(#) Sujet: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Sam 3 Oct - 13:27
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Ven 9 Oct - 10:12
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
Dans ce ciel sans nuage, la lune à demi-ronde se reflétait dans mes pupilles claires levées vers la nuit opaque. Loin au-dessus du sol, l’ombre des ailes de Kenaz se détachait parfois. Quand ça n’était pas le cas, ses piaillements que j’étais désormais capable de reconnaître entre mille m’assuraient sa présence. Dans mon dos, les lumières de Poudlard se détachaient dans la nuit, taches dorées sur fond noir. Mes pas guidaient mon errance dans le parc du château, parfois rappelés à l’ordre par un pigeon bien trop gros pour être encore appelé comme tel qui préférait aller par là-bas plutôt que par ici. Je n’avais guère la notion du temps et je ne m’étais toujours pas décidée à alourdir mes poches ou mes poignets d’une quelconque montre. Aussi ne pouvais-je que supposer que l’heure du couvre-feu approchait ou était peut-être déjà derrière nous. Pourtant, je poursuivais ma balade nocturne sans plus m’en soucier. Je connaissais plusieurs moyens pour me faufiler hors du château sans être vue et plusieurs autres pour y rentrer de la même manière. Avec ma cape d’invisibilité que j’avais bien évidemment pensé à emporter, c’était un jeu d’enfant. Tellement qu’il m’arrivait de m’en passer, à moins de rencontrer une quelconque figure d’autorité sur le chemin de mon dortoir. Elles étaient peu nombreuses, cependant, preuve, s’il en fallait encore, que Poudlard sombrait fatalement dans une médiocrité qui seyait très mal à la noblesse du monde sorcier.
La lisière de la forêt interdite se dessinait dans un mélange d’ombres plus sombres les unes que les autres. Kenaz aimait la survoler, aussi peu craintif que je l’étais face à ces arbres immenses et aux légendes qui habitaient les lieux. Nous n’étions pas les seuls, d’ailleurs, et mon regard réveillé d’une lueur curieuse et féroce observa la silhouette indéfinie filer sur l’herbe et en direction de l’orée du bois. Tiens, tiens. Un élève téméraire pris d’une envie folle de montrer son courage ? Ou bien un stupide gamin coincé dans un pari avec ses amis ? Un sourire vint danser sur mes lèvres. Dans un cas comme dans l’autre, l’envie de m’amuser un peu s’imposa à moi et me pousser à siffler un coup, bref, avant de changer de direction. J’imaginais le courage du premier flancher à mesure qu’il avançait, de plus en plus en lentement, entre les arbres si haut de la forêt interdite. Et je m réjouissais d’effrayer le second, dont le coeur devait déjà battre la chamade à l’idée de rencontrer les monstres cruels et sanguinaires que dépeignaient les adultes de l’école.
Je resserrai ma cape d’extérieur doublée de cachemire autour de mes épaules avant de me lancer à la suite de mon camarade inconnu. Ma baguette n’était jamais bien loin et mon esprit échauffait déjà quelques manières de faire trembler de peur le pauvre idiot qui croyait braver le plus grand de tous les interdits en s’enfonçant dans la forêt. Une lueur lui indiqua la direction à suivre et la personne à poursuivre. Je ne voyais qu’une ombre vaguement définie qui continuait son chemin d’un pas égal. Je restais à une certaine distance, mon regard curieux ne quittant pas la faible lumière qui émanait de sa baguette. Kenaz rôdait sûrement quelque part au-dessus de la cimes des arbres, ou peut-être tout ceci l’ennuyait-il profondément et avait-il décidé de retrouver son nid. Finalement, le Lumos se stabilisa avant de disparaître. Immobile, mes sens aux aguets et mes prunelles scrutant une obscurité plus épaisse encore, je me remis en marche quand une nouvelle lumière flamba brusquement. Je pouvais presque entendre le feu crépiter d’ici alors que les flammes venaient manger les ombres d’une manière dansante.
Aussi discrète qu’il soit possible de l’être, et je l’étais, mon pas léger soulevé par l’élégance d’une démarche féline, le sol jonché de brindilles et de feuilles mortes annonça ma présence. La fille était assise sur un rocher, entourée d’un sac et d’autres objets, face à un feu. Je voulais êtrrre ton pirrre cauchemarrr mais tu n’es pas le gamin imbécile que je pensais surrrprrrendrrre en plein élan de courrrage idiot. Mes railleries m’accompagnèrent alors que je quittais les ombres pour m’avancer vers le feu. Mon sourire fauve nota le sac replet posé à même le sol tandis que mon regard détaillait les traits peu avenants de celle qui me faisait face. Je misais surrr un parrri stupide, en second choix laissai-je tomber sans ciller, me demandant à quoi je faisais face.
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 18 Oct - 12:26
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 25 Oct - 19:23
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
Sous l’impulsion de mes mots, les lèvres de la fille esquissent un sourire rendu plus fou qu’il ne l’était sûrement pas les flammes dansantes du feu qui nous séparait. Les grandes stratégies en tous genres et les réflexions longues quant à la conduite à adopter, c’étaient là les domaines de prédilection de mon frère adoré. Pas les miens. « L’élaborrration de plans n’a jamais été mon forrrt. Je prrréfèrrre agirrr. » Un petit haussement d’épaules vint, pour ma part, ponctuer ses propos. Ils firent bientôt écho à mon propre ennui dans à un quotidien rythmé par la médiocrité et les règles qu’il me coûtait de suivre. L’approbation devait probablement se lire sur mon visage, reflet des pensées qui étaient les miennes. Elle n’était pas la seule à s’ennuyer ferme dans ce château dénué de tout intérêt - autant à cause de son corps enseignant que des élèves qui pullulaient telle la vermine la plus coriace. Ils étaient rares, néanmoins, ceux qui se perdaient dans les ombres de la forêt interdite pour tromper la monotonie.
Nous nous jaugions, laissant un bref silence prendre sa place entre nous deux, seulement troublé par le crépitement du feu et les bruissements des feuilles qui nous entouraient par milliers. Un sourire brisa la nonchalance de mes traits, tordant mes lèvres en une esquisse redoutablement amusée. J’aimais assez l’impertinence qui se dégageait de cette fille - c’était ce qui m’était le plus parlant chez mes camarades, d’une manière générale. Là où mes proches ne voyaient que des rustres sans aucune éducation, je percevais plus que cela : des possibilités immenses de plaisirs divers et une source inépuisable de culot. La grande majorité des élèves de ce château étaient d’un ennui à mourir ; de ce fait, il était assez rare de tomber sur des caractères qui s’accordaient au mien. La violence et l’impulsivité n’avaient pas la part belle à Poudlard. À mon plus grand regret.
Son geste cérémonieux, alourdi d’une moquerie qui me fit sourire un peu plus, m’invita à la rejoindre. Les victuailles mentionnées se dessinèrent sous mon regard opalin, en la matière de tout un tas de nourriture, mais surtout d’une bouteille qui ne contenait pas du jus de pomme. Un ricanement fila entre mes lèvres ourlées de ce rictus qui ne m’avait pas quittée depuis qu’il était apparu. « Je vois que tu t’es sagement équipée. » Et sur ces belles paroles, je fis quelques pas de plus et me laissai tomber non loin d’elle. « Je suis d’humeur spontanée » répliquai-je du tac au tac tandis que la fille portait la bouteille à ses lèvres. Inutile de préciser que je n’étais pas souvent autre chose que spontanée, pour ne pas dire jamais.
Elle me tendit la bouteille après l’avoir allégée de quelques centilitres. Mes doigts fins enroulés autour du verre épais, mes prunelles passèrent de l’objet à celle qui me faisait face… avant de l’imiter. J’étais bien loin du tête-à-tête qui m’avait emportée avec Bluebell cet été et de la délicatesse du vin procuré par notre cave. C’était plus fort, pour brûlant, plus violent. Agréable, donc. La dernière fois que j’avais avalé de l’alcool aussi fort, la soirée s’était avérée décevante et je n’avais pas oublié cet effet chancelant alors que la tête me tournait. Ce soir n’avait pas grand chose à voir non plus : nous n’étions que deux, au beau milieu des bois, sans personne pour lancer de jeu stupide et sans garce insipide pour embrasser mon meilleur ami sous mes yeux. « Boirrre toute seule en pleine forrrêt, ce n’est pas frrranchement trrrès diverrrtissant » commentai-je finalement, un brin sarcastique, lui rendant son bien dont l'âpreté ne quittait plus ma langue.
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 1 Nov - 12:24
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 1 Nov - 12:24
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Jeu 5 Nov - 13:29
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D’humeur spontanée et d’humeur à oublier que cette rentrée n’avait rien de ce que nous escomptions cet été. Appleton était toujours à la tête de cette maudite école grouillante de vermines et son mari avait été élu Ministère de la Magie. L’opposé du candidat soutenu par Grand-Père et par la plus noble partie de la communauté sorcière. Une rentrée qui s’était déclinée sous les auspices de la trahison, soulevant rancoeur et amertume, deux sentiments décuplés par le penchant de mon très estimable - mais un peu moins estimé à chaque nouvelle décision prise - aîné à pardonner sa félonie à la plantureuse Gryffondor. Et puis il y avait Faust et cette odeur de mort qu’il charriait partout avec lui sous ses sourires hypocrites. Une odeur de mort et un parfum de curiosité. Ce n’étaient que des contrariétés qui se résolveraient en temps voulu. Mais ce soir, sous la lune à demi-pleine, ces mêmes contrariétés me poussaient à dévier sur le chemin tracé par cette camarade désobéissante.
L’alcool fort glissa entre mes lèvres le temps d’une gorgée ou deux, réchauffant tout sur son passage, même mes joues pâles. Mon rictus reprit ses droits aussitôt la bouteille revenue à la verticale et mon regard opalin se reposa sur les traits de ma camarade. Si elle était assurément dépourvue de toute élégance et que Finnbjörn s’étoufferait avec un verre d’eau en me voyant ici, assise sur une souche pourrie, en compagnie de ce manque flagrant de noblesse, je discernais pour ma part un éclat qui me plaisait. Et qui me poussait à rester. Ce n’était pas n’importe qui venait de son plein gré s’enfoncer dans la forêt interdite sans trembler, prévoyant même de quoi y passer la nuit. Le défi était exaltant et à la hauteur d’une soirée qui s’annonçait morose sans la présence de mon meilleur ami. Il était évidemment exclu que je me fasse attraper par une quelconque autorité : je n’avais pas envie de subir les regards désapprobateurs de mon jumeau adoré, ni de recevoir un hibou porteur de réprimandes patriarcales.
Du bout des lèvres, je relevai l’absence de divertissement à se retrouver ici, seule, en pleine nuit. Sa réplique releva un peu plus le rictus qui ourlait mes lèvres et un léger hochement de tête vint appuyer ses propos. « C’est ce qui rrrend ces lieux si passionnants » approuvai-je. Dangereuses créatures ou bien spécimens hors du commun, la forêt regorgeait de bien des choses. « La nuit est belle et les couloirrrs du château sont affrrreusement ennuyeux, à cette heurrre-ci. » Autant dire que je préférais largement rester ici. Et à nouveau, un ricanement tandis que mes yeux clairs suivent chacun de ses mouvements avec une attention brûlante. Geste après geste se dessinait un tube dont j’avais déjà fait l’expérience. Si la compagnie d’aujourd’hui ne pouvait arriver à la cheville de la compagnie d’alors, je tendis néanmoins les doigts pour accepter sa proposition. « Ah oui ? » fis-je simplement, l’interrogeant du regard tout en tirant sur la fine tige de papier qui déposa un mélange de tabac et de menthe sur ma langue.
Je lui redonne son bien et laisse couler une nouvelle gorgée d’alcool au fond de mon palai. Détonnant cocktail. En plein milieu de cette forêt, il risquait de faire de singuliers ravages. « Errrin » fut tout ce que je répondis à sa présentation succincte. J’aimais assez la brièveté de ses convenances : de quoi avions-nous besoin de plus que du prénom de l’autre pour les prochaines heures ? Ce n’était pas le moment de lui demander le détail de son arbre généalogique et puis, à quelles fins, quand même l’une des nôtres était capable de telles manigances contre ceux qui l’avaient toujours soutenue ? Je n’avais nulle envie de penser à Phoenix ce soir et un bruit m’en détourna efficacement. « Déjà ? » ricanai-je en tournant la tête en direction du bruissement, fouillant l’obscurité à la recherche de quelque chose, sans trop savoir quoi. Un lapin, ou un lièvre, ou un animal qui y ressemblait fortement, passa entre nous deux, détalant à toute vitesse. Si cela pouvait annoncer un danger plus grave encore, je n’y prêtais pas attention. « Donc boirrre et fumer, de nuit, en plein milieu de la forrrêt interrrdite… j’aime bien ta notion de liberrrté. » Un petit rire ponctua mes paroles. « Tu as ta baguette, quand même ? » Parce que si une créature quelconque décidait de venir nous dire bonsoir, je préférais savoir si je me retrouverai à être la seule capable de me défendre ou non.
PAIR - Le lapin fuyait le vent IMPAIR - Le lapin fuyait quelque chose qui semble se rapprocher
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Jeu 5 Nov - 13:29
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 6 Déc - 13:07
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 6 Déc - 13:07
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Le mélange de tabac et de feuilles mentholées déposa sur mes lèvres le goût agréable des souvenirs que l’on aime se remémorer. J’avais apporté à Junior quelque chose de similaire pour fêter nos seize ans. Me remémorer nos pas inconscients sur les toits enneigés de Londres me donna brusquement envie d’aller le retrouver pour me glisser entre ses bras. Depuis cet été, son absence se faisait plus insoutenable à chaque fois, quand bien même nous ne passions pas une journée à Poudlard sans nous voir, compensant les cours que nous n’avions plus en commun par de longues heures volées à nos soirées. Le ton de ma camarade, bien plus ampoulé que celui qu’elle adoptait jusque-là, chassa ces pensées et m’arracha un petit ricanement. « Belle perrrforrrmance » fis-je, moqueuse, sans qu’il ne soit possible de déterminer si je me moquais de son accent ou de ceux qu’elle imitait.
Un bruit nous détourna de nos échanges de cigarette et d’alcool pour nous plonger dans l’obscurité environnante. Malgré ça, nous avions toujours l’air aussi détendu que possible et ses mots me firent sourire un peu plus. « Si ? Je peux donc oser espérrrer que tu ne l’es pas ? » Ces croyances idiotes n’avaient pas leur place en mon for intérieur. J’étais trop profondément ancrée dans la réalité, les pieds fermement posés sur la terre ferme, pour que les idées brumeuses liées aux superstitions qui ne l’étaient pas moins éveillent chez moi quelque sentiment de véracité.
Un lapin passa à toute vitesse et leur conversation reprit comme si de rien n’était, tandis que les ombres de la forêt se resserraient autour de nous. La folie de l’adolescence nous conférait une sorte de toute-puissance qui nous amenait même à considérer que le jeu aurait été plus amusant sans magie. « Nous n’avons qu’à dirrre que nous ne nous serrrvirrrons de nos baguettes qu’en cas d’extrrrême urrrgence » proposai-je avec un rictus fauve. La magie était puissante et parfaite, mais il était vrai qu’elle rendait parfois les jeux un peu trop faciles. À moins de se retrouver face à un adversaire au niveau de mon jumeau adoré, nous pouvions prendre le risque de parier sur nos capacités naturelles. Quel frisson était plus plaisant que celui du danger qui se manifeste ?
Une bourrasque de vent s’infiltra sous ma cape et vint faire danser les flammes du feu de camp, en même temps qu’elle chassa les fumées mentholées qui s’échappaient de mes doigts. Je portai le tube à mes lèvres et en aspirai quelques bouffées avant de le redonner à Maëlle. Je toussotai pour attirer son attention qui se perdait dans le ciel que l’on parvenait à distinguer à travers le feuillage des arbres, et de cette pleine lune aussi grosse que laiteuse. « Je me prrromenais. J’avais un oiseau à nourrrirrr. » Kenaz était d’ailleurs peut-être dans le coin : en général, il restait à proximité jusqu’à ce que l’ennui le saisisse et ne le fasse partir avec un paillement impatient. À mon tour, je scrutai le ciel, vaguement consciente qu’il était peut-être déjà parti ailleurs. Nulle silhouette ne se détacha dans le ciel couleur encre, mais un bruit nous fit tendre l’oreille en même temps qu’abandonner notre contemplation des étoiles.
Le grognement était féroce mais ne semblait pas très proche. Ce qui ne voulait rien dire de très rassurant pour autant. Dans ma poitrine, mon cœur s’emballa : pas de peur, non, mais d’excitation. Pourquoi venir dans la forêt interdite si ce n’était pour le grand frisson ? « Tu as entendu ? » Evidemment que oui, mais était-elle capable de dire de quoi il s’agissait ? « On dirrrait un loup, non ? » Et l’équation loup plus pleine lune n’était pas des plus sûres à envisager.
PAIR – Un second grognement, beaucoup plus proche, se fait entendre. IMPAIR – Un second grognement, à la même distance, se fait entendre. Une deuxième bête ou la même ?
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 17 Jan - 18:15
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 17 Jan - 18:15
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Ven 22 Jan - 15:11
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
Les muscles détendus par les feuilles mélangées au tabac, je me laissai aller à lever la tête vers la cime des arbres qui se fondait en un fatras d’ombres desquelles il était compliqué de discerner quoi que ce soit. Les fumées s’y élevaient, celles de la cigarette et celles du feu mêlées. Le plaisir de se retrouver loin du château s’accompagnait de cette impression, créée par la protection opaque des troncs autour de nous, d’en être à des milliers de kilomètres. Cette forêt pouvait aussi bien être n’importe quelle forêt. Isolées, assises sur ce tronc, loin des couloirs étouffants, bien des choses semblaient possibles. Et cette satisfaction était relevée par la compagnie de cette fille, aussi imprévue que supportable. Elle n’avait rien de ces idiotes timorées qui se seraient déjà évanouies avec tous les bruits qui formaient la vitalité de l’endroit. Je crois sincèrement que les prédateurs avaient cet instinct animal qui les poussait à se reconnaître entre eux. Et cette Maëlle, elle avait ce quelque chose qui étirait mes lèvres en un rictus appréciateur, cette brutalité qui couvait au fond de son regard rendu plus ardent encore par le reflet des flammes rougeoyantes. Elle me confirma son absence de crainte et le tube de papier passa de main en main, comme pour sceller un accord tacite : pas de place pour les lâches. « La stupidité est monnaie courrrante, à Poudlarrrd » soufflai-je, renvoyant la fumée laiteuse que je venais d’aspirer.
Après cet arrangement vint un second : celui de ne pas faire usage de la magie à moins que la situation ne se révèle absolument catastrophique. Mes yeux clairs détachés de la lune rondouillarde que l’on distinguait dans le ciel sans nuage se posèrent sur le feu qui vacilla à la faveur d’une brise plus violente que les autres. Un ricanement s’échappa : si ce n’était qu’une question de feu, la soirée s’avèrerait presque décevante. Mais, à force de provoquer le destin, ou du moins de le mentionner, celui-ci décida de se manifester. Le roulement d’un cri bestial s’accompagna d’un deuxième, à égale distance. Du moins, c’était ce qu’il me semblait possible de déduire de ce que j’avais entendu, mais qu’en était-il réellement . Les sons pouvaient bien se répercuter et se travestir entre les arbres, se perdre avant de nous trouver. Nous n’avions pas bougé de nos troncs morts, tout au plus nous étions nous tendues, nos regards scrutant les ombres alentour plutôt que de contempler les étoiles lointaines. Et aucune baguette de sortie. Inconscience ou audace ? Les deux pouvaient s’avérer aussi dangereuses. Elles étaient tout simplement exquises.
« Est-ce que j’ai l’airrr d’un porrrte-bonheurrr ? » répliquai-je, sarcastique. Si je portais chance ? Tout dépendait des points de vue, j’imagine. Je ne laissais pas la chance décider de ce qu’il advenait ou non, de toute façon. Que deux loups soient entrain de se tourner autour au loin, qu’ils se décident à se rapprocher, que nous nous retrouvions à quelques mètres d’un loup-garou… Les scénarios étaient multiples, certains pires que d’autres. Mais la chance, elle, pouvait bien aller se recoucher, je n’avais nulle intention de l’attendre. Une deuxième raffale de vent malmena un peu plus notre feu, jouant avec mes cheveux bruns, se heurtant à la doublure de ma cape. « Absolument pas. Je suppose que toi non plus ? » Je ne pris même pas la peine de répondre à sa première question. Mon épouvantard était loin, bien loin d’être un loup : qui viendrait se perdre ici en ayant comme plus grande peur cet animal ? Quelqu’un d’idiot, mais n’avais-je pas souligné que la stupidité régnait en maître sur ces terres ? Si nous doutions encore du nombre de bêtes qui rôdaient, deux hurlements distincts se firent entendre, de concert, anéantissant le moindre doute. « Et bien en voilà deux. » Dans ma poitrine, mon cœur battait plus fort, l’adrénaline exaltant mes sens. Est-ce qu’ils se rapprochaient ? Est-ce qu’ils s’éloignaient ? Est-ce qu’ils chassaient ? Est-ce qu’ils nous chassaient ? Si c’était des loups, c’était peu probable : l’animal était réputé pour ne pas s’approcher de l’Homme, sauf en cas de force majeure. Et puis notre feu devrait les tenir éloignés. De feu, il n’y eut bientôt plus la moindre lueur. Une bourrasque plus violente encore et il fut soufflé, aussi facilement que ça. Les arbres s’agitaient, les branches grinçaient, et les hurlements, eux, se rapprochaient. « Je prrropose que nous n’attendions pas sagement de découvrrrirrr si ce sont de simples loups ou des hybrrrides » fis-je alors, me redressant finalement. Ma baguette était toujours sagement à sa place, mais mes doigts n’en étaient plus très loin. Téméraire et imprudente, assurément. Folle, certainement pas. Ce n’était pas la peur qui dilatait mon regard et accélérait ma respiration, mais belle et bien une forme d’excitation sauvage.
1 - 2 - L’étau se resserre, les grognements sont tout proches. 3 - 4 - L’étau se resserre… et plus que ça encore : des yeux jaunes se détachent des ombres et des grognements plus rauques se font entendre. 5 - 6 - Des glapissements remplacent les grognements : quoiqu’ils se passent entre les bêtes, ce n’était pas forcément synonyme de bonne nouvelle. Et si un prédateur plus dangereux encore venait de les faire fuir ? Assurément, c’était le moment de s’éloigner.
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Dernière édition par Erin B. Sørensen le Ven 22 Jan - 15:11, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Ven 22 Jan - 15:11
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 14 Fév - 12:07
Dernière édition par Maëlle E. James le Dim 14 Fév - 12:08, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 14 Fév - 12:07
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Mar 16 Fév - 22:01
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
C’était pour fuir cette stupidité ambiante que j’avais laissé mes pas me guider jusqu’ici, errant sans d’autre but que de voir ce que venait faire une silhouette inconnue aussi tard, aux abords d’une forêt que le règlement qualifiait d’interdite et que bien des élèves de l’école n’osaient même pas contempler. De peur qu’un monstre n’en sorte et ne les avale ? Un rictus aux lèvres, partageant quelques confessions sarcastiques en même temps qu’un joint qui fut rapidement consumé et une bouteille qui perdit vite tout intérêt, nous nous retrouvions dans notre envie de vibrer, de faire face à des sensations fortes, de ressentir quelque chose d’autre que cet ennui désespérant.
Nous allions être servies. Le vent se souleva, dansant avec nos cheveux, le ciel perdit quelques nuances de lumière et l’atmosphère s’alourdit franchement. Un frisson d’excitation prit naissance au niveau de ma nuque pour se perdre le long de ma colonne vertébrale. Enfin. Cela devenait plus intéressant. Peut-être que l’alcool jouait avec nos sens, de même que l’herbe qui avait tapissé cette fumée que nous avions inhalée tour à tour. Peut-être bien. Il n’empêche que nous fûmes deux à entendre le hurlement d’un loup et que je n’étais pas friande des théories d’hallucinations collectives. Après un second cri qui avait l’air de se rapprocher, tout en s’éloignant en même temps, puis deux qui se répondirent, nous assurant qu’il n’y avait pas une mais au moins deux animaux, je me levai. Mes doigts flottaient non loin de ma baguette, au cas où. Si j’appréciais l’adrénaline qui coulait dans mes veines depuis quelques secondes, amplifiée par les quelques stupéfiants ingurgités, je n’étais tout de même pas sotte au point de rester ici sans broncher. Les loups - peut-être étaient-ce des hybrides, créatures impures infâmes qui souillaient notre environnement au moins autant que les sang-de-bourbes - se rapprochaient et nous ne pouvions nous assurer qu’ils ne chercheraient pas à nous attaquer.
Maëlle abonda dans mon sens, récupéra son sac et se redressa. Ses mots m’atteignirent avec un léger temps de retard : si quitter la souche ne m’avait pas semblé plus compliqué que de respirer, tourner sur moi-même me donna une sensation de vertige que j’associais sans plus tarder à ce que nous avions fumé. Mes jambes vacillèrent et mon esprit avec lui. Enfin, ma vision se stabilisa et je perçus ce qu’elle m’indiquait. Dans ma poitrine, mon cœur se mit à battre plus vite encore, l’ardeur réchauffant mon visage, enfiévrant mon regard. C’était dangereux, c’était délicieux. Dans mon dos, je crus sentir Maëlle se mouvoir. Doucement, si j’en jugeais le bruit des feuilles sous ses pieds et des brindilles qui craquaient de concert. Son murmure accentua mon rictus. Quelle chance, en effet. Je partageais pourtant son point de vue : de foncièrement ennuyeuse, cette soirée prenait des nuances bien plus palpitantes soudainement. Etions-nous inconscientes ? Absolument. Nous faisions face à deux paires d’yeux jaunes synonymes de danger et nous nous en réjouissions. Au moins n’avions-nous pas à subir les plaintes apeurées d’un souffreteux qui serait vite devenu un poids mort dans une situation qui nécessitait de la réactivité et une bonne dose d’assurance, quand bien même celle-ci était probablement décuplée par cette légère ivresse.
Je fis un pas de mon côté et mon dos rencontra finalement celui de ma camarade. « Bien, c’est le moment de leurrr montrrrer de quel bois on se chauffe » soufflai-je, l’ironie dansant au fond de ma voix alors que ma baguette quittait ma poche pour se glisser entre mes doigts. Je la pointai devant moi, laissant la menace s’infiltrer entre la créature, quelle qu’elle soit, et moi. Puisqu’elle ne se décida pas à nous laisser le champ libre, j’allais nous offrir une voie de sortie. « Incendio ! »
1 - 2 - 3 - Une langue de feu quitte le bois de tremble et fonce en direction des pupilles jaunâtres, éclairant tout sur son passage, illuminant le pelage sombre et la silhouette du loup qui ne demande pas son reste avant de fuir. 4 - 5 - Les diverses substances bues et fumées n’aident pas à ce que la magie opère comme il se doit et ce n’est qu’un maigre crachotement orangé qui va à la rencontre de l’animal. 6 - Les diverses substances bues et fumées n’aident pas à ce que la magie opère comme il se doit et ce n’est qu’un maigre crachotement orangé qui va à la rencontre de l’animal. Cela semble l’agacer encore plus, un grondement sourd se mettant à résonner, de plus en plus fort.
Spoiler:
BON. Si t'arrives à rien au prochain faudrait peut-être penser à demain l'intervention divine d'un adulte ? Ou alors à fuir en courant vite vite vite ?
( Pando )
Dernière édition par Erin B. Sørensen le Mar 16 Fév - 22:02, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Mar 16 Fév - 22:01
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Mer 17 Fév - 13:13
Dernière édition par Maëlle E. James le Mer 17 Fév - 13:15, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Mer 17 Fév - 13:13
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Dim 21 Fév - 15:04
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
La vague lueur orangée qui s’échappa de ma baguette n’était pas suffisante pour faire reculer l’animal. Pas même pour le faire ciller. Ses yeux jaunes continuaient de se détacher du sous-bois sombre et ne bougèrent pas. Ils ne reculèrent pas, du moins, mais peut-être avancèrent-ils d’un pas, accompagné d’un bruit rauque ressemblant fort à un grognement. S’il en fallait plus pour m’impressionner et faire vaciller mon sentiment d’impunité totale, il n’en fallait pas moins pour réveiller une excitation brûlante mais insensée. L’alcool n’aidait pas et ce que nous avions fumé non plus, exacerbant cette impression de toute puissance et étouffant les signaux d’alarme. Nous étions face à un loup, ce n’était pas non plus la fin du monde. Rien de dramatique en soi, me répétais-je tandis que mes yeux clairs affrontaient les pupilles jaunâtres de la bête. Rien de dramatique, tant qu’il ne se disait pas à attaquer. Tant que d’autres ne rappliquaient pas. Rien de dramatique, donc, jusqu’à ce que ça le devienne. Mais qui s’en souciait ? Certainement pas moi et il me semblait que Maëlle vibrait de la même énergie inconsciente.
J’entendis son sortilège sans rien en voir et sans pouvoir vérifier s’il avait fonctionné. Néanmoins, sa magie sembla alerter le loup qui me faisait face. Avait-il perçu que son congénère venait de se faire neutraliser ? L’instinct primitif des animaux était développé, il y avait fort à parier qu’il sentait que le vent tournait et que ça n’était pas en sa faveur, à lui. Quant à savoir comment il allait réagir - bien ou mal ? de manière agressive ou tout l’inverse ? - c’était impossible à dire. En vérité, je ne me posai même pas la question. Un nouveau souffle bestial provenant de mon loup me fit resserrer mes doigts autour de ma baguette. Qu’on en finisse, après tout. Je sentis ma camarade se mouvoir dans mon dos et aucune exclamation alarmante ne me poussa à penser qu’elle n’était pas parvenue à pétrifier la seconde bête. C’était donc à mon tour de faire ma part. Encore fallait-il parvenir à repousser les brumes lénifiantes des substances que nous avions partagées. « Incarrrcerrrem ! » La corde qui apparut retomba mollement aux pattes du loup, restant sans effet.
Ça n’emprisonna pas l’animal et ça ne le fit pas fuir non plus. Ça exacerba plutôt la hargne dont il faisait preuve et sa silhouette se précisa alors qu’il faisait quelques pas dans notre direction. Il n’était plus seulement deux yeux jaunes qui perçaient à travers les arbres mais des crocs relevés sur un grondement continu, des pattes agiles et un poitrail puissant. Un petit reniflement ponctua son avancée. Il était inutile de reculer, de notre côté, cela ne servirait qu’à le lancer dans une course dont ne pourrions pas sortir gagnantes. « C’est le moment de pétrrrifier celui-ci également ou bien de fairrre apparrraîtrrre un balai pour nous envoler » fis-je savoir à Maëlle tandis que l’animal faisait un pas de plus, les braises de notre feu faisant rougir son pelage.
Spoiler:
Mes dés ils aident pas Tu peux essayer de le neutraliser ou de faire apparaître de quoi nous enfuir ? Sinon on en appelera à l'intervention divine d'un adulte ou bien on les fait mourir
( Pando )
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Lun 1 Mar - 14:46
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(#) Sujet: Re: Idée de merde numéro 46. [Erin & Maëlle] Mer 3 Mar - 20:49
( idée de merde numéro 46 | MAËLLE ♚ ERIN )
Quand bien même je ne regrettais pas l’échange d’alcool et de drogue avec Maëlle, il fallait bien admettre que la situation ne tournait pas à notre avantage en grande partie parce que ces substances étouffaient mes réflexes et rendaient ma magie peu coopérative. Il en fallait plus pour m’impressionner, encore plus pour me faire trembler. Le loup semblait n’être qu’un seul et même muscle, tendu dans une seule et même direction : la nôtre. Ses babines retroussées sur des crocs aiguisés étaient assez révélateurs de ce dont il avait envie et la lueur des braises que nous venions d’abandonner rendaient le tout plus lugubre encore. D’une voix assurée, j’interpellai ma camarade, l’enjoignant à se servir de sa baguette de ce côté-ci de la forêt. Était-elle plus habituée aux drogues ou en avait-elle moins avalées ? Je n’en savais rien. Toujours est-il qu’elle était parvenue à pétrifier le deuxième animal et qu’il aurait été remarquablement utile qu’elle en fasse de même avec celui dont les yeux jaunes se rapprochèrent encore.
Au moins la jeune femme semblait d’accord avec cette idée. Aussi détachée l’une que l’autre, nous nous retrouvâmes à faire face à la bête, côte à côte. Inconscience ou courage, tout dépendait probablement des spectateurs. Pour ma part, je ne doutais pas que l’issue de ce petit face à face nous serait profitable : un peu de magie et tout serait réglé, ce n’était qu’un loup, pas une créature magique, rien dont on ne pouvait venir à bout. S’il en fallait plus pour nous déstabiliser, l’une comme l’autre, il en allait de même pour l’animal. Maëlle pointa sa baguette dans sa direction, sans que cela ne semble l’effrayer outre-mesure, bien au contraire. Il grogna un peu plus, ses babines dévoilèrent un peu plus de son impressionnante dentition et, au moment où le sortilège de ma camarade s’apprêtait à le pétrifier, il bondit, échappant à la magie.
Tout défila très lentement en même temps qu’à toute allure. Les crocs brandis, le loup sauta dans ma direction, bousculant Maëlle au passage. Je fis un pas en arrière mais il était déjà sur moi et je tombai au sol sous l’impact. Je n’eus, ni le temps de me débattre, ni celui de le frapper pour tenter de l’éloigner de moi qu’une douleur vive me transperçait l’avant-bras, remontant jusqu’à mon coude puis le long de mon épaule pour se nicher au creux de ma poitrine. Une exclamation de douleur m’échappa alors que la bête redoublait de grognements menaçants, son poitrail pesant de tout son poids sur moi. J’étais bien tentée de secouer mon bras jusqu’à ce qu’il le lâche, mais la souffrance qui pulsait déjà, chaque fois plus puissante et assommante, m’amenait à penser que ça n’était pas une bonne idée.
Mes doigts se resserrèrent sur ma baguette : je n’avais plus d’autre solution que de lui lancer un sortilège avant de me dégager de son attaque. Heureusement, c’était mon bras faible qui avait subi l’assaut, et non pas celui dont je me servais pour écrire ou pour faire de la magie. Mais avant que je ne puisse amorcer le moindre mouvement, il y eut du mouvement au-dessus de moi, un éclair zébra la nuit sans que je ne comprenne d’où il pouvait bien venir et le loup relâcha son étreinte meurtrière. Je le repoussai, grognant sous l’effort, avant de me redresser. L’alcool avait été supplanté par l’adrénaline qui étouffait encore, pour l’instant, une grande partie de la douleur, mais ma manche imbibée de sang ne laissait guère de place au doute. Mes yeux clairs rencontrèrent ceux du garde-chasse et je me relevai. « C’était du cachemire de qualité » fis-je finalement, jaugeant l’adulte du regard avec un orgueil qui n’avait pas faibli malgré la position délicate dans laquelle il nous avait trouvées, mes doigts effleurant à peine ma manche trouée.