[1ère et 2ème année] Distiller les sentiments

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

[NOTE : ATTENTION ce cours est le 1er de l'année et se déroule donc en septembre]

Le cachot du maître des potions, autrefois considéré comme l’une des salles les plus lugubres du château, avait été débarrassé de toutes ses torches et de la plupart de ses étagères à ingrédients qu’on avait reléguées dans la réserve qui lui était adjacente.

A la place, sur les murs avaient été accrochés une douzaine de grands portraits à taille humaine, représentants divers paysages bucoliques ou intérieurs feutrés, ce qui donnait l’étrange impression que la pièce était trouée d’autant de portes qui donnaient chacune sur un espace différent. Cinq sur le mur de droite, cinq sur le mur de gauche et deux dans le fond de la salle. Seul l’espace derrière le bureau du professeur van Aken en était dépourvu mais il comportait un grand tableau noir pour écrire, ce qui donnait le sentiment désagréable qu’il s’agissait d’une treizième peinture ne représentant que l’obscurité et qu’à tout moment la silhouette de quelque personnage inquiétant allait s’y découper dans les ténèbres.

Quatre portraits étaient occupés à l'heure actuelle. Deux vieilles dames tricotaient en causant à voix basse, un homme très mal habillé fumait dans un des tableaux qui formait le coin de la pièce et une jeune fille, qui ne devait pas avoir plus de quinze ou seize ans, vêtue d'une robe virginale, se tenait non loin du professeur où elle faisait de la balançoire en riant doucement et lui adressait parfois un petit signe. Signe auquel il répondait avec une douceur un peu las.

- Allez vous vous taire ?! Bande de petits sots !

L'une des deux sorcières qui tricotait avait soudain élevé la voix alors que passait devant son tableau la foule agitée des premières années.

- Allons Betty...

Cette fois-ci, la voix était bien celle du professeur van Aken. Le coup de sang de la vieille dame semblait l'avoir enfin poussé à prendre les choses en main et alors que les derniers élèves finissaient de se trouver des places, il se leva de son épais fauteuil en s'appuyant sur son bureau et de son autre main, désigna le tableau qui venait de parler.

- Jeunes gens, permettez moi de vous introduire à Madame Betty van Aken-Black. L'une de mes lointaines ancêtres et qui fut en son temps professeure ici, de potions également.

Il laissa trainer son regard sur les petites têtes qui lui faisaient face et reprit d'un ton tranquille.

- Je vous demanderai de lui obéir comme vous m’obéiriez. Elle sera enseignante au même titre que moi cette année, mais je me dois de vous prévenir, Madame van Aken est très ancienne, on l'a peinte au XIVème siècle pour tout vous dire, et j'aime à penser qu'à cette époque, les petits enfants avaient la politesse d'entrer en classe en silence.

- C'est peu de le dire, en effet.

La dénommée Betty était retournée à son tricot, le visage désormais coloré de mauvaise humeur. A ses côté, l'autre vieille dame faisait mine d'être très concentrée sur son ouvrage, mais elle lui lançait parfois de brefs petits regards comme pour s'assurer que sa voisine n'allait pas soudain lui enfoncer une aiguille à tricoter dans la cuisse.

- Bref. Bienvenue pour votre premier cours de potion, sauf... Son regard se porta sur Freddie Elsing. Sauf vous. Vous avez redoublé, c'est bien cela ?

Le ton était doux et calme, mais pénétrant.

- Cela sera sans doute... intéressant. Nous pourrons comparer les méthodes de mon prédécesseur avec les miennes. Nul doute que vous serez certainement quelque peu surpris. A titre personnel, je ne donne ni dans le laxisme, ni dans la facilité.

Une fois de plus, son regard traina sur la salle, cette fois-ci avec quelque chose d'un avertissement, comme si les paroles qu'il s'apprêtait à prononcer allaient être à l'examen de fin d'année.

- Pour autant je n'attends pas vraiment de vous une franche et immédiate réussite. En potion, il n'est pas question de talent, mais bien d'intelligence pratique. C'est le geste qui compte, plus que l'instinct, la mémoire ou le flair, et le geste ne vient qu'avec le temps.

Il laissa flotter ses paroles un instant puis, doucement, se rassit dans son fauteuil et eut un petit geste de la main vers eux.

- Sortez vos nécessaires à potion.

Pendant que chacun s'affairait, il fit un nouveau geste de la main et une craie s'envola toute seule et s'en alla écrire sur le tableau derrière lui :

Le filtre d'amour
Sentiments en bouteille

D'un regard, il jaugea la réaction de la classe avant de commenter d'un air légèrement amusé.

- Je me suis dis qu'un premier cours ludique vous amuserait. Et c'est un excellent exercice pour comprendre les fondamentaux du noble art, comme on l'appelle. Car enfin, le propre du filtre d'amour est qu'il ne suffit pas de suivre bêtement la recette que je vais vous communiquer... il sera nécessaire d'y mettre un peu du vôtre, voyez vous ?

Van Aken doutait très sérieusement que ses élèves, pour leur premier cours, parviennent à réaliser un exercice aussi complexe, même avec tous les ingrédients à disposition. Mais ce n'était pas le but de son travail, en vérité, ce qui l'intéressait était plus d'ordre pédagogique. Il s'agissait de leur montrer qu'une bonne potion ne se préparait pas de manière mécanique, qu'elle demandait un dosage qui dépendait grandement de celui qui la réalisait, et de l’intentionnalité qu'il y mettait.

Et accessoirement, cela l'amusait de voir tous ces gosses s'envoyer dans le nez des filtres bancals qui auraient certainement pour effet de les mettre dans tous leurs états pour quelques heures.

- Je vous demanderai de former rapidement des groupes de deux ou trois. Dépêchez-vous ou je me chargerai de les désigner. Si quelqu'un finit seul, je donnerait sa potion à boire à l'un des scrouts du jardin. Vous verrez que ce sont des animaux qui peuvent se montrer très affectueux... et déterminés, quand ils le veulent.

Ajouta-t-il avec une pointe de menace malicieuse.

@Freddie Elsing
@Robbe A. Oaken
@Liam Conley
@Seth Woodlock
@Zeynep J. Özdemir
@Lunox S. Levinson
@Florent Kane

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Les sentiments en bouteille

Lunox & ses camarades

la rentrée des classes ▬

Lunox avait hâte d’assister à son premier cours de Potions. On lui avait dit que le professeur était nouveau mais qu’il avait l’allure d’un vieillard bizarre et assez strict. Cela ne l’étonnait pas vraiment. Pour enseigner les Potions dans une ambiance comme celle des cachots, elle estimait qu’il fallait être suffisamment loufoque et sombre pour le faire. Cela ne la déplaisait pas pour autant. La fillette n’était à Poudlard que depuis quelques jours seulement et elle s’habituait rapidement à cette atmosphère froide et humide. Même si elle préférait aller dehors, les souterrains de l’école ne la répugnaient pas. Au contraire, elle était excitée par ce côté donjon effrayant. Cela lui rappelait le manoir familial dans un sens, puisque sa grand-mère était adepte de ce type de décoration. Lunox se sentait comme chez elle.

Tout en pénétrant dans la salle de classe, la Serpentard discutait spontanément avec une camarade de sa maison. Elles se racontaient leurs premières impressions des cours qu’elles avaient eus. Pour le moment, tout s’était plutôt bien passé et les professeurs s’étaient montrés sympathiques et compréhensifs. Elle espérait que cela continuerait.

Le décor de cette pièce était plutôt original. Il n’y avait pas de torches, ni de candélabres et encore moins d’étagères qui pourraient porter une tonne de livres ou d’ingrédients. Lunox ne s’attendait clairement pas à cela pour une salle de Potions.

— Eh bah ! Ils sont où les oeils de crapaud ? Et les têtes de chauve-souris écrasées ? Je pensais qu’on en verrait ici, demanda-t-elle à son amie, tournant la tête à droite et à gauche pour observer les murs.

— J’en sais rien du tout. En tout cas, il n’a pas l’air commode, le vieux.

— C'est vrai qu'il a l'air louche !

A cet instant, une voix féminine et criarde se fit entendre, brisant l’harmonie des murmures et des conversations qui n’avaient pas lieu d’être.

— Allez vous vous taire ?! Bande de petits sots !

Les deux camarades sursautèrent aussitôt. Lunox jeta un œil à la toile d’où venait cette voix mécontente. Son regard devint froid et l’envie de répondre avec insolence qu’elle n’était pas sotte lui montait à la tête.

Un petit moment plus tard, le professeur s’introduisit sous le nom de van Aken. Il présenta rapidement l’une des deux femmes du portrait qui s’était exclamée à l’instant, la nommant Betty van Aken-Black. Il leur demanda de lui obéir autant qu’à elle qu’à lui. Ce n’était pas au goût de la fillette qui ne comptait pas devenir le bon petit soldat d’un pauvre et malheureux portrait, même si elle était une ancêtre vénérée. Elle ne retenait d’elle que cette vilaine voix criarde et acariâtre qui ne donnait nullement l’envie de l’écouter, ni de l’obéir.

D’ailleurs, Black, ça me dit quelque chose. Ce doit être une des grandes familles de sorciers britanniques que grand-mère m’a appris.

Les première année ne perdirent pas de temps pour prendre place parmi les pupitres disponibles. Lunox s’était mise à côté d’un élève de Serdaigle qu’elle appréciait bien et avec qui elle avait fait connaissance peu après la répartition. Ils n’appartenaient pas à la même maison mais cela ne les empêchait pas de s’entendre agréablement. Devant elle, elle remarqua qu’il y avait @Liam Conley et @Zeynep J. Özdemir.

Le @Professeur A. van Aken passa aux choses sérieuses. Il ne comptait pas se montrer laxiste, ni composer dans la facilité. Les élèves travailleraient durement pour réussir. Lunox avait l’impression d’entendre une version plus soft du discours du professeur Thorstein. Mais pour l’heure, cela ne semblait pas la déranger. Il n’était en soi pas si désagréable qu’il n’en avait l’air.

Il est peut-être vieux et bizarre mais il a l’air de vachement bien aimer cette matière. Lui, il fait pas ça pour l'argent, c'est certain ! Et moi aussi, ça m’intéresse beaucoup.

L’enfant écoutait attentivement sa vision des choses, à propos du fait qu’il n’était avant tout pas question de talent pour réussir ses préparations mais d’intelligence pratique. Il fallait avoir ce geste, cette harmonie dans le mouvement qui leur permettrait d’équilibrer chaque substance et chaque ingrédient versé. Dit ainsi, cela avait l’air compliqué. Mais Lunox était confiante ; sa grand-mère lui avait appris à cuisiner et elle lui avait parfois donné des tuyaux utiles pour réussir à bien doser et mélanger. Elle imaginait que les Potions ne devaient pas être si différentes et qu’une main habile en cuisine pouvait aider.

Aujourd’hui, le titre du jour était le filtre d’amour. Les sentiments en bouteille, autrement dit. Le premier chapitre se montrait déjà extrêmement intéressant. On entendait parler de ces filtres dans bien des histoires pour enfants de sorciers. Cela suscitait une certaine excitation chez Lunox qui se demandait s’ils allaient pouvoir en préparer et même l’utiliser pour en voir les effets. Le professeur van Aken appuya néanmoins sur le fait qu’il s’agissait d’un exercice à but pédagogique de leur apprendre les bases de cette discipline. Il ne s’agissait pas que de suivre à la lettre une simple recette.

Lunox se gratta la tempe, bien curieuse de savoir où il voulait en venir exactement. Elle ne posa pas les quelques questions qui lui traversaient actuellement l’esprit mais elle se promit de le faire si jamais la suite ne suffirait pas à éclairer sa lanterne.

Pour l’heure, il était question de former des groupes de deux ou de trois personnes. L’enfant pensa tout d’abord à se mettre avec sa voisine mais finalement, après s’être mises d’accord, elle finit par se redresser de sa chaise en se penchant vers l’avant pour capter l’attention de Liam et de Zeynep. Elle les connaissait également depuis quelques jours seulement mais elle les trouvait sympathiques et ce cours lui permettrait de s’en rapprocher davantage.

— Salut, Liam ! Salut Zeynep ! Ca vous dit qu’on se mette à trois ?

️ Gasmask

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Distiller les sentiments

Poudlard change radicalement de mon ancienne école moldue. J’ai l’impression d’avoir changé de planète. Je savais que je n’allais avoir aucun repère, mais à ce point ? J’ai l’impression d’être un extraterrestre ici. J’ai l’impression que tout ce que je fais est hors-sujet ou décalé. Je n’ose pas imaginer ce que ressentent les nés-moldus qui débarquent en découvrant la magie dans sa globalité… Moi je ne découvre que Poudlard heureusement… C’est là que je suis reconnaissant à mes parents d’être des sorciers. J’ai encore du mal à me faire à ces dizaines de couloirs et d’étages avec des portes partout. C’est un labyrinthe incroyable ! Je ne vais jamais réussir à me repérer là-dedans... Heureusement que je suis quelqu’un de prévoyant ! Je pars toujours plus tôt pour prendre de l’avance sur un éventuel retard. C’est donc avec cinq minutes d’avance que j’arrive devant la classe de potions. Je m’appuie contre le mur et j’attends en silence… Je ne connais pas grand monde... On est encore dans la phase observation. Pour ma part en tout cas… Concernant les potions je dois dire que je n’ai pas vraiment d’attentes dans cette matière. Je n’ai pas de préjugés, ça dépendra du prof et advienne que pourra !

Je rentre dans la salle et je vois pleins de tableaux. Waaaah je n’imaginais pas ça comme ça ! Alors que j’étais en train de m’installer à côté de mes camarades de Poufsouffle, une femme dans un tableau se met à crier. Si l’ambiance est tout le temps comme ça, ça promet… C’est maintenant que le professeur prend la parole pour nous présenter le tableau en question. Ancienne professeure de potions ? On doit lui obéir ? Elle n’a pas l’air commode, c’est pas cool… On va être surveillé sans arrêts...

En revanche, un truc qui est cool, le prof n’attend pas de réussite tout de suite. Pas de pression donc ! Non je dirais plutôt que c’est rassurant. Je commence à sortir de mon sac l’attirail parfait pour la préparation des potions puis je lis au tableau que le sujet du cours porte sur le filtre d’amour. Sérieux ? Déjà ? Roh la barbe… C’est un truc de fille ça ! Moi je voulais un truc qui ait la classe !! J’espère que le prochain cours sera différent ! Donc apparemment il est temps de se mettre en groupe… Mais je ne connais presque personne ! C’est chiant dès le début de l’année comme ça ! Il n’aurait pas pu attendre quelques semaines ? Bon en tout cas, pour l’instant et malgré son âge avancé, Mr Van Aken ne semble pas trop sénile. Plutôt un bon point !

Je jette un œil autour de moi pour voir à quel Poufsouffle je vais bien pouvoir demander de se mettre avec moi quand une voix derrière m’interpelle moi et ma voisine. Je me retourne vers elle :
"Oh salut eummmm" Mince comment elle s’appelle déjà ? Roh moi et les prénoms c’est la galère ! "Oui si tu veux !" Je fais un sourire gêné à la Serpentard. Je ne vais pas dire non ce serait trop bête ! Et puis finalement c’est un bon prétexte pour affiner les connaissances des uns et des autres ! Je tourne ma chaise de façon à ce que je puisse accéder facilement à la table de ma voisine de derrière et à la mienne. Faut pas perdre de temps, les tableaux vont encore crier...

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Distiller les sentiments

Feat les premières et deuxièmes années

La nouvelle année scolaire débute avec son lot de nouveaux Professeurs. Et aujourd'hui, Florent allait participer à son premier cours de potion de l'année avec un nouveau Professeur qui s'appelle Monsieur Van Aken.

Florent quitte donc la salle commune de Gryffondor pour rejoindre le cachot, lieu où les cours de Potions ont lieu. Florent n'est pas clairement un fan de cette matière, mais les il avait quelques notions notamment dû à Judith Sørensen. La benjamine de la famille lui avait donné d'une certaine façon un cours particulier.

Florent descend donc les marches et après plusieurs minutes il arrive à destination. Sur place, il remarque une fois encore que le Professeur a opté pour un cours entre première et deuxième année. Il salut au passage Freddie avant d'entre dans la classe et lui joyeusement:

"Alors prêt pour ce cours de Potion, j'espère qu'il est gentils le Professeur Van Aken."

Après avoir fini de parler, il est temps pour lui rejoindre la salle de classe. Le Gryffondor s'installe à un bureau se trouvant au milieu de la classe. Puis il se tourne ensuite vers le Professeur qui entame son cours.

Tous en l'écoutant, Florent n'hésite pas à sortir comme le conseiller le Professeur A. van Aken son matériel de Potion. Ensuite, le deuxième année continue d'écouter attentivement les différentes choses que le Professeur de Potion dit.

De temps en temps, Florent n'hésite pas à prendre quelques notes sur un bout de parchemin. Puis la prise de parole du Professeur se conclut par une demande auprès des élèves de former des groupes de deux ou trois personnes.

Florent se lève donc de sa place pour rejoindre un peu plus loin, la personne avec qui il s'entend le mieux. C'est évidemment Freddie Elsing que Florent rejoint rapidement. Arrivant à ses côtés, il lui dit en souriant:

"Ça te dit de faire équipe avec moi ? J'espère que réaliser cette potion ne sera pas trop dur, mais avec les notions qu'on a, je pense qu'on va réussir."

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Un filtre d'amour ? Vraiment ?

Maya s’était levée en se disant qu’elle devrait aujourd’hui faire face à tous ses tableaux. Elle n’aimait vraiment pas la salle de cours de potion. Elle en avait eu un aperçut en passant devant la veille. Bon elle n’avait pas aimée non plus la salle austère d’avant, mais au moins elle ne se sentait pas surveillée et regardée à la loupe par des personnes immatérielles. La pièce faisait vraiment vide sans ses étagères remplis de bocaux et de livres. Mais la pièce était aussi épurée, ce qui donnait une autre vie à la salle. Non vraiment elle n’aimait pas les tableaux que le professeur avait mis au mur. Encore, s’il n’y en avait eu qu’un ou deux, mais une douzaine ???!!! C’était simplement une horreur. Même s’il n’y avait qu’un personnage qui se baladait dans ses divers paysages. Pourtant la demoiselle se trompait grandement sur le nombre de personnage dans les tableaux. Elle ne basait ses réflexions que sur des ouïes dires après tous.

Après le cours de défense contre les forces du mal ce mardi matin, la jeune fille se dirigea vers la Grande Salle pour y feuilleter ses livres, elle n’avait pas grand-chose à faire et ne voulait pas spécialement discuter ce jour-là. La jeune fille était morose, elle n’aimait pas vraiment le cours de potion. L’année dernière elle ne s’en sortait pas vraiment, elle avait beau faire tous les efforts possibles. La potion était une notion qu’elle n’arrivait pas encore à gérer. La demoiselle ne voulait certainement pas se ridiculiser devant se nouveau professeur, elle avait donc décidé de voir un peu le cours. Vue qu’elle avait quatre heures devant elle, pourquoi ne pas les mettre à contribution n’est-ce-pas ? Elle se concentra sur ce dernier sans s’en détacher une seule fois, jusqu’à l’heure du repas. Elle savait qu’après son repas, elle aurait une petite heure avant le début du cours, elle devrait rapidement passée dans son dortoir pour aller déposer ses autres bouquins et récupérer son livre d’histoire de la magie. Voyant l’heure tourner, la jeune fille se dépêcha pour être à l’heure au cours. Si elle voulait se trouver une place au fond de la classe et non face au professeur, elle devait être l’une des premières devant la salle. Après avoir récupère son livre de HDM, elle se dépêcha de s’y rendre.

La jeune fille observa avec difficulté les alentours et constata que les rumeurs étaient à un détail prêt. Il n’y avait pas qu’un seul personnage dans les tableaux, mais quatre. Deux vielles dames, une ado et un homme. Maya tenta de faire fit de ces non voulus de son avis et elle marcha rapidement vers le fond de la salle, pour constater que les places étaient prises, elle pose donc son matériel posant ses parchemins, sa plume et le reste du nécessaire sur la table qu’elle organisa un peu. Elle releva son visage en regardant les gamins se bousculaient en discutant joyeusement. Jusqu’à ce qu’une voix s’élève :

« - Allez-vous vous taire ?! Bande de petits sots ! »

Maya grimaça devant cette autorité et tourna le visage vers le professeur pour voir sa réaction. Ce dernier ne semblait absolument pas embêter par la réaction de son tableau. Maya fronça les sourcils, comprenant que cela allait être comme elle le pensait, une surveillance absolue dans ce lieu restreint. Donc un cours étouffant ! Elle prit une respiration en écoutant le professeur faire les présentations. Lorsqu’elle apprit que la vielle dame avait-été elle-même professeur, elle se dit que c’était peut-être de famille. Elle voulut poser des questions, mais finalement se retint, elle irait certainement voir le professeur en fin de cours, après tous elle ne pouvait pas déranger les autres avec des banalités qui n’avait aucun lien.

Obéir à un tableau c’est possible ce genre de chose ? Maya était un peu consterné, mais elle resta à l’écoute, jetant de temps à autres des regards vers les tableaux. Elle ne se sentait vraiment pas à l’aise au milieu de ces cadres. XIVème siècle, n’était-ce pas une époque révolue et où les droits n’était pas les même qu’aujourd’hui ? Comment était-ce à son époque ? Une ribambelle de questions s’éleva dans son esprit. Faisant qu’elle en oublia un instant le professeur qui parlait devant elle. Elle prit note distraitement des recommandations du professeur.

Ce n’est que lorsque ses yeux se détourna du tableau pour revenir sur le professeur Van Aken, qu’elle constata dans son regard un avertissement, elle se concentra pleinement sur lui, tentant de faire l’impasse sur ce qui l’entourait. L’intelligence pratique était le point primordial dans ce cours, non pas la mémoire ou le flair ? Elle nota ses pensées sur le parchemin à coter de cette note : mais sans mémoire sur les connaissances de bases, comment pourrait-il commencer à faire preuve d’intelligence ? L’intelligence ne vient-il pas avec la connaissance de ce qui nous entoure et de la réflexion que cela nous amène ? Maya continua de se triturer l’esprit. Vue que dès son arrivée, elle avait déjà mis en place son établie, elle du attendre que les autres le face. La jeune fille grommela silencieusement, en se disant que s’ils l’avaient fait dès les débuts, ils n’auraient pas eu à perdre de temps. Mais elle put du coup voire le professeur faire un mouvement de sa main avec sa baguette pour écrire sur le tableau noir.

« Le filtre d'amour,
Sentiments en bouteille »

Maya, fut légèrement surprise, n’était-ce pas une potion que l’on ne montrait pas dès le début aux jeunes têtes ? Il était clair que les jeunes allaient tenter des expériences une fois sortie du cours. Après la surprise, Maya tenta plutôt de faire le point sur ce qu’elle avait vu ce matin là dans le bouquin, avant les noter par points. Y mettre un peu du nôtre ? Maya ne compris pas ce qu’il voulait par-là, en fronçant les sourcils à nouveau (elle va avoir des rides sur le front, la gamine à force), elle mit un point d’interrogation à coter de cette partie de ses notes.

« - Je vous demanderai de former rapidement des groupes de deux ou trois. Dépêchez-vous ou je me chargerai de les désigner. Si quelqu'un finit seul, je donnerais sa potion à boire à l'un des scrouts du jardin. Vous verrez que ce sont des animaux qui peuvent se montrer très affectueux... et déterminés, quand ils le veulent. »

Lorsqu’elle entendit cela, la gamine compris qu’il se tramait quelques choses, même si elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle regarda autour d’elle pour constater que toutes les secondes années avaient déjà trouvés leur partenaire. Elle regarda la classe et se leva, emportant son nécessaire avec elle. Elle s’approcha d’une première année et d’un ton convivial et pas vraiment assuré, elle dit :

« - Kathleen, salut… Humm, si tu n’a prévu personne avec qui te mettre… ça te dis qu’on le fasse ensemble ? »

Le cours de Potions ! Kathleen l’avait attendu depuis le jour de la rentrée. Elle était tellement impatiente de retrouver les philtres et les décoctions, les ingrédients et les recettes. Préparer des potions n’avait jamais été simple et Kathleen ne pouvait pas nier que plusieurs chaudrons pleins de ses préparations auraient pu exploser sans le secours providentiel de sa mère, qui avait toujours su sauver la situation et éviter le pire. L’avantage des connaissances et compétences familiale. Mais à onze ans, Kathleen avait acquis des compétences qui lui permettait de faire de bonnes potions sans trop de difficulté. Du moins, en ce qui concernait les bases.

Elle fit partie des élèves les plus calmes en entrant dans la pièce car son esprit était déjà tout aux potions qu’elle allait concocter. Pour Kathleen, faire une potion, c’était entrer dans un certain état de concentration et de rigueur qui ne pouvait laisser de place à la distraction. Elle sursauta en entendant le portrait se plaindre d’eux et lui jeta un regard étonné, avant que le professeur ne la présente comme son ancêtre, à qui il fallait obéir comme à lui. Kathleen salua donc le tableau, par respect pour elle.

« Je suis enchantée de faire votre connaissance, Professeur. »

Puis, elle rejoignit le premier rang et s’installa à sa table toute seule, car elle ne s’était encore arrangée avec personne pour suivre les cours. Les choses se feraient bien toutes seules, après tout. Kathleen avait une certaine habitude à se fier à sa bonne étoile en tout temps et à ne pas s’en faire pour les petites choses sans importance. Elle écouta religieusement le professeur dont elle buvait les paroles. Elle était d’accord avec lui, tout était dans le geste. Mais même si elle maîtrisait un peu ce geste, elle savait qu’elle avait encore beaucoup à apprendre.

Elle ouvrit des yeux ronds en voyant qu’ils allaient fabriquer des philtres d’amour. Kathleen savait faire des potions contre les furoncles les yeux fermés, mais là, il s’agissait d’un autre niveau. Elle fut très surprise que le professeur propose cette préparation à des élèves de Première et de Deuxième année. Mais elle se dit qu’avec son expérience, elle pouvait espérer arriver à un résultat pas trop désastreux.

En revanche, quand le prof leur annonça qu’ils devaient se mettre avec un camarade, Kathleen se demanda si elle avait eu raison de faire confiance au destin. Elle était encore seule à sa table. Finalement, elle entendit une voix l’interpeller et elle sourit. Il s’agissait d’une jeune deuxième année de sa maison. Elles avaient fait connaissance quelques jours auparavant quand Maya, pas remise du voyage en train, s’était trouvée mal devant la fillette. Kath avait alors déployé tous ses talents pour lui trouver la meilleure option.

« Oui, c’est une super idée ! Installe-toi ! Je t’avoue que je ne suis pas rassurée. Ok, j’ai déjà fait pas mal de potions, avec ma mère, mais là, je n’ai rien fait d’un tel niveau. J’espère qu’il n’y aura pas trop de chaudrons qui vont exploser. Mais bon, c’est vrai que sur le principe, c’est intéressant d’apprendre ça, c’est différent, en fait. Tu en penses quoi ? »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Les premiers cours sont souvent comme les premières années : ils font l'objet d'une certaine impressionnabilité. Avec le temps, peut-être, ses élèves se laisseraient plus aller, alors les bavardages viendraient, et l'indiscipline, et l'impertinence. Mais pour l'heure, aucun n'avait commenté, moufté, râlé, appelez cela comme il vous plait, c'était le silence et certainement que l'intervention de Betty y avait contribué. Il était parfois bon de savoir jouer du méchant au gentil quand on faisait de la pédagogie et van Aken se réjouissait d'avoir convié son ancêtre à ce premier cours. Au moins n'aurait-il pas à s'occuper de l'ennuyant travail de discipline.

Son discours de bienvenue terminé, il avait observé d'un œil vaguement amusé les gamins s'agiter pour se trouver des partenaires de travail. Dans un monde idéal, cela n'aurait pas du prendre plus de quelques minutes mais évidement, le remue-ménage appelle à la distraction et au bavardage. Chose qui ne tarda pas à irriter sa collègue.

- Alexander, qu'attendez-vous pour faire cesser ce raffut ?

Elle s'était installé dans le tableau à sa droite et l'apostrophait avec le même ton qu'elle avait réservé aux élèves. C'était à prévoir, bien sûr, mais elle était son ancêtre et le vieil homme ne s'en formalisa pas.

- Allons, cela fait à peine trois minutes.

Néanmoins et parce qu'il sentait que Betty van Aken allait lui répondre s'il ne lui coupait pas l'herbe sous le pied, Alexander se releva de son fauteuil et frappa une fois sur le sol avec sa canne, appelant au calme.

- Bien. Vous êtes désormais tous au moins à deux. Je vous demande de vous installer côte-à-côté pour ce semestre, j'ai dans l'idée que ce premier exercice sera profitable à la constitution de liens de camaraderie durables et bénéfiques à votre scolarité.

Puis, se tournant vers le tableau derrière lui, il s'adressa à Betty.

- Ma chère, voulez-vous bien introduire le filtre pendant que je distribue les ingrédients ?

La vieille qui n'avait pas esquissé la moindre expression de sympathie depuis le début de l'heure, hocha la tête d'un air pincé et se rapprocha sur le mur de droite.

- Philtre d'amour ! C'est une des premières potion connue, mais aussi une des plus complexes ! On ne compte plus les ses utilisations politiques tout au long de l'histoire, aussi bien sur les sorciers que les moldus. Si vous êtes amateurs d'annecdotes, votre manuel en a une section dédiée en introduction de la recette, page 24. Sinon je vous renvoie à...

- Miss Hatwell, votre professeure d'histoire.

Commenta Alexander qui disposait sur les tables des bocaux étiquetés.

- Miss Hatwell ? Je ne connais pas cette famille... répondit l'autre d'un ton indigné.

- C'est une sang mêlée, Betty.

- Ah !

Cette réponse n'avait pas l'air de satisfaire la vieille dame, mais croisant le regard appuyé d'Alexander, elle n'insista pas.

- Pour ce qui est du philtre, la préparation se déroule en deux temps. La première est relativement simple, vous allez suivre à la lettre la recette que mon petit petit cousin inscrira sur le tableau.

Le portrait se lança alors dans une énumération pratique des étapes qui, à mesure qu'elle les décrivait, s'inscrivaient sur le tableau sous l'impulsion magique du professeur de potion :

Dans un chaudron rempli d'eau et sur le feu

Ajouter des coccinelles broyées (Coccinellidae) jusqu'à ce que la potion prenne une teinte vaguement orangée.
Remuer dans le sens inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que la potion frémisse.
Ajouter de l'indigo jusqu'à ce que la potion devienne bleue.
Chauffer jusqu'à ce que la potion devienne violette puis rose.
Ajouter un œuf de serpencendre chaud.
Laissez bouillir jusqu'à ce que la potion devienne d'un rouge vif.
Ajouter du suc de bouton d'or (Ranunculus repens) jusqu'à ce que la potion prenne une couleur jaune citron.
Remuer dans le sens inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que la potion devienne turquoise.
Ajouter immédiatement à nouveau des coccinelles broyées jusqu'à ce que la potion devienne violette sombre.
Ajouter de l'herbe fraiche (Pennisetum clandestinum) jusqu'à ce que la potion devienne rose.
Chauffer jusqu'à ce que la potion devienne orange.
Ajouter du jus de fraise des bois (Fragaria vesca) jusqu'à ce que la potion devienne verte.
Remuer dans le sens inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que la potion devienne bleue.
Ajouter de la poussière d'or jusqu'à ce que la potion devienne rose.
Ajouter un bouton de Catananche (Catananche caerulea )la potion devrait prendre une teinte orangée.
Chauffer jusqu'à ce que la potion devienne rose.

On aurait dit qu'elle avait enchaîné tout cela sans reprendre son souffle - mais est-ce que les tableaux respiraient vraiment ? et quand elle eu terminé, elle le signifia d'un claquement de langue impatient, comme si la vieille dame s'était attendue à ce qu'ils aient tous préparé la potion alors même qu'elle était en train de parler.

Alexander, de son côté, avait achevé de distribuer les pots et était revenu s'installer dans son fauteuil depuis lequel il prit le relais.

- J'imagine que chacun de vous sait lire ? Bien. Vous ne devriez donc pas avoir trop de mal à effectuer cette partie. Puisque c'est pour la plupart d'entre vous la première fois que vous touchez aux potions, je vous ai distribué les ingrédients étiquetés et prêts à être utilisés. A l'avenir, il faudra apprendre à les reconnaitre par vous même et les préparer. Attention à l’œuf de serpencendre, il est très chaud.

Il marqua une petite pause pour s'assurer que tout le monde avait bien compris puis reprit.

- Comme cette étape ne représente aucune difficulté particulière et que vous êtes des enfants très intelligents, je n'en doute pas, vous aurez une deuxième tâche pendant la préparation. Je vous demanderai de discuter avec votre binôme des qualités que vous appréciez chez un autre être humain. Elles peuvent être physiques, morales, intellectuelles, peu importe.

Cette partie pouvait sembler triviale mais c'était la plus fondamentale pour un philtre réussi. Au contraire des potions très provisoires que l'on pouvait acheter sur le marché, les philtres de grande qualité comme l'Amortentia, plus rares et plus complexes, nécessitaient une préparation sur mesure, adaptée à l'individu ciblé. Leur utilisation, toutefois, était interdite depuis plusieurs décennies, pour des raisons de consentement.

Van Aken ne s'attendait de toute façon pas à ce que ses élèves réussissent la préparation et quand bien même ils y parviendraient en suivant chaque étape avec précision, il leur manquerait encore les dernières qu'il avait gardé cachées. L'idée était plus pédagogique qu'autre chose, les plus malins de la classe parviendraient peut-être à comprendre qu'une potion n'était pas qu'une question d'étapes à suivre, mais qu'elle demandait de l'imagination et de la finesse d'esprit.

- Pour les plus avancés du groupe, je vous poserai une dernière question : si vous deviez retrouver ces qualités dans la nature, sous forme d'ingrédients, de métaphore en quelque sorte, quels seraient-ils ? Pensez symboles, pensez odeurs, faites travailler votre esprit...

Pour en avoir déjà préparé pour lui-même à quelques occasions, van Aken savait que les plus puissants philtres qui fonctionnaient sur lui nécessitaient de la cendre de la cheminée de sa maison, un peu de neige fraiche et de la vanille pourrie. Métaphore de ses goûts et obsessions douteuses, allez savoir ?

- Allez. Au travail.

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS