Cours n°2

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Cours 2 : Le patronus

Mercredi matin, premières lueurs du jour. Dans le parc de Poudlard, tout est calme. Il fait frais et des frissons se dessinent sur les bras nu de Askja. Le cours de ce matin va être particulièrement difficile, autant à mener qu’à transmettre. C’est une forme de magie très compliquée et elle ne s’attend pas à de réels résultats dès ce premier cours sur le sujet. Il faudra plusieurs cours et pas mal d’entrainement, elle en a conscience, trop même. Ca l’ennuie un peu, d’ailleurs, mais c’est nécessaire. A moins qu’il y ait un prodige dans la classe, mais elle n’en croit rien. Elle a déjà vu de quoi ils sont capables et là clairement, ça dépasse un peu le niveau de la classe. Mais rien n’est impossible.

Après une promenade matinale, la suédoise rejoint la Grande Salle pour prendre le petit déjeuner toujours emmurée dans le silence le plus complet. Pas de popote dès le matin, faut pas déconner. Elle termine son café noir et puis elle monte d’un étage jusqu’à sa classe. Toujours pas besoin de tables ou de chaises, il n’y a que de la pratique au menu du jour, comme souvent d’ailleurs. Les plumes et parchemins, c’est plutôt pour les devoirs. Comme les manuels. Elle n’en voit pas l’intérêt en classe, pour elle ce n’est rien que de la lecture que les pensionnaires peuvent tout à fait faire le soir dans leur lit ou le week-end. Ils sont tous dotés de capacité en lecture, normalement en tout cas, il n’y a donc pas lieu de les écouter lire des choses qui viennent du manuel. Et puis, retenir par cœur c’est bien, mais ça n’a jamais sauvé personne. Alors la pratique, rien que la pratique !

Les premiers élèves entrèrent et lorsque huit heures sonna, Thorstein claqua la porte et la verrouilla comme à son habitude. A l’heure sinon rien, c’était le début de la discipline et du respect, l’aspect le plus fondamental en tout cas, alors elle restait intransigeante la dessus. Les retardataires resteraient derrière la porte et écoperaient d’une remontrance et d’un gros travail, en plus que d’une retenue pour rattraper le cours manqué. En plus, le cours d’aujourd’hui était de 3heures de suite, aucun doute qu’il allait être long et éprouvant. Dans un coin de la pièce, sur la seule table disponible, étaient présents des plateaux de gâteaux, chocolats, cruches de jus de citrouille et d’eau. C’était inhabituel et ce serait probablement le seul cours où elle mettrait à disposition des élèves un tel buffet. Comprendraient-ils d’emblée que ça sentait le roussi cette histoire de gâteaux ?

« Le courrrs d’aujourrrd’hui serrra des plus compliqués et vous demanderrra prrrobablement une grrrande dépense d’énerrrgie. Je ne m’attends aucunement à une rrréussite de la parrrt de l’un d’entrrre vous, vous ne pourrrrrez donc, pourrr une fois, pas êtrrre décevants. Encorrre que, ne parrrlons pas trrrop vite, cerrrtains sont des prrros pour crrreuser même lorrrsqu’ils touchent le fond. »

Elle posa un instant ses yeux sur chacun des élèves présents puis elle sortit sa baguette. Elle la pointa devant elle et se concentra quelques instants avant de prononcer la formule le plus distinctement possible, laissant apparaitre un halo de fumée blanchâtre qui se matérialisa sous la forme d’un chevreuil. Extérieurement elle n’en montra rien mais elle était contrariée par cette vision. Ce n’était pas son patronus originel, celui-ci était apparu depuis qu’elle avait perdu son bébé et ça la contrariait profondément. Ca avait une signification particulière, elle le savait autant qu’elle se refusait à la chercher pour comprendre ce changement brusque. Elle se refusa à penser à ça et baissa sa baguette, laissant le chevreuil se promener un peu dans la classe avant qu’il ne s’éteigne complètement.

« Quelqu’un peut-il me dirrre ce qu’il sait à prrropos de cette forrrme de magie de défense ? »

Son ton était toujours aussi implacable, ses yeux de glace. Elle n’était pas une proie qui montre ses faiblesses, au contraire, elle avait le talent de les enfuir profondément tout au fond et de ne pas se laisser la possibilité d’y penser.

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Dernière édition par Professeur A. Thorstein le Jeu 23 Avr - 10:30, édité 1 fois

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Cours de défense contre les forces du mal

- maxwell — professeur thor -

What the hell is going on here

BOUAH. Max n’avait tellement pas envie de se lever en ce mercredi matin. Clairement, ce n’était pas son délire de commencer sa journée avec défense contre les forces du mal surtout avec la folle Thor en guise de professeur. Déjà que cette aigrie l’avait foutu en retenue pour ces deux prochains mois … Mieux il la voyait mieux il se portait pour le coup. Alors forcément, le garçon eut d’énormes difficultés à sortir de son lit bien douillet. Mais finalement, il arriva dans la grande salle avec le sourire au coin des lèvres. Il retrouva Cab, son frérot et prit son petit déjeuner avec lui, quoi de mieux que pour rigoler que d’avoir son meilleur pote à ses côtés. Apparemment celui-ci avait réussi à faire une entorse au règlement la veille au soir en retrouvant une meuf dans les toilettes du troisième étage. Et bien, il avait de la chance, parce que bizarrement quand c’était Max qui faisait ce genre de sortie nocturne, il finissait toujours pas se faire choper. Le poufsouffle dévora donc ses petits toasts tout en écoutant les aventures de son pote. Si tout ce qu’il racontait s’était bel et bien passé, Max était totalement jaloux. En plus que la fille soit une véritable bombe, elle l’avait recalé 5 fois depuis le début d’années cette connasse. Mais si Cab avait réussi à se la taper, c’était déjà ça, ça restait quand même en famille.

L’un des professeurs vint les bouger parce que soi-disant, ils prenaient un peu trop leur temps pour avaler leur repas, et ils allaient être en retard à leur premier cours de la journée. Mais quelle bande de rabat-joie ces profs. Ils voient un peu de bonheur et ils se sentent obliger de l’écraser immédiatement … Max attrapa donc son sac un peu déçu de devoir se casser aussi vite, et chippa quand même un dernier bout de pain pour ne pas mourir de faim (comme s’il ne venait pas d’engloutir une bonne partie de ce qu’il y avait sur la table). Cab, Fitch, Abercrombie et lui, se dirigèrent donc vers leur salle de classe en continuant de rigoler sur le chemin. Ils arrivèrent au premier étage, juste devant la salle de classe où leur cours de défense contre les forces du mal allait se dérouler. En bon drama-queen, Max fit un petit signe de croix avant d’entrer dans la pièce :

– Merlin, fais que je sorte de cette classe en un seul morceau, amen.

Et la porte claqua quasiment quelques secondes après le groupe de garçons soit entré dans la pièce. Pas de tables, pas de chaises, ce qui indiquait surement qu’il n’y aurait pas de théorie dans ce cours. Et merde, il ne pourrait donc pas finir sa nuit au fond de la classe. Les garçons se dirigèrent vers un coin, Max ayant dans l’idée de mettre le plus de place possible entre lui et Thor pour ne pas qu’elle le blesse ‘accidentellement’. Mais il avait surtout remarqué la bouffe … Du chocolat … il irait en chipper dés qu’elle aurait le dos tourné. Le garçon balança son sac dans un coin de la pièce avant d’attendre que Thor se décide à ouvrir la bouche et à leur expliquer ce qu’ils allaient faire aujourd’hui … pendant 3 HEURES. Toujours plus long d’ailleurs … Elle avait grave le temps de le torturer pendant trois longues heures. Blablabla, elle commença à les insulter légèrement, comme quoi le cours allait être dur donc ils ne pourraient pas être décevants.

*Challenge accepted.*

Il croisa le regard de Cab, et c’était comme si son frérot avait lu dans ses pensées, puisque tous les deux se mirent à pouffer silencieusement de rire. Finalement, ils reportèrent leur attention sur leur professeur qui venait de produire un patronus : un chevreuil. Oh plutôt cool en vrai, dommage que ce soit Thor qui leur fasse cours … Elle posa ensuite une question à ses élèves. Max hésita un instant : est-ce qu’il essayer de participer pour redorer un peu son blason ou pas ? HAHAHA mais quelle question, qu’elle aille bien se faire foutre cette folle, il ne lui donnerait clairement pas le plaisir d’ouvrir la bouche pour qu’elle puisse le descendre et l’humilier publiquement encore une fois.

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À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1181 Points : 10

Défense contre les forces du mal

Carla était arrivée bien en avance dans la salle de cours de défense contre les forces du mal, non sans appréhension. Ce cour était décidément celui de tous les dangers. Le professeur Thorstein était aussi exigeante avec eux qu’elle semblait l’être avec elle-même, ce qui signifiait en clair qu’ils allaient tous passer un très sale quart d’heure. Et comme elle n’aimait pas les retardataires, Carla avait jugé bon de ne pas risquer sa vie pour si peu. C’est donc avec presque un quart d’avance qu’elle s’était glissée dans la salle pour se mettre légèrement en retrait sur le côté, debout contre le mur. Pas assez en avant pour être remarquée, pas assez en arrière pour qu’on puisse l’accuser de se cacher. La place était stratégique. Puis, comme si ce cours n’était pas suffisamment compliqué, sa place lui permettrait de voir l’arrivée de Maxwell et de ses imbéciles de copains et de ne pas être prise au dépourvu. Sa seule consolation était que Thorstein semblait avoir une dent contre lui depuis l’épisode de la Grande salle et qu’avec un peu de chance, elle lui hurlerait suffisamment dessus pour illuminer la journée de Carla. C’est seulement à ce moment là qu’elle remarqua la table emplie de victuailles. Son regard s’illumina. Carla était gourmande et elle n’était jamais la dernière à manger des sucreries. Mais elle déchanta aussi vite, en se rendant compte que dans ce cours, rien n’était anodin. A tous les coups, la nourriture était empoisonnée ou quelque chose comme ça, le premier élève assez téméraire pour manger serait le premier à mourir. Bizarrement, cette perspective la tentait extrêmement modérément. Elle se rattraperait en chocogrenouilles en sortant d’ici, aucune friandise ne valait la peine qu’on meurt pour elle tout de même.

Quand la porte se ferma, non sans que Maxwell soit arrivé avant malheureusement, Carla se concentra sur ce que faisait le professeur. Elle était plutôt attentive en cours et aimait apprendre. Alors cette pédagogie d’apprentissage par l’échec n’était pas ce qu’elle préférait, mais c’était de l’apprentissage tout de même. Autant essayer d’en retirer quelque chose. Mais elle devait avouer que les paroles de Thorstein l’avait autant effrayée que motivée. Carla était orgueilleuse, si on lui disait qu’elle ne pouvait pas y arriver, cela décuplait son envie de prouver le contraire.

Le professeur Thorstein lança le sortilège et un chevreuil fait d’une sorte de lumière blanche apparut. Carla n’eut pas besoin de feindre un quelconque intérêt pour l’observer avec fascination. Elle marmonna, aucunement attentive à ce qu’il se passait autour d’elle, comme hypnotisée par l’animal

- Un patronus ...

Elle n’en avait jamais vu avant. Ce n’était pas un sortilège dont avait besoin de manière fréquente, mais il n’en était pas moins impressionnant. Seuls les sorciers les plus doués le réussissaient de ce qu’elle savait et Thorstein n’avait même pas sourcillé. La classe. Ok elle était flippante, mais elle était indubitablement puissante.Est-ce que ça voulait dire qu’il allait apprendre à le faire ? Elle aurait aimé en être capable, mais elle n’en était pas persuadée. Une part d’elle-même se demandait également pourquoi le patronus de son professeur avait la forme d’un chevreuil. La forme d’un patronus avait toujours un sens, mais elle devait avouer qu’elle n’aurait jamais parié sur cette forme là. Elle lui aurait prêté quelque chose de plus imposant et puissant. Un ours peut-être ? Non, trop lourd. Un aigle ou un félin sans doute, à la réflexion. Elle espérait juste ne pas se retrouver avec un animal trop ridicule devant tous ses camarades. Elle sentait que sinon, elle n’aurait pas fini d’en entendre parler.

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patronus

6e année

Les mercredis matins se dessinaient toujours au rythme du tout premier cours et, depuis que la professeure Thorstein en assurait l’enseignement, cela annonçait une matinée musclée et rythmée. Il n’y avait pas le temps de rêvasser ni de se perdre dans des considérations idiotes et inintéressantes. Elle allait droit au but, elle et son accent à couper au couteau. Il fallait dire que, depuis son tout premier cours qui avait laissé une impression durable chez tous ses élèves, sa réputation n’avait fait que se renforcer. Quelques minutes avant que huit heures ne sonnent, Casey se glissa dans la salle de classe. Toujours ponctuelle, c’était devenue une règle d’or pour cette matière, l’enseignante ne tolérant aucun retard, pas même d’une seconde. Le dernier coup de cloche sonné, la porte se refermait, et les retardataires écopaient d’une punition bien sévère. Ce qui n’était pas son affaire.

Apercevant la chevelure blonde de Carla non loin d’elle, Casey se glisse à ses côtés, étudiant d’un oeil circonspect le buffet où étaient disposées diverses sucreries. Cela ne sentait pas bon. L’enseignante comptait les mettre à l’épreuve, de manière bien sévère, pour qu’elle ait jugé bon de disposer des remontants à l’attention de ses élèves. Car elle n’était pas exactement ce qu’on pourrait appeler une personne bienveillante. Marche ou crève, c’était plutôt cela, son credo. Aussitôt, l’idée qu’ils affrontent des Détraqueurs aujourd’hui traversa l’esprit de la brune. Parce que s’il y avait bien une créature dans ce monde magique qui mettait à mal l’énergie de ses adversaires, c’était elle.

L’heure sonne, et Thorstein ne part pas un instant de plus. Bras croisés, Casey attendait, son regard se figeant à mesure qu’elle déroulait ses explications. Elle ne s’était pas trompée : le cours d’aujourd’hui serait ardu. Et quand elle se chargea d’une démonstration, faisant apparaître un Patronus, la brune se redressa, encore plus attentive que précédemment. Mandrake avait déjà fait passer leur classe par cette étape, et la brune se souvenait avec précision de la brume argentée qui avait quitté sa baguette, Patronus incorporel qui l’avait littéralement vidée de son énergie. Elle n’était pas bien loin, avec sa supposition première, et comprenait mieux toute la nourriture à leur disposition.

Le chevreuil se promena quelques instants entre les élèves, soient ébahis, soient ravis, un intérêt profond brillant dans le regard de la jeune femme. À sa question, un silence habituel tomba lourdement sur les élèves. Beaucoup craignaient l’enseignante et ne se risquaient pas à tenter une réponse, de peur qu’elle soit mauvaise. Casey leva la main, attendant que le regard de glace et de fer de Thorstein se pose sur elle, l’autorisant à avancer quelques explications qu’elle détenait. Le sortilège de Patronus fait apparaître un esprit protecteur qui peut permettre de se défendre contre certaines créatures, les Détraqueurs sont les plus connues, ou servir de messager. Il se base sur des sentiments positifs, les plus purs qu’une personne puisse puiser au fond d’elle-même. C’est d’ailleurs pour cela que l’apparence est liée à la personnalité profonde de son lanceur et peut ainsi changer avec le temps, après un deuil par exemple. C’est une magie puissante. Tous les sorciers n’en sont pas capables. Son ton, égal d’un bout à l’autre, ne laissait percevoir aucune émotion particulière. Et pourtant, Casey se demandait si elle serait encore capable d’en lancer un.

electric bird.

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DFCM : le patronus

6e ϟ 7e ϟ Bonnie

La journée cauchemardesque. Enfin, du moins, cela l’était devenu depuis que le professeur Thorstein avait repris les rênes du cours de défense contre les forces du mal. Débuter la matinée par trois heures de classe avec une enseignante qui visiblement pensait qu’aucun de ses élèves n’avaient les capacités de réussir, c’était un peu déprimant. D’ailleurs Bonnie n’avait jamais été aussi mauvaise en pratique, elle était devenue une catastrophe ambulante. Elle songeait sérieusement à laisser tomber cette option dans laquelle elle estimait n’avoir aucune chance. Mais en attendant, il fallait bien terminer l’année et elle n’avait pas d’autre choix que de se traîner au premier étage pour subir.

Et pas question d’arriver en retard, Thorstein avait été claire là-dessus dès le premier jour. Après avoir avalé une barre de céréales dans son dortoir, la Serpentard attrapa son sac et grimpa l’escalier qui remontait des cachots. La porte n’était pas encore fermée, ce qui signifiait que même sans montre, elle était capable d’être à l’heure. Elle se faufila parmi les autres élèves pour rejoindre ses amies et prit place à leur côté. Elle les salua d’un signe de tête : l’air sévère de leur professeur n’engageait pas à bavarder tranquillement avec ses camarades. Cela tenait d’ailleurs plus d’un camp militaire que d’une salle de classe… Et dire qu’ils étaient là pour trois heures… Comme d’ordinaire, la classe avait été aménagée pour la pratique : il n’y avait aucune table où poser ses affaires ni chaise pour s’asseoir. La prise de note ne serait donc une fois de plus pas tolérée. Bonnie n’avait d’ailleurs même pas pris la peine de se charger avec son manuel, elle lirait les pages correspondantes plus tard. Ce n’était pas la peine de s’attirer les foudres de leur enseignante. Elle la prenait déjà pour une andouille…

Dans un coin de la pièce, un buffet avait été disposé. Ce n’était pas tellement dans le caractère de Thor de proposer un goûter à ses élèves et cela ne lui disait rien qui vaille. Si les sucreries étaient là c’est qu’elles étaient nécessaires, autrement dit ils allaient passer un sale quart d’heure. Enfin trois sales heures. « Encorrre que, ne parrrlons pas trrrop vite, cerrrtains sont des prrros pour crrreuser même lorrrsqu’ils touchent le fond. » Pressentiment fondé donc, ils allaient morfler. D’un autre côté, ça ne pouvait pas être pire que le club de duel. Quoique ? Il ne fallait jurer de rien. Le suspense ne plana pas longtemps : d’un coup de baguette magique, leur professeur fit apparaître un chevreuil argenté qui se mit à déambuler dans la salle. Le patronus… C’était définitif, ce cours allait l’achever. Lorsque Mandrake avait abordé le sujet en début d’année, elle n’était pas parvenue à produire la moindre fumée. Alors avec ce dragon, elle c’était l’ordre de mission impossible…

nightgaunt

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patronus

Le professeur Thorstein avait fait sensation dès son arrivée. Il était rare qu’on ne parle pas d’elle dans les couloirs, désormais. Elle était devenue l’un des nouveaux sujets de prédilections de l’école, que ce soit pour les plaintes ou pour les rumeurs, mais très peu de louanges. Pourtant, Felicia aurait été ravie d’en faire, des louanges à son sujet. Du peu qu’elle en avait aperçu, la nouvelle enseignante relevée très bien le niveau de l’école et était la parfait suivante au professeur Mandrake. Felicia ne craignait absolument pas un relâchement au niveau de l'enseignement des Défenses Contre les Forces du Mal avec elle à la tête de la classe. La Poufsouffle pouvait comprendre, cependant, les racontars qu’il pouvait y avoir. Son petit test en mars n’avait pas vraiment été un franc succès. Felicia elle-même en avait retiré un goût assez amer dans la bouche et une vilaine rechute de sa condition : les claudiquements avaient repris plus que jamais et sa douleur dans la hanche la relançait de nouveau. Cet exercice avec l’épouvantard lui avait rouvert des cicatrices fraîchement refermées et, en ce sens, elle pouvait admettre que cela ne fasse plaisir à personne si la plupart des gens se retrouvait dans la même situation qu’elle actuellement. Mais d’un autre côté… L’exercice surprise n’avait-il pas une bonne raison d’être ? On ne savait jamais quand le danger pouvait tomber. Il fallait se tenir prêt à chaque instant, encore plus avec son rôle que pour n’importe qui d’autre. Oui, c’était un entraînement en traître. Mais oui, il était nécessaire et l’échec n’incombait qu’à la nullité de la personne, un point c’est tout. Très peu avait réussi l’exercice, et Felicia fut agréablement surprise de comprendre que Bradford avait fait partie de ceux-là. Finalement, il était peut-être capable de plus que d’emmerder les gens. Si seulement il consacrait l’énergie qu’il dépensait à faire les troubles-fêtes pour réussir ses études… Il aurait peut-être l’étoffe d’un grand sorcier. Mais son caractère gâchait tout. Tant pis pour lui.

En outre, Felicia espérait satisfaire l'exigence de l’adulte autant pour sa satisfaction que pour la sienne. L’excellence était un objectif de toute une vie que la préfète mettait en application particulièrement en Histoire, en Potions et dans ce cours. Bien sûr, elle se donnait pour charge de réussir tout autant dans les autres matières, mais elle avait moins à se forcer dans ces cours-ci tant l’envie était présente. Même si, il fallait bien l’avouer, l’absence de chaise et de table entachait un peu le tableau. Felicia avait pour habitude de prendre des notes et d’être assise. Elle était clairement plus douée en théorie qu’en pratique, mais qu’à cela ne tienne. La douleur allait devoir prendre son mal en patience, tout comme elle. Le cours allait être long, ardu et compliqué. De l’énergie, elle allait en avoir besoin. Par Dumbledore, elle espérait en avoir assez pour tenir les trois heures. Le sujet du jour se laissa comprendre au moment même où le filet argenté s’échappa de la baguette du professeur pour laisser apparaître un chevreuil. Felicia eut un petit rictus quant à la tâche qui allait leur être demandé. Le professeur Mandrake avait déjà commencé un cours semblable, avant son départ, mais il avait été laissé inachevé. Le seul essai qu’avait pu faire Felicia au sujet du patronus n’avait pas été fructueux pour un sou. Un soucis de souvenir selon elle. L’énergie, elle l’avait. C’était le souvenir heureux qui poussait problème et qu’il fallait encore qu’elle trouve. La jaune & noir n’y avait que peu réfléchi depuis, malheureusement, et elle ne voulait pas que ça lui porte préjudice aujourd’hui.

Casey avait globalement tout dit sur le patronus. Bien sûr, il y avait des subtilités, notamment qu’un sorcier ne pouvait en aucun cas utiliser cette forme de magie totalement pure, mais Felicia gardait ses forces et préféra ne pas renchérir sur le sujet. Elle réfléchissait d’ores et déjà à un souvenir heureux. Ses amis étaient une force puissante, mais pas assez ; elle s’en était rendue compte en début d’année. Ses projets avec Casey ferait un excellent souvenir dans le futur, si jamais elles réussissaient ce qu’elles étaient en train d'entreprendre, mais cela ne ferait pas l’affaire aujourd’hui. Ses premières années à Poudlard, peut-être ? Mais Felicia craignait que ce souvenir soit teintée de tristesse à cause du départ de Frances. Pareil pour sa mère. Échouer à cause d’un manque de souvenir heureux… quel comble.

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