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Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptySam 11 Juil - 17:50



shining in the starlight
ft. @Hilary Fitzpatrick-Priest et Cameron Brown

Allongé dans son lit, fixant avec un intérêt absent les lattes de celui du dessus qui s’étendaient jusqu’au pied, Cameron soupira. Ça ne faisait même pas deux semaines qu’ils étaient là, et il avait l’impression que le temps ne s’écoulait plus. Même plus lentement, non, plus du tout. Les nuits étaient interminables, rendues difficiles par la présence dérangeante de Bradford quelques mètres plus loin et la méfiance laissée après le passage de Shepherd… Et les journées ne lui semblaient pas plus enviables, lourdes de fatigue et d’un ennui qui ne finissait plus… S’il avait su bien vite que l’idée de participer à ce voyage n’était pas excellente, il n’aurait jamais pensé qu’elle puisse être mauvaise à ce point. Pire que tout. Un mois de perdu, très clairement. Et s’il avait pensé que ça ne pouvait pas être pire, le destin lui laissa entendre qu’il s’était trompé : l’un de ses camarades se mit doucement à ronfler. Un grognement lui échappa alors qu’il enfonçait sa tête dans l’oreiller, comme si ça avait pu faire taire le bruit. Mallory avait raison sur toute la ligne : ils auraient dû rester à Halifax. Ça n’aurait sûrement pas été les meilleures vacances de leur vie mais au moins, ça n’aurait pas non plus été les plus pourries… Alors que le ronflement se faisait plus fort encore, jouant avec ses nerfs déjà maltraités par les épreuves qui s’étaient dressées sur son chemin ces dernières semaines, l’adolescent repoussa sa couverture et se glissa sans un bruit jusqu’à la porte de son dortoir. Celle-ci grinça légèrement sur ses gonds lorsqu’il la referma derrière lui, ce qui le fit grimacer bêtement. Derrière, il n’y avait pas le moindre bruit. Ça n’avait pas dû les réveiller. Et dans le couloir, pas un chat. Si on lui demandait, il n’aurait qu’à prétendre qu’il allait pisser, personne n’irait l’enquiquiner pour ça. Enfin… Normalement… En réalité, le plan était évidemment tout autre… Aller voir si sa soeur dormait et, si ça n’était pas le cas, envisager une fuite au plus vite. Peut-être qu’elle serait d’accord pour qu’ils fourrent trois fringues dans un sac et mettent les voiles dès le soir même. C’en devenait beaucoup trop oppressant, ici, et il n’y donnait pas très cher de sa santé mentale. Il finit par s’éloigner de la porte sur la pointe des pieds et disparut dans les escaliers.

De toute façon, le pire qu’on pouvait lui faire à le surprendre hors de son étage, c’était de le renvoyer au lit en lui promettant une punition pour le lendemain… Au pire, il serait de corvée de vaisselle ou devrait mettre la table… désagréable, certes, mais pas dramatique pour autant. Si c’était le prix à payer pour rejoindre Halifax dans la semaine, ça le valait largement ! Le sol froid qui constituait les marches le fit frissonner légèrement alors qu’il les descendait prudemment. Ça n’était pas son genre de faire dans la discrétion, c’était évident, mais ce soir il n’avait pas d’autres choix. Il fallait prier pour croiser personne, ni les animatrices qui devaient sûrement dormir, ni leurs professeurs qui lui feraient sûrement la misère à la rentrée et encore moins Shepherd qui braillerait comme un cochon qu’on égorge pour être sûre que tout l’étage et même le reste du village soit au curant qu’il avait pénétré un territoire interdit… Elle se ferait sûrement une joie de se poser comme une autre petite victime et de le faire passer pour le plus gros pervers de l’école. Comme si elle était bien placée, sérieux ! C’était pas lui qui était venu tirer ses fringues pendant qu’il était sous la douche ou se glisser près de son lit pendant qu’il dormait. Rien d’y penser, il en avait la gerbe ! Elle avait vraiment un problème, cette fille-là ! Niveau voyeurisme et psychopathie, elle en tenait une sacrée couche ! Le petit palier arriva enfin. Le Serdaigle colla son oreille à la porte pour s’assurer qu’il ne tomberait nez-à-nez avec personne… mais des pas semblaient se faire entendre de l’autre côté. Il n’arrivait pas vraiment à savoir si c’était proche de lui ou non… C’était flou, un peu étouffé… Plus discret qu’une meuf qui ferait sa ronde pour être sûre que tout le monde dormait, c’était certain ! Quelqu’un qui faisait le mur aussi ? Il allait pour descendre jusqu’au Hall histoire de se terrer dans l’ombre le temps que ça passe, sans se faire remarquer, sans se faire attraper, mais il n’en eut pas le temps que la porte s’ouvrit doucement, le faisant sursauter bien malgré lui. C’était proche en fait ! Très proche ! Il recula d’un pas, hébété, et posa enfin les yeux sur la fugitive. Son coeur loupa bêtement un battement alors qu’il se redressait, enveloppé d’une fierté qui ne lui ressemblait en rien. Ça n’était pas « une fugitive », c’était la principale disciple de Satan. Super. Il manquait plus que ça ! L’autre bouffonne serait au courant dès demain, c’était merveilleux. Et encore… peut-être même qu’elle attendrait pas jusque là.

Qu’est-c’tu fous là ? chuchota-t-il d’un ton plus agressif qu’il l’aurait sûrement voulu, comme s’il était en droit de poser la question alors qu’il venait d’être attrapé juste derrière la porte de l’étage des filles.

Durant une seconde, il s’inquiéta de l’image qu’elle allait bien pouvoir avoir de lui… Sûrement qu’elle allait le prendre, elle aussi, pour un sale obsédé venu mater des filles pendant qu’elles pionçaient… mais il se reprit bien vite : elle pouvait sûrement pas être plus mauvaise que celle que Shepherd avait dû lui dépeindre ! C’était dingue comment tout avait basculé super vite… Jusqu’à cette soirée de merde, il avait vraiment cru qu’elle l’aimait bien, pas forcément que ça irait très loin, il n’avait pas grand espoir de ce côté-là, mais au moins que leur correspondance complice avait quelque chose de sincère… Mais finalement, ça devait juste être un divertissement de plus pour le gang des demeurés. Et dire que c’était pour sa gueule qu’il supportait ce voyage pourri… Il s’était encore fait avoir comme un bleu…
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyDim 12 Juil - 18:36

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Ça aurait pu être pire, se disait Hilary. Il y aurait pu y avoir Judith, dans la chambre, et ce n’était pas le cas. Mieux : elle ne participait même pas au voyage scolaire, et cette pensée lui apportait toujours un peu de bien-être et l’aidait à se rappeler que, oui, ce n’était pas idéal, mais ce n’était pas encore le premier cercle de l’enfer. N’empêchait que l’air, dans sa chambre, aurait pu être plus respirable. Hilary ne détestait aucune des filles dans sa chambre, mais aucune d’elle ne lui rendait la pareille. Mallory lui avait mis un stop directement, Maëlle était du genre à lui faire vivre des horreurs sans nom depuis la toute première fois qu’elles s’étaient connues, et Sasha paraissait bien gentille mais avait surtout un magnifique masque d’indifférence. On aurait pu avoir meilleure ambiance, clairement. Elle aurait pu… être dans la même chambre qu’Eliana, par exemple. Ah, elle enviait déjà plus sa meilleure amie qui était au moins avec Jade - elle ne connaissait pas les deux autres - même si son avis sur Jade était encore flou. Elle n’arrivait pas à se refaire une image de celle qu’elle appelait Cap’taine depuis qu’elle avait entendu et vu des facettes différentes de sa personnalité. Hilary savait qu’elle était encore incapable de dire non si la Poufsouffle lui demandait quelque chose, c’était plus fort qu’elle, mais elle ne se sentait plus aussi bien en sa compagnie qu’auparavant. Elle était toujours la fille populaire de l’école, pour elle, l’inaccessible fille populaire, et, peut-être, aurait-il mieux valu qu’elle reste inaccessible, justement. Parce que la tête blonde n’était pas sûre d’apprécier ce qu’elle avait trouvé en haut du piédestal. Ce n’était plus un secret que les beaux châteaux étaient moins impeccables à l’intérieur de ses murs, mais ça continuait de la décevoir quand elle avait la malchance de s’en apercevoir. Les contes de fées, ça n’existaient définitivement pas, même si on lui disait que Merlin avait bel et bien fait sa scolarité à Poudlard.

Et qu’est-ce qu’il faisait chaud, dans cette chambre ! Hilary n’arrivait pas à dormir, autant à cause de la tension ambiante que de la température. Elle n’était pas mécontente de l’endroit, qu’on ne lui fasse pas dire le contraire, après tout, il y avait la mer pas très loin, et beaucoup de nature et ils faisaient énormément d’activités qui lui plaisaient, mais la chaleur de l’été, décidément, elle ne pouvait pas s’y faire. Dans ces moments-là, cela ferait longtemps qu’elle aurait enfilé une paire de tongs pour se rendre sur la plage et piquer une tête : un bon moyen de se rafraîchir et de se fatiguer pour une bonne nuit de sommeil. Pas sûr qu’on lui autoriserait ça ici, par contre. Elle n’était pas à Whitby, quand bien même Whitby était un peu dans ses valises, toujours avec elle, et ayant une place dans son coeur. Après tout, la tête blonde s’était faite de nouveaux souvenirs dans son village depuis qu’Eliana était venue pour les vacances, alors à chaque fois qu’elles se voyaient, elle y repensait. Et dès qu’elle posait les yeux sur Oncle Ben, c’était toujours l’odeur de la mer, des poissons et du cordage qui prenait d’assaut ses narines avec entrain. Si Amroth n’était pas Amroth, la jeune fille se serait fait une joie de partir réveiller son oncle afin qu’ils aillent ensemble tremper leur pied dans la mer juste à côté. Mais ce serait courir le risque de réveiller les autres professeurs et de se faire gronder… Et elle n’osait pas encore aborder Oncle Ben s’ils n’étaient pas seuls, tous les deux. C’était un petit secret qu’elle ne partageait qu’avec Eliana et Cameron.

En parlant de Cameron… Non. Elle n’en parlerait pas. Elle n’en avait déjà pas parlé avec Eliana alors que cette dernière s’était montrée très insistante de questions avant les vacances à ce sujet. Mieux valait se lever. Hilary tira doucement ses couvertures afin de descendre l’échelle dans la plus grande discrétion. Elle adorait les lits en hauteur, mais ça pouvait facilement réveiller le monde entier, ces choses-là. Heureusement, Maëlle était bien endormie et elle ne se faisait pas de soucis pour les deux autres. Partant pieds nus pour plus de discretion, elle quitta la chambre dans le plus grand silence. Souriant d’avance à l’idée de voir Amroth de nuit, Hilary prêta attention au moindre bruit avant de se diriger à pas lents vers la porte donnant sur les escaliers. À cette heure-ci, il ne devrait y avoir personne, se disait-elle après des années d’expérience au sein de Poudlard, mais elle se trompait profondément. En ouvrant la porte avec prudence, son coeur loupa un battement en voyant que quelqu’un se trouvait juste derrière. Il en loupa un autre en se rendant compte qu’il s’agissait de Cameron, avant de battre plus vite. Il s’était coupé les cheveux ? Ça lui allait bien.

Incapable de mentir devant quiconque, Hilary répondit : « Je voulais prendre l’air » quand le Serdaigle lui demanda ce qu’elle faisait là, détournant évidemment le regard pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux. En fait, elle baissait même la tête, comme d’habitude. Hilary avait souvent été plus grande que tout le monde, mais les garçons de son âge l’avaient déjà bien rattrapée, et c’était le cas avec Cameron. Être tombée sur lui… Tout de suite, elle aurait peut-être préféré tomber sur un adulte qui l’aurait renvoyée dans sa chambre sans tarder, parce que là, autant elle aurait voulu ne pas être devant lui, autant elle ne voulait pas se pousser et le laisser passer et l’ignorer. Désolée, mais pour une fois, elle allait se montrer très égoïste. « Et toi ? » Hilary refusait de bouger. Pour une fois dans sa vie, elle allait faire face.

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyDim 12 Juil - 19:39



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Il faisait frais dans le couloir. Plus frais que dans sa chambre en tout cas. Et le silence qui y régnait en maître était agréable. Là, juste là, Cameron était prêt à croire que tout n’allait pas si mal. Mais il savait que dans quelques heures à peine, la routine épuisante de désespoir reviendrait comme si elle n’était jamais partie. L’injustice qu’il tirait de ces dernières semaines était totale, un peu incompréhensible peut-être aussi. Ça détonnait vraiment avec ce qu’il avait connu jusque là… La sensation étrange et délicieuse que les années de galère étaient enfin terminées. Ou… du moins… que c’était en bon chemin. En une soirée, tout avait explosé. S’il était prêt à reconnaître une partie des torts, qu’importe s’il ne l’avouait pas vraiment, tout n’était pas sa faute ! Ça n’était pas lui qui avait décidé un beau jour qu’Hilary serait l’une des pires traitresses de l’école ! Il l’avait vraiment pas vue venir, celle-là… Elle avait eu l’air si douce, si sincère… Il s’était bêtement attaché à l’image qu’elle lui avait renvoyée, bien loin du monstre cruel qu’il avait pu imaginer en recevant la photo envoyée par Shepherd… Mais en fait, peut-être qu’elle n’en était pas si loin… Il fallait être sacrément dégueulasse pour l’amadouer ainsi et parader sous son nez avec tous ceux qui l’avaient maltraité cette année ! Qui faisait ça ? Il s’était efforcé de ne rien dire, de feindre l’indifférence la plus parfaite pour ne pas offrir à Shepherd et ses bouffons la satisfaction de voir à quel point ça avait pu le toucher mais il fallait bien admettre que le coup avait été violent. Qu’on se moque de lui, qu’on cherche à l’humilier, il s’en foutait (bon, d’accord, pas tant que ça), il en avait l’habitude mais qu’on joue les présences amies pour lui planter un couteau dans le dos au moment où il s’y attendait le moins, c’était clairement inédit… Ça se rapprochait presque des méthodes de Sherwin… Jouer les cavalières attentionnées pour finalement lui faire savoir qu’il ne valait rien… Elles avaient eu l’air diamétralement opposé, sûrement pour ça qu’il s’était laissé attendrir par ses excuses pourries… mais finalement, c’était les mêmes. Juste les mêmes…

L’escalier était désert, le bruit de ses pas résonnait à peine. Il fallait espérer que ça reste comme ça encore longtemps. Se glisser à l’étage des filles, trouver la chambre de Mallory, y entrer sans se faire repérer, la réveiller si par malheur elle dormait et lui faire comprendre qu’il fasse se tirer… le tout sans éveiller le moindre soupçon… Ça paraissait clairement mission impossible. Rien ne se passait jamais bien jusqu’au bout. Absolument rien. Et il en espérait encore moins de ce voyage de malheur. Il hésita une seconde à peine devant la porte et finit par y coller l’oreille. Mieux valait prendre ses précautions… et il avait bien fait ! Quelqu’un marchait de l’autre côté. Il fallait improviser un plan B le temps que la menace s’éloigne et reprendre là où il s’en était arrêté. Il fallait partir. Partir vite. Ils avaient fait le tour de ce que le séjour avait à leur apporter. Ils avaient vu la mer, supporter les autres, fait trois visites pourries. C’était bon. C’était des bonnes vacances, merci, au revoir et à jamais ! Mais le destin s’acharna encore un peu, ouvrant la porte avant même qu’il n’ait eu le temps de s’en éloigner. Il sursauta, recula, se redressa… Il essayait d’avoir l’air digne mais n’en menait pas large. De toutes les filles de cette colonie, et Dieu savait qu’il y en avait la blinde, il avait fallu qu’il tombe nez-à-nez avec la seule qu’il ne voulait pas croiser ! Après Shepherd, certes… Elle allait sûrement tout balancer. Aller chercher il ne savait quelle animatrice pour lui faire remarquer qu’il était là où il n’avait aucun droit d’être et en encore moins en pleine nuit. Alors il prit bêtement les devants et l’interrogea en premier. Le sang battait furieusement à ses oreilles et l’adolescent se sentait plus stupide encore maintenant qu’il était face à elle. P’tain, elle avait bien dû se marrer ! Il revoyait encore le message débile qu’il avait envoyé à Casey, limite en pleine euphorie, juste parce qu’elle avait gribouillé un coeur à la fin d’une lettre… Et elle, elle devait sûrement ricaner avec Satan en décortiquant tout ce qu’il avait pu écrire, se moquant à tout va du pauvre abruti qu’il était. Et il n’allait pas leur donner tort sur ce coup-là ! Il était sacrément con ! Un peu plus et il était prêt à faire son possible pour rester en contact avec elle le mois de vacances qu’ils ne passaient pas ici… offrant une vision de son existence bien plus large qu’elle ne l’avait jamais mérité ! Il lui avait vraiment fait confiance… il ne s’était pas méfié. Pas une seule seconde…

Je voulais prendre l’air.

Il se décala machinalement pour la laisser continuer son chemin. Qu’elle y aille, il ne la retenait pas. Elle était loin, la nuit aux étoiles… la gêne ravie qui s’était posée sur lui… l’envie tenace de recommencer… Ce soir, si gêne il y avait, elle n’avait plus rien d’agréable et il rêvait de ne plus jamais la croiser de sa vie. Il regretta de ne pas avoir de poche dans son bas de pyjama tant il ne savait plus quoi faire de ce corps encombrant. Il était là, les bras ballants, à attendre qu’elle déguerpisse… Mais rien à faire ! Elle bougeait pas la garce ! Elle attendait quoi ? Si elle voulait se mettre à brailler, qu’elle le fasse tout de suite, au moins il serait débarrassé !

Et toi ?

Un reniflement dédaigneux lui échappa alors qu’il la toisait tristement. Elle pensait vraiment qu’il avait l’intention de lui faire la conversation et pire encore de lui raconter sa vie ? Pour qu’elle aille prévenir Appleton qu’il comptait se barrer, histoire qu’il soit bien surveillé…? Non mais sérieux ! Il avait été débile une fois mais il n’allait pas se laisser avoir à chaque fois !

Qu’est-ce qu’ça peut t’foutre ?

Quelques semaines plus tôt, il aurait sûrement prié de toutes ses forces pour qu’une coïncidence comme ça arrive. La croiser sans le vouloir alors que tout le monde dormait, lui proposer d’aller faire un tour, reprendre le fil des conversations abandonnées dans leurs lettres… Passer sûrement la meilleure nuit de tout le séjour ! Même si vu le niveau des autres, ça n’était pas très difficile… Mais ce soir, il voulait juste qu’elle dégage… Qu’elle reprenne son chemin sans bloquer le sien.

Satan est en mal d’infos, c’ça ? Va lui dire qu’j’suis près d’vos piaules, te gêne pas, elle attend sûrement qu’ça.

Ça lui laisserait peut-être le temps de réveiller sa soeur et d’aller se planquer ailleurs avec elle pour envisager la suite… Enfin… il fallait croiser les doigts en tout cas…
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyMar 14 Juil - 2:39

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Parlons de Cameron, finalement. Parlons de lui même si Hilary dirait qu’il n’y avait rien à dire. C’était ce qu’elle avait dit à Eliana, d’ailleurs, quand cette dernière l’avait interrogée sur le sujet, histoire de savoir ce qu’il se tramait entre les regards et les sourires. Mais honnêtement ? Il n’y avait rien à en dire. Ou, plutôt, Hilary ne trouvait rien à dire sur le sujet. Cela avait mal démarré, avec le Serdaigle, mais ensuite, elle avait découvert qu’il n’était pas si méchant que ça. Drôle, même. Sympa. Il l’avait même aidé, une fois. Mais de là à dire que c’était un « ami ». Elle y avait réfléchi depuis, Hilly, et elle n’arrivait pas à considérer Cameron comme un ami. Mais il n’était pas non plus un inconnu, une connaissance lointaine, un proche pas trop proche ou quelqu’un qu’elle détestait ; c’était même plutôt l’inverse. Elle l’aimait plutôt bien et voulait le connaître mieux. C’était aussi simple que ça pour la tête blonde et elle ne voyait pas pourquoi il fallait toujours tout compliquer. Sauf qu’apparemment, tout s’était compliqué de lui même sans qu’elle n’y comprenne rien. Quelques jours plus tôt, elle pensait encore que ces vacances d’été étaient les meilleures de toute sa vie : son frère retrouvait petit à petit son caractère de d’habitude, Eliana avait dormi chez elle, elle partait dans un centre de vacances pas loin de la mer avec Oncle Ben, et elle savait que Cameron s’était également inscrit. Alors, forcément, elle avait imaginé… qu’ils pourraient faire une sortie ou deux ensemble pendant ces vacances. Malheureusement, le Serdaigle n’avait pas l’air d’être du même avis. Hilary avait roulé en boule sa réponse dans sa valise, ne comprenant pas ce qu’il voulait dire mais ressentant bien qu’il était en colère. Elle se souvient avoir voulu pleurer, mais s’être retenue ; elle se rappelle avoir voulu en parler avec Eliana, mais d’avoir gardé sa langue. S’il y avait un problème, cette fois, elle voulait le résoudre seule, sans chouiner, et avec beaucoup de courage. Il faudrait juste un peu de temps et l’occasion idéale…

Mais elle n’aurait jamais pensé que l’occasion se serait présentée aussi rapidement. La jeune fille était simplement sortie de sa chambre pour prendre l’air et redescendre la température de son corps. Elle avait bien fait attention à ne réveiller personne dans sa chambre et avait tendu l’oreille pour être sûre qu’aucune des animatrices n’étaient réveillées - il n’était pas rare que les animateurs fassent la fête dans leur propre chambre et se couchent bien plus tard qu’eux, mais généralement, cela se passait plutôt à l’étage des garçons, puisqu’il y avait moins de monde. En tout cas, Hilary n’avait rien entendu et s’était dirigée vers la sortie en toute innocence. Elle avait frôlé la crise cardiaque en trouvant quelqu’un derrière la porte - encore plus quand elle se rendit compte que ce quelqu’un, c’était Cameron. Elle ne s’était pas attendue à lui faire face si vite. Et elle ne s’était pas attendue à le voir les cheveux courts. Tout pour la déstabiliser et l’empêcher de parler. De toute façon, elle n’aurait pas su quoi dire. Que Cameron parle le premier était, en soi, une bonne chose, même si le ton qu’il employait n’était pas le plus agréable. La tête blonde n’osait pas le regarder dans les yeux - il paraissait plus grand, plus imposant et plus effrayant de l’idée qu’elle s’était faite de lui. En même temps… Cela devait bien être la première qu’ils se parlaient réellement, et pas par correspondance. Il y avait bien eu la St Valentin… mais ils avaient réglé leur compte, surtout. Puis la chasse au trésor, mais ils avaient échangé deux-trois phrases, tout au plus. Et maintenant qu’elle avait l’occasion d’échanger plus avec lui, il semblait ne pas vouloir lui parler…

Mais Hilary ne bougerait pas. Il lui demanda ce qu’elle faisait ici, elle lui répondit et lui retourna la question, poing serré, regard détourné, mais sans bouger. Il s’était écarté, pourtant, pour la laisser passer afin que chacun puisse vaquer à ses occupations comme s’il n’avait jamais vu l’autre, mais Hilary refusait de se détourner. Elle s’était promise de faire face et de régler le problème si elle le pouvait… et bien voilà. Peut-être qu’avant elle aurait avancé et disparu dans les escaliers, mais pas aujourd’hui. Elle aimait bien Cameron. Elle voulait apprendre à mieux le connaître. Alors elle ne céderait pas au moindre problème. Pourtant, elle sursautait au moindre de ses mouvements, tremblait dès qu’il avait le malheur de respirer un peu trop fort… Peut-être avait-elle peur qu’il la pousse violemment sur le côté, peut-être était-ce autre chose, mais peut-être aurait-elle préféré ça que ses mots qui faisaient tout aussi mal. « Et bien, je… Rien, mais je demandais par politesse. » Cameron pouvait bien faire ce qu’il voulait, elle avait juste retourné la question, voilà tout. La tête blonde avait tout de même une de ses mains dont les doigts se refermaient fermement sur le tissu de sa chemise de nuit. Il n’y avait pas de fantôme, dans ce centre, mais Hilary devait fortement en avoir l’apparence en cet instant.

La jeune fille se sentit prête à pleurer, encore une fois, alors que Cameron prononçait un nom qu’elle n’aimait pas entendre. Pour se retenir, elle déglutit et s’humecta les lèvres, fronçant les sourcils car elle ne comprenait pas les allusions qu’il lui faisait. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? » Elle avait du mal à ne pas chuchoter quand il appelait le Malin sans aucun autre artifice que son nom. C’était un coup à s’attirer le mauvais oeil sur eux. Comme si elle n’avait pas assez de malchance sur les épaules. « C’est bien la dernière chose que je ferais, morte ou vive, et tu le sais très bien. » Elle lui en avait parlé, et il savait qu’elle prenait au sérieux les histoires de religion, et il ne l’avait pas jugée. Maintenant, elle n’était plus sûre de rien, alors elle planta son regard dans le sien, pour utiliser le peu de courage qu’elle avait avant que celui-ci ne déguerpisse avec elle à sa suite. « Est-ce que j’ai encore fait quelque chose de mal ? » Elle ne doutait pas que c’était de sa faute, mais elle voulait qu’il le lui dise de vive voix. Mieux : elle voulait savoir ce qu’elle avait bien pu faire. Hilary prenait l’habitude de blesser les gens qu’elle aimait sans s’en rendre compte, et même si elle faisait des efforts pour ne plus le faire, cela continuait d’arriver. « Je ne dirai pas pardon, si c’est ce que tu veux… Mais j’aimerais juste savoir. » Parce qu’elle voulait savoir la gravité de son nouveau crime afin d’estimer le temps qu’elle devrait prendre avant d’atteindre sa rédemption. Et si cela voulait dire ne plus correspondre avec Cameron durant cet intervalle, et bien… ce serait dur, mais elle le ferait. Surtout s’il recommençait à lui parler après ça.

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyMar 14 Juil - 12:11



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L’air était lourd sur cette espèce de palier. Plus étouffant encore qu’il avait pu l’être dans la chambre. On était bien loin de la tranquillité des couloirs ou de la certitude éphémère que tout n’était pas si dramatique… De toute évidence, ça l’était. Il n’y avait qu’à voir la silhouette fine d’Hilary plantée devant la porte pour comprendre que ce soir était même sûrement pire que tout. L’adolescent aurait pu tomber sur à peu près n’importe qui sans que ça pose problème… Même les animatrices, même les profs dans le fond… Il aurait expliqué qu’il venait voir sa frangine, on l’aurait renvoyé dans sa chambre fissa et ça en serait à peu près resté là. Là… ça allait être grossi, déformé et d’ici demain matin elles auraient sûrement réussi à en faire l’ennemi n°1 de tous les filles du coin craignant pour leur intimité. Elles se baladeraient bras dessus-bras dessous comme à cette soirée maudite et ricaneraient comme deux pouffes à chaque fois qu’elles passeraient devant, rien que pour laisser entendre toute la satisfaction qu’elles pourraient ressentir face à leur coup de pute. Pourtant, ce soir, elle ne semblait pas en mener bien large. Est-ce que c’était parce qu’elle était sans Shepherd et qu’elle craignait quelques représailles ? C’était débile. Il avait beau lui en vouloir et se sentir parfaitement trahi, il n’allait pas décider de lui faire passer un sale quart d’heure pour se venger. C’était digne de ses potes ça, pas de lui ! Il avait prévu de continuer de l’ignorer et de faire comme s’ils n’avaient jamais passé le moindre moment agréable ensemble, comme si toute leur correspondance n’avait jamais existé, mais c’était à peu près tout. Elle pouvait continuer à jouer les connasses sans craindre quoi que ce soit, il s’en balançait royalement. Après, il l’avait prévenue la dernière fois, à traîner avec Satan, elle risquait d’avoir des ennuis… Mais ça n’était certainement pas de lui qu’ils viendraient. Il eut beau se pousser pour la laisser passer, lui rendant un accès facile à la suite des escaliers, elle ne bougea pas. Évidemment. Ce serait trop sympa que de le laisser faire ce qu’il avait en tête sans broncher…

Et bien, je… Rien, mais je demandais par politesse.

Qu’elle s’en abstienne, la prochaine fois. Il s’en battait les reins de sa politesse, il voulait juste qu’elle dégage ! Il ne comprenait pas son acharnement. Il avait pourtant été clair, non ? « Oublie-moi », ça laissait que peu de place à l’interprétation… Elle le pensait vraiment stupide au point d’être prêt à fermer les yeux une seconde fois, juste parce que c’était elle ? Si ça ne l’avait pas dérangé un seul instant de le faire une fois, persuadé qu’elle était sincère et que ses excuses l’étaient tout autant, il n’allait pas refaire la même erreur ! Elle était bien pote avec Satan, quoi qu’il se passe, quoi qu’elle fasse, peut-être qu’elles étaient de mèche depuis le début toutes les deux, c’est bon, pas la peine de chercher plus loin. Il n’avait aucune envie de continuer dans cette voie et de se prendre plein la tronche à l’arrivée en sachant pertinemment que c’était mérité. Il avait donné avec Sherwin, il s’était voilé la face autant qu’il était possible de le faire, il avait persisté dans ses conneries, ça avait été un sacré échec, il allait pas faire ça systématiquement. Si elle voulait un pigeon crédule duquel se moquer avec ses potes, qu’elle aille chercher quelqu’un d’autre. Il ne doutait pas qu’avec son air de Sainte-Nitouche et ses grands yeux larmoyants, là, elle parviendrait à berner du monde !

Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est bien la dernière chose que je ferais, morte ou vive, et tu le sais très bien.

Elle était douée pour jouer les innocentes, y’avait pas à dire ! Il revoyait d’ici ses larmes de crocodiles et l’once de culpabilité qu’elle lui avait fait ressentir alors qu’il était la victime de leur magouille et certainement pas coupable de quoi que ce soit ! Mais c’est bon, ça avait marché une fois, il ne fallait pas trop espérer. Cameron leva les yeux au ciel, s’appuyant négligemment contre la rambarde de l’escalier. Il aurait sûrement été plus intelligent de remonter se coucher, quitte à redescendre dans une heure, mais ça aurait été lui offrir une victoire qu’elle ne méritait pas.

Prends-moi pour un con, t’as raison.

C’était bête quand on y pensait… Il n’aurait vraiment jamais cru ça d’elle. Il n’avait jamais supposé qu’ils étaient vraiment amis… ils ne l’étaient sûrement pas… ni même qu’ils puissent partager grand chose d’autres qu’une correspondance fournie et une glace à Pré-au-Lard mais elle avait eu l’air tellement vraie qu’il n’avait pas cherché plus loin. Il ne s’était même pas posé la moindre question. Elle avait l’air de l’apprécier, il l’appréciait au moins tout autant, le reste avait été secondaire. Tu parles ! Elle avait dû être fière de le voir abaisser ses barrières si facilement après l’humiliation de la dernière fois ! Il l’imaginait presque aller claironner auprès de Shepherd qu’elle avait réussi à se le mettre dans la poche en un rien de temps, ricanant d’à quel point il pouvait être abruti.

Est-ce que j’ai encore fait quelque chose de mal ? Je ne dirai pas pardon, si c’est ce que tu veux… Mais j’aimerais juste savoir.

Le jeune homme dut se retenir de ne pas ricaner en l’entendant. Sérieusement ? Elle se posait vraiment la question ? Ou elle essayait juste de l’embobiner à nouveau en prenant des airs de pauvre petit ange dépassé ? Qu’elle arrête, ça ne marchait plus. Elle aurait au moins pu avoir l’honnêteté de reconnaître qu’elle s’était bien foutue de lui ! Il était plus à ça près. Le message avait été clair de toute façon. La soirée en compagnie de Shepherd et Bradford avait largement valeur d’aveux. Il croisa les bras, comme pour mettre encore plus de distances entre elle et lui, et la toisa , un mélange de tristesse et de déception pointant dans son regard qui se voulait assassin (sans trop de succès).

T’crois qu’en plus d’être débile j’suis complètement aveugle ? cracha-t-il froidement T’es pote avec Shepherd, c’cool. T’aimes bien Bradford et toute sa clique, j’suis content pour toi. Mais va pas espérer qu’j’vais traîner dans l’coin après ça. L’gang des bouffons, plus il est loin d’moi, mieux j’me porte, qu’tu sois d’dans ou pas.

C’était assez clair, non ? Il ne lui demandait même pas de faire un choix, rien du tout, il avait juste fait le sien. Elle était pote avec tout ce qui méritait la mort, et bien soit, elle pouvait se brosser pour son amitié. De toute façon, elle ne l’avait voulue que pour l’humilier à nouveau. Ils avaient sûrement cru qu’il péterait un câble au beau milieu de la soirée et qu’elle pourrait le tej salement devant l’école toute entière… Raté. Et ils auraient aucune deuxième chance sur ce point.

Maintenant, vire, j’voudrais passer.
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyDim 19 Juil - 18:53

and he's shining bright

Dieu qu’elle avait envie de fuir. Hilary n’était pas du genre à confronter les gens directement, et elle ne se souvenait pas l’avoir déjà fait dans sa vie. Elle n’avait pas encore confronté Jade, après tout, à propos de ses mensonges, alors pourquoi est-ce qu’elle le ferait maintenant ? Parce qu’elle voulait changer ? Oui, premièrement. Mais aussi parce que Cameron comptait beaucoup, même si elle le connaissait depuis moins longtemps qu’Eliana, par exemple. Elle n’y mettait pas vraiment de mot, et elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle touchait du doigt le regret qu’elle aurait si elle le laissait filer ce soir, et c’était hors de question. Voir des gens partir, ça lui était arrivé plein de fois et ça lui était revenu en plein visage lors du cours de potions où elle s’était portée volontaire. Chaque année, ou presque, elle avait vu quelqu’un partir depuis qu’elle était à Poudlard. Elle pouvait les nommer, tous un par un, parce qu’elle ne les avait jamais oublié : Madison, Sage, Jayden, Sleibhin, Billie. Roxy, aussi, maintenant qu’elle y pensait. Puis sa mère. Ça faisait beaucoup pour une existence qui était à peine âgée de quinze ans, non ? Hilary trouvait que ça se faisait beaucoup, parce qu’avec les années, elle y réfléchissait de plus en plus, avec la peur que d’autres partent sans prévenir, à cause d’elle ou non, et qu’elle n’ait même pas le temps de dire au revoir. Si, ce soir, Cameron voulait couper les ponts pour une raison ou pour une autre, elle accepterait, mais pas sans comprendre et surtout pas sans dire au revoir correctement. C’était pas possible pour elle. Peut-être qu’elle accordait de l’importance à des détails insignifiants, mais ces détails comptaient beaucoup. Elle était juste trop bête pour comprendre tout d’un coup.

La tête blonde avait du mal à saisir les accusations du Serdaigle, et en plongeant son regard dans le sien, elle essayait de trouver une réponse plus claire que les paroles qu’il lui donnait. Hilary avait l’impression de ne plus vraiment le connaître, ou alors qu’il avait décidé de ne plus la connaître, elle, et c’était plus que déroutant pour son petit coeur. Dans son attitude, elle comprenait au moins qu’il ne croyait en aucun cas ce qu’elle pouvait lui dire, qu’elle se foutait de lui. Comme si elle en était capable ! « J’oserai jamais. » Déjà parce que ce n’était pas son style, et parce qu’elle ne considérait pas Cameron comme « con ». Hilary avait un minimum d’estime pour lui, sinon elle ne serait pas en train d’essayer de prendre le temps de comprendre ce qu’elle avait fait de mal pour réparer ses erreurs. Elle n’essaierait pas de… de combattre cette envie furieuse de baisser la tête, de passer à côté de lui et de fuir la confrontation en pleurant comme une malheureuse parce qu’il ne voulait plus lui parler jusqu’à la fin des temps. Alors, elle lui demanda. Elle lui demandait ce qui clochait, qu’est-ce ce qu’il se passait, qu’est-ce qui avait changé pour qu’il lui dise d’aller voir ailleurs et de le laisser tranquille. Hilly ne détournait plus la tête et elle écoutait Cameron invoquer les noms de Jade et de… Misha, si elle se souvenait bien. Mais qu’est-ce que Misha venait faire dans l’histoire ? Elle ne lui avait pas parlé depuis… depuis le tout début de l’année. Elle avait essayé à la fête, mais elle n’avait pas réussi. Oh, est-ce qu’il parlait de la fête ? Hilary n’était pas sûre. Elle ne l’y avait même pas vu. Et elle connaissait à peine les amis de Jade. Priest tenta de rétorquer, mais sa bouche fit comme celle d’un poisson rouge qui tournait en rond dans son tout petit bocal - et ses deux neurones devaient faire exactement la même chose dans sa boîte crânienne alors qu’elle essayait de recoller les morceaux. La vitesse de réflexion n’était pas un de ces points forts, alors le temps qu’elle trouve quoi répondre, il lui demandait déjà de se pousser. Mais son avis sur la question n’avait pas changé. « Je bougerai pas. »

Bouger, ça voudrait dire le laisser partir pour toujours, et il n’en était pas question. Hilary tiendrait ses positions et Cameron serait forcé de rester là tant qu’elle n’aurait pas compris exactement ce qu’il s’était passé. Et ça l’énervait, de ne pas comprendre ! Et de lui parler ! Elle le comprenait mieux quand ils échangeaient par lettre. Pas besoin de lire entre les lignes, tout était déjà marqué noir sur blanc. « J’ai pas votre cerveau, à vous les Serdaigle, Cameron ! Si tu me dis pas les choses correctement, je risque pas de comp… » de comprendre le problème, c’était ce qu’elle voulait dire. Mais un bruit l’interrompit avant qu’elle ne puisse finir sa phrase. Au début, elle avait cru à un cri de chouette, rien de plus normal, mais ça ne s’arrêtait pas, et ça venait d’en haut des escaliers. Les animatrices avaient vraiment fait la fête ? Misère. Pas le temps de chercher à savoir qui c’était, même si un troisième couche-tard était peu probable - puis même, ça finirait pas se voir que personne ne dormait dans son dortoir. « Viens » dit-elle, et elle prit Cameron par le bras. Personne ne se ferait prendre ce soir ! Hilary referma la porte derrière elle et tira Cameron derrière elle jusqu’aux douches. Ça restait encore la meilleure cachette. Aux dernières nouvelles, personne ne prenait sa douche au milieu de la nuit dans le risque de réveiller les plus douillettes des filles. Hilly colla son oreille contre la porte pour savoir si les bruits de pas passeraient devant eux ou non. En attendant, elle demanda à Cameron de ne pas faire de bruit, même s’il avait encore envie de lui crier dessus. C’était clairement pas le moment.

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyMar 21 Juil - 17:52



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C’était comme si le temps n’était jamais passé, comme si les lettres échangées n’avaient tissé aucun lien entre les deux… Cameron se retrouvait là, face à une fille qu’il avait l’impression de ne pas connaître, retrouvant tristement la méfiance et l’incompréhension de la Saint-Valentin. Il ne la reconnaissait plus. Où était passée la complicité qu’il avait découvert sans vraiment s’y attendre ? Et les rires étouffés que ses bêtises lui avaient tirés alors qu’il les lisait dans la tranquillité de son dortoir endormi ? Il aurait aimé prétendre que ça ne l’atteignait pas, qu’elle n’était qu’une idiote de plus dont il se foutait pas mal mais c’était pas vrai… Le revirement soudain de situation et l’impression désastreuse d’être tombé dans un piège cruel l’avait blessé. Bien plus qu’il ne l’aurait cru… Il avait pourtant l’habitude d’être déçu par les gens… de se méprendre à leur sujet… qu’ils se foutent ouvertement de lui pour des raisons qui lui échappaient parfois un peu… Mais avec elle, il ne l’aurait jamais cru. Ils avaient été sur la même longueur d’ondes, non ? L’entente avait été évidente, les discussions rarement forcées, les silences jamais gênants… Même lorsqu’ils s’étaient vus, pour voir les étoiles ou pour manger une glace, tout avait été normal. S’il ne mettait pas de mot sur ce qu’elle représentait, il y avait eu une évidence rassurante à laquelle il s’était fié. Ça avait mal commencé, c’était un fait, mais ils avaient réussi à passer bien au-delà… Enfin… Du moins l’avait-il cru.

J’oserai jamais.

Il leva les yeux au ciel avant de consentir à lui expliquer le problème. Comme s’il y en avait besoin, sérieusement ! Il y avait un moment où il fallait juste réfléchir deux secondes quoi… Elle savait pertinemment qu’il pouvait pas blairer Shepherd, et elle était même mieux placer que n’importe qui pour le savoir !, elle avait assisté au match où ils s’étaient battus, avec Bradford… Il ne fallait pas être Dumbledore pour faire le rapprochement ! Elle était pote avec tous les gens qu’il pouvait pas blairer, il allait pas attendre qu’elle lui fasse une crasse une deuxième fois pour se tirer. N’importe qui d’un minimum sensé en aurait fait autant ! Et dans le fond, il était certain qu’elle savait très bien où était le problème, elle jouait juste avec ses nerfs en plus d’avoir bien martyrisé ses sentiments… En même temps, elle était pote avec l’enfant de Satan, il ne fallait pas non plus s’attendre à des miracles. En guise de réponse, Hilary ouvrit la bouche sans que rien n’en sorte. Il soupira en secouant la tête d’un air las.

C’bon, vas-y, laisse tomber, conclut-il avant de lui demander de se pousser.

Mais là encore, il ne fallait pas trop espérer… Elle ne s’était pas décalée d’un pouce depuis le début, refusant de continuer son chemin ou de lui laisser continuer le sien. Il avait beau se dire qu’il était stupide de ne pas faire demi-tour et de retenter sa chance plus tard, il tenait bon. Il refusait de lui laisser cette victoire !

Je bougerai pas.
P’tain mais tu m’gonfles, sérieux.

Pour s’expliquer y’avait personne mais pour casser les couilles, par contre, y’avait du monde ! En même temps, il ne voulait même pas qu’elle s’explique. Pourquoi faire ? Pour qu’elle l’embrouille encore plus et qu’il finisse par fermer les yeux une nouvelle fois ? Non merci ! Il avait envie de croire qu’il en était incapable, qu’il était pas assez bête pour se faire avoir à nouveau… Mais elle lui manquait. Il s’était habitué à ses lettres amusantes, à des bonjours gênés dans les couloirs, à l’espoir ridicule d’une autre sortie avec elle… Il l’aimait bien, il ne le niait même pas… Mais il n’était définitivement pas doué pour choisir les bonnes personnes… Il devait y avoir un côté maso trop développé, quelque chose comme ça… Ou la certitude de valoir tellement rien qu’il fallait s’intéresser à ceux qui le lui feraient comprendre en retour… Il ne savait pas exactement mais il y avait quelque chose qui clochait, c’était obligé !

J’ai pas votre cerveau, à vous les Serdaigle, Cameron ! Si tu me dis pas les choses correctement, je risque pas de comp…
Mais c’pas une question d’c-, s’était-il énervé sans lui laisser le temps de finir avant de se taire aussi sec lorsqu’un bruit se fit entendre dans les étages. Eh merde !

Il jeta un regard embêté en direction de la Gryffondor et lâcha un soupir bruyant. Le plus logique aurait été qu’elle retourne se coucher et qu’il aille se planquer discrètement au rez-de-chaussée le temps que les gens se barrent mais visiblement, elle eut une toute autre idée.

Viens.

Ses doigts fins s’enroulèrent autour de son bras et il se laissa entraîner dans le couloir des filles sans opposer la moindre résistance. Ça craignait de ouf. Si jamais c’était les animatrices qui revenaient, il allait se faire choper… Et ça ne s’arrangea pas lorsqu’elle le poussa dans les douches. Si on le trouvait, il était mort de chez mort… et sa réputation, à elle, elle serait pas en très bon état non plus… La lumière s’alluma automatiquement dans un cliquetis qui lui semblait faire un bruit d’enfer, et la blonde referma la porte derrière eux avant d’y coller son oreille. Il attrapa machinalement une serviette qu’il étala devant la planche pour que la lumière ne filtre pas en dessous. On savait jamais, s’ils étaient assez vicieux pour faire gaffe à des détails genre « une tache lumineuse dans un couloir où tout le monde est censé pioncer ». Il retint un énième soupir alors qu’il se laissait glisser le long du mur. Ils avaient pas l’air débile, tiens, tous les deux en pyjama, planqués dans les douches des filles… Imagine y’en a une qui voulait venir comme par hasard, Shepherd genre, bah ce serait clairement la fin de tout. Après une minute ou deux, la lumière s’éteignit toute seule, les laissant dans le noir complet. Super. Merveilleux. Il manquait plus que ça… Cameron ne bougea pas pour autant.

T’peux pas faire genre t’es étonnée qu’j’ai plus envie d’te parler alors qu’t’es pote avec tout ceux qui m’ont fait chier c’t’année, finit-il par chuchoter sans même tourner la tête dans sa direction, j’savais pas, sérieux, sinon j’aurais laissé tomber dès l’début. Même Shepherd en vrai… qu’elle s’foute d’ta gueule, ça t’a pas servi d’leçon genre ? À moins qu’en fait t’étais dans ses magouilles et tout ?

Son regard clair finit par partir à la recherche du sien. Il n’y voyait pas grand chose, il y avait juste la lumière de la nuit qui passait péniblement par quelques petites fenêtres trop hautes pour servir à grand chose. C’était plus des ombres qui se découpaient en lui donnant l’impression qu’elle était là que la certitude qu’elle y était réellement… Sa voix n’avait plus la même déception haineuse qu’elle avait eu jusque là… il n’en restait finalement que la déception, trop tenace pour disparaître…

Non, oublie, j’ai même pas envie d’savoir. J'croyais que... J'sais même pas c'que j'croyais. Juste pas ça. J'me suis grave planté... mais c'est bon, tant pis.
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyMar 28 Juil - 0:46

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Elle ne bougerait pas, et elle ne laisserait pas tomber, comme il disait. C’était inimaginable. Il le voyait ou pas, Cameron, qu’elle faisait vraiment de son mieux pour comprendre ce qu’elle avait fait, qu’elle… qu’elle savait que s’excuser encore une fois, cette fois, ça changerait rien, mais… Hilary voulait garder l’espoir que tout redevienne comme avant, malgré tout. C’était peut-être idiot, mais elle n’y pouvait rien de garder ce ridicule, minuscule, petit espoir qu’il allait l’écouter et qu’ils discuteraient tranquillement sur le problème et qu’ils trouveraient une solution ensemble et, qu’à la fin, ils pourraient enfin profiter de ces vacances ensemble comme elle l’avait imaginé depuis le début. Ce n’était pas qu’elle trouvait le temps long depuis le début des vacances ; après tout, elle s’amusait bien, avec Eliana, et elle trouvait toujours une activité à faire, qui l’intéressait, et les mercredi après-midi servaient beaucoup à faire une balade sur la plage et la tête blonde profitait de l’air marin autant qu’elle le pouvait avant d’être obligée de retourner à Poudlard l’année prochaine - mais elle aurait tout même apprécié faire une sortie ou deux avec le Serdaigle. C’était bien pour ça qu’il était là, de base, pas vrai ? Pas vrai ?! Oh, Hilary voulait tant y croire, mais apparement, c’était fichu d’avance et ils avaient déjà perdu presque deux semaines. Si c’était possible, elle préférait ne pas perdre plus de temps.

Mais depuis tout à l’heure, ils n’avançaient pas, ne bougeaient, la situation restait intacte et le problème indemne. En fait, c’était même pire parce qu’Hilary pensait vraiment qu’ils allaient finir par s’engueuler sur ce même putain de palier en oubliant qu’il faisait encore nuit et que tout le monde dormait. Au moins, une petite gueulante pouvait délier les langues, mais même ça, ils n’en eurent pas le temps. Un bruit venant de l’étage venait d’avorter leur tentative de cracher tout ce qu’ils avaient sur le coeur comme du venin, et à la simple idée que Cameron puisse se faire choper, Hilly paniqua et oublia la rancoeur et l’espoir. Tout de suite, le plus important, c’est qu’il ne se fasse pas prendre - elle, elle s’en fichait, c’était son étage, et même si elle se faisait prendre, ce n’était pas bien grave. Mais Cameron, pour lui, c’était impossible de retourner en haut, et en bas, rien ne disait qu’il n’y avait personne non plus… Alors, la meilleure solution, c’était encore de l’emmener avec elle. La tête blonde avait dû réfléchir vite, mais entre sa chambre où n’importe qui pouvait se réveiller et les toilettes qui n’étaient pas la meilleure cachette du monde, elle ne voyait que les douches. Bien sûr, elle en avait oublié cette lumière automatique, mais Cameron eut le réflexe incroyable de mettre des serviettes pour que rien ne soit visible de l’autre côté. Avec son coeur qui lui battait dans les tempes, même en collant son oreille, Hilly n’était pas certaine d’avoir vraiment entendu les bruits de pas passer devant la pièce. Peut-être était-ce les animatrices qui revenaient dans leur chambre, peut-être pas. Dans tous les cas, ils n’allaient pas ressortir de suite et Hilly se laissa glisser sur le sol à son tour. Les larmes coulèrent d’elles-mêmes, cette fois, dans un silence absolu, parce qu’elle n’avait plus l’énergie de les retenir et qu’il fallait bien qu’elles coulent. Mais mis à part leur respiration, il n’y avait plus aucun bruit et la lumière finit par s’éteindre toute seule comme aucun des deux ne bougeaient.

Ils auraient pu rester comme ça longtemps, finalement, et Hilary ne sait même pas si ça dura longtemps, justement, mais Cameron fut le premier à prendre la parole, et elle écouta calmement, sans rien dire, sans rien faire. Elle écouta pour mieux comprendre, cette fois. Elle l’avait déçu, sans même s’en apercevoir. Hilary avait l’impression de retrouver son frère ne lui disant même pas au revoir pour son premier départ du village. Il commençait enfin à redevenir comme avant, mais ça avait pris des années. Elle ne voulait pas que cela prenne des années aussi avec Cameron. Ils n’avaient pas tout ce temps-là, même avec la plus grande chance du monde. Alors même s’il n’avait pas envie de savoir… « J’commence à avoir l’habitude qu’on veuille plus me parler. J’dois avoir un don pour faire mal aux gens que j’aime bien sans le savoir. » Il y avait eu son frère, déjà, et même Eliana. Elle n’avait encore rien fait à Oncle Ben, étonnamment, mais comment être surpris que Cameron en ait fait les frais ? C’était même pas la première fois, en plus. « C’est pas mes potes, tu sais ? » continua-t-elle après un reniflement ou deux, mais toujours dans la plus grande discrétion. « Sasha je lui parle même pas alors qu’on est dans la même chambre. Misha je lui ai parlé qu’une fois, et c’était en tout tout tout début d’année avant que je ne sache qui c'est. Blaze tu dois mieux le connaître que moi. » Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Elle ne se souvenait plus très bien de la soirée, et elle les avait vus tous les trois très brièvement, ça n’aidait pas, mais elle voulait être la plus honnête possible avec lui. « Et puis Jade… » Elle glissa les yeux dans sa direction, bougeant le moins possible pour ne pas rallumer la lumière, mais impossible de capter son regard efficacement. « Si ta soeur te mentait, que tu le découvrais, et qu’elle venait te demander de venir avec elle à une fête, tu ferais quoi ? » Hilary avait bien compris qu’ils étaient proches, tous les deux, et… Même si elle n’avait pas été aussi proche de Jade que lui de Mallory, elle pensait quand même qu’il y avait la même faiblesse. « J’ai pas oublié ce qu’elle a fait… Mais j’ai pas réussi à dire non quand même. Je pensais lui en parler pendant la soirée clandestine, tu sais, mais j’ai pas réussi non plus. » Elle était un peu faible, non ? Sûrement. En fait, elle était vraiment misérable et Hilary fut prise de remords d’un seul coup. La tête blonde avait réussi à tenir bon depuis tout à l’heure, elle n’avait pas cédé, elle n’avait pas bougé jusqu’à la dernière seconde, mais impossible de retenir ses pleurs plus longtemps, et encore moins des excuses. Même si Cameron ne voulait rien entendre… « Désolée. »

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyMer 29 Juil - 19:21



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Ça aurait pu continuer comme ça encore longtemps, à se disputer sans le faire vraiment, à s’expliquer sans rien se dire, seulement plantés l’un en face de l’autre comme deux idiots qui refusaient de s’éloigner alors que c’était sans l’ombre d’une doute la meilleure chose à faire… Mais un bruit à l’étage coupa nette à leur discussion qui ne menait à rien et les doigts de la jeune femme se resserrèrent sur le bras de Cameron, l’entraînant avec elle dans le couloir qu’il était venu chercher. Les portes défilèrent devant eux jusqu’à ce qu’Hilary ne s’engouffre dans celle donnant sur les douches. Maintenant qu’il était là, rien ne lui aurait semblé plus enthousiasmant que de pouvoir faire demi-tour. Les douches ! Sérieusement ? Elle avait pensé une seule seconde à ce qu’on en dirait si on les trouvait là ?! Que ça soit l’un ou l’autre, ils ne s’en sortiraient certainement pas indemne. Et il n’envisageait même pas les punitions, seulement des racontars toujours plus énormes qui se mettraient à courir sur leurs dos… Au moins sur le sien… Il ne voyait pas trop ce qu’on pourrait raconter de pire à son sujet que de se taper sa soeur. Hilary, elle, risquait de vite déchanter. Ils trouveraient de quoi faire, sans aucun doute. Mais c’était plus son problème ! Qu’est-ce qu’il s’en fichait, dans le fond, qu’elle se taille une réputation pourrie, hein ? Elle était grande, elle faisait ce qu’elle voulait, il s’en foutait ! Mais ça sonnait affreusement faux.. S’il aurait aimé s’en foutre, ça ne marchait pas comme ça… La lumière finit par s’éteindre et le silence par s’étendre sur la pièce. Bien sûr, il fallait se faire discret pour éviter d’attirer l’attention mais là, il n’y avait pas un mot, pas un geste. C’était comme se retrouver coincé avec une inconnue. Qu’elle était loin, la pluie d’étoiles ! Un soupir passa ses lèvres alors qu’il abandonnait sa tête contre le mur. C’était vraiment des vacances pourries…

J’commence à avoir l’habitude qu’on veuille plus me parler. J’dois avoir un don pour faire mal aux gens que j’aime bien sans le savoir, geignit-elle alors qu’il avait consenti à prendre leur échange, un ton en dessous toutefois.

L’adolescent leva les yeux au ciel mais ne répondit rien. Elle espérait quoi ? Qu’il la plaigne, peut-être ? Si ça n’était pas la première fois, il fallait se remettre en question à un moment ! C’était trop facile de faire de la merde et de venir jouer le victime après ! Ça lui rappelait tellement Shepherd… À cette pensée, la déception se fit plus grande encore.

C’est pas mes potes, tu sais ? Sasha je lui parle même pas alors qu’on est dans la même chambre. Misha je lui ai parlé qu’une fois, et c’était en tout tout tout début d’année avant que je ne sache qui c'est. Blaze tu dois mieux le connaître que moi.

Et voilà qu’elle chouinait à nouveau… Bien sûr, c’était du chiqué et il le savait bien mais comme la première fois, il ne put s’empêcher de culpabiliser. Qu’est-ce qu’il était débile ! Elle allait pas lui faire toutes les crasses du monde et revenir en pleurnichant pour qu’il fasse comme si de rien n’était ! Et puis il n’avait jamais mentionné Blaze et Sasha, il s’en foutait d’eux. Blaze était sympa, il ne savait jamais trop comme réagir avec lui et tout mais il était cool… Et Sasha baaah… Il ne se souvenait même pas lui avoir adressé la parole rien qu’une fois. C’était pas eux, le problème, et elle le savait sûrement très bien. C’était comme si elle essayait de noyer le poisson, de lui montrer les choses sous un autre angle pour que ça paraisse moins horrible. Et puis, « Misha je lui ai parlé qu’une fois », mon cul ouais ! Elles avaient été droit sur lui, à la soirée. Ça faisait au moins deux, et largement pas en début d’année ! Il avait eu le temps de lui taper dessus deux fois depuis mais ça suffisait visiblement pas à faire changer la donne. En vrai, il lui demandait que dalle, ni de se ranger de son côté, ni de prendre sa défense, rien, il se démerdait parfaitement bien sans elle, mais qu’elle arrête de le gonfler maintenant. Il n’allait certainement pas faire ami-ami avec une fille qui traînait avec toutes les enflures de l’école et qui était en mesure de les suivre dans leurs conneries. Il avait été prêt à fermer les yeux sur ses erreurs une fois, ça suffisait. Tant pis pour elle ! Et un peu pour lui, aussi… Beaucoup pour lui…

Et puis Jade…

Cameron se crispa rien qu’à l’évocation de son nom. Elle n’était pas « Jade », c’était l’enfant de Satan, Shepherd à la limite. Et encore, c’était trop d’honneur pour elle que d’avoir un nom humain… On aurait juste dû la siffler… ou la laisser crever dans un coin sans s’en préoccuper, c’était tout ce qu’elle méritait. Il la vit bouger imperceptiblement la tête dans sa direction mais l’obscurité l’empêchait de voir grand chose.

Si ta soeur te mentait, que tu le découvrais, et qu’elle venait te demander de venir avec elle à une fête, tu ferais quoi ?
Compare pas ma soeur à ça ! s’emporta-t-il dans un grognement étouffé alors qu’il se tournait brusquement vers elle… ce qui eut le malheur de redéclencher la lumière. Et merde…

Il soupira d’un air agacé. Les larmes sur les joues de la Gryffondor étaient plus que visibles, la lumière crue qui leur tombait dessus les faisant briller comme les étoiles qu’ils avaient été voir une éternité plus tôt… Il n’avait pas de mouchoirs, ce soir… Il finit par se lever et s’approcha silencieusement d’une trousse de toilette oubliée sur le rebord d’un lavabo. Le zip parut faire un bruit d’enfer.

On s’en branle du mensonge, c’pas le problème, reprit-il dans une colère plus contenue alors qu’il fouillait éhontément dans les affaires d’il ne savait quelle fille. Elle s’est foutue d’toi. Elle t’a grave manipulée pour qu’t’fasses c’qu’elle voulait. C’est quel genre d’pote, ça, hein ? Et si j’vous avais balancées, t’crois qu’elle en aurait eu un truc à foutre d’t’attirer des ennuis, sérieux ?! Ouvre les yeux, elle pense qu'à sa gueule ! Les gens qu’on aime bien, on leur fait pas ça. Mallory, elle aurait jamais fait ça. Jamais.

Il ne prétendait pas que sa soeur était parfaite, c’était probablement pas le cas, mais il lui faisait confiance. Alors quand bien même elle lui mentirait, il savait qu’elle ne chercherait pas à lui faire croire des salades pour l’encourager à faire quelque chose qu’il n’aurait jamais fait autrement. Il pouvait la suivre les yeux fermés, il en était convaincu. Il finit par en sortir un paquet de mouchoirs et en tira un de l’étui avant de tout remettre à peu près en place et de refermer la trousse.

J’ai pas oublié ce qu’elle a fait… Mais j’ai pas réussi à dire non quand même. Je pensais lui en parler pendant la soirée clandestine, tu sais, mais j’ai pas réussi non plus.

Super… Il était ravi de l’apprendre. Ça changeait quoi à sa vie, ça, concrètement ? Shepherd restait impunie, quoi qu’elle fasse, et même les gens qu’elle traitait comme de la merde se laissaient faire sans broncher. Il revint à sa place et s’assit à nouveau avant de lui tendre son bien volé.

Désolée.
Arrête, c’est bon, c’ta vie, pas la mienne. C’te meuf, c’est la reine des putes, elle va finir par t’attirer des emmerdes, c’tout. Après, si ça t'va, écoute, t’fais c’que tu veux. T’es grande.
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyJeu 13 Aoû - 2:02

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Elle l’avait enfin, le temps qu’elle voulait passer avec Cameron, mais Hilary ne pensait certainement pas le passer comme ça. Tout était allé de travers, comme un train qui déraille sur un chemin de fer vraisemblablement sans défaut. Comme un avion en plein crash. Comme un bateau qui… Comme un bateau qui rencontrait un iceberg mais sans aucune planche pour les sauver ! Bonne ou non en apnée, elle préférerait encore se laisser couler une bonne fois pour toute que de prendre le risque d’entrer en collision encore une fois. Cameron aurait dû la laisser s’embourber dans ces marais, la dernière fois. Ils n’auraient pas eu la sortie en pleine nuit, ni celle à Pré-Au-Lard, mais ils se seraient quittés bons amis. C’était infiniment mieux que la situation dans laquelle ils étaient : en pyjama, après le couvre-feu, cachés dans des douches, elle pleurant, lui sûrement en train de regretter tous ses choix de vie et à des lieux de leur échange épistolaire qu’elle gardait encore dans sa chambre, à Whitby. C’est qu’ils s’étaient beaucoup écrits, en très peu de temps. Ah, rien que d’y penser, ça la faisait sourire, mais elle regrettait presque aussitôt de ne plus se trouver à cette période. Et maintenant, elle ne savait tout simplement pas quoi faire, mis à part pleurer silencieusement dans une pièce obscur avec un garçon dans les douches des filles. Elle pourrait retourner se coucher, ou bien partir prendre l’air, comme prévu, au risque de se faire prendre, elle s’en foutait bien. Mais cela voudrait dire raccourcir le peu de temps qu’elle passait avec Cameron. Et même s’il y avait des situations plus envieuses, elle ne parvenait pas à faire ça. Hilary aurait pu s’endormir à même le sol, avec le temps, si le Serdaigle n’avait pas repris la conversation.

La tête blonde avait commencé à s’expliquer, dans un acte désespéré. Il avait clairement dit qu’il ne voulait rien savoir, mais tant pis. S’il fallait se détester, autant se détester en connaissance de cause. (Elle ne voulait pas qu’ils se détestent.) Même elle commençait à trouver tout cela pathétique, à s’entendre parler. Elle n’était qu’une pauvre idiote qui ne savait pas dire non et qui avait peur de la confrontation. C’était minable. Elle était minable ; et Cameron était témoin de tout. Il prenait même tarif, sans qu’elle ne le veuille. C’était déplorable. Et quand il s’énerva à cause de la comparaison, et bien… Que vouliez-vous qu’elle fasse ? Il avait tout ses droits, mais la lumière s’était rallumée, et avec elle, les craintes, les peurs, le surplus d’émotions. Hilary le regarda, surprise, gênée, déboussolée de le revoir comme en plein jour, là où elle ne pouvait plus se cacher dans l’obscurité. C’était comme si elle se retrouvait mise à nue. Pire ! Il la voyait encore en train de pleurer comme une miséreuse qui ne savait rien faire d’autre que mendier pour sa vie et se traîner dans la boue. La honte. Elle essuya le passage de la tristesse et de l’épuisement sur ses joues alors qu’il se levait. Est-ce qu’il voulait partir ? (Elle ne voulait pas qu’il parte.) Elle ne lui en voudrait pas, si c’était le cas… (Elle lui en voudrait.) Mais non, il n’avait pas l’air de lui demander de lever ses fesses afin de libérer le passage comme tout à l’heure. Pourtant, s’il lui avait demandé, cette fois, elle n’aurait pas résisté plus d’une seconde… Quoi qu’il puisse trafiquer ou farfouiller, Hilary s’empressa de renifler et de se frotter les yeux et de se cacher un maximum avec ses cheveux, baissant la tête, écoutant simplement ce qu’il disait. Qu’est-ce qu’elle le détestait, parfois. (C’était vrai, mais assez faux aussi.) Elle le détestait parce qu’elle se sentait comme la gamine à qui on passait un savon quand il lui parlait comme ça. Exactement comme son frère lui parlait parfois, avec ce petit air supérieur de celui qui savait tout. Et le pire ? C’est qu’ils avaient tous les deux raison à chaque fois, et elle avait tort. Ça faisait juste mal de l’admettre.

Pourtant, Hilly continua de se justifier, histoire de finir ce qu’elle avait commencé, au moins… Qu’il sache pourquoi elle avait fait ce qu’elle avait, aussi répréhensible et impardonnable ce soit à ses yeux. Il lui tendit un mouchoir. Elle s’excusa. Une étoile mourut quelque part. Difficile de se moucher sans faire trop de bruit, surtout quand vos yeux semblaient vouloir recréer deux minuscules cascades. Surtout quand on ne s’était jamais senti aussi étranger à la personne à côté de vous. C’était tellement différent de tout ce qu’ils avaient pu se dire par lettre, et… Bien sûr que non, ça n’allait pas ! « Mais ça me va pas ! » Moins fort, espèce d’idiote. « Ça me va pas parce que ça te va pas, merde. » (Elle commençait à jurer comme lui, la belle affaire.) Ça la démangeait comme la varicelle de savoir qu’elle lui causait du tort en faisant les mauvais choix. D’accord, elle avait merdé. Il pouvait lui en vouloir autant qu’il le voulait, pas de problème, elle pouvait encaisser. Mais Cameron devait savoir qu’elle n’était pas satisfaite de cette situation ! Elle avait pas prévu que ça devienne comme ça. Elle voulait pas que ça reste comme ça. Oh, Seigneur, tout était tellement compliqué avec les gens et les sentiments. Plus elle grandissait, moins c’était simple. « Ta soeur va tellement me tuer si elle apprend ce que j’ai encore fait… » C’était le dernier de ses soucis, au point où elle en était, mais elles partageaient encore la même chambre, et la tension était déjà assez palpable comme ça. « Enfin, ce serait peut-être préférable. » Hilary n’avait même plus envie de retourner dans son dortoir, maintenant. À croire qu’une fois passée la porte, Mallory se réveillerait en sachant tout de ce qu’il s’était passé ce soir. Franchement ? Elle était prête à dormir dans les douches.

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptyLun 17 Aoû - 17:10



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Lorsque la lampe se ralluma brusquement, Cameron se sentit stupide. Déjà parce qu’il n’avait pas réussi à rester en place pour garder l’obscurité dans la pièce mais également parce que la lumière crue qui tombait du plafond ne faisait que lui renvoyer à la tronche les larmes qui coulaient sur les joues de la Gryffondor. Elle pleurait. Encore. Et encore par sa faute, en plus. Pourtant, ça n’avait pas été son but. À aucun moment il n’avait voulu en arriver là. Il voulait juste qu’elle arrête de le souler avec ses mensonges… ou du moins ce qu’il prenait comme tel. C’est vrai qu’elle lui avait jamais ouvertement dit qu’elle ne parlerait plus jamais à Shepherd mais c’était presque pareil, non ? Enfin, il ne s’était même jamais posé la question tant ça semblait évident. Les rôles auraient été inversés, il l’aurait dégagé de sa vie fissa, la connasse ! Elle s’était foutue d’elle, elle s’en était servie pour pas faire ses merdes toute seule et elle l’avait laissé gérer avec une culpabilité qu’elle-même devait absolument jamais ressentir et c’était peut-être même pas la première fois en plus, il n’en savait rien… Il ne parlait même pas de l’humiliation dont elles l’avaient gratifié ni rien, c’était une autre histoire, mais c’était toujours une preuve de plus qu’elle était la pire amie de l’univers… Et oui, clairement, ça le faisait chier qu’elle ne le remarque même pas et qu’elle chouine comme si c’était lui le méchant de l’histoire parce qu’il avait le malheur de lui dire la vérité. C’était injuste ! Il l’aimait vraiment bien, cette fille, elle était cool et elle réussissait toujours à lui mettre un sourire débile sur la tronche à chaque lettre qu’elle lui envoyait et il devait bien reconnaître qu’il y pensait souvent et qu’elle lui manquait ces dernières semaines… Mais elle était pote avec Shepherd ! Il voulait bien être gentil mais fallait pas non plus le prendre pour le dernier des bouffons ! Alors elle faisait bien ce qu’elle voulait mais ce serait sans lui, c’était mort… Il finit par revenir à sa place et lui tendit le mouchoir trouvé dans les affaires oubliées. Shepherd ne la méritait pas. Il ne prétendait pas que lui si, il était loin d’en être sûr, mais elle avait tout gâché juste en existant. Les derniers mois avaient été juste parfaits et elle avait tout foutu par terre…

Mais ça me va pas !

Il l’imaginait comme ces filles, là, qui voulaient le beurre et l’argent du beurre, limite à espérer qu’il serait trop débile pour remarquer qu’on se foutait de lui depuis le début… Mais c’était un peu trop demander. Il aurait sûrement fermé les yeux pour d’autres, dans le fond, genre il savait Skyler pote avec Bradford et il n’en faisait pas tout un plat… Mais c’était différent, Skyler était sa pote, même s’ils n’étaient pas toujours d’accord, et il savait pertinemment qu’elle n’irait pas le foutre dans la merde juste pour les beaux yeux de son bouffon… Et puis… Skyler n’était pas Hilary, de toute façon. Il l’aimait bien, c’était l’une des rares vraies amies qu’il avait à Poudlard, mais il n’y avait pas ce truc bizarre qui faisait qu’il ne voulait pas vraiment la voir comme une pote sans trop savoir ce qu’il attendait d’elle pour autant. Depuis le début ou presque ça avait été étrange avec la Gryffondor. Il n’arrivait pas à feindre l’indifférence et cette trahison, aussi infime soit-elle, lui paraissait insurmontable. Et c’était sans parler de son humeur sensible à leur lien, des meilleures quand tout allait bien et massacrante depuis qu’il n’y avait plus rien. Non, c’était décidément pas la même chose qu’avec le reste de l’univers… Et c’était aussi agréable que désespérant. En ce moment, ça tirait clairement sur le désespérant, bien entendu.

Ça me va pas parce que ça te va pas, merde.
Comment t’pouvais croire qu’ça m’irait, aussi, sérieux ?! C’est la reine des putes et tu vaux grave mieux qu’ça ! Et s’c’est pour qu’elle vienne fourrer son groin dans nos affaires, c’mort.

Il n’y avait pas beaucoup d’affaires dans lesquelles venir fouiner, c’était un fait, mais c’était le principe. Il lui avait fait confiance, il lui parlait sans se poser de questions et avait même été à deux doigts de lui filer son adresse (et clairement l’accès au plus gros secret de son existence vu comment Casey avait mis trois secondes à faire le rapprochement) mais maintenant qu’il savait qu’elles trainaient toujours ensemble, il avait largement revu ses espoirs à la baisse. Oubliée, la confiance ! Et elle pouvait s’asseoir sur les confidences, aussi minimes soient-elles. Après des semaines à la voir comme l’une des personnes les plus importantes de sa vie, il avait l’impression de ne même plus la connaître. C’était comme si rien n’avait jamais eu lieu, comme s’ils se retrouvaient le soir de la Saint-Valentin, un ressentiment tenace à la place de l’attachement maladroit qui l’avait pourtant remplacé depuis longtemps. Et tout ça à cause de Shepherd, évidemment ! Jusqu’au bout elle allait lui pourrir la vie ! Jusqu’au bout ! Un soupir lui échappa alors qu’il s’abandonnait négligemment contre la porte. Il ne savait même pas ce qu’il attendait pour sortir. Si quelqu’un était passé dans le couloir, ça faisait un moment… Il pouvait sûrement se barrer sans trop de risques, maintenant. Et y’avait même moyen qu’il aille réveiller Mallory pour se tirer puisqu’il était à quelques pas de sa chambre… Pourtant, il ne bougea pas.

Ta soeur va tellement me tuer si elle apprend ce que j’ai encore fait… Enfin, ce serait peut-être préférable.

L’adolescent lui lança un regard assassin avant de secouer la tête, las face à tant de bêtise. Il fallait arrêter deux minutes à un moment. Ok, ils étaient pas en super termes mais ça valait pas la mort non plus. Ça méritait qu’il fasse la tronche, ouais, mais pas plus. Et puis, ça regardait pas sa soeur de toute façon… Il ne lui avait rien dit. C’était sûrement la première fois qu’il tenait sa langue aussi longtemps sur un truc aussi important. Enfin… Pour lui c’était important. Elle ne savait pas pour leurs lettres, elle ne savait pas pour les étoiles, elle ne savait pas pour les coeurs, elle ne savait pas pour l’incertitude qui planait autour de leur relation, elle ne savait pas que c’était pour elle qu’ils étaient là, elle ne savait pas pour la déception… Il n’avait strictement rien dit. Au mieux elle avait appris qu’ils avaient été manger une glace mais bon, ça voulait pas dire grand chose. Ils auraient très bien pu se retrouver par hasard, tout ça tout ça, après tout tout le monde allait à Pré-au-Lard en même temps alors ça ne voulait rien dire.

Vas-y, arrête d’dire d’la merde, grogna-t-il discrètement. T’as rien fait. T’as des amis pourraves, ça craint mais ça mérite pas la peine de mort non plus, déconne pas… D’t’façon, elle sait rien, c’bon.

Le silence retomba une seconde à peine avant qu’il ne se décide à prendre :

T’sais, j’lui ai jamais d’mandé pour l’autre fois… J’étais grave en PLS quand elle m’l’a dit… J’demanderai jamais qu’on t’fasse d’mal en vrai, j’te jure.

S’il avait un truc à lui reprocher, il était assez grand pour se débrouiller tout seul. Il se débrouillait peut-être pas très bien mais tant pis, au moins il était sûr que personne s’en prendrait à elle par sa faute…
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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptySam 22 Aoû - 2:38

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Seuls contre le reste du monde. C’était son sentiment là, tout de suite maintenant, ou alors c’était le sentiment qu’elle aurait voulu ressentir avec Cameron en cet instant précis. Qui aurait pu dire que, derrière la porte, il n’y avait aucune invasion de zombies ? Qu’une révolution de porlock n’était pas en train de se tramer et que tout le monde ne se faisait pas enlever pour demander rançon ou prendre d’assaut le monde ? Les douches ne payaient peut-être pas de mine, mais tout de suite, il y avait leur monde et celui de derrière la porte, et Hilary tentait d’en dessiner et d’en voir les contours le plus possible avant la fatale séparation qui arriverait tôt ou tard. Elle aurait pu tenir un siège dans cet endroit aussi longtemps qu’il l’aurait fallu pour mettre les choses à plat. Ou… les choses au clair, maintenant que la lumière était revenue éclairer tout ce qu’ils essayaient de cacher. Mais, en vérité, personne n’était en train de tenir un siège et il n’y avait aucune invasion derrière cette porte. Cameron aurait pu facilement partir après lui avoir donné un mouchoir, aussi facilement que les courants d’air passent sans qu’on les remarques. Elle ne l’aurait certainement pas arrêté, cette fois. Si ça se trouvait, ils n’avaient plus rien à se dire. C’était la fin, c’est bon. Ils avaient passé un bon moment, elle avait tout foutu en l’air et ils passeraient tous les deux à autre chose. Si seulement… Hilary n’avait pas envie de passer à autre chose et elle voulait faire les choses bien. Surtout avec lui. Elle en avait marre de toujours danser du mauvais pied avec lui, de lui faire du tort et de le trahir, pour qu’il vienne ensuite lui dire qu’elle avait encore tout fait de travers et lui balancer ses quatres vérités jusqu’à ce qu’elle comprenne. Cette fois, elle ne comprenait qu’à moitié, mais elle était prête à prendre entièrement le blâme et tout réparer. S’il… lui laissait l’occasion de tout réparer. Même si ça prenait du temps et que ça redevenait bizarre entre eux. Ça ne pouvait pas être pire qu’au tout début. Ça ne pouvait pas être pire que maintenant.

La tête blonde ramena ses jambes pour les entourer de ses bras et détourna le visage quand il commença à l’accuser de nouveau. Elle n’avait rien cru du tout. Elle avait voulu parler de toute cette histoire avec Jade, et ça n’avait pas marché. Oui, elle avait rigolé avec elle sur le chemin jusqu’à la fête, mais elle n’oubliait pas qu’elle était… Que Jade était… Rha, non, elle ne pouvait tout de même pas la traiter du même nom que lui le faisait. Hilly voulait bien dire « merde », mais tout le reste, ça restait encore trop grossier pour elle. Ce que Cameron ne comprenait pas, c’était que Jade avait été une amie et une alliée pendant plusieurs années, et qu’elle lui avait confiance, et que pour elle, c’était impossible de jeter une telle confiance en si peu de temps malgré une trahison de cette ampleur. Et c’était pareil pour lui ! Elle ne pouvait pas lui dire adieu comme si de rien n’était. Et elle ne comprenait pas pourquoi elle était prête à se séparer de Jade juste parce qu’il en était allergique ! Ça la rendait malade de mettre en péril « leurs affaires », comme il disait, même s’il n’y avait pas grand chose à fouiller. « J’sais pas » fut sa seule réponse, à moitié baragouinée parce qu’elle commençait à bouder comme une enfant. Priest aurait voulu avoir un mode d’emploi pour mieux comprendre Cameron et pour comprendre ses sentiments à elle. Elle n’arrivait même à dire que c’était un ami, et pourtant, elle y tenait presque autant qu’à Eliana, si ce n’était plus ! C’était incompréhensible, débile, horrible et parfaitement déroutant. Cameron était perdu ? Elle l’était aussi. Comme ça, ils étaient deux dans le labyrinthe. Ils devaient juste… réussir à se retrouver, encore une fois. Comme avant. Avant qu’ils ne redeviennent étranger l’un pour l’autre.

Poussant un soupir, cette fois, Hilary étira de nouveau ses jambes, plaqua sa tête contre le mur, et se rappela que Mallory se trouvait également dans le labyrinthe quand elle s’y attendait le moins, et que si toute cette histoire remontait jusqu’à elle d’une façon ou d’une autre, ce serait la même chose qu’à la Saint Valentin. Sauf que, cette fois, les menaces ne seraient pas proférées : elles seraient appliquées. Au fond, Hilly ne les craignait pas tant que ça. Elle pensait avoir vécu pire et ce n’était pas comme si elle ne les méritait pas, ces corrections. Cameron pourrait très bien sortir - maintenant qu’il était contre la porte - et allait prévenir sa soeur qui n’était pas si loin. L’affaire serait vite réglée, et on en entendrait plus jamais parlé. Pourtant, elle n’osa pas relever la tête vers Cameron. Elle le sentait tendu, tout d’un coup, et elle fit la grimace quand il lui grogna dessus, reprenant une moue presque aussitôt. Eliana n’était pas une amie pourrave, s’il voulait tout savoir. Et il n’était pas pourrave non plus. Il pouvait aussi arrêter « d’dire d’la merde ». Gnagnagna. Toutefois, elle arrêta de bouder bien vite quand il lui avoua n’avoir jamais rien demandé de telle sorte à sa soeur. Et en vrai, elle s’en doutait. Hilary tourna la tête vers lui, le regardant de là où elle était avec un petit sourire et des yeux un peu fatigués. « Je sais. Ton coeur est trop bon pour ça. » Elle avait bien compris, depuis, qu’il n’était pas le monstre décrit pas Jade. C’était même tout le contraire.

Même si elle avait dit pouvoir dormir dans cet endroit, Hilary songeait à retourner dans son dortoir. Elle était fatiguée, un peu patraque et un peu triste, et même si elle voulait rester encore un peu avec Cameron, elle ne pouvait pas le forcer lui à rester avec elle. Toutes ces émotions l’avaient suffisamment assommée pour affronter une nuit dans son dortoir, en vérité. Elle irait prendre l’air une autre fois. La tête blonde prit quand même le temps de s’asperger le visage d’eau après avoir tant pleuré - et peut-être aussi pour retarder l’échéance - avant de rejoindre Cameron à la porte. Elle ne savait pas trop quoi lui dire… « Désolée d’avoir… accaparé ton temps ce soir. » Bonne nuit ? Et s’il ne retournait pas se coucher de suite ? Si sa nuit était déjà gâchée avec tout ce qu’il s’était passé ? « Bonne soirée… » Dans le doute, c’était mieux que de repartir sans rien dire. Hilly était incapable de dire où est-ce qu’ils en étaient, désormais, tous les deux, mais au moins, ils avaient parlé. Mieux valait ça qu’un mois entier d’évitement, non ?

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Message(#) Sujet: Re: Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON Now she's here, shining in the starlight — HILARY & CAMERON EmptySam 22 Aoû - 18:29



shining in the starlight
ft. @Hilary Fitzpatrick-Priest et Cameron Brown

Il n’y avait sûrement rien à tirer de cette soirée… Cameron n’avait de toute façon jamais voulu croiser Hilary et encore moins se retrouver coincé avec elle comme ça. Avant les vacances, il n’avait pourtant attendu que ça… Il s’était imaginé profiter de cette expérience nouvelle avec elle et tout, apprendre à la connaître un peu plus et parler plus en vrai que par lettre… Il n’en attendait sûrement pas grand chose en réalité, juste de continuer sur leur lancée. Malgré un début pourri, ils s’étaient tellement bien rattrapés ! Mais ça n’avait pas vraiment duré… Qu’est-ce qu’il aurait aimé dire qu’il s’en foutait ! Que ça lui faisait ni chaud ni froid ! Qu’après tout c’était juste Hilary, qu’on s’en balançait pas mal, elle avait aucun rôle à jouer dans sa vie ! Mais force était de constater que ça n’était pas si vrai… Après tout, il était encore en train de batailler pour lui faire ouvrir les yeux ! Pour lui… Pour elle… C’était un peu du pareil au même pour le coup. Bien sûr, il y avait une part d’égoïsme dans sa démarche, encore qu’il avait la même depuis le premier jour, mais dans le fond, c’était clairement dans son intérêt à elle de finir par intégrer le message. Jade Shepherd était nocive. Elle lui apporterait rien de bon. Elles étaient potes, ok, peut-être même qu’elle avait été sympa avec elle un jour, il était prêt à l’admettre mais elle avait clairement dépassé les bornes. Si elle ne lui avait pas attiré d’ennuis jusque là parce qu’il avait pas été assez lâche pour aller voir les profs avec la photo en chouinant comme un abruti, elle finirait bien par lui en attirer ! Avec lui ou non, peu importe. Puisque ça avait marché une fois, pourquoi pas d’autres ?! Et lui avait beau l’apprécier, il ne ferait pas l’effort de lui trouver des excuses une nouvelle fois si elle se faisait embringuer dans une nouvelle mission humiliation. C’était mort. Il préférait tirer clairement un trait sur elle plutôt que d’avoir à composer à chaque fois avec la déception. Une fois, c’était largement suffisant !

J’sais pas.

Il n’obtint rien de plus et ne chercha pas vraiment non plus. Si elle voulait bouder parce qu’il lui disait la vérité, et bah qu’elle boude, il s’en foutait ! Bon… Ok, il s’en foutait pas… mais il n’avait pas à culpabiliser pour ça ! Il disait rien de méchant, c’était juste vrai. Il ne prétendait pas qu’Hilary était une fille parfaite, il ne la connaissait finalement pas tant que ça et il avait eu l’occasion de voir qu’elle faisait un peu de la merde des fois mais elle était loin d’arriver à la hauteur de Satan ! Personne ne pouvait lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville… La Gryffondor soupira et étira ses jambes devant elle. Le silence retomba sur les douches. Il ne savait vraiment pas pourquoi il restait. Ça aurait sûrement été plus simple de se barrer. Ils n’avaient pas avancé d’un pouce ou presque. Mais s’il partait, y’avait des chances qu’ils ne se reparlent jamais… Et il n’avait pas vraiment envie de ne jamais lui reparler. C’était étrange parce qu’il voyait bien que ce n’était plus comme avant, que la confiance était morte et que même un semblant de conversation c’était mission impossible… Mais tant pis. Il n’avait pas envie de renoncer malgré tout. Pas alors qu’ils s’étaient si bien entendus quand bien même tout semblait fichu d’avance. Ils n’auraient même jamais dû s’adresser la parole… Mais le hasard en avait décidé autrement… et il avait plutôt bien fait… D’accord, sa soeur n’avait pas eu l’air de cet avis puisqu’elle s’en était prise à elle mais… mais ça n’était pas son avis. Loin de là. Hilary finit par tourner la tête vers lui à son aveu, il soutint son regard sans trop savoir quoi en attendre. Dans les films pour ados débiles, c’était sûrement le moment où il y avait un rapprochement de ouf et plein de « ohw » parmi les spectatrices qui n’attendaient que ça. Cette réflexion le laissa un peu désemparé, sans trop savoir s’il aurait voulu que ça se passe comme dans un film ou non…

Je sais. Ton coeur est trop bon pour ça.

Cette réponse acheva de le perdre complètement. C’était sûrement le compliment le plus foireux qu’il avait jamais entendu de sa vie. Le truc auquel tu pouvais pas répondre grand chose d’autre que « amen », limite. Mais c’était touchant, dans le fond. Rassurant, aussi. Après, elle avait continué à lui parler quand même malgré tout donc il se doutait bien qu’elle n’avait jamais imaginé qu’il était à l’origine de quoi que ce soit… Mais elle aurait très bien pu se taire en se disant que c’était de bonne guerre, elle lui avait causé du tort, il avait le droit de se venger ou quelque chose comme ça… Ça avait clairement l’air d’être le genre de la maison, en vrai !

Euh… M-Merci…?

Sa camarade finit par se relever et il la suivit des yeux jusqu’aux lavabos. C’était vraiment une soirée bizarre. Pas bonne, c’était évident ! Mais dans le fond, c’était pas la pire non plus… Il ne savait pas trop quoi en penser. Il se remit péniblement debout à son tour, étrangement peu pressé, et ramassa la serviette abandonnée devant la porte. Ils avaient fait le tour, de toute façon. Il ne restait plus qu’à retourner se coucher, maintenant… Il n’irait pas trouver Mallory. Il n’irait pas lui demander préparer son sac pour se barrer… Il n’avait pas de grands espoirs concernant la suite du voyage mais on ne savait jamais…

Désolée d’avoir… accaparé ton temps ce soir.

Cameron haussa les épaules en guise de réponse. C’était pas tout à fait le programme qu’il avait prévu, c’était un fait, mais bon, il n’y avait pas mort d’homme… Il avait pu visiter des douches inconnues, c’était super… Ça valait bien d’avoir avorté son départ pour ça, au moins. Sa main se posa silencieusement sur la poignée de la porte. C’était la fin.

Bonne soirée…
À toi aussi…

Il hésita une seconde, son regard clair accroché à sa camarade, mais il finit par appuyer sur la clenche et disparaître dans le couloir sans un regard en arrière. C’était la vie réelle, pas un film pour ados débiles… et la vie, ça finissait jamais aussi bien…
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