(#) Sujet: Roller Disco Party Ft Murphy Dim 12 Déc - 13:44
Poudlard est un endroit difficile à quitter : c’est la réflexion qu’elle se fait chaque fois qu’elle reçoit une lettre juste avant les vacances comme quoi ses parents ne seront pas à la maison et qu’il ne sert donc à rien de venir. Ils ne le disent pas ainsi évidemment mais elle comprend l’essentiel du message. Peu importe, elle préfère. Il y a beaucoup à faire durant cette période et c’est encore le meilleur moment pour monter tout un tas de projets. Elle apprécie néanmoins l’annotation supplémentaire dans leurs missives, comme quoi la prochaine fois sera la bonne mais que le travail les appelle et qu’ils ne peuvent s’y soustraire. Pour le bien des sorciers , quelque chose comme ça.
Daisy n’y croit plus trop mais elle a appris à faire illusion, a répondre en de jolis termes perclus d’excitation feinte et d’espoirs pourtant perdus. Elle prétend dans un détachement exemplaire que c’est tant mieux parce qu’elle ne peut résoudre à s’arracher aux rires des mouettes de la mer du nord, au souffle salé de ses embruns et à la gaze pailletée du soleil d’hiver qui recouvre le champ de citrouilles ; de ces atmosphères qui donnent une délicieuse sensation de désœuvrement, comme aux premiers jours de longues vacances, et qui font oublier pour un temps le poids des incertitudes, des obligations… etc, etc.
Oui. Elle sait très bien faire illusion.
La veille du premier jour de vacances, elle regarde les couloirs se vider et les chambres se faire un peu plus silencieuse. Ils ne sont pas tant que ça à rester, encore moins à rester chaque année. « On prépare Noël, Miller ? » Daisy offre une moue au banquier du tableau. Le gobelin la couve d’un regard huileux mais c’est surement les traits de peinture qui donnent cet effet. « Vous vous ennuieriez sans moi. » Elle passe dans un mouvement hautain, réfléchit deux secondes avant de tourner subrepticement. La destination a peu d’importance. Qu’est-ce que l’on fait quand on est un peu patapouf, les émotions en berne et la volonté en tourbillon ? « On joue des tours… » Murmure Daisy. Elle se penche sur un des escaliers, la sensation de la pierre froide lui arrachant un frisson. Elle aperçoit Noah un peu plus bas, elle pourrait l’embêter lui après tout, mais contre toute attente, la silhouette du capitaine de quidditch ne fait que l’agacer encore plus.
Alors elle reprend sa course, au hasard, regarde tout autour, s’assure que personne ne la suit. Elle a mille choses à faire en vérité et ne devrait pas perdre son temps. Il y a sa robe et ses essais en compagnie de Sidney, ses devoirs et un nouveau soin pour sa baguette qu’elle veut absolument rendre plus performante. Daisy gonfle les joues avant de faire une pirouette et revenir sur ses pas. Tout au fond de l’obscure couloir, elle peut voir la longue porte de la salle sur demande. Elle l’emprunte souvent ses derniers temps, généralement avec Sidney, quand il faut utiliser des machines de couture et des miroirs honnêtes. Aujourd’hui, c’est un peu différent. Elle penche son visage, incertaine. La salle sur demande semble toujours en mouvement, le bois ondulant, le reflet virtuel.
Un peu plus loin, il y a Murphy Leonhart qui semble distraitement s’y diriger aussi et Daisy fronce les sourcils. Elle connait son nom parce qu’elle connait tout le monde. Un travail supplémentaire qui s’avère toujours payant. Connaitre tout les noms et tous les élèves – au moins ceux des trois dernières années – lui donne un avantage concret lors des conversations. « Pas un pas de plus Murphy ! » Murphy veut-elle encore y voir des fantômes perdus dans l'au-delà ? On dit qu’elle a contact avec ces derniers. Daisy n’en voit pas l’intérêt, il y a des vivants qui sont tout aussi spectraux après tout. « Je l’ai vu la première ! » Elle parle de la salle sur demande. La messe est dite et elle se précipite afin d’ouvrir la caverne aux merveilles sans même réellement savoir ce qu’elle va y trouver.
La salle sur demande sait toujours ce dont on a besoin.
Daisy passe une main devant ses yeux en protection. Les néons de la piste de roller sont aveuglants et l’atmosphère légèrement brumeuse. De la musique retentit déjà tandis que des boules à facette se mettent à tourner au plafond émiettant une myriade de lumières sur le parquet lisse. « Oh ! Regarde ! » Elle fait signe à la blonde de se rapprocher plus vite, oubliant par la même qu’elle lui a peut-être grillé la place. A vrai dire, elle n’en a pas la moindre idée, Murphy est du genre impassible, les yeux comme des billes qui vous fixent sans jamais rouler. « Tu veux venir ? » Daisy demande, un peu d’hésitation dans la voix. Elle n’a pas envie d’en profiter toute seule de cette large piste et en même temps, Murphy est particulière. Au moins, elle ne cherchera pas à se moquer en voyant les rollers à paillettes se dit-elle. Il n’y aura donc à priori pas besoin de lui rouler dessus.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Nécromancienne Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un sombral Epouvantard: La Mort Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Agatha & Kenneth
(#) Sujet: Re: Roller Disco Party Ft Murphy Dim 12 Déc - 23:06
Roller Disco Party
Daisy et Murphy investissent la piste
La récolte des souris était une tache plutôt chronophage, dans l’emploi du temps de Murphy : disposer les pièges dans l’enceinte de l’école, sans oublier de les vérifier quotidiennement avant de procéder à la capture de ces petits parasites, était une activité qui piétinait parfois sur ses devoirs. Mais la science n’attendait pas, et elle avait entrepris de stocker dans son dortoir une caisse remplie de rongueurs : rats agoutis, rats des moissons, souris domestiques, souris blanches… Aujourd’hui, elle transportait le lourd contenant jusqu’aux étages supérieurs. Et tandis qu’elle s’apprêtait à s’isoler pour l’après-midi, avec quelques précieux échantillons, des éprouvettes remplies de salive de boursouflet mélangée à un peu d’eau oxygénée afin de réaliser ses premiers tests sur des spécimens vivants, elle traversa le couloir d’un pas rapide, revêtue de la blouse dont elle se parait lors des phases d’expérimentation. Ses cheveux blonds étaient noués en un chignon haut qui lui donnait un air rigoureux, contrastant avec son sourire enjoué, et ses poches débordaient de marqueurs colorés en tous genres, qu’elle emportait avec elle pour être certaine de ne rien laisser au hasard. Arrivée au sixième, elle se dirigea comme à son habitude vers l’entrée de la salle sur demande, où elle était parvenue à trouver un local intéressant, qui ne croulait pas sous des fournitures scolaires poussiéreuses qui avaient subi le lourd poids du temps… Il y avait même des bocaux qui remplissaient toute une étagère ! Mais alors que la porte se dessinait, à travers le mur qui s’effaçait progressivement pour laisser apparaître son encadrement, une voix extérieure la tira de ses rêveries. Aussitôt, Murphy se figea, fixant son interlocutrice d’un air perplexe ; cette Serdaigle qu’elle ne connaissait que de vue était en train de s’adresser à elle d’un air sévère… La première pensée qui traversa la jeune fille, fut que cette élève l’avait prise en flagrant délit, les bras chargés de cette caisse remplie de petites souris - dont un certain nombre avaient probablement été volés à ses camarades. Comme une enfant prise en faute, elle se défendit aussitôt, par réflexe : « Je peux tout expliquer, c’est pour un devoir de potions que… » commença-t-elle, s’apprêtant à broder son plus beau mensonge avant de s’interrompre précipitamment, constatant que Daisy ne semblait pas accorder une grande attention à son histoire. Quelque chose semblait l’intéressait davantage, derrière le mur de la salle sur demande… quelque chose qu’elle déclarait avoir vu la première. « Attends, vu quoi ? » demanda-t-elle sans comprendre. Mais alors qu’elle réalisait quel était l’objet de la demande de la Serdaigle qui lui faisait face, cette dernière avait déjà resserré ses doigts autour de la poignée de la porte. Murphy ouvrit la bouche, pour dire quelque chose, et finalement, se ravisa.
La Serdaigle pénétra à l’intérieur, et elle se risqua à jeter un oeil dans l’embrasure de la porte, attirée par la musique entraînante qui se faisait entendre au dedans. Avec un soin méticuleux, comme si elle s’aventurait en terre inconnue, elle mit quelques secondes avant de se décider à franchir le pas, toujours armée de sa cage à souris. Sa première pensée fut qu’il n’y avait rien de similaire à Waltham Abbey, ou même de vaguement ressemblant… Cette effusion de petites étincelles colorées renvoyées par les projecteurs lui donnait envie de regarder partout autour d’elle en même temps ; observant avec un curieux mélange de curiosité et d’émerveillement le sol, balayés par les rayons de lumière chatoyante. Elle avança de quelques pas dans la salle, découvrant avec cet intérêt presque scientifique ce nouvel environnement qui jurait férocement avec toute l’architecture médiévale qui composait le château… Cet afflux de néons, et de petites lumières de la boule à facette réverbérées sur le sol métallique, sur des airs populaires de musique disco, lui donnait l’impression qu’elle découvrait un nouvel univers. « Wow… on est où ? » furent les seuls mots qu’elle parvint à articuler, sincèrement impressionnée par cet endroit énigmatique. S’approchant de ce qui ressemblait au comptoir d’un bar, elle déposa sa caisse emplie de rongeurs, sans se préoccuper davantage d’eux. Elle aurait bien le temps plus tard pour mener ses expériences… pour l’instant, elle sentait intimement qu’elle devait profiter de ce que ce lieu mystique avait à lui offrir. La Serdaigle lui proposa de la rejoindre, et elle hocha vigoureusement la tête, un grand sourire planté sur les lèvres. « Oui, évidemment ! » Elle ne connaissait cette fille ni d’Ève ni d’Adam, en dehors du peu qu’elle avait entrevu d’elle dans les couloirs de l’école, mais elle était volontiers prête à la suivre sur cette piste. « Qu’est-ce qu’il faut faire ? » demanda-t-elle joyeusement, en se disant que dans tous les cas, cela lui offrirait une bonne histoire à raconter à Adrian, tout à l’heure.
Emi Burton
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Murphy's law
by Wiise
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(#) Sujet: Re: Roller Disco Party Ft Murphy Mar 4 Jan - 13:18
Elle ne fait pas attention à la cage et à la souris au début. Les spotlights se réverbèrent bien trop dans son regard, éclipse lumineuse d’une soirée évènement. La musique escalade et se répand dans la pièce tandis qu’elles y pénètrent. De quoi faire pulser le rythme cardiaque au même tempo que la basse dans les chansons disco. De quoi plonger dans un univers psychédélique, autrement magique que celui de Poudlard.
Quand Daisy tourne son attention légèrement vers Murphy, elle voit qu’elle n’est pas la seule à tomber sous le charme de l’endroit et une curieuse sensation chaude lui envahit la poitrine. « C’est chouette hein ? » L’atmosphère est festive, électrique, pleine d’un engouement survolté. Murphy, dans un naturel tout aussi exalté, pose la cage sur le comptoir. Les yeux de Daisy se font soucoupes et elle ouvre la bouche, le cri muet au bord des lèvres. C’est que les petites masses grises gigotent, probablement effrayées à leurs tours par les néons criards. « Par Merlin ! Qu’est-ce que c’est ? Ton animal de compagnie ? Attends mais… il y en a combien là-dedans ? » Quelle horreur. Daisy trouve les rats un peu effrayant, les moustaches trop droites, les yeux trop jaunes, mais enfin, pas mal d’élèves en ont dorénavant. Ils sont faciles à entretenir et souvent assez intelligents. Une moue de dégout se fige sur le visage de Daisy. Pourquoi diable se promener avec autant de spécimens dans une cage ? « Tu comptais… » Elle hésite un instant. Elle ne connait pas vraiment la serpentarde et c'est sans doute mieux ainsi. Murphy a sa réputation, lugubre et volontiers sulfureuse. Daisy frousse les lèvres. « C’est pour une expérimentation ? » Maintenant qu’elle y pense, n’a-t-elle pas parlé de potions ou quelque chose dans ce genre ? « Pose ce truc plus loin, là-bas, s’il te plait. » Elle agite sa main afin d’éloigner les couinements aigues. « Qu’est-ce qu’il faut faire ? » Les joues se gonflent et elle prend son parti de surveiller doctement les souris de loin. Daisy lève le doigt vers elles d’ailleurs. « Pas d’entourloupes. » Sinon vous finissez en verres à pied. Le professeur Aylmer leur avait appris le sortilège après tout.
Se retournant vers Murphy, elle cille. On dirait une poupée, les joues rondes et la blondeur qui va avec. « Il faut enfiler des rollers. » Enchaine-t-elle rapidement. Elle se dirige vers le stand où les paires sont rangées par taille et couleur. « Les rollers c’est magnifique. Ce sont des chaussures à paillettes… enfin elles ne sont pas toujours à paillettes, tu vois celle là ont juste un liseré, c’est très seyant. J’en ai aussi plusieurs modèles. Mmm quelle est ta couleur préférée ? Et ta taille de chaussure ? » Elle farfouille et se retire elle-même une paire de roller à paillettes, le cuir montant pour recouvrir la cheville ainsi protégée. « Dans une des vieilles villes que… je veux dire… une fois, mes prestigieux parents m’ont emmenés dans… » Oh, elle trouve toujours quoi dire généralement ! La musique l’empêche de se concentrer sur ses habituels mensonges et elle inspire avant de sourire à Murphy, un peu de panique dans le regard. Elle ne peut pas lui dire qu’elle avait découvert le roller disco dans une des vieilles salles d‘un coin paumé d’Angleterre où ses parents l’avaient encore plus ou moins abandonnés à son triste sort tout de même ? Ni qu’elle avait appris à faire du roller avec des mioches au bas des escaliers durant ses journées oisives sans personne à qui parler. Trop pathétique.
Elle reprend, l’aura d’une assurance implacable en bandoulière. Voilà qui est mieux. « Le professeur Alexander m’a parlé de ce genre d’endroits moldus et j’ai demandé à mes parents d’aller voir. C’est très étonnant. On comprend toujours beaucoup mieux quand on voit par soi-même. C’est scientifique. Un peu comme tes rats là. » Elle farfouille puis sort une paire enfin, les strass d’un vert émeraude clinquant dans leurs iris. « Je crois que cette paire est parfaite pour toi, ça ira avec ton uniforme et tes yeux. Il faut toujours penser à ce genre de détail. » Elle sourit avant de venir s’asseoir pour changer ses chaussures. « Le diable est dedans. C’est ce qu’on dit, non ? » Elle a un petit rire espiègle, un brin moqueur. « Je ne crois pourtant pas que Bradford ait quelque chose à voir là-dedans. »
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