Hilary n’avait pas hâte de jouer son dernier match de Quidditch, mais elle avait hâte d’en finir avec cette année scolaire, même si cela voulait dire être séparée de Cameron plus longtemps que quelques semaines. Enfin, il y aurait sûrement un voyage scolaire, encore une fois, et elle lui demanderait probablement d’y participer, et cette fois ils parviendraient à vraiment profiter de la chose et pas seulement se faire la tête pendant une majorité du voyage, mais… C’était vraiment une année en demie-teinte, pour Hilary. Elle avait eu ses petites réussites, ses petites victoires, mais également quelques défaites. Toute cette histoire avec les baguettes confisquées, la magie restreinte, les interdictions, les restrictions, et elle en passait… Ça avait miné le moral de tout le monde, et le sien avec. Pourtant la tête blonde n’était pas particulièrement embêtée par les directives mises en place sans cesse tout au long de l’année. Tout comme les heures de cours d’Étude des Moldus en plus lui faisaient plus plaisir qu’autre chose. Mais voir tout le monde râler, forcément, ça rendait ronchon aussi. Ajoutez à ça les défaites répétitives au Quidditch depuis l’année précédente, et sans ses amis, Hilary serait devenue rapidement maussade. Et heureusement qu’ils étaient là, ses amis, toutes ces personnes qu’elle appréciait, adorait, estimait très fortement. Hilary se sentait être la fille la plus bénie du monde grâce à eux, et ils la faisaient grandir, évoluer, changer pour le meilleur - du moins, elle l’espérait. Certes, elle n’avait pas participé à cette révolution qu’avait orchestré Rosa et Mika, mais depuis, Hilary se sentait l’envie de devenir plus forte que jamais. L’envie de tenter des choses, de défendre ce qu’elle pensait être juste, et de ne pas simplement rester en retrait, incapable de faire la moindre action. Cette évolution prenait du temps, mais elle se sentait avancer. Que ce soit Poudlard ou ailleurs ne ferait pas grande différence.

Ils avaient saisi l’occasion de sortir à Pré-Au-Lard pour aller boire un chocolat chaud, avec Charles. La discussion se faisait triviale, sans prise de tête et, malgré tout, plaisante. Il y avait cette légèreté dont Hilly avait ardemment besoin dans sa vie et cette sensation d’être comprise sans avoir besoin d’ouvrir la bouche. Quelque fois, Hilary regardait se Charles en se disant qu’ils pouvaient tous les deux rêvasser, côte à côte, et que leur imagination finirait par se rejoindre et qu’ils vivraient leurs grandes aventures de cette façon, à moitié éveillés, un pied dans la réalité et un autre dans l’imaginaire. Les volutes de fumée lui donnaient déjà à moitié envie de somnoler… Quand Charles paya sa boisson, Hilly ne tarda pas à suivre, et ils sortirent déambuler dans les rues, passant à côté de boutiques, de magasins, d’habitations et de… d’une foule agglutinée devant ce qui semblait être une nouvelle animation récemment installée. Un Escape Game, à ce qu’on disait. Elle échangea un regard avec Charles, et ils se rapprochèrent pour en entendre plus. L’idée d’être enfermée plaisait très peu à Hilary de prime abord, mais l’envie de Charles d’y participer la contaminait et il ne leur en fallut pas plus pour s’inscrire à l’événement : une récompense à la clé et la possibilité de résoudre des énigmes comme un vrai un pirate avec sa carte au trésor ? Hilary arriverait peut-être à trouver son premier trésor. Elle avait déjà tentait lors de la chasse au trésor, en compagnie d’Ollie et de Joanne, elle pouvait bien se lancer dans la chasse une nouvelle fois en compagnie de Charles !

Toutefois, tout devint noir et quand elle se réveilla dans la pièce, plus aucune trace de son meilleur ami. « Charles ? » Elle n’avait pas prévu de vivre cette aventure toute seule, ça non ! Priest tourna sur elle-même plusieurs fois, inquiète, avant de se rendre compte de la présence de trois autres personnes avec elle. La Gryffondor ne connaissait pas l’autre fille qui se trouvait dans son groupe, pensait reconnaître le plus âgé des garçons pour être dans la même maison et… Blaze ? Il s’agissait de Blaze, si elle se souvenait bien. Un ami de Jade et un joueur de Quidditch et l’équipe adverse qui leur avait tant mis de bâtons dans les roues, pendant la chasse au trésor. C’était bizarre de se retrouver avec lui, mais peut-être mettrait-elle la main sur le trésor, de cette façon ? « Salut… », fit-elle d’une petite voix en torsadant ses cheveux de multiples façons dès qu’elle était un peu gênée. Puis elle observa la pièce dans laquelle ils étaient enfermés tous les trois, cherchant bêtement la sortie. La porte était verrouillée, alors ce n’était même pas la peine d’y penser. « Faut réussir à sortir, c’est ça ? » De toute façon, Hilly voulait sortir. La pièce n’était pas aussi horrible qu’un cachot et la présence des autres n’avait pas l’air d’être aussi néfaste que celle de Judith, mais Hilary voulait sortir. Pour l’instant ça allait. Dans une heure, ce serait pas la même.

1 - Hilary fouille au niveau des bibliothèques.
2 - Hilary regarde dans la cheminée.
3 - Hilary observe la statue en marbre.
4 - Hilary réessaie la porte, on sait jamais…
5 - Hilary s’approche de l’échiquier.
6 - Hilary fouille le bureau.

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Pour une activité qu’elle pensait faire avec son meilleur ami, c’était râpé. Il y avait toujours ce genre de douilles quand elle décidait de faire de telles choses, à croire qu’elle était maudite. Enfin, Hilary pensait véritablement qu’elle était malchanceuse, alors bon… Il fallait croire qu’elle aurait dû si attendre, finalement. Avec Charles, la chasse aurait été amusante, mais là… La pièce n’était pas particulièrement effrayante, mais l’atmosphère n’était pas non plus idéale. Hilly voulait sortir. Certes il y avait une récompense à la fin s’ils s’en sortaient, mais elle ne savait même pas quoi, et finalement, elle n’était même pas sûre de gagner. Elle allait… quoi ? Passer une heure sans Charles alors qu’ils étaient venus se détendre de prime abord ? Quelle belle matinée ! La prochaine fois, elle demanderait une garantie d’être avec son ami avant de s’engager dans quelque chose ! Mais… sur le moment, ça avait eu l’air si bien, cette histoire d’escape game. La possibilité de vivre une véritable aventure et de gagner le trésor et de ressortir vainqueur comme un vrai pirate ! Décidément, à seize ans, la tête blonde devait revoir ses espérances à la baisse. Ou tout simplement arrêter de rêver. La jeune fille poussa un long soupir.

De toute sa petite équipe, elle ne reconnaissait de vue que deux personnes et seul le plus âgé lui disait véritablement quelque chose. D’ailleurs, c’était le seul à avoir vraiment repris connaissance pour le moment, aussi elle n’eut pas l’air débile quand elle posa sa question à voix haute : ouais, l’objectif c’était bien de sortir. Trouver une sortie qui n’était pas une porte, donc. Génial ! « C-C’était pas pour déconner ! » répliqua-t-elle, un tout petit vexée. Elle s’était attendue à autre chose, c’est tout… Bon, c’était sur un coup de tête, sur la base d’un seul échange de regard avec Charles, mais c’était pas vraiment pour la déconnade, pas vrai ? Si Charles avait eu l’air sûr de lui sur ce coup-là, Hilary ne voyait pas pourquoi elle n’aurait pas fait de même. Bon, pour le moment, c’était pas trop ça, mais elle finirait bien par trouver. Et si ce n’était pas elle, ce serait ses coéquipiers. Alors, le moins qu’elle puisse faire, c’était ne pas être un trop gros boulet pour eux.

Hilary se dirigea donc vers l’échiquier, sans trop grande conviction, puisqu’elle n’avait jamais joué aux échecs. Elle connaissait le principe et avait déjà vu son frère y jouer sur l’ordinateur, mais c’était bien trop cérébral pour elle, ce genre de jeu. Quoi qu’elle aurait pu finir par comprendre. D’après Willem, tout n’était qu’une question de mathématiques, et Hilly ne se débrouillait pas trop mal avec les chiffres. Enfin, c’était pas maintenant qu’elle allait s’y mettre en tout cas. Et elle espérait qu’on ne lui demanderait pas de savoir y jouer, d’ailleurs, pensa-t-elle en prenant la note qui avait été laissée sur l’échiquier. Mais, sur cette note, bien qu’Hilly s’attendait à une énigme, elle ne s’attendait pas à un poème. Il était question de placement des pièces, mais aucune demande de résoudre un problème d’échecs en déplaçant une seule pièce. C’était peut-être à son niveau alors ! Elle n’aurait pas besoin de demander à un de ses coéquipiers de venir l’aider avec une des premières énigmes ! Hilly lu attentivement la chose : un pion avance de trois pas, un autre deux et le dernier une seule. Est-ce qu’ils avaient le droit de se déplacer de trois cases d’un coup même les pions ? Hilly avait toujours pensé qu’ils ne pouvaient en franchir qu’une et une seule… Ce serait une question pour Willem ça.

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Les énigmes, ce n’était pas vraiment son point fort. Quand les choses devenaient trop intellectuelles, généralement, ça la perdait, ça lui faisait des nœuds dans le cerveau, ça la faisait sentir plus idiote que jamais. C’était son frère qui était doué en énigme, à croire qu’il n’avait besoin que d’un regard pour comprendre le mécanisme et trouver la solution. Et Hilary aurait adoré l’avoir avec elle aujourd’hui, sans aucun doute. La tête blonde s’était naturellement dirigée vers l’échiquier avec l’idée de sortir comme objectif. Comme la porte était fermée, il devait bien y avoir une autre sortie quelque part, pas vrai ? À moins que ce soit un énorme piège, comme la fois avec le Selma, et qu’un monstre allait les attaquer, mais, franchement… la jeune fille n’espérait. Parce que si c’était le cas, elle serait loin de Charles et s’il lui arrivait quelque chose pendant le temps de leur séparation, elle s’en voudrait à tout jamais. Alors, oui, sortir : objectif principal.

La pièce fonctionnait par énigme. Enfin, elle supposait, au vu du poème qui avait été posé sur l’échiquier. Hilly comprenait bien qu’il fallait qu’elle bouge les pièces en fonction de ce que disait le poème, puisqu’aucune partie n’avait été commencée, mais… Et bien, même en récitant à voix haute la chose, elle avait dû se tromper quelque part. Les pièces commencèrent à s’agiter et à produire des bruits stridents qui la firent reculer de quelques pas. « Euh… Je crois que je me suis trompée, mais j’ai pas trop envie de réessayer… » Pour que les pièces sautent de l’échiquier et l’attaquent ? Non merci ! Il y avait quand même de meilleures façons de finir sa vie. À la place, elle remit délicatement le poème près de l’échiquier pour laisser le soin à un autre de ses coéquipiers de résoudre l’énigme si le cœur lui en disait.

« Vous avez trouvé quelque chose ? » demanda-t-elle aux autres. La fille qu’elle ne connaissait pas s’était dirigée vers la cheminée et le frère de Mika - il lui semblait que c’était son frère - était en train d’inspecter la statue. Cela voulait dire que… qu’il ne restait que le bureau et la bibliothèque ? Elle pouvait toujours continuer de fouiller de ce côté-là, non ? Quitte à ne pas réussir à résoudre une énigme simple, Hilary voulait tout de même se rendre utile avant de redevenir le boulet de l’équipe pour le reste de l’aventure. C’était son moyen de se dédouaner en avance.

5 - Hilary est prise de fascination pour la même statue que Marlon regarde. Mais… les yeux bougent, ou c’est elle qui n’a pas cligné des yeux depuis trop longtemps ?
1, 2 & 3 - Hilary s’intéresse à la bibliothèque.
4 & 6 - Hilary s’en va fouiller le bureau.

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Elle avait cru pouvoir aider en s’occupant de l’échiquier, mais décidément, Hilary n’était vraiment pas faite pour ces choses-là. Pourquoi avait-elle accepté de participer déjà ? Pour le regard suppliant de Charles ? Mais ils n’étaient même pas ensemble ! Non pas qu’elle détestait ses coéquipiers - après tout, ce serait toujours mieux que la présence de Judith -, mais si elle avait eu le choix, elle en aurait fait d’autres… Enfin, la tête blonde n’avait pas vraiment le droit de se plaindre : entre eux et elle, ce serait sûrement eux qui résoudraient le plus d’énigmes et qui les feraient sortir d’ici. Il n’y avait qu’à voir : quelques pièces d’échecs énervées et Hilary prenait la fuite. Elle préférait se montrer utile ailleurs, avant d’être le véritable boulet qu’elle était toujours. Surtout que, pour le moment, personne n’avait trouvé quoi que ce soit de véritablement utile. Le frère de Mika - Martin ? Marton ? - l'avouait même en soupirant. Ils n’étaient clairement pas sortis de l’auberge, c’était le moins que l’on puisse dire. Hilly tentait toujours de se motiver en pensant à la récompense et à l’aventure et à la chasse au trésor qu’un vrai pirate mènerait pour ne pas s’asseoir dans un coin et désespérer…

La jeune fille se dirigea alors vers la bibliothèque tandis que l’autre fille fouillait la cheminée, que Blaze s’attaquait à l’échiquier qu’elle avait honteusement laissé en plan et que Martin s’exclamait voir les yeux de la statue bouger. Limite flippant ? Carrément flippant oui ! Ça ne rassurait absolument pas Hilary de savoir que les yeux d’une statue bougeaient ! Et si c’était les yeux de quelqu’un qui était en train de les épier à travers la tête de la sorcière de marbre ? Brrr… La Gryffondor reporta son attention sur la bibliothèque, mais ne vit que des livres de carton avec le même titre, encore et encore… Jusqu’à ce qu’elle en identifie trois comme étant des vrais. Les noms lui disaient quelque chose, des classiques si elle se souvenait bien, mais clairement elle ne les avait jamais lu elle-même. Son frère peut-être ! Ah, si seulement Willem était là…

L’autre fille avait visiblement trouvé un autre indice, qu’elle leur lut à voix haute. Ça parlait… de fioles et de poisons et de médicament et… de sortir ! Mais le texte était malheureusement incomplet, les laissant avec un semi-indice sur comment sortir d’ici. Mais c’était déjà ça, en vrai ! Ils avançaient petit à petit ! « J’ai trouvé trois livres seulement… », répondit-elle pour signaler son avancée à ses coéquipiers. Pas sûr qu’ils contiennent la suite de l’énigme de la Poufsouffle, mais savait-on jamais, hein… Cette dernière passait déjà à une autre énigme avec des runes, tandis que Blaze résolvait celle de l’échiquier… Ah. Voilà. Elle était en train de redevenir inutile. Hilly était bien belle avec ses trois bouquins dans les mains, désespérée ! Tellement désespérée qu’elle se mit à les lire, histoire de, alors qu’elle ne lisait jamais.

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