Journée de merde, semaine de merde. Bon au moins le week-end était désormais bien derrière lui, et heureusement vu tout ce qui c’était passé en l’espace de quelques heures. Depuis que la semaine avait recommencé, le garçon avait essayé de reprendre du bon temps. Ca ne servait à rien de se miner le moral pour cette histoire. Il ne pouvait pas changer la situation de toute façon. Carla avait pris son pied à le voir se décomposer, tant mieux pour elle. Il ne fallait pas se méprendre néanmoins, il était très remonté contre elle, et avait passé la semaine à l’ignorer totalement, à quitter une pièce dés qu’elle s’y trouvait et tout le tralalala en bonne drama queen qu’il était. Quoi qu’elle était peut-être contente du résulta, qui sait, elle voulait qu’il lui fiche la paix, maintenant c’était chose faite. Du moins pour le moment, pas sûr que cela continue pendant très longtemps. En attendant, la journée de cours avait été particulièrement longue. Déjà parce qu’il s’était encore planté en défense contre les forces du mal. En même temps comment pouvoir réussir à se concentrer quand un dragon l’observe du coin de l’œil et qu’elle est prête à lui cracher du feu à la gueule au moindre manquement … Et puis, il y avait le cours de divination, qui avait été certes intéressant, mais terriblement long. Max était lessivé, comme s’il avait passé sa semaine à réviser tous les soirs, et à dormir très peu (ce qui n’était évidemment pas le cas, plutôt crever.)

Pas le temps de s’ennuyer ou de rêvasser puisqu’il était maintenant l’heure de se rendre au cours de potion. Franchement, autant en règle générale, les potions étaient l’une des seules matières qui ne le soulait pas complètement, mais aujourd’hui il n’avait pas envie. Pour autant, aujourd’hui, il savait que la classe était enseignée avec les serpentard, et que de ce fait, il y aurait Carla. Et évidemment, il n’avait pas la moindre envie de voir la jeune femme, il n’avait pas encore assez décolérer après tout ce qui s’était passé. MAIS, bonne nouvelle quand même dans ce malheur, c’était que Cab, son frérot allait être là. Comme le garçon était aussi chez les serpentard, c’était toujours sympa d’avoir un cours avec lui. D’ailleurs le garçon le retrouva dans les couloirs avant de rentrer dans la salle de cours. Toujours une petite blagounette sous le coude, il fit vite retrouver le sourire au poufsouffle. Les deux compères s’installèrent donc dans le fond de la classe, histoire de pouvoir s’amuser un peu pendant le cours.

– Tu sais c’est quoi la différence entre une femme et une paire de lunette ?
– Putain t’es con Max.

Lui répondit son frérot tandis que les deux garçons commencent à pouffer de rire la main devant la bouche pour que leur professeur ne les entende pas trop. Au moins, Max pouvait toujours compter sur son pote de toujours pour rire en toute circonstance. Finalement l’heure de fin du cours était en train d’approcher. Leur professeur leur annonça qu’ils allaient avoir à rédiger un bout de parchemin sur les filtres d’amour en binômes. Max lança un regard à Cab en mode « frérot on est ensemble » avant que son prof réduise tous ses espoirs à néants en expliquant qu’il allait lui-même faire les groupes. Oh le tar-ba. Bon, s’il ne pouvait pas être avec son frérot, Max espérait tout de même qu’il allait tomber avec quelqu’un de sérieux, au moins la personne pourrait faire le devoir pour eux deux, et il n’aurait pas besoin de faire trop d’efforts.

Puis le professeur appela son nom. NAAAAAAAAAAAAN. Mais c’était pas possible, on voulait le tuer ou quoi. Si en temps normal, Max aurait surement sauté sur l’occasion d’être dans le même binôme que son ex, aujourd’hui c’était vraiment le pire qui pouvait lui arriver. Max croisa le regard de son pote qui semblait légèrement être désolé pour lui entre deux pouffements de rire. Max se dirigea immédiatement vers son père, espérant qu’il y avait moyen de moyenner un peu.

– M’sieur, on peut pas changer s’il vous plait, ça va pas le faire.
– Les binômes sont définitifs Monsieur Carter.
– Mais–
– Devoir à rendre la semaine prochaine, je n’ai vraiment pas envie d’entendre les détails de votre querelle avec Miss Yaxley. Bonne journée.

TARBA. Putain le batard, il lui avait même pas laissé le temps de dire un mot pour sa défense qu’il s’était déjà barré. Génial, maintenant il était coincé pour faire ce devoir de merde avec son ex, comme si c’était le moment … Max était réellement dégouté, parce qu’il n’avait pas la moindre envie de travailler avec elle, parce qu’il était encore trop remonté comme la jeune femme et qu’il avait clairement des problèmes pour redescendre.

– Putain, ça me casse les couilles.

Balança-t-il. Bon si Carla n’était pas au courant que Max n’avait pas la moindre envie d’être en binôme avec lui, elle allait le comprendre maintenant. Il s’avança finalement vers elle.

– Bon on le fait maintenant que ça soit vite plié et que ça prenne pas plus de temps que nécessaire ?

Demanda-t-il. Il était clairement très froid avec la jeune femme. Et pour être honnête, il n’avait pas tellement l’habitude de l’être. Ou alors ça faisait très longtemps qu’il ne l’avait pas été, depuis leur rupture peut-être ? Généralement, il était beaucoup plus souriant, et taquin. Alors même Carla allait sans doute trouvé ça un peu bizarre qu’il s’adresse à elle de cette manière.

La réponse était tombé, et c’était un non ferme et définitif. Leur professeur de potion n’acceptait pas de changements. Il avait choisi les binômes et ceux-ci resteraient tels quels. Pas si étonnant que ça dans le fond, il n’avait que faire des petites querelles d’étudiant, et s’il commençait à lacher du leste à deux étudiants, il aurait bientôt tout le monde sur son dos. Mais cette réponse ne faisait pas du tout plaisir à Maxwell, bien au contraire. Il ne se fit pas prier pour l’exprimer à haute voix. Franchement ça le soulait, il n’allait pas dire le contraire. Il n’était pas d’humeur, et n’avait pas envie de parler à Carla depuis son affront dans la grande salle. Lui qui d’habitude était toujours d’humeur joviale avait perdu son si caractéristique sourire pour faire place à une mine fermé. Il faut dire qu’il avait du mal à décolérer. Peut-être parce que son égo en avait pris un gros coup, ou peut-être parce que jamais auparavant la jeune femme ne lui avait fait subir un tel spectacle. Et Finn, ce mec prétentieux tout droit sorti de son château de Russie (ou autre pays dont il était originaire). Son accent à coupé au couteau lui donnait envie de l’étrangler à chaque fois qu’il entendait sa voix. Max avait la dent dure contre son ex et contre ce pseudo mec qu’elle avait choisi. Etait-ce simplement un problème d’égo ? Le garçon proposa donc à la jeune femme de faire le devoir tout de suite pour qu’ils en soient débarassés et qu’ils n’aient pas besoin de passer plus de temps que nécessaire ensemble. Le jeune homme attrapa son sac posé à l’origine sur le sol, et s’assit en face de la serpentard, toujours aussi glaciale. S’il ne se détendait pas un minimum, les minutes en sa compagnie allaient surement être longue. Mais c’était plus fort que lui pour le moment, il avait réellement du mal à avaler la pilule. Au moins, elle était d’accord, c’était déjà ça. Elle lui demanda donc comment il voulait répartir le travail. Le poufsouffle commença déjà par sortir un bout de parchemin, ainsi que son livre des potions, en espérant que celui-ci ait quelques informations qui puisse leur être utile. Comment répartir le travail, demandait-elle. Le garçon releva la tête, le visage toujours fermé et le regard dur.

– Comme tu veux j’m’en fous.

Lâcha-t-il finalement assez froidement. Peut-être qu’il agissait comme un gamin à lui faire la gueule de cette manière mais il avait du mal à se remettre en question pour le coup. Il commença à ouvrir son manuel de potion plus pour occuper ses mains que pour réellement chercher des informations pour le moment. Même se concentrer semblait compliqué quand la colère le consummait de la sorte. Il n’avait pas vraiment l’habitude d’être en colère, du moins aussi longtemps. En règle général, il n’avait pas la rancune tenace, et se calmait assez rapidement. Parce qu’au fond, il était assez chill comme mec, il ne s’énervait que peu souvent, et jamais bien longtemps. Parce qu’il préférait s’amuser que de se prendre la tête. Etre aussi remonté contre Carla, ça non plus ça ne lui arrivait pas si souvent que ça. Après tout, d’habitude les rôles étaient inversés, c’était elle qui était énervé et lui qui essayait tant bien que mal de la faire redescendre.

Alors que le silence s’était doucement installé entre eux, la demoiselle commença à parler, puis bafouilla. Machinalement il releva son regard et le posa sur elle. Qu’est-ce qu’elle voulait bien lui dire ? Il avait pensé qu’elle voulait s’excuser pendant un court instant. Mais ce ne fut pas le cas. Visiblement elle était désolé qu’il soit forcé de travailler avec elle. Il la fixait du regard sans dire un mot pendant quelques instants comme s’il débattait intérieurement de ce qu’il allait répondre, ou ne pas répondre.

– Donc pas désolé d’avoir galoché ton bouffondor juste par simple envie de vengeance pour me faire du mal ? Cool.

Finit-il par répondre toujours aussi froid. Et oui, la colère était bien là, tellement qu’il fallait bien qu’un peu sorte et déborde avant de reprendre son bouquin. Il avait du mal à se contenir, et il commençait à s’agiter un peu. Carla le connaissait assez pour savoir qu’il ne faisait pas semblant d’être énervé. Il n’arrêtait pas de faire bouger sa jambe, provoquant des légers bruits de claquement sur le sol, tandis qu’il tournait les pages de son livre un peu trop brutalement, et plus que nécessaire en tout cas.

Le jeune homme essayait tant bien que mal de se concentrer sur le sujet du jour : les potions d’amour. Quelle ironie d’ailleurs de leur foutre un sujet pareil surtout avec la situation du moment (teacher, please read the room, damn). La jeune femme finit par lui demandait s’il s’y connaissait en potions. Pour le coup la réponse était oui, les potions était l’une des matière que le garçon maitrisait le mieux aussi étrange que cela pouvait paraître. Comme quoi, il n’était pas un bon à rien partout, ce qui était en soit assez rassurant. De toute façon, il fallait être un minimum bon pour avoir sa buse en potions, comme c’était bien compliqué de gruger sur ce type d’épreuve.

– Ouais il parait que Laverne de Montmorency en a crée pas mal. La plupart des potions d’amour ont dans leur composition des œufs de Serpencendre aussi. Tu crois que faut qu’on parle de tous les genres de potions, ou simplement se concentrer sur l’Armotentia ?

Demanda-t-il en prenant bien soin de croiser le regard de la jeune femme le moins possible.

Il y avait bien plus chaleureux que lui aujourd’hui, et en même temps ce n’était pas bien compliqué vu l’humeur dans laquelle était le poufsouffle. Il semblait ne pas supporter être en la présence de Carla aujourd’hui, et ce n’était clairement pas dans ses habitudes. Généralement joviale et toujours de bonne humeur, Maxwell avait troqué ce sourire taquin qui le caractéristiquer si bien au profit d’une mine complètement fermé. Loin de ses habitudes, le jeune homme semblait bien décidé à ruminer et à faire comprendre à la demoiselle qu’elle n’était clairement pas la bienvenue autour de lui en ce moment. Il utilisait sa colère comme mécanisme de défense contre la pauvre serpentard. Car après tout, dans le fond, il n’avait aucune légitimité à faire la gueule. Carla n’était pas sa copine et elle n’avait clairement pas besoin de lui demander son autorisation avant d’embrasser, ou de se rapprocher de qui elle souhaitait. Hors de question d’admettre cela, il préférait rester enfermé dans son mutisme et expédier ce devoir le plus vite possible. Cela serait évidemment moins dur qu’un parchemin en défense contre els forces du mal par exemple parce qu’en potions, généralement, Max maitrisait son sujet. C’était l’une des seules matières qu’il appréciait réellement, et où il retrouvait le plaisir d’apprendre. Ainsi ils commencèrent à se pencher sur le sujet, et Max donna quelques informations qu’il connaissait sur les potions d’amour tout en relevant la question de s’ils devaient se concentrer principalement sur l’Armortentia ou s’ils devaient étudiers différents types de potions. Car il en existait des centaines au fond. A travers les âges, de nombreux sorciers avaient étudié cette fameuse potion. Encore aujourd’hui, des cherchers travaillaient tous les jours pour en confectionner de nouvelles plus sophistiqués et surtout plus efficaces. A ce jour, néanmoins, l’Amortentia restait le philtre d’amour le plus efficace. Carla rappela au jeune homme que leur professeur avait parlé de potions au pluriel et qu’il fallait donc se pencher sur plusieurs au lieu d’une seul. Elle n’avait pas tord. Elle lui admit d’ailleur qu’elle ne connaissait que l’armortentia, tout en soulignant ses connaissances à lui. Un autre jour, il aurait surement été flatté qu’elle reconnaisse qu’il n’était pas seulement un gamin stupide, mais aujourd’hui, il n’avait même pas la tête à ça.

– J’imagine qu’on peut commencer par introduire les effets des potions d’amour avec entre autre la fausse obsession de la personne qui a bu la potion. Peut-être même ajouté la subtilité de la rose dans la conception de la potion, le fait que certaines requiert plus d’épine de roses que les pétales en elle-même. J’imagine que ça peut être intéressant.

Maxwell lançait des idées histoire de les faire avancer sur le sujet, en prenant grandement sur lui pour ne pas causer une scène. Ca devait être assez étrange de le voir un tant soit peu concentré sur quelque chose, ou même découvrir qu’il n’était pas aussi bête qu’il en avait l’air. Comme quoi, tout était possible lorsque l’on était un minimum intéressé par la matière. Et heureusement pour Carla, c’était le cas de Max, au moins elle n’aurait pas à subir sa flemme légendaire en plus de sa mauvaise humeur.

Mais les excuses de la demoiselle semblait avoir réveillé son esprit revanchard et il ne s’empêcha pas de lui faire une réflexion et de remettre sur le tapis l’incident du samedi précédent. De très mauvaise foi, il était aussi cruellement piquant avec la jeune femme qui semblait prendre sur elle depuis le début. D’ailleurs elle ne s’empêcha pas de lui répondre en lui rappelant fermement qu’ils n’étaient plus ensembles, et qu’ils avaient même rompus parce qu’il continuait à reluquer d’autres meufs. Allo, le rapport ? 1+1=3. Le garçon leva les yeux au ciel en entandant cela. Elle lui apprenait bien qu’elle ne se sentait absolument pas coupable d’avoir embrasser un garçon en étant célibataire. Cool. Très bien. Le jeune homme avait bien dans l’intention de l’ignorer pour la punir d’avoir dit ses mots par-dessus le marché. Il prenait bien soin de ne pas le regarder elle, et de se plongeait dans ce livre qui soudainement était beaucoup plus intéressant qu’il n’était supposé l’être. Mais la voix de Carla le rappela une nouvelle fois. Il leva donc la tête et l’entendit lui dire qu’il avait trois minutes. Trois minutes qu’il pouvait utiliser pour lui dire ce qu’il avait envie, qu’il se lâche, qu’il balance ce qu’il avait dans la tête pour crever l’abcés et pouvoir finir ce devoir dans de meilleures conditions. Visiblement elle n’était pas à l’aise avec la manière dont le garçon la traitait depuis le début de cette ‘entrevue’. Le garçon leva un sourcil interrogateur. Ca, il ne s’y attendait pas. Et franchement, il n’était même pas sûr de savoir ce qu’il voulait dire. Lui faire la gueule était beaucoup plus facile que de lui balancer son mécontentement au visage. Si Max n’avait aucun problème à dire les choses quand il avait un problème en temps normal, tout était toujours plus compliqué quand il s’agissait de Carla. Et oui ce n’était pas une dispute entre mecs qui pouvait être réglé aussi facilement. Lui qui pensait pouvoir faire son gamin et faire la gueule comme ça lui chantait se retrouvait légèrement pris de court.

– Mais tu crois quoi en fait ? Tu crois que ça m’éclate de me prendre la tête avec et pour toi, de te surveiller, de te voir galocher des mecs sous mes yeux. Toujours à me reprocher de m’avoir tej parce que je matais soi disant d’autres meuf. Tu connais ma vie, t’as déjà une vu une fille arriver à ta hauteur ? Non. On est d’accord.

Pfiouuu en fait c’était bizarrement tellement facile de balancer plein de truc une fois qu’on était parti sur la lancée. Parce qu’encore aujourd’hui, elle lui avait rappelé qu’il était le responsable de leur rupture. Et peut-être que c’était le cas. Mais il savait qu’elle sous-entendait aussi et remettait perpétuellement en doute les sentiments qu’il avait eu pour elle. Chose qui le blessait assez, parce que c’était flagrand quand même. Elle avait été la seule fille qui ait compté pour lui. Après il était sûr qu’il ne lui avait peut être pas assez montré, il n’était pas ce genre de garçon à le dire clairement à l’époque, ni même aujourd’hui après tout.

– Mais me reprocher que je suis le seul acteur de notre rupture, que je suis un type pourri qui de toute façon n’était jamais assez bien pour toi, c’est plus suffisant maintenant. Il fallait taper plus fort. Et quoi de mieux que d’embrasser le parfait petit ami devant moi hein … le sang pur, de bonne famille, celui aux bonnes manières, avec une famille pété de tunes. Celui qui est enfin à la hauteur de la grande Carla.

Pour le coup, le garçon n’y allait vraiment pas de main morte, et il ne machait clairement pas ses mots. Il était dur et surement blessant au fond. Mais maintenant qu’il était lancé, le flot de paroles semblait suivre sans aucun problème.

– Attend il me reste encore une minute, c’est mon moment, m’interrompt pas. En tout cas, je tiens à t’applaudir. T’as réussi ce que tu cherchais à faire, n’est-ce pas ? T’as eu ce que tu voulais ? Magnifique prestation, incroyablement efficace. J’espère que t’es hyper fière de toi pour le coup.

Voilà les trois minutes étaient bien écoulés. Le garçon s’arrêta là, le regard fixé sur la jeune femme, attendant de voir sa réaction au flot d’information qu’elle venait de se prendre en pleine face.

Malgré cette tension grandissante entre les adolescents, ils avaient tout de même ce fameux devoir de potions à faire. Et comme le garçon n’avait pas la moindre envie de rester ici plus que nécessaire, il mettait plus ou moins sa rancœur de côté pour donner quelques informations qu’il avait sur le sujet. Le poufsouffle était en train d’établir quelques grandes idées qui pouvaient être intéressante à placer dans leur dissertation. Carla rajouta sa pierre à l’edifice en rajoutant le problème de la date de consommation, et l’influence de la morphologie du sorcier dans la réussite de la potion d’amour. Elle avait raison, ces données étaient particulièrement intéressantes et avaient leurs places dans leur devoir. Mais malgré cette envie de bien faire pour son cours de potion, Maxwell avait beaucoup de mal à faire semblant. Impossible pour lui de rester stoïque alors qu’il était encore très énervé de ce qui c’était passé quelques jours auparavant. On pouvait dire ce que l’on voulait du jeune mais il était quelqu’un d’entier. Donc si quelque chose ne lui plaisait pas, il avait beaucoup de mal à le garder pour lui, ni même à faire semblant. Il admirait d’ailleurs les gens qui pouvaient faire semblant que tout va bien quand tout va mal, parce que lui en était totalement incapable. Cela lui semblait impossible de faire le faux-cul et de parler à la jeune femme comme si de rien n’était alors qu’au fond de lui, il était très remonté contre elle. D’ailleurs, il lui lançait bien quelques petites piques de temps en temps pour qu’elle comprenne clairement qu’il n’était absolument pas d’humeur, et qu’il préférait se retrouver n’importe où sauf ici.

Elle lui fit tout de même une proposition : celle de se lâcher et de balancer ce qu’il avait sur le cœur pendant trois minutes histoire de crever l’abscé. En soit, c’était plutôt une bonne idée, parce que sinon ils n’allaient jamais avancer. Le jeune homme accepta finalement la proposition après quelques secondes de réflexion. A peine commencé, qu’il n’arrivait déjà plus à contrôler son flot de paroles. De par ses mots, il montrait clairement qu’il avait une terrible rancune envers son ex-petite-ami, et cela dépassait quand même le seul incident du week-end. Parce que visiblement, il y avait eu bien trop de non-dits dans cette relation, et cela n’était jamais très bon. Il pointa le fait qu’elle lui reprochait toujours d’être l’acteur principal de leur rupture. C’était peut-être mal venu de sa part parce qu’au fond c’était son comportement qui avait été le déclenchement de cette situation. Mais il l’avait toujours en travers de la gorge, et comme il ne savait pas comment parler de ce qu’il ressentait profondemment, cette sensation n’allait surement pas s’arranger de sitôt. Finn aussi, qui représentait le prototype du mec parfait sur papier, qui était le total opposé de lui, comme si elle avait choisit un mec comme ça par hasard … Maxwell avait du mal à se retenir, il avait du mal à s’empêcher d’être insultant, comme s’il venait d’ouvrir la porte à un flot de sentiments qu’il ne maitrisait plus. Il savait que Carla devait avoir du mal à rester en place, à l’écouter parler encore et encore, mais après tout c’était son moment, et c’était elle qui l’avait choisi en lui offrant la possibilité de se vider. Max s’arrêta finalement de parler, la jambe tramblante, le regard noir et fixe sur la jeune femme. Le silence s’installa pendant quelques secondes avant que la demoiselle ne proclame le fait que c’était désormais à son tour.

Ah. Donc ce n’était pas seulement pour que lui puisse vider son sac, elle allait maintenant lui balancer des trucs à la gueule aussi ? GENIAL.C’était donc à son tour d’encaisser à partir de maintenant. Elle reformula ses propres paroles sur leur rupture, comme quoi il n’avait pas le droit de penser qu’il n’était pas assez bien pour elle. Penser que c’était un jeu ? Non pas du tout, jamais il n’avait pensé ça, elle ne comprenait réellement pas ce qu’il voulait dire, ou même ce qu’il avait ressentit à ce moment-là. Elle lui balança qu’elle était amoureuse de lui, avant de l’insulter copieusement.

– Je te fais pas porter le chapeau Carla, je sais ce que j’ai fait et ou je t’ai blessé. Mais t’avais aucune confiance en moi déjà, tu m’as jamais vraiment pris au sérieux sur ce qu’j’pensais de toi. Tu crois que je ressentais quoi pour toi au juste ?

Il savait qu’il n’était pas tout rose dans cette histoire évidemment. Oui il avait fait des erreurs. Et c’était surement injuste de sa part de reprocher le manque de confiance à Carla. Bien sûr, il avait une personnalité décalé, mais il avait toujours été sincère avec elle. Il ne l’avait jamais trompé. C’était elle qu’il voulait l’année dernière, pas une autre. Et peut-être qu’elle n’avait pas assez confiance en lui, ou en elle-même. Parce que quand elle l’avait tej sans ménagement, ça l’avait beaucoup blessé, plus surement qu’elle ne pouvait l’imaginé. Elle ne l’avait jamais su évidemment, parce qu’il avait tout fait pour le cacher. Sa capacité émotionelle était surement plus grande que ce qu’elle pouvait penser. Max savait qu’il allait trop loin, et pour preuve l’état de Carla à ce moment là. Après tout, difficile d’ignorer les gouttes d’eau emplir ses yeux. Pas qu’il n’était pas touché évidemment. Mais sa rancœur l’empêchait de faire un pas dansn sa direction …

Surtout qu’elle ajouta juste après que ça lui faisait plaisir de le voir blessé après avoir embrassé le gryffondor et qu’elle comptait bien recommencer ejn plus de ça. SUPER. Elle déformait quelque peu ses paroles en pensant qu’il ne la voyait que comme une garce intéressé par la pureté du sang et tout le tralala. Mais au fond, il savait que parfois il s’exprimait mal, qu’il allait trop vite, trop loin, sans jamais s’ouvrir totalement, alors évidemment cela laissait place à de l’incompréhension des deux côtés.

– Tu dois prendre grave ton pied de me voir dans cet état alors, à voir que ton délire a marché. Tu pouvais pas chosir mieux de toute façon : le total opposé de ton ex.

Balance-t-il. Peut-être que ça faisait du mal à son égo toute cette histoire, mais elle avait tout de même choisi quelqu’un de complètement différent de lui, son total opposé en tout point, et Max prenait sa en pleine face comme un aveu qu’il n’avait jamais été et ne serait jamais à la hauteur pour une fille comme elle. Mais même s’il était terriblement en colère contre la jeune femme, il ne pouvait pas rester insensible aux larmes de la jeune fille. Il n’était pas un monstre et la voir pleurer avait toujours était une petite faiblesse. Alors il se leva de sa chaise, attrapa la main de la jeune femme pour la relever et la prendre dans ses bras. Un geste rapide, qui avec sa force n’était pas compliqué à mener.

– Non pas fier du tout.

C’était tout le paradoxe de la situation. D’un côté il voulait lui faire du mal comme elle lui en avait fait, mais de l’autre il était incapable de la voir dans cet état. Il était conscient qu’elle serait surement surprise de cet acte et qu’elle allait peut être même le repousser immédiatement mais ce n’était pas ce qui était si important au fond …

Elle lui parlait comme si elle avait été la seule dans cette relation, comme si elle avait été la seule à aimer, la seule à souffrir, la seule à se prendre la tête. Et ça le rendait fou d’entendre des choses pareilles. Parce qu’elle remettait en question tout dans cette relation qu’ils avaient eu, sans réellement savoir ce que le garçon pensait au fond de lui. Bien sûr qu’il n’était pas le genre de mec à s’étaler sur ce qu’il pensait, à montrer réellement ses sentiments. Mais il avait toujours eu ce blocage de se montrer totalement vulnérable. Il avait peut-être essayé de se protéger au fond, mais elle n’avait pas le droit de dire ça. Pas maintenant, alors qu’il était encore sous le coup de l’énervement des derniers évènements. Qu’est-ce qu’elle pensait ? Qu’il n’en avait jamais rien eu à foutre d’elle ? Qu’elle était simplement un jouet avec qui il avait aimé s’amuser pendant quelques mois avant de passer à la suivante. Mais à quel point avait-elle une piètre opinion de lui ? Plus il l’entendait, moins il avait envie d’en apprendre sur son point de vue. Certes, il était grand, baraqué, joviale la plupart du temps, mais ça ne voulait pas dire qu’il était sans cœur non plus. Et Carla ferait bien d’arrêter de penser ça. Il était touché, et pas seulement dans son égo et dans son estime pour le coup. Il était blessé qu’elle puisse penser tout ça de lui au fond, comme si elle n’avait jamais compté pour lui. Alors maintenant qu’il venait de lui poser la question, il attendait une réponse de sa part. Visiblement, elle était surprise puisqu’elle resta sans voix pendant quelques secondes. Comme si elle n’était pas sûr de sa réponse, qu’elle ne savait tout simplement pas ce que le garçon avait partagé avec elle. Elle finit par ouvrir la bouche en lui annonçant qu’elle n’en savait rien. Pour elle, il était resté charmeur pendant leur relation, alors oui apparemment elle savait qu’elle lui plaisait et qu’il avait de l’affection pour elle, mais c’était tout. Le poufsouffle resta silencieux un instant comme s’il absorbait les paroles de la jeune femme. Si elle pensait réellement ça, à quoi bon après tout. Est-ce que ça changerait quelque chose maintenant qu’il lui dise ce qu’il pensait d’elle à ce moment là ? Il n’en savait rien. Il ne savait pas ce qu’elle attendait de lui ou de cette conversation. Il n’avait pas l’impression que ça lui faisait tant de bien que ça au final.

– Tu te trompes alors.

Finit-il par dire dans un murmure, comme s’il était à bout de souffle pour faire valoir ce qu’il pensait. Mais surtout tiraillé par cette gorge qui se nouait à chaque fois qu’il devait aller plus en profondeur, comme s’il s’empêchait lui-même de parler à cœur ouvert. Ce n’était pas facile à l’époque de dire ce qu’il ressentait pour cette fille, et ça l’était encore moins aujourd’hui alors qu’ils étaient en plein milieu d’une guerre froide. Mais bien sur qu’il l’avait aimé. Evidemment. Elle avait été la seule fille qu’il ait jamais aimé d’ailleurs, la seule fille pour laquelle il avait de réelles sentiments. Il n’avait jamais choisi cette rupture et l’avait finalement subi. Peut-être aurait-il du se battre pour elle à l’époque, lui monter qu’elle faisait une erreur en partant, en abandonnant aussi rapidement. Mais son incapacité à parler avec son cœur l’en avait empêché, son égo avait pris le dessus, et il avait vécu cette rupture dans l’ombre sans laissé paraître quoi que ce soit à qui que ce soit.

Elle ne regrettait rien, et c’était sans doute ce qui faisait mal au garçon maintenant. Elle lui avait fait du mal et elle vivait très bien avec cette conséquence. A partir de là, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire de toute façon ? Elle avait sans doute pris son pied en le voyant se lever de la table des poufsouffle hors de lui et marcher rapidement vers ce mec qu’elle avait choisi, le voir se mettre dans tous ses états après son petit baiser. Mais elle lui assura qu’elle n’était pas heureuse de le voir dans cet état, tout en lui assurant qu’elle ne comprenait pas pourquoi il l’était. Il ne savait pas s’il pouvait croire ces paroles. Parce qu’après tout, elle avait bien du y penser avant de le faire, elle le connaissait un minimum, elle devait savoir qu’il ne réagirait pas bien à toute cette histoire, mais elle l’avait fait quand même. Elle ajouta qu’elle n’avait pas choisi. Mais quoi ? Qu’est ce que ça voulait bien dire ? Qu’elle n’avait pas choisi Finn ? Dans le sens qu’il était tombé sur son chemin comme ça par pur accident ou qu’elle n’avait pas encore choisi d’être avec lui ? Plus elle parlait, plus Max se sentait paumé dans cette histoire.

– Tu me rends fou, j’te jure. T’as pas choisi, ok, mais t’as pas choisi quoi ?

Bah oui elle voulait se la jouer mystérieuse en lui donnant des moitié de réponses, mais ça marchait pas comme ça, fallait qu’elle soit plus clair à un moment, parce que lui ne comprenait pas où elle voulait en venir au final.

Pas sûr qu’il ait finalement des réponses à ses questions. Visiblement cette discussion avait touché la demoiselle plus qu’il ne le pensait parce qu’elle avait désormais des larmes qui lui coulaient sur les joues. Le garçon était sensible aux larmes, il n’aimait pas voir une fille dans cet état, encore moins quand c’était Carla et qu’il était responsable de ses larmes. Alors dans un élan d’affection, il attrapa la jeune femme pour la prendre dans ses bras, comme pour lui montrer qu’il était désolé de l’avoir fait pleurer. Et finalement après quelques secondes, la jeune femme s’éloigna, brisa ce contact pour récuperer un mouchoir dans son sac. Il ne savait pas réellement ce qui lui avait pris en faisant ça, mais de toute façon c’était fait pour le coup.

– J’imagine que des mois et des mois de non-dits se règlent pas aussi facilement qu’en trois minutes.

C’est clair que leur état n’était pas forcément mieux qu’auparvant. Les rancunes étaient forcément encore présente en chacun d’eux, mais au moins la ‘communication’ avait quelque peu repris.

Trop de rancœur, trop de non-dits, trop de sensations, sentiments inexpliqués. Il n’en avait pas fallu plus que l’incident du week-end dernier pour que tout éclate entre les deux ex. Maxwell n’avait pas pu garder tout pour lui, il n’avait pas pu empêcher sa colère de s’emparer de son humeur. Et se retrouver en binôme avec la jeune femme avait été la goutte d’eau de trop. Elle lui avait donné du temps pour sortir ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il avait fait. Mais il n’était pas prêt émotionnellement parlant à recevoir ce qu’elle avait à lui reprocher. Ce qu’elle lui balançait en plein visage le touchait bien plus qu’il ne voulait l’admettre et lui faisait du mal au fond. Mais il ne pouvait rien dire, comme toujours bloqué par cette barrière qu’il s’était lui-même crée. Carla n’était pas non plus prête à tout entendre. Il y avait beaucoup de choses qu’elle ignorait encore sur comment Max avait vécu sa relation avec elle, mais surtout cette rupture … Il aurait voulu qu’elle comprenne, mais après tout comment pouvait-elle comprendre s’il ne parvenait pas à jouer cartes sur table ? Elle avait été plus courageuse que lui pour le coup, parce qu’elle avait été capable de lui dire ce qu’elle avait ressentit pour lui à l’époque quand lui en avait été incapable. Bien sûr qu’il l’aimait. Elle avait une place importante dans sa vie et dans son cœur. Ce n’était pas sans raison si un an plus tard, il faisait toujours parti de sa vie d’une manière ou d’une autre. Elle avait été la seule fille dont il était amoureux, la seule pour qui il avait ressenti des émotions aussi fortes. Mais l’admettre aurait fait de lui quelqu’un de vulnérable. Et vu ce que la demoiselle avait fait quelques jours plus tôt, il ne pouvait pas lui donner les clés pour qu’elle l’écrase complètement dans ce jeu pour le pouvoir. Elle ne lui avait pas demandé d’ailleurs, et c’était mieux comme ça peut-être … Il l’avait senti, il savait qu’elle aurait voulu entendre son point de vue, elle aurait voulu le vois s’ouvrir. Son regard en disait long. Mais il ne l’avait pas fait. Impossible de débloquer ce sentiment en lui qui l’empêchait de parler de ses sentiments. Il n’avait jamais été à l’aise dans ce domaine, et n’avait jamais voulu s’attarder sur des conversations comme celles-ci. Aujourd’hui n’était toujours pas le moment malheureusement. Carla n’en saurait donc pas plus sur ce qu’il avait ressentit pendant leur relation, ou même sur ce qu’il pensait réellement maintenant.

Pourquoi choisir Finn si ce n’était pas pour lui faire du mal ? Après tout, du point de vue de Max, il voyait en ce garçon son opposé, le genre de mec dont on n’avait pas honte de côtoyer. Il était de sang-pur, d’une bonne famille, avec des manières … son contraire. Il n’avait rien en commun avec le jeune homme. Alors peut-être que ce que désirait Carla était de s’éloigner le plus possible du genre de mec qui lui avait fait autant de mal. Elle avait choisi, elle n’avait pas choisi … Max était plutôt perdu dans cette conversation, ne comprenant pas réellement où la jeune femme voulait en venir. Elle venait de lui dire qu’elle ne l’avait pas choisi parce qu’il était mieux que lui. Au fond, il savait qu’il devait arrêter de la questionner, qu’aucune des réponses ne lui feraient du bien de toute façon, mais c’était presque plus fort que lui. Au fond, elle l’avait choisi parce qu’il n’était pas lui, tout simplement.

– Alors pourquoi ?

Demanda-t-il. A sa voix, on pouvait sentir que cette conversation l’avait complètement vidé de toute énergie. Il avait du mal à la comprendre, et ce n’était surement pas aujourd’hui qu’il aurait des réponses à ses questions. De toute façon, elle aussi avait remarqué qu’il y avait beaucoup de non-dits Max savait clairement qu’il avait une grosse responsabilité là-dedans. Après tout ça avait été toujours son incapacité à s’ouvrir qui avait mit un frein à cette relation.

Le jeune homme resta silencieux un moment tandis que Carla essayait de meubler légèrement le silence. Elle avait raison, ils ne pourraient jamais tout régler aujourd’hui de toute façon. Mais une bonne chose était tout de même qu’il ne ressentait plus l’envie de l’étrangler immédiatement. Mais la jeune femme ajouta que si c’était à refaire, elle ne lui parlerait plus au lieu de laisser les choses exploser comme ça. Il encaissa, difficilement, avec un sourire jaune, et sa tête qui balançait de gauche à droite …

– Comme si le problème de base, c’était pas le manque de communication.

Finit-il par dire. Ils n’allaient pas être d’accord, encore une fois, et Max prenait surement plus mal les paroles de la jeune femme qu’il n’aurait du, mais c’était plus fort que lui, à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, il avait l’impression qu’elle sous-entendait qu’elle serait mieux sans lui à tout point de vue. Le jeune homme recommença à feuilleter son bouquin pour éviter d’ouvrir et de laisser parler sa frustration …

– Si tu veux, je peux faire ma partie et te la donner plus tard. Ou on finit maintenant, comme tu préfères.

Il lui laissait une porte de sortie, si elle voulait partir et terminer maintenant cette discussion.

Cette discussion allait prendre fin rapidement, parce que même si Max avait finalement vidé un peu son sac, il n’avait pas la moindre intention de rentrer dans les détails, il ne voulait pas s’ouvrir plus qu’il avait pu faire. La rancœur, la colère étaient toujours là, et dans ce cas-là, il était fort peu probable que les deux adolescents puissent régler tous leurs problèmes en un après-midi. Carla avait du mal à le comprendre. Normal, lui-même avait parfois des difficultés à comprendre ses réactions. Il savait qu’elle attendait plus de lui que de vagues explications, mais pour le moment, il ne pouvait rien lui donner de plus. En soit, pour lui, il avait déjà fait un grand effort en ouvrant la bouche pour s’expliquer avec la jeune femme. En temps normal, il aurait gardé ces pensées et cette frustration pour lui. Mais Max ne pouvait demander des informations supplémentaires à la jeune femme s’il ne donnait rien en retour. Il voulait comprendre pour Finn, il voulait savoir pourquoi elle l’avait choisi si ce n’était pas pour lui faire du mal, ou parce qu’il était l’opposé de lui … Mais la demoiselle jugeait surement qu’elle lui avait déjà donné bien assez d’informations, et n’avait plus la moindre envie de partager quoi que ce soit avec lui. Ce fut d’ailleurs ce qu’elle lui fit remarquer. Pour elle, elle lui avait déjà donné bien plus que nécessaire maintenant alors que lui au contraire semblait rester enfermé dans son mutisme. Pour toute réponse, Max resta silencieux. Il savait que ça ne servait absolument à rien de parler plus. Elle était claire, elle ne parlerait pas s’il ne lui offrait rien en retour, et lui en était incapable.

Max avait l’impression que cette discussion n’avait en rien fait avancer les choses. Certes, Max avait réussi à parler, mais maintenant il était toujours aussi frustré et Carla ne semblait pas de très bonne humeur non plus, bien au contraire. Ils avaient toujours un problème de communication de toute façon. Et le poufsouffle savait qu’il en était quelque peu responsable au fond, c’était l’un de ses grands problèmes. S’il n’avait pas tous ces blocages, sa relation avec la serpentard irait peut-être beaucoup mieux … Carla n’était plus ouverte à la discussion de toute façon. Ils ne se comprenaient pas, prenaient mal ce que l’autre disait, alors non cette conversation était loin de faire avancer les choses. Et Max semblait se refermait petit à petit dans son mutisme. En plus de cela, ils n’avaient clairement pas fini de faire leurs devoirs. Le jeune homme n’avait pas réellement envie de continuer à les faire avec Carla maintenant. Il préférerait finalement les faire dans son coin, tranquille, sans cette pression et cette mauvaise humeur présente dans la salle de classe.

Alors le jeune homme proposa à Carla de faire chacun une partie de leur côté, et ils pourraient ensuite partager leur travail. Au moins, cela pourrait les aider à ne pas s’entretuer pour finir ce devoir de potion. De toute façon, il savait bien que Carla n’avait pas non plus la moindre idée de trainer plus que nécessaire avec lui pour le coup. D’ailleurs elle approuva rapidement, et rangea ses affaires brusquement. Max la regarda faire sans ajouter un mot. Elle lui fit comprendre qu’elle allait tout de même s’appliquer sur le devoir malgré ce qui s’était passé entre eux, avant de le remercier sarcastiquement pour cette discussion. Le jeune homme leva les yeux en l’air avant de voir sa camarade quitter la pièce le plus vite possible. Quel échec cette conversation. Max décida de rester un peu plus longtemps dans la salle histoire d’essayer d’avancer au mieux ce devoir, comme ça il pourrait retrouver Cab bientôt …