Who stands a chance against us ? /\ Blaze & Lucy

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Blaze & Lucy MANSFIELD

Lucy savait que son goût pour l’anticipation était tout aussi maladif que sa tendance à vouloir garder Blaze à l’œil. L’un comme l’autre, elle ne pouvait se défaire de ses obsessions et s’était mis en tête d’avancer un peu sur le programme de l’un des cours qu’elle aimait le moins : la botanique. Selon elle, le géranium dentu serait la prochaine présentation et il était impératif qu’elle s’en informe au maximum car les risques pour que l’étude de cette plante magique tombe au BUSE étaient élevés. Le temps était ensoleillé et c’est enfermée dans sa détermination, seule, qu’elle prit le chemin vers les serres pour essayer de trouver les géraniums en question et de s’en faire une première idée. Il était 10h30 et quelques élèves avaient l’air de prendre le chemin vers le terrain de Quidditch. Ils n’avaient donc rien de mieux à faire de leur samedi ? Ils étaient là pour étudier, non ?! Pas pour faire mumuse… Lucy avait bien du mal à comprendre même si elle avouait volontiers qu’elle ne cracherait pas sur une petite pause. Elle attendait avec impatience la prochaine sortie à Pré-Au-Lard, ce qui lui donnerait l’excuse parfaire pour délaisser temporairement les cours. Pourrait-elle y aller avec Blaze ? La réponse à cette question était à double tranchant. Lucy imaginait largement qu’il était tout à fait logique qu’ils y passent une heure ou deux en famille MAIS, elle savait aussi que Blaze était toujours en compagnie de quelqu’un. Il y avait donc fort à parier qu’il privilégierait une autre présence à la sienne.

Elle aussi avait des potes ! (quelques uns, du moins…) et c’est sur ces pensées bien arrêtées qu’elle commença à grimper l’escalier en colimaçon de la serre circulaire, celle qui était ouverte à tous et qui présentait une petite diversité de plantes et fleurs magiques. Les petites plateformes qui se trouvaient à plusieurs embouchures des escaliers étaient larges et pas souvent très fréquentées des élèves, surtout pour un samedi matin. Lucy s’arrêta sur la toute dernière plateforme où une pancarte indiquait « Plantes dangereuses, ne pas approcher ! » Mais le danger devait sûrement être moindre puisque ces plantes n’étaient pas enfermées à double tour dans les autres serres, comme certaines autres espèces. Lucy approcha et remarqua enfin les géraniums recherchés. Une autre pancarte toute effritée lui indiqua qu’elle ne se trompait pas et elle nota tout de suite les dents bien visibles au centre de la fleur. En toute objectivité, les fleurs étaient grossières, mais avec de belles couleurs, un parfait leurre qui s’accentuait par le magnifique bleu des pétales. Lucy s’apprêta à sortir un parchemin pour noter quelque chose (Quoi ? Elle l’ignorait encore..), lorsque son regard dévia vers un mouvement perçu en bas, à quelques mètres.

Ni une, ni deux, elle s’écria : « Hey, BLAZE ?! » Son cri eut un effet direct et tous les géraniums dentu qui se trouvaient à proximité se mirent à claquer des dents ce qui figea Lucy sur place. Elle était bien trop loin pour risquer quelque chose, mais son propre cri et la réaction des créatures l’effrayèrent légèrement, d’autant que d’autres mouvements dans les plantes à proximité s’étaient fait ressentir. Pourquoi ne pas avoir réfléchi avant de gueuler ? Parce qu’elle ne réfléchissait pas beaucoup lorsqu’il était question de Blaze…et curieusement, il lui avait fallu un petit quart de seconde avant de le reconnaître et de prendre la décision d’attirer son attention. Lorsqu’il leva les yeux, elle agita la main pour lui dire de venir, n’osant plus ouvrir la bouche pour ne pas finir engloutie par un espèce de bonsaï à tentacules géantes. Que faisait-il là ? Allait-il au terrain de Quidditch ? Lucy était bien décidée à le découvrir, mais appeler son frère alors qu’elle aurait simplement pu le suivre en silence en faisant style de rien aurait pu être une option envisageable…

25.04.2026

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Tendre la main verte
Avec la participation de @Lucy J. Mansfield dans le rôle de : la grande sœur. •••

Blaze avait l'ennui facile, c'était de notoriété publique. Dès que les choses trainaient trop à son goût, qu'une discussion perdait en dynamisme ou que ses potes se montraient un peu trop pantouflardes, il n'avait aucun scrupule à abréger tout ça, plus ou moins grossièrement selon la situation, et à filer se trouver une nouvelle occupation. De l'aventure, du mystère, Poudlard en avait à revendre et il était rare que les excursions solitaires du jeune homme ne se soldent en déconvenue. La plupart du temps, au contraire, il avait le don de les achever par d'amusantes bêtises, en découvertes, et parfois en trésors, fauchés dans une pièce mal fermée ou le sac d'un camarade.

Il fallait un certain talent et pas mal d'imagination pour transformer ces escapades en quêtes épiques et pour flairer les bons coups. Pour cela, il se fiait pas mal à son instinct, qui ne le trahissait qu'assez rarement. Bien sûr il lui arrivait régulièrement de se perdre, de pousser une porte interdite ou d'énerver un prof ou un élève plus âgé, ce qui ne se finissait pas toujours très bien d'ailleurs, mais cela lui convenait. Tant qu'il y avait de l'aventure, il y avait de la vie, et quelques coups, blessures ou heures de colle ne parviendraient jamais à le dissuader de poursuivre ses explorations.

Aussi, quand il aperçu Lucy se diriger vers les serres, depuis une fenêtre du premier étage qui donnait sur le parc, Blaze sentit que c'était son heure. Il referma d'un geste vif le manuel dans lequel il avait le nez collé depuis bien trop longtemps à son goût, rangea le tout un peu en vrac dans son sac, vérifia que la petite poche en cuir rembourrée de coton qu'il portait en bandoulière n'avait pas été trop secouée et quitta la bibliothèque au pas de course. Il dévala les escaliers, saluant au passage quelques visages connus qui eurent le bon sens de s'écarter de son passage, et s'excusant auprès de ceux qui n'en avaient pas eu le réflexe et qu'il dû un peu bousculer, puis déboula dans le hall et passa les grandes portes pour se retrouver au soleil.

Évidement, entre-temps Lucy avait disparu. Blaze fronça les sourcils, plissa les yeux et porta sa main en visière, d'un air sérieux et concentré qui ne parvenait pas totalement à masquer l'amusement qu'il éprouvait à cet instant. Il se sentait soudain un peu pirate, à scruter l'horizon à la recherche de... quoi ? Un trésor ? Sa sœur, en quelque sorte, en tout cas. Dans ces moments là, il ne lui en fallait guère plus pour que les choses prennent une tournure de jeu d'enfant. Bien sûr il y avait toujours cette petite voix dans sa tête qui lui répétait que tout cela n'était pas bien mature, mais il la faisait taire sans scrupule. Il aurait bien d'autres occasions de se montrer calme et réfléchi, il n'y avait donc aucune raison de se refuser d'embellir un peu le quotidien en y saupoudrant quelques grammes d'imagination et de malice quand c'était possible.

Toujours sans visuel de Lucy il se résolu à emprunter le même chemin qu'elle et prit la direction des serres en trottinant. Arrivé non loin d'elles, sa sœur n'était nulle part à la ronde, laissant supposer qu'elle avait du entrer dans l'un des bâtiments. De pirate, il devint espion et se rapprocha de celui ouvert au public d'un pas discret, regardant autour de lui d'un œil suspicieux pour ne pas se faire surprendre. Ne voyant toujours rien, il relâcha un peu la pression, et son rôle avec. Bon. C'était une chose de jouer, mais elle était où Lucy, là ? Passant la porte de la serre, il embrassa les lieux d'un rapide regard. Sa vue était bouchée par quelques bosquets étranges qu'il n'avait pas encore étudié au cours de sa scolarité.

Il allait faire quelques pas lorsqu'on cria son nom... au dessus de lui. Après avoir pris le temps de légèrement sursauter, il leva les yeux vers le haut, découvrant Lucy qui s'était manifestement installée sur les plateformes suspendues pour travailler, certainement. Sa sœur était encore plus studieuse que lui, et ce n'était pas peu dire, mais elle avait aussi un peu plus de plomb dans la tête. Il n'était pas certain que laissé seul en compagnie de plantes dentues, Blaze en serait ressorti sans quelques doigts mordillés. Étrangement toutefois, la jeune fille n'avait pas l'air si à l'aise que cela, cette fois-ci. Elle lui fit signe de monter d'un geste, mais sa bouche avait quelque chose de crispé qui intriga son frère.

- Salut Lucy ! T'es venue nourrir les plantes carnivores ?

Il savait que les espaces du haut leurs étaient consacrés, parce qu'on leur avait conseillé de ne pas y monter seul, lors de ses premiers cours en première année. Évidement il ne s'était pas privé de s'y rendre plusieurs fois cette année là, et puis d'y revenir avec Misha par la suite.

En quelques enjambées il atteignit le niveau de sa soeur, découvrant l'étrange spectacle de celle-ci entourée de fleurs qui semblaient caqueter comme des boules. A ceci-près qu'à la place d'un bec, c'était des petites mâchoires qui s'agitaient dans le vide, essayant de croquer tout ce qui passait à leur portée.

- C'est gentil de leur filer des morceaux de doigts, le prof de botanique appréciera, mais si tu veux gagner des points pour serd' à mon avis il y a des méthodes moins douloureuses.

Dit-il d'un ton malicieux. Les plantes ne lui faisaient pas trop peur... tant qu'il en restait assez loin. Lucy, elle, était en plein milieu, et si finalement elle ne craignait pas grand chose, la situation avait quelque chose d'assez impressionnant quand même. D'un geste amusé, il désigna le bonzaï à tentacule qui s'agitait en direction de sa sœur.

- Je crois que t'as une touche avec celui-ci.

Puis, jugeant qu'il était l'heure d'être un héros, il sortit sa baguette nonchalamment.

- Tu as des trucs à faire ici ou on pétrifie le tout avant de s'enfuir ?

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Lucy n’avait pas exclu la possibilité que quelque chose vienne bouleverser ses plans de la matinée… ou quelqu’un ! Elle avait envisagé le fait de croiser un élève ou un adulte dans les serres ou même de recevoir un hibou auquel elle mettrait beaucoup de soin à répondre ; mais c’est Blaze, la personne à qui elle avait pensé quelques secondes avant de pénétrer dans la serre qui se matérialisa devant elle. Un petit coup du destin qui la fit sourire et auquel elle associait à une chance incroyable. Ce dernier n’avait pas tardé à lever les yeux dans la bonne direction avant de s’exprimer à son tour. Sa remarque poussa la jeune fille à rouler les yeux…et une réplique formidable lui traversa la tête une petite seconde avant de passer ses lèvres : « Elles adorent les morceaux d’ennemi… à condition d’en faire de peeeeetits peeetits morceaux… ! » Blaze comprendrait-il ? C’était glauque au possible et Lucy imagina tout de suite une plante à dents acérées dévorer un bras, un œil ou le morceau de la joue d’une personne humaine. Une horreur. Elle termina ainsi par une grimace que son jeune frère pourrait interpréter de deux manières : le dégoût de ce qu’elle voulait dire, et l’excuse de la plaisanterie douteuse.

Son expression laissa place à un sourire lorsqu’elle le vit arriver près d’elle. Visiblement, l’heure n’était pas au Quidditch ou à sa petite troupe d’amis, Blaze avait le temps et il s’exprima encore par une phrase qui fit sourire la jeune Serdaigle qui lui répondit : « Elles étaient calmes avant que tu n’arrives ! » Lucy lui envoya un petit coup d’œil malicieux, forcée de corriger intérieurement sa propre phrase en se disant « ou plutôt avant que je ne crie comme une perdue … ». La réalité était qu’elle semblait responsable de l’énervement soudain des plantes qui l’entouraient. Blaze n’avançait pas plus que ça et fit une remarque sur une plante particulièrement active avant de lui poser la question ultime : « J’étais là pour étudier les géraniums dentus… c’est bien écrit qu’il ne faut pas s’approcher, mais personne n’a jugé bon de prévenir qu’il fallait éviter de crier. » La jeune femme soupira et fit quelques pas pour s’éloigner d’une horde de plantes carnivores excitées, mais elle ne quitta pas son air malicieux en disant à Blaze : « Approche, trouillard ! Elles ne sont pas si vilaines que ça… viens voir le géranium ! Après ça, je te demanderai ce que tu étais en train de chercher ici et tu me fourniras une réponse satisfaisante, parce que mon petit doigt me dit que tu n’est pas là par hasard. » Allait-il s’approcher ? Lucy craignait d’être celle qui le mettrait en danger et la perspective ne l’enchantait pas, mais les serres étaient ouvertes à tous….s’il y avait un responsable, c’était sans doute le prof de Botanique. En attendant, la jeune blonde s’installa à même le sol, sur la plateforme, estimant avoir trouvé l’endroit sans danger tout en attendant de voir si Blaze viendrait la rejoindre. Ce geste signifiait bien qu'elle n'avait pas l'intention de quitter les serres pour le moment...quant à savoir si elle allait vraiment chercher à en savoir plus sur les géraniums, ça restait à voir...

25.04.2026

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Lucy était cool. Et intelligente. Pas comme tout un tas de pimbêches qui s'imaginaient que parce qu'elles se la jouaient premières de la classe, elles devaient également avoir obligatoirement un balais dans le cul en permanence. Quand elle lui répondit avec le plus grand naturel du monde qu'elle était simplement en train de faire disparaitre un corps, Blaze ne pu s'empêcher de ricaner en grimpant les marches pour la rejoindre.

- Cooool ! Et c'est les petits morceaux de qui que t'as là, du coup ?

Il n'attendait pas vraiment de réponse, sa sœur n'étant clairement pas une psychopathe, mais se demanda si elle allait en inventer une quand même. Un instant il imagina cet idiot de Carter découpé en dés... non, le garçon ne méritait pas un tel sort. Par contre lui conseiller d'offrir un bouquet de ces sympathiques petites fleurs aux pétales mordeurs, c'était déjà plus amusant. Avec un bon sortilège pour les endormir, s'il essayait de faire des avances à une fille, celle-ci risquait de le tenir responsable d'un cadeau si... agressif.

La haut, les plantes faisaient un bruit de tous les diables. Elles s'agitaient en tout sens, cherchant à agripper, mordre ce qui pouvait bien avoir la témérité de s'approcher un peu trop de leurs pots. Blaze haussa les épaules d'un air dédaigneux quand Lucy lui fit porter le chapeau pour tout ce bordel. Il ne sentait pas trop responsable, sauf peut-être si ça gênait les révisions de sa sœur, et encore. C'était quand même assez amusant comme spectacle, quoique un peu inquiétant aussi, par certains aspects.

Il laissa trainer son regard sur les différentes espèces de la serre, suivant celui de Lucy pour repérer plus précisément les géranium dont elle parlait. Blaze n'aimait pas trop la botanique. Un peu comme les cours de soin aux créatures magiques, en fait, il y avait une dimension qu'on maîtrisait difficilement, quand on étudiait le vivant. On n'était jamais véritablement certain que la plante qu'on manipulait n'allait pas soudain se mettre à hurler à mort, ou projeter dans tous sens un pollen acide. Avec les bêtes, c'était pire, d'ailleurs en début d'année il avait failli devenir fou en échouant un sortilège de mutisme sur un focifère... l'expérience l'avait laissé un peu échaudé, même si rien de grave n'était finalement arrivé.

- Tu veux dire que gueuler sur des plantes leur plait pas ? Surprenant.

Il avait dit ça d'un ton amusé, en haussant les épaules. Dans l'absolu, les plantes n'étaient pas vraiment supposées se vexer quand on s'agitait près d'elle, mais on était à Poudlard et ici, mêmes les gargouilles et les tableaux vous engueulaient quand vous parliez trop haut. Toutefois, quand Lucy le traita de trouillard, il haussa un sourcil avant de se fendre d'un sourire pincé.

- C'est une provocation ? Je sais bien qu'elles sont adorables...

Son ton contrastait légèrement avec ses paroles, mais Blaze n'était pas non plus du genre à reculer devant l'obstacle. Surtout maintenant que sa sœur venait de douter de son courage sous son nez, même si c'était dit avec humour. En deux pas, il l'eut rejoins près des tables où étaient entreposés les géraniums qu'il observa d'un air suspect, en prenant garde de laisser ses mains dans son dos. Il n'avait pas envie de perdre un doigt en le laissant trainer sans surveillance.

- Drôle de trucs, quand même... Tu crois que ça s'apprivoise ou elles resteront toujours aussi agressives ?

Blaze trouvait un peu déprimant la perspective de passer sa vie entière en colère, à essayer de mordre et de bouffer tout ce qui passait. Ca ne devait pas être amusant tous les jours, l'existence d'un géranium carnivore.
Lorsque Lucy s'installa dans son dos, à même le sol, tout en lui demandant la raison de sa présence ici, il ne répondit pas tout de suite, observant toujours les plantes d'un œil intrigué, qui se calmaient doucement à présent, maintenant que l'agitation autour retombait.

- Et pourquoi t'es si curieuse ? Tu préfères pas te dire que c'est le destin, ou une espèce de lien familial chelou qui nous réunit sans qu'on ait rien demandé ?

Il se tourna vers elle, visiblement amusé par sa propre réflexion.

- Ce serait une magie plutôt cool, t'imagines ? On se perdrait jamais dans les labyrinthes... à condition que l'un de nous reste en dehors.

Quand les plantes se furent complètement arrêtée, il alla rejoindre sa sœur par terre, déposa son sac en prenant soin de ne pas faire trop de bruit lorsqu'il heurtera le sol et vérifia une fois de plus que son autre petit sac qu'il portait en bandoulière, était toujours en place. De celui-ci, il ne se séparait pas et le gardait même serré contre son ventre avec un geste assez protecteur. Percevant le regard de Lucy qui ne pouvait avoir manqué son étrange comportement, il lui sourit de nouveau, cette fois d'un air volontairement mystérieux.

- Tu crois pouvoir deviner ce qu'il y a dedans ?

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Une chance pour Lucy, sa blague ne bouleversa pas le petit cœur de son frère, à première vue. Il en ria très vite ce qui fit naître un petit sourire sur les lèvres de la jeune Serdaigle qui l’écouta poser une question légitime. Toujours amusée, Lucy ne tarda pas à prendre la parole à son tour pour dire : « De….de…. » Elle pinça les lèvres, en proie à une réflexion qui ne la menait à rien. Et, contre toute attente, elle porta son regard sur la première pancarte à portée de ses yeux avant de reprendre : « De…Narcissa… » Un autre coup d’œil sur une pancarte et elle termina : « … Primevere. Narcissa Primevere, 6ème année… Serpentard. »
Sur le ton qui était clairement à la plaisanterie, elle secoua à la main avant d’ajouter : « Oh, laisse, tu connais, pas…une vilaine fille ! Elle a eu ce qu’elle méritait. » Tout était faux de A à Z. Lucy avait pris des noms de plantes de la serre pour inventer un patronyme, une drôlerie qui l’amusait bien, intérieurement.

Blaze ne tarda pas à monter à son tour et à la rejoindre. Visiblement, il ne croyait pas les cris responsables d’une telle agitation soudaine des plantes et la jeune femme haussa simplement les épaules à sa remarque, ne sachant pas quoi lui répondre, mais ayant tout de même en tête le fait qu’il s’agissait de plantes magiques, pour la plupart… Ils ne seraient probablement pas étonnés de découvrir des choses inédites. Quelques pas de plus et Blaze l’avait rejointe. Lucy lui envoya un petit sourire malicieux lorsqu’il parla de provocation et écouta sa préoccupation suivante avant de dire, à son tour : « Ce que je crois ? Qu’on gagnerait des points de survie en leur donnant à bouffer… comme beaucoup d’espèces animales ou végétales… mais d’un autre côté, quand je suis arrivée, elles étaient calmes, presque endormies et pas spécialement ébranlées par ma présence. » Lucy haussa les épaules. La question de son frère n’était pas idiote et méritait d’obtenir une réponse, ce qu’elle se promit d’essayer de faire ; dans un petit coin de son parchemin, elle nota quelques mots clés sur le côté agressif potentiellement permanent des géraniums dentus. Si aucun bouquin ne pouvait lui répondre d’ici le prochain cours, elle demanderait au prof plus amples explications. Il devait bien y en avoir. L’ambiance de la serre avait progressivement changé et peut-être qu’ils pouvaient inverser la tendance en restant au calme.

Toujours assise au sol, Lucy releva les yeux vers son frère lorsqu’il parla d’un lien familial. La jeune fille ricana légèrement tout en haussant ostensiblement les sourcils : « Oh ! Elle était poétique, celle-ci…j’hésite à la noter… ! Tu veux dire qu’une force aurait senti que j’étais sur le point de me mettre dans le pétrin dans la serre circulaire et qu’elle t’aurait mené à moi ? J’approuve ! Une magie qui me permettrait d’éviter d’avoir à te chercher partout comme j’ai l’habitude de le faire… je vais me renseigner sur la magie des liens familiaux. » Lucy était à moitié sérieuse. Elle était capable de se renseigner pour de vrai, mais pour le coup, c’était plutôt histoire de parler et de lui signifier qu’elle approuvait vraiment l’idée d’être au plus près de lui. Elle l’observa du coin de l’œil lorsqu’il s’installa à ses côtés, bien décidée à capter sur ce visage qu’elle connaissait par cœur un changement quelconque. Blaze avait l’air relativement en forme, il souriait beaucoup et Lucy ne lui trouva pas un air particulièrement fatigué. Bien sûr, elle se laissait encore un peu de temps et une progression de leur conversation pour s’en assurer réellement. La jeune fille était ravie de voir Blaze et, comme elle l’avait anticipé par la pensée quelques instants plus tôt, avait totalement délaissé sa volonté de bosser bien qu’elle savait parfaitement quoi chercher pour en apprendre plus sur les géraniums. Toujours dans le rôle de l’observatrice acharnée, Lucy posa les yeux sur le sac que portait son frère en bandoulière ; il y avait porté la main dans un geste trop délicat pour être normal ; le regard de Lucy remonta ensuite lentement pour se fixer dans celui de Blaze et cet échange lui suffit à comprendre. QUELQUE CHOSE se trouvait dans le sac et bien sûr, Lucy ne pensait pas simplement avoir deviné. Elle en était certaine ! La jeune femme croisa les doigts de ses deux mains qu’elle porta à son visage. Un signe d’excitation qui s’accompagna d’un rejet définitif du parchemin et de la plume qu’elle tenait encore à la main quelques secondes plus tôt. La jeune femme se redressa et s’exclama en tâchant de garder son calme et de ne pas énerver de nouveau la végétation qui les entourait : « Je suis sûre à 99,9% de deviner ce que tu couves… Tu as de nombreuses infos à me fournir là-dessus, je crois. Je t’écoute… » Par là, Lucy voulait surtout lui faire savoir qu’elle avait envie de connaître tout ce qu’il savait à propos de la créature qu’elle devinait bien cachée dans son sac. S’agissait-il encore de l’œuf ? Lucy le pensait, mais elle attendait que Blaze ouvre le sac. Il ne pouvait décemment pas ne pas le faire !

25.04.2026

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Avec la participation de @Lucy J. Mansfield dans le rôle de : la grande sœur. •••

Blaze hocha la tête en entendant la réponse de sa sœur. Il savait pertinemment qu'elle plaisantait et s'amusait à lui renvoyer la balle, dans ce petit jeu d'improvisation morbide.

- T'as bien fait. Quand les gens sont casse-couilles, faut pas hésiter à les virer de sa vie.

Il jeta un regard rapide à Lucy pour vérifier qu'elle ne tiquait pas en l'entendant prononcer le mot "couille". Leur mère lui aurait certainement tiré l'oreille pour avoir employé un tel vocabulaire, et la jeune fille, par certains aspects, lui ressemblait un peu. Protectrice, intrusive. Mais ça n'avait jamais vraiment dérangé Blaze, en vérité, il aimait bien être le centre des préoccupations des autres, et cela ne l'avait de toute façon jamais freiné lorsqu'il s'agissait de faire des conneries dans leur dos.

L'ayant rejoint, il la laissa donner son point de vue sur les plantes, l'écoutant avec une certaine attention non sans les quitter des yeux. Sa sœur était plus douée en botanique que lui, et avait également un an d'avance dans ses études, aussi lui faisait-il entièrement confiance en ce qui concernait le meilleur moyen de traiter ces géraniums. Peut-être même plus que celle qu'il accordait à leur professeur de botanique. Après tout, elle était une Mansfield, et dans leur famille il n'était pas rare de se montrer plus ingénieux que bien des adultes... ou plus prétentieux, tout simplement.

Elle répondit avec sarcasme à sa petit tirade ironique sur l'amour fraternel, ce qui lui tira à son tour un sourire.

- En vrai ce serait l’horreur t'imagines ? Tu vas aux toilettes, tout le monde est au courant... une lueur amusée passa dans son regard. Quoique... quand papa y va, tout le monde est au courant aussi.

Le patriarche de la famille n'avait jamais été connu pour avoir le transit discret ce qui, encore aujourd'hui, avait le don de faire ricaner Blaze, parfois de manière un peu puérile, il en avait bien conscience. Mais la puérilité et la manière dont on jugeait ce qui était digne d'être amusant ou non, le jeune homme s'en fichait bien. Il riait à ce qui l'amusait, et ne s'était jamais embarrassé d'avoir honte de trouver quelque chose digne d'un sourire ou d'un éclat de rire.

Sentant le regard de sa sœur sur lui, il laissa trainer le sien ailleurs, avant de se décider à la rejoindre et de s'installer contre l'un des bacs qui accueillait les plantes. Lucy avait une capacité d'observation qui, encore aujourd'hui, étonnait Blaze. C'était bien pratique, sauf quand c'était lui qui en faisait l'objet, et il avait alors la désagréable impression que le moindre mensonge ou faux-semblant ne tromperait pas la jeune fille. Et ce n'était probablement pas complètement faux, ils se connaissaient depuis assez longtemps maintenant pour être capable de lire chacun dans la gestuelle de l'autre.

En l’occurrence, ce que pouvait voir Lucy chez Blaze, à cet instant présent, était un mélange d'excitation, de faux mystères teintés d'une légère appréhension qui tendait à se dissiper maintenant qu'il avait pu constater qu'aucune bouche de géranium ne se trouvait à portée de ses doigts ou de ses oreilles. Et de fait, elle lui confirma, un sourire en coin, pouvoir à peu près deviner ce qu'il cachait et couvait avec tant de soin dans son sac... d'un autre côté, il était extrêmement rare de voir le jeune homme prendre à ce point soin de quelque chose et les évènements récents auraient permis à n'importe quel esprit vif d'en tirer les conclusions qui s'imposaient.

Concédant à sa sœur d'un signe de tête qu'elle ne se trompait probablement pas, il laissa courir un peu sa main sur le sac, d'un geste affectueux, pour entretenir quelques secondes ce mystère artificiel, avant d'en déboutonner le haut. Il passa la lanière de cuir autour de sa tête, pour le retirer, et avec un franc sourire, le tendit à sa sœur.

- Regarde...

Le sac entier était rempli de coton qui formait comme un cocon. Percé d'une petite bouche, un espace sombre se trouvait au milieu, dans lequel on pouvait voir briller deux minuscules yeux sombres légèrement teintés de vert.

- Il a éclot hier soir ! Il s'appelle Gullivert !

Malgré le ton incroyablement joyeux de Blaze, ce dernier prenait soin de parler bas, à présent que le sac était ouvert, comme pour ne pas effaroucher l'oisillon. Il s'agissait du bébé augurey qu'il avait gagné, plusieurs semaines auparavant, lors de la chasse au trésor de l'école. Un oiseau particulièrement rare, en voie d'extinction, lui avait explique Vayne l'assistant du prof de botanique.
Le rapport de Blaze à son gain avait d'abord été un peu conflictuel, s'étant senti floué d'avoir reçu un oiseau sans pouvoirs alors que ses deux camarades avaient respectivement obtenu un phénix et un oiseau tonnerre. Mais à la second où le bec de l'animal avait percé sa coquille, le jeune homme s'était pris d'un amour pour lui tout à fait inconditionnel et peut-être légèrement excessif tant il prenait soin de lui éviter le moindre désagrément et avait tenu à le transporter absolument partout avec lui, jusque dans les toilettes et la salle de bain, pour ne pas le laisser seul un seul instant.

- Tu fais gaffe, hein ?

Ajouta-t-il d'un ton légèrement soupçonneux, comme si sa sœur allait faire un geste brusque maladroit. Sachant qu'elle était sans aucun doute la plus soigneuse des deux, cet avertissement sonnait étrangement dans la bouche de Blaze.

- Il est vraiment tout petit pour le moment, mais il parait qu'à la fin il aura la taille d'une chouette. Et je l'ai entendu chanter ce matin, apparemment ça veut dire qu'on va se taper une averse aujourd'hui ou demain. Ça sonne comme un sanglot, c'est un peu déprimant mais vraiment mignon.

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Blaze & Lucy MANSFIELD

L’humour noir n’était pas prévu au programme, mais Lucy avait tout de même pris plaisir à avancer l’idée qu’un(e) supposé(e) ennemi(e) avait fini en pièce. Lucy n’avait pas d’ennemis…et si jamais elle était amenée à en avoir pour une quelconque raison, elle savait parfaitement qu’elle jouerait la carte la plus puissante qui existait : celle de l’ignorance ! Elle pencha la tête sur le côté à la remarque de Blaze, approuvant l’idée de ne garder dans sa vie que les personnes qui en valaient la peine, mais lui reprochant aussi par un petit coup d’œil de s’exprimer comme ne l’avait jamais fait Jared ni elle-même… Sans commentaire, la jeune femme poursuivit sur sa lancée et le sourire qu’elle avait affiché précédemment s’élargit encore un peu plus. L’amour fraternel mentionné par son frère était drôle et la jeune femme ne put s’empêcher de dire, juste après la remarque de Blaze sur leur père, et dans un ricanement impossible à gérer : « Je vais vomir… ! C’est la première chose à laquelle tu penses si on te dit que tu peux user de la ‘magie des liens familiaux’ ?! Aux toilettes ? » Lucy grimaça allègrement, mais restait amusée et dut se contenir pour ne pas se marrer sérieusement. « Moi, j’aurais surtout peur de découvrir tout ce que réussit à faire mon petit frère derrière mon dos et qui écorcherait sérieusement l’image du petit ange d’école maternelle qui demeure dans mon esprit… » Un léger ton de désespoir accompagnait ses paroles. Lucy n’était pas dupe, Blaze grandissait différemment d’elle et elle était certaine qu’il se confronterait (ou confrontait déjà…) aux expériences de la vie. Pourquoi n’en faisait-elle pas autant elle-même, d’ailleurs ? Lucy était sans doute esclave des « on dit », des jugements des autres et la crainte de ne pas être capable de gérer.

Blaze s’installa à ses côtés pour son plus grand plaisir. La jeune Serdaigle ne prit même pas la peine de lui demander ce qu’il comptait faire de sa journée (une question anodine dans certaines circonstances, mais capitale chez Lucy) quand elle remarqua le geste étrange de son frère envers son sac. Impossible de se tromper, le regard de son frère en disait aussi long que le geste que la jeune femme venait de surprendre. Ils en avaient vaguement parlé dans un courrier et Lucy avait craint que Blaze ne se soit fourré dans un mauvais coup. Sans trop attendre, il dévoila l’objet de cette agitation soudaine et partagée et Lucy se pencha, se reculant dans la seconde qui suivit lorsque Blaze lui tendit le sac. Elle l’attrapa à deux mains avec une précaution presque excessive et posa les yeux à l’intérieur de ce qui ressemblait à un petit nid. Sa bouche s’ouvrit toute seule à la vision de l’oiseau. Lucy s’était attendue à un œuf, mais force était de constater que le stade supérieur était déjà atteint. « Par Merlin…. ! » L’admiration, l’étonnement, la fascination, une pointe de crainte….Tout cela dans une même exclamation. Lucy écouta ce que son frère lui disait, mais son regard avait du mal à se détacher du tout petit oisillon niché dans son petit cocon. Elle releva seulement les yeux pour lancer un regard de reproche à son frère lorsqu’il lui intima de faire attention. Lucy n’osait absolument pas bouger le petit doigt, totalement consciente de la fragilité de l’augurey. « Un augurey… Je n’arrive pas à croire qu’il s’agisse de ça ! C’est un oiseau extrêmement rare ! » La jeune femme avait eut besoin de dire le nom de la créature qui se trouvait sous ses yeux, presque pour se convaincre qu’elle ne rêvait pas. Blaze lui fournit quelques explications qu’elle écouta une nouvelle fois sans quitter les petits yeux verts. Dans un chuchotement et seulement après avoir observé tout ce qui était observable, elle déversa son flot de questions : « Tu as gagné cela, c’est bien ça ? Maman est au courant ? Et Jared ? Est-ce que tu connais d’autres propriétés magiques à cet oiseau excepté ses capacités à annoncer la pluie ? » Elle voulait qu’il lui raconte : comment avait-il gagné cet œuf ? Que lui avait-on dit en lui délivrant ? Malheureusement, ses questions avaient été vagues et elle ignorait si Blaze lui en dirait autant. « Et Grognon, dans l’histoire ? Tu es désormais propriétaire d’un chat…..ET d’un petit oisillon tout fragile. C’est compatible ? » Lucy pensait à des choses improbable, mais elle savait que Blaze avait un chat et elle craignait sans doute un peu pour la jalousie de ce dernier, mais aussi pour la sécurité de l’oisillon. « Tu sais ce que je pense ? Que tu vas devoir faire extrêmement attention aux convoitises, Blaze…. Ce que je veux dire par là, c’est que s’il est rare et protégé, nombreux seront ceux qui auront des idées malveillantes envers Gullivert. » Première fois qu’elle mentionnait le nom de l’oiseau. « Il est tellement précieux…. » Sur ces paroles, Lucy tendit les bras pour rendre le sac à son frère. L’oisillon n’avait sans doute pas senti la moindre secousse tant Lucy avait pris garde à ne pas faire un mouvement. La jeune femme était contente de constater que Blaze lui avait fait confiance en le lui donnant quelques instants. Mieux encore, elle était ravie d'avoir pu lui prouver qu'il avait eu raison de le faire.

25.04.2026

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Tendre la main verte
Avec la participation de @Lucy J. Mansfield dans le rôle de : la grande sœur. •••

Blaze répondit par un haussement d'épaules amusé à la réaction faussement scandalisée de sa sœur lorsqu'il lui parla de surveiller ses déplacements jusqu'aux toilettes. C'est vrai que c'était un détail auquel on ne pensait pas forcément mais qui lui semblait important, même s'il n'avait rien contre la surveillance familiale, préserver la vie privée de chacun lui paraissait au moins le minimum.

A la deuxième partie de la réponse de sa sœur, il répondit cette fois avec un hochement de sourcils, un peu provocateur.

- Eh, je ne vois pas du tout de quoi tu parles, tu sais bien que je suis un élève modèle...

En toute honnêteté, Blaze appréciait que Lucy continue à le considérer comme un gamin. Bien sûr, il ne l'avouerait pas, ni à sa sœur, ni à lui même, et continuait à jouer les ados effarouchés quand elle faisait mine de mettre un peu trop son nez dans ses affaires. Mais à la vérité, si Lucy ne prenait pas des nouvelles régulièrement, c'était lui qui invariablement finissait par revenir trainer dans ses pattes, juste histoire de se rappeler à sa présence.

Feignant l'innocence, il leva les yeux au ciel de son air le plus adorable possible avant d'ajouter avec une hypocrisie exagérée.

- Bon il est pas impossible que je me sois pris une heure de colle ou deux... mais c'était de la faute du garde-chasse, il m'a confondu avec un autre !

De toute façon, Lucy finirait bien par apprendre à un moment ou un autre qu'il s'était pris un mois entier de retenue avec Benjamin Duncan, pour divers méfaits. Il était inutile de nier, il préférait autant le lui avouer au cours d'une conversation anodine plutôt que de la voir débarquer lui faire la leçon un soir dans la salle commune de serdaigle, devant ses copains.

Sans doute dans l'espoir de changer de sujet, il s'était installé près d'elle décidé à entretenir le mystère autour du sac qu'il portait en bandoulière, mais pas trop quand même parce que de toute façon, il n'avait jamais trop su gérer son excitation. Quand il avait un truc à dire, il fallait que ça sorte. A voir la réaction de surprise de sa sœur, un immense sourire se dessina bientôt sur le visage du jeune homme. L'effet était réussi et puis, c'était vrai que l'oisillon avait de quoi émerveiller un peu, si on était sensible aux petites choses fragiles.

Un seul coup d'oeil à la bestiole toute duveteuse et, à son avis, un peu laide au sortir de l’œuf, avait suffit à réveiller chez lui une espèce de sentiment paternel jusqu'alors inconnu. Depuis, il se baladait partout avec l'oiseau, refusant de le laisser derrière lui plus de quelques instants. Il avait même envisagé un moment de l'emporter avec lui dans la salle de bain lorsqu'il prenait sa douche, mais avait fini par se dire que la vapeur d'eau risquait de lui encombrer son petit gosier. Depuis, Blaze se lavait un peu moins.

Il suivit les gestes de Lucy avec une certaine attention critique, même s'il faisait assez confiance à sa soeur pour lui mettre le nid entre les mains, il préférait tout de même se montrer prudent. Il hocha vigoureusement la tête aux deux premières phrases de Lucy.

- Le classe, hein ? Il parait qu'il en reste presque plus, mais en même temps si dès qu'on les emmerde ils préfèrent se planquer au fond de leur nid, je peux comprendre qu'ils aient pas fait long feu...

Toujours au niveau du sol, il se traina sur les fesses pour se placer à côté de sa sœur qui tenait toujours le nid entre ses mains. Devant le flot soudain de questions venant d'elle, il eut un petit mouvement faussement royal, comme s'il voulait se donner l'air important et répondit avec calme.

- Alors... ouais j'ai gagné ! Deuxième ex æquo ! en disant cela, il avait les yeux brillant, mais s'empressa d'ajouter. Enfin ça s'est pas joué à grand chose, et le premier avait eu l'aide d'un adulte alors...

Il haussa les épaules comme si tout cela n'avait guère d'importance. Manifestement, il n'avait tout de même pas complètement encore digéré cette seconde place, même deux semaines après la fin de la chasse.

- J'ai un rendez-vous avec le prof de soin aux créatures magiques bientôt, pour faire le point sur leurs pouvoirs et propriétés, justement et... Blaze sembla hésiter. Nan, maman est pas encore au courant.

Visiblement, on atteignait là un léger point d'angoisse. Il chercha les yeux de sa sœur, portant cette fois sur elle un regard plus soucieux.

- Tu crois qu'elle sera ok ? Il parait qu'il y a pas mal de réglementations à respecter et puis, les augurey ont une sale réputation.

Blaze ne croyait pas trop à ces histoires d'oiseaux porte-malheur mais même si Mme. Mansfield n'était pas non plus du genre à se laisser impressionner par quelques rumeurs, il doutait néanmoins qu'elle se montre si facilement enthousiaste à l'idée d'accueillir chez elle un nid qui pouvait faire la taille d'un tonneau et un oiseau dont le chant évoquait une lamentation humaine. Comme s'il cherchait à s'en convaincre lui-même, il ajouta sans attendre.

- Je suis sûr que ça posera pas de soucis, il sera dans ma chambre, apparemment ce genre d'oiseau ça reste le plus souvent immobile, ils ne volent que durant les averses. Et pour Grognon, bo, j'utilise déjà un sortilège répulsif, je fais gaffe t'inquiète.

Pour le moment, Blaze dormait surtout avec l'oiseau. Le nid en coton était positionné juste à côté de son oreiller et le jeune homme gardait un œil dessus en permanence, prêt à se réveiller au moindre piaillement. De fait, il avait passé une mauvaise nuit le lendemain de son éclosion, lorsque l'oisillon s'était mis à chanter faiblement vers deux heures du matin, s'attirant les grognements de Cameron qui menaça de le balancer par la fenêtre. Blaze lui avait lancé un coussin dessus pour le faire taire. Quelques heures plus tard, il se mettait à pleuvoir.

Toujours soucieux, laissant trainer son regard de l'oiseau à sa sœur, puis de sa soeur à l'oiseau, il écouta avec attention sa réponse et ses avertissements. Il haussa les sourcils, perplexe, et récupéra finalement le petit sac non sans une certaine satisfaction, l'observa un instant comme pour s'assurer une énième fois que tout était en place, puis se tourna de nouveau vers Lucy.

- Tu me crois incapable de leur botter le cul à ceux-là ? Il avait dit cela sans colère, mais plutôt d'une manière affirmée, comme s'il prenait cette affaire très au sérieux. T'as raison, de toute façon je compte bien lui apprendre à se défendre, faudra pas qu'il reste froussard toute sa vie et en attendant, je mettrai des malédictions sur son nid, au cas où.

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Who stands a chance against us ?
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Blaze & Lucy MANSFIELD

Il était vrai que l’idée de pouvoir interférer dans la vie de l’autre jusqu’au point d’en partager les petits moments privés était glauque, mais Lucy y voyait surtout l’avantage qui s’imposait : celui de pouvoir savoir ce qu’elle ignorait sur son frère et se donner de maintes et maintes occasions de le prévenir lorsqu’elle estimait qu’il n’empruntait pas le bon chemin… L’un dans l’autre, il s’en sortait bien car ce cas de figure n’était pas d’actualité ; mais en plus, sa sœur avait décidé d’arrêter son petit numéro et essayer de se détacher un peu de lui. L’entreprise n’allait pas être facile à mener, d’autant que la réplique dans laquelle il mentionnait « l’élève modèle » lui rappelait que la magie la plus puissante était celle du cœur. Elle avait beau savoir que Blaze était un ado, tout comme elle, cela ne l’empêchait pas d’estimer qu’il était le plus mignon, sans doute le garçon qui méritait le plus d’attention. Une vraie maladie dont la jeune Serdaigle avait grand besoin de se défaire. N’insistant pas, elle se contenta de lever les yeux vers le ciel avec un sourire dans la même expression que celle empruntée par Blaze et se fixa sur ses paroles à propos du garde-chasse. Sans feindre une véritable surprise, elle lui demanda : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire …. ? Attends…..ne me dis pas que…. » Lucy se tourna franchement vers lui, les sourcils froncés : « J’ai entendu parler de sales tours subis par un adulte de l’école. C’était toi ? Avec le garde-chasse ? Tu ne pouvais pas plutôt te le mettre dans la poche plutôt que sur le dos… ? Un si bel homme… » Lucy se voyait déjà dans l’obligation de rattraper ce qu’avait fait Blaze même si elle ne savait pas exactement de quoi il s’agissait. Mais s’il avait déjà subi des retenues, comment allait-elle pouvoir faire ?! Blaze lui devait désormais quelques détails et explications, mais la jeune femme avait peur de savoir même si elle se voyait curieusement sourire à l’entente des tours qu’il avait bien pu jouer au garde-chasse. Une contradiction difficile à vivre, mais avec laquelle la jeune Serdaigle composait maintenant depuis longtemps.

Heureusement qu’elle eut autre chose à penser avec « le nid ». Le nid et surtout son contenu que Blaze devait absolument lui montrer ! Une excitation qu’elle était capable de contenir se mit à l’envahir aussitôt le petit sac placé entre ses mains. Lucy avait peur que l’idée d’élever une créature si rare soit mauvaise, mais elle ne pouvait lutter contre un sentiment de curiosité intense. Blaze lui faisait confiance et elle posa bientôt les yeux sur l’oisillon encore fripé mais dont la vision était stupéfiante.
D’un sourire légèrement moqueur, elle tourna légèrement les yeux vers son frère pour l’écouter s’épancher sur la créature et la façon dont il était entré en sa possession. Lucy ne l’interrompit pas, prenant les informations fournies tout en se mordant la langue pour ne pas lui demander si le concours qu’il avait gagné était dangereux ou non. L’ignorance avait parfois du bon. Quand il en dévoila un peu plus, la jeune Serdaigle rompit son propre silence pour demander : « Tu parles de Mr Vayne ? Ses cours sont sympas…. Mais il n’est pas prof’… est-ce que c’est lui qui est à l’origine de ces « prix » ? » Le jugement pouvait se lire dans le ton emprunté, certes, mais Lucy essayait de s’en tenir aux questions qui avaient une forme purement informatives. « Quant à maman…. » Lucy réinstalla le silence et posa les yeux sur l’animal, se donnant le temps de réfléchir à ce qu’elle allait dire, mais aussi pour maintenir un certain suspens : « … je suppose qu’elle n’aura pas bien le choix que d’accepter ! Si tu présentes bien les choses, tu pourrais t’en sortir sans encombre ! Tu auras peut-être droit au discours sur les responsabilités d’adopter un nouvel « animal de compagnie », surtout une rareté comme celui-ci… » En pinçant les lèvres, Lucy déposa son regard dans celui de Blaze et formula ses dernières paroles, à voix basse : « Prépare-toi quand même à une vilaine leçon, on ne sait jamais ! » Et oui, pour le coup, elle était bien prête et avide de voir son petit frère se payer un savon ou des avertissements violents de la part de leur mère. Lucy avait bien le droit de rire un peu et d’admirer Blaze se ratatiner devant les rares foudres de leur maman. Peu importe, elle savait qu’elle accepterait sans problème et ne doutait pas que Blaze ferait bien attention à l’oisillon. Délicatement, elle lui remis le sac contenant l’oiseau et son nid dans les mains et l’écouta une nouvelle fois parler. Comme souvent, Blaze prenait les choses à la rigolade mais Lucy estimait que les jalousies pouvait être réelles…tout comme les mauvaises intentions d’autrui. Blaze y avait déjà réfléchi et Lucy se promit de lui demander dans quelques temps comment il s’en sortait au niveau de la protection de l’oisillon. Un autre aspect lui passa par la tête et la jeune femme se vit très vite lui poser une question qui valait cher : « Il paraît que tu t’intéresses à cette dangerosité ambulante que l’on appelle Quidditch. Tu peux me confier Gullivert lorsque tu mets ta santé et ta vie en péril, tu sais… » La proposition était sincère, mais la jeune femme l’attaquait quand même sur son goût pour le Quidditch. « Il ne pourra pas être plus en sécurité qu’avec moi….et sur la terre ferme ! » Lucy hocha fermement la tête, convaincue au moment de lui dire ça. Elle savait que Blaze serait réticent à lui prêter l’oisillon comme il venait de l’être en lui tendant le nid, mais puisqu’il en était ainsi, Gullivert entrait dans la famille et le devoir de protection de la jeune Serdaigle entrait en action.

25.04.2026

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Tendre la main verte
Avec la participation de @Lucy J. Mansfield dans le rôle de : la grande sœur. •••

Blaze avait préféré éluder la question de ses frasques à l'encontre du garde-chasse en se contentant de hausser les épaules avec désinvolture. S'il aimait bien la frime, il savait également que c'était assez différent de se vanter devant Misha, Jade ou Sasha, que de le faire devant Lucy. Cette dernière se montrait souvent plus critique à l'égard de ce qui, lui, semblait comme de véritables exploits.

Il préférait largement parler de son augurey, à vrai dire, qui était au centre de ses préoccupations depuis deux semaines. A la question de sa soeur, il hocha la tête.

- Ouais Vayne, c'est vrai qu'il est pas prof, mais bon, apparemment c'est lui qui s'occupe de tout ça. Peut-être que c'est un spécialiste des oiseaux, j'en sais rien.

C'était moins la question du statut d'Isidore qui le préoccupait à vrai dire, que la possible réaction de sa mère en voyant l'oiseau. Au début, Blaze n'avait pas douté qu'il pourrait garder l'augurey, après tout ce n'était pas une espèce dangereuse et Mme. Mansfield était connue pour laisser un peu trop souvent passer les caprices de ses trois enfants, et ceux du benjamin en particulier. Mais maintenant que l’œuf avait éclot, ce-dernier avait comme un doute. On parlait tout de même d'une créature protégée, qui exigeait l'obtention d'un permis pour être conservée. Autant dire qu'il ne s'agissait plus de se faire offrir un vélo.

Il écouta donc avec attention la réponse de sa soeur, hochant un peu la tête, sourcils froncés, puis finalement, rassuré de voir qu'elle était de son côté, ricana.

- T'as raison ! "Mais à quinze ans ! T'es trop jeune pour ça ! C'est hors de question !" dit-il en imitant le ton de sa mère. "Bon d'accord, mais je te préviens, c'est toi qui nettoiera et en prendra soin. Tu assumes tes responsabilités, je ne veux pas m'en occuper !" ouais on sait comment ça va finir. Elle craque toujours à la fin.

Finalement, il haussa les épaules avec un certain amusement, comme s'il cherchait à se persuader lui-même de ses paroles. Il faisait peut-être le fier pour le moment et sincèrement ne doutait pas d'obtenir gain de cause au bout d'un moment, mais les savons de sa mère étaient tout de même assez légendaires dans la famille, surtout quand elle s'inquiétait pour un de ses enfants. Il soupira d'avance, mais si c'était le prix à payer pour pouvoir conserver l'animal...

- Mais bon ! Je l'ai gagné, pas volé ou quoi, alors c'est pas comme si c'était quelque chose de grave.

L'idée qu'on puisse lui retirer l'augurey alors que ce dernier lui revenait de droit paraissait d'une telle injustice au jeune homme qu'il avait même du mal à sérieusement l'envisager. Ce qui était à lui était à lui, s'il y avait un coupable, c'était l'école, mais maintenant que l'oiseau lui avait été offert, on ne pouvait le lui reprendre. De manière assez ironique, Blaze faisant autant grand cas de ses propres propriétés qu'il en faisait peu de celle des autres, mais de son avis, c'était justement sa tendance à chaparder qui lui avait enseigné l'importance de faire attention à ses biens.

Toutefois, à nouveau, les paroles de Lucy trouvèrent comme un étrange écho à ses pensées. C'est vrai qu'il n'avait pas vraiment imaginé qu'on puisse souhaiter s'en prendre à l'oiseau, mais qui disait espèce rare disait ingrédients rares et on était jamais à l'abri d'un potioniste sans scrupules. Soudainement, il considéra monsieur van Aken avec plus de suspicion. Décidément, il avait bien fait de discuter de ça avec sa soeur, elle se révélait de plutôt bons conseils. Bon, sauf pour le quidditch. Il leva les yeux au ciel.

- Le quidditch est pas dangereux, arrête. il lui jeta un mauvais regard. Pas plus dangereux que tes propres expériences, hein... ou que de se balader toute seule au milieu des plantes carnivores. ajouta-t-il avec un sourire en coin. Heureusement que je suis là pour te sauver la mise, encore !

Il n'avait pas envie de se disputer avec Lucy mais son antipathie pour tout ce qui touchait aux sports un peu "extrêmes" l'agaçait. D'autant plus qu'elle n'était pas la dernière pour passer outre certaines règles de sécurité, quand le jeu en valait la chandelle. Néanmoins, Blaze savait que son discours partait d'une bonne intention, et il hocha la tête, les yeux soudains pétillants : il venait d'avoir une idée !

- Tu pourrais même l'emmener aux matchs ! Dans les gradins ! Il est censé être timide et rester souvent au fond de son nid, mais peut-être qu'il me... nous voit voler, ça lui donnera envie de se lancer aussi !

Une cure anti-sédentarité à base de balais magique ? Voila qui lui semblait un projet excellent ! Avec un peu de chance, l'oiseau finirait le plus courageux de son espèce, si on lui apprenait assez tôt à se dépasser. Comme les humains, au final.

- OK ! Deal, je te le confie en cas de danger ! Nan, je sais, je vais te le léguer dans mon testament, au cas où, comme ça je sais qu'il lui arrivera rien.

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