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lie awake under pink sky (junior)
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Message(#) Sujet: Re: lie awake under pink sky (junior) lie awake under pink sky (junior) - Page 2 EmptySam 27 Juin - 16:09



lie awake under pink sky
ft. @Erin B. Sørensen & C. Junior d'Archambault

Je ne pouvais pas prétendre au titre de voyant le plus utile de la société, c’était un fait. Je pouvais compter sur les doigts d’une main les fois où j’avais perçu quelque chose d’intéressant, s’éloignant d’un chien qui s’enfuit ou d’un devoir raté, mais je pouvais me targuer du fait que ça n’avait jamais loupé. Notre séquestration à Poudlard, qu’importe si j’avais saisi trop tard ce dont il était question, la mort de mon oncle ou l’incendie qui avait ravagé l’école… Les réalisations se faisaient à chaque fois et généralement dans un temps très bref. Alors non, je ne remettais même pas en question le fait que le Ministère serait à notre recherche, qu’importe si ça sortait de nulle part ou que ça n’avait aucun sens avec les vacances enthousiasmantes que nous préparions depuis bien des jours déjà… Il nous rechercherait, quoi qu’il se passe… J’aurais seulement voulu savoir pourquoi. Je n’étais pas du genre à m’attirer des ennuis à tout va, conscient que l’image de ma famille reposait également sur moi, mais force était de constater qu’ils me rattraperaient quoi que je fasse. Doucement, la main d’Erin glissa jusqu’à la mienne, ses doigts frôlant les miens dans un geste rassurant avant que je m’en empare sans un mot, reconnaissant. Elle était là. Elle était toujours là. Qu’importe les disputes et les désaccords, je savais pertinemment que je pouvais compter sur elle, même là alors qu’un silence tenace lui reprochait tous les maux du monde. Peut-être qu’il aurait été plus simple de tout annuler, de rester tranquillement auprès des miens sans même croiser l’ombre d’un Sørensen des vacances, peut-être qu’ainsi rien n’aurait jamais pu arriver. Le professeur Kendrick était la première à dire que l’avenir n’était pas immuable et qu’on pouvait en changer le cours pour un peu qu’on le veuille vraiment… Si je n’y croyais pas, pas vraiment, j’aurais pu tenter le coup. Mais il était question d’Erin et rien que ça m’empêchait d’émettre une idée aussi stupide. Je ne savais pas quel risque nous prendrions, je ne savais pas ce que nous encourions mais je savais que je ne me défilerais pas, quoi qu’il s’agisse… C’était d’une bêtise affligeante mais c’était trop évident pour feindre le contraire.

Ça pourrrait êtrrre parrrce que nous avons décidé de fuirrr plus tôt que prrrévu ou pourrr plein d’autrrres rrraisons. Pourrrquoi serrraient-ce forrrcément de grrros ennuis ?
Je ne partirais jamais sans prévenir ma mère, fuite ou pas, et tu le sais très bien, fis-je simplement remarquer d’une voix qui se voulait stable sans vraiment y parvenir pour autant, sauf si je n’en ai pas le temps… ou le choix… et dans les deux cas, ça ressemblerait fortement à de gros ennuis.

J’avais beau me plaindre de mes parents, comme tout adolescent qui se respecte, leur trouver tous les défauts du monde et fustiger éhontément la moindre de leur faute, je n’en faisais pas moins sincèrement attention à eux. Je n’avais jamais eu l’intention de causer d’inquiétudes à ma mère, du moins pas une assez importante pour mettre le Ministère dans l’affaire ! Et en toute objectivité, je ne voyais pas d’autres raisons. Il n’y avait pas des tonnes de possibilités : soit nous partirions de notre plein gré pour éviter les conséquences de je ne sais quoi, auquel cas ce serait de gros ennuis, soit nous partirions contre notre gré sans avoir le temps de prévenir qui que ce soit, auquel cas ce serait un enlèvement, ou quelque chose qui y ressemblait grandement, et ça n’en était pas moins des ennuis. Et, honnêtement, je ne voyais pas qui pourrait en vouloir assez à sa famille ou la mienne pour s’en prendre à nous. Je ne doutais pas que ma famille compte des membres plus importants, dont la disparition aurait plus d’impact que le mienne… La seule hypothèse logique restait, à mes yeux, la première : notre fuite serait motivée par des ennuis énormes, sûrement bien plus gros que tout ceux que nous n’avions jamais connus jusque là… Si elle avait d’idées plus crédibles, je n’attendais que de les entendre. Bien sûr, il était évident que j’avais envisagé notre fuite comme était possible, réelle, mais j’aurais laissé un mot, j’aurais donné des nouvelles, je n’aurais pas coupé tout contact du jour au lendemain juste pour aller vivre d’amour et d’eau fraîche loin d’eux ! Et dans le fond, j’étais persuadé qu’elle ne l’aurait pas fait davantage. Elle était attachée à sa famille autant que j’étais attaché à la mienne, sûrement même plus, elle ne disparaîtrait pas du jour au lendemain assez longtemps pour qu’on demande aux autorités de mener l’enquête. Ça ne tenait pas…

Mais elle n’aurait sûrement pas à prévenir qui que ce soit puisqu’ils seraient au courant… sinon impliqués… C’était parfaitement injuste mais je n’imaginais pas nos malheurs comme venant de quelqu’un d’autre que d’eux. L’image que j’avais des Sørensen, autrefois presque mythique tant je les avais vus comme l’une des familles les plus impressionnantes et puissantes de notre société, n’avait plus grand chose de bienveillant. Finn oscillait entre le sociopathe et le traître à son sang, Hannibal prenait des airs imbéciles alors que leurs aînés régnaient cruellement sur un océan de magouilles dont je ne percevais rien. Comment croire qu’ils n’y étaient pour rien, tous autant qu’ils étaient ? Toute la bonne volonté du monde ne suffirait jamais à effacer toutes les failles qu’ils avaient laissé ces derniers mois… Ce qui nous attendait n’en serait qu’une de plus… La main d’Erin finit par s’arracher à la mienne, comme si elle avait pu suivre le cheminement de mes pensées. Je n’aurais pas été étonné que ça soit réellement le cas… Je me laissai alors retomber sur le matelas, le coeur lourd et l’estomac noué. Je n’aimais pas le tour qu’avait pris notre soirée ni celui qui attendait nos vacances… Ne pouvions-nous pas seulement profiter d’une oasis tranquille dans une existence déjà bien compliquée ? Je regrettais nos tendres caresses, les sourires complices et entendus, les moqueries cajolantes et nos baisers évidents… Ça avait été simple, hier soir. Tout était normal, à sa place… Bien plus que ça ne l’était désormais.

Evidemment. Si j’étais au courrrant de quoi que ce soit susceptible de conduirrre à ce que tu as vu, je te le dirrrais. Mais rrrien ne se trrrame, à ma connaissance.

Quelque chose dans son ton me mit mal à l’aise. Comme si elle m’en voulait d’avoir posé la question. Peut-être que c’était le cas… mais elle ne pouvait pas prétendre que ça n’était pas fondé. Je ne remettais pas en question ce qu’elle m’assurait, seulement, je préférais me l’entendre dire plutôt que de me contenter d’espérer. Le coussin s’enfonça à nouveau, un peu plus loin. Trop loin. La distance qu’elle venait de mettre entre nous me semblait incommensurable, elle était presque au bout du monde. Elle n’avait jamais été aussi éloignée depuis que nous nous étions retrouvées hier… Le silence qui revint était lourd, presque étouffant. Sans réfléchir, je me redressai et allai me planter juste au-dessus d’elle, mes yeux plongeant dans le bleu des siens alors levés vers les étoiles.

D’accord, acquiesçai-je alors, un sourire sincère à peine esquissé sur mes lèvres. Je la croyais. Si elle disait qu’elle ne savait rien, c’est qu’elle ne savait rien. D’autant plus qu’elle ne m’assurait pas qu’il n’y avait aucune histoire en cours ou qui prendrait cours d’ici là, seulement qu’elle ne avait nullement conscience… et loin de moi l’envie de remettre sa parole en doute. Il faudra penser à prévoir notre fuite, dans ce cas. Il semblerait qu’elle soit pour bientôt.

Je n’y croyais qu’à moitié, presque certain que ça n’était pas ce qui nous vaudrait toute l’attention du Ministère, mais étais prêt à m’en contenter pour l’instant. Nous ne saurions rien de toute façon. Du moins… Si j’avais le malheur d’en parler à mes parents, ils mettraient sûrement tout en oeuvre pour me garder à la maison. Et si elle en parlait aux siens… Est-ce qu’on la mettrait dans la confidence si quelque chose était vraiment fomenté ? J’en doutais… Elle avait trahi leur confiance en me révélant quelques bribes d’un secret de famille, j’avais du mal à croire qu’ils lui confieraient d’autres choses… surtout si j’y étais mêlé… Je me laissai retomber près d’elle, assassinant la distance qu’elle avait remise entre nous.

Si tu n’as rien contre, je serai assez d’avis qu’on mette le cap sur quelque endroit chaud. Ce serait dommage de ne pas profiter d’un été digne de ce nom, après tout on peut très bien fuir au soleil.

S’il fallait vraiment nous imaginer quelque chose y ressemblant, alors je supposais qu’on partirait après notre retour de Norvège… Peut-être qu’on se rapprocherait plus encore, assez pour refuser la moindre séparation. Cette hypothèse me tira un sourire bien malgré moi, malgré la gravité réelle de la situation. Oui… peut-être… Enfin, raison de plus pour viser des températures élevées ! Si nous échappions à son pays polaire, ça n’était pas pour remettre le couvert dans la foulée ! Mes doigts glissèrent jusqu’aux siens, comme ceux-ci l’avaient fait un peu plus tôt, et les enlacèrent tendrement. Il fallait essayer de s’accrocher aux bons côtés, aussi faibles qu’ils puissent être : qu’importe ce qui allait nous arriver, nous serions ensemble. Ou du moins je l’espérais. Il restait une infime possibilité qu’il soit question de ses frères ou de Judith… Mais je ne préférais pas y penser. C’était déjà assez effrayant de savoir que je serais loin de chez moi pour ne pas avoir à le faire avec n’importe qui…

Le soleil devrait bientôt se lever… puisqu’on est réveillés, on pourrait aller profiter du spectacle sur les bords du lac, qu’est-ce que tu en penses ? Vu l’heure, personne ne viendra nous déranger, même là-bas…

Je n’étais pas pressé de laisser l’humanité se remettre entre nous, loin de là, mais j’avais envie d’autres choses, de prendre l’air, de quitter les restes de cette nuit dont je ne savais plus quoi penser… Ça nous laisserait le temps de profiter de ce monde qui s’offrait sans retenue, de l’absence de ces autres gênants et puis il paraissait que ça valait le détour alors…
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Message(#) Sujet: Re: lie awake under pink sky (junior) lie awake under pink sky (junior) - Page 2 EmptyMar 30 Juin - 20:11

lie awake under pink sky


Nos doigts enlacés ne parviennent pas complètement à faire disparaître cette atmosphère pesante qui s’est emparée de ce deuxième réveil. Je sentais l’agitation qui s’était emparée de Junior et qui s’exprimait dans un tremblement de voix, dans un regard fuyant, même dans cette étreinte qu’il me rendait pourtant. Pour ma part, pas l’once d’un début d’inquiétude. C’était comme si rien ne m’effrayait jamais, comme si aucun futur n’était capable de me glacer les sangs et d’éteindre ce feu qui brûlait en moi. Je n’étais pas sujette aux craintes, pas plus qu’aux cauchemars, je m’enorgueillissais même d’habiter ceux des autres. Il n’y avait vraiment qu’une chose capable de cristalliser tout ce que je pouvais connaître d’angoisse, et n’importe quel Epouvantard que je croiserais serait parfaitement capable de m’en offrir un terrible aperçu. Mais une fuite ? Un Ministère à nos trousses ? Cela n’y ressemblait pas. Malgré tout, je restai troublée par cette annonce qui venait de dissiper violemment les dernières brumes de mon sommeil et de cette si douce soirée. Ce que me révélait Junior n’était pas suffisant pour me faire trembler. À moins… à moins que les raisons que cette vision n’avait pas dévoilées ne soient en lien avec les miens, avec les siens, avec nos familles auxquelles, même si nous voulions nous en affranchir aussitôt majeurs, nous tenions bien trop pour ne pas les informer d’un départ volontaire. Alors de gros ennuis, je ne parvenais pas à en discerner la teneur, mais je savais très bien que la réponse de mon meilleur ami portait les accents d’une vérité bien floue.

Ce qui ne l’était pas, en revanche, c’était le comportement de Junior. Peut-être n’avait-il pas retiré sa main, marquant ainsi le refus blessant d’un geste devenu naturel, mais tout le reste de son être n’était que fuite. Son regard se dérobait au mien et ses mots partaient à ma rencontre presque contre leur gré. Reprenant mes doigts, croisant mes bras sous ma poitrine, mes prunelles lançaient des éclairs dans sa direction. Mais là encore, il trouve un moyen de s’échapper, se laissant retomber sur le dos. Qu’il imagine les miens être à l’origine d’ennuis pouvant nous tomber dessus, ce n’était pas si incongru, encore que je ne pouvais concevoir de situation dans laquelle Grand-Père me laisserait fuir plutôt que de jouer de ses relations pour me tirer d’affaire. Non, cette amertume, elle était liée à cette défiance que je sentais dans la voix de Junior, une défiance qu’il me jetait directement au visage.

À mon tour, je m’allonge de nouveau, m’éloignant de mon meilleur ami, marquant physiquement ce qui plombait l’ambiance qui avait pourtant été si tendre et parfaite durant ces dernières heures. Maussade, je m’enferme dans un mutisme que chaque seconde menaçait de rendre plus étouffant encore, mon regard perdu dans les points tachetés qu’étaient toutes ces étoiles brillantes au-dessus de nous. Ça avait été une si belle soirée, malgré un début qui promettait bien des disputes, pas une seule n’était venu assombrir le ciel de notre tête-à-tête. Et voilà qu’une vision dont je ne savais rien nous éloignait l’un de l’autre… La moue boudeuse qui avait pris possession de mon visage menaçait déjà de se durcir au moment où celui de Junior se substitua au ciel étoilé, chassant les nuages qui assombrissaient mon front d’un sourire et de quelques paroles qui n’avaient rien de forcées. Nous n’avions pas pour habitude de brosser l’autre dans le sens du poil si nous n’en pensions pas un mot, le tact et la diplomatie n’étaient pas vraiment des qualités que nous possédions - de manière générale en ce qui me concernant, mais Junior, lui, arrivait à bien mieux faire illusion quand il était en société. Non, s’il se laissait ainsi retomber à mes côtés, ses doigts reprenant leur étreinte avec les miens, et s’il évoquait cette fuite dont nous avions déjà tant de fois parlé pour la situer dans un pays chaud, c’était que cette perspective ne lui était pas si désagréable… ou qu’il espérait qu’elle ne le soit pas.

Je n’avais guère envie de laisser un quelconque doute venir se frayer un chemin dans mes pensées. Je n’étais pas familière de ce sentiment et n’avait pas envie de le devenir, encore moins maintenant. Abandonnant les étoiles, je me redresse sur un coup pour leur préférer les yeux bleus de Junior. C’est bien noté : cap au sud laissai-je tomber d’un ton sans appel, mon sourire retrouvant toutes ses nuances les plus flamboyantes, mon retrouvant la chaleur de la proximité du sien.

Doucement et en silence, je hoche la tête à sa proposition, mes cheveux balayant mes épaules avant que je ne me redresse, le poussant à en faire de même. Cet endroit n’était plus le petit cocon bienheureux dans lequel nous nous étions laissés aller à des tendresses répétées, mais juste le théâtre d’une vision empoisonnée. Le désir de rester ici pour l’éternité avait été remplacé par celui de trouver un nouveau royaume à conquérir. Ce qui était immuable, en revanche, c’était la compagnie que je recherchais. Quoiqu’il se passe, je voulais Junior à mes côtés, depuis que nous nous connaissions et d’aussi loin que je me projette, je n’avais jamais vraiment imaginé me passer de sa présence et le concevais de moins en moins, pour ne pas dire plus du tout. Il y avait peut-être là une peur dont je ne percevais pas bien tous les contours, ma volonté les reléguant dans ce qui était de l’ordre de l’impossible. Sans lâcher les doigts de mon meilleur ami, je l’entraîne hors de ce coussin géant puis hors de cette salle qui disparaît dès que nous la quittons. On pourrra aller obserrrver tous les couchers et levers de soleil de notrrre séjourrr, en Norrrvège. L’un étant séparé de l’autre de quelques heures à peine, je me languissais déjà de ces escapades loins des murs du manoir, à arpenter la propriété et à nous poser au bord d’un petit lac pour observer le ciel pâlir avant que les couleurs ne se ravivent. Mais pour l’instant, seul le lac de Poudlard nous attendait, lui et le silence d’un matin à peine entamé, tandis que tous nos camarades dormaient encore.
electric bird.

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