Maxwell était tranquillement posé dans son lit, pianotant sur son téléphone pendant que les deux autres ronflaient déjà. La journée avait été plutôt sympa puisqu’il avait été au parc aquatique avec Abercrombie et Fitch. Ils y avaient passés toute leur après-midi à descendre les différents tobogans. Rien de mieux pour s’amuser. Pour une fois qu’il n’était pas fourré avec Caleb … D’ailleurs, il ne savait pas vraiment où son meilleur ami avait trainé cette après-midi mais les deux compères s’étaient évidemment retrouvé à l’heure du diner pour passer du temps ensemble. Après le diner, ils étaient allés se poser dans le parc un peu plus loin, à l’abri des regards … surtout d’un : celui de Thor … parce que même si cela faisait plusieurs jours qu’elle ne l’avait pas soulé et puni pour rien, il était sûr qu’elle restait à l’affut de la moindre excuse pour lui faire vivre une misère pour le reste des vacances. Et Maxwell préférait clairement profiter plutôt que de se retrouver puni. Il aurait bien assez le temps à Poudlard de se retrouver en retenue, pas besoin de prendre de l’avance sur ça maintenant. Loin des professeurs, les deux garçons s’étaient posés, et Maxwell avait roulé un joint, histoire de s’amuser un peu. Ce que les professeurs ignoraient ne pouvaient pas leur faire de tord, n’est-ce pas ? Du moins, tant qu’ils ne se faisaient pas chopper évidemment. Il n’était pas trop chargé, coupé avec du tabac, trouvé dans la valise de Max. Le poufsouffle fumait, ce n’était pas une surprise pour ses potes, qui aimait d’ailleurs un peu trop souvent le taxer. Pour autant, même si techniquement c’était légal, pas sûr que les responsables du voyage voit ceci d’un très bon œil. Max n’allait pas risquer de se faire choper, alors il essayait toujours de prendre soin de se cacher, histoire de fumer. Ainsi les jeunes avaient passés quelques heures dans le parck, avant de se dire qu’il serait peut être temps de rentrer au dortoir. La journée avait été longue, autant se reposer un peu. Et depuis, Maxwell était donc avachi dans son lit. La fatigue avait visiblement vite disparu, puisqu’il avait sorti son téléphone histoire de scroller parmi ses réseaux sociaux. Il aimait bien instagram, et les posts qui y étaient. Lui par contre ne postait pas beaucoup … en même temps pendant quasiment l’année entière il était dans un endroit où il ne pouvait pas avoir de connexion donc bon …

Tout d’un coup, il entendit un bruit sourd, comme si quelqu’un venait de jeter un truc à la fenêtre. Il fronça ses sourcils, avant de se décider à bouger ses fesses pour voir ce qui se passait dehors. Quand il passa sa tête par la fenêtre, il fût surpris de découvrir Carla en bas qui lui fit signe tout en lui demandant de la rejoindre. Etrange. Il faut dire qu’ils ne s’étaient pas beaucoup parlé pour l’instant pendant le voyage, à part cette fois sur la plage en compagnie de Cab. Alors qu’elle vienne le voir en plein milieu de la nuit pouvait paraître assez surprenant. Max attrapa un short et un tee-shirt et l’enfila, avant de partir en catimini, tout en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller ses camarades. Dans le couloir, il fit également de son mieux pour être le plus discret possible. Ce serait quand même con de se faire chopper pour une fois qu’il n’avait pas eu l’idée de lui-même de faire une connerie. Il arriva finalement en bas. Quand il croisa son regard et entendit son gloussement, il comprit presque immédiatement que la demoiselle n’était pas sobre. Il ne voulait pas se vanter, mais il la connaissait plutôt bien et toutes ces mimiques appartenaient à la Carla saoule pas à la Carla sobre. Le fait qu’elle vienne se pendre à son coup finit de confirmer ses doutes.

– Ouais Cab est pas dans mon dortoir, tu prenais pas trop de risques en venant direct me ceuillir ici, commença le jeune homme avant de se faire interrompre, hum merci ça doit être mon déo.

Dit-il un peu désorienté de la voir agir comme ça. Il faut dire que cela faisait un moment qu’ils n’avaient pas été proches et que la dernière fois ça ne s’était pas très bien fini puisqu’elle lui avait mit un gros vent avant de courir dans les bras de son pseudo-mec. Après Maxwell n’allait clairement pas se plaindre de toute cette attention, bien au contraire.

La jeune femme se dtacha de lui pour l’entrainer brusquement plus loin. Maxwell se laissait faire, sachant qu’elle avait surement déjà une idée derrière la tête de toute façon. Mais l’endroit où ils arrivèrent n’était pas si loin, et était sympa : des transats et sièges pour se poser et une table non loin. Les affaires de Carla étaient déjà là, indiquant donc qu’elle trainait ici avant de se mettre dans l’idée de l’inviter à la rejoindre. La jeune femme lui tendit rapidement une bouteille d’alcool, ce qui fit doucement rire le garçon. Donc elle voulait un compagnon de beuverie, c’est ça ? Il attrapa donc la bouteille qu’elle lui tendait, et en but une gorgée.

– Alors comme ça, on s’amuse à boire seule maintenant, ce voyage est à ce point pourri pour toi ?

Demanda le poufsouffle. Il faut dire que si lui s’amusait, il avait bien vu que pour Carla, ce n’était pas autant une partie de plaisir. La plupart de ses vrais amis ne faisaient pas partis du voyage, et elle qui était habitué à son petit confort et surtout à la magie devant se sentir bien dépourvu dans un voyage sur le thème moldu, pas qu’elle les déteste, mais elle n’avait jamais vécu de cette manière, cela devait être déroutant, il pouvait le comprendre.

Et elle commença à lui parler de la Norvège, du fait que Bluebell pensait qu’il était dingue d’elle, de Finn … Et Max pensa intérieurement qu’il était grand temps de boire une gorgée, ou deux, ou même trois, s’il fallait supporter une conversation à propos de cet abruti de Finn. Une petite dernière gorgée pour la route avant d’ouvrir la bouche, et c’était parti … Même si Max ne savait pas réellement par où commencer.

– Alors tu vas un peu vite en besogne là … pourquoi tu me dois des explications à propos de ce qui s’est passé en Norvège ? Je croyais que c’était ta vie et que tu voulais plus que je m’imisse dans tes histoires ?

Demanda le jeune homme dans un premier temps. Il ne disait pas ça sur un ton méchant au contraire, il semblait plutôt amusé par l’état de la jeune fille pour le moment. Mais il faut dire que son histoire avec Finn lui avait fait du mal, il n’était donc pas forcément super emballé par le fait d’en entendre les moindres détails.

– Et depuis quand tu causes à Blue ?

Ca c’était une surprise aussi. Ou comment éviter complètement de répondre à la question, de la confirmer ou de la démentir, et d’en profiter pour répondre par une autre question.

Carla était anormalement généreuse en compliment ce soir, ce qui surprenait assez Maxwell. Certes, elle avait surement pris beaucoup d’avance pour boire, mais il était toujours étrange pour lui de voir la jeune femme se rapprocher de lui après une mauvaise dernière entrevue. Bon tout s’était à peu près bien passé à la plage, mais comme Caleb était lui aussi présent, ça e comptait pas vraiment. Donc la dernière qu’ils s’étaient retrouvés en tête à tête, c’était à la soirée lorsqu’il l’avait pris à part, qu’il l’avait embrassé, et qu’elle l’avait engueulé, limite insulté avant de reprendre sa vie au bras de son abruti de gryffondor.

Carla avait décemment bien attaqué la bouteille, il ne pouvait pas le nier, maintenant que c’était à son tour de piocher dedans. Son voyage était-il pourri à ce point qu’elle ressente maintenant le besoin de boire seule ? Car il y avait tout de même une différence entre boire une petite bière pour se raffraichir et se taper la moitié d’une bouteille en solo quoi, et visiblement Carla avait eu recourt à la deuxième option. Devait-il s’inquiéter pour la jeune femme ? Il n’était pas sûr. D’un côté, ce n’était surement pas normal de boire comme ça, d’un autre côté qui était-il pour la juger ? Quand quelque chose n’allait pas dans sa vie, il tapait soirée à outrance, et utilisait n’importe quel stratagème pour se changer les idées, donc il n’était clairement pas le mieux placé pour faire des leçons de morales. La jeune femme confirma d’ailleur sa question. Apparemment ce voyage était pire que pourrie pour elle, et qu’elle avait touché le fond, et qu’elle creusait encore. Maxwell voulait bien admettre que le contexte n’était pas vraiment la tasse de thé de Carla, mais comment pouvait-elle passer à ce point un si mauvais moment ? Il y avait quand même des tas d’activités à faire aux alentours, diverses sorties scolaires, et pas mal de monde, non ? Etait-elle si difficile que ça où y avait-il des choses qu’il ignorait sur son compte ?

– Je suis sûre que si tu ouvrais ton esprit, tu pourrais presque commencer à t’amuser dans le monde moldu. J’te jure c’est fun la plupart du temps, commença le jeune homme, mais vas-y je te laisse une minute entière pour te plaindre sur ce voyage.

Annonça finalement le jeune homme. Il comprenait qu’elle puisse avoir envie de se plaindre de tout ce qui n’allait pas ici. Mais il espérait qu’elle puisse quand même s’amuser un peu. Même si le monde moldu n’était pas fait pour elle, cela restait quand même une expérience plutôt sympathique à vivre quand on essayait. Mais peut être était-ce parce qu’il avait vécu dans les deux mondes qu’il était capable d’apprécier un tel voyage, et surement parce que Carla n’avait jamais rien connu d’autre que le monde magique qu’elle avait du mal.

Carla commença à baragouiner pas mal de truc, et il avait un peu de mal à suivre toutes ces histoires. Elle parlait vite, de manière saccadé, tantôt de Finn, tantôt de Blue … Elle essaya donc de commencer son histoire tout en s’embrouillant sur le nom de son ex. Etrange quand même. Mais bon, elle venait de lui faire un compliment, il n’allait pas non plus se plaindre. HEIN ? PARDON ? Que c’était pour de faux ? Le visage de Maxwell se figea. Donc elle était en train de lui avouer ce qu’il avait soupconné depuis le début, comme ça maintenant. Maxwell n’était pas sûr d’avoir bien compris. Elle était donc allé voir Blue pour lui dire ça ou ? La jeune femme se reprit, se rappelant qu’elle devait lui dire quelque chose depuis la plage, et elle confirma une nouvelle fois que sa relation avec le gryffondor était fausse. Maxwell n’était pas réellement sûr de savoir ce qui se passait dans sa tête. Il venait d’avoir confirmation, devrait-il savourer cette victoire ? D’un autre côté il avait cette sale impression de se sentir trahi dans un sens. Il avait fait une grimace, avant d’attraper à nouveau la bouteille et de la porter à ses lèvres.

– J’sais pas trop quoi dire tu sais, dit-il d’une voix calme avant de reprendre une gorgée. Tu m’as un peu pris pour un con pendant des mois alors.

Qu’est-ce qu’il pouvait faire ou dire de plus de toute façon … Ce n’était pas comme s’il pouvait réellement s’énerver, après tout elle était bourré, ça ne servait à rien de faire passer ses nerfs sur quelqu’un qui n’avait pas totalement maitrise d’elle-même. Mais ça lui faisait quand même une petite pique au cœur, même s’il essayait de le cacher.

La demoiselle revint quand même sur le vif du sujet, du moins sur la partie qui l’intéressait, soit le fait que Blue lui ait dit qu’elle l’aimait. Qu’est-ce qu’elle était chiante cette meuf, même maintenant qu’il en était débarassé, elle ouvrait sa gueule. Heureusement qu’il n’avait pas aussi peu de loyauté qu’elle sinon tout ce qu’elle lui avait raconté serait raconté et amplifié à qui voulait l’entendre …

– Elle a dû prendre mon énervement pour de l’amour, j’sais pas, après tout c’est comme ça qu’elle fonctionne elle. Mais je suis ravi d’apprendre que cette garce balance des trucs dans mon dos c’est cool …

Comme si elle ne s’était pas assez vengé de son comportement à la soirée franchement …

Le pousouffle se doutait que Carla ne serait pas vraiment ouverte à l’idée de tester le monde moldu, bien trop différent de celui dans lequel elle avait l’habitude d’évoluer. Et pourtant parmi tous les sang-purs de l’école, il était sûr qu’elle était probablement l’une des seules qui pourrait apprendre à apprivoiser ce monde auquel elle n’appartenait pas. Car malgré les apparences, elle n’était pas aussi sectaire qu’elle pouvait parfois le laisser paraître, elle n’avait pas non plus des idées extrêmes sur la pureté du sang, alors pourquoi pas imaginer un monde où elle pourrait se trouver une petite place. Mais ce n’était sans doute pas le moment d’aborder un tel sujet ou d’essayer de la convaincre de quoi que ce soit. Pour le moment la verte et argent était bien trop concentré sur la vie qu’elle ne pouvait pas avoir ici dans ce monde dépourvu de magie, plutôt que des possibilités qu’offraient justement ce voyage. Mais il l’autorisa à se plaindre pour laisser enfin sortir tout ce qu’elle avait dans l’esprit à propos de ce voyage, et visiblement il y avait pas mal de choses. Evidemment le manque de magie l’ennuyait, ça pouvait se comprendre, même si techniquement elle était majeur, elle n’avait plus la trace sur elle, donc pouvait surement en faire un peu à l’abri des regards si elle le souhaitait. Ensuite pour ses amis, certes, elle n’avait pas de chance qu’ils ne soient pas venus, mais n’était-ce là pas la parfaite occasion de rencontrer de nouvelles personnes ? Tout comme la muliticiplicité des activités autour du camp … si elle cherchait bien, elle pouvait surement trouver quelque chose qui allait lui plaire non ? Maxwell l’écoutait simplement, évitant de faire la moindre remarque, parce qu’il savait qu’elle n’avait pas envie d’entendre ça pour le moment, et qu’elle avait simplement besoin de se plaindre. Puis elle aborda son paternel, chose qu’elle avait très peu fait devant Maxwell. Son père lui reprochait d’aller à un voyage dont elle ignorait complètement le thème ? Max fit une grimace. Il ne comprenait pas vraiment la logique derrière tout ça.

– A quelle heure t’étais censé deviner que ça serait un voyage sur les moldus t’façon, il est teubé ton père … Pardon, se rattrapa-t-il, ce n’était peut être pas la meilleure des choses que d’insulter son daron, et ça veut dire quoi t’façon te remettre sur le droit chemin ?

Finit par demander le jeune homme ne comprenant pas vraiment à quoi cela pouvait bien faire allusion. Maxwell n’était surement définitivement pas fait pour le monde des sang-pur dont il ne comprenait que trop peu la logique et les pensées. Surement parce qu’il avait été élevé par des parents aimants qui pronaient la liberté et le bonheur de leurs enfants. La manipulation n’avait pas lieu d’être dans sa famille. Et à chaque fois qu’il en apprenait plus sur les seng-pur, il remerciait intérieurement Merlin de ne pas l’avoir envoyé dans une famille comme celle-ci.

Mais la conversation tourna finalement aux aveux lorsque Carla se décida à lui faire part d’une révélation, dont il se serait peut être finalement bien passé. Parce qu’il était bouche-bée, tant pris par la suprise que par des sentiments indéfinissables … de la tahison peut être. Toute son histoire avec Finn n’était que du vent, toutes les fois où elle lui avait intentionnellement fait du mal sachant pertinemment qu’il ne se passait en réalité rien avec le garçon. Cette fois dans la pièce vide où elle lui avait dit qu’il était mieux que lui … où toutes ces fois où elle préférait le voir souffrir plutôt que de trahir son pseudo mec. C’était comme s’il avait reçu un cognard en pleine gueule et pour être honnête il ne savait pas quelle réaction il devait avoir. Il essayait tant bien que mal de rester calme, de toute façon elle était bourée, ce n’était pas comme s’il pouvait faire quoi que ce soit. Elle l’avait prit pour un con donc ces quatre-cinq derniers mois … Il l’entendit répéter plusieurs fois non, alors qu’il reprenait la bouteille histoire de boire encore un peu. Mais quand elle ouvrit la bouche pour s’expliquer, il comprit qu’il n’avait pas envie d’avoir ces explications qui ne faisaient que le tendre encore plus.

– Arrête Carla, j’te jure t’es en train de me tendre là … commença le jeune homme alors qu’elle continuait à déblatérer ses excuses, bravo pour le jeu d’actrice en tout cas, c’est qui nous différencie j’imagine.

Finit par lâcher le jeune homme non sans une pointe d’énervement à peine perceptible. Comme s’il voulait absolument tout faire pour contrôler la colère qui montait en lui. Hors de question de perdre le contrôle une nouvelle fois. Et dans un sens il ne comprend pas réellement ce que cherche la jeune femme. Etait-elle venu le chercher dans la nuit jusqu’à sa chambre pour qu’ils se prennent la tête ? Parce qu’elle le connaissait quand même un minimum, elle ne pouvait pas imaginer un instant qu’il puisse bien prendre ces aveux, non ?

Alors forcément avec ça en tête, Maxwell n’avait clairement pas envie d’entamer cette discussion à propos de Blue qui se permet de faire des jugements sur ses sentiments et ressentis et de les balancer à Carla par la même occasion. La jeune femme lui prit la bouteille des mains avant de la lui rendre. Il prit une gorgée à son tour histoire de se calmer un peu, et d’essayer d’oublier cette conversation qui ne faisait que le tendre un peu plus. Puis un commentaire sorti de nulle part, et il comprit que Carla l’avait vu embrasser Joanne à la soirée du bowling. Il est vrai qu’ils n’avaient pas été discret pour le coup à cette fameuse soirée.

– Ouais ça va elle fait le taff. Elle m’a rapporté des points, pis c’était un défi.

Répondit le jeune homme. En soit, il ne devait rien à Carla techniquement, et vu ce qu’elle venait de lâcher comme bombe, elle n’était pas forcément bien placé pour émettre le moindre jugement.

Définitivement il ne comprenait pas las sang-purs, et de ce fait pas non plus le comportement du patriarche envers sa fille. Les peu de fois où elle avait abordé le sujet avec lui, il en avait compris qu’ils n’avaient pas une réelle relation, du moins pas celle dont Maxwell s’attendait à voir entre un père et sa fille. Il n’y avait semble-t-il pas d’affection ou de complicité. Et comment un père ne pouvait pas avoir envie d’être proche de son enfant de cette façon. En comparaison, son propre père avait toujours mit un point d’honneur à passer du temps avec chacun de ses fils, à s’assurer qu’il sache et se sente aimer, qu’ils puisse venir le voir peu importe le problème qu’il encontre. Son père était l’une des personnes les plus importantes dans sa vie, et il savait que si un jour il lui arrivait quelque chose, quoi que ce soit, il pouvait immédiatement appelé son père qui ferait son possible pour l’aider et être là pour lui. Parce que pour lui, c’était ça la famille, des liens du sang, une loyauté à toute épreuve et un amour sans faille qui vous donne cette impression de ne jamais être totalement seul … ce filet de sécurité qui sera toujours là pour vous soutenir. Alors comment est-ce qu’une relation comme celle que Carla avait pouvait être possible ? Pourquoi vouloir absolument la perfection pour convenir à la soit disant société. C’était des foutaises, la société avait évolué et n’attendait rien d’eux non. Si les sang-purs arrêtaient d’agir de la sorte, tout irait mieux dans ce monde, non ? Carla semblait résigné, comme si obéir à son père était de toute façon obligatoire et qu’elle ne pouvait rien y faire. Maxwell ne savait pas quoi lui conseiller, tout cela était hors de sa zone de confort et de connaissance, et ses propres conseils ne s’appliquaient surement pas à la situation de la verte et argent. Et puis que voulait-il dire par la remettre sur le droit chemin. Tout cela n’avait définitivement aucun sens pour le jeune homme. Se faire engueuler, se faire punir … ou se faire marier de force ? C’était incroyable qu’en 2026, il existait encore des mœurs qui trouvaient bon de marier ses enfants de force. Maxwell savait que Caleb était actuellement dans cette situation. Quelle horreur, et quel monde injuste finalement … Les sang-purs n’avaient clairement pas la liberté qu’eux possédaient, alors pourquoi continuaient-ils, pour certains, à se battre pour la pureté du sang ? Tout cela était au dessus de lui.

– Une fois que son caleçon aura explosé, que ses cheveux seront malencontreusement tombé, et que ses dents auront poussés de trois centimètres, crois moi il s’attardera pas très longtemps autour de toi.

Répondit le jeune homme sur le ton de l’humour. Si jamais cela arrivait réellement un jour, il savait qu’elle avait conscience de pouvoir compter sur lui. Malgré les hauts et les bas qu’il y avait dans leur relation, s’il y avait bien quelque chose de constant, c’était sa présence pour aider la jeune femme. Quand elle avait besoin de lui, il répondait finalement toujours présent malgré tout. C’était surement à cause de sa loyauté ou peut-être n’était-il pas si terrible que ça pour un coureur de jupons, qui sait.

Malgré tout, l’ambiance devint vite pesante lorsque la jeune femme aborde un sujet sensible : Finn … ou plutôt l’aveu de sa supercherie avec le jeune homme. Si Maxwell avait essayé de rester calme au début, l’entendre déblatérer sur le sujet commençait sérieusement à le tendre. Comme si entendre qu’elle était désolé ne lui faisait que plus de mal. Parce qu’elle n’était pas désolé lorsqu’elle l’avait pris pour un con, lorsqu’elle avait vu à quel point il était touché par la situation … et même quand lui n’avait pas pu tenir et avait trahi Bluebell pour elle ? Encore à ce moment là, elle avait gardé le secret. Elle n’avait rien dit. Elle avait préféré rester loyale à ce type plutôt que de lui avouer à ce moment là. Peut-être que c’était ce qui le touchait profondemment, le fait de l’avoir fait passer avant, même quand elle l’avait profondemment blessé, alors qu’elle l’avait relayé au second plan pour une nouvelle alliance, pour un type à qui elle n’accordait pas la moindre importance quelques mois plus tôt. Son ton avait été clair, et Carla le connaissait assez pour savoir que si elle insistait sur le sujet, il ne pourrait pas plus se contenir. Et lorsque Joanne vint sur le tapis, il ne lui accorda qu’une simple réponse pour lui faire comprendre qu’elle n’avait aucun droit de s’aventurer sur ce genre de conversation … surtout pas maintenant. La jeune femme finit par lui reprendre la bouteille. Elle ne devrait peut être pas boire puisqu’elle était déjà bien alcoolisé mais Max n’était pas là pour l’en empêcher de toute manière. Elle essaya de se relever, et tomba finalement à moitié sur lui. Il la regarda dans les yeux. Et elle passa sa main dans ses cheveux. Il ne pouvait pas décemment être trop en colère contre elle, ça n’avait aucun sens de s’énerver sur quelqu’un qui n’était pas maitre de son esprit de toute façon …

– OMG Carlouche, un jour tu vas me rendre dingue tu sais.

Dit-il finalement en se décoinçant un peu et en laissant échapper un sourire au coin des lèvres tandis qu’il lève les yeux au ciel. Clairement, elle ne se contrôlait plus vraiment pour le coup. Mais elle reprit la parole assez vite pour lui parler de Blue, et de folie alambiquée (kézako ?) Le jeune homme eut un petit pouffement de rire en entendant qu’ils étaient tous aussi froid que les températures norvegiennes.

– Franchement ça m’étonne pas, t’es parti avec un mec incapable de sourire, une meuf qui kifferait avoir le pouvoir de tuer en un regard, et les jumeaux cheloues aux tendances psychopathes, tu t’attendais à que ce soit la teuf de l’année ?

Demanda le jeune homme en se moquant doucement d’elle.

– T’as de la chance que je sois un type sympa en vrai, je connais des nanas qui m’auraient remercié de ma gentillesse et de ma bonté avec une petite session d’astiquement, mais après tu sais, j’dis ça j’dis rien hein.

Dit-il avec un petit sourire taquin, histoire de l’embêter et de la taquiner un peu. Après tout elle le mérite rien qu’un tout petit peu n’est-ce pas ?

Evidemment qu’il serait là pour elle si elle avait besoin de lui un jour. Si elle frappait à sa porte, désespéré, en larmes, ayant besoin de quelque chose, il répondrait présent, comme il l’avait toujours fait. Parce que malgré cette relation électrique qui existait entre eux, elle faisait partie de sa vie d’une manière ou d’une autre. L’idée d’un potentiel fiancé n’était néanmoins pas pour le ravir. Heureusement que cela ne restait qu’une fiction pour le moment. Il faut dire qu’il avait pété des câbles plus d’une fois parce qu’un mec l’approchait de trop près … Que le fait qu’elle ait été avec Finn fut un sujet très compliqué à aborder, alors un fiancé … non impossible. Il ne voulait pas du tout penser à cette possibilité. Son père ne ferait pas ça de toute façon, si ? Quoi que … N’était-ce pas ce à quoi Cab devait se résigner également ? Ses parents parlaient de lui trouver un bon parti depuis des mois maintenant. Peut-être Maxwell avait du mal à se l’imaginer parce que pour lui il n’y avait rien de concret ou de logique dans tout cela. Comment pouvait-on obliger sa progéniture à se marier avec quelqu’un dont il n’avait pas envie, quelqu’un qu’il n’avait pas choisi. Comment faire l’un des plus grands engagements de sa vie avec une personne dont on ignore tout, pour qui on a pas d’affection ou de liens préétablis. Encore une fois, il ne comprenait pas ce style de vie qu’il n’avait jamais vécu. Ses propres parents s’étaient rencontrés jeunes, étaient tombés amoureux, et maintenant, vingt après, ils semblaient tout aussi épris l’un de l’autre. C’était le mariage fait purement d’amour, le seul modèle qu’il avait eu. Alors forcément le reste lui échappait un peu. Maxwell eut un petit sourire en entendant le compliment de la demoiselle. Elle était toujours plus bavarde et démonstrative une fois qu’elle avait bu un peu d’alcool. Ce n’était pas pour lui déplaire, il ne pouvait pas réellement se plaindre de toute cette attention.

Elle semblait plus sûre d’elle ce soir, comme si l’alcool avait fait disparaître ses barrières. Comme si rien n’avait d’importance ce soir, et qu’elle pouvait lâcher prise. Le jeune homme la fixait avec un sourire en coin. Bien qu’il eut commencé à boire dans sa bouteille, il n’était clairement pas encore arrivé à son degré d’alcoolémie, et était encore bien lucide.

– T’es plus intéressante que mon fil d’actu insta askip c’est pour ça que je suis là, dit-il avec un petit pouffement de rire.

Il était amusé par le fait qu’elle n’allait surement pas comprendre la moitié des mots qu’il venait de prononcer. Après tout, n’ayant pas été élevé parmi les moldus, elle ne pouvait clairement pas savoir ce qu’était ce réseau social, ou même ce qu’était un téléphone finalement.

La demoiselle lui avait donc ensuite parlé brièvement de son voyage en Norvège, parmi les gens les plus froids de l’école. Pour rien au monde, le poufsouffle n’aurait voulu être présent là-bas, et il ne comprenait clairement pas pourquoi Carla avait accepté un tel voyage. S’attendait-elle vraiment à que ce soit fun. Admettons qu’elle pense y aller avec des amis, il n’en restait pas moins que les Sorensen n’étaient pas connus pour leur joie de vivre. Le petit aparté sur son faux couple avec Finn fut rapidement balayé. Maxwell n’avait clairement pas envie de s’énerver maintenant, mais le fait qu’elle en parle le tendait déjà. Elle fut d’ailleurs assez intelligente pour s’en rendre compte et pour abandonner sa tentative d’excuse. Parfois certaines conversations devaient simplement être remises à plus tard.

Fidèle à lui-même, joueur et taquin, dés qu’il encontrait une possibilité, le garçon se glissait dedans avec aisance. Voilà donc qu’il voulait profiter de la situation pour obtenir une faveur de la part de la jeune fille. Carla semblait plutôt rieuse face à cette proposition. Loin de la choquer, elle semblait vouloir le taquiner à son tour. Dans un premier temps, en faisant une référence à Joanne, ensuite en se satisfaisant du fait qu’il ne couchait probablement pas avec la gryffondor. Lui regardait cette scène d’un air amusé, comme s’il savait que la jeune femme avait quelque chose d’autre à dire. Il en profita donc pour prendre une gorgée avant de reposer son regard sur la verte et argent.

« Fais gaffe à tes propositions » qu’elle disait, comme si ça pouvait lui faire peur qu’elle répondre oui pour l’allumer. Bien au contraire, n’était-ce pas finalement ce qu’il cherchait ? Elle sembla d’ailleurs lire en lui comme dans un livre ouvert, sans qu’il n’ait réellement besoin d’ouvrir la bouche. Il faut dire qu’il était plutôt expressif comme garçon. Ses yeux le trahissaient souvent.

– Qui suis-je pour me mettre sur le chemin d’un défi ? Fais-toi plaisir, allume-moi.

Répondit-il avec un sourire malicieux au coin des lèvres.

– Et puis toi et moi, on sait que c’est pas que t’en es cap, c’est juste que tu en meurs d’envie hein.

Il haussa les épaules, un petit air satisfait sur le visage tout en accompagnant ses paroles d’un clin d’œil.

Evidemment qu’il avait fait exprès d’utiliser des mots qu’elle ne comprenait pas. Il aurait très bien remanié sa phrase pour qu’elle soit plus compréhensible par une personne qui ne connait rien au monde moldu, mais où serait le fun dans tout ça ? Max avait la chance de connaître les deux mondes, il avait été plongé dans les deux depuis sa tendre enfance et même s’il passait son année scolaire à Poudlard, il avait tout de même des amis moldus chez lui dans son village. Et surtout il aimait ce genre de vie, il aimait la possibilité d’avoir les deux. C’était surement pour cela qu’il se sentait bien dans ce voyage, parce qu’il ressemblait à sa vraie vie en dehors pendant les vacances d’été. La jeune femme semblait très confuse, ne comprenant clairement pas les allusions de Maxwell. Croyait-elle vraiment qu’il s’amusait avec des fils dans sa chambre à une heure aussi tardive ? Ca aurait été tellement triste si c’était réellement le cas. Heureusement la vraie version était bien plus sympathique et amusante. Elle restait bonne joueuse, essayant de le taquiner sans comprendre son langage, ce qui avait le don de beaucoup faire sourire Max qui s’amusait de la situation. Un jour peut-être si l’occasion se présentait, il lui montrerait un peu ce qu’il pouvait faire sur un téléphone, et ses petites photos sur insta. Il était d’ailleurs presque sûr qu’elle apprécierait pas mal les photos de lui à la plage. Après tout, elle avait toujours bien aimé son corps, non ?

– Tu me fais délirer Carlouche. Instagram, c’est un réseau social où tu mets des photos de toi. J’te montrerais bien … mais tu peux déjà voir mon corps en vrai ce soir, c’est tellement mieux tu crois pas ?

Répondit-il toujours avec ce petit sourire malicieux sur le coin des lèvres. Cela faisait du bien d’avoir cette petite soirée de répit avec la jeune femme. Arrêter un instant de devoir être distant, de ne pas savoir comment agir avec l’autre, de rester sur ses gardes, de subir les déceptions ou les disputes. C’était comme une petite bouffée d’air frais, et le poufsouffle n’avait définitivement pas envie de cracher dessus. Il préférait clairement en profiter car il ne savait jamais comment les choses allaient tourner avec la jeune femme. Peut-être seraient-ils très complices ce soir, et demain tout cela n’aurait pu lieu d’être. C’était ce qui caractérisait sa relation avec Carla de toute façon : cette instabilité permanente. Ce soir, il retrouvait cette complicité qui l’amusait, ce petit jeu de taquinerie, cette envie de discuter et de s’embêter, en mettant de côté tous les non-dits, et la colère enfoui en soi. Car oui cette histoire avec Finn n’allait pas s’oublier comme ça, il n’était clairement pas prêt de l’avaler. Mais là maintenant il n’avait pas envie d’en parler … Il ne voulait pas s’énerver, il ne voulait pas être dans un mauvais mood, simplement profiter de ce moment de répit avant possiblement une énième guerre.

Alors quand la demoiselle se mit à jouer avec lui, il ne pouvait faire autrement que lui répondre. Carla était joueuse, mais il savait pertinemment qu’il était beaucoup plus à l’aise qu’elle, c’était son terrain de jeu, ce genre d’ambiance dans laquelle il se complaisait, où il nageait comme un poisson dans l’eau, où tout lui venait naturellement. Et même si Carla faisait preuve de bonne répartie, elle savait surement qu’il détenait le pouvoir lorsqu’ils se risquaient tous les deux sur cette pente glissante.

– Jamais, dit-il avec un sourire.

Non jamais il n’avait l’intention de résister si elle se risquait à se rapprocher de lui. Il aurait été stupide de refuser de toute façon. Mais il savait très bien qu’elle en avait envie, elle ne se serait pas risqué à dire ce genre de choses si ce n’était pas le cas. Un petit sourire satisfait apparut sur ses lèvres lorsqu’elle confirma.

La demoiselle lui arracha une nouvelle fois la bouteille des mains pour la porter à ses lèvres. Lui, l’observait, silencieusement, toujours avec ce sourire placardé sur son visage comme s’il anticipait déjà ses prochains gestes, comme s’il pouvait déjà lire dans ses pensées. Elle monta sur lui. Petite surprise mélangé à de l’amusement, il attrapa à nouveau la bouteille pour en boire une gorgée avant de la poser sur le sol à côté d’eux. Elle se pencha doucement vers lui, laissant ses lèvres frôler sa mâchoire avant de remonter délicatement pour effleurer ses lèvres … avant de les attraper de manière plus passionnelle. Il lui rendit son baiser, laissant sa main se poser sur sa cuisse … Un moment de pure folie peut être mais il ne comptait pas répondre absent à celui-ci. Après tout, c’était toujours aussi agréable d’être proche de la jeune femme. L’instant d’après, il se recula, avec un petit sourire, mit les mains derrière sa tête avant de s’avachir sur son transat, un air de défi dans les yeux.

– Je te laisse prendre le contrôle, princesse.

Ca sert à quoi de mettre des photos de soi ? WHAT ? Il la regarde, un sourcil froncé, un sourire au coin des lèvres … Le genre de question que l’on entendrait jamais venant de quelqu’un ayant quelques bases dans le monde moldu. Parce que les jeunes de cette époque étaient à fond sur les réseaux sociaux … en particulier instagram sur lequel ils passaient le plus clair de leur temps. Maxwell n’était définitivement pas le seul à poster des photos de lui … les filles le faisaient aussi, et généralement bien mieux que lui … Mais bon, inutile de tenter d’expliquer tout cela à Carla. Déjà parce que ça prendrait surement trop de temps pour qu’elle comprenne toutes les subtilités du monde moldu, de deux, parce qu’elle n’avait surement pas réellement envie d’entendre que Maxwell passait du bon temps à mater les photos à moitié à poil des meufs sur son téléphone … Et puis de toute façon, elle n’avait pas besoin de voir des photos de lui, vu qu’elle pouvait en profiter en live ce soir. Certes, il n’était pas à moitié à poil … mais il n’y avait rien qu’elle ne connaissait pas sur le corps du jeune homme. Il n’avait jamais été très pudique avec elle … et puis, ils avaient déjà conclus … et plus d’une fois, donc bon.

Etrangement, cela faisait du bien de se retrouver avec Carla dans cette atmosphère légère. Après toutes les histoires qu’ils avaient eu en fin d’année scolaire, et la difficulté pour le jeune homme à gérer ses émotions par rapport à elle, il trouvait cela bien de pouvoir trainer ensemble en toute simplicité. Il avait toujours eu de la complicité avec Carla, ce n’était donc pas surprenant qu’elle revienne dans ce genre de moment. Caleb n’apprécierait surement pas de le savoir seul avec son ex en pleine nuit … mais il ne faisait rien de mal pour le moment, et puis demain il serait trop tard pour l’en empêcher. Les choses allaient pourtant vite s’accélérer entre les deux adolescents lorsque la montée d’alcool fut assez suffisante pour que la serpentard se laisse à se rapprocher physiquement du poufsouffle. Plutôt étrange lorsqu’on se souvenait que la dernière fois, lorsque c’était lui qui était dans un état d’alcool avancé, elle l’avait planté là. Mais ce n’était surement pas le moment de repenser à ce souvenir … De toute façon Maxwell était loin d’être dans de mauvaises pensées, bien au contraire … il ne pouvait décemment pas résister à une fille qui voulait de lui, encore moins quand elle était sur lui, prête à l’embrasser, et qu’elle était aussi belle que ça. Accompagné de son petit sourire malicieux, il reprit une gorgée d’alcool, complètement prêt à passer un très bon moment en sa compagnie. Après tout, n’était-ce pas la suite logique des choses … Elle avait fait un pas vers lui … il lui donnait le pouvoir, il n’y avait plus qu’à rapprocher leurs corps et passer l’une des meilleures nuits depuis son arrivée dans le centre de vacances.

La jeune femme semblait tout aussi chaude que lui, et les pensées de Maxwell ne purent s’empêcher de divaguer lorsqu’elle recommença à l’embrasser de manière fougueuse. Evidemment, comme n’importe quel garçon plein d’hormone, son imagination était plutôt bien développée de ce côté-là. Le garçon lui rendit son baiser, souriant satisfait lorsqu’elle répliqua que ça lui avait manqué. Pas étonnant, vu son goût en matière de mecs ces derniers temps. Il attrapa à nouveau ses lèvres alors qu’il laissait glisser sa bouche dans son cou … sa main remonta doucement, comme une caresse sur le haut de sa cuisse. Il ne pouvait pas réellement cacher son intention et son désir de regoûté au plaisir d’avoir la jeune femme « dans son lit », après tout, leur rupture remontait à un petit moment maintenant, et elle n’avait jamais voulu, avant aujourd’hui recoucher avec lui …

… et la surprise n’en fut plus que terrible, comme un boomerang qu’on reçoit en pleine gueule sans s’y attendre le moins du monde … ce mouvement de recul presque instantané alors qu’il entendait quelque chose dont il n’avait absolument pas planifié … des yeux remplis de surprise … et un flottement presque gênant … Maxwell ne s’attendait pas du tout à ce que Carla ne prononce ces mots … encore moins maintenant qu’ils étaient sur le point de conclure une nouvelle fois … encore moins après tout ce qui s’était passé entre eux … alors il se trouvait immobile sans dire un mot, comme si le temps s’était arrêté. Sauf que le temps ne s’était pas arrêté du tout, que Carla était bel et bien en train de le fixer et qu’il ne sortait pas le moindre mot de sa bouche … PLS. WTF. Ce moment de génance intense dans lequel il ne savait pas du tout comment réagir. Pourquoi elle lui disait ça maintenant aussi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi là ? Pourquoi pourquoi ? Son regard rassemblait de la surprise et du « putain qu’est qu’est-ce que je fais » …

*Allo la terre. Bouge ton cul et dis quelque chose, ça fait presque soixante secondes qui s’passe rien et ça commence grave à devenir gênant là.*

Le problème était bien là … il n’avait pas la moindre idée de comment répondre à une telle chose … il s’attendait à coucher avec elle, pas à se recevoir un je t’aime en pleine figure. Mais qui fait ça juste avant de conclure hein ? En attendant, il avait longuement laissé le silence s’installer, ce qui était encore pire, puisque maintenant l’ambiance devenait carrément chelou … Petit sourire gêné en mode je ne sais pas quoi faire …

– Hum … ca veut dire que tu veux pas genre continuer ce qu’on a commencé ?

Pas sûr que ce soit la bonne manière de commencer ton petit discours après exactement 90 secondes de blanc intense et de gêne.

– Fin … ca doit être l’alcool qui parle t’sais, mais t’inquiète c’est pas grave on s’en fout.

*N’était-ce finalement pas mieux quand tu fermais ta grande bouche ?*

Le timing était mauvais. Maxwell n’était clairement pas prêt à recevoir un tel aveu. Parce que c’était bien trop compliqué, pas maintenant, pas après ce qui venait de se passer entre eux. Mentalement, il ne pouvait pas recevoir cette information. Déjà parce qu’ils avaient à peine parlé ces derniers mois, et même depuis qu’ils étaient tous les deux au centre, on ne pouvait pas dire qu’ils avaient partagés beaucoup de conversation en solo avant ce soir … A Poudlard, ces derniers mois, la guerre avait été froide. Il l’avait cherché, il avait voulu se rapprocher d’elle encore et encore pour ne se prendre que des stops les uns après les autres … parce que soit disant, elle était accroché à son pseudo-mec, qu’elle le respectait trop, qu’il était mieux que lui … Combien de fois lui avait-elle répété ? Combien de fois lui avait-elle fait comprendre qu’il n’était que son passé, alors que le gryffondor était son présent. Tout ça pour apprendre ce soir que ce n’était que du faux … qu’elle n’avait pas trahi Finn pour lui, alors qu’il ne s’était même pas posé la question pendant deux secondes avant de trahir Bluebell pour ces beaux yeux. Alors non, il y avait trop de non-dits, trop de choses en tête, pour que Max ne sache réellement comment réagir. C’était trop sérieux tout d’un coup, et il ne pouvait pas le gérer … Il savait qu’il risquait surement de la blesser en ne répondant pas à son déballement de sentiments. Après tout, elle attendait surement une réponse en retour. Mais ce soir, il ne pouvait pas lui offrir. Ce moment de flottement fut terrible … surement pour elle aussi. Parce qu’il ne savait pas sur quel pied danser, quoi faire, que dire, ni même quoi penser. Il ne fallait pas croire, il avait bien bu quand même aussi depuis tout à l’heure, et même s’il n’était pas au même stade que son ex, il avait quand même du mal à réfléchir de manière sensée.

Après un silence interminable, il reprit la parole … maladroitement évidemment, demandant si elle n’avait plus envie de coucher avec lui. Cette déclaration avait peut être rafraichi ses envies … Pourquoi ça devenait compliqué ? Et puis peut être que la verte et argent avait dit cette phrase à cause de l’alcool, qu’elle ne le pensait même pas vraiment au fond ? Franchement, il était paumé. Mais aussi terrible à dire que ce soit, il n’avait pas envie d’y penser maintenant. Parce qu’il avait déjà passé beaucoup trop de ses derniers mois à se prendre la tête pour Carla, et à combattre ces sentiments destructeurs qu’ils partageaient. La jeune femme rebondit finalement sur ses paroles et reconnut qu’elle avait trop bu. Elle s’excusa même, ce qui mit le garçon un peu mal à l’aise. Elle n’avait pas besoin de s’excuser, il n’y avait pas mort d’homme évidemment … Sans qu’il puisse réellement mettre le doigt dessus … Elle lui demanda même d’oublier ce qu’elle avait dit. Peut être était-ce la meilleure des choses à faire ce soir ? Il savait qu’il était stupide sur toute la ligne sur comment il était en train de gérer la situation … Mais il savait que celle-ci lui échappait, et il ne savait pas comment la contrôler mieux que ça …

La jeune femme attrapa finalement la bouteille et la porte une nouvelle fois à ses lèvres, preuve qu’il était grand temps de continuer à boire, et de mettre au placard les discussions un peu trop sérieuse. Très bien … le garçon attrapa à son tour la bouteille pour en boire également une ou deux gorgées. Mais Carla semblait toujours d’accord pour coucher avec lui. Ok … il n’allait clairement pas dire non à cette proposition. Il n’était pas assez stupide pour refuser, et puis Carla avait retrouvé son sourire. C’était bon signe, non ? Elle avait donc dans l’idée de transplaner vers une plage … comme dans leurs bon vieux souvenirs … Après tout, il ne pouvait pas manquer la référence qu’elle lui offrait sur un plateau d’argent. Le garçon l’attrapa pour la rapprocher de lui afin de lui voler ses lèvres une nouvelle fois pour raviver cette étincelle entre eux. Et elle finit par poser ses mains sur son torse pour transplaner avec lui.

Cette nuit était définitivement étrange sur tous les points de vue. Parce qu’elle avait bien commencé et qu’elle avait bien fini … Mais qu’allait-il rester des mots lancées ce soir ? Qu’arriverait-il demain ou pendant la suite des vacances ? Encore des non-dits qui se rajoutaient entre eux … et il allait bien falloir que tout cela éclate au grand jour …