Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.
– Botanique ? Tain’ ça existe encore ?
Max avait grave la flemme de sortir ses fesses dehors, surtout que le temps était pourri, qu’il faisait froid et qu’il avait un début de rhume. Et puis le cours de Défense contre les Forces du Mal l’avait trop assommé. Leur professeur leur avait fait un cours entièrement théorique, ce qui avait eu le don de l’emmerder au plus haut point. Et maintenant il venait d’apprendre qu’il avait cours de Botanique. Sur l’échelle des trucs les plus chiants au monde, la Botanique venait tout juste après « observer un escargot » dans la petite cervelle de Maxou. Mais bon, il n’avait pas le choix. Même s’il était nul dans cette matière et que la meilleure note qu’il avait eu ces derniers temps était un Piètre, il n’aimait pas l’idée de sécher. Ouais parce qu’après il devrait aller en retenue, et il avait la flemme de devoir bosser une heure de plus un soir alors qu’il aurait pu en profiter pour trainer avec Cab, ou pour dragouiller tranquillement ni vu ni connu .
Le poufsouffle remonta la fermeture de son blouson jusqu’au menton avant d’affronter le froid glacial de l’extérieur. Bon glacial était peut-être un peu exagéré. Mais pour le Pouffy, si la température descendait en dessous de dix degrés, c’est comme s’il se trouvait au Pôle Nord. Ouais le gamin avait le sang chaud. Et puis en plus par cette température, les filles ne portaient pas des mini-jupes ras la foune : DEPRIMANT.
*Quant on pense qu’au cul en même temps.*
Le jeune homme partit en courant vers les serres. Quand il arriva enfin dans sa salle de classe. Il balança son sac sur le sol et s’effondra sur sa chaise au fond de la classe, tout prêt de Cab’. Alléluia c’était à son tour de pioncer pendant ce cours si on suivait la logique des choses. Surtout que son pote avait passé toute sa matinée à se la couler douce. Il le secoua un peu pour qu’il bouge son cul, et se montre un tout petit peu attentif. Mais cet abruti de snargalouf atrophié du cerveau semblait motivé pour l’ignorer et n’en faire qu’à sa tête. Qu’est-ce qu’il pouvait être chiant quand il se comportait comme ça. Encore à lui de faire tout le travail pour deux. Il aurait mieux fait de poser son cul près d’une Serdaigle, au moins il n’aurait eu qu’à recopier ses notes sans fournir le moindre effort de concentration.
Mais s’il était allé s’assoir à côté d’une Serdaigle, il n’aurait pas eu la chance d’entendre la conversation de la table juste derrière lui. Les oreilles du petit Max avaient entendu le prénom Carla, alors son cerveau s’était immédiatement connecté pour entendre ce qui était en train de se dire. Pour remettre les choses au clair, Carla était son ex-petite-amie. Il était sorti avec la jeune femme lorsqu’il était en cinquième année. Mais la jeune femme avait décidé de le lourder, sous prétexte qu’il matait un peu trop les boobs des autres meufs. Bref, du coup depuis ce temps-là, Max faisait quand même gaffe que personne ne l’approche.
– Elle est mignonne quand même, ça me dérangerait pas de sortir avec elle. – Tu crois que t’as tes chances ? – Ouais je pense que ça peut le faire.
Maxwell était choqué d’entendre ces paroles. Alors les mecs avec les hormones en folie, fallait commencer à se détendre. Quelle idée. Depuis le temps que le Pouffy racontait des conneries sur le dos de Carlouche au mec, ils devraient tous avoir compris qu’il ne fallait pas la toucher quand même.
– Elle a chopé une mst bien degueulasse. Apparemment elle a du pus qui lui coule de son machin itout itout. Je dis ça pour toi frère.
Lui murmura-t-il en se retournant. Au moins une bonne chose de faite. Avec ça, si ce mec voulait encore s’approcher de Carla, c’est qu’il devait vraiment être un grand malade. Mais Max n’était pas complètement stupide. Il vit la grosse Sarah, à l’autre bout de la classe (une meuf en sixième année à Pouffy), et lui envoya une boulette de papier avec des indications gribouillé dessus.
« Suis Carla toute la journée comme son ombre, et viens me voir si t’entend quelqu’un lui balancer ce que j’ai dis sur elle. Et rapporte moi un cookie pour la prochaine heure de cours, je crève de faim. »
Ouais la Grosse Sarah c’était un peu sa bizue personnelle. Elle lui obéissait et en échange Max lui laissait croire qu’elle aurait peut-être un jour une chance de sortir avec lui. Il savait qu’elle pouvait compter sur elle si besoin.
Bref la journée continua. Et le poufouffle suivit ses cours bien sagement. A la fin de la journée, il se posa dans l’un des couloirs du château avec Cab. Son pote voulait lui montrer quelque chose qu’il avait trouvé : le journal intime de la grosse Sarah. Il savait pas comment il avait fait pour le dégoter, mais c’était hilarant. Il y avait des déclarations d’amour à Max toutes les deux pages. Les deux mecs se marraient à s’en étouffer. Et la Grosse Sarah arriva, Cab’ cacha le journal derrière son dos. Elle lui annonça qu’elle avait entendu quelqu’un raconter à Carla ce qu’il avait dit.
*Putain le con.*
Elle se cassa. Mais c’est Cab’ qui vit arriver la serpentard avant lui.
– Bonne chance poto, si tu meurs ce soir, je mets une option sur ta collec’ de magazine porno moldu.
Et puis il disparut à son tour. Max était plutôt dans la merde en fait, et aurait bien aimé avoir la chance de pouvoir disparaître lui aussi.
*Dis quelque chose, ou barre toi en courant.*
– Grave bonne aujourd’hui, c’est pour moi que tu as fais tous ces efforts ?
*Ouais essayer de se concentrer sur autre chose, peut-être que ça marcherait.*
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Voyante Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Un renard Epouvantard: Etre encerclée par un incendie Matières suivies et niveau: Points Défis: (1105/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Maxton Sherwin
La journée de Carla avait pourtant bien commencé, avant que tout ne commence à partir en vrille. Elle avait arpenté les couloirs d’un pas conquérant, suivi un cours de sortilèges sans difficulté et maîtrisé le sortilège … Elle avait même eu le temps de se moquer de quelques petits premières années un peu emportés. Bref, un jour très ordinaire.
Puis il y avait eu ce garçon, un serdaigle. Cela faisait quelques temps déjà qui lui adressait ses plus beaux sourires dans les couloirs et il fallait admettre qu’il avait du charme. Difficile de dire s’il avait de la conversation, elle ne s’était pas réellement penchée sur la question. Ce qu’il comptait c’est qu’il était beau, manifestement intéressée et qu’elle avait très envie de s’amuser un peu. Flirter était une bonne activité dans ce genre de cas. Cela lui donnait un formidable sentiment de confiance en elle et elle devenait l’espace de quelques heures, voire quelques jours, le centre du monde de quelqu’un, place dans laquelle elle se complaisait volontiers. Elle avait donc passé le reste de ses cours de l’après-midi à planifier une tentative d’approche pour le soir même. Carla était plutôt fine stratège et il était hors de question de ne pas envisager tous les scénarios possibles pour séduire ce joli garçon.
Si seulement elle avait su.
Il était impossible de prévoir tous les scénarios puisqu’un élément extérieur des plus désagréables avait décidé de changer la donne. Bref, alors qu’elle était, en toute modestie bien sûr, apprêtée de manière à être la plus jolie fille de l’école et à la recherche de ce fameux garçon, elle s’était bien vite rendue compte que ce dernier tentait de la fuir comme la peste. Cela l’avait intriguée. Puis contrariée. Et comme Carla n’était pas du genre à se laisser faire, elle l’avait non seulement retrouvé plus ou moins caché dans un coin du parc, mais l’avait également confronté. Elle avait commencé par un sourire enjôleur, puis voyant qu’il était plus dégoûté à sa vue que réceptif, elle avait fini par franchement le menacer pour savoir ce qui clochait chez lui.
Et là, ce fut le drame. Une sombre histoire de MST, des détails absolument atroces à vous retourner l’estomac et surtout … un coupable, Maxwell. Elle avait évidemment expliqué que tout était faux, et peut-être qu’il l’avait crue, mais le cœur n’y était plus. Si ce serdaigle était suffisamment bête pour tomber dans le panneau, il ne méritait pas son attention. Ca lui apprendrait à juger les gens sur leur plastique plutôt que sur leur intellect.
Comme si ce n’était pas assez pour gâcher sa journée et alors qu’elle fulminait toute seule en rentrant vers le château, elle s’était aperçue qu’elle était suivie. Sarah, une autre élève de son année, tentait désespérément de suivre la cadence pour ne pas se faire semer, et semblait persuadée que si elle se positionnait derrière un buisson qui faisait la moitié d’elle, elle allait devenir invisible aux yeux du monde. Pathétique. Carla plissa les yeux, dédaigneuse. Elle connaissait bien Sarah. Quand elle était encore avec Maxwell, la pauvre fille faisait déjà partie du paysage. Elle tenait à peu près le rôle d’elfe de maison pour ce dernier, dans l’espoir qu’il puisse la remarquer un jour. Si elle avait eu 4 ans, cela aurait certainement été mignon, mais à 16 ou 17 ans cela questionnait très sérieusement sur sa santé mentale. Ou peut-être qu’elle aimait souffrir ? Bref, avoir si peu de dignité était totalement incompréhensible pour Carla et ne suscitait pas l’ombre d’un début de compassion en elle. Par contre, elle commençait à avoir des envies de meurtres à l’encontre de son ex petit ami. Les rumeurs atroces étaient déjà un motif en soi, mais se rendre compte qu’il la croyait assez bête pour ne pas repérer sa filature de bas étage était une sorte d’insulte suprême faite à son intelligence. A l’attention de Sarah et sans se retourner, elle annonça d’une voix glaciale.
- Tu peux lui annoncer que j’arrive pour l’émasculer.
Sarah se figea et partit en trottinant vers un couloir du château. Elle n’eut qu’à la suivre d’un pas rageur pour tomber directement sur Max. S’il s’était roulé à ses pieds, elle aurait pu envisager de faire preuve de clémence. Mais après avoir touché le fond, ce dernier avait manifestement décidé de continuer à creuser pour voir s’il pouvait trouver du pétrole, puisqu’il se fendit d’un splendide :
– Grave bonne aujourd’hui, c’est pour moi que tu as fais tous ces efforts ?
Carla haussa un sourcil agacé. Non il n’allait pas l’amadouer comme ça. Elle persifla en l’acculant, la baguette pointée vers lui dans un geste menaçant
- Je suis toujours bonne. Et toi tu es toujours aussi con.
Cela ne ressemblait pas d’être vulgaire. D’habitude, elle était capable d’être mordante sans en arriver aux insultes. Mais Maxwell avait le don de la mettre hors d’elle. Elle le fixa quelques secondes de son regard le plus glacial, avant de lui susurrer d’une voix doucereuse
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas t’émasculer immédiatement, Max. Je suis sûre que je peux faire en sorte que même Sarah ne veuille pas de toi.
Elle ponctua sa menace par un nouveau mouvement sec de sa baguette. Elle n’avait rien contre le fait de l’abimer un peu si c’était le prix à payer pour qu’il lui fiche enfin la paix, elle ne pouvait juste pas se permettre de se faire attraper par un prof. Son père la tuerait certainement si elle ternissait l’image de sa famille en manquant d’assassiner un élève. Elle pouvait presque l’entendre lui rabâcher son histoire d’honneur de sa lignée. Puis il fallait admettre qu’en vrai, elle n’avait aucune envie de se battre contre lui. Si elle l’avait réellement voulu, elle en avait eu cent fois l’occasion depuis leur rupture.
- D’ailleurs tu lui diras de ma part que quand on est aussi haute que large, on n’essaie pas de se cacher dans 25 centimètres d’herbe. J’imagine que tu l’as recrutée pour son intelligence ? Tu me diras, en comparaison de toi, c’est un phénix cette pauvre fille.
Maxwell était peut-être intelligent en réalité. Néanmoins, dieu seul devait le savoir étant donné que le garçon ne pensait qu’à draguer. Elle supposait qu’il devait faire une exception pour se souvenir de s’alimenter et de dormir de temps à autre, mais c’était à peu près le seul crédit qu’elle lui donnait.
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Putain quel faux-jeton ce Cab quand même. Il s’était barré à la minute où il avait vu Carla se pointer. C’était pas un Serpentard pour rien celui-là, il sentait un danger, et il courrait dans l’autre sens. Enfin bon, Max ne pouvait que le comprendre, s’il y avait eu moyen pour lui de se barrer le plus loin possible, il l’aurait sans doute fait. Et Cab, ce n’était pas qu’il la détestait cette fille, mais très clairement il la trouvait chiante. Enfin pas chiante, genre inintéressante ou avec des manières et tout et tout, mais chiante genre emmerdante à pas laisser son mec l’accompagner pour l’aider à choper des bonasse. Ouais en résumé, il avait aucune raison de pas l’aimer. Il n’appréciait juste pas qu’on lui vole son poto, son jumeau, son Max. Il était à lui à la vie à la mort, et ils devaient continuer de draguer et de coucher avec toutes les bombes qui leur passait sous le nez. Cab’ s’était barré parce qu’il savait surement que s’il restait, il risquait de s’en prendre plein la gueule aussi par la jeune femme, même si pour une fois, lui, n’avait rien fait de mal. Ouais cette idée pourrie était simplement né des deux neurones de Maxwell, personne ne l’avait aidé. Mais quelle mauvaise idée. Il ne pensait pas que cet abruti allait retrouver aussi vite Carlouche pour lui balancer tout ce qu’il avait dit. Non mais les mecs n’avaient vraiment plus d’honneur. Les potes avant les putes bon sang. Certes, ce mec n’était pas son pote, il connaissait même pas son nom, et Carla était loin d’être une … voilà quoi. Mais vous avez compris l’idée.
Bref, la jeune femme était en train d’arriver comme une furie. Mais comment elle avait fait pour ramener ses fesses jusqu’ici ? Comment elle avait eu l’idée de le chercher dans ce couloir ? Mais elle était grave en colère, et Max avait pas envie de se prendre la tête. Il était d’humeur joyeuse. La journée était terminée, il avait mis la main sur le journal intime de la grosse Sarah, et en plus de ça il avait réussi à éloigner un potentiel mec en chien du derrière de son ex. Bon, elle avançait. Vite en plus. Fallait que le poufsouffle trouve quelque chose d’intelligent à dire. Trop dur. Ou du moins quelque chose qui puisse la calmer, la déstresser genre en deux secondes top chrono. Les meufs étaient relou à monter sur leurs grands chevaux pour rien aussi. Bon visiblement lui dire qu’elle était grave bonne, et lui demander si elle avait fait tous ces efforts pour lui n’était pas un compliment si ça tombait dans son oreille parce qu’elle le traita immédiatement de con.
– T’as tes règles pour t’exciter comme ça ou quoi ?
*Très très mauvaise stratégie mon grand.*
Ok bon au moins, Max avait compris qu’elle n’était pas venue pour se taper des barres, et pour qu’il se fasse une partie de jambes en l’air comme au bon vieux du temps. Il sentait vraiment que ça allait être chiant. Ouais le poufsouffle aimait pas trop qu’on lui gueule dessus pour quelque chose qui partait d’une bonne intention. Bah ouais, il voulait être sympa avec Carla à la base. Il avait fait ça pour que le mec ne l’approche pas. Ouais ok il voulait pas de concurrence au cas où il veuille à nouveau tremper son biscuit dans son gâteau à la crème. Mais il y avait quoi de mal à ça ? Rien. On est d’accord. Donc en fait Max avait fait une bonne action, et elle ne l’avait pas encore vu sous le bon côté.
Mais elle avait pas l’air dé décolérer bien au contraire. Et en plus elle venait de le menacer en lui demandant au moins une bonne raison pour ne pas l’émasculer sur le champ. Damn, elle était vraiment hors d’elle pour le coup.
*SPARTACUS REBELLION*
– Si faut que je me mette à les payer pour qu’ils aillent pas cafter ça va me coûter cher ces conneries.
Murmura-t-il plus pour lui-même que pour Carla.
*Ferme ta grande bouche, elle t’entend en fait.*
Ah oui merde. S’il arrêtait de raconter des conneries sur elle, comment il pouvait tenir éloigner les gros beaufs ? Désolé Carlouche, mais Max pouvait pas arrêter de faire ça. Manquait plus qu’il dépose un panneau « open bar » devant elle … Ah la la les filles elles comprenaient vraiment rien à rien quand même. Incapable de voir ce que font les mecs pour elles.
– Il voulait te sauter, je l’en ai empêché. Fin de l’histoire. Tu pourrais même me remercier parce qu’apparemment il balance la sauce au bout de dix sept secondes.
Commença-t-il. Visiblement une claque ne lui suffisait pas.
– Je le tiens de Cab, qui le tient de Becca.
Rajouta-t-il comme s’il avait besoin de se justifier d’où il avait eu cette information étrange. Non ce n’était pas lui qui se l’était tapé, pas d’inquiétude. Fallait quand même qu’il fasse gaffe parce qu’elle pointait sa baguette sur lui comme si elle n’avait qu’une envie : le détruire. Mais, elle n’oserait pas, n’est-ce pas ? Elle s’en prit également à la grosse Sarah qui n’avait rien demandé au fond. Elle faisait juste ce qu’on lui demandait. Mais cette boufonne n’était même pas capable de faire son job correctement vu ce que lui rapportait maintenant Carla.
– Je l’ai recruté pour son obéissance.
Chose vrai après tout. Mais Max devait peut être pensé à se calmer et à faire un peu moins le malin étant donné qu’il était en tort sur toute la ligne.
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Carla avait au moins eu la satisfaction de voir un éclair d’appréhension dans le regard de Maxwell. Ce fut fugace, ses mauvaises habitudes reprirent vite le dessus, mais elle avait réussi à lui rappeler qu’elle n’allait pas se laisser embêter aussi facilement. La première règle pour gagner une bataille, c’était d’avoir l’ascendant psychologique sur son adversaire. Bon, pour avoir ce contrôle, encore fallait-il que l’adversaire soit doué d’un cerveau et sache s’en servir. Une personne raisonnable aurait certainement battu en retraite en la voyant aussi énervée. Lui il choisit d’en rajouter. C’était à se demander si une part de lui ne souhaitait pas mourir ici et maintenant.
– T’as tes règles pour t’exciter comme ça ou quoi ?
Elle leva les yeux, excédée. Aucun instinct de survie ce garçon. Elle lui lança sur un ton ironique
- Toi tu sais parler aux filles.
Mais comment diable faisait-il pour draguer ? Quand ils avaient commencé à sortir ensemble, elle ne se souvenait pas qu’il était capable d’être aussi sexiste. Peut-être qu’elle ne lui avait pas beaucoup parlé aussi. Elle avait un peu foncé dans le tas. Une soirée, une heure avancée de la nuit et elle l’avait directement embrassé. Sur le moment, ça lui avait paru une bonne stratégie. Plus le temps avançait, plus elle se disait qu’il fallait vraiment qu’elle arrête se concentrer sur le physique de ses conquêtes. Une fois le bon temps passé, ça n’entraînait que des problèmes.
– Si faut que je me mette à les payer pour qu’ils aillent pas cafter ça va me coûter cher ces conneries.
- Ma famille est riche. Je serai toujours capable de payer le double pour les faire parler. Je te ruine quand je veux.
Elle avait énoncé cela sans la moindre émotion, comme on énonce une vérité générale. Cela pouvait passer pour de la fanfaronnade, pour elle c’était juste un constat. Si elle avait envie de dilapider une partie de la fortune familiale, elle le pouvait. S’il voulait transformer cette petite gueguerre en un jeu d’influence, elle avait déjà gagné. C’était son monde les jeux de pouvoir, pas le sien. C’était une chose qu’elle avait aimé chez lui. La vie de Maxwell lui semblait nettement moins compliquée que la sienne.
– Il voulait te sauter, je l’en ai empêché. Fin de l’histoire. Tu pourrais même me remercier parce qu’apparemment il balance la sauce au bout de dix sept secondes. Je le tiens de Cab, qui le tient de Becca.
Elle finit par abaisser sa baguette face à cette dernière réplique. Ca ne valait clairement pas le coup de se retrouver avec un cadavre sur les bras pour des excuses bidons pareilles. Trop d’emmerdes pour se débarrasser du corps et pour avoir un alibi solide. Dans son cas à lui, il n’y avait pas besoin de se salir les mains, avec un peu de chance, sa connerie le tuerait avant.
– Je l’ai recruté pour son obéissance.
Elle le fixa quelques instants d’un air songeur suite à cette remarque. Ce n’était pas dénué de fondement ça. C’était la première lueur d’intelligence de cette conversation. Il fallait peut-être se servir de ce rare instant de réflexion chez lui pour changer d’angle d’attaque. Essayer de lui expliquer qu’elle ne lui appartenait pas et qu’elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait de sa vie. L’option de le frapper pourrait toujours se représenter en fin de conversation. Néanmoins, avant de tenter une négociation, elle ne put s’empêcher de lui lancer une dernière mesquinerie, comme ça pour le plaisir
- Ca fera toujours 7 secondes de plus que toi.
Menteuse. C’était gratuit et totalement faux. Mais cette histoire de MST l’était aussi. Œil pour œil, dent pour dent. Elle lui lança un regard peu amène pour lui ôter toute idée de prendre les jambes à son cou maintenant qu’elle ne le menaçait plus et reprit d’une voix froide
- Ecoute, je vais essayer de t’expliquer ça simplement pour que tu comprennes. JE.NE.SUIS.PAS.TA.PROPRIETE. Ca veut dire que si j’ai envie de m’envoyer en l’air avec tous les garçons de l’école, ton pote Cab y compris, c’est mon droit. Toi, t’as eu ta chance, tu l’as laissée passer. C’est toi qui regardais les autres filles quand on était ensemble, pas moi.
Elle l’observa un instant avant de conclure que ce discours était déjà un peu trop élaboré. Elle supposait l’avoir perdu au moment où elle avait parlé de coucher avec quelqu’un. Il fallait s’adapter à son auditoire. Et garder une force de dissuasion.
- De toute façon, si tu continues à raconter tes histoires de MST dégueulasses, je dis que tu es au courant parce que c’est toi qui me les as refilées. Je te promets une abstinence aussi longue et frustrante que durera la mienne.
Là, elle était fière de sa menace. Lui dire qu’elle allait le castrer, c’était suffisamment percutant comme entrée en la matière, mais il fallait lui faire réellement peur. Et à la réflexion, ne plus pouvoir courir après les filles serait mille fois plus terrorisant pour lui que l’idée qu’elle lui jette un sort. Pourtant, elle était loin d’être mauvaise en sortilèges, mais son apparence jouait contre elle. Elle n’avait pas l’air assez dangereuse avec ses boucles blondes et ses grands yeux clairs pour qu’il la prenne au sérieux.
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Cette confrontation était quand même très mal barrée pour le pauvre Poufsouffle. Il était tout à fait en tort, c’était évident, mais dans son esprit il avait fait ce qu’il fallait. Cet abruti au cours de botanique voulait clairement sauter Carla. Et personne n’avait le droit de culbuter la Serpentard : ordre de Maxou. Oui c’était dégueulasse, égoïste et injuste mais il s’en foutait totalement. Carlouche et Max étaient sortis ensemble quelques temps en cinquième année. Et franchement c’était une belle histoire, il ne fallait pas se mentir, même si la jeune femme avait fini pas le jeter. Depuis il la considérait quand même comme sa priorité. Elle lui appartenait même si elle ne sortait plus avec lui, donc aucun mec n’avait le droit de se la taper, ou de faire le projet de la culbuter, les règles étaient très simples. Alors le poufsouffle avait du mal à comprendre pourquoi personne arriver à se les foutre dans le crâne une bonne fois pour toute. Et aujourd’hui, la « victime » de l’égoïsme du Pouffy était même allée tout balancer à la principale intéressée. Quel con. C’était pas compliqué de fermer sa gueule et de continuer son chemin. Max avait vraiment pas été classe avec la jeune femme en lui inventant une mst bien dégueulasse, mais à force d’essayer plusieurs mensonges sur elle, il avait compris que les petite bêbêtes dans la culotte étaient ce qui avait le plus de chance de repousser les mecs.
*Mon dieu, si j’étais à sa place je t’aurais mis une claque à chaque fois que tu avais le malheur d’ouvrir ta grande bouche.*
Carla était d’une humeur massacrante, soit compréhensible. Et comme Max avait un réel problème à tenir sa langue dans les pires moments, ça risquait de ne pas s’arranger. Comme elle venait justement de lui balancer, il ne savait pas parler aux filles. Du moins parfois, parce qu’à certains moments, il savait exactement quels mot manier pour se les mettre dans la poche le temps d’une nuit, ou d’une après-midi. Max se fit une petite réflexion à lui-même en se disant que s’il devait commencer à payer les boloss de l’école, il allait claquer un fric monstre. Mais Carla lui rétorqua que sa famille était riche. Pas con, il ne pouvait pas gagner au jeu du pognon. La famille de Max était plutôt aisé, ils vivaient bien, mais rien à voir avec l’argent de la famille sang-pur. Il allait devoir trouver de nouvelles techniques et vite s’il ne voulait pas voir tous ses plans échouer comme celui-ci aujourd’hui. Bref, il était quand même temps pour des petites explications. Pourquoi il avait fait ça ? Non mais aussi le mec qui voulait la courtiser était minable, preuve à l’appui avec une petite anecdote sur ses prouesses sexuels. ET BIM, il reçu le revers dans la gueule. Elle avait certes abaissé sa baguette mais elle lui avait quand même métaphoriquement envoyé un cognard en pleine gueule.
– Je …euh … Faux, archifaux. T’as besoin que je te rafraichisse la mémoire toi.
Elle l’avait clairement surprise d’où le bafouillement. Mais non, c’était pas vrai du tout, pas possible même. Ca lui était déjà arrivé de finir vite on va pas se mentir, plus qu’il ne s’en vanterait clairement, mais déjà pas AUSSI vite, et pas avec Carla. Elle faisait ça pour le piquer dans son égo surement. OUTCH. Et ca faisait un peu mal quand même, parce qu’elle sous entendait qu’elle n’avait jamais réellement pris son pied avec lui … chose qu’il espérait être complètement faux aussi. Parce que ce n’était clairement pas ce qu’il ressentait lui. Malgré tout le passif entre eux, s’il y avait bien quelque chose qui avait toujours été incroyablement cool avec Carla, c’était ça. Elle l’avait surement vu qu’elle venait de le déstabiliser, au moins l’espace d’une seconde. Mais Carla n’en avait clairement pas fini avec lui parce qu’elle repris son petit discours. BLABLABLA … pas sa propriété … BLABLABLA … coucher avec tous les mecs de l’école … BLABLABLA … Cab. CAB ? Comment ça Cab ? Mais elle était en train de péter un plomb dans sa tête ou quoi ?
*Connasse.*
Etape par etape, parce que son petit discours comprenait bien plus de partie qu’il n’aurait pensé. Certaines beaucoup plus importante que d’autre d’ailleurs selon l’ordre d’importance du poufsouffle. Pas le même que la jeune femme, certainement.
– WTF. J’ai pas envie que tu joues les poufiasses avec tous les zguegs de l’école. Et Cab, c’est mon meilleur pote, t’es une grande malade.
Bah ouais, déjà elle était sortie avec lui et devait maintenant en accepter les conséquences. Il n’aimait pas partager ses affaires et qu’elle le veuille ou non, elle faisait parti de ses priorités. Oui, sortir avec lui lui avait octroyé cette place. Le pouffy n’avait pas envie qu’elle se tape tous les mecs de l’école, ça avait quand même du sens non ? Mais par contre, pas touche à son poto. BROS BEFORE HOES. Pas qu’il ne faisait pas confiance à Cab pour pas se taper son ex, mais fallait toujours se méfier quand même, surtout que Carla était facilement l’une des plus belles filles de Poudlard, du moins de son point de vue personnel.
– Rien à voir d’ailleurs, tu m’as tej sans me laisser le temps d’ouvrir le bouche. T’façon mélangeons pas les licornes et les centaures, on parle de toi là, pas d’moi.
Et toc. Au fond, il ne lui voulait pas de mal à Carla. Mais elle était quand même ultra douée, on va pas se mentir, pour affronter Max. Elle avait la répartie, elle était piquante comme il fallait, et ça le poufsouffle avait toujours aimé ça. Pour autant, son visage se décomposa légèrement lorsqu’il entendit la suite de ses paroles. Alors maintenant elle allait raconter des trucs sur lui. NON NON NON, c’était pas le plan du tout ça. DAMN. Pourquoi les meufs faisaient toujours des histoires comme ça.
– T’es prête à assumer devant toute l’école que tu as recouchée avec moi ? Intéressant.
Allez bim, qu’est-ce que tu vas répondre à ça maintenant, princesse.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Voyante Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Un renard Epouvantard: Etre encerclée par un incendie Matières suivies et niveau: Points Défis: (1105/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Maxton Sherwin
Maintenant qu’elle avait eu le temps de cracher un peu son venin sur Maxwell et donc de faire légèrement redescendre la pression, elle était toujours aussi agacée, mais aussi un peu perturbée parce qu’il se passait. Ca n’avait pas de sens. Pourquoi Maxwell se soucierait-il à ce point de ce qu’elle faisait de sa vie ? Au début, elle avait pris ça pour une manifestation de son ego surdimensionné. Une sorte de possessivité due à la manière un peu violente dont elle l’avait largué. Mais ça commençait à durer. Ca faisait plusieurs mois maintenant qu’ils n’étaient plus ensemble. Chacun avait évité l’autre avec soin et leur histoire avait fini par être remplacée par de nouveaux potins bien plus croustillants. Il aurait donc dû passer à autre chose. Elle chassa rapidement cette pensée de son esprit. Pas le temps de tenter de chercher à comprendre les pensées de ce garçon, c’était perdu d’avance. Ils n’avaient jamais réfléchi de la même manière. La preuve, elle l’avait laissé vivre sa vie, elle. Ses dénégations maladroites lui arrachèrent un début de sourire.
– Je …euh … Faux, archifaux. T’as besoin que je te rafraichisse la mémoire toi.
Elle était ravie de savoir qu’elle avait visé juste. Elle ressentait de la satisfaction à l’idée de l’avoir mouché. C’était un petit plaisir malsain, mais elle appréciait d’avoir le dessus dans les conflits. D’ailleurs, cette sensation de contrôle sur la discussion avait atténué sa rage. Elle était toujours très en colère, mais elle avait arrêté de faire des grands gestes et de l’insulter, ce qui était un bon début. Elle lui accorda un petit sourire malicieux
- Je sais que c’est faux. Mais ça sera ta parole contre la mienne et c’est toi qui sembles apprécier les rumeurs …
Ce n’était pas une bonne idée de lâcher une miette de gentillesse à Max. Il allait reprendre une once de confiance et redevenir le sale gosse stupide qu’il savait si bien être. Il allait s’engouffrer dans cette faille, mais elle n’avait pas réellement su faire autrement. Il fallait admettre que les moments avec Max étaient des bons souvenirs. Très plaisants …Puis Maxwell redevint lui-même et la bulle de complicité qui avait pu exister l’espace d’une seconde explosa.
– WTF. J’ai pas envie que tu joues les poufiasses avec tous les zguegs de l’école. Et Cab, c’est mon meilleur pote, t’es une grande malade.
Désespérée, elle soupira. Bon comme prévu, dans le discours, il n’avait pas tout retenu, et peut-être même pas tout compris.
- J’ai pas dit que j’allais le faire ! Juste que si j’en avais eu envie, tu n’aurais pas le droit de m’en empêcher avec tes petites magouilles foireuses. C’était une illustration de mon propos si tu préfères.
Trop ambitieux comme explication. Y avait moyen qu’il ne cherche pas à comprendre la nuance. Pourtant pour rien au monde elle n’aurait voulu coucher avec Cab. Déjà le pote de Maxwell l’avait toujours prise pour une sale gosse et elle le savait très bien. Ca tombait bien qu’il ne l’apprécie pas, elle le trouvait décérébré. En plus, les deux garçons étaient tellement proches qu’elle aurait eu l’impression de s’envoyer en l’air avec le frère de Max et ça c’était un peu trop bizarre, même pour elle. Ok, elle avait décidé d’ajouter quelques garçons à son tableau de chasse pour se changer les idées, ça ne veut pas dire qu’elle n’avait aucun critère.
- Y avait rien à expliquer.
La température venait de rechuter à nouveau de dix degrés tellement son intonation avait été froide. Le contentieux de la rupture était encore présent. Le blessure d’ego aussi.
– T’es prête à assumer devant toute l’école que tu as recouchée avec moi ? Intéressant.
Alerte rouge. Elle écarquilla les yeux de panique, avant de se recomposer aussi vite que possible un visage impassible. Ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. Elle avait mis des mois à faire oublier à l’école que Max et elle n’étaient plus un couple. Elle avait dû expliquer à chaque sang-pur à tendance extrémiste que ce n’était qu’une passade, une sorte d’expérience hors des sentiers battus que de sortir avec un sang mêlé et que plus jamais on ne l’y reprendrait. Certains avaient oublié, d’autres moins. Alors si elle arrivait, la bouche en cœur, en disant qu’elle avait remis ça, elle pouvait faire une croix sur sa crédibilité.
- T’es prêt à assumer d’être revenu à mes pieds après t’être fait largué ?
La meilleure défense, c’est l’attaque. Ca fonctionnait aux échecs version sorcier, ça devait pouvoir s’appliquer à une dispute un peu animée. Il fallait admettre que la rupture avait été haute en couleurs. Fâchée comme elle était, elle se souvenait ne pas avoir réellement pris de pincettes avec lui. Elle avait parlé assez fort aussi, histoire d’en faire profiter les gens autour. Oui à la réflexion, elle avait été garce sur ce coup là. Mais bon, elle n’avait jamais prétendu qu’elle était gentille. Elle tapota sa baguette du bout de son ongle, signe qu’elle était nerveuse. Elle sentait le cours de la discussion lui échapper. Ca n’allait pas du tout. Elle aurait dû s’en tenir au plan initial et lui jeter un sort. Pour reprendre la main, elle lui offrit
- Ecoute, on peut tous les deux pourrir la vie de l’autre. On pourrait trouver un accord. Qu’est-ce que tu veux pour me laisser mener ma vie tranquille ?
Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.
Pour emmerder Max, en général, ce n’était pas trop compliqué, il suffit de l’attaquer sur ses performances sexuelles et généralement la réaction se fait suivre immédiatement. Et puis Carla, elle le connaissait. Pas aussi bien que Cab, c’était une certitude, mais surement beaucoup mieux que pas mal de gens à Poudlard. Alors évidemment, elle avait décidé d’appuyer sur cette corde en sous-entendant que lui non plus ne tenait pas longtemps au lit. Bon il savait que c’était faux dans le fond. Certes ça arrivait à tous les mecs, mais bon chez lui ce n’était pas un problème récurrent. Mais quand même ça faisait toujours un peu de mal à l’égo de se prendre ça par la gueule. Surtout par elle en soit … Ils avaient quand même partagé une histoire de quelques mois, donc bon elle le connaissait sur ce point de vue. Elle savait ce qu’il valait, elle connaissait ses faiblesses, ses forces, tout ça. Et puis si elle était resté avec lui pendant quelques mois, il ne devait pas être si terrible, non ? En tout cas, du côté de Max, il n’y avait pas réellement de secret. Parce qu’il ne se mettait jamais en couple, tout Poudlard devait savoir que ce genre de truc ne l’intéressait pas, le cadet de ses soucis, le genre de mec à vouloir une fille pour une nuit et c’est tout. Il l’avait quand même choisi, ils avaient quand même étaient officiellement ensemble pendant un petit moment … Et il ne l’avait jamais trompé non plus, malgré les rumeurs que certains avaient aimés lancé. Non parce qu’à l’époque il était réellement attaché à la jeune femme même si ça ne l’avait pas empêché de se faire tej comme un malpropre par la serpentard.
Max savait néanmoins que la tension s’était apaisé entre eux puisqu’il eut même le droit à un sourire de la jeune femme. Comme quoi, tout était possible aujourd’hui. D’ailleurs il ne put cacher son petit sourire de satisfaction lorsqu’elle avoua que c’était faux. Elle voulait balancer des rumeurs … bon pas cool … mais au moins elle reconnaissait qu’elle venait de dire une connerie, ce que le poufsouffle appréciait grandement.
– Tant que je sais que tu me considère toujours comme un bon coup, ça me va. Tu sais, il m’en faut peu pour être heureux.
Dit-il avec un petit sourire malicieux au coin des lèvres. Mais malheureusement pour les deux adolescents, cette douce pause n’allait pas durer longtemps. En effet, Carla n’avait pas l’air d’avoir envie de laisser passer ce qu’il avait fait aussi facilement. Et c’est pour ça qu’elle essaya de lui balancer par la gueule qu’elle était loin d’être sa priorité. Non mais aussi, elle laissait sous entendre qu’elle pouvait très bien se taper son meilleur pote. Rien de pire pour mettre Max dans tous ses états. Parce qu’étrangement il n’était pas du genre à se vexer facilement en temps normal, mais avec son ex, c’était une toute autre histoire. Et qu’elle puisse dire ça, il l’avait très mal pris. Il lui avait savoir d’une façon peu classe comme à son habitude.
Voilà qu’elle le prenait pour le dernier des imbéciles en essayant de lui ré-expliquer ce qu’elle venait de dire en expliquant avoir voulu illustrer son propos.
– Encore heureux que tu le fasses pas, manquerait plus que ça tiens. Donc en gros ce que tu me dis, c’est que si j’entend un débilos rempli de testo dire qu’il veut te sauter, je dois fermer ma gueule ?
*Oui je crois que c’est exactement ce qu’elle est en train de dire.*
Mais non. Enfin, Max semblait comprendre ce qu’elle disait en soit, il n’était pas plus con qu’un autre. Mais il refusait tout simplement. Il n’allait pas rester là les bras croisés quand il avait vent qu’un mec voulait se taper Carla. Qui fait ça, franchement ? Bon clairement il était légèrement hypocrite sur les bords, parce que lui ça ne le dérangeait pas de draguer toutes les poufiasses de l’école pendant qu’il faisait tout pour que Carla continue une vie de parfaite nonne …
Mais la jeune femme semblait vouloir lui donner une petite leçon en faisant exactement la même chose que lui. Max se mit à sourire parce qu’il savait qu’ils ne jouaient pas sur le même tableau sur le coup. Qu’il y ait une rumeur sur le fait qu’il ait couché avec Carla, ça ne le dérangeait pas, mais pour elle c’était différent. Après tout c’est potes sang-pur n’allaient surement pas comprendre pourquoi elle faisait le choix de revenir vers le ‘sang impur’ pour la deuxième fois. Il était fier de lui, il sentait qu’il prenait le pouvoir maintenant. Mais il ne fallait clairement pas sous-estimer Carla, elle était plutôt doué pour ce genre de truc. Et il ne fut pas déçu en recevant sa petite phrase cinglante. Il ne put réprimer un petit sourire. Parce c’était ce genre d’échange qu’il aimait avec la jeune femme. Peut être qu’il était maso dans un sens, mais plus elle était cinglante avec lui, plus ça le faisait kiffer. Tant qu’elle ne touchait pas trop les cordes sensibles, évidemment.
– Chéri, d’un côté il y a toi qui te prend la te-hon auprès de tes amis sang-pur, et moi de l’autre côté qui peut me faire mousser d’avoir réussi à recoucher avec mon ex, certes, mais une des plus belles meuf de l’école. T’as plus à perdre que moi.
Bon fallait quand même avouer que le coup des MST allait surement lui causer du tord, mais en soit, normalement il n’y avait aucun risque, parce qu’il ne pensait pas justement que Carla prendrait le risque de le faire. Oh soudain retournement de situation, voilà que la jeune femme proposait une trêve. Un accord, dit-elle ? Pour être totalement honnête, il y avait approximativement O chances que Max abandonne tout effort pour l’empêcher de coucher. Mais d’une, elle n’avait pas besoin de le savoir aujourd’hui. Et de deux, il pouvait lui demander quelque chose … Intéressant. Le poufsouffle était donc en train de réfléchir à cette proposition.
– Samedi midi à Pré-Au-Lard, j’ai besoin de toi pour un truc. Si t’acceptes, je lâche un peu de leste sur tout les plans– euh je vais dire sur les fausses rumeurs.
Ouais parce que malheureusement pour Carla, Max agissait dans l’ombre, ses plans ne consistait pas seulement à lancer de fausses rumeurs.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Voyante Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Un renard Epouvantard: Etre encerclée par un incendie Matières suivies et niveau: Points Défis: (1105/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Maxton Sherwin
– Tant que je sais que tu me considère toujours comme un bon coup, ça me va. Tu sais, il m’en faut peu pour être heureux.
Carla se contenta de lui renvoyer un léger sourire sans répondre. Ne pas le laisser mariner en le laissant douter de ses performances était déjà une forme d’acte de gentillesse. Alors elle n’allait certainement pas lui dire que s’il n’avait pas été le meilleur, elle ne serait pas restée quatre mois avec lui. Là, sa tête aurait tellement enflé qu’il aurait été incapable de passer les portes du château. Puis elle aurait définitivement perdu le peu d’attention qu’elle avait de sa part.
– Encore heureux que tu le fasses pas, manquerait plus que ça tiens. Donc en gros ce que tu me dis, c’est que si j’entend un débilos rempli de testo dire qu’il veut te sauter, je dois fermer ma gueule ?
Elle hocha vigoureusement la tête
- Non seulement tu le laisses, mais tu peux même pousser le vice en me souhaitant de passer un agréable au moment.
Bon, ça c’était un peu utopique. Ils n’allaient clairement pas se retrouver autour d’un jus de citrouilles pour échanger des anecdotes plus ou moins détaillées sur leurs conquêtes respectives. Mais ça ne coûtait rien de le proposer.
– Chéri, d’un côté il y a toi qui te prend la te-hon auprès de tes amis sang-pur, et moi de l’autre côté qui peut me faire mousser d’avoir réussi à recoucher avec mon ex, certes, mais une des plus belles meuf de l’école. T’as plus à perdre que moi.
Elle se mordilla la lèvre, bien embêtée par sa réponse. Il n’avait pas foncièrement tort, mais elle ne voulait pas l’admettre. Ca l’étonnait également qu’il ait saisi toute la dynamique avec ses amis sang-pur. Quand ils étaient ensembles, elle avait tenté de le ménager sur le sujet. Il n’avait pas à gérer ce genre de problèmes, c’était son monde, ses ennuis et surtout ses choix. Elle se doutait bien que ça risquait de jaser à l’époque et elle avait soigneusement pesé les risques et les avantages de la situation. Quelque part, ça la peinait un peu de comprendre qu’il connaissait les efforts qu’elle avait dû faire pour leur relation et que malgré ça, il avait trouvé bon de regarder tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une fille dans Poudlard. C’était plus réconfortant de penser qu’il avait agi sans réfléchir qu’en connaissance de cause. Elle murmura, presque à contrecoeur
- Ca n'a jamais été une honte.
Mais elle n’allait pas refaire l’histoire. C’était du passé. Elle se raccrocha donc à la seule partie de sa phrase qui lui convenait et reprit ses propos, cette fois-ci d'une voix assurée
- Tant que je sais que tu me considères toujours comme l’une des plus belles filles de l’école, ça me va. Tu vois, moi aussi j’ai des joies simples.
Quand elle entendit sa proposition, elle fronça les sourcils. Elle se concentra sur le sens même de la phrase, sans se pencher sur sa formulation, ce qui était une erreur. Si elle avait été plus concentrée, elle aurait entendu que Max parlait de plans et non uniquement de rumeurs. Mais elle était trop accaparée par l’offre qu’il lui faisait. C’était bizarre. Ca sonnait presque comme un piège.
- C’est quoi le « truc » pour lequel tu as besoin de moi ? Je ne peux pas accepter sans savoir.
Prudence est mère de sûreté. Elle n’avait pas envie de se retrouver embarquer dans quelque chose dans n’importe quoi sous prétexte d’acheter sa tranquillité. La négociation était déjà une belle avancée.
- Je peux me rendre disponible samedi midi. Je veux juste être certaine que ta proposition n’est pas un traquenard. Ce n’est pas suffisamment précis.
Elle était de plus en plus méfiante. Après tout, elle n’avait pas été tendre avec lui lors de leur rupture et elle venait pratiquement de l’agresser. Pourquoi est-ce que sa proposition serait honnête ? En plus hors de l’école, il était nettement plus simple de fomenter toute sorte de mauvais coups.
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Max n’était pas exactement sûr de comment il s’était débrouillé, mais il avait réussi à ne pas se prendre un poing en pleine gueule, et cela relevait tout de même de l’exploit, surtout après ce qu’il avait raconté dans le dos de Carla. Heureusement pour lui d’ailleurs, il n’allait clairement pas s’en plaindre. Le dialogue semblait s’être ouvert entre les deux adolescents. Au lieu de lui sauter à la gorge, Carla osait même quelques sourires. Quand il l’avait vu arriver, déchainé, il ne pensait pas s’en sortir aussi facilement pour être honnête. Mais il avait sans doute sous-estimé la capacité à se tenir de son ex-petite-amie. C’était un peu étrange de se retrouver comme ça avec elle dans un couloir désert. Certes, ils étaient sortis ensemble l’année dernière, mais ils n’avaient plus réellement eu de contacts depuis. Ils n’étaient pas amis du tout. Bien sûr, ils partageaient de nombreuses classes ensembles comme ils faisaient partis de la même promotion, donc ils se croisaient en cours. Mais il y avait rarement échanges de paroles entre eux. Elle ne lui adressait que de peu de regards de manière générale. Max aimait la provoquer. Alors souvent, il y allait de sa petite pique quand elle était dans les parages. Mais leurs relations ces derniers mois s’arrêtaient donc à ça. Aujourd’hui était l’une des conversations les plus longues qu’ils avaient eues depuis qu’elle avait décidé de le jeter sans ménagement. Mais malgré le fait qu’ils ne se parlent pas en temps normal, Max n’avait jamais complètement lâché la jeune femme vu tous les plans qu’il mettait en place pour s’assurer qu’elle ne voit aucuns mecs.
Mais lorsqu’elle avait parlé du fait de pouvoir faire ce qu’elle voulait avec qui elle voulait, Max avait grincé des dents. Il savait qu’elle était logique, il n’était pas stupide. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas rester là à croiser les doigts et laissé un mec en chaleur lui courir derrière le cul sans ouvrir sa bouche, c’était au dessus de ses forces. Et il comprenait que ça puisse la souler, parce qu’il ne savait clairement pas comme lui réagirait si elle lui faisait subir la même chose mais bon … Elle voulait qu’il le laisse tranquille.
– On a un problème alors, parce que moi, c’est pas ce que je veux.
Il ne pensait pas qu’ils atteindraient un jour ce cap. Max ne voyait pas comment ils pouvaient un jour être amis, ou être totalement ok avec le fait de se raconter leurs histoires personnelles. Il ne fallait pas se tromper, Max avait toujours aimé le genre de fille qu’elle était, son côté peste, critique, pugnace, ça faisait parti de son charme pour le poufsouffle, mais impossible d’être amis avec elle. Il y avait trop de passif entre eux, trop de non-dits, trop de manipulation pour que Max puisse l’être.
La bataille pour le pouvoir avait repris de plus belle. Max avait ce petit sourire imperturbable aux coins des lèvres. Il était dans son élément, il était dans ce qu’il aimait. Carla était douée à ça, ce qui rendait le petit jeu encore plus plaisant. Si elle racontait une rumeur les concernant, elle aurait du mal à assumer devant ses amis qu’elle était retombé sous le charme d’un sang-impur l’espace d’un moment intime. Elle avait plus à perdre que lui. Max balançait cela avec beaucoup de décontenance, mais il avait toujours bien plus souffert de cette dynamique qu’il voulait se l’avouer, ou l’avouer à Carla. C’était sans doute l’un des majeurs problèmes avec Max, c’était qu’il était incapable de totalement s’ouvrir et de parler de lui et de ses sentiments. Prenons Carla, par exemple, elle n’avait sans doute pas la moindre idée des sentiments forts qu’il avait eu pour elle, parce qu’il ne lui avait jamais vraiment dit, ni même qu’il avait réellement souffert de cette rupture, même s’il avait agi comme si de rien n’était. Et quand elle lui dit à voix haute que ça n’a jamais été une honte, il ne la croit même pas.
– Arrête, tu t’ais bien amusé à dire à qui veux l’entendre à l’époque à quel point fricoter avec un sang-mêlé avait été une grosse erreur. Tu sais, pas besoin de me mentir Carla, on sait bien qu’entre les deux, j’suis celui qui juge pas l’autre.
Boum. Dit à voix haute, ça semblait quand même un peu plus violent que ce qu’il s’imaginait dans sa tête. Il avait peut-être remis de l’huile sur le feu en disant ça, surtout que la jeune femme semblait s’être adoucie.
Elle avait été flatté qu’il pense qu’elle soit toujours une des plus belles filles de l’école. Max n’avait pas à mentir puisque c’était franchement le cas. Il y avait beaucoup de jolies meufs à Poupou, c’est clair, mais Carla avait toujours eu quelque chose en plus et peu de filles pouvaient rivaliser avec elle. Le poufsouffle arbora un petit sourire au coin des lèvres.
– Ah donc mon avis sur toi t’intéresse toujours ?
Demande-t-il avec un petit clin d’œil. Carla n’avait cependant pas prévu de rester dans le couloir en sa compagnie toute la journée. Visiblement la jeune femme avait envie de terminer cette conversation et pour cela elle voulait qu’ils trouvent un accord pour que Max arrête de lui mener la vie dure avec toutes ces rumeurs qu’il balançait à longueur de journée. Il ne fallait pas se méprendre, le poufsouffle n’avait absolument pas l’intention d’arrêter quoi que ce soit. Il allait surement bouger deux trois petits trucs histoire de faire profils bas ces prochains jours, mais il était hors de questions d’arrêter tous ses petits plans. Cependant c’était tout de même dans son intérêt de jouer le jeu avec Carla, puisqu’il pouvait demander un service à la jeune femme. Il prit donc le temps de réfléchir un peu à ce qu’il voulait demander. Il avait plein d’idées évidemment, mais laquelle pouvait le servir le mieux bientôt ? Et il finit par trouver. Tout en restant assez mystérieux sur la question, il lui donna un rendez-vous : le samedi à midi à Pré-Au-Lard, simple et direct. Bon Carla n’était pas stupide non plus et elle semblait vouloir plus d’informations avant de foncer tête la première dans un guet-apens. Logique.
– J’ai besoin de toi pour un repas. Relax, tu vas juste devoir venir avec moi dans un restau, manger, faire la conversation, et c’est tout. Ca te prendra deux heures de ton temps grand max.
*Rien n’est jamais aussi simple avec toi.*
– Et si on finissait cette charmante dispute avec un peu de cul vite-fait-bien-fait ? *GAME OVER*
Ou comment se faire tuer en moins de temps qu’il n’en faut pour dire quidditch.
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– On a un problème alors, parce que moi, c’est pas ce que je veux.
Elle commenta, sans animosité.
- On n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie, Max. Mais je t’assure que c’est mieux comme ça, on ne peut pas continuer à se pourrir la vie.
Elle se renfrogna quand il exposa, avec raison, ce qu’elle avait dit après leur rupture. Elle ne niait pas l’avoir dit à certains de ses amis sang-pur, mais elle n’avait jamais imaginé que cela aurait pu lui revenir aux oreilles, et pire qu’il le croirait. Elle eut une bouffée de rage pure en l’entendant. Là il faisait son mec cool, « celui qui juge pas ». Quel idiot. S’il ne la jugeait pas, il n’y aurait pas cru, n’est-ce pas ? De toute façon, il ne comprenait rien. En vrai, personne ne comprenait rien. Après tout ce qui s’était passé les années précédentes que ce soit à Poudlard ou en sortant avec Max, elle ne pouvait pas dire qu’elle adhérait cette volonté de domination à tout prix. En même temps, elle se sentait déloyale de se détourner, même légèrement, de l’idéologie de sa famille en refusant toute violence. On a qu’une famille et ça pour la vie non ? Et elle se sentait à la fois coupable de penser que son ascendance aurait dû tout de même lui conférer certains avantages. Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas être comme les autres, soit d’un côté, soit d’un autre ? Trop de pensées qui menaient juste à un trop plein d’émotions.
Stop.
Ce n’était ni le lieu, ni le moment de tenter d’analyser le foutoir dans sa tête. Il fallait qu’elle s’en tienne juste au plan de départ. Accumuler les activités, les animations, les garçons, n’importe quoi et surtout ne pas penser. Elle repoussa ses réflexions et reprit un petit air tout aussi glacial que dédaigneux. Il l’avait blessée. Plus question de discuter gentiment avec des petits sourires. Elle haussa gracieusement des épaules.
- Saint Maxwell, tellement ouvert d’esprit et prompt à comprendre son prochain. Ma conscience se porte beaucoup mieux maintenant que j’ai ton absolution, je te remercie. Et pour ta gouverne, j’avais juste besoin d’un avis masculin. Le tien ou un autre, c’est du pareil au même pour moi.
Puisqu’il avait si peu d’estime pour elle, elle n’allait pas se donner la peine de le faire mentir. Elle savait très bien se comporter comme une garce. C’était même plus simple comme cela, il n’avait qu’à la détester suffisamment pour l’oublier et lui foutre la paix.
– J’ai besoin de toi pour un repas. Relax, tu vas juste devoir venir avec moi dans un restau, manger, faire la conversation, et c’est tout. Ca te prendra deux heures de ton temps grand max.
La proposition avait l’air honnête. Elle n’avait juste plus aucune envie de l’accepter maintenant. Mais c’est elle qui avait proposé cette négociation et si elle refusait, ça serait comme avouer sa faiblesse. Par contre, elle pourrait lui pourrir le repas et lui faire amèrement regretter son choix.
- C’est d’accord. Tu seras gentil de choisir un restaurant convenable, je n’ai aucune envie de mourir d’une intoxication alimentaire. Pour la conversation, ce sera à tes risques et périls. Envoie moi un hibou pour le lieu de rendez-vous.
Considérant la négociation terminée, elle avait commencé à tourner les talons quand Maxwell eut le malheur d’ajouter
– Et si on finissait cette charmante dispute avec un peu de cul vite-fait-bien-fait ?
C’était vraiment la phrase de trop, celle qui acheva de la faire vriller. Elle se retourna avec une lenteur aussi calculée qu’inquiétante pour venir se planter devant lui. Dans ses pires colères, Carle ne hurlait pas. Elle dégageait une sorte de colère froide et un air mauvais qui exprimaient très bien qu’à tout moment, elle envisageait d’assassiner de ses propres mains son interlocuteur.
- Vraiment Maxwell Carter ? Eclaire ma lanterne, que je sache si tu es volontairement insultant ou juste aussi bête que tu le laisses paraître, tu t’es senti de me proposer ça parce que tu penses que je suis capable de négocier à grands coups de faveurs sexuelles ou seulement parce que tu es un putain de pervers ?
Elle le poussa contre le mur du couloir et persifla
- Dans tous les cas, regarde-moi bien, chéri, parce que tu n’es pas près de reposer ne serait-ce que ton petit doigt sur moi. Et je te préviens que si tu tentes quoi que ce soit de plus qu’un restaurant samedi, je te casse le doigt en question.
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On ne pouvait pas avoir tout ce qu’on voulait dans la vie, avait-elle dit. Et dans le fond, Carla n’avait pas tord. Il était rare de vivre une vie sans déceptions, sans refus, sans se manger un mur. Pour autant, Max n’en était pas à sa première non plus. Il avait essuyé de nombreux refus qui ne l’avaient pas tant bousculé que ça au final. Mais la jeune femme faisait sans doute parti de ses exceptions. Après tout, dans des relations normales, quand une histoire d’amour se finit, on passe à autre chose, on essaie d’éviter la personne dans les premiers temps pour pouvoir oublier plus facilement, puis on se concentre sur sa reconstruction personnelle. Cela devait faire bien un an maintenant que les deux adolescents n’étaient plus ensembles. Peut-être un peu moins. Suffisamment de temps avait passé pour qu’ils puissent passer à autre chose. Et dans un sens c’était le cas, puisque Max s’était bien amusé depuis, il avait continué de draguer, de séduire, de coucher avec d’autres filles. Il avait repris son petit mode de vie tranquille. Mais il y avait quelque chose qui le reliait à Carla. Quelque chose que lui-même ne comprenait pas, et n’avait pas complètement conscience. Quelque chose aussi dont il se refusait totalement de parler ou d’approfondir. Déjà parce qu’il était du genre à tout garder pour lui, et même à Cab, il ne se voyait pas du tout parler de ça. Et puis parce qu’il avait de l’égo aussi, et que cette situation lui échappait totalement. Il ne comprenait pas cette obsession pour son ex petite amie, et pour être complètement honnête, il ne voulait pas réellement la comprendre non plus. Alors oui, il lui pourrissait la vie. Mais sans réellement s’en rendre compte, il se pourrissait aussi la vie à lui-même, à toujours concocter des plans, à toujours trouver des moyens pour l’empêcher de vivre, à continuer de comploter.
Le poufsouffle l’avait attaqué en connaissance de cause. Il savait avant même de prononcer ces mots qu’elle allait mal le prendre. Mais il avait ressentit le besoin de balancer cela maintenant après qu’elle lui ait dit que ça n’avait jamais été une honte. Il ne pouvait pas la croire sur ça, pas après tout ce qu’il avait entendu. Oui parce que les gens aimaient bien parler au fond, encore plus quand c’était aussi croustillant qu’un motif de rupture. Non, lui n’était pas un sang-pur, il avait un père moldu, une famille en soit normal, mais surement pas assez bien pour une sang-pure, pour quelqu’un dont la famille prônait la pureté du sang. Encore une chose qu’il n’exprimera jamais réellement à voix haute, mais ce n’était pas pour autant que ça ne lui avait pas fait du mal. Son regard avait changé, son ton aussi. Finit les amabilités, elle cherchait maintenant à le provoquer, pour le piquer comme lui avait su si bien faire.
– C’est pas ce que j’ai dit, relax. Je pense pas être mieux que toi sur tout point, loin de là. Je pense que mon avis sur ta personne vaut un peu plus que c’que tu veux bien l’admettre mais bon comme tu veux, princesse.
Elle se foutait de lui en cherchant à le provoquer. Mais il ne voulait pas lui donner ce qu’elle voulait, pas entièrement en tout cas. Leur relation avait toujours été assez conflictuelle. Mais ce n’était pas très étonnant, parce qu’ils avaient tous les deux des forts caractères, le genre de personnalité à ne pas se laisser marcher sur les pieds et à vouloir garder le pouvoir entre les mains. Après tout, cette conversation l’illustrait plutôt bien. Ils essayaient chacun leur tour de prendre l’ascendant sur l’autre par n’importe quel moyen. Ce n’était pas très sain, mais c’était leur moyen de fonctionner.
Elle lui avait donc proposé un arrangement. Et après mûre réflexion, Max avait décidé d’utiliser cette proposition à son avantage. Il lui avait filé un rendez-vous, et après quelques questions de la jeune femme lui avait avoué que c’était pour un repas. Encore une fois, il lui donnait seulement les informations qu’elle avait besoin d’avoir pour le moment. Parce que clairement, il savait que s’il lui avait balancé les vraies raisons pour lesquelles il avait besoin d’elle samedi, elle l’aurait envoyé boulet immédiatement. Maintenant il avait quelques jours pour faire de son mieux pour préparer ce repas, ce qui espérons-le allait l’aider. Malgré cette conversation qui avait pris l’allure de montagnes russes, la jeune femme accepta sa proposition. Evidemment, elle avait quelques requêtes. Pas très étonnant, venant de Carla. Elle voulait un restaurant convenable. Soit.
– Parfait, je te tiendrais au courant. Reste classe et simple pour la tenue, te prends pas la tête.
Dit-il avec un petit sourire au coin des lèvres. Parfait, son plan était donc en route. A voir maintenant comment tout cela allait se passer samedi. Mais Max ne serait pas lui-même s’il ne gâchait pas tout avec l’une de ses petites phrases complètement débiles. Au fond, ce n’était qu’une plaisanterie … de mauvais goûts certes, mais c’était juste pour rire à la base. Malheureusement pour lui, Carla avait bel et bien perdu son humour aujourd’hui … ou plutôt sa patience avec le poufsouffle. Elle vint si près de lui qu’il en aurait presque pris peur surtout que son visage semblait déformer par la colère. Damn, il ne pensait réellement pas qu’elle allait se mettre dans tous ces états pour le coup. Et elle commença donc à l’engueuler clairement, tout en le poussant contre le mûr du couloir, surement pour lui montrer qu’elle n’était pas du tout en train de rigoler.
– Wow, tranquille c’était qu’une blagounette, j’sais que t’es pas le genre à échanger des faveurs contre du sexe, princesse.
Clairement il était un peu pris au dépourvu pour le coup. Et puis elle rajouta pour agrémenter le tout qu’il n’était pas prêt de reposer un doigt sur elle, tout en le menaçant pour bien conclure.
*Challenge accepted.*
– Tu me brises le cœur Carlouche. T’inquiète pas pour samedi, il y aura pas le temps pour que je te touche. Sois tranquille.
Finit-il par dire. Maintenant qu’il était un peu coincé entre elle et le mur, il fallait mieux faire redescendre la pression avant qu’elle ne lui mette son poing dans la figure. Elle était quand même sacrément canon quand elle s’énervait …
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Voyante Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Un renard Epouvantard: Etre encerclée par un incendie Matières suivies et niveau: Points Défis: (1105/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Maxton Sherwin
Carla serra les dents, dépitée qu’il ne rentre pas dans son jeu. Ce dont elle avait besoin là tout de suite c’était d’une bonne dispute pour évacuer la colère que lui provoquait cette conversation. S’il avait hurlé, elle aurait pu en faire de même. Là elle passerait juste pour une hystérique et elle refusait de lui donner ce plaisir. Elle lâcha à demi-mot
- Je m’en fiche de ce que tu dis. Le problème c’est ce que tu en penses. Quant à ton avis me concernant, crois ce que tu veux. Je ne voudrais surtout pas briser tes rêves.
Elle haussa un sourcil agacé quand il parla de rester classe. Comme si elle était vulgaire habituellement. Ce n’est pas parce qu’il tapait désormais dans le bas de gamme avec la première fille venue qu’il devait faire l’amalgame. Elle ne ressemblait en rien à des dindes. Elle était la classe incarnée. En toute modestie bien sûr.
- Me confonds pas avec tes petites copines, Max. Je suis toujours classe.
Par contre pour la simplicité on repasserait sûrement. Carla n’aimait pas nécessairement se fondre dans la masse, et elle en jouait quand elle en avait besoin. Et il était hors de question qu’elle obéisse à Maxwell sur tout. Quant à ne pas se prendre la tête, ça semblait impossible. Jusqu’à samedi, elle ne cesserait sans doute pas d’y penser. Mais elle ne dirait rien.
- Alors arrête l’humour Maxwell. Voire arrête de parler tout court.
Et quoi qu’il en dise, elle continuait de soupçonner que ce n’était pas que de l’humour. Ou en tout cas qu’à moitié. Et c’est là qu’elle avait commis une cruelle erreur, emportée par son énervement. Elle lui avait promis que jamais au grand jamais il ne reposerait un doigt sur elle. Et l’espace d’une demi seconde, elle avait vu une lueur de défi s’éclairer dans les yeux de Maxwell. A tout moment, il prenait ça comme un objectif à atteindre et il allait lui pourrir encore plus la vie que d’habitude. Elle hésita un instant. Si elle disait ce qu’elle avait cru comprendre et qu’elle se trompait, elle passait pour une grande malade. Elle choisit donc de ne rien dire. Si elle ne se trompait pas, Max referait un tentative dans un prochain jour. Et elle aurait tout le temps de lui faire rentrer dans sa petite tête que ça ne se produirait pas.
- Tu me brises le cœur Carlouche
- Sois heureux que je ne te brise pas autre chose Maxwell.
- T’inquiète pas pour samedi, il y aura pas le temps pour que je te touche. Sois tranquille.
Elle ne savait pas si dans cette phrase ce qui l’inquiétait le plus c’était sa promesse de ne pas la toucher, qu’elle ne croyait pas un quart de seconde, ou si c’était de savoir qu’il pensait qu’ils n’en auraient pas le temps. Parce que ça voulait dire qu’il avait prévu un programme précis et c’était inquiétant. Maxwell n’était pas du genre à prévoir grand chose. Plus le temps passait, plus elle avait l’impression d’avoir vendu son âme au diable en acceptant ce déjeuner. Et pourtant, il ne pouvait pas se passer grand chose le temps d’un repas, non ? Elle se recula, et lui lança un dernier regard peu amène
- Je serai là parce que nous avons un accord. Mais sache que je ne te crois pas un quart de seconde.
Sur cette constatation, elle tourna les talons et le laisse là, planté dans le couloir. Elle avait décidé de la dispute et elle aurait la satisfaction de choisir le moment d’y mettre fin. Puis, il était hors de question qu’elle reste une minute de plus en sa compagnie, sinon elle allait finir par l’étriper.
Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.
On va dire que le jeune homme ne s’en était pas trop mal sorti dans cette dispute. Elle ne lui avait pas foutu une baffe monumentale et à part quelques cris, et quelques piques bien blessantes, elle n’était pas allée plus loin. Dans un sens le garçon avait eu pas mal de chance, il n’allait pas mentir. Elle avait quand même essayé de le chercher … et Max la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle cherchait à ce qu’il lui donne une raison de lui hurler dessus. Pas fou, le poufsouffle préférait battre en retraite et calmer le jeu plutôt que de réveiller tout Poudlard avec les cris de la serpentard. Il n’était pas si stupide que ça quand il prenait la peine de réfléchir un peu. Et puis surtout il avait eu ce qu’il souhaitait. Habilement, il avait réussi à quelque peu manipuler la jeune femme pour qu’elle arrive exactement là où il le voulait. Ce n’était pas par hasard qu’il avait fait mine de réfléchir, ni même qu’il lui avait proposait un diner samedi prochain. Tout était déjà calculé, et mis en place depuis un certain temps. En réalité, il lui manquait simplement une excuse pour convaincre la jeune femme de venir à Pré-au-Lard avec lui ce jour-là. Il n’avait pas prévu qu’un mec lui répète ce qu’il avait dit évidemment. Mais la malchance lui avait quand même apporté cette victoire. Maintenant il n’avait plus qu’à enclencher la seconde pour son petit plan. Plan qui n’était pas sans faille évidemment puisqu’il reposait sur beaucoup de variables qui n’étaient pas de son ressort. Mais chaque chose en son temps, à chaque jour son problème. Pour le moment tout allait bien ou presque … puisque la serpentard avait accepté sa proposition. Alors qu’il lui annonça qu’elle pouvait rester simple et classe pour ce fameux repas, elle lui répondit d’un petit ton sec comme elle en avait l’habitude. Un petit sourire apparut sur le visage du garçon. Oui elle était souvent classe, il ne pouvait pas démentir sur cela.
Il avait quand même faillit tout gâcher à cause de sa stupidité, et de son envie de faire des blagues au mauvais moment. Blague entre guillemet évidemment. Il faut dire que si la jeune femme avait accepté la proposition, il n’aurait clairement pas refusé. Mais clairement, il était loin de pouvoir espérer un quelconque rapprochement physique avec Carla pour le moment. Cette petite joute verbale continuait de plus belle, alors que la demoiselle l’agrémentait avec quelques menaces. Elle était comme une petite lionne qui n’attendait qu’à l’attaquer. Et ça, Max aimait beaucoup. Peut être était-il un peu fou sur les bords, mais ce genre de relation conflictuelle, il avait toujours aimé cela. Et avec la jeune femme, on pouvait dire qu’il était assez servi.
Et finalement la jeune femme lui annonça qu’elle allait se pointer samedi parce qu’ils avaient un accord. Heureusement pour lui que la belle était une femme de principe parce que sinon il aurait été mal. Mais il ne doutait pas d’elle. Carla était le genre de personne qui ne promettait pas des choses à la légère. Et pas une seule seconde il ne doutait qu’elle puisse le lâcher à la dernière minute. Après tout, elle était peut être aussi curieuse de savoir ce qui allait se passer. Avec Max, on ne savait jamais. Elle se recula légèrement avant de lui lancer un dernier regard noir, et de lui avouer qu’elle ne le croyait pas une seconde. Max eut du mal à enlever le sourire de ses lèvres. Il avait eu chaud pour le coup, mais il savait que rien n’était fini, surtout en sachant ce qui les attendait samedi. Il la regarda donc s’éloigner sans un mot, avant de quitter lui-même le couloir avec dans l’intention de trouver Cab, son frérot et de lui raconter toute cette histoire.
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