Humans are the weirdest creatures (Noah & Charles)

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Humans are the weirdest creatures

”Affectueux et destructeur, le Niffleur est un animal remarquable de par sa précieuse habileté à creuser la terre et à y dénicher ses plus profonds secrets.” Affectueux et destructeur. Charles ne comprenait guère comment une bête pouvait s’avérer à la fois docile et dangereuse, aimable mais horrifique. S’il avait choisi de suivre des cours de Soins aux Créatures Magiques, c’était pour trouver une forme de normalité dans cette maudite école. Pas pour se heurter, une fois de plus, à son irrationalité. Il avait toujours eu une profonde sensibilité pour les animaux et la nature en général. Fils d’agriculteur, il avait grandi avec les vaches, les prés et les oiseaux et s’était ainsi refusé à manger un morceau de viande depuis ses douze ans. Suivre un cours de la sorte lui avait donc semblé un bon compromis, qui en réalité, s’avérait d’une difficulté hors du commun. Les vaches, il connaissait. Un niffleur affectueux et destructeur, en revanche, c’était une autre histoire. Le Poufsouffle, dans son acharnement studieux, avait cependant mis un point d’honneur à constituer ce dossier afin de ne pas enfoncer les lacunes qu’il accumulait déjà dans la magie. De fait, il avait donné rendez-vous avec Noah, son partenaire de binôme, à la lisière de la forêt malgré la pluie. Mauvais temps ou non, il était urgent pour lui de trouver une bête afin de compléter le devoir le plus pertinent et le plus complet possible. A dire la vérité, il aurait même sûrement déjà terminé ce devoir s’il n’avait pas dû compter sur la présence de Noah, avec qui il avait dû convenir d’un entretien. Et franchement, il était loin de s’enthousiasmer de cette perspective. Non pas que le Serdaigle soit mauvais, au contraire ; il était plutôt bon. En revanche, il se dégageait de lui quelque chose de profondément et insidieusement détestable. Charles s’était résolu à ce fait. Tout le monde ne pouvait pas être aussi bienveillant qu’Hilary, tout le monde ne pouvait pas être aussi amical que Daria. Et Noah était cette exception ; froid, distant, arrogant. Ils avaient eu la chance de ne pas travailler ensemble jusqu’à présent, mais leur décision d’étudier le SCM les avait finalement portés à cette douteuse collaboration. Et de fait, Charles, lorsqu’il glissa sous la pluie silencieuse du parc jusqu’à la lisière de la forêt, la capuche de son ciré bleu rabattu sur le sommet de son crâne, ne put guère s’empêcher de pousser un soupir las. La pluie était certes froide, mais la présence de Noah le serait bien plus. Fourrant ses mains gantées dans ses poches, il attendit quelques instants, emmitouflé dans son écharpe, le regard perdu sur l’herbe humide à ses pieds. La forêt, à côté de lui, semblait se reposer tranquillement, dans un ronronnement paradoxalement bien plus doux que tous les dangers qu’elle refermait. Il se demanda si un jour, il aurait l’occasion de la visiter. Puis il se souvint qu’il tenait à la vie. Fronçant inutilement les yeux, comme si de cette manière il aurait mieux pu inspecter les environs, il songea pourtant qu’il était, d’une certaine façon, curieux des secrets que renfermaient les bois. Allons, est-ce que les créatures qui y logeaient étaient foncièrement pires que les sang-purs imbus d’eux-mêmes ? Il restait convaincu que la folie sanguinaire des centaures ne valait rien en comparaison des monstres humanoïdes que renfermait le château.

Absorbé dans ses pensées, il n’entendit pas Noah approcher de lui, ses pas absorbés par l’humidité ambiante. Ce n’est que lorsque le jeune homme fut à ses côtés qu’il revint à lui, croisant le regard bleuté de son camarade. Charles s’obligea à afficher un sourire de circonstance, sans pour autant abriter le moindre enthousiasme ; d’abord parce qu’il n’était naturellement pas chaleureux, ensuite parce qu’il n’avait pas l’intention de faire preuve de la moindre amitié pour un garçon aussi hautain. “Salut” lança-t-il d’un ton neutre avant de se mettre à inspecter les environs, comme cherchant par où commencer pour plus rapidement abréger ses souffrances. “Bon, alors, il paraît que les Niffleurs habitent en profondeur. Je me suis dit qu’on pouvait essayer d’en attirer un à la surface en lui exhibant ce qu’il cherche : un trésor. Du coup, j’ai amené ce qu’il faut.” Sans laisser le temps à Noah de proposer une autre idée ou même de le contredire, il fit glisser son sac à dos sur son épaule avant de l’ouvrir et d’en extirper une pochette de laquelle il sortit précautionneusement un collier en or, couronné d’une petite croix chrétienne. Il s’agissait d’un cadeau de son parrain après son baptême, mais ça, ça ne concernait nullement Noah et de fait, sans autre explication, Charles entreprit d’avancer lentement le long de la lisière de la forêt en tendant le bijou devant lui. Il ressemblait à s’y méprendre à un prêtre cherchant à chasser un mauvais esprit ; mais il n’avait pas d’autre idée pour chasser cette créature, et interroger Noah en admettant avoir besoin lui était certainement une bien pire humiliation. Après tout, il n’était pas le seul à pouvoir se montrer supérieur… Dans la mesure où, déambuler sous la pluie avec un collier entre les doigts pouvait sembler être une marque d’intelligence.

@Noah A. Wood

HRP:

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feat @Charles T. Ehrlich

Je n’ai rien contre les exercices en binôme en soit, surtout lorsqu’il s’agit de le faire avec ma meilleure amie, mais aujourd'hui ce n’est pas le cas et c’est un peu abattu que j’avais pris l’annonce de la formation de chaque binôme. Je vois encore le regard désolé que m’avait lancé Daria à ce moment-là avant que le cours ne se termine. Le pire n’était pas de le faire avec quelqu’un d’autre, mais le fait que je me retrouve avec Charles. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne m’apprécie pas. Enfin, pas que je sois fâché du fait qu’il ne m’aime pas, ce n’était pas forcément nouveau que l’on m’ignore et ne me calcule pas ou que les amis de mon frère me regardent de haut, mais au moins, je connais la raison. Là, aucunement et je trouve ça injuste. J’avais accueilli le rendez-vous avec le poufsouffle avec ennui, n’ayant aucune envie de m’y rendre. Mais, comme le disait souvent mon père, plus vite la tâche serait faite plus vite j’en serai débarrassé. Mais ce n’était pas non plus une raison pour bâcler le travail qu’on nous avait demandé de faire. Hors de question de donner une nouvelle raison aux autres pour me comparer à Alexander. Avoir de bonnes notes est important pour moi et le cours de Soins aux Créatures Magiques, n’y faisait pas exception.

Attrapant mes affaires au vol ainsi que ma veste, après jeter un rapide coup d'œil au temps qu’il fait dehors, je m’extirpe de ma salle commune pour rejoindre les escaliers que je descends rapidement. Non je ne suis pas pressé de rejoindre Charles mais bien de faire la tâche qui m'incombe et de ne plus avoir besoin d’y penser après. Ma veste enfilée, je rabat la capuche sur ma tête avant de poser le premier pied dehors et me diriger vers la forêt interdite. Le temps est humide et je sens l’herbe couiner sous mes pieds. Une légère buée se forme encore à chacune de mes respirations, indiquant bien que l’hiver n’était peut-être plus mais que le temps restait froid et humide, comme l’atmosphère du lieu que rejoint. Un peu plus haut se découpe la silhouette de Charles qui ne semble pas me remarquer, sûrement trop absorbé par sa contemplation de la forêt. Sans me manifester plus que ça, je me poste à ses côtés tout en jetant un discret coup d'œil dans la même direction que le poufsouffle, légèrement curieux de voir ce que ce dernier regarde. Ne voyant rien de bien intéressant, je pose finalement mon regard bleuté sur lui tout en lâchant un bref Salut. Mon ton est calme mais sans réelle émotion. Je ne suis pas à l’aise et je ne sais surtout pas sur quel pied danser avec lui. Le sourire qu’il me lance est tout aussi froid qu’une porte de prison à mes yeux et je hausse finalement les épaules alors qu’il s’écarte déjà pour inspecter les environs. Je sens déjà l’agacement pointer mais malgré tout je le suis et inspecte également de mon côté. Par où commencer afin d’étudier le Niffleur ? C’est la question que je pose intérieurement lorsque la voix de mon binôme me parvient à nouveau. Ce dernier prend les choses en mains et m’explique son plan avant de fouiller dans son sac à dos sans même me laisser le temps de dire ce qu’en j’en pense. Éberlué, je le regarde sortir un collier en or à laquelle une petite croix pendouille. Mes yeux font deux aller-retours entre Charles et le collier avant que ce dernier ne se retourne sans un regard pour moi et commence à se balader, le bras tendu devant lui, le long de la lisière de la forêt, se souciant peu que je le suive ou non. Pourquoi m’a-t-il demandé de venir si c’est pour faire le travail tout seul ? Je ferme longuement les paupières pour calmer l’agacement qui se pointe et je finis par le rejoindre en quelques enjambées. Tu crois que que ça suffira avec un seul trésor ? Ça risque de prendre du temps. Tu aurais dû me dire ton idée pour que je puisse aussi en apporter un. Encore aurait-il fallu que j’ai quelque chose en or. Mais j’aurai au moins pu demander à quelqu’un.

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Humans are the weirdest creatures

Il y avait deux choses profondément désagréables en ce monde ; l’inexplicable qui défiait la science, et les râleurs qui défiaient la patience. C’était un fait - se plaindre pouvait certes apporter réconfort et soulagement. Pour autant, les caliméros, les souffleurs, les désabusés, exprimaient une forme d’impuissance et de fatigue contagieuses qui pesaient sur les épaules de Charles à la manière de l’humidité ambiante. Les gouttes tombaient lourdement sur les branches des arbres à la lisière de la forêt interdite, glissant l’une après l’autre sur les épines des pins et sur les bourgeons émergents des autres espèces. De la même manière, le Poufsouffle avait le sentiment d’être inondé de la présence de Noah qui venait de le rejoindre. Oh, il n’était certainement pas détestable, sans quoi il n’aurait eu aucun ami et il semblait au contraire souvent en bonne compagnie. En revanche, il dégageait quelque chose de si froid, de si hautain, qu’il était comme édifié en un immense bloc de glace que Charles ne tenait pas à faire fondre. Luttait-on contre les éléments ? Il n’avait pas la présomption de croire qu’il serait capable de changer la nature. De fait, il ne comptait guère se débattre contre les prunelles sibériques du Serdaigle. Pour preuve, son camarade lui souffla un “salut” arctique, dénué d’émotion, mais Charles ne s’attarda guère sur cette formalité. Ils avaient mieux à faire, comme trouver l’objet de leurs études et profiter d’une excellente note afin de réhausser ses moyennes pratiques. Après tout, dans un an, ils se heurteraient à un examen redoutable ; et rater ses BUSES revenait à le retrancher une longue année supplémentaire dans cet Enfer. Peut-être était-il trop attaché à cette ambition profonde d’échapper à Poudlard, mais s’il travaillait tant et s’il s’était isolé de ses autres camarades, c’était bien pour s’assurer d’enfin retrouver sa vie d’avant. Non, il ne postulerait ni au Ministère, ni à l’enseignement, ni à quoi que ce soit qui nécessiterait l’usage d’une baguette. Il retrouverait l’univers moldu, la simplicité et la sécurité d’un monde rationnel et exact. Alors, paradoxalement et pourtant logiquement, il s’engageait corps et âme pour obtenir d’excellentes notes et la réussite scolaire - dans le seul et unique but d’en finir avec ces trois prochaines années. S’il pouvait, au passage, se débarrasser rapidement de Noah qui l’accompagnait sur cet exercice… Ainsi, il avait complètement ignoré son camarade, sans tenir à lui exposer ni sa stratégie, ni sa vision des choses. Charles n’avait jamais appris à dépendre d’autrui, ce n’était certainement pas un stupide exercice de créatures magiques qui changerait cet état de fait. Alors, quand Noah se permit de lui rétorquer, un peu rhétoriquement, qu’un seul trésor ne suffirait certainement pas, Charles se retint de lâcher un soupir. Il avait bien survécu jusqu’en quatrième année sans avoir besoin de conseils. Mais son camarade se permit d’ajouter qu’il aurait souhaité être prévenu, ce qui sembla légèrement ironique aux yeux de Charles car après tout, Noah n’avait précisément rien prévu. Au lieu de se plaindre, ce qu’il détestait profondément, peut-être aurait-il dû user de cette énergie pour trouver une autre solution. “Tu aurais dû me dire que tu avais une meilleure idée” répondit-il en répliquant la formulation de l’intervention de Noah pour mieux souligner sa lassitude.

Charles continua d’avancer le long de la lisière, sans daigner se retourner pour faire face à Noah qu’il ne parvenait pas à distinguer, protégé par la capuche de son cirée bleu. Néanmoins, il fallut se rendre à l’évidence - ils n’auraient aucune chance de trouver le moindre Niffleur. En effet, si cette idée lui avait paru brillante à l'abri de la pluie, maintenant qu’ils déambulaient dans le vide sous un mauvais temps et dans l’ampleur d’un parc vierge, il lui fallut reconnaître que son plan semblait désespéré. La petite croix qui pendouillait de sa maigre chaîne ne valait rien à l’espace verdoyant qui les attendait. Cette stratégie leur prendrait des mois, voire des années ; et Seigneur, il y avait bien d'autres activités qu’il aurait souhaité accomplir d’ici là. Retenant un second soupir, Charles finit par s’arrêter d’avancer, baissant son bras qui commençait par ailleurs à le heurter dans la crispation de son mouvement tendu. Il se tourna finalement vers Noah. Bien ; il voulait se rendre utile ? C’était sa chance d’utiliser ses talents de glaçon géant pour capturer la créature qu’ils étaient venus chercher. “A ton avis, on aurait plus de chances dans la forêt ?” Oh, bien entendu, il ne comptait pas non plus lui laisser frontalement une chance de suggérer une idée personnelle. Charles n’avait aucune envie que Noah joue aux fanfarons en proposant de lui-même une nouvelle stratégie. Alors, le laisser participer à cette tâche en lui demandant simplement son avis semblait un excellent moyen de couper la poire en deux… D’autant que Charles, jetant un coup d'œil à la forêt derrière eux, était pris de l’étrange certitude qu’ils trouveraient plus facilement un Niffleur dans les bois. Après tout, les animaux sauvages ne favorisaient-ils pas l'abri d’un environnement préservé ? Un vaste parc entretenu en revanche les aurait portés à bien des dangers. “J’y suis jamais allé, mais je suppose qu’en restant à l’orée, on risque pas grand chose.” Il avait tenu à ajouter un argument afin de souligner la justesse de son idée. A vrai dire, il n’attendait même pas de réelle approbation de son camarade. Il aurait tout à fait pu refuser, sans que Charles ne démorde à cette idée. La forêt semblait si calme, une bonne note à leur devoir de SCM était si primordial, le risque était si minime. Tous les facteurs convergeaient vers cette évidence ; et dans sa familiarité à la nature et son incommodité envers les sorciers, il lui paraissait même plus agréable de pénétrer dans la forêt que de tenir une conversation construite avec Noah. Alors, Charles daigna finalement croiser le regard de son camarade, comme essayant de lire à travers ses iris ; dommage qu’il fût si difficile de trouver un signal derrière la glace.

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Study or not study … Whatever

Il fait encore froid bien que l’hiver soit terminé. Les mains dans les poches, je resserre ma veste un peu plus contre moi alors que je me dirige vers le lieu de rendez-vous pour le travail en binôme que nous devons faire pour le cours de Soins aux Créatures Magiques. Ce n’est pas ma matière préférée mais elle n’échappe pas à la règle d’avoir des bonnes notes, quand bien même ce travail ne m’enchante pas. Je ne suis pas déjà un grand adepte des travaux en groupe mais si en plus je me retrouve avec quelqu’un que je n’arrive pas du tout à cerner et qui, de plus, ne m’apprécie pas, c’est pour moi une véritable corvée. C’est donc avec un certain ennui et le visage fermé que je retrouve Charles non loin de la forêt interdite. Après des salutations des plus courtes et des moins chaleureuses, nous nous mettons tout de suite au travail. Ou du moins, je suis ce que fait le poufsouffle, ne me laissant pas le temps d’en placer une avant qu’il ne commence à inspecter les environs. Le soupir aux bords des lèvres, je finis par en faire de même de mon côté. l’espace de travail est trop vague et je me doute bien que ce n’est pas seulement en inspectant autour de nous que nous allons trouver rapidement le terrier d’un Niffleur pour l’étudier. Charles semble penser la même chose puisqu’il finit par ouvrir la bouche pour exposer ce qu’il semble être un plan. Je suis d'abord surpris qu'il m'en fasse part et me demande si finalement je ne l'ai pas mal jugé, mais ce questionnement disparaît aussi vite qu'il est venu en me rendant compte que je me berce d'illusion. Charles n'en a que faire de mon avis, il ne me laisse même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il est déjà entrain de fouiller dans son sac pour y sortir un bijou en or. Ce type m'agace. Je veux bien que l'on m'ignore ou que l'on ne s'intéresse pas à moi, c'est un peu mon quotidien, mais je ne comprends pas son attitude. Qu'est ce que j'ai bien pu lui faire pour qu'il ait cette animosité envers moi ?

Tout d'abord silencieux, je le regarde faire avant de lui emboîter le pas. Il s'imagine vraiment que nous arriverons à trouver un Nifleur avec seulement un objet en or dans toute cette étendue ? Si seulement il m'avait tenu au courant de son plan avant, j'aurai peut être pu prendre un bijou ou des pièces d'or avec moi. Et je ne me prive pas de le lui dire. Il n'y a aucune once de méchanceté dans ma voix. C'est une simple constatation. Mais ça n'empêche pas le poufsouffle de répliquer une remarque acerbe.

C’est pas… je commence, les joues rougies par le froid et par l'agacement. Je n'ai jamais cherché à dire que mes idées étaient meilleures. Je n'en ai pas une mieux que celle-ci mais au moins, moi, je lui aurai demandé son avis avant et je l'aurai prévenu s'il fallait ramener quelque chose ! Les poings serrés dans mes poches, je détourne le regard et reprend mon inspection de mon côté. A quoi ça sert de parler avec lui, de toute manière il ne m'écoute pas. Si seulement un terrier pouvait apparaître sous mes yeux dans les minutes qui suivent que ce travail en binôme s'achève rapidement. Ce serait trop beau et la chance ne me sourit pas vraiment.

Les minutes passent alors que nous avançons sans trop d'espoir en ce qui me concerne. Il faut se faire une raison, ce n'est pas comme ça que nous arriverons à trouver un Nifleur et l'étudier. Je soupire doucement tout en lâchant du regard les zones que j'inspecte. Le bleu de mes yeux se pose sur la forêt interdite. En quatre ans je n'y ai jamais vraiment mis les pieds ou du moins juste à l'entrée quand c'était nécessaire. Et ce serait peut-être le cas cette fois ci-encore. Ce lieu est à la fois envoûtant et effrayant. C'est sur cette pensée que la voix de Charles m'arrive. Bizarrement, nous avons pensé la même chose et je ne peux m'empêcher de le fixer longuement pour tenter de voir si ce type me demande réellement mon avis cette fois-ci.

Surement. C’est plus tranquille pour y creuser un terrier. Je finis par lui répondre d'un ton neutre en reportant mon attention sur la forêt. Je ne suis clairement pas sûr de moi sur ce point mais il faut bien trouver une solution pour ne pas rentrer les mains vides. Il n'est pas question d'avoir une mauvaise note.

Tu crois ? Il peut vraiment rien nous arriver ?

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