Kathleen était un peu de la lune en revenant des abords de la Forêt Interdite. Elle n’était pas rentrée à l’intérieur mais s’en était approchée parce qu’elle lui rappelait la forêt près du manoir des Kirte où se trouvait la jeune licorne qu’elle avait rencontrée quatre ans auparavant et de qui elle s’était rapprochée. Elle avait entendu dire qu’il y avait aussi des licornes dans la Forêt Interdite. Bien entendu, elle n’en avait pas vu, mais cela la laissait rêveuse. Peut-être pourrait-elle rencontrer plein de créatures à Poudlard. Elle était impatiente d’être en Troisième Année pour pouvoir assister au cours de Soins aux Créatures Magiques.

Son attention fut soudainement attirée par des cris provenant du stade de Quidditch, alors qu’elle passait à-côté. Curieuse comme un chat, elle s’approcha du stade et constata la présence d’un groupe de garçons qui tenaient du matériel de Quidditch. Elle vit l’un des garçons arracher la batte des mains du plus jeune d’entre eux et le pousser violemment sur le sol.

« Mais pourquoi je ne pourrais pas jouer moi aussi. Vous prenez bien Emeric avec vous ! »
« Emeric, il est bon ! On n’a pas besoin d’un gamin idiot et incapable à nos basques. Tu ne saurais même pas te servir de ça ! » se moqua-t-il en faisant taper la batte contre la paume de sa main.
« Vous n’avez pas besoin de jouer avec moi », protesta le jeune homme. « Donnez-moi un peu de matériel et j’irai plus loin, je ne vous gênerai pas. »
« Ta simple présence nous gêne » rétorqua un autre en lui donnant un coup de pied.

C’en fut trop pour Kathleen qui se précipita devant le jeune homme. Même si elle n’était qu’une petite fille, haute comme trois pommes, Kathleen ne manquait pas de courage pour une Poufsouffle. Elle n’avait jamais supporté qu’on martyrise un innocent devant elle, ni qu’on se montre injuste. Le terrain était à tout le monde et ils n’avaient pas à lui interdire quoi que ce fut. Fulminant, la fillette leur hurla dessus au point qu’on devait pouvoir l’entendre à l’autre bout du stade.

« Bande d’idiots ! Vous êtes tous des minables ! De quel droit vous vous appropriez le terrain de Quidditch ? Il n’y a pas votre nom dessus que je sache ? Vous n’avez pas honte de vous y mettre à quatre contre lui ? Il ne vous a rien fait, en plus ! Bande de minables ! » répéta-t-elle, avant de s’agenouiller auprès de leur victime.

« Est-ce que ça va ? Tu n’es pas blessée ? »

Elle commença à ausculter le jeune homme, palper ses blessures pour vérifier que ces brutes ne lui avait pas fait de blessures graves, s’assurer des endroits qu’elle pourrait avoir à désinfecter. Ce faisant, elle ne se préoccupait plus du tout du groupe de garçons, toute à la personne qu’elle aidait. Kathleen était ainsi quand elle était en mode guérisseuse. Elle savait que tout pouvait être dangereux en terme de santé, et elle était même prête à aller chercher l’infirmière si cela allait au-delà de ses compétences. Elle restait une novice.

Tout à son « patient », Kathleen n’avait plus aucune vue sur les garçons qui n’appréciaient pas de s’être fait remonter les bretelles par une petite gosse de onze ans à-peine. Elle ne vit donc pas le garçon à la batte, décidé à lui donner une bonne leçon et qui était en train de la lever au-dessus de sa tête, apparemment décidé à remettre cette petite fille à la place qu’il lui jugeait être la sienne.

En ce début d’après-midi, j’avais prévu de me rendre à la Bibliothèque – pour une fois depuis longtemps. Avancer dans mes devoirs pour la semaine prochaine devenait une nécessité si je ne souhaitais pas prendre plus de retard. Mes notes avoisinant la moyenne pour la plupart, je n’avais aucun désir de redoubler ma troisième année. Seulement, le plan était tombé à l’eau au moment où je m’étais rendue compte que je l’avais oublié. Un objet pour le moins particulier. Il s’agissait d’une lampe de poche dynamométrique. Un cadeau que je réservais pour Hilary depuis que son ancienne lampe avait été perdue à jamais dans les flammes de l’an dernier. C’était aussi l’occasion de l’encourager avant le dernier match des Gryffondor. Néanmoins, alors que j’avais assisté au dernier entraînement de l’équipe ce matin-même, je redoutais d’avoir fait tomber ladite lampe quelque part dans les gradins. Et moi qui avais voulu l’offrir à mon amie dès ce soir ! Peut-être que je ne la retrouverais plus…

Décidant de tenter le coup, je retournai après le déjeuné au Terrain de Quidditch pour rechercher l’objet perdu – au diable les devoirs pour l’instant. Et alors que je pressais le pas, je crus entendre des cris. En m’en rapprochant, je déterminai la voix d’une petite fille. Mais une voix forte et menaçante. Aux abords du Terrain, je repérai un groupe de jeunes hommes et en face d’eux, une fille bien plus petite que moi. A ses pieds, un garçon se trouvait à même le sol. Je plissai les yeux ; ce n’était pas bon signe, il valait mieux aller voir de plus près ce qui clochait. Or, alors que je me trouvais à quelques mètres d’eux, un des garçons du groupe se faufila dans le dos de la jeune fille, une batte à la main qu’il leva au-dessus de sa tête, prêt à cogner. Alarmée, je hurlai : « STOP !!! MAIS CA VA PAS LA TETE ! » Je me mis à courir en direction de la brute prête à frapper. Fort heureusement, surpris par mes cris, il n’eut pas l’occasion de passer à l’acte. Car au moment où il se tourna vers moi, le choc fut violent. Je me jetai sur lui comme dans un match de rugby.

Lui encochant un joli coup-de-poing en pleine poire, il se mit à saigner du nez. Aïe ! Ça faisait mal les coups en pleine figure en vrai. Mais c’était tout ce qu’il fallait, le temps pour moi de lui arracher sa batte des mains. Essoufflée, je laissai à l’encoché un peu de répit, me tournant à la fois vers les garçons et la jeune fille. Cette dernière avait le regard dur, et pour un petit bout de fille, elle n’avait pas l’air de se laisser faire. D’instinct, je me rapprochai d’elle comme dans un geste protecteur et me mis face au reste du groupe : « Je ne sais pas ce qu’il se passe ici, mais si vous ne décampez pas sur le champ, c’est pas une seule tape qui vous attendra. » Le regard menaçant, je joignis à mon geste ma baguette, prête à lancer n’importe quel sort qui me passerait par la tête. Je n’aimais pas la violence, mais ce que je venais de voir était inadmissible. Voyant que le groupe hésitait sur la démarche à suivre, je poursuivis, un quart plus dangereuse : « J’ai appris un nouveau sort extra en cours de DCFM, je vous montre ? » S’ils étaient désireux de démarrer un duel, ils allaient être servis.

Kathleen était en train d’ausculter le jeune homme, qui n’avait heureusement que de légères contusions et s’en sortait sans trop de casse. Soudain, elle sursauta en entendant un bruit de coup brutal et se retourna pour voir qu’une jeune fille un peu plus âgée qu’elle venait d’envoyer un coup au visage d’un des garçons, avant de récupérer la batte qu’il tenait. Soupçonnant le pire, Kathleen ne pouvait qu’être reconnaissante à sa camarade. Son regard se durcit néanmoins à l’égard des garçons qui s’en était pris au garçonnet et avait tenté de s’en prendre aussi à elle pour se venger de son intervention. Les brutes !

Sa sauveuse ne semblait pas décidée à abandonner tant que ces brutes seraient une menace pour elle et son protégé et Kathleen lui en fut reconnaissante. Voyant qu’elle maîtrisait la situation, elle se reconcentra sur la victime et sortit de la trousse de secours qu’elle emmenait partout avec elle, un flacon d’onguent. Elle en sortit un peu de pâte qu’elle appliqua sur les différentes contusions su jeune garçon. Celui-ci semblait surpris par la façon d’agir de la fillette qui le lut dans ses yeux. Un sourire aux lèvres, elle décida de rassurer le pauvre garçon tétanisé.

« N’aie pas peur, tu n’as rien de grave, c’est juste un baume pour soigner les coups. »

Elle le lui appliqua pendant que la Gryffondor menaçait les garçons qui lâchèrent leur attirail de Quidditch pour s’enfuir à toutes jambes.

« Bon débarras ! Tu vois, tu auras même le stade de Quidditch pour toi tout seul ! »

Le garçon sourit légèrement, un peu timidement à Kathleen et la remercia avant de récupérer le matériel pour aller jouer dans son coin. Kathleen se releva et s’avança vers sa camarade pour aller la remercier. Elle lui était reconnaissante car, de ce qu’il lui avait semblé, la jeune fille l’avait sauvée d’un sacré pétrin. Ces garçons s’apprêtaient à lui faire subit un sort. Kathleen maudit sa naïveté tout en remerciant Merlin que quelqu’un se fut trouvé là à temps pour lui éviter le pire. Elle songea des fois que son père déteignait bien plus sur elle qu’on ne pouvait le penser au premier abord.

« Salut, merci pour ton intervention, je crois que j’ai eu sacrément chaud, là. Mais c’est que j’ai vu ce pauvre garçon par terre et mes réflexes ont pris le dessus, j’ai voulu m’assurer qu’il n’était pas blessé, mais du coup, je me suis mise vulnérable par rapport à ces brutes. Je devrais parfois réfléchir un peu plus à ce que je fais. Ça va me jouer des tours un jour ou l’autre. Mais j’ai eu de la chance, cette fois, grâce à toi. Tu ne manques pas de fougue, dis-moi ! J’aime bien ça. Je préfère les personnes qui sont entières et qui disent franchement ce qu’elles pensent que les hypocrites et les menteurs, pas toi ? »

Kathleen sembla soudain se rendre compte qu’elle assommait Eliana de paroles et qu’elle ne lui laissait même pas le temps de répondre à ce qu’elle disait. Rougissant un peu de ce qui était un de ses plus gros défauts, elle eut un petit sourire d’excuse.

« Par exemple, en me faisant remarquer que je parle trop », dit-elle avec un petit rire. « C’est un de mes plus gros défauts. Je m’appelle Kathleen Kirte, et toi ? »

Si j’avais été un Animagus, je me serais transformée en panthère sur le champ. Juste pour sortir les crocs et avoir le plaisir d’observer les réactions de cette bande d’imbéciles. Ça aurait été jouissif de voir leurs jolies petites têtes d’effarés. Encore plus de leur courir après pour les chasser du Terrain. La potion du professeur Lindberg aurait été bien utile. Dommage. Ne bougeant pas d’un pouce, mon regard de braise dévisageant le groupe de garçons, je ne me démontai pas. A quoi bon ? Ils faisaient seulement les fiers, rien de plus courageux que de s’en prendre à une petite fille à plusieurs. D’ailleurs, la jeune fille en question avait l’air bien plus brave que leur pathétique tentative de jouer aux durs. Légèrement moins âgés que moi, certains frémirent à mes propos. L’un d’eux – que je présumais être le chef - se contenta de me jauger d’un air de défi, l’air de dire : « Cap ou pas cap d’aller jusqu’au bout ? ».

Celui qui s’était pris le coup de poing se releva en pissant le sang avant de dire aux autres : « Laissez tomber les gars, on n’a pas le temps pour ce genre de conneries. Je dois aller à l’infirmerie de toute façon. Tout ça pour un pisseux de 1er année ! » Sa voix s’éloignait au fur et à mesure de ses pas le menant au château. Le soi-disant chef me détailla d’un regard mauvais avant d’ajouter : « La prochaine fois que je te croise, ça fera bien plus mal. » Enfin, il clôtura la marche de son groupe. Je jaugeai son dos d’un regard narquois : j’attendais de voir ! Me tournant de nouveau vers le jeune homme à terre, j’observai à quel point la fille prenait soin du jeune garçon. Il me semblait même qu’elle lui avait appliqué une lotion pour soulager ses contusions. Une véritable médicomage en herbe ! « Bon débarras ! Tu vois, tu auras même le stade de Quidditch pour toi tout seul ! » Je souris : elle avait du cran. « Je vois que tu es entre de bonnes mains. » échangeai-je avec le jeune homme.

Fascinée, j’observais la jeune fille prendre soin du garçon avec un grand naturel. Puis, ce dernier la remercia pour se rendre au cœur du Terrain et vaquer à ses occupations. Enfin, la mystérieuse soigneuse/justicière se joignit à moi pour me remercier. Je l’écoutai avec la plus grande attention, intriguée par ce petit bout de femme plein de cran et de fougue. « … et qui disent franchement ce qu’elles pensent que les hypocrites et les menteurs, pas toi ? » Je n’eus pas le temps de répondre, réfléchissant à une réponse digne de sa question. Ce fut à ce moment que la jeune fille rit de bon cœur avant de répliquer que l’un de ses défauts, à priori, était son débit de paroles. « Je préfère la franchise également. Toi et moi, on est du même acabit. » répliquai-je avec un sourire franc. Je ne connaissais même pas son nom, mais je l’appréciais déjà. Cependant, le suspense ne fut pas long puisqu’elle se présenta sous le nom de Kathleen Kirte. Kathleen donc. C’était adorable comme tout. « Ravie de faire ta connaissance, Kathleen ! Moi, c’est Eliana Bradley. Tu dois être en 1ère année, je présume ? Pour ma part, je suis en 3ème année à Gryffondor. Mais dis-moi donc, que faisais-tu dans les parages avant de te confronter à ses brutes ? Ça aurait pu mal tourner… »

HRP:

Une fois que le garçon se fut éloigné, Kathleen aurait pu en faire de même mais elle était bien trop reconnaissante à sa camarade qui l’avait aidée pour s’enfuir lâchement, d’autant que si on y réfléchissait, elles avaient obtenu la victoire, certes, à deux, mais il n’y avait pas de petite victoire quand il s’agissait de rendre justice à une victime innocente. L’enfant était rassurée de savoir que le garçon allait bien et que tout se passerait bien pour lui. Pour le moment, c’était le plus important et son travail de guérisseuse s’arrêtait là. Si l’enfant avait eu besoin de plus de réconfort, Kathleen le lui aurait donné, mais il avait préféré partir jouer.

Elle se concentra alors sur la nouvelle venue qui l’avait secourue. Et elle déversa sur elle un flot de paroles ininterrompues comme elle avait l’habitude de le faire à chaque fois qu’elle faisait la connaissance de quelqu’un. Elle se sentait un peu gênée de ses bavardages après coup, mais elle ne résistait pas et ne se contrôlait jamais de base. Cela créait souvent des situations un peu gênantes mais qu’elle préférait prendre avec humour. Après tout, elle n’avait que onze ans et pouvait se permettre un peu de fantaisie. Bien entendu, avec les années elle allait devoir s’assagir un peu mais cela finirait bien par se faire. Elle sourit quand Eliana lui dit qu’elles étaient du même acabit.

« Oui, c’est l’impression que j’ai eu quand je t’ai vue agir tout à l’heure. Tu sembles être quelqu’un pour la justice est importante, et c’est aussi mon cas. Je déteste les injustices. »

Kathleen hocha la tête avec un sourire quand Eliana se présenta. Elle était un peu plus âgée qu’elle mais ça ne dérangeait pas la fillette qui était toujours heureuse de rencontrer de nouvelles personnes. Eliana lui demanda ce qu’elle faisait avant que toute cette histoire ne commence. Elle lui dit aussi que ça aurait pu mal tourner, ce qui était vrai. Kathleen n’était pas vraiment quelqu’un de prudent quand il s’agissait de protéger quelqu’un. Elle fonçait sans réfléchir et ça aurait pu vraiment mal tourner, c’était la pure vérité. La fillette n’avait même pas réfléchi, et elle reconnaissait facilement qu’elle aurait dû faire plus attention.

« Oui c’est vrai que ça aurait pu mal tourner. J’ai vraiment eu beaucoup de chance que tu sois là, sinon j’aurais pu prendre un mauvais coup. Je ne sais pas ce que j’aurais fait, si tu n’avais pas été là pour me venir en aide. C’est que, tu comprends, je voulais m’occuper de ce garçon blessé et du coup, je n’ai pas fait attention à ce qui se passait derrière moi. C’est vrai que je n’aurais pas dû être aussi imprudente, mais quand je dois m’occuper de quelqu’un, j’oublie absolument tout. C’est bien le propre d’une bonne guérisseuse non ? » acheva-t-elle avec un sourire d’excuse. « Quand je me suis aperçue de ce qui se passait, je revenais du fond du parc. J’essayais d’apercevoir des créatures magiques. Mon amie de la maison me manque et je me demandais si je pouvais rencontrer des créatures ici. »

HRP:

J’étais obnubilée par la franchise et le courage de Kathleen Kirte. Peu importait la difficulté de la situation, elle ne semblait pas en démordre. Et dire qu’à un âge aussi jeune, on pouvait avoir un caractère aussi aiguisé, être certain de ce que l’on voulait, comprendre et agir dans le sens de valeurs honorables. J’ignorais encore dans quelle maison se trouvait Kathleen, mais sa maison avait certainement de la chance de l’avoir. À en juger ses qualités, j’aurais parié sur Poufsouffle ou bien Serdaigle. Kathleen avait un beau visage de jeune fille et un sourire jusqu’aux oreilles. On ne pouvait que remarquer sa démarche vive et ses gestes précis, surtout lorsqu’elle s’était appliquée à soigner le jeune garçon. J’en avais été franchement impressionnée. Pour ma part, j’aurais tendu un mouchoir au garçon et lui aurais proposé de l’accompagner à l’infirmerie. Je n’aurais rien pu faire de plus. Mais la jeune fille m’époustouflait de bien des manières.

Détester les injustices et défendre les opprimés. Je devais avouer que c’était mon credo. Et c’était aussi celui de mon interlocutrice. Nous échangeâmes un grand sourire ; j’étais tout aussi fière qu’elle de leur être venue en aide. Bon, selon moi, ça avait été une nécessité, mais je savais pertinemment que nous ne partagions pas le même ressenti dans cette école. Une fois que je me fus présentée, Kathleen apporta quelques réponses à mes interrogations. « C’est bien le propre d’une guérisseuse, non ? » avait-elle ajouté accompagné d’un sourire. S’en voulait-elle d’avoir pris des risques tout à l’heure ? « Tu n’as pas à t’en vouloir d’avoir fait une bonne action. Je t’ai vu à l’œuvre et je t’assure, ça se voyait que c’était de bon cœur. Et puis, tu as agis sur le moment, tu ne pouvais pas te douter que cet idiot n’avait pas de cervelle. » Après coup, je ne réagis pas tout de suite au terme guérisseuse, mais avais-je raison de deviner une vocation derrière ces soins millimétrés ?

Quand Kathleen reprit la parole, elle évoqua le pourquoi de sa présence ici. Alors comme ça, elle revenait du Parc, en quête de créatures magiques ? Décidemment, on avait bien plus de points en commun que ce que je pensais. « Ton amie de la maison ? » demandai-je sans dissimuler ma curiosité. Je crus bon de me reprendre : « Désolée si je pose autant de questions, mais c’est que la curiosité est un vilain défaut chez moi. Mais j’imagine que je ne peux pas faire autrement, je suis comme ça, c’est tout. » fis-je d’un sourire d’excuse, tout comme celui de Kathleen. Après tout, peut-être qu’elle était tout aussi curieuse. À ce stade, rien ne m’étonnerait encore. J’écoutai ses réponses avec attention avant d’ajouter, toujours aussi curieuse vis-à-vis d’elle : « Au fait, tu es intéressée pas les soins des sorciers ? Qu’est-ce que tu aimerais faire plus tard ? » C’était assez étrange de poser cette question à une fille de onze ans, d’autant plus que pour ma part, je n’avais jamais réellement réfléchi à ma vocation.

Kathleen ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu coupable lorsqu’elle faisait preuve d’un tel manque de prudence, comme elle l’avait fait aujourd’hui. En revanche, elle était extrêmement fière d’être venue en aide à quelqu’un qui le méritait et qui ne méritait surtout pas de se faire molester comme le garçon l’avait été. Eliana la félicita et lui dit qu’elle n’avait pas à rougir de son comportement car, en plus, elle ne pouvait pas deviner que l’autre se comporterait de manière aussi idiote. C’était vrai que frapper quelqu’un avec une batte, c’était profondément stupide. Surtout dans l’enceinte de Poudlard où des professeurs réagiraient avec beaucoup de sévérité.

« Tu sais, je crois qu’il était sous l’emprise de la colère et qu’il ne s’est pas tellement rendu compte des conséquences de son geste. Si les gens réfléchissaient plus avant de céder à leur impulsivité, la Terre se porterait mieux. »

Kathleen raconta à Eliana qu’elle s’était approchée de la Forêt Interdite parce que la forêt lui faisait penser à son amie et la Gryffondor se demanda de quoi elle parlait. Kathleen eut un sourire un peu amusé pendant que sa nouvelle amie s’excusait pour sa curiosité et sa manie de lui poser tout un tas de questions.

« Ca ne me gène pas, tu peux me poser toutes les questions que tu veux. Mais ne t’étonne pas, alors, si je ne m’arrête plus du tout de parler. » fit-elle en éclatant de rire. « Nous avons une forêt à la maison derrière le manoir et j’y ai une amie. Une licorne que j’ai rencontrée il y a quelques années et qui vient souvent me voir quand je m’y promène. Elle est toute blanche, elle est magnifique ! »

L’enthousiasme de Kathleen se lisait dans ses yeux et il s’agrandit encore quand Eliana lui parla des soins des sorciers et de ce qu’elle voudrait faire plus tard.

« Dans ma famille, on est guérisseuses de mère en filles. Ho, bien-sûr, je n’ai pas préparé toutes les potions dont je dispose, je me débrouille plutôt bien mais je ne suis encore qu’une apprentie. Je sais plus ou moins diagnostiquer et donner un traitement, mais les potions, enfin celles que j’ai, ce sont celles de ma mère. Mais un jour, je ferai toutes les potions aussi bien qu’elles ! Et en attendant, je me sers de celles de maman pour aider les autres quand je le peux. J’ai toujours sur moi une trousse de secours avec des potions désinfectantes ou contre les coups. Les potions plus spécifiques, ou qui peuvent être dangereuses, je les garde dans un coffre scellé dans mon dortoir. Je ne peux pas laisser n’importe qui s’en servir sans savoir ce qu’il fait, tu comprends ? »

Il ne fallait pas lancer Kathleen sur le chapitre de l’héritage familial. On ne l’arrêtait plus et elle devenait aussitôt aussi bavarde qu’une pie.

Lorsque le professeur Soussa enseignait encore ici, elle m’avait posé la question de mes aspirations. Je devais avouer que la question m’avait laissé perplexe. Je n’avais jamais eu la moindre idée de ce que je souhaitais faire plus tard. Ce qui m’attirait davantage après les études, c’était la perspective de voyager, découvrir de nouveaux horizons pour en prendre de la graine. Et peut-être que par la suite, je pourrais être inspirée. Mais pour le moment, je me contentais de travailler les matières que j’appréciais. Le but était d’arriver au bout de ma scolarité sans trop d’anicroches. Un peu comme Hilary. Et pourtant, j’avais posé la question à une jeune fille de onze ans. C’est qu’elle m’avait l’air beaucoup plus décidée que moi sur son avenir. Quand Kathleen me répondit avec la plus grande sincérité, je l’écoutai sans l’interrompre. Alors comme ça, les soins aux sorciers était une tradition dans sa famille ? Intéressant. De plus, elle s’y connaissait bien plus que moi en Potions. J’en rougis presque, me demandant si je ne devais pas me tourner vers elle pour apprendre quelques astuces.

« Eh bien… je n’aurais jamais deviné que tu en savais autant sur la matière. Pour tout t’avouer, je n’ai jamais été douée en Potions, c’est d’ailleurs même un euphémisme de le dire comme ça. J’ai toujours trouvé cette matière tortueuse et compliquée. Peut-être que tu pourrais m’en montrer les ficelles ? Si ça ne t’ennuie pas, bien-sûr ! Pour ma part, je ne suis pas douée pour beaucoup de choses, mais avec mes deux ans d’avance, je pourrais aider en retour sur certains points au programme – sauf en Potions, cela va sans dire ! » Je lui souris avec bonne volonté. Avec Kathleen, il était facile d’échanger sur tout, de faire des apartés. Ce n’était pas la même chose avec les camarades de ma maison, encore moins avec mes grands-parents - Mamie me rappelait sans cesse de ne pas oublier de respirer lorsque je parlais. « Aussi, j’aime bien les farces et attrapes, et si des camarades ou d’autres personnes t’ennuient, je peux te filer les objets de première nécessité si ça te dit ? Non pas que je suggère que tu ne peux pas te débrouiller toute seule ! » terminai-je d’un clin d’œil entendu.

Nous échangions tellement sur un tas de choses que j’avais presque oublié le pourquoi de ma présence ici. Tout en écoutant la réponse de la jeune fille, je me permis d’ajouter : « Au fait, j’avais presque oublié que je cherchais un objet important. C’est un cadeau pour ma meilleure amie, une lampe-torche. Mais je l’ai oublié hier dans les gradins en assistant à un entraînement de l’équipe. Tu voudrais bien m’accompagner ? Je dois absolument le retrouver… » Dans ma demande, je paraissais grandement gênée. Elle avait peut-être d’autres choses à faire après tout.

Kathleen savait que son babillage pouvait agacer mais, en l’occurrence, Eliana ne s’en plaignit pas. Au contraire, elle renchérit en précisant que, de son côté, elle n’y connaissait pas grand-chose en potions et qu’elle avait des difficultés avec cette matière. Quand elle demanda à Kathleen si celle-ci accepterait de lui donner quelques ficelles, la fillette eut un sourire large sur le visage. Elle ne savait pas si elle pourrait aider une camarade de plus de deux ans au-dessus d’elle, mais elle ferait tout ce qu’elle pourrait pour l’aider, ça il n’y avait pas de souci. Elle était toujours d’accord pour partager son savoir, surtout dans ce domaine.

« Je serai ravie de t’aider en potions. Je n’ai pas deux ans d’avance, mais je pourrais te donner des tuyaux sur la façon de préparer ou d’améliorer. Ce n’est pas trop compliqué, ça. Moi, j’ai du mal à faire sortir quoi que ce soit de ma baguette. Tu crois que tu pourrais m’aider sur ça ? »

Kathleen n’avait jamais compris pourquoi, quand elle essayait de faire sortir quelque chose de sa baguette, ça tournait toujours soit à rien du tout, soit à la catastrophe. Son père avait essayé de l’aider et ses professeurs, en première année, aussi, mais pour l’instant, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Et la peur qu’elle avait du professeur Thorstein n’aidait pas à la débloquer à ce niveau. Mais Eli pourrait peut-être le faire, du moins, si elle avait des techniques différentes des professeurs. Eli lui parla ensuite de son goût pour les farces et attrapes.

« J’ai pas mal le sens de l’humour, mais je t’avoue que je n’ai pas eu souvent l’occasion de pratiquer les farces et attrapes. Tu pourrais me faire découvrir des trucs ? »

Eli avait oublié le cadeau pour sa meilleure amie dans les gradins du stade et elle venait pour le retrouver. Quand elle lui demanda son aide, Kathleen sourit gentiment.

« Bien-sûr, si on cherche à deux, on le retrouvera plus vite. C’est qui ta meilleure amie ? Parlant d’anniversaire, je vais bientôt fêter le mien. J’organise une petite fête, je t’inviterai si tu veux. »

J’observais la jeune Poufsouffle avec une tendre admiration. Elle avait l’air tellement assurée et sûre d’elle dans ses propos. C’en était bluffant à certains moments. Tout en lui proposant un échange de bons procédés, j’écoutai sa réponse avec attention. Les potions, pas trop compliquées ? Elle s’entendrait presque avec Judith sur ce point, mais uniquement sur celui-ci. Pour ma part, je ne pouvais pas être d’accord. Il n’y avait rien de plus compliqué que cette matière. En revanche, la jeune Kathleen paraissait être plus en difficulté avec le lancer de sorts. Je ne pouvais pas me prétendre être une experte en la matière, mais je pouvais au moins lui donner des conseils – ma maigre expérience en duels et en catastrophes des années précédentes faisant foi – pour débuter en Sortilèges. « Je peux toujours essayer de t’aider à jeter des sorts, mais tout dépend desquels. Je ne suis pas la pro en la matière, mais il y a certains incontournables que je pourrais t’apprendre à maîtriser, tu ne devrais avoir aucun problème. Aussi, l’astuce en Sortilèges, c’est la concentration et l’envie de ne faire plus qu’un avec sa baguette. Si tu vois ce que je veux dire. »

Lorsque nous évoquâmes l’un de mes sujets favoris, à savoir les farces et attrapes, je ne pus réprimer un sourire espiègle. Il y avait tant de choses que je pourrais montrer à la jeune fille. Et dans mon stock, j’en avais pour tous les goûts. « Je peux te confier un secret ? Enfin, ça ne l’est plus vraiment depuis le temps mais depuis que je suis dans cette école, je rachète de la marchandise que je fais rentrer dans le château pour la revendre à bon prix. De temps en temps, je compte sur la discrétion des camarades pour organiser des soirées-échantillons dans ma salle commune. Je vais avoir un nouvel arrivage particulièrement efficace contre les grosses brutes. Je pourrais te faire de très bons prix juste parce que c’est toi. » J’agrémentai ma proposition d’un clin d’œil, confiante que la jeune fille n’irait pas tout rapporter. Je venais à peine de faire sa connaissance, et pourtant, tout en elle inspirait la confiance.

Enfin, je me souvins de la raison de ma présence sur le Terrain de Quidditch. Je devais absolument retrouver cette lampe. J’avais conscience que ce n’était pas très correct de demander à la jeune Poufsouffle de m’aider dans mes recherches, et pourtant, cette dernière accepta le plus naturellement du monde. J’en fus merveilleusement soufflée avant de l’entraîner avec moi vers les gradins. « Super, merci infiniment, je te revaudrai ça ! » Tandis que nous avancions, Kathleen me demanda l’identité de mon amie en question : « C’est Hilary Fitzpatrick-Priest. On est camarade de dortoir aussi. On est devenues meilleures amies depuis ma première année, et on se quitte plus. Je ne sais pas si tu as entendu parler de l’incendie de l’année dernière, mais Hilary y a perdu une lampe torche et je sais qu’elle y tenait beaucoup. J’ai voulu lui faire plaisir en lui en offrant une autre. » Bien-sûr, rien ne pourrait remplacer l’ancienne, mais au moins, Hilary serait parée face au noir. Kathleen dévia sur son anniversaire qui n’était plus si loin d’ailleurs. Elle proposait même de m’y inviter, ce que je trouvais tout à fait charmant. « Oh, merci beaucoup, ça me ferait très plaisir d’y participer ! D’ailleurs, tu as une idée de l’endroit où tu l’organiseras ? » Tout en posant ma question, nous montions les marches des gradins, en quête de l’objet perdu. Je n’avais qu’une hâte, le retrouver, et en apprendre plus sur Kathleen aussi.

C’était super adorable de la part d’Eliana de lui proposer de l’aider à jeter des sorts, mais Kathleen ne pouvait s’empêcher de se demander si elle aurait la patience de le faire. En fait, elle doutait qu’il puisse exister humainement quelqu’un d’assez patient pour lui enseigner les sortilèges tellement elle était nulle. Cela dit, elle suivrait le conseil de sa nouvelle amie quand elle s’entraînerait car il n’y avait pas de mauvaises solutions, tout était bon à tester pour essayer d’améliorer son niveau. Elle savait que, au fil de son apprentissage à Poudlard, elle allait progresser, mais elle aurait voulu réussir au plus vite.

« Merci, j’essaierai de m’en souvenir. En vrai, je ne sais pas pourquoi je suis si nulle. Pourtant, ma baguette m’a bien choisie comme tout le monde. »

Ce qu’Eli lui avoua s’apparentait à du trafic de farces et attrapes. Kathleen ne savait pas que ce genre de choses se faisait dans le château, mais elle n’avait pas l’intention de dénoncer la jeune Gryffondor. Elle n’aimait pas beaucoup faire des choses interdites, mais elle aimait encore moins la délation.

« C’est gentil. Je ne m’y connais pas du tout en farces et attrapes, j’en fais presque jamais, mais il parait que c’est très drôle. C’est quoi tes farces préférées ? »

Tandis qu’elles cherchaient le fameux cadeau pour son amie, Eliana lui parla d’elle. Kathleen ne connaissait pas du tout Hillary mais elle trouvait ça super mignon de faire plaisir à sa meilleure amie. Elle se demanda si elle s’entendrait aussi bien avec Aurore dans plusieurs années quand elles seraient dans la classe d’Eli et Hilly.

« Moi, ma meilleure amie, c’est Aurore McAllister. Elle est à Serdaigle. Elle est super mignonne et elle adore Disney. Tu connais Disney ? C’est connu dans le monde moldu. En tout cas, c’est super gentil de ta part de lui en offrir une, elle va être contente. C’est pas ça ? »

Kathleen se redressa avec un paquet qu’elle tendit à Eliana.

« Oui, je pense que je vais le faire dans la Salle sur Demande, comme ça je décorerai comme j’en ai envie. »

Tout en discutant de nombreux sujets avec la jeune Poufsouffle, j’étais concentrée sur les gradins, en quête du cadeau d’Hilary. J’espérais le retrouver au plus vite, et rien ne m’importunerais plus que de le savoir en la possession d’un élève quelconque. Dans le doute, je songeai même à tenter un accio, mais je n’étais pas sûr de le réussir avec mon niveau, d’autant plus que je ne l’avais pas encore appris. Alors que j’évoquai mon « activité » entre les murs du château, Kathleen me demanda quelles étaient mes farces préférées. « J’aime bien les bonbons dans les boîtes à flemmes. Ça rend instantanément malade ; pratique pour sécher les cours ! Hum… J’aime bien aussi la poudre noire instantanée du Pérou, au cas où tu veux fuir sans te faire suivre. Et puis, mes préférées, ce sont les plumes à réplique cinglante, si tu as un trou de mémoire au cours d’un examen. Mais attention à ne pas se faire prendre ! »

Lorsque j’évoquai Hilary, Kathleen me parla de sa meilleure amie. Je ne connaissais aucune Aurore McAllister, mais j’imaginais sans doute qu’elle devait être aussi adorable que la Poufsouffle. « Disney ? Oui, bien-sûr, j’en ai beaucoup regardé quand j’étais petite. Mon préféré c’est La Belle et la Bête. Et toi, tu en as un préféré aussi ou tu les aimes tous ? » A peine quelques secondes plus tard, Kathleen me tendait un paquet cadeau que je ne reconnus que trop bien. « Oui, c’est ça ! » m’écriai-je à haute voix, soulagée de savoir que personne ne s’était approprié le cadeau. Je le repris délicatement des mains de la jeune fille, mesurant toute l’importance que ce présent avait pour moi. Des motifs de fleurs de cerisiers parsemaient le papier cadeau et par chance, il n’était pas abîmé. Je l’avais soigneusement choisi car il m’évoquait la douceur et la beauté de ma meilleure amie. « J’ignore comment te remercier, tu es bien plus efficace en recherche de cadeaux que moi ! »

Une fois le cadeau en mains, nous regagnâmes le Parc. « Merci encore, tu peux déjà me compter à l’anniversaire, ce sera avec grand plaisir ! Et puis, vu ta gentillesse, je pense qu’un paquet de monde va répondre présent ! D’ailleurs, la Salle sur Demande, c’est un très bon choix. L’année dernière, on l’utilisait encore avec Hilary et d’autres camarades pour s’y entraîner aux nouveaux sorts appris en classe. J’y pense… Ça te dirait qu’on s’y entraîne toutes les deux ? A nos heure perdues, bien évidemment. Y’a rien de mieux que la pratique pour faire des progrès. » Je jetai un œil vif à ma montre. L’heure était venue de se rendre à la bibliothèque. Ce n’était pas de gaité de cœur, mais je n’avais pas le choix. « Bon, il faut que j’aille réviser. C’était super de passer du temps avec toi ! Le mieux pour se recroiser, c’est que tu m’écrives. Ne serait ce que des petits mots, j’y répondrai sans hésitation. A très vite ! »

HRP:

S'il y avait bien une chose que Kathleen ne faisait pas, c'était de sécher les cours. Cela dit, pour ceux qui avaient envie de le faire, les boîtes à flemme de Weasley, farces pour sorciers facétieux, étaient sans doute les outils les plus efficaces afin que les professeurs ne se doutent de rien. Eliana avait l'air pleine de vie et rester immobile à écouter un cours ne devait pas être une de ses priorités. Du coup, Kathleen compris facilement pour quelle raison ces blagues-là étaient les préférées de la jeune Gryffondor. Elle pourrait peut-être lui enseigner quelques petites choses.

« Je comprends, c'est vrai que c'est pratique ! »

Elle fut très surprise quand Eliana lui dit le titre de son Disney préféré. Kathleen ouvrit alors des yeux ronds avant d'éclater de rire et de répondre avec beaucoup d'enthousiasme.

« Ca alors ! c'est aussi mon Disney préféré ! Eh bien comme ça on a plein de choses en commun ! »

Ce fut Kathleen qui trouva la première le cadeau que cherchait Eliana. Elle le lui tendit avec un sourire et Eliana le reconnut sans soucis. Elle remercia chaleureusement la fillette avant de prendre congé d'elle car il fallait qu'elle retrouve des camarades pour étudier tous ensemble. Kathleen ne voulut pas la retenir, mais elle fut ravie quand la fillette lui affirme qu’elle serait présente pour son anniversaire. Ils allaient tous beaucoup s'amuser et Eliana serait sûrement heureuse de rencontrer tous les amis de la fillette.

« Je t'enverrai une invitation » promit-elle.

Une fois qu'elle lui dit au revoir, Kathleen se dirigea vers sa propre salle commune pour passer une soirée tranquille à lire ou à buller. Après ce qui s'était passé, elle n'avait plus très envie de rester dehors pour le moment. Et puis il fallait qu'elle mettre en ordre toutes ses réserves de plantes.