enfin, après m’être longuement perdue dans ces retrouvailles qui font exploser des milliers de sentiments en moi, je me tourne vers Misha et lui offre un sourire éclatant, formulant quelques platitudes qui ne sont pas à la hauteur des lieux mais qui essaient de traduire mes émotions. J’ai des questions par centaines et je ne sais pas s’il pourra répondre à une seule d’entre elles puisqu’il n’est pas le créateur de cette pièce, mais j’essaie, l’esprit trop emporté par cette découverte pour réfléchir décemment. « D’accord… Ça semble logique. Si cet endroit recrée nos souvenirs, il ne peut pas en fabriquer et les gens seraient comme des marionnettes. De toute façon, je ne voulais voir personne, restons tous les deux, c’est très bien ainsi. » Je lui retourne un autre sourire avant que mes yeux ne s’imprègnent un peu plus de ma maison. Je suis rassurée par l’idée de ne pas croiser Maman de façon impromptue. Mes pensées se concentrent sur le matériel et rejettent le personnel. Tout ce que j’aime, elle me l’a arraché. Hors de question de la faire apparaître dans ce petit paradis niché dans mon esprit.

Misha me demande finalement où nous sommes et je lui explique sans détours. Après tout, je suis ici grâce à lui et si je n’avais pas eu envie de partager ce pan de ma vie avec le Poufsouffle, je n’aurais eu qu’à m’abstenir. Maintenant qu’il est là, coincé avec moi dans une réalité que je façonne, le moins que je puisse faire est de répondre à ses questions et de l’impliquer un minimum, aussi étrange que soit la présence du Russe dans un monde au sein duquel je ne suis pas censée le connaître. D’ailleurs, est-ce que lui peut influer sur ce qu’on voit ? Il n’en sait rien et ce n’est pas très grave. Comme s’il ne voulait pas rester sur une interrogation, il propose d’essayer et j’hésite, avant de croiser son regard et d’oser une petite moue, presque désolée de devoir répondre par la négative. « Plus tard, si t’es d’accord ? Enfin, pas ici, plutôt. » Je sens intuitivement que ça me ferait quelque chose de bizarre de voir cet antre déformé par la vision d’un autre. Par contre, une fois dehors, dans Rio, pourquoi pas. « Mais si ça marche, je suis curieuse de voir ce que ça donnerait, un Brésil avec ta touche personnelle. » Peut-être un peu de neige de Russie ou d’architecture traditionnelle ? Je ne connais rien à ce pays, je n’ai que de vagues préjugés liés à quelques films qui en font mention, rien de plus. Ce serait une bonne façon pour lui de partager ce qu’il a envie de partager avec moi, comme je le fais en cet instant. J’ai un petit rire quand il dit que, n’étant pas à Serdaigle, il n’a jamais cherché comment elle fonctionnait. J’ai bien compris que, ici, les caractéristiques des maisons expliquent les comportements de leurs élèves pour bien du monde. « Alors c’est probablement pour ça que moi je me questionne autant. » je fais, en me pliant à cette règle qui semble immuable. Qui est à Serdaigle est forcément curieux de savoir.

Je lui propose de lui faire visiter et il accepte aussitôt, alors nos pas quittent le salon tandis que je lui décris un peu plus les pièces que nous traversons, jusqu’à ma chambre et sa décoration qui m’appartenait toute entière. « Deux ans. Au début, ça me paraissait sans fin. Aujourd’hui, je suis juste triste qu’il y en ai eu une. » Et en colère. « Dehors, tu avais notre jardin, qui donne sur la forêt, et la vue sur Rio est magnifique. » je poursuis en passant les baies vitrées pour marcher sur la terrasse en bois. On fait le tour de la maison pour voir la rue et mes yeux se posent sur ma moto, apportant une nouvelle question à cette vision. « Je vois. » Je reste pensive une seconde ou deux avant de me planter face à lui, un sourire immense aux lèvres. « Ça te dit de faire de la moto ? » Je ne sais pas si les sensations vont seulement ressembler à celles que je connais, mais puisqu’il dit que la seule limite est mon imagination et que j’en déborde, je crois pouvoir nous donner un bel aperçu de ce à quoi ça ressemble. J’ai déjà en tête le bruit de pétarade qu’elle faisait au démarrage, l’odeur de l’essence, le vent sur le visage… Brusquement, je n’ai plus qu’une hâte : la faire démarrer par la pensée.

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMer 23 Fév 2022 - 14:01

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
Mon regard parcourt dans un premier temps la pièce dans laquelle nous sommes et qui n'a définitivement rien à voir avec un salon typiquement russe ou même anglais pour être totalement franc. Que ce soit l'aménagement ou la décoration, tout me semble atypique et je me sens totalement dépaysé en cet instant. C'est loin de me déplaire, au moins ça me donne l'illusion d'être à des milliers de kilomètres de Poudlard, en train de découvrir un pays qui m'est totalement inconnu. Mes pas me mènent à la fenêtre du salon et je découvre une ville qui s'étend à perte de vue sous mes yeux. Où sommes nous ? Je ne le sais pas, mais clairement tout me laisse penser que c'est une ville qui se trouve dans l'hémisphère sud. J'apprends que mon hypothèse était juste, nous sommes à Rio. Je n'ai pas beaucoup de mérite en toute honnêteté, la chaleur qui nous assaille actuellement était un bon indicateur du lieu où on se situe. Je jette ma cape sur le canapé, me retrousse les manches et continue lentement mon exploration de la pièce tout en répondant tant bien que mal aux questions que se posent Harriet. Est-ce qu'il peut y avoir des gens, autres que nous, ici ? Certainement, si tu as envie qu'ils soient là, pourquoi ne pourraient-ils pas apparaître ? Après tout, cette pièce fonctionne grâce à nos souvenirs, si on se souvient d'un moment marquant de notre vie, il est normal que ceux qui s'y trouvaient à ce moment là, y soient aussi, non ? Mais j'imagine que la scène se déroulera comme on s'en souvient et pas autrement et que les gens présents ne pourront pas nous offrir les réponses à nos questions. Mais tout ça ne sont que des suppositions, il n'y a qu'en essayant qu'on saura j'imagine et c'est ce que je lui propose de faire. Mais Harriet balaye ma proposition d'un revers de main, elle préfère qu'on reste que tous les deux et je me contente de lui offrir un sourire tout en hochant la tête. C'est elle qui décide, je ne suis qu'un invité dans ses souvenirs.

“Ok, y'a pas de soucis ... C'est toi la maîtresse des lieux !” Répliquais-je en lui faisant un clin d'oeil. Je crois que je comprends pourquoi elle a refusé qu'on tente de voir si je peux influer sur le décor. Peut-être que je me fais des idées, mais si j'étais à sa place, moi non plus je n'aurai pas voulu que qui que ce soit modifie le souvenir de mon ancien appartement. Ailleurs dans Moscou, ça ne me poserait aucun soucis, mais ici, c'est trop privé pour que je laisse un parfait inconnu jouer à dieu sur mes souvenirs. Ils sont à moi, c'est tout ce qui me reste de mon ancien vie, personne n'a le droit d'y toucher et de les souiller. C'est en tout cas comme ça que je vois les choses et j'ai bien l'impression que sur ce point là, nous sommes tous les deux sur la même longueur d'onde. Je lui offre un sourire amusé quand elle enchaîne en expliquant qu'elle serait néanmoins curieuse de voir ce que ça donnerait si, plus tard, dans les rues de Rio, j'y incorporais ma touche personnelle. “C'est clair que ça serait fun. Voir poper le Kremlin ou la place rouge en plein coeur de Rio, ça te ferais voyager aussi !! ” A la place d'une plage de sable chaud et d'une mer turquoise, je pourrais faire apparaître un lac gelé où on pourrait s'amuser à y faire du patin. En vrai, ça serait tellement fun de fusionner nos deux univers pour voir ce que ça sonne, on pourrait vraiment s'éclater. Mais faut-il encore que ça fonctionne et que la pièce nous laisse faire. Peut-elle vraiment jongler avec nos deux esprits et rassembler nos souvenirs pour n'en former qu'un ? Si on écoute certains sorciers, tout est possible avec la magie, elle est tellement supérieure aux pauvres moldus et à leurs inventions grotesque, alors pourquoi pas ? Mais sincèrement, j'en doute. A mon avis ça serait vite le boxons et l'un prendrait forcément l'ascendance sur les souvenirs de l'autre. Ce qui est sûr en tout cas c'est qu'Harriet se pose beaucoup de questions et que je suis très loin d'avoir des réponses à lui offrir. J'émets l'hypothèse que n'étant pas à Serdaigle, ça m'intéresse moins de savoir comment ça fonctionne. La vérité c'est que j'ai grave la flemme de chercher à la bibliothèque dans les milliers de référence une indication sur le fonctionnement de cette salle. Si encore ils prenaient exemple sur les moldus en inventant un système de recherche et de catalogage des données, ça serait plus facile à chercher. En quelques clics, tu pourrais trouver la réponse à toutes tes questions et même moi je n'aurai plus d'excuses pour ne pas savoir. Mais non, ils sont restés à l'époque archaïque de chercher à la main ... la flemme bro !! “Wouhai ... En vrai je me pose des questions aussi, mais trop la flemme d'aller à la bibliothèque pour chercher des réponses ... "

Elle me propose de me faire la visite des lieux, ce que j'accepte avec plaisir. On sort sur la terrasse et je me rends compte que nous ne sommes pas dans un simple appartement, au rez-de-chaussée mais dans une petite maison, au bord de la forêt. Là, encore une fois, on est loin de ce que je connais. Je n'ai toujours vécu que dans des appartements, que ce soit à Moscou ou à Londres, ça me fais donc bizarre de me retrouver dans une maison. Mais c'est plutôt sympa et assez tranquille. Ca devait être le feu d'être si près de la forêt, même si je ne sais pas s'il y a des animaux dangereux dedans ou pas. On longe la terrasse et je regarde le décor qui nous entoure, ayant bien du mal à me dire que je suis à Rio. Enfin, pas vraiment, mais vous comprenez ce que je veux dire. J'ai déjà vu des films ou des séries qui se déroulent là bas, mais j'ai l'impression qu'actuellement, on est bien loin de tout ce que j'ai pu voir jusqu'à présent. On finit par se trouver devant la moto dont elle me parlait et je lui explique, encore une fois, que je ne suis sûr de rien, mais qu'en théorie, le décor devrait défiler sous nos yeux, comme si on se trouvait dans le vrai Rio. Après, ça dépendra forcément de ses souvenirs et de sa capacité à imaginer les lieux. “Vous êtes venues à Londres après Rio ?" Lui demandais-je, plus vraiment certains de la chronologie des lieux où elle a vécu. En observant les alentours, je me demande si j'aurai été heureux de vivre ici ou si ça m'aurais fait chier moi aussi ? En soit, ce qui m'a fait vraiment chier, en arrivant à Londres, ce n'est pas tant de vivre dans cette ville, c'est d'être arraché à mon ancienne vie, sans qu'on me demande une seule fois mon avis. Aujourd'hui, je me rends compte que ma vie n'est pas si mal à Londres, mais cela ne m'empêche pas de rêver à rentrer chez moi, juste pour voir si j'y aurai toujours ma place maintenant que mes parents ne sont plus là. Après tout, il y a encore le reste de ma famille, ils avaient une place importante dans ma vie, ça n'a pas disparu en un claquement de doigt après la mort de mes darons ... si ? “Je n'attends que ça !" Répliquais-je avec un sourire malicieux. Evidemment que ça me donne d'enfourcher sa bécane pour partir à l'aventure. Et puis il ne peut rien nous arriver, n'est-ce pas ?

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyDim 6 Mar 2022 - 18:03



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
Les questions affluent et ne tardent pas à franchir mes lèvres, assaillant Misha qui ne doit pas en savoir beaucoup plus que moi. S’il connaît cet endroit, il n’en est pas le créateur et seule son expérience est en mesure de parler. Je n’arrive pas à retenir la première vague d’interrogations mais je verrouille les suivantes. Je ne suis pas là pour faire subir un interrogatoire à mon camarade. Il m’a conduite jusqu’ici et je lui suis extrêmement reconnaissante de cette attention. Alors maintenant, je compte bien en profiter un maximum. Sa présence n’est pas un frein à cette exploration, bien au contraire. Je me sens à l’aise avec Misha, suffisamment pour qu’il m’accompagne dans cette plongée dans le passé. Après tout, nous nous sommes rencontrés sur un toit, en pleine nuit, et notre discussion d’alors a rapidement abordé des sujets intimes, bien plus que je n’en ai l’habitude. Est-ce que je lui fais confiance ? En tout cas, ça y ressemble. Le fait qu’on se comprenne si facilement n’y est pas pour rien. Je suppose, à juste titre, que nos passés et les similitudes qui en ressortent jouent un rôle important dans cette facilité que j’ai à m’ouvrir au Poufsouffle. Toute mesure gardée, bien entendu, mais je semble presque être un livre ouvert avec lui quand on regarde comment je peux être secrète et taciturne avec les autres. Son clin d'œil et sa compréhension sans investigation supplémentaire confirment d’ailleurs cette intuition silencieuse : nous sommes sur la même longueur d’ondes. Pas de questions indiscrètes, pas de tentatives de fouiller des secrets enfouis, juste l’acceptation de l’autre et de ce qu’il a à offrir. Ça me va. Plus que je ne peux l’imaginer.

Si l’idée qu’il apporte des modifications à ma maison me rebute, ce n’est pas le cas quand je me projette dans la ville de Rio habillée de couleurs russes. Ce serait amusant et certainement dépaysant, j’ai bien envie d’essayer. « J’ai vraiment envie d’essayer, alors garde ça en tête ! » je réponds avec un grand sourire enthousiaste. J’en suis sûre avant même d’en avoir conscience, mais nous n’allons pas rester trop longtemps ici. Je me sens submergée par des souvenirs et des émotions que je ne peux pas laisser exploser si je ne suis pas seule. Misha n’a pas à subir ça. On est là tous les deux, profitons de ce moment. Ce qui est certain, c’est que je vais revenir. Seule. Et plus d’une fois. Pour m’imprégner de cet endroit auquel je n’ai plus accès, me perdre dans ces jours heureux où je renouais avec la part la plus joyeuse de ma personnalité. Mais pas maintenant, pas tout de suite. Faisons de cet instant un plaisir pour tous les deux. J’arrête avec mes questions qui ne passionnent pas le Poufsouffle autant que moi et dirige déjà mon esprit vers une activité qui pourrait nous correspondre à tous les deux. « C’est tellement satisfaisant pourtant. » je fais, pensive, alors que mon regard noir balaye les alentours et que je propose finalement à Misha de lui faire visiter les lieux, plutôt que de rester plantés dans mon salon.

La maison n’est pas immense —  c’était largement suffisant pour nous deux et je me souviens que maman avait accepté d’être logée aux frais du Ministère brésilien pour aider mes grands-parents… mes yeux s’embuent à une alors folle à ce souvenir et à celui, intrinsèque, lié à mon comportement d’alors. — et nous sortons rapidement sur la terrasse, qui offre une vue sur la ville, en contrebas, et sur une forêt qui donne un sentiment d’intimité à l’endroit. Loin du monde. Je ravale les élans de ma mémoire et hoche la tête à la question de mon camarade. « Oui. Je suis rentrée de l’école en fin d’année et moins d’une semaine après, on était en Angleterre. » Je sens l’amertume qui teinte ma voix et qui se glisse sur ma langue, accompagnée de cette colère familière et de cette rancœur habituelle. Je donne un petit coup de pied dans une pierre qui traîne là et enfonce mes mains dans mes poches. « Elle n’a jamais cherché à savoir si j’en avais envie ou non. » Sa carrière avant tout. Comme si je replongeais à cette époque, à toutes les fois où elle m’avait arraché à mon chez moi, je ressens ce besoin de fuir et de sentir le vent sur mon visage, de m’éloigner de cette ambiance étouffante et de partir le plus loin possible d’elle. Elle n’est pas là, mais l’envie, si. La silhouette de ma moto s’impose à mon esprit et, avec un sourire, je demande à Misha si ça le tente. « Alors allons-y ! » Emportée par l’élan et impatiente de profiter à nouveau de ces sensations que j’aime tant, je tire le Poufsouffle par la main et l’entraîne à ma suite, jusqu’à l’avant de la maison où ma moto attend sagement, adossée à la barrière qui délimite la propriété.

Pas de casque, des vêtements inadéquats, mais on s’en fiche n’est-ce pas ? Rien ne peut nous arriver, nous ne sommes pas réellement sur une moto, Misha ne s’installe pas réellement derrière moi, je ne mets pas réellement le contact et n’accélère pas réellement dans cette rue qui serpente jusqu’en bas de la colline. Une allure raisonnable, d’abord, le paysage qui change et ma mémoire qui se souvient de ce chemin que je prenais à chaque fois pour retrouver mes cousins. « Ça va ? » je demande à Misha, haussant le ton pour surpasser le bruit du moteur et du vent qui joue avec notre ouïe. Un virage et puis j’accélère, encore un peu. C’est comme si nous y étions vraiment, le vent qui fouette nos visages, les yeux plissés, une larme arraché à mes yeux sombres, le décor qui devient flou et les couleurs qui se fondent à cause de la vitesse. J’en oublie la prudence la plus élémentaire et ne remarque même pas que le décor m’échappe, quelques secondes avant que la moto n’en fasse de même. Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe, un mauvais geste, le souvenir d’une maison, un à-coup trop sec, mais la moto fait une embardée et glisse brusquement, nous emportant avec elle.

PAIR - La chute ne leur fait rien de plus que s’ils étaient tombés d’une chaise
IMPAIR - La chute est presque réelle

Mes fesses rencontrent le sol et la surprise me fait cligner des yeux. C'est surprenant : la seconde d'avant, nous allions vite, trop vite, et celle d'après, tout est à l'arrêt, comme si nous venions de tomber de notre chaise. Je cherche Misha des yeux, enveloppée d'une certaine panique et d'un certain dépit. « Désolée, désolée, j'ai perdu le contrôle, ça va ? » Je suis inquiète, j'espère qu'il n'a rien lui non plus. Et je me sens terriblement nulle.

@Misha A. Bradford

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyDim 6 Mar 2022 - 18:03

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyLun 4 Avr 2022 - 18:26

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
J'arpente lentement la pièce, laissant traîner mon regard un peu de partout dans le salon d'Harriet. Un peu comme si en m'imprégnant de l'ambiance générale et des éléments qui composent ce salon, j'en serais plus sur la jeune femme. D'une certaine façon, ce n'est pas complètement faux, je vois où elle a vécu, où elle a passé des bons et certainement des mauvais moments aussi. Mais il est évident que ce n'est pas en découvrant ce salon que je vais pouvoir dire "C'est bon, je te connais maintenant, je connais tous tes secrets !" Vous imaginez si c'était le cas ? L'angoisse ! Je peux vous dire que je ne laisserai personne entrer chez moi, hors de question que qui-que-ce-soit puisse se targuer de parfaitement bien me connaître ! Même Blaze, que je considère pourtant comme mon meilleur ami, ignore énormément de choses sur moi. Il cerne à peu près ma façon d'agir et de penser, mais il est loin de vraiment tout connaître sur moi et inversement. Je passe devant le canapé et je me dis qu'il a l'air bien confortable, parfait pour chiller devant la tv ou glandouiller sur son téléphone. D'ailleurs, j'ignore totalement de quelle origine elle est et je n'ai pas trop le temps de m’appesantir dessus qu'elle m'assaille de mille et une questions. Je suis bien en peine de lui répondre, mais elle n'a pas l'air de trop mal le prendre. En même temps, je ne fais clairement pas parti des gens vers qui tu te tournes quand tu as des questions à poser, sauf peut-être des choses concernant Durmstrang ou la Russie. On convient qu'il serait cool que je tente de prendre la main sur la salle pour faire poper des trucs cool en plein coeur de Rio, mais pas dans sa maison, ce qui se comprend parfaitement. “Comptes sur moi !” Répliquais-je simplement en lui offrant un sourire. Si ça marche, ça serait une vraie tuerie franchement.

Il est évident qu'on est différents sur plein de points, comme notre relation à la bibliothèque. A mes yeux c'est une perte de temps, aux siens c'est un plaisir non dissimulé. Je ne dis pas que c'est un endroit totalement inutile, mais bordel, on peut obtenir les mêmes résultats, plus rapidement, en quelques clics, qu'est-ce qu'ils attendent les sorciers bordels pour s'aligner avec les technologies moldues. Ils auront beau les critiquer autant qu'ils voudront, les moldus sont plus avancés que les sorciers sur des tas de points. Alors certes, ils ne maîtrisent pas la magie, mais ils pallient à ce problèmes avec des inventions extraordinaires. Ils n'ont pas de balais volant, mais ils ont plein d'appareils qui volent, comme les avions pour ne citer qu'eux. Ils n'ont pas de plantes aquatiques qui te permet de respirer sous l'eau mais ils ont des bouteilles d'oxygènes. Et je peux continuer comme ça longtemps. “Je préfère chercher sur google, ça va plus vite ! ” Dis-je en plaisantant, ignorant totalement si elle savait de quoi je parlais ou si je lui parlais chinois. On continue la visite tranquillement et on se dirige dehors. Je ne fais pas vraiment attention au trouble qui habite mon amie et c'est certainement mieux comme ça. Je sais ce que c'est que de ressentir une vague d'émotion à la visite d'un lieu que l'on connait et qui nous est cher. Et si elle est un tant soit peu comme moi, elle préfère ne pas partager son trouble avec moi. Et vu comment je suis doué pour consoler les gens, il est certainement préférable pour tout le monde qu'elle vive ça seule, histoire d'éviter une quelconque gêne.

Je lui demande si elle venait de Rio quand elle a débarqué à Poudlard et la réponse est affirmative. Elle est arrivée durant les vacances d'été, tout comme moi à l'époque. Cela ne devait pas faire si longtemps qu'elle était là quand on s'est croisé la première fois, au final. “Wouhai ... pareil pour moi... " Déclarais-je en tentant de prendre un ton faussement détaché. On sait tous les deux que ce n'était pas une période facile pour nous deux et que même aujourd'hui, ça nous fait chier encore. Je hoche la tête quand elle m'avoue que sa mère n'a jamais cherché à savoir si elle avait envie de déménager. Comme je comprends sa rancoeur et sa colère, elle fait écho à la mienne. “Typiquement le comportement des adultes ... Ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous, blablabla." Ils ont tous des excuses toutes faites pour justifier leurs attitudes égoïstes. Alors qu'au fond, on connait tous la vérité. Sa mère n'a pensé qu'à sa gueule et à sa carrière. Tandis que mon oncle a eu la flemme de déménager en Russie alors qu'il était plus simple de me faire venir. Il a trouvé l'excuse d'une famille toxique et d'un nouveau départ sur des bases plus saine, dans une école renommée. Monsieur voulait surtout sauver les grands sauveurs, au risque de mettre ma vie en danger. Bravo l'adulte responsable. Aujourd'hui, il s'est barré en Russie pour "s'occuper" de sa fille et je me retrouve seul ici. Alors certes, c'est mon choix, mais noté l'ironie du sort ! On se trouve devant sa moto et elle me propose de faire un petit tour avec, ce que j'accepte avec plaisir. Je n'ai jamais testé de faire ce genre de chose dans cette salle, ça va être une grande première, j'ai hâte !

Je m'installe derrière elle et c'est sans tardé qu'on prend la route. Le paysage défile d'abord assez lentement, peut-être une trentaine de kilomètres à l'heure. Je profite du paysage qui défile tranquillement sous mes yeux, ne ratant rien de ses souvenirs. Elle me demande si ça va et je réponds un peu plus fort que d'habitude, juste histoire qu'elle m'attende “Nickel ! Tu peux te faire plaisir meuf !" lui offrant mon approbation pour aller plus vite si elle le souhaite. Après tout, que risquons nous réellement en allant à cent à l'heure ? Rien n'est réel, j'imagine donc que nous ne craignons rien ... Enfin, j'espère ! Elle accélère donc et le paysage commence à défiler de plus en plus vite. Je peux sentir le vent me frapper le visage et j'ai les yeux qui se ferment, à moitié larmoyant. On aurait peut-être dû prendre un casque intégral ou des lunettes de protection, c'est pas ouf agréable au final. Et puis sans crier gare, je sens que la moto n'est plus sous contrôle, elle dérape et nous avec et en une fraction de seconde, je me retrouve sur les fesses, le décor brouillé par le choc. Alors je ne vais pas vous cacher, je n'ai rien senti, mais ça fait bizarre de chuter de cette façon, on ne peut nier que ça gâche un peu l'illusion. J'entends Harriet paniquée, s'excuser et me demander si je vais bien. Je suis un peu sous le choc, non pas de la chute mais plutôt du retour brutal à la réalité. Mon cerveau ne se fait plus berner par la pièce, je sais qu'on est à Poudlard et non pas à Rio. Quand elle aura reprit ses esprits, l'illusion reviendra certainement, mais pour l'heure, je me remets sur pieds. “Wouhai ça va, t'inquiètes ! ... J'espère que t'es une meilleure pilote dans la réalité !" la taquinais-je pour tenter de détendre l'atmosphère.

Test des dés
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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMer 20 Avr 2022 - 23:28



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
Plus j’arpente les lieux et plus les possibilités qu’offre cette pièce me sautent aux yeux. J’ai envie d’essayer une foule de choses et, en même temps, de profiter tout d’abord de ma maison. M’imprégner de ce chez moi que j’ai dû laisser derrière moi, revivre des souvenirs heureux, sentir les parfums familiers de l’Amérique du Sud… Bref, m’évader. Mais l’idée est quand même là et je propose à Misha d’essayer d’importer des bouts de sa Russie natale quand on ira faire un tour à l’extérieur. Car on va y aller, ce n’est même pas une option. J’ai envie de descendre les routes jusqu’à la ville, de refaire ce chemin que je connais par cœur, de laisser le vent jouer avec mes boucles brunes alors que j'accélère un peu… C’est étrange comme mon cœur est capable de s’imprégner de joie tout en se serrant de nostalgie. Heureusement que la présence du Poufsouffle est comme une bouffée d’air frais. Je rigole en l’entendant pointer Google comme un outil largement supérieur à une bibliothèque et les pensées moroses se tassent. « Non mais c’est sûr, c’est plus rapide, mais le réseau passe mal à Poudlard. » Et pas que ! C’était la même chose dans mes autres écoles. À croire que la magie n’aime pas trop la concurrence avec la technologie. En même temps, chacun a son charme, ses avantages et ses inconvénients. Je crois que je suis vraiment contente d’être née entre les deux mondes, même si… Ma gorge se serre rien que de penser à Lui, mais il est ma part d’héritage, au même titre que ma mère. Qui me tire un peu plus chaque jour vers le monde sorcier, abandonnant derrière elle le quotidien non-magique.

Une nouvelle bouffée mélancolique me submerge alors qu’on évoque nos arrivées respectives en Angleterre. Dans un cas comme dans l’autre, ça s’est vraisemblablement fait dans la joie et la bonne humeur. Un point commun de plus, certes, mais pas des plus satisfaisants. « J’espère que je ne deviendrais jamais comme ça une fois adulte. » C’est même une promesse que je me fais. Tout mais pas ça. Plutôt mourir que de devenir une copie de ma mère. Nos pas finissent par nous mener sur la terrasse puis longer le jardin jusqu’à ma moto, adossée à la barrière qui délimite notre propriété. Délimitait. Ça semble vraiment trop réel, j’en oublie que je suis encore à Poudlard, qu’elle n’est pas vraiment là et que ce que je touche n’est que le produit de mon imagination mêlée à une puissante magie. Mes doigts s’enroulent autour des poignées pendant que Misha s’installe derrière moi. C’est comme avant, quand je quittais la maison pour rejoindre mes cousins, dans tous les états d’esprit possibles.

On prend la route, pas du tout habillés comme il se doit, pris dans une illusion si réelle qu’on en oublierait tout le reste. Même le vent est là, qui me fait plisser les yeux alors que j’accélère et qu’il faut que je surpasse en haussant le ton pour que mon camarade m’entende. Il me dit que tout va bien et que je peux me faire plaisir. Sous-entendu, que je suis libre d’accélérer. Ce n’est qu’une petite moto, rien de très puissant, on parle d’un bolide que les adolescents peuvent conduire, mais j’ai encore un peu de vitesse en réserve, aussi ne me fais-je pas prier pour accélérer. Je pourrais fermer les yeux et m’imaginer Rio que ça ne serait pas plus réaliste que ce que nous sommes en train de vivre. Le paysage qui défile et qui se fond sous l’effet de la vitesse, les odeurs, le bruit, le vent… Dans une vingtaine de minutes maximum, je serais sur le perron de mes grands-parents maternels, sautant de ma moto d’un bond joyeux pour les enlacer gaiement avant de leur demander où se trouvent les autres. Probablement dans l’arrière-cour d’une maison, la leur ou celle d’un ami, à boire des bières pour les plus âgés et à siroter quelque chose de frais pour les autres. L’Angleterre n’est plus qu’un pays lointain, inconnu.

Et puis, tout d’un coup, la moto m’échappe. La roue arrière patine, je sens l’engin glisser et je ne peux rien faire à part tomber. Je m’attends à me faire entraîner sur plusieurs mètres contre le goudron abîmé de la route, mais je tombe lourdement comme si j’étais à l’arrêt tout ce temps. C’est perturbant mais ça a le mérite de réduire la douleur à un simple bleu sur les fesses. Directement, je pense au Poufsouffle et je me précipite pour lui demander s’il n’a rien, avant de m’excuser dans la foulée, dépitée de ma maladresse. Quelle nulle. Mais son ton espiègle me déride un peu. Il va bien et il ne le prend pas mal. Vraiment un chic type avec qui il est aisé de passer du temps, sans penser tout le temps à quoi dire, quoi faire. « Promis, je le suis. » Je grimace de dépit, quand même. C’était pas vraiment la balade que j’espérais. Autour de nous, les contours brouillés n’ont plus aucun sens. Ce qui me donne une idée. « Si tu veux prendre la direction du décor, je crois que c’est le bon moment. » je fais en redressant la moto, toujours présente, tandis que j’essaie de ne pas trop me concentrer sur Rio et les alentours que nous traversions pour lui laisser tout le loisir d’imposer ses envies.


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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyLun 13 Juin 2022 - 13:41

La porte du Paradis...
EXORDIUM.
Intéressant, elle connait google, ce qui tend à prouver qu'elle est au moins à moitié moldue, si ce n'est totalement une née moldue. Mais j'ai un doute sur cette hypothèse, rien ne laisse vraiment à penser dans ce salon que des moldus vivent ici. Après je suis conscient que tous les moldus n'ont pas de tv, par exemple, mais quand même, il y a comme un je-ne-sais quoi de différent, sans que je puisse vraiment dire quoi. Peut-être parce que je connais la mentalité sorcière, allez savoir. En tout cas je souris, amusé à sa remarque et j'essaye d'imaginer si on installait internet à Poudlard, ce que ça pourrait donner. “T'imagine, lever la main en plein cours pour balancer que google dit l'inverse que ce que te balance le prof durant son cours .... Ils auraient tellement la mort ... ça serait le feu !!” Ils auraient tellement le seum les profs si jamais on se permettait autant d'impertinence. C'est vrai, à l'heure actuelle, sauf si t'as déjà bossé un peu le sujet en avance, les profs peuvent te raconter un peu n'importe quoi, t'as pas vraiment de moyen rapide de vérifier que c'est vrai ou faux. Je pense que Thorstein nous fait bouffer notre téléphone si jamais on a l'audace de l'interrompre pour la reprendre ... comme ça serait le pied de la voir s'énerver ! Au fond j'aime bien cette prof, elle est plus cool qu'elle n'en a l'air, mais dieu que j'aime la faire chier. Ca me vaut d'innombrable heures de retenues, mais ça en vaut le coup, je ne regrette rien !

On continue tranquillement la visite en nous rendant dehors et on réalise une nouvelle fois que nos vies sont assez semblables, dans les grandes lignes du moins. Elle a encore sa mère, certes, mais elle s'est retrouvé propulsé dans un pays qui n'était pas le sien, sans que sa génitrice prenne la peine de lui demander si elle était d'accord avec l'idée. Pourquoi faire ? Si elle s'en va, Harriet n'a pas le choix de venir avec elle, c'est totalement logique ... pour elle du moins. Et que ça fasse chier sa fille ou qu'elle est la mort dans l'âme d'abandonner famille et amis pour ses beaux yeux de lui pose aucun soucis, bien évidemment. Je savais qu'on a été marqué tous les deux par un décès important, la perte d'un parent - dans mon cas les deux d'un coup - mais maintenant je me rends compte que nos similitudes sont encore plus flagrantes. Ca la rend encore plus sympathique à mes yeux, même s'il faut bien avouer que je n'avais pas besoin de ça pour l'apprécier. Notre rencontre fut aussi surprenante qu'amusante et depuis lors, il faut bien avouer que j'apprécie parler avec elle. On n'est pas les meilleurs amis du monde, mais c'est une personne que j'estime, ce qui est loin d'être toujours le cas dans le coin. “Y'a pas de raison ! ” En toute honnêteté, je n'en ai aucune idée. Je suis profondément persuadé que ça ne peut pas être possible. Ce genre d'attitude nous a trop marqué et trop blessé pour qu'on fasse ça à notre tour à nos enfants, mais qu'est-ce qu'on peut en savoir. J'ai déjà entendu dire que certains traumatismes liés à l'enfance marquent tellement une personne qu'elle reproduit le schéma une fois adulte, alors que je suis persuadé que le gamin qui se fait violer par son père ou son oncle ne se disait pas à l'époque qu'il reproduirait ce schéma sur ses propres enfants ensuite. Mais bon, j'aime à croire qu'on sera plus intelligent que ça ou qu'on ne se retrouvera pas face à ce dilemme un jour. Après tout, j'ai pas forcément dans l'optique de faire des gosses de toute façon, donc bon ...

On décide d'aller faire un tour et au début, tout va bien. Les rues défilent tranquillement sous nos yeux et je n'en rate pas une miette. Elle me demande si tout va bien et je lui répond que oui et qu'elle peut se faire plaisir si elle le veut. Elle accélère et le vent commence à être un peu moins agréable. J'utilise sa silhouette pour m'en protéger un peu et c'est un peu plus tolérable mais j'imagine qu'elle, n'ayant personne devant elle pour se servir de paravent, commence à ne plus voir grand chose. En tout cas, pour cette raison ou une autre, elle finit par perdre le contrôle et on se vautre comme des merdes. Et là où tu t'attends à faire une vraie glissade et à ce que ça soit assez douloureux, au final on se contente juste de tomber, comme si on était simplement assis sur des chaises. C'est très chelou et il me faut un instant avant de reprendre mes esprits. Je la rassure quand elle vient vérifier que je vais bien, s'excusant de sa maladresse. Je me contente de plaisanter, pour détendre l'atmosphère. Ca va, on n'a pas vraiment fini dans le décor, on n'a rien tous les deux, pas de quoi en faire tout un plat. Elle me promet qu'elle est plus douée en réalité pour conduire sa bécane et j'esquisse un sourire amusé. Tant mieux ! Elle me propose de prendre la direction du décor et je décide que c'est peut-être en effet le moment parfait pour essayer “Yep, on va voir ce que je peux faire !" Je ferme les yeux et j'essaye de me concentrer sur le kremlin. Non pas qu'il me manque particulièrement mais c'est juste pour voir si j'arrive à avoir la main facilement sur la salle ou non. Essayons un truc basique, que tout le monde connait et après on pourra s'amuser un peu plus si jamais ça fonctionne.

Quand j'ouvre les yeux, les bâtiments qui se trouvaient à côté de nous il y a encore quelques instants ont littéralement disparu pour laisser un bâtiment massif, connu de tous et qui n'a définitivement pas sa place ici. “Oh putain ça marche ! C'est le feu !!!" Dis-je tout excité. Ca ouvre un champ des possibles exceptionnel, je suis trop content.

Pair >> ça fonctionne et je prends la main
Impair >> Essaye encore xD

@N. Harriet Karmali



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Dernière édition par Misha A. Bradford le Lun 13 Juin 2022 - 13:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyLun 13 Juin 2022 - 13:41

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Message(#) Sujet: Re: La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) La porte du Paradis ... (Harriet & Misha) EmptyMar 28 Juin 2022 - 0:52



( la porte du paradis | MISHA ☉ HARRIET )
La présence de Misha repousse la mélancolie qui menace de s’installer. C’est plutôt efficace, j’en prends à peine conscience. Sans me servir de Google au quotidien — ne serait-ce parce que je passe les trois quart de mes années dans des lieux tellement imprégnés de magie qu’il est impossible d’utiliser la moindre technologie moldue — mais tout de même. À Londres, mon ordinateur portable m’attend sagement, prêt à reprendre du service, surtout pour regarder des vidéos et appeler ma famille, à l’autre bout du monde. Il n’empêche, l’idée balancée par le Poufsouffle à de quoi faire sourire. Je ne suis pas sûre que nos professeurs soient habitués aux mêmes outils que nous et avoir à porter de quoi les contredire aussi facilement les déstabiliserait certainement. « C’est sûr que c’est un peu plus compliqué de le faire avec des livres tous plus vieux les uns que les autres. On trouve quand même moins vite l’info qu’on cherche. » Doux euphémisme. Pour autant, je ne saurais dire si je préfère étudier de cette façon ou d’une autre. Sans comparatif réel, difficile de trancher. Puis, ce n’est pas comme si j’avais eu le choix. Même s’Il était toujours là, à nos côtés, le fait que je sois une sorcière m’aurait forcément propulsée dans une école magique. Google ne reste donc qu’un vague et lointain souvenir, composant mes vacances et rien de plus.

Sur ce, notre visite prend une autre tournure alors qu’on s’élance en direction de ma moto que mes souvenirs font reposer contre la barrière de notre terrain. J’ai vraiment envie de faire un tour, sans me demander si ça peut devenir dangereux. Nous sommes à Poudlard, dans une pièce magique, j’imagine sans plus m’en préoccuper que nous n’allons pas vraiment filer à pleine vitesse et que la route qui ne tardera pas à rouler sous nos roues ne sera que le fruit de notre imagination. En réalité, à quoi ressemble-t-on de l’extérieur ? Si quelqu’un était capable de nous observer, sans toutes ces illusions, que verrait-il ? Quelque chose de ridicule à n’en pas douter. De mon point vue, ça a l’air parfaitement réel. Le cuir de la selle délavé par le soleil, les poignées abîmées par les années, le coin qui commence à rouiller sous mon pied droit… Tout est comme je m’en souviens, tous mes sens s’accordent à le dire. Même le vent, une fois que je mets ma moto en marche et que je commence à accélérer, charrie les mêmes odeurs que lors de ma dernière balade. Un mélange boisé, avec des notes de tout ce qui fait une ville active. Je ferme les yeux une demi-seconde avant de reprendre mon observation de la route, et ce n’est pas ça qui cause notre chute, mais on s’étale quand même au sol après que je perds l’équilibre et la tenue de ma moto.

L’atterrissage est vraiment étrange. On ne glisse pas, on ne roule pas, aucune force ne nous emmène valdinguer au loin. On tombe, comme si on venait de retirer une chaise sous nos fesses. Ça enlève un peu du dramatique de la chose : on ne se fait pas mal, on se regarde, interloqués, et je me répands en excuses qu’il balaie sans s’en soucier. Une fois relevés, je lui assure qu’en réalité je conduis mieux que ça. La preuve : je ne suis jamais tombée ! Je ne sais pas si c’est parce qu’il me fallait me concentrer doublement pour maintenir les alentours, ou parce que mes pensées voletaient dans tous les sens, mais c’est la première fois… Et je suis bien contente que ça le soit ici où la chute n’est en rien grave. Une fois encore, la présence du Poufsouffle est apaisante. Trop d’émotions me font proposer à Misha de prendre la suite et de laisser ses envies dicter notre prochaine étape. Je ne sais même pas si c’est possible, s’il peut imposer sa volonté à cet endroit une fois que la mienne s’est déjà imprégnée, mais on ne perd rien à essayer. Surtout, si je suis bien ici, je suis curieuse de découvrir où il souhaite aller. Je l’observe se concentrer, mes yeux noirs rivés sur lui, essayant de ne pas le devancer et aller plus vite que lui dans la découverte de la réussite ou de l’échec.

Quand il rouvre les yeux, une étincelle s’y dépose immédiatement. Je relève alors mes prunelles, pivote sur moi-même pour observer ce tout nouveau décor. Un immense bâtiment nous fait face, nous surplombe serait plus exact. Les tours colorées ne sont rien de ce que j’ai l’habitude de voir et ça me laisse sans voix. C’est différent, vraiment, magnifique à sa façon. « Wahou c’est… impressionnant. On est en Russie ? » Il a l’air sincèrement heureux de se trouver là, j’imagine que ça doit donc être le cas. De retour, chez lui. « Tu habitais dans le coin ? » je demande, plus curieuse que jamais.

HS:


( Pando )
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