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Comment lui dire? [PV Alice]
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Message(#) Sujet: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyJeu 16 Sep - 19:18


Comment lui dire?


Un soir où Damoclès Davenport recevait du monde, Sarah s’était retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment et avait assisté une fois de plus à une scène insoutenable pour elle : des sorciers pratiquant de la magie noire sur un pauvre moldu sans défense et considérant cela comme un ‘‘divertissement’’. Cette réunion avait eu lieu peu avant la rentrée et la petite Gryffondor en était restée choquée même si ce n’était pas la première fois que cela se produisait. Jamais elle ne pourrait s’y habituer. Et elle ne le souhaitait pas, pas plus qu’elle ne souhaitait le comprendre.
Autant elle avait retrouvé une meilleure qualité de sommeil auprès de son grand-frère, autant après ce qu’elle avait vu, les cauchemars avaient regagné en fréquence.
Comme elle en avait l’habitude, l’enfant avait pris sur elle et tentait de faire comme si de rien n’était, même si ses proches avaient de quoi se rendre compte que tout n’allait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes pour elle. Elle avait résisté ainsi jusqu’à quelques temps après les sélections de Quidditch de Gryffondor – qui avait été une raison pour Sarah de faire en sorte de tenir le coup envers et contre tout. Jusqu’à ce samedi après-midi où, au lieu d’étudier, comme elle en était coutumière, la petite Davenport s’était réfugiée dans le parc du château. Ses pas l’avaient menée à la lisière de la forêt interdite. Cette fois-ci, elle n’y pénétra pas. Elle ne grimpa pas non plus dans l’un des arbres qui se trouvaient là. Non, elle s’assit au pied de l’un d’eux, songeuse.

Elle repensait non seulement pour la énième fois à ce qu’elle avait vu, mais aussi à la conversation de février avec Cassi où celle-ci l’avait encouragée à se confier, à la proposition qu’Alice Cooper lui avait fait en ce sens en mars ainsi qu’à ce jour de mai où elle avait finalement évoqué avec le professeur Alexander la fin tragique de son amie Ellen. Elle ne doutait pas qu’ils sauraient l’écouter si elle se décidait à leur raconter ce qu’il s’était passé sous ses yeux à la fin de l’été. Mais, comment trouver les mots justes pour le décrire ? A ses yeux, c’était si horrible que cela dépassait ce que la langue pouvait exprimer – et pourtant, elle ne manquait pas de vocabulaire pour une enfant de douze ans -. Comment en parler sans risquer de dénoncer son père ? Ce n’était pas tant qu’elle voulait le protéger que mettre ses proches à l’abri de lui. Elle n’avait même pas encore pu mettre Ombeline en garde, comme elle en avait parlé en février avec sa grande sœur de cœur. Et plus que jamais, cela lui semblait urgent. Comment évoquer ce qui la hantait tout en s’assurant que la conversation n’arriverait pas aux oreilles du directeur de l’école ? Et ce avec tous les changements qui avaient été opérés dans l’école.
Plus encore que sa réserve, c’était parce qu’elle ne savait trop comment en parler qu’elle n’était encore allée frapper à la porte d’aucun des deux professeurs auxquels elle pensait. Et justement, elle en était là de sa réflexion quand elle s’aperçut qu’Alice était là.

« Bonjour professeur. Comment allez-vous ? » commença-t-elle, toujours aussi polie.

Puis, l’ayant reconnue, Sarah laissa brièvement tomber le masque qu’elle arborait. Et ce fut donc une expression lasse et fatiguée qui apparut sur son visage. Et surtout, dans les yeux de l’enfant, on pouvait lire un mélange de terreur et d’horreur. Horreur de ce qu’elle avait vu, terreur inspirée par Damoclès, son père, dont elle mesurait à quel point il pouvait être dangereux.

« Pourriez-vous rester un peu avec moi, Madame Cooper, s’il-vous-plait ? » finit-elle par demander.

Ces mots-là, dans la bouche de l’enfant, c’était presque reconnaitre que tout n’allait pas aussi bien qu’elle voulait bien le faire croire. Et si elle ne lui avait pas encore rappelé leur conversation de mars, ni demandé à lui parler, il n’était pas bien compliqué de se rendre compte en cet instant précis qu’elle avait un poids bien trop lourd pour elle à porter.






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Matthew Merryweather

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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyDim 10 Oct - 23:20


Comment lui dire ?

.

Le début de l’année scolaire n’avait pas manqué d’inquiéter Alice. Elle n’avait pas encore toutes les clefs en main pour appréhender l’ensemble des conséquences du nouveau régime à Poudlard. Cependant, elle savait déjà qu’il y avait un problème, et qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose contre tout ce qui allait se décider et se produire. En fait, elle n’aurait de directrice de maison que le titre et le plus gros des décisions pour Poufsouffle serait pris par les sang-purs qui étaient jugés dignes, probablement même des élèves. Elle soupira en songeant à cela, son impuissance n’allait pas être facile à vivre.

La jeune femme sortit du château. Le grand air lui ferait peut-être du bien, et ses pensées s’organiseraient peut-être mieux. Elle savait que non, au fond d’elle-même et qu’il allait falloir gérer les choses une par une, en essayant de trouver des solutions aux problèmes qui se poseraient. Une école restait une école et chaque année était différente. Alice savait aussi qu’elle n’était pas complètement seule, elle avait des membres du corps enseignant prêts à l’écouter et peut-être bien à l’épauler. En tout, cas, elle espérait que ce serait le cas, car il serait infiniment plus facile d’avancer à plusieurs que toute seule.

En arrivant à proximité de la Forêt Interdite, elle aperçut une forme au pied d’un arbre. L’enfant n’était pas en train de mal se comporter. Elle n’était pas dans la Forêt Interdite, le couvre-feu n’était pas dépassé et elle ne faisait rien de dangereux. Alice s’approcha dans cette direction et posa les yeux sur la fillette qui releva les yeux vers elle, avant de la saluer. Elle ne semblait pas aller très bien, et elle avait l’air tourmentée, même si elle la salua avec politesse et classe, comme elle l’avait toujours fait. Cette enfant avait l’éducation d’une femme de haut rang, il fallait l’avouer.

« Bonjour, Miss Davenport. Comment allez-vous ? »

Elle perdit son sourire en voyant le masque se fendiller, en voyant la fillette se décomposer. Elle ne savait pas ce qui provoquait cette attitude chez l’enfant mais ce devait être quelque chose de grave, quelque chose qu’elle ne pouvait pas résoudre seule. En l’entendant lui demander de rester, elle sut que la petite avait besoin d’un soutien. Elle lui sourit doucement en penchant la tête vers elle, tentant de se montrer réconfortante alors qu’elle ne savait pas se réconforter elle-même, mais elle tenait à être là pour l’enfant. Et à l’aider à parler si elle se sentait le besoin de le faire.

« Bien-sûr », répondit-elle en s’asseyant auprès de la fillette. « Autant que tu en auras besoin, ma puce. »

Elle se tourna vers la petite fille en essayant de lui proposer un visage ouvert et à l’écoute, mais elle ne savait pas encore si elle allait lui parler. Alice lui laisserait le temps qu’il lui faudrait pour le faire, mais elle était persuadée que la fillette avait besoin de parler maintenant. Et elle serait là pour l’enfant, aussi tourmentée soit-elle, ses élèves avant tout.




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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptySam 16 Oct - 20:25

Aussi loin au nord de l’Ecosse le temps froid ne mettait bien longtemps à venir. Sitôt passé la rentrée des classes les élèves avaient appris qu'il fallait se préparer à ressortir les pulls et les pantalons chauds, l’automne n’était pas une saison clémente. Alors qu’il entamait sa sixième année à Poudlard, Blaze qui avait grandi à Londres toute son enfance, commençait enfin à apprivoiser les variations saisonnières de cette partie de la Grande Bretagne et s'était mis en tête de profiter de toutes les éclaircies possibles pour sortir prendre l’air avant que les pluies et la neige rende cela plus difficile.

En plus, cette année il avait pour projet d’apprendre à Gullivert – son augurey – à sortir un peu de sa zone de confort pour enfin s’essayer à voler quand il ne pleuvait pas à torrents. Une propriété naturelle de cette race d'oiseau était que sa grande timidité l'empêchait de sortir de son nid par beau temps. Une bonne résolution qui aurait grandement satisfait son maître, Blaze s’étant tapé l’année précédente des rhumes carabinés à force de passer des heures sous la pluie à promener son piaf. Ce qu’il ne fallait pas faire pour être un adulte responsable…

Evidemment, comme rien n’était simple dans la vie, Gullivert mettait beaucoup de mauvaise volonté à sortir de son nid. Même en essayant d'en passer par la force, l’oiseau était tout aussi têtu que son maître, et quand Blaze l’avait littéralement jeté par la fenêtre de sa chambre sous un ciel dégagé non seulement l’augurey lui avait foncé dedans pour rerentrer et en plus avait chié partout sur les tapis. Heureusement que c’étaient les elfes qui nettoyaient.

Malin, Blaze avait un nouveau plan : si son piaf avait la trouille de voler tout seul par beau temps, il lui fallait des compagnons. Etant donné que cet idiot de Lindberg avait refusé de lui prêter un peu de sa potion d’animagie, Blaze ne pouvait pas se transformer en oiseau pour l’accompagner aussi avait-il demandé de l’aide aux autres êtres volants de l’école : les fantômes. C’était brillant !

Ce jour là ce fut donc le nid sur le dos, comme un sac de voyage, et accompagné de Sir Edward Tomson, un cavalier du XVIIème siècle qui était mort en éternuant trop fort alors qu'il avait encore sa fourchette dans la bouche - et était donc particulièrement sensible au fait d'éviter aux élèves de s’enrhumer - que Blaze avait traversé la moitié du parc en faisait semblant de s’intéresser à ce que le fantôme lui racontait.

- « … et c’est alors que je lui réponds : écoutez mon vieux, mon mouchoir est peut-être en papier, mais au moins je dors dans des draps de soie ! »

Et le fantôme de partir dans un grand éclat de rire.

- « C’est hilarant Sir Tomson, vraiment. »

Ce qu’il fallait supporter, franchement…


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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyDim 24 Oct - 21:59


Comment lui dire?


Si Sarah savait comment elle allait, dans un premier temps, elle ne sut comment répondre, trouver les mots adéquats sans entrer tout de suite dans le vif du sujet. Elle avait quelques questions à poser à Alice auparavant, quelques précautions qu’elle considérait élémentaires à prendre. Elle éluda donc cette question, mais son visage se chargea de montrer à son interlocutrice ce qu’il en était. Enfin, après un silence, l’enfant se décida à parler :

« Oh, euh, disons que j’ai vu mieux. »

Doux euphémisme qu’elle utilisait là.
Quand elle eut demandé au professeur d’arithmancie de rester auprès d’elle, la petite Gryffondor vit son interlocutrice lui sourire et remarqua bien sa tentative de la réconforter. Mais, ce qui lui pesait était bien trop grave et bien trop lourd pour qu’un sourire pût la soulager.
A son tour, en guise de réponse, la jeune Davenport offrit un pâle sourire de remerciement à l’ancienne Poufsouffle.

« Merci, professeur » ajouta-t-elle.

Elle s’accorda ensuite quelques instants de réflexion supplémentaires pour chercher comment elle allait aborder ce qui l’avait choquée. En même temps, elle balaya les alentours du regard, évaluant la distance entre elles et les statues. Elle n’allait rien faire ou dire de répréhensible ou d’interdit en soit, seulement, si cette conversation venait à parvenir à des oreilles indésirables, ses parents risquaient d’être mis au courant et c’est ce qu’elle souhaitait à tout prix éviter. Alors, par précaution, quand elle reprit la parole, ce fut dans un murmure, mais de manière tout de même audible pour le professeur d’arithmancie.

« Vous vous souvenez quand en mars, à la fin de notre conversation avant la retenue, vous m’avez dit que si j’avais un souci, je pouvais vous parler ? » s’assura-t-elle, reprenant les paroles qu’Alice avait prononcées quelques mois plus tôt.

Elle attendit ensuite la réponse de son interlocutrice à ce sujet.

« Je n’y étais pas encore prête et je ne sais toujours pas comment dire les choses, mais… il s’est passé quelque chose cet été et… disons que la situation m’échappe, dépasse de très loin ce que je peux affronter seule. » reprit-elle, toujours en chuchotant.

Mais avant de pouvoir savoir ce qu’elle allait dire et comment, elle devait d’abord veiller à la sécurité de ceux qu’elle aimait, du moins était-ce ce qu’elle estimait.

« Mais, avant d’en dire plus, j’ai quelque chose à vous demander. Quoi que je vous dise et quelle qu’en soit la gravité, pouvez-vous me promettre que vous ferez votre possible pour que cette conversation n’arrive pas aux oreilles de Monsieur Sørensen ni des autres sangs-purs de cette école ? Mes parents doivent l’ignorer et que ni notre directeur, ni d’autres sangs-purs ne l’apprennent est ma meilleure chance pour cela. » ajouta-t-elle, toujours aussi bas et d’une voix rendue blanche par la terreur que lui inspirait Damoclès.

« Je vous demande ça pour votre sécurité, celle de ceux que vous aimez, de mes proches et probablement la mienne aussi. Le nom Davenport ne me protège pas de tout… » reprit-elle, toujours à mi-voix.

« Si vous tenez à en parler à quelqu’un de vos collègues, sachez que la situation en mai m’a conduite à évoquer, en la survolant, une partie difficile de mon passé – qui est plus ou moins liée à ce que je vais vous dire – auprès de Monsieur Alexander et que si j’avais dû parler de ce qui me préoccupe actuellement à un autre professeur que vous, c’est vers lui que je me serais tournée. A vrai dire, quand vous êtes arrivée, j’étais en train de me dire que je ferais peut-être bien de me confier à l’un ou l’autre de vous-même si les mots vont être difficiles à trouver. »

Elle attendait d’être rassurée sur ces points, autant que cela était possible avant de réellement s’ouvrir à Alice sur ce qu’elle avait vécu à la fin de l'été et plusieurs fois auparavant dans sa vie.






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Matthew Merryweather

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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyDim 28 Nov - 21:05


Comment lui dire ?

.

Il ne fallut qu’une minute à Alice pour comprendre que Sarah n’allait pas bien. Mais si elle avait parfaitement conscience que la petite-fille était troublée, c’était autre chose de la convaincre de lui parler, mais elle tenait à lui faire sentir qu’elle était là. Elle se contenta, pour commencer, de s’asseoir à-côté d’elle en lui offrant la douceur de sa présence. Elle avait essayé de pousser la fillette à s’ouvrir à elle à plusieurs reprises, mais Sarah était discrète de par sa nature autant que son éducation et elle ne parlait pas facilement. Alice respectait cela et elle ne voulait pas la forcer à le faire.

Mais cette fois, Sarah semblait décidée à se confier. Elle évoqua la retenue à laquelle elle avait été convoquée. Être avec Alice avait été bénéfique pour la fillette car la blonde avait tout fait pour protéger l’innocente des conséquences pénibles que pouvait avoir la retenue pour elle. Elle lui avait aussi dit qu’elle serait prête à lui offrir son écoute et son affection autant qu’elle en aurait besoin, mais la Gryffondor ne s’était alors pas sentie prête à lui ouvrir son cœur, ce qu’Alice avait respecté. Respecter ses élèves était la première de ses règles de vie.

« Je m’en souviens », répondit-elle, simplement.

La situation lui échappait. Ca n’avait rien d’étonnant quand on savait qu’elle n’était qu’une enfant de douze ans, mais comme elle aimait garder le contrôle sur sa vie, Alice pouvait comprendre que ce soit frustrant et difficile pour elle. Et si elle ne se sentait pas d’affronter la situation seule, elle ne le serait pas. Alice posa une main sur l’épaule de la fillette de Gryffondor avec un petit mot d’encouragement à son égard. Elle savait que ce n’était pas facile de se lancer, mais elle tenait à lui réitérer sa présence et son soutien.

« Vous n’avez pas à l’affronter seule. Je suis là. »

Elle lui demanda néanmoins de ne pas parler de ce qu’elle allait lui dire au directeur ou à toutes personne qui pouvait les mettre en danger, elle, Sarah ou les personnes qu’elles chérissaient. Alice pressentait quelque chose d’extrêmement grave et elle comprit que les confidences de Sarah seraient sans aucun doute considérés comme une traîtrise dans la famille d’où elle venait. Mais elle mentionna le professeur Alexander et Alice hocha la tête. Si elle ne pouvait rien faire, ou si elle ne savait pas comment le faire, elle pourrait toujours se tourner vers lui.

« Je comprends. Je ferai le nécessaire pour que vous ne soyez pas inquiétée, rassurez-vous. Je vous écoute. »




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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyLun 7 Mar - 23:09


 
Comment lui dire?

 

Certes, Sarah avait tardé à accepter la proposition d’Alice de lui confier ses soucis – c’était là le moins qu’on pût dire -, mais cela semblait être toujours d’actualité. Alors qu’elle avait reconnu que la situation la dépassait, allait trop loin – ce qui équivalait à admettre qu’elle avait besoin d’aide -, elle sentit la main du professeur d’arithmancie se poser sur son épaule.

« Non seulement ça va être dur de trouver les mots, mais j’ai peur de trop en dire, d’aller trop loin dans mon récit » dit-elle dans un murmure.

Etre une Gryffondor ne signifiait pas qu’elle ignorait ce qu’était la peur, loin de là. Elle prenait juste dessus du mieux que cela lui était possible, l’affrontait comme elle le pouvait.

« Vous vous souvenez lorsque l’on s’est rencontré dans les Alpes, vous avez changé d’attitude lorsque vous avez su de quelle famille on venait Matthew et moi ? Vous connaissiez déjà notre nom. Donc vous savez qu’on appartient à une lignée de sorciers dite de sang-pure ? »

Poser le contexte, cela lui laisserait le temps de voir comment elle dirait le plus dur ou lui permettrait peut-être de ne faire que le suggérer.

« Nos parents en sont fiers et ne voient pas d’un bon œil la fréquentation de moldus… C’est même sans doute la règle la plus importante à la maison… J’ai enfreint cette règle il y a quelques années et pu mesurer jusqu’où on pouvait aller pour nous forcer à rester dans les rangs… Vous aurez sans doute compris que Matthew et moi ne pensons pas comme nos parents et qu’Orion partage notre vision des choses… »
reprit-elle dans un murmure.

Sarah avait bien sûr pensé à Ellen et à sa conversation avec Jamie lorsqu’elle avait évoqué l’intransigeance de Damoclès concernant ses fréquentations.
Elle marqua un silence, ayant l’impression qu’elle risquait de trop développer ses confidences si ce n’était déjà fait.

« Ils ignorent ce qu’on pense Matthew et moi et ça doit continuer comme ça. »

Ce qu’elle disait pouvait déjà paraître dur en soi, mais elle était encore loin d’avoir vraiment expliqué pourquoi elle avait besoin de parler pourquoi la situation la dépassait.

« C’est vrai que ça me force à une comédie continuelle et que c’est fatigant, mais…  disons qu’on s’y habituerait presque et que ce n’est pas le fond du problème. » anticipa-t-elle.

C’était plutôt toujours le cadre, essentiel cependant pour bien comprendre la suite.

« C’est juste… disons que tout est lié »

Encore un silence.

« Parfois, père et mère reçoivent des invités eux aussi ‘‘de sang pur’’, partageant leur vision du monde »

Pas grand-chose de choquant dans ce fait, ils avaient bien le droit d’avoir une compagnie qu’ils appréciaient et de recevoir du monde, là n’était pas la question. Par contre, dès ces quelques mots, on pouvait mesurer à l’intonation de l’enfant le fossé qui la séparait d’eux, que tout son respect filial s’était envolé depuis déjà bien longtemps. Alors qu’inversement, à chaque fois qu’elle évoquait son grand-frère, on sentait toute son affection pour lui et la force du lien qui les unissait.

L’enfant posa les yeux au loin, dans les arbres de la forêt, comme si elle voulait s’y réfugier. Mais, elle était bien plus loin encore. Elle reprit d’une voix hésitante :

« Depuis toujours, la règle, ces soirs-là, pour Matthew comme pour moi est de rester à l’étage… Une fois… j’avais peut-être cinq ou six ans, je suis descendue avec Matthew et… vu ce qu’il se passait ces soirs-là… »

Sa phrase resta en suspens alors qu’elle avait commencé à trembler et la lueur d’horreur s’était rallumée dans ses yeux.

« Depuis, je respecte cette règle… Parce qu’en fait… au final… elle me convient très bien »

Pour la première fois depuis le début de son récit, la petite Gryffonne releva brièvement les yeux pour regarder droit dans ceux d’Alice.

« Père et mère croient encore qu’on ne sait pas et c’est mieux comme ça »

Encore un silence durant lequel elle avait ramené ses genoux à elle, les yeux perdus dans le vide. Pour l’heure, elle était parvenue à ne pas incriminer directement Damoclès, pas à dire ce qu’il passait ces soirs-là.

Ce fut d’une voix blanche et le teint aussi pâle que son intonation qu’elle en arriva à l’été :

« A la fin de l’été… père et mère… ont organisé une de ces réunions… »

Plus elle se rapprochait du présent, plus Sarah semblait paradoxalement s’éloigner. Pour raconter ce qu’elle avait vu, elle était obligée de revivre la scène. Elle n’était pas à Poudlard à la lisière de la forêt interdite, en septembre, mais en août, au manoir Davenport, pour l’instant dans sa chambre.
Ses tremblements précédents s’accompagnaient désormais de frissons.

« J’étais donc dans ma chambre. Mais, ce soir-là, en août, j’ai dû descendre. Aller chercher quelque chose en bas. C’était indispensable… et urgent… Et là… »



Si elle le dissimulait la plupart du temps sous la carapace qu’elle s’était forgé du mieux qu’elle le pouvait, si elle faisait de son mieux pour paraître forte au quotidien, Sarah était en réalité extrêmement sensible, bien plus que ses parents ne pouvaient le soupçonner. Car c’était à eux en priorité qu’elle avait soin de cacher ce qu’il en était.

« Je… ne veux plus jamais les voir… »

Elle avait dit exactement la même phrase à sa grande sœur de cœur quelques jours plus tôt. Il pouvait paraître difficile de savoir ce que recouvrait ce « les » précisément. Parlait-elle de Damoclès et Lavinia, de leurs invités ou des scènes qui se déroulaient sous leur toit ? En réalité, toute interprétation de ce type serait au moins en partie juste car il s’agissait d’un mélange des trois. Une phrase d’une certaine violence, à la hauteur de ce qu’elle vivait chez ses parents.
Sarah avait confiance : Cassi se renseignerait sur ce qu’il était possible de faire juridiquement. Elle savait qu’elle pouvait compter sur le fait de pouvoir rester à Poudlard pendant les petites vacances, sur Matthew, sur Cassi ainsi même que sur Kathleen – même si celle-ci ne mesurait pas toute l’étendue de la gravité de la situation, Sarah s’abstenant de lui en parler pour la protéger – pour la tenir le plus éloignée possible de ses parents pendant l’année scolaire et une partie des grandes vacances. Mais, même un jour au manoir Davenport serait un jour de trop.
Matthew… Elle savait qu’elle devrait prendre son autonomie par rapport à lui, de même avec Cassiopeia et Orion, mais là, elle le réalisait, elle avait encore besoin d’eux, besoin de leur parler et surtout à son grand-frère - d’autant que la Serdaigle était déjà au courant des derniers rebondissements -.

« Matthew ne sait pas encore que ça s’est reproduit cet été… Je n’ai pas encore pu lui en parler… »

*Ni des sombrals* pensa-t-elle.

L’enfant n’avait pas encore parlé de ces créatures qui l’avaient perturbée, pas plus qu’elle n’avait directement raconté l’histoire d’Ellen à Alice même si elle n’avait cessé d’y penser. Ce n’était pas pour le lui cacher. Au point où elle en était… Et si le professeur d’arithmancie jugeait bon de se tourner vers son directeur de maison… qui était justement déjà au courant pour sa meilleure amie moldue. Non, c’était juste que ce n’était pas venu naturellement dans son récit. C’était la pensée des sombrals qui lui avait fait réaliser cela.

« Le lien ne saute pas forcément aux yeux… mais… il y a encore quelque chose… »

Et puis, maintenant qu’elle savait pour les réunions de Mangemorts – car c’était en réalité à cela que Sarah avait assisté -, il fallait que son interlocutrice mesurât toute l’ampleur du danger que ces informations représentaient. Et pour cela… Il fallait savoir que Damoclès était capable du pire. Si Alice imaginait peut-être peut-être avoir atteint le summum de l’horreur, ce n’était pas encore le cas, du moins, pas aux yeux de la petite Gryffondor.



Sarah avait murmuré de plus belle en évoquant Ellen.

« Avant mai dernier, je n’avais raconté ce jour-là qu’à mon grand-frère Matthew ainsi que mes cousins, Cassiopeia et Orion Boréalis. J’ai tout fait pour que père et mère ne voient pas ma réaction exacte et ils doivent absolument continuer à ignorer que j’ai parlé de ce jour-là. »

Si Lavinia Davenport n’avait sûrement pas eu connaissance de toute l’affaire, si cette histoire venait à être connue, si le fait que Sarah eût parlé venait à se savoir, elle prendrait le parti de son mari et non de son enfant, par crainte et respect du premier. Du moins, à tort ou à raison, était-ce ce que pensait l’enfant. Le chuchotement de cette dernière était resté sans timbre. Elle essayait de s’assurer que le professeur d’arithmancie comprenne qu’elle été terrorisée par Damoclès – sans l’exprimer directement – et qu’il était devenu dangereux pour elles deux désormais – voire pour son directeur de maison, mais elle l’avait également averti en mai -.

« Je mesure très bien ce que j’ai dit, peut-être même mieux que vous ne pouvez l’imaginer. Mais… je vous ai raconté tout ça parce que ça devient beaucoup trop lourd pour moi, même en partageant ce poids avec Cassi. Mais, sinon, je ne PEUX pas parler… »

Oui, elle savait que tout cela était passible d’Azkaban. Elle était plus ou moins consciente qu’elle couvrait son père, mais seulement par terreur. Elle savait aussi que si cela arrivait devant la justice magique, ses parents nieraient tout en bloc et trouveraient le moyen de la décrédibiliser. Et c’était encore là le moins grave qui pourrait lui arriver. Elle savait que la sanction serait bien plus terrible que cela, juste pas quelle forme elle prendrait exactement… Elle savait juste que même au mieux, ça serait insupportable pour elle.

« Je suis désolée… ça fait beaucoup pour vous d’un coup… »

C’était comme si en commençant, elle avait ouvert les vannes et ayant commencé, avait eu besoin d’aller jusqu’au bout de sa confidence, faisant abstraction de l’état dans lequel cela la mettait et avait donc finalement tout lâché en bloc.

 

 

 
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Matthew Merryweather

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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptySam 16 Avr - 15:51


Comment lui dire ?

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Le simple fait qu'elle ait peur de trop en dire voulait dire que parler pouvait causer du tort à sa famille, peut être même à elle. Si elle lui révélait des choses trop dangereuses, bien-sûr, Alice pourrait se taire, Mais il n'était pas certain qu'elle pourrait ensuite se regarder encore dans le miroir. Et parler reviendrait peut-être à créer de graves soucis à sa jeune élève. Alice était consciente qu'elle allait peut-être se retrouver dans une position compliquée mais elle était adulte et au moins, Sarah lui transmettait la pression qu'elle avait elle-même sur les épaules. Dans tous les cas, il s'agissait de ne pas faire preuve de lâcheté au détriment de la sécurité morale et potentiellement physique d'une enfant de douze ans.

« Ne craignez pas d'aller trop loin. Dites-moi juste ce qui vous trouble. Ne vous en faites pas. Je ferai en sorte qu'il ne vous arrive rien. »

Sarah commença par parler de leur famille, dont Alice savait certaines choses comme elle avait pu le constater lorsqu'elle l'avait rencontrée dans les Alpes françaises. Alice n'ignorait pas que les Davenport étaient idiotement fiers de la pureté de leur sang et surveillaient toutes les fréquentations de leur progéniture. Il ne s'agirait pas que l'un d'eux se compromette avec quelqu'un qui n'était pas de leur rang, même si la professeure d’arithmancie savait très bien que nombre d'entre eux le faisaient quand même en faisant ce qu'il fallait pour ne pas se faire repérer et éviter que leurs parents soient au courant.

Il n'était pas facile de donner le change. Alice ne l'avait pas vécu, ayant eu la chance de grandir loin de la famille maternelle qui aurait pu la forcer dans cette direction. Mais sa sœur lui avait parlé de la pression et des conséquences pour ceux qui ne respectent pas les règles. Elle ne savait pas exactement à quel point en étaient les Davenport, mais il était certain que Sarah fréquentait beaucoup trop de personnes au sang impur pour pouvoir les satisfaire. Il suffisait de constater quel genre de personne elle était pour en être tout-à-fait convaincue.

« Je vous en prie », déclara simplement l'enseignante lorsque Sarah s’excusa de donner l'impression de digresser en assurant que, malgré tout, tout était lié.  

Alice n'était pas au courant de ces petites réunions entre sangs-purs, mais ça ne l'étonnait pas plus que ça. C’était une communauté, en fait, et ils devaient apprécier de passer du temps tous ensemble en s'amusant d'une manière que les autres ne pouvaient pas comprendre. C’était un peu sectaire, mais Alice avait vite compris que, soit on adhérait, soit on était plus considéré comme un membre de la famille. Elle ne savait pas l'ampleur de ce qui se faisait lors de ces réunions, mais c'était le genre d'information qu'elle n'avait jamais cherché à savoir, presque effrayée de ce qu'elle risquait de découvrir.

Mais ce qui était encore pire que de le découvrir à son âge, c'était de le découvrir à cinq ans. Elle n'avait aucun doute sur le fait que c'était quelque chose qui pouvait être traumatisant pour une petite fille. Et si elle ne savait pas encore ce que Sarah avait vu cette nuit-là, elle demeurait persuadée que le souvenir qu'elle en gardait l'avait sans doute à la fois effrayée et angoissée pendant de longues années, même si elle faisait semblant qu'elle n'avait encore rien vu. Du coup, ses parents ne pouvaient pas gérer, mais Alice n'était pas sûre qu'ils y seraient arrivés. Elle posa une main sur l'épaule de la Gryffondor.

« Je suis désolée. Cela a dû être profondément choquant pour vous. »

Elle se nota de parler éventuellement avec elle plus tard de la possibilité de rencontrer un psychomage, sans en parler préalablement avec ses parents. Si elle ne voulait pas qu'ils sachent, alors ils ne sauraient pas mais elle pourrait avoir besoin d’un soutien psychologique après cet épisode traumatisant, même s’il remontait à un grand nombre d'années. Alice était bien placée pour savoir que certaines choses ne s’effaçaient pas complètement même après beaucoup d'années. Et le comportement de certains sangs purs ne pouvait pas forcément s'effacer aussi facilement.

Mais le plus terrible était à venir. C’était peut-être la première fois qu'elle avait assisté à quelque chose de ce genre, et ça aurait dû être la dernière. Mais Alice comprit rapidement que ce n'était pas le cas et que cet été, elle n'avait pu faire autrement que de se rendre compte de la sauvagerie de ses propres parents. Alice ne pouvait rien faire de plus que l’écouter, et l'interrompre aurait sans doute rendu plus difficile pour la jeune fille de parler de tout ça, mais le psychomage s'imposerait après tout ceci.

La description de l'amusement de ses parents et de leurs amis sembla énormément coûter à la jeune Gryffondor que Alice ne pouvait que soutenir en la prenant dans ses bras. Elle aurait pu interrompre son aveu mais elle avait la certitude que l'enfant ne se sentirait pas totalement soulagée avant d'avoir évacué absolument tout ce qu'elle avait à dire. S’il y avait bien une chose qui était certaine c'est que la sauvagerie de ces gens qui se prétendait au-dessus du lot n'avait d’égale que l'ineptie de la défense du statut du sang.

« Je comprends votre choc. Je vous comprends. Je suis si désolée. »

Que pouvait-on dire à une enfant qui venait de vivre le traumatisme de sa vie ? D'autant qu'elle n'avait pas fini de sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur. La torture de personnes s'apparentait à un crime grave, et il était impossible que le gouvernement n'ait jamais entendu quoi que ce soit à propos de ces agissements. Il était facile de penser que ceux qui avaient du pouvoir avait aussi des passe-droits et elle ne savait pas exactement comment gérer la situation. Cela étant, ce n'était pas la priorité. Il fallait d'abord rasséréner la petite Gryffondor, complètement traumatisée par ses parents.

Mais la liste n'était pas terminée. Au forfait qu'elle avait déjà évoqué s'ajouta le meurtre. Alice n'était pas naïve et elle savait que des moldus avaient dû trouver la mort à cause de la folie de tous ces gens au sens soi-disant pur. Mais en entendre un témoignage comme celui que Sarah venait de lui faire était encore différent de l'intime conviction qu'elle avait pu avoir de base. Il n'était pas encore temps de songer à ce qu'elle allait faire ensuite de ces informations un peu trop dangereuses à son goût. Elle ne put que noter le nom du professeur d'étude des moldus qui avait déjà eu une partie des confidences. Il allait falloir qu'elle lui parle.

Arrivée au bout de son histoire, Sarah sembla prête à s’effondrer et très probablement épuisée. La portée de tout ce qu'elle lui avait dit lui paraissait terrifiante, et elle affirma que, si ce n'était pas aussi lourd à porter, elle en aurait jamais parlé à qui que ce soit. C’était la raison pour laquelle ils s'en sortaient toujours. Les témoins ne parlaient pas, trop terrifiés par les conséquences possibles de ce qu'ils découvraient. Il faudrait qu'il n'y ait pas de conséquences pour la petite, Alice s'y emploierait. Autrement, sa situation ne pourrait que devenir pire.

« C'est surtout pour vous que c'est lourd à porter. Mais ne vous en faites pas, vous n'êtes plus seule. Et je pense qu'il serait bon pour vous que vous en parliez à une personne de confiance dont le métier est de vous aider à surmonter ce genre de chose. Bien entendu, en assurant votre sécurité par ailleurs. »

Elle approcha l'enfant d'elle en la serrant dans ses bras et se fit pensive au même moment. S’il y avait bien une chose dont elle était certaine, c'est que tout cela ne devait pas rester impuni, mais qu'elle n'avait absolument aucune idée de la meilleure manière de procéder.  




Dernière édition par Professeur A. Cooper le Ven 3 Juin - 9:57, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyMer 4 Mai - 22:59


 
Comment lui dire?

 

Sarah avait donc raconté les réunions de sangs purs, la façon dont elle avait découvert les choses vers cinq ou six ans. Et non seulement elle préférait que ses parents continuassent à l’ignorer, mais en plus, elle craignait la façon qu’ils pourraient avoir de « gérer » les choses.

« Matthew, qui avait plus ou moins mon âge à l’époque, a fait ce qu’il pouvait. Et j’imagine que pour lui-même, il a dû s’ouvrir à Orion de ce qu’on a vu ce soir-là »

Encore une fois, son affection pour son grand-frère s’entendait dans les paroles de l’enfant. Si Sarah pouvait se montrer très tactile avec son entourage proche, elle l’était beaucoup moins avec la plupart des adultes et notamment les professeurs, ayant appris qu’une certaine distance devait être conservée. Cela faisait partie du fruit de son éducation. Néanmoins, cette-fois, elle n’opposa aucune résistance lorsqu’Alice la prit dans ses bras. Encore une preuve, s’il en fallait, que la plupart des barrières de l’enfant étaient tombées.

« Vous… ne pouvez rien… à ce qu’il se passe chez…. père et mère »

De même qu’elle ne disait jamais « maman » ou « papa », la demeure Davenport était davantage celle de ses parents qu’un véritable foyer pour elle, surtout depuis que son grand-frère avait pris son indépendance.

Quant à la proposition d’Alice de voir un psychomage, Sarah la déclina, du moins temporairement :

« Dans le monde d’où je viens, on ne peut pas se permettre d’afficher de faiblesse. Voir ce genre de personne et que tous les sangs-purs l’ignorent parait un sacré défi. Vous savez, tout se sait, les informations circulent dans le milieu. Et si père et mère apprenaient cela, les conséquences seraient terribles. Tant que je serai sous leur responsabilité et tant qu’ils seront libres de leurs mouvements, ça ne me sera pas possible. » lui répondit-elle, la terreur toujours présente dans ses yeux.

« A défaut d’avoir eu l’occasion de raconter ce qu’il s’est produit cet été à mon grand-frère – vous imaginez bien que je ne vais pas évoquer le sujet par lettre -, je l’ai fait avec Cassi la semaine de la rentrée »

Certes, ni Matthew ni Cassi n’étaient des spécialistes, mais ils étaient des membres de sa famille sur le soutien desquels elle pouvait compter. Ce n’était peut-être pas ce qu’Alice espérait, mais Sarah, elle, savait déjà à quel point c’était important.
Tandis que le professeur d’arithmancie attirait la fillette dans ses bras, la Gryffondor s’agrippa timidement aux vêtements de l’adulte. C’était comme si, malgré son refus de l’aide d’un psychomage pour l’heure, elle demandait par ce geste à son interlocutrice de ne pas la laisser sombrer.

 

 

 
(c) Kira pour Never Utopia

 
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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyVen 3 Juin - 10:39


Comment lui dire ?

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Un gosse de onze ans, une gosse de six, et on ne pouvait rien faire parce qu’il s’agissait de gens de la haute société sorcière. Alice avait grandi avec les histoires des moldus où des personnes commettaient des crimes et ne se faisaient pas inquiéter à-cause de leur statut. Ce n’était pas différent chez les sorciers, mais ça ne la dégoûtait pas moins. Des gosses avaient été traumatisés, des moldus torturés et tués, et pour quel résultat ? L’amusement de quelques-uns. C’était un amusement d’une nature qu’elle ne pouvait pas comprendre, s’amuser à faire souffrir un être humain, quel qu’en soit la raison.

Matthew avait géré. Un gosse de douze ans avait géré. D’où ne le laissait-on pas être un enfant comme il devait l’être à cet âge ? Alors, il était vrai que les enfants n’auraient pas dû sortir de leur chambre et assister à tout cela, à priori. Mais ce n’était pas une raison, pour Alice. La simple cruauté de ce qu’il se passait la révoltait. Et elle savait que Sarah essayait de minimiser les choses afin qu’elle ne s’en fasse pas trop, mais il était trop tard, le mal était fait, et pas par cette petite puce de douze ans, mais par ses parents.

« Il a géré ? Mais il était encore un enfant, comme vous l’êtes. Je comprends que vous vouliez vous montrer forte, mais… ce n’est pas normal, ce qu’il s’est passé, Miss Davenport. J’espère que vous en êtes bien consciente. »

Elle refusait de voir un spécialiste auprès de qui elle pourrait trouver du réconfort et du soutien. Alice fit la moue en l’entendant, mais elle ne lui en voulut pas. La fillette avait peur, et la professeure d’Arithmancie ne pouvait clairement pas présumer de ce que seraient les conséquences si la fillette se décidait. Il était impossible pour elle d’être certaine que rien ne se produirait et que personne ne serait au courant. Toutefois, elle ne pouvait pas faire autrement que de le regretter. La fillette aurait bien besoin de s’exprimer. Cassiopeia Borealis et son demi-frère Orion n’étaient pas plus spécialistes que Matthew Davenport.

« Ce n’est pas aussi efficace. Mais je vous comprends. Je ne voudrais pas que vous soyez punie à-cause d’une initiative de ma part, d’autant plus que je ne saurais prévoir exactement comment retombent les choses dans votre milieu, je ne le connais pas. Mais sachez que ma porte vous restera ouverte et que je ferai ce que je pourrai pour vous venir en aide. »

Elle serra l’enfant contre elle comme si elle était sa propre enfant. Alice aurait été capable d’adopter tous les enfants malheureux de la terre mais même si elle en avait eu la possibilité, jamais Sarah ne serait retirée à ses parents. Elle pouvait juste lui apporter toute son affection jusqu’à ce qu’elle devienne adulte et puisse faire ce qu’elle voudrait de sa vie. Et si elle avait envie de voir en elle une figure maternelle, Alice ne l’en empêcherait pas. Elle serait là pour elle.



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Message(#) Sujet: Re: Comment lui dire? [PV Alice] Comment lui dire? [PV Alice] EmptyJeu 30 Juin - 23:04


 
Comment lui dire?

 

Sarah s’était déjà fait la réflexion une quantité de fois que son grand-frère n’était lui-même qu’un enfant lorsqu’ils avaient découvert ce qu’il se passait chez leurs parents lors de leurs réunions entre amis. Et plus généralement, son frère, ses cousins étaient bien jeunes lorsqu’ils avaient dû la soutenir. Seulement, à l’époque, elle n’avait eu personne d’autre vers qui se tourner. Sinon, elle aurait bien sûr tout fait pour les protéger comme elle le pouvait. C’était pour cette même raison, en partie, qu’elle refusait maintenant de se confier pleinement à ses amis les plus proches. Pour ça et pour ne pas leur faire prendre de risque inconsidéré.

« J’en suis bien consciente. Je me suis fait la réflexion plus de fois que vous ne pouvez l’imaginer. Mais, vous avez bien vu comment est Matthew avec moi, très protecteur. Peut-être encore plus depuis qu’il sait que je partage ses opinions plutôt que celle de nos parents. Toujours est-il qu’à l’époque, il a jugé que c’était à lui de me soutenir, que c’était son rôle de grand-frère, rôle qui lui a toujours tenu à cœur. Je ne peux pas faire autrement que de me montrer forte effectivement, mais… je sais bien que ce n’est pas normal… »

*Enfin, ça, ce n’est sans doute pas l’opinion de père et mère…* pensa-t-elle.

Oui, elle voulait se montrer forte, elle ne savait pas faire autrement et n’avait pas le choix estimait-elle. Et oui, elle essayait de rassurer le professeur d’arithmancie comme elle le pouvait.

« Ce n'est peut-être pas aussi efficace, mais leur soutien m'est précieux et a peut-être fait plus que vous ne l'imaginez »

Elle se revoyait murée dans son mutisme après la mort d'Elleen et elle savait bien que c'était à Matthew, mais aussi à Cassi et à Orion qu'elle devait d'en être sortie.

Si elle dérivait de ce qu’on lui avait indiqué comme le droit chemin de sa famille, elle savait que le pire pouvait arriver, que son père notamment en était capable… Et manqua de peu formuler cette pensée à mi-voix. Elle se reprit aussitôt, ne parvenant finalement pas à exprimer cela clairement, quelque fût la confiance qu’elle plaçait en Alice.

« Merci beaucoup, Madame Cooper »

L’enfant était si démunie, avait tellement besoin d’une maman – ce que n’était pas Lavinia Davenport, même si elle était sa génitrice -, qu’elle avait laissé son interlocutrice la serrer contre elle. Elles avaient franchi la limite d’une simple relation élève-professeur alors même que l’ancienne Poufsouffle n’était pas encore son professeur. Sarah en avait bien conscience. Tout comme elle savait que si elle avait besoin d’une figure maternelle dans la suite de sa scolarité – et sans doute que cela arriverait à un moment où à un autre – elle pourrait s’adresser à la trentenaire.
Après s’être ainsi confiée, puis calmée et avoir remercié une énième fois le professeur, la Gryffondor prit congé.

« Bonne fin d'après-midi, Madame Cooper »

Elle alla ensuite sur le terrain de Quidditch taquiner quelques souaffles.


 

 

 
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