Rain on me

Azure & Daria l'école

Rain on me

Jour de pluie. Encore! C’était inévitable! L’automne étaient bien accroché et avec un soupir des plus expressifs, Azure se tenait de l’autre côté du muret de pierre de la cour intérieur. L’arbre, au centre, laissait flotter ces derniers feuilles pour rejoindre celle déjà mortes non recueillis par le concierge… ou ne serait-ce le garde-chasse ou … les elfes de maison. Soit! Azure n’avait aucune idée qui devait les ramassé! Les branches ployaient de gauche à droite et elle se torturait encore l’esprit avec la soirée de début d’année de Gryffondor. La froussarde qu’elle avait été. Elle en était quasiment gênée. Elle détestait les histoires de fantômes, mais pour faire face, ça il n’y avait aucun problème. C’était plus fort qu’elle! Son malaise était devenu encore plus grand depuis ces premières journées à Poudlard ou elle avait croisé Peevee et Nick. Rien pour la rassurer et ne pas l’inquiéter moins. Mais le temps avait passé, comment pouvait-elle après le début de sa première année être aussi affectés par ces histoires fantasmagoriques? Aucune idée. Mais elle détestait! À croire que toutes les histoires de peur, de maniaque à la hanche et zombies sortant des cimetières étaient et resterait toujours dans le domaine du possible dans le monde des sorciers. Glauque.

Que la pluie tombe ne la dérangeait pas vraiment, après tout, il y avait une certaine quiétude à l’entendre tomber. C’était plus le fait que cela durait depuis des jours. À croire que la pluie tombait littéralement sur nos vies et n’aurait jamais de fin. Elle s’ennuyait déjà des rayons de soleil! Ils étaient bien partis pour longtemps maintenant que le mois de novembre prenait place. Glissant ces mains pour tâter la surface de la roche, Azure nota que celle-ci était plutôt sèche. Le gryffonne monta sur le muret pour s’y asseoir, le vent plutôt stable avait tendance à repousser les gouttelettes de l’autres côtés de la cour. La tête collée sur le côté de la colonne elle continua à observer pensive l’eau tombé et les feuilles joliment voleter. Encore 1 heures environ, selon son regard sur sa montre avant de retourner en cours. Autant en profiter pour relaxer un peu. Après tout, dans quelques semaines, profiter de l’extérieur serait une corvée munie de plusieurs épaisseurs pour ne pas geler. Pour l’heure son gros pull sous sa toge et sa cape était assez pour profiter du moment.

Pour l’heure, elle aimait pensée que s’ennuyer un peu était sain. Ainsi installée. Après tout, elle avait couru les deux dernières semaines enchainant les travaux et les évaluations! Rien n’était pourtant terminé avant le départ pour les fêtes et si elle pouvait s’accorder un petit répit, ce n’étaient certainement pas quelques choses de courant. Et puis! VLAM! Azure finit par mal atterrir direct dans la cour, sous la pluie, les fesses dans un mélanges des boues, de feuilles mortes jaunes-orangé et d’une très très grande frustration. RahhhhhHHHHHH s’exclama-t-elle, alors que d’un premier réflexe elle essaies de trouver la cible propice à sa haine. Le coupable. Quelqu’un. Mais les allées et venues dans les couloirs ne lui donnent que très peu d’indice et son angle de vision laisse à désirer. Alors qu’elle se lève pour jeter un regard par-dessus le muret, car… elle est convaincue elle n’est pas tombée comme par magie…. Elle ploie sous le regard de quelques élèves qui la pointe du doigts et qui se marre littéralement de la situation. Elle aurait probablement mieux fait de rester au calme avec Ombeline dans leur dortoir pour étudier et profiter de la bougie parfumée à la citrouille qu’elle a rapporté de Pré-au-lard après l’Halloween. La pluie commence à imprégner son cuir chevelue… Quel désastre! Et si ce n’était que cela!

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≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

Rain on me

Assise aux côtés de Noah en cours de Botanique, j'écoutais retentir avec soulagement la sonnerie qui marque la fin du cours. Non pas que j'avais quelque chose de particulier contre notre professeur ou le cours d'aujourd'hui, juste que mon esprit était focalisé sur tout autre chose et que j'avais bien du mal à me concentrer aujourd'hui. C'est d'ailleurs avec tristesse et désespoir que je réalise que j'avais pris très peu de notes et que cela allait jouer contre moi lors de nos prochaines révisions pour nos BUSEs. Me tournant vers mon meilleur ami, je lui demande d'une petite voix hésitante “Noah ?! Ca te dérange si je t'emprunte tes notes de ce cours ? J'ai... j'ai été un peu distraite aujourd'hui et je n'ai quasiment rien noter...” C'était loin d'être dans mes habitudes, ce qui étonne beaucoup mon meilleur ami. “Non je vais bien t'inquiètes. J'ai juste ... trop de choses en tête en ce moment. Je te rends ça ce soir, je vais aller à la bibliothèque pour travailler un peu. ” Non pas que je n'avais pas envie de parler du mot d'Hilly à Noah, juste que pour l'heure, ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ça. Qui plus est, sans réponse de sa part, difficile d'en parler à qui que ce soit. Hors de question d'attirer des ennuis à mon amie ou d'inquiéter qui que ce soit sans raison nécessaire. Si ça se trouve, j'ai juste mal compris ce que la Gryffondor m'a écrit et elle va bientôt me rassurer sur ses réelles intentions. Et si ce n'est pas le cas et que je suis dans le vrai ... alors j'imagine qu'il faudra que je décide de mon côté ce que j'ai envie de faire pour cette cause qui me touche particulièrement. Après tout, moi aussi je suis NM, même si je me fais discrète et que je ne fais aucune vague, qui peut m'assurer que je pourrais garder ma place dans cette société sorcière qui n'a pas l'air de vouloir de moi ?

Après avoir rangé nos affaires, nous sortons de concert et nous nous dirigeons, Noah et moi, vers le château. Pas de révisions communes aujourd'hui, Noah m'annonce qu'il va rejoindre la salle des Capitaines pour travailler sur son prochain entraînement. Je sais que toute cette histoire d'équipe de Quidditch et son rôle de capitaine le pèse un peu et ne l'aide absolument pas à prendre confiance en lui. Pourtant je le sais apte à pouvoir diriger une équipe, il suffit pour cela qu'il se fasse un peu plus confiance. Oui, ils ont perdu leur premier match, mais ce n'est pas une fin en soit, il faut voir ça plutôt comme une occasion de déterminer ensemble ce qui va ou ne va pas pour tenter d'y remédier. C'est une jeune équipe, il leur faut à tous le temps de prendre leurs marques et de trouver leur équilibre pour travailler ensemble, rien de plus. Au moment de nous séparer, je lui offre un sourire d'encouragement et je le regarder se diriger dans les étages supérieurs. En théorie, je devrais le suivre et m'arrêter au premier étage, mais avant de rejoindre la Bibliothèque, je décide de marcher un peu histoire de me dégourdir les jambes. Le temps n'est pas au beau fixe, difficile d'aller s'entraîner un peu à la danse sous la pluie, néanmoins, j'ai bien envie de me trouver un endroit tranquille où faire quelques pas. Je marche donc à l’affût d'un endroit un peu tranquille quand j'assiste sans le vouloir à une scène un peu désolante. C'est en regardant par la fenêtre du couloir, qui donne sur la cour intérieure, que je vois une jeune fille tomber du muret où elle est perchée. En soit, ça aurait pu passer comme une scène assez banale, ça arrive à tout le monde de glisser. Néanmoins, j'ai un fort doute qu'elle soit tomber seule, après tout, peut-être que je me trompe, mais elle avait l'air d'avoir les appuis solides sur ce muret, non ? Mon regard glisse sur les quelques personnes présents autour mais je n'arrive pas à déterminer qui pourrait être le ou les coupables de cette mauvaise blague. Soupirant face à la bêtise humaine, je sors dans la cour pour lui porter secours.

“Ca va ? Rien de cassé ?” Demandais-je à la jeune fille pendant qu'elle se relevait. Quand j'arrive enfin à sa hauteur, j'entends quelques ricanements derrière nous et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel “Ne t'occupe pas d'eux, les gens peuvent être vraiment bêtes et méchants parfois !” Répliquais-je en tentant de lui offrir un sourire rassurant. Ce que j'aimerai parfois avoir le courage nécessaire de me révolter devant la bêtise humaine. Malheureusement, je suis loin d'avoir le cran nécessaire pour exprimer aussi librement mes opinions et encore moins de hausser le ton pour remettre les autres en place.

@Azure Zinnia

Azure & Libre l'école

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Comment rendre une brunette invisible ? entent-elle d’un garçon plus âgé qui se balade avec deux grands aux cheveux blonds. On l’envoie dans la boue. Sur ce commentaire, les deux autres se mettent à rire à gorge déployés alors qu’il continue leur chemin comme si elle n’était qu’une distraction quelconque. Le regard noir qu’elle leur retourne est tout bonnement clair, elle n’est pas d’humeur à une blague idiote. Alors qu’elle cherche sa baguette pour leur faire ravaler leur parole, l’attention de la petite est attiré par une élève de Serdaigle qui elle semble vouloir lui porter secours plutôt que la rosser de commentaire et la regarder comme une distraction de cirque.

Rien de casser… c’est encore à voir. Pas elle, mais sa baguette n’est nulle part sur elle. Une grande crainte, la prend alors qu’elle se met à brasser les feuilles entre elles. Ça pourrait aller mieux. Mais non, rien de cassé. Le dernier endroit qu’elle voulait visiter c’était l’infirmerie. Le cas échéant, elle sera un bon sujet de commentaire déplacé pour une bonne dizaine, alors c’est avec un vague soupir de soulagement malgré tout, qu’elle lâcha sa quête immédiate pour se redresser sur ces genoux et frotter ces fesses meurtris dans la chute. À quoi bon éviter d’être sali, c’était déjà fait. Notant que ces chaussettes grises finiraient avec une couleur tannée, et que sa jupe et le bas de son sweat ne devait pas être plus jolie; il ne lui restait qu’à composer avec un retour au dortoir. Pas trop le choix, après tout, elle s’en sortait bien avec sa baguette, mais tous les sorts de récurage semblaient ne pas vouloir collaborer à ces efforts. Les elfes auraient beaucoup de boulot à récurer le tout, les pauvres créatures.

Ça ne voulait pas dire qu’elle n’essaierait pas, néanmoins. Mais il lui manquait un outil assez indispensable pour… sa baguette. Le commentaire de la bleu lui fit relever ces yeux mordorés vers elle, notant au passage le sourire chaleureux qu’elle lui rendait. Ça serait mieux sans, mais j’imagine qu’on doit composer avec les idiots de service. Finit-elle avec moins d’éloquence. Il ne manquait que quelqu’un ait l’absurde idée de se venger d’une gamine déjà encrassée, sans baguette et qui ne mâchait pas ces commentaires salés. Elle émit tout de même un petit sourire sincère, avant de se retourner entendant toujours des commentaires derrières elles. Circulez. Y’a rien à voir! sur un ton légèrement agressif pour faire fuir un groupe de Poufsouffle particulièrement attentif, avant d’émettre un nouveau soupir et se pencher vers les feuilles devant elle et les chasser de la main pour les dégager pour sa recherche. L’eau continuait à tomber du ciel et elle n’y pouvait rien, il fallait qu’elle la trouve. C’était trop important pour juste… attendre à plus tard.

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Il est bien triste de se dire que ce genre de scène est assez coutumière dans le coin. Les adolescents sont bien cruels les uns envers les autres, sans parfois aucune vraie raison au delà de la pure méchanceté. Certains sont méchants parce qu'ils sont poussés par leurs camarades, d'autres le sont par nature. C'est triste, mais c'est la nature humaine, comme me le répète si souvent mon père. Je ne comprendrais jamais ce genre de mentalité, mais je n'ai pas réellement le choix de la subir et d'y faire face, même si c'est avec peu de courage et d'assurance, comme vous pouvez vous en douter. Je rejoins la jeune fille en quelques enjambées et je m'assure qu'elle va bien. Il est clair qu'elle apprécie moyennement ce genre de comportement et qu'elle est loin d'être aussi discrète que moi sur ses sentiments face à ce genre de débilité. Elle n'a rien de cassé, ce qui est déjà une bonne chose. Il est évidemment que ça pourrait aller mieux, mais si c'était le cas, je ne serais pas venue à sa rencontre, n'ayant aucune raison de venir la déranger dans sa journée. Je me contente de lui offrir un sourire compatissant, histoire de tenter de lui redonner le sourire. C'est un maigre réconfort, certes, mais je ne vois pas trop ce que je peux faire de plus pour elle. Elle est tombée, ses agresseurs s'en sont allés en riant, elle n'a plus qu'à se remettre sur ses pieds et tenter d'oublier toute cette histoire. Un petit coup de baguette pour remettre ses vêtements au propre et le tour sera joué !

“C'est une école, il ne faut pas s'attendre à autre chose de la part d'adolescents !” C'est loin d'être réconfortant, certes, mais c'est notre triste réalité. J'ignore si c'est la première fois que ça lui arrive mais ça ne sera malheureusement pas la dernière fois. J'ai été aussi la cible de ce genre de petits malins par le passé et je ne doute pas un instant qu'à l'occasion, ils remettront le couvert. Par chance, j'ai souvent été entouré de gens bienveillants pour venir à mon secours et j'aime à croire que c'est à mon tour d'offrir un peu de réconfort à cette jeune fille. Je prends lentement conscience qu'au delà de l'école, je risque de rencontrer souvent ce genre de personnes, bourrées de mauvaises intentions, et qu'il va falloir que je m'arme d'une carapace pour éviter qu'ils m'atteignent trop. Ca risque d'être difficile, n'étant pas outillée pour ce genre de choses, mais étant NM dans un monde où on les rejette un peu trop souvent, je ne vais pas avoir d'autres choix que de m'endurcir, d'une façon ou d'une autre. Je ne sais pas encore comment je vais parvenir à ce miracle, mais il va vite falloir que je trouve une solution. En attendant, je regarde la jeune fille cherchait désespérément quelque chose, sans que je sache quoi. “Tu cherches quoi ? ” Lui demandais-je en fixant le sol en quête d'un quelconque objet pour me mettre sur la voie.

Azure & Libre l'école

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La petite échange un regard empli d’une certaine compréhension à son aînée. Elle a totalement raison, et elle n’en a jamais douté, mais bizarrement c’est comme une claque au visage. Déjà que la semaine passée, elle a dû terminer sa journée à l’infirmerie sous le coup d’une attention des plus déplacés et honteuse en finissant grosses et bouffis comme un ballon. Quelqu’un lui en veut, quelqu’un qui commence à lui taper sur les nerfs et qui malheureusement, reste anonyme.

Elle se retourne vers le groupe derrière le muret pour les encourager à poursuivre leur chemin le ton un brin agressif, question qu’il comprenne qu’elle ne rigole pas. Mais après avoir fouillé un peu dans les feuilles, son regard se relève et que voit-elle; la rangée bien en place qui murmure et qui est toujours bien occupé par le spectacle. Serrant les dents, elle opte pour se concentrer sur la tâche la plus importante, soit trouvé sa baguette. Elle répond tout bas à la bleu : Ma baguette. Voilà, c’est dit tout haut, elle est désarmée par … elle-même. La chute, loin d’être gracieuse à dû faire glisser celle-ci hors de sa poche. Les mains s’engluant dans les feuilles mouillées, elle agite les doigts pour faire décoller les résidus et remarque que … bientôt, elle aura littéralement les mains dans la boue. Elle qui n’a jamais apprécié le cours de Botanique pour entre autres, la gestion de la saleté, la voilà dans une urgence qui la force à devoir passer outre pour l’instant. Elle songe à la lui décrire puis se retient en se disant que des baguettes dans les feuilles, il ne doit pas en avoir des tonnes. J’y comprend rien… elle ne devrait pas être très loin. Mais plus les secondes passent, plus la masse compacte de sa chevelure ploie sous la pluie et commence à lui obstruer la vision. Elle avance à quatre pattes. Nullement élégante, sous l’effet de la nécessité.

Et si la chute n’était qu’une distraction ? Et que le but était de lui prendre sa baguette. Elle était prête à croire n’importe quoi, mouillée et frustrée tel qu’elle était. Elle soupira et dit à haute voix plus pour elle-même que pour Daria. J'ai hâte que ça arrête, j'en ait marre. Sa voix tremblait un peu, mais elle restait à l'apparence calme.

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La pauvre a l'air au bout de sa vie, j'ai l'impression que ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident lui arrive et ça ne sera certainement pas la dernière. Mais pourquoi autant d'acharnement ? A cause de ses origines ? A cause de son jeune âge ? De son physique ? C'est quoi le problème au juste ? Peut-être que son fort caractère déplaît à certains et qu'ils aiment la voir se mettre dans tous ses états ... En vrai je ne sais pas, si ça se trouve, je m'emballe toute seule et c'est juste qu'elle vient de passer une mauvaise journée et c'est juste la goutte d'eau. Ce qui est sûr en tout cas c'est qu'elle a l'air d'avoir perdu quelque chose, je la vois chercher frénétiquement quelque chose au sol sans que je puisse savoir quoi de prime abord. Je lui pose donc la question et elle me répond qu'elle cherche sa baguette. Aïe ! Mais ne paniquons pas, elle ne doit pas être très loin, elle a certainement glissé de sa poche quand elle est tombée et elle se trouve quelque part dans le coin. “Attends, je vais essayer quelque chose .... Accio baguette !” Répliquais-je après avoir sortie la mienne de ma poche. J'avais, il faut bien l'avouer, beaucoup d'espoir en ce sort. J'espérais, comme on pouvait s'y attendre, de voir la baguette de la jeune fille venir dans ma main tendue, mais malheureusement, les minutes passent et rien ne se produit. Bon, la question à se poser maintenant c'est de savoir si j'ai loupé mon sort ou si sa baguette n'est pas dans le coin ... mais si mes souvenirs sont bons, même si elle était loin, elle aurait dû venir, non ? “Bon ... ne paniquons pas, j'ai certainement loupé mon sort, ta baguette est dans le coin j'en suis sûre.”

Ne voulant pas lâcher l'affaire si vite et la laisser dans son désespoir, je lance un lumos, simple et efficace, pour nous éclairer dans notre recherche. Et c'est toutes les deux à croupis que l'on se met à chercher sa baguette. Je le vois bien qu'elle est au bout de sa vie et je regrette vraiment d'avoir loupé mon sort, lui faisant perdre certainement le peu d'espoir qu'elle avait de la retrouver. Je suis parfois si gauche avec mes dix doigts, c'est incroyable. Quand elle me dit qu'elle voudrait que ça s'arrête vite parce qu'elle en a marre, je tourne mon regard vers elle “Ca t'arrive souvent ... ce genre de ... chose ?” Lui demandais-je d'une voix peu assurée. Je sais que certaines personnes peuvent se montrer cruelles parfois mais quand même, pourquoi s'acharner autant sur une même personne ? Qu'a-t-elle fait pour mériter ça ? “Parce que si c'est le cas, tu sais que tu peux le signaler à un professeur, il ne faut pas te laisser faire !” Je lui dirais bien d'aller se confronter à ses agresseurs, mais sait-elle seulement qui ils sont ? Et puis ça pourrait se révéler dangereux si jamais ils ont vraiment de mauvaises intentions, je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose à cause de mes mauvais conseils. Et puis nos professeurs sont là aussi pour nous aider, il faut avoir confiance en eux.

Azure & Libre l'école

Rain on me

C’est dans ce genre de situation qu’elle aurait vraiment mieux aimer avec les cheveux. À regarder Daria à côté d’elle, elle avait l’air d’avoir moins de difficulté et décidément ressemblait beaucoup moins à une tête de balais trempée. Le coup d’œil la laissa avec un soupir de plus avant de continuer sa recherche dans les feuilles mortes. À chaque fois qu’elle pensait avoir trouver sa baguette, la voilà qui tombait sur un bout de branche des plus inutiles. La tentative de Daria se résolut en un échec pour le sort, mais put néanmoins s’attirer un sourire nerveux de la part de la 3e année. Ça valait le coup d’essayer. Après l’épisode sur le lac gelé des derniers jours avec la classe de Défense Contre les Forces du Mal, Azure n’avait qu’une impression, elle finirait mouillés, gelés et dans la pire des situations. Si l’éclat dans ces yeux était entre la peur et la hargne, il ne fallait néanmoins pas oublier qu’elle n’était pas du genre à se laisser faire, mais que la peur elle, pouvait quand même gagner le combat qui se jouait pour son âme. Ce n’était pas une bonne année! Du moins, ça n’allait pas comme elle le voulait, l’espérait…

L’ encouragement de Daria comme quoi elle allait retrouver sa baguette lui apporta temporairement un petit baume à pensé que tout n’était pas perdu. Il y avait encore des gens gentils dans ce bas monde. Pas besoin de mettre tout le monde dans le même moule, ni de faire le ménage complet de son univers au grand complet. Elle avait l’impression que cela faisait 2 ans qu’elle n’arrêtait pas de se dire ces choses et pourtant, motivée rien n’avait vraiment changer. D’une entrée à l’autre, elle revenait toujours au même point de départ.

La griffonne exprime son désarroi à voix haute, comme si le fait de l’avouer allait le faire s’évanouir, et qu’elle pourrait avancer pour de bon. Une question suivit de la part de son aînée et se mordillant un peu les lèvres, elle prendre un temps d’arrêt avant d’y répondre ce qui la poussa à poursuivre. C’était dure d’expliquer… Elle ne voyait clairement pas comment les évènements pouvaient être compris par d’autre, et principalement des professeurs. Elle avait bien vu le Professeur Thorstein; le seul mot qu’elle aurait de sa part c’était que cela allait l’endurcir et qu’elle lui faisait un cadeau d’agir ainsi. Elle avait fini tellement geler et traumatisé qu’elle avait fini devant un bol de soupe chaude sans s’en rendre compte tellement elle tremblait de peur. La noyade… c’était son pire cauchemar ever; et la voilà qui avait fait barbotte contre sa volonté et que des sirènes l’avait ramené au bord du ponton; sinon c’était bien fini d’elle.

Plus ou moins. Disons, pour simple que c’est une mauvaise passe. Une très mauvaise passe. Elle tassa une mèche de cheveux devant ces yeux qui semblaient tomber sur le poids de l’eau comme un tuyau, avança quelques bouts de genoux vers le muret avant de glisser à nouveau sa main noircie de terres sous les feuilles.

Ah! Ah. Fit-elle victorieuse. La baguette était noire de chez noir, et une feuille rouge-brunâtre trônait au bout de celle-ci comme un drapeau. Elle était à la fois sale, mouillée et ridicule, comme sa propriétaire.

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Rain on me

J'esquisse un sourire désolée. Oui, ça valait le coup d'essayer mais ça aurait été encore mieux si j'avais réussi. Je m'en veux un peu de n'être pas aussi bonne avec ma baguette que je le voudrais parfois. Pourtant ce n'est pas faute de travailler dur pour y arriver, mais il faut croire que je maîtrise mieux la théorie que la pratique. En soit ce n'est pas la fin du monde, ça ne m'empêche pas de m'appliquer et de tout faire pour réussir, mais parfois ça m'énerve un peu, ça donne une bonne excuse à certains de prétendre que mes échecs ne sont que le fruit de mes origines née moldue. Je sais au fond qu'ils ont tort, que de très grands sorciers sont issus des mêmes origines que moi, même si certains aiment parfois l'oublier, mais ça ne m'empêche pas d'avoir des doutes par moment. Est si ... s'ils avaient raison ? Mais non, c'est ridicule, sinon il n'y aurait pas de cracmol dans certaines grandes familles de sorciers. Enfin, est-ce que ça a vraiment un rapport ? Je l'ignore, je m'égare. Je chasse tout ça de mon esprit et c'est à croupie, baguette allumée en main que je me mets à chercher avec Azure sa baguette. Je sens qu'elle n'a pas l'air d'aller bien mais j'ignore si c'est juste à cause de ce qui vient de se passer ou si le mal est plus profond. Mille et une questions virevoltent dans ma tête, mais je n'ose pas les poser. Après tout, on ne se connait pas, elle n'a certainement pas envie de parler de sa vie ou de ses problèmes à une fille qu'elle vient de rencontrer. Je ne veux surtout pas passer pour une meuf trop curieuse ou quelqu'un qui se mêle de ce qui ne la regarde pas. Mais au fil des secondes, je réalise que le problème ne s'arrête pas à aujourd'hui, ça dure depuis bien plus longtemps, je me permets donc de la questionner dessus, lui laissant le soin de me répondre ou non.

“Si tu as besoin de parler ....” commençais-je par dire, un peu hésitante. Je mets ma recherche en suspens, tournant mon regard vers elle, essayant tant bien que mal de la sonder pour voir ce qu'elle pensait de l'idée. “Je sais qu'on ne se connaît pas, mais parfois ça fait du bien de parler à quelqu'un, de ... vider son sac... donc si jamais tu as besoin de ce quelqu'un, je suis là.” Je me sens un peu mal à l'aise, non pas que l'idée me dérange, bien au contraire, juste que je ne la connais pas assez pour savoir comment elle va accueillir l'idée. Pour ma part c'est totalement normal d'être là pour les gens qui en ont besoin, certainement le fruit de l'éducation de mon père. Après je suis bien consciente que je ne pourrais pas faire grand chose pour elle, mais j'aime à croire qu'être déjà une oreille attentive et une épaule pour pleurer en cas de besoin, ça fait du bien. Après, rien ne dit que je ne pourrais pas être de bons conseils, sait-on jamais. En tout cas c'est important pour moi de pouvoir avoir des gens sur qui compter, ça soulage d'un poids de se sentir entouré et soutenu, quoi que l'on fasse, quoi que l'on vive et j'espère sincèrement que c'est son cas aussi. Si elle ne souhaite pas me parler, je pourrais totalement l'entendre et le comprendre mais j'espère sincèrement qu'elle saura trouver quelqu'un d'autre, certainement plus proche, vers qui se tourner, c'est important. Et puis soudainement elle brandit un bâton noir où une feuille rouge y est encore accrochée. Je comprends sans mal qu'elle vient de retrouver sa baguette et j'accueille la nouvelle avec un beau sourire, contente pour elle “Tu vois que je t'avais dit qu'on allait la retrouver, qu'elle n'était pas loin !" Je suis contente pour elle, voilà une bonne chose de réglée, une journée qui se finit finalement pas si mal que ça. Maintenant elle va pouvoir retourner dans sa salle commune pour prendre une bonne douche chaude et oublier toute cette histoire.

Azure & Libre l'école

Rain on me

La brunette, les cheveux trempés, se dandinait sous la pluie. Ses mains farfouillaient au sol à la recherche de sa baguette. Son regard brun noisette se posa sur Daria qui lui proposait d’être une oreille attentive. Dans sa tête, Azure était pris entre son envie véritable et de ce qu’elle se permettait elle-même qui sorte de sa tête. Elle n’avait pas envie d’être un poids, surtout pour quelqu’un qui ne la connaissait guère. Et puis, elle ne cherchait pas à se faire plaindre, bien que ces pensées n’étaient qu’une suite de malaise, et donc, elle se choquait et se débattait. Peut-être comme maintenant. Elle se butait à trouver sa baguette à quatre pattes et vivait des sentiments plutôt négatifs. Et puis... cette chute du muret ne la laissait qu’avec un énorme sentiment de honte et de contrariété. Si elle avait pu lancer de la boue sur la personne qui l’avait poussé, elle l’aurait fait éminemment mais il n’y avait qu’un fantôme et une pensée et tous les deux restaient inatteignable pour la demoiselle Zinnia. Outre les voyeurs sur lesquels elle avait pu laisser passer son humeur massacrante.

Merci.

Mais elle entendait sa voix qui casait. Après tout, elle l’aidait de toute bonté d’âme et elle ne pouvait être qu’heureuse qu’il y avait encore des personnes gentilles dans ce monde. Et cette Serdaigle, qu’elle ne connaissait pas, avait assez de bonté d’âme de se faire tremper elle-même pour aider une inconnue. Elle sourit sans regarder son interlocutrice et continua ces recherches les mains souillés de résidus de feuilles et de terre. De gauche à droite, elle se rapprochait du muret d’où elle était tombée et puis elle toucha quelque chose de solide qui était plutôt long. Elle le souleva sous ces yeux et l’éleva dans les airs avec un air de triomphe. Du bout de sa baguette était collé une feuille rougit de l’automne, comme un petit drapeau. C’était un ridicule, mais c’était … sa baguette.

Oui. Enfin.

Souffla-t-elle en essayant d’écarter ces cheveux tout trempés. Mais il ne bougeait pas sous son souffle et en profita de sa main libre pour se dégager le visage, puis se releva sur ces genoux pour offrir un sourire éclatant à Daria. Comme une poupée trempée, elle se releva. On l’aurait pris pour une apparition démoniaque tâché de terre et les bas collés de feuilles. Une sorte de fée des bois en costume de Poudlard.

Je te revaudrai cela. Mais pour l’heure… je veux une douche. Finit-elle par dire en riant d’un ton amer. Je dois avoir l’air ridicule. Elle grimaça. Et je suis glacé.

Elle balance la tête sur le côté, avant de se rendre sous l’arcade de pierre pour se mettre en retrait et se soustraite à la pluie.

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Rain on me

Son "merci" raisonne dans ma tête mais j'ignore au fond ce qu'il signifie. J'ignore si c'est une jeune fille entourée de beaucoup d'amis ou si c'est plutôt une personne solitaire. Tout comme je ne sais pas si elle est du genre à être à l'aise de parler de ce qui la tourmente ou préfère rester secrète sur sa vie et ses pensées. Est-ce qu'elle me remercie de ma proposition sans penser une seule seconde à y donner suite ? Est-ce qu'elle me remercie, gênée, se demandant de quoi je me mêle au fond ? Ou alors est-ce qu'elle note au fond de son esprit cette proposition pour le cas où elle ressentirait le besoin, à l'avenir, de se confier ? Tout est de l'ordre du possible et j'imagine que c'est l'avenir qui nous le dira. Ce qui est sûr c'est que j'espère sincèrement que les choses vont aller mieux pour elle et que si jamais elle ressent le besoin de parler, elle trouve une oreille attentive pour se confier, qu'importe l'identité de la personne. Evidemment, je lui souhaite d'avoir des amis sincères et proches vers qui elle pourrait se confier et sur qui elle peut compter. Mais parfois, il est plus facile de s’épancher auprès d'une parfaite inconnue, plutôt que ses amis. Parfois c'est moins gênant parce qu'après tout, je peux bien lui dire ce que je veux ou penser ce qui me plait, ça n'impactera ni nos relations, ni vraiment sa vie. Alors qu'un ami, c'est plus délicat par moment, il peut changer sa façon de nous voir, on peut lire une forme de pitié dans son regard qui peut devenir gênant ou parfois les mots ne viennent juste moins facilement, voilà tout, certainement à cause de la peur de gêner ou d'être mal compris.

Bref, même si j'ignore ce qui se cache derrière son "merci", je lui offre un sourire sincère et ne rajoute rien. Elle est assez grande pour savoir ce qu'elle veut et je ne suis personne pour lui imposer quoi que ce soit. Je suis soulagée de la voir brandir sa baguette, enfin une histoire qui se termine bien, ça devient rare dans le coin ces derniers temps. Je balaye son "je te revaudrai ça" d'un revers de main, je n'ai pas fait ça pour qu'elle ait une dette envers moi, je l'ai vraiment fait par plaisir. “T'inquiètes, ça m'a fait plaisir de t'aider ... même si je n'ai pas servi à grand chose.” dis-je en plaisantant. La tension est redescendue, je peux me permettre de plaisanter sur mon incompétence en magie ou en recherche de baguette. Je hoche la tête quand elle parle de douche et je rebondis sur le sujet. “Oui, va vite te mettre au chaud, tu vas finir par attraper la mort trempée comme tu es !” Je ne voudrais pas qu'elle tombe malade à cause d'une mauvaise blague. Et j'avoue que moi aussi j'ai très hâte de rentrer pour prendre une douche. Ma capuche m'a bien abrité mais elle commence à prendre un peu l'eau, je ne veux pas finir à l'infirmerie inutilement. Et puis farfouiller le sol c'est amusant quelques instants mais j'ai les mains trempées et sales, je kiffe qu'à moitié. Nous retournons ensemble à l'intérieur où la température est plus agréable et nous nous dirigeons vers les grands escaliers. Nous montons ensemble jusqu'au 4ème étage où se trouve ma salle commune et c'est avant de se séparer que je lui tends la main pour me présenter. “Au fait, je m'appelle Daria ! Rentre bien et prends soin de toi surtout !" Lui dis-je après qu'elle se soit présenter à son tour. Je la regarde reprendre son chemin et ce n'est que quand elle disparaît de ma vue que je rentre tranquillement vers ma salle commune. Je ne peux m'empêcher de me demander si un jour j'aurai des nouvelles de cette petite Azure, mais je suis sûre d'une chose, nos chemins viendront forcément à se recroiser à l'avenir, après tout, Poudlard n'est pas si grand ...

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