Un fantôme dans les toilettes

Rencontre du soir : espoir ?

Depuis deux jours maintenant, Blaze était sur les nerfs. Oh, bien sûr, le garçon n'avait jamais été un modèle de calme et de douceur de caractère, mais cette fois-ci on avait atteint des sommets que même lui côtoyait rarement. D'un naturel plutôt optimiste et résilient, il ne lui était pas familier de rester aussi longtemps dans un tel état de tension prolongée. S'il avait eu l'esprit assez clair pour s'en rendre compte, cela aurait même pu un peu l'inquiéter, mais pour le moment, il n'avait pas la tête à ça.

Non seulement il venait de vivre l'une des expériences les plus intenses de sa courte vie, qui s'était abruptement terminée de manière confuse et extrêmement frustrante, mais il n'avait pas vraiment réussi à extérioriser quoi que ce soit depuis. Qu'y avait-il à extérioriser, de toute façon ? Il était incapable de mettre des mots sur sa situation actuelle, tout ce qu'il sentait, c'était un énervement profond et particulièrement pesant.

Incapable de se concentrer en cours, il avait raté ses potions, tapé du pieds nerveusement pendant toute l'heure d'histoire et pire, avait même fini par ensorceler les lacets de son meilleur pote parce que ce dernier avait eu le malheur de le contrarier. S'en était suivit une brouille qui n'arrangeait en rien ni son humeur, ni ses échappatoires.

Finalement, toujours en état de nerf, il avait quitté son dernier cours de la journée et s'était dirigé vers les toilettes du cinquième étage, ceux des garçons, dans l'idée a priori raisonnable de se passer un peu d'eau sur la figure et de faire le tri dans ses pensées. Les toilettes n'étaient certainement pas le lieu le plus agréable de l'école, mais on pouvait tout de même y avoir la paix, si on savait s'y prendre. Au moins contrairement à la grande salle ou à son dortoir, on lui foutrait la paix et il ne risquerait pas d'agresser quelqu'un sur un coup de sang.

Blaze pouvait être très con, parfois, mais il était également méthodique et organisé lorsque les circonstances l'exigeaient, aussi se cala-t-il dans un coin, sous un lavabo, et ferma les yeux, tâchant de se concentrer. Quand il les rouvrit, la pièce était sensiblement plus sombre. Il avait du s'endormir, épuisé. Le jeune homme se releva précipitamment mais le sommet de son crâne vint heurter le lavabo ce qui lui tira un juron.

- Bordel de merde !!

Au dessus, le choc avait été suffisament fort pour provoquer la chute d'un des miroirs qui lui tomba à moitié dessus et se brisa lourdement sur le sol avec fraquas. Grognant entre ses dents, Blaze se laissa rouler par terre pour éviter les éclats de verre, les deux mains plaquées sur la tête. L'énervement ne l'avait pas vraiment quitté mais s'y ajoutait maintenant la douleur en plus du sentiment désagréable d'être un abruti fini, incapable de faire quoi que ce soit sans se blesser ou blesser les autres.

L'espace d'un très court instant il sentit presque les larmes lui monter aux yeux mais mit cela sur le compte de la douleur, serra les dents et ça passa. Allez, il ne savait pas vraiment qu'elle heure il était, mais mieux valait rejoindre son dortoir sans tarder, au cas où le couvre-feu soit déjà dépassé.

Il se dirigeait vers la porte des toilettes lorsque soudain, un bruit lui parvint. Impossible à identifier, ni sa nature, ni son auteur. Immédiatement, tout un tas d'histoires d’horreurs plus ou moins sérieuses revinrent en tête du jeune homme : des basilics qui se promenaient dans la tuyauterie, ou des spectres qui ne sortaient qu'à la nuit tombée, à moins que ce soit Jade, changée en loup, qui se soit échappée de son dortoir...?

Dans un mélange de peur, de colère et d'excitation qui provoqua chez lui un sentiment bizarre, il sortit sa baguette et la pointa vers les ombres.

- Par Merlin révélez vous ou je vous révèle !

Ça ne voulait pas dire grand chose mais ça sonnait classe et pour le moment, il n'en demandait pas plus.

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

Le professeur O'Neill était en train de remonter vers la tour d’astronomie après un excellent souper quand une envie pressante lui fit faire une halte au cinquième étage.
Il était d’une humeur joyeuse suite au hibou qu’un de ses collègues américains venait de lui envoyer deux heures auparavant, l’informant qu’un groupe de chercheurs chiliens étaient à deux doigts non pas de photographier un trou noir (la première image datait déjà de 2019), mais de le filmer quelques secondes.
Aidan était surexcité par cette prochaine avancée, bien qu’aucun de ses collègues à table n’avaient semblé très intéressés. Dans l’immensité de l’univers, les trous noirs étaient sans aucun doute ce qu’il y avait de plus magique. Leurs particularités, encore largement inconnues, pourraient un jour leur permettre de faire un bond de géant dans les recherches sur la magie ancienne.

Perdu dans ses pensées, Aidan ne remarqua pas la masse sombre avachie sous un lavabo.
Il se soulagea rapidement et était en train de rattacher son pantalon en se demandant le rôle que les sorciers pourraient tenir dans de futures probables découvertes lorsqu’un bruit sourd le fit brusquement sursauter. Son mouvement trop brusque lui fit casser sa braguette alors qu’une voix adolescente lança un juron couvert par le son caractéristique de verre qui se brise.
Soudain inquiet, le professeur voulut se précipiter dans le coin d’où lui était provenu les bruits d’un accident, caché par des cabines de toilettes, mais il glissa et se rattrapa de peu à la paroi de bois. En manquant de tomber, Aidan avait bruyamment avalé un grand bol.

Une voix lui ordonna alors de se révéler et O’Neill se décala de trois pas vers la sortie pour découvrir Blaze Mansfield, un étudiant de quatrième année qui s’intéressait de près aux loups-garou. Il avait la baguette levée et l’astronome leva les deux mains en l’air en signe de reddition pour ne pas effrayer l’adolescent.
Il observa les dégâts aux alentours et vit qu’un miroir avait bel et bien été brisé. A première vue, l’élève de Serdaigle ne semblait pas trop blessé ce qui lui permit de sourire, ayant complètement oublié que sa braguette était encore ouverte.

-Monsieur Mansfield, le salua O’Neill en rabaissant ses mains. Tout va bien ?

En l’observant plus attentivement, le professeur d’astronomie découvrit des petits bouts de verre dans son col et dans les plis de ses vêtements.
Avait-il lancer son poing dans son reflet ? Le dos de ses mains ne présentait aucune blessures apparentes mais il était trop loin pour analyser l’état de ses phalanges. Cependant, vu la position des morceaux de verre, il devait s’être trouvé sous l’impact et non face à lui et il en conclut qu’un élément extérieur avait dû briser le miroir.

-Vous êtes couvert de morceaux de verres, l’informa t-il. Vous permettez ?

Sans vraiment attendre sa réponse, Aidan sortit à son tour sa baguette et effectua le sortilège pour réparer le miroir brisé. Les petits morceaux éparpillés sur le sol et sur le jeune homme s’envolèrent vers leur place originelle pour reformer le miroir dans une petite danse rapide. Satisfait, Aidan rangea sa baguette et se tourna vers son étudiant.

-Comptiez-vous réellement quitter les lieux sans y avoir remis un peu d’ordre ? Demanda-t-il sur un ton plus intrigué que sévère.

Le sort "Reparo" était un sortilège de premier cycle qu'il devait déjà connaître.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

En voyant apparaitre la grande dégaine du professeur O'Neill, mains levées et braguette ouverte, à la place d'un loup-garou, Blaze en fut presque déçu. Presque. Il aimait bien son prof d'astronomie qui se montrait un vrai passionné pendant ses cours et parvenait - parfois - à transmettre un peu de son intérêt à ses élèves. "Parfois" était tout de même une notion importante, on n'allait pas se mentir, l'astronomie n'était pas le cours que Blaze trouvait le plus intéressant, mais il y faisait tout de même bonne mesure, décrochant des notes correctes et se montrant toujours aimables et motivé.

Ce soir, pourtant, la vision de son enseignant ne parvint pas du tout à lui faire reprendre un peu de sens de la mesure. Au contraire, elle avait tendance à l'agacer encore plus. De quoi se mêlait-il celui-là ? Il avait l'impression qu'on n'avait pas cessé de lui faire des leçons de morale depuis deux jours, même Misha s'y était mis, et ne se sentait pas du tout disposé à en écouter une nouvelle, surtout à une heure pareille. Aussi, à la première question d'O'Neill, le jeune homme se contenta de vaguement hausser les épaules.

- Oui oui...

Qu'y avait-il à dire de plus ? Il allait pas tout lui balancer à la gueule juste parce qu'ils se croisaient dans un endroit bizarre, non ? D'un autre côté, O'Neill restait professeur et Blaze ne pouvait se permettre de se montrer aussi désagréable qu'il l'aurait souhaité. Il plissa simplement les yeux lorsque le sortilège de reparo le toucha, laissant glisser de ses cheveux et vêtements des morceaux de verre qu'il n'avait même pas remarqué.

A présent, le jeune homme n'avait plus qu'une envie, se tirer de là. O'Neill l'insupportait, sa journée l'insupportait, l'école l'insupportait et seul son lit l'insupportait un peu moins que le reste pour le moment. Il était prêt à s'excuser sans conviction et contourner son prof pour filer lorsque ce dernier l'interrogea sur ses intentions vis-à-vis du bazar qui régnait dans les toilettes.

Que le ton de son prof ait été véritablement agressif ou non, Blaze prit la question comme un reproche de plus, un reproche qu'il n'eut pas du tout la patience de supporter.

- Pourquoi pas ? Vous vous en sortez très bien sans moi, non ?

Pour la forme, il se retourna sur lui même, singeant une inspection des lieux. Les toilettes n'étaient pas spécialement propres mais c'était ceux des garçons, il ne fallait pas trop en attendre et puis on ne pouvait pas lui en imputer toute la responsabilité non plus. Quand il eut fini son petit tour il se retourna vers O'Neill, légèrement goguenard mais manifestement sur les nerfs.

- Ca m'a l'air pas mal ! Est-ce qu'il faut que je lance un sortilège de récurvit aussi, histoire qu'on soit bien sûr de passer la nuit à ces conneries ?

Soudain, il se rendit compte qu'il avait toujours sa baguette tendue, comme s'il s'apprêtait à affronter un ennemi. Il la baissa un peu, mais pas complètement. Dans un coin de sa tête, sa petite voix de bonne élève lui soufflait que ce n'était pas très malin de se comporter ainsi devant son prof, que ça écornait l'image qu'on se faisait de lui et qui lui était précieuse. Aussi sec, il l'envoya chier.

- Et puis vous faites quoi ici aussi ?

La question était un peu sotte, il n'y avait pas cinquante raisons de se trouver dans les toilettes, mais il était bien décidé à trouver quelque chose à reprocher à O'Neill, aussi idiot que cela puisse être, pour peu que que ne soit plus lui qu'on accuse.

- Il y a pas assez de lune dans la tour d'astro ? Vous venez en observer ici aussi ?

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

D’ordinaire, Blaze était un étudiant motivé et respectueux. Ce soir, Aidan l’avait clairement surpris dans un mauvais jour.
L'astronome n’aimait pas son ton de mauvaise humeur et le sourire d’O’Neill disparu de ses lèvres. Il ne supporta pas non plus l’ironie déployée pour lui prouver que sa question n’avait désormais plus de sens.
Deux options pouvaient ici s’offrir à un membre du corps professorale : adoucir le ton ou serrer la vis.
Vu l’état d’énervement de l’élève, Aidan jugea préférable de se montrer calme mais ferme. On avait tous des mauvais jours, cela n’excusait pourtant jamais un mauvais comportement.

-Je pense en effet qu’un sortilège récurage ne serait pas de trop pour ces toilettes, déclara-t-il en croisant les bras.

Sans même jeter le moindre coup d'oeil à la tâche qu'il venait de lui confier, il le fixa intensément pour lui faire comprendre qu’il y avait quelqu’un en plus des toilettes à nettoyer.

S’il continuait ainsi, il devrait lui retirer des points, ce qui n’amusait jamais l’ancien Poufsouffle. Il y avait également la menace d’une retenue et sa prédécesseur, le professeur Sinistra, avait l’habitude d’imposer aux élèves trop insolents de nettoyer sans magie chaque télescopes de la tour.

Sa dernière remarque néanmoins tira presque un rictus au professeur voulant se montrer ferme. En d’autres circonstances, la réplique l’aurait fait partir dans un grand éclat de rire.
Pas ce soir. Son visage resta impassible malgré le jeu de mot.
Il jugea préférable de ne pas y répondre, se contentant d'hausser les sourcils, se refusant à répondre.
Ce que le professeur était en train d'y faire était parfaitement évident.

Les toilettes du cinquième étage comportaient deux rangées de dix cabinets, séparés par des parois de bois peints en vert foncé.
Aidan s’appuya à l’une d’elle et invita le jeune homme d’un geste de la main à s’avancer vers la première.

-J’attends, Monsieur Mansfield. En l'absence d'une brillante éloquence, je veux voir briller chacune de ces toilettes.

Parfois, un exercice physique déplaisant avait autant d’effets que de retirer des points, même si en enlever à une maison restait une honte pour l’étudiant fautif.
O’Neill espérait ne pas en arriver jusque là. Le nettoyage permettrait peut-être à la colère du jeune Serdaigle de s’apaiser.
Peut-être pourrait-il même l’aider, qui sait ?

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Blaze avait proposé de nettoyer les toilettes avec ironie mais quand O'Neill lui annonça sans se démonter qu'en effet, il était bon pour une corvée de chiotte, son visage se décomposa. Sérieusement ? Alors ça c'était le pompom ! A tel point que pendant une poignée de seconde, il ne trouva rien à répliquer, se contentant de fixer le prof d'astronomie avec des yeux héberlués, sans y croire.

- Mais... vous avez pas le droit...

Fut le plus intelligent qu'il trouva à répondre, autant dire que son sens de la répartie était sérieusement grillé. Bien sûr qu'il avait le droit. C'était juste que ça lui semblait tellement gros... A croire que le sort s'acharnait complètement sur lui depuis deux jours !

- Je suis maudit en fait... il continuait de fixer O'Neill, une expression choquée sur le visage. Faut que j'aille me faire désenchanter.

Visiblement son prof n'avait pas du tout l'air de se laisser apitoyer et lui indiquait désormais la première des cabines d'un ton qui sonnait bien plus comme un ordre que comme un encouragement. Ce geste suffit à faire passer Blaze de l'incrédulité à la colère. Comme si on lui avait mis une claque, il sentit une bouffée d'énervement lui monter au visage. Ok donc ils s'étaient vraiment tous ligués pour le faire chier en fait ?! Et puis d'abord, les chiottes, c'était les elfes qui s'en chargeaient d'habitude, non ? En plus lui il n'avait même pas pissé ! Il avait juste eu la mauvaise idée de s'endormir un peu et de se péter un miroir sur la tête...

Un instant il fut tenté de refuser tout net. Par orgueil et certainement un peu par bêtise aussi, parce que c'était vraiment parfaitement injuste. Il n'était tout de même pas responsable de l'état des toilettes ! Il foudroya O'Neill du regard.

- Donc là vous êtes en train de me punir pour m'être fait mal en gros ?!

Et sans lui laisser le temps de répliquer, il leva sa baguette, mobilisant toute sa colère - et tout son talent - pour lancer le sortilège le plus puissant possible. S'il ne pouvait refuser un ordre directe sans risquer des problèmes, il pouvait au moins obéir... à sa manière.

- TERGEO !

Il n'avait pas visé une chiotte en particulier mais avait choisi de déployer son sortilège partout à la fois, d'un seul coup, avec violence et puissance. Ce n'était pas une manière très orthodoxe de faire mais sa fureur le servait, à présent. Il avait déjà remarqué que, paradoxalement, lancer un sortilège dans un état de colère le rendait souvent moins précis et plus bancale, mais également plus intense.

Le résultat était au rendez-vous... au début. Comme si la pièce venait de se réveiller et de s’ébrouer, un grand nombre de robinets s'ouvrirent en même temps, déversant des flots d'eau chaude qui s'envolèrent en trombes pour venir tourbillonner au dessus de la baguette de Blaze, toujours pointée vers le plafond. Le savon vint rapidement rejoindre ce petit maelstrom, moussant et sifflant, prêt à se répandre en tous sens pour nettoyer chaque surface de la pièce. Enfin, c'était l'idée.

Blaze contemplait son sortilège avec une sorte de fascination, désormais. Les yeux levés vers le tourbillon d'eau savonneuse qu'il maintenait au dessus de sa tête, un sourire ne tarda pas à se dessiner sur son visage, effaçant l'expression de colère qu'il affichait quelques secondes plus tôt. La magie était formidable ! Et il était formidable lui aussi ! Il fallait qu'il arrête de douter de son propre talent !

Mais il restait encore à laver, à présent. Doucement, le jeune homme commença à faire redescendre son sortilège mais se faisant son regard croisa celui d'O'Neill, réveillant la colère qui sommeillait encore en lui. Il n'en fallu pas plus pour perdre le contrôle du sortilège qui soudain éclata sans prévenir, comme une bombe à eau au dessus de leur tête, éclaboussant autant Blaze que son prof d'eau savonneuse...

Trempé, les cheveux dégoulinant, le jeune homme releva lentement la tête vers O'Neill, peinant terriblement à réfreiner l'éclat de rire nerveux qui montait à présent en lui et commençait à illuminer son visage.

:copyright:️ 2981 12289 0

HRP:

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

O’Neill ne se laissa pas démonter par le commentaire de son étudiant. Il aurait tout le temps d’investiguer les raisons pour lesquelles Blaze pensait avoir été maudit, mais pour le moment, son job était de rester ferme et silencieux pour garder son autorité.
Il se devait de rester intransigeant sur certaines choses s’il voulait enseigner le respect.
Pour lui, si on ne respectait pas les passeurs de savoir, on ne respectait plus rien.

Ainsi, il ne bougea pas de position, les bras croisés, attendant que le Serdaigle se mette au travail.
Il ne put cependant s’empêcher d’ouvrir la bouche pour expliquer les raisons qui le poussait à l’obliger à exécuter cette tâche lorsqu’il supposa qu’il le punissait parce qu’il “s’était fait mal”. Punir quelqu’un sans qu’il n’en comprenne la cause, c’était inverser le but même des punitions. Aidan n’eut néanmoins pas le temps de répliquer : Blaze levait en effet sa baguette, furieux.

Grâce à la force de son émotion, la puissance de son sortilège fit trembler la pièce entière. C’est avec fascination qu’O’Neill regarda les nombreux jets d’eau se rejoindre dans un tourbillon fait d’atomes d’hydrogène et d’oxygène auquel s’ajouta des molécules de savon.
Le mouvement de rotation autour d’un axe légèrement incurvé était déjà envoûtant sans magie. Mais quand un sortilège rencontrait la physique, il n’y avait rien de plus éblouissant.

Aidan s’était redressé et avait décroisé les bras sans s’en rendre compte. Il jeta un regard à son étudiant et il comprit une seconde trop tard que celui-ci allait perdre le contrôle.
Par réflexe, O’Neill releva la tête juste au moment où le torrent d’eau se déversa sur eux.
Les yeux grand ouvert, il reçut dans l’oeil gauche une quantité non négligeable du mélange de carboxylates de sodium ou de potassium, autrement dit, du savon. Comprendre la composante des choses ne le dispensait pas de la douleur, qui était la même pour tout le monde. Sa tête s’était abaissée trop tard et il fixait désormais ses pieds trempés en recrachant l’eau ayant pénétré malgré lui dans sa bouche.

Doucement, le professeur d’astronomie releva la tête pour observer le visage de Blaze s’éclairer. Ce petit malin était à deux doigts d’éclater de rire !
Aidan cligna plusieurs fois de l’oeil gauche pour tenter d’atténuer la douleur et tenta de garder le peu de dignité qui lui restait malgré ce sourire qui commençait également à se dessiner au coin de sa bouche.
Quel idiot il avait été de ne pas avoir utilisé le sortilège d’imperméabilité… Aidan n’avait pas eut le temps de réagir assez vite.

-Vous manquez de self-control… Ne put-il s’empêcher de commenter, tout en pensant qu’il manquait lui-même de rapidité.

O’Neill était certes, ce qu’on pouvait qualifier de “tête” mais il n’avait pas les réflexes nécessaires lors de ce genre de situations.
Lui, il savait mieux observer et réfléchir en conséquence plutôt que réagir directement.

-Je suppose que vous vous doutez que vous allez devoir recommencer… toilette. Par. Toilette. C’est plus prudent. Mais avant ça…

Aidan remua sa baguette magique pour sécher leurs vêtements trempés et ainsi leur éviter d’attraper un méchant rhum.
Il soupira de contentement en ayant fait évaporer l’eau et sourit franchement à Blaze.

-Maintenant, dites-moi pourquoi vous pensez avoir été maudit alors que c’est moi qui me suis ramassé les gouttes de savon dans l’oeil ?

Est-ce que l’eau avait suffit à calmer le jeune homme ? Ou devrait-il sévir si la colère du Serdaigle se dirigerait à nouveau vers lui ou vers les toilettes du cinquième étage ?

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

S'il fallait qualifier Blaze, on aurait pu dire que c'était quelqu'un d'entier. Brut. Cette force de caractère était autant son principal atout dans la vie qu'un vrai problème dans certaines occasions, qui le poussait à tout prendre frontalement, sans se défiler, et parfois jusqu'à faillir. Également, cela faisait de lui un vrai ascenseur émotionnel, pouvant passer d'un amusement sincère à une frustration profonde si quelque chose ne se passait pas comme il le voulait ou, dans le cas présent, d'une violente colère à une joie nerveuse.

Il était trempé, mais pas seulement lui, les toilettes, son prof, tout était recouvert d'eau savonneuse, c'était par bien des aspects un véritable désastre. Et d'un autre côté, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver tout cela vraiment drôle, au point de devoir se mordre assez durement la langue pour réprimer le sourire qui naissait à présent sur ses lèvres.

Heureusement pour lui, O'Neill ne semblait pas mauvais bougre et Blaze fut assez perspicace pour surprendre chez son prof une lueur d'amusement dans le regard. Et un peu de douleur, aussi, visiblement il s'était pris un truc dans l’œil, là. En une seconde, le jeune homme se demanda s'il pouvait se faire renvoyer de Poudlard pour avoir crevé l’œil de son prof avec du savon, puis se demanda tout simplement si on pouvait vraiment perdre un œil pour un truc aussi con.

Mais il n'eut pas à attendre la sentence bien longtemps. Visiblement il était seulement bon pour recommencer en prenant son temps. Bon, ça aurait pu être pire. Sa satisfaction d'avoir réussi un sortilège aussi impressionnant était un peu retombée mais restait palpable, il faudrait qu'il réessaie un de ces quatre avec Jade ou Misha, il était certain que ce serait amusant et qu'ensemble ils trouveraient des applications intéressantes à créer des tourbillons.

Une fois de plus, il plissa les yeux lorsqu'O'Neill fit s'évaporer l'humidité de leurs tenues respectives d'un coup de baguette. C'était la seconde fois de la soirée que son prof passait derrière lui réparer ses conneries, Blaze espérait que ce serait la dernière. En quelques secondes, toutefois, il fut sec à nouveau, clapotant simplement au niveau des semelles de ses chaussures alors qu'il piétinait nerveusement sur le sol trempé.

- Chouette sortilège...

Se contenta-t-il de gromeler de mauvaise grâce. C'est vrai que ça aussi, ça aurait été utile à apprendre : faire s'évaporer l'humidité. Il en aurait eu besoin plus d'une fois ces derniers mois, entre ses plongeons dans le lac noir avec Jade, l'excursion dans les marais avec Erin ou sa ballade en barque avec Sasha...

Blaze voyait bien que O'Neill n'était pas méchant, au fond, d'ailleurs ce prof avait toujours été plutôt sympathique comme personnage, et plus le temps passait, moins il arrivait à rester en colère contre lui. D'un autre côté, le jeune homme n'avait aucune envie de se montrer sympathique non plus, surtout s'il devait se taper la réparation des chiottes de manière parfaitement injustifiée.

A la question de son prof, il répondit du tac-au-tac.

- Peut-être parce que je suis crevé, que j'ai passé trois jours de merde et qu'il faut encore que je me tape la réparation des toilettes alors que c'est ni mon taff ni ma faute et que je pourrai être en train de faire mes devoirs ou dormir, au hasard ?

Son ton manquait d'amabilité mais la fin de sa phrase sonnait légèrement comme une tentative de culpabilisation un peu moqueuse, bien qu'il ait préféré détourner le regard pour ne pas trop en dévoiler à son prof. De fait, Blaze avait déjà pointé sa baguette vers la cabine la plus proche de lui et prononcé le sortilège d'une voix plus las :

- Tergeo...

---------------------------------------------------
1 ; 2 ; 3 ; 5 : réussite du sortilège
➤ 4 : 6 : échec du sortilège
---------------------------------------------------

Mais à présent, seules quelques étincelles voulurent bien sortir de sa baguette. A croire qu'il était à plat. Une fois de plus, c'en fut trop. Il avait quelque peu réussi à se calmer après sa douche d'eau savonneuse qui lui avait changé les idées, mais la frustration revint à la charge, non plus contre son prof mais contre lui-même.

Serrant les points à s'en faire blanchir les phalanges, il baissa la tête d'un mouvement rageur.

- Putain de...

Puis se retourna vers O'Neill, furieux et défait.

- Ça suffit ! Ça me gonfle, collez moi qu'on en parle plus, de cette corvée !

:copyright:️ 2981 12289 0

Le membre 'Blaze H. Mansfield' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 4

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

Raté. L’eau n’était pas parvenu à calmer Blaze qui, ce soir, était une vraie girouette. Aidan se souvenait très bien de ses quinze ans : lui aussi à l’époque, avait eu des humeurs très changeantes et il avait préféré s’isoler de ses camarades.
Que se serait-il passé si un prof était venu briser cette isolation ? Aurait-il été aussi insolent que le jeune Serdaigle ?
Il n’en saurait jamais rien. Le problème d’O’Neill était qu’il avait désespérément besoin d’être apprécié. Cette caractéristique minait sérieusement son autorité en classe.

La confrontation dans les toilettes du cinquième étage se révélait bien plus ardue pour le professeur d’astronomie. La colère de l’étudiant ne désenflait pas et, avec elle, un manque criant de respect.
Lorsqu’O’Neill avait tenté de faire de l’humour pour désamorcer la situation, Blaze avait de nouveau répliqué avec une arrogante ironie.
Il manqua de peu de lui enlever dix points mais se retint. Aidan ne pouvait se résoudre à en venir jusque là.

Il voulut répliquer qu’on pouvait apprendre en dehors des périodes destinées aux devoirs et comprit que c’était peut-être lui, des deux, qui était en train d’apprendre le plus.
Comment faire comprendre quelque chose à un étudiant passablement énervé ? Aidan n’avait pas le tact de Tallulah, et certainement pas l’autorité naturelle de Van Aken ou de Thorstein. Il se demanda un instant comment réagirait son ancienne marraine au temps où il était lui-même étudiant. Amelia avait-elle un truc pour gérer ce genre de situation ? Il se promit de lui en parler la prochaine fois qu’il la verrait.

O’Neill crut un instant que la chance avait tourné de son côté lorsque Blaze se résigna à faire ce qui lui était demandé. C’était sans compter sur ses trop fortes émotions pour réussir le sortilège.
Aidan n’avait aucune envie d’humilier son étudiant en s’acharnant sur la punition. Mais s’il ne le punissait pas, il ne lui rendait certainement pas service.

-Langage ! S’exclama Aidan, devant son énième juron de la soirée.

Pensait-il que son prof se réjouissait de la situation ? C’était tout le contraire ! O’Neill était intérieurement mortifié, réfléchissant à vive allure sur la meilleure marche à suivre.
Il avait la vague impression que s’il le collait maintenant, c’était l’abandonner à sa colère. Il fallait que Blaze l’évacue. Mais comment ? En lui manquant de respect ?
“Ca suffit” était généralement une phrase type d’un prof à son étudiant et non l’inverse.

-Et en quoi consisterait donc votre punition idéale, Monsieur Mansfield ?

On avait rarement tout ce qu’on voulait dans la vie mais Aidan était curieux de savoir ce que Blaze jugeait digne de sa personne en réponse à sa colère injustifiée envers les murs et le sol des toilettes de l’école.
O’Neill avait une petite idée sur la manière dont il fallait s’y prendre désormais et il savait qu’il ne pourrait pas laisser partir le Serdaigle avant d’avoir au moins nettoyé le sol.
Il ne pouvait, certes, pas le retenir toute la nuit ici (Aidan avait un cours avec les septième année à minuit) mais en tant qu'éducateur, il se devait de lui faire retenir la leçon.

-Pour ma part, je pencherai pour vous faire ouvrir ce placard à balai où vous trouverez des raclettes.

Il lui montra le placard, dissimulé dans un coin.
Il n'était plus question d'utiliser la magie désormais. L'exercice pourrait paraître affligeant mais grâce à la petite rigole dissimulée au pied des murs, l'eau allait très vite pouvoir s'évacuer de la pièce s'il y mettait un peu du sien.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Pour la troisième fois de la soirée, Blaze ferma les yeux, mais cette fois-ci ce n'était pas pour laisser passer un sortilège mais bien d'exaspération. Il fallait vraiment qu'il se calme, ou il ne gagnerait jamais à ce petit jeu. O'Neill pouvait toujours surenchérir de punition à chaque fois qu'il perdait ses nerfs, lui par contre ne pouvait se permettre de s'emporter de plus en plus fort. La partie était truquée.

D'un autre côté... d'un autre côté, c'était tellement injuste ! Il s'en prenait plein la gueule depuis deux jours, se faisait mal et en plus il devait se taper toute le nettoyage des chiottes parce qu'il avait eu la malchance d'interrompre son prof en train de chier. Pourtant, la question d'O'Neill sur la meilleure punition à infliger lui fit hausser un sourcil. C'était exactement la problématique qu'il avait opposé à Duncan, quelques semaines plus tôt, lorsque celui-ci lui avait proposé une punition idiote.

Se pourrait-il que son prof d'astronomie se montrer un peu plus joueur qu'il ne le laissait paraître ? Blaze avait bien perçu qu'il n'était pas vraiment en colère, juste il devait jouer son rôle, c'était normal, et le jeune homme lui menait un peu la vie dure. Sauf que jusqu'ici, ce-dernier n'avait eu aucune envie de lui faciliter les choses. Il était de mauvaise humeur, à cran, sur les nerfs, ce n'était pas à lui de faire des efforts, pour une fois !

Blaze déglutit et se mordit la joue avec force, tâchant de faire retomber sa tension. Puis il fixa O'Neill dans les yeux, essayant de maîtriser son ton pour répondre calmement et annonça d'un ton sûr de lui :

- Monsieur O'Neill, des fois la meilleure punition c'est de passer l'éponge...

Il ne pouvait pas s'en empêcher. De toute façon, le meilleur moyen qu'il connaissait pour calmer sa fureur avait toujours été l'humour. Souvent au dépend des autres, en faisant une crasse au premier venu, mais compte-tenu qu'il ne pouvait pas s'attaquer à son prof, il devait se contenter de ça.

Il jeta un coup d’œil maussade au placard à balais. Alors on en était là ? Nettoyer comme un moldu, c'était franchement débile en plus de trouver ça humiliant. Il se tourna vers O'Neill, cette fois-ci d'un ton mi plaintif mi énervé.

- Monsieur ça a aucun sens ! J'ai rien fait, pourquoi je dois m'occuper de ça...? J'ai des bonnes notes, je fais pas ch... je suis cool, franchement c'est quoi le projet là ?

Ce n'était pas dans ses habitudes de réclamer ses privilèges, mais Blaze estimait que, pour une fois, il avait droit à un peu de laxisme. Après tout, il faisait des efforts en classe, se décarcassait pour entretenir l'idée qu'il était un élève modèle, pas chiant, poli, agréable, alors à quoi tout ça servait si on devait le traiter comme les autres et pire : avec injustice ?

Il croisa les bras, vexé.

- Moi je dis, les punitions idéales c'est celles où on apprend des trucs. Là, passer le balais, ça apprend rien du tout, il y a les elfes qui s'en chargent déjà, non ?

Et parce qu'il était parti sur sa lancée et qu'il sentait que, peut-être, il y avait là une carte à jouer, il ajouta.

- Si j'étais prof, je me filerai de la méditation à faire ou un truc comme ça, pour le côté "gérer le self-contrôle" comme vous avez dit. Ou alors... je veux bien apprendre votre sortilège d'évaporation, là...

Dit-il d'un air maussade, en désignant la baguette d'O'Neill.

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

- Monsieur O'Neill, des fois la meilleure punition c'est de passer l'éponge…

Aidan baissa la tête en la secouant, mordant sa lèvre supérieure pour tenter de cacher son sourire.
Décidément, ça ne lui manquait pas le moins du monde d’être un ado. Ces sauts d’humeur étaient de véritables montagnes russes et si cela pouvait se révéler déconcertant pour l’entourage, ça devait être un enfer pour le concerné.
En tout cas, personnellement, sa dernière petite boutade le prit de court et l’amusa grandement.

L’étudiant jeta un regard sans grand enthousiasme au placard à balais et entama un dernier plaidoyer en sa faveur.
O’Neill, l’écouta avec attention, une lueur amusée de moins en moins cachée dans son regard. Au fond, il aimait bien Mansfield. Si l’humilité n’avait jamais été sa plus grande force, sa curiosité intensive sur des sujets variés faisait la plupart du temps oublier au prof ce défaut.

-Je suppose que le miroir brisé fut en effet un douloureux accident. Mais c’est bel et bien votre colère qui a inondé les toilettes. Vos bonnes notes n’y changeront rien.

Blaze, froissé, croisa les bras en déclarant que les punitions idéales étaient celles où on apprenait des choses. Pour ça, ils étaient bien d’accord. Il alla jusqu’à pousser sa chance en laissant dire qu’il pourrait apprendre le sortilège d’évaporation (qui n’était qu’une autre forme du sortilège de récurage. Maladroit comme il était, les sortilèges de ménage étaient ceux qu’Aidan maitrisait le mieux).

-Mon cher Monsieur Mansfield… Ou serait la punition si je nourrissais votre admirable soif d’apprentissage ?

Le jeune Serdaigle était en effet de ceux qui aimaient apprendre.

-Il n’y a pas que la magie qu’on enseigne à Poudlard. Le respect est la base de toute communication efficace et il faut non seulement respecter l’autorité mais également le personnel d’entretien.

Il n’avait pas pris ce ton pompeux en expliquant les raisons de la punitions (première règle des punitions positives : le dialogue !) mais avait gardé un ton calme en le regardant dans les yeux.

-C’est la raison pour laquelle, effectivement, vous devez passer l’éponge.

Aidan laissa échapper un sourire, lui faisant comprendre que sa blague de tout à l’heure avait été grandement appréciée.

-Une activité physique permet également de focaliser sa colère et de l’évacuer. Imaginez que tout ce qui va mal pour le moment, est piégé dans l’eau à nos pieds. Évacuez donc ces mauvaises ondes !

L'idée de parler comme un psy le faisait intérieurement rire. Peut-être que l'idée semblerait ridicule à Blaze mais peut-être qu'il comprendrait au moins qu'il fallait toujours nettoyer son propre bazar.
Sur ça, Aidan resterait intransigeant.

-Seraient-ce dont vos investigations sur le cycle de transformation des loups garous qui vous pèsent à ce point sur l'esprit ?

Le jeune homme lui avait en effet demandé plus amples explications sur le sujet. Malheureusement, il n'avait pas su l'éclairer comme il l'aurait voulu et il en avait parlé à Tallulah pour arranger une rencontre à eux trois à ce propos, dès que cette dernière se serait un peu plus renseigné.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

C’était terrible, on ne pouvait pas être en colère contre un prof pareil. Blaze ne savait pas si c’était sa bonne bouille ou son caractère sincère mais il aurait beaucoup de mal à lui en vouloir encore très longtemps. En vérité, il se rendait surtout compte qu’accuser O’Neill pour ses propres problèmes n’était pas vraiment une solution envisageable. Le jeune homme connaissait ses torts et pouvait les transformer en forces, s'il s'en donnait les moyens. Cette fois-ci ne ferait pas exception, il fallait juste qu'il mette de l'ordre dans ses idées, et il se félicita intérieurement de savoir faire preuve d’autant de sagesse à son âge.

Il eut tout de même envie de répliquer à son prof que ce-dernier l’avait puni AVANT que les toilettes ne soient inondées et que c’était ladite punition qui avait provoqué ce désastre, au même titre que sa colère qui l’avait dépassé. Mais il sentit que ça n’apporterait pas grand-chose à cette discussion et que, de toute façon, c’était juste un coup à aggraver encore son cas.

Et puis… et puis il y avait les petits compliments indirectes. Ça, Blaze aimait ça. Qu’on salue son intelligence – ou sa soif d’apprendre mais pour lui ça revenait au même – ou son humour éveillait à coup sûr sa sympathie. Et il se faisait avoir avec plaisir à chaque fois, les flatteries étaient des pièges dans lesquels il tombait sans arrière-pensées.

Aussi répondit-il par un vague sourire à celui de son prof avant de hausser les épaules, lui concédant de mauvaise grâce une certaine justesse dans son analyse. Lui aussi croyait en l’activité physique pour se calmer les nerfs, ça ne servait à rien de ruminer les choses dans tous les sens de toute façon, quand on avait un problème, il fallait le prendre à bras-le-corps. Toutefois, il ne voyait vraiment pas en quoi passer la raclette, le balais ou l’éponge, comme on voudrait, aller l’aider à résoudre ses soucis.

- Mouais.

Clairement son petit jeu de psychologie du dimanche n’était pas très convaincant, O’Neill aurait beau lui présenter tout ça comme un formidable exercice de développement personnel ou allez savoir quoi d’autre, il n’empêchait que ça restait injuste et débile. Mais bon. Ça il l’avait déjà dit, et ça n’avait pas vraiment eu l’air de convaincre le prof d’astronomie. Il soupira à la question de son prof mais ce n’était pas du cette fois à un agacement, plutôt à une forme de lassitude. Non, ce n’était pas la raison de son trouble, mais c’est vrai que cela n’y arrangeait rien : il piétinait aussi sur ce sujet-là.

- Même pas… mais c’est vrai que ça avance pas non plus. Le problème avec la magie c’est qu’on attend toujours qu’un sorcier un peu fou découvre des trucs qu’on puisse reprendre sans se poser de question. Il y a pas de protocole de recherche ou quoi que ce soit.

Il était parti dans ses pensées et prit O’Neill à parti :

- Sur cette histoire de loup-garou, je suis même pas sûr si c’est une infection comme une maladie ou une malédiction, ça n’aide pas du tout pour ce que j’essaye de faire…

Puis, comme s’il prenait soudain conscience qu’O’Neill attendait toujours qu’il se mette au travail, il pointa sa baguette vers le placard, bien décidé à se salir les mains le moins possible, et annonça sans entrain :

- Accio raclette.

------------------------------------------
➤ 1 ; 3 ; 5 : réussite du sortilège
2 ; 4 ; 6 : échec du sortilège
------------------------------------------

Il avait appris ce sortilège quelques semaines plus tôt et la maîtrisait bien, s'amusant à jouer avec à toutes les occasions possibles. Au moins, ça, il était capable de le réussir. L’objet fila droit dans la main de Blaze qui le fixa avec circonspection. Bien sûr il savait comment s’en servir, après tout il était-lui-même à demi-moldu, mais il n’était juste pas très enthousiaste à l’idée de devoir s’en aller patauger à quatre pattes dans l’eau sale des toilettes sous le nez de son prof. Dans une dernière tentative, il leva les yeux vers lui.

- Vous êtes sûr qu’avec le sortilège d’évaporation ça serait pas plus simple… ?

:copyright:️ 2981 12289 0

Le membre 'Blaze H. Mansfield' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

La colère passée - momentanément ? Allez savoir avec ces ados ! - Blaze commença par un peu plus se confier sur ce qui le turlupinait, à la grande satisfaction du professeur.
Le problème était qu'Aidan n'était pas sur de comprendre ce qu'il avait voulu dire par "attendre la découverte d'un sorcier un peu fou".

-Les protocoles de recherche existent, le contredit O’Neill. Ils contiennent chacun l’introduction à la problématique, l’hypothèse, les objectifs, la méthode, le calendrier pour réaliser les expériences et bien sur le budget nécessaire. Je suppose que vous voulez dire “une méthode pour réaliser vos expérimentations” ? Dans tous les cas, la rédaction du document de protocole aide toujours à clarifier votre pensée.

Ayant auparavant travaillé dans la recherche, Aidan s’y connaissait plutôt bien dans tous ces protocoles à compléter avant de pouvoir entamer quoique ce soit.
Même s’il était délicat de quantifier la magie et de la traduire en terme scientifique, cela restait possible.

Prenons ce sujet qui semblait tant passionner l’étudiant de Serdaigle : les loups-garous. La transformation résultait d’un procédé chimique. Mais dans ce procédé chimique, se trouvait de la magie.

-Peut-être ne devriez-vous pas rester bloqué là dessus avec un “ou”. Peut-être que vous devriez observer votre sujet en abordant les deux côtés possibles de ce phénomène : l’infection et la malédiction.

Une nouvelle perspective, reprendre ses recherches avec un nouveau regard, voilà qui pouvait décoincer une idée de génie !

Blaze se mit enfin en mouvement en faisant venir à lui la raclette avec un sortilège d’attraction. La science faisait donc bien bouger la terre avec un simple levier ! La conversation semblait en effet calmer le jeune homme, ou du moins, dissiper sa colère lorsqu'il mettait son cerveau en mode "réflexion".

-Bien sur que ce serait plus simple, affirma O’Neill en souriant. Mais rien n’est jamais facile dans la vie !

Il lui sourit et l’encouragea d’un signe de tête à commencer.

-Concernant la lycanthropie… Que tentez-vous de faire ?

Allait-il se confier ? Aidan l’espérait. Il était ami avec Jade et il espérait qu’il ne se mettait ni lui ni elle ni aucun de ses condisciples en danger.
La curiosité était une merveilleuse qualité. Mais il ne fallait pas oublier que la curiosité enfantine, celle entre zéro et trois ans, pouvait tuer le bambin dans soixante pourcents des cas sans l’intervention d’un parent. C’était admirable de se demander ce qu’était cet objet pointu mais avant de s’en saisir, mais il fallait comprendre que c’était un couteau qui pouvait sérieusement blesser quelqu’un.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Bon, il allait falloir se rendre à l'évidence, il n'échapperait pas à sa punition. Blaze n'aimait pas trop s'avouer vaincu mais, face à un prof déterminé, son pouvoir de manipulation et d'attendrissement trouvait ses limites. Il fallait l'accepter. Il haussa donc simplement les épaules à la réponse pseudo philosophique d'O'Neill, comme quoi rien n'était simple dans la vie, que l'effort rendait fort ou il ne savait trop quoi d'autre. Ouais, ouais... facile à dire quand c'était pas à soi de se taper le boulot pourri.

Sa raclette en main, le garçon s'autorisa un soupire avant d'entreprendre de se foutre les genoux sur le sol trempé et commença à ramener sans grande conviction l'eau vers les trous d'évacuation. Ce n'était pas difficile en soit, mais clairement se retrouver à quatre patte dans les toilettes n'était pas l'activité la plus glorieuse qu'il ait connue.

Il rumina vaguement les explications d'O'Neill sur les protocoles magiques et ce que cela pouvait lui apprendre ou en tout cas l'aider dans ses travaux sur les loup-garoux. Si on pouvait seulement appeler ça des travaux, il s'était surtout contenté de lire pas mal de choses sur le sujet et d'ignorer ce qui n'allait pas dans le sens de sa théorie de départ. On avait fait plus scientifique, comme méthode. En vérité, dans d'autres circonstances, Blaze aurait été ravi de prendre des notes sur la manière dont progressait l'expérimentation magique, s'il voulait devenir un grand sorcier, il devait s'inspirer de ses paires, c'était logique. Mais pour le moment, il avait tout de même des sujets plus importants en tête. Savoir pourquoi Skyler lui avait collé un râteau arrivait en tête de liste.

Il réfléchissait néanmoins à cette histoire de malédiction / infection. C'était peut-être intéressant d'envisager cela sous cet angle, en effet. Si la lycanthropie était physiologique, mais déclanchée par des phénomènes magiques, alors on devait pouvoir développer des anti-corps, comme n'importe quelle maladie. D'ailleurs, peut-être que c'était justement l'aspect soudain et brutale de la réaction magique que provoquait la pleine lune qui empêchait le corps de se défendre correctement ?

De toute façon, il n'obtiendrait pas plus de réponses tant qu'il n'aurait pas testé. Et pour ça, il avait besoin d'un maximum de préparation, il s'agissait tout de même de ne pas se faire blesser dans l'affaire, d'autant que ce genre d'agression pouvait vous ruiner une vie toute entière.

Tout ça était vraiment passionant, en vérité, mais plus Blaze y réfléchissait plus il lui apparaissait qu'il n'avait honnêtement aucune envie de discuter de cela maintenant. Les loup-garoux seraient encore là l'année prochaine, à n'en pas douter, mais il n'avait absolument pas l'intention de passer une semaine ou pire, les prochains mois, à ruminer les questions qui lui tiraillaient l'esprit depuis maintenant deux jours.

- Une expérience révolutionnaire, je vais inventer un vaccin anti-loup.

Il avait dit cela d'un ton très sûr de lui mais avec beaucoup de calme dans la voix, comme si cette découvert allait de soit.

- Il est même possible qu'on puisse soigner la lycanthropie en bloquant la transformation avant la pleine lune.

Ajouta-t-il, toujours d'un air détaché. Longtemps hais, bannis des villes ou tués, les loup-garoux n'avaient été réintégrés au monde des sorciers que très récemment et restaient encore sujet à de nombreuses discriminations et préjugés. Rien d'étonnant dans ce cas à ce que peu de mages se soient réellement penchés sur la question de leur guérison. C'était une problématique moderne et jeune. Blaze ne doutait pas qu'avec un peu d'imagination et de travail, comme d'habitude il parviendrait à briller. Et peut-être que cet invention signerait le premier pas vers la gloire, pour lui ?

A peine cette idée lui avait-elle traversé l'esprit qu'elle lui paru soudain très vaine. A quoi bon être glorieux si on était malheureux ? Il se redressa alors, toujours les deux genoux dans la flotte et sa raclette à la main avant de se tourner vers O'Neill.

- Professeur, si une fille refusait de vous parler alors qu'elle vous aime bien, mais que vous ne savez pas pourquoi et que vous ne pouvez pas le lui demander justement parce qu'elle refuse de parler, vous feriez quoi, vous ?

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

La conviction de Blaze était admirable lorsqu’il énonça calmement qu’il allait révolutionner leur monde magique en inventant un vaccin anti-loups.
Peu de grosses têtes ne s’étaient véritablement intéressés sur le sujet et malgré la présomption de l’étudiant, il était réjouissant de voir cette nouvelle génération se pencher vers cette énigme magique restée taboue.
Et le Serdaigle ne s’arrêta pas là car il affirma ensuite qu’il était possible de bloquer la transformation avant la pleine lune.

-J’espère que vos expériences se font dans un lieu sécurisé… En tout cas, j’aimerai beaucoup être présent pour les suivantes. Je vous rassure, je ne serai qu’un observateur uniquement là pour veiller à la sûreté.

Pensait-il qu’un ado de quatorze ans allait pouvoir inventer une solution miracle ? C’était statistiquement peu probable malgré son intelligence. Cependant, les dangers des expériences magiques étaient réelles et maintenant qu’il savait ce qu’il manigançait, Aidan se devait de ne plus le laisser seul face à des tests en situation réelle.

Le jeune homme, dont le visage dégageait quelques secondes auparavant, une tranquille confiance, se redressa, une expression plus tragique déformant ses traits.
O’Neill en découvrit rapidement la raison : l’amour !
Malgré lui, Aidan sourit, attendri. Lui-même n’avait encore jamais ressenti le besoin de se réfugier durablement dans les bras de quelqu’un qui, de toute manière, allait un jour ou l’autre le laisser tomber.
Il ne devait vraiment pas être le plus apte à répondre à sa question mais il tenta tout de même, flatté qu’on lui demande son avis malgré tout.

-Même si vous ne connaissez pas les raisons de ce refus, il est toujours bon de commencer par s’excuser en expliquant ne pas savoir ce que vous avez fait de mal mais que vous en êtes désolé. Ça ouvre en général un échange sur de bonnes bases.

Les femmes adoraient ça. Si l’homme avait en effet mal agit, elles étaient heureuse de le voir admettre ses fautes. Et si ce n’était pas de sa faute, elles s’attendrissaient face à la beauté du geste.
En y réfléchissant, O’Neill réalisa qu’il aimait lui-même également énormément qu'on vienne s’excuser auprès de lui, alors qu’il était le premier à avoir mis une barrière entre lui et une ex et que celle-ci n'avait aucun tort.

-Peut-être qu’elle vous écoutera par la suite. Si ce n’est pas le cas et si vous tenez à elle, je pense que la meilleure optique est de ne pas abandonner vos tentatives de lui parler. Que ce soit face à face, ou via des amis, ou encore par écrit…

Aidan se demanda qui était donc l’élue de son coeur. Jade peut-être ? Dans les prochains jours, il ne pourrait s’empêcher d’observer le jeune homme pour découvrir qui elle était. Sa curiosité avait été piqué à vif.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Blaze n'avait jamais été naïf quant à la dangerosité potentielle des expériences qu'il comptait mener. De fait, elles n'étaient que théoriques pour le moment et cela lui allait bien ainsi. Mais il pensait tout de même s'être plutôt bien préparé, comptant faucher une potion d'animagie à Lindberg pour pouvoir se transformer en cas de pépin et convenablement préparer la pièce où Jade risquait de se changer en loup afin d'avoir des échappatoires.

Il hocha donc la tête avec assurance, achevant de racler le sol de la première cabine et parla en se redressant, avant de rejoindre la seconde cabine.

- Oui, vous en faites pas, c'est assez sécur' en vrai. Et puis je connais les risques mais justement ça reste surtout théorique comme expérience, vous en faites pas. De toute façon si tout se passe bien il n'y aura aucune transformation en loup, justement.

Le "si tout se passe bien" lui semblait un peu un point de détail. Après tout, il ne comptait pas exposer Jade à la pleine lune, pas fou, mais simplement observer les effets de l'exposition à des imitations de celle-ci, qu'il jugeait moins puissantes. Il ne voyait de fait pas trop de problèmes sur le papier à ce qu'un prof se joigne à eux, mais espérait tout de même pouvoir mener ses premières expériences tranquilles.
Déjà parce que Jade préférerait sans doute cette intimité, ensuite parce qu'il voulait commencer doucement et donc que certainement les premières séances seraient assez chiantes à observer. Enfin, il n'avait aucune envie que, se rendant compte de la nature de ses recherches, le prof qu'il aurait invité se mette en tête de les interdire. On n'allait quand même pas s'encombrer avec des rabats-joie.

- Oui, si vous voulez, ça ne me dérange pas.

Dit-il d'un ton détaché. Ça ne l'engageait à rien, de toute façon.

- Je vous préviendrai pour la prochaine séance. C'est cool que ça vous intéresse aussi, on laisse un peu trop les loups se démerder tout seul et la potion tue-loup a plus de quarante ans maintenant ! On a pas vraiment avancé depuis...

C'était une des premières chose qui l'avait choqué, quand Jade lui avait appris qu'elle était atteinte de lycanthropie, plusieurs années auparavant. La jeune fille avait tout un tas de protocoles à suivre, chaque mois, accompagnée par des gens du ministère mais à part ces fonctions de protection pour elle-même et autrui, il apparaissait que rien n'était fait pour améliorer son état. A l'époque, le jeune homme ne pouvait pas y faire grand chose mais maintenant qu'il gagnait en années, il avait pris le problème à bras-le-corps et était bien décidé à mener ses propres recherches.

Néanmoins, ce n'était pas vraiment ces enjeux-la qui le tracassaient ce soir, aussi se décida-t-il à changer brusquement de sujet et poser la question qu'il était enfin parvenu à formuler en des termes qui lui semblaient correctes.

Blaze avait cessé de racler, maintenant - il fallait dire que le peu d'entrain qu'il y mettait ne l'encourageait pas à se montrer très consciencieux - et fixait son prof avec une certaine curiosité. Ses propositions semblaient raisonnables et... étonnement simples, pourtant. Le problème c'est que s'excuser et avouer ne pas savoir où il avait foiré son coup, c'était précisément ce qu'il avait fait avec Skyler. Il pensait en avoir tiré des leçons mais manifestement il devait encore avoir tapé à côté puisqu'il n'avait fait qu'empirer les choses...

Et puis, honnêtement, dans son état présent d'énervement, il n'était pas complètement prêt à concéder ainsi gratuitement que c'était lui qui était en tort. Pourquoi ce serait encore à lui de faire le premier pas ? Il n'était pas non plus la dernière des girouettes qui devait se contenter d'accompagner le sens du vent sans avoir son mot à dire !

Alors oui, il tenait à elle, assez pour retenter le coup en tout cas, mais ce qu'il aimait aussi c'était de construire quelque chose ensemble, de découvrir, tout ça, si c'était pour s'écraser à chaque fois cette relation ne lui allait pas du tout, en vérité. Sentant une légère confusion commencer à lui gagner l'esprit, il s'adossa au mur de la cabine en réfléchissant, et tant pis s'il devait avoir le cul dans l'eau des chiottes pour ça, il avait besoin de penser.

- Moi je pense qu'elle a quand même sa part de responsabilité. Je vois pas pourquoi ce serait à moi de faire tout le boulot.

Il était un peu tiraillé entre l'envie de causer de tout ça - n'ayant pas pu le faire avec quiconque depuis le fameux râteau - et le fait d'être face à un prof ce qui rendait quand même la chose un peu plus gênante. Heureusement, O'Neill n'était pas le plus chiant du lot, il imaginait très mal avoir ce genre de conversation avec Thorstein ou van Aken. Cette simple idée lui tira un frisson.

Jugeant que s'il devait se confier, il n'y avait pas de raison de le faire seul, il se tourna de nouveau vers O'Neill avec curiosité.

- Vous êtes marié, vous ? Ou vous avez une copine ? Ou un copain ?

Il toussa, très légèrement embarrassé.

- Je dis pas ça pour être indiscret en vrai je vous respecte vachement mais si je dois vous raconter ma vie dans les toilettes c'est plus cool de savoir, quoi...

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

Son étudiant tenta de le rassurer sur le côté “sécur’” de ses expériences. Néanmoins, il utilisa l’expression “si tout se passe bien” ce qui n’était vraiment pas les meilleurs termes pour rassurer un professeur inquiet.
La désinvolture avec laquelle il envisageait des expériences sur la transformation d’un loup-garou était légèrement alarmante.
Blaze accepta toutefois que l’adulte puisse être de la partie lors de sa prochaine expérimentation, ce qui ravit le professeur d’astronomie et calma les nombreux voyants rouges qui s’étaient allumés dans sa tête.

-Magnifique ! Et en effet, vous avez raison. Nous n’avons pas avancé d’un pouce dans ce domaine... Je trouve en tout cas très louable votre intérêt.

Aidan n’avait jamais vu sa génération comme étant très préjugée envers les loups et pourtant, leur absence d’avancées pointait du doigt quelque chose qui clochait.
Lui-même ne s’y était quasi jamais intéressé.

-J’ai depuis longtemps appris à aimer les questions et je n’avais jamais pris la peine de me poser celle-ci, déclara-t-il en toute sincérité.

Ce passionnant sujet n’était pourtant pas ce que le jeune Serdaigle avait réellement sur le coeur. Leur conversation dévia en effet assez rapidement sur les maux de coeur.
Aidan expliqua brièvement ce qu’il croyait toujours bon de faire, s’excuser quoique puisse être la situation. Blaze remarqua que dans celle où il se trouvait, son interlocutrice avait également une part de responsabilité, ce que ne pouvait juger O’Neill.

-Vous savez - et je ne dis pas que c’est de votre faute, je ne connais pas les détails - parfois, c’est un sacré boulot que d’accepter un pardon.

Si on le blessait profondément, Aidan ne parvenait pas toujours à faire “cette partie du boulot”.
Il y avait des choses simplement impardonnables, mais il jugea bon de ne pas partager cette triste constatation avec le Serdaigle.

Un petit sourire mystérieux se dessina sur les lèvres d’O’Neill quand Blaze le questionna sur sa vie privée. Le jeune homme toussa pour cacher son embarras quand il ne parvint pas à connaître l’orientation sexuelle du professeur. Aidan s’en amusa. Il n’allait pas mentir mais il n’allait pas s’épancher non plus.

- Je n’ai pas grand chose à raconter sur ce sujet. Je suis célibataire, avoua-t-il en omettant volontairement de lui répondre sur le sexe de ses conquêtes.

Ce n’était pas la première fois qu’il causait le doute chez ses interlocuteurs et ça ne l’avait jamais dérangé. De plus, il jugeait que, moins les étudiants en savaient sur sa vie privée, mieux il s’en porterait.
En tout cas, il était heureux de savoir que Blaze le “respectait vachement” malgré son indiscrétion, qui au final, ne dérangeait pas tant l’astronome : il ne se passait pas grand chose en ce moment de ce côté là, du coup, il n’avait rien à cacher.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Le jeune homme fronça les sourcils à la réponse de son enseignant. C'était dur d'accepter un pardon ? Il lui semblait pourtant que c'était au contraire la partie facile du boulot, non ? Il suffisait de faire un grand sourire, prendre un air compatissant et dire un truc comme "oui tu as eu tort mais ne t'inquiète pas, dans ma grande bonté je t’absous de tes pêchés" ou quelque chose du genre.

Il lança un regard suspicieux à O'Neill, visiblement pas très convaincu. Se faisant, l'autre lui répondait d'ailleurs d'un ton évasif qu'il était lui-même célibataire, ce qui n'arrangeait pas trop les affaires de Blaze. Son prof avait l'air sympa mais à présent qu'il avait en partie retrouvé son calme, il aurait bien eu besoin d'un véritable expert, un don Juan qui s'y connaissait parfaitement en comportement des filles. Ou des gars, il s'en foutait, d'ailleurs, Misha aussi était chiant en ce moment et il n'aurait pas craché sur quelques éclaircissements bienvenus.

Subrepticement, l'image de Carter s'imposa à lui mais il la balaya d'un haussement de sourcil méprisant. Cameron lui-même serait sûrement de meilleurs conseils que ce bellâtre du dimanche. Pas une seule seconde il ne prit le temps de se dire que, peut-être, il en attendait un peu trop de son prof. Pour le moment il était de toute façon le seul interlocuteur qu'il avait trouvé, il faudrait s'en accommoder.

Toujours assis adossé au mur de sa cabine, le jeune homme réfléchissait intensément, à présent, oubliant presque les rapports d'autorités qui le liaient à son compagnon de chiotte. Comme s'il s'était trouvé en compagnie de Misha ou d'un autre de ses amis. Ce n'était pas tant qu'O'Neill lui inspirait des sentiments amicaux mais plutôt que le jeune homme avait tellement eu la tête plongée dans ses pensées ces deux derniers jours qu'il lui était difficile de vraiment prendre la mesure des situations qu'ils traversaient depuis. Tout lui semblait un peu lointain et surréaliste et il s’accommodait des absurdités comme dans un rêve on ne se soucis pas vraiment de savoir si tout était vraisemblable. Dans un autre contexte, causer mystère féminin avec le prof d'astro dans des toilettes inondées lui aurait paru invraisemblable, voire embarrassant. Mais pour le moment encore, il n'y avait plus de place dans sa tête pour l'embarras.

- Je sais que ça fait un peu "question d'ado à la con" mais pourquoi ça doit être si compliqué à chaque fois ? Vous quand vous voulez sortir avec une meuf ou... enfin bref, vous lui demandez, c'est tout, c'est oui ou non, ça devrait pas poser autant de soucis.

Il soupira.

- C'est quand même dingue que les loup-garoux soient plus faciles à étudier...

Une lueurs d'amusement passa dans son regard qui se posa une nouvelle fois sur son prof, droit dans les yeux.

- C'est ce genre de truc que vous devriez donner en retenu, en fait. Des cours de vie en société ou un truc du genre. Ou même de pensée positive. Il prit une voix qui n'était pas la sienne. "Oui... ne tournez pas autour du pot... soyez francs... ne commencez pas à vous prendre la tête pour des trucs sans importance... soyez curieux..."

Il souriait, comme si cette imitation d'un hypothétique prof l'amusait sincèrement et, ne perdant pas le nord, il se releva, lissa un peu sa robe, jeta un oeil aux toilettes toujours inondées et ajouta d'un air taquin.

- En tout cas c'était vachement instructif comme punition, merci prof. Mais du coup je crois que j'ai bien compris la leçon, pas besoin de finir les toilettes à la main, hein ?

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

La remarque de Blaze sur le fait qu'un sujet d’étude scientifique (en l'occurrence ici, le loup-garou) était plus simple que le mystère féminin fit sourire le professeur d’astronomie. Aidan ne pouvait le nier : il était parfaitement d’accord avec son étudiant.
Les femmes avaient ce besoin de toujours tout compliquer en ajoutant des sous-entendus incompréhensibles là où il n’y en avait pas lieu d’être.
Il était impossible d’analyser scientifiquement leur comportement tant il existait de variables aléatoires.

-Je pense que les hommes ne sont pas destinés à percer le mystère des femmes en général, mais seulement celui de celles qu’ils aiment. Il faut que vous compreniez ce qui complique la situation pour cette jeune fille, ce qui l’empêche peut-être de prendre une décision.

Il ne se savait pas si philosophe sur la question. Aidan aimait les femmes mais n’avait jamais réellement partagé quelque chose d’unique avec une d’entre elles.
Il n’avait pas trouvé la perle rare avec laquelle il pourrait envisager de partager ses peurs et ses faiblesses car il restait persuadé qu’elle finirait un jour ou l’autre par l’abandonner également.

Le jeune Serdaigle plongea son regard dans le sien dans un tableau comique. En effet, il était à genoux dans des toilettes inondés, une raclette immobile en main, tourné vers son prof qui le regardait faire en réfléchissant à la gente féminine.

-Il ne faudrait pas non plus pousser les jeunes aux vices en proposant ce genre de retenues, remarqua Aidan en riant joyeusement. Il y aurait foule au portillon !

Tout dépendrait de qui donnait ce genre de leçons, évidemment. Aidan n'était pas le meilleur pour les donner, mais il imaginait facilement d'autres de ses collègues tenir ce rôle à la perfection.

Profitant du ton léger qu’il y avait entre eux, Blaze se redressa, d’humeur taquine et insinua qu’il n’avait pas besoin de terminer à la main de nettoyer les toilettes.
Il était incorrigible et un sourire amusé resta accroché sur les lèvres du professeur.

-Je suis désolé de vous décevoir, jeune homme. Mais si vous y mettiez un peu du vôtre, vous auriez déjà terminé.

O’Neill s’appuya sur une cabine de toilettes et croisa à nouveau ses bras, donnant l’impression qu’il avait l’éternité devant lui alors qu’il avait un cours d’astronomie à donner aux septième année à minuit.
Etaient-ils tous les deux dans ces toilettes depuis plus d’une heure ? Aidan jugea qu’il avait encore le temps de prétendre et encouragea son étudiant du regard.

-Vous qui aimez tant les réflexions, je vais vous donner une colle : à quoi bon servirait quelque chose, une punition par exemple, si cette chose n’était jamais terminée ?

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Blaze sentit une pointe d'agacement lui traverser l'estomac lorsqu'O'Neill rembarra une fois de plus sa tentative de négocier sa punition. Il avait beau le dire avec le sourire, ça restait une leçon de morale et le jeune homme détestait ça.

- Si on avait laissé les elfes le faire ça serait déjà fini aussi... marmonna-t-il en s'accroupissant de nouveau sur le sol trempé.

La raclette était vraiment un instrument idiot. Bien moins pratique qu'un baguette magique, tout au plus permettait-elle de retirer les trop plein d'eau mais il restait toujours de l'humidité. Un sortilège d'évaporation aurait tout de même été bienvenue. Toujours partagé entre une nervosité vexée et une certaine bonne humeur naturelle que son prof d'astronomie semblait avoir réussi à réveiller, un peu, il prit le parti d'achever son travail dans un silence qui se voulait boudeur. Si ce n'était pas amusant pour lui, il n'y avait pas de raison que ce le soit pour O'Neill et il n'avait aucune raison de lui faire la causette gratuitement.

Néanmoins, son esprit, lui, n'était pas du genre à se taire. La "colle" qui lui avait été posé, Blaze n'était pas certain de bien la comprendre, ce qui n'était pas courant. En général il comprenait vite, et tout. De toute façon, ça aussi, ça ressemblait à une leçon de morale, et il n'y avait rien qui l'horripilait plus que le fait d'essayer de lui apprendre des trucs sans qu'il n'ait rien sollicité. Sans doute que la réponse devait être une espèce de conclusion à la con genre "il ne faut pas se soustraire à ses devoirs" ou "il faut toujours terminer ce qu'on commence". Mouais.

Finalement, alors qu'il entamait la quatrième cabine, Blaze réalisa qu'il était de de toute façon incapable de tenir sa langue aussi longtemps qu'il l'aurait aimé et il haussa les épaules.

- Il y a plein de trucs qu'on ne termine pas mais qui sont quand même utiles. Par exemple, s'entrainer à lancer un sortilège, il y a pas vraiment un moment où c'est terminé, il faut toujours remettre le couvert.

Il s'était mis à chercher toutes les activités qui pouvaient bien ne jamais avoir de fin - et il y en avait un paquet - lorsqu'il réalisa qu'il était précisément en train de faire ce qu'O'Neill attendait de lui et cela l'agaça autant que l'amusa. Il avait vraiment les nerfs en pelote pour être aussi fluctuant dans ses humeurs. Blaze avait l'impression d'être incapable de s'arrêter sur un état précis si bien qu'il en revint à son idée première, au fond, il devait juste être fatigué.

Aussi étonnant que cela puisse sembler à son âge, il prenait son sommeil très au sérieux, puisque de lui dépendait grandement sa capacité de nuisance et d'imagination le lendemain. Avec une courte nuit, il lui était plus difficile de se concentrer et donc de s'amuser correctement.

- Et puis, il y a des trucs qu'il ne vaut mieux jamais terminer, non ? Genre, réfléchir. Ou respirer.

Il aurait aimé trouvé quelque chose d'un peu plus piquant à répondre mais son état n'aidait pas et il du se contenter de ces banalités. Se faisant, le temps filait et un peu sans s'en rendre compte, le sol des cabines était raclé. Blaze s'en apperu en entrant dans la dernière de la rangée et acheva rapidement son travail avant de se relever en s'étirant.

Il n'était toujours pas de très bonne humeur mais sa discussion avec O'Neill lui avait tout de même permi d'extérioriser un peu, un peu seulement, ce qu'il avait sur le coeur. De fait, malgré l'injustice de sa punition, il consentit secrètement à ne pas chercher à se venger, comme il l'avait fait avec ce gros con de Duncan.

Fixant son prof, il lui offrit un sourire poli, quoique un peu las et demanda.

- Je peux y aller maintenant ? Ou vous êtes ok pour me montrer le sortilège d'évaporation histoire de finir ça correctement ?

:copyright:️ 2981 12289 0

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un fantôme dans les toilettes

ft Blaze Mansfield

Alors que Blaze marmonnait dans ses dents que le nettoyage aurait également été terminé si les elfes de maison s’y seraient attelés à sa place, O’Neill se contenta de le regarder se remettre à la tâche de mauvaise grâce, une pointe de déception quant à ses capacités d’éducateur. L’étudiant ne semblait pas avoir comprit le principe de cette punition. Aidan avait du mal s’y prendre, mais à vrai dire, il ne voyait aucun autre moyen de le lui faire comprendre. Il faudrait qu’il en discute avec ses collègues.

Le silence retomba dans la pièce et le professeur se mit à rêvasser sur cette fameuse vidéo du trou noir. Si ces scientifiques chiliens réussissaient l’expérience… Que pourrait-on y voir ? Les estimations prévoyaient déjà que le temps y ralentissaient et que les corps s'étiraient jusqu’à devenir des très fins spaghettis, détruits ensuite en minuscules particules. Mais avant ça, les caméras enregistreront le début de ce mystère fascinant… pourtant au coeur même de l’astronomie ! Il était désormais admis dans la communautés d’astronomes qu’au centre de presque chaque galaxie, se trouvait un trou noir… Pourquoi ? Comment ? Tant de questions se bousculaient dans l’esprit d’Aidan !

O’Neill fut tiré de ses pensées lorsque l’étudiant - qu’il avait momentanément oublié - mentionna qu’il existait nombre de choses qu’on ne terminait pas mais qui étaient néanmoins utiles.
La tête encore dans les étoiles, Aidan mit un peu de temps avant de réagir.

-Je vois plutôt l’entraînement de sorts comme des blocs qu’on termine mais qu’on doit toutefois recommencer pour ne pas perdre la main… déclara-t-il distraitement, sans prendre la peine de clarifier.

Un perpétuel recommencement. Etait-ce ça qui les attendait dans un trou noir ?
Le jeune Serdaigle lui remit définitivement les pieds sur terre par la véracité - qu’O’Neill jugea assez drôle - de ses propos. Oui, c’est vrai qu’il était judicieux de ne jamais cesser de respirer. Et de réfléchir surtout.

-Vous avez raison sur ce point, admit-il en souriant. Mais ce sont des réflexes plus que des tâches encombrantes, non ?

Blaze arriva à la dernière cabine et Aidan jeta un regard circulaire à la pièce. Les toilettes semblaient presque plus propres que quand il y était entré.

-Parfait Monsieur Mansfield !

Aidan jeta un coup d’oeil à sa montre. Il était presque dix heures du soir et il devait encore effectuer quelques réglages sur les télescopes avant son cours de minuit.
Cependant, ce fameux sort d’évaporation n’était qu’une nuance du sortilège de récurage, que Blaze connaissait déjà.
Il le lui expliqua brièvement car il ne pouvait pas vraiment aller à l’encontre d’un ado voulant apprendre de nouvelles choses.

-...ainsi, le geste en S du sort initial se termine juste avec une boucle gracieuse à la fin, comme ceci.

Il lui montra le geste. Puis, il boucha un évier qu’il remplit d’eau et lui montra à nouveau le geste mais cette fois-ci, en sortant sa baguette et avec les effets à la clé.
Il remplit à nouveau l’évier d’eau et s’écarta d’un pas pour qu’il essaye à son tour.

-Le tout est de bien rester concentré.

Il lui sourit d’un air encourageant.

:copyright:️ 2981 12289 0

Rencontre du soir : espoir ?

Au moins, c'était terminé. La punition avait beau être idiote, O'Neill avait au moins eu la bonne grâce d'essayer de lui faire la conversation et avec un peu d'effort de chaque côté, ils avaient pu en finir sans trop de heurts. De toute façon, Blaze n'était pas un élève très difficile à vivre. Du moins, frontalement. Si quelque chose lui déplaisait, il était beaucoup plus enclin à revenir plus tard mettre anonymement la pagaille qu'à s'y opposer avec violence. Le professeur d'astronomie, lui, semblait avoir la tête ailleurs mais s’acquittait de son devoir pédagogique avec sérieux, il fallait au moins le lui reconnaitre. Une espèce d'accord tacite avait donc été conclu entre eux, chacun prendrait sur lui et ils s'éviteraient ainsi une rixe dommageable.

La colère de Blaze était momentanément retombée, bien qu'elle gronde toujours quelque part, à son grand déplaisir et il lui vint même à l'esprit que, quitte à avoir du supporter tout ça, autant en tirer un bénéfice. L'intérêt pédagogique de la punition lui était peut-être passé complètement par dessus la tête, mais s'il pouvait apprendre un nouveau sortilège, au moins n'aurait-il pas perdu sa soirée.

Il se plaça donc docilement à côté de son enseignant et l'observa réciter la formule conjointe à un certain mouvement de baguette au dessus d'un évier rempli. Ce-dernier se vida alors, dans un nuage de vapeur. Franchement, c'était utile. Amateur des baignades peu conventionnelles et des sorties sous la pluie (d'autant plus depuis qu'il avait son augurey, oiseau qui n'appréciait voler que sous l'averse), Blaze ne crachait pas sur un sortilège capable de lui sécher son manteau et ses chaussettes en quelques secondes.

Quand ce fut à son tour d'essayer, il se plaça devant le lavabo et tenta la formule. Il connaissait déjà les sorts de récurage, parce que sa mère tenait à ce qu'il soit capable de l'aider à faire le ménage, celui-ci n'en était qu'une petite variante. Il fallait simplement maîtriser le geste.

- Tergeo.

-------------------------------------------
1 ; 3 ; 5 : réussite du sortilège
➤ 2 ; 4 ; 6 : échec du sortilège
-------------------------------------------

Non sans une certaine déception, il observa le lavabo qui avait à peine frémit. Bon. Décidément, c'était pas sa soirée. Tant pis, il n'aurait cas s'entrainer. Il se retourna vers O'Neill avec détermination.

- C'est pas grave, je réessairai plus tard. C'est stylé en tout cas comme sort, merci monsieur.

Et maintenant, si on lui permettait enfin de rentrer dans sa salle commune, il ne dirait pas non.

:copyright:️ 2981 12289 0

Le membre 'Blaze H. Mansfield' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 4

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS