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Taken edition Poudlard FT Sidney
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Message(#) Sujet: Taken edition Poudlard FT Sidney Taken edition Poudlard FT Sidney EmptyJeu 9 Déc - 22:27

Quand la lumière du jour naissant s’immisce à travers ses paupières closes, Daisy s’étonne d’avoir réussi à trouver le sommeil. Et dans le silence paisible de sa chambre modulé par le chant délicat des oiseaux au-dehors, bercée encore par la tiédeur agréable de ses draps et l’ouate mauve de l’aube finissante qui donne aux matinées solitaires de la tour Serdaigle une quiétude si intime, elle peine à croire qu’elle va enfin pouvoir lui montrer ce qu’il en est et quel tissu elle a choisi hier à Pré-au-Lard.

Lui, c’est Sidney et Sidney est un génie.

Les doigts souples, la concentration feutrée, il œuvre toujours dans un studieux silence. Il est arrivé à Daisy de mal le prendre, comme si l’aiguille et le fil étaient plus intéressant qu’une conversation en sa compagnie, mais le résultat est toujours si probant que même sa mauvaise foi patentée se voit obligé d’y rendre grâce. La question ne s’est pas posée pour la confection de sa robe de fin d’année. La jeune femme s’est empressé de lui faire parvenir une note comme l’on fait en sport quand on compose son équipe : en choisissant dès le début le meilleur joueur. « J’aurai peut-être dû mettre une contrepartie… » Elle s’est mordu la lèvre et les ongles dans le creux de son lit en voyant l’absence de réponse puis le lendemain a agi comme à son accoutumée : avec assurance et comme si tout lui était toujours acquis. Sidney compris. Il l’est en quelque sorte, croit elle.

Ils le sont tous.

Un temps, elle a bien pensé à l’idée de monnayer ses services mais tout ses gallions sont passés dans ce tissu si convoité. C’est que l’étoffe est particulière. Enchantée même. La lumière y bourgeonne, des constellations y fleurissent. Un continuum éclatant de bleus joliment mouchetés d’un or si virevoltant qu’il en parait parfois ivoire en constitue la palette féerique. Un tissu couleur cosmos. «
Prenez garde aux supernovas et aux trous noirs. » lui a-t-on intimé lors de l'achat mais elle n'a écouté que d'une oreille distraite, trop à sa joie.

Oh, elle a si hâte de le lui mettre sous le nez.

« Vous avez vu Sidney ? » Une moue contrariée zèbre son visage en cœur tandis qu’elle cherche du regard la silhouette malingre du quatrième année. La grande salle grouille de monde comme tous les samedis matins, des éclats de rire en cascade, des échanges de missives, des animaux en goguette. Trop de bruit en somme. Elle ignore l’écho de son prénom sur certain coins de table, s’en détourne avec la rapidité d’une vipère à l’affut. Pas aujourd’hui et pas maintenant. Daisy continue à chercher – en vain. Elle se hisse sur la pointe des pieds avant de taper du pied au sol, l’agacement fébrile et immédiat.

Elle n’a jamais eu une très grande patience.

« C'vaich t'aidcher, ché lechquel ? » Finit par lui demander un élève, la bouche à moitié pleine de tartines à la confiture. L’adolescente frousse ses lèvres avant de répondre. « Mon âge je crois… je pense ? Enfin, c’est une perche fil de fer avec des yeux bleux. » « Wood est chur le tchewain de qu… » Elle voit rouge et ce n'est pas seulement à cause de cette tâche de framboise qui vient de tomber sur la manche du gryffondor. « Mais la barbe ! Pas Noah, Sidney ! » C’est fou ça, tout de même ! Oui certes, la description cale tout aussi bien mais ce n’est certainement pas une raison pour lui faire perdre son temps.

Ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure qu’elle l’aperçoit sortir timidement de la bibliothèque en compagnie d’amis à lui dont elle n’a franchement cure. « Je ne rase pas les murs. » fait-elle d’un air sévère à des troisièmes années s’échangeant bavboules devant elle afin qu’ils s’écartent.
Elle arque un sourcil en observant l’allure dégingandé du couturier en herbe. Elle ne les rase pas les murs, jamais, mais lui ? Oui. Il a beau être en groupe, il reste sage, la main crispée autour de son sac.
Fort bien.
Daisy plisse son regard. « SIDNEY ! » Aussi vite que la neige fondante se fait printemps, elle se pare d’un sourire adorable en gambadant jusqu’à lui, l’aura légère contrastant drastiquement avec l’urgence de l’appel qu'elle vient d'émettre. « Je vous le chipe. » Pas l’once d’une demande et encore moins l’attente d’une réponse. Les mots s’accompagnent d’une démonstration immédiate et c’est ainsi, que devant la bibliothèque de Poudlard, un samedi matin du mois de décembre, alors que la cloche sonne les 10h, Daisy Miller kidnappe bel et bien Sidney Driscoll.

@Sidney Driscoll

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Message(#) Sujet: Re: Taken edition Poudlard FT Sidney Taken edition Poudlard FT Sidney EmptyVen 10 Déc - 18:07



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ft. @Daisy Miller & Sidney Driscoll

Tu feras le « a » de la dernière partie, ça te va ?

Je me contente de hocher la tête, les yeux rivés sur mon parchemin où s’étale mon écriture chaotique. L’idée est de nous partager notre exposé de Botanique pour pas qu’on ait trop de travail pour les vacances… perso, je m’en fiche un peu, je vais avoir deux semaines pour le faire… deux semaines coincé ici parce que Maman a décidé de revoir ses priorités familiales et de me laisser de côté au profit d’une femme qu’elle a pas vue depuis au moins seize ans. J’aurais sûrement pu comprendre, dans d’autres circonstances, j’aurais pu accepter… Mais là je me sens juste trahi et abandonné. J’ai l’impression qu’elle veut plus de moi, que les quelques mois passés ici ont suffi à la faire m’oublier. À ma droite, mon camarade agite sa baguette, me forçant sans le savoir à délaisser mes pensées pour me reconcentrer sur ce qu’il se passe ici. Il fait plusieurs copies du plan qu’on doit suivre et m’en glisse une sans même un regard. C’est notre professeur qui a fait les groupes et je crois que ça se voit. Ils ont murmuré quelque chose dans un soupir pas très discret quand on m’a mis avec eux et, depuis, l’ambiance est tendue. Qu’ils se rassurent, je me serais jamais mis avec eux de mon plein gré ! J’aurais sûrement demandé à Harriet… et on aurait improvisé pour les autres. Là, je me sens mal à l’aise, la pression est immense. Ils savent sûrement que je vais être un boulet et ils me le font bien bien bien sentir. Je vais devoir travailler encore plus pour faire un truc correct… Tout le monde range ses affaires alors je les imite et range les miennes. Ils échangent un regard que je comprends pas, un haussement d’épaules qui me paraît résigné avant de finalement ouvrir la bouche :

On va se poser dans le parc. Tu veux venir ?

Quoi ? Non ! Je veux juste rejoindre mon dortoir et oublier cette tension gênante ! Pourtant, je hoche à nouveau la tête.

Oui… oui, d’accord…

Le silence qui me répond à l’air déçu mais tout le monde se met en route sans rien rajouter. Je me déteste d’être aussi nul que ça, sérieux ! Je les laisse passer devant et marche un bon pas derrière, pour pas les déranger. Ils sont déjà gentils de bien vouloir rester avec moi plus longtemps que prévu, j’ai pas envie qu’ils le regrettent d’office. Je suis tendu, un peu sur la défensive. Mes doigts resserrent leur étreinte sur la lanière de mon sac, trahissant ma lutte intérieure pour ne pas prendre mes jambes à mon cou. J’aimerais bien trouver une raison de fuir mais je viens tout juste d’accepter de rester, ce serait mal vu… non ?
C’est là qu’un « miracle » se produit :

SIDNEY !

Je sursaute et tourne brusquement la tête. Les autres s’arrêtent et jettent un regard surpris à la fille qui m’a interpellé. Daisy Miller. Une fille de Serdaigle… qui me prend un peu pour sa chose, parfois, je crois. Ça a commencé une nuit, dans la salle commune, où je m’étais exilé pour terminer un truc sans réveiller les gars de mon dortoir. Elle est sortie de nulle part et a eu le malheur de remarquer mon existence… et le fait que je savais à peu près me servir d’une aiguille. Le début de la fin. Et ce matin, pendant que je bossais, elle m’a envoyé un message comme si on était les meilleurs amis du monde en me demandant – m’imposant serait sûrement plus juste – d’être présent pendant quinze soirées pour lui rendre service. Quinze ! En soi… j’aime assez. Ça me donne l’impression d’être un peu utile… et puis c’est une bonne occasion de coudre. Avant, j’aidais toujours Aida pour faire mille et in déguisements pour ses petits enfants… aujourd’hui, c’est différent.

Je vous le chipe.

Ça a un côté un peu surréaliste en vrai. Une des filles les plus populaires de l’école, de ce que j’ai compris, qui m’arrache, moi, absolument personne, à un groupe de gars qui a l’air d’halluciner. C’est digne d’une série pour ado, je vous jure, si j’étais pas là je pense que j’y croirais pas moi-même ! En tout cas, je saute sur l’occasion même si suivre Daisy m’enchante pas trop non plus.

Désolé… j’ai à peine le temps de souffler avant d’emboîter le pas de ma camarade de maison.

Je la suis sur quelques mètres, histoire d’être sûr d’avoir échappé à la compagnie pesante du groupe et finis par m’arrêter au beau milieu du couloir, les yeux plantés sur elle, cherchant à comprendre un peu ce qui se passe.

C-c’est pas le soir encore…?

Ça sonne presque comme une question, comme si j’en étais pas sûr… alors que je vois bien, c’est pas le soir !
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Message(#) Sujet: Re: Taken edition Poudlard FT Sidney Taken edition Poudlard FT Sidney EmptyLun 3 Jan - 16:39

Ils s’éloignent et elle sent la démarche hésitante du garçon derrière elle, le souffle courtois de son aura timide. Pourtant, le ralentissement est implacable et elle se retourne, un peu surprise. Elle vient de lui rendre un fieffé service et que répond la tour de contrôle ? « C-c’est pas le soir encore…? » Daisy plisse et pare son regard de feu, comme si elle s’apprêtait à le sniper, et ce , malgré l’amusement que lui procure la remarque. « De rien Sidney. » Ingrat, va. « Ce fut un plaisir de venir te sauver. Tu as conscience qu'ils vont t'envier pendant au moins deux semaines, mm ? » Le sarcasme coule dans un sourire hautain avant qu’elle ne vienne le tirer légèrement par la manche. Monsieur s’est arrêté alors qu’ils ne sont pas arrivés à destination. « Allons, viens. Tu n’as pas entendu dire que je décidais quand il faisait soir et quand il faisait jour ? » Elle le toise malgré sa taille, l’aplomb de la popularité en guise de malice. « Je fais la pluie et le beau temps. » Elle hausse les épaules, de l'espièglerie plein le museau. « Et puis, tu avais ta tête des mauvais jours avec eux et je comprends. Celui qui te parlait là ? Eh bien tu savais qu’il était sorti avec Millie ? C’est une troisième année. Et ne la juge pas trop durement, c’était seulement une fois. » Cela arrive à tout le monde de manquer de discernement ou de se laisser avoir par un « oui » qui glisse des lèvres avant même de pouvoir le retenir face à un garçon persistant. « Et bien, elle m’a dit qu’il lui avait confié que son rêve dans la vie c’était de se réveiller dans une chocoballe. Tu te rends compte ? Son rêve c’est de finir diabétique. » On en apprend des choses parfaitement essentielles, n’est-ce pas ?

Elle est un peu injuste pourtant, la mauvaise foi écarlate sur le cœur. En vérité, Daisy connaît beaucoup de synonymes du mot « bonheur » et parmi eux figure le fait de pouvoir se réveiller un matin dans un bon lit douillet, entre les murs chaleureux d’un joli chalet, pour rouler aussitôt sous les rayons d’un soleil épars. Alors pouvoir s'étirer dans une chocoballe mousseuse, ou l’onctuosité d'une chaleur ensommeillée peut perdurer, ça a du sens quelque part.

Le babillage léger, Daisy grimpe sur les marches avant de tendre son sac vers Sidney. « Pour me remercier de t’avoir arraché à l’ennui de leurs compagnies. » Elle papillonne des cils, débarrassée de son sac qu’elle confie sans honte au jeune homme. Ca lui fera les muscles se dit-elle très fière de sa bonne action. « Et moi je serais toi, je me servirais de cette information en temps voulu. Par exemple, s’il te casse les oreilles, tu peux lui dire d’aller voir les chocoballes si tu y es. Souvent c’est une question de timing. » Elle fronce le nez avant de le rattraper. Il lui faut trois pas quand il n’en fait qu’un et la sensation est connue mais toujours désagréable. « J’ai hâte de te montrer le tissu. Je pensais à quelque chose de très long et impérial. Une tiare aurait été du meilleur effet mais on ne peut pas confier ce genre de choses à nos hiboux. Le mien est adorable mais il aime un peu trop le whisky pur feu, du coup j’évite de lui faire faire de longs trajets sinon il termine dans les pubs. C’est une catastrophe. Je vais demander à mes parents de changer d’animal de compagnie. » Elle ment un peu parce qu’elle aime beaucoup Chantrelle et qu’elle n’a pas la moindre envie de s’en séparer. « Tu as quoi, toi ? »

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Message(#) Sujet: Re: Taken edition Poudlard FT Sidney Taken edition Poudlard FT Sidney EmptySam 8 Jan - 22:39



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ft. @Daisy Miller & Sidney Driscoll

Je me serais attendu à tout sauf à ce que Daisy Miller débarque de nulle part pour m'embarquer avec elle... En même temps, personne n'aurait pu s'attendre à ça, ça a tellement aucun sens... vraiment... Qu'elle aille chercher des gars comme Blaze – rien que d'y penser, je réprime un frisson désagréable – ça se tiendrait mais moi... ? Les gars avec qui je dois faire mon exposé ont du mal à y croire aussi, les regards se font surpris, insistants. Gênants, en vrai... Mais tant pis. Je saute sur l'occasion et suis Daisy comme si c'était normal, comme si on était amis depuis toujours. Mais, honnêtement, je ne sais pas trop ce qu'elle me veut. Bien sûr, j'ai bien reçu son mot et je sais qu'elle attend qu'on se retrouve ce soir – et quatorze autres ! – mais c'est pas l'heure alors j'ai du mal à comprendre. Est-ce que c'est juste parce que je lui ai pas répondu qu'elle est là ? C'était déjà assez perturbant de recevoir un mot sous les yeux du groupe pour pas avoir en plus envie de prendre le temps de répondre au risque qu'ils lisent... et qu'ils commentent, qu'ils se moquent, qu'ils inventent des trucs... Elle pourrait faire ça ? Pour de vrai ? Venir juste parce que j'ai pas répondu au mot qu'elle m'a envoyé y'a à peine une heure ? Je sais même pas pourquoi je me pose la question parce que ça semble évident que oui, elle en serait capable. Mais quand même... je prends la peine de lui demander ce qu'elle fait là... Et la réponse ne se fait pas attendre, cinglante :

De rien Sidney.

Je rougis aussitôt. Mais je lui ai rien demandé, moi ! D'accord, son intervention est presque divine tant la situation était – encore – en train de m'échapper mais je vois pas pourquoi je devrais la remercier ! Elle m'impose de lui servir de bonniche pendant quinze soirées sans même chercher à savoir si j'en ai envie ou si j'ai rien d'autres à faire, elle vient me chercher dans un couloir et s'impose comme si elle avait eu mon autorisation... C'est plutôt à elle de me dire merci d'avoir accepté de la suivre sans broncher et d'être prêt à lui rendre service pendant deux semaines ! Mais l'assurance dont elle fait preuve suffit à faire vaciller la mienne. Aussi je couine un « merci » que je ne pense même pas mais qui a l'air finalement de circonstance.

Ce fut un plaisir de venir te sauver. Tu as conscience qu'ils vont t'envier pendant au moins deux semaines, mm ? Je fais la pluie et le beau temps.


Je ne me peux m'empêcher de hocher la tête. Oh ça oui, j'en ai conscience ! Et j'ai conscience aussi qu'on va chercher à savoir ce qui nous lie et qu'on va fouiner dans ma vie tout ça parce qu'il est évident que Daisy Miller a mieux à faire que de traîner avec les garçons dans mon genre. Ça m'angoisse déjà, je vous promets. Je vois un semblant d'invisibilité, d'anonymat presque, se faire la malle tout ça parce qu'elle m'a appelé par mon prénom – elle a hurlé mon prénom serait plus juste – au beau milieu d'un couloir avant de m'embarquer avec elle loin des autres. Loin des autres... Ça va jaser, je le sens. Mais, elle, ça ne l'arrête pas. Ses doigts agrippent ma manche et elle tire dessus pour me forcer à la suivre. Je fixe cette main étrangère en luttant rien qu'une seconde. J'aimerais qu'elle me laisse tranquille mais en même temps, je réalise que ça n'arrivera pas.

Et puis, tu avais ta tête des mauvais jours avec eux et je comprends. Celui qui te parlait là ? Eh bien tu savais qu’il était sorti avec Millie ? C’est une troisième année. Et ne la juge pas trop durement, c’était seulement une fois.

Je ne sais même pas qui est Millie... et je vois même pas où est le problème d'être sorti avec ce gars. Je veux dire... Il est potable, non ? Pas moche, il a pas l'air d'être totalement débile – de ce que j'en vois en classe en tout cas – et il a des potes... C'est pas suffisant ? Le seul recul que j'ai sur tout ça, c'est celui des séries. Alors oui, d'accord, peut-être que ses parents sont pas super riches et qu'il passe pas toutes ses vacances dans des pays paradisiaques mais est-ce que c'est vraiment grave dans la vraie vie ?

Et bien, elle m’a dit qu’il lui avait confié que son rêve dans la vie c’était de se réveiller dans une chocoballe. Tu te rends compte ? Son rêve c’est de finir diabétique.

Non, je me rends pas compte mais je hoche quand même la tête, comme si c'était le cas. Parce que peut-être que c'est quelque chose d'évident pour le reste de l'école alors... on sait jamais. J'aimerais bien lui demander ce que c'est exactement qu'une chocoballe mais je suppose que c'est un truc de la boutique de bonbons du village. Je me souviens pas de tout ce qu'il y avait quand on y a été avec Harriet. Y'avait trop trop de trucs. Mais ça doit être un truc au chocolat, peut-être une guimauve en forme de boule avec du chocolat autour. Un peu comme nos nounours mais version balle. Je me demande ce que ça peut être le rêve de Daisy... J'imagine un truc assez superficiel, en vrai. Être adulée de tous, riche et célèbre, quelque chose comme ça. Elle pourrait, je pense. Elle a un peu une attitude de star, déjà. Et comme pour me donner raison, elle grimpe une marche et se tourne vers moi avant de me tendre son sac. Je cligne des yeux, un peu sous le choc. Je m'attends presque à ce que ça soit une hallucination ou je sais pas. Elle peut pas vraiment me demander de porter son sac après avoir exigé que je sois à sa disposition quinze soirs et visiblement un bout de matinée aussi...

Pour me remercier de t’avoir arraché à l’ennui de leurs compagnies.

Ah bah si... elle peut. J'hésite un peu, j'ai pas envie d'être son larbin... Mais son regard planté sur moi se fait insistant, j'ai pas envie qu'elle s'énerve ou qu'elle aille baver sur moi comme elle a pu le faire sur cette Millie et son ex-copain, alors j'attrape son sac en me maudissant silencieusement. Je suis vraiment trop bête, quand même. Je sais pertinemment que c'est le début de la fin. Elle va plus se sentir maintenant et me demander n'importe quoi n'importe quand. Mais... quand même... C'est Daisy Miller... l'une des filles les plus populaires du collège. D'un côté j'ai pas envie qu'elle se serve de moi pour ses corvées, d'un autre, ça me fait plaisir de traîner avec elle. Enfin... plaisir... faut le dire vite. Mais j'ai l'impression d'être un peu privilégié. Je reprends mon chemin dans les escaliers sans broncher. Je ne sais pas où on va exactement mais je peux finir mon ascension sans avoir à lui demander mon chemin.

Et moi je serais toi, je me servirais de cette information en temps voulu. Par exemple, s’il te casse les oreilles, tu peux lui dire d’aller voir les chocoballes si tu y es. Souvent c’est une question de timing.

Je ne peux pas m'empêcher d'étouffer un rire en l'entendant. C'est vraiment la répartie la plus pourrie que j'ai jamais entendue. « Va voir les chocoballes si j'y suis » ? Sérieusement ? On est plus en maternelle, si...? Mon rire n'a rien de moqueur ou de méchant, c'est juste la surprise et un léger amusement. C'est une seconde trop tard – une fois que c'est fait – que je réalise qu'elle pourrait mal le prendre. Je croise les doigts pour que ça soit pas le cas et ralentis machinalement l'allure pour pas qu'elle ait à accélérer la sienne pour rester à ma hauteur.

J’ai hâte de te montrer le tissu. Je pensais à quelque chose de très long et impérial. Une tiare aurait été du meilleur effet mais on ne peut pas confier ce genre de choses à nos hiboux. Le mien est adorable mais il aime un peu trop le whisky pur feu, du coup j’évite de lui faire faire de longs trajets sinon il termine dans les pubs. C’est une catastrophe. Je vais demander à mes parents de changer d’animal de compagnie.

Quelque chose de très long et impérial... Même si elle est pas très grande, il va falloir une belle quantité de tissu. Enfin, je me fais pas trop de souci pour ça, elle a sûrement pris des mètres et des mètres et des mètres pour être sûre. Après tout, c'est le genre de filles qui se donne les moyens d'éclipser les autres, non ? La suite, par contre, me perd un peu. Son hibou termine dans les pubs ? J'arrive pas à savoir si elle parle sérieusement ou pas... Y'a vraiment des pubs qui servent de l'alcool aux hiboux ? J'ai un peu de mal à le croire mais ce monde est tellement bizarre qu'en vrai c'est même pas impossible... J'ose pas rire au cas où c'est pas une bêtise ni lui demander si c'est vrai au cas où c'en serait une... alors je dis rien, c'est plus sûr.

Tu as quoi, toi ?
Euh... rien...?

Quand j'ai lu sur la liste qu'on pouvait ramener un animal, je pensais pas que tout le monde ou presque en avait un... J'aime pas trop les animaux, en plus... Bon, d'accord, j'ai eu un poisson rouge, une fois, c'est l'une des petites-filles d'Aida qui l'avait gagné à la fête foraine mais sa mère voulait pas qu'elle le garde alors Aida l'avait récupéré... et elle savait pas trop quoi en faire alors... il a atterri dans ma chambre. Il était tout rouge avec une grande queue un peu blanche. Je l'avais appelé Squiz, même si officiellement il s'appelait Bubulle. Il n'a même pas vécu un an, le pauvre. Il faut dire que sur mon bureau, près de ma fenêtre, il devait pas être très bien. Entre les vibrations de ma machine à coudre et le soleil qui a quand même tapé tout l'été... C'est ma seule expérience animalière. Et ça me suffit. Je reviens mine de rien sur ce qui m'intéresse vraiment :

Pour ta robe, t-t'as un patron ou... ou quelque chose...?

J'espère sérieusement que oui. Déjà que j'ai pas de matériel digne de ce nom, ici, et pas franchement de temps libre non plus – entre les cours, les devoirs, les heures supplémentaires pour faire en sorte que je sois pas trop à la ramasse, c'est à peine s'il me reste de quoi manger et dormir – j'ai pas très envie de partir de rien. On arrive finalement en haut des escaliers après un petit contretemps devenu habituel à cause de leurs déplacements intempestifs. À chaque fois qu'il y en a un qui bouge alors que je suis dessus, ça me fait penser à Charles. Je me demande si j'en viendrai à les détester aussi, un jour...? Pour l'instant, ça me fait sourire bêtement à chaque fois alors que je regarde le paysage défiler comme on le ferait en train.

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