Cassi quitta la bibliothèque avec l’impression que sa tête allait exploser. Elle avait beau être à Serdaigle, une journée passée à étudier des livres qu’elle n’avait pas elle-même choisis par curiosité ne constituait pas pour elle le passe-temps idéal. Mais c’était l’année des BUSES, et elle n’irait nulle part dans la vie si elle ne les réussissait pas avec brio. Elle se contraignait donc à redoubler d’ardeur lors de ses révisions. Elle s’arrêta devant une fenêtre et regarda dehors. Le temps était idéal, on sentait que le printemps était impatient de rejoindre l’été. La jeune fille sourit. Un peu de temps dans le parc, c’était exactement ce qu’il lui fallait pour se changer les idées.

Une masse heurta soudainement le mur près de la fenêtre, et Cassi fit volte-face juste à temps pour voir son hibou, Pantouflard, glisser au sol, l’air sonné mais indemne. Ah, ce hibou ! songea-t-telle. Il ne changera jamais. Cassi se baissa pour détacher la lettre, caressa l’oiseau pour le remercier et lui donna une friandise tirée d’une petite bourse de cuir dans sa poche. Il était incorrigible, mais il était son hibou, et elle prenait grand soin de lui. Pantouflard frotta un instant sa tête contre sa main, puis se secoua les plumes et s’envola par la fenêtre. Cassi l’observa s’éloigner pour s’assurer qu’il ne percute pas un arbre et, lorsqu’il eut regagné la volière sans encombre, elle reprit sa marche tout en jetant un œil à son courrier (elle avait pour habitude de lire en marchant). La première enveloppe en contenait une deuxième et, avant même de regarder l’écriture dans laquelle était inscrite l’adresse, elle sut au papier résolument moldu que le courrier venait de sa mère. Celle-ci avait pour habitude de lui envoyer ses lettres chez son père par la poste moldue, et sa famille les lui retransmettait ensuite par hibou. Cassi déchira fébrilement la seconde enveloppe. Elle n’avait pas eu de nouvelles de sa mère depuis des mois, et celle-ci lui manquait horriblement.

Citation :

Llangynidr, le 18 Janvier 2026.

Ma petite Cassi …

Cassi s’interrompit soudain dans sa lecture et ses yeux remontèrent jusqu’à la date. Le 18 Janvier 2026 ? C’était une blague ?! Cassi comprit soudain pourquoi elle n’avait pas eu de nouvelles. Même avec le double envoi, par la poste puis par hibou, les courriers de sa mère mettaient en général moins de trois semaines à lui arriver. C’était forcément Cressida, qui avait poussé le vice jusqu’à faire de la rétention de courrier. Cassi étouffa un cri de rage et commença à marcher à plus grandes enjambées. Cressida… Elle haïssait cette vieille sorcière, songea-t-elle, avant de se rappeler que cette insulte était résolument moldue. Cassiopeia était en véritable guerre ouverte avec sa belle-mère, et elles le savaient toutes les deux.

Passant la porte principale du château, Cassi se retrouva à l’extérieur. Elle se força à prendre une grande inspiration et reprit la lecture de sa lettre. Sa mère lui racontait qu’elle avait un petit ami depuis quelques temps maintenant et que, comme cela commençait à devenir sérieux, elle souhaitait lui en faire part. Cassi se prit à sourire. Il était grand temps que sa mère commence à prendre du temps pour elle-même. Elle ajoutait qu’il avait un fils de l’âge de Cassi, qu’ils étaient allés à l’école ensemble, et que cela lui ferait de la compagnie quand elle reviendrait. Se souvenait-elle de Brad ?

Cassi eut un hoquet de surprise. Brad ?! Le gamin qui martyrisait les autres, passait son temps à voler ses lunettes au petit Kevin en riant grassement, et auquel elle avait accidentellement jeté son premier sort offensif ? Cassiopeia Borealis ne se souvenait que trop bien de Brad.

Alors qu’elle pliait toujours précautionneusement les lettres de sa mère pour les ranger dans un porte-vue, Cassi froissa celle-ci en boule et la fourra dans sa poche. Elle était décidément bien malchanceuse avec les belles-familles. Elle reprit sa marche d’un pas plus vif encore – Cassi aimait marcher lorsqu’elle était contrariée. Et s’il y avait une chose qu’elle ne supportait pas, c’étaient bien les gens qui martyrisaient les plus faibles.

- Hey ! Sainte Cassy ! l’interpella soudain la voix familière de Blaze Mansfield.
Blaze était un plaisantin, mais il était attachant, et elle ne s’offusquait jamais de ses blagues. Comme elle ne passait jamais gratuitement sa colère ou sa frustration sur les autres, Cassi prit une profonde inspiration, qui détendit ses épaules raides, puis se retourna et lui adressa un sourire chaleureux.

- Dis, à tout hasard, tu t'ennuierais pas, là ?
On passait toujours du bon temps avec Blaze, même si elle n’aurait pas été jusqu’à dire qu’ils étaient proches, et un peu de détente était exactement ce dont elle avait besoin. Il avait ce sourire malicieux sur les lèvres et cet éclat dans les yeux qui lui disaient qu’il préparait quelque chose.
- J’ai besoin de me changer les idées. Je sais pas ce que t’as prévu, mais aujourd’hui, je suis partante.

Elle avisa alors la baguette qu’il faisait rouler entre ses doigts. Cassi était loin d’être experte en baguettes, mais elle reconnaissait toujours une baguette de poirier. Sa propre baguette était en poirier, et elles avaient une affinité profonde. Mais la baguette de Blaze n’était pas en poirier, elle en était certaine, et il lui sembla que cette baguette faisait près du double de celle qu’il avait d’habitude – ou peut-être une fois et demi sa taille. Cassi cherchait toujours à envisager l’option la plus positive, et n’imaginait jamais spontanément qu’une personne, surtout une personne qu’elle connaissait, veuille faire le du mal à quelqu’un. Pour elle, il n’y avait qu’une seule conclusion logique.

- Oooh, tu as cassé ta baguette ? se désola-t-elle. Je trouve que la nouvelle est très chouette, la mienne aussi est en poirier.
Elle ajouta ensuite sur un ton plus jovial.
- Bon, qu’est-ce que tu avais prévu ?

- Coool ! S’exclama Blaze avec un sourire espiègle en réponse à l’enthousiasme de la jeune Serdaigle.
Cassi sourit à son tour, heureuse d’avoir trouvé ce qui, elle n’en doutait pas, allait être quelque chose de très amusant, pour se changer les idées. Blaze leva la baguette qu’elle avait mentionnée, comme pour la lui montrer, et ajouta sur un ton aussi malicieux que son expression.
- Oui je sais que la tienne est en poirier, justement... ... justement rien du tout, il n'en avait aucune idée encore quelques secondes plus tôt. ... justement on m'a dit que ça pouvait t'intéresser.
Ces mots furent suivis d’un court silence pendant lequel Cassi se rapprocha un peu, intriguée. Elle n’avait aucune idée de ce dans quoi il voulait l’embarquer, et ne comprenait pas bien le lien avec leurs baguettes, mais connaissant Blaze, ce serait forcément intéressant.

- Ta baguette est stylée, mais tu serais peut-être intéressée par en acquérir une plus puissante, non ? Imagine : réussir tous tes sortilèges à chaque coup, gagner tous tes duels, avoir les meilleures notes... ou pouvoir bolosser tous les néo-mangemorts que tu veux.
Cassiopeia pesa les mots de Blaze d’un air songeur et curieux à la fois. Il était certain que toutes ces idées étaient intéressantes, surtout celle de pouvoir « bolosser les néo-mangemorts » - Cassi n’était pas fondamentalement violente, mais Blaze la connaissait assez bien après toutes ces années pour savoir que, face à ces psychopathes méprisants et sans cœur, elle aurait volontiers pu faire une exception. La jeune fille avait été marquée par la cruauté sans nom des mages noirs au cours de sa deuxième année, et elle se dit soudain qu’elle aurait été capable d’en tuer un, pour protéger un proche ou même un innocent d’horreurs comme celle qu’ils avaient fait subir aux enfants nés-moldus et rebelles de Poudlard. Elle secoua la tête, s’arrachant à sa macabre rêverie, et son visage qui s’était assombri fugacement se détendit.
Malgré cela, et malgré le fait que les baguettes de poirier n’étaient pas les plus puissantes, elle avait un lien profond avec sa baguette et la maitrisait plutôt bien. Elles se comprenaient, et elle ne l’aurait échangée pour rien au monde. Malgré tout, elle était curieuse de voir ce qu’il avait bien pu inventer aujourd’hui.

Blaze avait déjà repris la parole, sans se départir de son air mystérieux.
- Celle-ci a été fauchée dans les règles de l'art, à une sorcière complètement nulle et peu soigneuse, je suis certain qu'elle serait enchantée de changer de propriétaire si elle en avait l'occasion. Qu'est-ce que t'en dis ? Je te fais un prix ? offrit-il avec un sourire angélique.
Cassi mit un instant à enregistrer ce que Blaze venait de dire. L’image d’un petit garçon perdu cherchant ses lunettes en pleurant pendant qu’une grande brute ricanait en jonglant avec elles lui vint à nouveau à l’esprit, avant d’être remplacée par l’ombre d’une petite sorcière cherchant désespérément sa baguette. Un hoquet de fureur la secoua et le sang lui monta au visage.
- Tu as fait QUOI ?!
La jeune sorcière s’avança vers son cadet de Serdaigle d’un pas déterminé, jusqu’à se planter droit devant lui. La colère la faisait se tenir bien plus droite qu’à l’ordinaire, et lui donnait donc plus de prestance que quelques instants auparavant. Ses yeux verts pétillaient de colère. Elle ne supportait pas que l’on s’en prenne à un innocent, et était encore plus énervée parce qu’elle n’attendait pas une telle attitude de la part de Blaze, un garçon de sa maison qu’elle avait appris à apprécier et à respecter.
Il fallait dire aussi qu’elle était de mauvaise humeur à cause de ses histoires familiales et qu’elle était bien plus prompte à la colère lorsqu’elle avait repensé à sa deuxième année plus tôt dans la journée. Elle avait refoulé beaucoup d’énervement aujourd’hui, et peut-être Blaze se prenait-il une grande partie de colère qui ne lui était pas destinée. Mais ça, elle ne se l’avouerait pas.
- Ecoute-moi bien, Blaze ! fulmina-t-elle. Tu vas aller voir cette fille, tu vas lui rendre sa baguette et tu vas t’excuser.

Cassiopeia fulminait. Elle avait toujours apprécié Blaze, mais aujourd’hui, elle était bien déterminée à lui montrer de quel bois elle se chauffait. La jeune sorcière ne tolérait pas que l’on s’en prenne aux plus petits, plus faibles ou vulnérables, et elle avait toujours lutté contre ces injustice avec acharnement.
En temps normal, ce genre de frasques se retrouvaient chez les élèves de Serpentard, pas chez un camarade de Serdaigle, et aux yeux de Cassi, cela ne rendait cet incident que plus inexcusable. Il était hors de question qu’elle laisse Blaze s’en tirer comme ça.

Elle le vit hausser les épaules, un sourire narquois aux lèvres, qui ne la rendit que plus en colère.
- Du coup t'es pas intéressée ? Dommage, va falloir que je me dégotte un autre acheteur...
Intéressée ? Intéressée ?! Si Cassi n’avait pas été aussi farouchement opposée à la violence, elle lui en aurait sans doute collé une. Au lieu de cela, elle le fusilla du regard.
Avant qu’elle n’aie eu le temps de répondre, Blaze lança un regard autour de lui, semblant chercher un nouveau client. Etait-il vraiment sérieux ? L’élève de cinquième année amorça un pas pour intercepter son cadet, quand soudain leurs regards se croisèrent, et il renchérit.
- Piquer une baguette, c'est du boulot, faut pas croire, c'est un investissement. Ce serait complètement con d'aller la rendre sans rentrer dans mes frais.

- C'est logique, hein. ajouta-t-il en levant les yeux au ciel avec exaspération. Mais c’est qu’il me prend pour une idiote ! songea-t-elle. Son visage était plus écarlate que jamais, et ses yeux lançaient des éclairs.
- Te fiche pas de moi, Blaze. Ça n’a pas pu te prendre plus de cinq minutes de chourer cette baguette, et ce ne sera pas plus long de la rendre. Je ne plaisante pas.
Son camarade se détourna et s’éloigna dans l’allée, et la jeune fille ne fut même pas certaine qu’il avait écouté ce qu’elle avait à lui dire.
- Hé, on en a pas fini, toi et moi ! s’exclama-t-elle, furieuse, en s’élançant derrière lui à grandes enjambées.
Elle allait l’attraper par le col de son uniforme quand elle aperçut, au loin, un hibou s’écraser contre l’une des tours. Il n’y avait qu’un seul hibou aussi maladroit dans tout le château. Satané Pantouflard… songea-t-elle. Il était tellement exaspérant.

Blaze tourna alors la tête vers elle. Son sourire goguenard ne l’avait pas quitté.
- Mais si tu veux la lui rendre après me l'avoir rachetée, tu fais comme tu le sens, hein, je juge pas.
Il le fait exprès ou quoi ?! songea-t-elle.
Elle reposa fugacement les yeux sur son hibou, qui voletait devant la tour qu’il avait percutée, l’air désorienté, et un déclic se fit en elle.
Pantouflard ne faisait pas exprès d’être aussi exaspérant, elle le savait bien. Il était tout simplement extrêmement maladroit et paresseux, mais il faisait de son mieux.
Mais il n’était pas possible que Blaze soit aussi cupide, et qu’elle n’aie rien remarqué. Il n’avait pas volé la baguette par amour du gain, oh non. Il l’avait volée pour semer la zizanie, et faisait « exprès » de la faire tourner en bourrique depuis une bonne dizaines de minutes. Cassi avait marché – pire, elle avait couru, réalisa-t-elle en observant son sourire mesquin. Elle n’en revenait pas d’avoir été aussi stupide, mais elle n’avait pas dit son dernier mot
Il était certain qu’elle ne récupèrerait pas cette baguette par l’intimidation – sa colère ne faisait qu’amuser Blaze. Pourtant, il était hors de question qu’elle paie pour la rendre à sa propriétaire. Blaze ne se souciait pas de l’argent, de toute manière. Il avait juste envie de s’amuser.
Et bien, ils allaient s’amuser.

- Attends, Blaze ! l'interpella-t-elle avec un air faussement abattu, souhaitant lui laisser croire qu'il avait gagné. Peut-être que tu as raison. Peut-être qu’on se faciliterait tous les deux la vie si je te l’achetais, cette baguette. Après tout… Cassiopeia marqua une pause pour faire durer le suspense. C’était son tour de jouer. Après tout, je ne voudrais pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains…
Cassi s’assura que Blaze n’avait pas reprit sa route et s’interrompit pour faire deux pas sur la droite, deux pas sur la gauche, en se frottant le menton, l’air songeuse.
- Oui, mais… pour te l’acheter, je dois être sûre qu’elle t’appartient vraiment. Qui sait si tu l’as « volée dans les règles de l’art », comme tu dis, ou si c’est quelqu’un d’autre qui a fait tout le travail, hein ? Non, non, ça n’ira pas.
Cassi reprit ses mini-déambulations.
- Voyons voir… on pourrait… Son visage s’illumina soudain et elle se planta devant Blaze, les yeux pétillants de malice.

- On pourrait régler ça avec un truc marrant. Un petit duel amical, poirier contre poirier. Si tu gagnes, c’est que la baguette reconnait ton vol, et alors, je te l’achète pour 20 gallions. Si tu perds, tu viens avec moi rendre la baguette et t’excuser.
Ses lèvres s’étirèrent à leur tour d’un sourire espiègle. Les baguettes de poirier favorisaient les sorciers généreux et bienveillants, et étaient loyales à leur propriétaire. La baguette le désavantagerait donc forcément. Elle allait pouvoir donner à son camarade de Serdaigle une bonne leçon.
Encore fallait-il qu’il accepte de l'affronter, et avec la baguette de poirier qui plus est. Elle porta alors ce qu'elle espérait être le coup de grâce.
- A moins que ça ne te fasse peur, bien sûr. ajouta-t-elle sur un ton légèrement moqueur.

S’il y avait une chose pour laquelle Cassiopeia Vega Borealis était connue, en dehors de sa loyauté, c’était sa créativité. Blaze avait eu tort de la provoquer, et elle allait lui faire passer l’envie de recommencer. Ce n’était pas parce que son ton avait changé que sa colère s’était tarie, bien au contraire.

Spoiler:

Lorsque Cassiopeia lui proposa un duel, elle vit Blaze réfléchir sérieusement à sa proposition. Cependant, lorsqu’il nia avoir peur, elle sut immédiatement qu’elle l’avait ferré. La jeune fille n’avait pas besoin que son camarade ne se méfie pas, et elle se doutait qu’un garçon qui avait toujours des plans comme ceux de Blaze était nécessairement capable de voir une ruse à des kilomètres. Cependant, elle avait joué sur son égo et, à son tour, elle avait marché. Il semblait qu’ils soient tous deux doués pour identifier les faiblesses l’un de l’autre. Elle lui adressa un sourire encourageant, feignant à son tour l’innocence.

Il accepta le duel, sans trop d’enthousiasme tout de même.
- Mais tu comprends bien que je m'expose à de sévère pertes si je commence à gérer mon business à coup de duel. Pas que je pense perdre, souvent, hein, c'est juste pas très conventionnel comme méthode. tempéra-t-il tout de même.
- Disons que je promets en plus que, que tu gagnes ou que tu perdes, je ne dirai à personne comment j’ai récupéré cette baguette. Offrit donc la jeune Serdaigle, toujours prête à être fair-play.

Il réfléchit un moment avant d’accepter pour de bon, et de lui demander de choisir un lieu. La jeune fille réfléchit à son tour. Autant il faisait beau et le cadre du parc était idyllique, autant elle se refusait à avoir un duel à un endroit où un élève passant un peu trop près risquait d’être atteint par un sort malencontreux. Cassi avait toujours à cœur la sécurité de ses camarades, et ne se serait jamais pardonnée si quelqu’un avait été blessé par sa faute. Les salles destinées au duel n'étaient pas une option si Blaze ne voulait pas attirer l'attention. Elle passa donc mentalement le château en revue, et en conclut que le seul endroit où ils seraient suffisamment isolés serait l’une des vieilles salles de classe inoccupées du quatrième étage. Elles étaient peut-être un peu petites un peu trop proches de leur salle commune à son goût, et risquaient donc d’attirer du public, mais en termes de sécurité c’était toujours mieux qu’un duel « à la sauvage » au beau milieu du parc. L’idéal aurait bien sûr été de demander la salle de duel, qui était peut-être inoccupée à cette heure-ci, mais elle doutait que Blaze ne souhaite s’exposer ainsi.
- On se prend l’une des salles de classe du quatrième étage ? A moins bien sûr que tu ne préfères la salle de duel, mais je me suis dit que tu voudrais éviter d’attirer trop l’attention.

Elle fut soudain frappée par une idée lumineuse. Elle savait exactement où aller pour ne pas attirer l’attention.
- J’ai une idée ! On va dans la salle sur demande ? On pourrait se faire un vrai terrain de duel, plus spacieux qu’une vieille salle de cours, mais sans risquer d’avoir du public – pour tes affaires – ou de blesser quelqu’un. Tu en penses quoi ?
La jeune fille connaissait bien la salle sur demande, bien sûr. Où d'autre aurait-elle pu se procurer suffisamment de nourriture pour ses livraisons clandestines de première année ?

Elle lui laissa le temps de réfléchir et ajouta :
- On y va ensemble, ou tu as des choses à préparer avant ?

Spoiler: