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FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET)
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Message(#) Sujet: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptySam 10 Juil - 16:40



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )
Un pull, quelques billets de banque, une tablette de chocolat, une bouteille de coca, mon chargeur de téléphone, un stylo bille et mon journal intime : en quelques secondes seulement la fermeture éclair de mon sac à dos glissait sur son contenu, emportant les objets que je jugeais le plus utiles dans les tréfonds de son ventre replet. Les bretelles glissèrent sur mes épaules et mon dos devint un éléphant bleu foncé fait d’un tissu que les années avaient élimé. L’oreille aux aguets, immobile dans ma chambre, j’attends douze respirations, lentes et minutieuses, à l’affut du moindre bruit. Rien. Pas une planche qui craque, pas une porte qui claque, aucun bruit de télévision ni d’eau qui coule. Maman dormait. Elle n’aurait pas l’occasion de constater mon départ avant le lendemain matin, ce qui me laissais largement le temps de prendre un train et de partir en direction du premier aéroport. Sur la pointe des pieds, je me glissai à travers le battant de mon velu ouvert et pris appui sur les tuiles du toit de la maison. Notre maison, aurais-je dû penser, mais je persistais à affirmer que chez moi c’était à Rio ou Entebbe, mais certainement pas ici. Le ciel était cisaillé de nuages qui masquaient de temps à autres la lune laiteuse et les températures estivales ne dépassaient pas les seize ou dix-sept degrés. À pas de loup, je passe sur le toit voisin puis me laisse glisser le long de la gouttière et me réceptionne lestement sur le sol. Un dernier regard pour vérifier qu’aucune lueur n’apparaît à l’une des fenêtres et je m’éloigne de la ruelle tranquille.

Lilith — ma voisine et amie — était partie depuis quelques jours déjà chez ses grands-parents, à la campagne et loin de Londres. Ma seule bouffée d’air frais dans cette ambiance lourde et pesante — qui l’était à deux cent pour cent par ma faute et mon refus systématique d’adresser la parole à Maman ou de laisser une chance à cette nouvelle vie — qu’était la maison n’était plus là. Je ne connaissais personne, je n’avais rien à faire de mes journées — hormis un peu de bénévolat auprès d’une association de quartier qui servait des repas tous les jours dans un grand hangar non loin d’ici — et je n’avais pas la moindre envie de suivre les recommandations maternelles en m’intéressant à ma future école. Les conflits étaient permanents et n’avaient pas de fin. Je ne me souvenais plus d’une époque où nos rapports avaient été apaisés et complices, alors qu’ils existaient pourtant, perdus dans ma mémoire d’enfant. Encore une semaine avant de décoller pour Entebbe : c’était trop. J’étouffais, j’implosais, je voulais partir. Ce soir, la dispute de trop m’avait convaincue de faire mon sac et de me lancer à la découverte de Londres. Trouver un lieu où dormir pour les jours restants et ne réapparaître que quelques heures avant de prendre l’avion. Les difficultés n’existaient pas, les problèmes que je pouvais rencontrer en chemin non plus. Convaincue de pouvoir me débrouiller, inconsciente des risques existants, j’abandonnai le quartier tranquille de Primrose Hill pour suivre au hasard une direction.

Mon casque sur les oreilles, je marche sans me soucier de rien. L’air frais et la nuit ont le mérite de calmer les battements rageurs de mon coeur et ne reste plus que cette amertume habituelle. Plus je m’approche du centre de Londres — puisque je me rends vite compte, grâce aux panneaux en tout genre, que c’est par là-bas que je vais — plus les rues se font animées. Je jette un coup d’oeil à mon portable. Il n’est pas encore minuit et on est samedi. Je baisse mon casque et mets en pause ma musique, happée par l’atmosphère de l’endroit. Je me retrouve rapidement dans une rue percée de bars, de part et d’autres, pleine de monde qui va et vient. De la musique résonne de partout et des gens, aux fenêtres, fument des cigarettes, une bière à la main. Machinalement, mes doigts se resserrent autour de mes bretelles et je déglutis. Non pas que l’ambiance me déplaise — je la trouve entraînante — mais je me sens toute petite perdue au milieu de la foule et, surtout, pas du tout à ma place. Quelques personnes me jettent bien des regards un peu plus appuyés, mais je continue de me faufiler, observant tout ce que mes yeux sont capables de regarder, sensible au brouhaha qui fait vibrer ce quartier. « Pardon » je m’exclame en bousculant quelqu’un qui est déjà loin quand ma voix lui parvient.

J’erre au hasard, un long moment durant, flânant devant les bars dont les terrasses débordent sur les pavés de la rue, observant les longues files qui se créent devant des portes qui s’entrouvrent de temps à autre pour avaler un fêtard ou en recracher un autre. Quelques filles perchées sur des hauts talons lancent de grand sourire aux passants éméchés. Devant moi, un homme s’arrête justement et me dévisage avant de me demander successivement si je suis seule, si je veux boire un verre, quel est mon numéro. J’hoche négativement la tête plusieurs fois, fais un pas en arrière quand il en fait un en avant. Il pue l’alcool à plein nez et je n’ai qu’une envie : me tirer d’ici. Un cri quelque part m’arrache son attention, suffisamment longtemps pour que je m’éloigne sur sa gauche et me mette à courir. Loin de lui. J’entends bien un Hé indigné mais je m’en fiche et je disparais au coin de la rue pour poursuivre dans une autre, au moins aussi pleine.

Le monde et l’effervescence m’épuisent doucement. Je m’éloigne dans une ruelle perpendiculaire qui serpente entre deux immeubles dont le bas est occupé par des bars et une discothèque — ainsi qu’un Club Confidentiel, pour ce que ça peut bien vouloir dire… — et dont le haut semble inoccupé. Mes yeux fouillent l’obscurité repoussée par les néons de l’avenue principale et finissent par tomber sur une échelle accrochée à la façade. Elle tremble un peu quand je la secoue mais rien qui ne me semble impraticable alors je me lance, un barreau après l’autre, un sourire qui s’étire doucement à mesure que je prends de la hauteur. Un peu essoufflée après tous ces efforts — une longue marche, un sprint et maintenant de l’escalade — j’arrive au sommet d’un toit plat percé de bornes carrés, dont une avec une porte qui doit mener vers l’intérieur, et de conduits dont rien ne s’échappe. Je m’approche du bord pour constater que l’étage du dessous possède plusieurs terrasses laissées à l’abandon. Personne ne vit ici, et c’est tant mieux. Quelques acrobaties plus tard et j’y suis, seule au monde, surplombant la même avenue animée où je me sentais si petite quelques minutes plus tôt. Mon sac glisse au sol, je me hisse sur le rebord et me penche un peu en avant, les jambes dans le vide. Qui penserait à lever la tête alors que toutes les choses intéressantes se situent en bas ? Tant qu’il ne pleut pas, je suis très bien ici.

@Misha A. Bradford

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyLun 12 Juil - 23:55

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
“J'vais rejoindre des potes !” Répliquais-je à l'attention de mon oncle avant de claquer la porte de l'appartement sans discrétion. Je reconnais que je ne prends même pas la peine d'attendre une quelconque réponse de sa part, je suis assez pressé et s'il a vraiment un truc important à me dire, un sms ne tue personne. Maintenant qu'on est de retour à la civilisation, sans les contraintes et restrictions magiques, autant en profiter. Je vérifie que j'ai bien le billet que je lui ai taxé discrètement dans le courant de l'après-midi et je déboule dans le hall de l'immeuble en bousculant au passage une vieille dame chargée de ses courses. Je lance une vague excuse, sans m'arrêter pour autant et je l'entends au loin pester à mon encontre, ce qui me tire un sourire amusé. Ca va, il n'y a pas mort d'homme, la vieille s'en remettra et puis ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'elle avait à se plaindre de moi. Je dirais même que c'est presque devenu un rituel entre nous, à chaque jour sa petite critique à mon encontre, histoire de la garder en forme. Et je ne me moque pas d'elle, je brille d'inventivité pour lui faire péter une pile. Vous la verriez frapper aux murs ou venir devant notre porte pour se plaindre à Wayde. Trop bruyant, grossier, peu aimable, arrogant, voleur et j'en passe, elle a toujours le mot gentil à mon égare. Wayde s'excuse de moins en moins de bon coeur, lasse de ce petit numéro et je sens que si je le pousse à bout, il pourrait l'envoyer chier lui aussi la vieille... ça serait amusant. Dans quelques jours, elle va être de nouveau tranquille, puisque Wayde et moi nous envolons pour Moscou. J'ai hâte, vous n'avez pas idée ! J'avoue que quand il m'a proposé l'idée, j'étais évidemment enthousiaste mais méfiant. Je craignais qu'il finisse par changer d'avis ou par utiliser ça comme moyen de pression pour me garder sous sa coupe. Mais ça n'a pas été le cas et j'avoue que c'est plutôt cool de sa part. Notre relation change, lentement, très lentement, mais d'une façon plutôt positive. J'ignore où ça va nous mener mais sait-on jamais, peut-être qu'un jour, j'arrêterais de lui reprocher tout ce qui ne va pas dans ma vie...

En attendant que ce miracle n'arrive, je fonce dans les rues de Londres. A force de les avoir arpenté tous les soirs à chaque vacance d'été, je peux vous dire que je les connais par coeur. Will m'attend à quelques rues de chez moi, on a décidé d'aller taguer un peu. Ce mec je l'ai rencontré à mon arrivée à Londres. J'étais pommé, en colère et je captais rien à ce qu'il me racontait. On s'est pris la tête, on s'est battu plusieurs fois, on s'insulte souvent mais on est toujours content de ce voir. Il sait que je débarque tout droit de Moscou, que mes vieux sont morts, que je vis chez mon oncle et que durant l'année scolaire, je suis envoyé dans un pensionnat au fin fond de l'Ecosse. Je prétends que mon oncle veut me remettre dans le droit chemin et Will y croit. S'il savait toutes les conneries qu'on a pu faire avec mes potes à Poudlard, il réaliserait bien vite que personne n'est vraiment prêt à me mettre sur le droit chemin. M'enfin, on s'en fout, je ne l'apprécie pas pour ça ! Quand j'arrive à sa hauteur, on se salue rapidement et je ne perds pas de temps “Tu les as ?” Lui demandais-je. Il fait oui de la tête en ouvrant son sac pour me montrer les bombes de peintures qu'il a chourré au magasin de son père. Il va certainement se faire défoncer demain quand son vieux aura capté qu'il en manque mais on s'en fout, on pensera à ça plus tard. Je lui souris, lui donne une tape sur l'épaule et je reprends mon chemin. J'allume une clope et c'est en bavassant de tout et de rien qu'on rejoint le spot qu'on a découvert hier en repérage de ce soir. “Allez, bouges toi le fion bordel, on ne va pas y passer toute la nuit !” Répliquais-je à son encontre en le regardant galérer à monter à l'échelle de secours. “P'tain tu commences quand le régime gros lard ?!” Le taclais-je quand on finit par arriver sur le toit du bâtiment. Il me frappe avant qu'on se mette à rire ensemble. J'l'aime bien ce Will, même si on sait tous les deux que si jamais on se fait courser par les flics, je le laisse à la traîne sans une once de remord. Il aura au moins l'utilité de les occuper un peu, pendant que je prendrais le large.

Will sort le matos et commence à taguer. On peut dire ce qu'on veut sur lui, c'est un putain de bon dessinateur. Moi je suis juste là en spectateur, je m'amuserai peut-être à grapher un autre pant de mur, mais ça sera très loin d'être à la hauteur de son talent. Mais on s'en fout, je ne suis pas là pour ça, j'aime juste prendre de la hauteur, le regarder dessiner et fumer un bon join. Je m'installe sur le parapet à quelques pas de lui et je commence sans pression à rouler. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que mes yeux tombe sur une silhouette que je n'avais pas repéré avant. Je ne dis rien et contenu ce que je suis en train de faire. Il me faut quelques instants avant d'allumer mon join et c'est après avoir expiré que je lance à la personne en dessous de moi “C'est sympa chez toi ! J'espère que ça ne te dérange pas qu'on y ajoute quelques couleurs ?!” J'ignore tout de cette personne, je sais juste une chose, si c'est vraiment chez elle, il y a des chances qu'elle nous balance aux flics. Je sens que les escaliers, Will va les descendre beaucoup plus vite qu'il ne les a monté ...





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyMer 14 Juil - 12:54



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )
Je ferme les yeux et, le temps d’un instant, je ne suis plus à Londres assise sur le muret d’une terrasse laissée à l’abandon, sur les flancs d’un bâtiment dont les étages inférieurs servent de boîte de nuit, mais de retour au Brésil, dans cette forêt immense et sauvage, perchée au sommet d’un arbre centenaire au creux duquel je me sens à l’abri. La bise est humide mais plus tiède que celle d’Angleterre, les senteurs différentes, les sons plus étouffés. Je glisse dans les méandres de mes souvenirs, plonge au plus profond de moi-même. Il me suffirait d’un souffle pour m’enfoncer plus loin encore et rouvrir les yeux sous l’apparence de mon animal totem mais je me reprends avant que cela n’arrive. Seule au milieu de la foule moldue, je doute que faire usage de la magie soit une idée très éclairée. Le but était de fuir, pas de me faire attraper par la police sorcière et ramener chez moi accompagnée d’une sanction judiciaire. Mes pieds battent dans le vide et mon regard se perd dans la masse qui fourmille, quelques mètres plus bas. Il y a parfois quelques éclats — de voix, de rire, de colère — qui percent le brouhaha ambiant et m’arrivent aussi distinctement que si j’étais parmi eux mais, globalement, je n’entends qu’un amas indistinct de musique et de cacophonie humaine. Je me demande combien de temps va mettre Maman avant de s’en rendre compte que je ne dors pas paisiblement dans ma chambre. Est-ce qu’elle va se réveiller demain matin et passer la tête dans ma chambre comme elle le fait certaines fois quand elle pense que je suis profondément endormie ou bien est-ce qu’elle ne constatera mon absence que dans la soirée, en rentrant du Ministère pour constater que je suis nulle part ? Penser à elle réveille des colères qui ne sont jamais plus loin que la lisière de mes pensées et mon regard s’assombrit. Je ne compte pas revenir, de toute façon. Je vais tenir le temps qu’il faut pour n’avoir plus que quelques heures avant de prendre l’avion et m’envoler chez moi. Parce qu’ici, ça ne l’est pas. Son travail est peut-être important, plus que tout le reste pour elle, mais ça m’est égal, je veux retourner là où j’ai grandi et qu’on arrête de me trimballer à droite et à gauche comme si je n’étais qu’un meuble parmi les autres.

De nouveaux rires me parviennent et m’arrachant un sourire lointain tandis que j’imagine ce qui peut les amuser autant. Est-ce que c’est cet homme dans la rue qui jongle avec des quilles ? Ou alors ce serveur qui a apporté un plateau chargé de bières à un groupe d’amis installés en terrasse et avec lesquels il semble discuter jovialement ? Impossible à dire, ça pourrait venir de n’importe où et de nulle part en même temps. Puis des éclats de voix parfaitement distincts accompagnent les éclats de joie et je sursaute. Ça ne vient pas d’en bas mais d’en haut. La terrasse est grande mais ce n’est pas comme si j’avais quoi que ce soit pour m’abriter ou me cacher, à moins que je ne me faufile sous la table abandonnée — perspective qui ne m’enchante guère. Est-ce que c’est la police ? Ou bien un groupe de squatteurs qui ont l’habitude de venir ici ? Je serais donc chez eux, une intruse indésirable ? Sans un bruit, je glisse de l’autre côté du parapet, mes yeux noirs fouillant les ombres de la nuit pour y discerner les silhouettes qui sont à l’origine de ces bruits. Je crois voir une tête passer puis disparaître et des sons incertains — un peu comme des bouteilles dans un sac qu’on aurait laissé tomber par terre et qui s’entrechoquent — la remplacent. Un groupe d’amis venus faire la fête dans un endroit isolé ? Je me demande comment me sortir de là sans me faire voir — je n’ai pas vraiment envie de tomber sur plusieurs inconnus en bande, pas sur ce toit, pas à cette heure-ci — mais j’abandonne bien vite cette idée. Il n’y qu’un seul accès pour retrouver la rue en contrebas et il faut repasser par le toit, désormais territoire occupé par l’inconnu. Seule solution, rester sur mon bout de terrasse en espérant qu’ils ne viendront pas jusque ici et qu’ils s’en iront dans quelques heures.

Un espoir qui disparaît bien vite. Les lumières de la rue occupée à la fête me permettent de déceler une nouvelle silhouette qui s’accoude au muret du toit, celui-là même que j’ai escaladé pour descendre jusqu’ici. Puis il s’y hisse pour s’y installer, fouillant dans une poche avant de ne plus bouger — du moins me donne-t-il l’impression d’être immobile. Il lui suffirait de tourner la tête pour contempler la vue et il apercevrait probablement sans mal la silhouette seule debout sur le balcon à l’abandon. J’ai l’impression que des heures entières s’écoulent. Je ne le lâche pas des yeux, craignant qu’il ne me remarque au moment où je me détourne. Pourtant, je ne vais pas rester comme ça toute la nuit, immobile et stoïque, à attendre qu’il disparaisse… Je retiens un soupir avant de finalement me détourner et faire quelques pas de l’autre côté de la terrasse, aussi silencieuse que possible. Il doit bien y avoir moyen de passer sur un autre balcon, puis encore un autre, et peut-être de rejoindre l’autre côté du bâtiment, celui où m’attend l’échelle de secours ? Inutile de penser à briser une vitre, le bruit attirerait sûrement toute son attention avant même que je ne sois entrée dans l’immeuble. Et puis, une fois dedans, rien ne me garantissait que je ne trouverai pas porte close, ni même que l’escalier pourrait me permettre de quitter les lieux.

Le bruit d’un briquet qu’on actionne me fait relever la tête. Une flamme éphémère éclaire les traits masculins de la silhouette toujours assise sur la rambarde puis disparaît au profit d’un nuage de fumée qui trouble un instant l’air autour de lui. Et là, sa voix qui s’élève pour me parler. Je pourrais douter que ce soit vraiment le cas — après tout, il pourrait très bien être en train de converser avec une autre personne, là-haut — mais je ne le fais pas. Quelque chose dans son ton me fait dire qu’il m’a très bien vue. Si j’avais le moindre doute, le voir se tourner et baisser la tête dans ma direction achève de les écarter. Autant pour rester invisible. Ses mots me surprennent au moins autant que le son de sa voix : chez moi ? Il pense que j’habite ici ? Je jette un coup d'œil circulaire : de son point de vue, peut-être que la table n’est pas si délabrée, peut-être que les chaises n’ont pas des pieds cassés, et peut-être ne voit-il pas les feuilles et la poussière accumulées dans les recoins. « Des couleurs ? » Ça m’intrigue. Qu’est-ce qu’ils font ici ? Surtout qu’il a plutôt l’air en train de fumer et non pas de colorier quoi que ce soit. Je récupère mon sac à dos et repasse une lanière sur mon épaule avant de me rapprocher du mur, en dessous de ce type dont la présence fait battre mon cœur un peu plus fort. Je ne sais pas trop ce que je risque à le rejoindre mais puisqu'il sait que je suis ici, ça ne change pas grand chose que je reste sur le balcon ou que je monte sur le toit, n’est-ce pas ? « Je peux venir voir ? » J’attends son assentiment avant de faire en sens inverse ce que j’avais fait quelques dizaines de minutes plus tôt. Un pied sur le meuble défoncé collé contre le mur, mes doigts qui s'agrippent sur le sommet de ce qui avait, un jour, probablement été une petite véranda, puis je grimpe sur le toit. J’essuie rapidement mes mains poussiéreuses sur mon pantalon tout en observant les alentours. Il n’y a que le gars à qui je parle et un autre, silhouette sombre parmi les ombres du toit, une bombe de peinture dans la main. Inconsciemment, le fait de savoir qu’ils ne sont que deux me rassure un petit peu. Je m’approche de plus près, suffisamment pour pouvoir mieux distinguer son visage. « C’est pas chez moi » fais-je avec un petit mouvement d’épaules qui fait bouger mon sac au passage. Histoire qu’ils ne pensent pas que je pourrais les dénoncer et qu’ils ne se mettent pas en tête de devoir me faire taire. Peut-être que je me crois un peu trop dans un film, mais la nuit rend plus propice les divagations de l’esprit.

@Misha A. Bradford

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyLun 9 Aoû - 14:44

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
En général on ne graphe pas n'importe où, on fait un peu de repérage avant histoire d'être sûr qu'on pourra être tranquille un moment. C'est que Will est un artiste et que son art, on le respect un minimum. Hors de question de faire ça entre deux voitures, à la sauvage, avec aucune chance de pouvoir terminer avant que la bleusaille n'arrive ! L'idée ce n'est pas qu'il bâcle le travail, c'est donc important d'avoir un lieu un peu tranquille, au moins en plein milieu de la nuit. Il n'y a pas que moi qui aime ce qu'il fait, il est suivi par pas mal de monde sur insta. Chaque oeuvre est immortalisée sur les réseaux. Il ne file jamais le lieu exact du graphe, juste au cas où des petits malins voudraient venir tout gâcher, mais il laisse quelques indices, pour les plus aventuriers. C'est cool parfois de voir de parfaits inconnus se prendre en photo devant ses oeuvres et les voir le taguer dessus, c'est une belle reconnaissance pour lui. Son daron n'y comprend rien à tout ça, c'est une belle perte de temps, mais son avis ne nous importe peu au final, Will s'épanouie bien trop dans tout ça pour arrêter complètement. Je suis donc surpris de voir quelqu'un sur la terrasse dans dessous, on pensait vraiment que c'était abandonné, visiblement à tort. Un détail a dû nous échapper quand on est venu la veille, quelque chose qui aurait pu nous mettre sur la voie et nous faire comprendre que ce n'était pas laissé à l'abandon. Maintenant c'est un peu tard pour regretter, il va falloir faire avec et gérer le problème. Will est occupé, c'est donc à moi de tenter de faire en sorte que cette inconnue n'appelle pas les flics. C'est con quand même, l'endroit était idéal, la nuit personne ne lève la tête mais au matin, on aurait pu voir le résultat d'en bas, sans pression, une belle publicité pour ce cher Will !

Je prends mon temps avant de lui adresser la parole, j'analyse dans un premier temps la situation. Cette personne a l'air seule, mais rien ne me dit qu'il n'y a pas d'autres personnes à l'intérieur. Cela dit si c'est le cas, ne voyant aucune lumière dans l'appart', c'est qu'elles doivent potentiellement toutes dormir, ce qui est plutôt une bonne chose. Je ne l'ai pas vu sortir, je me dis donc que soit je n'ai pas été assez attentif - ce qui est possible, après tout je ne m'attendais pas à croiser qui que ce soit ici - soit alors elle était déjà dehors quand on est arrivé. Donc... c'est fort probable que les flics n'ont pas encore été averti. Bon point pour nous. J'en suis à peu près là de mes réflexions quand j'allume mon taze et que je m'adresse enfin à elle. Peut-être qu'en initiant la conversation, je vais pouvoir désamorcer de potentiels ennuis en perspective. L'espoir fait vivre après tout ... Mes propos ont l'air de l'interpeler car pour la première fois, j'entends sa voix. Dans le noir, difficile de pouvoir dire si c'était une fille ou un mec de petite corpulence, mais maintenant je sais que j'ai en face de moi une meuf. Je ne sais pas si c'est préférable ou non mais au moins j'ai une information en plus sur elle. Je la vois s'approcher du mur, l'air intéressée par les couleurs. Elle me demande si elle peut venir voir, ce qui est assez amusant en soit, après tout, on est chez elle, non ? “Fais toi plaisir ... fais comme chez toi surtout !” Répliquais-je en plaisantant. Je la vois grimper le mur et je me dis qu'il aurait certainement été plus simple pour elle de passer par l'intérieur, après tout, n'y a-t-il pas un accès au toit via les couloirs ? Je ne cherche pas plus loin et la regarde se débrouiller à grimper, elle a l'air de s'en sortir pas trop mal. Une fois en haut, elle remarque la présence de Will. Est-ce un subterfuge pour savoir combien nous étions en haut ? Le mystère est levé et au fond, à mon sens, ça ne change pas grand chose. Elle finit par m'avouer en s'approchant qu'elle ne vit pas ici. On ne s'était donc pas foiré sur le repérage, c'est bien abandonné dans le coin .... parfait !

Will finit par sortir de sa concentration en entendant la voix de la fille et c'est surpris qu'il se tourne vers moi “T'inquiètes bro, elle vient voir ce que tu fais !” Ca sert à rien qu'il panique inutilement, je gère la situation. Il nous observe quelques instants incertain avant de reprendre son travail. Je le connais suffisamment pour savoir qu'il ne va pas être à l'aise pendant un temps mais il finira par l'oublier. Je me tourne vers la fille “Tu viens souvent squatter ici ?” Si c'est le cas, elle doit savoir s'il y a souvent du passage ou non. Je préfère me renseigner, plutôt que de découvrir une horde de squatteur débarquer de nulle part dans la soirée. L'endroit m'avait l'air calme mais ce n'est pas toujours gage de tranquillité, on n'est peut-être juste venu le mauvais jour !
“Moi c'est Misha et lui c'est Will ... et toi ?” Autant faire les présentations, histoire que ça ce soit réglé. Maintenant que je la vois un peu mieux, j'ai l'impression qu'on est sensiblement tous du même âge, à un ou deux ans près. Je ne l'ai jamais croisé dans les rues de Londres mais encore une fois, ça ne veut pas dire grand chose, si ça se trouve, on ne traine pas dans les mêmes lieux ou alors pas au même moment. Cela dit Will n'a pas l'air de plus la connaître, je me dis donc qu'on ne vient pas de la même zone de Londres. “Qu'est-ce que tu fais là ?” Lui demandais-je curieux, avant de lui tendre mon taze.





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( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )
Prisonnière de cette terrasse, je n’ai pas vraiment d’échappatoire. C’est probablement stupide de se sentir soulagée de savoir qu’ils sont au moins deux, là-haut, mais c’est pourtant le cas. Je trouve ça moins étrange, moins inquiétant. Des potes venus se perdre ici pour profiter d’une soirée sans âme qui vive… exceptée la mienne. Qu’est-ce que je peux faire ? Me cacher sous la table ne me tente vraiment pas ; rester immobile et silencieuse en espérant qu’ils partent vite rendrait cette soirée interminable ; je préfère éviter de leur adresser la parole tant que je n’y suis pas obligée ; trouver une autre sortie semble compromis. J’essaie quand même, en désespoir de cause : est-ce qu’un autre balcon pourrait m’offrir un chemin alternatif afin de m’éloigner des nouveaux venus ? Mes yeux scrutent la pénombre et tentent de dessiner un parcours qui me tirerait de ce piège dans lequel je me suis fourrée comme une grande. Et si c’était des meurtriers ? Des mecs qui venaient de commettre un crime ou un larcin quelconque et qui me considéreraient comme une témoin indésirable qu’il faut éliminer ? Cette perspective fait glisser un frisson glacée le long de ma colonne vertébrale… Il faut que je me calme et que j’arrête de me faire des films : les probabilités qu’ils soient autre chose que des gens lambdas qui aiment les hauteurs abandonnées étaient bien faibles. Mais même s’ils n’étaient que ça, rien ne me garantissait qu’ils me laisseraient en paix…

De toute façon, l’espoir de passer inaperçue vole en éclat quand la voix d’un garçon s’élève, et, avec lui, les craintes diverses et variées que mon imagination m’imposait. Je me retourne pour lui faire face, essayant de distinguer un peu mieux ses traits dans cette semi-obscurité ponctuée de lueurs éparses et lointaines. Il ne semble pas agressif et ça me rassure un petit peu, sans me faire baisser complètement ma garde. Il parle d’ajouter des couleurs quelque part et je lui demande, avec une assurance que je suis loin de ressentir, intérieurement, si je peux venir jeter un coup d'œil. Il me donne son approbation et je grimpe rapidement au sommet du toit, le cœur battant un peu plus vite à chaque seconde, mon cerveau continuant de me jouer des tours pour me faire penser à toutes les possibilités. Et s’ils étaient un gang entier ? Une mafia sanguinaire ? Ou bien des fugitifs ? Mon regard parvient bien rapidement à la conclusion qu’ils ne sont que deux et un soupir de soulagement imperceptible file entre mes lèvres. Le deuxième type a l’air d’être bien occupé alors je me concentre sur le premier, celui qui m’a parlé, et je lui avoue — encore une fois, sans savoir si c’est très stratégique de ma part — que je n’habite pas ici. Il l’aurait facilement compris, de toute façon. Il suffit de se laisser glisser au niveau des terrasses pour comprendre que personne ne réside plus dans cet immeuble, hormis une bonne dose de poussières et probablement quelques colonies de rats. Ainsi que nous trois, pour ce soir.

L’autre garçon remarque finalement ma présence, stoppant net ce qu’il était en train de faire et que je peine toujours à comprendre pour se tourner dans notre direction. Celui qui est proche de moi le rassure, en tout cas ça y ressemble, et j’hoche machinalement la tête comme pour confirmer qu’il dit vrai. Il a pas l’air méchant et j’ai envie de croire que son pote est pareil, mais j’ai vu trop de film composé de personnalités opposées pour parvenir à m’en convaincre totalement. À quelques mètres de nous, le gars hésite avant de finalement se pencher, récupérer un truc au sol et se remettre à faire ce qu’il faisait. Les couleurs ! C’était ça ! Je fais le lien entre les mots du premier et les actes du second. Pas de tueurs en série, juste deux amis venus graffer les murs d’un lieu abandonné. Encore un peu plus soulagée, j’en oublie toute règle de prudence élémentaire et la vérité sort spontanément d’entre mes lèvres, sans que je ne cherche à peser le pour ou le contre de la lui révéler. « Pas du tout, c’est la première fois. » Mes lèvres se resserrent avant que je n’aie la bonne idée d’en dire plus et de lui avouer que j’ai fugué de chez ma mère pour me perdre dans les rues d’une ville que je ne connais pas. « Vous ici ? » je lui demande après une brève déduction. Dans le cas inverse, il aurait su sans aucun doute que le coin était inhabité.

Misha et Will. Mes yeux foncés passent de l’un à l’autre avant de se fixer résolument sur Misha. Les ombres grignotent son visage en grande partie mais je peux quand même percevoir sa peau pâle, ses cheveux coupés à ras et les braises de ce qu’il tient entre ses doigts. Il a l’air parfaitement à l’aise, comme s’il faisait ça tous les soirs — ce qui est peut-être le cas. En tout cas, les secondes qui défilent renforcent mon opinion première, celle qui me souffle de ne pas m’inquiéter et qu’il n’a pas l’air plus méchant qu’un autre. À tort ? L’avenir me le dira. « Harriet, moi c’est Harriet. » C’est la moindre des choses que de se présenter à mon tour. Mes doigts crochetés autour des lanières de mon sac à dos, je me sens un peu gauche et bien moins détendue que le garçon, Misha. Mais je fais bonne impression et n’en montre rien. Comme si c’était le premier jour de la rentrée et qu’il me fallait faire face à des nouveaux camarades, je garde la face, les épaules droites, et je m’adapte. Un véritable caméléon. Une nouvelle question, cette fois-ci accompagnée de son joint — car l’odeur, dans l’air, ne laisse pas de place au doute. Je l’accepte, un merci se faufilant entre mes lèvres circonspectes qui se referment bientôt autour du carton. Mes cousins fument, mais moi ce n’est arrivé qu’en leur présence. Au moment où la fumée glisse jusqu’à mes poumons, les senteurs imprégnées de souvenirs me submergent et le souvenir de ce type, à leur soirée, me revient. Je lui redonne aussitôt son joint, étouffant un toussotement dans mon poing serré, déglutissant sans parvenir à faire passer cette sensation de brûlure au fond de ma gorge. « Je n’avais pas envie de rester chez moi ce soir. » Et je projette de rejoindre l’aéroport d’ici demain pour retourner chez moi, mon vrai chez moi. Mais ça je le garde pour moi. « Et vous ? Vous vous connaissez bien ? » Ils sont d’ici, c’est presque sûr, enfants de la ville qu’ils connaissent par cœur, à l’opposé de cette fille trimballée de continent en continent, arrachée à ses racines.

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyMer 8 Sep - 22:42

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
La soirée ne se passe pas totalement comme prévue, comme bien souvent il faut bien l'avouer. On ne peut pas aller contre les événements et on aura beau prendre toutes les précautions du monde, il y aura toujours des imprévus à gérer. Aujourd'hui, c'est cette fille, demain ça sera peut-être les flics, un gang ou son daron, allez savoir. Perso, je ne le vis pas mal, je commence à en avoir l'habitude. Parfois les imprévus ne sont pas si désagréable qu'on pourrait le craindre, voire même parfois ils en valent vraiment le détour. Dans notre cas ? Trop tôt pour le dire, mais j'aime à croire que ça aurait pu être pire, réjouissons nous. Will n'en est pas capable pour l'heure, trop accaparé par son art pour vraiment prendre conscience de la réalité. Et c'est tant mieux, Will est un gros trouillard, il flippe pour un rien, j'ai pas envie de devoir prendre la tangente ou perdre mon temps à le raisonner à cause d'une fille. Il y a bien un temps de battement entre le moment où il réalise qu'on n'est pas seul et le moment où il reprend sa bombe pour retourner grapher. J'ai bien cru qu'il allait me prendre la tête mais par chance, il est trop concentré sur ce qu'il fait pour vraiment brancher son cerveau. Parfait ! Je me tourne donc vers notre invitée de ce soir, il est de mon devoir d'en apprendre un peu plus sur elle pour lever toutes suspicions et puis si ça se trouve, je vais apprendre des trucs sympas.

Bon, déjà c'est la première fois qu'elle vient squatter ici, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Non pas que ça me dérangerais vraiment qu'elle vienne ici régulièrement, mais je me dis qu'il y a moins de chance que ce soit un lieu surveiller par les flics si personne ne vient ici en général. Bon, vous allez me dire, ce n'est pas parce que c'est la première fois qu'elle vient ici que personne ne vient jamais, mais osef, on dira que c'est quand même une bonne nouvelle. “Tu attends du monde ou t'avais envie de trouver un endroit tranquille où passer la nuit ?” Ca m'arrangerais que ce soit la deuxième option, on ne va pas se mentir. Parce que si c'est la première, Will va péter un câble et il est clair qu'il ne terminera jamais son graphe et je n'ai pas envie d'avoir fait ça pour rien. J'adore ce mec, j'ai fini par m'y attacher à cette tête de con mais bordel qu'il n'est pas courageux pour deux noises. C'est dans ces moments là que j'aimerai qu'il ressemble plus à Jade ou Blaze. Mais bon, on ne peut pas tout avoir, j'ai de la weed gratuite, je ne vais pas trop en demander ! En tout cas si c'est la deuxième option, sorry not sorry. C'est clair qu'elle aura loupé son coup et que ce n'est pas ce soir qu'elle sera seule et tranquille. Mais j'aime à croire - peut-être un peu trop narcissique pour mon propre bien - que je suis de bonne compagnie ... enfin quand je suis de bonne humeur, cela va s'en dire. Et par chance pour elle, ce soir je suis d'excellente humeur. J'ai de quoi planer, un bon spot, un peu d'alcool dans mon sac et toute la nuit pour profiter de ma jeunesse. Ca fait un bien fou de revenir à Londres. Non pas que cette ville est mieux que Moscou, jamais de la vie, mais en attendant d'y retourner, c'est toujours mieux que ce vieux château pourrave... surtout qu'il ne va pas en s'arrangeant !

Je hausse les épaules avant de m'asseoir de nouveau sur le parapet “Nope ! On est venu pour la première fois hier, en faisant du repérage pour son graphe et on a trouvé l'endroit plutôt cool !” Bon, ce n'est clairement pas le lieu où je viendrai passer toutes mes soirées mais pour grapher, c'est plutôt pas mal. Harriet, voilà comment elle s'appelle. C'est pas un prénom que j'ai souvent entendu, mais j'ignore s'il est commun dans le coin ou pas. J'esquisse un sourire et je lui offre de tirer sur mon joint. Elle accepte mais j'ai comme la sensation que ce n'est pas quelque chose qu'elle fait souvent. Une taffe, à peine inhalée qu'elle me rend déjà le joint, étouffant une toux. Je ne dis rien, je me contente de récupérer mon bien. Ce n'est pas la première, ni la dernière à vouloir tenter de nouvelle expérience, on a tous commencé un jour. Elle m'avoue qu'elle n'avait pas envie de rester chez elle ce soir, comme je la comprends. Je me souviens des première temps ici, j'étouffas dans l'appartement, il fallait que je fuis le plus loin possible. Même à Poudlard j'avais du mal les premiers temps. J'avais besoin d'être dehors, d'avoir la sensation d'être libre, même l'espace de quelques instants, de gérer encore mon existence et ne pas être victime du destin. C'est vain, bien entendu, mais ça reste humain. J'imagine qu'aujourd'hui, j'ai fait une croix sur tout ça, j'ai fini par accepter les choses ... plus ou moins. Ce n'est pas facile, mais un pas après l'autre comme dirait l'autre. Je hoche la tête “J'comprends. ” Je n'en dis pas plus, je doute qu'on ait eu les mêmes raisons de fuir. Elle a certainement juste eu envie de faire le mur, agacée de ses parents, lasse de sa vie planplan ou juste une envie d'aventure, une connerie dans ce genre là.

“Ca fait ... 2 ans ... ?!” Répliquais-je en tournant mon regard vers Will, me rendant à peine compte du temps qui s'était écoulé depuis notre première rencontre. 2 ans que je suis coincé ici, ça fait long ... et en même temps, j'ai pas vu le temps passer. J'aurai beau craché sur ma vie ici, il y a eu des trucs sympa quand même, mes potes en tête de liste. “C'est l'une des premières personnes que j'ai rencontré quand j'ai débarqué à Londres.” Une des premières avec qui je me suis battu aussi... tout comme Blaze. Comme quoi c'est dans la violence et le sang que j'arrive à nouer de fortes amitiés. C'est chelou, je vous l'accorde, mais ça me correspond pourtant si bien. “T'aies de Londres ?” J'ignore si c'est une question con ou pas. Je n'arrive pas à savoir si la majorité des gens que je croise ici sont des enfants du pays ou des étrangers tout comme moi, j'imagine que c'est un peu des deux...





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyLun 20 Sep - 13:58



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )

C’est quand même pas l’idée du siècle… cette soirée toute entière. Je sais bien que fuir la maison ne m’apportera que des ennuis — si ça n’est pas sur le chemin, ce sera au bout de celui-ci, quand Maman me retrouvera — mais je m’aveugle d’une mauvaise foi adolescente teintée de rancune qui me persuade que je suis capable d’atteindre l’aéroport et de m’envoler pour Entebbe sans encombres. Ce toit était comme le plus idéal des refuges avant que les deux garçons n’arrivent et, maintenant, je me retrouve au côté d’un des deux, à discuter tranquillement tandis qu’il me pose des questions qui résonnent étrangement dans ma tête. Est-ce qu’il veut simplement faire la conversation pour montrer patte blanche ou bien est-ce qu’il essaie d’en apprendre plus afin de s’assurer que je suis une proie facile ? Un instinct qui n’appartient qu’à moi me souffle que je n’ai pas à m’en faire, que le garçon n’a pas l’air méchant, il est même plutôt affable, mais est-ce que les apparences ne sont pas trompeuses, parfois ? C’est comme si j’entendais la voix de Maman me sommer de me méfier des inconnus. Et c’est donc en toute logique que mon esprit lui adresse un énième défi plein de colère en choisissant de répondre au garçon. On doit avoir le même âge, je préfère me dire qu’on partage bien plus et qu’il n’a aucune intention de me jeter par-dessus le toit ou qu’il ne va pas subitement ramener vingt personnes. « Je voulais y passer la nuit » j’avoue donc, en haussant les épaules comme si tout était normal. « Et vous ? Vous n’êtes que tous les deux ou vous avez d’autres personnes qui vous rejoignent ? » C’est très simplement demandé, mais j’attends la réponse avec une angoisse grandissante. Je n’ai pas envie de me retrouver seule face à un groupe qui se connait déjà, je préfère de loin papoter tranquillement avec un seul — deux, à la limite — garçon. Une chose est sûre, en tout cas, ils n’ont pas pour habitude de venir ici. Je ne sais pas pourquoi mais ça me rassure un petit peu. Même s’ils font partie d’un cercle plus large — je pense le mot gang sans oser lui donner trop de poids — ce n’est pas ici qu’ils ont l’habitude de se réunir et je peux donc toujours escompter une semi-tranquillité.

Misha et Will, donc. Mon regard chocolat glisse sur son ami qui est toujours occupé à grapher, puisque c’est bien ça qu’il fait, avant de revenir sur l’adolescent à mes côtés. Il me propose son joint et je l’accepte après une seconde d’hésitation. Grosse erreur, la fumée remplit mes poumons et le souvenir d’une autre soirée se répand dans mes pensées. Un frisson désagréable me saisit et je lui redonne son bien, une grimace s’emparant de mon visage alors que je déglutis une salive pleine d’un goût amer. C’est vraiment pas bon du tout, comment est-ce que j’ai pu en fumer plusieurs fois, cette soirée-là ? Probablement que la bière en allégeait l’âcreté. Je fais fis de cette sensation de brûlure au fond de ma gorge et lui explique que je n’avais pas envie de rester chez moi ce soir, sans pour autant lui avouer mon projet dans son entièreté. Il me prendrait peut-être pour une folle, à vouloir prendre l’avion et fuir plus qu’une maison en cherchant à quitter un pays entier ; plus encore, un continent. Sa compréhension et l’absence de question par la suite teinte mes prunelles d’un éclat interrogateur. Il comprend et il n’en demande pas plus, comme s’il était déjà par-là, lui aussi, comme s’il savait exactement ce que je veux dire et ce que je peux bien ressentir. Ce n’est pas impossible que ce soit le cas… Et je me sens un peu mieux, un peu plus à ma place, bien plus comprise que depuis que Maman a de nouveau bouleversé toute ma vie en m’annonçant ce déménagement.

Parler de moi, ce n’est clairement pas mon sujet favori, alors je lui demande si lui et Will se connaissent bien, histoire d’en apprendre un peu plus sur ce duo qui est apparu de nulle part et sur les liens qu’ils ont noué. Deux ans… J’ai une drôle de sensation au fond de mon estomac, un mélange de mélancolie et de colère. Je n’ai personne, ici, personne vers qui me retourner et sourire en pensant à tout ce qu’on a déjà partagé. Je ne connais rien à ce pays et je n’ai pas le moindre ami. Heureusement que la faible luminosité cache la moue abattue qui traverse fugacement mon visage. Je relève brusquement la tête quand je l’entends compléter ses dires et qu’il laisse entendre qu’il n’est pas de Londres. Lui non plus, alors ? « Tu n’es pas d’ici ? » Bon, ça ne veut rien dire, il est au moins dans le coin depuis deux ans, et peut-être qu’il habitait simplement dans une autre ville d’Angleterre. Un déracinement reste un déracinement mais… Je me sens toujours bien seule, incomprise, personne n’ayant vécu ce déchirement en voyant des milliers de kilomètres s’installer entre le lieu qu’on considère chez soi et celui qui a été choisi par quelqu’un d’autre. « Non, pas du tout. Je suis d’Entebbe, c’est en Ouganda. En Afrique » je précise. Je suis trop habituée à ce qu’on me demande où se situe ce pays, j’ai pris le réflexe de le dire tout de suite. Ça semble loin, tellement loin, quand je le dis. Comme une autre réalité à laquelle je n’ai plus accès. « Enfin, à la base, parce qu’avant de venir à Londres j’habitais au Brésil. » Et voilà comment, en quelques mots à peine, je retrace les dernières années, ces changements dont je ne voulais pas, cet exil loin de mes origines, entraînée par une mère qui n’avait que faire des mes états d'âme. Est-ce que je suis ingrate ? Je lui en veux bien trop pour me poser la question.

@Misha A. Bradford

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyLun 27 Sep - 22:48

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Je ne peux m'empêcher d'esquisser un petit sourire, rassuré à l'idée qu'on est bien sur la deuxième option. Je n'ai rien contre une soirée improvisée, cela va s'en dire, mais ce n'est pas le thème de notre soirée et je n'ai pas envie de supporter la mauvaise humeur de Will. Je ne sais toujours pas ce qu'elle fuie et je ne suis pas sûr d'avoir envie de le savoir pour être honnête. Je ne suis pas psy et je n'aspire pas à être l'oreille attentive des problèmes des autres. Croyez bien que j'ai suffisamment à faire avec mes propres problèmes pour aller m'encombrer de ceux des autres. Je sais, c'est très égoïste, voire totalement nombriliste, mais personne n'a prétendu le contraire. Je n'irai pas jusqu'à dire "chacun sa merde", parce que cette meuf à l'air cool ... mais presque. Bon, après je suis peut-être un gros connard mais je ne lui souhaite pas des violences parentales ou un père aux mains baladeuses, parce que ça, j'avoue, ça me ferais vriller sévère. Après au delà de ça, je m'en branle un peu. Je vois en tout cas qu'elle veut aussi se rassurer un peu, à moins qu'elle espère être tombé sur le bon plan de la soirée. Si c'est ça, elle risque de déchanter sévère. Qu'importe ! “Juste Will et moi ... il aime grapher en paix ... et moi je m'occupe de mon côté !” Répliquais-je en lui montrant le joint. En vrai, même si ça ne sonne pas très enjaillant cette histoire, j'aime bien nos petits têtes à têtes. On discute de tout et de rien, en refaisant le monde, je parle de ma vie d'avant, de mes vieux, de cette vie qui sonne comme une série à la mode, de braquages en tout genre, alors que c'était bien mon quotidien. Il me parle de son daron, de ses galères, de sa vie trop plate. On rit, on boit, on fume, on dessine jusqu'au bout de la nuit. Il me pose des questions sur Poudlard, sur cet internat dans lequel mon oncle m'a envoyé sans scrupule dans l'espoir de me remettre dans le droit chemin. Il ne sait rien de la magie et je ne cherche pas à violer le secret, n'en voyant pas l'intérêt. Je m'invente une vie et ça m'amuse. Il n'a pas besoin de connaître la vérité, elle est bien moins intéressante que les histoires que je lui conte.

Je lui propose de tirer sur mon joint et la discussion continue. Je ne saurai dire pourquoi mais j'ai l'impression de me retrouver dans cette fille. J'ai la sensation que je la comprends, qu'on est sur la même longueur d'onde, sans pourtant ne rien savoir d'elle. C'est aussi étrange qu'un brin perturbant. C'est peut-être qu'une simple impression, biaisé par ma propre envie de rencontrer quelqu'un qui a la même histoire que moi, qui pourrait traverser ce que j'ai vécu et qui pourrait comprendre, sans mot, ce que j'ai pu ressentir. Elle me demande depuis quand on se connait, Will et moi et je prends conscience du temps qui passe à une vitesse folle. Cela fait 2 ans que mes parents sont morts, qu'on m'a arraché à ma vie d'avant. 2 ans. C'est court et si long dans une vie. Je lui fais plus ou moins comprendre que je ne suis pas d'ici et évidemment sa question suivante c'est de savoir d'où je viens. “Moscou. Russe et fière de l'être !” Répliquais-je aussi amusé que fière. Je n'oublie pas mes origines, ma terre patrie. Même si le désir d'y retourner se fait moins fort avec le temps, mon coeur y sera attaché à jamais. J'ignore quand, mais je sais qu'un jour, j'y retournerai. Ma vie est là bas, j'en suis persuadé. Elle m'explique à son tour qu'elle n'est pas d'ici elle aussi. Décidément, mon impression n'est peut-être pas fausse. Ouganda. Afrique. Elle aussi vient de loin. Elle aussi vient d'un pays bien différent de celui-ci. “Alors toi aussi tu es loin de ta terre patrie ! Bienvenue au club ! ” Je ne sais pas si c'est pour elle aussi un déchirement ou si elle vit très bien ce déménagement. J'aime à croire que si elle ressent le besoin d'être loin de chez elle à cet instant, ce n'est peut-être pas pour rien. Elle continue en m'expliquant qu'avant d'arriver ici, elle venait du Brésil. Décidément, elle a bien voyagé ... “Et pourquoi tu es venue ici ? ” Elle n'a peut-être pas envie d'en parler mais je pose la question quand même, juste au cas où. “Et c'était cool le Brésil ? T'y es restée combien de temps ?” On ne peut pas réellement dire que j'ai beaucoup voyagé dans ma vie. Avant de venir ici, j'ai passé ma vie entière en Russie et même si j'aspire à rentrer chez moi, je ne peux m'empêcher de rêver de parcourir le monde à mon tour.





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyVen 1 Oct - 19:57



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )

Je ressens une vague de soulagement profonde quand je l’entends me dire qu’il n’y a que lui — lui et ce Will dont j’aperçois seulement la silhouette, là-bas, occupé à grapher en paix comme dirait Misha — et qu’ils n’attendent personne d’autres. Certes, il pourrait très bien être en train de mentir, histoire de m’amadouer et de ne pas m’effrayer, mais pour quoi faire ? Je suis peut-être un peu crédule, ou bien pas assez méfiante, mais cette perspective ne me traverse pas l’esprit. Je ne prends pas le temps de considérer qu’il me ment peut-être, ni d’envisager toutes les perspectives associées. Je le crois, aussi simplement que ça, et je profite de ce sentiment de sérénité qui me traverse maintenant que je sais qu’il n’y aura que nous trois et pas une ribambelle d’individus impliqués dans la mafia locale. « C’est sympa » je commente, plus en référence à ces dessins qui prennent vie sur un mur laissé à l’abandon qu’à ce joint qu’il continue de fumer. Il me le tend pourtant et l’essai est loin d’être concluant, à la hauteur du souvenir que le dernier m’a laissé. Je lui rends avec précipitation, une grimace sur mes lèvres, un coup désagréable qui coule le long de ma gorge. Ça pique la gorge, ça ramène des pensées que je préfère effacer.

Au lieu de plonger dans celles-ci, j’interroge plutôt le garçon à mes côtés. Il y a un quelque chose d’inquiétant, chez lui — sûrement lié à sa tenue et à son air pas franchement engageant, au premier abord — mais autre chose, derrière les prunelles glaciales, qui me pousse à vouloir continuer cette conversation. Peut-être bien que je m’accroche uniquement à ce point commun qui fait de nous des enfants d’un exil, propulsé dans une patrie qui n’est pas la nôtre, alors même que ça n’est peut-être pas le cas. Qu’est-ce qui me dit qu’il ne vient pas d’une autre ville d’Angleterre ? J’ai trop besoin, ce soir, de quelque chose à me raccrocher, de quelqu’un qui pourrait comprendre cette colère brûlante qui me laisse des larmes amères, que je serais prête à parier sur toutes les probabilités qui m’arrangent. Celle-ci se réalise, en tout cas, puisqu’il me dit venir de Moscou, en Russie. C’est loin, peut-être moins loin que l’Afrique, mais bien loin de cette ville sur le toit de laquelle on se trouve en ce moment. J’ai un sourire sincère qui se pose sur mes lèvres quand il fait directement écho à mes pensées et j’ai presque envie de lui en toper cinq. Je me contente de ces lèvres qui expriment un sentiment partagé et j’hoche la tête. « Merci beaucoup, même si ce n’est pas le club le plus cool qui soit. » Rien à voir avec lui, au contraire, plus les secondes passent et plus il m’est amical, vraiment, mais je préfèrerais y être, sur ma terre patrie…

Bien évidemment, les questions s’enchaînent : on vient de trouver quelqu’un qu’on n’attendait pas sur un toit où on pensait être seul et les similitudes tissent entre nous un lien qui ouvre la discussion. Je lui réponds de bon cœur, n’ayant rien à cacher, trop occupée à en vouloir à Maman pour me prémunir contre le reste. « Je n’ai pas eu le choix » je réponds, le ton lourd d’une rancune adolescente qui pourrit depuis tellement longtemps… des années, maintenant, que le beau temps ne dure jamais plus de quelques jours entre Maman et moi. « Ma mère a obtenu un poste ici, à Londres, alors on a déménagé. Et c’était déjà ça la première fois… » Je ne devrais pas exposer ma vie à un inconnu, ce n’est ni très délicat, ni franchement quelque chose dont j’ai l’habitude, mais c’est comme si rien de ce qui se passait sur ce toit n’avait de réalité tangible. On est un peu hors du temps, surplombant une ville et ses lumières, ses habitants et leur agitation. « C’était vraiment génial. J’y suis restée trois ans. On habitait à Rio, c’est la capitale. » Je précise, au cas où la géographie ça ne soit pas trop son truc, et parce que le Brésil est quand même sacrément grand. « Et toi ? Pourquoi Londres plutôt que Moscou ? » Il doit être un peu plus vieux que moi, à peine, alors j’imagine sans peine que ça n’était pas non plus sa décision à lui. De là à savoir s’il en est heureux ou s’il ressasse la même amertume que moi, je ne peux pas encore le dire.

Un peu plus à l’aise à chaque seconde qui défile, je laisse mes yeux chocolat courir autour de nous, s’habituant à la pénombre jusqu’à ce que le dessin de Will, à quelques mètres de nous, se fasse plus net. Je l’observe en silence, mes pensées voletant jusqu’à mon carnet et les dessins à la craie qui le parsèment. Mue par une subite inspiration, je me redresse et tourne vers Misha un regard brillant. « Dis… Tu crois que je peux essayer ? » Je n’ai jamais rien fait de tel, mais je me dis que ça ne doit pas être très différent des dessins à la craie que j’éparpillais sur les murs et les sols de notre maison, à Entebbe. Sûrement que si, en réalité, mais ça ne m’empêche pas de vouloir tester.


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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptySam 9 Oct - 16:15

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
J'esquisse un sourire en tournant mon regard vers mon pote. Je n'ai jamais été un grand amateur d'art mais j'ai toujours trouvé certaines oeuvres vraiment impressionnantes. Même sans être versé dans ce domaine, difficile d'être totalement indifférents au talent de certains artistes, qu'ils soient peintres, sculptures ou street artists. Après de là à passer tous mes weekends dans les musées pour admirer leurs oeuvres, il y a encore un pas. Will est dans sa bulle, on le voit relever la tête de temps en temps pour observer son oeuvre, changeant de point de vue pour vérifier que tout va bien. Pas de nuage à l'horizon de son côté, je peux donc me concentrer sur Harriet. Au final, c'est peut-être une bonne chose qu'on soit tomber sur elle, le temps passe un peu plus vite en sa compagnie et elle m'a l'air plutôt cool comme nana. Je doute qu'on se recroise à l'avenir, mais je garderai cette rencontre dans les bons souvenirs.

Certaines personnes seraient ravies de faire partie du club des expatriées, mais bien souvent ce sont des personnes qui ont choisi volontairement de quitter leur pays d'origine pour voyager. Dans notre cas, nous n'avons rien demandé à personne et on se retrouve sans vraiment le vouloir dans ce club. Nous avons donc un nouveau point en commun, la liste s'allonge d'instant en instant. “J'imagine que ça dépend si tu quittes ton pays volontairement ou non ...” Répliquais-je en haussant les épaules. Entre un mec qui en a marre de son pays et pense que la vie est plus verte ailleurs et celui qui le quitte parce qu'il en est contraint, il y a deux poids, deux mesures. Alors évidemment, dans mon cas je n'en suis pas parti parce que la guerre ravagé mon peuple et c'était la seule issue possible pour ma propre survie, mais quand même, j'estime avoir le droit moi aussi de me plaindre de ce départ forcé. J'ai perdu mes parents, pourquoi devais-je aussi perdre mes repères et mes habitudes pour le petit plaisir d'un mec que je n'ai jamais rencontré ? Alors oui, je sais que c'est plus compliqué que ça et c'était bien plus attentionné qu'un simple désir égoïste d'un homme, mais la colère qui me ronge est bien trop ancrée en moi pour que j'arrête d'en vouloir aussi facilement à mon oncle. Il est conscient de ça, on s'est pris la tête bien trop souvent pour l'ignorer et il respecte - enfin je crois - ce sentiment qui m'habite. Il a pris conscience - seul ou grâce à mes séances de psy - que c'était le cheminement normal du deuil et qu'il faudrait encore être patient avec moi. Je suis sur le bon chemin, à ce qu'il paraît, je vais fini par voir la lumière au bout du tunnel ... mais bordel qu'il est long ce foutu tunnel...

Tout comme moi, elle n'a pas eu le choix de partir. Evidemment, ses raisons sont bien différentes des miennes mais la douleur engendrée face à cette situation reste sensiblement la même. Nous sommes rongés par une forme d'injustice et nous nous battons pour tenter de faire valoir nos droits. C'est jusqu'à présent peine perdue mais nous continuons à lutter malgré tout. “J'vois ... pas cool !” Evidemment, elle peut se targuer elle d'avoir encore ses parents ... ou sa mère du moins, mais qu'importe, je doute qu'elle réalise qu'elle a de la chance de pouvoir l'avoir encore à ses côtés aujourd'hui. “Elle fait quoi dans la vie ? ” Je continue mes questions, jusqu'à ce qu'elle me demande d'arrêter. Comme ça, je dirais diplomate ou alors une sorte d'agent du gouvernement, un truc du genre. Je suis peut-être totalement à côté de la plaque mais j'aime bien faire des spéculations, c'est assez amusant. Quels autres métiers te feraient bouger aussi souvent ? Scientifique peut-être ou alors bosser dans une multinationale qui est basée dans le monde entier ou presque. En vrai ça pourrait être tout et son contraire, mais j'aime bien l'idée du diplomate ou de l'agent du gouvernement ... agent secret ? Ca serait encore grave plus cool !! Quand la question m'est retourné, j'hésite une fraction de seconde avant de répondre simplement “Mon tuteur légal vit ici ... Mes parents sont morts il y a deux ans... ” Comme à chaque fois, je sens une boule se former dans la gorge mais je ne laisse rien transparaitre, donnant l'illusion que cette histoire ne me touche pas. Mes parents sont mort, pas de quoi fouetter un chat ...

Je vois le regard d'Harriet s'attarder sur Will et sur l'oeuvre qu'il est en train de réaliser et puis soudain je l'entends demander si elle peut tester elle aussi. La diversion est grandement appréciée, je ne peux m'empêcher d'y répondre rapidement, soulagé à l'idée de ne pas passer des heures à parler de mes parents. J'en parle, quand le sujet tombe sur le tapis et selon qui j'ai en face, je peux vraiment rentrer dans les détails, mais j'avoue que j'aime bien ne pas trop m'attarder sur le sujet quand j'ai le choix. Je peux feindre l'indifférence sans problème, mais ça me demande beaucoup d'énergie et j'avoue que ce soir, j'en ai pas envie. Bientôt je rentre à Moscou, pour quelques semaines et j'avoue que sans l'avouer, ça m'angoisse un peu. J'ai attendu ce moment si longtemps que j'ai peur d'être déçu de ce que je vais y retrouver. Inconsciemment, je sais que j'ai changé et que ma vie n'existe plus réellement là bas. Evidemment, j'y ai toujours ma place, mais ce n'est plus celle que j'ai laissé et je ne suis pas sûr d'avoir envie de me prendre la réalité en pleine face. J'ai trop d'attentes pour mon propre bien ... Je hoche la tête pour répondre à la question d'Harriet et je lui montre le pan de mur où je comptais grapher un peu “T'as qu'à te mettre là bas, je compter y faire mumuse aussi dessus, fais toi plais'”





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyDim 17 Oct - 15:20



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Il n’a pas tort… C’est peut-être un peu naïf de faire confiance aussi facilement que ça à un garçon inconnu rencontré sur un toit de Londres en pleine nuit, mais plus nous discutons et plus nous nous découvrons des points communs, plus je me sens à l’aise et s’éloigne cette idée effrayante selon laquelle il pourrait faire partie d’un gang mafieux et projeter de me tuer avant de se débarasser de mon corps là où on ne le retrouvera jamais. L’avenir seul me dira si j’ai eu raison ou non de penser ainsi. Quoi qu’il en soit, nous sommes tous les deux de ceux qui n’ont pas eu le choix et qui ne sont pas venus vivre ici par plaisir ou par envie. De fait, nous représentons la partie du club pleine de ressentiments et de colère. Du moins, je le suis, je ne sais pas ce qu’il en est exactement dans son cas, peut-être qu’il le vit un peu mieux que moi, peut-être qu’il se plaît en Angleterre, qu’il a fondé une nouvelle vie dans laquelle il est heureux. Des suppositions auxquelles je n’ai pas de réponse concrète, mais quelque chose dans son ton, dans ce qui émane de lui, dans son regard où se reflète le peu de lumière dont nous bénéficions ici, quelque chose me fait dire qu’il n’est pas si content d’avoir dû quitter son pays natal. À son pas cool je secoue la tête de gauche à droite. Non, c’est pas cool… Je lui en veux, terriblement. Elle le sait, ce n’est pas comme si je m’en cachais, et le peu de lien que nous avons retrouvé au Brésil s’est disloqué dans le vide à l’annonce de ce nouveau déménagement. Je n’ai plus envie de faire d’efforts, je ne veux pas tout reconstruire de nouveau, je ne veux pas m’investir dans un lieu duquel on risque de m’arracher dans deux ans. « Elle travaille en ambassade. » Je relève la tête pour lui dire ça, omettant la partie sorcière de la chose, omettant qu’elle est carrément devenue ambassadrice avec ce nouveau poste. J’aurais l’impression de la féliciter et je ne veux pas. Elle ne le mérite pas, pas après m’avoir fait tout ça. Finalement, je lui retourne la question et il me répond que son tuteur légal habite ici, ce qui me fait froncer les sourcils. Parce qu’il n’a pas dit son père, ni sa mère… Et la raison à cela arrive bien assez vite. Une vague de peine me submerge et mes yeux s’emplissent de la mort de mon propre père, en plus de l’empathie que je ressens à son égard. Il a l’air de fuir un peu ma présence après avoir dit ça, alors je ne sais pas trop quoi dire. Je n’ai pas envie d’enfoncer le couteau dans la plaie, ni de remuer de mauvais souvenirs. « Tu dois avoir beaucoup de peine… » je souffle simplement, avant de me traiter mentalement de tous les noms. Évidemment que oui, il a perdu ses deux parents et s’est retrouvé orphelin, n’importe qui en serait dévasté.

Idiote, idiote, idiote. Mes yeux sombres se perdent du côté de son pote et je change de sujet. Pas seulement pour dissiper la tension alourdie d’une certaine tristesse qui s’est posée sur nous, même si c’est en grande partie le cas, mais aussi parce que ça m’intéresse, sérieusement. Nous serons bien mieux à apporter un peu de couleur à ces murs de briques qu’à parler d’histoires aussi sombres. Il me répond assez rapidement que je peux aller m’installer dans le coin là-bas, où il comptait lui-même tester ses talents, et je lui retourne un petit sourire accompagné d’un « Trop cool, merci. » Nous quittons le petit muret sans plus se concerter et il m’accompagne jusqu’au mur qu’il a pointé du doigt. Je regarde brièvement autour de moi avant de lever mes yeux jusqu’aux siens, bien plus clairs. « Euh… Je peux lui emprunter quoi, comme peinture ? » Je chuchote, n’ayant pas envie de déranger son ami ou de dire une bêtise à voix trop haute, d’autant plus que je n’oserais pas aller lui subtiliser une bombe quelconque sans demander la permission avant. Heureusement, Misha s’en occupe, son joint coincé entre ses lèvres, et me rapporte plusieurs couleurs que j’observe en les plaçant de manière à capter un peu de luminosité. Je m’empare de la bombe blanche et je considère le mur qui me fait face. Je sais précisément ce que j’ai envie de dessiner : j’en ai déjà fait maints et maints croquis, mais est-ce que je serais capable de le reproduire sur une surface aussi étrange et immense ? Il faut que j’essaie ! Je la secoue, après un coup d'œil vers Will, et puis j’appuie vivement sur le bouton. Concentrée, je reste silencieuse le temps de dessiner cette première courbe, de haut en bas, avec un petit décroché. Je fouille un peu plus à la recherche d’un bleu clair mais je n’ai que du gris, ce qui fera l’affaire. De nouveau je reste silencieuse face au mur, l’odeur d’herbe comme le signal que Misha est toujours là. « Je… Pour tes parents, je sais ce que ça fait, la tristesse, tout ça… » je balbutie, à voix si basse que je ne suis même pas sûre qu’il m’ait entendue, avant de rajouter du gris au blanc déjà existant, comme pour mieux fuir ce que je venais de dire. Je ne parle pas souvent de Papa. Je pense à lui, tout le temps, comme un souvenir que je chéris encore et encore, mais je n’en parle à personne, comme un souvenir que je veux garder pour moi et moi seule. « Tu vas dessiner quoi ? » Changement de sujet pitoyable, je trouve, mais qui a le mérite d’exister.

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptySam 23 Oct - 12:52

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
L'ambassade ? J'avais donc raison ! Oui, bon j'ai émis plusieurs hypothèses, certes, mais l'ambassade en faisait partie, donc j'avais quand même raison dans un sens. J'aurai préféré agent secret, mais j'imagine qu'on ne peut pas toujours avoir ce que l'on veut. Et puis, si sa mère l'était, serait-elle au courant ? Et me le dirait-elle ? Ce n'est pas censé être secret défense ou une connerie du genre ? Bon, je pousse le délire un peu loin, si elle l'était vraiment, elle m'aurait au moins dit qu'elle bossait pour une agence gouvernementale, non ? “Je m'en étais douté ... j'aurai préféré agent secret, mais j'vois que ta mère ne fait aucun effort !” Répliquais-je en levant les yeux au ciel dans un air presque blasé, avant d'esquisser un sourire amusé. Evidemment, je plaisante, ce n'est que pour détendre l'atmosphère et la faire sourire. Ca claque en tout cas de dire que ta mère bosse dans une ambassade. Alors certes, elle est peut-être femme de ménage ou simple secrétaire, mais osef, c'est classe quand même. Bon après, si t'es juste agent d'entretien, je doute que tu aies à déménager souvent, ce n'est pas le genre de métier qui requière beaucoup d'expérience ou de talents quelconques. Mais c'est en tout cas plus classe que de dire que ton tuteur est conseiller d'orientation, ça c'est naze. Au moins mes parents ont fait l'effort d'avoir un job, certes totalement illégal, mais qui en jette : Braqueurs ! Bon, ça leur a coûté la vie, certes, mais ça reste classe quand même. Conseiller d'orientation .... il aurait au moins pu se reconvertir un peu plus dignement. Parce que déjà Auror, c'est la plaie pour un gamin qui a toujours vécu dans l'illégalité, mais conseiller d'orientation, c'est clairement le fond du panier.

Evidemment, comme on n'aurait pu s'en douter, elle veut savoir pourquoi je vis ici, plutôt qu'à Moscou. La question est plus que légitime, mais la réponse est douloureuse, comme à chaque fois. Je suis peut-être sur le bon chemin, mais je suis clairement loin d'avoir fait suffisamment de chemin pour supporter l'idée qu'ils soient morts. Je lui dis donc, le plus simplement du monde, que mon tuteur vit ici et que mes parents sont morts il y a deux ans. Mon visage n'affiche rien mais j'imagine que j'ai détourné mon regard un peu trop rapidement pour ne pas qu'elle comprenne que ça me touche. Bon, vous allez me dire, ça n'a peut-être rien à voir avec ça, après tout, quand quelqu'un annonce qu'il est orphelin, tu ne te dis jamais que ce n'est qu'un détail sans importance ou alors qu'il est chanceux. Evidemment que tu ressens de la peine pour lui, mais j'aime pas cette idée, j'ai toujours l'impression que c'est de la pitié et jamais je ne laisserai quiconque avoir de la pitié pour moi. Tu me respectes et tu gardes ton empathie de merde pour toi, j'ai pas besoin de ta pitié. Pourtant, là où d'ordinaire je ressentirai de la colère, cette fois elle est absente. C'est assez étrange, surprenant même, mais pourtant c'est bien le cas. Je laisse planer le silence un instant, ne lâchant qu'un long soupir avant de répliquais simplement “Oui...” C'est bien la première fois que je l'avoue à haute voix et plus encore à une personne que je ne connais pas. Est-ce que c'est parce que je sais que je ne la reverrais pas que je me permets de dire la vérité ? Est-ce que c'est cette connexion étrange que nous avons qui m'a poussé à m'ouvrir sans le vouloir ? Est-ce que c'est mon départ prochain pour la Russie qui me pèse bien trop et m'empêche de jouer la comédie ? Ou est-ce que c'est ce fameux processus de deuil qui commence à faire son effet ? Je ne saurai le dire et pour l'heure, je n'ai pas envie de savoir. Tout ce que je sais c'est que l'ambiance est devenue bizarre et que je suis ravi qu'elle change de sujet pour qu'on s'éloigne de toute cette histoire.

Elle me demande si elle peut tenter de grapher et je lui propose tout naturellement mon spot. Je sais d'avance que Will péterait un câble si elle empiète sur son mur et ça serait vraiment con de gâcher son oeuvre par nos gribouillis. Après je ne sais pas si elle sait dessiner ou non, mais dans le doute, autant qu'elle fasse ses essais ailleurs. Surtout que je doute que leurs talents soient complémentaires ou similaires, ça ferait certainement mauvais genre dans l'oeuvre globale. Ma réponse a l'air de la ravir et je la laisse se mettre à ma place. Elle me demande ce qu'elle peut lui emprunter comme couleur et je me charge de récupérer les bombes pour qu'elle choisisse. Je vois Will lever le regard et nous observer, interloqué et je vais pour le rassurer “Relax Max, elle va s'amuser sur mon mur. Si t'as soif, c'est dans mon sac Bro' ! ” Il l'observe quelques instants choisir sa bombe et je sens qu'il est moyennement d'accord avec tout ça. Ce n'est pas qu'il n'aime pas les gens, c'est juste que par moment, il n'aime pas partager avec les autres et clairement les moments où il graphe, il aime que ça n'appartienne qu'à nous. Pourquoi ? Je l'ignore et franchement je m'en tamponne. Il va s'en remettre, elle ne l'emmerde pas que je sache ! Je sors la bouteille de sky, je l'ouvre, en bois une gorgée et je la lui tends. Il hésite quelques instants, l'observant toujours d'un mauvais oeil. “Prends la avant que je te cogne. Ca va te détendre la nouille !” Peu délicat, je le frappe de ma main libre. Il se frotte l'endroit douloureux avant d'attraper la bouteille. Il marmonne quelques mots après avoir bu quelques gorgées et finit par retourner à son dessin. Pas croyable cet emmerdeur. Je retourne vers Harriet, l'air de rien. Je l'entends balbutier quelques mots et il faut que je me penche pour entendre. Elle reparle de mes parents ou plutôt de la tristesse engendrée par leur perte. Elle sait donc ce que c'est ? J'émets une hypothèse “Ton daron ?'” Elle m'a parlé de sa mère mais jamais de lui, j'imagine donc qu'il est mort. Bon après si ça se trouve il est en vie, il a juste divorcé de sa daronne et elle me parle de son chien kiki mort écrasé par une voiture. J'avoue que si c'est de son clébard, je doute d'apprécier la comparaison, y'a moyen que je ne sois pas des masses délicat. Si c'est son père, c'est différent ... En règle générale, je n'aime pas parler de ça avec les gens, parce qu'ils ne peuvent pas comprendre. Souvent, ils disent qu'ils sont désolés, ce qui est certainement vrai, certains diront qu'ils ne peuvent pas comprendre ce que je ressens - ce qui est totalement vrai - d'autres qui comprennent ma douleur et là j'en suis moins sûr. J'arrête la discussion avant qu'ils s'enjaillent tout seul, ça me gonfle d'avance. Mais là, c'est différent. Elle, elle peut comprendre au moins en partie ce que je ressens. C'est peut-être pour ça que je ne l'envoie pas bouler, parce qu'on a cette connexion... Elle change de nouveau de sujet et je hausse les épaules “J'sais pas encore... et toi tu fais quoi ?'”





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyLun 25 Oct - 17:18



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )
Parler de Maman alors que je suis ici, ce soir, parce que j’ai quitté la maison en cachette pour rejoindre l’aéroport et fuir le plus vite possible en Ouganda, ça m’emplit d’émotions bizarres et contradictoires. Je n’ai aucune raison de cacher à Misha ce qu’elle fait, dans la vie — si on excepte la partie sorcière de la chose qui doit, bien évidemment, rester un secret — mais je n’ai pas non plus envie qu’il se dise que c’est trop cool, qu’elle a un métier intéressant, qu’elle doit s’éclater, voyager… Je sais que c’est vrai et, dans le fond, c’est une partie du problème. On déménage pour une carrière épanouissante. Dans l’équation, elle vit ses rêves et me prive de mes racines, les anciennes comme les nouvelles. Est-ce que c’est pour ça que je me rattache au moindre signe de gentillesse qui me fait me sentir un peu mieux ? Clairement, sur ce toit, perchée au-dessus de la vie trépignante de la capitale anglaise, je me sens franchement bien. La discussion avec Misha me tire des sourires sincères, comme sa réponse faussement blasée. Secouée par un petit rire, je retrouve un peu d’entrain et de répondant. « Si je te disais agent secret, ce ne serait plus un secret ! » Bon, ça n’est vraiment pas le cas, mais ça allège un peu l’atmosphère qui commençait à peser sur mes épaules et la silhouette de ma mère se dissout dans la pénombre. Pour encore quelques minutes, quelques heures peut-être, je peux m’évader et me changer les idées, avant que la réalité ne me rattrape de plein fouet. Comme le fait l’annonce de la mort de ses parents. Je peux presque toucher du bout des doigts la douleur qu’il ressent parce qu’elle réveille la mienne, liée à l’absence de Papa. Pendant quelques secondes, je reste muette, les lèvres scellées par cette boule qui grossit au fond de ma gorge et qui menace de déborder. Je n’ai pas envie de pleurer, pas ici, pas ce soir, mais ça me confronte à tout ce que je refuse d’accepter. Je déglutis, ravale les sanglots et tout ce qui va avec, pour souffler une ineptie que je regrette aussitôt. Évidemment qu’il doit en éprouver de la peine, il est devenu orphelin suite au décès de ses parents, qui en serait heureux ? Mais il ne m’en tient pas rigueur et se contente de me répondre sobrement, après un long soupir. Mon regard d’ébène se lève en direction du sien. Ce n’est pas une conversation que je m’attendais à avoir ce soir, avec un inconnu. Comment fait-il pour se dévoiler aussi naturellement alors que je ne suis personne à ses yeux ? Ça me touche en même temps que ça me renvoie à ce que je préfèrerais ne pas affronter. Dans tous les cas, il me fait suffisamment confiance pour se confesser sans fard et je n’ai pas envie de trahir sa confiance, ni de lui donner une seule raison de regretter de l’avoir fait.

C’est peut-être un peu maladroit comme façon de faire, il n’empêche qu’il saisit ma tentative de changer de sujet au vol et que c’est le pas un peu plus léger que la seconde d’avant que nous nous dirigeons vers un mur de briques situés non loin de celui qu’occupe son ami. Face aux briques élimées par le temps, je me questionne sur quoi dessiner. Est-ce que je vais seulement réussir à rendre quelque chose de potable, comme je le fais avec mes craies ? Il n’y a qu’une seule manière de le savoir. J’hésite mais je finis par demander à Misha ce que j’ai le droit d’emprunter comme bombe. Je n’ose pas y aller moi-même, parce que ce Will ne m’a pas adressé un mot depuis que nous sommes tous ici et que j’ai l’impression de le déranger. De fait, hors de question d’aller me jeter dans la gueule du loup en empiétant sur son espace personnel. Prévenant, Misha y va à ma place et je l’observe de loin, mes prunelles ne le lâchant pas tout du long. Il récupère quelques bombes sous le regard de son ami qui s’est immobilisé. Dans le silence relatif qui nous enveloppe sur le toit, je n’ai aucun mal à entendre ce qu’il lui dit. « Merci » je souffle quand il me laisse choisir parmi son butin. J’en sélectionne quatre et je les pose par terre, sauf une que j’étudie un peu plus attentivement avant de considérer le mur. Je vois à peu près par où commencer et j’espère vraiment que ça rendra bien. Le jeune homme retourne auprès de son pote et ils partagent quelques gorgées d’une bouteille ainsi qu’une claque. Interloquée, je vois Misha revenir vers moi, l’air de rien, et un petit rire m’échappe. « Si je le dérange vraiment je peux partir, j’ai pas envie de vous gâcher la soirée. » Je me sens bien, maintenant que la panique des premières minutes a disparu, mais ce n’est pas pour créer un malaise chez qui que ce soit. Si je passe une bonne soirée, je veux que ce soit le cas de tout le monde. Misha a l’air de prendre tout ça avec amabilité, et il connaît son ami bien mieux que moi, mais je vois quand même les œillades qu’il jette parfois dans notre direction, alors…

Je me replace face au mur, l’odeur du joint de Misha me confirmant sa présence à mes côtés et je réfléchis encore quelques secondes avant de me lancer. Une première courbe, bleue, avant que je ne m’empare du gris à défaut d’avoir de l’azur. Je ne sais vraiment pas ce qu’il me passe par la tête pour que je décide de moi-même de revenir sur le sujet sensible abordé plus tôt, mais c’est suffisamment présent pour que j’avoue, à voix bien trop basse pour dévoiler une quelconque assurance, que je comprends ce qu’il ressent, concernant la perte de ses parents. Je m’en veux aussitôt, premièrement parce qu’il n’a peut-être pas envie que je remue le couteau dans la plaie, deuxièmement parce que la mienne, de plaie, n’apprécie pas non plus, mais je le sens se rapprocher et sa voix se fait porteuse d’une déduction correcte. Déduction qui me fait monter les larmes aux yeux. Heureusement que la pénombre est importante, dans ce coin-là du toit, parce que j’aurais eu l’air bien stupide sinon. La fille qui pleure à la simple évocation de son père… « Oui. » Ce simple petit mot me demande un grand effort mais… c’est un peu moins pire que ce que j’escomptais. Je n’aime pas parler de Papa, personne ne mérite de partager son souvenir avec moi et je n’ai aucune envie de subir les questions personnelles qui accompagnent souvent la découverte d’un décès. Contre ma poitrine, ses plaques militaires semblent devenir un peu plus chaudes. Peut-être que c’est parce que Misha peut me comprendre que j’accepte d’en dévoiler un peu plus ? En tout cas, c’est fait, impossible de revenir en arrière, et je ne m’en mords pas vraiment les doigts. Je change par contre de sujet, avec une subtilité inexistante mais un réel intérêt pour ce qu’il se prépare à dessiner. Il n’en a aucune idée et moi, je prends la peinture blanche pour poursuivre le corps de mon oiseau. « Un martin-pêcheur. C’est un oiseau que j’aime beaucoup. Un peu comme un animal totem. » Inutile de lui révéler pourquoi cet animal avait une telle importance à mes yeux, c’était à mettre dans la partie monde sorcier dont on ne doit pas parler. C’est dommage, parce que ce lien imprévu qu’on noue ce soir aurait pu se satisfaire de ces confessions-là.

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyMer 3 Nov - 16:16

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
J'esquisse un sourire, amusé. Il est vrai que si sa mère était vraiment une espionne, sa fille ne me le dirait pas au détour d'une conversation, comme si de rien n'était. Cela dit, si sa mère était vraiment une espionne, le saurait-elle vraiment ? Elle saurait qu'elle bosse pour le gouvernement, mais de là à savoir que c'est un agent double 0, par exemple, ça m'étonnerais. Est-ce que ça existe des agents double 0, avec permis de tuer ? Aucune idée. Enfin si, j'imagine que ça existe mais ça ne s'appelle peut-être pas vraiment comme ça. Qu'importe, ça serait vraiment trop classe. Je rajoute donc, sur une note tout aussi amusé mais qui se veut un brin mystérieux et entendu “Vous seriez obligé de m'éliminer ... c'est ça ?” Est-ce que ça se passe comme ça ? J'en doute... encore que... peut-être utilisent-ils une drogue pour effacer la mémoire, un truc du genre. Je suis sûr qu'il doit exister un pendant du sortilège de l'amnésie chez les moldus. C'est obligé sinon comment maîtrisent-ils une potentielle menace ? Bon il y a toujours l'assassinat mais quand même, je doute qu'on puisse tuer impunément des innocents juste "au cas où"... si ? A moins qu'ils se contentent de les menacer, pour assurer leur sécurité, ça c'est déjà un peu plus possible. Après tout c'est le gouvernement, ils doivent avoir un max d'infos sur les gens, des banales comme des plus croustillantes... Le sujet glisse sur la raison de ma présence à Londres. Je pourrais mentir, après tout cette fille n'a pas besoin de savoir que je suis orphelin. Mais étrangement, cette fois-ci, je ne ressens pas le besoin de mentir, juste de garder mon éternelle distance avec la situation. Je suis orphelin, depuis deux ans et mon tuteur vit ici. Pas un mot de plus, le strict minimum. Mais même le strict minimum est difficile et malgré la distance prise avec tout ça, Harriet a l'air de comprendre qu'elle rentre au coeur d'un sujet sensible. Vous allez me dire, pas besoin d'être un génie, la perte de ses parents est toujours un sujet sensible.

Le changement de sujet est le bienvenu et je la conduis tranquillement vers mon spot. J'avais choisi un autre pan de mur, de taille moyenne, pour m'amuser un peu dessus. Je vois bien que Will ne trip pas des masses à l'idée que cette fille soit parmi nous mais je dois bien avouer que je m'en tamponne. Elle ne fait rien de mal, elle est seule et moi je l'aime bien, donc il n'y a pas de quoi faire tout un foin. En plus il a le nez les trois quart du temps sur son oeuvre, qu'est-ce qu'il vient me chier une pendule. Je lui remets les idées en place en lui rappelant qu'il fallait pas trop qu'il pousse le bouchon et que je ne la ferais pas partir sous prétexte qu'il faisait un caprice. Sinon son oeuvre, j'allais lui la saccager avec plaisir rien que pour l'emmerder. Après quelques gorgées, une ou deux insultes, il finit par se dérider un peu. Pas au point de lui lâcher un mot, mais au moins il ne va pas aller la faire chier. Je retourne la voir pour voir un peu ce qu'elle comptait faire et je lui réponds tranquillement “C'pas toi le problème, rassure toi ... Il se prend la tête avec son vieux en ce moment...” Je ne rentre pas plus dans les détails, baisse même un peu la voix pour être sûr qu'il ne nous entend pas et je glisse mon regard vers lui pour vérifier qu'il n'a rien entendu. Je peux parler de ma vie sans problème, mais je doute qu'il apprécie que j'étale la sienne sur la place publique. Je doute que cette meuf soit du genre à se mêler de ce qui ne la regarde pas ou de le juger, mais dans le doute, soyons quand même discret. Will continue ce qu'il fait, ce qui me rassure un peu. Oui, il glisse quelques regards vers nous de temps en temps, mais il le faisait déjà avant, rien de grave en soit. Je ne sais pas si les choses reviendront dans l'ordre un jour entre lui et son daron. Je sais qu'il me tient responsable de "l'évolution" de son fils et de son envie de faire de son art, son métier. Mais franchement je m'en balance royal et si ça lui fait plaisir de m'insulter ou me menacer quand il me voit, qu'il se fasse plaisir. Son fils est assez grand pour prendre ses propres décisions et de toute façon c'est pas pour les quelques semaines par an qu'on se voit qui fait de moi la personne à l'influence malsaine de sa vie. En plus c'est beaucoup de bruit pour rien, son fils à quasiment 18 ans, dans le pire des cas, si ça ne fonctionne pas, personne n'en sera mort. Lui aura au moins essayer et il ne sera pas trop tard pour imaginer une autre voie pour son avenir.

Je fais quelques allés retours entre les deux, pour m'assurer que tout va bien puis je finis par me poser vers Harriet, juste parce qu'elle est moins attentive à ce qu'elle fait que Will. Je l'entends murmurer quelques choses et je finis par comprendre qu'elle me dit qu'elle sait ce que ça fait de perdre un parent. J'émets l'hypothèse qu'elle a perdu son père. Rien de trop difficile à deviner, elle m'a parlé de sa mère mais pas de son père. Elle me confirme que c'est bien de son père dont elle parle mais je peux facilement sentir la boule qui se trouve dans sa gorge à l'heure actuelle. Cette boule au fond de la gorge, ce trou en plein milieu du coeur, cette douleur qui ne te lâche pas, je connais bien, je sais ce qu'elle ressent en cet instant. J'hésite un peu. Je pourrais en rester là, après tout je sais que ce n'est pas un sujet facile à aborder et ce n'est pas le genre de chose dont tu as envie de parler durant des heures. Mais en même temps, c'est elle qui rebondit sur le sujet, ce n'est pas de ma faute si on y revient dessus maintenant. Après une gorgée d'alcool, je lui tends la bouteille tout en lui demandant “Y'a longtemps ?” Je ne cherche pas à savoir de quoi il est mort, si elle veut me le dire, y'a pas de soucis mais pour le moment, c'est pas forcément ce qui m'intéresse. Elle sait que les miens sont morts y'a deux ans, je veux juste savoir si ça fait plus longtemps pour elle ou pas. Je veux savoir si la peine diminue avec le temps ou si on finit par s'y faire ? Mais pour savoir ça, j'ai besoin de savoir depuis quand il est mort. “Ca a une signification particulière ?” Les totems ont bien une signification précise, non ? Sinon pourquoi chaque personne aurait, soit disant, un animal totem qui lui ressemble. Certains sont connus pour être sociable, aimant, fougueux, combattant, vicieux, colérique, débrouillard, opportuniste et j'en passe. Qu'est-ce que peux signifier le martin pêcheur ? C'est petit et ça pêche les poissons ... c'est pas vilain ... mais en vrai je ne vois pas. Après ça n'a peut-être rien à voir, elle aime peut-être juste cet animal ou il lui fait penser à son père, ce qui signifierait qu'elle le voit peut-être comme un animal protecteur... Ok, je pense trop, faut que je me roule un autre join !





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyVen 12 Nov - 12:56



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )

Les secondes défilent et l’angoisse s’éloigne jusqu’à disparaître. On parle de nos vies qu’on effleure en surface et de nos parents dont les silhouettes traînent sur le toit, avec nous. Celle de ma mère, notamment, et de tous les poids qui l’accompagnent. J’explique brièvement à Misha l’endroit où elle travaille, sans rentrer dans les détails, parce qu’il est hors de question de susciter une quelconque admiration pour celle qui m’a arrachée, deux fois déjà, à tout ce qui me faisait me sentir chez moi. L’idée soulevée par le garçon a le mérite de me faire sourire et il reprend, plus mystérieux encore, m’obligeant à adopter les mêmes mimiques. Je plante mon regard chocolat dans le sien, tellement plus clair, un masque fermé sur le visage. « Exactement » je lui dis, le plus gravement du monde. Avant que l’ombre d’un sourire ne vienne repousser ces traits bien trop sérieux et qu’un éclat amusé ne reprenne sa place au fond de mes prunelles. Est-ce que je le saurais, si Maman était une espionne ? J’imagine qu’ils doivent pouvoir tenir au courant leurs plus proches parents, et je suis sa fille unique, après tout. Qu’importe. Ce n’est pas comme si ça changeait grand chose. Agent secret ou non, je compte bien quitter cette ville et tout ce qu’elle représente. Enfin, pas tout de suite. Pour l’instant, nous poursuivons notre discussion, perchés sur un toit comme s’il n’y avait rien de plus normal. À son tour de me dévoiler les raisons qui l’ont conduit à Londres, lui qui est né et a grandi en Russie. Sa réponse me touche en plein cœur et réveille des échos qui le font battre un peu plus vite. C’est vraiment hallucinant, cette coïncidence. Celle qui nous a propulsé à cet endroit précis, au même moment, et qui nous pousse à échanger sur des passés qui se ressemblent un peu trop. Les similitudes s’arrêtent sûrement là, nos vies doivent être complètement différentes en dehors de ce que nous partageons, et je ne peux même pas lui dire que je suis une sorcière… Mais, présentement, j’ai l’impression qu’on se ressemble et ça rend la tristesse et la colère un peu plus supportables.

On laisse nos fantômes derrière nous en quittant le petit muret pour nous avancer vers une façade en briques. Son ami est toujours en train de peindre, de son côté, et je sens qu’il me regarde parfois à la dérobée. Misha le rejoint quelques minutes, j’entends des bribes de conversation, suivies d’une bouteille qu’ils portent tour à tour à leurs lèvres et puis le premier revient vers moi tandis que Will reprend son œuvre. Les bras chargés de quelques bombes de peinture, je le remercie avec une sincérité teintée d’un plaisir enfantin. J’ai toujours aimé dessiner et je vais tester ce soir quelque chose de complètement nouveau. Néanmoins, je ne veux pas déranger, être de trop ou créer le moindre problème entre les deux amis. C’est ce que je dis à Misha, soulignant la possibilité que je parte si vraiment je gêne. Ce serait l’occasion de mettre la suite de mon plan à exécution, de partir de Londres, mais d’un autre côté je n’en ai pas vraiment envie. Je suis plutôt bien, là, sur ce toit, à partager un truc improbable avec un quasi-inconnu. « Je vois. » J’ai une petite grimace désolée et je reporte un instant mon attention sur celui qui continue de faire comme si je n’existais pas, quelques mètres plus loin. « C’est un thème commun. » La grimace se transforme en un petit sourire. Je baisse rapidement les yeux sur les couleurs étalées devant moi quand le regard de Will croise presque le mien. Je n’ai pas envie qu’il pense que je parle de lui dans son dos ou que je suis en train de dire quoi que ce soit de méchant à son sujet.

Misha est plutôt prévenant, d’ailleurs. Il pourrait me laisser seule et me démerder mais il veille à ce que ce ne soit pas le cas, sans pour autant délaisser complètement son ami. Ça doit être quelqu’un de foncièrement gentil, derrière ses airs bourrus. Est-ce que c’est pour ça que je reviens sur Le sujet ? Peut-être. Je n’en sais rien. Cette soirée est bizarre, sur bien des aspects. Il faut que je la prenne comme elle vient, sans me poser de questions, et advienne que pourra. Il devine bien évidemment que je parle de mon père : après tout, je lui ai déjà dit que ma mère travaillait en ambassade, mais je confirme, plus par réflexe que par envie. Je n’ai même pas dit grand chose et, pourtant, je sens déjà cette boule familière grossir dans ma gorge et me nouer toute entière. J’ai mal au cœur rien que de penser à son visage souriant qui vole en éclat quand la question de Misha me parvient. « Il y a trois ans. » J’essaie d’être laconique, de ne pas laisser percer mes émotions, de garder pour moi cette histoire qui n’appartient à personne d’autre. Mais Misha peut comprendre, lui, alors je lui réponds quand même. Il me tend sa bouteille et je secoue la tête pour refuser. Les souvenirs de la soirée avec mes cousins sont encore trop présents et la nausée me soulève l’estomac rien que d’y penser. De nouveau, on change de sujet et on reprend un peu d’aplomb en éloignant les pensées sombres pour se concentrer sur nos dessins. Enfin, sur le mien, parce que lui n’a pas l’air décidé à trop dessiner. Son interrogation me fait considérer plus sérieusement mon dessin. Je ne peux pas vraiment lui dire que je suis capable de prendre l’apparence de cet oiseau quand bon me semble, ou presque, il me prendrait pour une folle. Ne pas mentir, mais éluder. « Eh bien, il y en avait beaucoup là où je suis née. Il me rappelle la maison. Puis, un oiseau, c’est libre. Ça peut voler où il le désire, quand il le désire, sans rien ni personne pour l’en empêcher. » Est-ce que ça en dit long sur moi ? Probablement.

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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyMer 17 Nov - 14:06

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J'esquisse un sourire amusé. Cette discussion n'a pas réellement de sens, sa mère n'est certainement pas espionne et même si c'était le cas, je ne le saurais jamais vraiment mais qu'importe, c'est amusant de plaisanter sur le sujet. Je doute qu'on tente de m'éliminer même si je découvrais la vérité, après tout, qui me croirait si je racontais ça ? Franchement, il ne serait pas très compliqué de me discréditer. Je suis un ado perturbé, qui a bien du mal à se remettre de la mort de mes parents. Il suffira de dire que je suis en quête d'attention, qu'après les vols, le vandalisme en tout genre, me voilà parti dans l'idée de raconter n'importe quoi pour me faire remarquer. On reprochera à mon oncle de ne pas être assez sévère avec moi et de ne pas savoir me prendre en main. On le menacera peut-être de lui enlever ma garde s'il ne met pas fin à mes délires. Bref, en un tour de main, je serais ridiculisé et jamais personne ne me prendra au sérieux. Après tout, qui aujourd'hui écoute un adolescent à problème ? Personne ! Et en toute honnêteté, même si ça me ferait rager, je pourrais les comprendre. Je suis le premier à faire de la merde, à faire chier mon monde, normal que personne n'ait envie de faire d'effort pour me croire ou même m'écouter. Et puis la meuf je ne la connais pas, d'où je sors ce genre d'info top secret ? Enfin bref, de toute façon même si sa mère était vraiment une espionne, je m'en tamponne un peu. Limite je trouverai ça cool et ça ne me viendrais même pas à l'idée de balancer l'info autour de moi. Je ne suis pas une putain de balance ! “Je suis plus coriace qu'il n'y parait !” Dis-je d'un ton presque prétentieux. La vérité, c'est que même si je sais me battre et que j'ai des pouvoirs, si tu veux vraiment me butter, je doute que ce soit si difficile. Autant être réaliste et ne pas croire que la vie est un film.

On se déplace jusqu'au mur que je m'étais réservé et on change de sujet. Elle ne veut pas s'imposer, proposant même de s'en aller si ça pouvait faire plaisir à Will. Je balaye sa proposition d'un revers de main. Ce n'est pas Will qui décide aux dernières nouvelles. J'adore ce mec mais ça a toujours été moi la tête pensante et je suis bien plus têtu que lui et il le sait pertinemment. Surtout que si on en venait aux mains, je gagnerais à coup sûr. Oui, il est plus costaud que moi, mais moi j'ai l'habitude de me prendre des coups et d'en donner et je n'ai pas peur de lui faire mal. J'explique rapidement à Harriet que ce n'est pas elle le problème, qu'il se prend la tête avec son vieux en ce moment, rien de plus. Elle comprend, ne cherche pas à en savoir plus et se contente de dire que c'est un thème commun dans le coin. C'est clair qu'ici, on a l'air de trois ado en rébellion qui avons une dent contre nos géniteurs ou nos tuteurs “J'imagine qu'on ne serait pas là sinon !" Répliquais-je simplement. Je ne dis pas que je ne serais pas dehors, mais certainement pas dans ce genre de lieu. Je serais peut-être chez un ou des potes ou alors en boite de nuit. En vrai je ne sais pas ce que font les gamins normaux de mon âge, j'avoue que je n'ai jamais cherché à le savoir. J'ai toujours passé ma vie à traîner dans les rues, à fréquenter les mauvaises personnes, à faire de la merde, que ça plaise à mes vieux ou non. Difficile pour eux de me faire la morale au vu de leur choix de carrière, ils se contentaient juste de m'enjoindre à être prudent et discret, histoire de ne pas attirer l'attention sur eux et ne pas risquer ma vie inutilement. Mais dans l'ensemble, j'étais assez libre de faire mes armes et pour ça, je leur en serais éternellement reconnaissant. Ils n'ont pas joué les hypocrites à tenter de m'enseigner une vie qui n'était pas la leur, ils ont toujours été honnête avec moi et j'ai toujours su qui ils étaient. Je peux leur en vouloir pour la façon dont ils ont mort, mais je ne peux pas leur en vouloir pour la façon dont ils ont vécu. J'imagine que c'est toujours ça de pris !

Quand elle réaborde le sujet du deuil, j'émets l'hypothèse qu'elle a perdu son père et visiblement j'ai tapé dans le mille. Je lui demande depuis combien de temps il est mort et elle finit par me répondre que ça fait trois ans. Je ne saurai dire comment je le sais, mais je sens que sa peine est toujours là. Bon vous allez me dire, on parle de son père, évidemment que ça la rend triste, mais ce n'est pas ce que je veux dire. J'ai comme la sensation que la douleur n'a pas évolué, elle est toujours la même qu'à sa mort. Alors certes, sa façon d'aborder sa mort à changer, elle arrive à penser à lui sans fondre en larme, mais je sens que la douleur est toujours présente, une alliée involontaire qui restera indéfiniment. Enfin j'imagine. Mais je comprends, moi ça fait deux ans et j'ai toujours un trou dans ma poitrine. Je suis toujours aussi en colère contre eux de m'avoir abandonné et j'ai toujours du mal à me dire qu'ils ne sont plus là. J'imagine que ça vient du fait que j'ai quitté la Russie rapidement, sans vraiment passer par Moscou. Je n'ai pas vu leur tombe, ni l'appartement vide, ni même vu leurs cadavres, difficile de vraiment se faire à l'idée qu'ils sont vraiment mort. Pourtant je sais au fond de moi que c'est le cas mais c'est parfois plus fort que moi, j'espère toujours silencieusement qu'ils sortiront du silence et me feront un signe. Je n'insiste pas auprès d'Harriet, elle est libre d'en parler si elle le veut, mais je ne lui imposerais pas cette discussion et je préfère me contenter de hocher la tête. Je lui demande ensuite si le martin pêcheur a une signification pour elle. Visiblement, selon elle, il y en avait beaucoup vers chez elle et elle aime l'idée que les oiseaux sont libre de se déplacer là où ils le veulent, sans rien devoir à personne. C'est la différence entre elle et moi. Ce dont j'ai besoin, ce n'est pas tant de retrouver ma liberté, mais de retrouver ceux qui me sont chers. Existe-t-il un animal qui donne le pouvoir de retourner dans le temps ? Parce que dans ce cas là, je le prends. “Wouhai, j'vois le genre ... C'est cool !” Répliquais-je simplement en roulant mon deuxième join que j'allume dans la foulée.





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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyVen 3 Déc - 22:35



( don't go tell your mama 'cause she won't sleep | MISHA ☉ HARRIET )

On abandonne un dernier éclat de rire et les lambeaux de ce monde irréel dans lequel ma mère serait une espionne et lui un adolescent capable de se dresser face aux services secrets d’un pays pour s’approcher d’un mur auquel son pote n’accorde pas d’attention. Il est tout à nous, donc, mais j’ai quand même le sentiment que je dérange. Will ne cesse de jeter des coups d'œil dans notre direction et on ne peut pas franchement dire qu’ils sont des plus amicaux. Misha balaye ma proposition de les laisser tranquille, du tac au tac, me laissant plus soulagée que je ne l’aurais pensé. Ce n’est pas comme si je n’avais pas prévu de passer ma soirée seule, à la base… mais cette rencontre fortuite est étrangement réconfortante. Peut-être pour la simple et bonne raison que nous sommes tous les trois, ici, poussés par les mêmes raisons familiales. Du moins, dans leur globalité. Mésentente avec les parents et voilà que nous errons sur ce toit, à l’abri de la foule alcoolisée qui envahit la rue en contrebas. « Probablement pas, c’est vrai, » j’admets avec un léger mouvement de tête qui remue mes boucles brunes. Mes doigts enroulés autour d’une bombe de peinture, je porte un regard empreint d’un certain sérieux sur les briques qui me font face, laissant la vision de ce que je souhaite dessiner m’imprégner avant de secouer la bonbonne et de lever le bras.

De mon propre chef, j’aborde de nouveau ce sujet délicat qui flotte quelque part au-dessus de nos têtes bien trop jeunes. Je ne sais pas pourquoi et je ne sais pas si je comprendrais un jour les raisons qui me poussent à confier ce pan de ma vie à ce presque inconnu. Je crois néanmoins que je place ma confiance en de bonnes mains parce qu’il ne cherche pas à creuser plus. Il accepte ce que je lui donne sans faire preuve d’une curiosité malsaine, chose pour laquelle je lui suis assez reconnaissante. Et c’est le cœur lourd mais en même temps un peu plus léger que je continue de donner vie au martin-pêcheur dont les couleurs tranchent drastiquement avec le brun des briques. Misha m’interroge sur ce qu’il représente et je cherche un instant mes mots. Comment lui faire comprendre toute l’importance de cet animal alors que je ne peux pas lui avouer que je suis capable d’en prendre la forme. Plus encore : que je suis cet oiseau autant que cet oiseau est moi ? J’essaie tout de même, employant des croyances qu’il est capable de comprendre et je me saisis d’une bombe noire pour apporter quelques ombres et faire ressortir les plumes de la fresque.

Cool, oui, ça l’est. Encore quelques minutes durant lesquelles l’odeur de ce qu’il fume emplit les airs tandis que je poursuis mon dessin et ce dernier est terminé. Ce n’est pas le plus beau que j’ai pu faire, mais c’est une première avec cette technique et je suis assez contente du résultat. Contente et brusquement mélancolique. De nouveau, l’envie de me transformer et de m’envoler me serre la poitrine comme si mon cœur se congestionnait tout en menaçant d’exploser. « Et toi ? T’as un animal totem ? » je lui demande en me détournant brusquement de mes rêves incompatibles avec la réalité. Je plonge mon attention dans mon sac, farfouillant sans trop savoir ce que je cherche, avant de tomber sur le chocolat que j’avais emmené avec moi. De quoi apaiser un peu les maux. J’en propose un carré à Misha avant de la ranger. Songeuse, un brin fatiguée, je ne sais pas ce que me réserve la suite mais je ne ressens pas le besoin impérieux de me retrouver seule, quand bien même ma langue pèse lourd et mes lèvres me supplient de me taire, au moins un peu.

@Misha A. Bradford

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Zola R. Shaw

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Crédit : Tashi Rodriguez
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Message(#) Sujet: Re: FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) FINI ~ don't go tell your mama 'cause she won't sleep (MISHA ☉ HARRIET) EmptyMar 7 Déc - 18:01

Don't go tell your mama 'cause won't sleep
EXORDIUM.
La soirée s'écoule tranquillement et je dois bien avouer que je suis content d'avoir fait la connaissance de cette fille. Je doute qu'on se revoit un jour, certes, mais ça n'empêche pas le plaisir d'avoir pu faire sa connaissance et qu'au détour d'une soirée, on se soit découvert quelques points en commun. Après, qui sait, même si Londres est une grande ville, les occasions de se recroiser sont multiples, sait-on jamais, le hasard peut parfois se montrer joueur. J'émets un doute sur cette possibilité là mais malgré tout, ça serait cool de la revoir un de ces quatre. Je doute que Will partage mon avis, mais est-ce que quelqu'un s'intéresse vraiment à ce que pense ce vieux râleur ? Pas moi en tout cas ! Surtout que le comble dans cette histoire c'est que dans une autre situation, il aurait pu l'apprécier aussi, j'en suis persuadé, mais aujourd'hui, il n'avait juste pas envie de partager notre sortie avec qui que ce soit. Tant pis, il ne sait pas ce qu'il perd. Après, si ça se trouve, ils se recroiseront peut-être, après tout Will vit dans cette ville toute l'année, il a largement plus d'occasions que moi de la recroiser au détour d'un quartier. La reconnaîtrait-il seulement ? Là est la grande question !

Will entame la dernière phase de son dessin et je peux dire que pour le moment, c'est déjà ultra chouette, hâte de la voir finalisée. Quant à Harriet, elle vient de terminer son oeuvre. On est loin du talent de mon pote, mais néanmoins elle se débrouille quand même pas trop mal, surtout pour une première fois. Est-ce que je pourrais faire mieux ? Franchement je ne suis pas sûr ... Peut-être que si je m'applique et que j'y passe du temps, peut-être, mais c'est pas mon délire de passer des plombes à faire la même chose. Je ne suis pas vraiment connu pour être méga patient et j'aime trop bouger pour rester à grapher durant des heures. Je fais un pas en arrière pour admirer son chef d'oeuvre “Pas mal !" Répliquais-je à l'attention d'Harriet. “On reconnait vachement bien le pigeon..." Répliquais-je un brin taquineur avant d'éclater de rire. Evidemment, je sais que c'est un martin pécheur, on en parle depuis tous à l'heure, mais je ne peux m'empêcher de déconner sur le sujet, rien que pour la taquiner un peu. Elle me demande d'ailleurs si j'ai un animal totem et cette histoire me rappelle un cours qu'on a eu à Poudlard... Ils sont rares les cours dont je me souviens, on ne va pas se mentir, mais celui-là était plutôt sympa. On s'est tous transformé en un animal qui nous correspondait et je dois bien avouer que le mien m'a fait pas mal marrer et à bien y repenser, il me ressemblait pas mal. J'esquisse un sourire en repensant à ce cours avant de me tourner vers la jeune fille pour lui répondre “Wouhai, on peut dire ça ... J'pense que je serais plus un animal à piquant ...” Répliquais-je en esquissant un sourire. J'allais continuer sur ma lancée mais un bruit en bas attira mon attention. Fronçant les sourcils étonnés, je me dirige d'un pas tranquille vers le parapet, tout en tirant au passage une latte de mon join. Je me penche lentement avant de m'éloigner rapidement du bord en jurant en russe “Чёрт возьми, копы!”(Putain de merde, les flics !) En quelques pas, je rejoins mes deux comparses et pour l'occasion Will n'a plus le nez sur son oeuvre mais bien en alerte, comme moi, comprenant que quelque chose clochait “Y'a les keufs ! Quelqu'un nous a dénoncé, faut se barrer rapidement !!” Répliquais-je en aidant Will a tout enfourner dans son sac. En un tour de main, on était prêt à se tirer au plus vite. Etant donné que la voie vers les escaliers étaient compromis, je décidais de prendre le chemin d'où venait Harriet. A la queue leu-leu, nous voici en train de descendre sur le balcon délabré qui se trouvait juste au dessous du toit. Il ne fallut pas bien longtemps pour forcer la porte vitrée de la terrasse. On traverse un appartement totalement désert et on se pointe devant la porte. On attend en silence qu'il n'y ait plus aucun bruit à notre étage avant de sortir en trombe de l'appartement et de nous précipiter dans les escaliers. Il ne nous faut pas longtemps pour arriver en bas, mais on entend déjà derrière nous la patrouille qui est à nos trousses, nous intimant de nous arrêter. Tous les trois, on déguerpit vers la gauche, nous mettant à courir dans les rues de Londres. On zigzag entre les ruelles histoire de les semer et il nous faut une bonne dizaine de minutes avant d'être enfin sorti d'affaire. On reprend tous notre souffle avant de nous regarder en riant. “Putain les bâtards ...” Répliquais-je amusé avant de reprendre un peu notre sérieux “Je crois que c'est là que nos chemins se séparent. Ils vont chercher trois personnes, autant ne pas leur facilité la tache ! Ca a été un plaisir Harriet ! Prends soin de toi !” Je lui offre un dernier sourire avant que nous partions dans des directions différentes. J'espérais qu'elle n'aurait pas d'ennuis, mais il n'y avait pas de raison. Il suffit d'aller dans une rue passante et de se mêler à la foule, comme ce qu'on avait décidé de faire. On est loin d'être recherché par interpole, si ça se trouve les deux blaireaux de la patrouille sont à mille lieues de nous ou rentrait au poste pour bouffer des beignets... La soirée s'achève en apothéose. C'est con pour l'oeuvre de Will, j'espère vraiment qu'on aura l'occas' d'y retourner pour la finir. Et c'est dommage de finir sur cette note là avec Harriet, mais j'imagine qu'on ne lutte pas contre le destin !




Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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