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Saige Billington

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Message(#) Sujet: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyVen 5 Mar - 16:50

Lendemain de riz-volution.

@Rosalie Dawley-Guggenheim & Haley „


En se levant le lendemain de la conférence, Haley avait cru... non, avait espéré que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve. Mais force était de constater que ça n’avait rien d’un songe et tout du cauchemar éveillé : sa baguette ne reposait pas sur sa table de chevet comme il était de coutume. Elle l’avait bel et bien laissée à cet elfe de maison et ne pourrait la retrouver que dans les quelques cours où il n’était pas possible de s’en passer. Dumbledore merci, ils n’avaient pas encore essayé de leur enlever la magie en défense contre les forces du mal ou en sortilèges. Mais combien de temps avant qu’ils ne le fassent ? L’estomac noué, elle s’était levée en trainant avec elle le lourd fardeau de l’anxiété. Sans sa baguette, comment pourrait-il s’entraîner correctement ? Elle allait régresser, devenir mauvaise, échouer à ses examens de fin d’année, redoubler et faire honte à ses parents. Tout un programme qui ne cessait d’harceler ses pensées. Jamais encore elle n’avait été aussi déprimée à l’idée d’aller en cours. Elle n’avait même pas eu la force de descendre dans la grande salle pour y prendre un petit-déjeuner, passant tout son temps à attendre devant la fenêtre de son dortoir en espérant y voir surgir le hibou familial, qui ne vint pourtant jamais. Elle avait bien entendu mis sa famille au courant, se gardant toutefois bien de préciser que sa meilleure amie avait été l’un des déclencheurs de cette révolution ratée. Elle voulait plus que tout lire des mots rassurants de la part de sa mère, une promesse de bouter la directrice hors de son bureau, hors de l’école. Elle dut se résoudre à l’idée qu’aucune missive maternelle n’arriverait avant plusieurs heures ; changer la direction de Poudlard ne se faisait pas en un claquement de doigt, particulièrement lorsque le mari de celle-ci siégeait à la tête du ministère.

Délaissée ainsi de la perspective d’amélioration, il fallait se rendre à l’évidence : il n’y avait pas de solution miracle, et encore moins immédiate. La seule chose qui lui restait, c’était la colère et toute la matinée durant, Haley avait donc cherché à bouder Rosa. Après tout, c’était en partie de sa faute toute cette histoire. Si la gryffondor n’avait pas organisé cette petite protestation, ils n’en seraient pas arrivés à de tels extrêmes. Mais malgré tout cela, elle ne parvenait pas vraiment à lui en vouloir ; ne pas avoir le droit d’utiliser la magie en dehors des cours était déjà bien scandaleux, elle avait eu raison de vouloir marquer son mécontentement. Tout s’était retourné contre elle, contre eux. Elle était forcée d’admettre qu’elle n’était pas aussi douée pour faire la tête à sa meilleure amie que l’était Artemis. Et puisque celui-ci le faisait suffisamment bien pour deux, elle pouvait se permettre d’arrêter son petit manège puéril. En réalité, elle ne supportait pas l’idée de ne plus lui parler ; c’était à croire que depuis leur arrivée à Poudlard, Haley n’avait jamais quitté des yeux son amie très longtemps. Au fond, elle lui en voulait presque plus d’avoir eu l’idée de cette petite révolution avec sa colocataire plutôt qu’avec elle.

Au bout d’une interminable matinée de silence renfrogné entre les deux filles, silence qu’elle lui avait unilatéralement imposé comme une punition mesquine qui venait s’ajouter à celles déjà bien lourdes auxquelles la jeune révolutionnaire avait été soumise, la poufsouffle abandonna l’idée de faire perdurer plus longtemps ses gamineries. Alors que sonnait les douze coups de midis, elle rejoignit la gryffondor dans la grande salle, s’asseyant face à elle et, feignant assez piteusement la colère, brisa son mutisme : « J’espère que tu as conscience que je te déteste. » Une entrée en matière des plus amicales mais qui ne tromperait sûrement pas la cible de ces paroles énervées. Les iris bleues de la poufsouffle ne dégageaient pas cette fureur qu’elle tentait d’insuffler à sa voix, ni cette tension dans les traits de son visage. Un regard averti y lirait bien plus l’inquiétude qui était la sienne ; la veille avait été lourde en conséquence, une élève avait même été expulsé de l’école sans plus de cérémonie.

« En plus de m’envoyer en retenue, tu as réussi à écoper d’un mois entier de retenue... et pas n’importe quel mois ! » Elle marqua une pause, redressa son dos dans une allure mêlant fierté et vexation, laissant planer un court silence théâtral, avant de reprendre avec aplomb et d’un ton sans appel : « Le mois de mon anniversaire ! Tu te débrouilles comme tu veux, tu négocies avec les profs un mois supplémentaire de retenue s’il le faut, mais tu as intérêt d’être disponible le 14 ! » Il y avait presque eu une guerre dans cette même pièce quelques heures auparavant, et tout ce qu’elle trouvait à reprocher à Rosa concernait la commémoration de sa naissance. S’en était presque lunaire. Oh bien sûr, elle aurait eu bien d’autres choses à lui reprocher, bien des remarques mesquines pour souligner à quel point ses actions de la veille avait bien failli mettre Poudlard à sac et lui valoir, en prime, une expulsion. Mais après une matinée morose, elle n’en avait pas le cœur.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyVen 5 Mar - 23:17



( i can be used as a bad example | HALEY ✿ ROSALIE )

Si on lui avait demandé son avis, Rosalie serait restée sous ses couettes toute la journée, et même plus encore ! tout le reste de l’année ! Ce dimanche s’annonçait morose et elle n’avait pas la moindre envie de l’affronter. Ni lui, ni les autres. Ni les retenues, ni la confiscation de leurs baguettes. Combien de temps avant que ses parents ne soient au courant ? Est-ce que l’école avait déjà prévenu les familles des élèves ? Sûrement… Et d’un autre côté, c’était le week-end, peut-être que le courrier mettrait du temps à arriver, dans un sens comme dans l’autre, et peut-être pouvait-elle espérer être tranquille encore jusqu’à demain. De toute façon, si elle choisissait de ne plus quitter son lit, elle ne recevrait jamais de hibou et elle ne lirait jamais les remontrances glaciales de sa mère et la déception déchirante de son père. Voilà, c’était donc décidé, elle ne bougerait plus jamais d’ici. Elle allait se fondre dans ses draps et ne plus faire qu’un avec son matelas. Rosalie allait devenir un lit. C’était un avenir pas moins enviable qu’un autre, tout bien réfléchi. Enfin, ça le fut jusqu’à ce que la blonde, les yeux clos, faisant mine de dormir encore quand elle entendit ses camarades s’agiter, s’habiller et quitter le dortoir, emportant un bout de son amour-propre avec elles, ne sente la faim l’envahir. Son ventre gargouilla une fois, deux fois, une troisième et à la quatrième, elle comprit qu’elle ne pourrait pas devenir un lit l’estomac vide. D’autant plus que, la vieille au soir, après avoir été soignée à l’Infirmerie, elle n’avait pas mangé grand-chose. Au moins, son nez était comme neuf.

Quitter sa Salle Commune était une sacrée épreuve. La jeune fille se sentait passablement seule et complètement démunie. Quelle était sotte ! Pourquoi n’était-elle pas allée déjeuner avec Michaela ? C’était bien la seule qu’elle était capable de regarder droit dans les yeux, depuis la veille… Hier soir, dans la Grande Salle, elle avait bien croisé le regard de son meilleur ami mais Artemis avait détourné le menton d’un geste sec. Le message était limpide : il lui faisait la gueule. Et si elle espérait un quelconque soutien de la part de sa meilleure amie, c’était raté. Haley aussi la boudait. Parfait, message reçu. N’empêche qu’elle aurait pu mourir à cause de tout le sang perdu durant la bataille, et ça, ils s’en fichaient. Aucun des deux n’étaient venus prendre de ses nouvelles ni s’assurer, au moins, qu’elle allait bien. C’était les pires amis de la terre. Ravalant les larmes — des larmes de colère, évidemment — et continua sa route jusqu’à la Grande Salle. Rosa était décidée à manger de bon appétit, mais la solitude lui pesait sur l’estomac. Surtout qu’elle avait l’impression que tout le monde la regardait et, pour la première fois de sa courte vie, être le centre de l’attention ne lui plaisait pas. En réalité, c’était une impression, tirée de l’idée que tout le monde était au courant qu’elle faisait partie des masqués, ce qui n’était pas le cas. Elle avala difficilement son chocolat chaud et sa tartine, des centaines d’yeux braqués sur elle, des murmures qui l’enveloppaient de toute part.

Après le pire petit-déjeuner de toute sa vie, Rosalie décampa en vitesse, retrouvant le silence bienveillant de son dortoir, tellement bienveillant qu’il lui rappelait que ses deux meilleurs amis ne voulaient plus lui parler. Elle avait encore aperçu Haley, à la table des Poufsouffle, et sa meilleure amie ne lui avait même pas adressé un regard. La blonde se glissa sous ses couettes et y disparut, purement et simplement : son ambition de devenir un lit était toujours à l’ordre du jour. Elle la tint une vingtaine de minutes, peut-être une demi-heure, avant que la chaleur étouffante ne la pousse à sortir la tête de là. Puis ce fut le buste et le corps tout entier. Elle s’ennuyait ferme et elle ne parvenait pas à ôter de son esprit les événements de la veille… Accompagnée d’une plume et de petits bouts de parchemin, Rosa commença à écrire. D’abord à monsieur Armitage, à qui elle décida aussi de donner ses dernières réserves de bonbons, en gage de bonne foi. Et puis à Mika, sur le lit de qui elle déposa la petite note. Les couloirs de Poudlard étaient habités d’une bien étrange ambiance et la Gryffondor ne parvenait pas à se défaire de l’idée que c’était en grande partie de sa faute. Pourtant, c’était pas elle qui avait lancé le tout dernier sortilège, celui qui avait mis tout le monde en retenue, sans considération pour les absents ! Et c’était pas elle qui avait attaqué monsieur Armitage… Elle, et Michaela, elles voulaient juste faire entendre leurs voix… L’adolescente déposa le petit paquet devant le bureau du concierge puis elle se retrouva totalement désoeuvrée. Comment occuper son dimanche quand ses deux meilleurs amis ne lui adressaient plus la parole et quand elle n’avait aucune idée d’où se trouvait sa copine Mika ?

La matinée passa donc affreusement lentement. Rosalie tenta bien de lire un roman fantastique mais son esprit était constamment appelé ailleurs et l’espoir de recevoir un mot d’Artemis ou d’Haley l’empêchait de rester concentrée. Finalement, très peu rassasiée par son frugal petit-déjeuner, elle arriva dans les premiers à la Grande Salle pour l’heure du déjeuner et s’installa à la table des Gryffondor, sans personne à qui se rallier. Du moins, jusqu’à ce que les jolis traits de sa meilleure amie ne s’imposent en face d’elle. Mais bon, on était encore loin d’une alliée : elle tirait quand même la tronche et Rosalie n’était vraiment pas sûre d’être prête pour des reproches. L’oeil méfiant, elle attendit que la Poufsouffle parla la première. C’était elle qui était venue s’asseoir ici, alors c’était forcément qu’elle avait quelque chose à dire. Ça ne loupa pas. Enfin, pour dire ça, elle aurait aussi bien pu s’abstenir. « Nan, montre toi plus méchante encore, peut-être que je comprendrais mieux. » La blonde vexée discernait très bien le manque de colère véritable dans les yeux de la blonde agacée. Néanmoins, elle venait de passer une matinée toute seule, sans un mot de son amie, sans qu’elle ne prenne de ses nouvelles hier, et ça, c’était dur à avaler. Elle ne le dira jamais assez mais elle aurait quand même pu être gravement blessée ! Elle avait perdu beaucoup de sang ! Et parlons-en, des retenues : c’était elle qui en avait le plus. Ça, Haley s’abstenait bien de le souligner… ah, non, elle le souligna mais pour mieux pointer du doigt le fait que la Gryffondor allait être collée le jour de son anniversaire. « Non mais ça va, je suis collée trois heures par jour les samedi et les dimanche, j’aurais tout le reste de la journée pour ton anniversaire » grommela-t-elle, de mauvaise foi, un peu, désolée, beaucoup. Elle ne voulait nullement que sa meilleure amie soit seule le jour de ses quinze ans, loin de là. « Sinon, ça va, merci de t'en inquiéter, j'me porte bien » rajouta-t-elle d'une voix boudeuse en se servant un peu du premier plat qui lui passait sous la main, le nez plissé de dépit, quand bien même cet échange, aussi piquant soit-il, valait mieux que de rester là à s'ignorer. Mille fois mieux !

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyMer 10 Mar - 14:06

Lendemain de riz-volution.

‟ Rosa & Haley „


Haley se pinça le bord de la lèvre en un geste agacé. Ce petit tic expressif était relativement récurrent chez elle tant il en fallait peu pour la mettre dans tous ses états. Elle oscillait entre l’envie de tenir responsable sa meilleure amie des évènements de la veille, et lui exprimer le plus clairement possible toute la rancœur qui en résultait, et l’incapacité de réellement se montrer vindicative à son encontre. Au fond d’elle-même, elle savait très bien que la gryffondor n’avait pas voulu que ça termine ainsi, encore moins que des gens soient blessés, à commencer par elle d’ailleurs. Depuis le début, il avait été question d’une manifestation pacifique, de quelques sorts mignons ou amusants ; qui pourrait bien se sentir menacé par un banc qui chante aussi mal que le tableau qui barrait l’entrée de la salle commune des rouges et or ? Elle savait tout cela, mais ça ne l’empêchait pas de lui en vouloir un peu. Depuis que la préfète de poufsouffle avait rapatrié tous les blaireaux dans leur antre du premier étage, elle rongeait son frein, déversant sa colère dans un courrier destiné à ses parents et... se retrouvant incapable d’envoyer ne serait-ce qu’un mot à Rosalie. Pour lui dire quoi ? T’as merdé et tu as intérêt d’avoir une bonne excuse ou Tu aurais mieux fait de rester avoir moi plutôt que de suivre Michaela ! ? Ou simplement prendre des nouvelles d’elle. Faire preuve d’un peu de compassion, lui montrer qu’elle était réellement inquiète... l’anxiété avait pris le dessus. La poufsouffle n’avait su y faire face et comme souvent, elle s’était laissé envahir par la panique et avait cherché à tout rejeter hors d’elle, faire comme si rien de tout ceci n’était arrivé. Elle n’avait jamais su gérer l’anxiété et se faisait une montagne des plus petites broutilles, particulièrement dès lors qu’il s’agissait de proches. La mauvaise foi était de mise. Elle n’avait pas cherché à voir sa meilleure amie et encore moins tenté de la contacter. Elle s’était simplement murée dans un silence boudeur jusqu’à ce qu’il soit trop dur à tenir. À présent qu’elle se tenait face à Rosalie, elle se sentait tout à la fois très idiote et coupable. Pourtant, un mince sourire naquit sur ses lèvres lorsque la gryffondor lui confirma que les retenues ne l’empêcheront pas d’être présente pour son anniversaire. La discorde n’était pas assez puissante pour qu’elle refuse catégoriquement de passer ce fameux dimanche avec elle. En fin de compte, entendre la voix de son amie avait presque un effet apaisant, comme si malgré toutes les invectives qu’elle pouvait bien lui adresser, tous les reproches qu’elle mourrait d’envie de lui crier au visage quelques minutes plus tôt, elle n’était désormais plus capable d’exprimer que du chagrin et, paradoxalement, de la joie de lui parler à nouveau.

Haley baissa un instant les yeux en direction de la table, observant les aliments qui la garnissait sans réellement les voir. Arriver telle une furie devant elle pour râler avait été la seule chose dont elle soit capable de prime abord parce que venir pour s’enquérir de son état, après l’avoir ignorée pendant les longues heures qui avaient précédées, aurait été bien trop dur. Il lui aurait fallu avouer ses propres torts. « J’ai eu peur que tu sois expulsée, comme cette serdaigle. » La peur de l’abandon. Cet aveu ne justifiait rien, il n’était pas même une réponse aux griefs sous-entendus de Rosalie. À son tour, elle déchargeait son sac et tant pis si elle s’offusquait de l’absence de prise de nouvelles, ce qui était fait était fait. Heureusement, à part les deux idiots qui s’étaient rebellés devant la directrice, personne d’autre n’avait été viré de l’école et surtout pas la révolutionnaire amateur qui lui servait de meilleure amie. Ils étaient tous repartis dans leurs salles communes respectives, assimilant les funestes sanctions qu’ils avaient tous subis. En voulait-elle réellement aux contestataires pour avoir été condamnée à trois heures de retenue et avoir dû donner sa baguette à un elfe de maison ? Oui, elle leur en voulait terriblement. S’ils ne s’étaient pas rués dans la grande salle en lançant des sortilèges à tort et à travers, ils n’en seraient pas là. Mais elle s’en voulait également à elle-même : elle aurait pu faire quelque chose, convaincre son amie de ne pas se lancer dans une telle entreprise, d’abandonner et d’opter pour une autre solution, mais au fond, Haley avait espéré que leur petite manifestation parvînt à changer les choses, quand bien même elle n’avait pas eu le courage de se joindre à Michaela et Rosalie.

« C’était le bazar quand on est arrivé... on ne savait pas où t’étais, il y avait trop de monde partout. » Le on, c’était Artemis et elle, bien entendu. De la part d’Haley, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle parle de quelqu’un d’autre car il n’y en avait pas particulièrement, pas d’assez proche en tout état de cause pour qu’elle l’évoque ainsi. Dès l’instant où elle avait entendu l’appel à descendre dans la grande salle de la directrice, elle avait su qu’elle n’apprécierait pas ce qui allait s’y dérouler. Découvrir, aux côtés du serpentard, une pièce d’ordinaire si conviviale désormais transformée en zone de guerre et plongée dans un profond désordre, avait été un choc. Même en sachant les intentions de son amie, elle n’avait pu imaginer que ça se termine ainsi. Rosalie ne pouvait, de toute façon, être liée à ça. Il y avait eu tant d’élèves qui arrivaient en même temps, bloquaient l’entrée de la grande salle et s’amassaient par grands groupes, chacun y allant de son commentaire, que la poufsouffle s’était sentie agressée par ce brouhaha anxiogène. Il lui avait fallu du temps avant que la pression ne retombe, qu’elle parvienne à chasser ses idées les plus désespérées de son esprit.

Elle resta un instant silencieuse, tandis que son interlocutrice s’était déjà servie à manger. Ce faisant, elle réalisa qu’elle était elle-même affamée ; elle ne loupait que très rarement des repas, une bonne nutrition étant primordial pour travailler correctement, et son ventre criait désormais famine. Si elle l’avait ignoré jusque-là, trop accaparé qu’elle était par ses retrouvailles houleuses avec la gryffondor, elle s’autorisa à imiter cette dernière. Et puis finalement, parce que mieux vaut tard que jamais et qu’il était inutile de nier son inquiétude ou de prétexter qu’elle ne se sentait pas coupable de ne pas l’avoir fait avant, elle releva les yeux vers Rosalie et la questionna. « J’ai vu qu’il y avait eu des blessés... tu n’as rien eu ? » j’espère. Il était absent de sa phrase, mais son regard le criait avec autant de force que possible.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyVen 12 Mar - 21:33



( i can be used as a bad example | HALEY ✿ ROSALIE )

Pendant que Haley se pinçait les lèvres d’un geste agacé — exprimant ce mécontentement qui bouillait en elle depuis la veille — Rosalie s’était servie du premier plat qui passait — une sorte de lasagne avec des épinards dedans — et le massacrait avec acharnement du bout de sa fourchette, dans un geste pas moins nerveux que ne l’était celui de sa meilleure amie. C’est qu’à leur âge, la moindre querelle prenait des allures de fin du monde. Encore plus avec les caractères des deux jeunes filles. Une petite brouille de rien du tout créait des frustrations telles qu’il en résultait l’impression que plus jamais l’autre n’allait vouloir lui adresser la parole. C’était loin d’être le cas — très loin d’être le cas, même — et dans une heure ou deux — au graaaand maximum — elles seraient de nouveau collées l’une à l’autre, satisfaite d’avoir retrouvé cette complicité qu’elles chérissaient par-dessus tout. Mais pas pour l’instant. Pour l’instant, la Poufsouffle affichait sa rancoeur et la Gryffondor lui retournait toute la frustration accumulée ces dernières heures, maltraitant un déjeuner qui n’avait absolument rien demandé, vexée d’avoir été ainsi ignorée et délaissée — cruellement abandonnée, on pouvait le dire ! — par ses deux meilleurs amis. Ce n’était pas que ça, bien évidemment : elle était triste de la manière dont les choses avaient tourné, déçue que tout ait capoté, gênée par cette impression constante que tout le château lui en voulait. C’était comme si tout le monde — du moindre tableau insignifiant à chaque élève de chaque maison — chuchotait sur son passage des méchancetés. Être le centre du monde, oui, d’accord, mais d’un monde beau où régnait la paix et l’entente, pas de ça : une espèce après-guerre morose qui déposait une ambiance renfrognée dans les couloirs.

Malgré cette tempête d’émotions et de reproches, Rosalie ne pouvait pas repousser l’anniversaire de sa meilleure amie d’un geste de la main. Elle se contenta donc de grommeler qu’elle serait présente et que sa retenue ne l’occuperait que trois heures ce jour-là, ce qui en laissait vingt-et-une autres pour célébrer ce jour comme il se devait. Enfin, pas exactement en ces termes, mais derrière le masque de mauvaise foi, c’était tout simplement ce qu’elle voulait lui signifier. Trop occupée à réduire ses pâtes aux épinards en charpie, la blonde ne fut pas témoin du mince sourire qui brilla, un instant, sur le visage de son amie. Tant mieux, d’un côté : cela lui laisserait quelques minutes supplémentaires à pouvoir se draper de cette indignation enfantine qui était la sienne. Elle était coupable de certaines choses mais victime de bien d’autres ! Il ne fallait pas l’oublier. Elle releva pourtant bien vite ses yeux dorés en direction du visage de Haley quand celle-ci lui confessa qu’elle avait craint de la voir se faire expulser, comme la fille aux cheveux roses qui avait directement subi les foudres de la directrice après avoir lancé un riquiqui sort de rien du tout. « Quand ils nous ont dit d’arrêter, j’ai arrêté… » Enfin, ça, c’était à moitié vrai. Elle avait cessé de lancer des sortilèges, ça, oui, effectivement. Par contre, elle s’était ruée tête baissée en direction de la table des professeurs parce qu’elle y avait discerné le masque en papier de sa camarade de dortoir. Révolutionnaire un jour, rebelle toujours ! Bon, ça n’avait pas trop marché… Et puis, elle s’abstient également de dévoiler à Haley que la poudre d’obscurité instantanée, c’était de son fait aussi. Ça, elle n’avait pas besoin de le savoir. Et en plus, elle n’était peut-être même pas au courant que quelqu’un en avait jeté : il était vital de ne pas se tirer une balle dans son propre pied. « … et c’est même pas moi qui ait lancé le sortilège qui a mis toute l’école en retenue. » Est-ce que la sanction aurait été moins grave le cas échéant ? La Gryffondor en était persuadée. Les professeurs auraient repris le contrôle de la situation et les masqués se seraient faits punir. Mais ils auraient peut-être toujours tous leurs baguettes magiques… Mais ça, tout le monde s’en fichait sûrement. Rosalie allait l’apprendre : ce n’était pas les convictions qui comptaient mais le résultat. Si elles avaient obtenu gain de cause, avec Michaela, elles seraient des héros à l’heure qu’il était. C’était trop injuste.

Le bazar, Rosa voulait bien l’admettre. Elle hocha distraitement la tête, ses yeux replongeant vers la bouillie qu’elle était entrain de créer dans son assiette. Elle n’avait même pas vraiment faim… mais porta néanmoins une bouchée jusqu’à ses lèvres, tandis que sa meilleure amie se servait à son tour. Leurs regards se croisèrent et Haley lui demanda finalement si elle avait été blessée d’une quelconque manière. Il était temps de s’en inquiéter ! La Gryffondor plissa le nez dans un air de défi, une moue boudeuse sur ses traits adolescents. Oui, elle avait eu quelque chose : un nez cassé et plein de sang partout ! Si Artemis et Haley n’avaient pas décidé de l’ignorer royalement, peut-être qu’ils l’auraient sû. Aussi vindicatif soit son mécontentement, il retomba comme un soufflé sorti du four. « Je me suis cassé le nez en glissant » avoua-t-elle, penaude. « Et puis, je me suis pris un gros truc sur le dos un moment donné aussi. Mais c’est pas grave. » Elle se redressa, reprenant un peu contenance. « C’est les risques de la révolution. » Elle voulait peut-être un peu montrer à la Poufsouffle qu’elle s’en était sortie sans sa compassion, ni son attention, alors qu’elle se traînait comme une loque esseulée depuis son réveil. Elle hésita à préciser que l’infirmière avait tout réparé en un clin d’oeil, mais se ravisa : elle avait trop envie d’être enveloppée de la prévenance de sa meilleure amie pour écarter la douleur et le danger comme si ça n’avait rien été. Des heures entières sans se préoccuper d’elle, alors elle pouvait bien avoir le droit à quelques minutes d’inquiétude, non ?

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyLun 15 Mar - 18:38

Lendemain de riz-volution.

‟ Rosa & Haley „


La confession de Rosalie, si elle paraissait logique et attendue de sa part, ôta toutefois un poids énorme sur le cœur de la poufsouffle. Ce poids l’étreignait depuis la veille et était la cause principale de ce qui l’avait retenue de prendre des nouvelles de sa meilleure amie. Cette pression qu’il avait exercé sur les pulsations de son organe vital semblait avoir altéré ses facultés, comme si son cœur n’était plus à même d’envoyer le sang nécessaire au cerveau de la jeune fille. Alors elle s’était retrouvée comme privée de l’un de ses sens les plus élémentaires ; la vue. Incapable d’apercevoir une amie dans cette foule chaotique, et plus dramatique encore, incapable de voir la douleur que son silence provoquait à la gryffondor. Douleur qui s’était propagée jusqu’à elle-même. Elle aimerait pouvoir lui crier qu’elle était désolée, qu’elle avait été égoïste, que jamais – au grand jamais ! – elle ne recommencerait à l’ignorer de la sorte. Les émotions vives et profuses, qui la traversaient, étaient incontrôlables. En évitant docilement les conflits, en fuyant la confrontation, elle s’était crue la plus maline et la plus mûre d’entre elles. Mais à quel prix ? Était-elle prête à renoncer à son amie la plus chère pour demeurer la gentille et obéissante fille qu’elle avait toujours été, alors même qu’elle partageait ce sentiment de révolte depuis l’interdiction posée à Noël ? La perception qu’elle avait de son propre manque de sollicitude à l’égard de Rosa prenait une ampleur considérable ; elle semblait tout voir avec des lunettes grossissantes, prenant les plus petites choses pour des erreurs monumentales et perdant toute mesure, décuplant la moindre action, ou en l’occurrence inaction, qui lui donnait alors l’impression d’être un abominable monstre.

Haley opina pensivement du chef, cherchant finalement à désamorcer un peu le conflit naissant que son attaque verbale avait provoqué. « La retenue, tu sais, je m’en fou un peu... c’est trois heures pénibles, mais c’est rien. » Elle haussa des épaules et se força à afficher un sourire plus détendu. La retenue était effectivement le cadet de ses soucis. Recevoir une note du professeur Cooper qui l’informait des travaux qu’elle allait devoir effectuer pour payer les actions d’autres personnes était certes très désagréables, d’autant plus pour une fille comme elle qui n’en était pas coutumière, mais ça n’était qu’un détail à côté de tout le reste. « Y’a qu’Artemis pour râler pour si peu. » Le tacle était totalement gratuit, bien qu’aucune méchanceté ne se dégageait dans sa voix ; c’était après tout bel et bien ce qui avait le plus choqué le garçon. La question les avait divisés quelques instants, jusqu’à ce que l’expulsion de la serdaigle aux cheveux roses et de son compatriote de serpentard ne les ramène subitement à la dure réalité. « Ce qui m’énerve... c’est plutôt qu’on ait plus nos baguettes. C’est scandaleux qu’elle nous les ait retirées ! » Rien de mieux, pour se rabibocher avec quelqu’un, que de trouver un ennemi commun contre lequel se dresser. Elle n’évoquait pas directement les raisons qui avaient poussées la directrice à faire ce choix, c’était bien peu pertinent, et contre-productif. Elle avait fait assez de reproches à la gryffondor pour ne pas en rajouter un autre. Et après tout, ça n’était que la suite logique des évènements : elle leur interdisait la magie en dehors des cours, et à présent, elle leur ôtait tout moyen d’aller à l’encontre de ses décisions iniques. « Ma mère m’a dit qu’une procédure judiciaire a été engagée contre elle. J’espère que cette mégère va perdre son poste ! » Et tout reviendra à la normale.

Si son appétit était un peu restauré, Haley mangeait toutefois avec moins d’entrain que son amie. Moins d’entrain, ou moins de rage. Bien loin d’être apathique, elle était pourtant en proie à une forme de morne passivité ; cette petite dispute avec sa meilleure amie avait progressivement drainé toute énergie en elle et tenter de recoller les morceaux la laissait dans un état d’abattement certain. La nourriture lui semblait plus fade qu’à l’accoutumée, son jus de citrouille sans saveur. Du bout de sa fourchette, elle jouait distraitement avec les pommes sautées que contenaient son assiette, ruminant autant les aliments qu’elle mâchait que les reproches qu’elle s’adressait continuellement.

L’état des blessures de guerre de Rosalie prit de surprise la poufsouffle, qui se figea dans son mouvement, laissant sa main retomber mollement à côté de son assiette, la fourchette éparpillant son contenu dans l’écuelle. La culpabilité l’étreignit à nouveau, lui rappelant qu’elle avait été capable d’en vouloir à sa meilleure amie alors que tout lui montrait qu’elle était tout autant victime que coupable dans cette histoire saugrenue. Elle était partagée entre l’envie de rire lorsqu’elle clamait avec fierté qu’elle acceptait les risques de sa révolution et celle, plus moralisatrice, de lui reprocher tous les risques qu’elle avait pris. Et pour si peu de résultats en plus ! Les remontrances étaient toujours plus simples que les excuses. Les risque de la révolution, qu’elle disait. Un sourire zébra subrepticement son visage avant qu’elle ne reprenne son masque de fer. Sa voix était posée, presque neutre. L’on pourrait croire qu’elle lui demandait quel temps il allait faire dans la semaine à venir. « Je suis désolée... je ne savais pas que tu avais été blessée. J’aurai dû m’en douter. » Les voilà enfin. Elles arrivaient tard. Elles étaient difficiles à faire, mais elles étaient là.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyMar 23 Mar - 20:16



( i can be used as a bad example | HALEY ✿ ROSALIE )

Il y avait des raisons de rouspéter, évidemment : toute l’école avait écopé d’une retenue de trois heures, les masqués avaient récolté des heures de colle en plus, et les élèves n’avaient plus le droit à leur baguette, excepté dans les cours où l’enseignant en ferait la demande. C’était injuste et Rosalie savait, au fond d’elle, que si elle n’avait pas pris part à cette révolution — plus qu’y prendre part, elle l’avait même orchestrée en partie — elle serait au moins aussi outrée que sa meilleure amie de devoir récupérer les pots cassés par d’autres. Sauf qu’elle en avait fait partie et que, dans sa mauvaise foi enfantine, il était inconcevable qu’on puisse lui en vouloir réellement. Ce n’était pas elle qui avait lancé le sortilège qui avait tout fait basculer et qui avait poussé le professeur Kendrick à les coller, tous, absents comme présents. Elle, elle avait bien pris la menace au sérieux et avait obéi. D’autres s’étaient servis de l’opportunité qu’elle avait créée, avec Michaela, pour se montrer trop virulents à son goût. C’était plutôt à ces personnes-là qu’il fallait montrer son mécontentement. Haley mentionna le fait que ce n’était pas vraiment les trois heures de retenue qui l’irritaient et que seul Artemis était du genre à se plaindre pour si peu. Dépitée, la blonde enveloppa son plat d’une moue boudeuse. Non mais lui, il allait certainement refuser de lui parler pendant des jours entiers, voire plus ! Et il ne se préoccupait même pas de savoir comment elle allait ! Quel meilleur ami en carton, franchement. Un meilleur ami en carton qui lui manquait déjà terriblement alors qu’il l’évitait depuis moins d’une journée… Déjà, la Poufsouffle continuait en haussant un peu le ton pour dévoiler tout son agacement quant aux mesures prises par la directrice. Rosalie releva la tête, opinant vigoureusement aux mots de sa meilleure amie : oui, c’était scandaleux, merci de le reconnaître et de ne pas rejeter, encore une fois, la faute sur elle ! Elles protestaient justement parce qu’elles n’avaient pas le droit d’en faire usage comme d’habitude et elle, Appleton, elle décidait tout bonnement de supprimer les baguettes. C’était faire l’inverse de ce qu’elles revendiquaient, et ça énervait profondément la Gryffondor. Ou plutôt, ça le ferait, une fois que la honte et la culpabilité ne seraient plus que des lointains souvenirs. « Une procédure judiciaire ? Par qui ? » Sa mère ne lui avait rien dit de tel… mais peut-être parce qu’elle avait pris grand soin de ne rien lui écrire du tout entre hier et aujourd’hui. Ça arriverait suffisamment vite aux oreilles de Cassandre Guggenheim et la jeune fille n’était pas pressée. D’ailleurs, si certains parents étaient déjà au courant, peut-être que c’était le cas des siens… Décidément, tout était fait pour assombrir l’humeur de Rosa. « J’sais pas s’ils la vireront, mais au moins qu’ils nous rendent nos baguettes ! J’suis sûre qu’ils ont même pas le droit, il y a sûrement un truc dans le règlement qui doit ordonner qu’on puisse faire de la magie dans une école de magie. » C’était, malheureusement, bien loin d’être aussi simple, mais Rosalie n’avait pas fait un doctorat en droit et n’avait pas non plus passé ses jeunes années à lire des livres traitant du sujet : ça ne l’intéressait pas vraiment et ça avait l’air sacrément barbant, pour une ado de quatorze ans. Tout ce qu’elle savait avec certitude, c’était que le sentiment d’injustice était bien réel, tout comme celui de frustration. « J’suis pas v’nue à Poudlard pour étudier comme dans un collège de moldu » acheva-t-elle de rouspéter avant d’enfourner une grosse cuillerée de pâtes dans sa bouche. Au détail près qu’elle n’avait rien choisi du tout, c’était ses parents qui l’avaient inscrite. Enfin, même pas, c’était sa naissance qui l’avait inscrite toute seule. Elle n'avait jamais trop compris ce point de détail, mais elle était certaine d’avoir envie de faire de la magie et d’être dans une école magique, pas dans un collège comme ses copines de Skye. Alors, c’était naturel d’avoir sa baguette.

Toute la vigueur qu’elle mettait à écraser ses lasagnes, par dépit autant que par vexation, s’insuffla dans son ton quand Rosalie répliqua à Haley qu’elle avait été blessée, oui, mais que ça n’était rien de grave parce que, de toute façon, c’étaient ni plus ni moins les aléas d’une telle révolution. Juste histoire de lui rappeler que, elle, elle avait fait quelque chose contre l’injustice qui régnait à Poudlard, même si ça n’avait pas été le quelque chose le plus concluant de toute l’histoire. Son nez allait s’en souvenir longtemps, de cet épisode… L’infirmière l’avait tout réparé, juste avant que Marlon ne l’entraîne pour aller plaider la cause de Mika auprès de monsieur Armitage, mais le traumatisme était toujours présent et Rosa ne le touchait plus que du bout du doigt, vérifiant de temps en temps qu’il n’était plus douloureux. Elle n’en fit rien face à sa meilleure amie, gardant le peu de fierté qui lui restait. Oui, elle avait été blessée ; non, ils n’étaient pas venus s’inquiéter de son état, ni Haley, ni Artemis ; oui, elle leur en voulait ; mais non, elle ne dirait pas à quel point elle avait eu mal et continuerait de se montrer brave ! Ce qui aidait, c’était que, dans le feu de l’action, la douleur était passée au second plan et qu’elle n’avait pas tout de suite vécu le sang qui coulait de partout et la douleur dans tout son visage comme un horrible moment auquel il fallait survivre. Néanmoins… les voilà, les excuses. Certes, on avait l’impression qu’Haley commentait la météo et qu’elle était à des lieux d’être profondément impliquée dans son discours, mais elle avait tout de même prononcé ces mots sacrés que les adolescents un peu trop orgueilleux ont toujours du mal à faire sortir. « C’est pas grave… » soupira Rosalie en repoussant une mèche de cheveux derrière son oreille, presque gênée de recevoir ce qu’elle attendait pourtant depuis hier : de l’attention. C’était aussi qu’elle ne comptait pas s’excuser, elle, de son côté. S’excuser de quoi, par Merlin ? « La prochaine fois, tu sauras. » La prochaine fois, quelle prochaine fois ? Rosalie ne pensait pas déjà à remettre ça, c’était plus une façon de parler qu’autre chose. Du moins, il fallait l’espérer. Et puis une expression outrée effaça le petit sourire qui était entrain de naître : « Comment ça, tu aurais dû t’en douter ? Genre c’était sûr que j’allais me faire mal ? » Ses sourcils se froncèrent alors dans une moue presque vexée, même si, finalement, elle n’était plus si loin de juste glousser et rire de la situation incongrue dans laquelle elles étaient.

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptySam 27 Mar - 16:17

Lendemain de riz-volution.

‟ Rosa & Haley „


Comment avait-elle pu un seul instant en tenir rigueur à Rosalie ? Elle lui en avait voulu et l’avait ignorée pendant de longues heures, et tout ça pour quoi ? Pour rien. La retenue, elle s’en foutait, ou du moins, ça lui passera rapidement. Les baguettes ? Ça n’était pas plus du fait de la gryffondor que la punition collective décrétée par le professeur Kendrick. Elle n’aurait jamais dû lui en vouloir, bouder la jeune révolutionnaire était aussi puéril que de se pavaner devant des enseignants en lançant des sorts. Et puis, elle aurait pu convaincre sa meilleure amie de ne pas se lancer dans une telle entreprise, mais non, à la place, elle avait simplement décidé de faire la sourde oreille, se réfugiant dans la bibliothèque en connaissant ses projets. À présent, toute envie de lui reprocher quoi que ce soit s’était envolée. Elle était simplement contente de retrouver la compagnie de l’écossaise et de pouvoir se rabibocher avec elle. Et puisqu’elles avaient un ennemi commun en la personne de madame Appleton, elle n’avait aucun intérêt à continuer à lui faire la tête. « Je ne sais pas, ma mère ne m’en a pas dit plus. Je ne suis pas certaine qu’elle en ait le droit d’ailleurs, sinon ça fait bien longtemps qu’elle-même serait montée au créneau contre le retrait de nos baguettes et la punition collective ! » Mais à défaut de pouvoir elle-même prendre des mesures, elle devait se frotter les mains de satisfaction en voyant d’autres parents d’élèves le faire. Une procédure judiciaire contre un Appleton, c’est tout ce qu’une juge au magenmagot pouvait espérer d’un opposant politique. Et c’était peu de dire qu’elle avait très mal pris l’échec aux précédentes élections.

La jeune fille acquiesça vigoureusement de la tête à la mention du règlement. Si ça n’était pas le cas, c’était tout bonnement une erreur : enlever des baguettes dans une école de magie, un véritable comble ! Sûrement que personne n’avait pensé faire une telle chose jusqu’à très récemment, mais ils étaient prévenus maintenant, c’était impensable de ne pas empêcher le directeur de l’école de faire sa loi. Ils avaient pourtant des antécédents qui auraient dû leur mettre la puce à l’oreille. Étudier comme des moldus, ils n’y étaient pas encore totalement puisqu’ils avaient leurs baguettes dans les cours qui la nécessitaient, mais le sentiment d’injustice était tel qu’à l’instar de la gryffondor, Haley avait réellement l’impression qu’on lui avait définitivement enlevé tout moyen de faire de la magie. De là à dire qu’elle se sentait comme les nés-moldus sous la direction de Blackman, elle n’en était qu’à un pas. Aucune demi-mesure dans ses plaintes, ce qui leur arrivait ne pouvait qu’être la pire des sanctions, puisqu’elle la subissait elle-même ! « Après Blackman, on pourrait penser qu’ils aient pris des mesures pour éviter qu’un directeur ne prenne des décisions liberticides comme celle-là, mais il faut croire que c’est trop leur demander ! » Empreinte d’un ton légèrement mélodramatique, elle se plaisait, l’espace d’un instant, à être la voix des opprimés. On ne lui avait pourtant rien demandé et elle n’avait pas un tempérament assez flamboyant pour s’élever ouvertement contre la directrice, mais ça ne coûtait rien d’y rêver un peu. Quelque part, elle enviait le courage de Rosalie qui était capable de pénétrer baguette en main dans une salle bondée de professeur pour protester contre les décisions iniques de l’école. Heureusement qu’elle avait l’écossaise pour porter son imaginaire sur le terrain des histoires fantasques digne de plus célèbres œuvres littéraires de capes et d’épées. Que Beedle le Barde se méfie, il avait de la concurrence ! Cette idée, à peine excessive, tira un sourire à la poufsouffle ; un rictus mêlant fierté et amusement. Elle lui en avait voulue, mais au fond, elle était fière de pouvoir se dire que le mouvement de révolte, désormais connu de toute l’école, avait été lancé par sa meilleure amie. C’était un bel exploit tout de même ! Et s’il n’avait pas apporté que de bonnes choses, ça n’était sûrement que parce que d’autres personnes s’en étaient mêlées. Sans le message des anonymes indignés, elle était persuadée – ou voulait s’en persuader – que tout aurait été différent.

Les excuses avaient été présentées. Difficilement, il va sans dire, mais elles étaient tout de même là, exprimées verbalement. Un soupire de pardon plus tard, et Haley affichait un air plus détendu ; elle ne lui en voulait pas. Ou pas suffisamment pour que cet instant de discorde se transforme en une rancœur plus profonde. L’erreur avait été à moitié effacée, la leçon était retenue. Elle saura, pour la prochaine fois, qu’il ne faut pas ignorer la révolutionnaire malgré tous les reproches qu’elle pourrait bien lui trouver. La jeune fille hocha la tête en signe d’assentiment avec qu’elle n’intègre réellement les mots de son amie, la faisant violemment tiquer. « La prochaine fois ? Rosa, j’ai un terrain familial légèrement cardiaque, je ne suis pas certaine que mon cœur supporte d’apprendre que tu as été blessée dans une nouvelle révolution. Blessée, ou pire, expuslée ! » fit-elle d’un ton exagérément plaintif. Le demi-frère qu’elle n’avait jamais connu, issu des premières noces de sa mère, était en effet décédé d’une malformation cardiaque et sa génitrice n’était pas exempt de soucis sur ce point. Les guérisseurs de Sainte-Mangouste se débrouillaient extrêmement bien pour qu’elle n’ait pas à subir de conséquences néfastes des mariages trop souvent intra-familiaux qu’avaient connu ses aïeux, mais il n’en restait pas moins que chez les Strauss, le sujet était souvent source d’inquiétudes.

Tout semblait presque être revenu à la normale, du moins jusqu’à la protestation de la gryffondor. « Quoi ?! » Elle se recula sur son tabouret, redressant son dos d’un air révolté. Elle prenait très à cœur la vexation de son amie. « Non, c’est pas ce que je voulais dire ! » Il manquerait plus qu’elles se disputent sur un malentendu si tôt après s’être rabibochées. Un comble alors qu’il avait fallu tout le courage du monde à la jeune poufsouffle pour revenir vers elle et présenter des excuses. « Tu l’as dit toi-même, c’est les risques de la révolution ! On ne fait pas de baguette sans couper des arbres ! » se justifia-t-elle avec emphase, pointant sa fourchette en direction de Rosalie, presque comme si elle jaugeait l’intérêt de lui lancer un sort. Le bout de pomme sautée qui y était accroché retomba mollement dans l’assiette, ponctuant la déclaration d’Haley d’un « ploc » sonore.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyMar 30 Mar - 10:41



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Rosa en avait terriblement voulu à ses meilleurs amis de l’ignorer de la sorte depuis la fin de la conférence, hier. Elle en voulait encore à Artemis, d’ailleurs : lui, il n’avait même pas pris de ses nouvelles et continuait de la snober ! Ce n’était pas une vaine querelle pour savoir qui avait eu raison au cours de telle ou telle dispute, c’était bien plus grave que ça, il s’agissait de soutien et d’amitié et il n’était pas au rendez-vous. Peut-être que la blonde exagérait un petit peu et qu’elle se prenait pour le personnage principal d’une tragédie grecque, mais il n’empêche, elle était en colère contre le Serpentard qui n’avait pas daigné s’inquiéter de son état. Oui, pour la peine, elle ne partagerait plus ses Dragées Surprises avec lui jusqu’à la fin de l’année. C’était bien fait pour lui ! Sa rancoeur adolescente à l’encontre de sa meilleure amie, en revanche, commençait doucement à s’estomper. Elle avait fait le pas de venir la trouver à table — après la pire matinée de sa vie passée seule à errer dans le château comme une pestiférée soumise aux jugements des autres (au moins) — et les tensions s’apaisaient doucement. Se rendait-elle compte que Rosalie n’avait rien fait de si méchant ? Ses intentions, en tout cas, étaient nobles depuis le début. L’exécution laissait peut-être à désirer, mais il n’y avait que les imbéciles qui ne faisaient pas d’erreur… ou ceux qui ne faisaient rien qui ne faisaient pas d’erreur ? Il y avait un proverbe comme ça mais elle ne s’en souvenait plus. Toujours est-il qu’elle avait essayé, qu’elle n’avait pas brillamment réussi, mais que personne ne pouvait lui reprocher d’avoir sciemment voulu faire du mal à qui que ce soit. Et ça, elle y tenait ! On pouvait l’accuser de révolutionnaire ratée si ça leur chantait, mais pas de mauvaise personne. Aux dernières nouvelles, c’était la Directrice qui avait confisqué les baguettes de tout le monde, et Kendrick qui avait choisi de mettre la terre entière en retenue, pas elle ! Certes, ça découlait en partie de ses actes, mais pas non plus totalement : elle avait bien arrêté de faire de la magie dès que la voix de la professeure de Divination s’était élevée, et son seul tort, alors, avait été de chercher à retrouver Michaela. Ce n’était pas elle non plus qui avait attaqué le professeur Hatwell ou le monsieur Armitages : certains avaient profité de la panique alors que les deux Gryffondor avaient juste voulu exposer leurs revendications.

Au cœur de tout ça se dessinait un ennemi commun en la personne d’Evelyn Appleton. C’était sa manière de diriger Poudlard qui avait conduit quelques adolescents un peu plus téméraires que les autres à protester contre les restrictions et c’était elle, encore, qui avait choisi l’oppression en guise de réponse ! Plutôt que d’écouter ses élèves, elle fronçait les sourcils de mécontentement et punissait à tour de bras. C’était la pire. Bon, peut-être pas pire que Blackman vu ce que certains racontaient de lui, mais la pire quand même ! Rosa hocha la tête d’approbation : ils étaient pas fichus de mettre un bon directeur à la tête de Poudlard, c’était dingue quand même. « La mienne était pas ravie non plus. Je crois qu’ils aiment pas beaucoup Appleton, de ce côté-là de ma famille. » En même temps, l’inverse aurait été étonnant pour des adultes aux idées aussi étriquées que les leurs. Si la blonde ne saisissait pas totalement tous les aspects politiques de ce que défendaient les Guggenheim, il suffisait qu’elle passe dix minutes avec les jumeaux pour se rendre compte que ça n’était pas du tout sa tasse de thé. Il y avait une nuance entre ce qu’elle pensait des mesures injustes de la Directrice et ce que voulaient sa famille maternelle pour la société sorcière. « Ils sont trop nuls… et ils nous laissent comme ça, personne va donc prendre des mesures ? Heureusement qu’il y a quelqu’un qui porte plainte ! » poursuivit-elle après avoir avalé ses pâtes. Peut-être que si elle avait connu l’identité de ceux qui traînaient Appleton en justice, elle se serait ravisée. Ou peut-être pas, égoïstement concentrée sur le fait qu’elle voulait récupérer sa baguette magique, se fichant pas mal du reste. La géopolitique c’était pas vraiment sa tasse de thé.

Des excuses furent formulées et la tension diminua encore d’un cran pour disparaître totalement, en ce qui concernait Rosalie du moins. Elle se montrait toujours un peu boudeuse, mais c’était plus pour la forme que parce qu’elle vibrait encore vraiment d’une rancune quelconque à l’encontre de la Poufsouffle. Le sens des priorités de sa meilleure amie était tout de même fascinant : selon la blessure en question, c’était pas dit que se faire expulser soit franchement pire, mais soit. « Ça va, » fit-elle en roulant des yeux. « je disais ça comme ça, je compte pas refaire la même chose demain. » Oh que non ! Elle avait été vaccinée des mauvaises idées pour au moins… fiou, une éternité. Une éternité à l’échelle des adolescents, donc pas bien longtemps en réalité. C’était bien loin des préoccupations de la blonde pour l’instant, mais qui savait de quoi l’avenir était fait ? Pas elle, quand bien même elle essayait de le faire croire tout en tâchant désespérément de retrouver ce don qui avait accompagné son enfance. Une expression offusquée effaça cependant rapidement tout le reste alors qu’Haley sous-entendait qu’il était évident que Rosalie allait se blesser dès lors qu’elle avait mentionné le projet de révolution. Ben comment ça ! C’était vexant dis donc. Du moins, ça aurait pu l’être, mais la Gryffondor était trop contente de retrouver sa meilleure copine pour vraiment en être chiffonnée. Le grand air outré qu’afficha Haley eut raison de ses talents de comédienne et son mécontentement s’affaissa pour laisser place à un sourire rapidement suivi d’un gloussement, puis d’un deuxième. « J’rigole ! C’est vrai que j’ai dit ça. Les risques c’est les risques ! » conclut-elle avec une pointe d’emphase, fourrant un peu d’épinards dans sa bouche au moment où la fourchette de la Poufsouffle laissait tomber un bout de quelque chose dans un ploc sonore. Un nouveau gloussement manqua de l’étrangler, cette fois-ci. Rosa toussota de longues secondes, le visage rougit par l’effort, soulageant finalement sa gorge avec une grande gorgée d’eau. « Tu crois qu’Arte il va faire la tronche longtemps ? » demanda-t-elle finalement, quand son souffle fut revenu à la normale, que ses joues perdirent du rouge étouffement qui s’était emparé d’elles, et alors qu’un petit silence calme les enveloppait.

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptySam 10 Avr - 15:53

Lendemain de riz-volution.

‟ Rosa & Haley „


Haley savoura cette sensation de revenir peu à peu à la normale et de retrouver sa meilleure amie. De leur querelle et du silence opiniâtre qu’elle avait accordée à la gryffondor pendant toute la matinée, il ne restait désormais plus grand-chose ; un désagréable souvenir, quelques regards un peu gênés et, certes, une certaine anxiété à l’idée de réanimer une forme d’animosité par une quelconque maladresse. Mais pour l’heure, tout semblait aller pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Ou presque. L’idylle amicale n’était pas totalement restaurée, mais elle était en bonne voie. La poufsouffle avait enfin osé revenir parler à Rosalie, présentant des excuses, pourtant nécessaires, la mort dans l’âme. Une trop grande fierté qui aurait pu lui couter chère mais dont elle était finalement parvenue à maîtriser, non sans chercher à rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Son regard se perdit quelques instants au niveau de la table des professeurs, encore très clairsemée – il était rare que tous les enseignants se retrouvent ensemble pour manger en même temps à midi – pour finalement s’arrêter sur le fauteuil traditionnellement réservé à la directrice. C’était à cause d’elle. C’était de sa faute et non pas celle des adolescentes masquées.

La jeune fille opina du chef lorsque son amie confirma que sa propre mère n’était pas une grande admiratrice d’Evelyn Appleton. Son hochement de tête était tant une confirmation du fait qu’elle se doutait que les Guggenheim aient une position similaire à celle des Strauss qu’une forme d’approbation. En bonne fille modèle qu’elle était, elle se laissait pleinement porter par les idées de ses géniteurs et agissait par mimétisme, reproduisant leurs paroles véhémentes à l’encontre de l’épouse du ministre de la magie. C’était tout particulièrement facile de le faire compte tenue des circonstances, et puisque les deux adolescentes avaient tacitement convenu que la directrice Appleton était un magnifique coupable sur lequel faire peser les conséquences de la révolution ratée, elle aurait tort de s’en priver. « Il ne doit plus y avoir grand monde qui l’apprécie maintenant... même les nés-moldus doivent l’avoir mauvaise. Ils ont déjà été privés de baguette magique il y a quelques années, et ça recommence ! » Les circonstances étaient différentes, et la privation de baguette n’était pas du même ordre, mais ça n’était qu’un petit détail, n’est-ce pas ?

La poufsouffle soupira de satisfaction en apprenant que l’écossaise ne prévoyait pas une autre révolution pour bientôt. Voilà qui était plus sage ! Et puisqu’elles étaient désormais d’accord sur le fait qu’il valait mieux se montrer discrète les semaines à venir – il ne s’agirait pas de se faire expulser de l’école comme les deux élèves de sixième année – elles pouvaient passer à autre chose et oublier les quelques heures passées à se bouder, ou plutôt qu’elle avait passé à ignorer sa meilleure amie. Une histoire déjà ancienne qui menaça, un bref instant, de redevenir actualité ; c’était du moins le risque qu’Haley voyait poindre, laissant la panique prendre le dessus alors qu’elle justifiait ses propos avec grandiloquence. Elle fronça les sourcils d’un air irrité, quoiqu’un peu théâtral, en observant son amie glousser. Gloussement qui se mua quelques instants plus tard en étranglement, accentuant le plissement des yeux de l’anglaise, qui n’appréciait que moyennement de ne pas comprendre la raison de ce rire. Son visage se fendit pourtant d’un sourire après quelques instants d’observation circonspecte ; elle préférait voir Rosalie ainsi que fâchée contre elle.

Lorsque la gryffondor daigna reprendre son calme, ce fut pour évoquer le troisième membre de leur trio qui demeurait aux abonnés absents. Quelque part, elle était soulagée de savoir que lui aussi en avait voulu à la jeune révolutionnaire, et elle était également un peu rassurée de voir qu’elle était la première à revenir vers elle ; elle n’aurait pas supporté être le dernier chainon à revenir à sa place. « J’espère bien que non ! » répondit-elle d’un ton ferme. « Je déteste quand vous vous faites la tête ! » Et Merlin sait que c’était arrivé à de bien trop nombreuses reprises au goût de la jeune poufsouffle. Lorsqu’ils se disputaient, elle avait la très désagréable impression d’être entraîné dans une tempête infernale et d’être forcée de choisir son camp. Naturellement, la balance penchait toujours un peu plus vers la gryffondor, mais elle passait tout de même beaucoup de temps et, surtout, beaucoup d’énergie à aller de l’un à l’autre en les suppliant de cesser leurs enfantillages. Ce ballet interminable était épuisant et la déconcentrait dans son travail, chose qu’elle ne supportait que très peu ! S’ils n’étaient pas ses seuls vrais amis – ses meilleurs amis – cela fait bien longtemps qu’elle les aurait laissé se débrouiller tout seuls. « Il va bien arrêter de bouder un moment ou l’autre... » fit-elle, tant pour rassurer son amie qu’elle-même. Il pouvait être buté, mais pas au point d’en vouloir indéfiniment à l’écossaise. Il avait eu l’air réellement inquiet lorsqu’elle lui avait annoncé qui se cachait derrière les trouble-fêtes masqués. « Ça lui passera, une fois qu’il aura digéré l’idée d’avoir une retenue. Et puis, ça va : il peut pas se plaindre avec sa retenue, son groupe n’est pas trop mal et il a le professeur Moon. Ça aurait pu être bien pire. » Elle plaignait tout particulièrement les pauvres élèves qui avaient écopés d’une retenue avec le professeur Thorstein. La double peine : une retenue inique sous la surveillance d’un enseignant pour le moins... strict. En soit, Haley aimait bien mademoiselle Thorstein ; avec elle, les choses étaient ordonnées et la classe bien tenue. Un cadre idéal pour travailler correctement. Mais il fallait se rendre à l’évidence : si ses cours étaient rarement le théâtre des puériles bêtises adolescentes, c’était bien parce qu’elle faisait montre d’une main de fer. Et nul gant de velours pour en adoucir la prise. Mais heureusement, aucun d’eux n’avaient écopés de trois heures en sa compagnie. « Il s’inquiétait pour toi, hier. » ajouta-t-elle d’une voix plus douce que précédemment. Tout borné qu’il était, il n’en restait pas moins le meilleur ami de Rosalie.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyMar 13 Avr - 11:49



( i can be used as a bad example | HALEY ✿ ROSALIE )

Si on avait posé la question à Rosalie, celle-ci aurait répondu sans hésiter qu’elle se sentait plus proche de sa famille paternelle et qu’elle préférait vivre le restant de ses jours avec son père plutôt que de suivre sa mère et les siens. Malgré tout, elle restait une enfant gâtée pour qui l’amour de ses parents comptait plus que tout, et aussi forts soient ses désaccords avec sa génitrice, elle n’en restait pas moins celle qu’elle appelait maman. Alors, oui, les remarques racistes et les idéaux étriqués des Guggenheim étaient, fort heureusement, contrebalancés par la tolérance et la bienveillance des Dawley, avec lesquels Rosa passait la majeure partie de son année, mais les critiques maternelles à l’égard du pouvoir en place avaient tout de même fait leur bonhomme de chemin, aidées en cela par les récents événements qui désignaient tous Appleton comme une coupable idéale pour les rancoeurs adolescentes qui agitaient la jeune fille. Peut-être que dans quelques jours, tout changerait, suivant la réaction de sa mère et les punitions dont elle allait écoper, mais pour l’instant, elle hochait vigoureusement la tête aux propos de sa meilleure amie. Haley était issue d’un milieu relativement similaire au sien et les deux familles des adolescentes s’entendaient à merveille. Enfin, pour le côté maternel de Rosalie. La Poufsouffle n’avait pas assisté au divorce de ses parents et ceux-ci partageaient l’alignement politique des Guggenheim. Chose que la Gryffondor comprenait vaguement, retenant surtout qu’on encourageait son amitié avec Haley et que cela lui convenait tout à fait égoïstement. Finalement, peut-être que, dans tout ça, Cassandre Guggenheim n’allait pas punir sa fille unique : elle s’était dressée contre Appleton et c’était bien ce qu’elle voulait, non ? Ah, la naïveté… « Mais grave… Elle s’attaque à tout l’monde en faisant ça. » Est-ce que du coup, tout le monde n’avait pas intérêt à se soulever contre sa tyrannie ? Comme quoi, malgré la fin tragique de la précédente révolution, les idées contestataires de la blonde n’étaient pas totalement mortes et enterrées.

Rosalie rassura pourtant Haley : plus de révolution pour l’instant et avant un bon moment. Une petite voix lui souffla tout de même que si Michaela débarquait dans une semaine dans leur dortoir en brandissant une nouvelle cause contre laquelle se battre… eh bien, la Gryffondor ne serait pas la dernière à la suivre. Elle qui n’appréciait guère cette intrusion constellée de taches de rousseur en début d’année — une invasion sur son territoire, même ! — qui ne faisait que lui reprocher son manque flagrant d’ordre et de rangement, il fallait bien reconnaître que les choses avaient changé et qu’elle s’était faite une nouvelle copine, si ce n’était une nouvelle amie. Haley et Artemis restaient la crème de la crème, évidemment, ceux avec lesquels elle irait envers et contre tous, mais elle éprouvait une joie toute particulière à l’idée de s’être fait une nouvelle alliée et repensa à la conversation digne des plus grandes commères qu’elles avaient eue, quelques jours plus tôt. Oui, quelque chose lui soufflait qu’elles n’en avaient pas terminé. L’air outré de sa meilleure amie acheva les gloussements de se transformer en un véritable rire et balaya définitivement les dernières traces de rancune. C’était tout oublié, tout pardonné.

Il ne restait plus qu’Artemis qui tirait encore la tronche dans un coin du château. Ses rires s’estompèrent pour laisser place à une nouvelle moue boudeuse mais qui n’était en rien dirigée contre la Poufsouffle, bien au contraire. Retournant massacrer ses lasagnes, Rosa hocha de nouveau la tête, mais avec plus de difficultés. Non, elle n’aimait pas quand elle et son meilleur ami se faisaient la tête, ça non. Mais il était hyper nul à lui en vouloir pour quelque chose qui n’était pas entièrement sa faute. Et si Haley avait eu la décence et la gentillesse de venir la trouver pour s’excuser de son ignorance, lui n’était pas là. Merlin seul savait où il était, d’ailleurs ! À croire qu’il avait fui tous les recoins du château où il serait susceptible de croiser Rosalie. « Il a intérêt parce que moi j’le boude à vie sinon » grogna-t-elle avec conviction. Comme si c’était possible. Ils étaient incapables de ne plus se parler, ils avaient trop besoin de l’égoïsme de l’autre pour que le leur s’épanouisse. Leur relation était étrange, à tous les deux. À tous les trois encore plus. Trois gamins égoïstes et capricieux, enfants uniques qui voulaient tout pour eux, capables de vouloir, pour une fois, partager avec quelqu’un d’autre. Il fallait dire qu’ils avaient trouvé un équilibre bien particulier, mais qui fonctionnait, quand bien même il devait passer par quelques phases de chaos pour réussir à se maintenir. C’était une façon bien à eux de se montrer leur attachement. La blonde roula des yeux quand Haley supposa que le serpentard finirait de faire la tête une fois qu’il se serait fait à l’idée d’avoir une retenue. « Si ça peut le rassurer, qu’il se dise que moi j’suis collée trois heures tous les samedi et dimanche de ce mois-ci. À côté, lui, c’est rien du tout. » Préoccupée par ses propres heures de colles, il était vrai que Rosa ne s’était pas vraiment intéressée à celles des autres. « Tu es avec qui toi ? » demanda-t-elle à la Poufsouffle, terminant enfin son assiette, d’un meilleur appétit qu’au commencement. Maintenant qu’elle était réconciliée avec elle, une partie de la jeune fille se sentait bien mieux. Il lui faudrait encore se rabibocher avec Artemis pour qu'elle se sente parfaitement bien, cependant. Alors que son appétit se dirigeait vers un cheesecake saupoudré de coulis de framboises, Haley la coupa dans son élan, ajoutant d’une voix douce que le garçon qui jouait les absents s’était inquiété pour la Gryffondor, lors des événements de la veille. « C’est toi qui le dit » répliqua-t-elle avec une mauvaise foi empreinte d’un certain caprice. Elle ne voulait pas l’entendre de la bouche de sa meilleure amie. Elle voulait l’entendre de celle d’Artemis. Est-ce que c’était trop demandé ? Elle attrapa l’assiette où se trouvait la part de gâteau qui la faisait saliver et resta un instant silencieuse alors qu’elle en mâchonnait une bouchée. « Mais, ‘fin, si tu le dis… » consentit-elle enfin à rajouter, laissant une porte entrouverte pour une future réconciliation avec le Serpentard. Si elles parvenaient à lui mettre la main dessus, ce qui semblait être plus que compliqué.

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptySam 17 Avr - 19:16

Lendemain de riz-volution.

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L’ambiance générale dans laquelle était plongée l’école allait de mal en pis et il n’était guère surprenant de voir comment une révolte voulue par deux adolescentes d’à peine quatorze ans avaient pu dégénérer en un évènement si important. En réalité, c’était même un miracle qu’il n’y ait pas eu des conséquences bien pires. Aucun blessé grave n’était – à sa connaissance – à déplorer, au pire quelques nez ou chevilles cassés. Poudlard avait connu de plus grands drames et en était trop souvent le théâtre pour prendre à la légère les prémices de nouveaux troubles. Sûrement était-ce pour ça que des adultes n’avaient pas hésité à entamer quelque procédure judiciaire à l’encontre d’Evelyn Appleton. Évidemment, ses parents s’en frottaient les mains de satisfaction, particulièrement sa mère, de même que les Guggenheim. La joie que devait avoir sa génitrice de voir la femme de son opposant politique en proie à des troubles à l’intérieur comme à l’extérieur de l’école était sans nulle doute grande, mais pas assez toutefois pour que sa fille lui explique en détail les tenants et aboutissants desdits troubles. L’amitié qu’elle entretenait avec Rosalie faisait l’objet d’un assentiment parental qu’elle ne voudrait pour rien au monde voir ébranlé. Or, les révolutions avaient comme principal souci de difficilement se conjuguer avec le respect des règlements et la poufsouffle était certaine que ses géniteurs n’apprécieraient pas d’apprendre qu’elle était, même indirectement, liée à cette histoire. Malheureusement pour eux, à trop critiquer la directrice, Haley risquait bien finir par se voir pousser, à son tour, quelques ailes de révolutionnaires. Ou pire, revigorer celles de sa meilleure amie, quand bien même celle-ci la rassura sur le fait qu’elle ne comptait pas réitérer de sitôt.

À présent qu’elles étaient à nouveau réconciliées, il ne manquait plus qu’une personne pour parfaire le trio. Une absence qui se faisait trop présente, celle d’Artemis. Confiante, l’anglaise tentait de rassurer son amie sur le fait que, tout comme elle, il ne tarderait pas à revenir. Peut-être qu’il allait lui falloir un peu plus de temps – il était beaucoup trop buté ce garçon – mais elle n’avait aucun doute quant au fait qu’il ne pouvait pas tourner définitivement le dos à la gryffondor. « Hors de question que ça arrive ! S’il faut que je l’ensorcelle pour qu’il arrête de bouder, je le ferai, mais vous n’avez pas intérêt à vous faire la tête indéfiniment ! » Heureusement pour le serpentard, et au grand damne de la jeune fille, elle risquait d’avoir un peu de mal à faire quoi que ce soit sans sa baguette. Il lui faudrait attendre qu’il daigne revenir de lui-même, sûrement en râlant à cause de ses heures de retenue.

Haley connaissait presque par cœur l’intégralité du panneau d’affichage qui détaillait les différents groupes de retenue tant elle l’avait parcouru en long, en large et en travers. Par habitude, d’abord, parce que des informations importantes pouvaient parfois y figurer et qu’elle ne voulait pas prendre le risque de louper l’annonce d’un concours ou d’une conférence quelconque, mais aussi par souci de commérage. « Je suis avec le professeur Cooper. Et ta corévolutionnaire, Michaela, est dans mon groupe d’ailleurs. » Elle entretenait – injustement – à l’égard de cette dernière une légère rancœur. La poufsouffle avait l’impression de s’être fait momentanément voler la place par celle-ci, quand bien-même c’était elle, et non la benjamine des élèves de quatrième année, qui avait décidé de ne pas venir grossir leurs rangs de contestataires masqués. Gardant toutefois secrète ses petites jalousies d’adolescente, elle se fendit d’un sourire complice tout en renchérissant. « Et devine qui d’autre sera à cette retenue ? » Tel un prestidigitateur, elle laissa quelques instants le silence planer. Ne manquait plus qu’un roulement de tambour – que son esprit avait d’ores et déjà imaginé – pour qu’elle ait l’impression d’instaurer un suspens insoutenable pour Rosalie. « Blaze Mansfield ! » Elle savait que la gryffondor nourrissait un certain béguin pour le serdaigle et ne pouvait donc passer à côté de l’occasion de la taquiner un peu à ce sujet.

Malheureusement, les réjouissances étaient de courtes durées, l’écossaise osant douter des paroles rassurantes de la poufsouffle. Elle afficha un air renfrogné et sauça un dernier bout de pain, laissant son assiette presque aussi brillante que si un elfe de maison était venu la nettoyer pour elle. « Évidemment que je le dis ! C’est d’ailleurs la première chose à laquelle il a pensé ! » renchérit-elle avec conviction. « Même en sachant que tu étais derrière cette révolution. » Il avait également râlé bien entendu – l’inverse eut été étonnant – mais il s’était en premier lieu préoccupé de l’état de Rosalie, et c’était le plus important. Le reste n’était que détails relativement négligeables et ça n’était de toute manière pas le moment d’en parler à l’écossaise. « Alors vous avez intérêt d’arrêter de jouer les enfants capricieux tous les deux, et vous reparler comme avant ! » Sans laisser la moindre chance à son interlocutrice de protester, elle dodelina du chef tout en reprenant d’un ton ferme : « Oui, j’ai bien dit tous les deux. Je sais qu’il se plaint pour un rien, trois heures de retenue ça n’est pas si grave, mais jusqu’à preuve du contraire, si tu as plus d’heures de retenue que lui, ça n’est pas totalement sans raison. » Elles étaient loin culpabilité et anxiété maladive. Désormais, Haley reprenait du poil de la bête et sermonnait sa meilleure amie comme le ferait une mère avec son enfant. L’idée qu’ils puissent mutuellement refuser de se parler à vie faisait naître en elle un sentiment de panique qu’elle ne parvenait à refouler qu’à grand renfort de paroles grandiloquentes. Si elle prenait un tant soit peu de temps pour réfléchir à la question, nul doute que l’évidence s’imposerait à elle ; jamais ces histoires de révolutions et de sanctions disciplinaires injustes ne pourraient indéfiniment brouiller ses deux meilleurs amis. Mais elle ne le voyait pas, l’exagération propre aux adolescents prenant le dessus sur la raison. Et par Merlin, qu’est-ce que c’était agréable de lâcher prise et de s’énerver un bon coup !
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyVen 23 Avr - 12:10



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Comment Rosalie était-elle censée comprendre que les enjeux dépassaient le simple cadre de ce collège ? La jeune fille était une enfant unique — enfin… ça, c’était encore le cas avant que ce demi-frère râleur ne vienne prendre trop de place pour chouiner dans les jupes de son père — et, de ce fait, était habituée à ce que le monde entier tourne autour de sa petite personne. Même l’indifférence maternelle n’avait pas réussi à ébranler cette certitude avec les années : sa mère restait la sienne, celle de personne d’autre, et même si Cassandre Guggenheim ne lui accordait pas toute l’attention qu’elle méritait, elle n’en accordait qu’à elle seule et c’était tout. Tout serait encore plus simple si seulement la blonde pouvait de nouveau voir... Elle n’avait, là non plus, pas la moindre idée de ce dans quoi sa mère serait prête à la plonger si son don de voyance redevenait ce qu’il avait un jour été — à savoir, existant, bel et bien réel et non pas soumis aux mensonges plus ou moins bien ficelés d’une adolescente en manque de reconnaissance. Dans ce mic-mac politique, la Gryffondor ne parvenait donc à voir que certaines choses : on leur avait interdit de faire de la magie, eux, des sorciers !, on avait confisqué les baguettes de tout le monde suite à la révolution de quelques uns et la Directrice était un monstre sans pitié qui se fichait pas mal du bien-être de ses élèves. Elle n’avait pas connu Blackman ni partagé les terreurs d’une partie de ses camarades. À ses yeux, il n’y avait que l’injustice du moment. Et puis, d’un autre côté, elle savait que les Guggenheim ne portaient pas les Appleton dans leur cœur, ils avaient suffisamment descendu le mari et la femme l’été dernier pour qu’elle s’en souvienne, alors son inconscient espérait peut-être qu’en descendant Evelyn Appleton, le courroux maternel serait moins dramatique. « Oh mais attends tu parlais d’un procès… ils vont pas nous faire témoigner, hein ? » couina la blonde, brusquement préoccupée par les tenants et aboutissants de la justice. Un procès contre une directrice, est-ce que ça voulait dire qu’on allait faire venir les élèves à la barre ? Non, plutôt les professeurs… Hein ? Non pas que se retrouver avec des yeux braqués sur elle lui fasse peur, loin de là, c’était plutôt qu’elle était identifiée comme l’une des coupables de la veille, et elle ne voulait pas qu’un procès contre une autre se retrouve le sien à elle.

Heureusement que, dans tout ça, elle s’était réconciliée avec sa meilleure amie. Ne restait plus qu’une seule ombre au tableau — si elle écartait les heures de retenue, le fait que sa mère allait probablement la punir, le fait que son père risquait d’être déçu, qu’ils n’avaient plus de baguettes et que tout le château lui en voulait sûrement terriblement — celle de la rancune de son meilleur ami. Artemis était doué pour bouder, au moins autant que Rosalie, et cette dernière lui en voulait particulièrement tout en ne souhaitant qu’une chose, qu’ils se reparlent comme si de rien n’était. C’était ce que Haley souhaitait aussi, non, plutôt ce qu’elle ordonnait mais, par principe, la jeune fille conserva sa moue vexée. « Ouais ben c’est à lui qu’il faut le dire j’te signale. » Elle était une victime dans toute cette histoire, fallait-il encore le rappeler ? En réalité, ça ne faisait que depuis hier qu’ils ne s’adressaient pas la parole et ils ne s’étaient même pas croisés, donc la dispute n’était même pas totalement entérinée. Néanmoins Rosalie était terriblement offensée : elle avait été à l’infirmerie et ni Artemis, ni Haley mais puisqu’elles étaient là, c’était oublié, n’étaient venus vérifier si elle était encore en vie. Et ça, ça lui faisait mal à son petit cœur déjà bien malmené par les derniers événements.

La direction de Poudlard avait été plus que réactive depuis hier après-midi et la fin de la révolution aux allures de guerre civile — ce qui ne laissait guère d’espoirs à Rosalie pour croire que sa famille ne serait pas au courant rapidement de ses déboires — et les groupes de retenue étaient déjà affichés sur le panneau du hall d’entrée. Ainsi, tous pouvaient savoir avec qui ils allaient passer trois heures au cours du mois à venir. Rosalie ne se souvenait plus trop de son groupe : aucun nom n’avait marqué son esprit, mais Haley, elle, était capable de lui réciter chacun de ses codétenus. « La chance… t’es avec Mika. J’crois que j’ai personne de cool dans mon groupe. Cooper c’est la prof d’Arithmancie ? » Savoir que sa meilleure amie allait être en retenue avec une de ses copines à elle lui laissa un goût amer, celui d’une jalousie toute adolescente. Pourquoi est-ce qu’elle avait aussi peu de chance ? Et la Poufsouffle ne s’arrêta pas là. Son ton poussa la blonde à relever les yeux vers elle, tandis qu’elle annonçait, d’un ton théâtral, être également en retenue avec… Blaze. « Mais nooooon » souffla Rosalie. Pourquoi est-ce qu’elles ne pouvaient pas échanger de place ? Le sort s’acharnait à lui faire regretter chaque seconde. « Pffff t’as trop de chance » soupira-telle, un air rêveur s’emparant déjà de ses traits alors qu’elle pensait au Serdaigle et à la manière dont ses sourires narquois réussissaient à la faire rougir.

Malgré tout, ses pensées ne parvenaient pas à rester éloigner plus longtemps de son meilleur ami. Est-ce que vraiment il s’inquiétait pour Rosalie ? Est-ce que vraiment il allait venir lui reparler un jour ? Haley en était convaincue, en tout cas, et rassura sa meilleure amie en lui réaffirmant que Artemis avait dit tout ça. Rosa n’eut pas le temps de protester, ni même de grommeler quelque chose, rien : la Poufsouffle ne lui laissa pas le temps d’en placer une, poursuivant d’un ton qui se faisait plus sévère à chaque seconde, comme si elle réprimandait un enfant et non pas sa meilleure amie. Ce qui, certes, parfois, était un peu le cas. Et elle osait dire que c’était de sa faute ! Scandalisée, Rosalie plongea une moue boudeuse en direction de son gâteau. Elle avait les pires meilleurs amis de la terre. Quelques secondes furent cependant suffisantes pour que sa fierté adolescente parvienne à prendre un petit peu de recul, juste un tout petit peu. « Ça va, c’est bon, j’irais le voir dans la journée » marmonna-t-elle d’un ton qui n’avait rien de très joyeux ni de très fier. Il allait la faire galérer, elle le savait avant même de poser les yeux sur son visage de Serpentard rusé et particulièrement rancunier. « Tu viendras avec moi ? Si on allait dans le parc avant ? » Oui, elle repoussait l’échéance, mais en même temps, elle n’était pas pressée de se prendre les remontrances de Artemis en pleine figure et de devoir faire amende honorable.

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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyMar 25 Mai - 17:06

Lendemain de riz-volution.

‟ Rosa & Haley „


La jeune poufsouffle resta quelques instants muette, interdite, incapable qu’elle était de répondre à la question de son amie et encore plus de comprendre pourquoi, tout d’un coup, elle semblait si paniquée. Puis, peu à peu, l’idée fit son petit bonhomme de chemin dans son esprit. S’ils comptaient faire témoigner des élèves, qui seraient les heureux – ou malheureux selon la perception que l’on en avait – élus ? Allait-on seulement s’intéresser à l’avis d’élèves qui, jusque-là, demeuraient une variable négligeable de l’équation pédagogique et politique du couple Appleton ? C’était pourtant bien là l’un des griefs que beaucoup pourraient faire à la directrice ; ne pas écouter assez les étudiants et leur imposer des mesures injustifiées et scandaleuses... mais si les adultes n’agissaient que dans le but d’avancer leurs pions en politiques et que l’outrage subi par les juvéniles habitants de Poudlard n’était qu’un prétexte, alors il ne serait guère étonnant qu’ils soient évincés du procès. Haley n’était pas réellement capable de savoir ce qui était le mieux ; les laisser parler, donner leur avis sur la question – comme Rosalie avait déjà tenté, en vain, de le faire, et empirant ainsi la situation – ou valait-il mieux laisser leurs aînés prendre les choses en main ? « Je ne sais pas. » répondit-elle finalement, plantant à nouveau sa fourchette dans un plat qui, bien que savoureux, la laissait relativement désintéressée. Elle avait bien d’autres préoccupations et était, en tout état de cause, habituée à manger des mets méticuleusement préparés par les elfes de maison. L’émerveillement enfantin qu’avait été la découverte de Poudlard, lors de sa première année, était désormais bien loin. Aujourd’hui, elle s’intéressait à plus grandiose que quelques bons petits plats et autres sortilèges élégants qui jalonnaient les couloirs du château. Il lui fallait plus pour satisfaire son ambition dévorante, son envie d’aller plus en avant dans les découvertes et réussites. Le procès avait ceci d’intéressant qu’il était inédit dans la vie de la jeune anglaise. Un évènement nouveau qui, peut-être, entrerait dans les mémoires de l’histoire de Poudlard, si ce n’était du pan magique de la Grande-Bretagne. « J’espère qu’on aura notre mot à dire ! » lâcha-t-elle avec conviction, un brin d’excitation dans la voix. « Si nous ne pouvons pas le faire, qui le fera à notre place ? Les professeurs ? Ceux-là même qui nous ont tous injustement mis en retenue ? » À l’écouter, l’on pourrait presque croire qu’elle préparait déjà un réquisitoire contre Evelyn Appleton. Le ton était donné ; Haley n’était pas fille de juge pour rien, et quand bien même elle n’était pas celle qui donnerait le verdict final, elle se plaisait déjà à s’imaginer prononcer l’irrévocable sanction que méritait la femme qui avait osé leur retirer baguettes et liberté ! La politique la dépassait – et de loin, n’étant habitée que par les idées et propos tenus par ses géniteurs, sans les faire siens – mais dès lors qu’il était question de son confort personnel, elle se sentait beaucoup plus investie.

Les sanctions qui étaient tombées après la petite révolution de la veille étaient scandaleuses aux yeux d’une jeune sorcière en devenir qui ne percevait que son intérêt propre. Mais les décisions de la direction n’étaient pas les seules conséquences de la conférence ; une autre, toute aussi importante pour elle, dardait son ombre sur le quotidien tranquille de la poufsouffle. Ses deux meilleurs amis, qui refusaient de se parler parce que trop fiers pour passer outre les désagréments sans bouder un peu avant, la peinaient. « Je n’y manquerai pas ! Vous me faites ça à chaque fois, tous les deux. » Elle avait du mal à cacher un sourire naissant. En réalité, s’ils se boudaient, c’était chose tout à fait normale et évidemment passagère. Ils n’en étaient pas à leur coup d’essai et elle s’était accoutumée à l’idée de devoir jouer les voix de la raison, tentant inutilement de les rabibocher, car au fond, ils n’avaient pas besoin d’elle pour ça. Ils savaient très bien se bouder, mais ils se retrouvaient toujours au bout d’un moment. Expression vivante de leurs égoïsmes puérils respectifs, ils étaient trop dépendants l’un de l’autre... et Haley trop d’eux, incapable de se passer de ce trio, parfois discordant, mais savamment constitué.

Si Artemis râlait à l’idée d’être en retenue alors qu’il n’était responsable d’aucune exaction, la jeune anglaise n’y voyait là qu’un désagrément bien insignifiant à côté de la confiscation des baguettes. Et qui disait retenue collective disait retenue en groupe, et l’espoir que les trois amis soient dans le même groupe l’avait habitée, jusqu’à ce que soit affiché la répartition des sentences. Elle n’était ni avec le serpentard, ni avec la gryffondor. Ses yeux n’avaient eu de cesse de chercher les groupes respectifs de ses camarades, sans savoir s’il était préférable qu’ils soient tous deux ensembles pour subir ce désagréable moment et cesser de s’ignorer ou si cela risquait de jeter de l’huile sur le feu de la discorde. « Oui, je crois que c’est elle... je ne l’ai pas en cours, en tout cas. Mais c’est sans doute mieux que d’être avec van Aken ou Hatwell... Ils doivent l’avoir mauvaise de ne pas pouvoir avoir donné leur petite conférence comme prévu ! » Il fallait reconnaître que sa retenue ne serait sûrement pas la plus désagréable de l’école, et elle, au moins, n’avait pas à en subir durant un mois entier. Plus qu’être avec Michaela, ce qui l’avait amusé était d’être en groupe avec le cinquième année qui faisait l’objet des désirs adolescents de Rosalie. « C’est vrai que j’aurai pu tomber plus mal... qui sait, on va peut-être s’amuser pendant cette retenue ! » Son sourire disparut après quelques instants, chassé par une certaine compassion à l’égard de l’écossaise. « Tu sais déjà comment vont se dérouler toutes tes autres retenues ? Peut-être que tu vas les faire avec ton petit groupe de... révolutionnaire. » Ce qui incluait Blaze. Il y avait sûrement plus romantique que de passer une après-midi à récurer des ustensiles de cuisine, mais c’était mieux que d’être coincé avec des gens qu’elle ne supportait pas, ou d’être en tête à tête avec un professeur que les circonstances avaient rendu furieux et aigri.

Enfin, après un sermon très sérieux et impliqué, imprégné de la peur de voir ses meilleurs amis s’ignorer des jours durant, elle obtint ce qu’elle désirait le plus : la promesse que la révolutionnaire en herbe fasse un pas en direction du bêta susceptible qui clôturait leur trio. Un grand sourire illumina le visage d’Haley à l’annonce de la nouvelle. « Génial ! Bien sûr, je viendrai avec toi. » Elle lui devait bien ça. « Et si Arte continue à jouer au con, promis, je l’engueule aussi ! » ajouta-t-elle en rigolant, heureuse de savoir que les échauffourées de la conférence n’allaient pas ternir trop longtemps l’amitié qui nouait les trois jeunes gens. Elle s’en voulait un peu de se montrer si intransigeante avec la gryffondor, et de faire reposer sur ses épaules tant de conséquences. Un discret sourire, un poil contrit, naquit sur son visage alors qu’elle opinait du chef à la mention du parc. « Va pour le parc ! » fit-il, avant de renchérir. « Un peu d’air frais me fera le plus grand bien. » En espérant que le vent chasse en elles les derniers souvenirs d’évènements malheureux qui semblaient parfois prendre l’allure de drame shakespearien, aux yeux tout du moins de l’adolescente qu’elle était.
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Message(#) Sujet: Re: You can be used as a bad example (Rosa & Haley) You can be used as a bad example (Rosa & Haley) EmptyVen 4 Juin - 19:18



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Aux préoccupations égoïstes de Rosalie, sa meilleure amie fut incapable de lui apporter une réponse. Son incertitude plana au-dessus du coup de fourchette qu’elle donna dans son assiette laissant un petit silence s’installer entre les deux jeunes filles. Entre la révolution et maintenant ce procès qui se dessinait au loin, leur conversation devenait d’un coup bien plus adulte alors qu’elles étaient et restaient deux adolescentes à peine sorties des langes de l’enfance. Haley était peut-être plus au fait des rouages de la justice que la Gryffondor — après tout, sa mère était juge et ça n’était pas rien — mais elle n’en restait pas moins une enfant pile dans l’âge où l’on désire ardemment être considérée comme une adulte. Quant à Rosalie, elle s’interrogeait. D’un côté, elle ne voulait pas se retrouver dans un tribunal, face à des adultes intimidants qui l’observeraient tous de leurs yeux perçants : elle était certaine qu’ils parviendraient à lire sa culpabilité dans la révolution qui s’était produite et elle craignait bien trop d’être envoyée à Azkaban. De l’autre, la directrice ne faisait que promulguer des décrets injustes et injustifiés depuis le début de l’année, c’en était trop ! Si on leur laissait la parole, pour une fois depuis la rentrée, n’était-ce pas une occasion à saisir ? Rosalie ne savait pas et il y avait fort à parier qu’elle n’en saurait jamais rien. À moins qu’on lui force la main pour témoigner ou pour ne pas le faire, elle resterait tout simplement paralysée face à un choix qu’elle était incapable de faire. Quoiqu’il en soit, pour l’instant, ni l’une ni l’autre n’en savait plus. Haley, en revanche, était bien plus tranchée que sa meilleure amie. Elle asséna avec conviction son souhait de pouvoir prendre part à tout ça et, influençable, Rosalie approuva ses propos d’un hochement de tête sincère. « Non mais t’as raison, ce serait bien qu’on puisse dire ce qu’on a à dire, pour une fois. Après, peut-être qu’ils peuvent récolter nos témoignages anonymement… » tempéra-t-elle car, décidément, elle n’avait vraiment pas du tout, mais alors pas du tout, envie de se retrouver face au Magenmagot. Certes, le retrait de leur baguette était un pur scandale. Et bien évidemment qu’elle souhaitait se dresser contre la tyrannie des adultes qui prenaient des décisions sans même penser à ceux qui les subissaient ! C’était paradoxal, de laisser son égoïsme reprocher les maux nés de ceux des autres. C’était parfaitement adolescent : à moins qu’on ne lui montre comment faire, Rosalie était bien incapable de déceler les enjeux qui se trouvaient plus loin que le bout de son nez. Il y avait son petit confort, son individualisme, ses droits et ceux dont on la privait, voilà tout. À plus grande échelle, il y avait aussi la fierté de ses parents et l’amour qu’elle s’efforçait d’obtenir de leur part, ainsi que d’autres choses, mais être en mesure de comprendre que les décisions d’Evelyn Appleton n’étaient pas que le fruit d’une volonté sadique de les embêter n’était pas encore dans ses cordes.

Ce qui l’était, en revanche, c’était de se plaindre du manque flagrant de considération dont avait fait preuve Artemis à son égard. Rosalie lui en voulait, au moins autant qu’elle s’attristait de ne pas l’avoir à ses côtés. Frustrée et vexée, elle afficha un air boudeur face aux remontrances de la Poufsouffle qui lui fit clairement comprendre que ça n’avait pas intérêt à durer. Alors, d’accord, elle irait lui parler et tout reviendrait à la normale. Quant à Haley, qu’elle aille montrer aussi son mécontentement au Serpentard, parce qu’il était au moins aussi fautif que la Gryffondor. Cette dernière, satisfaite de l’entendre lui confirmer qu’elle le ferait, se fendit d’un sourire. Très bien, elle pouvait ne plus bouder puisque c’était ainsi. Enfin, bien sûr, elle avait bien d’autres raisons d’être triste et dépitée, mais le fait d’avoir retrouvé sa meilleure amie et la perspective de se rabibocher avec le dernier membre de ce trio surprenant suffisait à chasser les nuages sombres : tout irait bien. Quelques heures de colle, ça n’était pas grand chose à supporter, il fallait juste croiser les doigts très forts pour que la sentence parentale ne vienne pas briser ces élans optimistes. Le top du top aurait été de partager ses retenues — enfin, au moins une heure ou deux — avec ses meilleurs amis mais l’espoir avait été de courte durée. Aussitôt ses yeux dorés posés sur le panneau d’affichage, elle avait simplement relevé que les prénoms de ses amis n’étaient pas sur la même liste que le sien. Ô désespoir. Haley en avait, de la chance, elle était avec Michaela ! À croire qu’un dieu farceur s’amusait à priver Rosalie de tous ses proches. « Ça va être l’enfer » soupira plaintivement la blonde, tandis que la Poufsouffle posait sur elle un regard compatissant. Heureusement, elle avait toujours les mots, et l’idée que les retenues supplémentaires dont les révolutionnaires avaient écopées puissent se dérouler tous ensemble suffit à ragaillardir la jeune Écossaise. « J’sais pas, ils nous ont pas encore dit, mais j’espère trop ! » Un brin rêveuse, elle continua quelques secondes de penser à Blaze, s’imaginant déjà mille et un scénarios de retenue plus romantiques les uns que les autres, avant de revenir à l’instant présent. Elle aurait tout le temps de s’imaginer entrain de passer la serpillère aux côtés du Serdaigle et de rendre cette tache ingrate aussi plaisante que possible dans ses songes imaginaires, pour l’instant, elle avait des choses à régler, comme sa dispute avec Artemis remise sur le tapis par un sermon de Haley, et elle avait bien envie de se balader, aussi, Une promesse plus tard, donc, et la perspective d’une promenade dans le parc amena les deux meilleures amies à se mettre en mouvement. « Génial, allons-y alors ! Je prends juste des gâteaux » fit la blonde en s’emparant de quelques cookies, puis elle rejoignit sa copine en quelques pas et passa son bras en-dessous du sien. « Même s’il joue pas aux cons, tu l’engueules un petit peu, pour la forme. » Ses yeux miel se teintèrent d’une supplique silencieuse avant que son sourire ne revienne. Elle allait d’abord profiter du parc avant de se décider à affronter l’air désabusé de son meilleur ami. Ainsi se terminerait la tragédie grecque dans laquelle ils étaient plongés, au yeux de la rêveuse Gryffondor, toujours prompte à tout dramatiser comme si elle vivait dans les contes qu’elle affectionnait tant.

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( Pando )
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