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Future of an illusion - S. Kendrick & Carla
Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptySam 26 Déc - 22:32

Future of an illusion


Depuis que Carla était sortie de l’infirmerie, les images n’avaient pas cessé de surgir à des moments totalement impromptus. Ce n’était pas tout le temps, ce n’était pas à des intervalles suffisamment réguliers pour qu’elle puisse le prévoir et elle n’avait pas fait de lien entre chacun de ces moments pour être en mesure de les provoquer. Au début, elle avait cru que c’était une forme de fatigue et que cela allait estomper. Puis elle avait conservé le secret, pensant qu’il s’agissait de séquelles permanentes et qu’à jouer avec les runes, elle avait fini par briser son esprit. Cette idée l’avait terrifiée, peut-être plus que de mourir. Perdre la tête était un sort bien pire que le trépas. Hors de question de finir enfermée à Ste Mangouste à 17 ans.

Puis la dernière chose qu’elle avait vu avait concerné le bracelet que Maxwell lui avait offert. A force de l’effleurer, elle avait fini par déclencher l’un de ses flashs. Pour une fois, les images avaient un vague sens. Quand elle avait interrogé le garçon, son air gêné lui avait fait dire que ce qu’elle voyait avait plus de sens que ce qu’elle lui accordait. Alors elle avait passé des journées entières à compiler la bibliothèque avant d’en arriver à la conclusion que soit elle était atteinte d’une pathologie mentale pas très engageante, soit ce qu’elle discernait était réel. Et comme rien de ce qu’elle voyait ne s’était déjà produit, elle en avait conclu que c’était parce que les scènes qu’elle voyait restaient à venir. Elle avait tenté de vérifier sa théorie, mais l’idée de briser le bracelet pour accéder à son contenu lui brisait le cœur. Alors elle avait attendu plusieurs jours qu’un nouveau moment d’absence ne survienne, sans succès. Par impatience, elle avait fini par conclure qu’elle avait besoin d’un adulte.

Son premier réflexe aurait dû être d’en parler à van Aken, elle le savait. Mais elle avait aussi l’impression que tout ce qu’elle lui confierait serait utilisé dans le seul et unique intérêt du professeur de potions. Elle ne lui reprochait pas, tous les grands sorciers sang pur avaient ce type de comportement, mais elle devait également réfléchir à ce qui était le mieux pour elle. Protéger son secret et obtenir confirmation de ses suppositions étaient ce qu’il y avait de mieux à faire. Mais pour cela, elle avait besoin du savoir d’un adulte. Et si elle ne pouvait se confier au maître de potions, elle avait fini par conclure que sa directrice de maison et professeur de divination était sa meilleure option. Kendrick lui donnait l’impression de n’avoir qu’un seul pied dans la réalité et elle ne comprendrait peut-être pas que ses interrogations avaient une dimension personnelle. Avec un peu de chance, elle ne se concentrerait que sur la dimension intellectuelle du problème.

Voilà comment elle s’était retrouvée là, à hésiter à frapper à la porte de son professeur. Elle leva une nouvelle fois la main pour frapper, avant de se raviser en soupirant. Elle ne savait pas comment présenter les choses pour ne pas paraître cinglée et elle ne voyait pas comment faire sans aide. Cela la répugnait d’en demander, profondément. Mais est-ce que ce n’était pas toujours mieux que de perdre la tête, comme elle l’avait cru ? Cette constatation la rasséréna et elle finit par toquer à la porte.

Son professeur lui ouvrit presque dans la seconde, comme si elle avait été témoin de ses hésitations. Carla se mordilla la lèvre et bredouilla


- Professeur …

Elle se redressa pour reprendre une contenance et lui demanda d’une voix plus assurée.

- Je me demandais si vous aviez quelques instants à m’accorder. J’ai lu un ouvrage sur la divination à la bibliothèque et j’avais des questions.

Le regard plein d’espoir qu’elle lui lança semblait trop sérieux pour un simple livre, mais elle ne s’en rendit pas réellement compte, emportée par les mensonges qu’elle débitait.

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyLun 28 Déc - 2:49

future of an illusion
Siwan & Carla


D’abord les cours d’Étude des Moldus rendus obligatoires. Maintenant un inspecteur. Qu’est-ce que ce serait, ensuite ? La demande de leur donner leur emploi du temps détaillé, semaine après semaine ? Siwan avait presque l’impression d’étouffer dans un endroit qui lui avait donné un semblant de liberté depuis qu'elle y était revenue. Cette femme détestait avoir des doutes, l’indécision et prendre parti, ce qui l’obligeait à s’appuyer bien trop souvent pour son propre bien sur ses tirages. Et ses tirages ne l’avaient pas rendue très optimiste quant à la nomination du nouveau Ministre. Elle attendait encore le fameux bouleversement annoncé par son tirage fait à l’occasion des élections, mais la Galloise ne doutait pas qu’il allait arrivé. Et qu’ils allaient s’en mordre les doigts, assurément. Pourtant, le tirage qu’elle avait fait à l’annonce du Bal de Noël la réconfortait quelque peu. Le passé était fatiguant, lourd de responsabilité, mais le présent annonçait un peu de réconfort et le futur semblait brillant, joyeux, merveilleux presque et vu à travers des yeux d’enfants. L’enseignante se demandait bien si elle n’avait pas plutôt prédit la soirée de Thor plutôt que la sienne, en dictant un mot à sa collègue en même temps - ne jamais mélanger les deux ! -, mais qu’importe. Si la soirée était bonne pour Thorstein, Siwan trouverait un moyen de la rendre agréable pour elle également. Mieux valait voir le bon côté des choses. Toujours le bon côté des choses. L’entraînement avec Brooklyn avançait - elle ne dirait pas “bien” car ce serait peut-être mentir -, mais il avançait ; et on la sollicitait bien plus qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Si elle disait ça à Caïn ! Son petit frère n’était pas du genre à se moquer d’elle et de son métier, loin de là, mais son esprit pragmatique doutait sûrement qu’on puisse avoir recours à une enseignante de divination. Et pourtant, Caïn, et pourtant ! Professeur de divination, directrice de maison et grande tisseuse de liens avec les autres. Siwan ne passait pas un mois sans qu’on lui demande quelque chose, et elle en était ravie ! Son livre sur la divination n’avançait pas beaucoup, mais elle développait toujours un peu plus ses talents en la matière. Tout était à disposition dans cette école, c’était incroyable : étoiles, cartes, boule de cristal, runes, arithmancie, même un lac pour l’hydromancie, la forêt pour les brindilles et elle en passait. Même au cottage de sa tante, tout n’était pas aussi bien agencé.

Impatiente du bal qui se profilait pour la fin du mois, Siwan passait en revue l’avancée des cours qu’elle donnait à chacune de ses classes. Les troisièmes années en avaient bientôt fini de boire du thé ; les quatrièmes années allaient devoir encore garder un peu d’énergie pour se concentrer sur l’oniromancie et la cristallomancie en même temps ; pareil pour les cinquièmes années qui devaient composer entre la boule de cristal et les chiffres ; tandis que ses plus âgés avançaient correctement, alternant semaine en classe individuelle et semaine en classes groupées. Siwan tentait de leur apprendre l’art des cartes, mais seul une pratique régulière pouvait les aider à provoquer le déclic qui viendrait leur faciliter chaque lecture. Ils avaient la chance de pouvoir s’entraîner les uns sur les autres, qu’ils la saisissent, par Myrddin !

Mais encore une fois, débattre avec soi-même ne l’avancerait pas à grand-chose. Siwan n’était plus à convaincre, loin de là. À la place, elle se décida à se lever de son bureau pour jouer avec ce petit Augurey en origami qui arrivait toujours à la divertir. Sur son tableau noir, tracé à la craie, de nombreux calculs, autant pour de l’arithmancie pure que pour calculer la position des étoiles et ainsi recouper les prédictions. L’adulte ne pouvait pas se permettre de rouiller en arithmancie ou en astrologie pour le bien de ses cours. C’était long, c’était laborieux, mais elle tenait bon, chaque jour, chaque semaine, chaque mois. Cela faisait un moment qu’elle ne s’était pas replongée dans une traduction runique, mais… Alors qu’elle pensait à envoyer un mot à d’anciens professeurs de l’université afin de prendre des nouvelles pour ces vacances, elle remarqua un ombre, sur le pas de la porte. La lumière qui filtrait en dessous s’était d’un coup assombrie. Quelqu’un devait se tenir devant la porte, en toute vraisemblance, mais ce quelqu’un n’avait pas l’air de se décider à toquer. L’idée amusait un peu Siwan qui se prit au jeu et resta juste devant la porte, elle aussi, patiente pour une fois. Les visiteurs étaient plus nombreux qu’elle le pensait, certes, mais pas non plus faramineux, alors il ne fallait pas les faire fuir.. Puis, enfin, on toqua et Siwan ouvrit la porte immédiatement.

Je me demandais quand vous comptiez annoncer votre présence, sourit-elle à la jeune fille qui se trouvait devant elle.

Elle l’invita à entrer, naturellement. Cette enfant ne lui disait rien de premier abord, mais Siwan n’était pas du genre à s’en formaliser. Elle ne suivait pas ses cours, et alors ? Elle avait l’air bien trop âgée pour tenter de la convertir à prendre l’option l’an prochain, de toute façon. Lui laisser une bonne impression, c’était tout ce qu’elle pouvait faire pour le moment.

Installez-vous, ne restez pas debout voyons !

Tout de même, Siwan était curieuse. Alors qu’elle s’installait derrière son bureau, son regard se posa sur cette élève : que pouvait-elle bien avoir comme question pour ne pas simplement lui envoyer un mot ? Colin ne s’en gênait pas. Skyler non plus, d’ailleurs. Junior encore moins et, pourtant, il pouvait venir la voir pour moins que ça, la Galloise lui avait bien fait comprendre. Alors, oui, Siwan était fort curieuse, mais ce ne fut pas pour autant qu’elle brusqua cette enfant.

Professeur… Je me demandais si vous aviez quelques instants à m’accorder.
Bien sûr.
J’ai lu un ouvrage sur la divination à la bibliothèque et j’avais des questions.

Par expérience, Siwan ne proposait même plus un thé : elle le faisait directement. Tasses et théière s'affairaient autour d’elles d’un coup de baguette tandis que Siwan écoutait attentivement cette requête.

Quel genre de questions ? Oh, je vous répondrais quoi qu’il arrive, ne vous en faites pas, mademoiselle… ? demanda-t-elle, préférant ne pas faire d’erreurs. Je ne crois pas que vous suiviez mon cours, n’est-ce pas ?

Ce n’était en aucun cas un reproche. En fait, Siwan était même contente qu’on s’intéresse à la divination même sans suivre le cours, mais… En fait, si. Elle aurait préféré qu’on s’intéresse à la divination ET qu’on en suive le cours. C’était un caprice, mais c’était comme ça.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyMer 30 Déc - 23:19

Future of an illusion


L’espace d’une seconde, le visage de Carla se décomposa quand elle comprit que son professeur la regardait hésiter depuis une bonne dizaine de minutes. Ses iris jade fixèrent son professeur, une lueur d’hésitation brillant au fond de ses prunelles. Puis, elle se ressaisit rapidement et reprit un visage plus assuré.

- J’avais peur de vous déranger.

Le mensonge lui vint naturellement. Peut-être qu’elle avait effectivement peur, mais pas de l’importuner. Elle supposait que si son professeur était occupée, elle ne se serait pas gênée pour le lui signaler. Elle était bien plus anxieuse des informations qu’elle risquait de laisser échapper ou des réponses que son professeur pourrait lui donner. Mais cette réponse lui permettait de reprendre contenance.

Le professeur Kendrick était une belle femme à l’air extrêmement sympathique. Carla se demandait parfois comment une personne a l’air si aimable, presque naïf, avait bien pu être une Serpentard et non une Poufsouffle ou une Gryffondor. La répartition du choixpeau était parfois bien mystérieuse. Fidèle à l’image qu’elle se faisait de son professeur, Kendrick la gratifia d’un sourire et lui indiqua de s’installer. Ou plutôt lui ordonna de ne pas rester debout, si bien que la blonde s’assit prudemment dans le premier fauteuil. Il y avait chez son interlocutrice une forme d’enthousiasme un brin désarmant. Ou même inquiétant. Est-ce qu’il y avait si peu d’élèves qui s’aventuraient dans cette partie du château ? Ca avait du sens, la tour contenait un nombre d’escaliers absolument indécent pour s’y rendre.

Avant même qu’elle n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche, son professeur commença à préparer du thé avec un naturel désarmant. Il était évident que l’hypothèse d’un refus ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Quant à Carla, elle était bien trop rarement conviée à boire le thé avec un enseignant pour dire qu’elle se sentait à l’aise. D’ailleurs pourquoi diable lui faire boire quelque chose ? Était ce pour tenter une divination ensuite dans les feuilles de sa tasse ? Cela aurait un aspect aussi terrifiant qu’intrusif. Décidément demander de l’aide à un professeur de divination était un peu trop audacieux. Elle allait la démasquer en moins de temps qu’il ne faudrait pour terminer cette théière.

Sur ces sombres pensées, elle prit docilement la tasse qui se trouvait devant elle, observant le liquide avec circonspection.


-Carla Yaxley. Je suis en septième année à Serpentard. Merci pour le thé, professeur.

Difficile de dire si cette précision avait un intérêt. Ses couleurs transparaissaient de son uniforme et elle faisait trop vieille pour qu’on l’imagine en cinquième année. Mais comme elle avait l’audace de venir interroger son professeur, il lui semblait nécessaire de lui indiquer qu’elle était dans sa maison. Puis, donner son nom n’avait rien de bien embêtant, elle était plutôt bonne élève, elle avait déjà eu des retenues dans sa scolarité, mais aucune réelle grosse bêtise à déplorer et elle était remplaçante dans l’équipe de Quidditch. Peut-être que le fait de ne pas être une élève problématique encouragerait son professeur à lui répondre ? Son espérance fut vite douchée quand Kendrick lui demanda si elle suivait son cours. Elle admit piteusement

- Non … Ce n’est pas une de mes options. Je veux travailler dans la justice magique alors mes parents …

Elle laissa mourir sa phrase sans la terminer, ne sachant pas très bien comment le formuler sans paraître impolie. La réalité était que ses parents souhaitaient qu’elle prenne des manières plus « pratiques » que la divination qui était une science incertaine. Au moment de choisir, elle s’était pliée aux directives parentales sans réellement de protestation. Elle aimait les choses plus concrètes comme les runes, la métamorphose ou les sortilèges. Elle ne s’était donc pas sentie à l’époque. Aujourd’hui, elle s’en mordait les doigts. Elle but une gorgée de thé et tenta de reprendre le cours de son mensonge

- Je ne suis pas certaine d’avoir compris, est-ce que n’importe quel sorcier peut chercher à voir l’avenir ou est-ce qu’il s’agit d’un talent propre à certains sorciers ? Et si c’est le cas, ça se manifesterait comment ?

Elle avait tenté de modérer le ton de sa voix, mais plus elle enchaînait, plus elle avait du mal à cacher l’intérêt presque avide qui transparaissait de sa voix.

- Ca daterait nécessairement de l’enfance ? Comment est-ce que cette personne s’en rendrait compte ?


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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 10 Jan - 19:40

future of an illusion
Siwan & Carla


J’avais peur de vous déranger, répondit l’élève qui était venue la voir.

L’intention était louable, bien sûr, quoi que peut-être un peu fausse. Siwan n’était pas dupe sur tout ce qu’on pouvait dire sur elle ou sur sa matière. Ou on pensait - à raison - qu’elle ne fichait pas grand-chose de ses journées, ou bien on pensait effectivement que sa matière servait à quelque chose et l’on prenait toutes les pincettes du monde avant de possiblement la déranger. Ce qui impliquait l’envoie d’une lettre avant d’annoncer sa venue dans son bureau. Tout l’un ou tout l’autre ; aucun entre-deux. Toutefois, Siwan ne laissa rien paraître : peu importe que cela soit vrai ou non, cette idée de déranger, cette môme était, actuellement, venue la voir pour une raison ou pour une autre et il était de son devoir et de son divertissement de l’accueillir comme il se devait et de l’écouter. La Galloise l’invita à entrer et à s’asseoir tandis qu’elle-même s'installa à son bureau, mettant en branle tasse et théière d’un coup de baguette. En fait, quelque part, heureusement qu’elle n’avait pas annoncé sa venue autrement. Siwan commençait légèrement à devenir méfiante de la direction de cette école qu’elle n’arrêtait pas d’épier avec ses tirages… Elle n’avait pas encore eu la visite de l’inspecteur, mais cela ne saurait tarder, et quand cela se produira, il lui faudrait être fidèle à elle-même : souriante, de bonne compagnie, passionnée par sa matière. Ses idées, elle devrait les mettre dans le placard le temps d’une séance et ne pas chercher la petite bête. Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr, mais qu’importe. Si la surveillance augmentait, Siwan préférait encore trouver le moyen d’avoir ses petits secrets. Et de garder le contrôle sur sa matière et ses croyances et ses idéaux et ses jeunes voyants - car on allait pas lui faire croire que le Ministère se préoccupait de ces jeunes souvent délaissés ou incompris par leur famille ! Elle les comprenait, elle ! Elle était là pour les aider, pour les apaiser, leur prêter une oreille attentive ! S’ils voulaient vivre une vie normale, elle était là. S’ils voulaient des sorciers d’exception, elle était là également. Car entre Brooklyn, Junior et Rosalie, les personnalités étaient bien différentes. L’un se cachait, l’autre ne faisait que se vanter… Et alors ? Siwan était comme le futur face au présent : elle s’adaptait et se réinventait sans cesse pour mieux répondre aux attentes de chacun. Aujourd’hui encore, elle s’adapterait à la personne en face d’elle, car ses maîtres-mots lors d’une entrevue était bienveillance et écoute.

Alors elle écouta. La jeune fille avait des questions quant à un ouvrage sur la divination qu’elle avait lu à la bibliothèque. Siwan ne les avait pas tous lu et, d’ailleurs, n’avait pas encore contrôlé toute cette partie de la bibliothèque, mais il serait temps qu’elle le fasse, un jour ou l’autre. Elle avait déjà fait commander certains ouvrages indispensables sur le sujet pour ses plus âgés, mais ce ne serait pas suffisant. Certains ouvrages allaient plus les induire en erreur qu’autre chose, et c’était de son devoir de contrôler tout ça… Peut-être l’ouvrage qu’avait lu la jeune fille était de ceux-là. Siwan le saurait bien assez tôt, de toute façon. Mais, d’abord, l’enseignante souhaitait connaître son identité.

Carla Yaxley, fit la jeune fille qui regardait sa tasse bizarrement. Je suis en septième année à Serpentard. Merci pour le thé, professeur.
Je vous en prie.

Siwan prenait déjà elle-même sa tasse dans ses mains et soufflait dessus pour tiédir un peu le tout. Il lui était venu dans l’idée de prendre des notes de tout ce que Carla pourrait dire, histoire de la faire paniquer quelque peu puisqu’elle semblait déjà peu fort à l’aise avec une tasse dans les mains, mais Siwan se ravisa. Ce n’était pas le moment d’effrayer quelqu’un qui avait peut-être vraiment besoin d’aide. Ou qui cherchait des informations sincères sur la divination. Dommage qu’elle n’ait jamais pris cette matière, d’ailleurs, car sinon elle aurait su qu’une prédiction n’était possible que si on la préparait en intention à l’avance. On ne pouvait pas lire dans le fond d’une tasse si on avait pas prévu de le faire de base. Mais cette jeune fille mettait tellement de conviction dans son regard que Siwan était prête à parier qu’elle pourrait toujours tirer quelque chose des feuilles de thé qu’elle trouverait à la fin ! Enfin, n’allons pas alarmer la petite. Siwan arrivait au moins à mettre un visage sur ce nom. Pour s’intéresser au Quidditch et à tout ce qui touchait de près ou de loin à Serpentard, elle n’était pas totalement sans rien savoir.

Non… Ce n’est pas une de mes options, avoua-t-elle sur le fait de ne pas suivre le cours. Je veux travailler dans la justice magique alors mes parents…
Ne vous en faites pas, je comprends, fit-elle d’un air compatissant.

La famille qui vous imposait ses choix quant aux matières qu’ils jugeaient nécessaires ou non, Siwan connaissait. Elle connaissait même très bien. La divination n’avait jamais fait partie des matières qu’elle aurait dû continuer à suivre. L’Histoire de la Magie et la Métamorphose, si. Or, elle avait échoué dans les deux matières. On ne pouvait pas être douée partout ! Et Siwan avait clairement mis ses priorités sur autre chose que les matières “de Myrddin” - que Myrdidn ne lui en tienne pas rigueur. De toute façon, si son Grand-Père n’avait pas si peur de la destinée et de toute cette histoire de voyance, il aurait lui-même reconnu que Merlin était un devin de qualité et, qu’ainsi, la divination était une matière indispensable. Toute la société sorcière peinait à le reconnaître, de toute façon.

Je ne suis pas certaine d’avoir compris, est-ce que n’importe quel sorcier peut chercher à voir l’avenir ou est-ce qu’il s’agit d’un talent propre à certains sorciers ? demanda-t-elle. Et si c’est le cas, ça se manifesterait comment ? Ça daterait nécessairement de l’enfance ? Comment est-ce que cette personne s’en rendrait compte ?

Des questions plutôt basiques quand on y connaissait vraiment rien, mais nécessaires pour apprendre à faire la différence et une très bonne porte d’entrée à la matière. La divination était une discipline plus vaste et plus complexe qu’elle n’y paraissait. Souvent on préférait dire que ce n’était qu’un charabia incompréhensible plutôt que de reconnaître qu’on avait pas la matière grise pour la comprendre. Enfin ! Siwan bu une gorgée de son thé avant répondre doucement aux questions :

Tous les sorciers peuvent chercher à voir l’avenir, oui, à travers plusieurs pratiques. Tout le monde en est capable et c’est ce que j’essaie d’enseigner. Mais je pense que ce dont vous êtes véritablement en train de me parler, ce sont les Voyants. Ça, c’est un “talent propre”, un don.

Il fallait apprendre à faire la différence et comprendre que tout le monde pouvait prétendre à la divination sans être Voyant pour devenir un peu plus humble face à la matière. Après tout, eh !, elle n’était pas Voyante elle-même ; ça ne l’empêchait pas d’enseigner cette matière pour autant.

Le don de voyance, donc, peut se manifester de plusieurs façons possibles : visions par le toucher, visions dans les rêves, visions à travers une surface réfléchissante, visions entraînant un fort mal de tête… Siwan énumérait surtout les façons qu’elle connaissait être celles des Voyants de son entourage. Pour Nana, elle n’avait jamais vraiment su, mais il était fort possible d’imaginer que ses visions n’étaient bien souvent que des flashs qui arrivaient sans prévenir et la laissaient dans un état déplorable… C’est une science qui est sujet à de nombreuses recherches, vous savez. Mais, oui, tout le monde s’accorde pour dire qu’il s’agit d’un don que l’on possède à la naissance, pas un don que l’on acquiert comme l’Occlumancie ou que sais-je.

Cela se saurait, autrement. Et cela serait… plus que désastreux. Siwan préférait ne pas imaginer une telle chose, à vrai dire.

Ensuite, je vous assure : quand un Voyant a une vision, il le sait. Que ce soit à cause d’une douleur ou un étrange sentiment. Je ne doute pas qu’un enfant ne voie pas particulièrement la différence, mais il fera vite la corrélation entre ce qu’il a prédit et les événements futurs. Si ce n’est pas lui, ce sera son entourage. Ce genre de chose passait rarement inaperçu. On finissait par cacher le don une fois qu’on en avait conscience, pas avant. Et… pour ce qu’elle en savait, être Voyant n’apportait que rarement une vie paisible et sans soucis, même pour un sorcier. Enfin, tout ça pour dire que cela se remarque.

Cela se remarque et ça bouleverse tout sur son passage. Si on lui demandait son avis, Siwan aurait tendance à dire que ce don était plus une malédiction qu’un cadeau du ciel, vraiment. Mais… Elle ne le possédait pas. Tout ce qu’elle pouvait faire, elle, c’était trouver des solutions pour rendre ce don plus supportable aux jeunes Voyants, avec les moyens du bord.

Quel était le titre de l’ouvrage que vous aviez consulté, déjà ?
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptySam 16 Jan - 19:39

Future of an illusion


Dans un sursaut d'ego, la blonde dut admettre qu'elle fut ravie de voir que son identité évoquait quelque chose à son professeur principal. Sans doute que le Quidditch y était pour quelque chose, mais elle aimait l'idée qu'on la reconnaissance. C'était une forme d'arrogance, sans aucun doute, mais cela était tellement ancrée dans son éducation qu'elle ne s'en rendait même plus compte.

Carla écouta attentivement son professeur, essayant de faire des parallèle entre ce qu’elle lui disait et ce qu’elle avait pu remarquer. Ses rêves étaient tout ce qu’il y avait de plus classique, elle ne souffrait pas réellement des flashs qu’elle avait, elle était déboussolée, mais sans plus et elle ne souvenait pas de surface réfléchissante particulière. Par contre à y songer très attentivement, il lui semblait bien avoir toujours été en contact avec un objet quand cela avait été le cas. Le toucher donc ? Pourtant, elle avait touché des milliards de choses depuis sa sortie de l’infirmerie et, dieu merci pour elle, tout ne s’était pas soldé par une étrange vision. Déjà qu’elle ne savait pas réellement quoi penser de sa santé mentale, si à chaque fois qu’elle s’était saisie d’un verre d’eau elle avait dû craindre le pire …


- Est-ce que vous êtes une Voyante, professeur ?

Sa voix ne contenait qu’une vraie curiosité, rien de plus. En ces temps troublés où un inspecteur arpentait Poudlard, peut-être que sa question pouvait sembler déplacée, comme si elle sous entendait qu’il fallait posséder un don pour enseigner la matière. Pourtant, ce n’était pas ce qu’elle cherchait à transmettre, loin de là. Un peu égoïstement, elle se fichait de savoir comment Kendrick enseignait dans sa classe et pourquoi elle avait été choisie, après tout, elle n’avait pas cette option. Seules lui importaient les informations qu’elle lui soutirerait.

Carla avait cru qu’elle pourrait encaisser n’importe quelle réponse de son professeur sans broncher, mais il fallut bien reconnaître que ce n’était pas le cas. Quand Kendrick lui annonça que les voyants ne pouvaient l’être que de naissance et que de nombreuses études avaient pu le démontrer, elle accusa le coup, pâlissant légèrement. Elle s’était tellement raccrochée à cette idée de don pour se dire que leur petit rituel avec des runes ne l’avait pas laissée définitivement timbrée qu’elle en avait oublié que ce n’était qu’une hypothèse. Peut-être était-elle bel et bien folle ? Avoir des hallucinations, ce n’était jamais bon signe, que l’on soit sorcier ou moldu. Elle but une gorgée de thé pour tenter de retrouver une forme de contenance, mais le liquide lui parut plus amer qu’autre chose. Qu’avait-elle exactement comme choix, désormais ? En parler à van Aken était une option, ne serait-ce que pour savoir si elle pouvait empêcher son esprit de se fracturer un peu plus ou si le phénomène était voué à s’accentuer. Il se moquerait d’elle sans doute, en lui faisant remarquer qu’à jouer avec une magie qui la dépassait, cela était bien normal qu’elle paye un tribut élevé. Et pourtant, est-ce qu’elle ne s’en était pas déjà acquittée d’une certaine manière ? S’il n’était pas arrivé, Casey et Felicia n’auraient sans doute pas réussi à stabiliser son état.

La gorge serrée, elle déglutit difficilement et reposa la tasse devant elle. Ce qui lui avait paru être une marque de gentillesse de son professeur était désormais un élément de plus à gérer si elle voulait maintenir l’illusion d’une discussion sans enjeu. Pour paraître détendue, elle devait siroter son thé et actuellement, le breuvage lui donnait plus la nausée qu’autre chose. A vrai dire, tout l’écoeurait en cet instant.


- Les prédictions se réalisent toujours ?

Question pour relancer la conversation plus que par intérêt. Les paroles de Kendrick résonnaient dans sa tête. Si l’entourage finissait toujours par s’en rendre compte, est-ce que quelqu’un allait finir par la faire enfermer à Ste Mangouste ? Ce n’était pas le moment de donner à voir la moindre bizarrerie. Ce serait trop simple d’accuser le premier élève un peu fou de l’attentat de Noël. Cette absence de coupable n’était bonne pour personne, elle le savait. Cela signifiait que le ministère était incompétent, que Poudlard n’était plus un lieu sûr et surtout qu’une menace planait toujours. Son attention fut attirée par la dernière question de son professeur et elle répondit d’un ton presque détaché

- Je ne vous l’avais pas donné.

Elle observa sa directrice de maison, sans pour autant arriver à savoir si sa question était motivée par une réelle curiosité et une envie de l’aider ou si elle n’était dupe de rien. Cette dernière hypothèse était dérangeante, mais surtout vexante. Puisque elle devait s’astreindre à mentir, autant le faire bien, elle avait donc évidemment prévu un titre d’ouvrage à donner à son professeur. Finalement, elle commençait à entrevoir la Serpentard en elle. Derrière son air charmant, son professeur appréciait de jouer un peu avec son interlocutrice. Ce n’était pas méchant, eut-être était-ce pour tromper l’ennui ou peut-être pouvait-elle se révéler plus manipulatrice qu’elle ne le laissait paraître. Dans tous les cas, Carla se faisait l’effet d’une souris à laquelle un chat aurait donné un coup de patte pour s’amuser. Le but était qu’elle s’agite un peu et qu’elle essaie de glisser entre les mailles du filet. Exactement comme cette conversation.

- Il s’agit de l’autobiographie de Cassandra Trewlaney.

Le choix de ce titre ne devait rien au hasard. Il ne s’agissait pas d’un manuel, l’hypothèse qu’elle ait des questions était donc plausible et il s’agissait d’une Voyante, pour que le thème de ses interrogations soit en cohérence avec le livre. Elle se mordilla légèrement la lèvre, cherchant désespérément une solution pour estimer son état

- Les Voyants peuvent provoquer leur vision ?

Si elle lui répondait par l’affirmative, elle essaierait pour en avoir le cœur net. C’était une bonne idée, ça. Un test à réaliser seule, sans témoin de son désarroi s’il échouait.


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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyMar 26 Jan - 2:47

future of an illusion
Siwan & Carla


Est-ce que vous êtes une Voyante, professeur ?
Non, répondit Siwan, quoi qu’un peu sèchement.

Elle n’arrivait pas à s’habituer à cette question. Il y avait ce cliché si fortement ancré dans la croyance populaire qu’un professeur de divination avait forcément le don… Si ce n’était pas le cas, c’était un charlatan, et Siwan serait la première à le dire, bien sûr. Son prédécesseur, s’il avait eu le don, n’avait, en tout cas, laissé aucune trace de bonne pédagogie. Quant à l’enseignante qu’elle avait eu pendant sa scolarité à Poudlard, l’ancienne Serpentard n’avait jamais su si elle avait été une vraie Voyante ou non, mais elle avait su enseigner et cultiver son amour pour la matière. Aujourd’hui, c’était tout ce qui comptait pour Siwan qui s’inspirait beaucoup de son ancienne professeur autant que de sa tante, Voyante affirmée qui n’aurait jamais eu la patience d’enseigner. Et Siwan ne l’avait pas beaucoup non plus, la patience, mais elle avait trop d’amour pour la divination pour que cela puisse se remarquer. Finalement, au bout de presque un an, elle pouvait réaffirmer aimer son métier. Elle l’avait aimé dès le début, mais elle l’aimait encore plus désormais, pour différentes raisons. Rendre la divination accessible, parler avec les élèves, les instruire, leur faire découvrir cette matière même quand ils ne suivaient pas le cours, leur inculquer ce qu’elle pensait être la vraie magie… changer la croyance populaire. Siwan œuvrait pour tout ça et, pour le moment, elle n’avait pas l’impression de mettre tous ses efforts dans le vent. Preuve en était : on continuait de venir la voir, de l’interroger, de s’intéresser à la matière même sans elle mais on la jugeait suffisamment apte et professionnelle pour répondre à une question. Carla aurait pu demander au premier venu ; mais elle ne l’avait pas fait. Et pour cela, Siwan lui en était reconnaissante.

Cela n’empêchait pas la Kendrick de jauger l’élève en face d’elle. Son bureau était comme son antre : on entrait, on abdiquait selon ses règles. On s’asseyait, on prenait un thé et on parlait. Carla avait posé ses questions et Siwan faisait de son mieux pour lui répondre. Enfin… “De son mieux”. Avec des questions aussi basiques, elle lui répondait presque machinalement, mais cela ne faisait pas de mal, parfois, de revenir aux fondamentaux. Oui, tous les sorciers pouvaient voir l’avenir s’ils se montraient ouverts d’esprit. Oui, certains avaient un don - qu’elle n’avait pas donc - et, non, ce dernier ne s’obtenait pas autrement qu’à la naissance. Et ils pouvaient se manifester de plusieurs façons différentes, mais… jamais sans souffrance. Brooklyn n’avait pas l’air de vivre une vie facile avec son don. Junior n’aurait jamais fait appel à Nana si cela n’avait pas été le cas non plus. Et Nana… Par Myrddin, Siwan ne saurait jamais si ses visions avaient fait pire que mieux avec son cancer. Il n’y avait que Rosalie qui semblait bien vivre son don de voyance, et tant mieux pour elle ! Il y en avait au moins qui n’avait pas à en pâtir. Mais, du reste, la majorité aurait sûrement préféré ne pas l’avoir, ce don.

L’adulte prit une nouvelle gorgée de son thé à la fin de ses explications, non sans garder les yeux vissés sur la jeune femme qui avait reposé sa propre tasse sur le bureau. Siwan était prête à lui demander si le thé n’était pas à son goût, véritablement soucieuse de bien-être de son invitée, mais cette dernière parla plus vite qu’elle. En même temps, Siwan ne se pressait pas vraiment depuis qu’elle ne parlait plus… Elle continuait de jauger.

Les prédictions se réalisent toujours ? demanda Carla.
Celles provenant d’une vision ? précisa Siwan et elle regarda Carla dans les yeux en attendant une confirmation de sa part. La théorie était complexe et ses explications pouvaient être longues. L’adulte voulait au moins épargner une heure ou deux de son temps à la jeune femme. En théorie et pour la faire courte : oui. Le futur n’est pas gravé dans le marbre, cela dit, et il n’est pas impossible qu’elles finissent par dévier de leur trajectoire. Contrairement aux prophéties. Quel dommage que vous ne soyez pas dans mon cours ! Nous avons eu un cours passionnant sur les prophéties, justement, en début d’année. Il aurait répondu à quelques-unes de vos questions, je n’en doute pas, fit-elle pour en remettre une couche, l’air de rien.

Ou bien il l’aurait embrouillée un peu plus. Comment pouvait-elle savoir ? Ah ! Mais Siwan commençait à s’éloigner du sujet principal. Prophétie, prédictions… Quand on commençait à croire en la divination, on commençait également à croire que tout ce qu’on entrevoyait était absolu, immuable. Ce n’était rien de tout ça. Le passé, à la limite, était immuable, aucun doute. Mais le futur ? Rien de plus qu’une brume un peu plus opaque qui ne faisait que fluctuer sous les vents du présent… Siwan s’excusa pour sa digression avec un petit sourire avant de se prendre un biscuit et d’en proposer un à Carla. Puis elle lui demanda, un peu sournoisement, il était vrai, le nom de l’ouvrage qu’elle avait consulté et qui l’avait amené jusqu’à elle aujourd’hui.

Je ne vous l’avais pas donné.
Exact.

Siwan le savait pertinemment, mais elle s’amusait à sa façon. Au moins, Carla ne se laissait pas démonter. Heureusement ou malheureusement pour elle, cela voulait dire que Siwan pouvait continuer de faire de petites attaques comme celle-ci sans prendre peur de briser la personne en face d’elle. Elle n’était pas vraiment désolée, mais pardon d’avance tout de même. L’adulte se contente d’offrir un sourire maternel à la jeune femme en attendant sa réponse, frottant ses doigts l’un contre l’autre au dessus d’une coupelle pour enlever les miettes.

Il s’agit de l’autobiographie de Cassandra Trewlaney.
La fameuse !

Et la Kendrick bondit hors de son siège pour rejoindre sa bibliothèque, juste derrière son bureau et farfouiller dedans. Ou, plutôt, elle fit semblant de farfouiller dedans. Siwan avait précisément rangé et trié ses étagères moult fois, au point de connaître par cœur les livres qu’elle possédait. Et puis, dans une bibliothèque rangée par ordre alphabétique, retrouver un tel ouvrage n’était pas la mer à boire. Enfin, cela aurait été le cas si elle le possédait. Elle l’avait lu elle-même, pas de toute, mais elle n’avait pas jugé nécessaire d’en avoir un exemplaire dans sa bibliothèque personnelle. Cassandra Trelawney était célèbre, certes, mais Siwan Kendrick se désintéressait vite de ce genre d’ouvrages qui n’apprenait, bien souvent, pas grand chose. D’autant plus que sa descendante n’avait pas fait grand bien à la réputation du poste d’enseignant de divination. Mais, en même temps, sans elle et son ancêtre, le poste n’existerait même plus, paraît-il ! Dommage qu’elles ne soient pas des cousines éloignées de Myrddin, tout comme elle. Autrement, Siwan aurait pu avoir un semblant de respect pour ces femmes.

Les Voyants peuvent provoquer leur vision ?

L’enseignante fit mine de chercher encore quelques secondes avant de revenir s’asseoir, un air peiné sur le visage. Elle reprit sa tasse, souffla dessus alors qu’elle était déjà tiède, prit une gorgée et fit languir Carla toujours un petit peu plus.

Avec de l’entraînement seulement.

Et elle en savait quelque chose pour tenter d’aider Brooklyn à maîtriser son don afin de se débarrasser de ses gants au quotidien. Ce n’était pas chose aisée, et le garçon s’épuisait bien plus qu’elle ne le pensait, amenant à revoir leur organisation perpétuellement. Brooklyn apprenait et Siwan également. C’était en aidant qu’elle finirait par mieux pouvoir aider la fois suivante, après tout.

Vous vous êtes posée toutes ces questions à partir d’une autobiographie ? demanda Siwan en traître, il fallait bien l’avouer. J’avais souvenir que les autobiographies n’étaient guère passionnantes, mais je suis sûrement mauvaise langue, sourit-elle.

Oh, Siwan était contente d’avoir des questions, ce n’était pas le souci ! Elle aimait juste chercher la petite bête. C’était plus fort qu’elle.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptySam 30 Jan - 18:45

Future of an illusion


La jeune fille pencha légèrement la tête, nullement touchée par la réponse un peu sèche de son professeur. Elle pouvait prétendre ne pas vouloir la déranger pour justifier son hésitation à entrer, mais la vérité était qu’elle se moquait bien de ses états d’âme. Elle avait besoin de réponses et si pour cela elle devait égratigner l’ego de sa directrice de maison, elle était prête à en payer le prix. De toute façon, elle avait sans doute dû subir pire interrogatoire dans sa vie. Derrière cette phrase laconique, elle se demandait surtout si Kendrick était sur la défensive avec ces histoires d’inspection ou si c’était un regret dans son existence. Elle réfléchit silencieusement de longues minutes avant de reposer ses prunelles jade sur son interlocutrice avant de conclure

- Etre un Voyant est un fardeau.

Elle avait dévoré des milliers de pages, négligé ses devoirs, menti pour obtenir des réponses et c’était finalement la seule conclusion à laquelle elle parvenait. Entre folie et aperçu du futur, elle préférait bien sûr la seconde option, mais elle commençait à entrevoir ce que les livres n’avaient fait que lui souffler. Un don demandait du travail, était contraignant, attirait la curiosité si ce n’était la convoitise.

Puis elle posa une nouvelle question, à laquelle son professeur se prêta aimablement au jeu de la réponse. Oh, elle ne manqua pas de lui rappeler qu’elle n’avait pas choisi son option, ce que Carla accepta de bonne grâce. Elle lui prenait du temps, il était normal que cette dernière lui souligne qu’elle n’avait manifestement pas les bons choix d’options. Et elle ne pouvait que prendre un air contrit pour expier ce que l’adulte considérait comme un manque de goût. Le deal était honnête et elle s’astreint donc à lui offrir une moue désolée. Elle se mordilla la lèvre, satisfaite de sa réponse. Si les visions se réalisaient toujours, elle finirait par avoir ou non la confirmation de son hypothèse. Elle n’avait qu’à attendre et faire l’autruche. Deux choses qui lui convenaient bien mieux que de se retourner le cerveau.

Carla haussa légèrement un sourcil quand son professeur lui indiqua avec un air affable qu’elle savait parfaitement que le titre de l’ouvrage n’avait jusque là jamais été énoncé. C’était bien la preuve qu’elle s’amusait avec elle sans aucune vergogne. Mais pourquoi diable avait-elle pu douter qu’elle ait été une Serpentard ? Il y avait une forme de malice en elle et elle ne tentait même plus de le cacher. Comme pour l’achever, son professeur sortit une boîte de biscuits et la jeune fille dut se faire violence pour ne pas en gémir de dépit. Affronter sa tasse de thé alors qu’elle avait encore la gorgée serrée était déjà difficile, mais si elle devait avaler un biscuit sec pour faire bonne figure, elle était persuadée qu’elle allait s’étouffer. Elle s’était bien doutée que cette conversation ne serait pas simple, mais elle n’avait que ses pires ennemis seraient une boisson chaude et un gâteau. Terrassée par du sucre. Il y avait de l’ironie quand on connaissait sa gourmandise légendaire. Insensible à sa détresse, Kendrick lui tendit gentiment la boîte et Carla prit poliment un biscuit en la remerciant comme il se devait. La politesse avant tout. Elle avait bien envisagé l’espace d’une seconde de se prétendre au régime avec un air aussi niais et superficielle que possible, autant qu’elle corresponde à sa réputation de blonde écervelée, puis elle avait renoncé. Inutile que d’être envoyée à l’infirmerie avec comme symptôme de se laisser dépérir de faim alors qu’elle avalait un demi magasin de bonbons par jour.

Elle croqua dedans du bout des lèvres tandis que son professeur bondissait gracieusement vers sa bibliothèque, voyant parfaitement à quoi elle faisait référence. Evidemment qu’elle connaissait. Carla se félicita d’avoir lu cette fichue autobiographie pour ne pas perdre la face. Presque trop vite à son goût, elle revint vers elle, pour lui demander avec un sourire presque félin si Cassandra Trewlaney était seule à l’origine de ses questions. Une interrogation légitime, mais très désagréable pour la jeune fille qui avait la sensation que l’étau ne faisait que se resserrer autour d’elle. Elle croisa délicatement les jambes et lui répondit avec un sourire faussement angélique.

- J'ai lu d'autres livres également. Je suis de nature curieuse, j’imagine.

Voilà comment le jeu de dupes auquel elles s’adonnaient repris de plus belle. Carla voulait conserver ses secrets et Kendrick les flairait avec plus de talent qu’un Niffleur cherchant de l’or. Si elle n’avait pas été la seule interlocutrice valable, elle aurait abandonné. Mais elle restait là bien trop obsédée par son besoin d’informations. Elle ne pouvait se donner le ridicule de poser des questions sous couvert de se renseigner pour un ami. Cela était bien trop flagrant. Pourtant, à ne pas céder, elle ne se rendait pas compte qu’elle n’en devenait que plus intrigante.

- En quoi consiste cet entraînement ? Il peut être réalisé seule ?

Difficile de savoir si c’était sa question ou son empressement qui était le plus suspect. Elle s’en rendit compte à l’instant même où les mots s’échappèrent de sa bouche. Leurs regards se croisèrent et Carla se hâta de faire disparaître la lueur presque enfiévrée qui dansait dans ses yeux pour reprendre d’un ton neutre.

- Simple curiosité, comme je vous disais.

Pour faire bonne figure, elle finit de manger son biscuit qui lui tomba lourdement sur l’estomac. Joie.

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 31 Jan - 19:10

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Siwan & Carla


Être un Voyant est un fardeau.

Était-ce la conclusion à laquelle arrivait Carla avec si peu d’informations ? Enfin, si peu… D’après elle, elle avait bien lu un ouvrage avant de venir lui poser quelques questions sur celui-ci. Et Siwan était bien curieuse de l’ouvrage, tout d’un coup, pour que Carla en vienne à lui dire une telle chose. Ce n’était tout de même pas sa réponse sèche qui l’avait menée à une telle conclusion tout de même, si ? Siwan pouvait en dire de même parce qu’elle avait vu les dégâts chez sa tante, parce qu’elle voyait les dégâts actuellement chez Brooklyn et parce qu’elle avait bien compris qu’il valait mieux forcer par petit dose un mur que de ne plus en avoir du tout. Elle avait regretté, étant jeune, de ne pas avoir eu le don. Plus maintenant. Elle avait le recul des années et de l'expérience. Elle savait, et c’était peut-être ce que lisait la jeune femme en face d’elle dans son regard alors qu’elle posait ses yeux dans les siens. Siwan la toisait.

Qui suis-je pour affirmer une telle chose ? Un don est un cadeau, à ce qu’on dit.

Mais entre ce qu’on disait et la réalité, il y avait un monde et plusieurs épaisseurs de voile. La réalité, c’était qu’effectivement, le don de Voyance était un fardeau, une malédiction. Certains s’en sortaient très bien avec, arrivaient à en faire une force et à le dompter, mais Siwan n’en connaissait aucun. Il n’y avait que cette petite Rosalie qui avait l’air de bien le vivre, et sa tante qui avait réussi à s’en faire un commerce suffisant pour en vivre. C’était tout. C’était malheureusement tout ce qu’il y avait ! Aucun encadrement, aucune prise en charge de la part du Ministère, rien ! Là où les Animagus étaient recensés, les Voyants étaient abandonnés, livrés à eux-mêmes et à leur sort peu enviable. Ils avaient besoin d’aide et d’encadrement pour espérer vivre une vie sans trop de douleur ou de désagrément. Et ils n’avaient rien de tout ça. De l’autre côté, Siwan avait trop peu confiance dans le Ministère pour vouloir leur confier de jeunes Voyants perdus qui ne connaîtraient rien de mieux que la réalité que leur offrirait ces gens. Ils trouveraient le moyen de les pervertir, de s’en servir à des fins peu recommandables avec des idées totalement faussées de la divination… Siwan ne voulait pas ça. Ce qu’elle voulait, elle, c’était les accueillir, chacun d’entre eux, dans ses bras et les aider au mieux. La Galloise n’était qu’une sorcière comme une autre, mais elle avait au moins cette ambition-là.

Elle répondit à la question de Carla en s'épanchant plus que nécessaire sur la réponse et non sans rappeler à cette dernière qu’il aurait mieux valu suivre les cours, mais elle ne lui en tenait que faussement rigueur. Les parents avaient une mainmise forte sur l’avenir de leurs enfants, et Siwan ne pouvait que comprendre qu’elle n’ait pas eu à suivre ses cours. Sa digression à elle seule prouvait qu’elle était tout de même très heureuse de répondre à ces questions. De toute façon, il lui arrivait de s’épandre sur un sujet ou sur une nouvelle découverte dans le domaine sans qu’on ne lui ait rien demandé. Au moins, aujourd’hui, cela ne tomberait pas dans l’oreille d’un sourd, bien que Siwan se demandait franchement à quel point l’ouvrage qu’elle avait lu avait pu l’intéresser à ce point pour avoir autant de questions sur le sujet. En fait, elle se demandait totalement quel ouvrage avait bien pu trouver Carla pour qu’elle demande à l’éradiquer de cette bibliothèque. Un ouvrage bien fait laissait plus de réponses que de questions. Un ouvrage mal fait ne valait pas la peine d’être lu. La divination souffrait assez de préjugés comme cela pour que Siwan puisse laisser passer une telle chose.

Après avoir proposé un biscuit à une jeune femme qui ne touchait même plus à sa tasse, cette dernière lui annonça le nom de l’ouvrage qu’elle lu : l’autobiographie de CAssandra Trewlaney. Un nom célèbre dans le domaine et Siwan fit semblant de chercher le-dit ouvrage dans sa propre bibliothèque personnelle, en sachant très bien qu’elle n’y trouverait rien. Elle n’avait pas un souvenir très passionnant de cette lecture qu’elle avait faite en se faisant violence, admettons-le. Puis Carla lui demanda si les Voyants pouvaient provoquer leur propre vision. Et Siwan lui répondit avec honnêteté et sérieux : impossible sans entraînement. Sinon vous pensez bien qu’ils en abuseraient à outrance et que le futur n’aurait plus aucun secret. Ou que les prophéties auraient été quémandées en grand nombre lors de la période du Seigneur des Ténèbres. Et si cela ne se réalisait pas automatiquement, cela aurait été une raison de plus pour discréditer la divination et les Voyants. Non, vraiment, Siwan n’arrivait pas à envisager un seul bon point avec ce don, ou alors il fallait qu’elle cherche longtemps. Ce qu’elle cherchait, également, c’était comprendre en quelles mesures une autobiographie plus ennuyante qu’autre chose avait pu mener Carla à se poser autant de questions.

J’ai lu d’autres livres également. Je suis de nature curieuse, j’imagine.
J’avais cru comprendre qu’il n’avait été question que d’un seul ouvrage, au temps pour moi, sourit Siwan de toutes ses dents.

La Kendrick cherchait la petite bête, mais un sentiment désagréable commençait à gonfler en elle. Pour le moment, elle gardait la face, mais tout dépendrait des réponses de Carla. Cette dernière ne se laissait pas démonter, et c’était peut-être pour ça que quelque chose ne paraissait pas être à sa place. La jeune femme faisait trop d’efforts et n’avait pas l’air dans son assiette. Oh, Siwan avait été élève et menteuse avant elle ! Elle savait comment jouer la comédie et ce n’était pas la première élève à passer dans son bureau. On ne pouvait la lui faire très longtemps. L’adulte avait bien compris que quelque chose n’allait pas, restait encore à savoir quoi.

En quoi consiste cet entraînement ? Il peut être réalisé seul ? Simple curiosité, comme je vous le disais.

Il n’y avait pas d’entraînement officiel à proprement parler, juste des tentatives d’aider que Siwan avait mis en place, rien de plus. Tout cela restait très théorique, en vérité. Elle ne faisait que mettre en application son savoir sur le fonctionnement de la divination pour - aussi ironique que cela puisse paraître - tenter de le contrecarrer.

Il y a autant d’entraînement possible qu’il y a de Voyant. Je ne peux pas vous renseigner sans plus de précision sur la question, répondit Siwan sans mentir, mais tout de même soulagée de ne pas avoir à donner une réponse plus précise. Toutefois, je déconseille fortement de pratiquer seul un entraînement de ce genre.

Déjà parce que cela serait impossible au départ : il faut d’abord passer par une phase de blocage avant d’en arriver à une phase de provocation consciente. Et puis parce qu’il fallait un suivi, quelqu’un pour vérifier que le Voyant ne franchissait pas une limite dangereuse. Si ce n’était pas la fatigue, cela pouvait être la folie, et c’était justement ce que cherchait à éviter Siwan. Elle cherchait à éviter tout dangers pour ses élèves. Ce fut pourquoi elle plissa des yeux en posant son regard sur Carla. Elle s’enfonça dans son siège, croisant les bras afin de cacher une de ses mains venant saisir sa baguette sous son châle. Non pas qu’elle pensait que Carla était dangereuse, mais elle se demandait encore si elle pouvait être une menace ou non. Elle ne voyait pas en quoi avoir toutes ces réponses pouvaient lui apporter quoi que ce soit si ce n’était avoir les outils nécessaires pour faire du mal à quelqu’un. Junior était de Serpentard. Brooklyn également. Siwan ne savait pas à quel point leur entourage savait pour leur don, mais elle préférait se montrer méfiante. Au moindre mouvement suspect, elle verrouillerait cette porte pour obtenir des réponses. Sauf si elle réussissait à en obtenir avant. Ou que Carla finissait par se montrer inoffensive.

Ce sont des questions très précises que vous me posez. Y a-t-il une réponse en particulier que vous attendez ? demanda Siwan, nullement dupe sur le fait qu’il y avait plus qu’un simple ouvrage ayant ouvert une certaine curiosité. On pouvait lui demander beaucoup de choses, mais de là à en venir à connaître exactement le type d’entraînement possible sans pratiquer la divination, il y avait de quoi interpellé. Simple curiosité.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 31 Jan - 20:50

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La jeune fille se contenta de hausser un sourcil poli à la réponse de son professeur, assez peu convaincue. Entre ce qu’il se disait et la réalité, il pouvait exister un monde et elle avait l’impression que la formule de la femme devant elle avait pour but de mettre cela en lumière. Si être Voyant était si merveilleux, pourquoi est-ce que tout le monde ne cherchait pas à crier son état sur tous les toits ? Pourquoi avait-elle dû lire des livres remplis d’inepties pur quelques bribes d’informations ? Par hasard ou à dessein, le monde de la divination protégeait jalousement ses secrets. Il s’agissait finalement d’une discipline bien peu connue et d’un milieu fort opaque.

Il fallait mettre au crédit de son professeur que cette dernière faisait tout pour lui répondre aussi précisément que possible. Elle était manifestement infiniment curieuse de savoir comment la Serpentard avait pu arriver à de telles interrogations, mais elle mettait un point d’honneur à répondre à chacune de ses questions, ce dont Carla ne pouvait lui être que reconnaissante. Si elle avait su qu’elle pourrait obtenir tant de réponses en si peu de temps, elle se serait sans doute épargnée bien des heures de recherches stériles sur le sujet. Puis Kendrick l’interrogea à nouveau sur ses motivations et Carla lui répondit par une nouvelle pirouette qu’elle ne manqua pas de relever. Cet échange faussement affable où chacune savait pertinemment que l’autre mentait commençait à devenir aussi ridicule que dangereux. Elle devait prendre congé maintenant tant qu’il s’agissait encore d’un doute insidieux dans l’esprit de son professeur.

- Celui de Trewlaney était le plus accessible. Les autres … Il me manque trop de bases.

C’était sans doute l’une des choses les plus sincères qu’elle ait dite jusqu’à maintenant. Dans tous les livres qu’elle avait lus, seuls ceux rédigés pour non initiés s’étaient révélés à sa portée. Des romans un peu fouillés, des biographies … Les manuels techniques étaient trop complexes, et ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé. Ou alors la fatigue ou l’angoisse diffuse qu’elle éprouvait en les lisant avaient achevé de la rendre confuse.

Carla baissa les yeux à la réponse de son professeur, pour masquer son trouble. La piste de l’entraînement était donc une impasse. Elle aurait dû s’en douter, évidemment, mais elle ne pouvait nier qu’elle était infiniment déçue. Toutes les idées qu’elle envisageait la mener toujours à des échecs. Il fallait croire que la seule solution viable était donc d’attendre que l’une des images qu’elle avait pu voir se réalise. C’était tout aussi confortable que risqué. Elle n’avait pas réellement de délai, ce qui risquait de la faire attendre longtemps. Si elle avait un problème, il pourrait empirer. Et d’un autre côté, fermer les yeux sur ses difficultés était terriblement tentant et confortable. La voix de son professeur lui fit relever la tête d’un mouvement vif,comme si elle se sentait prise en faute. Oui ses questions étaient précises, sans doute trop. Et elle commençait à atteindre le stade où d’élève intéressée, elle devenait une élève inquiétante.


Carla soutint le regard de son interlocutrice sans sourciller durant une longue minute, jaugeant ce qu’elle pouvait dire ou non. Il était évident que ses dernières phrases signaient le glas de cette mascarade. C’était une incitation polie à tomber les masques, mais une incitation quand même. Son esprit se mit en branle à toute vitesse, cherchant un niveau mensonge à tisser autour de son professeur. Si elle voulait être crédible, elle devait y mettre une part de vérité. Si elle ne voulait pas en dévoiler trop, elle devait inventer une grande partie de son récit. l’équilibre était subtil. Elle mentait normalement plutôt facilement, mais Kendrick semblait détecter ses approximations à la seconde où elle franchissait ses lèvres. Le simple curiosité de son professeur en écho au sien acheva de lui démontrer que cette conversation prenait un tour fort peu engageant. Et qu’elle devait immédiatement redresser la barre avant de s’attirer des ennuis. Elle esquissa un sourire contrit et admit

- Une simple curiosité contre une autre voilà qui est honnête.

Elle soupira et trempa ses lèvres dans son thé, plus pour gagner du temps que par réelle envie de boire. Le temps que les rouages de son cerveau n’échafaude un nouveau plan, elle devait se montrer un minimum honnête avant que Kendrick n’imagine qu’elle n’espionne pour le compte d’Appleton ou une imbécillité pareille.

- J’ai un intérêt très particulier pour ces réponses, effectivement. Si je vous disais que c’est personnel, j’imagine que vous ne vous en contenteriez pas ?

Question purement rhétorique étant donné le regard de son professeur. Son esprit continuait de tourner dans le vide, sans entrevoir de solution. Prétendre que c’était pour un ami, c’était vraiment pathétique, non ?

- Evidemment que non. Mon intérêt vient d’une personne qui m’est proche et pour laquelle j’avais besoin de réponses. Vous m’avez donné les plus essentielles et je vous en remercie. Je ne veux pas abuser de votre temps.

Elle termina rapidement sa tasse de thé, comme pour amorcer une fuite, inconsciente des suppositions de son professeur. A ses yeux, elle devait juste être une élève particulièrement bizarre, mais n’ayant aucune connaissance du don de certains de ses camarades de maison, elle ne se rendait pas compte qu’elle semblait également très suspecte.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 14 Fév - 19:32

future of an illusion
Siwan & Carla


Celui de Trewlaney était le plus accessible. Les autres… Il me manque trop de bases.
Je vois, répondit simplement Siwan.

L’enseignante continuait de toiser Carla, avec une pointe d’amusement et d’agacement dans le regard. Quelque chose n’allait pas, elle le savait, elle le sentait dans ses entrailles, au plus profond d’elle-même. Oh, la Kendrick n’irait pas jusqu’à affirmer savoir comment fonctionnait le cerveau d’un adolescent ! Mais tout de même… Elle ne parvenait pas à reconstruire le cheminement de pensées de la jeune fille en face d’elle. Une autobiographie plus facile d’accès ? Elle n’avait pas totalement tort. D’autres ouvrages plus cryptiques sans les cours adéquats ? Certes. Siwan sentait une certaine sincérité dans ses mots. Mais aux dernières nouvelles, il ne s’agissait que de la biographie d’une Voyante qui n’avait aucunement marqué l’Histoire, racontant tout simplement sa vie avec le don de voyance, son mariage avec son mari, et peut-être quelques anecdotes par-ci par-là - si elle se souvenait bien - sur le fait d’avoir une lignée possédant un tel don et le fait que ses enfants ne l’avaient pas hérité, en toute vraisemblance. Par Myrddin, si cette femme avait fait la moindre prophétie, elle était incapable de s’en rappeler ! Cela n'apparaîtrait même pas dans son autobiographie ! Et que dire de Sybille Trewlaney ? Une preuve que le don n’avait pas disparu de sa lignée, mais elle n’arrivait que trois générations plus tard. Certes, un tel ouvrage soulevait certaines questions et une curiosité sur le sujet, tout simplement parce qu’il restait très superficiel ; mais de là à demander si un Voyant pouvait provoquer des visions et si l’entraînement pouvait se faire seul et en quoi il consistait… Carla aurait pu venir la voir avec les ouvrages, lui montrait des passages précis qu’elle ne comprenait pas ; mais il n’en était rien. Jusqu’à preuve du contraire, Siwan ne lui faisait pas confiance. Et à ce jeu du chat et de la souris, Carla comprendrait bien vite qu’elle était bien plus forte qu’elle.

Kendrick continuait d'acculer Carla avec une voix douce et mielleuse, retournant les propres mots de la Serpentard contre elle. Ce n’était pas au vieux singe qu’on apprenait à faire la grimace, malheureusement. Et il serait bientôt l’heure de dire la vérité. Siwan s’impatientait et Carla semblait s’épuiser elle-même à toute cette mascarade qu’elle lui jouait. Cela pouvait se passer simplement. Elle pouvait lui dire exactement ce qu’elle attendait d’elle et pourquoi, et cela s’arrêterait là. Mais dans le cas contraire, Siwan ne pourrait la laisser partir aussi facilement. Elle avait des Voyants sous sa protection, des élèves qui lui faisaient confiance. Si Carla se révélait être un danger pour eux… Et bien, disons que la Galloise ferait en sorte qu’elle ne le soit plus.

Une simple curiosité contre une autre voilà qui est honnête.

Siwan se contenta d’afficher le même sourire qu’elle. Oh, ça ne lui faisait pas plus plaisir à elle, d’en arriver à de tels extrêmes, que Carla en soit assurée ! Mais il le fallait. Alors que la Serpentard prenait enfin sa tasse entre ses doigts, Siwan resserra les siens autour de sa baguette, cachés par son châle.

J’ai un intérêt très particulier pour ces réponses, effectivement.

Enfin un peu d’honnêteté pure dans toute cette discussion. Siwan s’attendait eu pire.

Si je vous disais que c’est personnel, j’imagine que vous ne vous en contenteriez pas ?
Vous imaginez bien.
Évidemment que non.

Comment pouvait-elle se contenter de si peu ? Et, surtout !, comment pouvait-elle la croire ? Des Voyants, il n’en naissait pas plus d’un cinquantaine à chaque génération dans le monde entier. Et plus le temps passerait, moins il y en aurait, si elle en croyait les statistiques. Le don se diluait en même temps que le sang des sorciers avec celui des moldus. Pour le moment, il sautait plusieurs générations. Mais viendrait un temps où il sauterait plusieurs siècles. C’était un scénario catastrophe très pessimiste, bien sûr, mais il fallait en tenir compte. Tout comme elle tenait compte du fait qu’elle avait déjà trouvé trois Voyants dans cette école. Dont deux à Serpentard et presque du même âge. On ne lui ferait pas croire que d’autres se cachaient dans cette école. Heureusement, Carla ne lui faisait pas cet affront, mais c’était presque pire.

Mon intérêt vient d’une personne qui m’est proche et pour laquelle j’avais besoin de réponses. Vous m’avez donné les plus essentielles et je vous en remercie. Je ne veux pas abuser de votre temps.
Je crains de ne pas pouvoir vous laissez partir comme cela, mademoiselle Yaxley. Siwan se leva et verrouilla la porte de son bureau d’un coup de baguette. Collaporta.

Comment osait-elle prétendre une telle chose ? Une personne qui lui était proche ? Brooklyn ou Junior ? Car ce ne serait très probablement pas une personne de l’extérieur ! Et par Myrddin, elle osait… elle osait… Brooklyn venait déjà la voir pour un entraînement. Siwan avait mis les choses en place avec lui très spécialement. Et Junior ? Oh, elle mettait toute sa confiance en Junior pour différentes raisons très personnelles également. S’il avait eu un problème avec son don, il serait venue la trouver, et pas une tierce personne qui n’avait aucune connaissance en la matière. À moins que Carla n’agisse de son propre chef en pensant aider au mieux ? Brave petite.

Permettez-moi de vous demandez qui est cette personne. Voyez-vous, je mets un point d’honneur à protéger les Voyants qui viennent à moi et à répondre aux questions des gens curieux. Mais si mes réponses ont pour but d’être utilisées à mauvais escient… Je me vois dans l’obligation d’agir.

Kendrick avait perdu tout son sourire et elle se penchait gravement en avant, surplombant Carla de quelques centimètres. Elle n’utiliserait pas la force et n’irait jamais lire dans son esprit ou son avenir dans son dos, mais si elle pouvait menacer la jeune fille en lui faisant croire le contraire pour obtenir des réponses, l’adulte n’hésitait pas.

Je vous le redemande, donc : qui est cette personne ? Si elle a besoin d’aide, aidons-la ensemble.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 14 Fév - 22:18

Future of an illusion



Un frisson lui parcourut la colonne vertébrale quand son professeur indiqua ne pas pouvoir la laisser partir et elle fronça les sourcils sans comprendre

- Comment ça, pas me laisser partir ?

Carla allait se lever quand son professeur décida de verrouiller la porte d’un mouvement vif. Les yeux de la blonde s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise. Elle ne l’avait même pas vue prendre sa baguette, pourtant, elle avait eu l’impression d’être attentive. Elle se tourna vers son professeur, une lueur d’incompréhension teintée de nervosité dans le regard.

- Qu’est-ce que vous faites ?

Ses yeux passèrent alternativement entre la porte et la femme qui lui faisait face. Elle déglutit péniblement et porta machinalement la main à sa poche pour sentir sa baguette sous ses doigts. Puis elle abandonna cette idée. Elle n’était pas suicidaire et elle ne faisait pas le poids. Voyant que Kendrick n’avait nullement l’intention de changer d’avis, elle laissa son dos retomber contre sa chaise et croisa les bras, sa peur se transformant peu à peu en colère. Elle n’avait rien fait de mal. Ni rien dit de mal. Elle ne méritait pas que son professeur la traite comme si elle était une criminelle. C’était pourtant ce qu’elle soupçonnait à lui dire qu’elle pourrait se servir de ces informations. S’en servir sur qui ? Ce n’était pas comme si elle connaissait des Voyants, sinon elle ne serait pas en train de ses débattre entre avoir des réponses et conserver ses secrets.

- Je n’ai jamais eu l’intention d’utiliser vos réponses à mauvais escient ! Puis de toute façon, vous voudriez que je les utilise sur qui ?

Elle ne gagnerait jamais sa confiance en la retenant dans ce bureau contre son gré. Carla fonctionnait à l’affection. Si Kendrick avait pris le soin de la réconforter, elle aurait sans doute fini par lâcher des bribes d’informations. Par contre, si on essayait de la faire plier, son caractère et son éducation de sang pur reprenaient le dessus. Qui était-elle pour lui parler ainsi ? Pour la priver de sa liberté et lui arracher des informations ? Elle avait eu tort de venir la voir, c’était évident. Après cet instant, elle ne pouvait plus la croire bienveillante. Seulement complètement paranoïaque. Par pur esprit de contradiction, elle pinça les lèvres jusqu’à ce que ces dernières ne forment qu’une fine ligne, comme pour lui indiquer qu’elle ne dirait, le menton relevé dans un geste de défi. Tous les muscles de son corps étaient tendus tant elle était sur la défensive, comme un animal qu’on aurait acculé. Alors quand son professeur posa une nouvelle fois sa question face à son silence, elle ne chercha même pas à dissimuler l’hostilité que lui inspirait la situation. Ses yeux flamboyèrent et elle ricana froidement

- Je doute qu’elle apprécie votre façon de faire et qu’elle veuille de votre aide. Vous enfermez souvent des élèves ?

Elle soutint le regard de son professeur qui la surplombait durant de longues secondes, avant de détourner les yeux. Elle ne savait pas quoi penser. Son interlocutrice semblait être certaine de ce qu’elle faisait, sûre de son bon droit et elle paraissait sincère quand elle disait vouloir l’aider. Mais elle n’avait pas confiance dans les professeurs de cette école, surtout depuis qu’Appleton était à sa tête.

- Vous voulez de la sincérité ? Je n’ai pas confiance en vous. Vous êtes en train de faire pression sur moi et vous êtes sous l’autorité hiérarchique d’une directrice dont je désapprouve tout. Pourquoi je vous confierais quoi que ce soit ? De toute façon vous ne pouvez pas m’aider. Vous avez été très claire sur le sujet, la voyance est un don de naissance. Alors maintenant que faisons-nous ? Vous me resservez une tasse de thé avec un peu de veritaserum cette fois ?

Elle aurait aimé avoir un ton particulièrement détaché, même insolent. Elle se fichait d’avoir une retenue si cela était pour se défendre. Mais force était de constater que sa voix était seulement empreinte de résignation et de peur. Elle n’aimait pas du tout être à la merci d’une adulte décidée à lui arracher ses secrets, elle détestait les infirmations qu’elle lui avait données et qui lui faisait dire qu’elle était en train de devenir cinglée. Tout la terrorisait. Ne rien lui dire comme tout avouer. Il y avait trop de conséquences dans les deux cas, dont certaines qu’elle n’arrivait pas à prévoir, mais qu’elle pressentait désagréables. Elle aurait dû aller voir van Aken et lui quémander un autre serment contre son aide. Le prix était finalement moins cher que ce qu’elle était en train de vivre là. Comme si elle sentait qu’elle était en train de perdre la main, elle se recomposa un masque de neutralité et répliqua froidement

- De toute façon, j’en ai trop dit. Ca m’étonne que vous n’ayez pas compris.

A ses yeux, il était impensable que des Voyants se baladent dans le château. Elle ne se rendait donc absolument pas compte qu’elle pouvait accréditer les plus folles hypothèses en répondant ainsi à son professeur.

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyLun 15 Fév - 1:49

future of an illusion
Siwan & Carla


La colère avait atteint la tête et la méfiance s’était emparée du cœur. Siwan avait des principes : afficher un sourire en toute circonstance, avoir l’air aimable, se montrer bienveillante, être la seule option restante dans un monde perdu - quand bien même son option n’était pas recevable, elle restait meilleure que celle des autres. Elle se voulait être un refuge pour chacun de ses élèves, pour chacun des Voyants qui venait la voir, pour chacun des Serpentard à sa charge… ! Mais si une personne, une seule, menaçait ce doux équilibre, se dévoilait être un danger pour ce qu’elle tentait de protéger, alors désolée, mais Siwan ne pouvait plus être cet exemple de douceur et de bienveillance. La Galloise avait toujours été d’une complexité migraineuse que même elle avait eu du mal à comprendre en grandissant. Ce n’était jamais toujours tout noir ou tout blanc. Il n’y avait jamais une réponse juste, toujours des réponses au sens multiples. Elle n’observait jamais un seul but mais plusieurs à la fois. C’était sa pluralité qui la rendait si difficile à saisir quand on cherchait plus loin que l’apparat dont elle se revêtait. Sans la divination, Siwan aurait fini par en pâtir, de cette incompréhension qui la rendait si mélancolique et joyeuse d’être à la fois seule et entourée à la fois. Pourtant c’était des choses qu’elle avait appris à maîtriser. Elle contrôlait son environnement. Et tant que rien ne sortait des lignes, que tout lui était familier, qu’elle y trouvait ses repères et que l’ordre du monde ne donnait pas l’impression d’être renversé, alors tout allait bien. Mme Appleton et son mari mettait déjà à mal cet équilibre. Ce n’était pas pour qu’une adolescente vienne en faire de même juste sous son nez.

Comment ça, ne pas me laisser partir ?
Il me semble que nous n’avons pas terminé.

Elles venaient juste d'égratigner la surface du problème, toutes les deux, et Carla voulait déjà partir ? Voyons. Siwan n’était même pas assurée que les informations qu’elle lui avait révélé ne desserviraient pas un dessein plus sombre. Ce ne serait l’affaire que de quelques minutes de plus si Carla se montrait coopérative, voilà tout.

Qu’est-ce que vous faites ?

Oh, Siwan ne serait pas très fière de son geste, dans les prochaines minutes, mais pour le moment, il lui semblait prendre la bonne décision. Une porte fermée pouvait faire remonter certains traumatismes, dans cette école, mais Siwan ne les avait pas vécus. Elle les avait seulement entendus sans qu’ils ne soient vraiment explicités. Mais loin d’elle l’idée de faire du mal à un enfant ! Elle voulait seulement lui faire un peu peur, peut-être, car la peur déliait parfois les langues et obligeait à être honnête. Siwan avait des principes et elle les respectait. Son intégrité et celle de ses élèves d'abord ; le reste du monde passait ensuite. Croyez-le bien, ça ne lui faisait absolument pas plaisir de passer pour la méchante de cette façon. En temps normal, ça ne la dérangeait pas, mais elle avait quelques scrupules à le faire aujourd’hui. S’il se trouvait que Carla avait besoin d’aide, c’était une bien triste façon de l’amener à se confesser. Mais par Myrddin, pourquoi les Serpentards n’étaient-ils jamais honnêtes directement ? Ne serait-ce qu’avec leurs professeurs ! Ou avec leur directrice de maison ! Elle était là pour eux enfin !

Je n’ai jamais eu l’intention d’utiliser vos réponses à mauvais escient ! Puis de toute façon, vous voudriez que je les utilise sur qui ?
Mais à vous de me le dire ! Ce n’était pas vous qui parliez “d’une personne qui vous est proche” ?

Que Carla ait au moins le mérite de ne pas s’emmêler dans ses bobards, ça allégerait sa peine. Et Siwan aurait moins de difficulté à comprendre toute cette histoire. Oh, elle saisissait le gros du morceau : Carla avait besoin d’informations sur des Voyants afin d’aider quelqu’un. Soit. Peut-être se trompait-elle quand elle la soupçonnait de vouloir causer du tort à Voyant. Sûrement. Mais jusqu’à preuve du contraire, c’était une possibilité. Et Siwan refusait obstinément de prendre le moindre risque sur ce terrain-là. Alors l’enseignante reposa sa question : qui cherchait-elle à aider si c’était bien de l’aide qu’elle cherchait ? Car autant qu’elles aident cette personne à deux. Siwan restait toujours plus qualifiée que Carla avec quelques réponses de sa part dans sa manche, aux dernières nouvelles. Mais là où elle avait pensé la peur être un bon moyen d’obtenir des réponses, Siwan se heurtait à de la froideur et de la colère. C’était malheureusement le problème de cette jeune fille : trop fière, trop peu encline à se laisser démonter. Elle la comprenait, vraiment, mais c’était à cause de ça qu’elles en étaient arrivées là.

Je doute qu’elle apprécie votre façon de faire et qu’elle veuille de votre aide. Vous enfermez souvent des élèves.
C’est la première fois, mais j’aimerais ne pas avoir à le refaire, répondit-elle tout aussi froidement.

Elles avaient eu la même éducation. Elles avaient les mêmes parents voulant guider leur enfant dans une direction et pas dans une autre. Siwan ne plierait pas ; Carla non plus. Soit. La Galloise se redressa et prit la même posture défensive que son élève : bras croisés, lèvres pincées, visage fermé, regard sévère.

Vous voulez de la sincérité ? Je n’ai pas confiance en vous.

Enfin elles avançaient quelque part !

Vous êtes en train de faire pression sur moi et vous êtes sous l’autorité hiérarchique d’une directrice dont je désapprouve tout. Pourquoi je vous confierais quoi que ce soit ? De toute façon vous ne pouvez pas m’aider. Vous avez été très claire sur le sujet, la voyance est un don de naissance. Alors maintenant que faisons-nous ? Vous me resservez une tasse de thé un peu de veritaserum cette fois ?

Siwan plissa les yeux, la colère diminuant peu à peu, tentant de recoller les morceaux.

De toute façon, j’en ai trop dit. Ça m’étonne que vous n’ayez pas compris.

L’adulte continua d'observer Carla quelques secondes avant de pousser un long soupir et de déverrouiller la porte grâce à un autre sortilège. Puis elle prit leurs tasses et les posa sur le bord d’une étagère pour les nettoyer plus tard. La boîte de biscuits fut rangée là où était sa place.

À votre place, je ferais attention à qui j’ose affirmer mes positions politiques. Je partage votre opinion, mais cela aurait pu ne pas être le cas. Toutefois, cela n’en fait pas une raison pour ne pas vous aider. Vous permettez ? demanda-t-elle en sortant un bâton d’encens.

Elles en auraient bien besoin, pour faire redescendre la pression. Alors Siwan ouvrit la fenêtre et commença à le faire brûler, puis elle alla ouvrir la porte de son bureau en grand.

Vous êtes libre de partir, si vous le souhaitez. Mais sachez qu’il ne me viendrait jamais à l’idée d’user d’une potion ou d’un autre artifice pour forcer mes élèves à me parler. Ce serait grossier de ma part. Et ce fut grossier de fermer cette porte. Si vous me l’autorisez, j’aimerais que nous repartions de zéro sur cette affaire.

Plaquant ses quelques feuilles volantes sous d’autres objets plus lourds en prévention d’un courant d’air, l’ancienne Serpentard offrit de nouveau un sourire compatissant à Carla avant de rejoindre de nouveau la fenêtre ouverte de son bureau.

Les… fauteuils sont plus confortables que la chaise sur laquelle vous êtes assise.

Libre à elle de venir s’asseoir près de la fenêtre ou de rester loin de Siwan.

La voyance est effectivement un don que j’associe à la naissance. Je ne dis pas que je ne suis pas ouverte à d’autres possibilités, juste qu’elles ne me viendraient pas à l’esprit de prime abord. Je vous demande alors, mademoiselle Yaxley, de m’expliquer explicitement le problème. Autrement je risque de ne pas comprendre et mes réponses ne vous paraîtront jamais totalement satisfaisantes.

Si jamais elle était dans l’incapacité à être explicite, Siwan reprendrait point par point, qu’à cela ne tienne. Elle finirait bien par résoudre ce mystère. C’était un peu son métier, après tout.
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Dernière édition par Professeur S. Kendrick le Sam 20 Fév - 2:32, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyLun 15 Fév - 22:42

Future of an illusion



Carla se contenta d’arquer un sourcil dédaigneux à sa question d’une personne qui lui était proche, continuant de garder les lèvres serrées. Déjà, par principe, s’il s’agissait d’une personne proche, elle n’aurait jamais agi à mauvais escient. Deuxièmement, elle n’en revenait pas que son professeur n’ait toujours pas saisi qu’elle était en réalité la seule personne concernée. Elle avait été tellement peu subtile, tellement transparente dans ses réactions qu’elle avait eu l’impression de lui hurler l’information au visage. Il fallait croire qu’elle avait été moins mauvaise que ce qu’elle pensait. Quant à lui indiquer que c’était la première fois qu’elle s’amusait à séquestrer un élève dans son bureau, elle était ravie de l’entendre, mais elle aimait autant ne pas être sa première victime. Déjà parce qu’elle considérait qu’elle n’avait rien fait pour mériter cela, mais aussi parce qu’elle devait avouer que cette réaction impulsive ne lui inspirait aucune confiance. Finalement, elle préférait Kendrick avec son châle, sa tasse de thé et son petit air mi affable, mi détaché. Là, elle avait l’impression de devoir communiquer avec un serial killer en puissance. Et elle ne se faisait aucune illusion, Appleton l’aiderait à planquer le corps sans hésiter.

Alors qu’elle s’était astreinte au silence, par colère et par plaisir de ne pas plier face à l’adulte devant elle, elle finit par lui cracher qu’elle n’avait aucune confiance en elle, avant de repartir dans une forme de mutisme buté. De toute façon, c’était son professeur qui avait le pouvoir. Elle était en droit de la coller, de lui enlever des points, de la menacer un peu plus … Qu’est ce qu’elle aurait bien pu faire ?

Puis brusquement, son interlocutrice poussa un long soupir avant de commencer à ranger leurs tasses. Carla l’observa sans bouger, laissant uniquement ses prunelles suivre ses mouvements avec toute la défiance dont elle était capable. Sa première remarque fut pour ses opinions à l’égard de la direction et elle leva les yeux au ciel

- Mon simple nom de famille indique que je ne peux pas être d’accord avec la direction. C’est un secret de polichinelle.

Carla regarda l’encens avec un mélange de surprise et de méfiance. Pourquoi diable est-ce qu’elle lui posait la question ? C’était un nouveau piège ? Est-ce qu’elle allait menacer de lui crever l’œil avec le bâtonnet ou au contraire de l’enfumer jusqu’à ce qu’elle parle ? Diantre, si c’était le cas, il faudrait au moins lui reconnaître qu’elle avait la torture originale. En tout cas une chose était certaine, c’était son bureau et non le sien, elle était donc bien libre de faire ce qu’elle voulait. Là, son professeur passa devant elle, ce qui eut pour effet de la crisper un peu plus, avant qu’elle n’ouvre grand la porte de son bureau. Carla resta interdite face à son geste et lui lança cette fois un regard déboussolé, sans la moindre trace d’animosité. Pourquoi lui faisait-elle un tel ascenseur émotionnel ? Dès que la porte fut ouverte, la jeune fille dut se faire violence pour ne pas se ruer dessus. S’élancer vers la sortie, c’était admettre qu’elle avait eu bien plus peur qu’elle ne le verbalisait.

Elle se leva prudemment, avec une forme de raideur, comme si son corps refusait de relâcher la pression tant qu’elle ne quitterait pas cette fichue pièce. Elle esquissa un pas vers la sortie, fixant son professeur à la recherche de la moindre réaction. Comme celle-ci ne bougea pas, elle fit deux enjambées de plus pour arriver à la porte qui était toujours ouverte, les yeux toujours rivés sur la rousse, sans que rien ne se passe. C’était donc la vérité. Elle la laissait partir si elle le souhaitait. Le soulagement fit s’envoler le poids qu’elle avait sur l’estomac, tout comme la colère qu’elle avait pu ressentir. Maintenant, elle était sacrément perdue sur les intentions de la femme en face d’elle. Elle ne pouvait pas dire qu’elle la mettait à l’aise, mais elle avait essayé de lui démontrer qu’elle était effectivement désolée et Carla en éprouvait autant de curiosité que de respect. Les professeurs qui reconnaissaient leurs torts étaient rares. Encore plus quand il se trouvait dans une situation avec un ascendant aussi évident que celle qui avait été la leur. Elle soupira à son tour et tira la porte doucement pour la fermer, avant de revenir vers elle.

- Vous ne mentiez pas. Vous me laissiez partir.

Sa froideur avait disparu au profit d’un étonnement sincère. Son regard se porta vers les fauteuils qu’elle lui indiquait et elle s’y rendit machinalement, ne sachant pas très bien dans quoi elle s’embarquait. Toujours par esprit de contradiction, maintenant qu’elle avait un choix, elle était prête à rester. Aussi parce qu’à demi-mot, elle lui avait offert la possibilité d’une explication dont elle avait affreusement besoin. La blonde glissa une main dans ses cheveux, essayant de remettre de l’ordre dans ses pensées, avant de se lancer. Ses prunelles jades scrutèrent son professeur pour savoir ce qu’elle avait déjà pu déduire ou non, puis une moue amusée apparut sur son visage

- Vous n’avez pas compris alors, pour de vrai ? Par Merlin, ce n’est pourtant pas la finesse qui m’a étouffée. Vous connaissez beaucoup d’élèves qui viennent vous voir pour un proche ? Si je vous avais dit que je sollicitais votre aide pour un ami, ça aurait été plus limpide ?

Elle haussa les épaules avec un air dépité. Elle avait été une menteuse absolument pathétique sur ce coup là.

- Pas la peine d’envisager que je torture quelqu’un donc. Mes questions ne concernaient que moi. Le reste était vrai.

Façon silencieuse de s’excuser. Elle n’avait pas cherché à lui mentir sur toute la ligne, elle avait été aussi honnête que ce qu’elle pouvait. La blonde resta silencieuse durant une dizaine de secondes, à regarder l’encens se consumer lentement. Elle ne savait pas très bien ce qu’elle était prête à dire, ni si elle avait réellement envie de le faire. D’un autre côté, elle ne voyait pas d’autres solutions pour se sortir de ce bourbier dans lequel elle s’était enferrée.

- J’ai fait un malaise grave, il y a plus d’un mois. J’imagine que vous avez dû en être informée en tant que directrice de maison, d’autant plus que mes parents se sont déplacés. Bref, peu importe. Depuis parfois, j’ai comme … Je ne sais pas le décrire. Des flashs ? Ce n’est pas quotidien. Je ne sais pas ce qui les provoque. J’ai cru que c’était la fatigue, mais ça persiste. Les hallucinations ne sont pas bons signes, même chez les sorciers. Il était donc hors de question que j’en parle.

Son visage se referma à cette dernière phrase et elle redressa légèrement la tête, comme pour mettre au défi son professeur d’oser la contredire. Elles avaient reçu le même type d’éducation, elles avaient le même type de famille, elle ne pourrait jamais lui soutenir sans mentir que confier ses faiblesses était une bonne chose.

- Bref, même si elles ne sont jamais très claires, les images sont toujours des choses réelles, des sortes de scénettes qui pourraient se produire, alors j’ai voulu essayer d’y trouver un sens. J’ai lu la moitié de la bibliothèque pour trouver une explication. Il n’y en a pas cinquante. Soit ça pourrait correspondre à un don de voyance, soit je suis cinglée.

Elle se laissa aller contre le dossier du fauteuil et croisa les bras dans une forme de signe de protection. Rien qu’émettre l’hypothèse qu’elle était folle lui déplaisait. Ça la contrariait terriblement, comme si le fait de le dire avait une chance de rendre les choses tangibles. Dévisageant son professeur, elle ajouta avec aplomb

- Je ne suis pas folle. Et je n’irai pas à Ste Mangouste.

Affirmation ou prière désespérée ? Dans tous les cas, elle refusait catégoriquement d’y croire. Pas tant que Kendrick était prête à l’aider.

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptySam 20 Fév - 4:35

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Siwan & Carla


Cette discussion ne menait à rien. Siwan recevait des signes contradictoires quant à sa logique sans cesse. Le thé ne lui faisait plus envie, ses biscuits ne lui faisaient plus envie, et même si elle prenait ses cartes en main pour se détendre, elle était prête à parier que cela ferait pire que mieux. Siwan était résignée à l’idée que rien n’allait, qu’une fatigue immense allait lui tomber dessus une fois Carla partie et qu’elle ne faisait rien comme il le fallait. Elle était enseignante depuis un peu moins d’un an maintenant, elle continuait d’apprendre, comme tout le monde ! Comme ses élèves ! Certaines de ses décisions allaient être à revoir, et la Galloise détestait ça : tout remettre en question. Car si elle démarrait d’un simple geste envers une étudiante, elle arrivait facilement à questionner ses choix de vie en une heure maximum. Pourquoi Poudlard ? Pourquoi divination ? Pourquoi le cottage ? Pourquoi tout ça et pas tout le reste ? C’était insupportable ! Une fois entrée dans ce cercle vicieux, elle n’en sortait que difficilement. Broyer du noir ne lui avait jamais apporté le moindre soutien. Sa baguette décidait même d’arrêter de fonctionner dans de pareils moments de désespoir. Et tout ça pour quoi ? Pour avoir voulu être proche de ses convictions ? Protéger ses élèves qu’elle avait cru être mis en danger par une simple adolescente ? Par Myrddin ! Siwan s’en voulait d’être aussi bête. Ce serait impossible de rattraper ça, désormais. Le mal était fait. Toutefois, l’enseignante pouvait au moins ne pas aggraver les choses, ne serait-ce qu’en ouvrant à nouveau la porte et en avouant partager les mêmes positions politiques - une confidence qu’elle n’avouait jamais tout haut et à n’importe qui. Contrairement à Carla, à ce qu’elle comprenait.

Mon simple nom de famille indique que je ne peux pas être d’accord avec la direction. C’est un secret de polichinelle.
Sauf si vos parents vous forcent également à choisir une telle position, cette décision ne concerne que vous et non pas votre nom de famille.

Siwan avait reçu une éducation axée sur le respect des racines et des ancêtres. Ils en étaient presque au point de vénérer Myrddin comme un dieu. Du reste, elle n’avait pas grandi dans la haine des nés-moldus ou dans une idéologie pro sang-pur. Pourtant, Siwan était d’avis que les sorciers avaient tout inventé, que la magie était un droit plus puissant que tout et que la politique du couple Appleton courait droit dans le mur. Ce n’était pas être pro sang-pur, mais quitte à choisir - et elle détestait choisir - c’était encore ce qui entrait le plus en corrélation avec sa vision de la vie. Ce n’était que son avis. Elle était plus facilement d’accord avec ce que ces gens de bonne famille prônaient que tout le reste. Cela n’allait pas plus loin et ça lui suffisait. Et personne ne l’avait forcée.

Tout comme elle ne forçait pas Carla à respirer l’encens qu’elle désirait faire brûler. Siwan en avait besoin pour faire redescendre la pression, mais tout le monde n’était pas habitué à respirer cette fumée - bien que moins nocive que celle du tabac. N’entendant aucune réponse négative, l’enseignante de divination alluma son bâton d’encens, ouvrit la fenêtre pour aérer et ouvrit la porte également, non sans préciser que Carla était libre de partir si elle le désirait. Siwan en serait peinée, bien sûr, mais elle comprendrait que la jeune fille ne la considère plus apte à gérer quelque problème qu’elle puisse avoir. Toutes les questions liées à sa réputation et aux problèmes qu’une telle entrevue pourrait engendrer si cela se savait… elle laissait ça pour sa séance de rumination, un peu plus tard.

Carla tenta effectivement de partir, jaugeant si Siwan ne mentait pas sur ce point-là. Et la jeune fille put remarquer que non, Siwan ne mentait pas. Pour une discussion basée sur l’entraide, il y avait besoin d’une certaine confiance. Elles ne l’avaient pas eu. Et bien, désormais, Siwan lui en offrait comme elle le pouvait.

Vous ne mentiez pas. Vous me laissiez partir.
Je crois comprendre qu’enfermer une alliée n’est pas des choses qui se font.

La Galloise lui offrit un sourire sincère quoique moins grand que tous ceux qu’elle avait pu faire jusqu’à maintenant. Une certaine fatigue était en train de tomber sur elle, et Siwan faisait de son mieux pour garder de l’énergie afin de démêler le nœud qui l’intéressait dans cette histoire. Tout était encore à régler. Alors elle invita Carla à s’asseoir sur un des fauteuils - bien plus confortables - et prit place sur l’autre avant de l’inviter à s’expliquer plus en détail.

Vous n’avez pas compris alors, pour de vrai ? Par Merlin, ce n’est pourtant pas la finesse qui m’a étouffée.

Siwan ne rétorqua rien. Elle se contenta de sourire, encaissant la remarque sans broncher, un coude sur le bras du fauteuil et les doigts appuyés sur sa tempe.

Vous connaissez beaucoup d’élèves qui viennent vous voir pour un proche ? Si je vous avais dit que je sollicitais votre aide pour un ami, ça aurait été plus limpide ?
Le coup de l’ami, on me l’a presque déjà fait. Croyez-moi, sur un prétexte pareil, j’ai mes raisons de ne pas remettre en question un tel mensonge.

Brooklyn lui avait déjà fait le coup, et Siwan avait tout bêtement pensé qu’il s’agissait de questions en rapport avec Junior. Aujourd’hui encore elle avait cru que Carla était prête à mettre en danger ses deux élèves. Un Voyant vivant dans sa vie, elle pouvait le concevoir. Deux, pourquoi pas. Trois, cela commençait à devenir limite. Un quatrième ? Elle ne pouvait y croire, vraiment. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas, c’était qu’elle ne pouvait pas. Cela dépassait l'entendement pour elle ! Et puis, la méfiance devait jouer un rôle également : il était bien trop facile de se prétendre Voyant sans l’être. Siwan faisait juste attention à ne pas tomber sur un futur charlatan. Pouvait-on lui en vouloir ? Elle tendrait à dire que non.

Pas la peine d’envisager que je torture quelqu’un donc. Mes questions ne concernaient que moi. Le reste était vrai.

Le reste était vrai… Le reste était vrai… Siwan ferma les yeux pour mieux se remémorer l’échange qu’elles venaient d’avoir. Toutes ces questions… la concernaient, donc. Voulait-elle dire qu’elle avait également… le don de voyance ? Par Myrddin ! Encore combien allait-il lui mettre sur le route ? Cinq ? Quinze ? Une centaine, pendant qu’il y était ! Comment était-ce seulement possible ? Siwan devait recalculer ses statistiques, contacter ses professeurs de l’université, demander un avis à Rose, mais… Ce n’était juste pas possible. D’abord Nana. Puis Junior. Brooklyn. Rosalie. Carla… ? Autant ? Pouvait-il y en avoir autant ? Véritablement ?

J’ai fait un malaise grave, il y a plus d’un mois. J’imagine que vous avez dû en être informée en tant que directrice de maison, d’autant plus que mes parents se sont déplacés.
Possible. Où voulait-elle en venir ?
Bref, peu importe. Depuis parfois, j’ai comme… Je ne sais pas le décrire. Des flashs ? Ce n’est pas quotidien. Je ne sais pas ce qui les provoque. J’ai cru que c’était la fatigue, mais ça persiste. Les hallucinations ne sont pas bons signes, même chez les sorciers. Il était donc hors de question que j’en parle.

La jeune fille avait cherché à se préserver. Ça, Siwan le comprenait.

Bref, même si elles ne sont jamais très claires, les images sont toujours des choses réelles, des sortes de scénettes qui pourraient se produire, alors j’ai voulu essayer d’y trouver un sens. J’ai lu la moitié de la bibliothèque pour trouver une explication. Il n’y en a pas cinquante. Soit ça pourrait correspondre à un don de voyance, soit je suis cinglée.

Suite à cette révélation, Siwan se prit le visage dans les mains un instant, pour retourner les mots de la jeune fille dans sa tête. Si elle en croyait ce qu’elle disait, Carla avait… des visions depuis… un malaise. Donc pas depuis la naissance. Hors le don… ? Par Myrddin. Siwan ne put s’empêcher d’éclater de rire.

Pardonnez-moi ! C’est… C’est nerveux, vraiment.

Passant une main dans ses cheveux, Kendrick se releva brusquement pour rejeter un coup d’oeil à sa bibliothèque, dans l’espoir d’y trouver un titre qui parlerait d’un tel phénomène ; en vain. Alors elle se décida à retourner le tableau noir qu’elle gardait pour prendre des notes sur la face encore vierge de tous calculs. Carla était au milieu. Fille banale, de famille respectable, Serpentard, septième année. Elle fait un malaise. Et depuis ? Depuis des flashs, des visions, des…

Je ne suis pas folle. Et je n’irai pas à Ste Mangouste.
Il n’a jamais été question de vous envoyer où que ce soit.

Mais tout de même… Tout ceci était bien curieux. Le don ne s’obtenait qu’à la naissance. Comment Carla pouvait-elle être devenue Voyante du jour au lendemain ? À cause d’un malaise ? Ce serait si… “simple” ? Siwan était partagée entre la joie d’une telle découverte et la peur qu’entre les mains de gens à la botte du Ministère, par exemple, une telle information soit utilisée à mauvais escient. Dans un tel cas de figure, Siwan prenait le parti pris de protéger cette enfant. Comme tous les autres.

Votre… don, dit-elle en revenant s’asseoir en face d’elle, se penchant en avant, comment se déclenche-t-il, exactement ? Par le toucher ? Il est accompagné de maux de tête ? Vertige ? Nausée ? Et votre malaise ? À quoi était-il dû ? Il va falloir m’en dire le plus possible pour que je puisse vous aider. Comprenez bien que c’est un cas de figure que je n’ai encore jamais rencontré.

En vérité, c’était un cas de figure unique. Personne n’avait probablement jamais eu affaire à une telle chose.
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyDim 21 Fév - 1:12

Future of an illusion



Carla lui lança un regard amusé et admit sans le moindre remord

- Plus le temps passe, plus j’ai la crise d’adolescence flamboyante. Mes parents n’arrivent plus à m’imposer grand-chose, à leur grand désespoir.

Ses vacances de Noël avaient été extrêmement tendues. Son père n’était pas stupide et sa crise de rébellion de l’infirmerie l’avait autant contrarié qu’inquiétait. Il avait parfaitement compris ses sous-entendus et se doutait de ce qu’avait été sa relation avec Maxwell. Plus il perdait la main sur elle, plus il tentait de retrouver une forme de pouvoir. Et par esprit de contradiction, plus il essayait de lui imposer sa vision des choses et plus Carla réagissait en opposition. Plus le temps passait, plus ses opinions évoluaient en accord avec son caractère et son éducation. Elle pensait sincèrement que le sang dictait la puissance de la magie et que cela devait compter dans le fonctionnement de leur société. Mais contrairement à ses parents, elle ne croyait plus que la solution soit d’arriver à renvoyer sangs mêlés et nés moldus dans un monde sans magie ou de les haïr. Vivre avec eux n’était pas si gênant. Ce n’était pas de leur faute si leur sang n’était pas pur. Et plus le temps passait, plus elle trouvait qu’ils avaient l’air tout de même bien plus heureux que leurs honorables familles. Plus libres, plus insouciants, plus chaleureux. Parfois, elle aurait aimé leur ressembler. Parfois, elle les trouvait ridicules. Elle savait juste qu’Appleton était dangereuse et son mari avec. Tenter d’étouffer la magie en eu ne pouvait que conduire à de graves problèmes, exactement comme ce qui était en train de se produire. Elle ne savait pas qui avait tenté d’assassiner le ministre, mais elle regrettait qu’il se soit loupé. Ca aurait été un soulagement pour tout le monde.

Tandis qu’elle s’avançait faire le fauteuil, Kendrick lui indiqua qu’elles étaient alliées, ce à quoi Carla opposa un silence diplomatique. Elle n’était pas contre cette possibilité, mais elle ne croyait que ce qu’elle voyait. Pour l’instant, elle discernait les signes d’apaisement que lui offrait son professeur, mais de là à dire qu’elles étaient du même côté, il y avait encore du chemin. Notamment celui de ne pas l’expédier directement à Ste Mangouste.


Si Kendrick montrait des signes de lassitude, la pauvre n’était pas sortie de l’auberge. Dès qu’elle prit la décision de lui parler, les mots commencèrent à s’échapper de sa bouche, de plus en plus vite. En parler la soulageait. Cela lui donnait l’impression de partager le poids qui pesait sur sa poitrine depuis des semaines. Se rendait-elle compte que même si elle y était contrainte, c’était une forme de confiance que de lui parler ? Après tout, elle était la seule à avoir ses confidences. Même Maxwell n’en savait rien. Quand elle se tut enfin, à sa grande surprise, Kendrick se mit à rire. Elle la regarda, interdite, ne sachant pas si elle se moquait d’elle. Automatiquement, son corps se tendit à nouveau, sur la défensive. Avec un air faussement détaché, elle lui avait tout de révélé une peur particulièrement intime. Se payer sa tête était plus cruelle que de l’enfermer. Heureusement, elle lui indiqua tout de suite que c’était nerveux. La blonde la dévisagea pour jauger si elle disait vrai avant de se détendre à nouveau et de lui concéder avec un sourire

- Il vaut mieux en rire qu’en pleurer.

Néanmoins, elle ne put s’empêcher de se défendre tout de suite de toute folie. Et là, son professeur eut l’intelligence de lui dire qu’elle ne l’enverrait pas à Ste Mangouste. Ce qui implicitement voulait dire qu’elle la croyait. Elle n’aurait pas pu trouver meilleur moyen de l’amadouer. Peut-être qu’elle lui disait seulement ce qu’elle voulait entendre, mais cela fonctionnait du feu de dieu. Le visage de Carla perdit aussitôt ce qui restait de méfiance et ses yeux s’illuminèrent

- Ca veut dire que vous me croyez ? Et que vous pouvez m’aider ?

Elle avait l’impression de mieux respirer brusquement. Elle abandonna sa posture un peu raide pour se lover dans le fauteuil, cette fois-ci bien plus à l’aise. La jeune fille resta songeuse face à la question de son professeur. Elle y avait réfléchi, mais elle n’avait pas trouvé énormément de points communs à ces flashs.

- Toucher. J’étais toujours en contact avec un objet. Mais … Ce n’est pas systématique. Cela ne le fait qu’avec certains d’entre eux et parfois j’ai pu les manipuler avant sans qu’il ne se passe rien.

Instinctivement, ses doigts frôlèrent le bracelet autour de son poignet. Comme à chaque fois, la texture rugueuse des pierres de lave sous ses doigts l’apaisa. Le bijou était le parfait exemple de ce qu’elle disait. Elle avait pu le porter de longues minutes à ce poignet sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. C’était aussi cette vision qui l’avait convaincue qu’il y avait quelque chose de réel. L’expression des visages des Maxwell et Carla de cette scène était trop vraie pour qu’elle ait pu l’imaginer. Elle tenta de se montrer aussi précise que possible dans sa description pour aider son professeur, d’autant plus que celle-ci semblait suffisamment concentrée sur son cas pour prendre des notes.

- Ca commence par un picotement au bout des doigts. Puis la sensation s’amplifie jusqu’à ce que ma vue se brouille. Dès que les images cessent, j’ai comme des vertiges ou une forme d’étourdissement. C’est comme si le retour à la réalité était trop violent.

Un sourire froid s’étira sur ses lèvres. Une forme de rictus sans joie qui n’atteint pas son regard. La question de son professeur sur son malaise était légitime, mais elle lui était désagréable. Elle ne pouvait pas répondre à cela. Elle était tenue par le serment qu’elle avait fait à van Aken et ce dernier lui faisait bien plus peur que le professeur Kendrick, porte verrouillée ou non. Mais elle était aussi moralement tenue envers Casey et Felicia. Elle ne pouvait pas se permettre de les impliquer, jamais. Elle n’était pas stupide, elle savait que les jeunes filles payaient sans doute un plus lourd tribut que le sien auprès du maître des potions. Sans compter que faire confiance à Kendrick était son choix, parce qu’elle n’en avait pas d’autre. Naturellement, elle préférait se débrouiller seule. Oh elle ne doutait pas que la femme devant elle était sincère quand elle disait l’aider, mais les allégeances variaient au gré des contraintes de chacun. Nul doute qu’un jour, elle la trahirait. Par obligation mais elle le ferait. Ce monde avançait de manière bien trop dangereuse et décousue pour qu’il en soit autrement. Inversement, elle avait besoin de son aide et lui donnait des informations parcellaires ne servait pas ses intérêts. L’équilibre était délicat.

- Miss Gray sera sans doute plus précise que moi, mais j’ai fait un arrêt cardiaque. Quant aux causes de ce malaise … Il me semble que l’hypothèse la plus plausible soit une malformation génétique quelconque selon Miss Gray. Puisqu’il est question de confiance entre nous, je vous dirai uniquement que je ne souscris pas à cette théorie puisque je travaillais sur des runes à ce moment-là. Je ne peux ni ne veux en dire plus, je suis liée par des engagements qui me dépassent.

Elle lui offrit un sourire sincèrement contrit. Elle ne voulait pas se montrer ingrate, loin de là. Elles avaient mal commencé, mais elle appréciait que son professeur ne se moque pas d’elle et tente de l’aider. D’une certaine manière, elle avait l’impression de la trahir à ne pas tout dire, mais elle était allée aussi loin que possible dans ce qu’elle pouvait avouer. Au-delà, les risques étaient bien trop élevés.

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyMer 17 Mar - 0:16

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Siwan & Carla


Plus le temps passe, plus j’ai la crise d’adolescence flamboyante. Mes parents n’arrivent plus à m’imposer grand-chose, à leur grand désespoir.

Siwan se contenta d’un sourire d'acquiescement, un sourire de circonstance qui avait le mérite de faire comprendre qu’on avait entendu la chose, qu’on était - jusqu’à une certaine mesure relative à l’interlocuteur - d’accord avec lui, mais sans s’avancer plus que nécessaire. Carla était une alliée ou, du moins, Siwan était une alliée pour elle et l’adulte voulait le lui faire comprendre. Elles s’y étaient mal prises, toutes les deux, certes, mais cela ne changeait rien au fait que Carla avait besoin de Siwan et que Siwan ne pouvait abandonner cette enfant. Il lui fallait changer de stratégie : se montrer plus ouverte, plus à l’écoute, plus nuancée et moins joueuse. La Kendrick avait pris la mauvaise décision en acculant son élève pour lui montrer qu’il ne servait à rien de lui mentir. Carla n’avait pas tardé à prendre la tangente avec leur discussion et Siwan avait fait de son mieux pour rectifier le tir. Voilà où elles en étaient. Et Siwan comprenait tout à fait les réactions de la Serpentard : elles avaient, semblait-il, une éducation similaire et un caractère qui allait en adéquation avec cette dernière. Toutefois, il y avait probablement un côté hypocrite chez son élève qui piquait Siwan à vif : l’adulte avait un mauvais passif avec l’hypocrisie, et quand on en faisait usage sur elle ou qu’on montrait y être sujet, elle se braquait. Sans nul doute que la fierté de Carla Yaxley était teintée d’une touche d’hypocrisie. Mais soit. Siwan ferait avec. Elles n’avaient pas trop le choix désormais. Alors, plutôt que de contraindre Carla à rester assise en une seule place, elle lui offrit plus de possibilité, plus de liberté ; et c’était ce trop plein de liberté qui fit revenir son élève dans son antre. L’encens remplaça le thé et les biscuits et les chaises inconfortables firent place aux fauteuils tout près de la fenêtre. Siwan prenait grand soin des plantes grimpantes qui jalonnaient les murs afin d'égayer un peu plus la pièce et ce petit coin lui faisait énormément de bien. Il n’y avait - à son sens - pas meilleur moyen de détendre Carla dans les minutes qui allaient suivre.

Et cela lui semblait être une réussite. La jeune fille lui parla ; elle lui parla à cœur ouvert même, si elle pouvait s’exprimer ainsi, tant les révélations allèrent en révélations. Carla avait fait un malaise qui l’avait conduite à l’infirmerie et depuis lors avait provoqué des sortes de flash, des images, des scènes qui annonçaient un futur plus ou moins proche à cette jeune fille. Un don de Voyance acquis autrement que par la naissance, donc. Un don… Ah ! Siwan ne put se retenir de rire. Tout ceci ressemblait à une vaste blague, vraiment ! À un coup monté ! On lui tendait un piège et on voulait la voir tomber dans le panneau, ce n’était pas possible autrement. Ou… si, c’était possible autrement, et cela donnait des perspectives plus qu’inquiétantes pour l’avenir… Pour l’heure, cependant, Siwan voulait bien croire Carla qui avait l’air plus que désespéré, mais elle gardait son droit de se résorber plus tard. De toute façon, elle pourrait bien vérifier si tout ceci était vrai dans les jours ou semaines à venir.

Il vaut mieux en rire qu’en pleurer.
L’un n’empêche pas l’autre, malheureusement.

Mais ce ne serait pas Siwan qui pleurerait. Si tout ceci était vrai, Carla venait de signer pour une vie plus malheureuse que celle qu’elle avait pu avoir jusqu’à présent. N’était-ce pas déjà le cas, quelque part ? La possibilité d’être devenue folle la tourmentait déjà. Siwan pariait que ce n’était que le début. Tout ceci ne faisait qu’annoncer la couleur, et comme elle le lui avait déjà dit au tout début de cette entrevue : la Voyance était un don et elle n’était personne pour dire le contraire. Toutefois, elle n’en pensait pas moins. Elle n’en pensait pas moins, et cette raison seule suffisait à Siwan pour tenter de trouver une solution à toute cette histoire et d’aider cette jeune fille. Mais rien ; il n’y avait rien qui pourrait l’aider dans sa bibliothèque. Le cas de Carla était un cas unique que Siwan était heureuse de découvrir mais qu’elle aurait préféré n’avoir jamais affaire, malheureusement. Le temps était venu pour elle de prendre des notes sur son tableau noir et de poser des questions, en écartant d’emblée la possibilité de l’emmener à Sainte-Mangouste pour le moment.

Ça veut dire que vous me croyez ? Et que vous pouvez m’aider ? lui demanda-t-elle.
Cela veut dire que je veux vous aider et que je vais tout faire pour y arriver.

Croire était une notion trop subjective dans cette matière pour employer le mot de cette façon, sans être persuadée elle-même de croire ce qu’on lui disait aujourd’hui. Elle se gardait le droit de ne plus la croire. Et, pour le moment, elle voulait bien lui accorder le bénéfice du doute. Dans tous les cas, Siwan n’était pas en proie à une curiosité scientifique, mais bien à une envie d’aider et ce fut pour cette raison qu’elle commença à lui poser plusieurs questions, afin de délimiter les champs des possibles.

Toucher. Siwan nota. J’étais toujours en contact avec un objet. Mais… Ce n’est pas systématique. Cela ne le fait qu’avec certains d’entre eux et parfois j’ai pu les manipuler avant sans qu’il ne se passe rien.
Non, bien sûr. Un Voyant n’a pas tout le temps des visions, vous en conviendrez.

Cela se mesurait par degré, en vérité, mais leur vie était déjà suffisamment compliquée pour qu’ils soient en proie à des visions systématiquement. Brooklyn devait être au pire stade, sur cette échelle, mais il faisait des efforts pour apprendre à contrôler - ou du moins à bloquer - son don pour que cela devienne plus vivable. Sa tante, elle, avait dû apprendre quelques techniques de blocage de son côté et avait aidé au mieux Junior pour qu’il ait des nuits moins agitées. Du reste… Siwan se mordit l’intérieur de la joue. Voyance et folie n’étaient pas la même chose, certes, mais la voyance pouvait mener à la folie. De ça, Siwan en était malheureusement persuadée.

Ça commence par un picotement au bout des doigts. Puis la sensation s’amplifie jusqu'à ce que ma vue se brouille. Dès que les images cessent, j’ai comme des vertiges ou une forme d’étourdissement. C’est comme si le retour à la réalité était trop violent.
Le toucher, donc ajouta-t-elle après une pause.

Ses symptômes semblaient correspondre à ce que d’autres pouvaient ressentir. Quant au picotement au bout de ses doigts, cela semblait indiquer qu’il était effectivement question de toucher un objet pour déclencher une vision. Une vision liée à l’objet, en toute vraisemblance. Cela restait un don de voyance quelque peu… limité, si Siwan pouvait le présenter ainsi. Mais, après, est-ce qu’un tel don obtenu depuis peu pouvait être plus puissant ? Siwan en doutait. Les choses dépassaient son imagination, mais elles continuaient - quelque part - à faire sens ; Myrddin merci. C’était l’origine de son malaise qui l’intéressait désormais. La clé de toute l’histoire. Toutefois, la réponse ne parvint pas à la satisfaire… Une malformation génétique, d’après Jane. Hum.

Puisqu’il est question de confiance entre nous, je vous dirai uniquement que je ne souscris pas à cette théorie puisque je travaillais sur des runes, à ce moment-là. Je ne peux ni ne veux en dire plus, je suis liée par des engagements qui me dépassent.

Siwan s’accouda au tableau et sonda Carla du regard. Elle ne lui disait pas tout, encore une fois, mais au moins elle le reconnaissait. C’était déjà une avancée, à vrai dire.

Et pouvez-vous me dire les runes, exactement ? Cela m’aiderait grandement.

Si le malaise avait été causé par une rune, cela pourrait expliquer certaines choses, à la grande limite ! Carla n’avait pas à lui dire tous les détails, seulement les runes. Siwan n’était pas spécialiste en la matière, mais elle continuait tout de même de les manier et… Une idée lui vint, tout à coup. Abandonnant sa craie, Siwan s’essuya les mains avant de se diriger vers une autre étagère, vitrée celle-ci, qui accueillait bien souvent ses effets personnels en matière de divination : pendule, boule de cristal, main de chiromancie chatouilleuse, plusieurs paquets de carte et… runes. Sortant le petit sachet en velours, Siwan revient s’asseoir sur le fauteuil avec ce dernier et éparpilla les runes sur la table basse.

Si vous ne pouvez pas me le dire, pourriez-vous peut-être… me les montrer ?
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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyJeu 18 Mar - 11:17

Future of an illusion



Quand Carla se murait derrière son éducation pour se protéger des autres, elle savait parfaitement qu’elle était polie, mais surtout d’une indifférence et d’une amabilité de façade assez désagréables pour son interlocuteur. Dans les mondanités imposées par ses parents, tout le monde agissait ainsi, son attitude n’avait donc rien d’exceptionnel ou de saisissant. Dans les conversations plus privées, il lui fallait un moment avant de tomber les masques et de se montrer plus chaleureuse. Son professeur ne l’avait clairement pas placée dans des circonstances favorables à ce qu’elle dévoile des facettes plus positives de sa personnalité. Depuis qu’elle avait accepté de rester, elle essayait sincèrement de se montrer plus naturelle pour témoigner d’une forme de confiance, mais ses premiers essais furent plus artificiels que concluants. Passer d’une situation pour le moins tendue à cette alliance incongrue ne leur avait pas permis de s’apprivoiser.

Carla haussa les épaules quand sa directrice lui indiqua que rire et pleurer n’étaient pas exclusifs l’un de l’autre. Elle avait déjà pleuré de frustration de ne rien comprendre, peut-être de peur également, et elle considérait donc qu’elle avait utilisé le temps dont elle disposait pour s’apitoyer. Maintenant qu’elle avait chouiné, l’essentiel était de trouver une solution. C’était généralement sa manière de faire, elle se laissait écraser par le poids d’une émotion trop forte, la subissait pendant une heure ou deux, avant d’être capable de la repousser et de chercher à agir. Cette distance qu’elle s’imposait était salutaire en un sens, parce qu’elle l’obligeait à faire quelque chose. Elle était également dangereuse parce qu’elle poussait la jeune fille à se débattre jusqu’à épuisement. Parfois accepter la défaite était salutaire. Elle s’y refusait. De toute façon, comme elle lui avait indiqué tout à l’heure, elle avait bien compris que ce que les livres présentaient comme un don était une forme de malédiction. Mais entre folie et un phénomène qu’elle pouvait comprendre, elle savait très bien ce qu’elle était capable de gérer. Et surtout ce qu’elle était capable de cacher.

- Merci.

Le masque d’impassibilité qu’elle tentait de maintenir lors de la conversation laissa place à une expression de réel soulagement et de gratitude. Cette forme de lâcher-prise eut le mérite d’adoucir les traits de son visage et surtout lui redonner un air plus enfantin que ce qu’elle s’était forcée à afficher jusque là. Siwan n’était pas la seule fautive dans la tournure de cette discussion. Elle avait certes eu des réactions malheureuses qui avaient braqué l’adolescente. Mais Carla ne lui avait pas réellement facilité la tâche en se comportant comme une sorte d’adulte miniature tout en froideur. Tout à son apaisement, elle ne se rendit même pas compte que Kendrick s’était bien gardée de lui confirmer qu’elle la croyait. Elle lui avait promis son aide, pas de souscrire à son récit.

Siwan cessa d’écrire quand Carla lui parla des runes et elle l’observa longuement. La blonde soutint son regard, toujours désolée. Elle tentait vraiment de jouer le jeu de la confiance mais il fallait admettre que les obstacles étaient nombreux avant qu’elles ne puissent aboutir à une force de franchise parfaite toutes les deux. Kendrick avait ses propres craintes et ses propres intérêts dont elle ne dirait rien. Carla avait ses secrets. Brusquement, sa directrice se leva et répandit des runes devant elle en lui demandant si elle était capable de les lui montrer.


Carla regarda les runes qui s’étalaient devant elle avec hésitation. Les dire, les montrer … Le choix du verbe importait peu, les conséquences étaient les mêmes. Il fallait révéler ce qui avait été utilisé. Elle n’était pas certaine que lui donner les runes allaient réellement lui faire comprendre avec quoi elle avait joué, mais elle ne pouvait pas exclure que son professeur s’y connaisse suffisamment pour comprendre du premier coup d’oeil. d’un autre côté, elle n’était pas totalement stupide, ni suffisamment imbue d’elle-même pour penser que cette capacité nouvellement acquise était uniquement une preuve de son talent. Elle n’avait jamais eu le moindre don et seule la manipulation des runes était en mesure de justifier ses bizarreries. Cela aurait le mérite de coller également avec ce que sa directrice de maison lui avait indiqué. On naissait avec le don. Sauf quand on était assez fou pour poursuivre des rituels pour le moins discutables.

- Vous prenez le temps de m’aider, je peux vous montrer.

Cette remarque n’était pas dirigée vers son professeur, il s’agissait plus d’une réflexion personnelle, comme pour se convaincre elle-même. Elle se mordilla inconsciemment la lèvre inférieure dans un signe de nervosité, avant de se décider à se saisir des runes éparpillées sur la table basse. Les énoncer était au-delà du courage qu’elle ressentait. c’était leur donner une consistance qu’elle leur refusait, pas par culte du secret, mais parce qu’elle avait eu infiniment peur dans ce fichu rituel. Plus qu’elle ne l’avouerait jamais et trop pour ne pas ressentir une forme d’anxiété diffuse. D’un geste hésitant, elle fit glisser vers son professeur Isa, Thurisaz, Algiz et Gebo. L’espace d’un instant, elle se demanda si son professeur n’avait pas délibérément voulu la mettre en contact avec des objets pour voir ce qui allait se passer, mais elle serait sans doute déçue. Les visions étaient certes trop nombreuses pour que Carla puisse faire semblant qu’elles n’existaient pas, mais elles n’étaient pas si nombreuses que cela. Peut-être que si elle avait laissé courir les doigts sur chaque objet qui meublait cette pièce, elle aurait fini par obtenir quelque chose, mais ce n’était pas le but. Ni son envie d’ailleurs. Comme pour lui donner raison, rien ne se passa quand sa peau frôla les runes en question. Le teint pâle, elle fixa silencieusement Siwan, scrutant sur son visage la moindre mimique qui pourrait lui apprendre qu’elle avait compris tout ce qui s’était passé.

- Ca vous aide ?


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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptyLun 12 Avr - 16:26

future of an illusion
Siwan & Carla


Merci, lui disait Carla.

Et Siwan se contentait d’accepter les remerciements comme si elle faisait sa bonne action du siècle, la bonne action qui changerait la face du monde ou - du moins - celle de la société sorcière si l’on ne voulait pas viser trop haut. Ou… peut-être était-elle en train d’avorter une avancée scientifique et médicale. Seul Myrddin pouvait possiblement savoir cela. Le cas de Carla était unique, complexe ; une véritable énigme que Siwan avait envie de déchiffrer. En fait, la Galloise ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour ses anciens professeurs de l’université, devenus des amis, pour la plupart, avec qui elle continuait de converser sur les dernières découvertes et les dernières recherches dans la domaine de la divination. D’anciens textes runiques, en grande majorité, qu’il fallait décoder. D’autres textes encore, moins runiques. Tout le reste appartenait au Ministère et était bien gardé dans le Département des Mystères. Autant dire que les… “recherches” étaient au point mort pour ces enseignants qui devaient se spécialiser dans d’autres domaines s’ils ne voulaient pas finir à la rue d’ici la fin du mois. Et voilà qu’arrivait Carla. Carla avec son don. Ce fameux don qui n’était pas apparu à la naissance. Siwan récoltait les informations que lui donnait la jeune fille sur son tableau noir, à la craie, sans pouvoir arrêter ses pensées parasites. Est-ce que le don avait toujours été là mais… latent ? Attendant de se réveiller ? Ou bien était-ce vraiment un pur miracle qu’un sorcier puisse développer le don après autant d’années ? Siwa s’interrogeait. Parce que, dans un cas comme dans l’autre… Cela changeait tout ! Cela changeait absolument tout ! Toutes leurs perceptions du don de Voyance, tous leurs acquis, toutes leurs connaissances… chamboulées. Et avec ça, l’occasion d’avancer, de faire de véritables recherches, de prouver que la divination n’était pas un domaine stérile et futile. Mais… également l’occasion pour le Ministère de tout découvrir et de tout gâcher. Siwan était réellement mitigée sur la question. Tout ceci pourrait changer la face de son monde, pour sûr. Toutefois, Carla n’était pas venue pour ça, et elle ne méritait pas de servir de rat de laboratoire. Alors Siwan réfrénait ses réflexions et les gardait pour elle. Son envie d’aider cette jeune fille devait passer avant tout. Cela passait avant tout. Siwan n’aurait pas aimé que l’on prenne Nana comme rat de laboratoire, et ce qu’elle n’aimait pas qu’on fasse à sa tante, elle ne voulait pas qu’on le fasse aux autres. En matière de divination et de Voyants, Siwan était rapidement prise aux tripes, comme investie d’une mission divine qu’elle se donnait elle-même. Finalement, elle n’était pas si éloignée du fanatisme de son Grand-Père sur certains sujets. La pomme ne tombait jamais loin de l’arbre, et même si Siwan tentait désespérément de mettre de la distance avec certains principes de la famille Kendrick, ses valeurs et ses convictions l’y poussaient toujours de nouveau. Après tout, une grande partie de ce qu’elle était venait de là. Et elle ne se réinventait pas.

L’enseignante de divination continua de prendre des notes sur son tableau, laissant l'opportunité à Carla de la corriger ou de l’arrêter si une retranscription lui déplaisait. Pour le moment, Siwan s’accordait pour dire que le don de la Serpentard se déclenchait effectivement par le toucher, probablement des objets empreints d’une forte marque… émotionnelle ou magique, avec un contexte et une histoire forte, aussi obscures ces appellations puissent être. La possibilité d’un canular s’éloignait de minute en minute, mais Siwan se laissait la possibilité de douter encore et de se rétracter de toute cette histoire. Bien qu’elle ne le ferait pas. Tout comme elle n’enverrait pas Carla à Sainte-Mangouste si c’était pour donner l’occasion au Ministère d’apprendre que le don de la Voyance était acquérable autrement que par la naissance. Une telle information pouvait autant tomber dans l'oreille d’un ignare que dans celle d’un opportuniste, et Siwan ne prendrait pas ce risque. Maintenant, il convenait tout de même de découvrir comment une telle chose avait été possible. Un malaise ? Certes, mais dû à quoi ? D’après Carla, il serait question de runes, mais elle ne pouvait lui en dire plus ce qui gênait bien Siwan, mais elle respectait cette franchise. Aussi cherchait-elle… un détour pouvant les aider ; toutes les deux. L’idée lui vient de lui faire toucher ses runes de divination afin qu’elle lui montre exactement les runes responsables de son malaise, qu’elle puisse en tirer une conclusion et que Carla puisse… avec un peu de chance… lui faire démonstration de son don.

Ces runes étaient à elle depuis de nombreuses années et probablement ses préférées parmi tous les sets de runes qu’elle avait eu en sa possession. Siwan les avait manipulées, touchées et re-touchées, mélangées sans cesse, imprégnées de sa magie et de son essence. Encore une fois, la Kendrick essayait d’atteindre deux objectifs en un. C’était sa façon de faire. Un peu malicieux peut-être, mais Siwan n’était pas foncièrement méchante et mauvaise dans l’âme. Il y avait des gens bien plus viles et pernicieux qu’elle dans ce genre de jeu.

Vous prenez le temps de m’aider, je peux vous montrer.

Siwan garda le silence. Elle attendit, les yeux fixés sur la jeune fille plus que sur les runes qu’elle triait et glissait vers elle. Elle tenta de déceler le moindre changement, le moindre frémissement dans les traits de la Serpentard, mais rien n’advint. Cul-de-sac. Sa tentative de déclencher une vision avait échoué, mais qu’importe. Au moins, elle avait les runes responsables : Isa, Thurisaz, Algiz et… Gebo. Siwan s’empara de cette dernière avant de la reposer avec les trois autres. D’un geste de la baguette, elle fit venir à elle une feuille et une plume afin de noter tout cela à plat, avec de nouvelles réflexions et les notes qu’elle avait mise sur son tableau noir - avant d’en effacer le tout d’un autre coup de baguette.

Ça vous aide ?

Ça… l’inquiétait plus que cela ne l’aidait, en vérité. Cela faisait sens. D’une certaine façon, cela faisait sens et Siwan avait l’impression que, oui, obtenir le don de Voyance grâce aux runes était possible. Tellement possible que cela en devenait étrange qu’aucun sorcier n’ait tenté la chose. Ou alors, personne n’avait réussi jusqu’à présent… C’était délirant. Siwan avait l’impression que ses perceptions s’étaient étendues au reste de l’univers, comme… comme Nana ou Junior, et que tout devenait impossible à supporter. Cela donnait le tournis.

Disons… qu’il me faudrait en plus le contexte exact de l’utilisation de ces runes pour avoir un avis définitif sur la question, mais comme vous ne pouvez m’en dire plus, cela suffira amplement, oui.

Une rune de protection, une autre de régénération, encore une de cohérence, plusieurs invoquant le divin… Par Myrddin, les runes avaient toujours eu cet aspect de puissance en elles, mais Siwan n’aurait jamais pu imaginer à tel point. Ce n’était pas sa spécialité, loin de là. Peu importe le contexte de leur utilisation, finalement. Le plus important était que Carla en avait subi un malaise et qu’elle se retrouvait désormais capable de voir l’avenir par le toucher de certains objets. La jeune fille ne devenait pas folle, mais tout ceci était bien fou.

Voilà ce que nous allons faire, si vous le voulez bien : je vais vous… garder en observation jusqu’aux vacances d’hiver. Il faut que je vois directement votre don en action. Après ça, je me donnerai les vacances pour réfléchir à tout ça et…

Siwan réfléchissait à toute vitesse. Il fallait qu’elle continue l’entraînement de Brooklyn tout en s’occupant de Carla. Il fallait qu’elle… déchiffre toutes les significations de ces runes et qu’elle voit ce qu’elles pouvaient bien dire ensemble. Il fallait qu’elle consulte ses cartes ET ses runes pour connaître la meilleure voie à suivre. Et… Et après tout ça…

Après, tout dépendra de vous. Si vous souhaitez contrer ce don, nous trouverons une solution. Si vous désirez vous en servir… nous aviserons. Mais sachez qu’il s’agit d’un don récent, jeune, et par conséquent : instable. À l’échelle des autres dons de Voyance, vous n’êtes qu’un bébé. Il va falloir du temps pour qu’il se stabilise et encore plus après pour espérer le maîtriser.

Après, Kendrick disait cela sans savoir si le don grandirait de façon démesurée ou non. Elle espérait fortement que non. Mais, dans les deux cas, le plus dur restait à venir. Brooklyn commençait tout juste à essayer de maîtriser le sien, alors Siwan espérait fortement que Carla n’avait pas d’attentes trop hautes concernant son don. Car, sinon, elle tomberait de haut.
(c) DΛNDELION

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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: Future of an illusion - S. Kendrick & Carla Future of an illusion - S. Kendrick & Carla  EmptySam 17 Avr - 12:16

Future of an illusion



Carla resta silencieuse quand son professeur lui indiqua qu’elle aurait eu besoin de plus d’informations sur le contexte, se contentant de lui lancer un regard désolé. Elle se doutait que c’était insuffisant, mais elle ne trahirait jamais Casey parce qu’elle avait une affection sans borne pour elle. Tout comme elle ne trahirait pas van Aken parce qu’il lui restait encore un minimum d’instinct de survie. Et elle devait admettre que ne pas déceler de réaction scandalisée chez son interlocutrice fut un immense soulagement. Elle connaissait les runes, mais elle n’avait pas fait de lien avec un rituel ou un autre. Elle n’avait pas compris que ses actes étaient si proches de la magie noire que la ligne avait été frôlée, si ce n’était franchie. En dire plus était nécessairement prendre un risque supplémentaire. Maintenant qu’elle avait la confirmation qu’elle n’était pas complètement folle et que son esprit n’était pas détraqué, elle ne voyait pas l’intérêt de tenter le diable. Elle reprenait ses habitudes de funambule, à essayer de tout obtenir sans rien révéler. Elle jouait depuis si longtemps à l’équilibriste qu’elle ne parvenait plus toujours à faire la différence entre ce qui était manipulation et ce qui relevait de sa protection. Un peu des deux sans doute.

Ses pensées à elle ne tournaient qu’autour de l’idée de se protéger au maximum, à tel point qu’elle ne se rendit même pas compte des interrogations qui agitaient son professeur, tant elle en était à mille lieux. Elle ne voyait rien d’autre dans son don que des conséquences personnelles, elle n’envisageait même pas que cette aptitude et la manière dont elle l’avait obtenue aurait pu susciter des convoitises. C’était une erreur de sa part, elle était pourtant habituée aux jeux de pouvoir, mais elle était tellement obnubilée par sa situation qu’elle n’imagina pas un quart de seconde que le ministère ou son père puisse vouloir se servir d’elle. Et puisque cela ne lui effleura pas l’esprit, elle ne réalisa pas à quel point elle avait de la chance que sa directrice de maison soit désintéressée. Elle aurait pu se jeter dans la gueule du loup sans l’ombre d’une hésitation.

Carla ne tenta même pas de dissimuler le soupir de soulagement qui lui échappa quand son professeur lui indiqua qu’elle allait la garder en observation. C’était absolument parfait, elle était sous la surveillance d’un adulte qui y comprenait quelque chose, elle évitait Ste Mangouste et elle gagnait la possibilité d’y comprendre quelque chose dans cet imbroglio qu’était devenu sa vie. C’était plus que tout ce qu’elle pouvait espérer.

- En observation, ça me va.

Elle resta songeuse quelques instants face aux propos de son professeur, ne sachant si elle souhaitait le contrer ou s’en servir. Bloquer cette nouvelle aptitude aux allures de malédiction avait du sens. Elle ne serait plus jamais dérangée par des images intempestives, elle n’aurait pas à réfléchir à ce qu’elle frôlait du bout des doigts et surtout, elle pourrait faire semblant que ce fichu rituel de magie noire n’avait jamais existé. Ce serait comme si tout redevenait exactement comme avant et elle devait admettre que cette idée était tentante. D’un autre côté, maintenant qu’elle avait une nouvelle capacité, elle avait envie de croire qu’il s’agissait bien d’un don. Dans sa quête effrénée d’être spéciale, voilà que le destin lui offrait une solution sur un plateau. Si elle était capable de faire quelque chose de ça, elle pourrait peut-être s’en servir pour orienter l’avenir à son avantage. Pouvoir se tenir au courant de ce que van Aken attendait d’elle au lieu de redouter ce qu’il pourrait bien lui demander quand il se rappellerait de sa promesse. Elle se fichait qu’il soit instable tant qu’il lui permettait de voir suffisamment pour se protéger. Elle avait l’impression qu’elle n’en avait jamais eu autant besoin de sa vie, perdue entre direction folle à lier et ses propres bêtises.

- J’essaierai d’en faire quelque chose. Si j’échoue, je vous demanderai de l’aide pour le bloquer.

C’était une bonne stratégie. Elle avait un plan A, celui d’essayer de le maîtriser à long terme, et une solution de secours. C’était une organisation exactement comme elle les aimait, sans aucune place pour l’improvisation, toutes les options étaient envisagées. Elle se releva du fauteuil dans lequel elle était assise, considérant que ces dernières paroles marquaient clairement la fin de la conversation. Elle hésita une seconde, ne sachant pas réellement quoi dore à Kendrick. L’entrevue avait mal commencé, elle avait bien fini. Elle ne savait pas si elles se faisaient réellement confiance ou si chacune s’appliquer à le feindre, mais elle était certaine d’une chose, elle avait désespérément besoin de son professeur. Et ça, ça forçait la confiance.

- Merci pour …

Pour l’avoir écoutée ? Ne pas l’avoir traitée de folle ? Lui proposer des solutions ? Tout ce qu’elle avait fait mériter des remerciements. Sauf tenter de l’enfermer dans ce bureau perdu, mais elle s’était excusée, alors …

- … Pour tout.

Elle esquissa un sourire timide avant de prendre congé et de quitter le bureau de sa directrice de maison, inconsciente que si elle avait le cœur plus léger qu’en arrivant, son interlocutrice était elle bien plus perturbée.

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