Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
Voir le deal
159.99 €

Partagez
 
[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor "
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty
Message(#) Sujet: [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " EmptyDim 28 Mar - 17:10

... ... ...
武 田 氏




∞ feat 7ème années



La fin de l’année approchait et bientôt les élèves de septième année passeraient leurs ASPIC. Le mois d’avril approchant déjà à grand pas, la dernière ligne droite n’était plus très loin. Lors de son dernier cours, le professeur Takeda avait appris à ses élèves le sortilège de capacious extremis. Il l’avait toujours trouvé très utile et contrairement à ce que l’on pouvait penser, il n’était pas si simple à utiliser correctement. Ses utilisations étaient variées et son exercice plus que formateur. Bien sûr, il savait que les examens de fin d’années seraient d’une grande difficulté et il se devait de préparer ses élèves au mieux. Pour ce faire, il savait déjà pertinemment par quoi il continuerait. Dans son bureau, il observait une magnifique statue représentant un samouraï. Ces guerriers japonais du passé moldu avaient été de formidables combattants en leur temps. L'œuvre d’art, qui mesurait à peu de chose prêt la même taille que le professeur, avait été sculptée par ses soins quelques mois plus tôt. Il s’agissait de sa dernière pièce maîtresse. Pourtant, il n’avait pas choisi de la soumettre au sortilège expergiscimini et lui donner une conscience. Avec un plumeau sortant du bout de sa baguette, il prit le temps de l’épousseter avant l’arrivée de ses élèves.


Voyant sur sa montre à gousset qu’ils ne tarderaient pas, il retourna dans sa salle de classe. Les rayons du soleil traversaient les vitres pour illuminer les bancs où les élèves ne tarderaient pas à venir prendre place. Fidèle à lui-même, le professeur les accueillit en silence, saluant certains d’entre eux d’un bref et formel coup de menton. Tandis que les adolescents s’installaient et sortaient leurs livres, Silver sortit sa baguette. La porte de son bureau s’ouvrit subitement et la statue en pierre s’approcha lentement, soumise à la volonté de l’asiatique quinquagénaire. D’un pas lent et lourd qui imposait le respect, le samouraï se rendit aux côtés de son maître. D’un geste étonnamment vif et précis, il dégaina son épée et prit la pose.


« Bonjour à vous. Comme vous le savez déjà, je dois ma célébrité à ma maîtrise du sortilège expergiscimini. Vous l’apprendre prendrait un temps que nous n’avons pas et tous ne seraient en mesure de l’utiliser correctement. Telle ne sera donc pas la leçon du jour. »


Avec bien moins de vitesse mais dans un geste théâtral, la statue rangea son katana de pierre dans son fourreau. Aussi droite que son créateur, elle semblait toiser les élèves de son regard pourtant vide. Le professeur Takeda était persuadé que le fait d’enseigner le sortilège piertotum locomotor à ses élèves leur serait largement profitable. Animer un objet n’était pas chose aisée et la difficulté était proportionnelle à la taille de ce dernier. Dans le cas d’une statue pareille, il faudrait normalement plusieurs cours, voire même des mois pour certains, aussi déciderait-il de commencer avec moins gros.


« Lequel d’entre vous pourrait me dire le premier le sortilège que je vais vous enseigner ainsi que ses spécificités ? »


Lors de la bataille de Poudlard, l’usage de piertotum locomotor avait été rendu très célèbre, ainsi, Takeda estimait qu’il devait forcément y avoir des gens ici présents pour répondre à sa question. Il n’était certes pas le sort le plus connu, mais il était loin d’être inconnu de la masse pour autant. Aujourd’hui, les statues des chevaliers étaient réparées mais certaines témoignaient encore du conflit passé. Rangeant sa baguette dans sa poche, le professeur attendit une réponse.






© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas
Aisling Dashner

Aisling Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11815-carla-yaxley-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11827-carla-boite-aux-lettreshttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11826-carla-hibou-express

Arrivé(e) le : 04/04/2020
Parchemins rédigés : 1181
Points : 10
DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Voyante
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus: Un renard
Epouvantard: Etre encerclée par un incendie
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Left_bar_bleue1105/2000[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty_bar_bleue  (1105/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Maxton Sherwin

[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty
Message(#) Sujet: Re: [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " EmptyDim 28 Mar - 19:29

Piertotum Locomotor


Carla entra avec quelques minutes d’avance dans la salle de sortilèges avec un plaisir non dissimulé. Elle aimait la matière et c’était l’un des cours où elle était certaine de pouvoir récupérer sa baguette. Deux bonnes nouvelles auxquelles elle se raccrochait dans l’océan de contrariétés qu’était devenu sa vie. Elle avait cru que les conséquences imprévues du rituel et les confiscations des baguettes étaient ce qui pouvait arriver de pire. Elle n’aurait jamais dû s’amuser à parier mentalement contre le destin. D’abord parce que ce dernier avait mis un point d’honneur à lui démontrer qu’elle manquait d’imagination et ensuite parce qu’elle perdait. Systématiquement. Son échec s’appelait Casey. L’absence de son amie l’inquiétait évidemment, mais c’était son silence qui la faisait le plus souffrir. Le dernier courrier qu’elle lui avait envoyé avait été gentil, sincèrement. Elle n’avait même pas daigné lui répondre. Impossible donc pour la blonde de savoir si son retour était proche ou non. Impossible aussi de ne pas avoir l’impression d’avoir été mise à l’écart.

Elle se glissa à une table vide sur le côté, au deuxième rang. Assez proche pour tout voir, assez éloignée pour ne pas être la première cible de l’attention. Elle esquissa un sourire poli à l’égard de son professeur en passant devant lui, auquel il opposa son éternelle attitude formelle, et sortit sagement son livre, attendant que le cours ne débute. Alors que son regard était posé sur lui, ce fut à sa grande surprise la porte de son bureau qui s’ouvrit, laissant passer une statue animée. Elle ne semblait pas réellement être douée de sa propre volonté, mais plutôt obéir à des ordres silencieux. Carla la détailla du regard. Immense création à l’effigie d’un samouraï, cette dernière sortit brusquement une sorte de sabre de son fourreau pour se mettre en position d’attaque et les muscles de la jeune fille se crispèrent. Théoriquement, elle savait pertinemment qu’elle ne risquait rien. Dans la pratique, tant qu’elle n’aurait pas sa baguette en main, elle se réservait le droit de se montrer plus mesurée. En l’occurrence, choix pédagogique ou non, elle détestait se sentir menacée. Comme si la statue pouvait lire dans ses pensées, elle rangea lentement son katana pendant les explications du professeur, que la jeune fille n’écouta que d’une oreille assez inattentive, toute sa concentration entièrement dédiée à cet ersatz de samouraï jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’arme en main. Elle préférait cela.

Rassurée, elle put à nouveau prêter attention à leur professeur et elle leva la main à sa question. S’il ne s’agissait pas du sortilège expergiscimini, elle ne voyait qu’une seule solution pouvant donner vie à des statues.


- C’est le piertotum locomotor ? C’est un sortilège permet d’animer des objets, le lanceur du sort peut ainsi le contrôler.

En l’occurrence, plus il y avait de matière à animer, plus le sortilège était délicat. La capacité de contrôler plusieurs statues telle que cela avait été le cas lors de la bataille de Poudlard était une prouesse magique en elle-même. Rien que par son poids, le sortilège pour le samouraï devant eux devait être complexe.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty
Message(#) Sujet: Re: [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " EmptyDim 28 Mar - 23:25


( piertotum locomotor ☽ CASEY )

Assise dans son lit, Casey n’avait jamais eu si peu envie de prendre le chemin d’une salle de classe. Depuis quelques minutes, le silence régnait en maître dans le dortoir, lui indiquant, sans qu’elle ne puisse s’en assurer sans l’aide de la magie, que ses colocataires n’étaient plus là. La brune résista à la tentation de longues secondes qui se transformèrent en minutes mais le besoin de savoir fut plus fort. Sa baguette lui avait été rendue — après intervention de son père qui en avait fait la demande écrite à la Directrice - et la jeune femme s’y aggrippait comme si sa vie en dépendait, ses doigts constamment noués autour du bois veiné. Personne. Elle se détendit imperceptiblement, renouant ses bras autour de ses jambes. Si elle avait prévenu Cameron puis Brooklyn que son retour à Poudlard était imminent, elle n’avait rien dit à personne de son effectivité. Tout s’était précipité hier soir et elle n’en avait pas pris le temps. Était-ce seulement une bonne chose de revenir ici ? Le noir autour d’elle lui susurrait parfois les conséquences de ses mauvais choix et cherchait à distiller le doute dans un esprit qui n’avait déjà que très peu de certitudes. L’une d’elle, néanmoins, lui donna la force de se lever et de quitter son lit, ses doigts glissant sur le drap puis sur les colonnes en bois du baldaquin. Perdre la vue était son moindre mal. Elle pouvait faire avec. Il lui fallait seulement apprendre à vivre sans pouvoir cerner le regard des autres. Pour cela, autant faire comme s’ils n’existaient pas. Elle en était capable, tant ses relations étaient réduites et tant elle s’était appliquée à éloigner les quelques personnes qui avaient tenu à prendre de ses nouvelles. Une solitude aveugle, voilà à quoi elle se destinait. Se renfermer pour mieux se protéger, comme elle le faisait depuis toujours. Heureusement, sa mémoire renforcée par la magie noire lui permettait de se souvenir de tout ce qu’elle avait parcouru depuis un an. Malheureusement, une seconde d’inattention et elle pouvait se perdre, qu’importe qu’elle sache précisément combien de pas séparaient l’armoire du lit si elle ne savait plus lequel était son lit. C’est ce qui se produisit. Déconcentrée par des pensées parasites, ses doigts se refermèrent sur le vide et non pas son armoire. Ravalant ce sentiment de panique qui lui était de nouveau bien trop familier, elle tâtonna jusqu’à retrouver son lit puis recompta précisément le nombre de pas avant d’atteindre, enfin, sa penderie. Dans ses souvenirs, il y en avait peut-être quatre ou cinq, elle en compta six. Ses doigts coururent sous les tissus qui remplissaient les étagères et qu’elle connaissait suffisamment bien pour espérer ne pas se tromper. Ici les jupes, ici les pulls, ici les chemisiers. Reconnaissant au toucher ceux qu’elle affectionnait le plus, les dépliant pour en vérifier la forme, elle parvint à s’habiller avec une assurance toute relative. Puis elle récupéra son sac de cours, déposé à côté de son lit, vérifia que sa plume à papote s’y trouvait bien, ainsi que ses manuels. Si elle ne pouvait plus les lire, elle avait trouvé un sortilège qui s’en chargeait à sa place et qui lui servirait quand elle se retrouverait seule, plus tard, dans la salle des Capitaines. Le plus dur restait à faire. Luca lui avait donné une montre à gousset dont les aiguilles et les chiffres étaient en relief. Elle s’était étonnement vite familiarisée avec cette lecture de l’heure et su ainsi qu’elle pouvait arriver en salle de classe avec une avance sur ses camarades, tout en évitant le petit-déjeuner.

Casey prévoyait large : cheminer dans Poudlard sans rien voir et en se fiant à sa baguette uniquement n’était pas quelque chose qu’elle maîtrisait. Elle en avait fait l’expérience au manoir, mais ce n’était en rien comparable avec le château : ici, les obstacles étaient nombreux, les distances infinies, et elle refusait de penser aux paires d’yeux qui se questionneraient sur son allure. La brune ne s’était jamais préoccupée du regard des autres, ou bien peu, mais maintenant qu’elle ne pouvait plus les constater par elle-même, c’était tout autre chose… L’inconnu était bien plus intimidant. Inspirant profondément, utilisant les préceptes de l’Occlumancie pour faire le vide des pensées parasites et se concentrer sur son objectif uniquement, la Serdaigle souffla une formule lui permettant de la relier au lieu qu’elle souhaitait atteindre par une corde invisible. Entre ses doigts, sa baguette tressautait déjà pour la sommer d’avancer. La jeune femme avala sa salive, fit quelques pas hésitants puis entrouvrit la porte de son dortoir. Elle pouvait croiser Cameron. Elle pouvait croiser d’autres Serdaigle qui la connaissaient, puis tomber, sans même le savoir, sur Brooklyn, Felicia, ou Carla ou Caleb. Sans même le savoir… C’était bien ça le pire. Mais chaque chose en son temps. Sa main droite se traînait sur les pierres du mur tandis que ses pieds se soulevaient avec prudence puisqu’elle savait que des marches l’attendaient. Sortir de sa Salle Commune lui donna l’impression de durer des heures et les conversations qui résonnaient dans la pièce de vie des Serdaigle lui hurlaient que tout le monde chuchotait sur son passage. C’était peut-être le cas, ou peut-être pas, elle était bien incapable de le dire et préférait l’ignorer. Se bercer d’une ignorance apaisante pour ne pas retourner se prostrer dans son lit aux contours bien définis.

Casey n’avait jamais été courageuse. Elle fuyait, tout et tous, dès que les complications surgissaient. Elle enfouissait tout au plus profond d’elle-même et ensevelissait les restes sous une bonne couche d’insensibilité. Elle s’y employait, plus vivement que jamais, afin de devenir de glace face à un état auquel elle avait été en partie préparée. C’était son moindre mal, se répétait-elle. Et elle en était convaincue. Mais il lui fallait encore le temps de passer tout ce qui accompagnait sa cécité au vernis de l’indifférence… ce qu’elle n’était pas parvenue à faire en quelques jours. Heureusement pour elle, le cours de Sortilèges se situait au quatrième étage, à quelques couloirs seulement de la Salle Commune des Serdaigle, et sans la moindre marche à descendre ou à monter. Probablement que les autres élèves s’écartaient en l’apercevant avancer de manière aussi hésitante, le regard fixé sur tout et pourtant sur rien, parce qu’elle ne percuta personne, à son plus grand soulagement. Ses doigts, comme attachés aux murs, ne lui évitèrent pas de rencontrer une ou deux statues disposées à des endroits peu stratégiques mais, dans l’ensemble, Casey parvint sans trop de peine à destination. Le plus dur restait à venir, évidemment. Ça n’était qu’une toute petite étape annonçant la foule d’épreuves qu’elle allait devoir surmonter. Sans pouvoir être certaine qu’elle était la première, la brune se fia néanmoins à l’absence de conversation qui habitait la classe et s’installa avec un profond soulagement à la première table qu’elle trouva, au dernier rang, bien loin de ses chères habitudes. L’angoisse ne disparut pleinement que lorsque des voix se firent entendre, certaines reconnaissables entre mille, lui indiquant qu’elle était au bon endroit, au bon moment. Ses épaules perdirent quelques nœuds de tension quand le professeur Takeda prit la parole, annonçant le début du cours. À quelques centimètres d’elle, virevoltant au-dessus de sa table, sa plume à papote s’apprêtait à prendre les notes nécessaires, tandis qu’elle conservait son visage baissé, comme si cela pouvait atténuer l’absence de vie au fond de ses yeux bleus. Néanmoins, une crispation la reprit quand la voix de Carla s’éleva la première pour répondre à la question posée par l’enseignant. Elle ne pourrait pas rester éternellement une ombre invisible et il lui faudrait bien confronter ses quelques proches. Si elle n’appréhendait pas certaines d’entre elles, d’autres lui semblaient plus aisées à éviter.

( Pando )
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty
Message(#) Sujet: Re: [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " EmptySam 8 Mai - 3:01


Piertotum locomotor
Casey était de retour en cours. Felicia s’en était aperçue en arrivant dans la classe de Sortilèges, un peu en avance, comme d’habitude, à cause de sa mauvaise jambe, pratiquement en même temps que Carla à vrai dire. La Serpentard avait dû remarquer la même chose qu’elle, mais pour une raison ou pour une autre, elle s’était installée au deuxième rang, assez loin de sa meilleure amie. À moins qu’elle ait été aveugle et soit passée à côté d’un tel événement ? Felicia ne parvenait pas à se décider sur la solution la plus plausible. Son peu d’estime pour Carla et son envie de la rabaisser sans cesse lui donnait envie de croire qu’elle avait été aveugle. Pourtant… Pourtant, quelque chose lui disait qu’elle n’était pas la plus aveugle des deux. Felicia restait debout, le visage impassible et pourtant l’envie démangeante de se ronger les ongles, le regard vissé sur sa camarade de classe qui ne semblait pas la voir. Elle ne l'interpella pas. Ne pensa pas à s’asseoir à ses côtés non plus : elles n’étaient ni en runes ni en potions, aussi leur habitude de travailler ensemble s’arrêtait à ces matières-là. Et, bien vite, la Préfète dut se résoudre à se remettre en mouvement pour ne pas bloquer la porte. D’un pas claudiquant, elle alla s’installer au premier rang, attendant que Prudence vienne la rejoindre puisqu’il s’agissait des matières où elle se faisait moins regardante sur les bavardages et s’autorisait à être moins sérieuse en compagnie de son amie. L’accro au café avait laissé place à l’amateur de thé et la matière n’en était pas devenue plus passionnante pour autant.

Tandis que toute la classe était encore en train de s'affairer à s’installer et à sortir ses affaires, le professeur sortit sa baguette pour faire venir une statue - un samouraï - sortant d’un geste rapide son katana de son fourreau. La démonstration de force n’impressionna guère la Préfète qui aurait préféré que le professeur ne se donne pas cette peine de les émerveiller à ce point-là. Ils étaient en septième année, plus en première, et Felicia espérait grandement que ses camarades n’étaient plus aussi impressionnables que des mioches car elle refusait de croire que son apathie était la seule raison de sa non-réaction à la pose que prenait la statue juste à côté du professeur. Elle se tourmentait bien plus sur l’état de Casey, en réalité, mais même ça ne prenait que peu de place dans sa tête. La Serdaigle lui avait demandé de prendre soin de leurs petites affaires en attendant son retour, et la Poufsouffle s’en était allégrement contenter. Elle laissait le soin à Carla de se faire un sang d’encre et de mourir d’inquiétude au sujet de son amie ; elle, de son côté, n’avait pas le temps pour de telles preuves de sympathie profonde. Casey et Felicia s’étaient déjà tout dit sur leur relation. Il n’y avait plus rien à dire, plus rien à prouver. La Poufsouffle continuait pourtant de se ronger les ongles.

Une partie de sa curiosité et de son émerveillement avait visiblement fané. À moins que les simples petites choses ne lui suffisaient plus, les petites vantardises de son professeur de Sortilèges ne lui faisaient ni chaud ni froid. Cela l’énervait, tout au plus : une bonne pédagogie n’avait pas besoin que l’adulte rappelle sans cesse ses spécialités et en fasse la démonstration à la moindre occasion. Ils n’étaient pas là pour ça. Mais peut-être le monde ne devenait-il que plus fade à ses yeux et que rien ne pourrait plus jamais y changer. Mais, tout de même, était-il obligé de faire dans le solennel et le théâtral dans ses explications ? Même le professeur de métamorphose lui inspirait plus de respect que ça. Le professeur Takeda lui paraissait ridicule dans sa façon d’enseigner et Felicia se confortait dans l’idée que certains cours pouvaient certainement se passer de professeur. Toutefois, sans ces derniers, elle n’aurait jamais l’occasion de remettre la main sur sa baguette de bouleau. Elle n’avait jamais attendu les parties pratiques avec impatience, surtout quand récupérer sa baguette n’allait que la renvoyer à ses propres échecs, à ses propres difficultés à manier ce que tout le monde avait déjà acquis depuis le temps. Et pourtant. La Poufsouffle souhaitait tant en faire une habitude qu’elle languissait chaque fois de la récupérer pour la manier. Ses sorts seraient laborieux. Chaque pause dans son apprentissage lui coûtait beaucoup plus qu’à d’autres. Mais au diable la partie théorique !

Carla fut la première à répondre à la question du professeur, et parce qu’il était hors de question de la s’accaparer toutes les bonnes réponses, Felicia leva la main à son tour. « Le sort est mentionné dans l’Histoire de Poudlard. Madame McGonagall l’aurait utilisé pour défendre le château lors de la bataille et j’imagine que c’est pour cette raison que de nouvelles statues ont été remises lorsque Poudlard a été reconstruit. Au cas où. » Felicia ne pouvait s’empêcher de faire des remarques historiques. Il s’agissait du domaine dans lequel elle avait le plus d’expertise, après tout.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty
Message(#) Sujet: Re: [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " [7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor " Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[7ème année] Premier cours / "Sortilège Piertotum locomotor "
Page 1 sur 1

Sauter vers: