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Message(#) Sujet: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptySam 30 Mai - 19:36

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Refermant l’ouvrage, Casey ferme les yeux un instant, ses paupières l’isolant du monde tout en ombres qu’était la Salle des Capitaines quand elle venait s’y réfugier. Habitude prise lorsque les migraines rythmaient ses journées, la brune tirait toujours les lourds rideaux avant de s’installer sur la grande table en bois qui trônait au milieu de la pièce, ne laissant qu’une faible lumière pénétrer la pièce. Faible, mais suffisante pour parcourir les divers grimoires qu’elle disposait entre ses nombreux parchemins, couverts de prises de notes ou encore vierge de son encre. Les paupières toujours closes, elle empile lestement tous les livres, les uns sur les autres, enroule les parchemins sur eux-mêmes, referme son encrier et range sa plume dans son coffret. En quelques secondes, ses doigts habiles font disparaître le désordre ordonné de son étude, laissant son regard cobalt constater que tout était parfaitement rangé. Avec un petit soupir, la brune reste quelques secondes perdue dans des pensées bien lointaines avant de tout remettre dans son sac et de quitter les lieux.

La lumière des couloirs de Poudlard lui fit cligner des yeux, le temps de s’y habituer, mais elle est déjà sur le chemin pour rejoindre sa Salle Commune. Casey ne s’y arrête que quelques minutes, le temps de poser toutes ses affaires et de ne garder que sa baguette, par habitude. Puis elle refait le chemin en sens inverse, descendant les étages jusqu’au rez-de-chaussé. L’après-midi en était à son apogée, le soleil brillant de tout son éclat derrière les vitraux qui ponctuaient le chemin de la jeune femme. Elle était prête à parier que bien des enseignants devaient avoir du mal à conserver toute l’attention de leurs élèves, avec ce beau temps qui appelait presque tous les adolescents à aller profiter de la chaleur et de l’ensoleillement dans le Parc. Casey, pour sa part, se serait parfaitement satisfaite de rester dans la Salle des Capitaines jusqu’à l’heure du dîner, mais si elle faisait faux bond à Carla, elle en entendrait parler jusqu’à la fin de ses jours. La blonde ne lui laissait pas le choix : c’était au minimum une fois par semaine qu’elles se retrouvaient rien que toutes les deux, et pas pour travailler ! Et c’était de bon coeur que la brune se pliait à cette règle.

Au moment de passer devant la Bibliothèque, les lourds battants en bois s’ouvrent pour laisser passer une silhouette qu’elle ne connaît que trop bien. Maxwell Carter, son éternel sourire aux lèvres, tentait de négocier avec McCreery le droit de rester s’il parlait moins fort, mais le bibliothécaire était inflexible et le Poufsouffle avait déjà usé sa patience. Evidemment, il croise le regard de Casey et se met en tête de faire quelques pas avec elle, l’assommant de paroles pour terminer, juste avant d’être appelé ailleurs par l’un de ses amis qu’ils croisent, telle la providence, par une invitation lâchée avec un sourire espiègle. Invitation dont il lui avait déjà parlé bien des semaines auparavant et à laquelle la Serdaigle ne pensait plus. La soirée de l’année, comme il l’avait répété au moins quatre fois en moins de dix secondes, promettait d’être mémorable, elle ne pouvait pas la louper, ce serait un crime, un sacrilège, une ignominie ! La jeune femme hocha la tête, impassible, soulagée de le voir disparaître après une tape sur l’épaule de son camarade, et elle put rejoindre le Hall d’Entrée sans plus d’embarras.

Carla était déjà là, son sourire s’élargissant alors qu’elle apercevait Casey, qui le lui rendit d’ailleurs bien, abandonnant un instant ses airs polaires pour réchauffer les traits de son visage au contact de son amie. Ni une, ni deux, la Serpentard s’emparait de son bras pour la traîner dehors. Je vais bien et toi ? répondit-elle alors qu’elles traversaient le pas des immenses portes en bois qui marquaient l’entrée, ou la sortie, du château. Je viens de croiser Carter fit-elle en portant ses prunelles sur le visage de sa meilleure amie. Il m’a invitée à sa grande soirée clandestine de fin d’année. Non pas que je compte y aller, ne t’en fais pas. Depuis qu’elle avait retisser le lien qui unissait Carla à Maxwell et qu’elle avait appris pour cette mascarade que la blonde jouait avec Finnbjörn Sørensen, elle restait prudente vis-à-vis du jeune homme, et plus encore vis-à-vis des réactions que pourrait avoir Carla. Non pas qu’elle soit particulièrement imprévisible, mais Casey n’avait pas à coeur de troubler son humeur.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 31 Mai - 16:27

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Carla était une personne d’habitudes. Elle pouvait avoir des aspects fantasques, mais conserver une routine particulière la rassurait et lui donnait l’impression de maîtriser la situation. Elle avait donc instauré un rendez-vous hebdomadaire avec Casey, où elles devaient juste se voir pour le plaisir de passer du temps ensemble, sans livre, sans révision, juste pour se prendre l’espace d’un couple d’heures pour des adolescentes normales, voire futiles. Ce n’était clairement pas leur fort, ce genre de comportements, mais elles avaient fini par y arriver et y prendre goût. Carla attendait généralement de voir son amie avec impatience. Et, elle avait l’audace de penser qu’il en était de même pour elle. Oh, elle n’arriverait jamais en sautillant de joie, rien que d’imaginer Casey se conduire ainsi avait quelque chose de perturbant. Mais, si Carla se fiait aux embryons de sourire et à la lueur dans ses jolies yeux cobalts, la Serdaigle était heureuse d’être avec elle.

Elle n’eut pas à l’attendre longtemps que la jeune fille apparaissait déjà, son éternel air sérieux sur le visage. Carla ne s’en formalisait pas. Les émotions que Casey laissait paraître au monde n’étaient pas toujours celles qu’elle ressentait, et l’aspect réservé n’était rien d’autre qu’une carapace soigneusement pensée. Carla laissa un sourire chaleureux fleurir sur ses lèvres et, comme en miroir, les traits de Casey se détendirent et lui rendirent la pareille. Qu’elle était jolie quand elle souriait ! Elle perdait son air inaccessible au profit d’une beauté plus douce. Attrapant le bras de son amie, Carla l’entraîna vers l’extérieur pour profiter des rayons du soleil qui réchauffaient la fin d’après-midi. Les beaux jours étaient annonciateurs des vacances d’été et Carla se réjouissait à l’idée d’être enfin en vacances. Elle s’exclama joyeusement

- Comment tu vas ?

Elle avait bien meilleure mine qu’à la sortie de l’infirmerie, ce qui rassurait la Serpentard. Tout ceci n’avait été qu’une désagréable parenthèse, mais maintenant, elle allait bien. Il n’y avait plus qu’à profiter de sa présence qui lui avait tant manquée.

- Ca va ! Alors, quelles sont les nouvelles de ton côté ?

Et elle ne mentait pas. Elle était réellement de bonne humeur, ce qui changeait favorablement des dernières semaines où elle avait évolué dans une forme de contrariété teintée de rage. Maxwelle et Bluebell en avaient été le déclencheur, et elle avait ruminé sa haine, jusqu’à s’en rendre malade ou presque. Mais depuis que Maxwell et elle avaient conclu une sorte de trêve après cet affreux jeu du bière pong où elle avait franchement frôlé la débâcle, elle allait mieux. Elle était plus apaisée, comme si son monde commençait à doucement rentrer dans l’ordre. Rien n’était encore parfait, sinon, elle serait passée à autre chose, ou Maxwell aurait été à elle, au choix. Mais il y avait du mieux pour la première fois depuis longtemps, et elle était décidée à savourer cette évolution positive.

- Tu vas rire, il m’a invitée aussi !

Les fêtes de Maxwell étaient légendaires. D’abord parce que quand l’une d’entre elles étaient organisées, la rumeur se répandait comme une traînée de poudre. Puis aussi parce qu’il fallait admettre que c’était les meilleures. Les plus folles, celles où tout était permis l’espace de quelques heures. Carla ralentit légèrement, songeuse

- Il doit t’apprécier pour prendre la peine de t’inviter personnellement. Il ne se donne pas cette peine avec tout le monde.

Il n’y avait aucune trace de reproche ou d’amertume dans sa voix, juste une constatation. Aussitôt Casey précisa qu’elle n’irait pas, et Carla se sentit coupable. Si son amie se sentait obligée de le verbaliser, c’est qu’elle estimait qu’elle devait lui parler. Avait-elle peur de la froisser ? Et est ce qu’elle était susceptible au point que Casey puisse craindre ses réactions ? Peut-être. En tout cas, elle ne pouvait pas la laisser dans cette sorte de confession presque coupable, comme si être invitée par Maxwell nécessitait qu’elle lui parle et qu’elle refuse.

- Tu devrais au contraire, ce sont les meilleures soirées, tu sais.

Elle venait de prononcer ces mots qu’une idée diabolique lui apparut tellement nettement qu’elle fut même étonnée de ne pas y avoir pensé avant.

- On pourrait y aller ensemble ! Toi avec Brook, en tout bien tout honneur, je sais, et moi avec Finnbjörn. Enfin, si ça le tente. Je pourrais te relooker l’espace d’une soirée, j’ai des robes de folie avec lesquelles je te promets que si tu en as envie, tu vas mettre les garçons à tes pieds ! Les soirées sont amusantes pour ça aussi.

Perdue dans ses souvenirs, elle eut un léger rire et lâcha comme information

- C’est lors de l’une de ses soirées que j’ai commencé à fréquenter Maxwell. Même un an après, je m’en remets pas toujours pas de mon audace ce soir là. Je lui suis tombée dans les bras, ça devait être drôle à voir.

Drôle, sûrement, indécent aussi, elle lui avait quasiment sauté dessus à la réflexion. Mais ça, elle ne le détaillerait pas forcément à son amie, si mesurée. Elle l’observa, avant de reprendre plus calmement, et cette fois de manière plus perspicace

- Tu ne vas pas te priver d’une invitation parce qu’elle vient de mon ex petit ami, n’est ce pas ? Tout Poudlard va s’y rendre et ce serait bête de s’en priver parce que je m’étouffe avec ma rancœur, non ?
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 31 Mai - 18:08

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Bras dessus, bras dessous, les deux jeunes femmes s’échappent du château et de ses lourds murs en pierres qui conservaient si bien la chaleur à l’extérieur pour lui préférer des températures plus fraîches en intérieur. Carla était pétillante, comme à son habitude. Ce qui ne voulait pas forcément dire qu’elle allait parfaitement bien. Si Casey masquait toutes ces émotions derrière une impassibilité à toute épreuve, si bien qu’on ne devinait jamais si elle allait mal ou si elle était des plus heureuses, c’était un peu l’inverse en ce qui concernait la jolie blonde : ses sourires gardaient à l’abri bien des blessures plus profondes, bien moins belles que ses lèvres ourlées d’une joie qui n’était pas toujours celle que l’on croyait. Aujourd’hui, cependant, le visage levé en direction du ciel bleu, la Serpentard semblait être réellement d’une humeur parfaite, ce qui ne pouvait pas faire plus plaisir à la Serdaigle. Quelques banalités pour ouvrir la conversation, avant que la blonde ne lui demande déjà de lui décrire tout ce qui lui était arrivé depuis la dernière fois qu’elles s’étaient vues, en sachant qu’elles passaient une grande partie de leurs journées ensemble. Mais cela ne comptait pas, puisqu’il fallait étudier, et que rien ne valait, à ses yeux, ces moments privilégiés régis par une règle simple et élémentaire mais qu’il était essentiel de respecter : rien ni personne d’autre qu’elles deux.

Sa question éveille immédiatement ce souvenir tout récent laissé par sa rencontre avec Maxwell, juste avant qu’elle ne retrouve Carla, et elle lui fait part de l’invitation du jeune homme. Contrairement à ses suppositions, la blonde conserva son beau sourire et répliqua avec une spontanéité qui ne laissait pas la place au doute : elle ne mentait pas et ne feignait absolument pas d’être si réjouie. Qu’est-ce qu’elle avait donc manqué, de si essentiel pour que la mention du Poufsouffle n’ombrage plus son noble front ? C’est vrai ? Alors votre guerre est terminée ? Il lui semblait pourtant que Carla et Finnbjörn s’affichaient encore aux yeux de tous comme le couple qui défrayait la chronique, mais peut-être avait-elle réellement raté un chapitre entier de cette histoire-là.

Maintenant qu’elles étaient dans le Parc, libres d’évoluer sans vraiment avoir de but précis, elles ralentissent le pas. Il faisait une chaleur des plus douces, des plus agréables aussi, et de nombreux élèves avaient eu la même idée qu’elles, de nombreux groupes d’amis profitant du soleil ou de l’ombre rafraîchissante d’un arbre. Les éclats de rire et de voix ponctuaient ainsi leur promenade. Je ne sais pas s’il m’apprécie, je l’avais simplement aidé pour un devoir. C’est là qu’il avait affirmé qu’il m’inviterait à sa prochaine soirée parce que je lui avais dit ne jamais en avoir entendu parler. Tout bonnement parce qu’elle n’était pas le genre à se rendre à ce type d’événements. Elle n’aimait pas la foule, n’appréciait pas suffisamment ses camarades pour se sentir à l’aise en leur compagnie, et ne voyait nul intérêt à passer des heures entre des adolescents alcoolisés. Si ces points étaient toujours vrais, en partie du moins, elle s’était néanmoins bien ouverte aux autres ces derniers mois, assez pour s’être rendue sans broncher à la soirée fêtant la victoire des Serpentard au Quidditch. Mais c’était uniquement parce que Brooklyn l’avait invitée. D’ailleurs, je ne t’ai pas raconté, mais Maxwell est venu me trouver il y a quelques jours. J’étais à la Bibliothèque et il a insisté pour que je lui accorde une heure afin de me donner un cours... Elle hésite, pas par gêne mais plutôt par cet éternel scepticisme qui ne l’avait pas lâchée durant tout son tête-à-tête avec le jeune homme. d’éducation amoureuse et sexuelle. Coulant un regard bleuté jusqu’à son amie, elle reste attentive à sa réaction qui, elle n’en doutait pas, allait être vigoureuse.

Carla l’enjoint à ne pas manquer cette fête, lui assurant qu’elles étaient parmi les meilleures de l’école. Casey ne pouvait réfuter cet argument, elle n’en connaissait aucune et serait bien la dernière à pouvoir donner un avis éclairé sur la question. Mais avant qu’elle ne puisse prononcer le moindre mot, son amie enchaîne, un sourire bien trop enthousiaste aux lèvres. La proposition semblait lui plaire, énormément, et c’était comme si tout était parfaitement organisé dans son esprit : ils iraient tous les quatre, elles s’habilleraient ensemble, ce serait une soirée géniale. Le souvenir que ramène la Serpentard dans leur discussion laisse un petit silence songeur s’installer entre les deux et Casey se perd à son tour dans ses réflexions, ne sachant trop quoi penser de cette information-là. Quand son amie reprend la parole, son ton est plus doux, plus sérieux aussi. Secouant doucement la tête, Casey laisse ses cheveux bruns balayer son dos avant de répondre sur le même ton. Pas du tout. Si je n’y vais pas, c’est que je ne suis vraiment pas une adepte de ce genre de soirée. Tu pourrais être en bons termes avec Maxwell que ça ne changerait rien. Est-ce qu’elle comprendrait par-là qu’elle allait gentiment décliner son invitation ? Puis, tu sais, je ne suis pas sûre que Brook soit enthousiasmé à l’idée d’être invité, je crois que je vais passer mon tour. D’autant plus que mettre des garçons à ses pieds ne l’intéressait guère : pourquoi pensaient-ils tous qu’elle avait ce genre de préoccupations ? Enfin, tous, c’était pour l’instant Carter et sa meilleure amie uniquement.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 31 Mai - 19:06

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Carla hésita face à la question de son amie. La guerre n’était pas terminée bien au contraire, mais, ils avaient convenu d’une forme de trêve qui lui allait bien. Comme elle se voyait tous les jours, Casey était au courant de l’histoire de Bluebell. De toute façon il avait bien fallu quelqu’un pour la ramasser à la petite cuillère. Et aussi pour l’empêcher de commettre un meurtre. Mais elle ne s’était pas réellement expliquée sur la question, et son amie, toujours aussi délicate, n’avait rien demandé.

- Plus ou moins … C’était tendu depuis qu’il avait embrassé Blue. Très tendu. Et y a trois jours, il est venu me voir pour un service et j’ai l’impression que ça allait mieux.

Elle ne pouvait pas lui dire toute la teneur de la conversation qu’elle avait eu avec Max quand il avait appris pour la lettre à sa mère. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas lui dire, mais elle avait promis. Puis elle n’avait pas non plus raconté ce qu’elle avait fait. Elle n’en était pas fière. Alors sa réponse semblait incohérente, elle le savait. Il manquait trop d’éléments à son interlocutrice pour qu’elle puisse comprendre.

- J’étais vraiment en colère contre lui. J’ai fait un truc pas cool. J’ai réussi à sauver les meubles, mais je crois que ça m’a un peu calmée. C’était pas possible de continuer à vouloir tout détruire comme ça

Dit comme cela, cela semble extrêmement mature de sa part. La vérité ? C’était beaucoup plus facile de ne pas détruire Max depuis qu’elle savait qu’il faisait semblant avec Blue. Cela la rendait toujours aussi dingue, mais au moins elle savait qu’elle n’avait pas perdu sa place de favorite. Et ça, ça valait toutes les colères du monde. Elle pensait donc que tout allait bien, quand Casey lâcha une information qui lui fit l’effet d’une bombe.

- Pardon ?!

Un cours de … Quoi ? Carla écarquilla les yeux, cette fois-ci son sourire ayant disparu. Mais il n’en manquait décidément jamais une cet idiot ! Qu’il drague la moitié de l’école, c’était gênant. Qu’il s’affiche avec Bluebell, c’était pire que contrariant. Mais qu’il s’amuse à ce type de cours avec sa meilleure amie à elle ? Non, là vraiment, c’était trop pour son petit cœur. Carla laissa échapper une plainte, qui se situait entre le gémissement étouffé, et la souris qu’on écrase. Pourquoi à chaque fois qu’elle allait bien, une nouvelle de ce genre lui tombait dessus et achevait de lui faire perdre foi en l’humanité ? Puis, ça voulait dire quoi au juste, un cours comme ça ? Parce qu’elle avait bien entendu le mot bibliothèque, ce qui lui faisait espérer qu’il s’agissait d’un cours théorique. Mais avec Max la pratique n’était jamais très loin, et elle osait espérer qu’il n’avait pas encore proposé ça à Casey. Elle avait toute confiance en son amie pour refuser, mais cela la contrariait quand même.

- Mais dans quel monde tu as accepté ? Dis-moi qu’il ne t’a pas demandé de passer à la pratique… Oh mon dieu, c’est gênant. Toute cette histoire est gênante. Je crois que je vais finir par partir élever des niffleurs, quelque part au fin fond de l’Angleterre. Avec une nouvelle identité. Ça sera peut-être la seule solution pour qu’il ne gravite pas dans ma vie.

Quand elle n’était pas capable de gérer une émotion trop vive, plusieurs solutions s’offraient à elle. Elle pouvait pleurer, mais la situation ne s’y prêtait pas. Ou alors elle pouvait commencer à déverser un flot ininterrompu de paroles, comme si cela allait changer quelque chose. Se rendant compte qu’elle était très certainement en train d’assommer son interlocutrice, elle tenta de se calmer. Prudemment, elle reprit, un peu plus douce

- Tu te rends compte que si un jour tu avais eu une question quelconque, j’aurais été disposée à y répondre ? Avec plus de réalisme que Maxwell.

Est-ce que son amie avait besoin de ce type de cours pour le tolérer ? Après tout c’était une possibilité, mais qui laissait Carla assez perplexe. Jamais là Serdaigle n’avait laissé imaginer le moindre intérêt amoureux pour qui que ce soit. Alors ce n’était pas parce que Carla aimait la taquiner sur Brooklyn il y avait quoi que ce soit. Après, elle se trompait peut-être. Elle était aussi catastrophée de savoir que c’était Max son professeur. Il aurait été assez malvenu de dire que Maxwell ne lui avait rien appris étant donné qu’il avait été son premier petit ami. Néanmoins il avait tout de même une conception des relations assez particulière, et elle n’était pas certaine que c’était ce que Casey devait en retenir. Et en plus, cela lui laissait quand même un affreux sentiment de gêne de savoir que c’était son ex-petit copain qui se chargeait de renseigner sa meilleure amie. Il y avait quelque chose de presque indécent là-dedans, comme si un même garçon s’était amusé à dragueur deux soeurs. Ça la perturbait. Elle n’avait pas non plus envie que Max illustre ses propos avec des exemples passé. Parce qu’il y avait deux solutions, soit elle en était l’un des personnages principaux, et elle n’avait jamais envisagé de rentrer à ce point dans les méandres de sa vie privée avec Casey. Soit, c’était une autre fille, et là c’est tout aussi dérangeant que sa meilleure amie soit au courant des histoires de jambes en l’air de son ex. Bref aucune des solutions n’était satisfaisante.

Plus elle en parlait, plus Carla considérait qu’elle a eu l’idée siècle. Elle n’était jamais allée à une soirée avec une amie, c’était donc l’occasion rêvée. Elle ne se serait jamais permise de débaucher Casey avant les examens. Elle savait très bien que son amie était extrêmement concentrée. Mais puisque la fête marquait la fin des cours, elle aurait le temps d’y aller. Le timing était avec elles.

- Brooklyn fera ce que tu lui demandes de faire ! Oh allez, viens, ça pourrait être drôle ! On pourrait se préparer ensemble et y aller ? Je sais que ça ne tente pas, mais un jour où on ne sera plus élève ici, on regrettera de ne pas avoir au moins essayé. Y a quelque chose d’amusant dans ce genre de folie, je t’assure. Puis, si ça ne te plaît pas, tu pourras rentrer quand tu veux.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 31 Mai - 21:51

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Casey fronça légèrement les sourcils face aux propos de sa meilleure amie avant de retrouver ses airs placides. Il lui semblait qu’elle avait bien vite pardonné à Maxwell ce qu’elle lui reprochait il y a encore quelques semaines, mais qui était-elle pour juger ? Il n’y avait pas si longtemps que sa relation avec Brooklyn était suffisamment au beau fixe pour qu’ils ne se déchirent plus toutes les semaines. Mais cela avait été le cas, pendant longtemps. Une guerre froide les quatre premières années de leur scolarité, puis Blackman était passé par-là, les poussant à un rapprochement qu’elle ne regrettait pas le moins du monde, bien qu’il ait émaillé les années suivantes de nombreuses difficultés et de bien des chagrins. Alors votre nouvelle entente est pour le mieux ? C’était, au final, tout ce qui importait. Qu’elle se sente bien avec elle-même. Et qu’importe qu’il faille en passer par des éclats de colère et des coups aussi rocambolesques que cette histoire amoureuse avec Finnbjörn Sørensen. La maturité et la sagesse ne s’acquerraient pas sans expérience. Qu’est-ce que vous êtes alors ? Amis, ou plus ? Et tu continues pourtant cette pantomime avec Finnbjörn ? Elle n’avait plus vu le Gryffondor depuis qu’ils avaient refermé derrière eux la porte de cette vieille salle inutilisée sur les souvenirs qu’elle contenait. Malgré tout, l’opinion qu’elle avait de Finnbjörn et de sa famille était impérissable. Tu vas toujours chez eux cet été ? Les mots de son demi-frère se rappelèrent alors à son bon souvenir, mais elle les garda par devers elle. Pour l’instant.

Ce qu’elle ne garda pas pour elle, cependant, ce fût cette conversation, bien trop longue à son goût, qu’ils avaient eue avec Maxwell il y a de cela quelques jours. La réaction de Carla dépasse ce à quoi elle s’attendait. Son joli sourire disparut et ses yeux s’écarquillent sous l’effet de l’annonce. Ce n’était pas si grave, pourtant, n’est-ce pas ? Sa plainte arrache un regard légèrement inquiet à la brune qui ralentit un peu plus le pas, jusqu’à ce qu’elles s’arrêtent totalement à l’ombre d’un arbre. Il y avait de nombreuses choses à prendre en compte, le passif entre Maxwell et Carla en premier lieu, son caractère expressif et sûrement une foule d’autres en second lieu, pourtant, la jeune femme ne peut empêcher son visage de se fermer quelque peu face à ses réprimandes. Casey n’avait jamais eu d’autorité parentale qui ne soit pas abusive, aussi son rapport à celle-ci était bien compliquée, pour ne pas dire qu’elle ne l’acceptait pas. Alors le ton de Carla, bien que très certainement causé par la surprise, ne pouvait faire autrement que de durcir les traits de son visage. C’était la même chose avec Brooklyn, ses reproches avaient toujours du mal à passer. Dans celui-ci fait-elle d’un ton polaire avant de se radoucir quelqu’un peu. S’il m’avait demandé de passer à la pratique, il se serait pris un sortilège. Tu connais Carter mieux que moi, alors ce n’est pas vraiment une surprise si je te dis qu’il a un culot monstre et une capacité phénoménale à ne pas démordre d’une idée dès qu’il l’a en tête ? C’était soit accepter de lui accorder une heure, soit être poursuivie dans tout Poudlard jusqu’à ce que je cède. Son bras retombant le long de son flanc, elle observe les réactions de son amie, jusqu’à ce que celle-ci pointe du doigt le fait qu’elle aurait pu venir la trouver elle. Je n’ai jamais eu la moindre question. Il n’est pas venu répondre à une sollicitation de ma part, il a créé un besoin que je n’avais pas. Carter n’est pas celui que j’irais trouver si j’avais une interrogation sur le sujet. Elle n’irait trouver personne, en réalité, mais ce type là resterait vraiment tout en bas de la liste.

La soirée qu’il organisait devint malgré tout rapidement le centre de leur conversation. Si Maxwell était obstiné, Carla n’avait rien à lui envier, et la jeune femme l’avait compris avec le temps : il ne servait à rien d’argumenter si elle n’avait pas de solides raisons de refuser. Et, elle l’avait appris bien vite, ne pas vouloir n’était pas une raison valable pour décliner une proposition. Je ne suis pas sûre... hésita Casey avant de pousser un petit soupir. Il n’était pas dit que Brooklyn accepterait mais elle n’avait pas non plus envie de pousser Carla à user de tous ses charmes pour la convaincre. Ce ne serait jamais pire que la soirée de Noël à l’orphelinat moldu, après tout. Tu marques un point, d’accord, si je ne me sens pas bien, je rentrerai sans attendre. C’était un compromis comme un autre, et cela ne l’engageait pas à rester envers et contre tous.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMar 2 Juin - 13:21

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La question de Casey la prenait bien au dépourvu. Est-ce qu’elle s’entendait avec Maxwell ? On ne pouvait pas vraiment dire que c’était le cas, elle conservait encore une certaine forme de rancœur entre lui. Mais entre son état des semaines précédentes et son état actuel, il y avait quand même un mieux. Évidemment qu’elle était toujours blessée, évidemment que cela n’avait rien effacé. Mais elle était fatiguée d’être triste et en colère. Elle avait l’impression que ses émotions la rongeaient lentement, mais sûrement. Alors à l’approche des vacances, elle avait décidé de lâcher un peu la bride. Pour être claire avec son amie, elle aurait dû lui expliquer beaucoup trop de choses. Elle cherche là donc comment est-ce qu’elle pouvait synthétiser les derniers événements, sans trahir des promesses et sans y passer la soirée.

- Pour le mieux, je ne dirais pas ça. Je lui en veux encore, je lui en veux beaucoup d’avoir propulsé sur le devant de la scène Blue comme petite amie. Deux jours avant je lui avais parlé un peu plus à cœur ouvert, et j’ai vraiment eu l’impression qu’il me prenait pour la dernière des abrutis. Maintenant, je n’ai pas répliqué avec plus d’intelligence que lui. Alors … je ne sais même pas si j’ai le droit d’être en colère. En fait, je crois que ça me pèse tellement que je me sens vide de tout sentiment.

Est-ce qu’ils étaient amis ? Maxwell avait dit qu’il voulait l’être. Mais rien qu’en entendant cette idée énoncée à haute voix, Carla se rendit compte que c’était totalement utopique. Elle pouvait être cordiale avec lui, avoir des moments de gentillesse teintée de nostalgie, mais être son amie c’était trop difficile.

- Non, on l’est pas. On est juste capable de se supporter.

La question était intelligente, pourquoi est-ce qu’elle continuait ? Elle-même ne savait pas réellement. Ou plutôt si elle savait, mais aucune des raisons qui lui venait t à l’esprit n’était une bonne raison. Elle continuait pour embêter Max et Blue. Elle continuait parce qu’elle était sincèrement attachée à Finn et qu’elle pensait qu’il avait besoin d’elle encore un peu. Et puis, elle ne savait plus comment se sortir de ce mensonge sans perdre la face. Elle avait tellement dit à Max que ce n’était pas une mascarade, que si elle partait maintenant alors qu’il venait de lui dire qu’il n’aimait pas Bluebell, il saurait tout de suite ce qu’elle avait fait. Et enfin quelque part, ça lui permettait de penser à autre chose.

- Oui, je continue. Nous n’avons pas atteint nos objectifs encore. Puis, il n’est pas désagréable, c’est plutôt amusant de jouer le couple avec lui. Je ne sais pas encore pour cet été. J’attends sa confirmation. Mais ensuite, je vais rentrer chez moi et je me disais, si tu as envie, on pourrait se voir une fois ?

Elle avait demandé ça avec une petite voix, comme si elle manquait d’assurance. Elle n’avait jamais vraiment proposé à des amis de se voir l’été. À vrai dire elle n’avait pas assez d’amis avant pour leur soumettre ce genre de choses. Elle voyait du monde à toutes les soirées mondaines, mais aucune personne ne lui avait donné envie de lui consacrer du temps de ses vacances. Mais Casey n’était pas n’importe qui et Carla était certaine qu’une journée avec elle lui ferait plaisir. Mais, elle avait peut-être d’autres projets plus palpitants.

Carla était sincèrement catastrophée de ce cours impromptu. Et quelque part, elle était fascinée que Maxwell soit toujours en vie. Elle avait tout de même l’impression qu’il avait pulvériser les limites de la bienséance et de la patience de Casey. En voyant le visage de son amie se refermer, elle s’en voulut aussitôt pour sa réaction un peu vive. Ce n’était pas contre elle qu’elle avait râlé, mais contre le garçon. Elle savait parfaitement que son amie n’aurait jamais rien fait. Elle tenta donc d’adoucir son discours

- C’est en lui que j’ai pas confiance, pas en toi. Oui, je connais Carter. Tu n’aurais pas réussi à t’en débarrasser. Ça m’a juste surprise. Et mise mal à l’aise. J’ai pas envie qu’il te raconte des trucs sur moi.

Si un jour elle devait sombrer dans ce genre de confidences, et elle espérait qu’elle ne serait jamais assez pathétique pour ça, elle voulait avoir le choix de ce qu’elle raconterait. Et de comment elle le ferait. L’idée de la soirée l’amusait au plus haut point. Du temps qu’elle avait passé avec Maxwell, elle avait appris à apprécier ce type d’activité. Il y avait quelque chose de grisant à ne pas suivre les règles l’espace de quelques heures, et à savoir que l’on pouvait faire absolument n’importe quoi sans aucune surveillance. Puis, ce serait la première fois qu’elle pourrait y aller avec une copine. Il était hors de question qu’elle laisse passer l’occasion. Néanmoins, avec son interlocutrice, elle ne pouvait pas se permettre d’imposer son opinion, comme elle essayait parfois de le faire. C’était la manière la plus sûre de la faire fuir à toutes jambes. Par contre, elle pouvait tenter de lui faire miroiter certains avantages.

- Ça sera une occasion de s’amuser ! Puis je te promets que tu pourras partir à n’importe quel moment. Ça a qu’à être le deal entre nous, tu essaies, mais si tu détestes à la minute même où tu y mets les pieds, tu pourras prendre les jambes à ton cou.

Si Casey était capable de faire des compromis, Carla pouvait en faire aussi. Puis, quelque part, elle n’avait aucune envie d’être une tortionnaire. Si son amie était mal, elle n’allait pas la regarder se débattre pendant toute la soirée. Puisque toutes ces futilités il venait d’être abordées. Carla se risqua prudemment à demander

- Et toi ? Ça va mieux depuis que tu es sorti de l’infirmerie ? Je sais qu’on s’est vues mais je ne te l’ai jamais vraiment demandé

Elle n’avait pas osé le faire de peur de sa réponse ou de la mettre mal à l’aise.


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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyJeu 4 Juin - 22:44

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Quelques secondes de silence suivent la question de Casey qui pose un regard pensif et scrutateur sur son amie. Ce n’était pas dans son caractère de chercher à tout prix à tirer les vers du nez de quelqu’un. Elle détestait faire aux autres ce qu’elle même n’appréciait pas, et les gens trop curieux qui voulaient lui arracher des vérités qu’elle préférait garder pour elle-même étaient ceux qu’elle évitait en règle générale. Alors, ce n’est pas parce qu’elle prit la décision muette de ne pas approfondir un sujet qui devait être bien plus profond et complexe qu’il n’en avait l’air, qu’elle ne comprenait pas que Carla ne lui disait pas tout. Simplement, cette bienveillance amicale qui les caractérisait était comme un accord tacite entre les deux, savant mélange de soutien immuable et de respect des secrets de l’autre. Elles se ressemblaient bien trop pour ne pas comprendre ce besoin de garder certains aspects de leur vie privée par devers elle, ou cette incapacité chronique, dans le cas de Casey, à se confier par crainte d’exposer une faiblesse.

Finalement, la blonde lui avoue lui en vouloir toujours énormément. Casey fronce de nouveau légèrement les sourcils, sans l’interrompre pour autant, lui prêtant toujours une oreille attentive, quand bien même un élan de suspicion la traversait. J’ai conscience que votre histoire est plus compliquée qu’elle ne semble l’être en réalité, mais ton ressentiment à l’égard de son jeu avec Bluebell Sherwin n’est pas un peu déplacé étant donné que tu te livres au même, et bien avant lui, avec Finnbjörn Sørensen ? Le ton était dénué de reproche, portant simplement une interrogation qui s’était imposée à elle face au propos de son amie. Si elle parvenait à comprendre le ressentiment de Carla envers Maxwell, elle ne saisissait pas pourquoi il visait ce point-là précisément. Bien des choses lui échappaient encore en ce qui concernait les émotions de ses pairs et les relations entre eux.

Par exemple, pourquoi poursuivre le petit jeu instauré entre elle et Finnbjörn ? Sa réponse amène une question, prononcée presque timidement quand on connaissait, comme elle, l’assurance qui caractérisait d’ordinaire la Serpentard. Oui, bien sûr, avec plaisir répond-t-elle, sans hésiter une seule seconde, un petit sourire aux lèvres. Je serais chez mon frère tout l’été, à Edimbourg. Il me sera facile d’aller et venir comme bon me semble. Je pars simplement au bord de la mer, mi-juillet environ précisa-t-elle, ses pensées s’échappant en direction de Brooklyn, avec qui elle allait effectuer ce voyage, ce tout premier. Le tout dernier ? Peut-être, d’un point de vue purement visuel. Casey finit par tourner son regard cobalt sur les traits de sa meilleure amie, tandis que les recommandations formulées par Luca une année plus tôt s’échappaient désormais de ses propres lèvres. Fais attention à toi. Les Sørensen ne sont pas des gens dont on se joue. Et il y avait fort à parier que les Sherwin non plus. Carla était une sang-pure, elle risquait bien peu à ce niveau-là, mais tout de même. Là-bas, en Norvège, elle serait seule dans l’antre des loups.

La mention de Maxwell n’était peut-être pas l’idée du siècle tant la réaction de Carla se fait vive. Casey se renferme, habitude qu’elle appliquait tel un réflexe, bien qu’elle se radoucisse très rapidement, d’elle-même. Elle n’avait pas pensé une seule seconde au fait que Carter pourrait lui partager ses propres expériences, dont Carla faisait indubitablement partie. Je n’avais pas pris ça en considération admet-elle, son ton aux accents d’excuses qu’elle ne savait prononcer, avant de la rassurer. Il n’a pas parlé de lui. Il était dans un jeu et se prenait pour l’enseignant, m’abreuvant de son savoir hypothétique et me posant des questions pour me faire participer. Non, il n’avait pas fait tourner la conversation autour de sa propre personne. Hormis les quelques questions que Casey lui avait retournées, il s’était contenté de dispenser ses connaissances, toutes relatives. Qu’est-ce que tu recherches, dans une relation ? Qu’est-ce qu’il te faut pour qu’elle soit différente des autres ? demanda-t-elle de but en blanc, la partie de cette heure passée avec le Poufsouffle qui l’avait le plus marquée lui revenant en mémoire. Une question qui ne cessait de la tarauder et de faire tourner mille autres semblables dans son esprit. Exprès, elle ne précise pas amoureuse ou amicale, car ce qui la turlupinait, elle, était trop indéfini.

Parler de la soirée que Carter organisait n’était peut-être pas non plus une si bonne idée. Il valait sûrement mieux éviter le sujet de ce garçon, à l’avenir. Casey ne s’attendait pas à ce que son amie soit emballée : après tout, n’était-elle pas en froid avec lui ? C’était bien trop confus à ses yeux. Ce qui ne l’était pas, en revanche, c’était l’enthousiasme dont faisait preuve la Serpentard et qu’elle tentait tant bien que mal de communiquer à son amie. Finalement, quelques paroles suffirent à la ranger de son côté. Les réticences de la brune étaient toujours bien présentes à l’idée de plonger dans une telle foule et de se retrouver entourée de tant de monde. Mais la nouveauté qui dessinait son futur suffisait à les faire taire : ce serait peut-être la dernière fois qu’elle pourrait voir de ses propres yeux une telle fête. Comme si elle lisait dans ses pensées, Carla l’interrogea sur sa santé et Casey, quelque peu destabilisée, laissa fuir son regard sur un arbre au loin, le détaillant subitement attentivement, gravant le moindre détail du balancement de ses feuilles dans son esprit réparé. Je n’ai plus de migraines finit-elle par dire d’un ton d’une neutralité qui en disait long. En fait, mon esprit est comme guéri fait-elle en reportant son regard sur son amie, l’air léger, le ton qui l’était tout autant, afin d’évacuer cette pesanteur qui tentait de se glisser sur ses traits. Elle pouvait bien masquer ses émotions autant que possible, ses pensées, elles, n’obéissaient à aucune règle. Et elles ne la lâchaient pas. Culpabilité du mensonge, besoin d’en parler, opposé à celui de ne rien en faire. Non, les confidences n’étaient pas son genre. Les aveux encore moins. Et exposer une telle faiblesse n’avait rien de naturel, même à Carla, peut-être encore plus à elle. Quelle déception craignait-elle de lire dans son beau regard ? Pensivement, elle laisse son attention divaguer, son visage perdant toute légèreté parce qu’elle tentait plus que tout de ne pas laisser paraître la gravité qui alourdissait sa poitrine.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMar 9 Juin - 19:53

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Si Carla consentit à répondre à Casey, c’est qu’elle sentait que sa question était dénuée de reproche. Elle n’aimait pas qu’on la mettre face à ses contradictions, mais quand c’était la Serdaigle, elle avait l’impression qu’elle la questionnait parce qu’elle se souciait d’elle, et pas pour lui faire des remontrances. Si elle n’avait pas été aussi bienveillante, peut-être qu’elle n’aurait rien dit. Ou qu’elle se serait rebiffée. Reconnaître qu’elle avait tort, ce n’était pas un acte naturel, pas plus que de se confier à quelqu’un. Peut-être qu’elle faisait aussi cet effort parce qu’elle savait que son interlocutrice était dans le même état d’esprit. Elles avaient envie d’une relation de confiance l’une comme l’autre, elles savaient que l’autre méritait cette confiance, mais elles avaient toujours des difficultés à lâcher totalement prise.

- J’imagine qu’il est. Je sais que c’est moi qui ai commencé. Mais… Quand je l’ai fait, c’était pour qu’il arrête de me prendre pour son jouet. Et moi, je n’ai jamais eu l’impression de le considérer ainsi. Puis, entre le moment où j’ai commencé et celui où il a répliqué il s’est passé plein de choses. J’ai fini par lui dire que j’étais amoureuse de lui quand on était ensemble. Trois jours avant Blue, on a été obligé de s’expliquer sur des trucs et je me suis montrée réellement honnête avec lui, et en réponse il m’a dit que j’étais la seule fille qui avait compté pour lui.

Elle haussa les épaules d’un geste résigné

- Alors quand trois jours après il s’est affiché avec elle, je l’ai vécu comme une ultime attaque. Comme s’il me disait, maintenant que je t’ai fait baisser la garde, je vais taper encore plus fort et faire encore plus mal.

Quelque part, ça avait été le cas. Elle ne se souvenait pas d’un autre événement dans sa vie où elle avait ressenti autant de rage à l’égard de quelqu’un. D’ailleurs, rien que d’y repenser, elle sentait son corps se tendre, comme si chaque fibre de son être se rappelait de la colère qu’elle avait ressentie. Évidemment que son amie avait raison, et qu’elle avait initié ce jeu pervers. Mais est-ce qu’elle l’aurait fait si Maxwell avait cessé de souffler le chaud et le froid, comme s’il voulait la garder sous son emprise ?

- Je sais que tu te demandes ce que je lui trouve. De toute façon ce n’est pas très compliqué, l’école entière se pose la question. Mais, il est mieux que ce qu’il laisse voir. C’est d’autant plus difficile de le lâcher pour ça.

Après ces confidences, le sujet revint sur les vacances et Carla s’illumina à la réponse de son amie.

- Génial ! Je suis sûre qu’on va pouvoir se prévoir des trucs sympas.

Mon sourire se fana vite devant sa mise en garde. Elle n’était pas du genre à parler pour le plaisir de répandre des rumeurs. Casey, c’était le sens de l’analyse à l’état brut. Sans éléments concordants, elle n’aurait pas pris la peine d’ouvrir la bouche.

- Pourquoi dis-tu ça ?

Tout dans son avertissement était surprenant. D’abord, parce qu’elle avait appris à faire confiance à Finnbjörn, ensuite, parce que l’avertissement sous-entendait que c’était elle qui jouait alors qu’elle avait l’impression que dans leur partie, ils étaient deux, et enfin, parce qu’il y avait une idée de mesures de rétorsion en cas de problème qui lui était fort désagréable.

A l’idée d’un Maxwell en professeur, la jeune fille ne put retenir un rire. Ce n’était pas bien compliqué, il pouvait avoir tous les savoir-faire du monde, ce n’était clairement pas celui adapté à Casey. Toute sa technique reposait sur une forme de franchise désarmante, d’insouciance charmante et de drague appuyée. Autant donner une corde immédiatement à la Serdaigle pour qu’elle puisse se pendre.


- Ok, j’avoue, j’aurais aimé voir ça !

Carla regarda son amie, étonnée par sa question. Les réflexions philosophiques, ça n’avait jamais été le fond de leurs discussions. C’était donc une interrogation qui, pour une raison mystérieuse la taraudait. En temps normal, elle n’aurait peut-être pas répondu. Elle lui aurait souri et botté en touche, de peur d’en dévoiler beaucoup trop sur elle-même. Mais elle ne pouvait pas lui dire quelques secondes avant de venir la voir pour lui poser des questions, si, quand elle se décidait, elle ne disait rien. Alors, elle se mit à réfléchir, pour lui donner la réponse la plus juste possible, se mordillant la lèvre.

- Plusieurs choses j’imagine, donc c’est difficile de te répondre. Mais la principale … je recherche des relations où je peux être moi-même, sans réfléchir. Que la personne en face m’aime de manière suffisamment inconditionnelle pour m’apprécier avec mes qualités et mes défauts, sans essayer de me changer. Sans fuir quand j’agis pour le pire. Sans que j’aie peur qu’on cherche à m’atteindre. C’est notre cas d’ailleurs, c’est pour ça que je te considère comme une amie.

Elle la gratifia d’un sourire, avant de continuer

- Si tu attends de moi une réponse sur relation de couple, pour qu’elle soit différente, réponse pas originale, mais que je sois amoureuse. Je ne sais pas comment t’expliquer sans être affreusement niaise. Si j’aime quelqu’un, en sa présence, c’est comme si je retrouvais une partie de moi qui me manquait et que je me sentais enfin bien. Heureuse. Un peu plus vivante aussi, tout me paraît mieux. Est-ce que ma réponse te convient ?

Elle avait en tout cas essayé d’être sincère sans pour autant rentrer dans une description terriblement fleur bleue comme elle pouvait étonnamment l’être.

À sa question, Casey répondit qu’elle n’avait plus de migraine et que son esprit était comme guéri. C’était a priori de très bonnes nouvelles. Pourtant elle ne lui en avait rien dit. Et là, en énonçant ses mots, elle ne semblait pas heureuse. À peine intéressée, plus absorbée par la contemplation d’un arbre qu’autre chose. Elle ne semblait pas triste pour autant, juste neutre. Mais cette absence d’émotion, c’était déjà le signe de quelque chose. Carla était juste incapable de savoir ce qu’elle devait en comprendre, mais elle était persuadée qu’il y avait un élément qui lui échappait. Elle ne savait juste pas si elle devait creuser ou non. Tout était tellement affaire d’équilibre avec elle, qu’elle hésitait parfois. D’un autre côté, cette conversation avait pris un tour bien plus personnel que leurs discussions habituelles. Alors peut-être que pour une fois, elle pouvait se risquer à une question supplémentaire.

- Ca a l’air de te réjouir de manière assez modérée. Pourquoi ?
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMar 9 Juin - 22:34

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Cette amitié dénuée de tout jugement permettait bien des confessions qui n’existaient tout simplement pas en présence d’autres personnes. Les constatations de la brune n’avait pas pour but de critiquer la blonde, simplement d’essayer de mieux comprendre, de mieux saisir les complexités de ce dans quoi elle était plongée jusqu’au cou. Après tout, n’était-ce pas ça, cette pensée qui l’avait transpercée de part en part durant cette étrange conversation trop longue avec Maxwell ? Qu’elle cherchait juste quelqu’un la comprenant, entièrement, sans jamais la juger ? Chassant cette pensée importune, elle se concentre sur les éclaircissements de Carla. Casey savait mieux que personne que se confier n’était pas quelque chose de naturel chez son amie : elles étaient plus que semblables sur ce point-là. Je ne sais pas si je peux dire que je comprends, mais je saisis mieux la confusion dans laquelle tu dois être. Elle reste de nouveau silencieuse quelques secondes, plongée dans ses pensées et ses réflexions, cherchant à démêler du mieux qu’elle le pouvait la pelote de fils qu’était le présent de la Serpentard. Tu étais amoureuse ou tu l’es encore ? demanda-t-elle finalement d’un ton aussi doux que possible. Elle n’était pas douée pour comprendre les relations sociales des autres, pas plus que les siennes d’ailleurs, bien souvent, mais elle sentait malgré tout que cette question n’était pas de celles que l’on pose innocemment ou avec le sourire. Pourtant, il lui paraissait important de le faire, de poser ce regard plein d’un soutien total sur son amie, comme un instinct auquel elle ne saisissait trop rien.

Un petit soupir lui échappe aux propos de la blonde. En effet, elle avait du mal, au premier abord, à saisir ce qu’elle trouvait à Carter. Il n’était pas particulièrement brillant, un peu stupide et extrêmement mufle. Mais Casey avait aussi entraperçu une volonté sans faille, un enthousiasme débordant, et il devait receler de bien d’autres qualités si Carla avait un jour été amoureuse de lui. Je me le suis demandé, c’est vrai. Mais tu es loin d’être idiote, et si tu es attachée à ce garçon, je suis certaine que ça n’est pas pour rien et qu’il y a autre chose sous ces airs d’imbécile heureux. Était-ce censé l’aider ? Elle pouvait au moins espérer que cela ne l’attristerait pas plus encore et ne remuerait pas de mauvaises choses chez la Serpentard.

C’est qu’entre son ancienne relation avec Maxwell Carter et son actuelle avec Finnbjörn Sørensen, elle nageait en eaux troubles. Casey hésita bien, un instant, avant de lui réitérer les mises en garde qu’un jour Luca avait formulées sur un bout de parchemin à son égard. Se méfier des Sørensen. Elle était pourtant bien mal placée pour les lui prodiguer, pourtant. C’était bien elle qui était allée chercher un certain Gryffondor pour traduire un ouvrage qui avait joué un rôle clef dans le rituel qu’elles souhaitaient débuter avec Felicia. Carla mentionne alors les vacances et son souhait de voir Casey au cours de l’été, désir partagé par la Serdaigle qui le lui exprime à haute voix. Un petit sourire aux lèvres, elle hoche la tête, approbatrice. Oui, ce serait sûrement génial. Tu te rends aux vacances organisées par Poudlard ? l’interrogea-t-elle, afin de se faire une idée de l’emploi du temps estival de son ami. Je te laisserai tout organiser, tu as mon entière confiance ! Et, pour la première fois depuis peut-être toujours, c’était des plus sincères. Puis la Serpentard lui évoque le séjour programmé chez la famille de son petit-ami et la Serdaigle ne peut alors s’empêcher de lui formuler les mêmes recommandations qu’elle entendait encore résonner dans son esprit. La blonde en est surprise, cela s’entend dans son temps. Le premier réflexe de Casey est d’hausser les épaules mais elle lui doit plus que ça. C’est que mon frère m’avait dit de m’en méfier. Et il n’est pas homme à s’inquiéter facilement, il est né et a grandi dans une famille… aux activités troubles. S’il me conseille de me tenir éloignée de cette famille, je ne remets pas sa parole en doute lui explique-t-elle en perdant son regard dans le Parc. Sois prudente, c’est tout. Même si, réflexion faite, ton nom et ton sang t’assurent sûrement bien des privilèges à leurs yeux. Une nouvelle fois, le ton était dénué de tout jugement. Mais peut-être bien que Luca l’avait mise en garde parce que son sang-mêlé ne lui assurait pas le même statut et qu’il se méfiait des liens qu'entretenait son grand-père avec ceux des Sørensen. C’était lui, après tout, qui n’appréciait guère l’existence de Casey.

Elles quittent un instant les sujets sérieux et sombres alors que la brune révèle à Carla avoir subi une heure d’une leçon sentimentale et sexuelle en compagnie de Carter. Carla, tendue au premier abord, finit par esquisser un rire et se gausser de la situation. Casey préférait la voir ainsi que dépitée, aussi esquisse-t-elle un sourire juste avant qu’il ne disparaisse dans les méandres de ses pensées qui revenaient, plus intenses. Alors, elle interroge sa meilleure amie sur ce qu’elle, elle recherchait dans une relation. La question de Maxwell lui trottait en tête, les éléments de réponse qui surgissaient dans la sienne ne la lâchant pas. La jeune femme respecte son silence, attendant patiemment qu’elle articule ses idées, leur promenade se poursuivant en direction du Lac Noir. Ta réponse est parfaite fait-elle avec l’ombre d’un sourire. Parfaite, parfaite, parfaite pour la laisser songeuse et l’absorber dans des préoccupations sans fin. Elle les conserverait pour plus tard, il y avait un temps pour tout et celui-ci était réservé à une escapade entre amies, pas à se torturer l’esprit avec sa relation avec Brooklyn qui avait toujours été comme cela, après tout. Je te considère aussi comme une amie finit-elle par rajouter, après quelques secondes de silence. Elle se retrouvait totalement dans ce que la blonde venait de dire. Ne pas craindre de se confier par peur que l’on se serve de ces confessions pour exploiter ce qu’elle considérait comme des faiblesses.

Et puis, adorable et prévenante comme à l’accoutumée, la Serpentard s’inquiète de ses migraines. Conservant un ton aussi léger que possible, Casey lui retourne des propos rassurant, éludant vaguement, ignorant ce voile glacial et brûlant à la fois qui la tiraillait entre deux opposés. Parler de ce qui lui arriverait prochainement, quand bien même cela pourrait prendre un mois ou un an, et conserver ce secret à l’abri. Peut-être se laissait-elle trop aller ? Peut-être n’était-elle plus aussi douée que dans le passé pour masquer ses émotions ? Ou peut-être que Carla l’était suffisamment pour déchiffrer ses émotions, même les plus infimes. Je... hésita-t-elle, croisant un instant les yeux interrogatifs de la Serpentard. Non, elle ne pouvait trahir Felicia et leurs expériences. C’était quelque chose qui n’appartenait qu’à elles. Mais si elle concevait sa cécité future comme partie intégrante de ses essais en magie noire, ce n’était pas le cas de tout le temps, après tout. Rien de grave, ne t’en fais pas élude-t-elle une nouvelle fois, en disant pourtant bien plus en ne disant rien que si elle avait fourni un mensonge bien ficelé.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMer 10 Juin - 21:31

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Carla resta silencieuse de longues secondes face à la question de son amie. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas y répondre, elle ne voulait juste pas elle-même réaliser la réponse. Il y avait quelque chose de pathétique à admettre qu’elle en était toujours amoureuse. Un ridicule consommé qui faisait qu’elle gâchait son présent à grand coup de nostalgie des moments passés, et d’espoir de revivre un jour ces mêmes instants. Il n’y avait que dans ses jolis romans que les amoureux terminaient ensemble à la fin de l’histoire. Elle considérait ses perspectives comme nettement moins joyeuses. Elle, elle serait la pauvre blonde prise dans un amour à sens unique, avec un garçon prêt à courir derrière toute représentante de la gente féminine. Alors admettre, l’admettre pour de vrai, à haute voix, comme en laissant les mots prendre une consistance qu’elle était toujours amoureuse de lui, c’était difficile. Ca lui brûlait la gorge, lui arrachait les lèvres. Elle préférait le rôle de l’amoureuse en secret. Moins compromettant. Mais cette question venait de Casey. Alors, elle avait des scrupules à lui mentir. Elle finit par lâcher presque à contrecoeur

- Tu penses que je serais à ce point emmêlée dans cette situation si je m’en fichais ? Oui, j’en suis toujours amoureuse. J’arrive pas à faire autrement. J’ai essayé. Ca serait plus simple d’en pincer pour Finnbjörn, même milieu, galanterie à toute épreuve, on passe nos journées ensemble ….

Elle haussa les épaules et continua sur sa lancée, comme si une fois qu’elle avait commencé à parler, elle avait besoin de dire ce qu’elle avait sur le cœur depuis des mois

- Je comprends pas comment certaines personnes font pour tourner aussi vite la page. Moi je suis ridicule, je m’accroche. Je me rappelle de tout à chaque fois que je le vois. Lui, j’ai l’impression qu’il a tout oublié. Alors je m’en veux. Et je lui en veux aussi parce qu’il est incapable de voir que dans cette relation, j’ai offert beaucoup de moi, et il a aucune putain d’idée de ce que ça représente. C’était pas logique pour moi de sortir avec un sang mêlé, c’était pas logique de lui faire confiance …

Elle s’interrompit brusquement, soudain consciente qu’elle était en train d’en dire beaucoup trop, avec trop d’émotion. Trop de vulnérabilité, même pour son amie en qui elle avait toute confiance. Elle se mordilla la lèvre, et reprit avec une voix plus calme, plus détachée

- Mais ça n’a plus aucun intérêt maintenant. Il n’a qu’à sauter toutes les filles de cette école, ça n’y changera rien.

L’amertume se dessinait derrière son dédain. Elle se contenta d’acquiescer à la remarque de Casey. Oui, il y avait d’autres choses. Il était drôle, loyal, gentil, attentionné, protecteur … Quel dommage qu’il ne le montre que quand il n’était pas dans son rôle de représentation. Et quel avantage pour elle aussi. Sinon, les filles tomberaient à ses pieds. Elle n’avait pas le cœur de voir ça. Carla acquiesça lentement, elle-même encore étonnée d’avoir accepté

- J’ai dit que j’irai. J’avais pas envie de trop voir ma famille. Mais je suis pas certaine d’apprécier le voyage ….

Elle qui n’était pas une grande amoureuse de la vie en collectivité allait adorer ce genre de voyage… Elle n’arrivait d’ailleurs toujours pas à comprendre pourquoi est-ce qu’elle avait signé là-dedans. Peut-être que ce que lui avait dit Maxwell sur ses vacances tellement solitaire l’avait faite réfléchir. Ou peut-être qu’effectivement elle n’avait pas une furieuse envie de passer deux longs mois avec ses parents.

Là encore, Carla observa un certain silence. Elle pensait comme son amie, que son sang la protégerait suffisamment pour qu’elle ne court pas de risque. Mais elle n’était pas suffisamment bête pour écarter par principe les recommandations qui lui étaient faites. Au contraire, elle allait les garder dans un coin de son esprit pour rester sur ses gardes. Au pire, cela ne pouvait pas faire de mal.

Parce que c’était la soirée des confidences, puisqu’elle avait également répondu avec force de sentiments à la question de Casey. Ce qui était étonnant, c’était qu’elle la pose. Elle n’imaginait pas que son interlocutrice puisse avoir ce genre de questionnement. Et c’était tout aussi surprenant qu’elle juge sa réponse parfaite. Elle était sans doute parfaite pour Carla, mais tout de même très fleur bleue pour quelqu’un comme Casey.

- Pourquoi cette question ?

Est-ce qu’elle s’interrogeait sur une relation à elle ? Cela aurait été étonnant, mais pas impossible. Carla lui rendit un grand sourire en l’entendant dire qu’elle la considérait comme une amie. C’était une chose de le savoir et de l’entendre. Et ces paroles, toutes simples pourtant, illuminaient sa journée.

La conversation était agréable, même douce. Puis tout ce joli monde se cassa la figure quand Casey répondit qu’il n’y avait rien de grave. Rien de grave, ce n’était pas rien tout court. Un grain de sable dans les rouages, quelque chose qui la contrariait. Ce que Carla trouvait déplaisant, c’est qu’elle élude le sujet. Pourquoi ne pas lui dire qu’elle ne souhaitait pas en parler ? Ou pourquoi ne pas lui faire assez confiance pour se livrer ? Carla avait été déjà contrariée de la savoir à l’infirmerie pour une longue durée sans avoir eu connaissance avant de tout ça. Elle fronça les sourcils, et reprit

- Rien de grave, c’est déjà quelque chose de contrariant dans ton langage. Explique moi ? Tu as eu la gentillesse d’écouter mes histoires sans émettre de jugement, je suis capable de faire de même.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptySam 13 Juin - 20:24

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Absolument rien n’obligeait Carla à se montrer sincère et honnête avec Casey, et la réciproque était vraie. S’il y avait bien une personne dans cette école qui pouvait comprendre le souhait de son interlocuteur de botter en touche et de ne pas se dévoiler à coeur ouvert, c’était la Serdaigle. Elle était passée spécialiste dans cette discipline avec les années, même auprès de la personne à qui elle tenait le plus. Surtout auprès de lui, en réalité. Néanmoins, il y avait cette forme de franchise décomplexée entre les deux jeunes femmes. Rien ne les prédisposait à être aussi proches que cela, pas plus leur passé que la première fois qu’elles s’étaient réellement adressé la parole, à Sainte-Mangouste. Ou peut-être que ce dernier point, justement, alors qu’elles étaient toutes deux dans une position de grande faiblesse, avait annihilé toute tentative de cacher aux yeux de l’autre ce qu’elles masquaient à la terre entière. Lancées sur une pente, sachant qu’elles ne pouvaient faire marche arrière, elles se laissaient glisser, avec cette pensée rassurante que la confiance placée en l’autre n’avait rien de vain ou de stupide. C’était ça, au fond, l’amitié. Une amitié dénuée de tout jugement, réconfortante, rassurante, pleine de bons sentiments, comme jamais Casey n’en avait connue.

Son ton était pourtant réticent, la brune ne s’y méprenait pas. On ne changeait pas des années à tout garder par devers soi en un claquement de doigts, ni même en quelques mois. L’essentiel, au fond, c’était qu’elle accepte de se confier, même si Casey n’avait nulle envie de lui arracher des vérités qu’elle préférait taire. Ses interrogations n’avaient pas pour but de mettre son amie mal à l’aise, simplement… simplement quoi ? elle ne savait pas très bien. Montrer son inquiétude, ses préoccupations vis-à-vis de ce qu’elle vivait, quelque chose comme ça. Son épanchement coula en un flot de paroles ininterrompu jusqu’à ce qu’elle cesse brusquement. La Serdaigle coula un regard où il était bien difficile de lire quoi que ce soit dans sa direction, notant le petit mordillement de lèvre, celui-là même qui marquait le retour à une retenue plus habituelle. Parler de Maxwell perturbait Carla et c’était bien naturel au vu des sentiments qui l’agitaient encore malgré la tournure tempétueuse que prenait leur relation. Tu n’es pas la garce que bon nombre de nos camarades voient en toi, c’est peut-être une explication pour tes difficultés à tourner la page. Je ne te trouve pas ridicule, en ce qui me concerne. Les sentiments ont tendance à nous rendre faibles et nous faire agir de manière irraisonnée… mais sans eux, nous ne serions que des coquilles vides, après tout. C’était une réflexion qu’elle avait eue à cause du rituel. Quoi sacrifier ? Pas ses émotions, car le danger à ne plus rien éprouver, même des sentiments a priori négatifs comme de la colère ou de la peur, était immense. Secouant légèrement la tête, elle chasse ces pensées, et peut-être aussi ses propos qui abordent un sujet avec lequel elle est loin d’être familière. Tu sais bien que je ne suis pas la mieux placée pour parler de sentiments et je ne crois pas pouvoir t’être d’aucune aide, ni d’aucun conseil… De ce que tu me dis, il est claire que tu es encore amoureuse de lui et que son comportement t’affecte bien plus que tu ne veux l’admettre. Tu n’as pas envie qu’il saute toutes les filles de cette école, tu voudrais retrouver le Carter que tu es la seule à connaître. Est-ce que ça te semble impossible ? Son regard revient sur sa meilleure amie avant qu’elle n’esquisse une petite moue désolée. Pardon, c’était une question rhétorique, tu n’as pas à y répondre, nous devrions parler d’autre chose. Elle faisait preuve d’une indélicatesse monstrueuse en poursuivant l’échange autour de ce sujet, mais il était assez rare que le bien-être de quelqu’un lui importe assez pour qu’elle ne veuille pas laisser mourir une discussion de telle importance. Elle avait beau se cacher derrière son dédain, Casey lisait trop aisément ce qui agitait le fond des prunelles de la blonde. Un chagrin qui se transformait en haine. Cela lui rappelait bien trop les sentiments qu’elle avait éprouvés des années plus tôt, en découvrant Brooklyn à Poudlard.

À la différence de Carla, la brune s’était murée dans un silence et avait refusé tout autre contact qu’un mépris glacial avec le Serpentard. Jamais l’idée de jouer à un jeu pareil ne lui serait venu à l’esprit, en partie parce qu’elle était bien plus jeune, mais assurément parce qu’elle se renfermait aussitôt qu’une peine l’étreignait. Ne rien laisser paraître plutôt que de montrer ne serait-ce que l’ombre d’un chagrin. Jusqu’où la Serpentard pousserait la comédie ? C’était une question à laquelle elle n’avait pas de réponse, mais ses vacances s’annonçaient mouvementées, entre la Norvège et ce voyage scolaire. S’il s’avère trop infernal, tu n’auras qu’à m’écrire, j’essaierai de te changer les idées. Proposition vaine qui ne changerait pas grand chose, mais cela aurait peut-être le mérite de faire passer ces jours plus vite, jusqu’au moment où elles pourraient se retrouver pour quelques heures ou quelques journées dont elle laissait toute l’organisation à la Yaxley. Casey ne comprenait que trop bien son envie de ne pas retrouver ses parents, elle-même comptait fuir son père désormais. Elle était majeure, sur tous les plans, il n’avait plus aucun moyen de pression sur elle. Du moins, le pensait-elle.

Elles arrivaient au bord du Lac Noir, qu’elles se mirent à longer, au moment où la brune, repensant à une question de Maxwell, posa la même à Carla. Celle-ci lui formula une réponse qui donnait bien matière à réflexion et aurait plongé Casey dans un silence pensif si son amie ne lui avait pas demandé ce qui la tracassait. Machinalement, elle se mit à se mâchonner la lèvre inférieure. Elle avait de plus en plus tendance, avec Brooklyn, avec Carla, à abandonner sa neutralité à toute épreuve et certains tics d’expression faisaient doucement leur apparition. Comme celui-ci, signe d’un trouble intérieur qu’elle peinait à expliquer. Qu’elle n’avait guère envie d’étaler, en réalité. Mais il s’agissait de Carla et la franchise était de mise. Du moins, à un certain degré, tant il restait difficile pour sa part de confier quoi que ce soit, surtout d’aussi abstrait que des sentiments encore bien confus. Ce qui était limpide, cependant, c’était l’enchaînement de sa conversation avec Maxwell qui l’avait conduite à l’interroger sur ce qui le faisait tomber. Le moment était gravé dans sa mémoire, comme tout le reste depuis ce rituel. Pendant son cours, Carter a laissé entendre que les fortes poitrines n’étaient pas ce qui le faisait tomber. Je lui ai donc demandé ce que c’était, il m’a évidemment retourné la question, et… je n’ai pas su quoi répondre. Instinctivement, c’est cette idée de compréhension profonde qui m’est venue, mais... Mais c’était à l’opposé de Brooklyn, mais cela soulevait bien d’autres questions, mais cela était trop intime ? Avec un soupir, elle secoue légèrement la tête de nouveau, marquant une volonté renouvelée de chasser certaines pensées. Bref, je m’interrogeais juste éluda-t-elle, assez peu certaine cependant du succès de cette technique auprès de Carla.

Puis tout bascula. En avait-elle trop dit, ou pas assez ? Qu’importe, la suspicion de Carla s’éveilla, et il était impossible d’affirmer que c’était à tort, au vu de ce que Casey conservait pour elle. Elles s’arrêtèrent, la brune se tournant face à l’étendue d’eau qui ondulait faiblement sous leurs yeux. Ses yeux qu’elle rive sur un point invisible, conservant quelques secondes de silence. C’aurait été inquiétant, à une époque, que quelqu’un lise aussi facilement en elle et décrypte si aisément ce que ses propos voulaient dire. Une haussement d’épaules, comme pour souligner l’absence de gravité de la chose, mais un geste qui avait chaque fois l’effet inverse chez la brune. Elle ne faisait jamais ce petit geste-là quand ça n’était pas, justement, très grave. Au fond, pourquoi le cacher à son amie ? Elle serait probablement l’une des premières à le découvrir. On ne cachait pas qu’on était aveugle très longtemps. Un nouveau soupir, ses doigts qui se portent à son cou pour jouer avec les pendentifs offerts par Brooklyn, et, sans regarder Carla, elle laisse tomber la nouvelle. Je suis entrain de perdre la vue. Et en disant cela, les taches noires qui ne partiraient jamais et se feraient de plus en plus grandes, de plus en plus envahissantes, devinrent plus nettes, comme pour souligner la justesse de ses propos. C’est progressif, mais inéluctable. Du moins, pas sans verser de nouveau dans bien des sacrifices. Ce qu’elle n’excluait pas vraiment, mais qu’elle ne considérait pas encore. Qu’était la vue, au final, quand l’esprit se portait à merveille ?
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 14 Juin - 20:30

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Carla n’en revenait pas de s’être lancée dans une aussi longue tirade auprès de Casey. Evidemment qu’elle était son amie, mais habituellement, elle ne lui disait finalement qu’assez peu de choses de ses sentiments. A dire vrai, les personnes qui pouvaient dire avoir des confidences de sa part se comptaient sur les doigts d’une main. Peut-être était ce pour cela qu’elle vivait si mal certaines des réactions de Maxwell. Il était le seul à en savoir autant, et pourtant, dieu sait qu’elle n’en avait pas raconté énormément. Pouvoir se confier ainsi était aussi libérateur qu’effrayant. Finalement, elle aimait contrôler l’image qu’on avait d’elle, pouvoir orienter l’opinion de ses interlocuteurs. Là, il n’y avait aucun artifice et elle se sentait beaucoup trop exposée. Comme si elle perdait le contrôle. Alors quand elle dit qu’elle n’était pas la garce que certains voyaient en elle, elle eut une sorte de rire, mi amusé, mi dépité

- Garde le pour toi. Sinon je serai obligée de torturer des premières années pour me refaire une réputation.

La gentillesse et l’émotivité étaient des sentiments bien embêtants. Elle n’aimait pas les ressentir, elle n’aimait pas l’être. Qu’on lui dise qu’elle était gentille, pour elle, ce n’était pas positif pour deux sous. Etre une garce, c’était quelque part bien plus apprécié dans son monde et bien plus simple. Alors, elle savait que c’était un compliment de la part de la Serdaigle, c’est même comme ça qu’elles étaient devenues amies, en réalisant que Carla n’était pas une garce, et Casey pas une statue de glace silencieuse, mais il n’empêchait qu’elle était mitigée. Elle resta songeuse face à la déclaration de Casey, se remémorant ce que Finn lui avait dit. Les sentiments ne sont pas un défaut, il fallait juste qu’elle apprenne à les transformer en une force. Peut-être avaient-ils raison, mais il y avait une forme d’ironie assez marquée à ce que ce soit les deux personnes les plus réservées de l’école qui lui disent ça.

- Parfois, je préférais être une coquille vide.

Elle enviait de toute son âme ceux qui ne pensaient pas en permanence, ceux qui n’hésitaient pas, ne se torturaient pas les méninges jusqu’à en perdre le sommeil. Leur absence d’émotion les rendait aussi ternes que bienheureux. Rien à faire dans la vie que de simplement mettre le pied gauche après le pied droit. Cela devait être aussi désespérant que délicieux, une sorte de cocon protecteur dans lequel il ne se passait jamais rien. Puis, elle imaginait sa vie comme la leur, avec moins de couleurs, moins de saveurs, et elle se ravisait. A choisir, elle s’appréciait plus comme elle était, qu’une pâle version d’elle-même.

- Mais je suis d’accord, je n’aimerais pas ne rien ressentir.

A sa question, elle secoua doucement la tête, avec une pointe de regret.

- Je ne pense pas. Je suis allée trop loin dans cette mascarade pour qu’il me pardonne un jour. Et il ne me présentera jamais d’excuses pour les blessures qu’il m’a infligées.

En vrai, si un jour Maxwell était venu la trouver et avait donné l’impression d’être sincèrement contrit, de comprendre ce qu’elle ressentait et qu’il lui avait qu’elle comptait plus que toutes les autres, elle se serait jetée à son cou. Elle avait toujours cru que ce serait impossible. Quand elle avait su qu’elle avait vraiment compté pour lui, c’était trop tard, elle avait déjà détruit beaucoup trop, comme l’enfant capricieuse qu’elle était, et lui avait continué à joyeusement la blesser.

- Je t’enverrai plein de lettres alors !

Carla secoua légèrement la tête, dépitée parce qu’elle entendait. Déjà, parce qu’elle avait bien failli elle-même pencher la tête pour jauger sa propre plastique, histoire de savoir dans quelle catégorie de poitrine elle était, et ensuite parce que Maxwell n’avait aucune once de psychologie. Même pas un début. Quelle idée de poser une question pareille à Casey ? A part lui filer des insomnies, elle n’allait clairement pas apprendre grand-chose dans ses cours.

- Carter est un idiot d’avoir posé cette question. D’abord parce qu’elle est extrêmement personnelle. Ensuite parce qu’on ne sait pas ce qui nous fait tomber avant d’y être confronté. Donc te casse pas la tête et cherche juste les personnes avec lesquelles tu te sens instinctivement bien. Si chez l’une d’entre elles, y a un truc en plus qui te fait tomber comme il dit, tu t’en rendras compte toute seule.

Carla lui jeta un regard à la dérobée. Il y avait plus que ce qu’elle disait, sinon, cette question ne lui aurait pas trotté dans la tête. Mais là, elle sentait qu’elle atteignait les limites de ce qu’elle pouvait demander. Alors, plutôt que de l’interroger frontalement, elle préférait distiller dans son discours des embryons de réponse. Cherche pas à comprendre, craquer pour quelqu’un, ça ne rationnalise pas, si tu te poses la question, c’est peut être que tu vois déjà un truc en plus chez quelqu’un mais que tu ne veux pas l’admettre … Il y avait une foule de sous entendus dans ses propos. A elle de choisir si elle les voulait ou non. Et à elle également de l’interroger frontalement si elle voulait quelque chose de plus précis.

Tel son exact opposé, Casey avait choisi de rester silencieuse face à ses questions. Autant Carla avait dû l’assommer avec sa logorrhée verbale, autant son amie ne risquait pas d’en révéler trop, puisqu’elle ne révélait rien. Quelques secondes se passèrent, et la Serpentard faillit renoncer. Le silence de son amie sonnait comme une demande de battre en retraite. Puis, alors qu’elle ne s’y attendait plus, elle asséna sa vérité, comme elle aurait pu lui donner un coup de poing. Carla la regarda, le souffle coupé, avant de ressentir une pointe de colère. Alors, c’était ça, leur relation ? Elle la laissait déblatérer comme une midinette idiote alors qu’il lui arrivait des choses graves ? Est-ce qu’elle lui en aurait même parlé si elle n’avait pas insisté ? Ca la rendait dingue de voir qu’elle se laissait aller à tellement de confidences, quand Casey la tenait à ce point à l’écart. Puis, après cette première seconde d’énervement, ce fut la panique qui prit totalement le dessus.

- Quoi ?!

Sa voix venait de monter dans les aigus, preuve de son angoisse.

- Mais comment ? Pourquoi ? Et depuis quand tu le sais ?

Elle passa nerveusement une main dans ses cheveux, en proie à une agitation qui contrastait particulièrement avec le calme de son interlocutrice. D’habitude, elle admirait sa maîtrise d’elle-même. Là, elle trouvait que cette absence d’émotion était inquiétante.

- Mais arrête de te montrer résignée comme ça ! Il doit y avoir un moyen, une magie quelconque, je veux dire à quoi ça sert d’être un sorcier sinon ? On va trouver, je te le jure, même si on doit vivre dans la bibliothèque. Puis, mon père doit connaître des spécialistes, il connait la moitié du monde entier de toute façon, je vais lui demander.

Plus son angoisse montait, plus Casey paraissait stoïque. Et plus cela la troublait. Elle avait envie de la prendre par les épaules et de la secouer jusqu’à ce qu’elle en dise plus, ou juste qu’elle arrête de fixer cette foutue étendue d’eau

- Mais pourquoi tu réagis si peu, enfin ?!
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 14 Juin - 21:35

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Quiconque connaissant, ne serait-ce que de réputation, Casey et Carla, et passant à portée de leur conversation serait probablement tombé à la renverse. Reine de glace et Reine des garces entrain de papoter le plus naturellement du monde, comme deux adolescentes banales. C’était presque dommage qu’elles se soient côtoyées toutes ces années sans pouvoir s’apprécier alors que leurs personnalités s’accordaient si bien aujourd’hui. Et d’un autre côté, elles s’entendaient peut-être à merveille justement parce qu’elles s’étaient rapprochées à un âge où elles s’ouvraient, même imperceptiblement, à ce qu’elles refusaient et reniaient en bloc tout ce temps. Parce qu’elles étaient semblables, la brune reconnaissait toute la valeur qui enveloppait les propos de Carla. Ça n’était pas une simple discussion dénuée de sens, mais des confessions qu’elle ne devait probablement partager avec personne d’autre. Et toute la confiance qu’elle lui accordait à cet instant, en se perdant dans un monologue qui témoignait de tout ce qui lui pesait sur le coeur, Casey savait l’estimer à sa juste valeur.

La brune avait bien du mal avec l’ironie et le second degré, mais quand il était aussi flagrant que dans les propos de sa meilleure amie, elle ne pouvait que le comprendre. Aussi se fendit-elle d’un sourire et d’un léger hochement de tête. Promis. Pourquoi étaient-elles ainsi, à tant vouloir paraître imperméable aux autres ? Pourquoi cela les inquiétait à ce point, de paraître vulnérables ? Il y avait des faiblesses que l’on se refusait à dévoiler par crainte que les autres ne les exploitent, mais qu’est-ce que cela disait d’elles, de leur passé, de leur présent, d’en arriver à ce stade à un si jeune âge ? Je sais… moi aussi fit-elle d’un ton absent en réponse à la blonde. Ne rien ressentir, ne rien éprouver, n’être qu’une enveloppe humaine concentrée sur les tâches et l’action. Ne plus avoir cette étrange émotion au fond de la poitrine qui vous faisait adopter un comportement insensé. Oui, elle la comprenait, elle la comprenait tellement. Mais, et elles tombaient une nouvelle fois d’accord, ne plus rien éprouver était un danger pernicieux qu’il ne fallait pas tenter de braver. Il y avait des combats perdus d’avance. Celui-ci en faisait partie.

Cette relation qui vibrait chaotiquement entre Carla et Maxwell, elle apposait un voile de regret sur les traits de la jeune femme. On ne pouvait pas comparer l’incomparable, mais à chercher des points de vue équivalents, Casey en venait immanquablement à faire le rapprochement entre sa situation et la sienne, des années auparavant, entre Brooklyn et elle. Vous semblez enlisés dans bien des rancoeurs constata-t-elle, toujours sans jugement. N’était-ce pas ce qui avait rythmé la sienne, avec Brooklyn, pendant près de quatre ans ? En terme de rancune et d’amertume, Casey savait de quoi elle parlait. Même si elle avait justifié cela par un éloignement nécessaire pour que son passé ne la rattrape pas, c’était surtout qu’elle n’avait pas réussi à composer un présent où son ami d’enfance, son seul ami, l’ignorait. L’ignorance et la froideur avaient alors été ses meilleures alliées.

Aujourd’hui, elle en avait d’autres. Et si s’ouvrir restait complexe et confus, elle apprenait doucement à le faire. Par le passé, une telle question aurait été sujet à évitement et la brune se serait renfermée derrière des airs impénétrables. Face à Carla, elle lui expliqua comment elle en était venue à s’interroger sur une pareille problématique. Au fond, c’est moi qui lui ai demandé en première, il n’a fait que me retourner la politesse soupira-t-elle, cherchant à ne pas alourdir Carter d’un reproche injustifié. Et si... Elle hésite, se mord la lèvre, tourne et retourne la question dans son esprit, avant d’abandonner la lutte et de chasser vaguement le sujet. Non, laissons tomber. C’est juste que ce truc important en question, je crois qu’il est absent chez une personne auprès de laquelle j’aurais justement voulu le retrouver. Il y avait un schéma récurrent qui fonctionnait bien avec Casey. Chercher à lui tirer des aveux qu’elle ne voulait formuler finissait immanquablement par la faire se retrancher derrière des défenses infranchissables. Converser le plus naturellement du monde, par contre, ouvrait les portes de ses propres réflexions et c’était dans ces moments-là, des moments comme celui-ci, qu’elle avait tendance à en dire le plus. Mettre le doigt sur une faiblesse ou un problème à sa place, c’était l’assurance de la voir retirer sa main avec précipitation.

Face à elles, le Lac semblait bien paisible. Bien différent de la suite de leur conversation, alors que Carla s’enquiert de son état et que, de fil en aiguille, la brune en vienne à lui avouer, sans mettre de gants ni prendre de pincettes, sa cécité future. Elle sentait son regard peser sur elle, avec force, tandis que le silence revenait, plus épais et plus lourd, les envelopper. Mais elle ne tourna pas la tête pour autant, son regard obstinément perdu dans l’étendue noire qui se déclinait à leurs pieds. Ce n’était pas de la honte, ni même un repentir, Casey n’était pas désolée de ne pas lui avoir dit avant, ni de lui avoir appris de cette manière. Elle était comme incapable de se rendre compte de ce qui n’allait pas dans son attitude, de ce qu’un autre pouvait percevoir de blessant. Non, ça n’était qu’une résignation qui l’habitait toute entière, et elle savait qu’elle ne lirait pas du tout la même chose dans le joli regard de son amie. Sa question paniquée, par contre, lui fit tourner la tête. La Serdaigle avait l’habitude de Brooklyn et de ses éclats de colère à la moindre contrariété. Pas de ça. Elle savait gérer la froideur de son meilleur ami et ses condamnations face à ses choix et ses actions, pas cette inquiétude qui se lisait sur les traits de la Serpentard.

Casey ouvrit la bouche mais la referma bien vite, coupée par le flot de paroles de Carla. Et plus elle plongeait dans un tourbillon d’angoisse, plus la brune se renfermait, visage de glace, regard polaire, et impassibilité qui n’était pas seulement feinte. La réaction de son amie la confortait dans cette sensation mélancolique qu’elle n’avait pas perdu au change. Ses yeux ne verraient bientôt plus tout ce qui les entourait dans ce monde, mais son esprit, lui, retrouvait toutes ses capacités. Le choix n’avait pas été celui-ci, pas dans un premier temps, mais le rituel avait décidé à sa place, et elle l’acceptait. Il n’y a aucun moyen, je t’assure fit-elle d’un ton qu’elle voulait calme et apaisant. Je suis allée voir un spécialiste qui me l’a confirmé. Un spécialiste de potions et de magie noire, mais un spécialiste tout de même. Oh, tout n’était pas perdu. Effectivement, une magie quelconque pourrait lui rendre la vue, mais elle devrait sacrifier bien plus encore, et elle trouvait son équilibre actuel suffisamment satisfaisant. Cela serait néanmoins peut-être amené à changer… Peut-être que certaines magies pourraient faire quelque chose, mais il faudrait plonger dans des branches interdites la mit-elle en garde, coulant un regard rapide jusqu’à la blonde, juste avant de revenir à des considérations plus terre à terre. Comme si ça l’avait dérangée, elle, de jouer aux mages noirs. Comme si ça la dérangerait de recommencer. Je le sais depuis quelques semaines mais j’en ai eu la confirmation il y a peu. Comment ? Pourquoi ? Il fallait mieux éluder cette partie-là. C’est inéluctable, je te l’ai dit. Il n’y a rien à faire, je l’ai accepté réaffirma-t-elle finalement, comme pour expliquer son stoïcisme, son absence flagrant d’émotion. Je ne voulais pas te le cacher mais il ne faut pas que tu t'inquiètes.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyLun 15 Juin - 20:03

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Carla acquiesça, songeuse. Oui, entre elle et maxwell, ils y avaient des dizaines de rancoeurs cachées. Plus de son fait que du sien d’ailleurs, Maxwell ne gardait pas ce qu’il avait sur le cœur indéfiniment, il le disait brutalement, ou l’oubliait. Cela avait donné lieu à des disputes volcaniques entre eux. Le plus amusant était de les voir interagir ensemble. Peu importe combien elle lui en voulait, combien elle était fâchée, il suffisait qu’il arrive devant elle avec son sourire charmeur et elle lâchait rapidement les armes. Avec lui, dans la manière d’être de la Serpentard, le pathétique se disputait au ridicule.

Elle attendit patiemment que son amie formule sa question, avant de la voir battre en retraite. Impossible de lire dans ses jolis yeux bleus si elle avait jugé que la question n’en valait pas la peine, ou qu’elle en dévoilait trop. Un peu des deux sans doute, la connaissant. Elle haussa prudemment les épaules, essayant de répondre à ce qu’elle disait tout en anticipant les questions silencieuses. Finalement, ce n’était pas ce qu’elle disait le plus important, mais tous les mots qu’elle ne prononçait pas. Chez Casey, les paroles avaient parfois moins d’intérêt que ses silences.

- Deux solutions, soit ce n’est pas la bonne personne, soit inconsciemment tu ne t’autorises pas à t’attacher à qui que ce soit.

Elle ajouta, plus frontale

- Ca répond à ton « et si » ?

Puis de considérations adolescentes, elles en vinrent au vrai cœur du sujet. La santé de Casey. Carla se noyait dans un océan de sentiments contradictoires. Quelque part, cela renvoyait à ce qu’elle disait tout à l’heure. Il valait mieux être une coquille vide, elle, elle ressentait tout trop, sans filtre. Et dans cette circonstance précise, elle était aussi terrifiée pour son amie qu’elle était en colère. A chaque mot qu’elle prononçait, son interlocutrice arborait une carapace plus épaisse, un visage plus impénétrable. Comme si son inquiétude l’incommodait. Alors que c’était elle qui ne réagissait pas normalement, n’importe qui aurait pleuré, aurait tenté de chercher une solution … Elle, non, elle restait là, immobile, à la regarder paniquer comme si c’était la Serpentard la plus déséquilibrée des deux. Et là, elle l’acheva avec son histoire de quelques semaines. Oh que tout le monde entier arrête de la prendre pour une blonde stupide, mon dieu ! Evidemment qu’elle avait l’intention de le lui cacher. Toute la situation le démontrait. Elles s’étaient vues depuis des semaines, elle n’avait rien dit. Elle avait dû insister pour qu’elle lâche l’information. Si elle n’avait pas posé de nouvelles questions, est ce qu’elle l’aurait su avant ou après que la Serdaigle soit rentrée dans une porte ? Elle en avait marre qu’on la pense stupide ou désintéressée par les gens qui comptaient pour elle. Elle avait des quantités de défauts, mais pas ceux là.

- Oh pitié, pas à moi ! Tu n’aurais rien dit si je n’avais pas insisté, surtout si ça fait des semaines entières que tu soupçonnes quelque chose. Alors dis moi que tu ne voulais pas en parler, dis moi que c’était ton secret, et je l’aurais respecté comme je le fais habituellement, mais ne me dis pas que tu ne voulais pas le cacher.

Elle croisa les bras, agacée par les réponses qui lui étaient opposées. A chaque mot que la brune prononçait, elle avait l’impression d’être prise un peu plus pour une buse.

- Alors maintenant, joue franc jeu. Dis moi frontalement que tu ne veux pas me répondre ou explique moi pour de vrai. Aucune personne ne peut réagir comme toi avec les éléments que tu m’as donnés. Tu as vu juste un spécialiste ? Et ça te suffit pour te résigner à perdre tes yeux ? Sans cri, sans larme, sans regret ? Tu sais comme moi que ce n’est pas cohérent, même pour une personnalité réservée. Alors quelle est l’information que je n’ai pas ? Celle qui fait que tu te contentes de ça ?

Elle voulait de la franchise. Peu importe si c’était pour obtenir des réponses en réalité, parce qu’elle était sincère quand elle disait qu’elle n’insisterait pas si Casey refusait de lui dire quoi que ce soit. Mais elle voulait que ce soit énoncé, clairement, plutôt que de lui jeter des miettes de vérité en pensant qu’elle tomberait dans le panneau. Elle prit une grande inspiration pour se calmer un peu, et reprit, plus doucement

- J’ai pas peur de la magie noire pour une amie, Casey.

Pourtant, elle s’y était toujours catégoriquement refusée. La magie noire était dangereuse, même addictive d’une certaine manière. Et Carla n’avait jamais été attirée par quelque chose qu’elle risquait de payer au centuple par la suite. Néanmoins, si le jeu en valait la chandelle, elle reverrait ses positions. Pour être exacte, elle n’aurait revu ses positions que pour une personne qu’elle appréciait sincèrement.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyLun 15 Juin - 22:25

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Un instant, un bref instant et pourtant trop long dans une vie passée à ignorer ses sentiments, Casey fut tentée de chercher conseils auprès d’une tierce personne. Pas n’importe laquelle, cependant. Il s’agissait de Carla, et auprès d’elle, la brune arrivait à être plus naturelle, plus en confiance, plus… adolescente. Ses questionnements étaient nouveaux pour elle, aussi avait-elle du mal à les formuler, mais elle préféra finalement les garder pour elle, éludant avec une indifférence feinte ce qui devenait un poids de plus en plus lourd. Comment une simple conversation triviale avec Maxwell Carter avait-elle pu faire naître de telles interrogations dans son esprit ? À trop se demander ce qu’elle cherchait chez une tierce personne, elle ne faisait que constater l’absence de ce trait de caractère chez le seul qui importait réellement à ses yeux. C’est ce qu’elle consentit à partager avec sa meilleure amie, oubliant trop facilement que Carla commençait à la connaître et avait parfaitement cerné que, chez elle, les mots avaient moins d’importance que les espaces et les silences qu’ils laissaient.

De prime abord, elle ne chercha cependant pas à les combler. Son commentaire menaçait tout de même de la replonger dans de nouvelles réflexions. N’avaient-elles pas de fin ? Mais avant que cela puisse être le cas, elle revint à l’attaque, de manière beaucoup moins subtile, de manière beaucoup plus directe. Casey ouvrit la bouche et la referma aussitôt, croisant le regard lucide de sa meilleure amie. Pas vraiment avoua-t-elle dans un soupir, sachant pertinnement qu’en confessant cette vérité elle lui devait plus que les échappatoires dont elles se contentaient merveilleusement bien le reste du temps. C’était ça, qui suivait : et si j’étais attachée à la mauvaise personne ? Formuler ça avait des accents douloureux qui se plantaient bien profondément, bien trop profondément. C’est idiot. Mais la question de Maxwell a mis en perspective certaines choses et je m’interroge désormais. Parce qu’il y a une personne qui compte, à mes yeux. Sauf que j’ai cette impression tenace que ce que je recherche auprès des autres, il ne le possède pas. Et formuler ça, c’était encore plus douloureux. Une étrange boule avait pris toute la place dans sa gorge, la poussant au silence. Rabattant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle laisse son regard brillant de nervosité errer sur le Lac Noir.

Elle était en proie à trop d’émotions qu’elle avait refoulées ces derniers mois. Ses sentiments pour Brooklyn refaisaient surface et se teintaient de mille et unes couleurs, toutes différentes, qui se rehaussaient ou s’annulaient les unes les autres. Comment se retrouver dans ce méli-mélo d’impressions vagues et de craintes imperceptibles ? Puisqu’elle était au bord du précipice, pourquoi ne pas plonger ? Son promontoire était déjà bien branlant, un rien suffirait à ce qu’il s’écroule sous ses pieds, pourquoi ne pas avancer la chute ? À choisir quand sauter, on pouvait au moins anticiper la manière dont on rencontrait le sol… Tu parlais d’être soi-même et de trouver quelqu’un qui apprécie autant tes qualités que tes défauts. Qui ne fuirait pas, même face au pire. Je me retrouve dans ces propos, tu as raison quand tu dis que c’est notre cas et que c’est la raison pour laquelle nous sommes amies. Parce qu’on recherche cette même chose et qu’on la trouve chez l’autre... Mais il y avait certaines choses qu’elle pourrait confier à Carla et qui provoqueraient assurément une réaction à l’opposé de celle que pourrait avoir Brooklyn face aux mêmes aveux. Et tu parlais également de cette impression que tout te paraît mieux... C’était la première fois, la toute première fois que Casey mettait des mots sur ce qu’elle ressentait quand elle était en présence de Brooklyn. Cette envie de contact que jamais, jamais elle n’avait ressentie auparavant, le rythme un peu différent dans sa poitrine, ses joues qui rosissaient trop facilement, cette gêne qui s’emparait d’elle quand il lui faisait un compliment… Avalant sa salive et s’humectant les lèvres, elle se perd de nouveau quelques secondes dans un silence pensif et poignant. Quand il y a l’un mais pas l’autre ? La brune laissa sa question en suspens dans un autre soupir pesant.

Laisse, je n’ai pas à t’importuner avec ça. Moi-même je ne sais pas trop ce que c’est que ce ça. Casey en avait pourtant trop dit. Bien plus que jamais. C’était plus que rare qu’elle parle autant, qu’elle se confie autant, en réalité. Elle n’était pas de nature à s’épancher, plutôt à ériger des murs autour d’elle et à enterrer au plus profond d’elle-même ce qu’elle n’était pas capable d’affronter. Et pourtant, la jeune femme n’éprouvait nul déchirement intérieur, pas à avoir confier tout cela à son amie, en tout cas. C’était même presque… apaisant ? Peut-être pas, tout de même, mais la confiance qu’elle portait à Carla lui assurait de ne pas voir cette faiblesse ébruitée. D’autant plus qu’elle n’insulterait jamais la blonde au point de croire qu’elle ne savait pas exactement de qui elle pouvait bien parler.

Et puis, de ce sujet sombre et confus, elles en vinrent à parler de la santé de la brune. Quelqu’un qui ne fuirait pas, même face au pire. Le flot de paroles de Carla eut pour effet de la l’enfermer chaque seconde un peu plus derrière ces défenses érigées depuis des années et qui se dressaient désormais avec une facilité déconcertante. Tout en lui permettant de prendre un recul presque scientifique sur la situation. Quelqu’un sur qui compter, qui accepte le meilleur comme le pire. Elle se lança donc, nommant sa cécité future puis lui réaffirmant qu’il n’y avait rien à faire. Une part d’elle-même s’attendait à une colère froide qui créerait un fossé entre les deux jeunes femmes, Carla la repoussant pour ses choix qu’elle jugerait inconsidéré et portant un regard accusateur sur la brune. Il n’en fut rien. Si sa colère explosa effectivement, elle n’était en rien glaciale. Plutôt chaleureuse et brûlante, le genre qui réchauffait de l’intérieur et qui empêchait quiconque d’être insensible face à elle. Non pas que Casey ait jamais pu être stoïque face aux emportements de Brooklyn, mais ils avaient tendance à la repousser dans ses retranchements. Parce qu’il ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. Son point de vue était immuable et ne pouvait en accepter d’autre. Carla ne lui en voulait pas de cette nouvelle, elle lui reprochait de ne pas lui avoir avoué avant, même si ça avait été pour lui dire qu’elle ne voulait pas en parler. Lentement, la situation lui ouvrait de nouvelles perspectives, de nouvelles compréhensions qui lui demandaient de déconstruire bien d’autres, si ça n’étaient toutes.

Elle laissa son amie terminer, cillant imperceptiblement à ses derniers mots, conservant cette allure si distante qui étonnait tant Carla. Et, plutôt que de plonger dans les pôles les plus glaciaux de son esprit et de son caractère, la brune décida d’accéder à sollicitation aux accents d’injonction qui ne souffrirait pas de rétropédalage. Je suis sincère quand je te dis que je ne voulais pas te le cacher. C’est simplement qu’il me fallait un temps pour étudier la situation sous tous ses angles avant de la présenter à quiconque. Délaissant finalement l’étendue paisible du Lac Noir, elle plonge son regard cobalt dans celui de Carla. Il aurait été tout à fait possible que je garde ce secret pour moi jusqu’au dernier moment. Mais elle ne l’avait pas envisagé, pas un seul instant. Une année plus tôt, sûrement que ça aurait été là son choix. Aujourd’hui, conserver cette information pour elle jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour continuer de le cacher, ça n’avait jamais été une option. J’en convins, je donne l’impression qu’il faut m’arracher des vérités que je devrais partager de mon propre chef. Cette fois-ci, précisément… C’est plus compliqué. Je ne peux pas tout te dire, Carla fit-elle en passant machinalement ses doigts sur son avant-bras qui portait encore la marque du Diffindo qui lui assurait que ni Felicia, ni Finnbjörn ne parlaient de leur rituel à quiconque. Sans cri, sans larme, sans regret, affirma-t-elle, en pesant et pensant chaque mot. je suis résignée à perdre la vue. Un sourire, d’une tristesse infinie, d’une résignation qui l’était tout autant, étira ses lèvres. L’information manquante est un secret qui ne m’appartient pas totalement. Sache seulement que la magie noire demanderait un sacrifice plus grand encore que celui qui a déjà été accompli. Casey veilla bien à faire attention à chacun de ses mots, adoptant un ton prudent, n’ayant guère envie qu’un Oscausi fasse disparaître ses lèvres, encore moins qu’une entaille sanguinolente ne fende son poignet. Jouer de nouveau avec certaines magies pourrait me plonger dans une situation qui serait, elle, regrettable. L’actuelle me convient, réellement. Mon esprit est guéri réaffirma-t-elle, sans lâcher Carla des yeux, distillant des informations qui témoignait de la confiance aveugle qu’elle accordait à sa meilleure amie. Suffisamment pour qu’elle comprenne la globalité de la chose, pas assez pour trahir son serment. Tu es la première à qui j’en parle. De ma cécité… et du reste. Tu devrais avoir peur de la magie noire fit-elle finalement. Même Brooklyn n’était pas au courant, et elle n’était pas certaine que, lorsqu’elle lui annoncerait qu’elle deviendrait un jour aveugle, elle parlerait de tout le reste.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMer 17 Juin - 20:10

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Carla resta silencieuse face aux interrogations de son amie, elle-même subitement songeuse. Casey avait le défaut de ses qualités, elle était particulièrement posée et réfléchie. Plus que Carla. Alors, à force de lui poser des questions, elle en venait à susciter des questionnements que la blonde ne s’était jamais posée. Elle n’avait jamais réfléchi en termes de bonne ou de mauvaise personne, mais de pur ressenti. Cela aurait été présomptueux de sa part de penser qu’elle pouvait contrôler ce qu’elle ressentait, sous prétexte que la personne en face n’était pas la « bonne ». Elle se contentait de vivre ses ressentis dans une forme d’immédiateté, sans chercher à se projeter beaucoup plus. Elle avait voulu Maxwell, elle lui avait presque sauté dessus. Il l’avait blessé, elle l’avait largué avec pertes et fracas. Elle avait voulu se venger de lui ? Elle avait accepté cette mascarade sans réfléchir. Casey intellectualisait les choses.

- Etant donné mon attachement à Max, je ne suis pas certaine de pouvoir répondre intelligemment.

Elle se garda bien de demander qu’elle était la personne à laquelle elle tenait. D’abord parce qu’autant de confidences de la part de la Serdaigle frôlait suffisamment le miracle pour ne pas prendre le risque qu’elle se taise, et ensuite parce qu’elle avait déjà une vague idée en tête.

- Je te dirais que tu n’as pas d’autre choix que d’essayer pour savoir si c’est la bonne ou la mauvaise personne. On ne contrôle pas ses sentiments, alors autant avoir des remords plutôt que des regrets, non ?

Philosophie dangereuse que la sienne, et à la fois que lui conseiller d’autres ? Se fermer à la moindre relation pour des suppositions ? Elle conserva à nouveau le silence quelques secondes, avant de déclarer plus lentement.

- Si je ressens quelque chose pour quelqu’un, mais que je ne suis pas certaine qu’il puisse m’apporter ce que je veux ? Je te dirais que je privilégierais quand même ce que je ressens. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais cette forme… d’alchimie, ce n’est pas si commun. Une compréhension profonde et réciproque, ça peut se construire par contre. Alors j’essaierais. Et si ça ne marche pas, j’aurais appris quelque chose j’imagine.

Par prudence, elle ne prononça jamais le prénom de celui qui était supposé être visé. Et son amie en fit de même. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle pensait que Carla ne savait pas, ou si c’était une forme de pudeur. Dans les deux cas, la jeune fille considérait qu’elle devait respecter ça. Elle se contenta de lever les yeux au ciel quand son interlocutrice lui dit ne pas vouloir l’importuner. Comme si cela allait être le cas. Est-ce qu’elle ne venait pas elle-même de lui confier tous ses états d’âme ?

Carla resta sceptique quand Casey lui indiqua qu’elle avait l’intention de lui dire. Elle aurait forcément été obligée de lui dire à long terme, mais la Serpentard la soupçonnait d’avoir repoussé autant que possible échéance. Elle était même persuadée que si elle avait eu le choix, elle ne lui aurait dit qu’une fois sa vue aurait été au plus bas. Cela lui aurait permis d’éviter la conversation qu’elles étaient en train d’avoir, il aurait été trop tard pour tout, et Carla n’aurait rien pu ajouter. En réalité, ce n’était pas de la rétention d’informations, elle fuyait juste les situations qu’elle jugeait conflictuelles. Sans pense que cela serait certainement pire ensuite.


Si Carla était une amie agréable par sa loyauté et sa capacité à s’adapter à son interlocuteur, elle avait pour principal défaut d’être extrêmement exclusive dans ses relations. Peut-être parce qu’elle en avait peu. Mais elle détestait devoir partager. Rationnellement, elle arrivait à s’y faire, mais intérieurement, elle avait toujours l’impression qu’on lui préférait quelqu’un d’autre. Comme s’il était inconcevable pour elle que l’amour ou l’amitié puissent se distribuer sans nécessairement être divisés. Casey ne l’avait pas forcément vu puisque ni l’une ni l’autre n’avait un groupe d’amis suffisamment étendu pour que la concurrence en devienne étouffante, mais il suffisait d’une seule parole pour renvoyer la Serpentard à ses propres travers et insécurités. En l’occurrence, un éclat de tristesse apparut l’espace d’une seconde dans le regard de Carla quand elle comprit que si Casey ne parlait pas, c’est que ce secret là, elle le partageait avec quelqu’un d’autre qu’elle. Égoïstement, elle lui en voulait d’avoir choisi une autre personne pour se livrer entièrement. Cette jalousie mal placée, elle ne pouvait pas la verbaliser, mais elle la ressentait sans l’ombre d’un doute.

- Et il appartient à qui ?

Cette question était de la pure rhétorique. Si elle ne pouvait pas confier le secret, il y avait de grandes chances qu’elle ne puisse pas dire le nom de la personne impliquée. Mais cela agaçait toujours Carla. Peut-être que si elle avait été un peu plus concentrée sur les paroles de son amie, elle aurait pu comprendre plus de choses. Casey se donnait du mal pour lui glisser des informations toute en nuance, mais elle était trop focalisée sur sa cécité future pour les entendre.

- Ca te convient parce que tu as pas le choix, mais si on trouve quelque chose, tu pourrais l’avoir !

Sa dernière phrase finit tout de même par l’interpeller. Evidemment que la magie noire devait faire peur, mais pourquoi est-ce qu’elle lui disait si solennellement ? Avec cette voix sentencieuse, comme si elle la mettait en garde ? Retrouver une forme de calme, elle demanda cette fois-ci, prudente

- Est-ce que … tu parles d’expérience ?

Si elle lui répondait oui, elle pourrait en tirer bien des conclusions. Néanmoins, il fallait admettre une chose, c’est qu’en choisissant de lui parler, Casey ne s’était pas rendue compte à quel point Carla pouvait en faire un défi personnel. Pour l’aider certes, mais aussi inconsciemment pour lui prouver qu’elle aurait dû être celle mêlée à ses secrets. Elle allait trouver un moyen, et tant pis si elle devait sacrifier quelque chose au passage. De toute façon, son existence déraillait tellement en ce moment que ça ferait au moins une chose de bien.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 21 Juin - 15:58

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Le brouillard dans son esprit allait en s’épaississant. Plus elle se questionnait et plus de questions se créaient. C’était là le résultat de longs mois, de longues années même, sans jamais prendre le temps de faire face à ses sentiments les plus profonds. Elle avait toujours préféré enfouir ce qu’elle ressentait et qui pouvait la rendre faible plutôt que de l’étudier et l’affronter. Les propos de Carla lui arrachent un petit soupir : elles conversaient comme bien des adolescentes de leur âge, mais des adolescentes un peu plus cassées. L’une n’était pas en mesure de donner des conseils à cause de son attachement trop grand envers un garçon qu’elle avait cherché à atteindre par bien des moyens, l’autre n’était pas plus apte à le faire mais plutôt à cause de son incapacité flagrante à dévoiler ses émotions et l’inconnu total qui entourait, à ses yeux, les relations amicales ou amoureuses. Pas d’autre choix que d’essayer, selon elle. Mais essayer quoi ? À trop se questionner, la brune s’était perdue dans ses émotions confuses et avait oublié de remettre les choses en perspective : ça n’était pas parce que cet attachement la faisait vibrer dès que Brooklyn était à ses côtés que la réciproque était vraie. Elle n’était de toute façon même pas sûre de ce qu’elle ressentait réellement. C’était quelque chose de fort, d’important, de l’amour ? mais quel forme exactement… Et si elle-même n’arrivait pas à savoir la nature exacte de ses sentiments envers son ami d’enfance, alors il était inutile de se poser la question de ce que lui ressentait à son égard. Au-delà de ça, ce n’était pas une question de relation différente de celle qu’ils possédaient déjà, plutôt de savoir si, au fond, ils étaient compatibles. Mieux valait avoir des remords que des regrets, c’était un point important à conserver en mémoire. Casey hocha la tête en silence face à la question rhétorique de Carla, l’écoutant poursuivre après quelques secondes sans rien dire. Et ces mots-là, ils pouvaient parfaitement s’appliquer à cette forme de doute soulevée par la conversation avec Maxwell. Qu’importe ce qu’elle ressentait pour Brooklyn, qu’importe qu’il ne puisse pas lui apporter cette compréhension dénuée de jugement qu’elle recherchait pourtant, ils possédaient quelque chose de trop particulier pour le laisser tomber. Oui, cela lui semblait cohérent. Je crois que je saisis ton point de vue fit-elle avec un léger sourire qui voulait dire merci. De ses conseils, de ses réponses, de sa retenue.

Puis le sujet se transforme notablement et la colère de Carla pousse Casey dans des retranchements impassibles. Il y a un moment, dans ces explications qu’elle donne à sa meilleure amie, où la Serdaigle perçoit un éclair fugace traverser son joli regard. Peine, mécontentement ? Elle n’était pas certaine. Quelques secondes de silence lourd de sens, sans que ni l’une ni l’autre ne cille, puis la brune pousse un petit soupir, rabattant une mèche de cheveux derrière son oreille. Il lui était impossible de lui dire avec qui elle avait réalisé ce rituel, impossible de lui confier dans le détail cette expérience menée conjointement avec Felicia et où Finnbjörn avait apporté son concours, impossible, d’ailleurs, de mentionner le faux petit-ami de la Serpentard. Je trahirai ma parole si je te le disais. Ce n’étaient pas des excuses à proprement parler, Casey avait toujours eu bien du mal à prononcer ces quelques mots, qui prenaient diverses formes, mais qui visaient tous à montrer à quel point on était désolé. Non, ce n’étaient pas des excuses, mais une explication chargée de regrets : ceux de ne pas pouvoir être absolument transparente avec l’une des rares personnes en qui elle avait toute confiance dans ce château.

Casey déglutit puis se mord la lèvre inférieure. Face à l’obstination qui se réveillait chez Carla, elle ne savait plus quoi dire. Le fait de devenir aveugle prochainement n’était pas anodin, mais entre perdre la vue et perdre l’esprit, le choix n’avait même pas besoin d’être fait. Et finalement, ce qui serait son avenir, Casey l’acceptait bien. Elle ne mentait pas à la Serpentard quand elle lui affirmait que cela lui convenait. Pas plus que lorsqu’elle lui affirma qu’il ne fallait pas chercher à jouer avec des magies qu’on ne maîtrisait pas. C’était exactement ce qu’elle avait fait, pourtant, mais il était absolument hors de question qu’elle entraîne une tierce personne sur cette voie-là. Pas pour elle, pas pour ça. Lentement, elle acquiesce d’un mouvement de tête à la question de son amie. D’expérience, oui, elle parlait d’expérience. Elle s’attendait presque à voir les yeux de la blonde s’écarquiller sous l’effroi. Penser à la magie noire sous la surprise était une chose, découvrir que certains avaient transgressé bien des limites en s’y essayant en était une autre. Surtout dans leur monde si abîmé par ceux qui en faisaient un mauvais usage. Pour me donner ce choix, il faudrait sacrifier bien trop. Bien plus. Son regard cobalt s’égare une seconde sur les traits tirés par l’entêtement de son amie. Ne t’engage pas dans cette voie. C’est inutile et dangereux.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMar 23 Juin - 20:51

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Carla était tout de même fort étonnée de voir ce qu’une conversation avec Maxwell pouvait susciter chez elle comme interrogations. Pour dire vrai, elle avait méchamment pensé que les propos de Max seraient uniquement déplacés ou presque lors de son « cours », et pas qu’il la pousserait à réfléchir. Mais enfin, s’il avait tenté d’agir autrement que comme un homme de Cro-Magnon avec une fille et sans idée derrière de s’envoyer en l’air, il y avait une forme de progrès qui devait être saluée et encouragée. Quant à cette phase d’introspection chez Casey, ça aussi cela devait être soulignée. Elle avait laissé échapper plus d’information sur elle et ses sentiments lors de cette sortie que durant les six derniers mois. Cela remplissait Carla de joie de pouvoir papoter comme ça avec elle. Et elle avait l’impression que ses réponses lui convenaient, ce qui achevait de lui faire plaisir. Pour rien au monde elle n’aurait voulu braquer son amie alors qu’elle avait indiqué qu’elle pouvait s’adresser à elle pour tout questionnement. Comme la Serdaigle ne relança pas le sujet, Carla se conforma à son souhait et laissa mourir cette part de la conversation. Casey avait besoin d’y réfléchir, ou en tout cas de ne pas être assommée de question. Observer un silence diplomatique était donc la meilleure idée qu’elle pouvait avoir.

A ses demies révélations, le silence qui flottait habituellement confortablement entre elles s’épaissit, jusqu’à devenir désagréable. Carla était blessée de ne pas être dans le secret des dieux, même si elle comprenait que l’on ne pouvait revenir sur une parole donnée. Elle-même n’aurait pas eu le cœur de se parjurer, elle accordait trop d’importance à l’honneur pour cela. Pour autant, cela ne signifiait pas que se rendre compte qu’elle était hors jeu ne la touchait pas. Aux regrets de Casey se heurta le regard de défi que lui lança Carla, presque comme si elle lui ordonnait de parler si elle l’osait. Puis finalement, la Serpentard lâcha prise. Rien de bon ne pourrait ressortir de ce genre de dispute. Et son ego froissé était bien moins important que les révélations que Casey était en train de faire.

- D’accord, je comprends. Ne dis rien.

Maintenant qu’elle était concentrée sur les paroles de son amie, elle commençait à entendre des choses qu’elle n’avait pas été en mesure de discerner avant. Des indices, des tournures de phrase qui lui faisaient supposer des choses. Par exemple, pour sacrifier plus, il fallait déjà avoir choisi d’abandonner quelque chose. Et elle commençait à entrevoir, horrifiée, les possibilités que cela supposait. Qui pouvait abandonner quoi que ce soit contre ses yeux ? Est-ce que la vue, ce n’était pas plus précieux que bien des choses ?

- Sacrifier bien plus …. ? Tu as choisi ça ?

Peut-être était-ce sous l’effet de la surprise, ou parce qu’elle n’avait jamais été confrontée à une situation pareille, Casey prononça exactement les mots qu’il ne fallait pas dire. En lui intimant de ne pas s’engager sur cette voix, elle venait précisément de donner à Carla toutes les raisons du monde de s’y engouffrer. Envie de briller aux yeux de son amie, de l’aider, ou juste de ne pas se laisser dicter sa conduite. Elle avait un esprit de contradiction assez développé, en tout cas, trop présent pour que les paroles de son amie ne réveille pas son envie de faire exactement le contraire de ce qu’elle disait. Puisqu’elle ne l’avait pas jugé suffisamment digne d’intérêt pour la tenir au courant de ses petits secrets de magie noire, elle serait bien obligée de reconnaître son talent si elle trouvait une solution. Et elle pourrait continuer à y voir. Oui, il y avait de l’idée et elle allait certainement faire ça. Elle allait juste attendre de rentrer chez elle durant l’été, histoire d’accéder à l’immense bibliothèque familiale. Il s’y trouvait des ouvrages en accès libre à faire dresser les cheveux sur la tête tellement certaines des formes de magies abordées étaient noires. Habituellement, Carla ne s’y intéressait pas une seconde, absorbée par ses romans d’amour, mais là, elle trouverait quelque chose. Et surtout, elle pourrait le faire sans alerter la moitié de Poudlard en essayant de se rendre dans la réserve. Soudain, une idée lui passa par la tête et elle ajouta

- On peut au moins essayer de chercher, non ? Les Sørensen doivent avoir une bibliothèque de folie, je demanderai à Finn si je peux y jeter un œil, en Norvège. Et évidemment, je regarderai dans la bibliothèque de ma famille !

Contrairement à ce que Casey pouvait croire, la magie noire n’effrayait pas Carla. Sa famille avait trempée dans des affaires trop louches pour que cela lui fasse peur, réellement. Elle désapprouvait, et était persuadée que le prix était souvent trop élevé, mais de là à dire qu’elle en avait peur, ce n’était pas tout à fait vrai. Elle n’aimait pas le risque de perte de contrôle ou le côté imprévisible. Mais cela ne la terrifiait pas non plus.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyMar 30 Juin - 9:09

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Les miettes d’une conversation simple et innocente - encore qu’elle ne l’était pas totalement, car rien ne l’était vraiment quand il s’agissait de Casey - meurent doucement au rythme des ballottements de l’eau du Lac Noir, comme emportées jusque dans ses bas-fonds habités par les Sirènes. La brune aurait préféré éviter le sujet suivant, l’enfouir au plus profond d’elle-même et ne jamais avoir à l’affronter, ne jamais avoir à le brandir face à sa meilleure amie, tout en sachant que c’était parfaitement impossible. Même elle, la plus douée de tous lorsqu’il s’agissait de se voiler la face, ne pouvait jouer les aveugles face à sa situation. Triste ironie du sort qu’elle percevait dans toute sa splendeur malgré son incapacité chronique à saisir le second degré. Alors, elle laissa tomber la sentence, se renferma face au débordement d’émotions de Carla et conserva Felicia à l’abris de tout cela. Les sentiments des autres avaient ce pouvoir lénifiant sur les siens, les faisant disparaître, comme pour compenser ceux qui se dressaient devant elle. Elle était plus à l’aise avec la glace, impassible, qu’avec les étincelles d’un feu.

Prunelles contre prunelles, les deux jeunes femmes s’affrontent quelques secondes du regard, un élément cherchant à briser l’autre. Mais la carapace de Casey était bien trop épaisse, les conséquences, bien trop lourdes, et son amie était bien trop empathique et sensible pour que la situation emprunte un autre dénouement. La blonde baissa les armes, laissant ce secret-ci à la Serdaigle. Un secret qui ne lui appartenait pas en totalité, ils étaient trois à être liés par celui-ci, mais elle ne tenait à la confiance que de l’une d’entre eux. Manquer à sa parole envers Finnbjörn Sørensen, si cela lui assurait quoi que ce soit de mieux, elle n’hésiterait pas. Pour l’instant, néanmoins, il n’y avait pas à se préoccuper de cela, juste à faire face à ce que la nouvelle créait chez Carla. Et cette dernière pensa immédiatement à la magie noire, sans sourciller face à la certitude quasi formulée que Casey en avait fait usage. Combattre le mal par le mal, d’accord, mais pas de ce cas précis. La brune en était certaine, cela ne ferait qu’empirer les choses, surtout qu’elle n’était pas prête à sacrifier plus pour récupérer une vue qu’elle n’avait pas encore perdue. Si elle avait visiblement retrouvé toutes ses facultés intellectuelles, et presque plus encore tant sa mémoire semblait instantanée, rien ne lui garantirait la possibilité de ne pas perdre la vision. Mais au fond, rien ne lui avait non plus garantit qu’elle ne perdrait pas la tête en jouant avec de telles arcanes.

Finalement, le regard de la blonde commença à se teinter d’effroi. Pas tant parce qu’elles évoquaient la magie noire qu’à l’idée que Casey ait pu sacrifier ses yeux contre autre chose. Machinalement, la jeune femme porta une main à son ventre, son regard se perdant de nouveau dans les reflets qui parsemaient le lac. Non, c’est une contrepartie dont je n’avais pas conscience avant de commencer. Soit celle que j’ai offerte n’était pas suffisante, soit nous n’avons jamais obtenu cette information là avoua-t-elle. Maintenant qu’elle avait commencé à lui parler de ce sujet et de ce futur qui se dessinait pour elle, c’était comme s’il ne servait plus à rien de garder la moindre part d’ombre. Carla saura découvrir les vérités essentielles, et toujours, ce besoin niché au creux de son estomac qui lui soufflait de se confier entièrement à quelqu’un, une fois, rien qu’une fois.

Ce qu’elle n’avait pas anticipé, alors même que Felicia avait réagi de la même manière et que Casey aurait procédé à l’identique, c’est que son amie cherche à plonger plus profondément dans les ténèbres de la magie noire pour tenter de tirer la brune de celles qui s’accrochaient déjà à sa cheville. Mauvaise idée, elle ne voulait pas la lancer sur cette voie. Encore plus mauvaise idée, celle de vouloir impliquer une tierce personne, un Sørensen qui plus est. Non, Carla, non. N’implique personne d’autre là-dedans, un Sørensen encore moins. Bien évidemment, elle ne pouvait pas lui dire que Finnbjörn avait été le traducteur de toute cette situation, mais elle savait qu’il se poserait des questions si Carla demandait à fouiller sa bibliothèque familiale, et à raison. À moins que ce ne soit monnaie courante, chez la progéniture de sang-purs, que de s’intéresser à cette magie-là ?
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyLun 27 Juil - 20:17

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Difficile de savoir si Casey se rendait compte à quel point ne pas foncer tête baissée dans le conflit avec elle lui avait demandé des efforts. Son ego avait été blessé, et habituellement dans ce genre d’hypothèses, elle se contentait de réagir avec son orgueil abîmé. Là, elle avait été capable de ravaler sa fierté. Evidemment qu’il y avait une part d’elle-même qui était juste consciente qu’elle ne gagnerait jamais face à Casey, qui était bien plus têtue qu’elle. Mais c’était surtout pour ne pas prendre le risque de se fâcher avec sa seule amie. Il y avait des combats qui méritent qu’on les abandonne.

Casey érigea des défenses si hautes, si solides que Carla crut presque pouvoir les toucher. Drapée dans une forme de froide distance, son amie dominait la situation de tout son calme, avec tout ce que cela avait également d’inquiétant. Ce manque d’émotion visible ne cessait jamais d’étonner la Serpentard. Elle était capable de feindre ne rien ressentir, mais pas comme Casey. Personne n’égalait Casey à ce jeu là.

Une fois la surprise passée d’envisager l’utilisation de la magie noire, l’information avait été moins difficile à digérer que prévu. C’était quelque part assez logique. Casey était avide de savoir, qu’elle se tourne vers un type de magie puissante et qu’elle soit en mesure de la contrôler, ce n’était pas surprenant en soi. Cela expliquait aussi tout le mystère qui entourait l’opération. Elle ne cautionnait pas, mais elle était en mesure de comprendre. Peut-être que si le jeu en avait valu la chandelle, malgré tous ses beaux principes sur la magie noire, elle n’aurait pas su résister non plus.

Ce qui lui tordit l’estomac d’horreur, c’était l’idée que l’on puisse volontairement sacrifier quelque chose d’aussi précieux qu’un de ses cinq sens en tout connaissance de cause en étant aussi jeune. Est-ce qu’elle en aurait eu le cran ? Sûrement pas. La peur de la perte définitive, de la douleur ... Elle aurait reculé, elle le savait. Et ça l’inquiétait sur la santé mentale de son amie qu’elle n’ait pas fait de même. A ce stade, il n’était plus question de l’admirer pour sa persévérance, mais de trembler face à sa folie. Suspendue aux lèvres de son amie, elle demanda, prudemment


- Quelle était la contrepartie initiale ?

Etait-elle moins folle qu’elle ne le craignait, ou juste bien plus atteinte ? Et surtout, est-ce que cela aurait changé quelque chose qu’elle le sache ? Avant même que Casey ne lui confie tout, elle avait déjà pris sa décision. Elle voulait trouver une solution et aider son amie. Tant pis si cela devait l’emmener vers des chemins sur lesquels elle n’avait jamais envisagé de s’aventurer. Elle avait la faiblesse de se penser assez intelligente pour en éviter les pièges. Peut-être aurait-elle dû se rendre compte que ce genre de sentiment d’invincibilité n’est jamais qu’un leurre. Mais à cet instant, son souhait d’être utile dépassait de bien loin la raison.

A sa grande déception, Casey ne partagea pas son enthousiasme et ne parut pas enchantée de la savoir prête à tout pour elle. Au contraire, elle semblait plutôt vouloir la dissuader de s’impliquer. N’était-ce pas ironique de sa part de mettre les autres en garde, quand elle avait tout fait en secret et sans réellement avoir peur des conséquences ?


- Je n’aurais jamais dit ce que je cherchais. Même si entre nous, y a moyen que Finn sache des choses. Il est brillant sur ce genre de sujet;

Elle avait dit cela en toute sincérité. Finn était d’une érudition qui forçait l’admiration. Elle ne doutait pas un seul instant qu’il puisse avaoir des connaissances utiles. Mais elle comprenait les réticences de Casey à impliquer des personnes sur lesquelles elle n’avait pas de prise. Si un jour cette histoire se savait, elle risquait très gros. Un renvoi a minima, peut être plus. Elle était déjà trop mature et trop intelligente pour faire passer ça sur le compte d’une erreur de jeunesse. Si elle devait éviter les ennuis, elle devait impérativement faire profil bas.

- Ok, je comprends, j’impliquerai aucune autre personne.

La promesse semblait rassurante, le sous entendu qu’elle cachait l’était moins. Car il fallait entendre dans sa phrase qu’elle n’impliquerait aucune personne à part elle même. Parce que rien ne l’empêchait de fouiller la bibliothèque de ses parents pour trouver des pistes. De toute façon, il n’y avait quasiment jamais personne là bas.

- Il nous faut un plan d’action maintenant.[
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptySam 1 Aoû - 20:54

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Il n’était pas prévu que Casey perde un jour la vue. Retrouver son esprit n’avait jamais exigé une telle contrepartie, du moins, ça n’était pas ce qu’elle avait envisagé alors que la réflexion la tenait éveillée toute la nuit. Que sacrifier ? Elle avait pensé à bien des choses, jamais à ses yeux. Pourtant, elle accueillait cette fatalité avec un pragmatisme qui lui ressemblait bien. Chercher à combattre les effets de la magie noire serait peine perdue : dans le meilleur des cas, elle n’empirerait pas la situation ; dans le pire… qui savait ? elle pouvait tout aussi bien perdre la vie à la place de la vue. Ce n’est pas qu’elle ne ressentait rien, simplement qu’il lui fallait accepter l’inévitable. À quoi bon s’insurger ? Elle avait joué avec le feu et s’était un peu plus brûlée que prévu. Rien de dramatique, dans le fond. Elle était vivante, bien vivante, son esprit n’avait jamais été aussi alerte et brillant, et déjà des solutions pour palier ce sens qui lui échapperait bientôt se dessinaient. La magie était une source constante de possibilités infinies. Perdre la vision ne lui ôterait pas la possibilité d’apprendre et de développer ses connaissances, c’était bien tout ce qui comptait. Carla l’interrogea sur le sens de son sacrifice et Casey ne chercha pas à lui mentir, quand bien même elle devinait d’avance quelle serait sa prochaine interrogation. Si elle n’avait pas volontairement perdu ses yeux, qu’avait-elle bien pu offrir comme contrepartie à ce rituel ? Plongeant son regard dans celui de sa meilleure amie, la brune s’enfonça quelques secondes dans le silence, avant de laisser tomber, de son ton toujours dépourvu de tout tremblement ou de toute émotion allant dans ce sens. Ma capacité à enfanter. L’avait-elle jamais formulé à voix haute ? Non. Ça n’avait été qu’une pensée d’abord confuse puis diffuse, et une aiguille plantée dans une poupée de son. Même Felicia ne savait pas vraiment ce qu’elle avait accepté de perdre en échange d’une mémoire retrouvée. Je n’ai aucun moyen de savoir si cette contrepartie-là a également été prise ou si le rituel m’a seulement ôté la vue précisa-t-elle assez rapidement, sentant que les questionnements de la Serpentard n’étaient pas terminés. Mais elle même n’en savait rien et ne le découvrirait pas avant de longues années. D’un haussement d’épaules, elle chassa tout de suite toute pitié ou affliction que Carla pourrait lui proposer. Elle ne regrettait rien. Et si elle n’était pas capable d’avoir d’enfants en plus d’avoir perdu sa vision, ça ne la perturberait pas plus que cela. Elle ne s’était jamais posé la question mais une fois l’idée ancrée dans ses pensées, c’était devenu une évidence : elle ne voulait pas d’enfant. Peut-être, sûrement, à cause de son enfance traumatisée et de ses rapports conflictuels à la famille. C’était peut-être la raison pour laquelle le rituel lui avait ôté sa vision… Que valait un sacrifice quand il n’était que l’abandon d’une capacité dont on ne voulait même pas ?

C’était peut-être ironique de refuser en bloc que Carla se plonge dans la magie noire après ce qu’elle-même venait de lui confier, mais c’était pourtant quelque chose qu’elle ne voulait pas voir arriver. Elle était la mieux placée pour affirmer que jouer avec ces forces-là avait des conséquences qu’on était souvent loin d’imaginer. Et elle ne désirait rien de moins que de voir une chose semblable arriver à sa meilleure amie. Comme si cela ne suffisait pas, elle parlait de demander son aide à Finnbjörn. Belle ironie, si la brune avait été capable de la saisir. Brillant, c’est un fait. Elle ne pouvait le nier, il avait été d’une aide précieuse. Mais si elle avait été capable de transgresser ses règles intérieures en demandant le concours d’une personne à qui elle ne faisait pas plus confiance que cela, elle ne le ferait pas une deuxième fois. Personne, pas même toi. Elle savait bien que c’était déjà presque peine perdue : Carla était aussi têtue qu’elle, si ce n’est plus, selon les sujets. Mais il était hors de question qu’elle s’implique plus que de nécessaire dans une affaire qui était déjà, de toute façon, scellée. Casey n’était pas dupe : aucune autre personne, c’était en-dehors d’elles deux. La fermeté ne marcherait pas, Carla ne ferait que se braquer plus et se persuader du bien fondé de sa réaction si la Serdaigle continuait de la rejeter. Je ne peux pas t’empêcher de faire des recherches, si tu as décidé que tu le ferais, je ne pourrais rien y faire… Mais il n’y aura pas de plan d’action, Carla, parce que je refuse d’aller plus loin dans cette voie-ci. Si un rituel pour retrouver tout mon esprit m’a pris une telle chose, qu’est-ce que ce sera si j’essaie d’inverser la tendance ? Ça ne vaut pas le coup. Elle se pinça brièvement les lèvres, avant de poursuivre. Je sais que tu n’as pas peur de la magie noire et que tu as suffisamment conscience de ses dangers. Mais même quelque chose de parfaitement étudié peut se retourner contre toi. Pendant le rituel, je n’ai pas été la seule affectée, et donc se dépêcha-t-elle de continuer, avant que Carla n’essaie de l’interrompre pour s’offusquer. il est tout à fait hors de question que nous fassions quoi que ce soit toutes les deux au risque que tu en pâtisses. Le futur la ferait peut-être démentir, mais elle était si parfaitement campée sur ses positions en cet instant qu’il aurait été vain de vouloir la faire changer d’avis. Peut-on parler d’autre chose ? soupira-t-elle, amorçant un pas pour poursuivre leur promenade au bord du lac. Même si quelques nuages s’amoncelaient au-dessus de leurs têtes, elles pouvaient bien faire comme si de rien n’était, passer à autre chose ? C’était fermer un peu plus les yeux sur l’inévitable, mais Casey n’avait plus envie de penser à tout ça pour l’instant.
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Message(#) Sujet: Re: j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) j'suis pas si bien sans nuage (+ carla) EmptyDim 2 Aoû - 22:48

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Autant elle ne pouvait comprendre qu’on choisisse de sacrifier ses yeux, autant Carla acquiesça silencieusement que Casey lui parla de son choix premier. Ca, elle pouvait le concevoir. Elle n’aurait sans doute pas pris la même décision, mais elle était en mesure de comprendre. Casey n’avait pas eu une enfance facile, même si Carla en savait en réalité très peu. Elle ne se confiait pas sur le sujet et dans un accord tacite, la Serpentard ne posait pas de question. Cela pouvait expliquer qu’elle ne tienne pas à avoir des enfants. Et si ce n’était pas le cas, le simple fait d’appartenir à une famille de sang purs pouvait expliquer bien des choses. Tout le problème était que le couple comme la sphère familiale étaient artificiels, et cela donnait des familles particulièrement déséquilibrées. Les mariages étaient rarement vus comme un engagement amoureux, mais plutôt comme une démarche sociale d’alliance entre deux lignées. Les jeunes mariés n’éprouvaient en général qu’un respect poli. Les plus chanceux allaient jusqu’à une forme de tendresse. Mais cela ne donnait pas des parents épanouis et heureux. Dans ce contexte, l’enfant qui arrivait n’était pas une preuve d’amour, mais une manière de perpétuer un nom. Alors évidemment que certains se découvraient une fibre parentale, mais beaucoup se contentaient juste de voir leur fils ou leur fille comme un outil à façonner, plus que comme un être humain. Ils n’étaient pas biberonnés à l’affection, mais au respect dû à leur famille. Résultat, ils étaient incapables d’éprouver le moindre sentiment positif, puisque personne ne leur avait appris. Et là, le déséquilibre atteignait son point culminant, les enfants déséquilibrés devenaient des adultes eux-mêmes parents, dans un éternel recommencement. La plupart des enfants sangs purs avaient des problèmes avec leur famille, ce n’était pas pour rien. Alors dans ce contexte, Carla n’était pas certaine elle-même de vouloir un jour être mère. Qu’est ce qu’elle aurait été capable d’apporter ? De transmettre ? Elle passa une main dans ses cheveux, songeuse. Hypothéquer cette capacité, cela aurait signifié pour elle la plus grande des libertés. Elle ne se faisait aucune illusion, son père essaierait sans aucun doute de lui trouver un parti convenable un jour. Plus elle grandissait, plus c’était une réalité tangible. Alors si elle avait eu cet argument pour s’y soustraire, elle aurait pu faire exactement ce qu’elle voulait.

- Je comprends. J’aurais pu faire le même choix.

En aurait-elle eu le courage ? C’était une autre question. Elle ne tenait pas à y songer. Si la réponse était non, elle se serait détestée pour sa lâcheté. Si la réponse était oui, elle aurait eu peur de réaliser à quel point elle était inconsciemment prête à tout pour se détacher de sa famille. Carla soupira quand Casey saisit immédiatement la subtilités de ses mots. Evidemment qu’elle avait compris, elle était brillante. Mais cela n’arrangeait pas la blonde qui finit par asséner avec franchise

- Je ne t’ai pas forcée à trahir un secret. Ne me force pas à faire une promesse que je ne tiendrai pas.

Elle était incapable de lui promettre de ne pas s’impliquer, puisqu’elle savait très bien qu’elle n’en ferait qu’à sa tête sur cette question. Elle avait une profonde affection pour Casey, mais cela ne voulait pas dire qu’elle comptait lui obéir aveuglément. Néanmoins, elle entendait ses mises en garde et elle allait se contenter de recherches. Si elle ne trouvait rien, elle ne jouerait pas à faire des expériences aussi dangereuses qu’inutiles. Du moins c’était sa pensée en cet instant. Pour ne pas renforcer l’inquiétude ou l’agacement que casey pouvait ressentir, elle annona sagement

- Je me contenterai de recherches et nous ne ferons rien toutes les deux dont qui que ce soit pourrait pâtir, ça te va ?

Si les circonstances changeaient, elle aurait le temps de réfléchir à trahir sa parole. Pour l’instant, elle n’avait pas l’intention de faire n’importe quoi sous prétexte d’essayer de se rendre utile, elle n’était pas folle non plus. Quand Casey demanda à parler d’autre chose, elle faillit protester en disant qu’aucun sujet ne méritait plus d’attention que celui-là, mais elle décida de se taire. Elle pouvait comprendre que ce soit un sujet sensible. Elle soupira et se remit à marcher

- Ca marche, on parle d'autre chose. Mais viens, on se dirige vers la château, il commence à se faire tard

Papotant légèrement sur les vacances d'été, les deux jeunes filles se dirigèrent donc vers la château. De l'extérieur, la conversation semblait aussi légère que pouvait l'être une discussion entre deux adolescentes, mais quiconque y aurait regardé de plus près aurait vu que le coeur n'y était pas. Carla restait songeuse face aux déclarations de Casey, et son amie devait sans doute regretter de lui en avoir parlé. Alors même si le sujet était clôs, nul doute qu'il finirait par revenir sur le tapis
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