3ème & 4ème années ♦ un ciel couvert n’augure rien de bon

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un ciel couvert n'augure rien de bon

3ème & 4ème années

« la citation pour faire genre tu es cultivé »

Avec le retour du beau temps, Siwan trouvait que l’occasion était parfaite pour faire un tour dehors et respirer le bon air. Ce serait trop triste dans rester enfermée dans sa tour pendant qu’elle entendrait les oiseaux gazouiller dehors. Et justement, tout ceci lui avait donné une idée. Une idée qui lui faisait envie autant qu’elle la chagrinait. À son plus grand déplaisir, elle allait de nouveau devoir coupler deux classes et trouver un créneau horaire pour les deux niveaux, mais en contrepartie, ils allaient probablement passer un très bon moment et un cours des plus instructifs. Aussi, malgré sa nature à plutôt dormir jusque tard dans la matinée, Siwan avait placé le cours un samedi matin pour les troisième et quatrième années. Il n’y avait aucun autre créneau qui n’empiétait pas sur un cours ou sur un autre, c’était donc la seule solution que Siwan avait trouvé. Elle aurait pu le mettre en fin d’après-midi ou en soirée, mais il n’y aurait eu aucun intérêt. Quoi que, quoi que ! Elle s’était dit qu’il aurait été intéressant de faire une observation étendue sur une semaine entière, à heure fixe, mais ses élèves avaient sûrement d’autres préoccupations. Elle le leur proposerait en fin de cours, après leur avoir expliqué les bases. Et s’ils étaient partant, ils feraient une observation à heure fixe pendant toute une semaine en guise de devoir. Elle était curieuse de savoir ce qu’ils trouveraient à dire sur le sujet !

Mais en attendant, il fallait déjà qu’elle donne son premier cours. Siwan s’était levée de bonne humeur bien qu’avec une tête lourde. Ce n’était pas dans ses habitudes de se lever si tôt, encore moins de façon aussi peu naturelle, mais il le fallait. Cette fois, ayant appris de ses erreurs, elle avait donné rendez-vous à ses élèves dans le hall de l’école, plutôt que de les trimballer du haut de la tour jusqu’au rez-de-chaussée. Elle partie donc les accueillir vêtue d’une robe fleurie une heure après le petit-déjeuner.

— Bonjour à vous ! J’espère que vous êtes bien réveillés en ce samedi matin.

Personnellement, une partie de son esprit désirait retourner se coucher, mais tout son corps était parfaitement réveillé et prêt à respirer l’air frais du mois d’avril. Elle avait tout de même pris un gilet en laine avec elle, car on était jamais trop prudent, mais elle était certaine que la météo serait clémente avec eux et qu’ils auraient un ciel dégagé. C’était primordial pour le cours du jour, de toute façon. Pas une minute à perdre ! Elle invita ses élèves à la suivre jusqu’au parc avec un grand sourire.

— Vous conviendrez qu’il serait dommage de passer le cours enfermés alors que nous avons un ciel si peu couvert ce matin ! Je m’excuse d’avance si vous aviez prévu autre chose pour votre samedi matin, mais je vous promets que vous n’allez pas le regretter.

Elle ferait son possible pour que ce ne soit pas le cas. Siwan les emmena près de quelques arbres d’où elle pouvait entendre le gazouillis des oiseaux. Elle avait pris soin de lever la tête de temps en temps pour s’assurer qu’ils ne verraient pas seulement les nuages aujourd’hui et, apparemment, tout se déroulait comme prévu. Elle se souvenait avoir eu un cours sur le sujet du jour en salle de classe, et de manière très rapide, alors qu’il aurait été tellement plus intéressant de les emmener sur le terrain comme aujourd’hui ! La galloise était persuadée que les anciens devins utilisant cette technique ne restait pas cloîtrés à l’intérieur en observant de leur fenêtre. Et bien ils ne le feraient pas non plus ! Cette pratique ne nécessitait pas une grande intuition mais pouvait s’avérer plus complexe qu’il n’y paraissait. La divination n’était pas une matière à prendre à la légère, et elle comptait bien le leur prouver de la façon la plus ludique possible.

— Bien. Installez-vous, allez-y, mais ne faites pas trop de bruit surtout, les invita-t-elle à s’asseoir dans l’herbe. L’un d’entre vous aurait-il une idée sur le sujet du jour ?

(c) DΛNDELION

Lever les yeux au ciel
Avec la participation de toute la promo dans le rôle de : les gentils élèves. •••

Un cours le samedi matin, c'était autorisé dans le règlement, ça ? Bon, Blaze n'allait pas se plaindre, la professeure Kendrick avait, certainement sans s'en douter, calé son horaire à la place de celui d'une retenue qu'il avait reçu un peu plus tôt dans l'année. Le jeune homme étant beaucoup plus enthousiasmé à l'idée de passer la matinée au soleil dans le parc, plutôt qu'à récurer quelque vieille pièce du château, il aurait été bien idiot d'émettre la moindre protestation. Aussi, s'il ne pouvait prétendre être parfaitement réveillé, au moins était-il plutôt de bonne humeur.

En plus, on allait pas se mentir, la divination, c'était un peu n'importe quoi, donc on pouvait glander tranquille la plupart du temps. En général les prévisions étaient tellement flous et invérifiables que l'année précédente, il lui avait suffit de comprendre un peu "l'esprit" de la matière, de lire quelques histoires de transes et prophéties célèbres, et de broder en gros sur le même ton tout ce qu'il croyait discerner dans les présages qui s'offraient à lui. Il avait eu une note plutôt correcte, ce qui l'avait conforté dans son idée que tout ça, c'était principalement du flan.

Cette année néanmoins ce n'était pas la même limonade, Kendrick se révélant d'un genre différent de leur précédent enseignant, quoique tout aussi perchée par certains aspects. Le fait qu'elle les emmène en promenade un week-end pour finalement les faire s'asseoir dans le parc pour donner classe lui confirmait un peu ses soupçons tout en le rassurant : aujourd'hui non plus il n'en glanderait pas une. S'il n'avait pas à ce point tenu à sa réputation de bon élève, Blaze se serait sans doute allongé dans l'herbe, peut-être pour rattraper un peu de sa grasse matinée perdue, en prétextant un état méditatif, mais pour le moment, il fallait donner le change. Tous les étudiants un peu malins connaissent cette stratégie : pour éviter de se faire interroger plus tard, il faut répondre tout de suite. S'il donnait à la prof ce qu'elle attendait dès le début du cours, peut-être aurait-il la paix le reste de l'heure et pourrait-il piquer un somme au soleil.

Il leva la main, toujours muni de son éternel sourire poli et inoffensif, celui qu'il arborait lorsqu'il s'adressait à un enseignant.

- Est-ce qu'on va lire dans les nuages ?

Il avait souvenir que c'était une pratique assez courante, dans certaines régions du monde, où les formes que dessinaient ces grandes masses dans le ciel pouvait, disait-on, révéler sinon l'avenir, au moins les pensées profondes de celui qui les fixait assez longtemps et annonçait parfois de grands malheurs. Manque de bol, aujourd'hui il n'y en avait pas l'ombre d'un seul au dessus d'eux, aussi il ajouta plus malicieusement :

- En cas de ciel dégagé, pas d'avenir du tout ? On doit s'inquiéter ?

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Cours le samedi matin... En soit, cela ne me gênait pas vraiment ; je passais de toute manière mes week-end à bosser. Disons que c'était impromptu. On avait assez de cours pour pas qu'ils débordent non plus sur nos deux jours de liberté, non ? Mais passons.

C'était une nouvelle prof – encore. Et cette fois, nous serons avec les quatrième année. Cela changerait des première et deuxième année. L'occasion de voir de nouvelles têtes – et puis, avoir cours avec les plus jeunes nous ralentissait, je trouvais. Taper plus haut m'allait tout à fait.

Je m'étais donc levé, bon gré mal gré, pour me vêtir rapidement et descendre prendre un rapide petit-déjeuner. La Grande Salle était quasiment vide – évidemment, à une heure pareille un samedi. Je bu un bol de café, attrapa une viennoiserie et je rejoignis le hall de l'école, où la professeure nous avait donné rendez-vous. Atypique. La robe fleurie de l'enseignante me fit lever un sourcil. Pourquoi pas, après tout. Cela donnait une idée de son tempérament, selon moi.

— Bonjour à vous ! J’espère que vous êtes bien réveillés en ce samedi matin.

Je grattai nonchalamment ma nuque. Réveillé, réveillé... On pouvait dire cela, oui. Pas pire que les autres jours. Le café ferait vite effet. Je fus quelque peu surpris qu'elle nous invita à descendre dans le parc. Un cours en plein air ? Voilà qui changeait des salles poussiéreuses.

La divination ne m'inspirait que peu en général, et encore moins dans une tour perdue dans le château. Cela changerait donc agréablement de l'ordinaire.

La main sur le pommeau de ma canne, je la suivis, resserrant les pans de ma cape autour de moi pour préserver mes genoux de l'humidité d'avril. Quelle était cette citation stupide, déjà ? En avril, ne te découvre pas d'un fil... Quand on a des problèmes aux jambes suite à un maléfice, peut-être.

— Vous conviendrez qu’il serait dommage de passer le cours enfermés alors que nous un ciel si peu couvert ce matin ! Je m’excuse d’avance si vous aviez prévu autre chose pour votre samedi matin, mais je vous promets que vous n’allez pas le regretter.

Je levai le regard sur le ciel et en convint. J'espérais seulement que ce cours ne serait pas une perte de temps. Mes révisions et devoirs passaient en priorité, en général, donc devant un grand ciel, si peu couvert soit-il.

— Bien. Installez-vous, allez-y, mais ne faites pas trop de bruit surtout. L’un d’entre vous aurait-il une idée sur le sujet du jour ?

Je me laissais tomber dans l'herbe, passa une main sur celle-ci pour la sortir encore tachée de rosée. Pas bon pour mes jambes, ça, mais soit. J'hésitai à sortir parchemin et plume. Elle n'en avait pas donné l'ordre, et assis ainsi, cela serait compliqué de prendre des notes.

Chassant cette pensée pour le moment, je me laissai aller en arrière, bras tendus pour me soutenir. Ce n'était certes pas moi qui ferait du bruit – même si je ne voyais pas trop le problème –, quant au sujet du jour... Je n'en avais fichtre idée. Je levai les yeux vers le ciel. Cela avait sans doute un rapport avec ça...

- Est-ce qu'on va lire dans les nuages ?

Étonné, je tournai la tête vers l'autre élève. Un quatrième année. Sa remarque suivante me fit esquisser un sourire. Tournant la tête vers la professeure, je n'ajoutai rien – pour une fois.

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« la citation pour faire genre tu es cultivé »

Avec un cours aussi peu fréquenté que celui de divination, faire classe dehors sans que la matière ne l’exige était un privilège que Siwan pouvait bien se permettre de prendre. Elle détestait fusionner deux classes, même de façon très exceptionnelle, mais même quand elle le faisait, le nombre restait plus que gérable. Elle n’imaginait pas se retrouver à la tête d’une classe comme celle d’Askja, par exemple, sûrement bien trop remplie même après les BUSEs. De toute façon, pourquoi vouloir plus quand on en avait suffisamment assez ? Ils n’exédaient pas le nombre de cinq, ce matin, ce qui ne dérangeait en rien Siwan qui aurait pu parler devant une assemblée d’une personne seulement. Du moment qu’elle ne se retrouvait pas entièrement seule, elle était heureuse de pouvoir transmettre son savoir. Aujourd’hui ne ferait pas exception. Siwan le sentait bien, ce cours. Peut-être que le simple fait de respirer l’air à plein poumon suffisait pour influencer son avis, mais qu’importe. Elle faisait de son mieux pour transmettre sa bonne humeur à ses élèves, mais peut-être que l’heure matinale refroidissait un peu les têtes. La galloise allait devoir les réveiller un peu. Ils n’allaient pas juste rester assis dans l’herbe, vous pouvez la croire.

— Est-ce qu’on va lire dans les nuages ?

À sa première question, seul un élève tenta sa chance. L’adulte rendit son sourire à Blaze. Hmm, ce n’était pas une mauvaise proposition. L’observation du ciel ou des nuages pourraient faire un très bon cours également, un de ces jours, quoi que relevant peut-être un peu plus de croyances de bonnes femmes que de véritables divinations. Il existait des textes qui débattaient du bien fondé de ces divinations. Personnellement, Siwan y voyait là plutôt des pratiques vraiment très ponctuelles qui ne faisaient pas l’épreuve d’une décision préalable du sujet à prédire du ciel. C’étaient des signes qui venaient directement et occasionnellement. Non, ce matin, ils n’étudieraient ni le ciel ni les nuages. Bien essayé, néanmoins, de la part de Blaze qui tentait de faire un brin d’humour.

— En cas de ciel dégagé, j’y verrai plutôt une absence de réponse qu’une absence d’avenir, Blaze, se moqua-t-elle gentiment. Non, aujourd’hui nous allons étudier la divination à travers les oiseaux. Vous retrouverez une définition dans votre manuel, vous n’aurez qu’à chercher la lettre O dans le glossaire, pour ornithomancie.

Maudits manuels. Elle ne les utilisait bien que pour gagner du temps en définitions et en noms compliqués. Sauf s’ils désiraient prendre au sérieux la matière ou la continuait au-delà de la BUSE, voire au-delà de Poudlard, connaître les mots scientifiques de chaque pratique était une chose quelque peu barbante selon elle. On pouvait facilement perdre plusieurs minutes à expliquer et épeler un de ces mots. Siwan voulait bien garder tout ça en fin de cours s’il restait du temps, à la grande limite, mais pas avant. Il y avait bien plus intéressant.

— Avant de vous expliquer en détail la théorie de cette pratique - et croyez-moi, ça peut être très long -, je vais vous décrire les grandes lignes et on attaquera directement avec un exercice.

La partie la plus fun du cours, en somme. N’était-elle pas géniale ? Elle était absolument géniale.

— On a perdu beaucoup de sources concernant l’ornithomancie, mais on sait qu’elle remonte à l’Antiquité et qu’il s’agissait d’une pratique divinatoire de prédilection pour les devins, un message des dieux. On les appelait augures, soit dit en passant.

Siwan garda son regard posé sur Blaze quelques secondes en espérant que ce dernier fasse le lien entre les augures et l’oiseau magnifique qu’il avait gagné lors de la chasse au trésor. Peut-être arriverait-il à mieux apprécier son oiseau, d’une façon ou d’une autre, avec ce cours-ci.

— Aujourd’hui, j’aimerais que vous vous mettiez dans la peau d’un augure. Vous allez choisir un petit coin, vous poser et prendre une quinzaine de minutes pour observer le ciel. Dès que vous verrez ou entendrez un oiseau, vous le noterez sur votre parchemin avec tous les détails possibles : l’intonation du chant, la position de l’oiseau, sa race, le nombre. Absolument tout ! Gardez bien le château dans votre dos ; il est préférable d’être face au nord pour l’exercice.

De sa main, elle délimita la zone d’exercice. Le parc entier convenait, mais il fallait qu’elle puisse encore les avoir à l’oeil.

— Une fois que ce sera fait, vous reviendrez et chacun décrira ce qu’il a vu ou entendu. Je veux que vous tentiez d’interpréter les signes avant que je ne vous donne une sorte de… mode d’emploi. Vous avez compris ? Je vais me prêter à l’exercice également, alors faites ça sérieusement !

Et ainsi, Siwan donna le feu vert. Ils n’étaient pas bien nombreux, alors ils pouvaient suffisamment s’éloigner pour ne pas obtenir les mêmes signes. Pour être certaine qu’ils ne passent pas quinze minutes à observer le ciel pour rien, l’adulte avait prévu de quoi faire : un hibou et une chouette de la volière, et un petit avis en plus. Du reste, le parc possédait suffisamment d’oiseaux pour l’exercice. Siwan rigolait d’avance. Elle espérait bien leur prouver que raconter n’importe quoi ne marchait pas toujours en divination.

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Consignes:

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'Le Hasard' : 6, 1

Lever les yeux au ciel
Avec la participation de toute la promo dans le rôle de : les gentils élèves. •••

Il semblait qu'une fois de plus, Blaze serait le seul à participer en cours. En général, ça lui allait plutôt bien, satisfaisant à la fois son besoin d'attention et son désir de se faire bien voir par les profs, mais aujourd'hui il n'avait pas vraiment de mérite : même en fusionnant deux classes, on n'excédait pas cinq élèves assis dans l'herbe. Heureusement, pour un cours comme la divination qui consistait principalement à se raconter des histoires tous ensemble et à discuter de comment on voyait l'avenir, ce n'était pas plus mal d'être en petit nombre bien que le jeune homme aurait apprécié y retrouver au moins un de ses amis.

Le principal résultat de ces comités réduits avait été qu'une espèce de complicité s'était nouée entre le professeure Kendrick et ses élèves, certainement encouragée par la bonne humeur et le caractère avenant de leur enseignante, ce qui donnait aux heures de divination un côté plus léger. En somme - et même si Blaze restait intérieurement persuadé que tout ça c'était un peu de la blague - le temps passait plutôt vite et il s'ennuyait rarement.

Enchaînant sur sa petite plaisanterie sans s'en formaliser, la jeune femme finit par révéler l'objet du cours : les oiseaux. Ou plutôt la divination par les oiseaux. Une pratique qui lui fit revenir un très lointain souvenir, une histoire de romain, de mémoire, vu pendant ses années primaires dans une école moldue, mais dont il avait quasiment tout oublié. De fait, le jeune homme se raidit un peu, plus attentif, à la fois curieux et contrarié de se trouver confronté à un savoir dont il ignorait tout et où il ne serait donc pas forcément le plus brillant.

La mention des augures et le rapide regard que lui adressa sa prof lui tirèrent un sourire. Effectivement, en faisant ses recherches sur l'Augurey il avait rapidement survolé la question de son étymologie, bien que guère passionnante à son goût, ce qui lui avait permis d'en déduire le lien entre son oiseau et la divination. Désormais, tout était un peu plus clair. Cette nouvelle information acheva de convaincre le jeune homme qu'il y avait peut-être des savoirs utiles à tirer de ce cours en particulier, qui était après tout doublement en lien avec son petit oiseau.

Quand on en vint finalement aux exercices pratiques, Blaze hocha la tête avec confiance. Décidément, c'était tout comme il l'avait prévu : un cours à glander dans l'herbe et à observer les oiseaux, bien qu'un peu ennuyant sur le papier ce n'était pas une activité si désagréable que ça. Il se leva avec le reste du groupe, prit cinq secondes pour observer les alentours et se choisir le meilleur coin, puis s'en alla direction l’orée de la forêt interdite où, logiquement, il devrait y avoir plus d'oiseaux aux alentours. Là il s'allongea dans l'herbe, moitié à l'ombre moitié au soleil, passa ses bras derrière sa tête et ferma les yeux. Kendrick avait dit qu'on pouvait se contenter d'entendre des choses, non ? Alors il pouvait bien se reposer un peu les paupières, non ?

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IMPAIR :
1 - un aigle planant haut dans le ciel
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Sentant que s'il persévérait dans cette position, il allait vraiment s'endormir, ce qui l'aurait foutu un peu mal en plein milieu d'un cours, le jeune homme rouvrit les yeux de mauvais grès et se mit rapidement à la recherche d'un oiseau. Son plan qui consistait à en repérer un vite-fait en se plaçant près des branches des arbres se révéla assez inutile, la forêt était relativement silencieuse ce matin et tout ce qu'il entendait comme cris au loin ne lui évoquait strictement rien et il aurait été assez imprudent de s'aventurer dans les bois pour voir les piafs d'un peu plus près.

Alors qu'il commençait à s'agacer un peu, une espèce de tout petit point dans les airs attira soudain son attention. Aucun joueur de quidditch ne volait aussi haut, il faisait trop froid et de toute façon la forme qui se détachait dans le bleu des cieux ne lui évoquait pas un balais. Blaze se redressa, fronçant les sourcils et plaça sa main en visière pour mieux voir. Deux ailes, c'était déjà ça, mais difficile d'en constater plus à une telle distance. En fait, c'était surtout le mouvement de l'oiseau qui l'interpella : il ne battait presque pas des ailes et se contentait de planer en grands cercles, certainement à la recherche de gibier.

En bon petit citadin, Blaze n'y connaissait absolument rien aux oiseaux, mais paradoxalement c'était cette méconnaissance qui le mit sur la piste de l'aigle. Tout bêtement, le jeune homme aurait été incapable de citer plus d'une grosse dizaine d'espèce et à part la chouette, le seul oiseau de proie qui lui venait en tête était l'aigle, parce qu'il avait vu le Seigneur des anneaux et que c'était l'animal totem de beaucoup de grands empires.

Récupérant un morceau de parchemin, il y griffonna quelques lignes sur le comportement de l'animal, hésita à en rajouter un peu pour faire impressionnant mais jugeant que ce n'était pas nécessaire et que les quinze minutes accordées devaient toucher à leur fin, se dirigea vers leur enseignante qu'il voyait au loin.

Une fois qu'il eut repris place au cœur du cercle et quand ce fut à son tour de parler, Blaze attrapa son parchemin, fronça les sourcils avec beaucoup de professionnalisme et s'éclaircit la gorge.

- J'ai vu un aigle qui volait très haut, en planant.

Voila. C'était tout. Maintenant il ne restait plus qu'à inventer une explications à tout ça.

- L'aigle c'est l'oiseau impérial dans la Rome antique donc soit ça veut dire que l'Empire romain va renaître de ses cendres, soit ça veut dire que je suis promis à faire de grandes choses glorieuses dans ma vie ou alors dans un avenir proche.

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Le membre 'Blaze H. Mansfield' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 5

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#2 'Le Hasard' : 1

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